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Festival Polynesia : l'art du tatouage pascuan avec Mokomae (vidéo)

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Festival Polynesia : l'art du tatouage pascuan avec Mokomae (vidéo)
Envie de vous faire tatouer ?
Mokomae est un tatoueur reconnu à Rapa Nui...

http://www.tahiti-infos.com/video/

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Ono'u : le rendez-vous mondial du street art en octobre à Tahiti

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Ono'u : le rendez-vous mondial du street art en octobre à Tahiti
PAPEETE, 9 septembre 2016 : Des "stars" mondiales du graffiti et du street art qui arrivent à Tahiti pour un festival international d'art urbain contemporain : C'est Ono'u qui revient au fenua.

Le festival Ono'u est devenu en moins de trois ans l'un des grands événements graffiti et street art mondiaux et aussi l'un des plus populaires de Tahiti...

C'est un festival hors norme auquel participe chaque année une sélection internationale de personnalités de l'art urbain et du Graffiti.
Les artistes arriveront en Polynésie française au début du mois d'octobre.

Pour l'édition 2016 les organisateurs sont encore allés plus loin pour finaliser leur sélection d'artistes dans l'univers de l'art urbain contemporain.

"Nous ne voulons pas répéter chaque année le même scénario. Nous cherchons toujours à surprendre notre public par des nouveautés dans la programmation du festival... Cette année nous avons invité des artistes qui sont à la pointe de ce que peut offrir le graffiti au plus haut niveau mondial. Nous présenterons des performances uniques, alliant la créativité artistique à la prouesse technique" explique Sarah Roopinia.

Cette jeune chef d'entreprise du fenua (Tahiti Nouvelle Génération) a créé Ono'u il y a trois ans à l'âge de 25 ans.

Un pari osé, une organisation difficile et complexe, mais qui aura permis, en plus du spectacle offert à tous, d'embellir le centre-ville de Papeete en y créant un véritable musée à ciel ouvert.

En effet depuis mai 2014, le festival Ono'u a offert à la ville de Papeete une vingtaine de fresques géantes réalisées par de grands noms de la scène mondiale du graffiti, et positionné Tahiti comme une destination désormais reconnue pour la qualité de son parcours street art.

Pour mémoire citons des noms comme ASKEW, DAL'EAST, Dabs et Myla, FAITH47, INTI , KOBRA, MadC, POSE, ROA, SETH, SOFLES qui étaient les invités du festival Ono'u en 2014 et 2015. C'est dire la qualité du parcours artistique urbain dans la capitale polynésienne.

Des artistes prestigieux en 2016

Cette année le premier rendez-vous est fixé du 2 au 8 octobre 2016 à Papeete, avec au programme l'apparition de nouvelles grandes fresques murales.
Ainsi pour sa troisième année d'existence, le parcours street art Ono'u de Papeete va prendre une nouvelle dimension internationale avec les participations d'ADNATE (AUS), BORDALO II (POR), LEON KEER, CRANIO (BR), PEETA (ITA), OKUDA (ESP), INKIE (UK), HOXXOH (USA) VHILS (POR)...

En plus des graffs traditionnels, le public pourra découvrir des graffitis en 3D, des anamorphoses, du Trash art, des installations, du mapping et d'autres techniques surprenantes que l'on voit émerger dans les plus grandes villes du monde où le street art évolue pour devenir un courant artistique à part entière.

Sont invités également des artistes français virtuoses de la bombe aérosol tels que NILKO, MARKO 93, KALOUF et ZL, ces derniers rehaussent leurs graffs de light painting ou de projections vidéo.

Certaines "pointures" dont les murs peints lors des deux précédentes éditions ont été plébiscités par les polynésiens, seront également de la fête : Le parisien SETH, le néo-zélandais ASKEW, le brésilien KOBRA.

Ainsi que les deux gagnants du Concours mondial de Graffiti Ono'u 2014 : MAST et 2015 : PHAT1, qui sera accompagné de Lady Diva.

Les organisateurs ont également convié ABUZ et JOPS, qui ont respectivement obtenu le prix du meilleur graffeur polynésien en 2014 et 2015. Ils devraient réaliser une fresque à 6 mains avec un autre artiste local HTJ.

Tahiti, paradis de l'art urbain contemporain aussi

Voilà un casting de choix pour cette troisième édition du festival qui commencera au début du mois d'octobre sur de nombreux murs (on parle d'une douzaine de fresques) et enchantera le public comme chaque année, avec des oeuvres murales toujours très inspirées de la culture, des images et des couleurs de la Polynésie française.

Les organisateurs ont même prévu pour cette édition un espace de création "indoor" inédit qui devrait voir le jour à cette occasion. Un lieu à Tahiti qui sera entièrement dédié au street art et au graffiti.

Le festival sera suivi dans le monde entier par un grand nombre de fans et d'amoureux de street art. Ils devraient être ainsi plusieurs millions à travers les médias, les réseaux artistiques et culturels ainsi que les réseaux sociaux à suivre les performances et à s'intéresser à la destination Tahiti à travers cet événement.

A suivre également :
Sur Facebook : Ono'u
Sur Instagram : onoutahiti

Ono'u : le rendez-vous mondial du street art en octobre à Tahiti
Le festival Ono'u se prolongera à Raiatea

Mais le programme ne s'arrêtera pas à Papeete car un deuxième rendez-vous ONO'U est fixé du 9 au 12 octobre sur l'île de Raiatea.
Pour la première fois le festival international du graffiti se déplacera dans les îles. Des performances y seront également réalisées pour un public qui n'a pas l'opportunité de venir à Papeete.

"Je suis née à Raiatea où j'ai passé mon enfance. Je voulais partager mon amour des îles sous le vent avec nos amis artistes en les faisant venir dans notre beau paradis de Raiatea", ajoute Sarah Roopinia la créatrice du festival . "Je voulais aussi faire partager notre passion pour l'art urbain aux habitants de l'île. Leur faire découvrir ces artistes extraordinaires qui viennent de loin". C'est donc à Uturoa que le festival se poursuivra pendant quelques jours encore pour le plus grand bonheur des habitants de Raiatea, et pour les artistes prêts à savourer un nouveau grand moment de plaisir et de partage en Polynésie française.

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10 jeunes formés pendant 7 mois à Shanghai

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10 jeunes formés pendant 7 mois à Shanghai
PAPEETE, le 9 septembre 2016. Le 26 septembre, dix jeunes Polynésiens commenceront leur formation aquacole à l'Université de Shanghai. Leur formation est financée par le Pays et Tahiti Nui Ocean Food. Ils seront de retour le 17 avril 2017.

"C'est très différent",
prévient Hinano Guerin, docteure qualifiée en Langue et civilisation chinoises et docteure en sociologie. Face à elles, les dix jeunes Polynésiens qui partiront se former à l'aquaculture à Shanghai. "Là-bas, une petite ville, c'est 10 millions d'habitants…"
Le ministre de la Relance économique et de l’économie bleue, Teva Rohfritsch, la ministre du Travail, Tea Frogier, ont reçu vendredi les dix lauréats de la formation de technicien aquacole à l’Université de l’Océan de Shanghai.
Leur départ est prévu le 23 septembre pour sept mois de formation. Pour s'y préparer ces futurs étudiants ont eu le droit à une présentation succincte de l’histoire de la République Populaire de Chine, des règles de bienséance et des détails sur l’Université de l’Océan de Shanghai et les formalités administratives, financières et logistiques liées à leur future formation. Hinano Guerin a ainsi donné quelques conseils sur la conduite à tenir face aux Chinois : "Sachez que les Chinois ne disent jamais non : n n'est pas radical et frontal avec quelqu'un sinon c'est comme si on lui faisait perdre la face".
Expliquant également la politique de l'enfant unique de Chine, elle a rappelé aux Polynésiens la "pression" qui pesait sur les étudiants chinois qu'ils seraient amenés à côtoyer.
Cette différence culturelle et les sept mois de formation ne font pas peur aux dix jeunes sélectionnés. Ils auront d'abord quatre mois de formation théorique avant d'avoir trois mois de formation pratique en entreprise. L'objectif est qu'ils "maîtrisent les théories technologiques d'aquaculture en mer" et qu'ils sachent utiliser les "appareils et équipements spécifiques qui seront mis en œuvre à Hao". "C'est une formation taillée sur mesure" leur a-t-il été rappelé vendredi matin.

UNE ENVELOPPE DE 8.2 MILLIONS DU PAYS
Le Pays consacre une enveloppe de 8.2 millions Fcfp pour cette formation pour le transport et les indemnités qui seront versées aux étudiants par l'intermédiaire du Sefi (70 000 Fcfp pour les moins de 25 ans et 82 000 Fcfp pour les plus de 25 ans par mois).
Une délégation du Pays accompagnera les étudiants en Chine. " Je les accompagne pour veiller à leur bonne installation car c'est la première promotion qui s'installe mais aussi identifier d'éventuels points à améliorer pour les prochaines promotions", explique le ministre de l'Economie bleue Teva Rohfritsch. L'enjeu est important pour cette promotion. "Le succès de votre formation déterminera la part que Tahiti Nui Ocean Food accordera aux Polynésiens parmi ces cadres", n'a-t-il pas manqué de rappeler aux dix futurs spécialistes de l'aquaculture.
Le ministre part à Shanghai aussi pour lever des interrogations : "Nous parlerons avec Wang Chen (président de Tian Rui International) des détails de la partie chantier. L'objectif est de préparer notre tissu économique. C'est Wang Chen qui fera les choix c'est lui l'investisseur. Mais nous souhaitons planifier le déroulement des travaux dans le temps et informer les entreprises locales".
"En tant que ministre de l'Economie bleue, je parlerai de la technique pour préciser les circuits économiques et techniques aquacoles : quelle sera la politique de recrutement pour l'exploitation, les fiches emplois, les fiches métier pour préparer la main d'œuvre polynésienne et voir comment seront décrits les circuits avec les fermiers polynésiens qui feront du grossissement en cage, quelles vont être les conditions d'achat et de revente des alevins"
La ferme aquacole va compter à terme un effectif global de 495 employés, annonce la présidence. Le Pays souhaite qu'une priorité à l’embauche soit réservée aux demandeurs d’emploi polynésiens, en particulier ceux de Hao et des Tuamotu.





Heimanu Estall, 27 ans : "Depuis le départ, je suis ce projet"
10 jeunes formés pendant 7 mois à Shanghai
Début août, un appel à candidatures pour le recrutement de dix personnes appelées à exercer en qualité de technicien aquacole à Hao a été lancé. Pourquoi avez-vous postulé ?
"Depuis le départ, je suis ce projet de ferme aquacole. C'est ce qui m'a motivé à faire des études en métropole dans le domaine aquacole."

Cela ne vous fait pas peur d'aller travailler à Hao ?
"Non, moi je suis originaire des Tuamotu, de Rangiroa. Je connais la vie des Tuamotu. Cela ne me fait pas peur d'aller à Hao pour ce projet."

Mahanatea Garbutt, 24 ans : "L'aquaculture est une passion"
10 jeunes formés pendant 7 mois à Shanghai
Pourquoi avez-vous postulé ?
"L'aquaculture c'est une passion pour moi. Depuis toute petite, la biologie marine et la mer m'attirent. J'ai fait un stage à l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), ce qui a confirmé mon intérêt pour l'aquaculture. Dès le début, j'ai orienté mes études vers ce domaine. Cet appel à candidatures pour cette formation était vraiment une opportunité pour moi. Etudier à Shanghai est une grande chance. La Chine est très développée en matière d'aquaculture. C'est aussi une opportunité de travailler pour le Pays. J'ai étudié la biologie marine en Nouvelle-Zélande.
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Les candidats sélectionnés
- Mahanatea Rarahu Kathleen Garbutt
- Jonathan Liou
- Mahinatea Gatien
- Ohu Taputira Rua
- Teva Jason Henry
- Tuhiti Sanford
- Heimanu Estall
- Nirmala Grand-Pittman
- Farah Deen
- Matoarii Teore

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OPT : avis de maintenance les 12, 13 et 14 septembre

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OPT : avis de maintenance les 12, 13 et 14 septembre
PAPEETe, le 9 septembre 2016. L’Office des postes et télécommunications informe qu’il sera amené à effectuer des travaux de mise à jour sur ses équipements, les lundi 12, mardi 13 et mercredi 14 septembre.

Ces interventions de maintenance auront lieu de 22h00 à 01h00 durant trois nuits d’affilée.

Ces travaux occasionneront pendant toute leur durée une perturbation du service de téléphonie fixe sur Vinibox/Manabox dans l’ensemble de la Polynésie.

Ils occasionneront également une perturbation du service de téléphonie fixe dans les îles suivantes :

Anaa ; Apataki ; Aratika ; Faaite ; Fakahina ; Fangatau ; Hereheretue ; Hikueru ; Katiu ; Kauehi ; Makatea ; Marokau ; Marutea ; Mataiva ; Moruroa ; Napuka ; Niau ; Nukutavake ; Nukutepipi ; Pukapuka ; Pukarua ; Raraka ; Raroia ; Reao ; Taenga ; Takume ; Tatakoto ; Tematangi ; Tetiaroa ; Tureia ; Vahitahi ; Vairaatea.


Le service de téléphonie mobile restera opérationnel durant la période des travaux.


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OPT : Avis de maintenance 12, 13 et 14 septembre

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OPT : Avis de maintenance 12, 13 et 14 septembre
L’Office des postes et télécommunications informe qu’il sera amené à effectuer des travaux de mise à jour sur ses équipements, les lundi 12, mardi 13 et mercredi 14 septembre.

Ces interventions de maintenance auront lieu de 22h00 à 01h00 durant trois nuits d’affilée.

Ces travaux occasionneront pendant toute leur durée une perturbation du service de téléphonie fixe sur Vinibox/Manabox dans l’ensemble de la Polynésie.

Ils occasionneront également une perturbation du service de téléphonie fixe dans les îles suivantes :

Anaa ; Apataki ; Aratika ; Faaite ; Fakahina ; Fangatau ; Hereheretue ; Hikueru ; Katiu ; Kauehi ; Makatea ; Marokau ; Marutea ; Mataiva ; Moruroa ; Napuka ; Niau ; Nukutavake ; Nukutepipi ; Pukapuka ; Pukarua ; Raraka ; Raroia ; Reao ; Taenga ; Takume ; Tatakoto ; Tematangi ; Tetiaroa ; Tureia ; Vahitahi ; Vairaatea.

Le service de téléphonie mobile restera opérationnel durant la période des travaux.

L’OPT remercie par avance ses clients pour leur compréhension.

Le service communication de l’OPT

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Des plantes pour colorier

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Des plantes pour colorier
TAHITI, le 9 septembre 2016. Quelques plantes polynésiennes permettent, grâce aux pigments contenus dans leurs fleurs, leurs feuilles, leurs baies, leur bois ou leurs racines, de fabriquer des teintures colorées : ce sont les plantes tinctoriales. Tahiti Heritage vous en présente quelques unes.
Une plante tinctoriale est une plante qui produit naturellement des pigments qui une fois extraits étaient utilisés autrefois principalement pour colorer les tapa ( tissus végétaux), mais aussi les monoï. Les pigments sont, selon les cas, contenus dans les feuilles (tou), les fruits (mati) ou les graines (rocouyer, tamanu), les racines (curcuma), l’écorce (nono), ou encore la sève (fei).

Une vaste palette de couleurs naturelles

Les plantes polynésiennes proposent une vaste palette de couleurs de teintures. A l’exception de la couleur bleue, tous les autres tons peuvent s’obtenir à partir des plantes tinctoriales.

Noire
-Apape, (Rhus taitensis), feuilles.
-Tiairi, Bancoulier (Aleurites moluccana), amandes calcinées.
-Tutae pua’a, (Mucuna gigantea), feuilles.

Jaune
-Nono, (Morinda citrifolia), partie interne d’écorce de racine,
-Miro, Bois de rose (Thespesia populnea), fruit,
-Tamanu, (Calophyllum inophyllum), amande pilée
-Curcuma, (Rea tahiti) rhizome,

Rouge
-Motuu, (Melastoma denticulatum), baies,
-Fenia, (Homalanthus mutans), partie interne d’écorce du tronc,
-Mape, Châtaigner tahitien (Inocarpus fagifer), sève,
-Nono, (Morinda citrifolia), râpure d’écorce du tronc,
-Rocouyer, uefa (Bixa orellana), fruits

Rosée
-Tiairi Bancoulier (Aleurites moluccana), partie interne d’écorce du tronc.
-Aito Arbre de fer (Casuarina equisetifolia), partie interne d’écorce du tronc.

Brun
-Mati (Ficus tinctoria), baies et Tou (Cordia subcordata), feuilles.
-Bananier (Musa spp.), sève.

Orange
-Pua (Fagraea berteriana), fruits mûrs.
-Fara, Pandanus (Pandanus tectorius), partie interne d’écorce de la racine ;

Violet
-Aute, Hibiscus (Hibiscus rosa-sinensis), fleurs,
-Purau (Hibiscus tiliaceus), fleurs.
-Fei, Bananier plantain des montagnes (Musa trogodytarum), sève.

Vert
-Papayer (Carica papaya), feuilles.

Des plantes pour colorier

L’extraction des teintures

La manière de procéder à l’extraction des teintures à partir des végétaux varie suivant la partie de la plante qui est utilisée.
- les feuilles sont pilées finement, puis additionnées d’eau fraîche ;
- la sève est extraite des troncs (fei, bananier) qui sont coupés puis écrasés ou des graines (mati) qui sont pilées ;
- l’écorce externe est retirée, l’écorce interne est grattée, recueillie et écrasée, puis mise à macérer dans un peu d’eau fraîche ;
- les fruits ainsi que les racines sont râpés puis pressés de leur jus. Les noix calcinées de Tiairi sont écrasées puis additionnées d’un peu d’eau fraîche.
A l’issue de chacune des opérations d’extraction de la teinture, celle-ci est passée dans un tamis. Aux teintures obtenues par ces différentes techniques, il est souvent nécessaire pour fixer les couleurs, d’ajouter de la poudre de feuilles de opuhi Tahiti pilées.

Rocouyer
Le rocouyer, appelé à Tahiti « rouge à lèvres » est connu depuis longtemps pour ses graines rouges, qui permettent d'obtenir différentes nuances de rouges. Les Indiens d'Amérique, notamment, l'utilisaient pour leurs peintures corporelles. Actuellement le rocouyer est utilisé pour produire un colorant alimentaire sous le code E160b, qui apporte cette couleur orangée aux fromages comme la mimolette ou le cheddar, aux filets de haddock, aux chips...

Fei
Le fei est un véritable arsenal de matières colorantes. La pulpe du fruit, qui est colorée en rouge à maturité, vire au jaune orangé après cuisson. Le colorant passe dans les urines, qu'il teint en jaune verdâtre. Cette coloration des urines est d'une telle intensité qu'elle ne manque pas d'inquiéter sérieusement ceux qui, venant de débarquer à Tahiti, sont invités pour la première fois à un tamaaraa (repas tahitien).
Le tronc du Fei renferme une sève violacée, qui s'écoule en abondance à la moindre incision. Elle tache le linge d'une manière indélébile. C'est en trempant dans de la sève de Fei des morceaux de bambou effilés que les Tahitiens recopièrent la première Bible apportée par les missionnaires anglicans.

Opuhi tahitien
Les feuilles aromatiques de l’opuhi des vallées, écrasées avec l’écorce de nono donnent un colorant jaune peu solide que les tahitiens stabilisent en ajoutant quelques râpures d’amande d’ati.

Nono
Comme plante tinctoriale, le nono était employé pour teindre les more (jupes de danse en fibres de Purau. Les racines du nono sont râpées avec un couteau, puis la râpure est mise à macérer dans une calebasse avec de l'eau additionnée de jus de citron, le liquide est passé à travers un linge, et les more sont trempés, à froid, dans le bain de teinture ainsi préparé. On obtient une belle teinture jaune-citron, qui résiste aux lavages. Au contact d’une solution basique, la teinture de nono prend une teinte rouge cerise. On tirait parti autrefois de cette réaction en employant un lait de chaux, additionné d'une décoction de racine de Nono, pour badigeonner les murs et les charpentes des maisons.

Papaye
On extrait des feuilles de papaye écrasées une teinture verte, qui était utilisée pour teindre les tapa (tissus végétaux).

Curcuma,
A Tahiti et aux Marquises, le tubercule de Curcuma était largement employé, jusqu'à une époque récente, pour teindre les vêtements. La couleur obtenue, jaune-chrome, était de toute beauté. Au cours des cérémonies païennes, avant la propagation du christianisme, les jeunes gens et les jeunes filles qui prenaient part aux danses rituelles devaient s'enduire le corps d'une teinture dont la préparation, accompagnée de diverses cérémonies, était réservée à de vieux indigènes, opérant en pleine brousse, et loin des villages. Ils râpaient des racines fraîches de curcuma, qu'ils faisaient macérer dans de l'huile de coco, en y ajoutant quelques herbes aromatiques. Quand l'huile s'était suffisamment chargée du principe colorant, il ne restait plus qu'à filtrer et à distribuer le liquide aux danseurs. Ceux-ci, une fois les danses terminées, avaient beaucoup de peine à se débarrasser de cette couleur, malgré des bains fréquents.

Mati
Les feuilles fraîches de Tou mélangées et broyées avec des figues de Ficus tinctoria (Mati) développent une couleur rouge qui servait à teindre les tapa, le visage et le monoï. Les Tahitiens, pour préparer leurs bains de teinture, utilisaient la recette suivante, indiquée par le pharmacien Cuzent :
« Après avoir arraché le pédoncule, on presse légèrement chaque figue de Mati, et on laisse tomber sur une feuille de Tou, les deux ou trois gouttes de suc qui s'écoulent. Les feuilles, une fois imprégnées de ces gouttes, sont empilées les unes sur les autres, les faces de même nature en regard, placées dans un vase en bois, pilées rapidement, et la couleur rouge apparaît instantanément. Le tout est délayé dans un peu d'eau, on passe et on exprime le marc dans une poignée de bourre de coco. C’est dans ce liquide coloré que l’on trempe les tapa que l'on veut teindre en rouge. »
En plongeant dans la teinture de Mati les feuilles finement dentelées de fougère en les appliquant sur leurs étoffes, les anciens tahitiens y reproduisaient en rouge les contours délicats de cette jolie fougère, et obtenaient des tissus imprimés aux dessins très gracieux.

Des plantes pour colorier

Des plantes pour colorier

Des nouveaux colorants naturels

Actuellement, dans plusieurs pays, le développement des recherches de nouvelles sources de colorants tirés du monde végétal montre l’intérêt de valoriser diverses parties de plantes principalement exploitées pour d’autres usages. C'est le cas de notre cocotier dont les jeunes noix vertes donnent une très belle teinture « vieux rose » et des feuilles de Coleus (vieux garcons) qui donnent une belle teinture vert clair.

Sources : Gilbert Cuzent, recherche sur les productions végétales. Edition Haere Po No Tahiti.
Paul Pétard, Les plantes tinctoriales polynésiennes, journal d’agriculture.




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Des plantes pour colorier

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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 10 au lundi 12 septembre 2016

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Pharmacies de garde : Du samedi 10 et dimanche 11 septembre 2016

- Papeete : Pharmacie VAIMA. Tél. 40 42 97 73
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la DSP au 40 47 01 47

-Faa’a : Pharmacie TAUTIARE. Tél. 40 80 04 25
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la DSP au 40 46 72 00

-Punaauia : Pharmacie MOANA NUI. Tél. 40 43 16 98
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la DSP au 40 54 38 60

Médecins de garde : www.ordre-medecins-polynesie.com/accueil/

Du 10 septembre 2016 à partir de 12h30 au lundi 12 septembre 2016 à 06h00

Iles du vent :

-secteur Papeete-Faa’a et Punaauia : Dr BORNES Philippe Tel.40 46 18 18

-Secteur Papeete-Pirae-Arue-Mahina : Dr OTT Raymond Tel. 40 42 09 58 - 40 42 23 28

-Commune de Paea : Dr COVIC Erik Tel. 40 53 27 52

-Commune de Papara : Dr BEAUCOUSIN Laurent Tel. 40 57 40 90

-Taravao et la presqu’île : Dr MORALES Philippe Tel. 40 57 21 88

-Secteur de MOOREA : Dr GAUDARD Franck Tel. 40 56 44 63

Iles sous le Vent :

-Ile de Bora-Bora : Dr LOPEZ-EGUILAZ Maria Tel. Tél. 40 60 36 36

-Ile de Huahine : Dr CARBONNIER Hervé Tel. 40 68 82 20

-Ile de Raiatea : Dr BATAILLON Bruno Tel. 40 66 34 55

-Ile de Tahaa : Dr DANA Raphaël Tel 40 65 65 67 - 87 76 12 76

TUAMOTU

- Ile de Rangiroa : Dr DUMONT Janick Tel. 87 28 89 86
En semaine de 19h00 à 06h00

MARQUISES

-Ile de Hiva Oa : Dr CHIU Philippe Tel. 87 73 49 55

CLINIQUES DE PAPEETE :

Clinique Cardella : Tél. 40 46 01 25 ou 40 46 04 00
Samedi à partir de 12 h00 au lundi 06h00
Nuits en semaine de 19h00 à 06h00 le lendemain

Polyclinique Paofai : Tél. 40 46 18 18 poste 4114
Samedi à partir de 12 h00 au lundi 06h00
Nuits en semaine de 19h00 à 06h00 le lendemain

SAMU - Tel. 15 ou 40 42 01 01

Vétérinaire de garde : Du Dimanche 11 septembre 2016
Clinique vétérinaire de FARIIPITI (Papeete). Tél. 40 50 65 65
Auae Faaa assure également les urgences au 89 36 51 58

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Le parquet de Papeete a officiellement son nouveau chef

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Le parquet de Papeete a officiellement son nouveau chef
PAPEETE, le 9 septembre 2016 - Le procureur de la République Hervé Leroy a été installé dans ses fonctions, ce vendredi, au tribunal de première instance de Papeete. Il succède ainsi officiellement à José Thorel.

La présidente du tribunal de première instance de Papeete, Cécile Leingre, a publiquement procédé à l'installation du procureur de la République Hervé Leroy, vendredi en audience solennelle, devant un parterre de personnalités. Le nouveau chef du parquet, arrivé du tribunal de grande instance de Nice (Alpes-Maritimes) où il était procureur adjoint –encore en fonction lors de l'attentat terroriste meurtrier du 14 juillet dernier- a évoqué ses priorités dans son traditionnel discours d'installation. Elles s'inscrivent sans surprise dans la droite ligne de celles définies par son prédécesseur, José Thorel, placé quant à lui auprès du parquet général dans les bureaux voisins de la cour d'appel de Papeete après sept ans passés à la tête du parquet de première instance.

"La Polynésie française est manifestement confrontée à quatre problématiques majeures", a ainsi relevé le magistrat. "Les violences interfamiliales avec les violences conjugales et abus sexuels commis sur les mineurs, les conduites addictives, l'alcool et les stupéfiants susceptibles d'expliquer les actes que je viens d'évoquer, et la délinquance routière caractérisée par un nombre important d'accidents corporels de la circulation et les homicides volontaires, le trafic de pakalolo et d'ice et les vols par effraction dans les lieux à usage d'habitation".

La lutte contre la délinquance en col blanc n'est pas en reste dans la bouche du nouveau procureur qui prévient : "Il conviendra en cette période économique difficile et de finances publiques tendues de poursuivre une politique pénale sans failles s'agissant des atteintes à la probité commises par les décideurs publics".

Un parquet "en bon ordre de marche"

Pour ce faire, Hervé Leroy a déclaré pouvoir compter sur "un parquet en bon ordre de marche". Sept magistrats composent désormais l'effectif du ministère public de première instance, quinze délégués du procureur sont déployés sur tout le territoire de la Polynésie française pour les procédures simplifiées de reconnaissance préalable de culpabilité.

Des effectifs "largement justifiés au regard de l'activité" estime le procureur en chef : "Pour une population de 272 000 habitants, j'ai noté, en 2014, 24 297 affaires et procès-verbaux reçus soit une augmentation de 4,4 % par rapport à 2013. Même si ce chiffre est tombé à 21 697 en 2015, il avait été indiqué par mon prédécesseur en janvier 2016 que cela ne signifiait pas pour autant une baisse de la délinquance au regard des faits constatés par les services de police et de gendarmerie. Ces faits constatés traduisaient en réalité un plus grand nombre d'infractions relevées dans une même procédure, attestant du travail accru des enquêteurs et des magistrats du parquet".

Hervé Leroy qui s'est aussi félicité d'un taux de réponse pénale "particulièrement élevé" de 94 % contre les auteurs identifiés d'infraction, tout comme du nombre "particulièrement significatif" des poursuites par voie simplifiée (ordonnance pénale, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité).

Conscient du problème de surpopulation carcérale au centre pénitentiaire de Nuutania, et du poids qu'il fait peser, notamment, sur le stock de peines en attente d'exécution, le procureur Hervé Leroy compte bien sûr sur l'ouverture courant 2017 du centre de détention de Papeari "pour remédier à ces deux problématiques" mais entend aussi, "dans la concertation avec les magistrats de l'application des peines et le concours des fonctionnaires du SPIP (service pénitentiaire d'insertion et de probation), développer au maximum les aménagements de peines". "Sans pour autant brader le principe de l'effectivité de la peine", embraye dans la foulée le nouveau patron du parquet.

Un habitué des Outre-mer
Agé de 56 ans, père de deux enfants, Hervé Leroy connait bien la vie ultra-marine. Le magistrat a exercé pendant sept ans à Mayotte, comme juge d'instruction, de 1995 à 2002. Il a aussi posé ses valises à Saint-Pierre et Miquelon pendant cinq ans, de 2005 à 2010, comme procureur de la République près le tribunal supérieur d'appel de cet archipel.

Hervé Leroy arrive au tribunal de première instance de Papeete en provenance du tribunal de grande instance de Nice (Alpes-Maritimes) où il occupait la fonction de procureur de la République adjoint.

Le parquet de Papeete a officiellement son nouveau chef

Le parquet de Papeete a officiellement son nouveau chef

Le parquet de Papeete a officiellement son nouveau chef

Le parquet de Papeete a officiellement son nouveau chef

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Climat: les Etats du Pacifique en appellent à l'aide internationale

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Climat: les Etats du Pacifique en appellent à l'aide internationale
Palikir, Micronésie | AFP | samedi 09/09/2016 - Plusieurs dirigeants du Pacifique ont lancé un nouvel appel à l'aide internationale face aux périls du réchauffement climatique, samedi à Palikir (Micronésie), au dernier jour de leur sommet annuel, selon un journaliste de l’AFP.

Les responsables du Forum des îles du Pacifique (FIP) avaient mené un important travail de lobbying avant le sommet international sur le climat de l'automne dernier. A Paris en décembre, 195 pays s'étaient engagés à limiter le réchauffement climatique en deçà de deux degrés par rapport à la période préindustrielle.

Mais les 16 membres du FIP constatent aussi que le réchauffement se poursuit, et que les solutions engagées restent insuffisantes.

"Il faut un plan à long terme pour les maisons", a déclaré à l'AFP en marge du sommet qui s'est ouvert mercredi à Palikir le Premier ministre de Tuvalu, Enele Sopoaga.

"Elles doivent disposer de réserves d'eau, d'énergie pour la lumière quand une catastrophe naturelle arrive, et de communications, d'internet, parce que quand la catastrophe arrive, vous avez besoin de communiquer."

Compte tenu de leur faible altitude, les petites îles du Pacifique vivent d'ores et déjà les conséquences du changement climatique.

Certaines îles ont déjà disparu en raison de la montée des eaux. D’autres ont été inondées par l'eau de mer, ce qui rend les cultures impossibles.

"La plupart des écoles ont été construites sur les côtes, et certaines de ces écoles sont affectées par l'avancée de l’eau" s'est inquiété le Premier ministre de Vanuatu, Charlot Salwai.

Les populations les plus défavorisées sont les plus touchées, mais les chefs d'Etat le sont aussi.

"Je vis près de la plage, et ma maison est à présent dans l'eau, et je constate l'évolution du paysage, avec la mer qui ronge les terres. Le paysage change, et malheureusement il change vite", a averti le chef du gouvernement des Îles Cook, Henry Puna.

Il a plaidé pour un accès simplifié au Fonds vert pour le climat, un mécanisme de l'ONU qui doit permettre d'aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement climatique.

"Pour nous, les procédures sont très complexes, parce que nous sommes tout petits et que nous manquons de ressources humaines pour accéder à ce fonds", a-t-il déploré.

Le réchauffement climatique va continuer de s'aggraver, a mis en garde le Premier ministre des Samoa, Sailele Malielegaoi: "Il y a une chose dont nous sommes certains, c’est qu'il y aura des cyclones de plus en plus fréquents."

Le sommet se termine samedi. Dimanche, des réunions auront lieu avec des Etats et organisations ayant un statut d'observateur, comme les Etats-Unis, la Chine, l'Union européenne ou l'Inde.

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Le Forum des Îles du Pacifique admet la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie

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Le Forum des Îles du Pacifique admet la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie
Palikir, Micronésie | AFP | samedi 09/09/2016 - Le Forum des Iles du Pacifique, jusqu’ici composé de seize pays indépendants, a accepté en son sein la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie, ont indiqué samedi soir à Palikir les chefs d’Etat océaniens réunis en sommet.

Les deux collectivités demandaient leur intégration depuis plusieurs années, mais les Etats insulaires craignaient que la France en profite pour intervenir dans la politique régionale.

Le processus d’intégration est désormais lancé et la Polynésie française comme la Nouvelle-Calédonie devraient siéger au Forum en tant que membres à part entière l’an prochain aux Îles Samoa.

La France soutenait cette candidature portée par les présidents de ces deux collectivités autonomes, Edouard Fritch pour la Polynésie française et Philippe Germain pour la Nouvelle-Calédonie, qui ont fait part de leur satisfaction après cette décision.

Jusqu’ici, elles n’étaient que membres associés de cette organisation qui se penche sur les grands enjeux régionaux, tels que le réchauffement climatique ou la surveillance des pêches.

L’affaire du Rainbow Warrior, ce navire coulé par les services secrets français, et les essais nucléaires en Polynésie française ont suscité de vives tensions entre les pays de la zone et la France jusqu’à la fin des années 90.

Les rapports entre la France et les deux pays les plus influents du Pacifique se sont cependant améliorés, d’abord avec l’Australie, puis avec la Nouvelle-Zélande, comme l’a montré une visite en mai à Auckland du Premier ministre français Manuel Valls.

Le Premier ministre néo-zélandais John Key a pris à plusieurs reprises position en faveur de cette intégration.

Les chefs d’Etat de l’ensemble culturel polynésien, regroupés dans le Polynesian Leaders Group (PLG), y étaient également favorables, tandis que les Micronésiens affichaient une neutralité bienveillante.

La position la plus incertaine était celles des Mélanésiens, proches du mouvement FLNKS en Nouvelle-Calédonie. Un leader indépendantiste kanak, Roch Wamytan, avait écrit au Forum pour qu’il repousse cette intégration au-delà du référendum sur l’avenir statutaire de la Nouvelle-Calédonie, prévu en 2018.

Le leader indépendantiste polynésien Oscar Temaru avait aussi milité contre l’intégration des collectivités françaises, estimant qu’elles ne pouvaient pas avoir lieu avant l’indépendance.

L’autre collectivité française du Pacifique, Wallis-et-Futuna, n’est que membre observateur.

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Une douzaine de variétés de champignons promise avant la fin de l’année

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Une douzaine de variétés de champignons promise avant la fin de l’année
MAHAENA, le 10 septembre 2016 - Carlotta et Peter Heduschka, qui ont mis sur le marché des champignons locaux il y a un mois, étendent leur offre. En plus des pleurotes gris actuellement disponibles ils annoncent l’arrivée de pleurotes jaunes et rose, mais aussi de portobello, de shimeji, de shiitake… Au total une douzaine de variétés pourraient être distribuées.

Les pleurotes poussent dans de petits sacs de substrats fixés les uns sur les autres à Mahaena. Comme des lianes alignées en rideaux, les champignons grandissent à leur rythme au côté du fare de leur propriétaire. Des pièces dédiées ont été ajoutés à l’habitation principale. Les unes servent à l’incubation, les autres à la fructification.

Un petit laboratoire a été installé dans une chambre vide pour gérer toute la partie test et production du mycélium (la partie végétative du champignon). Un espace est désormais occupé par le compost et la mise en sac du substrat. "Nous maitrisons toute la chaîne", explique Peter Heduschka, le cultivateur. "Ce qui nous donne une grande liberté, nous sommes complètement indépendant pour cette production. Ceux qui ont essayé de faire des champignons avant nous ne faisaient pas le mycélium ils l’achetaient hors territoire, la culture n’était pas constante."

L’emballage des champignons de Mahaena se fait dans la cuisine, une ou deux heures avant les livraisons. "Nous allons jusqu’à Punaauia", précise le couple. Chaque jour, entre deux et trois kilogrammes de pleurotes gris se mettent en route vers les cuisines de restaurants et de particuliers. Le volume n’est pas suffisant. "On n’arrive pas à répondre à la demande." Il est donc déjà question d’augmenter la production, "sans réduire la qualité", insiste Carlotta et Peter Heduschka. Il est aussi question d’étendre l’offre. "Des pleurotes rose et jaunes sont en train de grandir, des portobello, shimeki, shiitake… sont en cours de tests. Au total, à très court terme, on aimerait pouvoir cultiver une douzaine de variétés." Mais le champignon n’est pas un être facile…

Formé en Thaïlande


Pour le dompter, Peter Heduschka est allé en Thaïlande, auprès des plus grands scientifiques du pays. En 2013, il a suivi une formation de 15 jours après un voyage découverte qui a suivi un tour de l’île de Tahiti avec une délégation de chercheurs thaïlandais qui a lui-même suivi des années d’études en France. Retour sur la vie de Peter Heduschka, agriculteur de père en fils "depuis quatre générations", passionné par les méthodes de culture du monde.

Entre 1985 et 1987, il était inscrit au lycée agricole de Moorea. À l’époque l’établissement ne menait pas jusqu’au baccalauréat. "Je suis allé en France pour obtenir mon diplôme, à Brive très exactement. Je ne pensais pas rencontrer des hommes et des femmes si biens, de bons paysans qui aimaient la bonne bouffe et les produits de qualité." En cours de route, il a rencontré José Bové "auprès de qui j’ai beaucoup appris, notamment sur l’agroforesterie. Ça a bouleversé ma façon de penser l’agriculture, moi j’étais plutôt partie sur les cultures intensives". L’agroforesterie est un mode d’agriculture associant des plantations d’arbres dans les cultures et pâturages.

Retour au fenua

Il a poursuivi ses études en s’installant à Rennes. "J’y ai obtenu un BTS, spécialisation production animale et pollution. Je m’intéressais au traitement des effluents d’élevage, je voulais apporter ma contribution à ce qui commençait déjà à être un problème." Il a souhaité poursuivre avec une école d’ingénieurs à Dijon pour travailler sur l’agriculture tropicale mais "mon papa était malade, je suis rentré". C’était en 1991. "À mon retour, j’ai enseigné un an au lycée agricole, j’ai fait mon service militaire puis j’ai enchainé différents boulots dans le milieu agricole et aquacole : la culture de nono, la vigne à Rangiroa, les poissons lagonaires, l’élevage de crevettes… J’ai aussi participé à la régularisation des élevages clandestins. J’ai partagé toutes les connaissances acquises en France pendant toutes ces années."

Finalement, Peter Heduschka en a eu marre de travailler pour les autres. Il s’est replié sur les terres familiales et, avec sa femme, s’est lancé dans la culture vivrière, le tarot, les fe’i… "Tout ce qui sert au ma’a tahiti. J’ai utilisé les rejets que nous avions et n’ai donc pas eu à faire de gros investissements." Puis il a fait pousser des légumes, "jusqu’à ce que les grandes serres de la côte ouest se mettent place. On ne pouvait pas rivaliser." Il s’est tourné vers les fruits, "ce qui a bien marché. Mais la vallée a fini par être colonisée par la petite fourmi de feu, on ne pouvait plus y travailler".

Des recettes tenues secrètes

En 2004, par un concours de circonstances il a rencontré à Tahiti une délégation de chercheurs thaïlandais avec qui il a tissé des liens professionnels d’abord, puis d’amitié avec le temps. De fil en aiguille, il a pénétré le monde des champignons. Il a appris à les connaître, à comprendre puis maitriser les techniques qui permettent de les cultiver. De retour en Polynésie il a pris le temps d’adapter les recettes de culture thaïlandaises au fenua. Il lui a fallu trois années. Désormais, il produit son mycélium sur un mélange de sa composition, il fabrique compost et substrat dont il garde jalousement le secret, il incube le substrat avec les mycéliums, il lance la fructification, arrose, récolte, emballe épaulée par sa femme. Toutes ces étapes se déroulent sur près de deux mois et demi et donnent naissance à des champignons bio dont raffolent ceux qui y ont déjà goûté.

Des organismes "bouleversants"

Longtemps considérés comme des végétaux, les champignons ont finalement quitté ce règne pour en créer un nouveau, bien à eux. Ils sont plus proches des animaux, sans pour autant pouvoir intégrer le règne animal. Ils ont bouleversé la classification. Ils ont des formes très variées. Certains ne contiennent qu’une seule cellule (les levures) d’autres en possèdent des milliers. Ils se nourrissent soit de matière organique inerte, ils peuvent être parasites ou vivre en symbiose (lichen). En 2015, 100 000 espèces de champignons ont été recensées. Présents depuis 450 millions d’années, ils ont colonisé presque tous les milieux terrestres et aquatiques (eau douce, saumâtre, marine). Pour être précis, le champignon désigne en fait la fructification de l’organisme qui possède une structure filamenteuse souvent invisible à l’œil nu, le mycélium.

Contact

Facebook : Peter Heduschka
Tél. : 87 24 39 81
heduschkapeter@yahoo.fr


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Mostra de Venise: Lion d'Or pour "The Woman who left" du Philippin Lav Diaz

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Mostra de Venise: Lion d'Or pour
Venise, Italie | AFP | samedi 10/09/2016 - Le film philippin "The Woman who left" (La femme qui est partie), long récit en noir et blanc sur le combat d'une femme injustement accusée d'un crime, a remporté samedi le Lion d'Or du meilleur film de la 73e Mostra de Venise.

Ce film de près de quatre heures a été écrit et réalisé par Lav Diaz, qui avait déjà remporté en février le prix Alfred-Bauer à la Berlinale avec "Hele Sa Hiwagang Hapis" ("Une berceuse au mystère douloureux").

"Je n'arrive pas à croire que j'ai reçu ce prix. C'est très beau, il va au peuple philippin, à notre lutte, à la lutte de l'humanité", a déclaré Lav Diaz en recevant son prix sur la scène du Palais du cinéma, sur le Lido.

Le cinéaste avait déjà été sélectionné à Venise dans la section parallèle "Orizzonti" avec "Melancholia" (2008) et "Kagadanan sa banwaan ning mga engkanto" (2007).

Voici le palmarès de la 73e édition de la Mostra de Venise, attribué samedi soir sur le Lido :

Lion d'Or du meilleur film: "The Woman Who Left" du Philippin Lev Diaz

Lion d'argent Grand Prix du Jury: "Nocturnal Animals" de l'Américain Tom Ford

Lion d'Argent de la meilleure mise en scène: deux prix remis au Mexicain Amat Escalante pour "La Region salvaje" et au Russe Andreï Kontchalovski pour "Paradise"

Prix du meilleur scénario: Noah Oppenheim pour "Jackie" du Chilien Pablo Larrain

Prix spécial du Jury: "The Bad Batch" de l'Américaine Ana Lily Amirpour

Coupe Volpi de la meilleure interprète féminine: Emma Stone dans "La la Land" de l'Américain Damien Chazelle.

Coupe Volpi du meilleur interprète masculin: Oscar Martinez dans "El Ciudada Ilustre" des Argentins Mariano Cohn et Gastón Duprat.

Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir: Paula Beer pour "Frantz" du Français François Ozon

Prix du meilleur film de la section Orizzonti: "Liberami" de Federica De Giacomo

Prix du meilleur réalisateur de la section Orizzonti: Fien Troch pour "Home"




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Une top-model sur les timbres néerlandais

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Une top-model sur les timbres néerlandais
La Haye, Pays-Bas | AFP | samedi 10/09/2016 - Bien loin des paysages bucoliques et autres monuments nationaux, la Poste des Pays-Bas a décidé de mettre en circulation une série de timbres sur lesquels on peut voir le célèbre mannequin néerlandais Doutzen Kroes prenant la pose.

Photographiée pour l'occasion les bras croisés sur sa poitrine dénudée ou encore en maillot de bain, cette blonde de 31 ans qui a longtemps présenté la lingerie de la marque Victoria's Secret va désormais sans doute aussi faire la joie des philatélistes.

Les dix timbres sur lesquels figurent ainsi des photos en noir et blanc de Doutzen Kroes, résultats du travail d'une autre icône néerlandaise, le photographe et réalisateur de clips Anton Corbijn, pourront en effet être achetés par les amateurs dès lundi.

La jeune femme a de son côté qualifié les clichés pris pour la circonstance de "pleins d'émotion".

"D'habitude, je vois mes photos dans des magazines et sur des affiches. Les photos dans le format des timbres postaux répondent à des exigences différentes pour dégager plus de force", a ajouté dans un communiqué diffusé samedi celle qui a également porté les couleurs de la firme de cosmétiques L'Oréal.

Les dix timbres sont destinés au courrier envoyé à l'intérieur des Pays-Bas.

jkb/mt/bds/cr


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Te Maru Ata : l'incendie a dévasté trois hectares

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Te Maru Ata : l'incendie a dévasté trois hectares
PUNAAUIA, le 10 septembre 2016 - (Article mis à jour à 18h avec des corrections et les explications du directeur de la Protection Civile) Un incendie qui s'est déclenché vendredi 9 septembre au soir sur les hauteurs de Te Maru Ata, à Punaauia, a pris de l'ampleur dans la nuit au point de menacer une habitation. Un hélicoptère et d'importants moyens humains ont été mobilisés pour éviter la catastrophe.

Les flammes brûlent depuis ce vendredi fin d'après-midi sur les hauteurs de Punaauia et elles ont déjà emporté plus de trois hectares de végétation. Après avoir tenté de maîtriser le sinistre avec leur matériel habituel, les pompiers de la commune ont rapidement dû faire appel à un hélicoptère pour atteindre les foyers inaccessibles car les flammes commençaient à menacer un relais téléphonique ainsi qu'une habitation sur les hauteurs du lotissement. "Les gars sont en action mais depuis quelques heures l'hélico a pris la relève des hommes à pied. Je pense que l'incendie sera circonscrit avant ce soir" nous expliquait l'un des responsables sur place à la mi-journée, alors que le vent venait de tomber. Mais les rafales ont repris en milieu d'après-midi, compliquant à nouveau le travail des soldats du feu.

A 18h samedi soir l'incendie n'était toujours pas éteint, mais il s'était éloigné des habitations et des infrastructures. Frédéric Tournay, directeur de la Défense et de la Protection Civile au Haut-Commissariat, nous a résumé le cours de l'opération : "Nous avons engagé un hélicoptère ce matin car le relief est trop escarpé et était inaccessible au personnel et aux engins. Le feu a démarré hier soir, avec une propagation dans la nuit. Nous avions un camion de pompier mobilisé toute la nuit, au cas où l'incendie descende vers une zone habitée, mais le feu a connu une progression lente dans la nuit. Ce matin nous avons pu engager des troupes au sol sur un des flancs du feu qui était devenu accessible, et sur l'autre flanc nous avons engagé un hélicoptère pour tenter de maîtriser les foyers les plus violents. Ça a permis de bien ralentir la progression du feu jusqu'à une accalmie du vent à la mi-journée. Le vent s'est à nouveau levé en milieu d'après-midi, et nous avons refait une intervention, qui a aussi porté ses fruits."

Malheureusement l'incendie n'est toujours pas maîtrisé à la nuit tombée, mais le plus gros danger semble écarté. "Comme certains foyers de l'incendie restent inaccessibles, nous maintiendrons une vigilance active toute la nuit. Les habitations les plus en haut resteront gardée par des engins, mais à cette heure nous sommes plutôt confiant, il ne devrait pas y avoir trop de vent pendant la nuit. Et en bas de vallée, la végétation est plus humide et le feu s'arrête pratiquement seul. Mais le feu n'est pas encore sous contrôle, sa progression va dépendre du vent et du relief à parcourir, mais pour l'instant il n'y a plus de menace directe sur les habitations. Nous allons le surveiller et si l'évolution est défavorable nous pourrons mobiliser plus de moyens."

Le directeur a également tenu à apporter une correction aux informations que nous avions publiées en début d'après-midi : "il n'y a eu aucune évacuation, seulement un engin mobilisé dans l'habitation la plus proche du feu, et un seul hélicoptère a été mobilisé." On ne sait pas encore ce qui a pu démarrer l'incendie, et aucune théorie n'est privilégiée. Il n'y a pas de chemins pédestres dans la zone et aucun orage n'a été signalé.

Te Maru Ata : l'incendie a dévasté trois hectares

Te Maru Ata : l'incendie a dévasté trois hectares

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Vincent Cassel : "Je suis un peu spécialisé dans le rôle des mecs tordus"

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Vincent Cassel :
TAUTIRA (Tahiti), 10 septembre 2016 - Le tournage du film Gauguin débute ce lundi à Tautira où seront réalisées l'essentiel des scènes de cette production à 7 millions d'euros, jusque début novembre prochain.

Ce film inspiré de Noa Noa, le journal intime tenu par Paul Gauguin, lors de son premier voyage à Tahiti, de 1889 à 1891, ambitionne d'être présenté au prochain festival de Cannes. Rencontre à Tautira avec l'acteur Vincent Cassel et le réalisateur Edouard Deluc, sur fond de polémique alors qu'un collectif de riverains, "Au nom de la morale", a failli compromettre les premières prises de vue, lundi dans la vallée de Vaitepiha. "A la base, c’est un malentendu : il y a eu un déficit d’information", explique Edouard Deluc après une réunion publique, samedi matin, organisée à la hâte pour calmer les esprits et lever les doutes. Il demeure que sur place, ce tournage crée 20 emplois en CDD et nécessitera l'équivalent de 300 jours de cachet pour 60 figurants. Et c'est sans compter avec l'impact en termes d'image pour la Polynésie française.

Quand avez-vous su que vous alliez interpréter Paul Gauguin ?

Vincent Cassel : Ca remonte à un petit bout de temps déjà, puisque le film a eu une génèse longue. On a mis un peu de temps à faire en sorte que nos emplois du temps coïncident et à boucler le financement. Ce temps a servi à améliorer le scénario, à aiguiser le projet. Donc là ça va faire depuis janvier 2014.

Qu’est-ce qui vous a convaincue à incarner Paul Gauguin ?

Vincent Cassel : Je ne connaissais pas Gauguin plus que tout un chacun. J’en avais une image très commune. Et j’appréciais le peu que je connaissais du personnage. Il m’attirait. Après, je ne sais pas si c’est… J’ai l’impression que dans la vie d’un acteur, il y a un moment où on doit se coltiner un peintre (rires). Et du coup j’ai pensé que ça pouvait être l’occasion. A partir de là, nous avons eu un dialogue très libre (avec le réalisateur Edouard Deluc, ndlr). On prend du plaisir à être ensemble. Le film s’est déplacé ; mais j’ai accompagné le projet jusqu’à aujourd’hui.

Ce peintre a tout de même une texture particulière ?

Vincent Cassel : Tous les bons peintres n’ont-ils pas une texture particulière ? D’ailleurs, c’est, je pense, une phrase qu’aurait pu dire Paul Gauguin.
Mais vous savez, à jouer on ne joue pas le rôle d’un peintre. C’est plutôt l’histoire d’un type qui part pour des raisons particulières et qui se retrouve à cet endroit précis… La peinture sera présente parce que c’est ce qu’il est venu faire. Mais c’est l’histoire d’un homme surtout : comment il se situe-t-il en tant qu’homme de son époque, à l’âge qu’il a lorsqu’il voyage ; Qu'aurait-il aimé ? Depuis le début, on s’est dit qu’un film sur un peintre, comme ça sur le papier, ça peut vite être chiant. L’idée, c’est de faire un film moderne sur le parcours d’un homme qui s’exile
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Vincent Cassel :
Vos récentes déclarations vous ont-elles décidées à choisir ce rôle ? Vous déclariez dernièrement que vous en avez assez de tuer des gens à l’écran.

Vincent Cassel : Ca y participe sûrement. Après, je ne tue pas des gens toutes les cinq minutes. C’est vrai que dans le Jason Bourne je devais vraiment flinguer énormément de gens, sans raison apparente. Et j’en suis venu à me dire « Est-ce vraiment ça que j’ai envie de faire au quotidien ? » : c’est bien d’alterner un peu.

Gauguin, est-ce un rôle qui vous a demandé une préparation particulière ?

Vincent Cassel : J’ai lu. J’ai appris des choses sur la peinture en général. J’ai beaucoup appris sur Gauguin, évidement. Je crois que c’est ça le principal de la préparation. Ensuite, à force d’entendre, de lire, de voir, on finit par comprendre certaines choses ; on peut mieux s’identifier, voir comment interpréter le gars, lui trouver des points communs : on voit quelle est l’histoire romancée de ce type et ce qu’il en reste vraiment dans la conscience collective, et ici.

Justement, ici, sa tombe à Atuona est pratiquement un lieu de pèlerinage. Mais à Tautira, apprenant qu’un film aller se tourner, des riverains viennent de monter le collectif "Au nom de la morale" pour protester fustigeant un peintre "syphilitique et alcoolique".

Vincent Cassel : Malheureusement, la syphilis à cette époque vous tombait dessus sans trop savoir comment. Concernant l’alcoolisme, il faut savoir que de nombreux grands peintres ont eu des failles et n’étaient pas des anges. La question est « va-t-on seulement faire des films sur des gens biens ? ». Je suis un peu spécialisé dans le rôle des mecs tordus avec des problèmes existentiels. Ce qui est intéressant, chez Gauguin, c’est que d’un côté on a cet esthète, cet artiste incroyable et de l’autre, je ne dirais pas « ce fou » mais cet homme qui prend des risques énormes et qui embarque sa famille avec lui de manière inconsidérée.


Vincent Cassel :
Comment avez-vous perçu cette polémique à Tautira, avec le collectif "Au nom de la morale" ?

Vincent Cassel : Je viens d’arriver. Et pour tout vous dire, je ne l’ai à peine perçue.

Edouard Deluc : Vincent n’a pas vraiment été au courant. Nous en avons parlé hier (vendredi, ndlr), lorsque nous avons appris cela. Mais ce n’est pas vraiment une polémique. J’ai eu l’occasion d’échanger ce matin avec la population locale et les membres du collectif. A la base, c’est un malentendu : il y a eu un déficit d’information. Et Gauguin suscite, à tort ou à raison... On sait qu’il y a une réalité historique qui pourrait donner raison aux gens du collectif. Il se trouve que la période que l’on travaille est beaucoup plus noble, dans la quête de Gauguin. Nous ne sommes pas du tout dans les problématiques amorales et sexuellement dégradantes qui ont pu se produire aux Marquises. Je crois qu’il y a un malentendu sur le projet. Il fallait que l’on en parle un peu plus, parce que les esprits se sont échauffés autour des traces qu’il a laissées. Ce matin, en échangeant très simplement avec tout le monde, j’ai exposé le projet. J’ai bien expliqué que ce n’était pas du tout un film à la gloire de Gauguin, mais un prétexte pour parler des Tahitiens, de l’histoire tahitienne au sens large (parce qu’il arrive à Tahiti à un moment clé au moment où le dernier roi ma’ohi meurt). Et il peint ce qu'il voit comme l’humanité dans l’enfance, parce que c’est ce qu’il venu chercher. Il peint à un moment où quelque chose est en train de disparaître (…). Historiquement, c’était très intéressant. Gauguin se trouve à un endroit, comme un prétexte pour traiter des enjeux intimes d’un homme plus que d’un peintre. Mais aussi d’enjeux esthétiques et politiques. Voilà. Il fallait juste dire les choses et rencontrer les gens. Ce que nous n’avons pas eu le temps de faire, puisque le process fait que l’on n’a pas tant de temps que ça de préparation, et que Tautira est petit à petit devenu l’endroit où l’on allait tourner la majorité du film : nous avons décidé ça depuis une semaine. Nous n’avons pas eu le temps d’organiser une rencontre avec la population, pour présenter le projet. C’est une erreur de notre part. Nous l’avons corrigée ce matin. Je pense que tout est rentré dans l’ordre.

Vincent Cassel : D’autant plus que le film est vraiment basé sur une histoire d’amour. Donc il n’y a vraiment, à aucun moment, quelque chose de déviant dans les comportements. Loin de là. C’est l’histoire d’une déception amoureuse et d’un choc de civilisations.

Edouard Deluc : Et une tragédie aussi ; l’histoire d’une défaite : Gauguin trouve quelque chose qu’il estime de l’ordre d’une beauté rare ; mais il se trouve vite complètement rejeté par le milieu dans lequel il aimerait vivre. Il a rompu avec Paris mais ici, il n’est pas le sauvage qu’il aimerait être. Il se confronte à une réalité qui n’est pas la sienne. Pour moi, c’est une chronique de la défaite. Et y a quelque chose de tragique dans le mouvement du film et dans la trajectoire du personnage. Notre base de travail a été Noa Noa (…).


Vincent Cassel :
Vincent Cassel, connaissiez-vous déjà la Polynésie ?

Vincent Cassel : Non, malheureusement.

Vous avez des hobbies ? On dit que vous aimez beaucoup surfer.

Vincent Cassel : Oui, j’aime beaucoup surfer. J’aime beaucoup manger. Je… Il y a beaucoup de choses qui me plaisent ici et je pense que ça va très bien se passer.

Partir sept semaines comme cela, dans un endroit aussi retiré : arriverez-vous à rencontrer les gens en étant Vincent Cassel ?

Vincent Cassel : Il n’y a pas de règle. Oui. Le personnage Vincent Cassel, vous savez, de l’intérieur je ne le vois pas du tout comme ça. En général, lorsque je voyage pour des films à travers le monde, il arrive que je rencontre des gens. Ce n’est pas systématique. Mais ça a l’air assez propice ici, il me semble…

Deux mois ici, c’est difficile à caser dans un agenda déjà bien chargé ?

Vincent Cassel : L’agenda, il est fait d’impondérables. C’en est un. Ca fait déjà quelques temps que l’on vise, que l’on déplace et que l’on calcule pour être là. Je ne suis pas en vacances. Nous sommes venus là pour travailler pendant deux mois.

Resterez-vous quelques temps après le tournage pour profiter un peu du pays ?

Vincent Cassel : Je vais essayer de profiter au maximum des lieux, malgré que l’on soit là pour travailler. Mais il y a les week-ends. Et puis ensuite, on verra. Vous savez, un film on sait lorsque ça commence mais on ne sait jamais quand ce sera fini.

Que pensez-vous de vos partenaires, dans le film ? Ils ont été choisis localement.

Vincent Cassel : Je les ai rencontrés trois fois à Paris. Je pense que ça va très bien se passer. Il me semble qu’ils n’ont aucune expérience dans le cinéma. Mais vous savez, je ne devrais pas le dire mais être acteur ce n’est vraiment pas difficile : il suffit de se laisser aller. Je crois qu’ils seront complètement aptes à le faire. Ils correspondent en tous cas énormément aux personnages, l’un comme l’autre. On va s’amuser. On va chercher ensemble. On va apprendre à se connaître. Et on espère que l’on fera un bon film.

Vincent Cassel :

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La réussite expliquée aux étudiants d'école de commerce

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La réussite expliquée aux étudiants d'école de commerce
PAPEETE, le 10 septembre 2016 - Pour leur séminaire d'intégration, les élèves de l'École de Commerce de Tahiti ont organisé une soirée-débat sur le thème de la réussite. Les invités issus des mondes de l'économie, de la politique, du sport ou de la beauté ont partagé leurs conseils et leur vision avec ces 28 élèves bourrés d'ambition.

Chaque année depuis la création de l'École de Commerce de Tahiti (ECT) il y a 7 ans, les jeunes recrues sont accueillies avec un séminaire d'intégration d'une semaine. Un défi très public leur est lancé, qu'ils doivent relever en équipe et par leurs propres moyens. Ces défis ont pu prendre la forme de vidéos faisant le buzz, d'un projet de carte étudiante, etc.

Cette année, leur défi était d'organiser une conférence-débat sur le thème "L'ECT accueille la réussite", avec des personnalités représentant – selon la vision des étudiants – les différents types de réussite. Cinq invités ont répondu à leur appel : Teva Rohfritsch (ministre de la Relance Économique), Hinarere Taputu (Miss Tahiti 2014), Brigitte Olivier (journaliste et présentatrice TV), Lyse Deterne (chef d'entreprise) et Pascal Vahirua (footballeur, ancien joueur de l'équipe de France).

Des profils très différents qui ont permis d'aborder le thème avec des angles très variées, selon les questions posées par les jeunes. Hinarere Taputu, reine de beauté qui a réussi sa reconversion dans le monde du salariat, a ainsi immédiatement expliqué aux 28 nouveaux élèves de cette école de commerce que même une réussite spectaculaire (par exemple être élue Miss Tahiti puis première dauphine de Miss France) ne garantit pas une vie facile : "Contrairement à ce qu'on imagine, malgré la notoriété j'ai dû me battre pour trouver un emploi, pour prouver que j'étais aussi capable de réfléchir et de travailler" révèle la jeune femme, désormais community manager chez Tahiti Tourisme.

Un constat que partage Lyse Deterne, une ancienne élève de l'ECT qui a dû reprendre les rênes de l'entreprise familiale bien plus vite qu'anticipé : "gérer une entreprise, des équipes, c'est avant tout énormément de travail, il faut s'accrocher. Vous croyez être prêt, mais en vérité il faut tout apprendre sur le tas."

LE SECRET DE LA RÉUSSITE

Les jeunes ont aussi pu recevoir diverses astuces et bons conseils pour atteindre "la réussite". Le banquier devenu ministre prône les études longues ; la journaliste autodidacte enjoint les jeunes à découvrir ce qui les rend uniques et à tout donner dans cette direction ; le sportif de haut niveau leur explique qu'il faut pouvoir se relever et avancer vers son objectif, quel que soit le nombre de coups que vous assène la vie…

Et au bout d'une heure de discussion, les étudiants attentifs auront effectivement compris le secret de la réussite. Car si les parcours de tous les intervenants sont différents en surface, ils ont tous deux points communs : un courage sans failles et une capacité de travail hors pair…

Fa'aitoito les jeunes !


La réussite expliquée aux étudiants d'école de commerce
Pascal Vahirua, ancien footballeur de l'Équipe de France : "Il faut se fixer des objectifs et tout faire pour y arriver"

"Ce que je leur ai expliqué c'est qu'il faut être capable de se relever de ses échecs et de ne pas se laisser abattre. Il faut surtout avoir confiance en soi, se permettre d'exister encore plus fort. Pourquoi les autres réussissent ? Peut-être qu'ils ont plus envie que nous. Pour nous, Polynésiens, l'inconvénient c'est qu'on n'a pas envie de quitter notre fenua, parce que c'est trop beau, ceci, cela… Mais l'avantage de partir c'est de voir des choses différentes et de faire des choses qui sont impossibles ici.

Moi je suis parti en métropole à 16 ans, et c'était très, très dur. Je m'étais fixé des objectifs très ambitieux, et je ne savais pas si je pourrais le réaliser. Mais c'est mon départ qui m'a permis de le faire. Monter dans l'avion et quitter mes parents à 16 ans, c'était le début. Après, faire ce travail en France tout seul, ça a été difficile. J'ai pu accumuler beaucoup de choses positives et surtout j'ai pris confiance en moi. En face aussi ils avaient l'esprit de compétition, mais c'étaient des gens comme moi, avec des yeux, un nez et une bouche. Ce que je me disais c''est "je ne vois pas pourquoi eux ils pourraient réussir, et pas moi." Il faut que les Polynésiens aient de l'ambition. Ils peuvent être fiers de leurs aînés, mais il faut qu'ils veuillent aller encore plus loin.

Ce qui est très important c'est d'avoir des objectifs et tout faire pour y arriver. Et il ne faut pas avoir des objectifs trop faciles, il faut viser des objectifs lointains, ça permet de grappiller, de monter les échelons très rapidement. C'est ce que j'ai fait, et j'ai pu démontrer en étant là-bas, en étant polynésien, que c'était possible."


La réussite expliquée aux étudiants d'école de commerce
Brigitte Olivier, journaliste autodidacte : "Trouver un métier qui soit en adéquation avec une passion"

"Moi j'ai eu de la chance, je suis d'une génération où on pouvait être autodidacte, il y avait beaucoup plus d'opportunités que maintenant. C'est devenu beaucoup plus difficile, aujourd'hui je dis à cette génération qu'ils sont obligés de passer par le formatage des écoles, et je leur dit bon courage, parce qu'il y en a qui n'arrivent pas à se mettre dans cet esprit, qui ne rentrent pas dans le moule et sont laissé de côté même s'ils pourraient faire des choses superbes.

Mais de toute façon je crois que l'important dans la vie, c'est de trouver un métier qui soit en adéquation avec une passion, un hobby, quelque chose que l'on aime faire. Comme ça on n'a jamais l'impression de travailler ! Et on peut être passionné par beaucoup de chose, que ce soit le chocolat, la cuisine, les voitures… Par exemple un bon vendeur de voitures, quelqu'un qui fait du commerce et qui est passionné par les voitures, lui il trouvera la réussite. Je veux dire que quand on doit consacrer 8 à 10 heures par jour à une activité, forcément il faut que ce soit quelque chose qui me plaise, sinon ma vie est foutue."


La réussite expliquée aux étudiants d'école de commerce
Teva Rohfritsch, ministre de la Relance Économique : "Un diplôme du supérieur reste aujourd'hui le meilleur passeport pour entrer dans la vie professionnelle"

"Ce que je recommande aux jeunes aujourd'hui c'est de s'investir à fond dans leurs études, parce qu'à cet âge-là on a envie de faire plein de choses à la fois, y compris la fête. Il faut un peu faire la fête, mais surtout il ne faut pas oublier qu'ils vivent dans un temps précieux. Ils auront tout leur temps après leurs études pour faire plein de choses ! Là, le plus important c'est de mettre à profit ce temps pour se perfectionner au maximum et pour apprendre. Car un diplôme du supérieur reste aujourd'hui le meilleur passeport pour entrer dans la vie professionnelle.

Il faut aussi que les Polynésiens qui sont partis étudier et travailler à l'étranger reviennent un jour. On parle de la réussite, mais nous voulons aussi une réussite collective. Il faut garder ces valeurs de solidarité de la société polynésienne, c'est ce qui nous préserve, et quand ils reviennent, ils aident les autres jeunes qui n'ont pas eu la chance de partir à trouver leur place dans la société.

Concernant la politique, c'est vrai que je viens de l'entreprise privée puisque normalement je suis cadre dans la banque. Je pense que c'est bon pour la vie publique que de plus en plus de personnes issues des entreprises puissent donner un peu de temps à la vie politique. Je crois qu'il ne faut pas faire toute sa carrière dans la vie politique, mais d'y venir un moment ça permet d'apporter une autre façon de travailler, d'autres méthodes et des idées nouvelles. Je ne pense pas passer toute ma vie en politique."

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Deux champions d'échecs à Tahiti en janvier

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Deux champions d'échecs à Tahiti en janvier
PAPEETE, le 11 septembre 2016 - L'un est le 20ème meilleur français, l'autre est une championne de Suisse : Adrien Demuth et Camille De Seroux seront en Polynésie en janvier 2017 à l'invitation du club Papeete Olympique Echecs. Ils en profiteront pour aller promouvoir le jeu dans les îles où il aurait déjà de nombreux joueurs.

"Adrien est un ancien du club. Il a appris à jouer à Tahiti à 7 ans, et quand il avait 10 ans je lui enseignais, c'était en 2001 et 2002 !" se rappelle Jean-Pierre Cayrou, président du club Papeete Olympique Echecs, qui souligne bien que "aujourd'hui il est Grand Maître International, c'est le plus haut titre !" C'est Jean-Pierre qui avait fait revenir Adrien – aujourd'hui 19ème au classement français – en fin d'année dernière.

La dernière tournée s'était si bien passée, dans les écoles, dans les îles ou au cours des matchs de démonstration en public, que l'initiative est renouvelée à l'occasion d'un passage d'Adrien Demuth dans le Pacifique pour une compétition en Australie. Le joueur sera donc de retour au fenua en janvier prochain, avec une autre invitée de marque, sa compagne Camille De Seroux, qui vient d'obtenir son diplôme de HEC tout en faisant partie de la sélection féminine suisse… "Ce sont deux jeunes gens, l'une qui a son diplôme de HEC, l'autre en mathématiques, qui ont décidé de consacrer deux ans à la vie de joueur d'échecs professionnel, pour voir."

Deux champions d'échecs à Tahiti en janvier
Leur programme chez nous : "Une grande partie simultanée à Tahiti, et un voyage dans deux îles, Makemo et Takaroa probablement. J'espère surtout poursuivre l'émulation entamée dans les écoles en novembre dernier, et promouvoir encore plus les échecs avec un grand événement."

Ce voyage aux Tuamotu est dû au grand succès que rencontrent les échecs dans les îles, selon Jean-Pierre Cayrou : "Ils jouent énormément. La raison je pense, c'est d'abord que ça c'est développé dans les écoles. J'ai été amené à former des enseignants à Rurutu, à Nuku Hiva, Ua Huka deux fois, à Rikitea, à Tahaa, à Takaroa, à Bora Bora… Et les profs formés qui changent d'île exportent le jeu dans une autre île. Et ce qui intéresse les enseignants, c'est le rapport très étroit des échecs avec le socle commun de l'enseignement. Par exemple en maternelle c'est le repérage dans l'espace avec la grille à deux ordonnées. Mais c'est aussi le calcul, l'esprit de synthèse, la mémoire, la concentration..."

Le professeur d'échecs compte bien continuer son œuvre d'évangélisation du corps enseignant cette année, puisqu'en plus de tous ses projets, il nous confie organiser des formations en Nouvelle-Calédonie, et travailler en parallèle avec un inspecteur de Tahiti sur la pédagogie par le jeu d'échecs. Bref, un programme chargé au service du jeu de stratégie le plus populaire au monde, et qui n'a pas fini de dévoiler tous ses secrets.


Sélections pour les championnats de France poussin

Le 24 septembre prochain, les jeunes joueurs d'échecs tahitiens de 6 à 10 ans pourront s'affronter pour tenter de se sélectionner pour les championnats de France. Jusqu'à 8 joueurs seront choisis pour aller en métropole en avril participer au championnat, sur une dizaine de jours.

Les sélections se dérouleront en 4 rondes de 45 minutes. Tout le monde peut participer à condition de savoir jouer, et surtout de savoir noter une partie.


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Surf – Hurley Pro : La réussite revient pour Michel Bourez

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La 8e étape du championnat du monde se déroule actuellement à Trestles, en Californie. Après sa déconvenue lors de la Billabong Pro Tahiti, Michel est revenu sur le type de bon résultat qui a caractérisé son début de saison. Après avoir remporté sa série du round 1, il a pu se qualifier pour le round 4, ce qui équivaut à une 9e place minimum au classement à l’issue de cette épreuve.
Surf – Hurley Pro : La réussite revient pour Michel Bourez
Après une année 2014 au top avec une 5e place mondiale et une année 2015 marquée par les blessures débouchant sur une 21 place, Michel Bourez avait pu proposer un début de saison très correct : 13e, 5e, 9e en Australie puis 9e à Rio et à Fidji. Il aura fallu arriver à Teahupo’o pour avoir son pire résultat de l’année, une 25e place, conséquence de sa sortie au round 2.
 
Après 8 saisons passées sur le World Tour, Michel Bourez a appris rebondir. On peut rappeler qu’en dehors du talent de ces surfeurs élite, le facteur chance est important en compétition de surf, c’est ce qui fait l’intérêt du championnat du monde avec des classements qui évoluent d’une étape sur l’autre. Par ailleurs, l’étape californienne a été marquée par des problèmes de notation, cette fois-ci au détriment de Gabriel Medina.
 
Michel est actuellement 13e au classement général. Il avait perdu 5 places suite à la Billabong Pro Tahiti.

Surf – Hurley Pro : La réussite revient pour Michel Bourez
Une belle victoire de série au round 1 contre Zietz et Muniz
 
Dans le round 1, Michel Bourez était confronté au Brésilien Alejo Muniz, 26e mondial, et au Hawaiien Sebastian Zietz, 12e et donc son concurrent direct au classement général. Les conditions de vague ont été très bonnes pour ce type de spot, avec des vagues « glassy » de 1,50 à 2M. C’est Zietz qui a pris la première vague, sa suite de rollers va lui rapporter 8.00 sur 10.
 
Michel prends une très belle vague, un peu plus grande que celle de Zietz, son premier roller est impressionnant, il gère bien sa fin de vague et obtient un 7.33, il est donc deuxième. Les deux surfeurs vont chuter sur leur deuxième vague, Muniz en profitera pour prendre la tête de la série avec un 6.53 et un 6.27, pour un total de 12.80.
 
C’est alors que Michel Bourez va prendre sa 3e vague, « backside » cette fois ci, c’est à dire dos à la vague. Il proposera une série de « rollers » surpuissants que les juges de la WSL vont noter 5.70, il réussit donc à prendre la tête de la série. La deuxième vague de Zietz ne sera notée que 4.17, Michel s’offre donc une belle victoire de série et prend l’ascendant sur le Hawaiien, malgré l’excellente note de Zietz sur sa première bonne vague.
 

Surf – Hurley Pro : La réussite revient pour Michel Bourez
Il sort Pupo au round 3 mais Jordy Smith lui barre la route
 
Michel Bourez va se retrouver face à Miguel Pupo au round 3, un round éliminatoire en format un contre un toujours difficile à négocier. Le 22e surfeur mondial a totalisé 14.77 au round 1 et n’est pas à sous estimer mais Michel va se montrer patient et va obtenir le premier bon score de la série, un 5.83 sur 10, surtout que Pupo chute sur sa première bonne vague.
 
Pupo va ensuite passer à la vitesse supérieure avec un magnifique roller « backside » qui lui rapporte 5.47, mais Michel est toujours leader, il augmente même son avance avec une vague sur laquelle il va faire parler sa puissance, notée 7.00. Il s’impose finalement avec un total de 12.83 contre 11.17 pour Miguel Pupo qui ne rattrapera qu’une partie de son retard sur sa deuxième vague notée 5.70.
 
A ce stade, Michel Bourez est assuré d’une 9e place au classement général. Il est confronté dans le round 4 à Jordy Smith, actuellement 5e au classement général, et à Kelly Slater, le vainqueur de la dernière étape tahitienne qui lui a permis de revenir à la 8e place au classement. Jordy Smith sera magistral dans cette série. Il obtiendra une première excellente note avec un 9.00, Michel est un cran en dessous avec malgré tout une belle vague notée 7.93.
 
Kelly Slater obtiendra 6.83 puis 6.33 sur ses deux meilleures vagues, il est un peu hors timing par rapport à Jordy Smith. En fin de série, Jordy Smith enfonce le clou, il obtient un 9.50 sur 10. Michel prend une vague juste après notée 6.33 qui lui permet de passer devant Kelly Slater et d’obtenir la 2e place de la série. Jordy Smith gagne sa qualification pour les quarts de finale avec un total de 18.50, Michel et Kelly doivent passer par le round 5 de repêchages, avec respectivement 14.50 et 13.16.
 
Michel Bourez sera confronté à l’Américain Brett Simpson qui a réussi l’exploit de sortir le n°1 actuel John John Florence, grâce à un total de 15.16. SB

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Boxe Pro – Championnat de France : Le duel Bellais-Dion n’a pas eu lieu

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Le combat de boxe professionnelle pour le titre de champion de France prévu samedi soir à Fautaua n’a finalement pas eu lieu. Le champion Tahitien n’était pas au poids requis, il n’a donc pas pu tenter de ravir le titre de champion de France à Nicolas Dion.
Boxe Pro – Championnat de France : Le duel Bellais-Dion n’a pas eu lieu
Le combat comptant pour le championnat de France était attendu par les aficionados du « noble art », même si le public n’était pas aussi nombreux que lors de combats précédents, comme celui perdu de peu contre Bilel Latrèche en 2014 ou encore celui remporté contre Yohann Bloyer en 2013.
 
Ce fut la déception pour le public qui apprendra tardivement que le combat n’aurait pas lieu, Cédric Bellais n’étant pas au poids. La question du poids des boxeurs n’est pas prise à la légère dans ce sport, notamment pour raisons de sécurité. En mai 2016, Cédric Bellais avait boxé en mi lourds à 79,3 kilos, il avait donc tenté de combattre sous son poids de début d’année.
 
Les déclarations ont fusé via les réseaux sociaux, il apparaît ainsi qu’aucun des boxeurs n’était au poids la veille du combat, soit le 9 septembre, 76.500kg pour Dion et 78.200 pour Cédric Bellais, selon ce dernier, et 78.800kg, selon l’entraineur de Nicolas Dion, rajoutant que la balance avait une tare de 0,300 grammes pour justifier que son boxeur n’était pas non plus au poids.
 
De nombreux internautes ont commenté ces déclarations : Manque de professionnalisme du clan tahitien pour les supporters de Nicolas Dion alors que pour le clan tahitien : « Si on comprends bien, tous les deux sont dans la catégorie au dessus. Quand on est un champion GO GO GO »

Boxe Pro – Championnat de France : Le duel Bellais-Dion n’a pas eu lieu
Patrick Malaizée, coach de Nicolas Dion :
 
Que s’est-il passé ?
 
« Depuis qu’on est arrivé, on s’est conformé à tout ce qu’on nous a demandé. On s’est pesé, Nicolas était au poids, il était à 75.800 alors que la catégorie était à 76.200 alors que Cédric Bellais est venu se peser le même jour, il avait trois kilos au dessus du poids donc là le combat ne pouvait plus avoir lieu en tant que championnat de France. »
 
« On était tombé sur un deal avec Hokini Bellais en disant ok, on fera quand même le combat hors championnat, tenant compte de toute l’organisation qu’il y a eu derrière. On a accepté de faire le combat mais le deal c’était que Cédric Bellais soit à 78 kg aujourd’hui. Malheureusement aujourd’hui à 17h Cédric ne s’est pas présenté à la pesée, on vient de le peser il y a une heure, il était à 83,400, soit 7kg au dessus du poids. Même si on le voulait, le combat ne pourrait pas se faire au niveau règlementaire. »
 
Vous avez donc refusé le combat ?
 
« Accepter de boxer avec ce poids là, c’est mettre en danger mon boxeur, c’est pour ça qu’il y a un règlement qui interdit de faire des combats déséquilibrés au niveau du poids. »
 
C’est une déception ?
 
« C’est une très grosse déception, Nicolas a préparé ce combat, on était derrière lui, on est parti faire une préparation sur Paris, sur Grenoble, avec le Ring Club de Paita on a fait des concessions. On était venus pour boxer, pas pour gagner sur tapis vert. Je comprends la déception des gens de Tahiti qui sont venus pour voir un combat. Malheureusement, ce n’est pas de notre faute. On a rempli notre deal, c’est le boxeur tahitien qui n’a pas rempli son contrat. »

Boxe Pro – Championnat de France : Le duel Bellais-Dion n’a pas eu lieu
Cédric Bellais a déclaré :
 
« Iaorana tout le monde. Suite à la pesée officielle d'hier soir, je pesais 78.2kg et Nicolas Dion, 76.5kg. Sachant que le "poids limite" de la catégorie était de 76,200kg, je ne suis donc "pas au poids". Je ne refuse pas pour autant le combat, bien au contraire !! Mais le champion en titre refuse ce combat car j'ai dépassé la limite de poids. Je suis vraiment désolé de vous décevoir, ce n'était pas mon intention, désolé encore, merci à tous pour votre soutien et encouragements. Mauruuru. »

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La Polynésie française membre du Forum des îles du Pacifique, "une décision historique" pour Edouard Fritch

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La Polynésie française membre du Forum des îles du Pacifique,
PAPEETE, le 11 septembre 2016 - Membres associés depuis 2006, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie sont devenues, samedi, des membres à part entière du Forum des îles du Pacifique. "Une décision historique" pour le président Edouard Fritch, "fruit d'un travail de persuasion" mené depuis plusieurs mois auprès des chefs d'Etats et territoires de la région.

Polynésie française et Nouvelle-Calédonie avaient réitéré, vendredi à l'occasion de son 47e sommet annuel à Palikir, sur l’île de Pohnpei, chef-lieu de l’Etat fédéré de Micronésie, leur souhait d’intégrer de façon pleine et entière le Forum des Îles du Pacifique (FIP). C'est désormais chose faite, le désir des deux collectivités françaises de s'impliquer dans la politique océanienne a été récompensé samedi par les Etats membres. Le FIP est l'une des deux principales organisations dans la région, constituée de 16 Etats indépendants, le consensus de tous ses membres étaient nécessaire à une telle décision.

"La nuit dernière, j’ai fait un rêve, et j’ai vu tous ces visages familiers du Pacifique me faire signe, me dire de venir, et soudain je me suis réveillé, et une voix a murmuré à mes oreilles : il est temps, on peut le faire", avait déclaré Edouard Fritch vendredi lors de l’allocution prononcée à l’ouverture du Forum.

Polynésie française et Nouvelle-Calédonie n’étaient jusqu’à présent que membres associés du Forum. Les deux collectivités françaises du Pacifique, doté d’une autonomie très large, demandent depuis plusieurs années leur intégration en tant que membres de plein droit du FIP.

Lors du sommet France-Océanie à quelques jours du sommet de la 21e conférence mondiale pour le climat (COP21), fin novembre dernier à Paris, le président François Hollande avait appuyé "sans réserve" la demande de la Polynésie et de la Nouvelle-Calédonie de devenir membres de plein droit du Forum du Pacifique. "La France est pleinement un pays du Pacifique", avait affirmé le chef de l’Etat avant d’énumérer trois défis : "faire du Pacifique une zone qui trouve toute sa place dans l’économie mondiale", préserver la biodiversité car "vous êtes les gardiens de la biodiversité du monde et nous devons être à vos côtés", et l’adaptation au changement climatique. Cette intégration des deux collectivités au FIP avait été présentée par le chef de l’Etat comme "l’occasion pour nous, non pas de nous désengager, mais de nous réengager davantage".

A l'étude depuis 2013

Cette intégration était à l’étude depuis 2013. Malgré leur réticence à accueillir des îles non indépendantes, les Etats océaniens ont confirmé les signes d’ouverture délivrés lors du précédent sommet organisé à Port Moresby, en Papouasie Nouvelle-Guinée.

"On est l’exécutif du pays, les seules matières où on n’a pas la compétence pleine et entière, c’est la défense et la monnaie. Mais quel pays ou petit territoire de la région exerce vraiment ces compétences régaliennes ? Quasiment aucun", avait souligné le Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie Philippe Germain, interrogé par l’AFP.

Lors du forum 2015, les Etats membres avaient déjà examiné les demandes d’accession de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie au statut de membre plein du forum. Les membres du Forum avaient repoussé leur décision, dans l’attente d’un aménagement des critères d'admission pour les nouveaux membres. L’annonce de ces aménagements était attendue cette année. La décision est tombée samedi soir à Palikir.

En autorisant la Polynésie française à accéder au statut de membre à part entière du Forum – au prix d’un aménagement de ses conditions d’admissibilité – le FIP pourrait se trouver à l’origine d’un parasitage des démarches engagées par les souverainistes polynésiens à l’ONU, auprès du comité des 24. Pour soutenir leur demande de réinscription de la Polynésie française sur la liste des collectivités non autonomes à décoloniser, les souverainistes polynésiens avaient en effet dû faire la démonstration de l’assujettissement de la collectivité à sa "puissance administrante", la France : malgré son large statut d’autonomie la collectivité ne pouvait pas être considérée comme autonome au sens de la déclaration de l’ONU.

Or, de la part de ceux-là même qui ont soutenu la procédure de réinscription, l’admission de la collectivité, en l’état, au nombre des pays membres du FIP donnerait un signal contradictoire et de nature à perturber les travaux du comité des 24. Oscar Temaru, le leader indépendantiste polynésien, a milité activement contre cette intégration, tant que la Polynésie reste un Territoire autonome dans la République française.

Les deux collectivités avaient reçu vendredi le soutien de la Nouvelle-Zélande, l’un des deux pays les plus influents du Pacifique, avec l’Australie. "J’ai constaté qu’il y avait de vrais atouts pour que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française deviennent membres à part entière du Forum", a déclaré à l’AFP le Premier ministre néo-zélandais John Key.

Le Président des Etats fédérés de Micronésie Peter Christian, qui a mené les débats en tant que pays hôte, avait aussi exprimé son soutien.

Les Etats insulaires du Pacifique ont longtemps craint l’entrisme de la France dans les affaires du Pacifique, par l’intermédiaire de ses collectivités. Mais les relations entre l’Océanie et la France, longtemps ternies par les essais nucléaires en Polynésie française, se sont réchauffées ces dernières années.

Deux thèmes principaux avaient été retenus pour ce 47e Forum : l'augmentation de la rentabilité économique de la pêche régionale et les réponses à trouver aux effets du changement climatique et des risques de catastrophe naturelle.

La Polynésie française siègera donc en tant que membre à part entière lors de la prochaine réunion du Forum des îles du Pacifique, en 2017, à Apia, aux Samoa.

"Une décision historique" estime Edouard Fritch
La Polynésie française membre du Forum des îles du Pacifique,
Dans un communiqué de la présidence (disponible dans son intégralité ci-dessous en pièce jointe), Edouard Fritch a exprimé "sa grande satisfaction suite à cette décision historique". "Le travail de persuasion, sur place, mais aussi depuis plusieurs mois, auprès des chefs d’Etats et territoires du Pacifique, a porté ses fruits", poursuit le président du gouvernement qui se réjouit "de ce signe fort de la parfaite intégration de la Polynésie française dans son environnement régional".

Pour Edouard Fritch, "les chefs d’Etats et territoires qui ont pris cette décision (…) ont bien perçu l’implication régionale accrue de la Polynésie française, depuis le début de sa gouvernance, sur des dossiers comme les projets de câble sous-marin ou sur la protection des océans, avec notamment l’impulsion polynésienne pour la réussite de la COP 21, l’an dernier, à Paris".

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