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Tapuhute remonte sur le podium à Moorea

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Tapuhute remonte sur le podium à Moorea
Moorea, le 13 juin 2022 - À l’issue de la 13e journée de la phase 2 du championnat de Moorea, Tapuhute a profité de sa victoire contre Tiare Anani (4-1) pour remonter à la troisième place du classement, en se retrouvant même à deux points du dauphin, Tohiea. Dans la deuxième rencontre du week-end, Tiare Tahiti et Temanava se sont quittés sur le score de 3 buts partout. La troisième rencontre prévue entre Tohiea et Mira a été reportée en raison de la participation du club de Papetoai ce week-end à la Coupe de Polynésie.

Avec le leader, Tiare Hinano, exempté de match ce week-end et son dauphin, Tohiea, privé également de terrain (son adversaire Mira jouait en Coupe de Polynésie), deux rencontres étaient programmées dans le cadre de la 13e journée du championnat de Moorea.

Dans la première rencontre, Tiare Anani recevait Tapuhute, samedi sur le stade de Maharepa. Après des premières minutes d'observation, Tapuhute a ouvert le score dès la 7e minute grâce à un pénalty transformé par Tevaihau Tehuritaua (1-0). Tiare Anani a ensuite plusieurs fois tenté d’égaliser, mais en manquant à chaque fois de réussite. Neuffate Vaimanarii, bien lancé par Heihau Hanere, s’est notamment fait intercepter au dernier moment par Teraimoana Teraitua (11e), le portier des bleus,  tandis que Teihoarii Tama, bien servi par Raivaru Hanere, a trop croisé sa frappe (12e).

Peu après la demi-heure de jeu, Teihoarii Tama s’est encore présenté seul face au but adverse, mais a cette fois-ci perdu son duel face au gardien de Tapuhute. Les attaquants de Haapiti ont pour leur part, été beaucoup plus réalistes puisque, juste avant la pause, Simon Taruoura a profité d’un ballon relâché par le portier de Tiare Anani pour le récupérer et frapper avec force au fond des filets (2-0).

Tapuhute fait la différence en fin de match
Déterminés au retour des vestiaires, les joueurs de Paopao ont légèrement pris l’ascendant sur leur adversaire dans le jeu, mais ont encore manqué de précision devant le but de Tapuhute. Bien décalé par Raivaru Hanere, Teihoarii Tama s’est ouvert le chemin du but, mais a loupé sa frappe (46e).

Teonetere Teheuira, le milieu de terrain des orange, a pour sa part vu sa tête repoussée de justesse par la défense de Tapuhute (50e). La formation de Paopao a finalement été récompensée à la 52e minute. Après un tir de Heihau Hanere sur le poteau droit, Raivaru Hanere a récupéré la balle pour la tirer au fond du but de Teraimoana Teraitua (2-1).

Le match s’est alors emballé. Tiare Anani a enchainé quelques combinaisons offensives, mais a encore péché dans la finition à l’image des frappes loupées de Teihoarii Tama (59e) et de Teonotere Teheiura (69e). Tapuhute a répliqué en contre-attaque avec notamment une grosse occasion de but de son attaquant Stergios Tauirarii à la 73e minute. Les attaquants de Haapiti ont finalement profité de la sortie sur blessure de Heivai Tavaitai (78e), le défenseur central de Tiare Anani, pour prendre plusieurs fois de vitesse leurs adversaires. Suite à un nouveau penalty concédé par la défense orange, Tevaihau Tehuritaua a marqué le troisième but pour son équipe (3-1). Après deux grosses occasions de but gâchées par Rui Vahinetua (86e , 87e), Pierre Serreli, en étant à la conclusion d’une nouvelle contre-attaque, a finalement conclu la marque à 4 buts à 1 en faveur de Tapuhute. Grâce à ce succès les bleus de Haapiti remontent seuls à la troisième place du classement.

Tiare Tahiti arrache le nul face à Temanava
Dans la deuxième rencontre du week-end, Tiare Tahiti s’était déplacé à Maatea pour affronter Temanava. Les joueurs de Maatea ont cru faire l’essentiel en première période après les deux buts de Piirai Ariirai (11e) et de Makalu Xowi (44e), mais Nick Tauotaha, de Tiare Tahiti, a relancé son équipe peu avant la pause  (2-1). Les rouge et noir de Maatea ont ensuite accentué l’écart à la 55e minute avec une réalisation de Yan Vivi (3-1). Nullement découragés, les verts de Maharepa sont revenus dans la partie peu avant l’heure de jeu grâce à un but de Vaiharuru Tapotofarerani (3-2) et a finalement pu compter sur Vaipuna Firiapu pour égaliser trois minutes plus tard (3-3). Après une dernière demi-heure indécise, les deux formations n’ont finalement pas pu se départager.

Classement général :
1  Tiare Hinano                       39           10
2  Tohiea                                  30            10
3 Tapuhute                              28            10
4   Mira                                     25            9
5  Tiare Anani                          23            11
6  Temanava                             17           10
7  Tiare Tahiti                            10           10

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Don du sang, un besoin vital de solidarité

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Don du sang, un besoin vital de solidarité
Tahiti, le 13 juin 2022 – Le 14 juin, c'est la journée mondiale du don du sang. La Polynésie française est entièrement dépendante de la solidarité des donneurs du territoire, faute de pouvoir importer plasma, plaquettes ni globules rouges. À cette occasion, le Centre de transfusion sanguine veut remercier les donneurs et appeler à la générosité du reste de la population.

Le 14 juin 1868 naissait Karl Landsteiner, médecin autrichien à qui on doit la découverte des groupages ABO, progrès majeur pour la transfusion sanguine. C'est la raison pour laquelle le 14 juin a été déclaré “journée mondiale du don du sang”. Au Centre de Transfusion Sanguine (CTS) de Polynésie française, on promet de faire de cette journée “une grande fête”, l'occasion de remercier les quelques 3 500 donneurs annuels et de sensibiliser l'ensemble de la population au don du sang. Volontaires habitués et nouveaux donneurs seront accueillis de 8 heures à 16 heures dans les locaux du centre, situés au deuxième étage de l'hôpital de Taaone.

Car, rappelle le docteur Julien Broult, médecin biologiste et chef de service du CTS, en matière de transfusion sanguine, la Polynésie française dépend intégralement de la solidarité et de la bonne volonté des donneurs. “Nous sommes la seule collectivité outre-mer 100% autonome”, insiste-t-il : “On n'est pas affiliés à l'établissement français du sang. On n'a pas la possibilité d'importer. Toutes les transfusions réalisées sur le territoire le sont avec du sang prélevé par notre centre”. Il est ainsi essentiel pour le centre d'avoir en permanence environ 15 jours de stock.

Le centre qui reçoit habituellement entre 20 et 25 donneurs par jour, attend entre 120 et 150 personnes pour cette journée particulière. Cela ne signifie pas que ces dons iront grossir les stocks pour toute l'année. Les produits du don du sang ont, en effet, une durée de conservation limitée : 7 jours pour les plaquettes, qui participent à la coagulation ; 42 jours pour les globules rouges, qui assurent l'oxygénation des organes ; et un an, congelé, pour le plasma sanguin. Ces produits sont pourtant absolument vitaux lors des accouchements, pour le traitement de certaines pathologies chroniques ou pour pallier les déficiences de coagulation des patients en chimiothérapie, par exemple. Sans parler des besoins liés aux hémorragies accidentelles, qui sont moins prévisibles et peuvent menacer les stocks, si elles se produisent en grand nombre simultanément.

Un don, trois vies sauvées

Le centre a donc besoin de donneurs toute l'année. Ils sont accueillis au centre du lundi au jeudi de 7 heures à 16 heures et le vendredi jusqu’à 14 heures. À cela s'ajoutent deux à trois collectes par semaine, sur l'ensemble de l'île de Tahiti et à Moorea. Il n'est pas possible de collecter du sang dans les autres archipels, “pour des questions de logistique et de personnel”, explique le chef de service. Précédé d'un entretien avec un médecin, le prélèvement lui-même, pas plus douloureux qu'une prise de sang, assure le biologiste, dure 15 minutes, auxquelles s'ajoutent 30 minutes de collation et d'entretien. Entre 400 et 480 cc de sang sont prélevés, selon la morphologie du donneur. Le sang récolté est ensuite préparé, c’est-à-dire “qu'on va séparer les différents composants du sang, le plasma, les globules rouges et les plaquettes” explique la docteure Valérie Ségalin Bouvet, avant de résumer : “Un don du sang, c'est trois vies sauvées”. Un homme peut donner son sang jusqu'à 6 fois par an et une femme, 4 fois.

La médecin biologiste insiste également sur le rôle essentiel de l'association “Don du sang en Polynésie française” qui accompagne le travail du centre, accueille les donneurs, participe à la diffusion des informations et de la sensibilisation et qui manque cruellement de bénévoles. “Être bénévole, c'est aussi une manière de nous aider si on ne peut pas donner son sang”, insiste Valérie Ségalin Bouvet.

Don du sang, un besoin vital de solidarité
Julien Broult, Chef de service du Centre de Transfusion Sanguine du CHT : “La transfusion sanguine en Polynésie dépend entièrement de la solidarité”

La Polynésie française n'importe aucun produit de transfusion ?

“On est 100% autonome, déconnectés de la métropole. On n'a pas la possibilité de s'approvisionner à l'extérieur. Toutes les transfusions réalisées sur le territoire le sont avec du sang issu des prélèvements du CTS. Le CTS, ça n'existe qu'ici. C'est un service hospitalier. D'un côté on gagne en souplesse, mais d'un autre, en cas de problème, la solitude est pesante.”

Qui peut donner son sang ?

"Ceux qui sont en bonne santé, ont entre 18 et 71 ans. On interroge les donneurs avant le prélèvement, il faut juste répondre honnêtement aux questions, pour ne pas nuire ni au receveur ni au donneur. On doit s'assurer que le donneur n'est pas porteur d'un virus, par exemple. Les informations sont soumises au secret médical, rien ne sort du bureau. S'il ne peut pas donner, le médecin lui expliquera pourquoi. Mais la très grande majorité des gens sont éligibles. Vaccinés contre le Covid ou non, d'ailleurs. On prend tout le monde, sauf si vous êtes malade, pour qui il faut attendre un peu que les symptômes disparaissent."

Et la sexualité, c'est un critère excluant ?

"Non, pas l'orientation sexuelle, ça ne l'est plus. Un virus n'a pas de préférence sexuelle. Homosexuels, hétérosexuels, tout le monde est exposé de la même manière. Le critère, c'est celui de la stabilité du partenaire sexuel. Pour donner son sang, il faut avoir eu un partenaire unique pendant les 4 mois avant le don."

Vous avez des donneurs “habitués” ?

"Oui, la communauté des donneurs de sang en Polynésie est très unie, très fidèle et motivée. Les gens sont généreux dans ce pays. Mais, il faut qu'on soit toujours transparents sur l'usage qui est fait du sang donné et rappeler à quel point on dépend complétement des donneurs. Le système est fragile. La santé des Polynésiens dépend entièrement de cette solidarité et de cette empathie."

Don du sang, un besoin vital de solidarité
Qui peut donner son sang ?

Contrairement aux idées reçues, il y a très peu de critères éliminatoires pour donner son sang.

Il faut avoir plus de 18 ans et moins de 70 ans (65 ans pour un premier don), peser plus de 50 kg, ne pas être enceinte ou ne pas avoir accouché moins de 6 mois avant le don, ne pas avoir eu de fièvre dans les 15 jours précédents, ne pas avoir été tatoué dans les 4 mois précédents et ne pas avoir eu de nouveau partenaire sexuel durant la même période.

Il n'est pas nécessaire d'être à jeun pour le prélèvement ; mais il est fortement conseillé de bien s'hydrater avant et après. Il est recommandé de ne pas exercer d'activité physique importante le jour du don. Une pièce d'identité est requise pour le premier don.
Le centre de transfusion sanguine accueille les donneurs, sans passe sanitaire requis, de 7h à 16h du lundi au jeudi et de 7h à 14h le vendredi.

Plus d'information au 40 48 47 74 ou sur la page http://www.chpf.pf/category/don_du_sang/

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Évasans, vers la fin d'un système

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Évasans, vers la fin d'un système
Tahiti, le 13 juin 2022 - À l’occasion des tables rondes clôturant les Assises de la santé, le sujet épineux et couteux des évasans a longuement été débattu. Défi majeur d'un système de santé en place sur un vaste territoire, l'organisation des évacuations sanitaires est, de l'aveu des acteurs de la santé, un dispositif à bout de souffle. Des propositions de reforme sont attendues dans les semaines qui viennent.
 
En 2021, près de 34 000 évacuations sanitaires (évasans) ont eu lieu en Polynésie française et ont concerné environ 17 000 patients. Des chiffres en perpétuelle hausse et qui ont, avec la levée des restrictions sur les vols interinsulaires, rattrapé et dépassé ceux constatés avant l'épidémie de Covid-19. Le système, fortement sollicité, se heurte notamment aux importantes contraintes de transport, d'hébergement et aux impératifs de coordination entre les différents acteurs de la santé impliqués. Une importante réforme est à prévoir.
 
Transport à revoir
 
Si l’arrivée prévisible de la concurrence dans le transport aérien inter-îles est attendue impatiemment pour la gestion des évasans, le manque de visibilité est cependant encore de mise. “On n’a pas de vision du paysage aérien à court terme, pas d’idée du transport et des coûts”, selon Vincent Fabre, le directeur général de la Caisse de prévoyance sociale (CPS). Une concurrence entre transporteurs privés attendue mais pour l'instant inconnue. En l'état actuel, les capacités variables d’Air Archipels, en fonction notamment des quotas d’heures des pilotes ou des difficultés liées aux atterrissages de nuit, obligent très souvent à trouver une solution alternative au privé. Pour le Dr Tony Tekuataoa, chef du service des urgences au CHPf, “on est en défaut de moyens civils ce qui impacte lourdement, car on est obligés de faire appel aux militaires”. Ce recours aux moyens de l’Armée a été croissant avec 144 interventions en 2021 contre seulement 47 en 2017 et 19 sur toute la période 2000-2007. Il a également atteint ses limites. L’intervention est “très coûteuse et compliquée" avec par exemple une facture du Guardian qui atteint 1,2 million de Fcfp de l’heure de vol, soit quatre fois plus que l'opérateur privé. Cette intervention de l’État se fait par ailleurs au détriment des propres missions opérationnelles de l’Armée. Elle devrait donc de surcroit se réduire dans les années à venir. “L’État a prévenu qu’il fallait que l’on trouve des solutions pour être plus autonome car il sera moins présent”, indique Vincent Fabre.
 
Évasans programmées mais non planifiées
 
Une faible concurrence et un désengagement de l’État dans le transport qui s'ajoutent aux problèmes rencontrés dans l'autre dimension des évasans, à savoir l’hébergement. La problématique de l'hébergement intervient souvent avant et après l’intervention médicale. En 2021, près de 30 000 évasans programmées ont été prises en charge et représentaient près de 90% des transferts. Face à ce flux, les capacités de l’Hospitel s'avèrent largement insuffisantes et la solidarité familiale joue encore à plein pour loger les malades pour ces interventions programmées. Une notion de programmation qui n’est pas vraiment de rigueur car ces évasans répondent plus à une logique cyclique, avec des pics pendant les périodes de vacances scolaires. Ces périodes de forte demande génèrent des problèmes logistiques avec une saturation des hébergements. “On n’arrive pas à endiguer les flux.” Pour Vincent Fabre, il faut passer par un nécessaire effort de planification qui doit également conduire à s’interroger sur la prise en charge des accompagnants selon des critères d’éligibilité clairs et précis.
 
Propositions bientôt dans les tuyaux
 
Une recherche d’optimisation de la gestion et de régulation des évasans sur laquelle tout le monde s'accorde et qui doit passer par une refonte du cadre réglementaire vieillissant. Pour Luc Tapeta, conseiller technique auprès du ministre de la Santé et ancien président de la CPS, il est nécessaire de “réformer un système qui a 20-30 ans d'âge” et qui “ne répond plus aux besoins”, d'autant que le coût des évasans est de plus en plus important. La facture annuelle pour la CPS dépasse désormais les deux milliards de Fcfp, rien que pour le transport, auxquels s'ajoutent 200 millions de Fcfp pour l'hébergement. “On sera obligé de changer de modèle.” Il a ainsi indiqué qu'une étude avait été lancée par le ministère de la Santé et que les résultats sont attendus pour la mi-juin. “Il y aura des propositions de réorganisation dans les semaines à venir.” Une nécessaire réforme qui devra trouver un difficile équilibre entre une meilleure maitrise des coûts et une limitation des pertes de chances des Polynésiens dans l’accès aux soins.
 

​Vincent Fabre, directeur général de la CPS : “La coordination sur les évasans doit être plus efficiente”
Évasans, vers la fin d'un système
Les évasans, c'est avant tout un problème de transport aérien. Difficile pour la CPS de s'adapter à un paysage en évolution ?
 
“La problématique des transports est effectivement centrale au regard de la dispersion géographique. Dans les évasans, il faut bien distinguer les évasans urgentes des évasans programmées. Sur les évasans urgentes, on a la problématique du recours qui va être de plus en plus difficile aux moyens de l'Armée. Donc il va falloir qu'on trouve des solutions pour être le plus autonome possible. Sur les évasans programmées, on voit d'un bon œil l'ouverture à la concurrence à la fois sur le transport aérien et le transport maritime mais cela nécessite du coup une meilleure planification, une meilleure anticipation et une meilleure régulation.”
 
La question de l'hébergement est également prégnante ?
 
“Là encore, on retrouve à la fois une augmentation du nombre d'évasans avec plus de 30 000 évasans programmées par an, c'est colossal, et effectivement des pics et des cycles dans
l'année avec un nombre d'évasans plus important notamment pendant les périodes de vacances scolaires. C'est la raison pour laquelle il est important d'améliorer la régulation et la planification pour pouvoir justement mieux juguler l'étalement des évasans dans l'année. Aujourd'hui, cela se conjugue avec une saturation des conditions d'hébergement. L'Hospitel, principal hébergeur à côté du CHPf, ne permet pas aujourd'hui d'accueillir tous les évasanés dans de bonnes conditions.”
 
La CPS appelle donc à une meilleure régulation et une optimisation du système ?
 
“Oui, cette optimisation, cette efficience, la CPS doit en être porteuse et garante. On est un acteur majeur et central dans le dispositif de gestion des évasans ; mais on n’est pas les seuls. Il faut que l'on soit en bonne coordination avec les prescripteurs dans les îles, notamment la Direction de la Santé publique et également la structure d'accueil des patients sur Tahiti, principalement le CHPf. Cette coordination doit être plus efficiente.”
 

​625 millions de Fcfp pour deux hélicoptères en stand-by
Évasans, vers la fin d'un système
Évoqué implicitement et explicitement, le drame du petit Hoane a plané lors des échanges sur l’organisation des évasans. En octobre 2019, le bébé de 3 mois était décédé lors de son rapatriement en poti marara de Ua Pou à Nuku Hiva alors que l’assemblée de Polynésie venait d’ouvrir une "mission d’information portant sur la prise en charge des patients bénéficiant d’une évacuation sanitaire inter-îles en Polynésie française" en août 2019. En décembre 2021, la Direction de la Santé a lancé une consultation pour trouver un prestataire pouvant assurer la permanence du "service médical d’urgence héliporté" (SMUH) pendant deux ans. Un cahier des charges est rédigé sur mesure. La prestation consiste en effet dans la "mise à disposition d’un appareil biturbine" ainsi que "d'un appareil de remplacement, présent physiquement aux Marquises", les deux hélicoptères devant être "en capacité d’être exploités au 1er avril 2022". Sans surprise, une seule offre a été reçue, celle de Tahiti Nui Helicopters (TNH), filiale d’Air Tahiti Nui. Une prestation qui consiste donc pour TNH à assurer une permanence douze heures par jour, entre 6 heures et 18 heures, en cas de transport médical d’urgence étant précisé que "le titulaire ne dispose pas d’un droit d’exclusivité intégral sur la prestation, l’État ou un prestataire avion pouvant également effectuer des EVASAN si nécessaire". Ces hélicoptères, pilotes et matériels médicaux compris, restent donc en attente, pouvant être mobilisés au cas où et réduisant ainsi leur exploitation commerciale. Cette astreinte a cependant un coût accepté par le ministère de la Santé qui a signé le contrat, notifié le 22 avril dernier. Pour les 24 mois de la prestation, TNH percevra 625 millions de Fcfp, soit environ 142 000 Fcfp de l’heure.
 

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Steve Chailloux : “Être reconnus en tant que peuple”

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Steve Chailloux : “Être reconnus en tant que peuple”
Tahiti, le 13 juin 2022 – Candidat du Tavini huiraatira dans la deuxième circonscription, Steve Chailloux a répondu aux questions de Tahiti Infos dans cet entre-deux-tours des élections législatives. Langue, peuple et identité au programme des réflexions du jeune professeur de reo tahiti, qui évoque également les résultats du premier tour et se réjouit de la “pluralité d'offres” politique souverainistes et autonomistes.
 
En comparaison de votre adversaire du Tapura, vous pourriez compter sur bien davantage de reports de voix au second tour. Est-ce que c'est un calcul que vous faites aujourd'hui ?

“Les voix appartiennent à nos électeurs et ils vont le décider de manière souveraine. Bien sûr qu'on peut le discuter avec les gens, c'est normal. Mais en toute fin de cause, ce sont les électeurs qui vont le décider dans l'isoloir.”
 
Concrètement, comment se passe un entre-deux-tours avec autant de candidats en lice au premier tour. Est-ce que ces candidats viennent vous voir ou est-ce que vous allez discuter avec eux ?

“Disons qu'en tant que candidat, on n'a pas le temps matériel de mener ces discussions-là parce qu'on est à fond dans notre campagne. Moi par exemple, je tiens parfois deux grands meetings par jour. C'est sûr qu'on peut recevoir des coups de fil de soutiens spontanés de gens qui nous disent qu'ils sont de tel ou tel parti et qui nous expliquent qu'ils ont décidé de nous soutenir. Après, les rencontres de haut niveau, elles se font plutôt entre les présidents de grands partis. Nous n'avons pas forcément le temps, nous, de rentrer dans de longues discussions avec d'éventuels partenaires.”
 
Plusieurs nouveaux partis souverainistes, le Amuitahira'a ou le Hau Maohi Tiama par exemple, ont mené une campagne au premier tour. On pourrait s'attendre légitimement à ce que leurs électeurs choisissent de voter pour un parti indépendantiste au second tour ?

“Disons que si on doit réfléchir de manière rationnelle, oui ça pourrait le faire. Mais souvent en politique, si j'ai bien appris quelque chose, c'est que rien n'est forcément rationnel. On verra le 18 juin. Mais ce que j'aime c'est qu'effectivement, on a aujourd'hui une pluralité des partis souverainistes. Ce qui nous diffère, je pense, c'est la méthodologie et même la compréhension de ce que c'est que le combat souverainiste. Un des avantages par rapport à l'émergence de ces partis, c'est que le sujet même de l'indépendance ou du moins du mouvement souverainiste a été démocratisé. C'est un sujet qui fait moins peur et c'est une bonne nouvelle pour la démocratie, parce que maintenant on peut discuter de ces sujets de manière dépassionnée et de façon plus rationnelle.”
 
Toujours en terme de stratégie politique, c'est plus intéressant aujourd'hui, avec la multiplication de ces partis souverainistes, d'avoir l'occasion de s'affirmer comme le parti leader de ce côté de l'échiquier politique grâce à ces élections législatives ?

“Tout à fait. Les résultats ont montré que parmi cette offre souverainiste, c'est le Tavini Huiraatira qui est le parti qui a réalisé le leadership de ce paradigme politique. Mais on pourrait dire la même chose des partis autonomistes. Dans les années 1990, on avait une pluralité de l'offre autonomiste. On avait les autonomistes 'purs et durs', on va le dire comme ça, et puis on avait les modérés, Boris Léontieff et le Fetia api. Ce que j'ai regretté à partir de 2014 quand le Tapura s'est créé, c'est que tous les mouvements autonomistes se sont agrégés au Tapura et finalement il ne restait plus qu'une seule branche autonomiste et tous ceux qui étaient plus modérés ont intégrés le Tapura. Les résultats nous montrent aujourd'hui qu'il y a une force politique autonomiste, le A Here ia Porinetia, qui est une troisième ou une quatrième force politique dans notre Pays. Et je pense que c'est bon pour la démocratie dans notre Pays qu'on ait une pluralité d'offres à la fois chez les indépendantistes mais aussi chez les autonomistes.”
 
Sur le fond du programme du Tavini, vous prônez vous aussi une modification constitutionnelle pour intégrer à la Constitution un article propre à la Polynésie française et notamment pour intégrer, c'est un sujet qui vous concerne particulièrement, la reconnaissance des langues maohi. Pourquoi ce point particulier sur les langues est si important et est-ce réaliste de voir cette pluralité de langues reconnues via la Constitution ?

“C'est l'ADN du Tavini Huiraatira et c'est mon ADN personnel, par rapport à mon parcours et à mon combat citoyen et intellectuel. Est-ce que c'est réaliste ou non ? En tout cas, on va essayer de transformer l'essai en une réussite. On voit qu'au niveau des législatives en France, le mouvement Nupes et le mouvement Renaissance sont au coude à coude. Donc on verra quelle majorité sortira de ces élections. Et nous pensons que si c'est la majorité Nupes, à laquelle nous appartiendrons si nous sommes élus, nous aurons plus de moyens de discussions et les esprits seront peut-être plus disposés à discuter de ces sujets. J'estime que la France a une vision linguistique un peu dépassée. La France veut maintenir le monolinguisme pour garantir le ciment de l'État. Or, il y a des exemples tout autour dans l'Union européenne. Je pense à l'Allemagne qui a plusieurs langues officielles reconnues et ce n'est pas pour autant que la nation allemande se disloque. Il faut conjuguer aussi notre rapport linguistique au présent et au futur.”
 
Vous estimez, avec la reconnaissance de la citoyenneté Maohi, que le peuple français ne doit pas être un et indivisible, comme la langue ne doit pas être une et indivisible en France ?

“Absolument. Il y a une chose qui me tient à coeur. Avec la modification constitutionnelle de 2003, des termes ont été changés. Nous ne sommes plus considérés, selon la Constitution française, comme étant un peuple mais comme une population. Or la différence anthropologique est essentielle. Un peuple est dépositaire d'une terre, d'une culture, d'une identité, d'une langue, d'une ancestralité, d'une filiation… Alors qu'une population c'est différent. Ce n'est ni plus ni moins que le nombre d'habitants d'un lieu donné. Or, et ce n'est pas uniquement le combat du Tavini Huiraatira mais de tous les Polynésiens, nous voulons pouvoir être reconnus en tant que peuple. C'est la reconnaissance de notre existence à nous. Et à partir de là, évidemment que la notion de peuple ne peut être dissociée de la notion de ses langues. Donc, première étape, réaffirmer la notion de peuple et enchaîner sur la reconnaissance de toutes les langues maohi et pas juste la langue tahitienne. Parce que quand on est dans notre mouvement, on ne veut pas non plus que le tahitien devienne une langue coloniale dans notre propre pays et centraliser autour de Tahiti. Selon nos linguistes, nous avons sept langues qu'il faut officialiser.”
 
Et c'est possible en étant député ? Comment est-ce que l'on fait ?

“Avec cette réforme constitutionnelle, en y insérant le titre concernant la Polynésie française à l'instar de la Nouvelle-Calédonie. Cette réforme, on ne peut la faire en général qu'en début de mandat. Et c'est pour cela que, si nous sommes élus, nous monterons au créneau dès le début du mandat pour proposer ces réformes.”
 
Il vous faudra le soutien de la Nupes, ou en tous cas d'un groupe fort à l'Assemblée nationale, pour vous faire entendre sur ces questions ?

“Et pas que. Il faut aussi le soutien de tous les autres peuples de France. Je pense aux Corses, aux Normands, aux Bretons… Tous ces peuples qui ont aussi des langues vernaculaires qui ne sont pas aujourd'hui reconnues comme langues officielles, mais comme langues régionales, nous voulons leur dire que nous voulons rassembler le plus largement possible tous ces peuples pour nous faire entendre d'une seule voix et dire que la France doit reconnaître la particularité de ces langues.”
 

“La France a une vision linguistique un peu dépassée”
Un autre point du programme du Tavini, c'est cette proposition de loi sur le nucléaire. Elle consiste à réformer le système de la Loi Morin. Comment et sur quels points ?

“Une des faiblesses de la loi Morin aujourd'hui, c'est qu'elle ne reconnaît pas les dégâts collatéraux vis à vis des familles ou les maladies transgénérationnelles induites par le nucléaire. Alors que sur d'autres sujets, comme les accidents de la route ou les maladies liées à l'amiante par exemple, là par contre ces dégâts collatéraux sont pris en considération. Nous disons qu'il faut prendre en compte bien évidemment les victimes premières des essais nucléaires, mais pas uniquement. Ce sont des familles qui sont touchées. Et c'est eux qu'il faut regarder pour tenir compte de la souffrance de notre peuple vis à vis des essais nucléaires.”
 
Il y a également une question environnementale qui est portée à travers cette proposition de loi sur le nucléaire ?

“Tout à fait. Tout va de paire. On aime mettre les partis politiques en opposition en disant que l'écologie appartient à tel ou tel parti politique, mais l'écologie appartient à tous les partis. Bien sûr qu'il y a des précurseurs dans l'écologie, il faut le reconnaître. Mais le Tavini Huiraatira, qui a combattu les essais nucléaires, se trouve aussi dans cette cohérence là. On s'est battu contre les essais nucléaires, mais le combat qui sous-tend celui contre les essais, c'est aussi celui pour la préservation de l'environnement et la réparation des dégâts environnementaux qui ont touché notre Pays.”
 
Un petit retour à la politique politicienne. Sur ces sujets de la modification constitutionnelle ou sur cette proposition de loi sur le nucléaire par exemple, vous aurez besoin du soutien de la Nupes pour les porter. Est-ce que vous avez déjà eu des échanges de fonds avec eux pour les sensibiliser ou avoir leur accord de principe sur ces questions ?

“Ça a plutôt été le travail de parlementaire du député Moetai Brotherson, qui a eu des échanges avec la présidente du groupe de la France Insoumise. Moetai Brotherson a soulevé ces questions dans le cadre de ces discussions. Et effectivement, la Nupes était ouverte sur le fait que l'on puisse aborder ces questions de manière sereine. On est tout à fait raccord sur la question.”
 
Une autre proposition dans votre programme, celle de la prise en charge par l'État de tous les frais de résolution des problèmes générés par l'application du Code civil. Expliquez-nous ?

“Il faut déjà poser le diagnostic. Tous les problèmes de terre, d'indivision, etc. que l'on connait. Toute la problématique du foncier dans notre Pays… Le diagnostic c'est qu'ils sont arrivés à partir du moment où on a imposé le Code civil dans notre Pays. Le Code civil a complètement bouleversé notre regard anthropologique sur notre lien à la terre. Ça veut dire que concrètement, le regard occidental sur la propriété est celui d'une propriété individuelle. Alors que le regard polynésien sur la propriété est celui d'une propriété collective. A partir de là, forcément ça a généré des problèmes centenaires. Nous disons simplement : qui déstabilise doit payer. Parce qu'aujourd'hui, ce qui est compliqué dans les affaires foncières pour nos familles, c'est le coût. Il faut payer des avocats, des généalogistes… Il faut de l'argent. Et les familles se réunissent en association pour lever des fonds. Or ça coûte tellement cher que ceux qui ont de l'argent peuvent parfaitement payer tout ce qu'il faut, alors que pour ceux qui ont moins d'argent, c'est beaucoup plus difficile. C'est pour nous tout à fait normal que l'État, qui est à l'origine de ces problèmes, puisse prendre en charge les frais d'avocats ou de généalogistes dans notre Pays.”
 
C'est à dire qu'il faudrait aller encore plus loin que l'instauration d'un tribunal foncier et des mesures prises en la matière ces dernières années ?

“Oui, il faut aller encore plus loin. Parce qu'après, comme pour le nucléaire, il y a un préjudice qui a été causé et il faut le réparer. Pour les affaires foncières, il y a un préjudice causé dans notre Pays par l'imposition du Code civil après la colonisation. Et dans notre vision, il est tout à fait normal que le préjudice qui a été causé soit rattrapé par celui qui l'a causé.”
 
Dernière question sur un autre point de votre programme qui évoque la défiscalisation. Vous proposez d'en étendre le mécanisme pour en faire bénéficier les TPE, les PME, mais aussi les associations culturelles et environnementales ?

“Tout à fait. Quand on parle de défiscalisation, elle est aujourd'hui tournée vers le tourisme et les gros investissements. On a déjà là un paradigme élitiste. Il n'y a que les gros investissements, les grosses boîtes qui peuvent bénéficier de cette défiscalisation. Et on a vu ce qu'on en a fait. On fait pousser des hôtels comme des champignons et puis une fois cinq ans passés, on ferme les hôtels. Et rebelote. Nous disons qu'il faut ouvrir les portes et permettre aux TPE et PME de pouvoir en bénéficier. Parce que ce sont eux qui forment 90% du tissu économique de notre Pays. C'est le premier point. Deuxième point, nous voulons l'ouvrir aux associations, parce nos deux secteurs prioritaires au Tavini, c'est évidemment le tourisme et la culture. Les deux vont de paire et doivent être conjugués. Or qui sont ceux qui accueillent les touristes, qui vont les couronner, qui vont leur faire des tours, qui leur proposent de l'artisanat local ? Ce sont bien les associations de mama, comme à Tubuai, à Raivavae, à Rimatara qui le font… Donc, nous disons que ces gens qui participent à la vie économique de notre Pays doivent bénéficier d'une certaine défiscalisation en mettant le barème plus bas. Aujourd'hui, le barème est tellement haut que seules les grosses entreprises peuvent en bénéficier et pas les petites. Nous disons que les plus petits doivent bénéficier de ces mécanismes là et pas uniquement ceux qui se situent dans une position d'ultra-libéralisme.”
 

Les résultats du premier tour dans la deuxième circonscription
Steve Chailloux : “Être reconnus en tant que peuple”

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Le 34e Te 'Aito fin juin

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Le 34e Te 'Aito fin juin
Tahiti, le 14 juin 2022 - L'organisateur du Te 'Aito, Charley Maitere, a présenté, ce mardi, les contours de la 34e édition de la plus prestigieuse course de va'a hō'ē. Le rendez-vous pour les rameurs est donc donné les 24 et 25 juin avec notamment la course des séniors hommes qui se courra sur le même parcours que l'an dernier. 28 km entre Taaone, Papeete et Mahina qui avait vu Steeve Teihotaata l'emporter au sprint devant Kevin Ceran-Jérusalémy. 

C'est l'un des rendez-vous incontournables de la saison de va'a depuis plus de 30 ans. Le Te 'Aito revient cette année et même un peu plus tôt qu'à l'accoutumée. Organisée d'habitude fin juillet, le co-fondateur de la plus prestigieuse course de va'a hō'ē, Charley Maitere, a en effet avancé ses dates cette année pour éviter d'interférer avec les championnats du monde de va'a vitesse de Londres qui se tiendront en août. Des Mondiaux auxquels la fédé de va'a a renoncé depuis. Mais qu'importe, le rendez-vous pour ce 34e Te 'Aito est donné pour les 24 et 25 juin sur le site de Aorai Tini Hau. 

Les plus jeunes ouvriront le bal le vendredi 24 juin. Cette première journée sera notamment marquée par la course des juniors (U19), Taure'a. Ces derniers s'affronteront sur le même parcours de 19 km entre la plage de Taaone, la passe de Papeete, le tombeau du Roi à Arue et une arrivée à Aorai Tini Hau. Lors de la précédente édition, sur un parcours un peu plus court (14 km), le jeune espoir de Rangiroa, Taputuura Delpuech, s'était imposé en 1h01'07, devançant deux Shelliens, Keoni Sulpice et Tauhere Pirato.

Lire aussi >> Taputuura Delpuech sacré au Te 'Aito juniors

Le même parcours de 28 km pour les séniors hommes
Place ensuite le samedi 25 juin aux femmes, aux vétérans et à la course reine des séniors hommes. Les 'aito s'élanceront sur le même parcours que l'an passé. Un départ depuis la plage de Aorai Tini Hau, direction ensuite la passe de Taaone et la descente vers Papeete. Puis les rameurs remonteront vers Arue puis Mahina où ils contourneront le To'a Hiro, à la Pointe Vénus, avant d'entamer le dernier tronçon de la course qui les ramènera à Aorai Tini Hau. Au total 28 km à avaler. 

L'année dernière le suspens a tenu jusque dans les derniers mètres de la course. Steeve Teihotaata s'était imposé au sprint devant son rival, Kevin Céran-Jérusalémy, en 2h03'17. Hititua Taerea avait complété le podium, devançant Hotuiterai Poroi qui avait fait la course en tête pendant plus d'une heure. Steeve Teihotaata signait lui sa quatrième victoire au Te 'Aito, revenant à une longueur de Kevin Céran-Jérusalémy et ses cinq succès. Le record absolu de victoire appartenant toujours au King, Lewis Laughlin, avec 11 succès entre 1991 et 2004. 

Un Super 'Aito entre Tautira et Taaone
Une fois la 34e édition du Te 'Aito bouclée, la 30e édition du Super 'Aito prendra la suite le samedi 23 juillet. Rappelons que la course, qui ne s'est plus tenue depuis 2019, rassemblera une nouvelle fois les 100 premiers du Te 'Aito. Et cette année, les rameurs auront droit à un parcours inédit. Ils s'élanceront en effet de Tautira et devront rallier ensuite la plage de Taaone. Soit 56 kilomètres en haute mer en va'a hō'ē. La course s'annonce dantesque. 

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Le Tefana TKD arrache la victoire aux Raromata'i

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Le Tefana TKD arrache la victoire aux Raromata'i
Taha'a, le 14 juin 2022 - Les clubs de Taekwondo de Tahiti et Moorea ont fait le déplacement le week-end dernier pour la reprise de la Coupe des Raromata'i. A la fin de la journée, c’est le club de Faa'a, l’AS Tefana TKD qui a remporté cette édition 2022.

C’était la reprise des compétitions de taekwondo à Taha’a samedi dernier. Après l’annulation des éditions précédentes à cause de la crise sanitaire, la Coupe des Raromata'i s’est tenue toute la journée à la salle omnisports de Haamene. Organisée par l’AS Tahaa Nui TKD, en collaboration avec la fédération Polynesia Taekwondo, 11 clubs de Tahiti et Moorea avaient fait le déplacement, ainsi que celui de Raiatea.

A noter que la Coupe des Raromata'i existe depuis 2015. Elle se déroule chaque année et prend place par alternance sur Raiatea ou Taha'a. Depuis sa création, la Coupe a toujours été remportée par l’AS Taputapuatea TKD. La compétition devait se tenir cette année chez eux mais du fait de leur reprise des entraînements qu’en février, c’est le club de Taha'a qui a repris l’organisation.  

Une première pour le Tefana TKD
De 9 à 17 heures, samedi dernier, ce sont ainsi plus de 130 athlètes qui ont enfilé leur dobok, ceinture, plastron et casque pour s’exprimer. A l’issue de la journée, c’est l’AS Tefana Taekwondo qui a remporté cette édition de la Coupe des Raromata'i avec 9 médailles d’Or, 5 en argent et 3 en bronze. C’est la première fois que la coupe est remportée par un club de Tahiti. Le club de Taravao Tahitian Martial Spirit finit second avec 8 médailles d’or, 5 en argent et 4 en bronze. Le podium est complété par le second club de Faa'a, Te Toa Faa'a Taekwondo, avec 7 médailles d’Or, 3 d’argent et 2 de bronze.

Pour participer à la compétition, les clubs de Tahiti et Moorea avaient affrété un voyage en bateau spécialement pour l’occasion. Les athlètes ont quitté les îles du Vent vendredi soir et sont arrivés samedi à 8 heures sur place. A peine débarqués, ils ont enchaîné avec les combats, et ont repris le bateau à 18 heures, après la remise des prix, pour regagner leurs îles respectives. C’était donc un déplacement express et éprouvant pour les clubs. Mais malgré ce long voyage, les athlètes de l’AS Tefana n’ont pas été éprouvés par la fatigue et ont su tirer leur épingle du jeu en restant compétitifs et en dominant la compétition pour la première fois.

Les taekwondoistes ont rendez-vous désormais le 25 juin prochain à Moorea pour la Coupe Eimeo TDK. Ce sera aux combattants des Raromata'i de réaliser le déplacement cette fois-ci. Cette rencontre sera la dernière avant les Océania qui se dérouleront en octobre à Tahiti. 

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Fei Pi et Central bien lancés en finale du championnat de basket-ball

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Fei Pi et Central bien lancés en finale du championnat de basket-ball
Tahiti, le 14 juin 2022 - Les matchs 1 des finales du championnat dames et Challenger se sont joués, lundi à Fautaua. Chez les féminines, la formation de Fei Pi, emmenée par l'expérimentée Maea Lextreyt, l'a emporté face à JT sur le score de 69-57. En Challenger, les joueurs de Central ont dominé Excelsior B (86-63).

Le championnat fédéral de basket-ball touche à sa fin. Les finales, disputées au meilleur des cinq matchs, ont démarré lundi soir à la salle de Fautaua. Les dames, qui ont eu un championnat très réduit cette saison avec seulement cinq équipes engagées, ont ouvert le bal avec une affiche opposant Fei Pi à la formation de JT, sacrée en 2019. Sur le papier, la rencontre promettait une belle opposition entre, d'un côté, une équipe de Arue portée notamment par l'expérience de Maea Lextreyt et le talent de ses jeunes pépites comme Élodie Oestreicher et Kira Williams. Et de l'autre, une formation de Pirae emmenée par les sœurs Tepu et par leur solide intérieur, Temana Teururai.

Et l'entame de match a été à l'avantage des joueuses de Fei Pi qui menaient de 8 points à la fin du premier quart-temps (14-6). Dans le sillage de sa meneuse, Élodie Oestreicher, auteure de 11 points dans le deuxième quart, Fei Pi allait également virer en tête à la mi-temps (30-23). Après la pause, les basketteuses de Arue ont été bousculées avec un gros début de troisième quart pour JT qui était revenu à égalité. Sauf que les protégées de Ynizan Tepu ont ensuite calé et ont subi l'adresse à trois points des coéquipières de Maea Lextreyt qui ont repris l'avantage au score. Un avantage qu'elles ne lacheront plus jusqu'à la fin pour s'imposer 69-57 et empocher le gain de ce match 1.

Central se détache en deuxième mi-temps
Fei Pi et Central bien lancés en finale du championnat de basket-ball
Les joueurs de Central et d'Excelsior B ont ensuite pris possession du terrain pour la finale Challenger. Si la première mi-temps a été équilibrée, les rouge et noir de Tipaerui ont ensuite fait la différence dans les troisièmes et quatrièmes quart-temps. En deuxième mi-temps, les Centraliens ont ainsi inscrit presque le double des points de leurs adversaires (48-25) pour l'emporter finalement sur le score de 86-63. Le vétéran,Willy Taaroa, auteur de 33 points et Bryan Tautu-Tixier, avec ses 26 points, ont été les grands artisans de la victoire de leur équipe dans ce match 1.

À noter que les matchs 2 des finales dames et Challenger se joueront ce mercredi. Et mardi soir, c'était au tour de Arue et de l'équipe A d'Excelsior de disputer leur premier match des finales en Elite. À l'heure où nous mettions sous presse, la rencontre n'avait pas encore livré son verdict.

Le programme des finales
Mardi 14 juin 18h30 à Fautaua
Finale Elite (match 1) 

Excelsior A-Arue A

Mercredi 15 juin
Finale dame, 18h30 à Fautaua (match 2)
Fei Pi-JT

Finale Challenger, 20h à Fautaua (match 2)
Central-Excelsior B

Jeudi 16 juin 
Finale Elite, 18h30 à Fautaua (match 2)
Excelsior A-Arue

Vendredi 17 juin 
Finale dame, 18h30 à Fautaua (match 3)

Finale Challenger, 20h à Fautaua (match 3)

Samedi 18 juin 
Finale Elite, 18h30 à Fautaua (match 3)

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​À l'ONU, regrets dans les deux camps sur la décolonisation de la Polynésie

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​À l'ONU, regrets dans les deux camps sur la décolonisation de la Polynésie
Tahiti, le 14 juin 2022 – Le représentant de l'administration polynésienne, Engel Raygadas, et le spécialiste des questions de décolonisation, Carlyle Corbin, ont tous deux exprimé leurs regrets lundi devant le Comité de la décolonisation à l'ONU sur la situation polynésienne. Le premier contestant la nécessité de décoloniser la Polynésie, le second déplorant le peu d'avancées depuis 2013.
 
Le Comité spécial des Vingt-Quatre de l'Organisation des Nations Unies (ONU), chargé d’étudier la situation de l’application de la "déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux", a entamé lundi à New York sa session de fond pour l'année 2022. Une première séance qui a débuté par l'adoption d'un projet de résolution  consacré à la question de l’envoi de "missions de visite" et de "missions spéciales" dans les territoires dans lesquels le Comité demande aux puissances administrantes de coopérer pleinement avec lui, en étudiant l’éventualité de ces missions pour l’exécution du mandat de l’Assemblée générale en matière de décolonisation.
 
Mais la première séance s'est surtout conclue par l'examen de la situation de la Polynésie française. Le délégué adjoint aux affaires internationales de la Polynésie française, Engel Raygadas, a estimé que : "le niveau d’autonomie dont bénéficie la Polynésie française n’est pas la pleine souveraineté mais lui confère suffisamment de compétences pour se forger son avenir comme bon lui semble". "Ce niveau d’autonomie satisfait aux besoins de la majorité de la population", a-t-il ajouté, évoquant les récentes élections présidentielles et législatives. Il s’est ensuite interrogé sur les résultats d’une étude qui affirme que son pays ne jouit pas d’un niveau d’autonomie suffisant, rapporte le compte-rendu de la séance, y voyant une insulte pour les élus polynésiens. Et il a enfin appelé à modifier certains libellés des résolutions concernant la Polynésie française. Pour les pétitionnaires polynésiens, le spécialiste des questions de décolonisation à l'ONU Carlyle Corbin a déploré le peu d’informations transmises par la France à l’ONU, malgré les résolutions répétées en ce sens depuis 2013. Carlyle Corbin qui a conclu en regrettant que le débat sur la décolonisation de la Polynésie française à l'ONU ne soit aujourd'hui relégué qu'à "l'expression d'opinions divergentes".
 
Antoine Samoyeau

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À Moorea, trois centres spécialisés aux qualités approuvées

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À Moorea, trois centres spécialisés aux qualités approuvées
Moorea, le 14 juin 2022 - Une trentaine de directeurs d'école primaire et maternelle ont découvert mardi les centres Fare Arii, Fare Moetini et Fare Ora Hau de l’association Taatira Huma mero no Moorea-Maiao. Leur but était de mieux connaître ces structures avant d’y orienter prochainement quelques-uns de leurs élèves en situation de handicap ou en difficulté.  

Une trentaine de directeurs et directrices des écoles maternelles et primaires de la circonscription 9, qui comprend les communes de Hitia o te Ra, Arue et Mahina, ont visité mardi les trois centres de l’association Taatira Huma mero no Moorea-Maiao implantés sur l’île sœur. Il s’agit du Centre d’accueil pour adultes en situation de handicap Fare Arii, de la permanence éducative médicale spécialisée Fare Moetini, et de l’Institut thérapeutique éducatif et pédagogique Fare Ora. Des visites dont l’objectif affiché était pour ces professionnels de l’éducation d’avoir une meilleure connaissance du fonctionnement de ces infrastructures et des activités pédagogiques proposées. A l’ITEP par exemple, les visiteurs ont découvert la salle de classe ainsi que les méthodes d’enseignement et outils pédagogiques spécifiques proposés pour les internes en difficulté. Leur visite s’est poursuivie par la découverte des différents projets éducatifs mis en œuvre par le centre Fare Ora, à l’instar de son potager, son poulailler, son bassin à poisson ou encore son espace ahimā'a.

Engagement et qualité pédagogique

“L’objet de la visite était de nous faire découvrir ces trois centres parce qu’on en a entendu parler qu’en théorie. On a des enfants que l’on doit orienter ici, mais on ne sait pas vraiment ce qu’il y a derrière, comment ça marche, comment ça s’organise, comment ça fonctionne…” explique Tiare Ticchi, directrice de l’école maternelle Fare Vaa de Mahina. À la fin de la matinée, un bilan sur la visite a été effectué entre l’inspecteur de la circonscription, Moana Greig, et l’ensemble des directeurs. Ces derniers ont reconnu l’engagement exceptionnel et la qualité des enseignements adaptés au sein de ces structures, comme en témoignent les propos de Tiare Ticchi : “Mon ressenti par rapport à ces trois visites va en premier lieur sur leur accueil traditionnel. Cela nous touche, car cela veut dire que cet accueil polynésien est présent même avec des enfants qui sont porteurs d’handicap”, a-t-elle réagi, avant d’ajouter : “Mon deuxième ressenti est sur la qualité des compétences des éducateurs. J’ai entendu des mots-clés comme objectif, évaluation, projet personnalisé. Ce sont des thèmes que l’on entend dans notre milieu professionnel. Cela veut dire qu’il y a de la qualité dans ces centres-là. On a des éducateurs qui ont vraiment une qualité pédagogique exceptionnelle.”

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Air Tahiti, l'afflux tendu

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Air Tahiti, l'afflux tendu
Tahiti, le 14 juin 2022 – La fréquentation touristique au fenua rattrape à grandes enjambées les niveaux pré-covid. Pour faire face à cet afflux, Air Tahiti a besoin de compléter sa flotte par un dixième appareil. Dans un premier temps, la compagnie louera donc pour 6 mois un ATR 72-600 à une compagnie française, avant d'envisager un nouvel achat pour l'année 2023.
 
Les économistes l'affirment, les chiffres de l'ISPF le confirment, la fréquentation touristique explose depuis quelques semaines. Au mois d'avril, au fenua, elle était de 6% seulement inférieure à son niveau pré-covid et sa pente ascendante est vertigineusement proche de la verticale. Pour la première fois depuis deux ans, la haute-saison touristique débutante prend des allures de saison pleine. "Les touristes n'ont pas pu bouger pendant deux ans, alors maintenant ils se lâchent", commente Manate Vivish, directeur général d'Air Tahiti.
 
La compagnie aux hameçons doit donc faire face à une reprise de la demande plus forte et plus rapide que prévue. "C'est relativement brutal", confirme le directeur, "nous pensions retrouver les niveaux de 2019 aux alentours de 2024-2025, mais nous sommes déjà quasiment à ces niveaux-là". Manate Vivish assure cependant que la compagnie a "su s'organiser". "Nous avons pris les devants et fait en sorte que tous les passagers puissent prendre leur avion", ajoute-t-il.
 
Puisque le tourisme revient à son niveau de 2019, la flotte d'Air Tahiti qui compte 9 appareils s'enrichit d'un dixième avion, revenant à son nombre de mars 2020. À cette époque, la compagnie louait déjà un avion, location qui avait été résiliée au moment où la crise sanitaire a éclaté. C'est donc vers un nouveau "leasing" que la société aérienne s'est orientée pour répondre à ce regain de passagers. Cette fois-ci, elle s'est tournée vers la compagnie française Amelia International pour affréter un ATR 72-600, sur une durée de 6 mois, jusqu'au 15 novembre 2022. L'appareil a atterri à Faa'a vendredi dernier, a été décoré aux couleurs et aux tatau de la compagnie polynésienne et rentrera en service dès le 15 juin. Il a été présenté à la presse ce mardi 14 juin. Dans un premier temps l'avion servira à la desserte des îles Sous-le-Vent et des Tuamotu-nord, destinations préférentielles des touristes.

Air Tahiti, l'afflux tendu
"sous tension au niveau du personnel"
 
Pour l'occasion, Amelia International fournit aussi les pilotes et co-pilotes. L'inclusion de personnels navigants techniques dans le bail de location correspond aux standards des "wet lease", ces locations courte durée, clefs en mains, qui s'opposent au "dry lease", location d'appareil longue durée, sans personnel. Manate Vivish justifie ce recours au "wet lease" par l'urgence de la situation, car c'est la solution la plus rapide, et aussi par le fait que la compagnie est "un peu sous tension au niveau du personnel" technique face à cette reprise rapide d'activité. Des recrutements et des formations sont en cours, assure-t-il. En revanche, ce sont bien des hôtesses et des stewards d'Air Tahiti que les passagers retrouveront en cabine. La compagnie polynésienne a, en effet, recruté 8 personnels navigants commerciaux pour l'occasion. Air Tahiti assurera également, pour des raisons pratiques, la maintenance de l'appareil pour le compte de la compagnie française.
 
Un dixième appareil nécessaire
 
La location de l'ATR 72-600 pourra être prolongée de 3 mois, pour couvrir la fin des vacances de Noël. Au-delà de cette période, le directeur assure que sa compagnie a structurellement besoin d'une flotte propre de dix appareils, pour répondre à la fois à la demande et à l'arrivée prochaine de la concurrence. Il prévoit donc d'acheter un appareil supplémentaire en mai 2023. Cet achat avait d'ailleurs été planifié avant la récente accélération de fréquentation touristique au fenua. Manate Vivish reste toutefois prudent concernant les projets d'investissement de la compagnie rouge et blanc. Il évoque une crainte de "dégonflement rapide" de cette résurgence d'activité qui correspond, selon lui, à un besoin de compensation après deux années de restrictions sanitaires. "On ne sait pas ce que nous réserve 2023", poursuit-il, "on devra gérer les conséquences de 2022, de la guerre en Ukraine, d'une récession qui se profile aux USA, d'une inflation généralisée". En attendant, Air Tahiti a absolument besoin d'un dixième avion pour le court et le plus long terme.

Des nouveaux sièges, plus confortables pour 2023
 
À l'occasion de la présentation de l'ATR 72-600 loué à la compagnie Amelia International, Air Tahiti a également annoncé le renouvellement de sa gamme de sièges à bord de l'ensemble de sa flotte, prévu pour le début de l'année 2023. Les sièges actuels, les TiSeat 1 fabriqués par la compagnie parisienne Expliseat, sont reconnus comme les sièges d'avions les plus légers du monde, ce qui représentait un gain de poids et de consommation conséquent pour les ATR de la compagnie aux hameçons. Ils ne sont pas, en revanche, reconnus pour proposer un grand confort aux voyageurs, comme le reconnaît lui-même le directeur général de la compagnie, Manate Vivish: "Nous avions des retours constants de nos passagers qui trouvaient que nos sièges allégés n'étaient pas assez confortables".
 
Air Tahiti les remplacera donc par la nouvelle gamme du même fabricant. La compagnie l'assure, les nouveaux modèles, encore plus légers, composés de fibre de carbone et de titane, proposeront une mousse plus volumineuse et seront donc plus confortables. De plus, si les TiSeat 1 ne peuvent pas être inclinés, les nouveaux modèles seront légèrement inclinables.

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L'affaire Ravel Le Gayic enfin jugée

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L'affaire Ravel Le Gayic enfin jugée
Tahiti, le 14 juin 2022 – Le procès pour corruption active et passive de l'homme d'affaires, Bill Ravel, et de l'ancien secrétaire général de la CSIP, Cyril Le Gayic, s'est ouvert mardi matin devant le tribunal correctionnel. Initialement prévu sur trois jours, il s'est finalement achevé en soirée. Trois ans de prison dont deux avec sursis ont été requis contre Cyril Le Gayic. Deux ans de prison avec sursis ont été demandés à l'encontre de Bill Ravel. Le tribunal rendra son délibéré le 21 juin prochain.
 
Dix ans après le début de l'affaire et au terme de trois renvois, le tribunal correctionnel a enfin examiné mardi, le dossier de corruption active et passive impliquant le patron de Pétrocéan, Bill Ravel, son “messager”, Gaston Tetuanui, sa secrétaire ainsi que l'ancien secrétaire général de la CSIP, Cyril Le Gayic. Bill Ravel et Cyril Le Gayic sont soupçonnés d'avoir, entre 2008 et 2011, passé un accord financier à hauteur de 11 millions de Fcfp afin de permettre à Bill Ravel d'acheter la paix sociale dans sa société.
 
Tel que l'a rappelé le président du tribunal au premier jour de ce procès, les investigations menées et les déclarations recueillies par les enquêteurs avaient permis d'établir qu'en mars 2008, alors qu'il se trouvait confronté à un mouvement de grève au port et à l'incapacité de faire rentrer son pétrolier, Bill Ravel avait pris contact avec celui qui était alors secrétaire général de la CSIP, Cyril Le Gayic, par le biais de Gaston Tetuanui. Au terme de 13 jours de grève, le patron de Pétrocéan avait accepté de verser un million de Fcfp au syndicaliste qui l'avait alors assuré que le mouvement de grève prendrait fin dès le lendemain. Durant trois ans, Bill Ravel avait ensuite continué à donner de l'argent à Cyril Le Gayic en lui versant tout d'abord 500 000 Fcfp par mois avant de passer à 600 000 Fcfp tous les semestres.
 
“Cracher au bassinet”
 
Premier à s'exprimer à la barre mardi du haut de ses 82 ans, l'homme d'affaires Bill Ravel –qui avait été incarcéré deux mois dans le cadre de ce dossier– a de nouveau reconnu les faits en expliquant qu'il n'avait pas eu le choix car Cyril Le Gayic avait “bloqué son bateau pour le faire cracher au bassinet”. “Je ne voyais aucune éclaircie et au 14e jour de la grève, je n'aurais plus été remboursé par mon assurance" a-t-il ainsi avancé. À l'évocation de sa personnalité et donc de son enfance passée auprès d'un père et d'un grand père mineurs à Saint-Etienne, Bill Ravel a versé quelques larmes avant d'affirmer que les “hommes sont construits comme ils ont été éduqués”.
 
Poursuivi pour avoir servi d'intermédiaire entre Bill Ravel et Cyril Le Gayic, Gaston Tetuanui a lui aussi reconnu les faits en niant, cependant, avoir jamais eu la moindre contrepartie pour son rôle de “messager” du patron de Pétrocéan. “J'ai appelé Le Gayic qui m'a dit de venir à son syndicat. Là, il m'a dit : C'est simple. Si vous voulez votre pétrolier, il me faut de l'argent. Il me faut quelque chose de fixe. Je lui ai dit que c'était de la corruption et que l'on allait faire de la taule. Il m'a dit que c'était ça ou rien.”
 
La “technique” du “pacha”
 
Acculé par ses deux coprévenus, Cyril Le Gayic a pourtant nié tout acte de corruption face au tribunal en concédant qu'il était “sûr” qu'il aurait dû “refuser cet argent”. Outre ces faits de corruption, l'homme était également jugé pour des faits d'abus de confiance car soupçonné d'avoir détourné des fonds qui étaient destinés à la CSIP. Lors de l'enquête, il avait en effet été établi que Cyril Le Gayic avait encaissé des fonds sur son compte personnel alors qu'ils étaient destinés à la centrale syndicale. Il avait aussi fait réparer la voiture de sa fille sur les deniers de la CSIP. La justice s'était cependant heurtée à l'absence de comptabilité et donc à l'absence de traçabilité totale des fonds. Le président du tribunal a longuement rappelé lors de l'audience que de nombreux témoins entendus dans cette affaire avaient décrit Cyril Le Gayic comme un “pacha” dont la technique était de “faire traîner les choses” et de “ne pas négocier”.
 
“Cette affaire est enfin évoquée” s'est réjoui le procureur de la République avant d'entamer ses réquisitions. Concernant Cyril Le Gayic, le “principal artisan de cette affaire”, le représentant du ministère public a déploré que l'intéressé fournisse à la barre des “déclarations curieuses qui ne correspondent pas à la réalité du dossier”. Trois ans de prison dont deux avec sursis ainsi que l'interdiction définitive de gérer une entreprise ou d'exercer une fonction publique ont été requis à son encontre. A propos de Bill Ravel, qui a “décidé de payer alors que ce n'est pas comme cela que l'on mène des affaires”, le procureur de la République a requis deux ans de prison avec sursis. Concernant Gaston Tetuanui, qui a été “fidèle à son patron”, Bill Ravel, une peine d’un an de sursis a été demandée. Enfin, six mois de sursis ont été requis contre l'ancienne secrétaire de Bill Ravel. Le tribunal rendra sa décision le 21 juin.
 
Notons que l'ancienne comptable de Bill Ravel ainsi que son mari, le couple Than Throng, devait également être jugés ce mardi. N'ayant pas été cités à comparaître, ils ont finalement bénéficié d'une disjonction. Rappelons par ailleurs qu'un volet plus politique de cette affaire, impliquant notamment l'actuel vice-président du Pays, Jean-Christophe Bouissou, est toujours à l'instruction.
 

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Des fuites au Amuitahira'a

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Des fuites au Amuitahira'a
Tahiti, le 14 juin 2022 – Quelques jours après sa déconvenue au premier tour des élections législatives, le Amuitahira'a est tiraillé par les velléités de départ de plusieurs de ses cadres et élus. La candidate Sylviane Terooatea confirme les divergences d'opinion en interne, mais le président du parti affirme ne pas se soucier des défections de nouveaux "traîtres".
 
Relégué à une troisième place quasiment ex-aequo avec le A Here ia Porinetia lors du premier tour des législatives, le Amuitahira'a de Gaston Flosse a perdu gros lors de ces élections. Et il doit également composer aujourd'hui avec le mécontentement de plusieurs de ses cadres. Parmi eux figure la candidate du parti sur la troisième circonscription, représentante à l'assemblée et comptant parmi les vice-présidents du Amuitahira'a, Sylviane Terooatea. Contactée par Tahiti Infos, l'ex-tāvana de Uturoa confirme ses divergences de vues avec son président. Un différend qu'elle fait remonter à plusieurs mois avant les législatives, lorsqu'elle avait déjà refusé d'être la suppléante de Tauhiti Nena pour le Amuitahira'a. "Ensuite, on m'a nommé à un mois de l'élection et ce n'était pas facile. Mais j'ai accepté parce qu'il fallait maintenir les voix du Amuitahira'a", poursuit Sylviane Terooatea. L'élue trouvant également certainement son intérêt à compter ses voix avec le soutien d'un grand parti, avant de vouloir s'en éloigner…
 
"Aujourd'hui, il n'est pas content du résultat", constate l'élue. "Je n'ai pas d'animosité contre lui, mais j'ai tellement été dénigrée…" L'ex-tāvana explique s'être vue reprochée d'avoir perdu des voix, d'abord aux municipales, ensuite aux législatives. Surtout, Sylviane Terooatea affirme que son président l'a "déjà remplacée" aux Raromata'i et confirme avoir entamé de son côté des discussions avec le A Here ia Porinetia. Elle dit ambitionner la création d'une "plateforme" pour les territoriales de 2023. "Cette plateforme, elle doit commencer par l'assemblée", affirme la représentante, alors que les positionnements des autres élus non-inscrits du Amuitahira'a à l'assemblée –Teura Tarahu, Vaitea Le Gayic ou encore Étienne Tehaamoana– interrogent du côté du parti de Gaston Flosse… Enfin, Sylviane Terooatea dit constater que l'évolution du discours du Tahoera'a autonomiste vers celui du Amuitahira'a souverainiste n'a "pas été compris par la population". Mais sur ce point, l'élue ne participe pas non plus à la clarté des débats. "Je ne suis pas indépendantiste, je ne suis pas encore prête à l'être", affirme-t-elle, expliquant que "l'association à la France" dans la souveraineté prônée par son parti lui permet toujours de revendiquer son attachement à "l'autonomie"… On le disait, pas toujours facile à comprendre.
 
Flosse n'a pas besoin des "traîtres"
 
Également interviewé mardi par Tahiti Infos, Gaston Flosse confirme être au fait des aspirations de départ de plusieurs de ses élus. Mais il affirme qu'il ne s'en soucie pas le moins du monde. Accusant Sylviane Terooatea de "chantage" en l'ayant menacé de démissionner si elle n'était pas candidate, Gaston Flosse indique que l'élue n'avait de toutes façons pas fait assez de voix aux législatives pour prétendre à une bonne place aux territoriales. Les élus qui rejoindraient le A Here ia Porinetia pour constituer un groupe à l'assemblée ? Des "traîtres" que l'ancien président dit comparer à Tauhiti Nena et Teura Iriti. Visiblement plus adepte de la politique de la terre brulée que du rassemblement, le Vieux Lion ne semble donc pas craindre de préparer un énième grand ménage en vue de 2023.
 

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L'emploi salarié au-dessus de son niveau d'avant-crise en Polynésie

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L'emploi salarié au-dessus de son niveau d'avant-crise en Polynésie
Tahiti, le 14 juin 2022 – Pour la première fois depuis la crise Covid, les derniers chiffres de l'emploi salarié marchand au mois de mars 2022 -publiés mardi par l'ISPF- montrent un indice de l'emploi supérieur de 0,4% au plus haut niveau d'avant le décrochage du Covid en 2020.
 
Confirmant le rebond de l'économie locale, l'emploi salarié a désormais rattrapé son niveau d'avant-crise. Les derniers chiffres publiés mardi pour le mois de mars 2022 confirment ceux de février qui frisaient avec les maximums de début 2020. L'indice de l'emploi est désormais 0,4% plus haut qu'en février 2020, avant le décrochage drastique lié au confinement et aux effets de la crise sanitaire mondiale.
 
Au total, l'emploi salarié marchand -déclaré à la CPS- progresse de +0,8% en mars 2022 par rapport au mois précédent. Sur une année, il est même en forte progression de +6,6%. Dans le détail, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration est sur une hausse de +3,6% de l'emploi en mars 2022 et de +23,3% sur un an. En revanche, c'est la construction qui stagne désormais après avoir mieux résisté pendant la crise. L'emploi y perd -0,4% en mars 2022 et reste le secteur qui a le moins progressé sur une année : +1,4%. Les "plans de relance" annoncés pendant la crise ayant déjà mis l'accent sur le secteur du BTP, ce dernier a aujourd'hui plus de mal à progresser après avoir retrouvé le premier son niveau d'avant-crise.
 
Pêle-mêle, les autres secteurs d'activité restent sur une pente ascendante en termes d'emplois salariés déclarés. En mars dernier, l'industrie progresse de +1,2% (+2,8% sur un an), le commerce de +0,1% (+3,5% sur un an) et les autres services de +0,7% (+5,1% sur un an).
 

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Vénus bat Pirae en prolongation et valide son ticket pour la Ligue des champions de l'OFC

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Vénus bat Pirae en prolongation et valide son ticket pour la Ligue des champions de l'OFC
Tahiti, le 14 juin 2022 - A l'issue d'un match fermé, Vénus a battu, mardi, Pirae dans le match de barrage pour la Ligue des champions de l'OFC. Roonui Tehau, de la tête, a offert la victoire et la qualification au club de Mahina en prolongation (1-0). Vénus s'envolera donc en août en Nouvelle-Zélande pour disputer les phases finales de la compétition qui réunira huit équipes de toute l'Océanie. 

Plus d'infos à venir....

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Tuterai Tumahai : "Demander à l'État d'indemniser la CPS sur plusieurs années"

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Tuterai Tumahai :
Tahiti, le 14 juin 2022 – L'élu de Punaauia et fils du défunt tāvana Rony Tumahai, Tuterai Tumahai, est le candidat du Tapura sur la troisième circonscription. Conscient de se retrouver sur une circonscription “où le combat allait être difficile”, il accuse près de 630 voix de retard sur le député sortant du Tavini, Moetai Brotherson. Dans son entretien d'entre-deux-tours à Tahiti Infos, le candidat dit miser sur la pédagogie auprès des abstentionnistes pour convaincre. Lui-même médecin conseil auprès de la CPS, il évoque le sujet du financement de la protection sociale à faire “compléter” par l'État et revient sur la problématique du remboursement des frais liés aux maladies radio-induites.
 
Vous avez un peu plus de 600 voix de retard sur le député sortant Moetai Brotherson. Quelle stratégie avez-vous adoptée pour rattraper votre score sur cette troisième circonscription ?
 
“Il faut aller le rattraper. Concrètement, nous faisons les quartiers. On ne va pas faire de meetings. On ne va pas faire autre chose qu'aller voir les personnes. On a regardé un peu les quartiers où on était déficitaires sur Punaauia et Faa'a. On va voir les gens. On leur demande pourquoi ils ne sont pas allés voter. Pourquoi ils ne sont pas allés voter pour moi. On leur explique. On discute. Et j'avoue que dans certains endroits, j'ai été très étonné. Hier, on était à Outumaoro et on a vu plusieurs familles. Et souvent, on a senti un désintérêt pour cette élection parce qu'ils ne voyaient pas l'intérêt d'un député dans leur vie quotidienne. C'est vrai lorsque c'est comme ça, c'est plus long et plus compliqué d'expliquer ce que fait un député et comment il peut les aider dans leur vie. C'est un lien un peu ténu, parce que leur dire que ça va leur apporter un travail, ce n'est pas vrai ; que ça va leur apporter une voiture, une maison, ce n'est pas vrai. Mais on essaie de leur dire que le député est là pour voter les budgets, aider les communes et le Pays à avoir des financements de l'État et que ça va finalement leur profiter indirectement.”
 
Vous essayez donc vous aussi de mobiliser les abstentionnistes pour ce second tour. À l'instar des autres candidats du Tapura, avez-vous eu des retours lors de cette campagne sur un 'vote sanction' contre la majorité actuelle ou du moins avez-vous été sollicité sur le bilan du gouvernement ?
 
“Oui, il y en a eu quelques-uns. On m'a parlé de ce bilan. Mais je leur dis qu'il ne faut pas se tromper d'élection. On est dans des élections législatives. On n'est pas dans des élections territoriales. Parce que si on veut sanctionner le gouvernement, ce sera aux territoriales l'année prochaine. Là on est sur une élection législative où on vote pour des députés qui vont aller à l'Assemblée nationale, en France, pour voter des budgets, des lois. Ils y vont pour les Polynésiens et le fenua.”
 
Vous vous attendiez à un challenge compliqué sur la troisième circonscription face à un député sortant issu d'un grand parti qui avait annoncé être candidat à sa succession ?
 
“Bien sûr. Quand on regarde les trois circonscriptions, la troisième était celle où le combat allait être le plus difficile. On avait un député sortant qui avait une certaine popularité, qui a fait des choses, certes, qui avait une grosse aura. En comparaison, sur la première on avait une députée qui partait et sur la deuxième, même si elle se représentait, le combat n'était pas tout à fait le même.”
 

“Les gens ne voient pas l'intérêt d'un député dans leur vie quotidienne”
Tuterai Tumahai :
Sur le fond du programme des candidats du Tapura huiraatira et sur les thématiques de santé et de protection sociale que vous maîtrisez particulièrement, il est question de demander à l'État de faire valoir la solidarité nationale pour aider à financer la protection sociale généralisée. Un peu pour compléter son financement à la façon de la participation de l'État au financement du régime de solidarité ces dernières années ?
 
“Je pense que c'est le mot. 'Compléter' le financement de la protection sociale généralisée. On va réformer cette protection sociale généralisée. On en a réformé la gouvernance. On est passé de trois à un seul régime. Ensuite on est en train, avec les Assises de la santé, de revoir le système. Quels sont les axes majeurs à financer. Et après, il y aura un troisième volet. Ce sera le financement. L'idée du financement, c'est qu'il faut faire participer tout le monde : l'État, les salariés, les patrons. Mais dans les mêmes proportions qu'avant, parce que ça coûte très cher. Donc c'est important que l'État puisse faire en sorte que ce coût soit moins financé par la population.”
 
Cette participation s'inscrirait sur du long terme ou est-ce qu'il ne s'agit que d'atténuer les effets de la crise Covid à court terme ?
 
“Toutes les conventions que nous avons eues avec l'État allaient entre trois et cinq ans. Je pense que cinq ans, cela permet d'avoir une visibilité. D'autant plus que la réforme ne va pas se faire en un an. Elle va se faire sur plusieurs années. Donc cet accompagnement doit se faire en plusieurs années.”
 

“Combien ont coûté réellement ces pathologies radio-induites ?”
L'une des questions autour du financement de la protection sociale généralisée, c'est le remboursement à la CPS des frais engagés au titre des soins pour les patients atteints de maladie radio-induites. De quelle façon vous y prendrez-vous ?
 
“Sur ces frais liés aux maladies radio-induites, il y a eu plusieurs montants qui circulent depuis ces dernières années. Je pense qu'il faut revenir à la genèse de tous ces budgets. En fait, ce qui se passe à la CPS c'est qu'on a une liste des longues maladies avec toutes ces pathologies. On a cherché à savoir quelles étaient les personnes qui étaient touchées par des maladies radio-induites. On a un chiffre. Sur ce chiffre, on a regardé combien la CPS a payé pour eux. Donc on a un chiffre global sur les 30 dernières années. Sauf que ce chiffre comporte tout. Il n'est pas seulement lié à la maladie. Vous avez un accident et vous avez une maladie radio-induite, ce chiffre comportera le coût lié à l'accident que vous aurez eu. Vous avez eu le Zika et une maladie radio-induite, ce coût du traitement du Zika se retrouve à l'intérieur de ce chiffre. Donc il faut savoir d'abord quel est le chiffre exact. Et je pense que  c'est ce que souhaitent Emmanuel Macron et l'État : Combien ont coûté réellement ces pathologies radio-induites ?”
 
Est-ce qu'il est vraiment compliqué d'aller chercher ce chiffrement et qu'est-ce qu'on attend pour sortir ce chiffre-là ?
 
“Compliqué ? Pas vraiment. On sait le faire. La CPS le fait déjà dans d'autres cadres, notamment dans ce qu'on appelle les recours contre tiers. La CPS récupère auprès des assurances le coût qu'a engendré l'accident sur les soins. On sait donc le faire. Il faut mettre une équipe sur le sujet. Il faut regarder les dossiers et voir les personnes. Ça ne demande pas des dizaines d'années. Ça demande une petite équipe d'une dizaine de personnes. Et quand on aura ce chiffre –sachant que le nombre de personnes ayant une maladie radio-induite est assez limité mais qu'on ne sait pas si dans une dizaine d'année ce chiffre ne sera pas multiplié par trois, quatre ou cinq–, il faudra l'anticiper sur l'avenir. Donc on aura un chiffre sur un temps donné, anticipé à l'instant 'T', et approuvé par le Civen. Mais ensuite, il y a tous les autres. Ceux notamment qui ont un dossier en attente… À mon sens, il ne faut pas aller sur un chiffre précis. Aujourd'hui, ça concerne 100 personnes, demain peut-être 1 000 ou 2 000 personnes. Je pense qu'il faut partir sur un montant forfaitaire et demander à l'État d'indemniser la CPS sur plusieurs années. Pourquoi ? Parce qu'on est parti sur une réforme de la PSG sur plusieurs années, sur la branche santé, le handicap, la famille, etc. On sait qu'on a des besoins de financement qui vont arriver. La CPS a déjà sorti de l'argent pour des soins. Demain, elle aura encore de l'argent à sortir. Et on sait que pour financer, soit on demande aux salariés de payer, soit on demande aux patrons de payer, soit on demande, par des taxes, à la population de payer. Au lieu de faire ça, on se dit qu'on a un certain montant. On se demande si on ne peut pas l'étaler sur cinq, dix ou quinze ans… Et voir venir. Parce que la population a vieilli malheureusement. Et en 2030, on aura une population qui aura plus de 65 ans qui sera tellement importante en Polynésie qu'on va rattraper un peu les standards de métropole. Donc, on sait qu'on va avoir des besoins. C'est donc important d'avoir une visibilité sans forcément aggraver le coût du travail, les taxes et le coût de la vie.”
 
Vous pensez qu'il est possible de le faire dans la prochaine mandature ou en tous cas de l'inscrire dans un calendrier politique sur les cinq prochaines années ?
 
“Oui, totalement. Je pense qu'il faut même viser avant les cinq ans. Que l'on puisse avoir quelque chose de concret, une convention avec l'État, ça demande que l'on puisse travailler avec le gouvernement de la République, avec le gouvernement local et avec les institutions comme l'assemblée et la CPS. Cette discussion a commencé avec un peu de retard, mais ce n'est pas pour ça qu'on ne pourra pas le faire. Il faut y aller.”
 
Est-ce que ça ne demande pas aussi de travailler davantage avec les associations et la société civile, puisqu'on voit que ce sont ces interlocuteurs qui ont le plus de mal à accompagner ces évolutions s'ils ne sont pas intégrés aux travaux et s'ils se sentent oubliés ?
 
“Complètement. Je pense que les associations –et je voudrais vraiment les remercier– quand on regarde les 15 à 20 dernières années heureusement qu'elles ont été là pour les malades notamment. C'est vrai que les associations ont été un peu oubliées. Il faut être clair. On les a un peu mises de côté. J'ai eu quelques cas de personnes qui ont fait des dossiers d'indemnisation. Avant d'être médecin à la CPS, j'étais médecin dans les îles et j'ai eu des dossiers. Et souvent, quand on est médecin, on se sent un peu seul. Alors comment imaginer le patient qui doit faire face à l'administration avec un grand A, pas uniquement les agents en face de lui. Mais il faut dire que depuis quelques années, on a quand même du positif. On sent qu'il y a un grand mouvement de fond, quels que soient les partis politiques, c'est clair, qui va, je pense, dans le bon sens. Et là, il faut rendre hommage aux associations qui ont toujours été là, qui ont poussé et parfois même titillé. Et tant mieux. C'est aussi ce qui doit se passer avec ces grands sujets de société d'avoir ces associations qui essaient de faire en sorte que les sujets avancent”.
 

Les résultats du premier tour dans la troisième circonscription
Tuterai Tumahai :

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Une nouvelle marche pour le climat en préparation à Tahiti

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Une nouvelle marche pour le climat en préparation à Tahiti
Tahiti, le 15 juin 2022 - L’association Te Motu lance un appel afin de mobiliser pour la marche en faveur du climat que l’association organise samedi 25 juin à 14 heures au départ de la place Tarahoi. 
 

Te Motu lance un appel afin de mobiliser pour la marche en faveur du climat que l’association organise samedi 25 juin à 14 heures au départ de la place Tarahoi. La manifestation est organisée tant pour interpeller “les décideurs” afin que “la gestion des crises écologiques deviennent leur priorité”, que la population dans son ensemble, afin de “préparer un avenir meilleur pour notre fenua”
Cette association dont l’objet est de communiquer sur la crise écologique et d’agir en conséquence, annonce, dans son appel à la mobilisation diffusé mardi avoir mis sur pied cette manifestation au regard des conclusions du dernier rapport publié par le Groupe Intergouvernemental des Experts sur le Climat (Giec). Te Motu y relève un passage qui lui semble particulièrement explicite : “Le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé planétaire. Tout retard supplémentaire dans l’action mondiale concertée et anticipée en matière d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique manquera une brève occasion, qui se refermerapidement, de garantir un avenir vivable et durable pour tous.”

La marche se déroulera le samedi 25 juin à 14h à la place Tarahoi.
Événement Facebook : https://fb.me/e/2klKLEb8R
Association Te Motu : https://www.facebook.com/Te-Motu-100573526016293/
Plus de renseignements :
Jason Man (Tél.) 89 34 53 57
E-mail :  jasonms1@gmail.com

Une nouvelle marche pour le climat en préparation à Tahiti

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Excelsior dompte la fougue de Arue

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Excelsior dompte la fougue de Arue
Tahiti, le 15 juin 2022 - Grâce à une grosse deuxième mi-temps, le champion en titre, Excelsior, a remporté, mardi à Fautaua, le match 1 des finales Elite face à la jeune équipe de Arue (102-73). 

Une affiche inédite en finale du championnat Elite de basket-ball. Le champion en titre, Excelsior, une nouvelle fois intouchable tout au long de la saison, face à la jeune équipe de Arue, qui a été tout aussi injouable cette année. Une belle opposition donc entre également deux générations : celle de Ariimarau Meuel, 34 ans, et de ses partenaires de la Mission qui ont dominé la dernière décennie, face à la jeune garde de Arue emmenée notamment par Raimoana Tinirauarii, 21 ans. Les deux équipes avaient rendez-vous, mardi, pour le match 1 des finales. Un premier acte dominé dans les grandes largeurs par Excelsior qui s'est imposé 102-73. 

Tinirauarii et Wang portent Arue
Excelsior dompte la fougue de Arue
Ce premier face à face a vu s'opposer aussi deux styles de jeu. D'un côté, les rouges Mission avec leur système. Et de l'autre, les blancs de Arue qui se sont surtout appuyés sur les exploits individuels de leurs joueurs avec beaucoup de un contre un. Une tactique qui a bien marché pendant deux quart-temps avec des Raimoana Tinirauarii et Manui Wang en totale réussite aux tirs. Wang a notamment commencé son match en inscrivant cinq tirs à trois points dans le premier quart. Tinirauarii a ensuite pris le relais dans le quart-temps suivant en marquant 13 points. 

Mais en dépit de cette réussite insolente, Excelsior est resté au contact de son adversaire. Les coéquipiers de Ariimarau Meuel, plus grands, ont eux profité de leur avantage de taille pour enquiller les points dans la raquette. Et à la mi-temps Arue ne menait que d'un petit point, 47-46. 

Au basket-ball, l'adresse ça va et ça vient. Et les hommes de Hiro Tinirauarii en ont fait la dure expérience après la pause. Insistant toujours sur les un contre un et les tirs longue distance, les blancs de Arue ont été nettement moins précis et ont explosé en plein vol. Les hommes de Teva Rauzy de leurs côtés ont proposé une défense beaucoup plus agressive et ont continué à insister à l'intérieur et à jouer sur leur avantage de taille dans la raquette. Et inexorablement les joueurs d'Excelsior ont creusé l'écart au score. Les rouges de la Mission inscriront 33 points dans le troisième quart contre seulement 6 pour leurs adversaires. Résultat : 24 points d'avance pour Excelsior au moment d'aborder le dernier quart-temps (79-53).  

Le champion en titre n'avait plus ensuite qu'à gérer tranquillement sa fin de match et l'emporter finalement sur le score de 102-73 et s'offrir son premier succès dans ces finales. Le match 2 se jouera, jeudi, à Fautaua. 

En attendant ce mercredi, se sont joués les matchs 2 des finales dames et Challenger. Rappelons que chez les dames, Fei Pi s'était imposé face à JT, lundi. Et en Challenger, Central avait dominé l'équipe B d'Excelsior.

Les résultats et programme des finales
Lundi 13 juin 
Finale dame (match 1)
Fei Pi - JT : 69-57

Finale Challenger (match 1)
Central – Excelsior B : 86-63

Mardi 14 juin 
Finale Elite (match 1) 
Excelsior A-Arue A : 102-73

Mercredi 15 juin
Finale dame, 18h30 à Fautaua (match 2)
Fei Pi-JT

Finale Challenger, 20h à Fautaua (match 2)
Central-Excelsior B

Jeudi 16 juin 
Finale Elite, 18h30 à Fautaua (match 2)
Excelsior A-Arue

Vendredi 17 juin 
Finale dame, 18h30 à Fautaua (match 3)

Finale Challenger, 20h à Fautaua (match 3)

Samedi 18 juin 
Finale Elite, 18h30 à Fautaua (match 3)

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Une école Montessori ouvre ses portes à Raiatea

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Une école Montessori ouvre ses portes à Raiatea
Raiatea, le 15 juin 2022 – Une nouvelle école Montessori ouvrira ses portes à la rentrée à Raiatea. L'équipe pédagogique a tenu mardi une réunion d'information afin de présenter le futur Fare bambini, qui accueillera des enfants de 3 à 6 ans.
 
Raiatea accueillera à la rentrée prochaine une nouvelle école Montessori. Une réunion d’information, organisée à la mairie de Uturoa mardi, a attiré une vingtaine de parents intéressés par cette pédagogie alternative. Les grandes caractéristiques de la méthode Montessori y ont été présentées ainsi que l'équipe pédagogique. Maria Montessori est née en Italie en 1870. Elle devient psychiatre et anthropologue. À Rome, elle ouvre la maison des enfants. Forte de son succès, les écoles Montessori se développent partout dans le monde, aujourd’hui encore. Deux écoles de ce genre existent déjà Moorea et quatre accueillent des enfants à Tahiti. A Raiatea comme ailleurs, le Fare bambini mettra en œuvre les quatre grands principes de la pédagogie Montessori : un environnement agréable et attrayant, des enfants d’âges mélangés, du matériel sensoriel et des adultes “guides”.

“L’enfant est le maître”

Une école Montessori ouvre ses portes à Raiatea
Aurore Del Pia, fondatrice de l’école Fare bambini à Raiatea, a terminé sa présentation en résumant la pédagogie en deux phrases : “l’enfant est le maître. L’enfant ne fait pas ce qu’il veut mais l’enfant veut ce qu’il fait, car le laisser faire permettra de développer son autonomie et sa concentration.”  Située PK 2.5 à Tepua, l’école est implantée dans les hauteurs, au milieu d’un jardin de permaculture. David Pignon, passionné du vivant et ayant déjà une expérience dans l’enseignement secondaire, s’occupera d’animer tous les lundis après-midi un atelier en permaculture afin que le premier principe de l’école Montessori, un environnement agréable et attrayant, soit respecté. Cette future école se veut également multiculturelle. Ainsi, Charlotte Pilcher, anglaise, ainsi que Hiani Teriinoho animeront respectivement des ateliers en anglais et en reo Tahiti sur les temps des repas et les après-midis. L’activité de David dans le jardin servira de support à Hiani pour faire vivre la langue polynésienne et sa culture. Et puisque l’école ouvrira les mercredis et les vendredis après-midi pour des temps périscolaires, et également pendant les petites vacances scolaires, Hiani proposera également de la danse, du théâtre, de la gym ou encore du yoga. L’équipe n’exclut pas d’ouvrir ces ateliers aux enfants venus de l’extérieur s’il reste de la place.

Des enfants âgés de 3 à 6 ans pourront y être scolarisés. Les enfants de deux ans et demi pourront également intégrer la classe unique de l’école. Aurore rappelle que le mélange d'âges fait partie intégrante de la pédagogie Montessori puisque les interactions entre enfants permettent aux plus jeunes de trouver chez les plus âgés une source d’inspiration. Pour les plus grands, c’est une façon de se perfectionner car la répétition permet à l’enfant d’approfondir ses savoirs. Enfin, Marine Graux, professeur des écoles et formée à la pédagogie Montessori, sera la dernière adulte “guide” de la classe. Cette dernière a pu montrer du matériel sensoriel, dernier principe de la pédagogie, en expliquant aux parents présents que “la beauté invite à l’envie de travailler, que tous les objets incitent à agir et que d’ordonner permet d’éviter le superflu et les confusions”. Son rôle est de guider l’enfant, que l’enfant soit actif sans que l’adulte s’impose pour qu’il ait le goût d’apprendre.

Avant de clôturer la réunion, Aurore a rappelé que l’école est reconnue par le ministère de l’Éducation nationale mais qu’en tant qu’école non conventionnée, elle n’a pas obtenu de subvention. Par conséquent, afin de rémunérer les quatre personnes de l’équipe et afin de faire face aux dépenses de fonctionnement de l’école, les frais d’inscription sont de 50 000 Fcfp par mois sur 11 mois, en espérant “que nous puissions rapidement les faire baisser.” Pour les inscriptions, rendez-vous la première semaine de juillet, à l’école à l'occasion des portes ouvertes afin que parents et enfants puissent, autour d’un goûter, découvrir ce nouveau lieu éducatif.

Une école Montessori ouvre ses portes à Raiatea

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​Le mystère des professions de foi du Tavini… n'en était pas un

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​Le mystère des professions de foi du Tavini… n'en était pas un
Tahiti, le 15 juin 2022 – L'absence de distribution postale des professions de foi et bulletins de vote du Tavini au second tour des législatives fait l'objet d'un véritable buzz et de théories alambiquées sur les réseaux sociaux. Le Tavini confirme qu'il s'agit pourtant bien de "son choix" de refuser cette distribution par voie postale au second tour et de distribuer ces documents directement sur le terrain.
 
Depuis quelques jours, les réseaux sociaux s'agitent autour de l'absence de professions de foi et bulletins de vote du Tavini dans les plis postaux adressés à tous les Polynésiens avant le second tour des élections législatives. Le haut-commissariat a tenu mercredi à mettre fin aux accusations de favoritisme envers les candidats du Tapura, en indiquant par voie de communiqué que cette absence résultait d'un choix des candidats du Tavini. Ce que confirme le candidat du parti indépendantiste sur la première circonscription, Tematai Le Gayic, à Tahiti Infos. "Pour le second tour, la commission de propagande donne la possibilité d'envoyer nos professions de foi par voie postale à tous les Polynésiens et Polynésiennes de toutes les circonscriptions. Nous avons fait le choix de ne pas les envoyer, parce que ce sont les mêmes documents qu'au premier tour. Qu'il s'agisse de la profession de foi ou du bulletin de vote. On a préféré les garder et faire, comme disent mes copains sur le terrain, du "neck to neck" et distribuer directement les professions de foi."
 
 

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Inauguration de la pirogue Marama Nui i Te Rā Te Rā Nui Marama à Raiatea

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Inauguration de la pirogue Marama Nui i Te Rā Te Rā Nui Marama à Raiatea
Raiatea, le 15 juin 2022 - À Avera, sur l'île de Raiatea, la pirogue double commandée par le port autonome de Papeete il y a plus d’un an a été inaugurée et baptisée mercredi par l’équipe qui l’a construite. Elle sera transportée dès vendredi vers Papeete où elle ornera la place Tū Marama.

Tout est parti d’une vision, orama, des deux frères Tavaearii, sages du marae de Taputapuātea. D’après le mythe fondateur de la pieuvre, Tumu ra’i fenua, l’idée originale était de construire une double pirogue au marae, symbole des grandes migrations du peuple ma’ohi au départ de Raiatea. Cette pirogue est à présent devenue réalité, elle a été inaugurée mercredi à Avera. C'est ce qu'a expliqué Marehau Tavaearii dit Kaina, l’un des deux sages de Taputapuātea, en ouvrant la cérémonie d’inauguration, expliquant cette vision et en rendant hommage à Timiona, son frère décédé depuis.

C’est à l'origine une commande du port autonome de Papeete. Georges Puchon, son directeur à l’époque, cherchait à faire construire une double pirogue mais ne trouvait personne pour le faire. Par l’intermédiaire du tāvana de Taputapuātea Thomas Moutame, le projet a été proposé à John Rere. Passionné de pirogues et de bois, John a accepté et s'est lancé dans l’aventure en formant pendant six mois des jeunes sans qualification employés en CAE.
 
Un avenir meilleur pour ces jeunes

Inauguration de la pirogue Marama Nui i Te Rā Te Rā Nui Marama à Raiatea
Devant le président Édouard Fritch, le ministre de la Culture Heremoana Maamaatuaiahutapu, l’actuel directeur du port autonome de Papeete, Jean-Paul le Cail ainsi que tous les tāvana de Raiatea, John Rere a pris la parole, ému : “J’avais déjà construit des pirogues mais jamais une aussi grosse bien sûr. Pour tout Polynésien passionné de va’a, je connais l’importance de pratiquer ce sport pour le collectif. Cette pirogue-là ne naviguera pas mais les prochaines navigueront car ce chantier a suscité des vocations chez les jeunes. Certains ont depuis trouvé un emploi en CDI et d’autres vont se lancer dans l’écotourisme. La convention signée entre le port autonome et la commune de Taputapātea a permis d’aider ces jeunes.” Après des chants entonnés par les élèves des écoles élémentaires de Puohine, Avera, Opoa et des collégiens de Faaroa, Jérôme, porte-parole de l’équipe des travailleurs du chantier a rendu un vibrant hommage à John Rere : “Il nous a transmis son savoir et celui de ses ancêtres, constructeurs de pirogues à Puohine. Il nous a guidés avec gentillesse et a toujours été là.”
 
L’exact reflet d’un plan d’une pirogue de 1769
 
D’après un plan datant de l’époque de James Cook, la pirogue est son reflet identique. Baptisée Marama Nui i Te Rā Te Rā Nui Marama, sa construction aura duré un an et demi. La proue de la pirogue est surmontée de deux tiki qui regardent vers l’avant. La poupe est elle aussi ornée de deux tiki, l’un regardant les ennemis et le dernier, regarde l’horizon. Toute faite en falcata et grâce au soutien de la scierie de Raiatea, la pirogue a été achevée pour permettre son acheminement à Tahiti vendredi, où elle sera exposée sur la place Tū Marama. Seules les voiles n’ont pas pu être hissées à cause du vent. Quant aux chutes de bois, elles ont été entièrement recyclées pour fabriquer des ukulele et des rames.


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