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Près de 2 000 vaccinés à la présidence ce week-end

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Près de 2 000 vaccinés à la présidence ce week-end
Tahiti, le 6 février 2022 - La campagne de vaccination se poursuit toute cette semaine au vaccinodrome de la présidence, qui a accueilli 1 923 vaccinés en deux jours ce week-end. La vaccination des 5 à 11 ans a débuté samedi avec 42 doses du Pfizer pédiatrique.
 
Le vaccinodrome de la présidence a continué de tourner à plein régime ce week-end avec 1 327 personnes vaccinées samedi et 596 dimanche matin. La vaccination pédiatrique volontaire pour les 5 à 11 ans a débuté samedi à l'Institut Mathilde Frébault avec 42 doses inoculées. Le centre de vaccination "grand format" de la présidence, permettant également la délivrance de QR code et la vaccination contre la grippe, sera maintenu toute cette semaine. Il ouvrira du lundi 7 au jeudi 10 février de 8 à 15 heures, vendredi 11 février de 8 à 14h, samedi 12 février de 8 à 16h et dimanche 13 février de 8 à 12h.
 

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Développé couché : Le rendez-vous des gros bras à Paea

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Développé couché : Le rendez-vous des gros bras à Paea
Tahiti, le 6 février 2022 - Les championnats de Polynésie de développé couché, format marathon, se sont tenus samedi à Paea. En Open, la catégorie reine avec une barre à 100 kg, le trio du Team My Gym Moz s'est imposé avec 1 240 répétions réalisées en 30 minutes. Dans les autres catégories, en 80 kg, l'équipe de Nahiti no Arue l'a emporté avec 1 232 répétitions et, en 60 kg, l'équipe de Huahine Sup Force s'est adjugé le titre grâce à 1 242 répétitions. 

Les amateurs de musculation avaient rendez-vous samedi à Paea pour les championnats de Polynésie de développé couché, format marathon, et qui comptait pour l'année 2021. Une dizaine d'équipes, avec des formations venant de Moorea et de Huahine, a répondu présent pour l'occasion. Le principe était simple pour les athlètes : réaliser le maximum de répétitions en 30 minutes. 

Les plus légers, avec une barre à 60 kg, ont ouvert le bal. Et au bout de la demi-heure, le trio de Huahine Sup Force, sacré champion de la catégorie en 2019 et emmené notamment par Heimana Lamberti, s'est imposé avec un total de 1 242 répétitions. "Notre tactique, c'était de faire au moins entre sept et huit répétitions par personnes. Et si l'un de nous trois se sentait d'aller jusqu'à dix, il y allait", a indiqué Lamberti. Une stratégie payante, car le trio des Raromata'i a devancé de plus de 200 répétitions la première équipe du Paea Powerligting (1 033). À près de 400 répétitions du Huahine Sup Force, la deuxième équipe de Paea (856) a complété le podium. 

17 répétitions d'écarts en Open
Développé couché : Le rendez-vous des gros bras à Paea
Place ensuite à une barre à 80 kg. Dans cette catégorie, pas de gros suspense avec la victoire du trio de Nahiti no Arue qui s'est imposé avec 1 232 répétitions, dont 465 pour le seul Mike Teriitaumihau, au cours de la demi-heure.Soit près de 200 répétitions d'avance sur le Paea Powerlifting (1 045), deuxième, et plus de 400 répétition d'avance sur le Team My Gym Moz (828). 

Puis les gros bras de ces championnats, inscrits en catégorie Open, ont pris possession des bancs. Pour eux, une barre à 100 kg à soulever pendant une demi-heure. Et à ce petit jeu, c'est l'équipe du Team My Gym Moz qui s'est imposée avec 1 240 répétitions réalisées en 30 minutes. Le trio de l'île sœur a devancé de seulement 17 répétitions les athlètes du Paea Powerlifting (1 223) qui pouvaient notamment compter sur Mo Wallace et ses 539 répétitions. La troisième en place en Open est revenue à l'équipe de Huahine Sup Force (1 136). La formation de Huahine qui a ensuite pris sa revanche chez les Master en s'adjugeant le titre. 

Prochain rendez-vous pour les amateurs de développé-couché, le 6 août prochain pour les championnats de Polynésie édition 2022 cette fois-ci. 

Les résultats
Barre à 60 kg
1 – Huahine Sup Force 1 242 rep
2 – Paea Powerlifting A 1 033 rep
3 – Paea Powerlifting B 856 rep

Barre à 80 kg
1 – Nahiti No Arue 1 232 rep
2 – Paea Powerlifting 1 045 rep
3 – Team My Gym Moz 828 rep

Open (barre à 100 kg)
1- Team My Gym Moz 1 240 rep
2 – Paea Powerlifting 1 223 rep
3 – Huahine Sup Force 1 136

Master (barre à 100 kg) 
1 – Huahine Sup Force 771 rep
2 – Paea Powerlifting 582 rep
3 – Tahiti Iti Gym 325 rep

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Santé mentale : Taputea Ora renaît pour les patients et leur famille

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Santé mentale : Taputea Ora renaît pour les patients et leur famille
TAHITI, le 6 février 2022 - Née en mars 2019, Taputea Ora a rapidement été mise en veille. Depuis quelques semaines, elle "revient en force". Cette association qui soutient, informe et accompagne les patients atteints de troubles mentaux ainsi que leur famille et aidants a de nombreux projets pour 2022.

Taputea Ora, qui signifie arc-en-ciel de vie, est une association de promotion de la santé mentale en Polynésie mise en place pour les familles et les personnes vivant avec des troubles psychiques. Ranitea Fauura, chargée de développement et de coordination précise, à propos de ces troubles psychiques ; "le terme s’entend au sens large, cela peut-être la dépression, le burn-out, la bipolarité, la schizophrénie. Nous acceptons tout le monde même ceux qui ne sont pas suivis à l’hôpital à condition que leur état soit stabilisé, qu’ils ne soient pas en crise aiguë".

Le trouble bipolaire est responsable d’un dérèglement de l’humeur. Des états d’exaltation alternent avec des états de dépression chez les patients qui en souffrent. Elle apparaît généralement chez le jeune adulte. Quant à la schizophrénie, elle se caractérise par des distorsions de la pensée, des perceptions, des émotions, du langage, du comportement.

Les patients et les familles concernés se sentent isolés. Les aidants qui ont à s’occuper en permanence d’un proche malade finissent par se couper du monde. Ranitea Fauura rapporte le cas d’un couple et leur fils. "La mère travaillait en journée, le père la nuit pour assurer l’accompagnement de leur fils, rompant ainsi tout lien avec l’extérieur. Ils n’avaient pas le temps, pris par leur quotidien".

L’association Taputea Ora est là pour échanger, soutenir, permettre à ceux qui le souhaitent de se décharger. "Les groupes de paroles par exemple sont l’occasion de trouver des solutions ensemble." Ils sont animés par des professionnels de santé. Des formations sont également proposées pour prévenir, sensibiliser, expliquer. Des activités comme du yoga, des massages, des ateliers d’écriture, la création de produits cosmétiques vont par ailleurs être mis en place.

Lancée en mars 2019 par Lewis Laille qui reste "le cœur de l’association", Taputea Ora est restée en sommeil ces dernières années. "Elle revient en force", indique Ranitea Fauura. Elle compte une salariée, un bureau composé de trois personnes et une cinquantaine de membres. Elle vient de s’installer dans un tout nouveau local à Pirae. Elle invite les patients, aidants, familles mais aussi les professionnels de santé à se rassembler pour proposer une offre complète et complémentaire à la prise en charge médicale dans les établissements de santé du territoire.



Quelques chiffres

D’après une enquête menée en Polynésie entre 2015 et 2017 sous la conduite de l’association SOS suicide et sous l’égide de l’OMS, 42,8% de la population polynésienne ont eu des troubles mentaux au cours de leur vie.
Selon Taputea Ora, le nombre de personnes concernées aujourd’hui reste difficile à chiffrer mais la prévalence reste conséquence. Elle constate que bipolarité et schizophrénie sont importants.

Plus de 1 670 personnes ont été suivies en 2015 par le département de psychiatrie pour des troubles de la santé mentale. Entre 2003 et 2016, 7 037 patients ont été hospitalisés.

Les plus touchés sont les plus jeunes et les précaires. Au moins 75% des troubles psychiques débutent chez le jeune adulte, essentiellement entre 15 et 25 ans, parfois même avant 15 ans.

D’après The Global school-based student health survey (GSHS), une enquête menée en Polynésie par le ministère de la santé et celui de l’Éducation en 2016, 14,4% des élèves âgés de 13 à 17 ans ont envisagé sérieusement de se suicider, 17% ont réfléchi à la manière de se suicider, 9,9% déclarent avoir fait au moins une tentative de suicide. Cette enquête est disponible en ligne.

Santé mentale : Taputea Ora renaît pour les patients et leur famille
Rendez-vous

Le 15 février, groupe de parole pour les aidants de 16 à 18 heures. Animé par Aurélia Mulet, psychologue clinicienne, ce groupe de parole aura lieu dans le tout nouveau local de l’association, situé à Pirae, Avenue Ariipaea Pomare, au 1er étage de l'immeuble Heitiare (à droite de la pharmacie Porinetia).

Formation les 7/8 et 14/15 mars à Pirae pour les aidants familiaux, responsables d’association.

Contacts

FB : Sante mentale Polynesie
Site internet de l'association
association.taputeaora@gmail.com
Tél. : 87 46 46 47

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Taumata Puhetini et Marion Philippe s'offrent la première étape du Tahiti Open Tour

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Taumata Puhetini et Marion Philippe s'offrent la première étape du Tahiti Open Tour
Tahiti, le 6 février 2022 - La première étape du Tahiti Open Tour s'est tenue samedi et dimanche à l'embouchure de la Papenoo. Chez les hommes, en surf, la victoire est revenue au local du spot, Taumata Puhetini, qui a scoré une belle note de 14.67 en finale. Il a devancé Teoro Tahutini, Heiarii Williams et Marion Philippe. Cette dernière s'est imposée pour sa part dans le tableau féminin. 

Les surfeurs ont renfilé le lycra de compétition, ce week-end, pour la première étape (sur trois) du Tahiti Open Tour organisé à l'embouchure de la Papenoo. Près de 70 surfeurs, toutes catégories confondues, ont répondus présent pour cette première levée. Après les séries éliminatoires, disputées samedi et dimanche jusqu'à la mi-journée, les finales se sont disputées dans l'après-midi.

Dans la catégorie reine, en Open Surf, on a retrouvé en finale Taumata Puhetini, Teoro Tahutini, Heiarii Williams et une jeune femme, Marion Philippe, qui concoure régulièrement dans le tableau masculin. Cette dernière n'a pas démérité, mais face à des surfeurs beaucoup plus expérimentés, elle n'a rien pu faire. Taumata Puhetini, local du spot de Papenoo, a en effet pris les choses en main dès sa première vague, une belle droite, où il a pu enchaîner des manœuvres bien radicales. Puhetini a ensuite été actif tout au long de la finale où il a obtenu la belle note de 14.67. Teoro Tahutini a offert une belle résistance face à Tahutini, mais l'intéressé a plafonné à une note de 13.84, laissant donc la victoire à son adversaire sur cette première étape. Heiarii Williams s'est lui classé troisième de cette finale et Marion Philippe quatrième. 

Philippe s'est néanmoins rattrapée en remportant la finale dame où il a devancé Heimiti Fierro, Laina Thion et Tehani Tefaatau. Dans les autres catégories, on note la victoire en bodyboard de Nicolas Richard. En longboard, le champion du monde de stand-up paddle surf, Poenaiki Raioha, l'a emporté à l'issue d'une belle finale face à Tereva David. En drop knee, Tahiri Tehei s'est imposé et en bodysurf c'est Philippe Moreno qui est sorti vainqueur de la finale. Prochain rendez-vous pour le Tahiti Open Tour ce sera les 25 et 26 juin. En attendant ce sera au tour des jeunes de remettre à l'eau le week-end prochain avec la première étape de la Teen Surf Session. 

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Hollie Fifer, "enfant" du Fifo

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Hollie Fifer,
Tahiti, le 6 février 2022 - Elle est une "enfant" du Fifo. L’Australienne Hollie Fifer avait pitché son film The Opposition qui avait gagné le grand prix en 2017. Réalisatrice émérite, elle est aujourd’hui membre du jury de ce Fifo 2022. N’ayant pas pu se déplacer suite aux restrictions sanitaire en Australie, elle tiendra son rôle par Zoom. Nous avons pu lui poser quelques questions. Interview. 
 
Que représente ce festival pour toi ? Quelle est son importance pour les Océaniens, mais aussi au niveau international ?   
 
"Je suis profondément attachée au Fifo, c'est mon festival préféré au monde ! Je suis très triste de ne pas pouvoir être là en personne, avec vous tous, cette année. J'y ai participé quatre fois, à divers titres, et à chaque fois, mon lien avec le festival, la terre, la mer et les gens que j'ai rencontrés s'est renforcé. Il est primordial que nous ayons un espace de rassemblement pour la région afin de pouvoir partager, discuter et poser les questions difficiles concernant notre monde. Le Fifo est la plateforme qui permet de montrer à quel point les histoires océaniennes sont magnifiques... parce qu'elles le sont."
 
Qu’attends-tu d’un documentaire ?   
 
"J'attends d'un documentaire qu'il s'appuie sur une éthique forte, ce qui implique de bonnes relations avec ceux qui participent au film, ainsi qu'avec la communauté qu'il représente. Je ne m'intéresse pas seulement au documentaire lui-même, mais aussi à la façon dont il est réalisé, en plaçant les bonnes relations au centre du processus."
 
Qu’est-ce qui te touche en premier dans un documentaire ?   
 
"L'émotion. Toujours l'émotion. Si je ris, si je pleure, si je sursaute, ou si j'ai tellement peur que je me cache derrière mes mains ou que je me cramponne à mon oreiller, c'est que le film fonctionne."
 
Qu’est-ce qui fait un bon documentaire pour toi ?   
 
"J'aime les documentaires qui m'embarquent dans un voyage, au fur et à mesure que l’histoire se déroule. Pour moi, il s'agit de titiller la curiosité, l'empathie, l'imagination et l'émotion du public. J'aime quand l'histoire réserve des surprises. Mais en fin de compte, je veux avant tout me sentir proche de ceux qui ont participé au film, ceux qu'on peut les appeler ‘les personnages’."
 
Pour la première fois depuis 2004, le jury du festival sera présidé par un Océanien : Emmanuel Kasarhéou, qui dirige le musée du Quai Branly à Paris. Qu’en penses-tu ?
 
"Je pense qu'il est parfaitement logique que le président du jury soit océanien, et j'espère que cette tendance se poursuivra à l'avenir. C'est formidable d'être dirigé par un expert océanien."
 
Pour les jurys, le Fifo représente souvent un lieu et des moments d’échanges intenses. Comment vois-tu la relation et les échanges avec les autres membres du jury ?
 
"Je sais que la salle du jury est un lieu de débat. C'est le reflet de ce qu'est le documentaire. Cependant, je sais que nous ferons tous preuve d’humilité et d’une grande ouverture d'esprit les uns envers les autres."
 
Quels sont tes projets ? Aurons-nous la chance de revoir bientôt un de tes films au Fifo ? 
 
"Je suis actuellement directrice des programmes australiens chez Doc Society, un organisme international à but non lucratif, qui s'efforce de mettre en valeur des documentaires avant-gardistes. Mais je reste une cinéaste dans mon cœur et dans mon âme, alors oui, j'espère bien revenir un jour au Fifo et vous revoir tous."
 

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Le Fifo s’ouvre avec les courts-métrages

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Le Fifo s’ouvre avec les courts-métrages
Tahiti, le 6 février 2022 - Le Fifo a traditionnellement commencé samedi avec une après-midi et une soirée consacrées aux courts-métrages. Des "préliminaires" remplis d’émotions avec les documentaires de Fenêtre-sur-courts et les films de la Nuit de la fiction.
 
Le court, c’est les montagnes russes des émotions. On a envie de rire, envie de pleurer, on est scotché, abasourdis… Comme chaque année, le Fifo à démarré avec Fenêtres-sur-courts et la Nuit de la fiction. Deux rendez-vous qui préparent à ce grand shaker d’émotions qu’est le Fifo. Fenêtres-sur-courts a commencé avec Dawn Raids, l’histoire tragique des émigrés des îles du Pacifique venus travailler en Nouvelle-Zélande. La politique d’immigration se durcit et les îliens sont harcelés par la police néo-zélandaise. Une tension qui trouve son paroxysme dans l’élection du parti national à la tête du pays en 1975. Les enfants des parents samoan, tongien ou originaires des Cook se souviennent… C’est aussi la naissance des Polynesian Panthers, inspirés des Black Panthers, qui font également des descentes à l’aube chez les policiers pour les harceler. 
 
Plusieurs courts-métrages sont consacrés à la Nouvelle-Zélande comme Would a good man die ? sur l’assassinat en pleine nuit de Cecil Hector Larsen, sur l’île de Niue, alors qu’il y règne en dictateur froid et cruel depuis dix ans, au nom de la Nouvelle-Zélande. Ou encore When nobody was looking sur la torture d’enfants emprisonnés sous de faux prétextes. Cette prise en charge par l’État dans les années 1970 est aujourd’hui l’objet d’une enquête grâce au travail du Dr Olivier Sutherland. Et enfin The Mau movement of Sāmoa sur la résistance des Samoans face à la colonisation néo-zélandaise qui a amené la première ministre Helen Clarck à présenter des excuses au nom du gouvernement néo-zélandais en 2002.
 
"À chaque fois tu apprends des choses"
 
Deux autres courts-métrages s’intéressent aux légendes et à la spiritualité avec ‘Aumākua sur les esprits gardiens de Hawaii et Kapaemahu qui raconte l’histoire de quatre êtres extraordinaires, des mahu, venus déposer leur don de guérison à Waikīkī. The Rogers est la première organisation du Pacifique qui regroupe les fa’atama, les hommes transgenres des Samoa. Avec Haka Haha, on s’intéresse aux regards des Néo-zélandais portés sur les Haka que les Occidentaux s’amusent à reproduire avec plus ou moins de réussite à travers le monde : "On ne peut pas vraiment l’appeler Haka… C’est Caca. Haka Caca." Voilà qui résume bien les prestations de ceux qui ne connaissent rien au Haka. Le film se termine sur un Haka néo-zélandais plutôt impressionnant. À la sortie, les spectateurs semblaient ravis : "C’était vachement bien ! À chaque fois tu apprends des choses", résument deux jeunes femmes.
 
En soirée, dix films ont été projetés pendant la Nuit de la fiction. Autre ambiance, place à la création et à l’imagination des auteurs et réalisateurs de l’Océanie. Film futuriste, d’horreur, biographique… Il y en avait pour tous les goûts, suscitant parfois les réactions du public, ne s’attendant pas à cette fin abrupte ou ce cent-pied qui veut sortir de terre, appelé par un démon qui a pris possession du corps d’une jeune fille. Le court-métrage de fiction est comme une nouvelle pour la littérature : c’est rapide, intense et parfois abrupt. 
 
Les votes ouverts toute la semaine
 
Un film d’animation faisait partie de la série : Spark. Il n’a pas échappé à la règle : alors que les spectateurs étaient en plein vol, le rêve s’arrête brutalement, explosé par un avion beaucoup plus gros qui vient aplatir le tout-petit. D’autres films s’appuient sur des faits réels comme Kama’āina qui parle de ce campement autogéré où Auntie Twinkle accueille les exclus de la société, ou encore Hawaiian Soul, une biographie du chanteur et activiste George Helm, qui s’est battu pour stopper les entrainements militaires sur Kaho’olawe, une île de l’archipel hawaiien. À la sortie du Grand théâtre, les spectateurs vont glisser leur bulletin de vote dans l’urne pour le meilleur court-métrage documentaire et de fiction. D’autres refusent de le faire tout de suite : "J’ai besoin de réfléchir", explique une femme, vite rassurée : l’urne restera toute la semaine du festival, elle peut prendre son temps. Une autre spectatrice trouve la formule résumant Fenêtre-sur-courts et la Nuit de la fiction : "C’est court ! Mais c’est bien." Exactement !
 

Journée scolaire et soirée Du livre à l'écran
Le Fifo s’ouvre avec les courts-métrages
En raison de la situation sanitaire, la première journée du festival est la seule journée uniquement dédiée aux établissements scolaires, de 8 à 16 heures sans pass vaccinal, mais dans le respect des gestes barrières. Durant cette journée, ils pourront visionner plusieurs films en compétition et hors compétition et rencontrer les réalisateurs, producteurs ou protagonistes de certains de ces films ainsi que quelques court-métrages du OFF. L’éco-musée de Moorea, Te Fare Natura, sera également sur le village du Fifo pour proposer deux ateliers : Fenua 360°, une immersion virtuelle dans les écosystèmes polynésiens grâce aux casques de réalité augmentée et un jeu de plateau pour comprendre les migrations dans le Pacifique.
 
Dans le cadre de la soirée Du livre à l’écran, un long-métrage sera projeté pour clôturer la journée. L’émouvant long-métrage Cousins, adapté du roman de l’auteure māori Patricia Grace. La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Briar Grace-Smith. Une soirée à ne pas manquer à 19 heures au Grand théâtre. Entrée libre en présentiel dans la limite des places disponibles, dans le respect des mesures sanitaires en vigueur (pass sanitaire). Le film ne sera pas disponible dans la version numérique du festival.
 

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Au Fifo, David Gulpil raconté par Molly Reyolds : "On apprend des choses sur la vie, sur la mort, et bien sûr, sur soi-même"

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Au Fifo, David Gulpil raconté par Molly Reyolds :
Tahiti, le 6 février 2022 - My name is Gulpilil de Molly Reynolds est un documentaire sur la fin de la vie de David Gulpil, grand artiste aborigène. Un dernier acte pour cet homme qui a joué dans une vingtaine de films dont Crocodile Dundee, The Tracker et Ten canoes. Le vieil homme qu’il est devenu lutte contre la maladie et se souvient de sa jeunesse dans le bush, de ses premiers pas face à la caméra où "il ne joue pas mais il est". Une vie hors norme où il a mangé avec la famille royale d’Angleterre et s’est également retrouvé en prison pour des problèmes de drogue et d’alcool. Molly Reynolds, la réalisatrice du documentaire, raconte… 
 
Quels étaient les objectifs de ce documentaire ?
 
"Nous voulions permettre à David de raconter directement son histoire à son public, avec ses propres mots."
 
Comment ce film a-t-il vu le jour ?
 
"Lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer du poumon au stade 4, David a voulu faire un dernier film. C’est ce qu’il nous a dit quand Rolf de Heer (qui a dirigé David dans The Tracker, Dix canoës et Charlie’s Country) et moi-même sommes allés lui rendre hommage à l’époque. Nous avons estimé qu'un dernier documentaire serait le meilleur moyen de permettre à David de continuer à travailler le plus longtemps possible."
 
À-t-il vu le film avant de mourir ? Si oui, qu’en a-t-il pensé ?
 
"À l'origine, le documentaire devait se terminer avec les cérémonies de décès de David, mais comme il allait bien et que les médecins pensaient qu'il vivrait encore longtemps, nous avons décidé, David, Rolf et moi-même, de finir le film avec lui sur scène. La première a eu lieu en mars 2021, au festival des arts d'Adélaïde, où 1 600 personnes ont fait une ovation à David."
 
Avez-vous vécu ses derniers moments avec lui ?
 
"Non, il est décédé chez lui, auprès de Mary, son auxiliaire de vie. Le cœur de David a lâché. Peut-être parce qu'il était plus que prêt à partir."
 
Il doit être particulièrement émouvant de filmer la fin d'une vie, d'une personne avec tous ses souvenirs...
 
"Ça l’est, en effet. On apprend des choses sur la vie, sur la mort, et bien sûr, sur soi-même."
 
On sent une grande sincérité dans le documentaire : sa fierté d'avoir vécu une telle vie, avec ses excès, mais aussi sa douleur d'être malade et impuissant, sa tristesse de préparer son départ.
 
"David savait parler de façon directe et honnête à son public, ce qui a permis à ces nombreuses émotions de s’exprimer."
 
Vous connaissiez déjà David Gulpilil avant de réaliser ce film. Sur quoi avez-vous travaillé ensemble ?
 
"David et moi avons collaboré sur le documentaire, Another Country, qui a gagné le grand prix du FIFO en 2017."
 
Quel genre d’homme était-ce ? Comment le décririez-vous ?
 
"David était un chanteur, un danseur, un peintre et un acteur d’un exceptionnel talent. Je me rappelle de lui comme de quelqu’un de charismatique, d’imprévisible, avec un sens de l’humour incroyable, et des moments de grande perspicacité."
 
Que représente aujourd'hui David Gulpilil en Australie, et plus largement dans le Pacifique ?
 
"David a ouvert la voie aux artistes aborigènes australiens dans le domaine des arts du spectacle. Il a su dire aux peuples autochtones d'Australie et du Pacifique : « Nous pouvons le faire, nous sommes autonomes, nous avons une voix et du talent ! »."
 
Êtes-vous heureuse que ce documentaire ait été sélectionné en compétition au FIFO ?
 
"Je le suis, absolument, et je sais que David en aurait été ravi."
 

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Jury du Fifo, Viriginie Tetoofa : "C’est le cœur qui aura le dernier mot"

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Jury du Fifo, Viriginie Tetoofa :
Tahiti, le 6 février 2022 - Réalisatrice, chef opérateur, productrice et monteuse, Viriginie Tetoofa fait partie du jury du Fifo 2022. Plusieurs de ses documentaires et son film E Arioi Vahine, ont été projetés lors de précédentes éditions du festival. Elle est curieuse de la grille de notation mais avoue qu’elle laissera parler son cœur.  
 
Quand elle était petite, il était difficile de la décoller de l’écran. Elle était passionnée par la télévision et tout ce qu’elle y voyait. Elle regardait aussi tous les Disney que sa famille lui offrait en cassettes VHS et se souvient même avoir vu le film d’horreur Poltergeist alors qu’elle n’a pas 10 ans. Viriginie Tetoofa rigole quand elle repense à la question posée sur un document pour le collège : "Il fallait donner le nombre d’heures que l’on passait devant la télé par jour, j’explosais tout !" Depuis toute petite, elle se passionne pour l’audiovisuel et se voit bien réalisatrice. Elle fait un bac S, alors qu’elle déteste les maths, tout simplement pour pouvoir suivre la filière "optique" car elle sait qu’avec cette option, elle peut intégrer des écoles de cinéma. Pour rassurer sa mère qui n’est pas trop d’accord avec les idées de carrière de sa fille, elle obtient une licence de communication à l’Isepp. Et elle tente en parallèle de rentrer dans la prestigieuse Victorian College of the Arts de Melbourne. Première tentative : ratée. Deuxième tentative : ce sera la bonne. Virginie fait partie des 14 admis sur les 500 candidats. "Ma bourse avait été mise en stand-by pendant un an et si je ratais ce deuxième concours, je la perdais. Mais avec de l’acharnement, du culot, en étant un peu têtue et en travaillant beaucoup, on peut y arriver." 
 
Une carrière déjà bien remplie 
 
Son film de fin d’étude, E Arioi Vahine, est projeté au Fifo : "Un chapiteau avait été installé avec deux grands écrans. Mon équipe, mes amis et moi-même pensions que personne n’allait venir mais finalement le chapiteau était plein !" Et puis, il est sélectionné à Palm Springs et à Montréal, il obtient le prix du meilleur montage au Flickerfest de Sydney. "La pression est montée car j’ai vu que ça pouvait plaire à l’étranger." Une fois diplômée, elle travaille et voyage en Europe pendant cinq ans avant de rentrer à Tahiti. De retour au fenua, elle travaille pour plusieurs groupes de musique dont Pepena pour lequel elle réalise le clip Faafaite by Pepena, qui compte plus de 600 000 vues sur youtube, et réalise la série Pari Pari Fenua diffusée sur Polynésie La 1ère. En 2018, elle monte la société de production Ahi Company avec deux associés, Maruia Richmond et Teiva Dion. Elle participe également à la réalisation de documentaires pour la télévision dont un sera sélectionné parmi les films en compétition du Fifo 2020 : Rurutu, terre de ‘Umuai.   
 
Quand on lui a demandé de faire partie du jury du Fifo 2022, Viriginie Tetoofa a d’abord été surprise. Elle pensait ne pas être assez aguerrie, ne pas avoir réalisé encore assez de choses, pour juger ses pairs. Mais sa carrière est déjà bien remplie et son expérience lui permet évidemment d’occuper une telle place. Rapidement rassurée, elle a alors accepté, curieuse d’apprendre les critères de notation et de participer aux débats du jury. "Je pense remplir ma grille de notation avec ma tête mais c’est le cœur qui aura le dernier mot !" Pour juger les réalisateurs de documentaires, être une professionnelle de l’audiovisuel a ses avantages et ses inconvénients, explique-t-elle : "L’avantage est qu’on se rend compte du travail, aussi bien en énergie, en temps, que financièrement. L’inconvénient est qu’on est moins indulgent qu’un spectateur lambda et qu’on voit tout de suite les défauts techniques au lieu parfois de se laisser emporter par l’histoire. Il ne faudra pas se laisser arrêter par cette barrière."
 
Plusieurs projets en cours
 
Le Fifo est un rendez-vous professionnel important pour Virginie Tetoofa qui ne rate généralement jamais trois événements : la rencontre avec les diffuseurs, la journée du pitch et la nuit de la fiction. Le festival est, pour elle, un lieu de travail, l’occasion de vendre des documentaires, et aussi de trouver de nouveaux auteurs, de nouvelles idées. Elle avoue manquer de temps pour profiter de la diffusion des films mais se souvient encore d’un documentaire qui l’a beaucoup marqué : Pouvanaa, l’élu du peuple de Marie-Hélène Villierme. "J’étais triste de ne pas avoir connu le personnage plus tôt, triste de son exil, triste d’une histoire cachée… C’est un film historique qui parle de nous et qui a remis les pendules à l’heure." La culture et l’histoire polynésienne restent d’ailleurs un ancrage pour ses productions documentaires et de fiction. Aujourd’hui, sa société Ahi Company a plusieurs projets en cours, notamment une coproduction avec une société portugaise sur l’histoire de Victor Segalen et l’adaptation de l’idée du film E Arioi Vahine en série qu’elle espère tourner en 2024. "Dans ce métier, j’aime la nouveauté, le renouveau, le changement ! explique-t-elle avec un grand sourire. Ce n’est jamais pareil ! Que ce soit en documentaire ou en fiction, il ne se passe jamais la même chose." 
 

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Jury au Fifo, Heiura Itae-tetaa : "J’ai grandi avec ce Festival"

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Jury au Fifo, Heiura Itae-tetaa :
Tahiti, le 6 février 2022 - Journaliste, chargée de communication, assistante de production, animatrice télé, Heiura Itae-tetaa a de multiples facettes et une multitude de casquettes. Quel que soit son métier, elle sait jongler avec une intelligence et une aisance à faire rougir. En 2019, elle a fondé son entreprise Speak Tahiti – Paraparau Tahiti, elle est aussi à l’origine du premier imagier en reo Tahiti.  Enfant du FIFO, elle endosse cette année le rôle de membre du jury. Rencontre avec une passionnée. 
 
C’est la première fois que vous êtes membre du jury du FIFO. Comment abordez-vous ce rôle ?   
 
"Déjà, c’est une réelle fierté pour moi que de faire partie du jury cette année. Ce rôle, je l’aborde assez sereinement, je dois l’avouer. J’ai commencé à me renseigner sur les documentaires de la sélection officielle et j’ai déjà hâte de pouvoir me poser à Te Fare Tauhiti Nui pour apprécier et comprendre ce que les réalisateurs, auteurs, producteurs, souhaitent nous communiquer comme histoires, émotions et expériences."
 
Vous êtes es une aficionada du FIFO. Qu’est-ce qu’il représente  pour vous ? 
 
"J’ai clairement grandi avec ce Festival. J’avais 15 ans lorsque la première édition a eu lieu et dans le choix de mes études universitaire, je me suis orientée vers la communication où j'ai obtenu un Master 2. Je considère l'audiovisuel comme ma première maison professionnelle, c'est là que j'ai forgé mon caractère et vécu mes plus belles rencontres professionnelles. C'est un secteur exigeant et où on trouve généralement des personnes passionnées par leurs métiers. Ce Festival réunit pour moi des ingrédients que j’affectionne : les rencontres, les histoires et les partages. Le FIFO est important car il donne à voir l’Autre avec un grand "A", nous ouvre les yeux et l’esprit sur l’Océanie."
 
Qu’attendez-vous d’un documentaire ?
 
"Qu’il me prenne par la main et m’embarque dans une histoire vraie. Aujourd’hui, avec l’abondance d’images et de "fake news", je ressens vraiment le besoin d’avoir de l’authenticité et le documentaire m’apporte ça. Il doit aussi m’apprendre et me faire voyager vers l’ailleurs. Et quand bien même cela se passe chez moi, au fenua, il y a des documentaires qui ont pu me faire voyager."
 
Qu’est-ce qui vous touche en premier dans un documentaire ?
 
"L’histoire et les personnes qui la font vivre. Le temps d’un documentaire, ou d’un film peu importe le type, est un moment privilégié pour moi où on se concentre sur une histoire et sur des vies, des combats, des manières d’être. Et en cela, le documentaire peut nous faire vivre tout cela."
 
Qu’est-ce qui fait un bon documentaire pour vous ? 
 
"C’est difficile parce que c’est tellement subjectif. Cela m’est déjà arrivé de trouver un documentaire bon uniquement pour la qualité de la bande-son ou parce que les images sont belles ou bien parce que les personnages me touchent. Je dirais qu’il faut que le cocktail de tout ce que je viens de décrire soit assez bon et fort pour être apprécié à sa juste valeur."
 
Pour la première fois depuis 2004, le jury du festival sera présidé par un Océanien : Emmanuel Kasarhéou, qui est à la tête du musée du Quai Branly. Qu’en pensez-vous ?
 
"C’est une fierté pour moi en tant qu’Océanienne. J’ai déjà eu l’occasion de l’interviewer dans le cadre de mon précédent métier d’animatrice télé lorsqu’il a été choisi pour présider le Quai Branly. Et déjà à cette époque, c’était une fierté pour moi en tant qu’Océanienne que de voir un Océanien à la tête de ce musée que j’affectionne beaucoup d’ailleurs. Son expérience et expertise seront très intéressantes lorsque nous aurons à débattre des différents documentaires sélectionnés."
 
Le reste du jury est formé de femmes océaniennes. Un jury à majorité féminine, donc, et 100% océanien… 
 
"Encore une fois très fière et honorée d’en faire partie. Nous sommes toutes, à notre niveau et malgré nos différences, des passionnées aussi de ce monde qu’est l’audiovisuel. Cela tombe sous le sens d’une certaine façon et notre vision de notre monde océanien va apporter des débats riches, j’en suis certaine."
 
 

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Calédonie: trois parlementaires UDI soutiennent Emmanuel Macron

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Calédonie: trois parlementaires UDI soutiennent Emmanuel Macron
Nouméa, France | AFP | samedi 04/02/2022 - Trois parlementaires calédoniens, affiliés à l'UDI, ont annoncé vendredi leur soutien à Emmanuel Macron, pas encore officiellement candidat à la présidentielle, pour ouvrir "une nouvelle page de l'histoire entre la France et la Nouvelle-Calédonie".

En 2017, les députés Philippe Gomes et Philippe Dunoyer, ainsi que le sénateur Gérard Poadja, avaient déjà apporté leur soutien à M. Macron: "nous sommes là aujourd’hui encore", ont-ils indiqué dans un communiqué, après avoir été reçus en début de semaine à l'Elysée.

"Le chef de l’Etat devra répondre aux attentes immenses des Calédoniens en relançant personnellement le dialogue afin de donner l’impulsion nécessaire pour que nous ouvrions une nouvelle page de l'histoire entre la France et la Nouvelle-Calédonie", ont préconisé les parlementaires.

Après un troisième référendum sur l'indépendance le 12 décembre dernier, remporté par les loyalistes (96,5%) et auquel les indépendantistes n'ont pas participé, la Nouvelle-Calédonie doit se doter d'un nouveau statut, qui prendra la suite de celui de l'accord de Nouméa (1998).

"Emmanuel Macron a la compétence et l’expérience pour assumer cette responsabilité face à l'Histoire", ont-ils affirmé.

Alors que l'UDI soutient la candidature de Valérie Pécresse (LR), Philippe Gomes, chef de file du parti local Calédonie Ensemble (CE), a revendiqué, dans une interview aux Nouvelles-Calédoniennes, "une totale liberté" et des sensibilités différentes au sein de CE.

Plusieurs personnalités de la droite non indépendantiste calédonienne ont déjà apporté leur soutien à Emmanuel Macron, dont la maire de Nouméa Sonia Lagarde et la présidente de la province Sud Sonia Backès.

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Nouvelle-Calédonie: protocole allégé pour la rentrée scolaire malgré le pic prévu de contaminations

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Nouvelle-Calédonie: protocole allégé pour la rentrée scolaire malgré le pic prévu de contaminations
Nouméa, France | AFP | lundi 06/02/2022 - Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a annoncé lundi un protocole sanitaire allégé pour la rentrée scolaire du 14 février, malgré un pic de l'épidémie attendu à cette époque, prenant en compte la moindre dangerosité du variant Omicron.

"Le mot d'ordre, c'est une rentrée classique pour tous les élèves, sans demi-groupes, ni jauges et avec des protocoles allégés", a déclaré lors d'une conférence de presse Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement collégial en charge de l'enseignement, mettant en avant le fait qu'Omicron "(n'engendrait) pas de cas graves chez les enfants".    

En Nouvelle-Calédonie, 65.890 élèves de la maternelle au lycée retourneront en classe le 14 février prochain, au terme des grandes vacances de l'été austral.       

Touché par le variant Omicron, l'archipel, où le gouvernement central a déclenché la semaine dernière l'état d'urgence sanitaire, connaît une vague épidémique de Covid-19 dont le pic devrait être atteint à la même époque, mi-février, selon la Direction des affaires sanitaires (DAS).

Le taux d'incidence est actuellement de 2.792 cas pour 100.000 habitants, sans hausse de la pression hospitalière.      

"En termes de dépistage, nous avons fait au plus simple pour les parents et surtout pour les enfants. (...) On conseille aux parents de ne tester les enfants que quand ils sont symptomatiques", a également indiqué Mme Champmoreau.       

Elle a en outre préconisé qu'il n'y ait "plus de seuils de fermeture de classes, le principe général étant le maintien du service public".      

Le port du masque ne sera pas obligatoire pour les élèves de maternelles et de primaire en intérieur, mais seulement pour ceux des collèges et lycées ainsi que pour tous les personnels.

Longtemps épargnée par le Covid, la Nouvelle-Calédonie a été brutalement frappée entre septembre et novembre 2021 par l'épidémie, qui connaît une nouvelle vague sous l'effet du contagieux variant Omicron.

Un total de 284 personnes sont décédées du Covid sur l'archipel du Pacifique sud, dont le taux de vaccination s'élève à 65,56% de la population totale (270.000 hab.), soit 76,78% de la population vaccinable.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévenu qu'Omicron restait "un virus dangereux", même s'il provoque "des symptômes moins sévères que Delta" (le variant jusque-là dominant, ndlr).

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Le "Mata Mua" de Gauguin de retour à Madrid

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Le
Madrid, Espagne | AFP | lundi 07/02/2022 - Le "Mata Mua", l'un des tableaux les plus célèbres du peintre français Paul Gauguin (1848-1903), va revenir lundi au musée Thyssen-Bornemisza de Madrid, dans le cadre d'un accord de location entre le gouvernement espagnol et sa propriétaire, qui avait fait sortir la toile du pays.

"Il est prévu que le tableau arrive aujourd'hui", a indiqué lundi à l'AFP une porte-parole de ce musée, qui a précisé que le public pourrait de nouveau voir la toile "dans les jours suivant" la signature prévue mercredi de l'accord entre l'Etat et Carmen Thyssen, la propriétaire de l'oeuvre.

Au printemps 2020, alors que le musée était fermé en raison de la pandémie de Covid-19, Carmen Thyssen avait pris le tableau, qui y était exposé depuis vingt ans, en Andorre, micro-Etat situé dans les Pyrénées où elle réside.

Une décision qui avait un temps fait craindre que d'autres oeuvres de la collectionneuse ne quittent à leur tour l'institution. 

Mais en août 2021, le ministère espagnol de la Culture avait annoncé avoir conclu un accord avec Carmen Thyssen portant sur la location pour un montant de 97,5 millions d'euros sur 15 ans de sa collection de plusieurs centaines d'œuvres, dont certaines de Picasso, Matisse, Gauguin, Monet, Renoir, Sisley, Rodin, Canaletto, Fragonard, Courbet et Boudin.

Ce contrat prévoit "des droits d'acquisition préférentiels sur tout ou partie" de ses oeuvres.

Auparavant, ces oeuvres étaient exposées au musée Thyssen dans le cadre d'un accord de prêt gratuit signé en février 2002 et prolongé par la suite.

"Mata Mua", le joyau de cette collection, est une oeuvre peinte par Paul Gauguin en 1892, lors de son premier voyage à Tahiti. 

La toile montre un paysage idyllique de l'île polynésienne, avec au premier plan deux jeunes filles, dont l'une joue de la flûte, et au second, trois autres dansant autour d'un colosse de pierre représentant la déesse de la lune Hina.

Au delà de la collection de Carmen Thyssen, le musée national Thyssen-Bornemisza abrite surtout la collection de son mari, le Suisse Hans Heinrich Thyssen-Bornemisza, héritier d'une puissante lignée industrielle et décédé en Espagne en 2002. L'État espagnol avait acheté en 1993 cette collection pour 350 millions de dollars, selon le musée.

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L'enquête sur les frais de défense d'Oscar Temaru confiée à la JIRS de Paris

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L'enquête sur les frais de défense d'Oscar Temaru confiée à la JIRS de Paris
Tahiti, le 4 février 2022 – L'enquête préliminaire ouverte pour détournement de fonds publics et portant sur les conditions du vote de la "protection fonctionnelle" de 11,6 millions de Fcfp accordée à Oscar Temaru par la commune de Faa'a, dans l'affaire Radio Tefana, a été délocalisée à la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris à la demande du parquet de Papeete.
 
Le parquet de Papeete a récemment demandé et obtenu son dessaisissement de la très médiatique enquête préliminaire portant sur l'affaire de la "protection fonctionnelle" votée par la mairie de Faa'a à son tāvana Oscar Temaru en février 2019, en marge de la non moins médiatique affaire Radio Tefana. À la demande du parquet de Papeete, l'enquête a été confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris. Selon les informations recueillies par Tahiti Infos, c'est en raison de la "complexité de l'affaire" que ce dossier a été accepté par la Jirs de Paris, qui opère notamment spécifiquement sur les "infractions économique et financière". Dotée de magistrats spécialisés dans ces matières, les Jirs ne peuvent être saisies que lorsqu'une affaire présente une "grande complexité", précisent les textes.
 
"Grande complexité"
 
Or cette "complexité" tient à la fois aux questions de droit soulevées par cette procédure et, à n'en pas douter, à la nature des relations parfois très tendues entre le leader indépendantiste et le procureur de la République de Papeete sur ce dossier particulier. Rappelons en effet qu'à l’origine de cette affaire indirectement imbriquée dans l'affaire Radio Tefana, le premier adjoint à la mairie de Faa’a, Robert Maker, avait proposé en décembre 2018 une délibération au conseil municipal accordant la protection fonctionnelle au bénéfice du maire de Faa’a. Disposition prévue par le Code général des collectivités territoriales (CGCT). À l’époque, le tāvana Oscar Temaru avait demandé le retrait de cette délibération, le temps de vérifier la légalité d'une telle procédure. Trois mois plus tard, le conseil municipal de Faa’a a finalement voté la délibération accordant la protection fonctionnelle, toujours sur proposition du premier adjoint. La commune avait alors provisionné 11,6 millions de Fcfp pour couvrir les frais de défense d’Oscar Temaru dans le cadre du dossier Radio Tefana.
 
Sur la complexité du point de droit soulevé par cette affaire, l’enquête porte sur la question de la légalité de l’octroi de la protection fonctionnelle au maire de Faa’a dans la mesure où le CGCT prévoit que "la commune est tenue d'accorder sa protection au maire (…) lorsque celui-ci fait l'objet de poursuites pénales à l'occasion de faits qui n'ont pas le caractère de faute détachable de l'exercice de ses fonctions". Toute la question est donc de savoir si l’éventuelle "faute" d’Oscar Temaru –l’affaire n’est pas définitivement jugée– commise dans l’affaire Radio Tefana est "détachable de l’exercice des fonctions" du maire de Faa’a.
 
Une saisie toute aussi complexe
 
Mais depuis, cette affaire de la "protection fonctionnelle" a été marquée par la saisie de 11,6 millions de Fcfp sur les comptes du maire de Faa'a, Oscar Temaru, le 4 juin 2020. Une saisie qui a suscité de nombreuses réactions. Réactions d'abord politiques, avec les accusations "d'acharnement judiciaire" du leader indépendantiste qui a même mené une grève de la faim en protestation. Réactions ensuite procédurales, avec une plainte –depuis rejetée– de l'avocat d'Oscar Temaru au Conseil supérieur de la magistrature, un référé –également rejeté en première instance– pour "atteinte à la présomption d'innocence" par Oscar Temaru et enfin un recours contre la validité de la saisie pénale toujours en instance devant la chambre de l'instruction, après cassation à Paris, et dont le résultat est attendu le 8 mars prochain…
 
L'enquête sur l'affaire de la protection fonctionnelle va donc se poursuivre à Paris, mais il faut savoir également qu'un éventuel renvoi en correctionnelle dans ce dossier devra se tenir désormais lui-aussi nécessairement se tenir devant la juridiction spécialisée à Paris. D'ici là, dans le volet "principal" de l'affaire Radio Tefana, le procès en appel est prévu à Papeete le 14 mars prochain.
 

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Hao : Comment aborder le fait nucléaire à l'école ?

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Hao : Comment aborder le fait nucléaire à l'école ?
Hao, le 7 février 2022 - Une délégation d’inspecteurs de l’Éducation nationale était à Hao la semaine dernière afin de dispenser aux enseignants une formation sur l'enseignement du fait nucléaire, considéré comme une “question socialement vive”. Elle doit leur permettre d'aborder plus largement et simplement ce sujet sensible avec leurs élèves qui pourront ainsi mieux comprendre et décrypter leur histoire.
 
Enseigner le fait nucléaire sur le territoire polynésien n’est pas chose aisée, c'est un sujet sensible dans l’esprit des Polynésiens et il l’est aussi tout particulièrement dans celui des habitants de l’atoll de Hao. Le thème soulève bon nombre de questions dites socialement vives (QSV), c’est-à-dire des questions complexes, ouvertes, controversées, qui suscitent des débats et pour lesquelles la moindre prise de partie peut être mal interprétée. Il n'y a pas une réponse à une QSV mais des pistes de réponses. Une formation a été mise en place afin de transmettre ces pistes aux enseignants tout en les guidant sur la posture éducative à adopter pour enseigner le fait nucléaire en évitant les polémiques.
 
C'est une volonté conjointe de la présidence, du haut-commissariat et de la Direction générale de l'éducation et des enseignements (DGEE) de l'intégrer au sein des établissements scolaires du second et du troisième degrés. Un long travail a été fait en amont depuis 2018 notamment par Yvette Tommasini et Olivier Apollon, tous deux inspecteurs au vice-rectorat et en charge de ce dossier complexe qui est de pouvoir, comme ils le font depuis maintenant huit mois, faire le tour des établissements scolaires de Polynésie française pour former les enseignants.
 
Des pistes pour aborder le sujet nucléaire
 
L’objectif n’est pas d’enseigner une doxa mais bien de donner des pistes d’étude aux enseignants pour pouvoir aborder ce sujet en classe. À présent, chaque matière enseignée pourra intégrer le sujet des faits nucléaires en Polynésie à son programme, il ne sera plus seulement à la charge des professeurs d’histoire et géographie.
 
Cette formation de près de trois heures doit permettre que le sujet si sensible soit abordé plus largement et plus simplement dans les salles de classe, avec délicatesse et une plus grande justesse. Ceci doit permettre aux jeunes, les citoyens de demain, d'avoir les clés pour décrypter les évènements du passé, qui font partie de leur histoire et celle de leur atoll, et d'aborder l'avenir.
 
Oser enseigner
 
C’est dans une classe du collège de Hao qu’une quinzaine d’enseignants du second degré de Hao (du CM1 à la 3e) se sont rassemblés vendredi après-midi. Cette formation s'articule autour de deux axes principaux : le premier consiste à travailler sur la posture qui convient de mettre en œuvre lorsqu’on enseigne le fait nucléaire parce que cet enseignement, dans le contexte actuel, génère forcément des QSV. Le second consiste à mettre en place des pratiques et des situations d’apprentissage pour l'enseigner.
 
Il s’agit “d’oser” enseigner le fait nucléaire, car bon nombre d’enseignants aujourd’hui s’empêchent de le faire, soit par manque de connaissance des faits, soit par crainte de non-maîtrise des QSV. Des supports pédagogiques (audios, vidéos, ouvrages et magazines) ont été présentés aux enseignants, il leur a était conseillé d’utiliser ces supports et ressources avec discernement, en distinguant les faits, tout en faisant attention à leur interprétation.
 
En groupes de travail, les acteurs de cette formation ont pu développer et expérimenter différentes postures d'enseignement incluant les notions de neutralité, impartialité et partialité.

Hao : Comment aborder le fait nucléaire à l'école ?
La visite des anciens sites du CEA et du CEP
 
Hao ayant été la base arrière du centre d’expérimentation des essais nucléaires en Polynésie française pendant près de 40 ans, la visite des anciens sites du commissariat à l'énergie atomique (CEA) et du centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) était incontournable lors de cette formation. Samedi matin, la délégation s'y est donc rendue, accompagnée d'un ancien de Hao, Tony Foster et de l’ancien tāvana Theodore Tuahine. Sur place, plusieurs installations encore visibles témoignent du passé de l'atoll comme la darse, ancienne marina qui servait à la marine nationale, ou le lieu-dit de la SMSR qui marquait à l’époque le début de la zone CEA. C'est aussi le cas de l’entrée du village qui était à l’époque le début du site du CEP où un mur d’enceinte est encore visible. On y voit toujours la “zone vie” avec le mess des sous-officiers et quelques autres ouvrages encore debout aujourd’hui, comme la “dalle Vautour”. D’autres sites, sont toujours utilisés, c'est le cas du quai Louarn pouvant accueillir de gros navires ou la piste d’atterrissage, une véritable prouesse technique.
 

Hao : Comment aborder le fait nucléaire à l'école ?
Yvette Tommasini, inspecteur au vice-rectorat :
"Comprendre le passé pour construire le futur" 

“L’objectif c’est vraiment de construire une société de demain dans laquelle ces enfants d’aujourd’hui seront des citoyens qui pourront non seulement comprendre leur passé mais aussi s’en servir pour construire le futur et bâtir des choses en commun, avoir un recul critique et être en mesure de comprendre les ressources.”

Hao : Comment aborder le fait nucléaire à l'école ?
Olivier Apollon, inspecteur au vice-rectorat :
“Il est nécessaire que l’école s’empare de cette question.”

 “Aujourd’hui les enseignants d’histoire-géographie ont l’obligation de traiter cette question car c’est déjà dans les programmes scolaires, mais cette formation est également à destination d’autres disciplines qui n’ont pas ce programme mais qui peuvent choisir cette thématique pour traiter une notion ou un concept particulier. Par exemple, pour les arts on peut travailler aisément sur des œuvres de Evrard Chaussoy ou des chansons d’Angelo, on ne s’interdit rien. Il est nécessaire que l’école s’empare de cette question pour aider les enfants à comprendre ce sujet complexe avec des ramifications multiples et des domaines qui sont extrêmement variés. Cette compréhension elle s’accompagne, elle ne se décide pas, elle ne s’impose pas, et elle ne se décrète pas.”

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Opération “coup-de-poing” sur les deux-roues

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Opération “coup-de-poing” sur les deux-roues
Tahiti, le 7 février 2022 - La gendarmerie et la police nationale ont lancé ce week-end une grande opération de contrôle des deux-roues sur l’ensemble du territoire polynésien.
 
Constatant une recrudescence des accidents impliquant les deux-roues depuis le début de l'année, notamment à cause de l'alcool et des stupéfiants, la gendarmerie a décidé de frapper un grand coup. Les gendarmes se sont déployés samedi lors d'une opération “coup-de-poing” dans tous les archipels, et en particulier à Tahiti et Moorea. Les 54 gendarmes mobilisés, appuyés par les mutoi, ont contrôlé 592 véhicules et ont relevé 71 infractions, dont voici le détail :
- 5 conduites sous l’emprise d’un état alcoolique,
- 33 infractions pour défaut d’assurance, défaut de permis de conduire et non présentation de pièces afférentes à la conduite et à la mise en circulation d’un véhicule,
- 7 infractions pour modification ou transformation non autorisée de motorisation,
- 26 infractions pour des équipements non-conformes.
Dans le même temps, à Papeete, la police nationale faisait de même. 183 deux-roues ont été contrôlés et 26 infractions relevés :
- 14 conduites sous l’emprise d’un état alcoolique,
- 8 conduites sans permis de conduire,
- 1 défaut d’assurance,
- 3 infractions à la vitesse,
Les autorités comptent bien reconduire l'opération tout au long de l'année.

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Tiare Hinano bousculé, Mira en démonstration

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Tiare Hinano bousculé, Mira en démonstration
Tahiti, le 7 février 2022 - A l’issue de la 8e journée, Tiare Hinano garde la tête du classement général après son match nul contre Tiare Anani (1-1).  Mira profite de sa victoire contre Tiare Tahiti (6-0) pour remonter à la deuxième place. Tapuhute, qui compte un match en moins, et Tohiea, deux matchs en moins, rétrogradent respectivement à la troisième et à la quatrième place.

La 8e journée du championnat de football à Moorea s'est jouée ce week-end. Celle-ci était déjà programmée au mois de janvier, mais avait finalement été repoussée en raison des fortes intempéries. Le premier résultat était déjà connu puisque Temanava et Tapuhute se sont déjà affrontés à la fin du mois de janvier avec au final une victoire de Tapuhute sur le score de 2 buts à 1. Deux matchs restaient donc à jouer pour le compte de cette 8e journée. 

L'un d'eux a opposé Tiare Hinano, formation de Pihaena, à Tiare Anani, de Paopao, au stade de Maharepa. Après une première partie de la saison à la dérive, le coach de Tiare Anani, Mite Teikivahitini, a peut-être enfin trouvé la bonne formule pour son équipe. Car après avoir tenu en échec le champion en titre Tohiea lors de leur précédente sortie, les orange ont été une nouvelle fois très solides mais s'ils ont beaucoup subi au cours de la première heure demi-heure. 

Tuteraimana Teihotua a fait passer les premiers frissons avec deux coup-franc parfaitement frappés. Le premier a heurté le montant gauche (8e) et sur sa seconde tentative, il a forcé le gardien de Tiare Anani, Matahi Peu, à boxer des deux mains le ballon (14e). C'était au tour ensuite de Muera Teinauri, à la suite d'un bel enchainement contrôle de la poitrine-reprise de volée, de voir sa frappe fracasser la transversale. Tiare Anani qui a frôlé l’ouverture du score, mais la frappe de Tahimanarii Pangier, après avoir profité d’un mauvais dégagement de la défense adverse, a heurté la barre transversale des mauves (36e). Le score est resté vierge à la pause. 

Tiare Hinano assure l'essentiel
Au retour des vestiaires, Tiare Anani s’est beaucoup plus projeté vers l’avant et a ouvert le score à la 65e minute lorsque Matairea Puarai, bien servi dans la surface adverse par Raivaru Hanere, a décoché une frappe puissante qui a fait mouche (1-0). Tiare Hinano n’a pas tardé à réagir et a égalisé  à la 73e minute par Teinauri Muera. Bien lancé par Tiaihau Teihotaata, l’attaquant des mauves s’est arraché dans la défense adverse pour marquer du bout du pied (1-1). 

La partie s’est ensuite emballée avec plusieurs attaques dans les deux sens. A la 76e minute, Tiaihau Teihotaata a hérité d’un bon ballon dans la surface adverse, mais a raté de peu le cadre. Tiare Anani a pour sa part gâché une balle de match dans les dernières minutes, mais Rautea Vongues a empêché la défaite des mauves en effectuant un superbe arrêt sur une tête smashé de Raimana Vii. L’attaquant des oranges a ensuite offert une offrande à Teihoarii Tama, mais la frappe de ce dernier a frôlé le montant gauche du but de Tiare Hinano. Les deux formations se sont finalement quittées sur le score de 1-1. Tiare Hinano limite donc les dégâts et grâce aux deux points du match nul conserve la tête du championnat.  

Le deuxième match de week-end a opposé Tiare Tahiti, de Maharepa, à Mira, de  Papetoai, au stade de Pihaena. Les bleus de Mira se sont rués d'entrée vers le but adverse et ont logiquement ouvert le score à la 6e minute par Mihirau Germain. Michel Manea, le portier de Tiare Tahiti, a ensuite retardé plusieurs fois l’échéance en effectuant quelques arrêts déterminants face aux attaquants adverses (26e, 33e, 34e et 38e) avant de céder sur une frappe de Francis Tchen avant la pause (2-0). Mira a ensuite déroulé en deuxième période et a inscrit quatre nouveaux buts par James Dufaut (46e), Temuriavai Taaviri (54e), Mihirau Germain (61e) et Allan Hnyeikone (89e). 

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THC "las d'attendre" la légalisation du cannabis thérapeutique

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THC
Tahiti, le 7 février 2022 - Le président de l'association Tahiti Herb Culture, Karl Anihia, a tenu, lundi, une conférence de presse pour pointer du doigt le “manque de volonté” et la “lenteur” du Pays dans la légalisation du cannabis à usage thérapeutique. 

“On est las d'attendre”, a lancé, lundi, le président de l'association Tahiti Herb Culture (THC), Karl Anihia, pour pointer du doigt le “manque de volonté” et la “lenteur” du Pays sur le dossier de la légalisation du cannabis à usage thérapeutique. “Depuis le 26 mars 2021, une expérimentation thérapeutique du cannabis est en cours en métropole. Elle concerne 700 personnes à l'heure actuelle mais pour le moment toujours rien en Polynésie”, regrette le président de THC. 

Rappelons que la députée et représentante A here ia Porinetia à l'APF, Nicole Sanquer, avait déposé en septembre dernier une proposition de loi pour demander la création des conditions légales pour la mise en œuvre d'une expérimentation du cannabis thérapeutique. Cette proposition de loi était passée en novembre dernier entre les mains de la commission santé à l'assemblée qui après plus de deux heures d'échanges et de débats a décidé de reporter l'étude de ce texte. “Et aujourd'hui on ne sait toujours pas quand le texte reviendra en commission”, indique Karl Anihia. 

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Un “grand rassemblement” le 5 mars à Taraho'i
En attendant que les lignes bougent du côté du Pays, l'association THC a annoncé mettre en place son “Cannabis social club”. Un concept qui est né aux États-Unis et qui a gagné l'Europe et la France. “Ce type d'association réunit les planteurs,  les transformateurs et les malades. Rien ne se vend à l'extérieur et tout se passer à l'intérieur de l'association du Cannabis social club. Le but est de prendre en charge et d'accompagner les malades”, explique Karl Anihia. 

Car en effet l'association THC produit déjà des baumes, des gélules, des huiles essentielles ou encore du monoï à base de cannabis que certains patients, comme Heitapu, qui souffre d'une dégénérescence de la colonne, utilise quotidiennement pour le traitement de la douleur. “On m'avait prescrit de la morphine mais ça m'a détruit petit à petit. Mais maintenant j'ai ce produit miracle qui me permet de vivre”, atteste l'intéressé. 

“On est capable aujourd'hui de produire un certains nombre de produits et de répondre à une demande qui ne cesse d'augmenter ces dernières années”, ajoute Karl Anihia. “Si on demande un cadre légal c'est pour fournir sereinement tous ces produits parce qu'encore aujourd'hui planter du cannabis est interdit par la loi mais on le fait quand même tout en connaissant les conséquences (...) On demande donc un cadre légal pour encadrer tout le processus de la production, à la transformation et enfin la distribution auprès des patients.” 

Pour remettre un coup de pression sur les autorités du Pays, Karl Anihia a annoncé un “grand rassemblement” le 5 mars devant l'assemblée de la Polynésie française. L'occasion également de fêter les dix ans de l'association THC. 

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Au Fifo, place aux projections

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Au Fifo, place aux projections
TAHITI, le 7 février 2022 - Le Festival du film documentaire océanien (Fifo) démarre officiellement ce mardi 8 février. Les membres du jury, présidé par Emmanuel Kasarhérou, ont fait connaissance ce lundi. Il manquait toutefois deux membres pour que l’équipe soit au complet : la Néo-zélandaise Kathryn Graham et l’Australienne Hollie Fifer. Le jury est à l’image de ce 19e Fifo, il est hybride.

C'est ce mardi qu'a lieu la cérémonie d'ouverture du Festival international du film documentaire océanien (Fifo) et le début des projections des films en compétition. Si les festivaliers seront accueillis à nouveau à la Maison de la culture, la 19e édition de l’événement ne reprend pas tout à fait son format original. Il sera hybride : en présentiel et en numérique. Tout comme le jury qui compte six membres dispersés. Quatre d’entre eux sont bien à Tahiti (Beckie Stocchetti, de Hawaii, Tepiu Bambridge, Virginie Tetoofa et Heiura Itae-Tetaa), ils ont fait connaissance ce lundi. Deux autres tiendront leur rôle à distance : la Néo-zélandaise Kathryn Graham et l’Australienne Hollie Fifer. Cette année, ce jury 100% féminin est présidé par Emmanuel Kasarhérou, président du quai Branly – Jacques Chirac.

Pour Wallès Kotra, directeur régional de Nouvelle-Calédonie 1ère et co-fondateur du Fifo, ce passage au numérique est "très fort". La transformation est indispensable et bénéfique, mais il reste "essentiel de pouvoir se retrouver". À ce propos il insiste sur l’événement dans l’événement : la rencontre des responsables de télévisions. "Il s’agit à la fois de réfléchir ensemble aux stratégies média à mettre en place, mais également aux moyens pour nos pays de tirer profit des médias dans cette évolution."

Une fenêtre sur l'Océanie

Selon le président le Fifo, le festival est "une fenêtre sur l’Océanie qu’on croit connaître, mais qui continue de nous surprendre par sa diversité et sa singularité." Derrière les "mots-valises", il y a toute "une humanité particulière, des façons de vivre". Le Fifo raconte cela et dit "que l’on peut être frère, même si nous ne parlons pas la même langue, n’avons pas exactement la même culture".

Et cette année, 12 films en compétition et 17 films hors compétition feront voyager les fifoteurs dans l'Océanie, de Tahiti à l'Australie en passant par la Nouvelle-Calédonie ou encore Hawaii… Les films sont projetés à la Maison de la culture bien évidemment, mais sont aussi disponibles depuis chez vous, en ligne. Pour cela, il suffit d'acheter un pass sur le site du Fifo pour avoir accès au OFF (hors projections spéciales) et à la sélection officielle du Fifo 2022, du mardi 8 au dimanche 13 février à 23h59.

Au Fifo, place aux projections
Emmanuel Kasarhérou, président du jury du Fifo
"Le festival le plus sérieux dans la région"

Vous êtes président du quai Branly et, cette année, président du jury du Fifo. Est-ce que cela a une portée particulière ?
"Par l’intermédiaire du Musée de Tahiti et des îles notamment, le musée du Quai Branly et la Polynésie mènent des actions communes sur les collections, les expositions. Par ailleurs, le Fifo hors les murs a été organisé à Paris au musée. Et puis, avant moi, en 2017, il y a eu Stéphane Martin. Ces présidences de jury offertes par le Fifo consolident un lien d’importance qui permet de raviver la présence océanienne à Paris."

Vous êtes président du jury pour la première fois, mais vous avez déjà une certaine expérience du Fifo, quelle est-elle ?
"La première fois que je suis venu, c’était il y a 16 ans. J’ai déjà été trois fois membre du jury. Cela a été à chaque fois un concentré fantastique d’Océanie, une manière d’être singulière, une volonté d’aller contre les poncifs, une qualité de programme très impressionnante. Le Fifo reste dans la région, le festival le plus sérieux. Il a une vision globale qui cherche à faire rayonner la région au-delà de ses frontières. Le jury est pour moi une petite communauté de gens très différents qui se mettent ensemble pour parler d’une voix commune, un peu comme des chanteurs."

Comment appréhendez-vous cette semaine ?
"Ce qui m’intéresse, ce sont les échanges. Chaque membre reçoit les films d’une manière singulière en fonction de sa situation, sa culture, son âge, son genre. Ce qui m’importe, c’est d’écouter les films tels que les autres le voient."

Y-a-t-il des sujets qui vous touchent en particulier ?
"Aucun, je n’ai aucun a priori. Je suis curieux de tout. Je suis sensible à tous les sujets qui vont toucher des communautés. Je porterai une attention à l’écriture cinématographique, mais surtout je me laisserai porter."

Pratique

Jusqu'au 13 février à la Maison de la culture
Tarif : 1 000 Fcfp par jour, étudiants : 500 Fcfp.
Pass trois jours hors week-end : 2 500 Fcfp.

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​Emmanuel Kasarhérou, président du jury du Fifo : "On a l'impression d'être à la maison"

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​Emmanuel Kasarhérou, président du jury du Fifo :
Tahiti, le 7 février 2022 - Il n’en est pas à son premier Fifo, loin de là… Emmanuel Kasarhérou participe à son quatrième festival dont trois fois en tant que membre du jury. Cette année, le président du musée du Quai Branly endosse le rôle de président du jury. Rencontre.

Vous êtes le premier président du jury océanien depuis 2014, comment abordez-vous ce rôle ?
 
"Avec beaucoup d’humilité. Être président du jury est une responsabilité et en même temps on se sent tellement bien dans le Fifo qu’on a l’impression d’être à la maison. Je constate aussi qu’une très grande majorité du jury sont des océanien(ne)s avec des parcours très différents. Ce qui m’intéresse est de voir comment on va fonctionner avec le jury. Ces moments de mise en commun tressent progressivement quelque chose de commun à des gens qui ont des vies, des perceptions et des histoires très variées. Ce sont ces moments de rencontre qui sont importants car on confronte. On verra ce que cela donne sur les ressentis."
 
C’est un jury 100% océanien mais il est aussi composé en majorité de femmes….
 
"Je vais me retrouver en minorité (rires) mais je trouve cela intéressant. J’essaye de ne pas avoir d’a priori, ce qui m’intéresse justement c’est d’avoir des gens avec des sensibilités différentes. On verra si le fait que ce soit en majorité des femmes ça va tirer plutôt vers certains types de films, de thématiques, de manière d’aborder les choses… C’est assez stimulant, finalement."
 
L’année dernière le Fifo s’était fait uniquement sur numérique, cette année il est hybride….
 
"C’est très fort de la part de l’organisation de maintenir contre vents et marées le festival, mais aussi de savoir innover en utilisant les nouvelles technologies pour exister de manière différente. Je salue le tour de force des équipes d’avoir réussi malgré tout à organiser le festival, chapeau bas ! Ce que je trouve aussi très bien finalement avec le covid est que le Fifo est devenu en grand partie délocalisé. Ce qui permet à plus de gens en Nouvelle-Calédonie, par exemple, de profiter de cet événement qui n’existe pas là-bas. Et donc d’avoir accès, aussi, à cette richesse de production océanienne. C’est une dimension nouvelle qui est vraiment importante."
 
Le lien entre le quai Branly et le Fifo n’est pas nouveau. Stéphane Martin, l’ancien président du Quai Branly, a lui aussi été président du jury. C’est votre tour maintenant. Ce lien se perpétue ?

"Oui, car le quai Branly c’est quatre continents dont l’Océanie. Le Fifo permet une vision d’aujourd’hui avec une expression océanienne. C’est important pour le quai Branly à la fois d’être présent dans le jury, et c’est une grande responsabilité, mais aussi d’être invité car cela permet d’avoir toujours un œil sur la région et de nourrir cette relation forte. Le Quai Branly accueille le Fifo hors les murs, pour un public parisien c’est important de voir l’Océanie autrement que par des gravures du XIXe siècle ou des objets anciens. Mais aussi de voir que c’est une humanité qui est vivante et qui aborde les problématiques avec une forme de singularité qui lui est propre."
 
Qu’est-ce qui va faire qu’un documentaire va particulièrement vous toucher ou vous interpeler ?
 
"Ça peut être le thème, la manière dont il est traité, ça peut aussi être sa forme. C’est un rapport contenant-contenu, la manière de montrer et de dire, la manière de sentir… J’aime aussi quand les choses sont suggérées et pas forcément démontrer, quand on arrive à faire en sorte que les conclusions se tirent par le regardeur et qu’on n’a pas besoin de l’exprimer, je trouve cela encore plus fort. Mais je suis assez éclectique et curieux de choses diverses comme des films moins techniquement aboutis où il y a une expression, un message, quelque chose de fort qui est dit. La force du Fifo est aussi de pouvoir mettre ensemble à la fois des films qui proviennent de grandes régions comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou Hawaï, avec des structures de productions et de la formation, avec des productions plus modestes d’îles qui n’ont pas accès à toute cette infrastructure mais qui racontent quelque chose et disent quelque chose de fort."
 

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​Beckie Stocchetti, jury au Fifo : Raconter son histoire, "c'est vital"

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​Beckie Stocchetti, jury au Fifo : Raconter son histoire,
Tahiti, le 7 février 2022 - Beckie Stocchetti fait partie des membres du jury du Fifo 2022. Directrice du Festival International du Film de Hawaii (Hiff), elle a également produit des documentaires et travaillé dans des campagnes de films d’impact.

Comment envisagez-vous votre rôle comme jury du Fifo?
 
"Je suis très honorée de faire partie du jury. C’est la première fois que je viens à Tahiti et je suis très enthousiaste de voir comment le Fifo fonctionne en tant que festival et ce qu’il présente. N’importe quelle opportunité de parler, de faire la promotion, de partager les films du Pacifique est importante et bonne à prendre."
 
Comment jugez-vous un documentaire ? Avez-vous des instructions du FIFO ?
 
"Nous n’avons pas encore parlé ensemble avec les membres du jury donc je ne sais pas encore s’il y a des choses particulières auxquelles s’attendre. Il est vrai que certains festivals ont des critères spécifiques. Pour moi, c’est une combinaison des aspects techniques et du récit en lui-même. Le son, la cinématographie, l’exécution, la direction, le développement des personnages, le contenu, les émotions, les différentes façons de pensées et comment le film peut changer la perception des spectateurs à travers la façon dont l’histoire est racontée, l’authenticité… Tout cela compte."
 
Quels sont vos objectifs en tant que directrice du Hiff?
 
"Le premier objectif du festival, né en 1991, est de partager des films entre l’est et l’ouest : entre l’Asie et l’Amérique. C’était l’objectif initial. Quand j’ai repris ce poste en 2017, nous avons commencé à développer la diffusion des films du Pacifique, faits à Hawaii. Il y avait déjà ce genre de films mais pas autant. Nous avons mis en place des récompenses numéraires. Nous nous sommes concentrés sur les talents qui existent dans les îles du Pacifique et plus spécifiquement à Hawaii."
 
Votre volonté était de développer l’industrie audiovisuelle de Hawaii, faite par les Hawaiiens ?
 
"Exactement et de montrer que l’industrie hawaiienne devenait bien meilleure. Nous voulions que le festival mette en avant ces films car le reste du monde n’y prêtait pas vraiment attention alors qu’il y avait du contenu et du potentiel."
 
Quelles seront les différences entre le HIFF et le Fifo?
 
"Je pense que ce sera très différent. La Polynésie française soutient le cinéma d’une manière différente des États-Unis. À Hawaii, tout est indépendant et le cinéma doit trouver ses propres financements. Nous n’avons pas de subventions du gouvernement américain. Un des objectifs du Hiff est aussi d’amener un maximum de personnes pour faire découvrir la culture hawaiienne. Le Hiff est très centré sur le tourisme et il couvre une zone géographique plus dense et large. Le Fifo est plus centré sur l’identité océanienne et les îles du Pacifique."
 
Pour vous, quelle place a le documentaire dans le Pacifique ?
 
"Le documentaire a toujours eu une place importante mais les films sont beaucoup plus accessibles, en particulier les documentaires qui montrent la situation et l’histoire réelle. Cela donne aux gens à travers le monde une perspective de la vie dans d’autres pays, une possibilité de partager sa culture. Je ne sais pas si cela devient plus important mais c’est important."
 
Y a-t-il eu une évolution derrière la caméra avec plus de réalisateurs et de producteurs du Pacifique ?
 
"Oui et c’est une bonne chose ! Sans manquer de respect aux réalisateurs venus de l’Europe pour filmer et faire des documentaires. Les premiers films étaient réalisés par des gens de l’extérieur qui venaient raconter l’histoire des autochtones. Aujourd’hui, les gens peuvent raconter leur propre histoire et c’est vital."
 
Quelles ont été vos fonctions dans l’industrie audiovisuelle ?
 
"J’ai travaillé comme productrice, sur la campagne de films d’impact, au sein de la société de production de documentaires Kartemquin Films. Mon rôle était de diffuser des programmes en favorisant la diversité dans la réalisation des films. Je devais également gérer des campagnes d’impact autour de films pour changer des lois ou la perception de la société. J’ai également travaillé pour la ville de Chicago pour assister le tournage de films tournés dans la ville."
 
Qu’aimez-vous dans l’industrie audiovisuelle ?
 
"Tout ! Et je la déteste également (rires) ! C’est un secteur difficile. J’aime faire un travail qui permet de changer l’interaction entre les gens et le monde, promouvoir des idées, accompagner des personnes qui travaillent dans ce secteur pour les aider à percer et développer un cinéma qui reflète mieux la diversité en général."
 
Un documentaire peut changer la société ?
 
"Oui et ça marche ! Certains ont plus de succès que d’autres mais c’est impossible de ne pas changer de vision quand tu as une vue plus intime des personnes et de leur quotidien à travers un film."
 

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