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Les jeunes fifoteurs face aux ravages de l'ice

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Les jeunes fifoteurs face aux ravages de l'ice
Tahiti, le 7 février 2022 - Arrivé dans les années 90 en Polynésie française, l’ice est devenu en quelques décennies un véritable fléau. Aujourd’hui, les autorités estiment à plus de 10 000 le nombre de consommateurs, des chiffres malheureusement bien en deçà de la réalité. Dans un documentaire bouleversant, la réalisatrice et journaliste Lucile Guichet-Tirao a décidé de donner la parole aux anciens toxicomanes pris dans l’engrenage de cette drogue dévastatrice. Sana, le cristal qui consume, film hors compétition, a été projeté, ce lundi 7 février, aux élèves de Tahiti à l’occasion de la journée scolaire.
 
Saisis, procès, détention… Les premières images du documentaires plongent l’assemblée du Grand Théâtre au cœur du sujet. Elles dévoilent la portée de cette drogue appelée ice qui circule depuis plus de vingt ans sur le territoire polynésien. Les élèves des lycées et collèges de Tahiti, venus à cette projection dans le cadre de la journée scolaire organisée par le festival, sont silencieux, absorbés par ces histoires. La réalisatrice a pris le parti de tendre le micro aux (ex)consommateurs, de faire entendre leur voix et leur histoire, à la fois si personnelle et pourtant si commune. Aujourd’hui, les autorités estiment à un peu plus de 10 000 le nombre de consommateurs mais la réalité est tout autre. Dans chaque famille, il y a au moins un membre qui a déjà fumé de l’ice. C’est dire à quel point cette drogue s’est banalisée au sein de la société polynésienne. C’est dire aussi l’importance de montrer un tel documentaire aux jeunes générations. Car si un documentaire raconte des histoires, il a aussi un autre rôle : celui de prévenir et de sensibiliser. A travers trois personnages, André, Vanina et celui que l’on appelle M., Lucile Guichet-Tirao, journaliste, dévoile des pans de vie détruits par cette drogue. Une vie sociale inexistante, une famille déconstruite, une vie professionnelle absente et une santé qui en prend un coup.
 
Un problème de santé publique
 
"Que deviennent ces personnes accros ?", interroge un élève de 4e à la réalisatrice à la fin de projection. "Certains s’en sortent d’autres non. Ça demande beaucoup de volonté personnelle et de soutien. Mais comme nous n’avons pas de centre de désintoxication et d’hospitalisation en cure ici, c’est difficile pour eux", répond la réalisatrice qui fait face à l’assemblée, debout sur la grande scène. Dans son documentaire, à travers la parole des personnages, elle pointe du doigt cette absence d’accompagnement et de suivi des personnes addicts à cette drogue surnommée "sana" en Polynésie française. "Votre film est donc un moyen de dénoncer ce manque d’aides ?", interpelle un autre élève, du lycée Paul Gauguin. "Oui, car le seul projet aujourd’hui qui existe est un centre avec huit lits d’hospitalisation pour les toxicomanes. Alors qu’il s’agit d’un vrai problème de santé publique". Malgré les prix exorbitant pour se procurer cette méthamphétamine, qui se vendait avant la crise covid à 200 000 Fcfp le gramme mais qui coûte aujourd’hui à 600 0000 Fcfp, le nombre de consommateurs ne diminue pas pour autant. "Plus les tarif augmentent plus la délinquance et la violence augmentent. Car même si on a un salaire, il est impossible de se payer ça", analyse très justement la journaliste.
 
Montrer pour parler aux plus jeunes
 
La projection s’est terminé sous les applaudissements des élèves. Le documentaire a marqué et a parlé à cette jeunesse, premier public confronté à l’ice. "C’est un très bon film. J’avais une idée de cette drogue et ses effets mais là j’en sais plus. Il montre qu’on doit faire vraiment attention", admet ce jeune élève de 1er au lycée Paul Gauguin. Son collègue, Teuiarii, 16 ans, a lui été touché par le parcours des protagonistes. Prisons, addiction… Les personnages racontent sans filtre leur descente aux enfers, ils racontent aussi comment ils luttent pour en sortir et ô combien il est difficile de s’en détacher. "C’était méga car on parle de chose dont on entend souvent parler. On dit que c’est dur mais on ne sait pas à quel point. Mais, là, on a vraiment senti avec les personnages à quel point c’est difficile psychologiquement et émotionnellement". Si les jeunes collégiens et lycéens sont entrés l’esprit léger, ils sont sortis de cette projection avec cette réflexion : celle d’éviter de tomber dans cet engrenage qui n’apporte que destruction. "On connaît l’ice mais ce film nous donne pas envie d’en consommer", confie ce jeune adolescent de 3e au collège Maco Tevane. Le documentaire aura donc tenu pleinement son rôle, celui de faire passer le message…
 
 
 
Encadré
ITW / Trois questions à Lucile Guichet-Tirae, journaliste et réalisatrice
"Il n’y a pas aujourd’hui une famille qui ne soit pas concernée"
 
Tu as mis un peu plus d’un an à réaliser ce documentaire, était-il difficile à faire ?

"Ça été difficile parce que ce sont des gens qui sont insaisissables. Des fois, on convient d’un jour de tournage puis finalement au dernier moment, ils ne peuvent pas. C’est la seule difficulté. Après, ce qui nous a tenu à cœur, justement, est de les suivre sur le long terme pour voir l’évolution et pour voir comment ils s’en sortaient ou pas ! C’était donc important de faire ça sur le long terme et de les voir régulièrement."
 
On sent bien dans le film l’impact de cette drogue dans la vie de ceux qui la consomment, une réalité qu’il fallait montrer ?
 
"Oui, il fallait en parler. On entend souvent parler des affaires qui passent au tribunal ou des règlements de compte qu’il peut y avoir mais derrière cette violence, la réalité est que des centaines de familles sont touchées. On n’a pas de chiffres précis mais aujourd’hui on parle d’une fourchette entre 10 000 et 20 000 consommateurs, cela veut dire qu’il n’y a pas aujourd’hui une famille qui ne soit pas concernée, qu’il n’y a pas un frère, une fille, une cousine, un oncle qui soit concerné par la consommation de méthamphétamine."
 
Était-ce important de le montrer aux jeunes générations ?
 
"De voir des gens qui s’expriment et témoignent avec beaucoup de courage, j’espère que ça peut résonner à ce public jeune, que ça peut leur parler. Car témoigner à visage découvert sur une petite île, ce n’est pas facile, je remercie beaucoup les personnages qui ont eu ce courage-là. Ils ont d’ailleurs souhaité participer au film pour justement faire passer un message, qu’il soit entendu."
 

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​Au Fifo, la jeunesse s'accapare la Maison de la Culture

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​Au Fifo, la jeunesse s'accapare la Maison de la Culture
Tahiti, le 7 février 2022 - Les couloirs de la Maison de la culture étaient remplis de jeunesse ce lundi ! Ça criait, papotait, éclatait de rire… La première journée de la semaine du festival était consacrée aux projections pour les scolaires.
 
On se poussait un peu dans les couloirs de la Maison de la culture ce lundi matin. En rigolant et en discutant, les collégiens et lycéens ont envahis le Fifo ! Stéphanie et Slim, deux enseignants, accompagnaient deux classes de troisième de Mahina. "C’est vraiment sympa de sortir de l’établissement et de venir jusqu’à Papeete. On n’en a pas souvent l’occasion !" Ils venaient voir principalement deux documentaires : Sana, le cristal qui consume sur les ravages de l’ice en Polynésie française et Sur les traces des GI à Bora Bora. "Le premier film les concerne directement, l’ice, c’est quelque chose qui les touche. Le deuxième film fait partie de leur programme scolaire car ils doivent étudier la Seconde Guerre mondiale. Ils pourront discuter avec les réalisateurs, exprimer leurs ressentis et poser leurs questions." C’est la première fois que ces deux enseignants emmènent des classes au Fifo. "C’est l’occasion d’apprendre autrement, de voir des images qui illustrent ce qu’ils vivent ou apprennent." Les élèves ont travaillé en amont sur la présentation des films et leur contexte et continueront la discussion en classe avec notamment un questionnaire à remplir. "Sans cette sortie scolaire, je ne pense que ces élèves seraient venus au festival", explique Slim.   
 
Dans le Grand théâtre, alors que les élèves s’installent, certains immortalisent la sortie avec des selfies, d’autres lisent le programme, on patiente jusqu’à la levée du rideau sur l’écran. Tevaite, déjà installée avec ses élèves, a accompagné deux classes de troisième du collège de Tipaerui. Il a juste fallu traverser la route pour venir jusqu’à la Maison de la culture alors pas question de s’en priver ! L’enseignante vient chaque année au festival avec ses élèves. Elle trouve toujours des films, des documentaires, des thèmes auxquels elle peut raccrocher leur programme de l’année. "Le documentaire sur l’ice est une prolongation de la sensibilisation que l’on fait au collège. Cela entre dans le cadre du parcours citoyen. La DSP est venue déjà à l’établissement pour parler de ce sujet et faire de la sensibilisation. Mais le documentaire permet de rendre les choses plus concrètes et de les mettre en perspectives, cela donne du sens aussi à ce qu’ils ont entendu, et bien sûr c’est un support pour continuer la discussion. Nous devons travailler pour désidéaliser la consommation de drogue." Sur le deuxième documentaire de la matinée, elle s’attend à la surprise des élèves car beaucoup d’entre eux ne savent pas qu’une base militaire américaine a été installée à Bora Bora pendant la Seconde Guerre mondiale. "Les documentaires permettent d’apprendre différemment."
 
Débats après le film
 
A la fin de Sana, le cristal qui consume plusieurs élèves interrogent la réalisatrice, Lucile Guichet-Tirao : que deviennent les accros au sana ? Pourquoi est-ce que cette drogue est si cher ? Pourquoi avoir fait ce documentaire ? La réalisatrice se prête volontiers aux questions et répond avec sincérité, racontant les dessous de son travail mais aussi sa colère concernant la situation polynésienne. Plus léger : De mer en filles, le surf polynésien au féminin a eu du succès dans la salle. La conversation est amusante et suscite les rires des jeunes filles : "On voit surtout les filles attendre les garçons qui surfent, on voit pas trop l’inverse", dénonce une surfeuse qui est aussi dans le documentaire. Le Fifo, c’est l’occasion d’entendre et de voir la réalité et de débattre de sujets de société.
 

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Entre protection et exploitation : Les enjeux de la ZEE

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Entre protection et exploitation : Les enjeux de la ZEE
Tahiti, le 7 février 2022 – Un rapport publié lundi et co-réalisé par la Cour des comptes et la chambre territoriale des comptes s'est attaqué à la politique de gestion et de protection de la zone économique exclusive de Polynésie française, menée conjointement par le Pays et l'État. Le constat est celui d'une ambition forte avec la création d'une spécificité polynésienne, l'aire marine gérée. Mais d'une trop faible concrétisation de ce projet lancé en 2018 et de moyens trop limités et pas assez coordonnés par l'État et le Pays pour mener à bien l'équilibre “difficile” recherché entre protection et exploitation de la ZEE.
 
Avec son dernier rapport consacré à la “gestion et la protection de la zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française”, c'est à un vaste et complexe morceau que se sont attaquées la Cour des comptes à Paris et la chambre territoriale des comptes en Polynésie française. Spécificité de ce rapport, les deux juridictions financières, locale et nationale, ont travaillé conjointement à la réalisation d'un état des lieux et à l'identification des enjeux de cette zone de 4,5 millions de km2, représentant la moitié de la ZEE nationale, constituant “une ressource biologique et minérale d'intérêt mondial” et abritant “le plus grand sanctuaire mondial de mammifères marins”.
 
L'exploitation, l'exploration et la protection de la ZEE polynésienne relèvent en effet, selon les cas de figure, soit de l'État, soit de la Polynésie française, “et le plus souvent conjointement des deux”. La Polynésie dispose depuis le statut d'autonomie de 1996 d'une compétence générale d'exploration, d'exploitation et de protection de la ZEE. Mais l'État reste responsable de sa surveillance et de sa défense. L'État qui intervient également en soutien du Pays par une “assistance technique” via son administration nationale et “plusieurs de ses opérateurs scientifiques”.
 
Protéger et exploiter
 
Une fois ce “cadre institutionnel original” posé, il faut relever que la Polynésie cherche “depuis une dizaine d'années” à diversifier sa politique de développement grâce à l'océan. Deux grandes stratégies sont à l'œuvre : l'exploitation la plus protectrice et raisonnée de la pêche hauturière, qui représente les deux-tiers des ressources de la pêche locale ; et une politique de recherche et de connaissance des ressources minérales sous-marines de la ZEE polynésienne, les fameux encroutements polymétalliques. Sauf que dans ces deux domaines, la Polynésie fait face “à des pressions” internationales, environnementales et économiques qui menacent à la fois son modèle de développement de la pêche hauturière et sa méthode “progressive” d'exploration des fonds marins.
 
Après des tentatives avortées ou laissées à l'abandon d'aires marines protégées aux Australes ou aux Marquises, la Polynésie française a créé depuis 2018 une “Aire marine gérée” dénommée Tainui Atea pour l'ensemble de la ZEE. Un compromis entre une protection absolue de la ZEE et son développement. Sauf que les juridictions financières mettent en exergue le manque de “concrétisation” de ce projet et l'impossibilité d'en mesurer les résultats, un peu plus de trois ans après sa création. Cette aire marine gérée “qui pourrait être un outil structurant” pêche par sa “conception décalée” par rapport aux cadres nationaux comme l'aire marine protégée par exemple, et par “une mise en application qui demeure parcellaire”. Conclusion du rapport sur ce point : “Si une dynamique pragmatique est engagée en ce sens, elle demeure cependant aujourd'hui incomplète et ne répond pas aux exigences de durabilité, tant l'exercice de conciliation entre exploitation et protection est difficile”. 
 
Des efforts “conjoints” État et Pays
 
Le rapport réalisé par la Cour des comptes et la chambre territoriale des comptes appelle “sans délai” à une meilleure coordination de l'État et du Pays, tout en intégrant des acteurs privés comme la société civile et notamment les associations de protection de l'environnement ou les acteurs économiques privés, mais aussi les communes. Si des structures de coordination se sont développées, comme le Cluster maritime en 2016 et la commission mixte maritime en 2020, le rapport recommande quelques efforts supplémentaires côté Pays et côté État. Au plan local, une approche interministérielle et planifiée “fait aujourd'hui défaut” et doit être recherchée par le gouvernement polynésien. Au plan national, le soutien “indispensable” de l'État doit être à la mesure des engagements nationaux de la France. “Quelle que soit la répartition des compétences en la matière”, écrivent les juridictions financières, “la gestion de la ZEE implique la mobilisation de moyens financiers et de savoir-faire, qui ne sont pas toujours disponibles localement”.
 
Plus que jamais, le rapport appelle l'État et le Pays à “mener conjointement” les efforts identifiés pour atteindre les objectifs de protection et d'exploitation de la ZEE.
 

Dix recommandations
Recommandation n° 1 : Concrétiser en 2022 par une convention avec la Polynésie française le partenariat pour les fonds sous-marins fondé sur la stratégie adoptée par le CIMer de janvier 2021.
 
Recommandation n° 2 : Coordonner la mise en œuvre, entre l’État et la Polynésie française, du programme d’exploration des fonds marins 2021- 2023.
 
Recommandation n° 3 : Consolider le plan de gestion de l’Aire marine gérée (méthodologie, périmètre, gouvernance).
 
Recommandation n° 4 : Délimiter, au sein de la ZEE de Polynésie française, des espaces protégés permettant le respect des engagements nationaux et internationaux de mise en œuvre de l’objectif de développement durable n°14.
 
Recommandation n° 5 : Adapter les moyens de communication entre la flotte hauturière polynésienne, le centre de surveillance des pêches et les forces armées pour mieux protéger la ZEE.
 
Recommandation n° 6 : Renforcer la coordination des services des différents ministères polynésiens traitant des thématiques concernant la ZEE.
 
Recommandation n° 7 : Développer la concertation avec les associations locales pour les projets de protection et de développement de l’espace maritime polynésien.
 
Recommandation n° 8 : Adopter un document stratégique de politique maritime intégrée pour la Polynésie française.
 
Recommandation n° 9 : Vérifier la bonne articulation entre les stratégies de la CPF et les stratégies nationales sectorielles (fonds sous-marins, biodiversité, pêche...).
 
Recommandation n° 10 : Coordonner les actions diplomatiques de l’État et de la Polynésie française afin d’assurer une participation française plus active dans les instances scientifiques régionales et internationales.
 

L’économie bleue en Polynésie française
Entre protection et exploitation : Les enjeux de la ZEE
Le poids économique des activités liées à “l’économie bleue”, qui englobe celui de la ZEE, reste relativement faible au regard des potentialités de ce secteur. En 2019, elle représentait un chiffre d’affaires déclaré de 50,4 milliards de Fcfp, soit environ 5,3% du chiffre d’affaires des entreprises polynésiennes et un volume de biens exportés (principalement la perle) évalué à 7 milliards de Fcfp, alors que le tourisme représentait pour cette même année 70,6 milliards de Fcfp de recettes extérieures du territoire (dont 14,7 milliards de Fcfp liées au secteur de la croisière). Le secteur représente 4 000 emplois salariés, soit environ 6% de l’emploi salarié de la Polynésie française.
 

L'aire marine gérée, c'est quoi ?
Entre protection et exploitation : Les enjeux de la ZEE
Présentée le 6 juin 2017 lors de la Conférence des Nations Unies sur la protection des océans par le président Édouard Fritch, le projet d'aire marine gérée est une adaptation polynésienne de la classification internationalement reconnue “d'aire marine protégée”. Il repose sur le concept “d'une zone maritime qui demeure ouverte à la pêche polynésienne, tout en veillant à sa protection”, présente le rapport. Auparavant, en 2014 et 2016, deux autres projets de réserve marine aux Australes et d'aire marine protégée aux Marquises, avaient toutes deux été “rejetés” ou étaient restés “à l'état d'intention”. Le Pays a donc préféré une “gestion centralisée” pour préserver l'unité d'un “espace maritime distant de Tahiti” et “aux caractéristiques environnementales multiples”.
 
Le parti pris de la Polynésie française a été de promouvoir la préservation de l’environnement intégrant l’homme et ses activités, la précaution et la prévision, dans un contexte de forte évolutivité du milieu marin face au changement climatique, précise le rapport. Le projet a été concrétisé en 2018 par un arrêté du conseil des ministres classant l'ensemble de la ZEE en “aire marine gérée” dénommée Tainui Atea, sur le fondement du code de l'environnement polynésien. Le plan de gestion, approuvé en avril 2020 pour trois ans, reprend les actions engagées par le gouvernement depuis 15 ans. Il se décline en quatre grands enjeux, treize objectifs et 33 mesures principales.
 
Le premier enjeu concerne l'accompagnement du développement de la pêche en évitant la surpêche. Le deuxième enjeu, relatif à la mégafaune marine, vise à réduire les menaces. Le troisième enjeu cherche à rassembler les États et territoires du Pacifique autour de la bonne gestion de l’océan pour mieux le protéger et défendre ses intérêts dans les négociations internationales. Enfin, le quatrième enjeu ambitionne d’augmenter les efforts de communication, de sensibilisation et d’éducation pour que l’information circule mieux et que chacun puisse devenir un acteur du changement. Zones de pêches réservées à la pêche côtière, protection des récifs, réserve de biosphère aux Australes, ou inscription des Marquises à l'Unesco sont quelques-unes des douze mesures réglementaires prévues d'ici 2025…
 
Seul hic, de nombreuses actions n'ont pas pu être réalisées, selon le Pays en raison de la crise Covid. Le comité de gestion de l'aire marine gérée ne s'était pas réuni depuis 2020 lors de la finalisation du rapport. Et trois ans après sa création, l'aire marine gérée est encore en construction, sans action concrète mise en œuvre, ni plan stratégique. Un constat qui, selon les juridictions financières, “révèle une forte hésitation du gouvernement polynésien quant aux orientations à retenir pour cette zone” et “témoigne d’une insuffisante maturité du dispositif original pourtant choisi par la Polynésie”.
 

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​Deuxième renvoi pour l'affaire de la SEP

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​Deuxième renvoi pour l'affaire de la SEP
Tahiti, le 7 février 2022 – Déjà renvoyé en juin dernier, le procès de l'affaire de corruption et de détournements de fonds impliquant l'ex P-dg de la Société environnement Polynésien a de nouveau été renvoyé lundi en raison de l'incapacité pour certains avocats parisiens de se déplacer. L'affaire devrait donc être jugée en correctionnelle le 10 octobre prochain.
 
Alors qu'elle devait faire l'objet d'un procès prévu sur quatre jours, l'affaire de corruption et de détournements de fonds impliquant notamment l'ex P-dg de la Société environnement Polynésien (SEP), Karl Meuel, l'homme d'affaires, Dominique Auroy, et Hubert Haddad, a de nouveau été renvoyée lundi au motif que l'un des avocats parisiens intervenant dans le dossier n'avait pas pu se rendre sur le territoire. Elle sera examinée par le tribunal correctionnel le 10 octobre prochain.
 
C'est à la suite d'un rapport de la CTC en date de novembre 2009, relevant de nombreuses anomalies relatives aux “atteintes à la probité” commises par Karl Meuel, que le parquet de Papeete avait ouvert une enquête préliminaire. L'affaire avait ensuite été confiée à un juge d'instruction qui avait notamment relevé, dans son ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, que Karl Meuel avait engagé des dépenses sur les fonds de la SEP alors qu'elles ne présentaient “aucune utilité” pour la société.
 

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Australie: le Premier ministre s'excuse pour les abus sexuels en politique

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Australie: le Premier ministre s'excuse pour les abus sexuels en politique
Sydney, Australie | AFP | mardi 08/02/2022 - Le Premier ministre australien a présenté ses excuses mardi pour le harcèlement sexuel, les agressions et les brimades généralisés au sein du personnel politique, un an après des accusations de viol qui ont secoué le pays.

S'adressant aux députés, Scott Morrison s'est excusé directement envers l'ancienne collaboratrice Brittany Higgins, qui avait accusé un collègue de l'avoir violée dans le bureau d'un ministre en 2019.

"Je suis désolé pour Mme Higgins pour les choses terribles qui ont eu lieu ici", a déclaré M. Morrison, décrivant une culture d'abus qui a duré des décennies dans les couloirs du pouvoir.

"Mais je suis désolé pour bien plus que ça, pour toutes celles qui étaient avant Mme Higgins et qui ont enduré la même chose".

"Pendant plusieurs décennies, un écosystème, une culture a été perpétuée où l'intimidation, l'abus, le harcèlement, et dans certains cas même la violence, sont devenus normaux", a-t-il déclaré.

Lorsque Mme Higgins s'est exprimée publiquement en janvier 2021, les Australiens ont été choqués par l'agression qu'elle a dit avoir vécue, mais aussi par la façon dont elle a été reçue quand elle s'est confiée à ses patrons.

Elle dit avoir senti une pression pour ne pas aller voir la police avant les élections de 2019 et a décrit une "culture du silence" dans les partis politiques australiens.

Après ces accusations, et celles d'autres collaboratrices qui ont suivi, le gouvernement a lancé plusieurs enquêtes.

L'une d'elles, l'étude Jenkins de 450 pages, a révélé qu'une personne sur trois travaillant actuellement dans les bâtiments du gouvernement et du parlement a été victime de harcèlement sexuel pendant qu'elle y travaillait.

"Cela doit changer. Cela change. Et je crois que cela va changer", a lancé M. Morrison dans son discours au parlement.

Le chef de l'opposition Anthony Albanese a aussi présenté ses excuses à Mme Higgins au nom du Parti travailliste.

Présente dans la tribune des spectateurs, Mme Higgins s'est montrée émue pendant les discours. Elle était entourée de trois autres anciennes collaboratrices qui avaient dénoncé des agressions, et deux militantes des droits des femmes.

Mme Higgins s'exprimera mercredi au National Press Club au côté d'une autre victime d'abus sexuelle, Grace Tame, désignée Australienne de l'année 2021.

Cette dernière a rejeté les excuses du Premier ministre. "Pourquoi ne pas prendre des mesures proactives et préventives et ne pas se contenter de ces pirouettes électorales de dernière minute?" a-t-elle tweeté mardi. 

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Nouvelle-Zélande: des camions autour du Parlement pour protester contre les mesures sanitaires

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Nouvelle-Zélande: des camions autour du Parlement pour protester contre les mesures sanitaires
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mardi 07/02/2022 - Un convoi de camions et de camping-cars a bloqué mardi les rues situées autour du Parlement néo-zélandais à Wellington pour protester contre les mesures sanitaires et la vaccination, un mouvement inspiré de celui qui paralyse la capitale du Canada.

Des centaines de véhicules, sur lesquels étaient affichés des messages tels que "rendez-nous notre liberté" et "la coercition n'est pas un consentement", se sont garés dans les rues proches du Parlement.

Des centaines d'autres ont roulé à travers le centre-ville en klaxonnant alors que plus d'un millier de personnes ont écouté les discours.

Un habitant de Wellington, Stu Main a affirmé que les manifestants avaient l'impression que leurs inquiétudes concernant le recul de leurs droits n'étaient pas entendues par le gouvernement.

"Je suis vacciné mais je suis contre contre le fait d'obliger les personnes à le faire", a-t-il expliqué à l'AFP, qualifiant cette politique de "scandaleuse".

La manifestation est restée pacifique et la police n'a fait état d'aucune arrestation ou incident majeur.

La Première ministre Jacinda Ardern a dit ne pas avoir l'intention de dialoguer avec les personnes qui ont participé à cette opération, soulignant que la majorité des Néo-Zélandais ont manifesté leur soutien au programme de vaccination du gouvernement.

"96% des Néo-Zélandais se sont fait vacciner, ce qui nous permet de vivre aujourd'hui avec moins de restrictions grâce à la protection supplémentaire que cela a apporté", a-t-elle déclaré à Radio New Zealand.

La vaccination contre le Covid-19 est obligatoire pour les personnes travaillant dans certains secteurs comme la santé, la police, l'éducation et la défense.

Un système de pass sanitaire est entré vigueur, obligeant les personnes à prouver leur vaccination pour entrer dans les restaurants, prendre part aux événements sportifs ou à des services religieux.

Il n'est pas obligatoire dans les transports publics, les supermarchés, les écoles ou pour accéder aux services de santé.

Plusieurs des manifestants de Wellington portaient des drapeaux canadiens, notamment un expatrié nommé Billy, qui a refusé de donner son nom de famille. 

Des centaines de camions font depuis plus de dix jours le "siège" de la capitale canadienne et le maire d'Ottawa a appelé lundi les autorités fédérales à l'aide pour y mettre un terme.

Les organisateurs du convoi de Wellington n'ont pas indiqué combien de temps ils entendent rester dans la ville.

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Le voyeur sévissait dans les toilettes du PK 18

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Le voyeur sévissait dans les toilettes du PK 18
Tahiti, le 7 février 2022 – Un homme de 31 ans a été interpellé le 4 février dernier au PK 18 à Punaauia alors qu'il venait de filmer une femme qui se trouvait dans des toilettes publiques de la plage. Son portable contenait plus de 100 photos prises dans le même contexte. Il a été condamné à dix mois de prison dont six avec sursis probatoire​.  
 
Déjà condamné en 2018 pour des violences commises sur son père, un homme sans emploi de 31 ans a été présenté en comparution immédiate lundi pour répondre de faits d'“atteinte à la vie privée par fixation ou enregistrement d'une image” et “évasion”. Le 4 février dernier, le prévenu était en train de prendre une femme en photo dans les toilettes publiques situées au PK 18 à Punaauia lorsque cette dernière s'en était rendu compte. Interpellé par les gendarmes, l'homme avait été placé en garde à vue. Expliquant qu'il ne se sentait pas bien, l'individu avait réussi à obtenir de prendre l'air pour finir par prendre la poudre d'escampette. Il s'était échappé de la gendarmerie avant d'être rattrapé quelques minutes plus tard. 
 
Après avoir exploité le téléphone du prévenu à l'aide d'un logiciel permettant de retrouver les photos effacées, les gendarmes avaient trouvé une centaine de clichés pris dans les mêmes conditions. Lors de son audition, le trentenaire avait concédé avoir au moins une fois déjà pris une photo de ce type. Il utilisait ensuite les photos pour se masturber. 
 
Vie sexuelle inexistante
 
Présenté en comparution immédiate lundi, l'intéressé a fait un malaise. Après avoir été pris en charge par les pompiers, il a finalement pu revenir en audience pour s'expliquer sur les faits. Peu bavard et larmoyant, il a expliqué au tribunal qu'il les reconnaissait en affirmant cependant qu'il était alcoolisé ce jour-là. Ce père d'un enfant a rapporté une vie sexuelle inexistante avec sa compagne en assurant qu'il n'avait pris ce type de photos qu'à deux reprises. “Avec le nombre de photos que l'on a trouvées sur votre téléphone, cela semble étonnant” lui a opposé la présidente du tribunal. 
 
“Je ne souhaite pas m'exprimer davantage puisque c'est déjà assez humiliant de savoir que ces photos circulent” a expliqué la victime à la présidente du tribunal qui lui a rappelé qu'elle n'avait aucune honte à avoir. “Oui mais j'avais tellement peur que cela soit diffusé” a-t-elle finalement fini par expliquer. 
 
Attitude “victimaire”
 
Interrogé sur son parcours de vie, le prévenu en pleurs a ensuite relaté une enfance marquée par la maltraitance exercée par son père. “On ne m'a jamais écouté, ma mère ne m'écoutait pas, elle défendait son mari.” Il a ensuite évoqué sa vie actuelle, passée entre une cabane de fortune et la vente de fruits au bord de la route. L'expert psychiatre qui l'avait examiné après son interpellation avait relevé que le prévenu présentait une attitude “victimaire” et qu'il “pleurnichait” de “façon peu authentique”. 
 
Le procureur a finalement requis dix mois de prison dont six avec sursis probatoire pendant deux ans et l'interdiction de fréquenter la plage du PK 18. Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions. 
 

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​Commerce : nouveau souffle à Nuku Hiva

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​Commerce : nouveau souffle à Nuku Hiva
Nuku Hiva, le 8 février 2022 - Un tout nouveau centre d’activités commerciales a ouvert ses portes dans le centre de Taiohae à Nuku Hiva. Sept entrepreneurs ont ainsi pu lancer leur commerce que la population était invitée à venir découvrir à l’occasion de l’inauguration officielle de cet espace communal en début de semaine.

À Nuku Hiva, les bâtiments de l’ancienne école publique Patoa, situés aux abords de la bibliothèque communale, ont été rénovés et aménagés par la commune afin de répondre à la demande grandissante des entrepreneurs locaux en quête d’espaces commerciaux.
Ainsi, sept nouveaux commerces ont ouvert leurs portes au public. Il s’agit, d’un studio de tatoueur, d’une laverie automatique, d’un café proposant des smoothies et autres jus de fruits frais, d’un magasin d’accastillage bateau, d’une salle de jeux et de vente de matériels électroniques, d’une boutique de vente et location de vélos électriques ou encore d’une salle de sport équipée de machines dernière génération.

La société Tahiti nui helicopters a également installé ses nouveaux bureaux d’accueil du public dans cette zone d’activité entièrement piétonne. D’ici le mois de juillet, un magasin de vente de produits en vrac et de fruits et légumes bio devrait s’ajouter à cette liste.
Toutefois, divers travaux restent à faire sur le site du centre d’activités économiques. La commune prévoit notamment de modifier l’entrée de l'espace commercial puis d’aménager et de végétaliser les extérieurs afin que la promenade y soit plus agréable.
 
Encourager et valoriser l’entrepreneuriat local
 
Par ailleurs, la commune de Nuku Hiva réfléchit actuellement à l’ouverture de nouveaux locaux commerciaux pour que d’autres entreprises marquisiennes puissent s’installer dans le village principal de la capitale administrative de l’archipel. Ceci dans le but d'encourager et valoriser l’entrepreneuriat local. Il est également question de réaliser près de l’hôpital de Nuku Hiva un complexe visant à regrouper tous les intervenants libéraux de santé (actuellement éparpillés dans diverses vallées) en un seul et même lieu : un médecin, des infirmiers, un kinésithérapeute, un orthophoniste puis l’unique pharmacie de l’île. Ce projet est actuellement en discussion avec un bureau d’études et plusieurs bailleurs de fonds.

​Commerce : nouveau souffle à Nuku Hiva

​Commerce : nouveau souffle à Nuku Hiva

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​Une fédération contre les “projets dévastateurs” de Moorea

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​Une fédération contre les “projets dévastateurs” de Moorea
Moorea, le 8 février 2022 - La nouvelle fédération Tāhei ‘autī ia Moorea, qui regroupe les associations sportives, culturelles et environnementales de l'île sœur, vient d’être créée à Moorea. Son objectif sera de contrer tous les “projets dévastateurs” et de soutenir, voire de proposer, des projets plus en harmonie avec la population et le développement de l’île.

Après le succès populaire du Tāhei ‘autī ia Moorea en novembre dernier, les organisateurs de l’événement ont convié la presse, lundi soir à Teavaro, pour présenter leur nouvelle fédération éponyme Tāhei ‘autī ia Moorea. Présidée par Rahiti Buchin, celle-ci compte notamment un comité directeur et quatre commissions à savoir juridique, culturelle, communication et enfin projet.

“Ces 4 commissions vont travailler toute l’année. On va travailler sur le volet juridique pour voir comment contrer les projets dévastateurs. Concernant la commission culturelle, la culture est le socle de la fédération. Il y aura toujours un socle culturel à nos événements comme la prochaine cérémonie d’officialisation de la fédération qui aura lieu au travers d’un ōro'a ‘ava. On a aussi mis en place la commission projet parce qu’on ne s’inscrit pas essentiellement dans l’opposition, mais aussi dans la construction et la proposition de projets” explique Rahiti Buchin.

“On soutient tous les projets qui sont pour le développement de Moorea”

Ce dernier précise : “On soutient les projets simples, ceux qui préservent l’environnement, mais aussi ceux qui tendent vers l’autosuffisance alimentaire. On soutient tous les projets qui sont pour le développement de Moorea, ceux qui sont à l’échelle de l’île et non à une échelle extradimensionnelle.”  La nouvelle fédération, on l’a bien compris, a en ligne de mire les projets “surdimensionnés” des gros investisseurs privés, mais veille également aux projets “dévastateurs” du Pays et de tout autre organisme. “Les deux projets principaux sur lequel on va se positionner sont celui de Temae, avec la privatisation de la plage publique, et le projet de Paetou. Il y a aussi les projets du Pays avec par exemple la création des zones de développement prioritaire (ZDP) qu’on nous a présentées dernièrement. Derrière ces ZDP, il y a essentiellement du béton avec la création de locaux commerciaux (…) Le béton ne fait pas partie des éléments qui font venir les gens à Moorea. C’est le capital vert qui les attire ici. C’est cela qu’on doit développer”, insiste le président.

Consultation de la population

​Une fédération contre les “projets dévastateurs” de Moorea
Les adhérents espèrent de ce fait que la population soit associée au développement de l’île. “On demande tout simplement à ce que la population soit consultée quand il y a un projet afin qu’elle donne son avis. Si la population est favorable, c’est que quelque part, elle y trouve de l’intérêt pour son bien-être. Or, on ne demande pas son avis pour les trois quarts, voire les quatre quarts, des projets ! Les études d’impact actuelles sont en fait une version pour contourner l’avis de la population” déplore Rahiti Buchin. Les membres sont toutefois toujours ouverts à la discussion avec les autorités politiques, que ce soit avec la municipalité ou avec le Pays, et comptent bien avoir des représentants au sein du prochain Comité d’orientation stratégique (COS) pour “l’aménagement et le développement durable de la commune de Moorea-Maiao”.

Pour l’heure, la fédération Tāhei ‘autī ia Moorea est composée essentiellement par les membres du Collectif des associations sportives, collectives, culturelles et environnementales (CASCEM). Mais le président invite toutes les associations et même toute personne de l'île intéressée à les rejoindre. “Il n’y a aucune association qu’elle soit sociale, culturelle, sportive ou autres qui n’est pas touché” par le développement et l’environnement de Moorea. “Cela concerne tout le monde” conclut-t-il.

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Teura Iriti : “Continuer ce que nous avons commencé”

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Teura Iriti : “Continuer ce que nous avons commencé”
Tahiti, le 8 février 2022 - Victorieuse des élections municipales partielles, le 30 janvier à Arue, Teura Iriti a retrouvé, mardi, son écharpe de maire. “On continue ce que l'on a commencé. On va reprendre les dossiers que nous avons laissés”, a affirmé l'édile. 

Après avoir largement remporté, le 30 janvier, les élections municipales partielles à Arue, Teura Iriti a officiellement retrouvé son écharpe de maire, mardi. Sur les 33 élus du conseil municipale, 29 ont porté leur vote sur la tête de liste Arue ia Papaoa, contre 3 pour Léo Marais et un bulletin blanc. Et donc trois mois après avoir été déchue de son mandat, suite à l'annulation des élections municipales de 2020 par le Conseil d'État dans l'affaire des procurations illégales, Teura Iriti revient aux affaires. 

“C'est une confirmation aujourd'hui de la population de Arue”, a indiqué l'édile. “On continue ce que l'on a commencé. On va reprendre les dossiers que nous avons laissés pendant un petit temps, comme le dossier de Erima, des quartiers, des mātuatua, de la jeunesse et du sport aussi.”

De huit à neuf adjoints
Teura Iriti : “Continuer ce que nous avons commencé”
A ses côtés pour administrer la commune de Arue, Teura Iriti pourra compter sur neuf adjoints, contre huit lors de sa première mandature. Sur ses neuf adjoints, on retrouve six “anciens” (lire encadré), comme le premier adjoint Gilles Teauna qui est reconduit dans ses fonctions ; ou encore Jacky Bryant (3e adjoint).

Quant aux trois nouveaux qui font leur entrée, il s'agit de June Freeland (6e adjointe), de l'icône du football polynésien, Errol Bennett (7e adjoint) –qui avait remplacé sa femme Yolande Bennett, déclarée inéligible par le Conseil d'État pour avoir établi ces fameuses procurations–, et de Laiza Peu (8e adjointe). 

Du côté de l'opposition, elle sera composée d'une part d'élus issus de la liste Tapura no Arue avec donc Léo Marais, Vetea Cowan et la benjamine du conseil municipal, Tahiapitihani Timau. L'opposition est complétée par Tepuanui Snow qui conduisait la liste Ia Ora Arue. Une opposition avec laquelle Teura Iriti se dite prête à travailler. “Notre porte est grande ouverte. Je suis persuadée qu'ils ont aussi de très bonnes idées que l'on peut réaliser. J'espère vraiment que nous allons pouvoir travailler ensemble”, a affirmé la maire. 

Mais travailler jusqu'à quand ? Rappelons que l'enquête visant le clan Iriti dans l'affaire des procurations frauduleuses est toujours entre les mains de la justice pénale. 

Les adjoints
Teura Iriti : “Continuer ce que nous avons commencé”
1er adjoint : Gilles Teauna
2e adjointe : Vahinetua Tuahu
3e adjoint : Jacky Bryant 
4e adjointe : Anna Yon Hue Chong
5e adjoint : Edgar Tehahe
6e adjointe : June Freeland
7e adjoint : Errol Bennett
8e adjointe : Laiza Peu

9e adjointe : Turia Arapa 

*En gras, les nouveaux adjoints de Teura Iriti

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​18 mois ferme pour avoir mortellement percuté un adolescent

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​18 mois ferme pour avoir mortellement percuté un adolescent
Tahiti, le 8 février 2022 – Un retraité de 59 ans, jusque-là inconnu de la justice, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel pour homicide involontaire à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis. Le 28 octobre 2018 à Papara, le prévenu alcoolisé avait mortellement percuté un adolescent de 13 ans qui circulait sur son vélo.
 
Le tribunal correctionnel a jugé mardi matin un ancien marin de 59 ans poursuivi pour un homicide involontaire aggravé commis le 28 octobre 2018 au PK 31 à Papara. Vers 20 heures ce jour-là, le prévenu avait mortellement percuté un adolescent de 13 ans qui rentrait chez son père à vélo. Ivre, le retraité avait été surpris par les phares d'un véhicule arrivant en face de lui. Il s'était déporté sur la piste cyclable sur laquelle circulait la victime. Les gendarmes avaient rapidement dû intervenir pour protéger le chauffard auquel tout le quartier voulait s'en prendre. Malgré la prise en charge du jeune garçon par les secours, ce dernier était décédé le lendemain de l'accident au Taaone.
 
Les investigations avaient permis d'établir que le conducteur du véhicule présentait un taux d'alcool d'1,6 gramme par litre de sang. Si une bouteille de bière avait été retrouvée renversée au niveau du frein à main de sa voiture, le retraité avait expliqué qu'il avait déjà bu “six ou sept” autres bouteilles avant le drame.
 
Une route éclairée
 
Jugé en correctionnelle mardi plus de trois ans après les faits, l'ancien marin a de nouveau expliqué qu'il avait été surpris par les phares de l'autre véhicule et qu'il n'avait “pas vu le gamin”. Alors que des traces de freinage avaient été relevées sur plus de 14 mètres après le point d'impact, l'homme a affirmé qu'il ne roulait pas à une vitesse excessive. Même si l'enfant n'avait pas de feux sur son vélo, le président du tribunal a tenu à rappeler lors des débats que l'accident avait eu lieu sur une portion de route “bien éclairée”.
 
Entendue à son tour, la mère de l'adolescent s'est brièvement exprimée pour évoquer un enfant qui “prenait tout avec le sourire” et qui manque cruellement à sa famille. Pour sa défense, Me Eftimie-Spitz s'est ensuite attardé sur l'attitude du prévenu à la barre. “Son discours me dérange, il adopte un ton extrêmement léger et n'a émis aucune excuse envers la famille”.
 
Indemnisation
 
Tenant compte du fait que le prévenu n'avait pas de casier judiciaire et qu'il s'était plié à toutes les obligations induites par son contrôle judiciaire, le procureur de la République a requis trois ans de prison dont un an avec sursis probatoire pendant trois ans. Le représentant du ministère public a cependant déploré que le prévenu, avec son taux d'alcoolémie, ait “roulé à tombeau ouvert”.
 
Face à l'implication de son client, Me Usang a ensuite axé sa plaidoirie sur tous les efforts fournis par le retraité pour indemniser la famille de la victime. “Il a rassemblé toutes ses économies pour indemniser les parents. Il est même reparti en mer comme mécanicien pour pourvoir gagner plus d'argent”. Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a finalement condamné l'intéressé à trois ans de prison dont six mois avec sursis probatoire pendant deux ans. À la fin de l'audience, le prévenu a fini par s'adresser à la mère de la victime qui lui a accordé son pardon.

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La CTC "n'a pas comme passion d'épingler"

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La CTC
Tahiti, le 8 février 2022 – Le président de la chambre territoriale des comptes, Jean-Luc Le Mercier, a présenté mardi le bilan annuel d'activité de la juridiction financière. Exercice de synthèse mais aussi de pédagogie sur les travaux de la chambre, avec des tendances qui se dégagent du contrôle des collectivités polynésiennes : soigner le prévisionnel, surveiller les réalisations et en assurer le suivi. L'occasion également d'évoquer le rapport interjuridictionnel sur la ZEE ou encore les “innovations” pour 2022 sur le fond et la forme, avec bientôt des synthèses de rapports en reo tahiti.
 
Le président de la chambre territoriale des comptes (CTC), Jean-Luc Le Mercier, a présenté mardi le bilan annuel de la juridiction financière polynésienne, aux côtés de sa première conseillère Brigitte Roman qui a notamment travaillé au récent rapport sur la gestion de la ZEE.
 
Un bilan d'abord chiffré, avec de bons résultats de la juridiction par rapport à la moyenne nationale : 12 à 13 “rapports d'observations définitives” en moyenne par an, avec un pic “circonstanciel” à 17 en 2021 après une année 2020 marquée par les élections municipales et le report de la publication de rapports communaux pour éviter de perturber le calendrier politique. La CTC polynésienne passe en moyenne 10 mois sur une procédure de contrôle, contre 15 au niveau national. “Mon objectif, c'est d'être à 8 mois”, annonce Jean-Luc Le Mercier, qui explique répondre à la volonté d'une plus grande “instantanéité” des contrôles du premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
 
Du bon…
 
L'occasion également de quelques mots de pédagogie sur le rôle de la juridiction, dont les rapports sont largement médiatisés au fenua. Et le plus souvent pour pointer du doigt les erreurs de gestion des collectivités… “Je n'épingle pas les élus. Je n'ai pas comme passion d'épingler”, s'est amusé Jean-Luc Le Mercier, insistant sur le rôle premier de contrôle et d'évaluation des politiques publiques de la chambre. “Il faut tenir compte de l'éloignement et des contraintes”, a insisté le magistrat, qui précise que le “niveau d'exigence de la chambre augmente avec le niveau d'expertise de notre interlocuteur. Nous n'avons pas le même niveau d'exigence pour la commune de Ua Pou que pour le Pays.”
 
Autre point abordé par le président de la chambre, les transmissions à la juridiction pénale ne sont “pas l'objet premier de nos missions”. “Nous ne les recherchons pas en premier lieu. Si nous les trouvons, nous les transmettons.” Jean-Luc Le Mercier insiste sur la distinction entre les “erreurs de gestion” qu'il faut rectifier et les “atteintes à la probité” qu'il faut juger. “Heureusement, on tombe plus souvent sur des erreurs de gestion.”  En 2021, aucun élément n'a été transmis à la juridiction pénale, contre “un à deux” en moyenne chaque année. “Il ne faut pas avoir une vision trop pathogène de la collectivité”, glisse Jean-Luc Le Mercier, avant de compléter : “Mais il faut avoir une vision lucide…”.
 
Autre chiffre à même de contrecarrer certaines idées reçues, 78% des recommandations de la chambre territoriales des comptes sont “suivies” par les collectivités contrôlées. Une évaluation désormais systématique, qui signifie que ces recommandations sont “mises en œuvre ou en cours de mise en œuvre”. “Pour les communes, je veux qu'on tienne compte des réalisations. Et il y en a”, insiste le président de la CTC. Pour le Pays en revanche, impossible de connaître les statistiques de mises en œuvre des recommandations. Leur évaluation n'est pas prévue par la loi.
 
… et du moins bon
 
S'il ne faut donc pas toujours voir le verre à moitié vide dans les rapports de la CTC, le président de la juridiction polynésienne n'en relève pas moins quelques écueils récurrents dans l'examen de la gestion des collectivités polynésiennes, communes ou Pays. Trois tendances se dégagent ainsi. Premièrement : “soigner le prévisionnel”. L'écart entre le prévisionnel et les réalisations est parfois “énorme”, souligne le magistrat, prenant l'exemple du syndicat intercommunal de gestion de la fourrière animale à Punaauia qui a finalement coûté le double du budget prévu. Deuxièmement : “Surveiller les réalisations et leurs délais”. Avec notamment l'exemple des dix années de chantier de l'école de Teavaro à Moorea. Troisièmement : “Assurer un suivi”. Et le magistrat d'évoquer l'équipement en compteurs d'eau de Taputapuātea, dont les responsables se sont rendus compte après coup –et après coût– que leurs équipements étaient en chinois.
 
Le président de la chambre s'est également attardé sur le sujet épineux et récurrent des obligations des communes en matière d'assainissement, d'eau potable et de déchets liées au Code général des collectivités territoriales (CGCT). Déjà maintes fois reportées, la prochaine échéance est fixée à 2024, mais le délai apparaît assez peu réaliste. “Je ne dis pas que rien n'est fait, mais les échéances arrivent”, s'inquiète le magistrat. “On fait des études, des études pour actualiser les études, et parfois encore des études pour actualiser ces études… mais à un moment donné, il convient d'agir. Il faut passer à l'action.” L'enjeu est économique pour les communes, mais il est aussi environnemental. Un dernier point que les élus qui demandent encore aujourd'hui le report des échéances du CGCT ont souvent tendance à l'occulter…
 
La CTC en reo tahiti
 
En conclusion, le président de la chambre territoriale des comptes a annoncé quelques “innovations” des plus intéressantes pour l'année 2022.  D'abord, le fait qu'une récente “délégation du premier président de la Cour des compte” permette à la CTC de contrôler “pour cinq ans” la Caisse de prévoyance sociale (CPS). Le contrôle de la CPS n'incombait pas jusqu'ici à la juridiction locale, mais à la juridiction nationale. Et le dernier contrôle de la Caisse remonte à 2008. Ensuite, la CTC entend travailler davantage sur les “politiques  transversales” du Pays impliquant plusieurs ministères, elle souhaite plancher sur les “satellites” des collectivités et notamment les associations et enfin elle souhaite s'orienter vers le contrôle de sujets de société, comme la politique publique des violences intrafamiliales par exemple.
 
Enfin, le président de la CTC a conclu en évoquant une dernière innovation originale sur la forme des rapports, destinée à répondre à “certains problèmes de compréhension de notre prose”. Pour toucher “plus de citoyens”, la juridiction va s'atteler à présenter dans ses prochains rapports une traduction en reo tahiti de la synthèse de ses observations. Une mesure “nécessaire”, estime Jean-Luc Le Mercier, “pour que tout un chacun comprenne nos travaux”.
 

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​Décès d'un pêcheur à Tubuai

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​Décès d'un pêcheur à Tubuai
Tahiti, le 8 février 2022 – Le corps d'un homme de 35 ans, porté disparu depuis lundi alors qu'il faisait de la chasse sous-marine à Tubuai, a été retrouvé mardi matin. La victime était père de deux enfants.
 
Terrible accident de chasse sous-marine à Tubuai. Le corps d'un pompier de 35 ans a été repêché mardi matin, ont rapporté nos confrères de Polynésie la première. Ce père de deux enfants était parti chasser lundi après-midi avec un ami. Parti seul dans l'eau, il n'était pas remonté. Les pêcheurs de l'île étaient finalement partis à sa recherche. Son corps a donc finalement été retrouvé mardi matin non loin du récif.
 
Sur sa page Facebook, la commune de Tubuai a tenu mardi à remercier “chaleureusement” toutes les personnes qui ont participé aux recherches.

 

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Délinquance : les violences en hausse de 18 % en 2021

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Délinquance : les violences en hausse de 18 % en 2021
Tahiti, le 8 février 2022 – Le représentant de l'État en Polynésie, le haut-commissaire Dominique Sorain, a présenté mardi lors d'un point presse les chiffres de la délinquance pour 2021. Si les vols et les cambriolages sont en “nette baisse”, le taux d'atteintes volontaires à l'intégrité physique –qui sont composées à 53% de violences intrafamiliales– a bondi de 18%. La lutte contre le trafic de stupéfiants demeure, sans surprise, l'une des autres priorités des autorités.
 
Malgré les efforts déployés ces dernières années par les autorités, la question des violences faites aux personnes reste un fléau très préoccupant sur le territoire. Lors du traditionnel point presse annuel destiné à transmettre les chiffres de la délinquance, le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, a en effet annoncé que le taux de faits d'atteintes volontaires à l'intégrité physique –qui sont composées de violences intrafamiliales à hauteur de 53%– avait connu une hausse de 18 % en 2021. “Nous sommes l'un des territoires les plus exposés aux violences intrafamiliales” a de nouveau rappelé Dominique Sorain en insistant sur le fait que les victimes doivent “absolument porter plainte”.
 
Ce point presse, auquel ont participé le procureur de la République, Hervé Leroy, le procureur général Thomas Pison, le directeur territorial de la police nationale, Mario Banner, et le commandant de la gendarmerie, le général Saulnier, a été l'occasion mardi pour les autorités d'annoncer une “amélioration globale” de la délinquance. Une amélioration qui se traduit principalement par une baisse significative ces trois dernières années des atteintes aux biens, soit des cambriolages et des vols sans violence qui impliquent cependant de plus en plus de mineurs.
 
“Sécurité de proximité”

 
Dans les autres domaines, l'amélioration est plus difficile à percevoir. Comme l'a expliqué le haut-commissaire, le trafic d'ice –avec 12 kilos saisis en 2021– ne “faiblit pas” et reste un “sujet de préoccupation majeur”. En matière d'accidentologie, le taux d'accidents mortels a connu une hausse minime avec 30 morts en 2021 contre 29 en 2020. Sans surprise, 62% de ces accidents sont liés à l'alcool et/ou aux stupéfiants.
 
Tel que cela avait été annoncé lors de la signature du plan de prévention de lutte contre la délinquance, les autorités souhaitent à l'avenir se pencher sur la question de la “tranquillité publique”, autrement appelée “sécurité de proximité”. Dominique Sorain a ainsi indiqué que les “agressions de chiens” et la question du bruit, “le fléau des temps modernes” , étaient désormais l'une des autres priorités de l'État.
 
Enfin, si les chiffres de la délinquance exposés mardi ne comprenaient pas les chiffres relatifs aux atteintes à la probité, le haut-commissaire a affirmé que cette thématique faisait également l'objet d'une étroite vigilance.

“Nous allons renforcer nos actions contre le trafic”
Délinquance : les violences en hausse de 18 % en 2021
Dominique Sorain, haut-commissaire de la République
 
Dans les points positifs de ce bilan, on retient notamment une baisse des atteintes aux biens avec une diminution des cambriolages notamment.

“En 2021, nous avons effectivement une confirmation de la baisse des atteintes aux biens, c’est-à-dire les vols et les cambriolages sans violences. Nous sommes à un niveau très très bas avec 12 faits pour 1 000 habitants en Polynésie alors que c'est presque 26 faits pour 1 000 habitants au niveau national. Cela montre que cette baisse est une tendance forte même s'il y en a toujours trop.”
 
Au fils des années, l'on voit que les violences intrafamiliales (VIF) et notamment les violences conjugales ne baissent pas malgré toutes les actions mises en place. Comment expliquer que l'on n'arrive pas à endiguer ce fléau ?

“C'est un gros problème. Les violences intrafamiliales sont un problème de société et de comportements qui va prendre du temps pour être réglé. Il faut le redire : nous incitons toutes les personnes et les femmes victimes de violences à déposer plainte pour se protéger. Il ne faut pas hésiter à la dire, les VIF sont une forme de délinquance. Nous avons amélioré l'accueil dans les services de police et de gendarmerie au travers du recrutement de trois intervenantes sociales qui sont venues compléter l'effectif des deux intervenantes sociales qui étaient déjà présentes sur le territoire. Cela va permettre de mieux orienter les victimes. Nous apportons aussi un appui aux foyers accueillant des femmes victimes de violences.”
 
Quelles sont les perspectives pour 2022 en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants ?

“Les problèmes de trafic de drogues, et d'ice notamment, restent une source d'inquiétude et demeure l'une de nos priorités. Cela concerne toutes les strates sociales et la lutte va continuer. En 2021, nous avons mis en place un certain nombre d'outils tels que l'OFAST et la Cross, des chiens ont également été formés et les douanes interviennent sur les conteneurs dans le port. Nous allons donc renforcer et mieux coordonner nos actions et travailler sur la prévention avec le Pays, les communes, les associations et les confessions religieuses. Je rappelle également qu'il n'y a pas que l'ice mais il y aussi le paka qui est un souvent le début du trafic d'ice.”

Délinquance : les violences en hausse de 18 % en 2021

Délinquance : les violences en hausse de 18 % en 2021

Délinquance : les violences en hausse de 18 % en 2021

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Minerais des grands fonds polynésiens : Deux stratégies État et Pays à “coordonner”

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Minerais des grands fonds polynésiens : Deux stratégies État et Pays à “coordonner”
Tahiti, le 8 février 2022 – Le dernier rapport de la Cour des comptes et de la chambre territoriale des comptes sur la gestion de la ZEE polynésienne se penche sur la stratégie du Pays et de l'État dans l'exploration, et à terme l'exploitation, des ressources minérales des grands fonds de Polynésie. Des encroûtements polymétalliques convoités et dont l'intérêt ne cesse d'être loué, mais pour lesquels le Pays et l'État ont deux stratégies parallèles, que les juridictions financières appellent à “coordonner”.
 
Engagée depuis plus de 20 ans, la connaissance des grands fonds marins de la Polynésie française peine à émerger, souligne le récent rapport interjuridictionnel de la Cour des comptes et de la chambre territoriale des comptes sur la gestion de la ZEE polynésienne. Dès 2001, une campagne d'expertise collégiale de l'Infremer et du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) a entamé une “évaluation stratégique et prospective préliminaire des encroûtements polymétalliques sous-marins de la ZEE de la Polynésie française”. En 2012, une étude menée par la société Creocean pour le compte du Pays a analysé le “potentiel minier des grands fonds”. Et en 2014, l'IRD a poursuivi pour le compte du Pays par un “état des lieux des connaissances sur le potentiel de ressources minérales profondes de la ZEE”.
 
Explorer avant d'exploiter
 
On le sait donc aujourd'hui, des ressources potentielles en nodules polymétalliques sont présentes au nord-ouest de la ZEE et surtout des “encroûtements cobaltifères” reposant sur un substrat également riche en phosphates, plus accessibles et plus “prometteurs”, sont identifiés entre 800 et 4 000 mètres au Sud de la Société. Toutes les études menées recommandent la même approche : approfondir ces recherches par des campagnes d'exploration avant de penser à leur exploitation. Les explorations n'ont pas été menées, mais le gouvernement polynésien, pleinement compétent en la matière, a déjà projeté “des exploitations susceptibles d'intervenir dans 15 à 20 ans”. Au doigt très mouillé, visiblement.
 
En 2019, la filiale de Creocean, Abyssa, a tout de même été chargée par le Pays d'élaborer une stratégie d'exploration des ressources minières et notamment des encroûtements cobaltifères. Un programme de recherche et développement a été établi en 2020 pour un coût estimé à 1,36 milliard de Fcfp. Mais une rencontre entre le Pays et Abyssa en 2021 a mis en exergue : “le manque de réponse sur le retour sur investissement au profit de la Polynésie française et l'absence de prise en considération des rapports des Polynésiens à l'océan”. Le Pays souhaitant mieux prendre en compte “l'environnement biologique” et “l'importance des aspects symboliques et politiques que représente l'océan”. Depuis, Abyssa se prépare à intervenir en créant une filiale polynésienne, via un appel de fonds pour son financement et avec la bénédiction du Pays.
 
Deux stratégies parallèles
 
Pour les juridictions financières, “ces éléments témoignent qu’en 2021 la Polynésie française était engagée dans une stratégie régionale. Cette dernière semble toutefois menée sans référence explicite à une stratégie nationale.” Dès 2015 en effet, l'État a approuvé une stratégie nationale relative à l’exploration et à l’exploitation minières des grands fonds marins. Stratégie mise à jour en 2021, mais sans aucune référence aux travaux menés par la Polynésie… “Il semble que l’État n’ait pas pris la pleine mesure de la capacité de la Polynésie française à conduire sa propre politique de connaissance des fonds marins. Cette apparente inaction surprend au regard des enjeux et au vu de l’abandon des recherches engagées dans la ZEE de Wallis-et- Futuna en 2014 et 2015”, s'étonne le rapport des juridictions financières.
 
Le plan d'action de la stratégie nationale prévoit pourtant explicitement “une concertation avec la Polynésie française et les autres territoires concernés” pour “construire un projet d’expertise commun État/territoires” et même la mise en place d'un “site démonstrateur de vocation internationale” sur la ZEE polynésienne… Conclusion et recommandation assez cocasse du rapport de la Cour des comptes et de la chambre territoriale : “Il apparaît nécessaire d'entreprendre un rapprochement entre la Polynésie française et l'État, pour articuler les stratégies de l'une et l'autre”.
 
Et le problème des “ressources stratégiques” ?
 
Reste la question très politisée, et évoquée par le rapport, de la notion de “matières premières stratégiques”. Un “élément clé de la répartition des compétences entre l'État et la Polynésie française dans le domaine minier sous-marin.” Largement porté sur la scène politique par le Tavini ces dernières années, le fond du problème réside dans l'existence d'une réglementation nationale datant de la fin des années 1950 et permettant à l'État d'obtenir la compétence unique sur l'exploitation des “matières premières stratégiques” à l'époque identifiées comme nécessaires à l'énergie atomique : hélium, uranium, thorium, béryllium, lithium et leurs composés. La crainte du parti indépendantiste ? Que l'État ne décide d'empiéter par ce biais sur la compétence dévolue à la Polynésie pour exploiter les ressources de ses encroûtements polymétalliques.
 
Ces références réglementaires sont pourtant aujourd’hui considérées par les scientifiques comme “inadaptées et devant être actualisées”, indique le rapport. Une mise à jour est prévue via le projet de refonte du code minier national, “en chantier depuis 2011, mais suspendu en 2021 sur ce point spécifique”. Le rapport explique également que le statut d'autonomie ne “fournit aucune indication sur la manière dont la compétence résiduelle de l’État s’articule avec celle de principe de la Polynésie française et ne précise pas dans quelle mesure la première conditionne la seconde”.
 
Une “limite” relevée à la fois par l'expertise menée par l'IRD en 2016 et par le rapport de 2020 sur la stratégie nationale d'exploration et d'exploitation des ressources minérales dans les grands fonds marins. Avec une suggestion dans ce dernier rapport : “l’idée qu’en contrepartie d’une compétence pleine et entière de la Polynésie française concernant ces minerais, leurs affectations pourraient être prioritairement orientée vers l’économie française”.
 

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​Les tarifs du CHPF menacés d’illégalité
Tahiti, le 8 février 2022 - Dans le cadre de litiges entre compagnies d’assurance et la CPS, le tribunal administratif de Papeete a été amené à examiner la légalité des tarifs majorés, pratiqués par le Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) à l’encontre des non-ressortissants de la CPS, dont ceux relevant de la Sécurité sociale. Le rapporteur public a relevé que cette différenciation, très importante, n’était pas fondée et a conclu à l’illégalité des tarifs concernés. La décision du tribunal, attendue pour le 1er mars prochain, pourrait avoir des incidences non négligeables sur le système de santé polynésien.

Tout est parti d’une simple question, mais la réponse qui sera donnée par le tribunal administratif le 1er mars prochain pourrait mettre à mal tout l’équilibre, déjà précaire, du système de santé polynésien. Saisie d’un contentieux entre plusieurs compagnies d’assurance et la CPS sur le remboursement de frais médicaux dans le cadre d’un litige, le tribunal de première instance a appuyé sur la touche Pause. Le temps d’une “question préjudicielle” posée au tribunal administratif, voisin de quelques mètres. Une question qui cache en fait une triple interrogation. Pourquoi les non-ressortissants de la CPS, principalement les fonctionnaires d’État relevant de la Sécu ont-ils à supporter au CHPF un tarif “à la fois supérieur au tarif appliqué aux ressortissants de la CPS, supérieur aux dépenses effectivement exposées par la CPS à travers sa dotation globale, et supérieur au coût réel et donc supérieur au préjudice subi”. Un questionnement multiple issu d’une lente dérive dans la tarification du CHPF pour financer le système de santé.
 
Des tarifs multipliés par 4 en 4 ans
 
Depuis 1998, la CPS verse une dotation forfaitaire globale destinée à couvrir les frais d’hospitalisation de ses assurés. Pour ceux relevant de la Sécu, il est par contre toujours prévu une “facturation spécifique” individuelle à la journée. Une double tarification qui a fait le grand écart à partir de 2010. Le CHT de Mamao devenant un CHPF plus gourmand en frais de fonctionnement, il a fallu un moyen d’équilibrer les comptes. La CPS n’ayant pas modifié le montant de sa dotation, les non-ressortissants ont été appelés, bien malgré eux, à la rescousse pour renflouer les caisses de l’hôpital public. Des hausses de 40 à 50% des tarifs ont ainsi été actées par le conseil des ministres pendant plusieurs exercices consécutifs. Ainsi, entre 2011 et 2014, le prix de la journée d’hospitalisation en pédiatrie, en ORL et en chirurgie a été multiplié par trois ou par quatre pour les ressortissants de la Sécu. Une aberration déjà relevée à plusieurs reprises par la Chambre territoriale des comptes sans que cela n’émeuve les autorités de santé polynésiennes.
 
Le CHPF incapable de justifier ses tarifs
 
Une politique de prix majorée pas vraiment légale selon le rapporteur public du tribunal administratif, qui a rappelé que le tarif journalier “doit être déterminé, de manière classique, en fonction du coût global du service”. Une exigence qui impose de disposer de quelques informations comptables et de les analyser correctement afin de faire ressortir précisément le coût de chaque acte facturé. Or, comme l’a relevé le magistrat, “le CHPF et la CPS n’ont apporté aucun élément permettant de préciser le coût du service, le CHPF indiquant n’avoir “pas été en mesure de le faire dans le temps qui lui est imparti par la procédure”, alors pourtant qu’un tel calcul est censé être fait préalablement à chaque fixation de tarifs (…)”. Une incapacité qui conduit à considérer que les tarifs contestés sont surévalués par rapport au coût de l’hospitalisation.
 
Différenciation non fondée
 
Autre problème et non des moindres, la rupture d’égalité entre les patients compte tenu de “l’importante différence tarifaire” entre les deux catégories d’assurés. Si la différenciation tarifaire est possible en droit, elle ne peut être envisagée qu’en cas de “différences de situation appréciables” ou d’une “nécessité d’intérêt général”. Or, un fonctionnaire d’État anesthésié en bloc opératoire ou alité dans sa chambre d’hôpital n’est pas plus difficile à traiter qu’un patient relevant de la CPS. Le rapporteur a ainsi considéré qu’il n’y avait “aucune différence de situation de nature à justifier l’établissement de tarifs différents pour l’hospitalisation”. Quant à la notion d’intérêt général, le CHPF plaide la nécessité de préserver l’équilibre financier du système de soin. Un argument là encore vite balayé par le magistrat qui a conclu que les considérations purement budgétaires, liées principalement à l’insuffisance de la dotation versée par la CPS, ne pouvaient être retenues. L’égalité des soins doit ainsi conduire à l’égalité des charges supportées par chacun. Un raisonnement qui conduit ainsi à conclure que “les tarifs excèdent le coût du service et méconnaissent le principe d’égalité entre les usagers du service public” et doivent donc être considérés comme illégaux.
 
Un financement du système de santé à repenser
 
Si, dans le cadre du litige entre assureurs et CPS, le rapporteur public a conclu à l’annulation des seuls tarifs du CHPF établis pour 2014, il n’en demeure pas moins que la décision du tribunal administratif, qui est attendue pour le 1er mars prochain, a des implications bien au-delà. Les tarifs des années suivantes, dont ceux applicables en cette année, ont en effet été bâtis autour de la même différenciation tarifaire manifeste. L’arrêté du 27 janvier 2022 rendant applicables les tarifs du CHPF pour l'exercice 2022 serait annulé de la même manière en cas de contestation. Les conséquences sur le financement du système de santé polynésien serait alors non négligeable selon Me Millet, avocat d’une des compagnies d’assurance (voir encadré) qui évoque “un problème connu des autorités depuis plus de dix ans mais qui est ignoré parce qu’il gène”. Si la Sécurité sociale n’était plus la vache à lait du système de santé polynésien, l’effort de financement serait alors reporté sur la CPS ou le Pays. Et les finances de l’organisme et de la collectivité ne s’y prêtent pas à l’heure actuelle.
 

Me Thibaud Millet : “En 2022 on ne sait même pas combien coûte une hospitalisation au CHPF”
​Les tarifs du CHPF menacés d’illégalité
Va-t-on vers un big-bang du système de santé à compter du 1er mars ?

“Clairement. Si on tire les conséquences d’une annulation de principe (…) par rapport au fait que les tarifs sont largement supérieurs au coût réel, on devrait remettre en cause tous les tarifs d’hospitalisation depuis 2014 et notamment le tarif actuel. Cela veut dire que l’hôpital aurait une perte très importante sur la prise en charge de ses frais d’hospitalisation par la Sécurité sociale métropolitaine et cela susciterait nécessairement un autre levier de financement, soit un financement public exceptionnel (…), soit une augmentation de la dotation CPS. Comment la CPS pourrait financer une augmentation de sa dotation alors qu’elle n’a pas augmentée depuis dix ans et qu’elle n’a pas l’air en capacité de le faire ? Cela pose un vrai problème de financement de la Santé publique, un problème qui est connu des autorités depuis plus de dix ans mais qui est ignoré parce qu’il gène. Il pose des difficultés à celui qui va devoir résoudre ce problème.”
 
Qu’est-ce qui pourrait déclencher la réforme ?

“Celle qui a le plus intérêt à agir, c’est la Sécurité sociale métropolitaine qui paye depuis bientôt 10 ans un surcout, 3, 4, ou 5 fois plus par rapport à ce qu’elle devrait payer. Il y a des milliards en jeu pour la Sécurité sociale. L’État avait dit “stop” en 2014, je ne sais pas si la Sécurité sociale métropolitaine est complétement informée de la situation.”

Ce problème est notamment dû au fait que le CHPF est incapable d’estimer les coûts de revient de chaque acte ?

“C’est la première difficulté. Aujourd’hui, on parle un peu dans le vide parce que l’on ne sait même pas combien coûte une hospitalisation au CHPF en 2022. Quand on évoque cette difficulté, et cela fait dix ans qu’on la dénonce, on ne nous répond pas. Rien n’est fait, il n’y a pas d’études, de tentatives de rationalisation pour pouvoir déterminer ce coût. Ça va être la première étape pour savoir où on va, de quelle source de financement, de quel montant de financement on a besoin.”
 

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Escrime : Les grands lancent leur saison à Titioro

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Escrime : Les grands lancent leur saison à Titioro
Tahiti, le 8 février 2022 - La première compétition d'escrime de la saison réservée aux adolescents et aux adultes s'est tenue, dimanche, à Titioro. Un premier rendez-vous dominé par les tireurs de l'Escrime Tiki Club qui se sont imposés dans quatre catégories sur sept. 

Après une première compétition dédiée uniquement au moins de 13 ans à la fin du mois de janvier, la Fédération tahitienne d'escrime (FTE) a organisé, dimanche à Titioro, le premier tournoi pour les compétiteurs des catégories U15 aux séniors. Le premier rendez-vous de l'année était également l'occasion de retrouver les sociétaires de l'Escrime Tiki Club, affiliés cette année à la FTE faisant ainsi table rase des dissensions qui existaient entre la Fédération tahitienne d'escrime et l'ancienne Fédération polynésienne d'escrime. 

Et les tireurs de l'Escrime Tiki Club ont fait mouche pour cette reprise. Ces derniers se sont imposés dans quatre catégories sur sept. Pierre Jaumouille s'est ainsi imposé en U15 en fleuret. Hugo Sanchez lui a ensuite emboité le pas chez les séniors. A l'épée Anavai Houssin et Philippe Simonet de Laborie se sont respectivement imposés dans les tableaux féminin et masculin. 

Dans les autres catégories, les tireurs du Aito Papeete Escrime se sont illustrés. Au fleuret, Elona Lamaille s'est imposée en U15 et Laura Louison-Grépin chez les U17. Enfin Dimitri Bonneau l'a emporté chez les U17 garçon au fleuret.  

Les résultats
U15 féminine Fleuret
1ere LAMALLE Elona Aito Papeete
2ème HOUSSIN Anavai Escrime Tiki Club
3ème MOMOT Elise Aito Papeete
 
U17 féminine Fleuret
1ère LOUISON GREPIN Laura Tea
2 ème LAMALLE Elona Aito Papeete
3ème HOUSSIN Anavai Escrime Tiki Club
3ème MOMOT Elise Aito Papeete
 
U15 masculin Fleuret
 1er JAUMOUILLE Pierre Escrime Tiki Club
2ème WEHRLE DI ROLLO Kanea Escrime Tiki Club
 
U17 masculin Fleuret
1er BONNEAU Dimitri Aito Papeete
2ème SANCHEZ Louis Marie Escrime Tiki Club
3ème MICHEL Gael Taravao Escrime Club
 
Sénior Fleuret
1er SANCHEZ Hugo Escrime Tiki Club
2ème GERMAIN Nathan Escrime Tiki Club
3ème BONNEAU Dimitri Aito Papeete
3ème SAOUZANET David Aito Papeete
 
Senior feminine épée
 1ère HOUSSIN Anavai Escrime Tiki Club
2ème THOMAS Fidjie Escrime Tiki Club
3ème TAUTU Laetitia Aito Papeete
 
Senior épée masculine
1er SIMONET de LABORIE Philippe Escrime Tiki Club
2ème GERMAIN Nathan Escrime Tiki Club
3ème SANCHEZ Hugo Escrime Tiki Club
3ème LORFEVRE David Escrime Tiki Club

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Alertes cycloniques en Nouvelle-Calédonie menacée par une dépression tropicale

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Alertes cycloniques en Nouvelle-Calédonie menacée par une dépression tropicale
Nouméa, France | AFP | mercredi 08/02/2022 - Des alertes cycloniques sont déclenchées en Nouvelle-Calédonie, avec la menace d'une dépression tropicale dans la zone, qui se renforce et devrait toucher l'archipel jeudi, ont annoncé mercredi les autorités.

La pré-alerte a été instaurée dès mercredi midi sur toute la Nouvelle-Calédonie, avant un relèvement progressif. L'alerte maximale de niveau 2, qui implique un arrêt de toute activité et un confinement à domicile, entrera ainsi en vigueur à minuit heure locale (14 heures mercredi à Paris) sur les îles de Lifou et Maré, puis jeudi à 8 heures en province Sud, où se trouve Nouméa, et sur trois communes de la provinc Nord, a indiqué la Direction de la sécurité civile.

"La dépression va nous concerner directement et continuer à se renforcer. Elle va générer des pluies importantes de l'ordre de 150 à 200 millimètres au cours de l'épisode et des vents en rafales pouvant atteindre jusqu'à 130 km/h", a déclaré à la presse Virgil Cavarero, chef prévisionnistes à Météo France-NC.

Le phénomène, qui sera à l'état de dépression tropicale forte quand il touchera le Caillou, se situait mercredi en fin de journée à environ 200 kilomètres à l'est de Lifou. Il se déplace à une vitesse de 10 km/h et sa trajectoire devrait le faire circuler entre la pointe sud de la Grande-terre et l'île des Pins jeudi après son passage à proximité de Lifou et Maré, a également indiqué Météo France-NC.

Cette dépression intervient alors que la Nouvelle-Calédonie est sous l'influence pour la deuxième année consécutive du phénomène météorologique La Niña, qui entraine une hausse de la pluviométrie. Selon des données publiées mardi par Météo France-NC, un excédent annuel de pluie de 50% par rapport à la normale a été enregistré en 2021, ce qui en fait la troisième année la plus arrosée depuis le début des relevés en 1970.

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S.Lecornu veut "coopérer" avec l'ONU sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie

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S.Lecornu veut
Nouméa, France | AFP | mercredi 08/02/2022 - Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a invité l'ONU à "coopérer" à l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, qui a pour la troisième fois en décembre dernier rejeté l'indépendance, a-t-il indiqué mardi à l'issue d'un déplacement à New-York.      

Le 12 décembre, le troisième et dernier référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, organisé dans le cadre de l'accord de Nouméa (1998), a été largement remporté par les pro-France (96,5%) mais les indépendantistes avaient appelé à ne pas y participer.     

Dans un communiqué, M.Lecornu a souligné qu'il était "important pour le gouvernement, et pour moi en tant que ministre des Outre-mer, de présenter" à l'ONU, qui "observe ce processus, notre approche et les résultats des trois consultations".   Depuis 1986, la Nouvelle-Calédonie est inscrite  sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser de l'organisation.     

"Il est de notre responsabilité de coopérer avec nos partenaires internationaux sur ces sujets dans un cadre multilatéral comme celui de l'ONU, sans oublier nos partenaires de l'Indopacifique", a également indiqué Sébastien Lecornu.      

Lors de son déplacement lundi et mardi au siège des Nations-Unies, il a notamment rencontré les représentants du comité de décolonisation de l'ONU, dit "comité des 24" (C24), devant lesquels il a souligné que le scrutin du 12 décembre "conservait toute sa valeur au plan juridique et institutionnel", malgré la non-participation des indépendantistes kanak.     

M.Lecornu a cependant souligné qu'il s'agissait d'une "étape", qui "ne marquait pas la fin du processus, souhaitant "ouvrir une nouvelle page de discussions entre les acteurs calédoniens et construire un cadre institutionnel commun".       

Le ministre des Outre-mer, qui également été reçu par la secrétaire-générale adjointe de l'ONU, a invité le C24 "à venir faire une visite de terrain" en Nouvelle-Calédonie, "pour contribuer à la réflexion sur la période de transition". Selon un calendrier conclu en juin à Paris, celle-ci doit permettre d'élaborer une solution politique d'ici juin 2023.

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​Décès à Mahina après une bagarre pour une débroussailleuse

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​Décès à Mahina après une bagarre pour une débroussailleuse
Tahiti, le 9 février 2022 – Un homme de 54 ans est décédé à Mahina mardi soir après s'être battu avec un homme de 21 ans auquel il avait vendu une débroussailleuse. Déjà connu de la justice, l'auteur des coups a été placé en garde à vue à la gendarmerie. Le procureur de la République indique que cette bagarre n'est pas liée à du trafic de stupéfiants. 
 
Le drame a été abondamment relayé sur les réseaux sociaux. Mardi soir, un homme de 54 ans est décédé à Mahina après s'être battu avec un autre individu de 21 ans. Selon nos informations, la victime avait vendu une débroussailleuse à l'autre homme. Mécontent de son acquisition, l'acheteur est venu en découdre avec le vendeur. Les deux hommes se sont ensuite battus. C'est en regagnant son véhicule que le quinquagénaire a fait un malaise auquel il n'a pas survécu.
 
Contacté, le procureur de la République, Hervé Leroy, indique qu'en l'état, "une personne a été placée en garde à vue mardi soir dans le cadre d'une enquête ouverte pour des coups mortels". Selon le représentant du ministère public, "en l'état des investigations, le litige était lié à une transaction portant sur une débroussailleuse et non pas à un trafic de stupéfiants tel que cela a pu être dit"". L'autopsie du corps de la victime doit être pratiquée ce matin.

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