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Calédonie/Référendum: seuls des "critères sanitaires" pourraient imposer un report, dit Lecornu

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Calédonie/Référendum: seuls des
Paris, France | AFP | jeudi 27/10/2021 - Le ministre des Outre-mers, Sébastien Lecornu, a assuré jeudi que le référendum d'indépendance en Nouvelle-Calédonie ne pourrait être reporté que si des motifs sanitaires le commandaient, dans le cadre de ce processus de décolonisation encadré par les Nations.

"Le référendum, de toute façon, on doit l'organiser, puisqu'il a été demandé. Maintenant c'est seul sur des critères sanitaires que nous pouvons établir si nous pouvons le maintenir ou pas, le 12 décembre prochain", a indiqué le ministre à l'antenne de franceinfo.

"Depuis quelques jours, nous avons un plateau sur le taux d'incidence (qui) a vraiment considérablement diminué ces 15 derniers jours, mais il est clair qu'il est trop tôt, malheureusement, pour avoir une projection sanitaire fine qui nous permet d'établir si le 12 décembre peut-être maintenu ou pas. Mais je l'ai déjà dit: dans une démocratie, on tient ses élections à l'heure. Le principe c'est qu'il a lieu le 12 décembre, l'exception c'est qu'il doit être reporté", a-t-il martelé.

L'appel au boycott lancé par le FLNKS, "c'est de la terminologie politique, ce n'est pas une discussion technique, sanitaire, objective. J'appelle des familles indépendantistes à ne pas s'écarter de ce seul baromètre sanitaire", a-t-il ajouté.

Le 12 décembre, "c'est la date qui a été choisie avant l'été parce que les élus du Congrès indépendantistes ont demandé l'organisation de ce référendum et donc nous sommes tenus de l'organiser entre fin 2021 et la fin de l'année 2022, sachant que ce référendum ne peut pas avoir lieu pendant l'élection" présidentielle, a encore précisé M. Lecornu. 

"Les mêmes indépendantistes étaient déjà contre la date du 12 décembre et nous demandaient déjà avant la crise Covid de le reporter. Les loyalistes, eux, demandent à ce que ça ait lieu le 12 décembre", a-t-il rappelé.   

Ce n'est "pas parce qu'un des deux camps demanderait à changer la date, que sur un bout de table je choisis un changement de date", que ce changement de date interviendrait: "il faut l'objectiver pour de bonnes raisons", a-t-il fait valoir.

"C'est un processus de décolonisation au sens juridique du terme, encadré par les Nations (...) et donc on ne change pas la date comme cela", a-t-il insisté.

Quant à la position de l'Etat, il a rappelé que "le gouvernement de la République, le Parlement, peuvent exprimer des préférences. L'État comme organisation est neutre".

"Néanmoins, si la question est de dire est-ce qu'Emmanuel Macron a déjà dit où son coeur était, il l'a fait au théâtre de Nouméa lors de son discours en disant que la France ne serait plus la France sans la Nouvelle-Calédonie", a souligné le ministre.

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Philip Schyle visé par une enquête

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Philip Schyle visé par une enquête
Tahiti, le 27 octobre 2021 – Le représentant Tapura et ancien maire de Arue, Philip Schyle, ainsi que plusieurs de ses élus municipaux ont été placés en garde à vue le 30 septembre dernier à la section de recherche de la gendarmerie dans le cadre d'une enquête préliminaire pour “prise illégale d'intérêts” portant sur le versement de deux subventions de 6 et 5 millions de Fcfp pour la course de va'a Tetiaroa Royal Race en 2016 et 2018.
 
L'information était passée jusqu'ici inaperçue, l'ancien maire de Arue et représentant Tapura à l'assemblée, Philip Schyle, a été placé en garde à vue avec plusieurs de ses élus municipaux le 30 septembre dernier dans les locaux de la section de recherche de la gendarmerie à Papeete. L'ancien édile et quatre autres suspects ont été entendus dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Papeete en octobre 2020 pour “prise illégale d'intérêts”, à la suite d'une plainte de l'actuelle maire de Arue et représentante Tahoera'a, Teura Iriti.
 
Peu de temps après son arrivée à la mairie de Arue, la nouvelle tavana avait déposé deux plaintes contre l'équipe sortante de Philip Schyle. L'une d'entre elle a éveillé la curiosité du parquet. Elle concerne les conditions d'octroi de subventions à l'association Tetiaroa Royal Race, mise en place pour l'organisation de la course de va'a entre Tahiti et l'atoll de Marlon Brando. Plus précisément, la plainte dénonce le vote de subventions à cette association par la conseillère municipale Jenna Punaa épouse Demary alors que son mari était le trésorier de l'association. Plus généralement, la plainte pointe du doigt la présence de conseillers municipaux et agents de la commune au sein de l'association.
 
Deux subventions dans le viseur
 
Le mois dernier, ce sont donc Philip Schyle et les élus Frédéric Dafniet, Teva Despériers, Jenna Punaa Demary et son mari qui ont été entendus pendant plusieurs heures par les enquêteurs. Selon nos informations, les investigations portent principalement sur l'utilisation par l'association de deux subventions de six et cinq millions de Fcfp votées en 2016 et 2018 par le conseil municipal dont elle bénéficia pour l'organisation de la course de va'a.
 
Interrogé par Tahiti Infos en octobre 2020, l'ancien maire Philip Schyle s'était brièvement exprimé sur ces subventions. “En soi, il n'y a pas d'interdiction pour un élu d'être membre d'une association. Après, ce qui est essentiel, c'est de vérifier que l'élu n'a pas participé à la prise de décisions concernant ces subventions. C'est à dire qu'il n'ait pas été présent lorsque le conseil municipal s'est réuni et qu'il n'ait pas participé au vote des subventions.” L'ancien tāvana concédait à l'époque qu'il était “plutôt recommandé que les élus ne fassent pas partie des associations bénéficiaires de subventions et plus particulièrement que ces élus ne fassent pas partie des dirigeants de l'association”.
 
À trop attendre…
 
Cette affaire intervient dans un contexte politique très tendu à Arue, dans l'attente imminente de la décision du Conseil d'Etat sur l'annulation des élections municipales de 2020 en raison de l'affaire des procurations illégales du clan de Teura Iriti. Paradoxalement, l'ancien tāvana Philip Schyle avait opté pour un recours contre l'annulation des élections par le tribunal administratif en espérant gagner du temps pour que son opposante soit rattrapée par le volet pénal de cette affaire des procurations. Or à quelques semaines d'inévitables nouvelles élections municipales, il se retrouve désormais également empêtré dans une affaire judiciaire dont il se serait bien passé…
 

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L'attribution de la concession de l'aéroport à Egis-CDC annulée

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L'attribution de la concession de l'aéroport à Egis-CDC annulée
Tahiti, le 28 octobre 2021 – Le tribunal administratif de Papeete a annulé jeudi matin la décision de l'Etat d'attribuer le marché de la concession de l'aéroport de Tahiti-Faa'a au groupement Egis-CDC après le recours intenté lundi par la CCISM. L'offre d'Egis-CDC était "irrégulière" et "aurait due être rejetée" par l'Etat.
 
C'est une décision qui fait l'effet d'une véritable bombe politique et économique pour la Polynésie française. Le juge des référés du tribunal administratif de la Polynésie française a fait droit, dans une décision rendue jeudi matin, au recours déposé par la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM) de Polynésie française contre l'attribution de la concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a au groupement Egis Airport Opération-Caisse des dépôts et consignations (CDC).
 
Candidate au sein d'un groupement, la CCISM avait attaqué lundi en référé la décision d'attribution de la gestion de l'aéroport de Tahiti-Faa'a pour les 40 prochaines années. "Le moyen d’annulation retenu tient à ce que les règles de la consultation imposaient aux candidats d’indiquer l’identité des cocontractants auxquels ils entendaient confier l’exécution de prestations, dont la conception-réalisation de la rénovation de l’aérogare, et que cette règle a été méconnue par le candidat déclaré attributaire", explique le tribunal administratif dans un communiqué diffusé jeudi matin. "Son offre était ainsi irrégulière et aurait dû être rejetée pour ce motif par l’Etat, autorité concédante."
 
C'est la deuxième fois que l'attribution du marché de l'aéroport à Egis-CDC est annulée par la juridiction administrative, déjà au motif d'une erreur de forme dans les règles de passation des marchés publics lors de la dernière procédure d'attribution.
 
Plus d'informations à venir…


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Aircalin (Nouvelle-Calédonie) cherche des financements pour se relancer

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Aircalin (Nouvelle-Calédonie) cherche des financements pour se relancer
Paris, France | AFP | jeudi 28/10/2021 - La compagnie aérienne Aircalin, basée en Nouvelle-Calédonie, cherche des financements pour relancer son réseau en 2022 après une année 2021 qui se soldera par une perte moins élevée que prévu, a expliqué jeudi son directeur général.

L'exercice actuel sera "meilleur" qu'anticipé il y a quelques mois, soit "un résultat net certes en perte, mais moins élevée que ce qu'on anticipait, avec une situation de trésorerie qui ne sera pas catastrophique à court terme", a nuancé Didier Tappero dans un entretien avec l'AFP.

Aircalin, détenu à 99,4% par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, dessert normalement dix destinations, dont Wallis et Futuna et Tahiti, ainsi que le Japon, la Nouvelle-Zélande et l'Australie, et vise l'ouverture d'une liaison bihebdomadaire avec Singapour l'année prochaine.

Depuis le début de la crise, elle exploite des "vols réquisitionnés" entre Nouméa et Tokyo en coopération avec Air France, pour garantir la continuité territoriale avec la métropole et transporter du fret.

Pour résister à la crise, la compagnie a obtenu un prêt garanti par l’État de 40 millions d'euros, réduit sa flotte et lancé un plan de départs qui a concerné 100 de ses 500 salariés, tandis que les employés restants ont accepté des baisses de salaires.

Ces mesures ont permis des économies "supérieures à ce que nous anticipions", a indiqué M. Tappero. La compagnie a aussi répondu à des appels d'offre de charters "qui ont amélioré les choses", alors que son dirigeant estimait il y a six mois qu'elle aurait besoin de quelque 60 millions d'euros pour surmonter la pandémie.

Mais Aircalin doit désormais préparer une reprise qu'il espère voir se concrétiser en 2022, à la faveur d'une possible amélioration en cours d'année de la situation sanitaire en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Japon.

Or, "2022 sera une année extrêmement délicate parce qu'il va falloir financer cette reprise, mettre un programme de vols avec des recettes unitaires à la baisse, avec un trafic qui va être à la peine" et donc des opérations qui ne seront pas tout de suite rentables, selon lui.

M. Tappero, qui évalue à 28 millions d'euros le montant nécessaire, mène des consultations auprès des administrations publiques afin d'"étudier les sources de financement ou de soutien possibles" pour Aircalin, une "compagnie saine" avant la pandémie et qui joue un rôle assimilable selon lui à une "mission de service public" en reliant les territoires français du Pacifique-Sud.

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​Hina Grépin à la tête d'un nouveau Campus des métiers de l'hôtellerie-restauration

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​Hina Grépin à la tête d'un nouveau Campus des métiers de l'hôtellerie-restauration
Tahiti, le 28 octobre 2021 – Directrice du Service de l'emploi (Sefi) ces cinq dernières années et ancienne directrice de l'Isepp, Hina Grépin vient de prendre la direction d'un nouveau Campus des métiers et des qualifications hôtellerie et de la restauration du Pacifique, "tradition de l’accueil et du partage en Polynésie française".
 
Directrice du Service de l'emploi (Sefi) ces cinq dernières années, Hina Grépin vient d'être nommée directrice du nouveau Campus des métiers et des qualifications hôtellerie et de la restauration du Pacifique, "tradition de l’accueil et du partage en Polynésie française". Nomination effectuée après une commission de sélection menée par les ministres du Tourisme et de l'Education, ainsi que par le vice-recteur. Auparavant directrice de l'Institut supérieur de l’enseignement catholique (Isepp), Hina Grépin "contribuera grâce à son expérience dans ces domaines, à la mise en place, à l’échelle du Pacifique, de ce premier campus polynésien labellisé dont l'enjeu est de développer l'excellence de la formation initiale des scolaires, la formation professionnelle des demandeurs d'emploi et la formation continue des salariés, dans le grand secteur du tourisme", souligne le Pays dans un communiqué. Le Pays qui indique que le levier d'innovation du Campus des métiers et des qualifications reposera sur "la mise en réseau de tous les acteurs-clés nécessaires à cette excellence, de l'éducation comme du milieu socio-professionnel, en intégrant la culture polynésienne dans son approche pédagogique".
 

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Aucun décès lié au Covid ce jeudi

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Aucun décès lié au Covid ce jeudi
Tahiti, le 28 octobre 2021 – Dans son bulletin épidémiologique quotidien, la plateforme Covid du Pays n'a recensé, ce jeudi, aucun nouveau décès lié au Covid-19 au cours des dernières 24 heures. Le bilan reste donc à 636 décès depuis le début de l'épidémie. Par ailleurs 11 nouveaux cas ont été détectés, entre mercredi et jeudi, avec notamment 35 cas considérés comme actif. La lente décrue du côté de l'hôpital se poursuit également avec encore 24 patients hospitalisés, ce jeudi, dont six en service de réanimation. 

 


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Le Cesec dit non à l'expérimentation, mais oui au cannabis thérapeutique

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Le Cesec dit non à l'expérimentation, mais oui au cannabis thérapeutique
Tahiti, le 28 octobre 2021 - Le Cesec a rendu, ce jeudi, un avis défavorable au projet de loi du Pays autorisant l'expérimentation de l'usage médical du cannabis au fenua. Néanmoins l'institution estime qu'il est “indispensable que les autorités du Pays prennent toutes les dispositions nécessaires pour une évolution rapide de la règlementation sur le plan sanitaire, afin d'encadrer l'usage médical du cannabis.”

Au tour du Cesec de s'emparer du sujet du cannabis thérapeutique. Saisie par le président de l'assemblée de la Polynésie française, l'institution a rendu, ce jeudi, son avis sur la proposition de loi du Pays autorisant l'expérimentation de l'usage médical du cannabis au fenua.

Rappelons que la députée et représentante non inscrite à l'APF, Nicole Sanquer, est à l'origine de ce texte, qu'elle a déposé fin septembre à Taraho'i. Notons également qu'en métropole cette expérimentation a débuté en mars dernier et concerne 3 000 patients suivis dans 215 structures sélectionnées par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). 

Si le Cesec a rendu un avis défavorable à cette proposition de loi, en soulignant notamment que ce projet d'expérimentation n'est pas réalisable au fenua “compte tenu des obstacles juridiques” (le Pays n'est pas compétent en matière de recherches biomédicales et une délibération du 18 août 1978 interdit toute forme d'utilisation du cannabis), l'institution estime d'autre part “qu'il est indispensable et urgent que le Pays prennent toutes les dispositions nécessaires pour une évolution rapide de la réglementation sur le plan sanitaire, afin d'encadrer l'usage médical du cannabis.”

“Il n'est pas question de dépénaliser le cannabis”

Dans son avis, le Cesec indique par ailleurs que la notion de “cannabis thérapeutique doit être clairement définie et que les contours exacts de l'usage médical du cannabis soient précisés afin de le distinguer des autres finalités d'usage telles que le récréatif.” 

“Avec ce texte il n'est pas question de dépénaliser le cannabis. Or beaucoup de personnes croient qu'à travers de ce projet de loi nous sommes dans cette démarche”, a déclaré Edgar Sommers, membre du collège des salariés, lors de la séance plénière. “Il ne faut pas mélanger les débats”, a insisté de son côté le représentant des petites et moyennes entreprises, Christophe Plée, en prenant l'exemple de la Californie qui a franchi des “caps” dans la légalisation du cannabis thérapeutique. “L’idée de la loi est bonne mais elle nécessite une réflexion et un encadrement bien plus important. Est-ce-qu'il ne faudrait pas attendre le résultat de l'expérimentation en métropole pour après avoir du recul et regarder ce que l'on peut faire ici”, a souligné le président de la CPME. 

Enfin le Cesec note dans son avis “qu'en l'état, une telle expérimentation ne permet pas de répondre au plus vite à la forte attente de patients atteints de pathologies lourdes et handicapantes (...) il est urgent de leur répondre en sécurisant au mieux le recours au cannabis thérapeutique et ce sans attendre une éventuelle expérimentation.” 

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Une anthropologue à Hao pour une thèse sur les conséquences des essais nucléaires

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Une anthropologue à Hao pour une thèse sur les conséquences des essais nucléaires
Hao le 28 octobre 2021- L'anthropologue Lis Kaiser fait partie d’un programme de recherche international qui vise à comparer et à étudier les changements qui peuvent s’opérer sur une population suite à des essais nucléaires. Hao fait partie de son étude.
 
L'atoll de Hao fait partie, entre autres lieux, d'une étude menée depuis 2018 par un institut danois. Cette étude s'intéresse, à travers le prisme anthropologique, aux populations touchées par les essais nucléaires. Lis Kaiser y a été déléguée. Originaire du Luxembourg, elle a intègré, à la fin de ses études universitaires et dans le cadre de sa thèse, l’institut danois d’études internationales (DIIS) de Copenhague. Au sein de cet institut, Lis fait partie d’un programme de recherche appelé “Radiant” (Radioactive Ruins : Security in the Age of the Anthropocene) qui compare et étudie les populations dans les régions les plus touchées par les essais nucléaires et par le changement et les transformations sociales engendrés. Trois régions sont spécialement étudiées : Les îles Marshall (essais américains), le Kazakhstan (essais de l'union soviétique) et la Polynésie française. Lis Kaiser explique sa présence à Hao : “Il y a des études sociologiques qui ont été réalisées en 2010 ou 2011 sur des témoins de la bombe, et je me suis dit, mais Hao ? Comment ont-ils vécu ce bouleversement, cette transformation énorme avec plus 4 000 personnes du jour au lendemain ? Et aussi comment ont-ils géré l’après CEP ?”

Une population nostalgique de la présence militaire
Une anthropologue à Hao pour une thèse sur les conséquences des essais nucléaires

Ce n’est pas le premier séjour de Lis Kaiser en Polynésie française car le programme pour lequel elle travaille a commencé fin 2018 et Lis était déjà venue à Hao d’octobre à décembre 2019. Son but à l’époque était tout d’abord de mener une première étude de terrain afin d’établir le contact avec la population locale et d’évaluer l’intérêt de l’étude. Elle voulait savoir si ce n’était pas une thématique trop délicate pour la population après un tel traumatisme. “En fait, ce que j’ai remarqué lors de ce premier séjour, c’est que le “traumatisme” auquel je m’attendais, que j’avais pu lire ou entendre, n’a rien à voir avec ce que j’ai vu sur le terrain. De l’extérieur, Hao est vu et décrite par Tahiti alors que la population de Hao a sa propre vision, son propre vécu commun avec l’armée et avec les souvenirs qu’ils ont ensemble, c’est pourquoi l’étude a pu se poursuivre.”

Elle est donc de retour à Hao cette année, d’octobre à fin novembre, avec un nouveau regard sur l'atoll et ses habitants. Il lui faudra affiner son étude et sa thèse par de nouvelles rencontres avec la mémoire de l’île. Son constat est que le problème est plus complexe qu’il n’y parait car l’image “d’atoll pollué” n’est pas la première chose qu’elle entend de la part des habitants, mais plutôt une certaine nostalgie. Il n’y a pas, à Hao, de haine envers l’armée française, mais plus un sentiment d’abandon, car l’armée apportait l’emploi, la sécurité. Aujourd’hui, auprès de plusieurs générations, le CEP est encore très présent dans la mémoire collective. On peut parler de nostalgie trans-générationnelle. “J’ai remarqué qu’il a fallu plus de temps ici pour que l’activité économique reprenne. Il y a eu un long moment où les habitants attendaient un projet d’envergure à l’image du CEP. Aujourd’hui, il y a des apiculteurs, des serres de vanille, des agriculteurs, des restaurateurs, des entreprises de construction, des pêcheurs et aussi d’autres projets intéressants pour l’avenir de l’atoll. Il y a eu une période d’attente, une période de traumatisme mais la population a tellement envie de rester ici chez elle et surtout envie que l’on lui enlève cette étiquette “d’atoll pollué” auquel elle ne s’identifie pas du tout. Il y a des ruines, des fractures visibles, mais le passé de Hao fait partie de leur mémoire collective et la population ne peut pas et ne veut pas l’oublier. C’est ce qui fait aujourd’hui leur spécificité et leur identité commune.”

Une présence bien perçue

Cette présence, bien qu'intrusive, a été bien vécue par la population d'après l'anthropologue : “J’ai vraiment été très bien reçue par tout le monde ici. J’ai vraiment ressenti que la population avait envie de parler, de donner sa version des faits. Que ce soit des jeunes ou des anciens, ils aimeraient que ce ne soit pas des partis politiques ou des associations de Tahiti qui parlent à leur place, mais que ce soit eux-mêmes qui s’expriment. Je suis là pour les écouter et noter tout ce qu’ils me disent afin que l’expérience qu’ils ont avec l’armée soit là leur.”
Une habitante de Hao a tenu à corroborer les propos de Lis Kaiser. Solange Tuahine reconnaît la qualité d'écoute de l'anthropologue, ce qui ne serait pas le cas des têtes pensantes de Tahiti : “J’ai vécu l’époque du CEP, mon grand-père, mon père et mon mari y ont travaillé, c’était une période très heureuse que je ne regrette pas. Dans le temps, on ne parlait pas de la pollution et tout ça, et même aujourd’hui c’est surtout Tahiti qui en parle le plus. Je suis contente d’avoir pu rencontrer Lis parce qu’elle vient vers nous, elle va au contact des gens pour vraiment connaître notre avis sur notre propre histoire. Beaucoup de question se posent aujourd’hui, va-t-il y avoir ce projet aquacole ? Que va nous apporter ce RSMA ? Et qui est là pour nous écouter, nous la population ? Au moins elle, elle nous écoute, s’intéresse à notre situation et j’espère que pour l’avenir cela portera ses fruits.”

Lis Kayser repartira fin novembre direction Rikitea dans les Gambier pour avoir un plus grand éclairage sur l’impact des essais nucléaires sur cette population. Elle y restera un mois et repartira ensuite à Copenhague pour finaliser sa thèse qu’elle devrait défendre en juillet 2022. Lorsque sa thèse sera soutenue, Lis nous a assurés qu’une version en français sera disponible pour la Polynésie française et plus particulièrement pour les habitants de Hao qui lui ont ouvert leurs portes et leur cœur lors de son passage. 

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​Le dictionnaire marquisien se réactualise

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​Le dictionnaire marquisien se réactualise
Nuku Hiva, le 28 octobre 2021 – Tout au long de la semaine, les académiciens marquisiens étaient réunis à Taiohae pour réactualiser le dictionnaire après un travail individuel de plus de 6 mois.
 
Les académiciens, issus de toutes les îles de l’archipel des Marquises, se sont réunis cette semaine à Taiohae afin de travailler à l’élaboration d’un nouveau dictionnaire marquisien. Toujours dans le but de participer aux actions de promotion de la langue, ce dictionnaire devrait réactualiser tous les mots de la langue marquisienne tombés en désuétude, et comporter de nouveaux mots d’usage courant.
C’est un travail fastidieux, explique Jacques Iakopo Pelleau. Concrètement, nous préparons ici à Nuku Hiva des listes de mots pour lesquels chaque académicien dans son île va donner des exemples, des définitions, avec des origines proto-polynésiennes et des synonymes, car le vocabulaire marquisien diffère souvent selon les îles de l’archipel. Lorsque ce travail est terminé, notre informaticien clarifie les données dans une application spécialement conçue pour notre dictionnaire. Cela nous permet de trouver le ou les mots justes correspondant à une définition précise. Cette semaine, nous sommes réunis pour que les académiciens mettent en commun tout le travail qui a été fait individuellement par chacun durant les six derniers mois. Nous en profitons pour faire en sorte que chaque académicien se familiarise avec l’application relative au dictionnaire, puis nous sommes également là pour valider le vocabulaire sur lequel nous réfléchissons depuis plusieurs semaines”.

​Un énorme travail de recherche

Ainsi, plusieurs nouveaux mots ont été validés par les académiciens : “pahiao” désigne désormais l’hélicoptère, “père’o’o”, issu du tahitien signifiant voiture, est remplacé par le mot “pariri”.
“mauhani” (habitué, fidèle) signifie désormais abonné et “ohoàukiu” (abri pour choses anciennes) veut désormais dire musée.
Le directeur de l’académie marquisienne, Toti Teikiehuupoko, considère que la réalisation de ce dictionnaire constitue un énorme travail de recherche et de conciliation, entre autres, qui devrait prendre plusieurs années avant d’être achevé.
Par ailleurs, il souhaite que chaque Marquisien puisse apporter sa contribution à cet ouvrage essentiel à la culture marquisienne, notamment via le site Internet de l’académie.

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Un juge forain en visite à Mangareva

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Un juge forain en visite à Mangareva
Mangareva, le 28 octobre 2021 - Cela fait trois jours que le juge forain est présent à la mairie de Rikitea pour traiter les diverses affaires de terres. 
 
Depuis le mardi 26 octobre, le juge des affaires foraines est installé à la mairie de Rikitea et traite divers affaires de terres. Le but de cette mission annuelle est l’examen des dossiers déjà en cours qui ont pu être complétés, notamment par des constats dressés par la gendarmerie de l’île. Le second axe de cette visite est de venir en aide à tous ceux qui souhaitent déposer de nouvelles requêtes. Pour gagner en efficacité, le juge est venu accompagné d’un juriste assistant qui depuis son arrivée s’est chargé de renseigner les habitants venus déposer de nouvelles requêtes verbales ou écrites. Quinze familles environ qui se sont manifestées.
 
Depuis la dernière mission en septembre dernier, le juge forain Gérald Joly constate que “les gens sont toujours très motivés et qu’ils ont travaillé leurs dossiers avant l’arrivée du juge… La nouveauté, mais qui était attendue, est qu’il y a de plus en plus de personnes qui sont préoccupées par les affaires foncières et nous avons beaucoup de gens qui sont venus pour préparer des requêtes écrites ou verbales. Dès l’année prochaine, on augmentera nos visites aux Gambier, du fait de cette explosion du nombre de dossiers fonciers. Il est prévu qu’on revienne à deux ou trois juges fonciers si les demandes restent nombreuses.”
 
Présente à la plupart des jugements, l’association Togo’iti Mangagareva accompagne toujours les familles et se réjouit des annonces faites par le juge concernant les futurs projets fonciers.

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L’authentique Huahine fait peau neuve

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L’authentique Huahine fait peau neuve
Huahine, le 28 octobre 2021 – La discrète île de Huahine n'en reste pas moins active. De nombreux projets structurants sortent de terre comme des bâtiments scolaires, l'installation de serres agricoles ou encore la rénovation de la mairie.
 
Forte de ses 6 178 habitants, l’île de Huahine sait s’adapter aux évolutions démographiques et autres transformations qu’elle connait. Depuis sa réélection à la mairie en 2014 (premier mandat de 2001 à 2008), le tāvana Marcelin Lisan travaille au bien-être de sa population. Les projets d’aménagements s’enchaînent, notamment la rénovation et la construction de nouveaux bâtiments scolaires, celui de la mairie, et l’installation de serres agricoles.

​Des locaux scolaires flambants neufs sur toute l’île

Huahine est composée de huit communes associées. Sept d’entre elles sont sous la tutelle du tāvana concernant le scolaire, la dernière, celle de Maroe (Huahine Iti), étant gérée par le ministère de l’Agriculture. Les élèves scolarisés se répartissent de la manière suivante : Fitii, 83 élèves de la maternelle et 145 de l’élémentaire ; Faie, 44 de la maternelle ; Maeva, 127 de l’élémentaire ; Fare, 54 de la maternelle et 117 de l’élémentaire. Le projet le plus avancé est celui de Maeva (nord de Huahine Nui). L’inauguration devrait s’effectuer avant le mois d’août 2022. L’établissement sera donc opérationnel à la rentrée suivante. Situé au bord de l’eau, le grand bâtiment comprend un rez-de-chaussée et un étage.
Quant au futur groupe scolaire de Faie (est de Huahine Nui), sa construction n’en est qu’à ses débuts. La dalle et les fondations ont été coulées. L’aboutissement du projet, qui est sensiblement le même que celui de Maeva (en plus petit), devrait voir le jour en 2023.
2023 c’est aussi la date retenue pour la construction du groupe scolaire de Fitii (ouest de Huahine Nui). Cette future école au bord de l’eau se dressera à l’emplacement de l’actuel terrain de foot qui sera déplacé sur un autre terrain communal. Le montant du projet est de 582 millions de Fcfp. La mairie a, pour cette occasion, lancé un concours d’architectes. Neuf d’entre eux ont répondu à cet appel d’offres. Trois ont été retenus avant que le cabinet Lacombe ne remporte ce marché. Tous les travaux seront réalisés en régie communale, comme tous les travaux effectués sur l’île. La subvention vient essentiellement du FIP, fonds intercommunal de péréquation, à hauteur de 95 % (Pays + État), le reste étant à la charge de la commune.
L’établissement scolaire jouxte la salle omnisports qui est quasiment terminée ; il ne reste plus que le revêtement à poser (montant du revêtement : 15 millions de Fcfp). Cette salle a été financée en partie par le ministère des Sports français, résultat d’un programme mis en place sous la présidence de François Hollande. Les subventions du centre national pour le développement du sport (CNDS) ont été accordées pour la construction de ce complexe sportif à hauteur de 30 %, sur 85 millions de Fcfp, montant total de ce projet. Les autres aides se répartissent ainsi : 50% pour le Pays et 20% à la charge de la commune. Marcelin Lisan explique que “c’est le premier dossier financé en Polynésie française par cette caisse issue du ministère des Sports”.

​Huahine mise sur l’agri-solaire
L’authentique Huahine fait peau neuve

Depuis peu, Marcelin Lisan a mis en place des serres-pilotes maraîchères et fruitières sur Huahine (pastèques et melons en priorité). La première est située à Maroe, à la MFR (maison familiale rurale). C’est une petite structure de 300 m². Elle est gérée par l’école qui accueille des élèves en difficulté sortant de la classe de cinquième. Ils apprennent le métier d’agriculteur pour ensuite partir au lycée de Moorea continuer leurs études. Une autre serre est posée sur le motu de l’aéroport, située au nord de l’île. Sa culture est essentiellement consacrée à la production de pastèque. Ces programmes sont exécutés en partenariat avec le ministère de l’Agriculture.
Mais le projet le plus ambitieux est celui des serres photovoltaïques hautes de 6 mètres, attendues bientôt sur un terrain communal de six hectares, situé près de la caserne des pompiers. Il a un double objectif : le développement durable et le développement économique. Développement durable car il inscrit la commune de Huahine dans la transition énergétique de la Polynésie française et permet une forte diminution de la dépendance aux hydrocarbures. Développement économique car il engendre la création d’emplois dans le secteur primaire et assure de nouvelles ressources financières pour la commune qui n’apporte aucun financement à l’opération. Il est en cours de signature avec Akuo Energy, producteur indépendant français d'énergie renouvelable et distribuée. Construites et financées par l’opérateur, ces serres seront louées à la commune pour un franc symbolique par an.

Une nouvelle mairie pour les élus et la population
L’authentique Huahine fait peau neuve

La mairie ayant subi un incendie en mars 2019, il a fallu également engager de grands travaux de rénovation pour ce bâtiment accueillant 132 agents communaux. À l’emplacement exact de l’ancienne mairie, le bâtiment à étage est construit autour d’un patio central muni d’un bassin. L’ouverture des portes est pressentie pour mai 2022, pour les 50 ans de la création de la commune. Une stèle en hommage à Pouvana'a a Oopa (1895-1977), sera inaugurée ce jour là. Financée par l’État et le Pays, cette stèle rend hommage au sénateur, , surnommé Te Metua, qui signifie le père (de la nation). Mais Marcelin Lisan précise qu’il est “toujours dans l’attente du fonds de 30 millions de Fcfp promis par le Pays pour cette rénovation”.
 
D’autres actions sont menées, comme la mise en place de forages d’eau potable ou encore l’organisation du Tamara’a (repas de Noël) et une sortie en bateau pour les matahiapo (personnes âgées).

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Plus de 25 milliards de Fcfp d'aides de l'Etat aux entreprises polynésiennes

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Plus de 25 milliards de Fcfp d'aides de l'Etat aux entreprises polynésiennes
Tahiti, le 28 octobre 2021 - Depuis mars 2020 et le début de l'épidémie de Covid-19, 25,5 milliards de Fcfp d’aides ont été versés par l’État aux entreprises impactées par la crise sanitaire en Polynésie française. Le Fonds de solidarité représente notamment 89 % des aides globales versées, soit 22,6 milliards de Fcfp.

Le cap des 25 milliards de Fcfp d'aides de l'Etat est franchi, indiquait, jeudi, un communiqué du haut-commissariat. Ainsi, depuis mars 2020 et le début de la crise Covid, 25,5 milliards Fcfp d’aides (hors prêts garantis par l’État et lignes de refinancement des banques) ont été versés par l’État aux entreprises impactées par la crise sanitaire en Polynésie française. 

Outil majeur du soutien de l’État à la trésorerie des entreprises, le Fonds de solidarité (FSE) représente 89% des aides globales versées, soit 22,6 milliards Fcfp. Ce sont ainsi près de 82 000 demandes qui ont été satisfaites depuis le début de la crise. Complémentaire au fonds de solidarité, l’aide à la prise en charge des coûts fixes des entreprises a été mobilisée à hauteur de 2,8 milliards Fcfp. Décliné en trois volets, ce dispositif a également évolué au cours du temps pour tenir compte des particularités locales et répondre au mieux aux besoins des entreprises polynésiennes. L'aide à la prise en charge des couts fixes a été prolongée pour la période de juillet-août 2021 afin de répondre aux difficultés engendrées par la reprise de l’épidémie en Polynésie française. 

Ensuite dans le cadre du plan France relance, 50 millions de Fcfp ont été versés à deux entreprises, à Raiatea et à Nuku Hiva, pour leurs projets d’investissement. D’autres projets sont en cours d’examen. Aussi 19,3 millions de Fcfp ont été versés sous forme de primes, à 108 micro-entreprises implantées dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville à Tahiti et Moorea, pour financer leur besoin en trésorerie. 

Un emprunt de 54 milliards pour les PGE

Enfin, concernant les autres dispositifs de soutien, 942 entreprises du fenua ont eu recours à un prêt garanti par l’État dont la somme des emprunts s’élève à 54 milliards de Fcfp. Deux sociétés ont bénéficié d’une aide complémentaire sous la forme d’un prêt à taux bonifié pour un montant total de 131 millions de Fcfp. 

Bpifrance pour sa part a octroyé plus de 2,3 milliards de Fcfp de prêts au profit d’entreprises relevant du secteur du tourisme. Par ailleurs l’État continue d’apporter des liquidités aux banques polynésiennes (49 milliards de Fcfp) via l’IEOM afin qu’elles puissent soutenir le tissu économique dans le cadre des prêts garantis. 

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Une Polynésienne remporte le record de l'Euromillions à 26 milliards

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Une Polynésienne remporte le record de l'Euromillions à 26 milliards
Tahiti, le 28 octobre 2021 – Une jeune Polynésienne âgée d'une trentaine d'années a remporté le 15 octobre dernier le record historique de l'Euromillions avec 26,2 milliards de Fcfp de gains. En validant la toute première grille "flash" à 2 125 Fcfp de sa vie à Tahiti, elle est devenue la plus grande gagnante de la loterie depuis sa création.
 
C'est une "sidération statistique" dont le directeur général de la Pacifique des Jeux, Thierry Gabarret, ne s'est pas encore remis. Le 15 octobre dernier, une jeune Polynésienne âgée d'une trentaine d'années a remporté la somme historique de 26,2 milliards de Fcfp à l'Euromillions ! Très précisément, la joueuse a gagné 26 252 983 293 Fcfp. Elle est devenue ainsi la plus grande gagnante de la loterie sur l'ensemble du territoire française et de la communauté Euromillions composée de neuf pays (France, Royaume-Uni, Espagne, Portugal, Irlande, Autriche, Suisse Luxembourg).
 
Première fois !
 
Pour l'occasion, le groupe national Française des Jeux a dépêché cette semaine à Tahiti son attachée de presse et sa responsable des relations avec les gagnants pour s'entretenir avec la joueuse qui a tenu à préserver son anonymat. Une joueuse dont l'histoire est aussi incroyable que la hauteur de ses gains, puisque c'est la toute première fois qu'elle validait une grille "flash" à l'Euromillions pour une mise de… 2 125 Fcfp ! "J'attendais le bon moment pour jouer et, ce jour-là, j'ai eu une intuition", a expliqué la jeune femme lors de son paiement ces derniers jours. "D'ailleurs, avant de vérifier mon reçu de jeu après le tirage, j'ai ressenti comme un frisson dans mon dos."
 
La jeune femme a raconté avoir vu son grand-père jouer toute sa vie, en lui assurant qu'elle gagnerait un jour. "Je disais souvent à mon papi que le jour où je jouerai à mon tour, la chance me sourirait." Une fois le tirage annoncé, la gagnante a expliqué s'être pincé régulièrement pour s'assurer que sa chance était bien réelle. "Je changeais souvent le ticket d'endroit : d'abord sous mon lit, puis dans mes vêtements… Finalement, j'ai eu peur d'oublier où je l'avais mis", a-t-elle raconté à propos du précieux reçu gagnant.
 
Interrogée sur ce qu'elle comptait faire de ses gains, la nouvelle multimilliardaire a assuré : "Je ne changerai pas. Je vais rester simple, celle que je suis, et continuer à me promener en nu-pieds." Son premier projet est de voyager. Elle souhaite notamment faire profiter ses proches avec générosité. "J'ai envie de parcourir le monde avec ma famille et notamment de découvrir la neige que je n'ai jamais vue". La jeune femme souhaite également investir dans l'immobilier et s'acheter un pied-à-terre sur tous les continents. Elle entend continuer à travailler et probablement créer sa propre entreprise. Enfin, elle souhaite soutenir des actions solidaires en faveur des enfants.
 
Record européen
 
S'il s'agit du plus grand gain Euromillions jamais remporté et France et en Europe, c'est le troisième jackpot du jeu décroché en Polynésie française depuis sa création en février 2004. Pour l'anecdote, c'est déjà une Polynésienne qui avait remporté le troisième tirage de l'histoire de l'Euromillions le 21 mai 2004 à Pirae. Le second jackpot avait été remporté à Arue le 17 novembre 2006.
 
En France, le dernier plus gros gain remonte à l'année dernière avec 23,8 milliards de Fcfp remportés via une grille validée sur Internet. Et avant cela, il fallait remonter près de dix ans en arrière, le 13 novembre 2012 pour qu'un joueur des Alpes-Maritimes gagne 20,3 milliards de Fcfp. La Polynésie française est aujourd'hui de loin un des territoires les plus chanceux d'Europe.

Thierry Gabarret, directeur général de la Pacifique des Jeux
Une Polynésienne remporte le record de l'Euromillions à 26 milliards
Que représente ce gain à l'Euromillions à l'échelle du fenua ?

"C'est le plus gros gain historique de la Française des Jeux et de la communauté Euromillions. C'est du jamais vu. Imaginez à l'échelle de la Polynésie c'est encore plus énorme."

Sur les gros gains remportés en Polynésie française ?

"Dès le lancement du jeu Euromillions, nous avons eu en Polynésie une gagnante avec 10 millions d'euros. De toute la communauté Euromillions, la Polynésie est en tête au nombre de gagnants par habitant."

Au vu des gains remportés est-ce-qu'on peut considérer les Polynésiens comme des gros joueurs ?

"Globalement les Polynésiens sont moins joueurs que la moyenne mondiale. On peut même dire qu'ils sont moins joueurs que les métropolitains dans la mesure où ici ils ne jouent qu'à l'offre de la Pacifique des Jeux qui est une offre encadrée, canalisée et qu'il n'y pas d'offres de paris sportifs, de PMU ou de casino. C'est une espèce de sidération statistique comme nous sommes sidérés du montant et de l'énormité de ce gain et de la chance de cette gagnante."
 

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La gagnante polynésienne "touchante" pour la Française des Jeux

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La gagnante polynésienne
Tahiti, le 28 octobre 2021 - Isabelle Cesari est responsable des relations gagnants du groupe Française des Jeux. Elle est venue spécialement à Tahiti cette semaine pour rencontrer la gagnante polynésienne historique à 26 milliards de Fcfp de l'Euromillions. Elle s'est dit "touchée" par la gagnante polynésienne.

Cette gagnante vous la qualifiez de touchante. Pourquoi ?

“En effet, lors de nos nombreux échanges, on a eu affaire à quelqu'un de très spontanée, qui a beaucoup de valeurs très fortes, qui est bien entourée. C'est vraiment très important. Elle se livrait aussi avec beaucoup de sincérité. Quand on gagne une telle somme et que l'on reçoit les gagnants il y a des choses très intimes qui se passent. Ça interroge le rapport au bonheur, à la chance. Il y a beaucoup de choses qui sont revisitées, la manière dont les joueurs choisissent les numéros. Ce sont des moments de leur vie qui sont très importants. Ce sont des choses qu'ils partagent avec nous avec beaucoup de sincérité et c'est ce qui m'a énormément touché aussi avec cette gagnante. Il y aussi cette simplicité. On ne se connaissait pas cinq minutes avant et elle s'est confiée sur des choses de sa vie, des choses très simples et c'est pour cette raison aussi qu'elle m'a touchée. Elle m'a raconté aussi l'histoire de son papy qu'elle voyait jouer et elle le narguait en disant : “Si un jour moi je joue je vais gagner.” Et donc pour la première fois qu'elle joue, elle gagne et à ce moment-là elle me dit : “La première personne à qui j'ai pensé c'est mon papy.” C'était infiniment touchant.”
 
Quel est exactement votre rôle quand il y a un tel gain qui est remporté ?

Notre rôle est d'accompagner les grands gagnants dans cet événement majeur. Il y a toujours un avant et un après. Donc on est là à leur côté évidemment pour fêter cet événement au moment de la remise du gain. Et puis ensuite les accompagner dans le temps. On est l'une des seules loteries au monde à proposer ce type d'accompagnement avec notamment des ateliers collectifs, thématiques qui permettent aux gagnants de se retrouver, d'apprendre et puis d'échanger entre gagnants également.”
 
Que font généralement les gagnants ? Est-ce qu'il y a des tendances qui ressortent ?

“C'est d'abord la sécurité. Les gagnants sont plutôt raisonnables, donc c'est l'achat d'une maison quand on n'en a pas déjà une. Quelques fois, ce sont des travaux dans la maison, l'achat d'une voiture qui revient assez fréquemment. Des voyages, bien entendu, et c'est le cas notamment de cette gagnante polynésienne qui souhaite voyager. Et puis aussi beaucoup de générosité. On est très heureux mais on souhaite aussi en faire bénéficier ceux que l'on aime et aussi soutenir des causes qui sont chères au cœur des gagnants. Dans ces cas-là c'est un peu le bonheur par ricochet parce que ça bénéficie à énormément de monde.”
 
Quelle est la première préoccupation des gagnants quand il y a des sommes aussi énormes qui sont remportées ?

“La première préoccupation pour eux, c'est d'avoir une information la plus neutre et objective possible. Et c'est là notre rôle à la Française des Jeux. Le souhait des gagnants c'est d'avoir une information pour pouvoir ensuite faire des choix éclairés. Il faut avoir des points de repères techniques sur la gestion patrimoniale, notariale et nous sommes là pour leur donner ces points de repères.”
 

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Le top 5 des plus gros gains Euromillions et Loto au fenua

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Le top 5 des plus gros gains Euromillions et Loto au fenua
Tahiti, le 28 octobre 2021 - Alors qu'une Polynésienne a décroché le plus gros gain depuis la création de l'Euromillions en 2004 dans les neuf pays d'Europe, retour sur les records de gains en Polynésie et sur l'ensemble du territoire français.
 
Top 5 des plus gros gains en Polynésie française :
 
  • 26 252 983 293 Fcfp à Tahiti le 15 octobre 2021 – Euromillions
  • 1 909 307 875 Fcfp à Papeete le 5 avril 2013 – Loto
  • 1 491 646 778 Fcfp à Papeete le 17 avril 2004 – Loto
  • 1 193 317 422 Fcfp à Pirae le 21 mai 2004 – Euromillions
  • 1 151 830 548 Fcfp à Arue le 17 novembre 2006 – Euromillions
 
Top 5 des plus gros gains en France à l'Euromillions :
 
  • 26 252 983 293 Fcfp à Tahiti le 15 octobre 2021
  • 23 866 000 Fcfp sur Internet le 11 décembre 2020
  • 20 266 000 Fcfp dans les Alpes-Maritimes le 13 novembre 2012
  • 19 456 000 Fcfp dans le Calvados le 13 septembre 2011
  • 18 755 000 Fcfp dans le Bas-Rhin le 1er septembre 2020

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Les Polynésiens moins joueurs, mais plus souvent gagnants

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Les Polynésiens moins joueurs, mais plus souvent gagnants
Tahiti, le 28 octobre 2021 - "De toute la communauté Euromillions, la Polynésie est en tête au nombre de gagnants par habitant", explique le directeur général de la Pacifique des Jeux, Thierry Gabarret, qui précise pourtant que les Polynésiens jouent moins qu'en métropole.
  Que représente ce gain à l'échelle du fenua ?

“C'est le plus gros gain historique de la Française des Jeux et de la communauté Euromillions. C'est du jamais vu. Imaginez à l'échelle de la Polynésie, c'est encore plus énorme.”
 
Et sur les plus gros gains remportés en Polynésie française ?

“Dès le lancement du jeu Euromillions, nous avons eu en Polynésie une gagnante avec 1,2 milliard de Fcfp. De toute la communauté Euromillions, la Polynésie est en tête au nombre de gagnants par habitant.”
 
Au vu des gains remportés, est-ce que l'on peut considérer les Polynésiens comme de gros joueurs ?

“Très bonne question parce qu'en fait non. Globalement, les Polynésiens sont moins joueurs que la moyenne mondiale. On peut même dire qu'ils sont moins joueurs que les métropolitains dans la mesure où, ici, ils ne jouent qu'à l'offre de la Pacifique des Jeux qui est une offre encadrée, canalisée, et qu'il n'y pas d'offres de paris sportifs, de PMU ou de casinos. C'est une espèce de sidération statistique, comme nous sommes sidérés du montant et de l'énormité de ce gain et de la chance de cette gagnante.”
 

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Philip Schyle : "Aucune intention derrière ces erreurs et encore moins d'intention frauduleuse"

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Philip Schyle :
Tahiti, le 28 octobre 2021 – Visé par une enquête préliminaire et entendu en garde à vue dans l'affaire des subventions communales versées à l'association Tetiaroa Royal Race, l'ancien maire de Arue, Philip Schyle, réagit en invoquant “des erreurs ou maladresses involontaires” et “sans aucune intention frauduleuse”.
 
Au lendemain des révélations de Tahiti Infos sur l'enquête préliminaire et la garde à vue de l'ancien maire de Arue et représentant Tapura, Philip Schyle, ainsi que plusieurs de ses conseillers municipaux, l'ancien tāvana a accepté de réagir dans nos colonnes à cette affaire. Une première réaction avant une conférence de presse annoncée pour mardi prochain, au cours de laquelle Philip Schyle entend aborder le fond de cette affaire. “A ce jour, il n'y a eu aucune mise en examen et encore moins de condamnation. Il s'agit bien d'une enquête qui est toujours en cours”, engage prudemment l'élu.
 
“Des erreurs involontaires”
 
Entendu à la suite d'une plainte de son opposante et maire de Arue, Teura Iriti, sur les conditions du vote de deux subventions communales à l'association Tetiaroa Royal Race en 2016 et 2018 au sein de laquelle travaillaient plusieurs élus municipaux, l'ancien maire de Arue concède certaines “erreurs”. “Cette enquête a révélé qu'il y a eu des erreurs, des maladresses qui ont été commises, notamment concernant le fait que des élus municipaux aient participé aux votes de subventions en faveur de l'association Tetiaroa Royal Race dont ils ont été membres. Là, je reconnais qu'il y a eu des erreurs et des maladresses, que j'ai découvert l'année dernière au moment où la plainte été déposée.”
 
Mais Philip Schyle réfute pour autant tout délit pénalement répréhensible derrière ce qu'il estime être de simples erreurs de gestion. “Ce que je tiens à préciser, c'est que ces erreurs ou ces maladresses ont été involontaires. Il n'y avait aucune intention derrière ces erreurs et encore moins d'intention frauduleuse. Ça je tiens à le préciser.” L'ancien maire de Arue se défend en mettant en avant sa probité pendant l'ensemble de ses mandats. “Sur tous les autres projets qui ont bénéficié de subventions de la part de la commune, jamais une telle erreur ne s'est produite par ailleurs. C'est vraiment une première. Et encore une fois, aucune intention volontaire et aucune intention frauduleuse.”
 
“Différence de traitement”
 
Jouant la transparence, l'ancien tāvana confirme avoir passé près de 12 heures en garde à vue, précisant que le membre de l'association entendu n'était pas le trésorier et mari de l'élue Jenna Punaa mais le président de l'association. Mais surtout, Philip Schyle dit ne pas comprendre un traitement de défaveur. “Cela m'interpelle, parce que je constate que la plainte qui a motivé cette garde à vue a été déposée par la maire Teura Iriti en octobre 2020. Alors que, par ailleurs, une autre affaire beaucoup plus grave, celle de la fraude électorale sur les procurations de Arue, a fait l'objet d'une plainte déposée par moi et les colistiers qui se sont présentés aux élections au mois de juillet 2020, quelques mois auparavant. Ce que j'ai relevé, c'est que dans le cadre de notre plainte pour fraude électorale, il y a aussi eu une enquête préliminaire, il y a eu des auditions… Mais aucune garde à vue. Alors que la fraude électorale a été avérée. Le tribunal administratif l'a reconnu l'année dernière.”
 
L'élu se dit “surpris” et dit avoir “l’impression qu'il y a une différence flagrante dans le traitement que nous avons subi.”
 

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1912 : Tahiti au temps des premiers tournages

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1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Tahiti, le 29 octobre 2021 - Quand on parle de célèbres tournages à Tahiti et dans nos îles, on pense bien sûr immanquablement aux deux versions des révoltés de la Bounty, celle de 1983 avec Mel Gibson bien entendu, mais surtout celle de 1962 avec Marlon Brando dans le rôle titre. Il y en eut d’autres avant dont Tabu de Murnau, tourné fin 1929 et en 1930 à Bora Bora, présenté au public en 1931. On parle de Murnau, mais pour être complet, à Friedrich Wilhelm Murnau, il faut ajouter le réalisateur Robert Flaherty. Mais ça serait oublier un peu vite Gaston Mélies...

À quelle date ont précisément commencé les premiers tournages cinématographies à Tahiti ? On sait qu’en 1907, à bord du yacht de Jack London, le Snark, un dénommé Léopold Sutto a ramené, pour le compte de la société française Pathé Frères, les premières images tournées en Océanie, en l’occurrence une “Pêche à la dynamite dans les îles Salomon”. Le film aurait été monté et présenté au public en 1909. Mais les Salomon, c’est tout de même bien loin de chez nous...
 
Une étrange troupe à Tahiti
 
A Tahiti, il fallut attendre 1912 pour voir débarquer une étrange équipe de tournage, en provenance de la côte ouest des États-Unis, emmenée par un Français, Gaston Méliès, frère du célèbre Georges Méliès.

Entre les deux frères, ce n’était plus l’entente cordiale. Georges avait envoyé Gaston à New York en 1902 car il en avait assez de voir toutes les œuvres de sa société, la Méliès Star Film, pillées par des “pirates”, sachant qu’à défaut de copyright à l’époque, il était bien difficile d’éviter les plagiats et les copies. Depuis son bureau dans Manhattan, Gaston remit certes de l’ordre aux États-Unis dans les affaires de la société familiale, mais il se voyait mal passer sa vie enfermé. 

Ce qu’il voulait, lui aussi, c’était tourner. Or, à New-York, la lumière était insuffisante une grande partie de l’année. Gaston profita de l’occasion qui lui fut donnée de monter une succursale à Chicago en 1908, mais si le business était intéressant, en revanche, côté lumière, c’était pire que New-York. 
 

1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Au soleil du Texas, puis de la Californie
 
En quête de soleil, Méliès s’installa d’abord à Fort Lee, dans le New Jersey, puis à San Antonio, au Texas : inspiré par la formidable tournée de Buffalo Bill avec son cirque de cow-boys et d’Indiens, Gaston monta une troupe et se mit à mettre en scène les premiers westerns ; mais le succès se faisait attendre. On lui doit toutefois le tournage du premier film sur la bataille de Fort Alamo qui opposa une troupe d’Américains, dont Davy Crockett, à l’armée mexicaine emmenée par le général Santa Anna (cinquante ans avant le grand classique de John Wayne). 
 
Finalement, en 1909, il déménagea une fois de plus pour planter ses studios à Santa Paula, proche de Los Angeles. Il y rapatria son équipe où là enfin la lumière était parfaite et les infrastructures urbaines idéales pour travailler dans de bonnes conditions. Mais la concurrence était rude, les thèmes éculés (piètres westerns, ruée vers l’or…) et Gaston sentait bien que s’il ne trouvait pas l’idée du siècle, il serait condamné à végéter et à jouer, en quelque sorte, les seconds rôles en tant que réalisateur et producteur de films.

1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Un nouveau créneau, l’exotisme
 
De plus en plus en froid avec son frère Georges, Gaston se lança dans une aventure que personne n’avait osé faire avant lui : explorer un nouveau créneau pour le cinéma, l’exotisme. Il aurait pu choisir la facilité et se rendre aux îles Hawaii, mais non, à grand frais il loua un bateau (la goélette Moana) et partit à l’aventure dans les Mers du Sud, bien décidé à ramener une moisson d’images jamais vues. 

Cette expédition (qui dura de juillet 1912 à mai 1913) devait lui rapporter la fortune mais aussi et surtout la gloire à laquelle il aspirait, trop caché qu’il était à son goût dans l’ombre de son génial frère.
 
Comble des combles, Gaston ne toucha pas un mot de ce projet tout de même énorme pour l’époque à Georges qui apprécia plus que modérément cette vaste opération aussi secrète que coûteuse.

Le 24 juillet 1912, avec sa jeune épouse et sa troupe de “cow-boys” et de techniciens (au total vingt-deux personnes, toutes américaines), il embarqua à San Francisco, cap sur Tahiti. C’était là, il en était convaincu, qu’il allait trouver ce paradis des Mers du Sud qui devait lui permettre de tourner des fictions, mais aussi des documentaires qui allaient reléguer la pêche à la dynamite de Sutto au rang de bricolage…

1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Le visage de l’Oncle Sam
 
Oui mais voilà : Tahiti n’était pas Los Angeles. Il fallait loger tout ce petit monde, les prix étaient élevés, les hôtels pas aux normes d’exigence des Américains ; quant aux Tahitiens de Papeete, bien trop “civilisés” au goût de Méliès, ils ne risquaient pas de se prêter à des documentaires entre sauvagerie et exotisme débridé. 
Bref, rien n’allait comme le souhaitait le réalisateur qui décida finalement de s’installer à Papara, district plus authentique que Papeete. 
 
Par le père O’Reilly, on en sait un peu plus sur cette équipe, à commencer par Madame Méliès, jugée charmante tandis que lui “avec ses cheveux gris et broussailleux, ses yeux aigus, sa longue impériale, il s’est fait le visage que les caricaturistes prêtent à l’Oncle Sam”
 
Le scénariste Stanley Lee, diplômé de l’université d’Edimbourg, était celui qui devait écrire au plus vite des scénarios ; pas vraiment informé de sa destination, il s’attendait à trouver une population adepte du base-ball et travaillant dans des ranchs. Il lui fallut donc très rapidement changer de fuseau horaire et se mettre au travail pour “pondre” des scénarios tenant la route et adaptés à ce nouvel environnement. 

La belle, le beau et la bête
 
Méliès avait également dans ses bagages la belle Miss Bella, vedette de ses fictions, qui, disait-on, savait tout faire en bonne actrice de westerns : cavalière émérite, elle était également cascadeuse au besoin, sachant manier un Colt Frontier Six X-Shooter et enfin, utile dans nos eaux, nageuse émérite. Elle donnait la réplique au bellâtre de service, un acteur nommé Edward Donald, à l’aise dans toutes les tenues qu’on lui fournissait et doté, disait-on alors, d’une élégance certaine. Il y avait même un vrai cow-boy, Juan Ortega. Une seule chose est aujourd’hui certaine, aucune de ces “stars” n’est passée à la postérité ! Il y avait aussi, pour compléter le tableau, le méchant de service, une sombre brute répondant au nom de Matthew Black aussi musclé que velu, parfait pour tenir le rôle d’un King Kong tropical.

1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Tati Salmon aux commandes
 
A Papara, ce fut le chef du district, Tati Salmon, qui accueillit la troupe de saltimbanques et qui organisa tout : hébergement, nourriture, embauche des acteurs et des figurants, tout passait par lui, y compris et surtout l’argent nécessaire aux tournages. On ne sait évidemment pas comment ces dollars furent ensuite répartis, mais le fait est que les Tahitiens de Papara eurent, nous apprend le père O’Reilly, bien du mal à se plier à la discipline des longues journées de tournage.
 
On ne sait pas grand chose de la production de Méliès à Tahiti, sinon quelques titres de films : “Ballad of the South Seas”, “A Tale of Old Tahiti”, “Unmasked by a Kanaka”. Le premier film sera présenté à New-York en janvier 1913, les deux autres en février de la même année.

1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Chez les Maories tatouées
 
Après deux mois de tournage intensif, la G. Méliès Star Film Company mit les voiles sur Raiatea pour y trouver une authenticité plus grande, mais malheureusement, ce mois de septembre 1913 était particulièrement pluvieux aux îles Sous-le-Vent et les tournages ne purent se faire dans de bonnes conditions. 
 
Estimant avoir fait le tour du sujet dans ce qui est l’actuelle Polynésie française, Méliès repartit, cette fois-ci à destination de la Nouvelle-Zélande où toute la troupe s’engagea résolument à l’intérieur des terres de l’île du Nord, pour y filmer les Maoris, à la fois sous l’angle ethnographique et sous celui, plus classique, de fictions. 
 
Les conditions de tournage comme d’hébergement n‘étaient pas meilleures qu’à Papara ou qu’à Raiatea, mais au moins tout le monde ou presque parlait anglais ce qui simplifia la tache de Méliès. Il tourna au village de Whakarewarewa (abrégé de Te Whakarewarewatanga O Te Ope Taua A Wahiao, qui signifie “le soulèvement des guerriers de Wahiao). Méliès était là en plein cœur de la région volcanique et géothermique de la ville de Rotorua, proche du lac Taupo. Les paysages étaient fantastiques, mais malheureusement pour Méliès, toujours en quête d’exotisme, les hommes n’étaient plus tatoués et ne portaient plus sur le visage le moko de leurs ancêtres, alors que les femmes arboraient, elles, de petits tatouages sur le menton et la partie inférieure du visage. 

Pluie, alcool et syphilis...

Deux petits soucis vinrent considérablement gripper la belle machine de Méliès : d’abord la pluie, comme à Raiatea, mais plus froide, et surtout l’alcool qui coulait à flot au sein de l’équipe comme des figurants. Quant à l’une des vedettes masculines de la troupe, surnommée Johnny le Cow-Boy, il fallut l’hospitaliser à Wellington et l’y laisser car le beau jeune homme avait des petits soucis en dessous de la ceinture ; il avait en effet contracté la syphilis à Tahiti et son état ne lui permettait plus de travailler, la “maladie honteuse” étant devenue aussi prioritaire qu’envahissante (à l’époque, il n’y avait pas les antibiotiques modernes…).

1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Des Aborigènes en piteux état

Méliès avait reçu un coup au moral et décida de procéder à une épuration au sein de sa fine équipe : les moins indispensables furent renvoyés par le premier bateau aux États-Unis tandis que le réalisateur et producteur s’embarquait avec un effectif réduit en direction de l’Australie. Le 9 novembre 1912, la troupe s’installait dans le Queensland, à Murgon, près du village de Barambay. 

Là encore, cruelle déception pour Méliès qui espérait trouver des Aborigènes en pleine forme, chassant le kangourou avec leurs boomerangs ; en lieu et place, il se retrouva face à une tribu d’hommes “décharnés, poitrinaires et syphilitiques” ce qui limita évidemment les possibilités de documentaires susceptibles de faire rêver les citadins des grandes villes américaines.

1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
De la pluie à Angkor

De guerre lasse, Méliès abandonna le Pacifique Sud, direction Java, Singapour (où il tourna deux films) puis le Cambodge. Là, il le savait, les ruines des temples d’Angkor allaient lui permettre d’atteindre au sublime : on ne pouvait, à ses yeux, rêver plus beau décor. Oui mais voilà : une fois de plus, il pleuvait et pas qu’un peu ! Un vrai déluge, la mousson dans toute son horreur ; difficile de tourner la moindre image ; partout on pataugeait allègrement même si cette météo désastreuse ne semblait pas affecter le moins du monde les Cambodgiens impassibles. 

Malgré ces conditions climatiques compliquées, Méliès parvint tout de même à mettre en boîte deux films à Angkor alors que les Français de l’EFEO (École française de l’Extrême-Orient) commençaient à dégager les ruines de leur gangue végétale.

Un Japon peu hospitalier

Très déçu par le climat, Méliès s’embarqua pour le Japon. Là-bas, il fut reçu avec une hospitalité toute orientale ; pas une tasse de thé ne lui fut refusée, pas une courbette ne manqua à l’appel, sauf que les Japonais n’aimaient pas les étrangers et lui refusèrent beaucoup de ce qu’il demandait. Pas question de lui ouvrir les portes des temples sacrés, pas question de le laisser embaucher des figurantes, pas question de jouer au “petit Chinois dans une rizière”, bref, l’exquise politesse de ses interlocuteurs n’avait d’égale que leur intransigeance. 

Malgré tout, à force de persuasion, Gaston obtint la possibilité de tourner un film sur le judo, dans le dojo où les règles du judo moderne avaient été sacralisées. Ce film existe en France où il a été numérisé et une copie existerait au Japon, détenue par les responsables du dojo en question.

La mort au bout du chemin

Pour le réalisateur, la fin du voyage fut un long calvaire et d’ailleurs, il tomba gravement malade et décida de rentrer, complètement épuisé. Il s’embarqua à Yokohama le 10 mai 1913, mais il évita soigneusement les États-Unis car il savait être attendu par la Justice pour des affaires pas très claires. Il préféra rentrer discrètement “à la maison”, en France, son fils, Paul, ayant en charge de liquider les intérêts de la société Méliès aux “States”. 

En très mauvaise santé, Gaston Méliès, toujours en froid avec son frère Georges, se retira en Corse où il ne parvint pas à refaire surface. Sa santé se dégrada de plus en plus, son voyage dans le Pacifique Sud avait été sur le plan sanitaire un désastre, et il rendit son dernier soupir en 1915, en Corse, pauvre et complètement abattu par le résultat plus que médiocre de ce qui avait été le grand projet de sa vie…

Un bilan très mitigé
1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
On l’a vu, la pluie a été un compagnon fidèle de Méliès qui a perdu beaucoup de temps et d’argent à attendre des éclaircies entre Raiatea, la Nouvelle-Zélande et le Cambodge.

Il a malgré tout réussi à tourner soixante-quatre films de dix à quinze minutes chacun, confiant de véritables rôles à des Polynésiens, des Maoris, des Aborigènes et des Cambodgiens qui ne furent pas que des ombres durant ses tournages. Malheureusement, son approche de ces peuples alors très peu connus du grand public, si elle a été respectueuse, était tributaire d’un impondérable incontournable, l’humidité. 

La plupart des images tournées par Méliès arriveront aux États-Unis tellement endommagées qu’elles s’avèreront inutilisables. Le plus grand mérite de Gaston, par rapport à son frère Georges, qui tourna toute sa vie à l’abri de studios, c’est d’avoir eu le courage, ou plutôt le culot, de travailler en plein air, en pleine nature, dans des lieux et des sites souvent improbables.

Dans ses publicités d’avant son départ, histoire de mettre l’eau à la bouche de ses spectateurs, il affirmait avec fierté et audace : “The Great South Seas Films will be there soon !”.

A l’époque, Jack London et Paul Gauguin avait mis les Mers du Sud à la mode et le public attendit en vain ces fameuses images exotiques en diable. L’humidité a fait plus que le temps pour détruire ce travail exceptionnel dont il ne reste que bien peu de choses... 

Aujourd’hui seuls cinq des soixante-quatre films ont été retrouvés, ainsi que quelques photos et affiches (deux de ces films avaient été tournés à Tahiti, le tout premier racontant en fait le départ de San Francisco et l’arrivée à bon port, à Papeete, de toute l’équipe, documentaire dans lequel Méliès ajoute un peu de fiction pour rehausser l’intérêt du sujet).

Qu’a produit Gaston Méliès ?
Pas facile de suivre la production de Gaston Méliès entre les États-Unis et le vaste Pacifique, car très peu de ses courts métrages ont survécu aux affres du temps.

Il semble acquis que ce dernier commença à tourner en septembre 1909 à proximité de New-York, à Fort Lee puis à Brooklyn. Précédemment, on lui devait trois très petites productions :  The Yacht Race : Reliance – Shamrock III en août 1903, Inauguration Subjects en février 1905 et The Centennial Celebration en mai 1908, titres intégrés aux productions de son frère, Georges Méliès.

A Brooklyn et à Fort Lee, Gaston mit en boîte une quinzaine de films en 1909. Une fois installée à San Antonio, la machine à westerns accéléra son rythme, puisque la G.M.M.C., G. Méliès Manufacturing Company, réalisa plus de soixante histoires de cow-boys et d’Indiens.


Cadence industrielle


En avril 1911, Gaston s’installa à Santa Paula, près de Los Angeles. A Sulphur Mountain Springs, il tourna une quarantaine de films puis à Santa Paula même, en décembre 1911, il réalisa une cinquantaine de films. La cadence, on le voit, était déjà industrielle. 
Enfin, apparemment lassé de tourner en rond autour des mêmes sujets, il partit en 1912 à l’assaut du Pacifique pour y tourner soixante-quatre autres films. Au total, on lui doit donc environ deux cent quarante films dont très peu ont subsisté jusqu’à nos jours ; il en resterait une dizaine, même si les scénarios, eux, ont été conservés grâce aux distributeurs américains et à leurs catalogues. 

Sur le marché français, certains de ces films ont été présentés avec des titres en Français bien évidemment, comme, entre décembre 1911 et juin 1912, L’amour rédempteur, Une bonne plaisanterie, Reportage à l’américaine, Déception paternelle, Le secret du nuage rouge, Farce de cow-boy, Vengeance de mineurs, Le choix d’un cuisinier, Le faussaire, Joe l’innocent, Lequel des deux ?, Terrible leçon, Au cœur de la prairie, Les sept lingots d’or.

Quelques films “Pacifique”
  1913 : A Ballad of the South Seas 
  1913 : Captured by Aboriginals 
  1913 : Gold and the Gilded Way 
  1913 : Hinemoa 
  1913 : How Chief Te Ponga Won His Bride 
  1913 : It Happened in Java 
  1913 : Javanese Dancers 
  1913 : Loved by a Maori Chieftess 
  1913 : The Black Trackers 
  1913 : The Foster Brothers 
  1913 : The Gypsy's Warning 
  1913 : The Misfortunes of Mr. and Mrs. Mott on Their Trip to Tahiti 
  1913 : The Stolen Claim 
  1913 : The Stolen Tribute to the King 
  1913 : The Sultan's Dagger 
  1913 : Unmasked by a Kanaka 
  1913 : What Is Sauce for the Goose 
  1914 : Cabby's Nightmare

A Tahiti, Max Bopp du Pont...
1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Lorsque toute l’équipe de Méliès débarqua à Tahiti, elle se fit évidemment remarquer puisque c’était la première fois que de Californie arrivait toute une troupe d’acteurs et de techniciens. Mais bien plus modestement à Tahiti, Max Bopp du Pont, fils du peintre Max Bopp du Pont (arrivé à Tahiti en 1903 et reparti en France avant 1914), était lui aussi fasciné par la photographie et surtout le cinéma, ces “images qui bougeaient”. 
 
Le père O’Reilly nous apprend que ce jeune Max fit une carrière de photographe et de cinéaste, même si ses moyens étaient bien plus modestes que ceux de Méliès. “C’est lui qui fournit les photographies destinées à l’illustration du tome XIV de la “Nouvelle géographie naturelle” d’Elisée Reclus. En 1912, il prend de vues cinématographiques et vers cette époque, obtient de Pierre Loti l’autorisation de filmer Rarahu, projet que la guerre fera abandonner. En 1913, il filme le 14 juillet à Papeete. Engagé volontaire le 7 août 1914, il sert sous les ordres du commandant Destremeau. Il filme, au lendemain du 22 septembre, les ruines de la ville et la Walküre, prise allemande de la Zélée. Travaille après la Première Guerre mondiale comme caméraman et est membre de l’American Society of Cinematographers et l’inventeur d’un procédé de photographies en couleur.”
 
Plus tard, il répondra à l’appel du général de Gaulle et il sera décoré de la médaille de la Résistance. Malheureusement, à Noël 1957, un incendie se produisit au sein du bloc de maisons de la pharmacie Jacquier et tous ses clichés et films auraient alors été détruits.

Des acteurs de couleur
1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
Alors qu’aux États-Unis, les studios, lorsqu’ils veulent mettre en scène un personnage de couleur barbouillent maladroitement un acteur blanc, Gaston Méliès, il faut lui rendre cet hommage, ne s’embarrasse pas de telles pudibonderies racistes. Ce qu’il veut, ce sont des vrais acteurs et il embauchera donc, y compris pour des rôles importants, des Tahitiens, des Maoris, des Aborigènes, des Cambodgiens. 
En Nouvelle-Zélande par exemple, le premier rôle du film Hinemoa est tenu par une actrice maorie et Gaston Méliès n’hésita d’ailleurs pas à faire la publicité de son film en mettant en avant cette actrice “indigène”. 

Ces acteurs locaux, pour Gaston Méliès attireraient indubitablement les spectateurs, d’autant plus qu’ils jouaient somme toute avec naturel, par rapport aux acteurs du muet de l’époque qui avaient l’habitude de surjouer, comme ils le faisaient au théâtre.

A Tahiti, implacable censure pour les cinémas
 Dans le volume IV du Mémorial polynésien (1891-1913), si on ne fait pas de référence aux tournages de Gaston Méliès, en revanche on trouve cet extrait d’un article daté de juillet 1912, paru à Paris dans la revue Océanie Française.
“Les plaisirs de l’Europe moderne ont pénétré en Océanie avec les cinématographes et ont donné lieu à la création à Papeete de deux établissements rivaux avec de nombreuses succursales dans les districts et les archipels. Les indigènes sont très friands de ces représentations et, à ce titre, la création de ce genre de spectacles peut devenir un bienfait en aidant au développement de besoins nouveaux. Le cinématographe pourra être, d’autre part, un excellent éducateur, si l’on sait sélectionner avec soin les films. Malheureusement, les indigènes ont marqué un goût si exclusif pour tout ce qui est combats, vols, exploits de cow-boys et d’Indiens, etc. qu’il faudra aux entrepreneurs une grande fermeté pour ne point développer des passions dont les regrettables effets ne seraient pas longs à se faire sentir.”
 
Le 6 novembre 1912, le gouvernement prend un arrêté établissant une forte censure :
“Considérant que la représentation cinématographique de scènes criminelles ou violentes peut être pour les spectateurs un instrument de démoralisation, que cette constatation a amené plusieurs municipalités de France à les interdire d’une manière absolue, que cette interdiction est encore mieux justifiée lorsqu’elle a pour but de protéger une population nouvellement ouverte à la civilisation et naturellement impressionnable.

ARRÊTE
Art 1er : Il est interdit de représenter des films cinématographiques ayant pour objet des scènes de vols, de cambriolages, ainsi que des scènes de meurtres prises dans la vie contemporaine ou ne se rattachant pas directement à un épisode historique ou mythologique.

Art 2 : Il est également interdit de reproduire toute vue susceptible de porter atteinte au prestige de la France ou de ses institutions.

Art 3 : Tout entrepreneur de spectacle ayant contrevenu aux dispositions du présent arrêté sera passible d’une amende de 1 à 15 Francs. La fermeture de son établissement pourra en outre être prononcée par mesure administrative pour une période ne dépassant pas quinze jours ; en cas de récidive, cette suspension pourrait être prononcée pour une période plus longue ou même être définitive.”
Il est à noter qu’à notre connaissance, sauf erreur de notre part, cet arrêté n’a toujours pas été abrogé...

1912 : Tahiti au temps des premiers tournages
A lire
 
Jacques Malthête, fils de Madeleine Méliès, elle-même petite-nièce de Gaston Méliès, a publié un ouvrage sur Gaston Méliès intitulé “Le voyage autour du monde de la G. Méliès Manufacturing Company”, présentant notamment toutes les lettres que Gaston avait envoyé à son fils Paul, qui gérait ses affaires aux États-Unis. 
L’ouvrage contient également le synopsis des soixante-quatre films tournés lors de cette expédition dans le Pacifique et en Extrême-Orient (livre disponible à partir de 36,05 euros sur Amazon)
 
A voir 
Documentaire : 
Le voyage cinématographique de Gaston Méliès à Tahiti
Nocturnes Productions, France Télévisions
Réalisation : Raphaël Millet
2014 (51 minutes)

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​UE-Polynésie, quelles actions et quel bilan

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​UE-Polynésie, quelles actions et quel bilan
Tahiti, le 29 octobre 2021 – Sorte de bilan annuel des coopérations entre l'Union Européenne et la Polynésie française, le comité de suivi du "rapport annuel d'exécution" entre l'UE et le Pays s'est réuni jeudi à la présidence.
 
Rendez-vous annuel de la coopération entre l'Union Européenne et la Polynésie française, le comité de suivi du "rapport annuel d'exécution" entre l'UE et le Pays s'est déroulé jeudi à la présidence. L'occasion d'un bilan des actions engagées et mises en œuvre en 2020, dans le prolongement des discussions Etat-Pays-UE au Forum annuel UE-PTOM. Pour ce qui concerne le 10e Fonds européenne de développement (FED) territorial, le rapport a noté la fin des travaux de la station d'épuration Te ora no ananhi de Papeete. Sur le 11e FED territorial, l'UE a accepté d'avancer le versement des fonds prévus pour le tourisme en 2021 avec 1,5 milliard de Fcfp pour la Polynésie et de réaffecter plus de 100 millions de Fcfp de fonds d'urgence également au profit du tourisme. Le "Projet régional océanien des Territoires pour la Gestion durable des Ecosystèmes" (Protege) s’est poursuivi avec quelques adaptations des actions pour tenir compte des contraintes liées à la situation sanitaire. La Direction générale de l'éducation et des enseignements et l'UPF ont poursuivi la mise en œuvre du programme Erasmus+. Et enfin, un nouveau programme "BEST 2.0+" a été lancé pour la préservation de l’environnement avec un premier appel à projets pour les PTOM le 10 septembre 2020 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
 

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La belle innovation d'une société d'ingénierie géologique de Arue

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La belle innovation d'une société d'ingénierie géologique de Arue
Tahiti, le 29 octobre 2021 - L'entreprise de Arue spécialisée en ingénierie géologique, TP Conseils, va bénéficier d'un programme du Plan de relance national pour développer une méthode de caractérisation des sous-sols faisant appel à l’intelligence artificielle.
 
L'entreprise de Arue spécialisée en ingénierie géologique, TP Conseils, et l'université de Rouen-Normandie se sont associées pour bénéficier d'un programme "Préservation de l’Emploi Recherche et Développement" du Plan de relance national. Leur collaboration va porter sur le développement d’une méthode de caractérisation des sous-sols, faisant appel notamment à l’intelligence artificielle pour limiter la quantité de forages nécessaire lors des études préparatoires aux travaux de BTP. Grâce à son partenariat avec la recherche universitaire, l’entreprise polynésienne sera en capacité de proposer des procédés plus performants et plus éco-responsables.
 
Mercredi 27 octobre dernier, le professeur Fayçal Rejiba, géophysicien de l’Université de Rouen-Normandie, et le directeur de TP Conseils, Christophe Boulay, sont venus rencontrer, au haut-commissariat, les deux délégués à la Recherche de l’État et du Pays. Le financement octroyé dans le cadre de ce programme a permis le recrutement par l’université de Rouen-Normandie d’un jeune ingénieur diplômé de l’École Nationale Supérieure de Géologie, Romain Biennais, sur un contrat de deux ans. Il arrivera dans quelques jours en Polynésie française pour travailler au sein de TP Conseils. "Ce soutien du Plan de Relance permet à une entreprise polynésienne de renforcer son activité R&D dans un territoire où la recherche privée est encore peu développée", souligne le haut-commissariat dans un communiqué.
 

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