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​Une proposition de loi pour mieux encadrer le droit des handicapés

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​Une proposition de loi pour mieux encadrer le droit des handicapés
Tahiti, le 26 octobre 2021 - Une proposition de loi du Pays portée par la représentante Tapura Virginie Bruant suggère d’actualiser et de clarifier la règlementation existante concernant les personnes handicapées, avec pour finalité de faire valoir leur droit d'accès prioritaire dans tous les établissements recevant du public.
 
Ça fait un an et demi que l’on travaille sur ce texte”, s’est réjouie Henriette Kamia, la présidence de la fédération Te niu o te huma qui rassemble 27 associations d’handicapés en Polynésie. Lundi, la représentante de la majorité Virginie Bruant a déposé au secrétariat de l’assemblée une proposition de loi visant à établir un droit d’accès prioritaire des personnes reconnues handicapées dans tous les établissements recevant du public (ERP) : magasins, services publics, etc. Une proposition qui a fait l’objet de 21 moutures avant de parvenir à sa version finale. Elle suggère d’introduire un cadre règlementaire à des demandes récurrentes des associations de personnes handicapées.

Ce texte pourrait être examiné en séance plénière dès le 2 décembre prochain. Un timing serré mais “jouable” selon Virginie Bruant. Après avoir été déposé à l’assemblée lundi, il a été transmis mardi au Cesec et au conseil du handicap pour avis. Un retour à l’assemblée est envisagé dans la semaine du 15 novembre pour un examen en commission législative avant le 19. Si le cheminement institutionnel se déroule sans accroc, une adoption en séance plénière le 2 décembre serait une formalité... et un geste symbolique à la veille de la journée internationale des personnes handicapées, qui aura lieu le 3 décembre cette année.

​Toilettage et précisions
Cette proposition de règlementation vise pour l'essentiel à actualiser et clarifier les textes existants, mais se présente comme l'amorce d'une refonte plus globale qui permettra, à terme, une meilleure lisibilité des dispositions consacrées par le Pays à l’inclusion des personnes reconnues handicapées. L’idée est de rendre les aménagements qui leurs sont réservés dans l’espace public plus compréhensibles pour l’ensemble des citoyens tout en permettant aux personnes reconnues handicapées de faire valoir leurs droits d'accès prioritaire.

Entre les titulaires d’une carte territoriale d’invalidité ou d’une carte de personne à mobilité réduite, la Polynésie compte aujourd’hui 5 529 bénéficiaires reconnus handicapés, selon les chiffres de la Cotorep, la Commission territoriale d’orientation et de reclassement professionnels. En faveur de toutes ces personnes, une modification du code de l’aménagement est proposée afin de préciser les obligations des ERP en matière de signalétique et les sanctions en cas de manquement.

La proposition de texte suggère en outre de réformer la carte d'invalidité (pour les personnes avec un handicap invalidant à plus de 80%) en la complétant de différentes mentions fixées par arrêté en conseil des ministres, afin de faire valoir les droits liés à chaque type de handicap, voire handicap associé. Pour la carte pour personne à mobilité réduite, il est proposé de l’attribuer aux personnes handicapées dont le taux d’incapacité est inférieur à 80 % ou à celles ayant la station debout pénible.

La Polynésie compte en outre 14 807 titulaires d’une plaque de stationnement pour personne à mobilité réduite (PMR). Le texte propose de la remplacer par une “carte de stationnement pour les personnes handicapées” afin de respecter les termes de la réglementation générale sur la police de la circulation routière applicable en Polynésie.
Le texte propose enfin de sanctionner par des contraventions de 4e classe le prêt, l’usage par un tiers ou la falsification de ces cartes et d’affecter au “Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Travailleurs Handicapés” (FIPTH) les recettes issues de ces pénalités.

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​Attaque de requin à Moorea : relaxe partielle pour la monitrice de plongée

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​Attaque de requin à Moorea : relaxe partielle pour la monitrice de plongée
Tahiti, le 26 octobre 2021 – Le tribunal correctionnel a partiellement relaxé mardi la monitrice de plongée qui avait encadré une sortie baleine au cours de laquelle une touriste avait été grièvement blessé par un requin parata. 
 
La monitrice qui avait encadré, le 21 octobre 2019, une plongée baleines à Moorea au cours de laquelle une touriste avait été attaquée par un requin parata, a été relaxée mardi des faits de "blessures involontaires supérieures à trois mois" pour lesquels le procureur de la République avait requis six mois de prison avec sursis à son encontre. Cette attaque avait valu 180 jours d'incapacité totale de travail (ITT) à la victime. 
 
Cette femme de 39 ans a en revanche été reconnue coupable d'avoir exercé une activité d'approche et d'observation des baleines à titre lucratif sans avoir obtenu l'autorisation requise pour le navire utilisé et condamnée à payer une amende de 150 000 Fcfp 

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Le COSR à pas grand-chose

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Le COSR à pas grand-chose
Tahiti, le 26 octobre 2021 – Créé en 2019, le Conseil d'orientation et de suivi des retraites (COSR) a très péniblement présenté mardi pour la première fois ses “préconisations” pour un plan de sauvegarde et de pérennisation des régimes de retraites.
 
“Ça reste à discuter”, “c’est pas nous”, “on ne peut rien faire”, “on n'a pas la réponse”… C'est sans aucun doute le top 4 des phrases les plus entendues mardi après-midi lors de la conférence de presse du Conseil d'orientation et de suivi des retraites (COSR). Censée préconiser les réformes nécessaires à la survie du système des retraites, l'instance “d’études et de concertation” créée par la réforme de 2019, a rapidement prévenu mardi qu'elle n'avait pas les moyens de mener d'études et qu'elle n'avait pas plus dégagé de concertation. Le “plan de sauvegarde et de pérennisation des régimes de retraite polynésien”, présenté mardi par les partenaires sociaux membres du COSR, a en effet été boudé par l'ensemble des confédérations syndicales de salariés à l'exception habituelle de A ti'a i mua.
 
Seul véritable consensus partagé par les membres du COSR : les gouvernements et administrateurs de la CPS sont responsables du manque de réformes pour assurer la pérennité du système de retraites ces dernières années. Venant de membres du COSR principalement actuels ou anciens administrateurs de la CPS, le constat était certainement pertinent mais ne permettait pas beaucoup d'avancer. Sur le fond, le COSR propose “dans l'immédiat” la création d'une “contribution d'équilibre” prélevée sur les salaires et les pensions de retraites. À terme, une liste de 24 “actions” allant du passage à une retraite à points pour la tranche A, à une fusion entre les retraites A et B, en passant par la création d'un organisme type Urssaf, ont été évoqués avec à chaque fois une liste de questions non résolues, de débats en suspens ou de paramètres à définir… Conclusion sans équivoque : “Les présentes préconisations ne représentent à ce stade que des orientations dont devront être vérifiées la faisabilité technique et juridique, ainsi que l'acceptabilité par la population et par les différents acteurs du champ de la retraite”. L'ambition à l'état pur.
 

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Taina Calissi, une artiste face à la maladie

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Taina Calissi, une artiste face à la maladie
TAHITI, le 26 octobre 2021 - En résidence d’artiste à Paris depuis bientôt quatre mois. Taina Calissi a profité d’un “Open studio” de la Cite internationale des arts pour présenter différents travaux et notamment “Corps et L’armes” qui a consisté en une performance. Le film projeté à cette occasion montre comment la souffrance physique liée au cancer a stimulé la création de l’artiste.

Taina Calissi est une artiste pluridisciplinaire bien connue au fenua. Elle a notamment, et dernièrement, monté des expositions au Belvédère. Elle est également la fondatrice de Raw qui fédère en une plateforme numérique les artistes du territoire. Elle figure parmi les quatre lauréats de la première édition du programme “Cité Internationale des arts & Polynésie française” et, à ce titre, elle est à Paris dans le Marais, au sein de la Cité internationale des arts, depuis bientôt quatre mois. Le 20 octobre, à l’occasion du rendez-vous hebdomadaire organisé par la cité et intitulé “Pratiques ralenties : ateliers ouverts” (voir encadré), elle a présenté une partie de son travail.

Elle a abordé différentes thématiques comme la montée des eaux, la préservation des fonds marins. Elle a interrogé sur la question identitaire. Elle a saisi l’occasion pour présenter des extraits du livre qu’elle a décidé d’écrire durant son séjour “Un atelier à Paris, déambulations d’une Polynésienne” et monté une vidéo illustrant le contexte d’écriture.

Elle a aussi proposé une installation intitulée “Corps et L’armes” et comprenant un polyptique de 12 photos A2, une frise participative de 22 clichés et une vidéo “behind the scene” lorsqu’elle a pris place la première fois au Belvédère. Le film n’avait jamais été rendu public hors les murs du site d’exposition de Pirae en décembre 2020 lors de l’exposition Tatou. “Mais un an après, j’ai souhaité témoigner, partager plus amplement et soutenir les personnes concernées par la maladie.”

“Corps et L’armes” mobilise différentes expressions artistiques (dessin, danse, photo, écriture et vidéo) et traite de la résilience face au cancer du sein auquel Taina Calissi a dû faire face en 2020, dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid. Elle insiste : “Je tiens à dire que le sujet n’est pas, là, ma maladie, mais la maladie”. Le film explique comment la souffrance physique a stimulé la créativité de l’artiste et interroge également, par le biais de la série de clichés chorégraphiques, sur les transformations physiques induites par les protocoles de traitement du cancer.

“Porter la voix d'autres femmes”

Cette création pluridisciplinaire est, selon Taina Calissi, “un autoportrait du moment”. Elle veut “porter la voix d'autres femmes que j’ai rencontrées et avec qui j’ai échangé pendant sept mois durant mes traitements à l'Oncopole de Toulouse”, mais aussi “apporter un message d’espoir aux personnes en souffrance, physique ou morale, en général”.

Le processus de création de “Corps et L’armes” a commencé par la conception de la chorégraphie ainsi que de chacune des postures à immortaliser, “pour déjouer la mort” estimait-elle. Fidèle à son processus de partage avec les jeunes en formation, elle a ensuite fait appel à Henry Danis, un jeune photographe étudiant de l'ETPA (Ecole de photographie de Toulouse) pour réaliser le shooting photo en studio début octobre 2020.

C'est à Matthieu Courtois, professionnel de l'aéronautique, mais aussi photographe et vidéaste par passion, que Taina Calissi a confié le traitement et les retouches photographiques. “Une étape déterminante !” La collaboration s'est faite par visioconférence entre Toulouse et Dubaï et a donné naissance au polyptyque photographique final constitué de clichés en “faux noir et blanc” selon la proposition de Matthieu Courtois. “Il a réussi à extraire de manière fidèle, les images qui n'existaient que dans ma tête il y a quelques mois”.


300 artistes réunis

La Cité internationale des arts est située quartier du Marais. Elle se démarque par sa taille importante : près de 1 200 artistes en résidence par an, 300 en simultané issus de 60 nationalités différentes. Elle a également ceci de particulier que les artistes n’ont pas d’obligation de production. Pour autant, tous les mercredis un rendez-vous intitulé “Pratiques ralenties : ateliers ouverts” est organisé. Ces “Open Studio” consistent pour l’artiste –généralement en fin de séjour– à présenter au public sous diverses formes les travaux réalisés durant sa résidence : production, réflexion, travaux exploratoires dans ses domaines d’expression habituels ou nouveaux ; la forme est libre et le partage se fait généralement autour d‘un verre.

Suivre l’artiste

Une partie des clichés sont visibles sur la page Instagram de Taina Calissi.
Le film témoignage est désormais disponible en public sur la chaine Youtube RAW Tahiti.




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Le père Sergio renvoyé en correctionnelle

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Le père Sergio renvoyé en correctionnelle
Tahiti, le 26 octobre 2021 – La chambre de l'instruction a ordonné mardi le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ancien prêtre de la paroisse Sainte Thérèse, Sergio Tefau, notamment pour des faits d'agressions sexuelles sur mineurs de plus de 15 ans. Saisie par le parquet, la chambre a infirmé l'ordonnance de non-lieu rendue par le juge d'instruction qui avait, quant à lui, estimé que les charges n'étaient pas suffisantes contre l'intéressé.
 
Photo légende (bas de page) : Saisie par le parquet contre le non-lieu rendu en août dernier dans cette affaire par le juge d'instruction, la chambre de l'instruction a ordonné mardi matin le renvoi du prêtre devant le tribunal correctionnel de Papeete.
 
L'ancien prêtre de la paroisse Sainte Thérèse de Taunoa, le père Sergio Tefau, sera finalement jugé devant le tribunal correctionnel. La chambre de l'instruction a ordonné son renvoi mardi matin devant la juridiction où il devra répondre “d’agressions sexuelles sur mineurs de plus de 15 ans”, de “corruption de mineur” et de “provocation de mineur à la consommation alcoolique”. Cette décision intervient après que le juge d'instruction en charge de l'affaire a, en août dernier, rendu une ordonnance de non-lieu dans ce même dossier. Le magistrat avait alors estimé qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre Sergio Tefau et que “les éléments recueillis” paraissaient “même beaucoup plus contradictoires à l'issue des investigations”.
 
Plaintes de deux cousins
 
L'affaire, qui avait suscité un véritable emballement médiatique, avait débuté en février 2019 suite aux plaintes déposées par deux mineurs de plus de 15 ans. Le premier, qui avait 17 ans au moment des faits qu'il dénonçait, avait expliqué aux enquêteurs de la Direction de la sécurité publique (DSP) qu'à l'issue d'un dîner avec ses parents et le père Sergio, ce dernier l'avait invité dans une chambre d'hôtel de la côte est. Chambre dans laquelle le prêtre lui aurait fait boire de l'alcool et aurait pratiqué des attouchements sexuels sur sa personne pendant son sommeil.
 
Le second plaignant, cousin du premier, avait quant à lui expliqué qu'il s'était rendu au domicile du père Sergio et que ce dernier lui avait fait boire du whisky avant de lui faire visionner des films à caractère pornographique. Placé en garde à vue à la DSP le 7 mars 2019, Sergio Tefau avait contesté l'intégralité des faits qui lui étaient reprochés. Entendu durant deux jours, il avait ensuite été présenté devant un juge d'instruction qui l'avait placé sous le statut de témoin assisté dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour “agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans”, “corruption de mineur” et “provocation de mineur à la consommation alcoolique”. Trois semaines plus tard, la chambre de l'instruction, saisie par le parquet, avait finalement mis le prêtre en examen et l'avait placé sous contrôle judiciaire.
 
Non-lieu, puis renvoi
 
Au terme de deux ans d'investigations, le magistrat instructeur a rendu en août dernier une ordonnance de non-lieu au motif que les charges à l'encontre du prêtre n'étaient pas suffisantes. Magistrat instructeur qui précise d'ailleurs dans son ordonnance qu'il “convient de mentionner que le réquisitoire introductif ne relevait à l'encontre de l'intéressé aucune infraction relative à la détention d'images à caractère pédopornographique”. Des articles accusant le prêtre d'avoir détenu ce type de clichés dans son ordinateur et le qualifiant de “pédophile”, ont d'ailleurs valu dans ce même dossier une mise en examen à France Télévision pour diffamation, précise la défense du prêtre.
 
Ce non-lieu a pourtant été infirmé mardi matin par la chambre de l'instruction. Laquelle a ordonné le renvoi de Sergio Tefau devant le tribunal correctionnel. Après avoir pris connaissance de la décision, l'avocat du prêtre, Me Sylvain Fromaigeat, a indiqué qu'il ne comptait “a priori” pas se pourvoir devant la Cour de cassation contre cette décision et qu'il plaiderait la “relaxe” lors du procès en correctionnelle dont la date n'a pas encore été fixée.
 

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Calédonie: les dirigeants économiques pour le maintien du référendum au 12 décembre

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Calédonie: les dirigeants économiques pour le maintien du référendum au 12 décembre
Nouméa, France | AFP | mercredi 26/10/2021 - Les responsables économiques de Nouvelle-Calédonie ont averti mercredi des "conséquences économiques et sociales désastreuses", si le référendum sur l'indépendance prévu le 12 décembre était reporté après la décision des indépendantistes de ne pas y participer.

"La Nouvelle-Calédonie ne peut se permettre un report du référendum en 2022, il doit se tenir à la date prévue car la démocratie est plus forte que la pandémie", ont déclaré à la presse les responsables de NC Eco, qui rassemble les principales organisations patronales et artisanales, ainsi que les chambres consulaires.

Ils s'exprimaient après que les indépendantistes du FLNKS ont annoncé la semaine dernière leur choix de ne pas participer à ce troisième scrutin référendaire en raison de l'épidémie de Covid-19, qui frappe l'archipel et empêche selon eux "une campagne équitable".

Alors que l'économie souffre de "cette longue période d'incertitude institutionnelle", NC Eco a souligné qu'entre 2016 et 2020 "l'emploi salarié avait baissé de 10%, de 40% dans le BTP et que chaque année 2.000 personnes quittent le territoire". 

Les différentes mesures de confinement, en vigueur depuis le début de l'épidémie le 6 septembre, ont encore fragilisé les entreprises, déjà été impactées par deux précédents confinements lors de soupçons d'introduction du virus dans l'archipel.         

Restée longtemps exempte de Covid, la Nouvelle-Calédonie subit une violente première vague qui a fait jusqu'ici 261 morts.         

Pointant l'absence de réformes, NC Eco a diffusé un manifeste fondé sur "8 piliers" tels que l'accès à l'éducation, le droit à la santé ou le respect des cultures et a adressé un courrier aux partis politiques pour "obtenir des réponses sur les conséquences du oui et du non" à l'indépendance sur l'économie.

"On a besoin de visibilité, de pouvoir se projeter alors que la Nouvelle-Calédonie est mourante. Il faut arrêter d'éviter le débat sur les questions économiques fondamentales", a déclaré Mimsy Daly, présidente du Medef de Nouvelle-Calédonie.

Récemment en visite à Nouméa, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, avait répété que "seule une épidémie hors de contrôle" pourrrait entraîner un report du dernier référendum de l'accord de Nouméa (1998). Une décision devrait être annoncée d'ici le 10 novembre.

Les 4 novembre 2018 et le 4 octobre 2020, les Calédoniens avaient rejeté l'indépendance à 56,7% puis 53,3%.

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Les militaires polynésiens auront leur prime d'installation en métropole

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Les militaires polynésiens auront leur prime d'installation en métropole
Tahiti, le 27 octobre 2021 – La ministre des Armées a annoncé un décret dès janvier prochain pour élargir le bénéfice de l’indemnité de première installation en métropole à l’ensemble des militaires ultramarins, quel que soit leur territoire d’origine. Les engagés de Polynésie, de Wallis et Futuna, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Nouvelle-Calédonie et de Mayotte étaient jusqu'ici exclus de ce dispositif.
 
Les militaires engagés Polynésiens vont enfin bénéficier de l’indemnité d’installation en métropole dès 2022. Pour l’instant, cette aide est versée aux seuls militaires de profession originaires de Guadeloupe, de la Guyane française, de la Martinique et de la Réunion. A leur première affectation dans l’Hexagone, ils bénéficient d’une prime égale à neuf mois d'émoluments assortie, le cas échéant, de majorations familiales. Ce dispositif est régi par un décret de 1950 qui ne concerne que les territoires ultramarins qui disposaient alors du statut de département d'outre-mer. En sont par conséquent exclus les militaires engagés originaires de Polynésie française, des îles Wallis et Futuna, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Nouvelle-Calédonie et de Mayotte.
 
"Dès le mois de janvier 2022"
 
Régulièrement interpellé à ce titre, le gouvernement s’est engagé par la voix de la ministre des Armées à remédier à cette "inégalité de traitement" dès janvier prochain. Engagement pris par Florence Parly, mercredi devant la représentation nationale. En réponse à une question de Yannick Favennec-Bécot, député UDI-Indépendants de Mayenne, la ministre a promis "qu’un projet de décret sera proposé dès le mois de janvier 2022 afin que cette prime d’installation, en cohérence avec la nouvelle politique de rémunération des militaires, s’applique à l’ensemble des militaires originaires des outre-mer".
 
Ce traitement discriminatoire des militaires ultramarins affectés en métropole est régulièrement dénoncé depuis des années. Depuis le début de sa mandature, la députée de Polynésie française Nicole Sanquer interpelle régulièrement le gouvernement à ce sujet. En septembre 2019, elle avait déjà obtenu l’engagement de Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées, d’une révision dès 2021 de cette situation, à la faveur de la nouvelle politique de rémunération des militaires. Plus récemment, le Président de la République a souligné cette injustice, lors de son déplacement en Polynésie en juillet dernier. L’inégalité de traitement des militaires ultramarins au regard de cette prime d’installation n’en demeure pas moins toujours d’actualité.

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Premier décès du Covid en 10 jours

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Premier décès du Covid en 10 jours
Tahiti, le 27 octobre 2021 - Un nouveau décès suite à une infection par le Covid est enregistré mercredi après dix jours de répit, depuis le 17 octobre dernier.

Avec un nouveau décès enregistré en 24 heures -le premier en 10 jours- le bilan des morts en lien avec la pandémie est mercredi de 636 personnes en Polynésie, où la vague de Delta poursuit sa décrue avec quatre nouveaux dépistages positifs enregistrés au cours des dernières 24 heures et 31 cas actifs recensés sur l'ensemble du territoire. Sur le front des hospitalisations, on compte toujours 23 malades en observation dont sept en service de réanimation. 
La campagne de vaccination anti-Covid marque le pas depuis maintenant plus d'un mois. Seules 195 doses de vaccin ont été administrées mardi. A ce jour, 66,1% des Polynésiens de plus de 12 ans présentent un schéma vaccinal complet.


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A l'école du vélo dans les communes de Moorea

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A l'école du vélo dans les communes de Moorea
Moorea, le 27 octobre 2021 - Des ateliers de sensibilisation sur le thème du “savoir rouler à vélo” sont organisés cette semaine dans les différentes communes associées de Moorea. Le but de la municipalité de l’île sœur, initiatrice de cette action, est de sensibiliser les jeunes sur les attitudes ainsi que les gestes à adopter lors de la conduite d’un vélo, en particulier sur la route.

La commune de Moorea-Maiao, en partenariat avec la Fédération tahitienne de cyclisme, organise depuis mardi et jusqu'à vendredi, une semaine de sensibilisation et de prévention auprès du jeune public sur les thèmes tournant autour de “l’utilisation du vélo en toute sécurité et la sensibilisation à utiliser d’autres moyens de déplacement”. A cette occasion, des enfants de 6 à 11 ans des différents quartiers prioritaires de Moorea vont bénéficier des ateliers de prévention sur les risques existants lors de l’utilisation d’un vélo. “Il s’agit, lors de ces ateliers, de faire parler la sécurité avant tout et de sensibiliser les enfants afin qu’ils comprennent ce que c’est que le vélo. Le vélo n’est pas un jouet. C’est même un objet qui peut être dangereux. Il faut donc qu’ils respectent toutes les mesures de sécurité et le code de la route”, explique Hervé Arcade, conseiller technique de la Fédération tahitienne de cyclisme. Il ajoute : “on a commencé sur le freinage, le seul moyen de s’arrêter. On leur fait comprendre qu’on ne freine pas avec les pieds et qu’il faut pratiquer le vélo avec le casque pour avoir au moins une chance de s’en sortir en cas d’accident.

​Des attitudes dangereuses

Ces séances de sensibilisation sont toujours aussi importantes au vu des mauvaises attitudes des jeunes conducteurs de vélo. “On constate bien que les enfants et les jeunes pratiquent le vélo de manière inconsciente. Ils roulent sans avoir de casque dans le sens inverse de la circulation et sont le plus souvent à deux sur un même vélo : un sur le guidon ou un qui est assis derrière. On essaie donc de passer dans les quartiers et dans les communes pour faire passer ce message de sécurité”, ajoute le conseiller technique.
Outre l’apprentissage des gestes de sécurité, le but de cette action est aussi de promouvoir l’activité physique auprès de ces jeunes, voire de repérer pour la Fédération tahitienne de cyclisme des jeunes à fort potentiel. “Le but de cette manifestation est aussi de retrouver des gamins qui n’ont pas forcément le choix d’avoir des vélos ou de faire des activités physiques et sportives. C’est un travail sur la sécurité, mais aussi sur l’oisiveté des gamins pendant les vacances scolaires. Cela nous permet aussi de détecter peut-être des futurs champions comme Julian Alaphilippe, c'est-à-dire des futurs jeunes qui pourraient avoir le potentiel pour pratiquer du vélo dans la discipline du VTT, du BMX ou du vélo sur route”, précise Hervé Arcade.
Après Afareaitu, Papetoai et Paopao, les ateliers se sont déroulés dans la salle polyvalente de Haapiti jeudi avant de clôturer dans la salle polyvalente de Afareaitu vendredi.

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​La darse de Iripau à Taha’a fait peau neuve

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​La darse de Iripau à Taha’a fait peau neuve
Taha'a, le 27 octobre 2021 - Très attendus par la population et le transporteur maritime principal de Iripau à Taha’a, les travaux de rénovation de la darse par la société Boyer battent leur plein pour une livraison prévue au plus tard début 2022.

Patricia Amaru, maire de Taha'a est venue mercredi en fin de matinée sur le site de la darse de Iripau afin de constater l'avancée des travaux. La société Boyer réalise les travaux de réhabilitation avec la construction d’une extension prolongée à l’arrière de la mairie de Taha’a, à l'endroit où se trouve actuellement la cafétéria de la commune. Sont également prévus le renforcement de la rive où quelques rochers qui se sont détachés et une légère prolongation. Elle permettra de renforcer la sécurité lors des débarquements et embarquements lors des épisodes de fortes pluies et de rafales de vent. Ces travaux sont financés avec les fonds du Pays pour un montant estimé à 210 millions de Fcfp.
Vu l’ampleur des travaux, les agents qui travaillent au sein de la mairie seront transférés, pour des raisons de sécurité, provisoirement vers l’ancienne école primaire de Iripau situés de l’autre côté de la route. Ce transfert est prévu pour le 15 novembre au plus tard.
La livraison du chantier est prévue pour la fin de l’année voire début 2022 en fonction des intempéries.

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Un centre de vacances axé sur la culture à Bora Bora

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Un centre de vacances axé sur la culture à Bora Bora
Bora Bora, le 27 octobre 2021 – La Bora Bora Academy profite des vacances scolaires de la Toussaint pour organiser un centre de vacances pour les jeunes. Au programme, des activités aquatiques et culturelle, de la randonnée sur les sites historique de Bora Bora, des travaux manuels.

Le centre de vacances de la Bora Bora Academy s'adresse aux enfants et aux adolescents âgés de 3 à 17 ans. L’idée, en dehors des traditionnels jeux et activités sportives, est de profiter des vacances scolaires pour valoriser la culture et l’histoire de l'île auprès de la jeunesse et de la former à l’apprentissage et à l’utilisation des produits locaux, tels que le pandanus, la poterie…
Depuis le début de la semaine, la directrice du centre Revainui Atiu a pu constater l'intérêt que portaient les jeunes aux thèmes abordés : “Je suis très heureuse de voir le sourire des enfants pendant nos activités, surtout que durant le confinement nous n’avons pu organiser des animations. Je suis très émue de voir qu’ils s’intéressent à notre culture. Les petits comme les grands ont hâte de suivre toutes les activités que l’on propose, car nous ferons des sorties au motu, de la randonnée mais aussi des jeux aquatiques et quelques surprises.”

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Les adventistes de Bora Bora remercient ceux qui luttent contre le Covid-19

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Les adventistes de Bora Bora remercient ceux qui luttent contre le Covid-19
Bora Bora, le 27 octobre 2021 - La communauté de l’église adventiste à Bora Bora est allée mardi à la rencontre de ceux qui sont en première ligne de la lutte contre le Covid-19 afin de les remercier pour leur travail par une collation et des chants.
 
L'église adventiste a tenu à apporter son soutien à tous ceux qui sont confrontés prioritairement au Covid-19 et les remercier de leurs actions au cours de la deuxième vague. La matinée a été consacrée à la visite des pompiers et des policiers de la brigade municipale, à qui une collation a été offerte au cours de laquelle quelques passages de la Bible ont été lus entre quelques mélodieux chants au son des guitares.
C’est dans une ambiance joviale et collégiale et surtout beaucoup d’émotion que les policiers municipaux ont reçu cet acte de reconnaissance. Le chef de la brigade municipale Steeven Geva était très ému du geste de cette communauté : “Je suis très ému et touché du geste de reconnaissance des adventistes à Bora et surtout pour le message de soutien. C’est notre métier et nous nous sommes engagés auprès des administrés et qu'importe la situation, nous interviendrons.”
Dans l’après-midi, c’était au tour des soignants et des médecins du dispensaire de l’île de recevoir les mêmes faveurs. Le médecin chef du centre médical Yannick Beaufils s'est dit très touché par cette visite et par les petits mots distribués à tout le personnel.

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Un "comité interministériel" pour restaurer la santé des Polynésiens

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Tahiti, le 27 octobre 2021 - La crise sanitaire a mis en lumière la mauvaise santé de Polynésiens. Le gouvernement lance un comité technique interministériel chargé de faire 40 propositions fortes pour améliorer la santé de l'ensemble de la population.
 
Depuis plus d’un an, d’importants efforts de réorganisation et d’adaptation des services de santé sont menés en Polynésie française pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Pour autant, au-delà de ses impacts directs et indirects sur la santé, cette crise sanitaire a révélé une importante fragilité de l’état de santé des Polynésiens, mettant en exergue la nécessité impérieuse de renforcer nos actions de prévention et de promotion de la santé.

L’ensemble de la société doit être impliquée dans la mise en œuvre d’actions synergiques permettant de modifier en profondeur les habitudes de vie et d’améliorer durablement l’état de santé des Polynésiens. Dans cette perspective, le ministère et la Direction de la santé souhaitent lancer un projet interministériel de restauration de la santé.

En pratique, il est proposé de créer un comité technique interministériel composé de référents désignés par chaque ministère ayant des expertises indirectement liées à la santé comme l’agriculture, le sport, l’éducation, l’équipement, les finances ou encore la famille et la culture. Ce comité technique sera chargé d’élaborer une feuille de route portant sur 40 mesures gouvernementales fortes et ambitieuses, impactant positivement la santé des Polynésiens. Une première rencontre des membres de ce comité se tiendra le 9 novembre. La restitution de ce travail sera proposée et validée en Conseil interministériel le 22 novembre.
 

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L'administration se lance un défi sans plastique

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L'administration se lance un défi sans plastique
Tahiti, le 27 octobre 2021 - Le Pays va participer au SERD 2021 du 20 au 28 novembre. Tous les agents de l'administration sont appelés à se passer de tous les objets en plastique à usage unique.
 
Dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) 2021, qui se déroulera du 20 au 28 novembre prochain, et dans la perspective de la prochaine interdiction des sacs plastiques à compter du 1er janvier 2022, le Pays se lance le défi d’éviter l’utilisation de plastiques à usage unique.

Inspiré de l’opération “Juillet sans plastique”, les agents de l’administration de la Polynésie française seront appelés à éviter l’utilisation de couverts, de sacs de caisse ou encore pailles en plastique durant la semaine de l’événement. Basé sur le volontariat, la confiance et la solidarité, ce défi cherche à la fois à sensibiliser et à mobiliser les agents de l’administration sur la problématique des déchets d’une manière générale et des déchets plastiques en particulier.
 

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​Manifestation en soutien au prévenu Théron

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​Manifestation en soutien au prévenu Théron
Tahiti, le 27 octobre 2021 – Une manifestation est organisée par trois collectifs, dont Nunaa a tia, ce vendredi matin devant le tribunal en soutien au docteur Jean-Paul Théron. Le médecin doit y comparaître pour violences volontaires et outrage à personne dépositaire de l'autorité publique.
 
Une manifestation est organisée ce vendredi à partir de 8 heures, devant le palais de justice, à l’appel des collectifs Nunaa a tia, Te reo mana o te nunaa, et Touchez-pas à ma famille. Un sit-in doit se tenir en soutien au docteur Théron et pour demander le respect de la liberté de prescription des médecins.
Le docteur Théron doit être jugé le matin-même pour “violences volontaires sur personnes chargée d'une mission de service public avec arme par destination” et “outrage à personne dépositaire de l'autorité publique”. Il est poursuivi pour l'agression le 16 septembre dernier d'un clerc d'huissier venu à son domicile lui signifier une convocation devant le conseil de l'ordre des médecins. L'émissaire a porté plainte, victime d'une ITT de huit jours. Le samedi suivant, le médecin avait insulté une gendarme venue lui signifier une convocation au poste de Arue.

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​La Toussaint en mémoire des victimes du covid

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​La Toussaint en mémoire des victimes du covid
Tahiti, le 27 octobre 2021 - Le président Édouard Fritch souhaite commémorer, à l'occasion des célébrations de la Toussaint, la mémoire des victimes du Covid-19. Il demande le pavoisement de l’ensemble des bâtiments publics et appelle la population à observer une minute de silence à 10h30, le mardi 2 novembre.

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​Au moins 28 363 Polynésiens infectés durant la vague de Delta

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​Au moins 28 363 Polynésiens infectés durant la vague de Delta
Tahiti, le 27 octobre 2021 - La vague de Delta a officiellement atteint 28 363 personnes au fenua. Un nombre “largement sous-estimé” pensent les autorités sanitaires qui estiment que “deux à trois fois” plus de Polynésiens ont été contaminés.
 
Alors que la vague de Delta est en phase de décrue depuis maintenant neuf semaines, avec un taux d’incidence ramené à 13/100 000 sur l’ensemble du territoire la semaine dernière, l’heure est aux comptes. La Direction de la santé exploite mercredi, dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, les données statistiques officielles dont disposent les autorités sanitaires pour dresser un bilan provisoire de l’épidémie de Delta en Polynésie française. L’analyse donne une idée plus précise de la vague épidémique qui vient de sévir pendant treize semaines au fenua.

​“Largement sous-estimée”
Pour évaluer le nombre de contaminations, la Direction de la santé se fonde sur les seules données qui lui sont remontées. De mi-juillet au 24 octobre elle recense ainsi 28 363 personnes officiellement testées positives au Covid, avec une moyenne d’âge de 37 ans, soit un taux d’attaque du coronavirus dans la population de 10,3%. Mais cette évaluation est “probablement largement sous-estimée”, relativise la Direction de la santé, mercredi. Selon certains observateurs ce chiffre serait “deux à trois fois” supérieur à la réalité. Au plus fort de l'épidémie, mi-août les moyens humains consacrés aux tests Covid avait en effet été prioritairement déployés pour les soins et pour la vaccination. Cette zone aveugle pour les tests avait duré trois semaines. Elle avait largement été obscurcie avec l’arrivée simultanée sur le marché de milliers d'autotests antigéniques, compliquant d’autant plus le suivi statistique de l'épidémie, faute de remontées des cas positifs.

​1 494 hospitalisations
Les statistiques d’hospitalisation sont plus fiables. De mi-juillet au 24 octobre, 1 894 patients ont été hospitalisés en filière Covid  : 1 494 au Taaone dont 204 en service de réanimation, 138 à l’hôpital d’Uturoa, 86 à Moorea, 75 à Taravao, 11 à Taiohae, 50 à la clinique Cardella et 48 à Paofai. Parmi ces patients hospitalisés, 479 sont décédés avec une moyenne d’âge au décès de 68 ans. Parmi eux, 64% étaient des hommes. Une étude détaillée des facteurs de risque d’hospitalisation et des décès tels que l’existence de comorbidités, le statut vaccinal et l’âge est en cours à la Direction de la santé.
Sur l’ensemble des patients hospitalisés en filière Covid du CHPF durant la vague de Delta, on constate enfin 90% de personnes non vaccinées ou en cours de traitement. Depuis le 18 février, début de la campagne de vaccination Covid, 266 463 doses ont été administrées. Les personnes ayant reçu au moins une dose (Pfizer® ou Janssen®) représentent à ce jour 56,9% de la population totale. Pour la seule population vaccinable, mercredi on recensait 66,1% des Polynésiens de plus de 12 ans présentant un schéma vaccinal complet.

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​90 pistes pour les évasans

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​90 pistes pour les évasans
Tahiti, le 27 octobre 2021 - Initiée en 2018, la mission d'information de l'assemblée de la Polynésie française portant sur les conditions de prise en charge des patients bénéficiant d'une évacuation sanitaire inter-îles (évasans) a donné lieu à un rapport présenté ces derniers jours par les élues Tapura et Tavini, Sylvana Puhetini et Eliane Tevahitua. Avec pour finalité de “diminuer les morts évitables, limiter les séquelles et les handicaps” et de préparer un schéma d'organisation de l'évacuation sanitaire d'urgence par archipel, le rapport propose 90 préconisations que Tahiti Infos publie en intégralité.
 
Axe 1 – Réduire les inégalités d’offre de soins liées à la répartition géographique de la population
1. Réaliser un examen des évacuations sanitaires par spécialité au sein des hôpitaux périphériques de Nuku Hiva et de Raiatea pour justifier d’un renforcement de l’offre de soins par l’affectation de praticiens hospitaliers supplémentaires
2. Imputer le coût du transport intra-archipels des résidents pour la réalisation de mammographies sur le fonds de continuité territoriale de transport sanitaire
3. Accroître le niveau d’offres de soins secondaires sur l’île de Hao
 
Axe 2 – Réduire les inégalités d’accès aux soins liées aux infrastructures aéroportuaires, portuaires et routières et aux distances à parcourir
 
4. Clarifier les conditions de prise en charge financières des transports terrestres et maritimes entre le domicile du patient et l’aérodrome
5. Conclure des conventions d’hébergement avec des pensions de famille de Raivavae, Tubuai, Nuku Hiva et Hiva Oa pour la gestion des évasans programmées depuis Rapa, Tahuata et Fatu Hiva
6. Garantir une prise en charge financière équitable du transport des patients du domicile à l’aérodrome entre assurés sociaux des différents archipels et imputer ces dépenses sur le fonds du transport sanitaire
7. Solliciter le concours financier État sur la base de l’article L 1803-4 du code des transports
8. Doter les aérodromes d’un système de balisage télécommandé
9. Prioriser les travaux d’études d’extension des pistes de Ua Pou et Ua Huka et transférer la subdivision de l’équipement des aérodromes territoriaux à l’Aviation Civile (Pays)
10. Construire une digue à Tahuata et améliorer celle de Omoa à Fatu Hiva pour garantir aux patients des conditions d’embarquement et de débarquement sécurisées
11. Installer des dispositifs réfléchissants au sol sur la route jusqu’à l’aérodrome de Terre Déserte pour sécuriser le transport de nuit des patients
12. Doter au moins une formation sanitaire par île d’une chambre froide afin de conserver le corps des défunts dans des conditions humaines et sanitaires décentes
 
Axe 3 - Lutter contre les déficits récurrents de personnels soignants et améliorer leurs conditions de recrutement et d’exercice
 
13. Redéployer les médecins de la subdivision des Tuamotu-Gambier basés à Papeete dans les formations sanitaires isolées et programmer des consultations avancées de médecins généralistes dans les îles dépourvues de centre médical
14. Dans les îles dépourvues de médecins libéraux, doubler les postes de médecins dans les centres médicaux. Dans les îles pourvues de médecins libéraux, les associer au tableau des astreintes de nuit et le week-end
15. Indemniser à leur juste valeur le temps de travail et le niveau de responsabilité des personnels de santé exerçant en milieu isolé dans les îles
16. Transférer la procédure de recrutement des personnels de santé au ministre en charge de la santé et confier à un opérateur unique (le CHPF) tous les recrutements des personnels de santé du secteur public et les concours inhérents
17. Faire bénéficier les personnels soignants exerçant en poste isolé de la formation continue obligatoire, d’un plan de prévention de l’épuisement professionnel avec la médecine du travail et de postes d’infirmier dans les secteurs identifiés manquants.
 
Axe 4 - Pallier l’insuffisance du quota actuel de consultations spécialisées avancées (CSA)
 
18. Réaliser des études d’incidence de l’absence de CSA sur le nombre d’évasans programmées et urgentes par île
19. Développer les CSA au sein de chaque île pour éviter de générer des déplacements de patients
20. Pérenniser leur financement
21. Confier à un opérateur unique, le CHPF, la gestion du réseau inter-îles
22. Déconcentrer les CSA de gynécologie - obstétrique sur Tahuata et Fatu Hiva et pour ce faire revoir la programmation des rotations de la navette maritime Te Ata o Hiva sur ces deux îles sans aéroport
 
Axe 5 - Améliorer la prise en charge sanitaire aux ISLV
 
23. Créer une antenne SMUR à l’hôpital de Raiatea
24. Baser à Uturoa un hélicoptère sanitaire disponible 24 heures sur 24
25. Implanter l’héliport le plus près possible de l’hôpital de Uturoa
26. Recruter deux médecins urgentistes pour l’ensemble des îles Sous-le-Vent
27. Développer 3 lits en unité de surveillance continue avec des professionnels dédiés
28. Créer un poste d’infirmier en psychiatrie
29. Ouvrir un centre de secours à Parea-Huahine
30. Faciliter l’installation d’une sage-femme à Taha'a
31. Acquérir un vecteur maritime agréé pour le transport sanitaire entre Taha'a et Raiatea
 
Axe 6 - Améliorer la prise en charge sanitaire aux Marquises
 
32. Consulter les maires préalablement à l’élaboration du schéma d’organisation sanitaire, notamment l’organisation des évasans aux Marquises
33. Créer une antenne SMUR à l’hôpital de Taiohae
34. Baser à Taiohae un hélicoptère sanitaire disponible 24 heures sur 24
35. Implanter l’héliport le plus près possible de l’hôpital
36. Acquérir un vecteur maritime agréé pour le transport sanitaire dans le groupe Nord des Marquises
37. Renforcer les équipements logistiques (routes, digues, quais, aérodromes, etc.)
 
Axe 7 - Organiser les évacuations sanitaires interinsulaires
 
38. Adopter une loi du Pays relative à l’aide médicale urgente qui définit l’évacuation sanitaire interinsulaire, crée officiellement le Samu, révise le schéma des transports sanitaires aériens. Cette loi du Pays aura vocation à fixer les missions, l'organisation et les moyens dédiés aux évacuations sanitaires par le CHPF afin de garantir une meilleure accessibilité aux soins d'urgence
39. Étendre la mutualisation des réseaux de secours et de soins d’urgences (15 et 18)

40. Rétablir le financement des enseignements et formations du CESU à l’égard des agents de santé des îles
41. Définir et intégrer une stratégie publique de l'aide médicale d'urgence dans le cadre de plans de convergence
42. Créer un fonds de continuité du transport interinsulaire sanitaire et imputer les dépenses du transport sanitaire d'urgence sur ce fonds
 

​90 pistes pour les évasans
Axe 8 - Réguler les transports sanitaires
 
43. Définir un protocole de prise en charge des urgences sanitaires par les pompiers communaux et rendre obligatoire la présence d'un accompagnateur médical des patients transportés en urgence par voie maritime
44. Développer des relais SMUR dans les principales structures de la santé où le bassin de population est important (Taravao, Afareaitu, Taiohae, Raiatea)
45. Définir un schéma territorial des évacuations sanitaires d'urgence et accroître la disponibilité des vecteurs aériens et maritimes
46. Créer une unité spécialisée dans les évacuations sanitaires au sein des forces armées et renégocier les conditions de leur intervention en Polynésie française (Règle des 4 I)
 
Axe 9 - Pallier l’indisponibilité fréquente des compagnies aériennes
 
47. Mettre en place un appel d’offres avec un cahier des charges permettant d’identifier les besoins des évasans d’urgence
48. Dans les délais les plus brefs, conclure une convention avec la société TNH pour organiser les évasans d'urgence sur Moorea
49. Prévoir les aménagements dédiés aux transports sanitaires sur le Te Ata o Hiva et sur les navires bénéficiant notamment d'incitations fiscales à l'investissement (Terevau et Aremiti)
50. Doter les communes dépourvues d'aérodrome, de bateau médicalisé pour la réalisation des évasans d'urgence
 
Axe 10 – Améliorer l’organisation des évasans programmées
 
51. Mutualiser les déplacements des patients au CHPF pour la réalisation des examens médicaux
52. Mettre en place un opérateur unique basé au Samu pour les évasans programmées de tous les archipels
53. Définir un protocole édictant les critères d'éligibilité des patients aux évasan, CSA ou à la télémédecine
54. Encadrer, contrôler les évasans programmées pour prévenir les abus
 
Axe 11 - Soutenir les secours sanitaires assurés par les communes
 
55. Clarifier les missions d’assistance et de secours des services de secours
56. Imputer les frais de déplacements des agents communaux pour l'accompagnement des évasans psychiatriques sur le fonds de continuité territoriale de transport interinsulaire
57. Faire assurer l'accompagnement des évasans psychiatriques des non-résidents d'une commune par la gendarmerie
58. Intégrer les sapeurs-pompiers communaux aux formations aux gestes d’urgence du CESU
59. Imputer à la CPS la prise en charge des frais engagés par les communes réalisant des transports sanitaires
60. Revoir la dotation du FIP aux communes réalisant des évacuations sanitaires
61. Réactiver la commission d’évaluation des charges des compétences transférées aux communes
62. Imputer à la CPS la prise en charge des frais engagés par les communes réalisant des services funéraires
 
Axe 12 - Atténuer les difficultés sociales soulevées par les évacuations sanitaires
 
63. Instaurer un numéro d'appel d'astreinte à la CPS dédié à la gestion des situations d'urgence des évasans
64. Règlementer les tarifs de transport par voie aérienne des dépouilles mortelles et imputer ces dépenses sur le Fonds de continuité du transport insulaire sanitaire
65. Maintenir les droits sociaux des personnes décédées pour assurer la gestion des frais funéraires et de rapatriement
66. Améliorer la prise en charge des patients évasanés aux urgences du CHPF
 
Axe 13 - Conforter les équilibres financiers de la PSG et la couverture médicale des Polynésiens
 
67. Faire rembourser et prendre en charge par l’État les frais médicaux des patients atteints de cancers émargeant à la liste des maladies radio-induites de la loi Morin comme le préconise le Cesec
68. Organiser une couverture médicale à 100 % du territoire pour les Polynésiens en situation de précarité
69. Instaurer une loi annuelle de finances sanitaires et sociales votée par l’assemblée lors de la prochaine session budgétaire
 
Axe 14 - Optimiser la gouvernance sanitaire et l’organisation des soins
 
70. Bâtir l’Établissement polynésien de soins primaires

71. Regrouper tous les hôpitaux publics ainsi que le futur Établissement polynésien de soins primaires en un seul et unique Établissement hospitalier et sanitaire public
72. Mutualiser les laboratoires et pharmacies publics
73. Officialiser le réseau périnatal polynésien piloté par le département mère-enfant du CHPF
 
Axe 15 - Renforcer la prévention sanitaire
 
74. Légiférer sur une diminution du taux de sucre dans les aliments vendus en Polynésie française et revenir à une fiscalité comportementale plus dissuasive
75. Interdire la publicité directe ou indirecte en faveur des produits et boissons sucrés, du tabac et de l’alcool, au titre du droit à la protection de la santé
76. Prendre des mesures en faveur des agriculteurs dans tous les archipels afin de réduire les cas gravissimes de leptospirose
 
Axe 16 - Améliorer les transports sanitaires
 
77. Rétablir les astreintes des contrôleurs aériens à Moorea
78. Confier la coordination des évasans urgentes et programmées au Samu
79. Poursuivre les aides à l’investissement visant à améliorer l’offre de soins dans les îles
80. À défaut d’hélicoptères civils dédiés au secours, obtenir la gratuité des évasans urgentes réalisées par l’Armée au titre de la solidarité et de l’égalité nationales
81. Au titre de la continuité territoriale, obtenir la prise en charge par l’État d’une partie du surcoût des frais de transport des transports sanitaires maritimes et aériens
 
Axe 17 - Développer la télémédecine
 
82. Requérir le concours technique des agences nationales du numérique en santé

83. Demander le soutien financier de l’État au développement de la télémédecine dans les formations sanitaires publiques des archipels

84. Élaborer le schéma directeur de la télémédecine en Polynésie française
85. Installer une salle de visioconférence au CHPF
 
Axe 18 - Pallier la carence des soignants dans les archipels
 
86. Confier au CHPF le recrutement et la gestion prévisionnelle des postes dans les formations sanitaires publiques
87. Suivre le cursus des étudiants polynésiens en médecine, en odontologie, en pharmacie actuellement en formation dans l’hexagone et prioriser leur intégration dans les structures de soins et d’hospitalisations publiques du Pays
88. Majorer la bourse des étudiants polynésiens qui reviennent exercer au pays
89. Faire évoluer le statut du CHPF en CHU et ouvrir un cycle entier de formation de médecine générale en Polynésie en partenariat avec les facultés métropolitaines, notamment Bordeaux et Tours, et avec les facultés océaniennes, notamment en Nouvelle- Zélande et à Fidji
90. Homogénéiser les délégations de tâches et renforcer la formation des professionnels de santé

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Eva Lachhar à l'aube d'une vie de pianiste

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Eva Lachhar à l'aube d'une vie de pianiste
TAHITI, le 27 octobre 2021 - Début octobre, Eva Lachhar a obtenu son doctorat en musicologie à l’Université de Montréal. Elle souhaite rester encore quelques années sur le continent américain ou "il y a tellement de choses à faire !" Goutant une période de liberté, elle est en pleine réflexion et ne manque pas de projets.

Le doctorat lui ouvre la porte de l’enseignement à l’université, "mais je ne l’ai pas forcément préparé pour ça", explique Eva Lachhar. Diplômée en musicologie à l’Université de Montréal, elle considère son cursus comme une "espèce de preuve, de capacité à maîtriser l’instrument". À savoir, le piano.

"Ma mère dit que c’est moi qui ai voulu pratiquer cet instrument", raconte Eva Lachhar qui ne se rappelle plus très bien comment tout cela a commencé. Elle était jeune. Aux alentours de ses 6 ans, elle a intégré l’École musicale de Tahiti. "C’était tout à côté de chez nous." À l’adolescence, elle a passé une audition pour entrer au Conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF). Elle a consacré des heures et des heures à la pratique du piano. "Il m’arrivait même de faire semblant d’être souffrante pour pouvoir rester à la maison et jouer."

À l’âge de 15 ans, sa décision était prise : elle mettrait son instrument au cœur de sa vie professionnelle. L’un de ses enseignants, apprenant son dessein, l’a encouragée à partir en Métropole dès que possible. "Il me disait : 'La concurrence est rude !' Mais j’ai préféré rester à Tahiti."

À la place, Eva Lachhar a passé ses vacances scolaires de juillet-août en Métropole pour suivre des stages. L’occasion de rencontrer des professeurs de renom, mais aussi des élèves qui, comme elle, envisageaient de "faire de la musique plus tard", d’écouter des concerts de haute tenue. "J’arrivais de mon bout du monde et… je pleurais car je constatais que, oui, à Tahiti j’avais un certain niveau mais qu’au sein des académies, les autres étaient bien meilleurs." Eva Lachhar s’est accrochée.

En parallèle à l’étude du solfège et du piano, elle s’est prise d’intérêt pour la batterie. Elle a intégré un groupe de musique pop rock fondé par un groupe de copines. Ce groupe a assuré quelques concerts à Tahiti. "On a fait peu de dates, mais on s’est vraiment bien amusées !"

"Tout est quand même possible"


L’année de sa terminale au lycée Raapoto, Eva Lachhar a quitté le groupe de musique pour se consacrer à ses études et au piano. Elle préparait la suite. Son baccalauréat en poche, elle est allée en Métropole et a passé le concours d’entrée en cycle spécialisé au Conservatoire régional de Paris. "J’ai pu entrer dans l’établissement malgré tout", malgré la concurrence, l’éloignement, l’isolement. "En France, il y a plein de jeunes très bons, très motivés, très passionnés. C’est quelque chose qu’on ne voit pas depuis nos petites îles." Pour autant, cela ne doit pas être un frein. C’est un fait, un obstacle à la limite, mais ce n’est pas un mur infranchissable. "Tout est quand même possible", dit Eva Lachhar la diplômée.

Au Conservatoire régional de Paris, qui se trouve dans le 5e arrondissement, elle a passé deux ans. "C’est là que l’un de mes enseignants m’a transmis sa passion pour le contemporain", rapporte Eva Lachhar. Elle cite Pierre Boulez, compositeur et chef d’orchestre français. Elle aime la musique classique, mais lui préfère la musique contemporaine qui "défait toutes les traditions". Et puis, "elle est comme neuve, il n’y a pas le poids des interprétations, il y a une certaine liberté qu’il n’y a pas avec la musique classique." Elle a mené à cette époque deux cursus de front. En plus de ses cours au conservatoire, elle s’est inscrite en licence en musicologie à la Sorbonne, avec au programme : de l’analyse d’œuvre, de l’histoire de la musique…

Après ces deux années d’étude, Eva Lachhar a cherché à entrer dans un conservatoire supérieur de musique. Elle a visé celui de Lyon. Il y avait, là-bas, un professeur dont elle voulait suivre l’enseignement. Elle a passé le concours trois fois. La première fois, elle n’a même pas été admise au second tour du concours. Les deux fois suivantes, oui, mais en vain. "Nous étions nombreux, le jury nous disait que nous avions le niveau, mais qu’il n’y avait pas assez de place, malheureusement." En parallèle, elle a passé une audition pour entrer à l’Université à Montréal. Pourquoi cette ville ? "Car mon frère était là-bas", répond-elle. En 2015, elle a traversé l’Atlantique, l’établissement québécois l’attendait.

Elle vient tout juste d’obtenir son doctorat. Elle regarde ses années passées avec beaucoup de bonheur. La ville lui plaît, l’établissement lui a offert des conditions d’apprentissage remarquables. "Il y a de très bons pianos à queue, d’excellents enseignants !" Elle a déjà pu donner plusieurs concerts, éprouver le plaisir de la scène. À ce propos elle décrit : "La scène procure de drôles de sentiments. Le présent y est plus fort que tout, c’est un peu comme de la méditation. Tu es connectée avec l’instant présent, avec le public qui est venu là seulement pour t’écouter. Alors tu joues, et cela va au-delà de la salle."

À Montréal, elle a consacré une partie de ses études à la pratique du piano bien sûr, mais également aux compositions de l’Américain Georges Crumb. Il a fait l’objet de son mémoire. Elle a eu la chance de le rencontrer en 2019 pour cela. Il a une technique très étendue en dehors du jeu traditionnel. Il joue avec les cordes de l’instrument, "il les pince, les gratte, les frappe avec des marteaux de percussionniste, des feuilles des balais, il joue de la voix, parle, chuchote. Je suis tombée en amour pour son œuvre." Plus qu’une œuvre en réalité, un véritable univers.

Des projet et un rêve

À présent, Eva Lachhar imagine la suite de ses aventures. Elle se retrouve du jour au lendemain, ou presque, libre. Elle qui étudie depuis des années, évolue au sein du campus, entourée, et qui pratique l’instrument non stop se retrouve désormais avec elle-même et sans obligation. "C’est une période de transition. Une drôle de période." Elle continue à donner des cours. "C’est le repli de tous les musiciens pour payer les factures", justifie-t-elle. Elle aimerait poursuivre un projet de concerts qu’elle donnerait en duo avec Félix Vilchez. Lui aussi a étudié la musicologie à l’Université de Montréal. Ils ont imaginé se retrouver sur scène peu de temps avant le Covid. Elle pense aussi monter un ensemble avec des collègues musiciens, travailler avec des compositeurs de sa génération. Elle va faire une demande de visa et profiter des trois années qui devraient lui être octroyées pour concrétiser ses idées.

Plus tard, elle aimerait par ailleurs se présenter au concours international de piano d’Orléans. "C’est vraiment un rêve." Dédié au répertoire contemporain, le concours est ouvert aux pianistes de toutes nationalités nés à partir du 1er janvier 1984. Eva Lachhar a vu le jour en 1993. Elle peut s’y inscrire. Sachant que "tout est quand même possible", elle ira. Avant, "j’ai d’autres chats à fouetter". Elle sait que cet objectif lui demandera une préparation accrue.

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La Nouvelle-Zélande présente son projet de réouverture des frontières

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La Nouvelle-Zélande présente son projet de réouverture des frontières
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | jeudi 27/10/2021 - La Nouvelle-Zélande a esquissé jeudi un plan de réouverture de ses frontières, fermées depuis plus de dix-huit mois, dans un contexte de pression croissante de ses ressortissants bloqués à l'étranger.

Le ministre en charge de la lutte contre le Covid-19 Chris Hipkins a annoncé que les personnes en provenance des Samoa, du Tonga, du Vanuatu et de Tokelau, des îles du Pacifique pourront, à partir de novembre, se rendre en Nouvelle-Zélande sans avoir à effectuer de quarantaine. 

Cette possibilité devrait également entrer en vigueur, au début de l'an prochain, pour des ressortissants en provenance de pays à faible risque de contamination, a-t-il ajouté.

M. Hipkins a également déclaré qu'à compter de novembre, les 14 jours de quarantaine à l'hôtel, actuellement imposés à toute personne en provenance de l'étranger, sera ramenée à sept jours et remplacée par un isolement à domicile. 

Il a reconnu que la fermeture des frontières a pendant longtemps été un rempart contre le virus mais que l'apparition à Auckland du variant Delta, beaucoup plus contagieux, a changé la donne. 

La plupart des nouvelles infections enregistrées sont désormais d'origine locale. 

"Nous sommes également très conscients de la pression au niveau des frontières alors que le monde commence à s'ouvrir et que de plus en plus de Néo-Zélandais, ici et à l'étranger, souhaitent revoir leurs proches", a-t-il déclaré. 

Actuellement, des dizaines de milliers de Néo-Zélandais vivant à l'étranger se bousculent pour réserver une des 4.000 chambres d'hôtels réservées aux quarantaines. 

M. Hipkins a déclaré que ces changements permettront d'offrir plus de chambres et que l'objectif est de passer à l'isolement à domicile au cours des trois premiers mois de 2022, lorsque 90% de la population néo-zélandaise sera entièrement vaccinée.

Il a ajouté qu'aucune décision n'a été prise quant à savoir si le régime d'isolement à domicile s'appliquera uniquement aux ressortissants de retour en Nouvelle-Zélande ou s'il comprendra également les voyageurs étrangers. 

Le porte-parole de l'opposition Covid, Chris Bishop, a qualifié ce plan de "strict minimum", affirmant que les arrivants entièrement vaccinés en provenance de pays à faible risque ne devraient pas avoir à être placés à l'isolement. 

"Il est temps que nous nous rouvrions au monde. Nous ne pouvons pas rester enfermés derrière les murs de la forteresse Nouvelle-Zélande", a-t-il déclaré.

La Nouvelle-Zélande n'a jusqu'ici enregistré que 28 décès dus au coronavirus sur son sol et les 5 millions d'habitants ont vécu presque normalement pendant une large partie de la pandémie. 

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