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L'étau se resserre autour de Putai Taae

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L'étau se resserre autour de Putai Taae
Tahiti, le 20 octobre 2021 – Après l'annulation par la Cour de cassation des peines de prison avec sursis, d'amende et d'inéligibilité auxquelles avait été condamné le représentant Tapura et ancien maire de Papara, Putai Taae, ce dernier va re-comparaître devant la cour d'appel jeudi matin. L'étau se resserre autour de l'ex-tavana qui risque de perdre son siège à l'assemblée dans les mois à venir.
 
L'ex-maire de Papara et représentant Tapura à l'assemblée, Putai Taae, comparaîtra jeudi matin devant la cour d'appel de Papeete. En octobre 2019, l'ancien édile avait été condamné dans l'affaire de l'association Taatira Ia Ora Papara pour avoir détourné l'argent public de la commune et l'avoir utilisé à des fins personnelles, notamment pour des voyages aux Etats-Unis. Putai Taae, qui avait écopé de 18 mois de prison avec sursis, de deux ans d'inéligibilité et d'une amende d'un million de Fcfp, s'était pourvu à l'époque devant la Cour de cassation.
 
Et le 20 janvier dernier, la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français avait confirmé sa condamnation tout en annulant les peines auxquelles il avait été condamné en raison d'un vice de procédure assez dérisoire. La cour d'appel avait en effet indiqué dans les motifs de sa décision qu'elle condamnait le représentant Tapura à "12 mois de prison avec sursis" alors que le dispositif final de sa condamnation indiquait qu'il était condamné à "18 mois de prison avec sursis". Une pure erreur de forme.

Conséquences à Tarahoi
C'est donc uniquement sur le quantum –la durée– de la peine et non sur la culpabilité de Putai Taae que la cour d'appel devra se prononcer au terme de l'audience jeudi matin. Lorsqu'elle aura rendu sa décision, Putai Taae aura deux possibilités. S'il ne se pourvoit pas de nouveau devant la Cour de cassation, l'élu Tapura à l'assemblée sera définitivement condamné et devra donc laisser son siège à Tarahoi à l'ancien maire de Hitia'a o te ra, Dauphin Domingo. En revanche, même si Putai Taae décide de se pourvoir devant la Cour de cassation, la suspension de sa condamnation pourrait n'être que de courte durée. En effet, la juridiction parisienne s'est déjà prononcée en janvier dernier en rejetant ses arguments principaux. Un éventuel pourvoi sera donc difficile à être admis…

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​L’emploi stable à +0,1% en août

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​L’emploi stable à +0,1% en août
Tahiti, le 20 octobre 2021 - L’indice de l’emploi salarié marchand reste stable à +0,1% au mois d’août par rapport à juillet, mais affiche une croissance de +4,6% sur les douze dernier mois.
 
La Polynésie comptait 43 080 salariés en août, soit près de 200 de plus que le mois précédent. L’Institut de la statistique (ISPF) constate, dans le point de conjoncture publié mardi, une situation de l’emploi marchand "stable" en août 2021 à +0,1% sur un mois. Dans le détail, l’effectif de salariés progresse légèrement sur un mois dans le secteur de la construction (+0,2%), dans le secteur du commerce (+0,4%) et dans celui des services (+0,6%). Il est en baisse dans le secteur de l’industrie (-0,6%). La plus forte baisse est constatée dans le secteur de l’hôtellerie-restauration (-1,1%). Sans surprise, c’est aussi dans ce secteur que l’on observe la plus forte variation de l’effectif salarié (+10,5%) au cours des 12 derniers mois.
 
Sur douze mois, la croissance de l’effectif salarié est de +5,1% en août dernier dans le secteur du commerce, de +3,5% dans celui des services, +3,3% dans le secteur de la construction et de +2% dans l’industrie. En Polynésie, l’emploi reste en progression de 4,6% sur douze mois, dans un contexte où la variation annuelle moyenne observée depuis 2016 était de +1,1%. Mais l’effectif salarié reste encore inférieur de 3,2% à ce qu’il était en février 2020, avant l’épidémie de Covid-19.

​L’emploi stable à +0,1% en août

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Nouvelle journée sans décès lié au Covid

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Nouvelle journée sans décès lié au Covid
Tahiti, le 20 octobre 2021 – Deuxième journée consécutive sans décès lié à l'épidémie de Covid-19, indique, ce mercredi, le bulletin épidémiologique quotidien de la plateforme Covid du Pays. Cependant ils étaient encore 35 patients hospitalisés, dont dix placés en service de réanimation. 



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​Le litre d'essence va augmenter de 10 Fcfp au 1er novembre

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​Le litre d'essence va augmenter de 10 Fcfp au 1er novembre
Tahiti, le 20 octobre 2021 – Avec l'augmentation des cours du pétrole, le conseil des ministres a décidé de revaloriser de +10 Fcfp/litre les prix de l’essence sans plomb et du gazole destinés au grand public à compter du 1er novembre en Polynésie.

Depuis le début de l’année, les cours internationaux du prix du pétrole ont augmenté de 65% en raison d’une plus grande demande depuis les débuts de la reprise économique et d’une offre encore restreinte de la part des pays producteurs. A titre de comparaison, le prix des carburants à la pompe en métropole a atteint le plus haut niveau depuis 10 ans. Par conséquent, les hydrocarbures livrés en Polynésie subissent cette tendance de forte hausse, alors que le prix à la pompe n’avait pas été revalorisé depuis le mois de juillet. Afin de pondérer ces fortes variations auprès des consommateurs et usagers polynésiens, le conseil des ministres a décidé de revaloriser de +10 Fcfp/litre les prix de l’essence sans plomb et du gazole destinés au grand public pour le mois de novembre 2021. Malgré cette hausse, ces prix de détail restent toujours inférieurs à ceux d’avant la crise du covid-19.
 

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Trois tests pour les arrivants de zone rouge

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Trois tests pour les arrivants de zone rouge
Tahiti, le 20 octobre 2021 - Le conseil des ministres a pris un arrêté fixant les conditions d'entrée en Polynésie française des voyageurs provenant des pays classés dans la liste rouge. Ils doivent se soumettre à trois tests, à leurs frais.

La stratégie de dépistage du SARS-CoV-2 et les moyens qui lui sont associés doivent être adaptés au contexte épidémiologique local et international ainsi qu’à l’objectif de dépistage selon le type de population visée.
Le dépistage des voyageurs arrivant en Polynésie française vise à la fois à tenter d’empêcher une contamination locale à partir d’un cas importé et à détecter précocement toute introduction de nouveaux variants. Ainsi, les voyageurs issus d’un pays où les individus sont à haut risque d’infection doivent se soumettre à des tests de dépistage rapprochés en complément de l’isolement prophylactique de 7 jours.
 
L’arrêté qui a été pris a pour objet de prévoir que toute personne de plus de six ans, vaccinée ou non contre le SARS-CoV-2, qui arriverait d’un pays classé dans la liste rouge, doit se soumettre à trois tests à son arrivée en Polynésie française par voie aérienne : un à son arrivée, un au quatrième et un au huitième jour suivant son arrivée. La prise en charge est fixée en conséquence à 12 000 Fcfp.

Par ailleurs, il a été acté que les tests effectués par les équipages des bateaux de transports de marchandises et des bateaux mixtes ne seront désormais pas à la charge financière de la Direction de la santé, mais de chaque personne.
 

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L’oxygénothérapie prise en charge par la CPS

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L’oxygénothérapie prise en charge par la CPS
Tahiti, le 20 octobre 2021 - La CPS va dorénavant rembourser à 100% les traitements d'oxygénothérapie à court et à long terme.
 
Certains patients atteints de la covid-19 présentent des complications pulmonaires qui nécessitent de l’oxygénothérapie à court terme. Si les complications pulmonaires persistent au-delà de trois mois, ces patients pourraient nécessiter une oxygénothérapie à long terme. Il a été décidé d’inscrire l’oxygénothérapie à court terme dans la liste des produits et prestations remboursables par la CPS (Caisse de prévoyance sociale) et d’étendre la prise en charge de l’oxygénothérapie à long terme aux patients atteints de la covid-19.
 

À ce titre, la prescription d’une oxygénothérapie déambulatoire à court terme est prise en charge en tiers payant et à 100% du tarif de responsabilité par les régimes de protection sociale de la Polynésie française, jusqu’au 31 décembre 2021.

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Nouvelles règles dans la perliculture

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Nouvelles règles dans la perliculture
Tahiti, le 20 octobre 2021 - Suite à des échanges entre le Pays et les professionnels de la perliculture, un projet de loi de Pays vise à faire évoluer les règles du secteur, notamment en instaurant des quotas et en renforçant les conditions d'octroi des cartes de producteurs.
 
La loi du Pays du 18 juillet 2017 modifiée, réglementant les activités professionnelles liées à la production et la commercialisation des produits perliers et nacriers en Polynésie française a modifié en profondeur l’encadrement réglementaire de la filière perlicole. Elle a notamment permis de mettre en place des outils de gouvernance participative avec la création d’un Conseil de la perliculture et de comités de gestion décentralisés.
Un processus continu d’échanges avec les professionnels du secteur a ainsi pu être mis en place et a abouti à plusieurs recommandations, dont une partie implique une nouvelle évolution du cadre réglementaire. Conformément aux orientations de la politique publique, celles-ci visent à rationaliser l’utilisation des lagons, renforcer les outils de régulation de l’offre et consolider la gouvernance.

Ces évolutions vont notamment permettre d’instaurer un quota de production pour chaque producteur, d’assurer un meilleur contrôle de l’importation des collecteurs de naissains en plastique, de renforcer les conditions d’octroi des cartes de producteurs et de faciliter leur retrait en cas de manquement aux obligations. Elles permettront également de clarifier certaines dispositions qui se sont avérées à l’usage imprécises ou sujettes à interprétation. Il s’agit par exemple de clarifier le caractère « non commercial » d’une exportation. Enfin, le dispositif de sanction est complété pour tenir compte de ces évolutions.

Le Conseil des ministres a ainsi autorisé la transmission pour avis, au Conseil économique, social, environnemental et culturel et à l’Autorité Polynésienne de la concurrence, d’un projet de loi du Pays portant modification de la loi du Pays du 18 juillet 2017 modifiée, réglementant les activités professionnelles liées à la production et la commercialisation des produits perliers et nacriers en Polynésie française.
 

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John Mairai, chevalier du reo tahiti

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John Mairai, chevalier du reo tahiti
TAHITI, le 20 octobre 2021 - Décoré de la médaille de chevalier dans l’Ordre des arts et des lettres en juin, John Tapu Mairai poursuit sa route au Conservatoire artistique de Polynésie française et à la télévision. Il annonce l’ouverture d’une classe de reo tahiti et… une exposition. Peintre, John Tapu Mairai veut combler le vide laissé par son infidélité à cet art qu’il affectionne pourtant depuis longtemps.

La nouveauté c’est l’ouverture d’une classe de reo tahiti au conservatoire”, décrit John Tapu Mairai. Elle démarrera en novembre, s’adressera aux “gens qui ont déjà des notions et qui veulent s’améliorer” et durera 15 semaines. Les cours seront donnés à bon rythme à raison de 3 heures par semaine afin que cela soit plus “percutant” et “rentable” pour les élèves. Sans cela, ils oublient d’un cours à l’autre. Ce cours, “costaud”, s’appuiera sur une méthode de diction. L’oral primera. Les participants progresseront à coup sûr, à condition qu’ils travaillent et qu’ils ne se contentent pas d’écouter leur professeur.

John Tapu Mairai est un incontournable du monde artistique et culturel polynésien. Il a reçu à l’issue du Gala du conservatoire en juin dernier, la médaille de chevalier dans l’Ordre des arts et des lettres. Laquelle lui a été remise par le haut-commissaire Dominique Sorain. Ce même mois de juin, il a été élu à l’Académie tahitienne.

Grand érudit, défenseur de la langue tahitienne, il participe à la diffusion de sa culture. Homme de théâtre, acteur, metteur en scène, orateur, auteur, enseignant, il manie les langues et les arts. Ce que le public sait moins, c’est que John Tapu Mairai a été également capitaine de grand cabotage et qu’il peint en toute discrétion des toiles à la “Pollock”. Comme l’artiste américain, il fait de l’expressionnisme abstrait “mais en moins bien que lui, tout de même”.

Vie aux Tuamotu

Les ancêtres de John Tapu Mairai sont des Tuamotu. Lui est né à Papeete en 1945. “Et puis j’ai été adopté par un Tahitien qui vivait aux Tuamotu.” Un homme qui parlait sa langue, excellent orateur. Jusqu’à l’âge de 7 ans il a grandi à Mataiva, immergé dans la langue et la culture. Il est “descendu” à Tahiti pour aller à l’école où il a appris le français. Il étudiait au lycée Gauguin. Cette langue qu’il considère aujourd’hui comme une “seconde langue maternelle” est restée difficile jusqu’à ses 15 ans. “Jusqu’à un déclic que j’ai eu grâce à un professeur. Il m’a fait aimer, de manière impromptue, Baudelaire. Je trouvais les textes du poète très beaux, même si je ne comprenais pas tout.”

Après le lycée, il a passé deux années aux États-Unis où il a étudié les beaux-arts. Son père, pasteur dans une église sœur des Mormons avait la possibilité comme d’autres de son église d’envoyer ses enfants dans une université américaine. John Tapu Mairai a été placé dans la filière business administration. “J’y suis resté quelques jours seulement car je ne comprenais rien, je ne parlais pas encore anglais.” Le conseiller de l’établissement lui a proposé de choisir une matière dans laquelle il se sentais à l’aise pour pouvoir se concentrer sur l’apprentissage de la langue. Il peignait avant d’arriver et a donc choisi les beaux-arts. “Je peignais comme un Polynésien, les cocotiers, la mer, le lagon, les vahine.

Une exposition de peinture avant 2023

En trois mois, il maîtrisait l’anglais tandis que sa peinture évoluait. “Plus j’avançais et plus je synthétisais, j’allais vers l’abstraction.” L’un de ses amis, découvrant son travail, l’a invité à voir une exposition en cours, non loin. Il s’agissait de celle de Jackson Pollock. “Je suis resté une heure, scotché devant un tableau sans pouvoir bouger, incapable de parler”, se rappelle -t-il. Il a été touché par l’expressionisme abstrait de l’Américain. Il le reste aujourd’hui encore, même s’il n’a pas développé cette activité. “Cela reste un grand trou dans ma vie.” Mais il entend bien le combler sous peu, au plus tôt l’année prochaine, au plus tard en 2023. Il promet une exposition. Les toiles, rarement colorées, sont sombres, tragiques. “C’est que je ne suis pas un rigolo tout le temps.”

De la mer au théâtre

À son retour en Polynésie, il s’est engagé dans la marine marchande et a obtenu en 1982 le diplôme de capitaine au grand cabotage. Il s’est inscrit dans la grande tradition maritime des Polynésiens. Il a répondu à l’appel de Henri Hiro après plusieurs mois de navigation, quittant à regret son poste à bord. L’ambiance au sein de la société de navigation n’était plus tenable.

Il a donc intégré à cette époque l’Office territorial d’action culturelle (Otac), la future Maison de la culture de Tahiti. En 1988, il est devenu chef du Département recherche et création. Il a fondé Teata Maruao - le théâtre de l’aube, a produit plusieurs pièces devenant l’un des pionniers du théâtre en langue tahitienne. Il a écrit, joué, mis en scène, adapté différents textes, introduisant le théâtre classique dans la culture polynésienne. Il a traduit Macbeth de Shakespeare en tahitien (Maro Putoto, en 1989), signé des comédies comme Punu (le Faussaire en 1983), adapté le Bourgeois gentilhomme (Tane Te Panu, 1992). Il a également écrit des pièces de théâtre sur des thèmes dérivés de l'histoire tahitienne. Dans la pièce “Opuhara”, il traite de la bataille entre la société polynésienne traditionnelle et les nouveaux magistrats soutenus par des missionnaires européens au début des années 1800.

Il a été plus tard journaliste sportif, chroniqueur du Heiva pour le journal Les Nouvelles, rédacteur en chef du journal du gouvernement entre 1999 et 2004. Un poste en or “car j’avais 24 pages à moi, j’écrivais ce que je voulais !” Depuis il travaille pour lui, “je suis patenté”, dit-il.

John Tapu Mairai été plusieurs fois lauréats, reconnu comme meilleur auteur pour les différents groupes et troupes de danses traditionnelles pour lesquels il a écrit de remarquables histoires.

Il enseigne la culture générale et le ‘Orero au Conservatoire artistique de Polynésie française depuis 2004, “cette enveloppe poétique pour faire passer des messages”. Il anime deux émissions sur TNTV : Faatiamai (un rendez-vous hebdomadaire d’histoires, de contes et de légendes. Accessible à tous, l'émission est en langue tahitienne sous-titrée en français) et Parau Tahiti (une émission qui donne des clés pour apprendre le reo tahiti).

Il tient à transmettre son savoir et encourage les Polynésiens à retrouver leur langue. Il ne lésine pas sur les efforts, et sur tous les fronts “même si je suis attristé par la situation”. Selon lui, deux générations au moins ne parlent pas le tahitien. Il admet observer un regain d’intérêt pour la culture, “mais cela se fait encore et toujours à travers la langue française. C’est comme si je voulais apprendre la culture britannique par l’intermédiaire du français !

En attendant son exposition, il aimerait reprendre sa plume. “J’ai l’intention de refaire du théâtre.” Trente ans plus tard, il veut reprendre sa comédie en quatre actes intitulée Eita ia, le refus. La situation a changé, il aimerait en parler. Comme tant d’autres choses. L’auteur-professeur n’a pas dit son dernier mot.


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L'affaire de "l'adoption illégale" de retour au civil

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L'affaire de
Tahiti, le 20 octobre 2021 – Après la relaxe en première instance puis en appel d'un homme poursuivi pour avoir falsifié une reconnaissance de paternité en vue de l'adoption d'une petite fille, la juge aux affaires familiales de Papeete a annulé cette reconnaissance le 13 septembre dernier au motif que l'intéressé avait voulu "échapper aux procédures habituelles en matière d'adoption". Son avocate a fait appel de cette décision. L'enfant reste placée en pouponnière.
 
Nouveau rebondissement dans l'affaire de tentative d'adoption hors de tout cadre légal qui avait défrayé la chronique en 2020 avant d'aboutir, en mars dernier, à la relaxe de deux couples devant la cour d'appel de Papeete. Il était alors reproché au premier d'avoir adopté la petite fille du second, à travers une fausse reconnaissance de paternité. Si le tribunal correctionnel puis la cour d'appel avaient estimé qu'aucune infraction n'avait été commise par les mis en cause, la juge aux affaires familiales de Papeete a néanmoins annulé le 13 septembre dernier la reconnaissance de paternité effectuée par l'un des deux pères "adoptifs".
 
Prenant soin de rappeler dans sa décision que la cour d'appel de Papeete avait confirmé la relaxe des poursuites pour "faux et usage de faux" –parce que la reconnaissance frauduleuse d'un enfant ne constituait pas exactement un "faux" sur le plan pénal– la juge aux affaires familiales estime qu'il en va autrement sur le plan civil. Dans le jugement, elle affirme que le père adoptif qui avait reconnu l'enfant lors de sa naissance a "voulu échapper aux procédures habituelles en matière d'adoption ou plus localement de délégation d'autorité parentale, qui outre la recherche de la persistance de l'accord des deux parents biologiques, est également soumise au contrôle du juge aux affaires familiales qui doit s'assurer des capacités tant matérielles que psychologiques des requérants à accueillir l'enfant". La magistrate relève donc qu'une "reconnaissance paternelle de l'enfant faisait nécessairement échec à ce contrôle et privait également les parents biologiques de se rétracter dans les suites de la naissance" de la petite fille et que, dès lors, cette reconnaissance avait bien été "faite en fraude à la loi".

​Le père "adoptif" fait appel
A l'appui de cette analyse, le juge aux affaires familiales a donc annulé la reconnaissance de paternité effectuée par l'un des pères adoptifs. Mais l'affaire n'est pas encore terminée, puisque l'avocate de ce dernier a fait appel de la décision du juge aux affaires familiales et qu'une audience va se tenir en novembre devant la cour d'appel. Sur le plan pénal, le parquet général s'est pourvu devant la Cour de cassation pour contester la relaxe, mais la juridiction parisienne n'a pas encore rendu sa décision. La petite fille, qui vient d'avoir un an, reste quant à elle placée en pouponnière.

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​Les “très rares” contre-indications aux vaccins

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​Les “très rares” contre-indications aux vaccins
Tahiti, le 20 octobre 2021 - Alors que le vice-président s’empêtrait la semaine dernière dans une explication confuse pour justifier son statut de non-vacciné, il nous a paru utile de nous intéresser aux contre-indications connues aux vaccins Pfizer et Jansen. Elles sont “très rares” selon le médecin épidémiologiste Henri-Pierre Mallet.
 
Le président Édouard Fritch déplorait la semaine dernière “la méconnaissance” par le grand public de la loi sur l’obligation vaccinale. Il annonçait d’ailleurs saisir les services de santé pour plus de pédagogie sur la vaccination. Le même jour, son vice-président Tearii Alpha, toujours non vacciné, se présentait en “pleine forme” et mettait en avant un “état biologique” qui lui permet aujourd’hui d’être en cohérence avec la loi, sans pour autant se faire vacciner. Depuis, les questions fusent sur les réseaux sociaux. Quelles contre-indications sont prévues pour les vaccins anti-Covid ? Peut-on échapper à l’obligation vaccinale sur la foi d’un simple “état biologique” particulier ?
La loi applicable en Polynésie ne prévoit que deux cas de figure permettant de se soustraire à la vaccination. L’article 15 de cette règlementation liste en effet les contre-indications “temporaires” ou “absolues” prévues par “l’autorisation de mise sur le marché des vaccins contre la Covid-19 autorisés en Polynésie française”. Il nous a paru utile d’obtenir des précisions sur le détail de ces contre-indications lors du point épidémiologique hebdomadaire présenté par la plateforme Covid de la Direction de la santé, mercredi.

>> Lire aussi : Quelles contre-indications pour la vaccination anti-Covid ?
 
“Episodes extrêmement rares”
 
En se gardant bien de faire le moindre commentaire d’ordre “politique”, le médecin épidémiologiste Henri-Pierre Mallet a évoqué de “très rares” contre-indications connues aux vaccins Pfizer et Jansen, administrés en Polynésie. Il s’agit souvent d’allergies brèves et connues à certains composants du vaccin. “Ces contre-indications peuvent aussi être liées à de très rares maladies avec un facteur de risque de thrombose ou de myocardie, chez des patients jeunes”. Des “épisodes extrêmement rares” et “traités rapidement”. “D’autres contre-indications spécifiques, je n’en connais pas”, précise-t-il aussi. En dehors de ces rares cas, “à ma connaissance, il n’y a pas de profil biologique particulier qui contre-indiquerait le vaccin”, a-t-il souligné. Reste, bien évidemment le cas d’une infection récente par le coronavirus. Les autorités sanitaires préconisent alors d’attendre deux mois avant de recevoir une primo injection.

Par souci d’exemplarité, pour être en cohérence avec la règlementation sur l’obligation vaccinale, le vice-président Tearii Alpha est donc forcément sujet à l’une des “très rares” contre-indications connues aux vaccins Pfizer ou Jansen, à moins qu’il ait simplement contracté le virus récemment. “J’ai un médecin traitant qui me suit et qui, avec mon état biologique d'aujourd'hui, me propose en accord avec mon hygiène de vie d'attendre pour la vaccination”, précisait-il lors de son explication médiatique, mercredi dernier.

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Le calme retrouvé dans les fa'a'apu de la Presqu'île

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Le calme retrouvé dans les fa'a'apu de la Presqu'île
Tahiti, le 20 octobre 2021 - Suite à l'arrestation en septembre dernier de trois pilleurs de fa'a'apu, qui sévissaient sur le plateau de Taravao, plus aucun vol n'a été signalé. 

Depuis l'arrestation en septembre dernier de trois pilleurs de fa'a'apu, le calme est revenu sur les exploitations agricoles du plateau de Taravao. “Plus aucune plainte n'a été déposée et aucun signalement depuis ces arrestations. Les agriculteurs sont également plus calmes et se sentent désormais écoutés”, indique-t-on du côté des services de gendarmerie. 

Et pour continuer à lutter contre ces pillages, une réunion s'est tenue ce mercredi, à Taravao, avec la participation du maire de la commune de Taiarapu-Est, Anthony Jamet, des agriculteurs du plateau de Taravao, des représentants de la Chambre et de la Direction de l'agriculture et des forces de gendarmerie.  

Lire aussi >> Trois pilleurs de fa'a'apu interpellés

Des caméras de surveillance sur la route du plateau

Cette concertation a notamment permis d'échanger sur des conseils et solutions pour se prémunir contre de prochains vols, avec l'idée de mettre en place des caméras de surveillance à l'entrée du plateau de Taravao. Des rondes nocturnes plus fréquentes sont également prévues. Les représentants de la Chambre de l'agriculture ont par ailleurs assuré qu'ils seraient également plus vigilants sur les points de ventes de fruits et légumes en bord de route, dans le but d'identifier d'éventuels voleurs ou receleurs.  

Enfin cette réunion a également permis aux forces de gendarmerie de mettre en place et de présenter aux agriculteurs le référent unique, installé à la brigade de Taravao, chargé de traiter ces affaires de vols. 
Rappelons qu'en septembre trois hommes avaient été interpellés. Le petit groupe dérobait entre 250 et 300 kg de fruits et légumes à raison de deux à trois nuits par semaine. 

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​La vaccination en stagnation

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​La vaccination en stagnation
Tahiti, le 20 octobre 2021 – Un tassement du nombre de primo-injections est constaté depuis quatre semaines sur le front de la vaccination anti-Covid. Une situation en partie liée à la récente vague épidémique, mais la Direction de la santé planche sur une stratégie de communication pour convaincre les plus réticents.
 
On est loin des statistiques vaccinales enregistrées début août, alors que la vague épidémique du variant Delta. Durant la semaine du 2 août, un peu plus de 15 000 Polynésiens s’étaient fait vacciner, dont les deux-tiers pour une primo-injection. La cadence s’était à peu près maintenue pendant cinq semaines, avec un pic enregistré durant la semaine du 23 août, et près de 20 000 injections anti-Covid administrées au fenua, dont la moitié en première dose.

Depuis, début septembre le nombre de vaccinations hebdomadaires est en repli constant. On dénombre autour de 1 000 primo-injections hebdomadaires depuis quatre semaines, dont 976 la semaine dernière. “Nous sommes actuellement dans un creux”, a reconnu mercredi le docteur Daniel Ponia, en charge de la campagne de vaccination anti-Covid en Polynésie française. Selon lui, ce tassement est lié à la part importante de la population non vaccinée qui a été touchée durant la vague épidémique de Delta, en juillet, août et septembre. Des personnes pour qui il est recommandé d’attendre deux mois avant de recevoir la première dose de vaccin. “Ils commencent à se présenter dans les vaccinodromes”, constate Daniel Ponia. Et “nous sommes aussi conscients qu’il y a certains Polynésiens qui, pour une raison ou une autre, sont opposés au vaccin”. Des Polynésiens qu’il va falloir convaincre et pour lesquels “nous réfléchissons actuellement à une stratégie de communication” a annoncé le responsable.

​53,6% de vaccinés en Polynésie
​La vaccination en stagnation
Reste que depuis le 18 janvier dernier, 263 724 doses ont été administrées en Polynésie. On compte aujourd’hui 53,6% de la population totale ayant reçu un schéma vaccinal complet, dont 65,1% des 12 ans et plus, 68,5% des 18 ans et plus et 91,7% des 60 ans et plus. A ce jour, 56,4% des Polynésiens ont au moins reçu une dose de vaccin.

Un appel a de nouveau été lancé aux volontaires, mercredi, pour les inviter à se présenter dans les vaccinodromes en profitant de l’accalmie sur le front épidémique. Deux centres de vaccination sont ouverts à Papeete ce samedi, de 8 à 16 heures sous le chapiteau de la présidence et à l’institut Mathilde Frébault de 7h30 à midi, tandis qu’une opération itinérante est organisée à Papara, quartier Otsenacek de 8h à midi.

Pour l’instant, le taux d’incidence mesuré sur l’ensemble de la collectivité est 24 pour 100 000. Il est inférieur à 100 dans les archipels, sauf aux Australes où des clusters familiaux “maîtrisés” provoquent un taux d’incidence mesuré à 144 la semaine dernière. La collectivité demeure au niveau 2 d’alerte épidémique. Le coronavirus n’y est plus en circulation globale, mais des clusters apparaissent encore.

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I Mua en quête de survie et de licenciés

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I Mua en quête de survie et de licenciés
Tahiti, le 20 octobre 2021 - Fondé en 2009, le jeune club de I Mua Natation est en proie à quelques difficultés. Avec pour le moment 103 nageurs licenciés, le club de 'Orovini doit atteindre au moins la barre des 250 adhérents pour arriver au bout de la saison. 

La crise Covid c'est aussi ça. Des associations et des clubs sportifs qui se retrouvent aujourd'hui dans des situations très précaires, conséquence directe de la crise sanitaire. La situation du jeune club I Mua Natation, fondé en 2009 et qui a pris ses quartiers à la piscine de Javouhey, est un exemple parmi d'autres. 

Avec “seulement” 103 nageurs licenciés, le club de 'Orovini doit plus que doubler ses effectifs pour arriver au bout de cette saison. “Il y a quelques années nous étions pratiquement à 300 licenciés et parfois plus”, indique Tania Aitamai, co-fondatrice du club avec son frère Mara Aitamai. “Si on veut tenir l'année il faut au moins être à 250 cotisants au club pour être bien dans nos baskets.” La cotisation annuelle versée par les licenciés étant le principal apport financier des clubs amateurs.

Notons que d'un point de vue plus global, le président de la Fédération tahitienne de natation, Michel Sommers, avait indiqué en août que sa fédération avait enregistré une baisse de 15 % du nombre de licenciés sur l'année 2021 par rapport à 2020. Et le dernier confinement de quatre semaines entre août et septembre, période habituellement propice au renouvellement des licences, a également porté un gros coup au club. 

“Se battre pour nos nageurs”

Ainsi pour relancer l'activité de I Mua, Tania Aitamai, poussée par son frère, a décidé de revenir aux affaires et de reprendre la présidence du club, dévolu ces dernières années à Jean-Luc Tetupaia. “Par amour de notre club et des enfants qui viennent nager tous les jours, il fallait que l'on revienne”, atteste-t-elle. 

Premier axe de travail pour la co-fondatrice et sa future équipe, redévelopper la “section APP” (Apprentissage, éveil et jeux) du club, avec des cours organisés tous les samedis à la piscine de Javouhey. “Quand nous avons monté le club avec mon frère, on l'a fait au départ pour permettre à nos enfants de nager. Mais aujourd'hui on a plus de compétiteurs que de nageurs en apprentissage ou qui viennent pour le plaisir de nager”, explique l'intéressée. 

En ligne de mire également pour la présidente, la préparation de ces nageurs pour les prochains championnats de France jeunes et juniors prévus en décembre. “On souhaite envoyer au moins cinq nageurs pour les championnats de France. On a une équipe de coachs qui travaillent bien et les résultats sportifs sont là depuis l'ouverture du club”, souligne Tania Aitamai. 

En effet I Mua a produit au cours des dernières années quelques-uns des meilleurs espoirs de la natation tahitienne. Les derniers en date étant Keha Desbordes qui a raflé récemment quatre titres lors des derniers championnats de Polynésie en juin dernier. Mais c'est surtout le phénomène Tehearii Oopa, 13 ans, qui a attiré toute l'attention sur lui l'année dernière. Le jeune garçon avait notamment battu à quatre reprises les meilleures performances nationales de sa catégorie d'âge, sur le 50 et le 100 mètres papillon. “Nous avons des enfants qui sont là depuis leur plus jeune âge et qui se sont révélés à I Mua. C'est pour eux que nous devons nous battre”, insiste Tania Aitamai. 

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​La loi sur l'obligation vaccinale va revenir à Tarahoi

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​La loi sur l'obligation vaccinale va revenir à Tarahoi
Tahiti, le 20 octobre 2021 – Le gouvernement va présenter un projet de loi du Pays à l'assemblée pour modifier la date d'application de la loi du Pays sur l'obligation vaccinale. Débats brûlants en perspectives…
 
C'est un rendez-vous politique qui promet et dont le Tapura se serait bien passé. La loi du Pays sur l'obligation vaccinale va refaire un passage par l'assemblée, a minima pour avaliser l'annonce du président Édouard Fritch d'une prorogation de deux mois du délai d'entrée en vigueur de la sanction de 175 000 Fcfp d'amende pour les personnes concernées récalcitrantes. Mardi, un conseil des ministres extraordinaire a été organisé à la présidence pour évoquer ce projet de loi du Pays modificatif. Si l'idée d'une baisse de l'amende de 175 000 Fcfp a été annoncée en début de semaine sur l'antenne de Polynésie la 1ère par le président du Pays Édouard Fritch, le projet de texte du gouvernement ne prévoit pour l'heure que la modification de la date d'application. Le sujet reste brûlant, et son futur passage à l'assemblée ne devrait pas contribuer à en faire baisser la température.
 

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Les cliniques de Tahiti d'accord pour un pôle unique à Punaauia

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Les cliniques de Tahiti d'accord pour un pôle unique à Punaauia
Tahiti, le 20 octobre 2021 – Les dirigeants des trois cliniques privées de Tahiti ont enfin signé mercredi un accord pour la création d’un Pôle de santé privé unique (PSPU) qui verra le jour en 2027 à Punaauia.
 
Véritable serpent de mer butant ces dernières années sur le désaccord des deux principales cliniques privées de Tahiti, Paofai et Cardella, le projet de création d’un Pôle de santé privé unique (PSPU) vient de connaître un énorme coup d'accélérateur. Recommandé par tous les rapports sur l'organisation de la carte sanitaire de la Polynésie française ces dernières années, ce pôle doit regrouper au sein d’une seule infrastructure médicale les activités des trois cliniques privées de l'île.
 
Or lundi après-midi à la présidence, les dirigeants des cliniques Cardella, Paofai et Mamao, le président du Pays et ses ministres en charge de la Santé, de la Protection sociale généralisée et des Grands travaux, et les dirigeants de la CPS et du Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) ont signé un protocole d’accord visant à la création de ce Pôle de santé privé unique. Le nouvel établissement de soin, dont l’implantation est envisagée sur les hauteurs de Punaauia, devrait ouvrir ses portes en 2027. “Il contribuera à la modernisation et au redimensionnement des plateaux techniques existants afin de les adapter aux besoins de soins à l’horizon 2030. Par ailleurs, il participera à l’attractivité du territoire pour intéresser de nouveaux talents et si possible d’origine polynésienne”, indique la présidence dans un communiqué.
 
Le Pays promet une “infrastructure structurante” qui “placera le système de santé du Pays en très bonne position au niveau régional”. Un refrain déjà entendu lors de la construction du Centre hospitalier de Taaone, dont on constate tout de même assez peu depuis le rayonnement régional… Le projet de PSPU sera porté par une démarche de co-construction public/privé afin de rechercher le maximum de synergies avec le CHPF, conclut le Pays.
 

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​Nuna'a a ti'a et Tavini, une manif' mais deux mots d'ordre

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​Nuna'a a ti'a et Tavini, une manif' mais deux mots d'ordre
Tahiti, le 20 octobre 2021 – Toujours fermement opposé à la loi du Pays sur l'obligation vaccinale, le collectif Nuna'a a ti'a a confirmé mercredi qu'il manifesterait ce week-end aux côtés du Tavini mais pour des raisons différentes.
 
Le collectif Nuna'a a ti'a a organisé une conférence de presse mercredi matin à Faa'a pour annoncer les détails de sa manifestation de samedi contre l'obligation vaccinale. Constitué il y a un an de militants du Tavini, de la Fape et d'autres associations de protection de l'environnement notamment, le collectif prend cette semaine à sa charge l'organisation “tournante” des manifestations organisées depuis plusieurs semaines contre la loi du Pays sur l'obligation vaccinale. Des manifestations avec différents niveaux de mobilisation : 2 500 au plus fort il y a un mois et 400 au plus faible il y a deux semaines. Nuna'a a ti'a affirme avoir retenu depuis plusieurs semaines la date du 23 octobre, s'agissant de l'entrée en vigueur initiale de la loi sur l'obligation vaccinale. Une entrée en vigueur reportée de deux mois depuis l'annonce du président Édouard Fritch la semaine dernière.
 
La manifestation de samedi est annoncée comme une double marche avec deux cortèges qui partiront à 7 heures de Mamao et du stade Willy Bambridge pour converger vers la place Tarahoi. Pour le collectif Nuna'a a ti'a, trois points sont à l'ordre du jour de la marche : la suppression de la loi du Pays sur l'obligation vaccinale, l'opposition au pass sanitaire et le soutien au docteur Théron. Des mots d'ordre différents de celui du Tavini huiraatira qui marchera samedi pour commémorer les grandes manifestations du 23 octobre 1987 à Papeete. Un mélange qui ne semble pas gêner le collectif, en raison de l'enchevêtrement assumé des militants du parti indépendantiste dans les rangs des deux entités. Le collectif Nuna'a a ti'a qui estimait mercredi que le Tavini s'était “greffé” à sa manifestation de samedi pour des “raisons très acceptables”. Seul point sur lequel le collectif a botté en touche, la position d'Oscar Temaru favorable à l'obligation vaccinale et au pass sanitaire. “C'est une position personnelle”, balaie Nuna'a a ti'a. Certes, mais ça reste celle d'Oscar Temaru.
 

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Calédonie: le FLNKS appelle à la "non participation" au référendum, les loyalistes repartent en campagne

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Calédonie: le FLNKS appelle à la
Nouméa, France | AFP | jeudi 20/10/2021 - En Nouvelle-Calédonie, le FLNKS a appelé jeudi à la "non participation" au référendum sur l'indépendance du 12 décembre, demandant son report en 2022 à cause de l'épidémie de Covid-19. Les loyalistes ont riposté en annonçant une reprise de leur campagne.

Dans un communiqué, les indépendantistes kanak ont reproché à l'Etat de vouloir "maintenir coûte que coûte la troisième et ultime consultation référendaire" de l'Accord de Nouméa (1998), qui organise la décolonisation par étapes de l'île.

Deux précédents référendums ont lieu les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 et ont été remportés par les partisans du maintien dans la France avec 56,7% puis 53,3%.

"Le gouvernement s'entête à vouloir faire primer la campagne présidentielle dans le seul but de solder l'Accord de Nouméa sous son quinquennat", a affirmé le Bureau Politique de la coalition indépendantiste.  

Cette prise de position intervient au lendemain de la visite en Nouvelle-Calédonie du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, au cours de laquelle les leaders indépendantistes avaient demandé le report du vote, au regard de la virulente épidémie de Covid-19, qui a fait 245 morts depuis début septembre et nécessaite des mesures de confinement.

"La campagne ne sera pas équitable. Les débats se focalisent sur le soutien de la France dans cette crise Covid et nous on ne pourra pas faire campagne parce que nos populations sont en deuil", a justifié auprès de l'AFP Jean Creugnet, porte-parle du FLNKS.

Le mouvement historique de la lutte kanak s'inquiète en outre "des lendemains d'une consultation qui, si elle est contestée, n'apportera pas la sérénité nécessaire pour la poursuite de discussions consensuelles sur l'avenir institutionnel du pays". Elle prône un report "après les échéances électorales nationales de 2022".          

Favorable au maintien de la date du 12 décembre, "pour libérer l'horizon des Calédoniens", le groupe "Les voix du NON", qui agrége les principaux partis loyalistes, a accusé le FLNKS "d'instrumentaliser la situation (sanitaire)".        

"La seule réaction qu'on a, c'est qu'on reprend la campagne. (La décision des indépendantistes) traduit une crainte de leur part du résultat du référendum", a fustigé sur Nouvelle-Calédonie la 1ére, Christopher Gygès, directeur de campagne.        

Il a précisé que son mouvement "allait accélérer la campagne digitale" et organiser des réunions "d'ultra-proximité dans le respect des gestes barrière", tout en soulignant "l'amélioration des indicateurs sanitaires".

De son côté, le parti de centre droit Calédonie Ensemble, dirigé par les députés (UDI) Philippe Gomés et Philippe Dunoyer, a qualifié la décision du FLNKS de "mensongère, inacceptable et irresponsable".      

Un "boycott passif" est la pire des situations pour clore le cycle de ces trente dernières années. (...) L'après accord de Nouméa doit commencer, il ne saurait étre congelé pour des raisons davantage politiques que sanitaires", a indiqué CE dans un communiqué

"Internationalisation"

Lors de son déplacement, M. Lecornu avait estimé que la situation sanitaire "est tendue mais tenue" alors que l'épidémie de coronavirus est en recul et que la tension a baissé dans les services hospitaliers.             

Il avait déclaré que "seule une épidémie hors de contrôle" pourrait conduire à un report du troisième et dernier référendum de l'accord de Nouméa (1998), processus de décolonisation progressif.     

Mercredi devant le Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation de l'ONU, l'ambassadeur de Papouasie Nouvelle-Guinée aux Nations-Unies avait, au nom du groupe du Fer de Lance Mélanésien (GFLM), lui aussi préconisé un décalage dans le temps du référendum.

Max Hufanen Rai avait jugé que les circonstances actuelles en Nouvelle-Calédonie "ne présentent pas un environnement propice à un déroulement équitable, juste, crédible, transparent et pacifique" du scrutin dont "l'intégrité et la crédibilité sont sérieusement en jeu".

"Cette intervention vise à internationaliser la position du Front. C'est important car nous faisons partie des 17 territoires non-autonomes du monde, qui bénéficient du soutien de l'ONU pour leur accession à la pleine souveraineté", a indiqué sur radio Djiido Victor Tutugoro, signataire de l'accord de Nouméa, au rang des ténors indépendantistes.       

La Nouvelle-Calédonie est inscrite depuis 1986 sur la liste des pays et territoires à décoloniser des Nations-Unies dont des experts étaient présents lors du déroulement des deux premières consultations sur l'accession à la pleine souveraineté.

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Covid-19: poursuite du confinement strict le week-end en Nouvelle-Calédonie

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Covid-19: poursuite du confinement strict le week-end en Nouvelle-Calédonie
Nouméa, France | AFP | jeudi 20/10/2021 - Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie et l'Etat ont annoncé mercredi une poursuite du confinement strict le week-end jusqu'à la fin du mois d'octobre, pour tenter d'éviter un rebond de l'épidémie de Covid-19.      

Ces mesures, qui impliquent une attestation pour tout déplacement ainsi que la fermeture de tous les commerces non essentiels, entrera en vigueur le samedi à 14 heures jusqu'au lundi à 5 heures du matin.      

Compte tenu du week-end de la Toussaint, les cultes religieux seront autorisés "avec une jauge maximale d'un siége sur deux et l'obligation de présenter le pass sanitaire". Le couvre-feu est en outre maintenu, comme en semaine, de 22 heures à 5 heures du matin.       

Depuis le 6 septembre, la Nouvelle-Calédonie est en proie à une virulente première vague de coronavirus, qui a fait selon le dernier bilan 245 morts.       

Bien que le taux d'incidence soit en net recul, il est encore jugé "trop élevé" par les autorités tandis que le taux de vaccination "en nette progression" est considéré "encore éloigné des objectifs fixés".        

Alors qu'il a atteint 1.215 cas pour 100.00 habitants au plus fort de la flambée épidémique, le taux d'incidence s'établit désormais à 223 cas et 53,59% de la population totale (280.000 hab.) dispose d'un schéma vaccinal complet.        

Durant les jours de semaine, un confinement adapté, décidé jusqu'à fin octobre, est en place et permet l'ouverture des commerces non essentiels. En revanche, bars, salles de spectacle, casinos, cinémas et discothèques restent fermées. Tout rassemblement de plus de 15 personnes est également interdit.       

Les épreuves du baccalauréat, du brevet des collèges et des BTS ont été annulées et seront remplacées par des évaluations en contrôle continu. En Nouvelle-Calédonie, le calendrier scolaire court de mi-février à mi-décembre et est calé sur l'été austral.

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Australie: Melbourne met fin à son sixième confinement

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Australie: Melbourne met fin à son sixième confinement
Melbourne, Australie | AFP | jeudi 21/10/2021 - L'une des villes les plus verrouillées au monde rouvrira ses portes jeudi en fin de journée, les habitants de Melbourne en Australie espérant que cette sixième période de confinement sera la dernière.  

Depuis le début de la pandémie, les cinq millions d'habitants de la deuxième plus grande ville d'Australie ont dû rester enfermés pendant plus de 260 jours au total. 

Mais maintenant que 70% des personnes éligibles à Melbourne et dans l'État de Victoria sont entièrement vaccinées, les restrictions qui ont débuté le 5 août seront levées. 

"Lorsque l'horloge sonne minuit ce soir, le confinement est terminé", a déclaré le vice-premier ministre de l'État de Victoria, James Merlino, saluant les "efforts extraordinaires" réalisés.  

"J'espère que tout le monde profite de ces premières retrouvailles avec sa famille, du premier entraînement de foot, de netball, de cricket avec les enfants, du premier pot et parma (bière et poulet au parmesan) au pub." 

La demi-douzaine de confinements a fait des ravages dans cette ville autrefois bouillonnante, qui s'enorgueillissait d'une scène artistique et d'une culture de cafés dynamiques. 

En 2021, elle a perdu le titre de ville la plus agréable à vivre d'Australie à la suite de violentes manifestations contre les confinements et d'un petit exode des résidents vers des villes régionales sans Covid. 

Les autorités ont annoncé jeudi une nouvelle augmentation du financement et des services de santé mentale, en signe de reconnaissance du fardeau imposé aux habitants de Melbourne.  

De multiples études ont révélé des niveaux élevés de détresse psychologique pendant la pandémie, selon les recherches officielles du gouvernement. 

David Malaspina, propriétaire du Pellegrini's Espresso Bar, un restaurant emblématique de Melbourne, a témoigné que les règles de sécurité de Covid étaient "exceptionnellement difficiles", mais qu'il était heureux d'accueillir à nouveau ses clients. 

Si les habitants de Melbourne entièrement vaccinés pourront jouir d'une plus grande liberté, ils ne pourront pas quitter la ville et les magasins devront rester fermés jusqu'à ce que le taux de double dose atteigne 80%, ce qui devrait se produire dans quelques semaines. 

Les limites imposées aux clients des cafés, bars et restaurants resteront en place, ce qui mettra à mal les propriétaires d'entreprises qui doivent également faire face à une pénurie de personnel causée par la fermeture des frontières internationales.

L'Australie a jusqu'à présent été épargnée par le pire de la pandémie, enregistrant environ 150.000 cas et 1.500 décès pour une population de 25 millions d'habitants. 

Les autorités de l'État de Victoria ont prévenu que les hôpitaux seraient probablement soumis à une "pression intense" suite à cette décision de réouverture, tandis que 2.200 nouveaux cas étaient enregistrés mercredi. 

Mais après avoir cherché à atteindre le "zéro Covid" pendant une grande partie de la pandémie, Melbourne a suivi l'exemple de Sydney en abandonnant cette stratégie après avoir échoué à contenir le variant Delta.

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​Déchets : le grand surplace

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​Déchets : le grand surplace
Tahiti, le 20 octobre 2021 - Dans son rapport sur la gestion du Pays en matière d’eau, d’assainissement et de déchets entre 2015 et 2020, la Chambre territoriale des comptes (CTC) réalise un tour d’horizon des actions ou inactions dans ces matières. L’examen, plus approfondi sur la problématique des déchets, met en lumière une absence de formalisation d’une politique stratégique, des trous normatifs non bouchés, ou encore de nombreuses actions incohérentes ou au point mort… Florilège.
 
Finalement, le choix de l’animal a peut-être été fait à dessein. Cette tortue et son petit balai, symbole de la collecte et du traitement des déchets en Polynésie depuis plus de deux décennies, semble vouloir symboliser la lenteur des actions et la faible mobilité du Pays dans ce domaine qui relève aussi pour partie de la compétence des communes.
Le dernier rapport d’observations définitives de la CTC sur “la gestion de la collectivité de la Polynésie française au titre des politiques en matière d’eau, d’assainissement et de déchets” depuis 2015 fait en effet état d’une navigation à vue, sans stratégie validée, qui n’est pas sans impact sur le faible avancement des actions au regard des enjeux.
 
La politique qui se fait attendre
 
Niveau stratégie, c’est toujours le néant. Le Code de l’environnement prévoit en effet qu’un “schéma territorial de prévention et de gestion des déchets” doit être validé. Ce schéma, arrêté par le Conseil des ministres, doit servir de guide. Il a en effet pour objet “de définir des objectifs, orientations et actions de prévention et de gestion des déchets pour l'ensemble des archipels de la Polynésie française”. Un acte fondamental qui doit donc orienter l’action publique et qui se fait longuement attendre. Un projet est finalisé en 2014. Sa validation est présentée comme une priorité en 2016. Reprise en 2019, son élaboration “n’a cependant pas encore abouti”. Une carence qui n’incite pas les communes à élaborer leurs plans municipaux de gestion des déchets, plans devant être en cohérence avec ce schéma. Si de nombreuses et coûteuses études ont bien été réalisées entre 2015 et 2019, “ce temps de réflexion doit désormais entrer en phase opérationnelle” selon la CTC. L’absence de schéma directeur pénalise en quelque sorte le syndicat mixte Fenua Ma qui navigue à vue et explique également des cafouillages et patinages sur certains sujets.
 
Une réglementation à la traîne
 
Le traitement des déchets dans les iles éloignées pose par exemple problème. Difficile d’y construire des infrastructures d’enfouissement à un coût supportable pour les communes. D’où l’idée de mettre en place des centres d’enfouissement technique simplifiés (CETS) destinés à remplacer les décharges actuellement en service. Le code de l’environnement est modifié en 2018 pour rendre cela possible à titre expérimental pour une durée de cinq ans. Un arrêté de février 2020 désigne Tatakoto et Manihi comme sites pilotes. Mais les deux communes ne semblent pas pressées de jouer les bêta-testeurs. A Manihi, le maire a indiqué “se rapprocher du Pays pour évoquer son éventuel retrait en tant que site pilote pour la réalisation d’un CET simplifié en raison notamment du risque de pollution”. A Tatakoto, on avance “l’absence de moyens” au niveau du traitement. En l’absence de membrane de protection dans les CETS, un tri insuffisant des déchets conduirait à “un risque de pollution accru”. Des projets pas encore mis à la poubelle, mais presque.
 
Plus problématique, la non-mise en application de la Responsabilité élargie des producteurs (REP). La REP correspond au principe pollueur/payeur dans le domaine des déchets. Elle vise à obliger les producteurs, les importateurs, ou les distributeurs de produits qui concourent à la création de déchets à participer à la gestion de ces déchets et à leur traitement. Si le principe est déjà inscrit dans le Code de l’environnement, sa mise en pratique est au point mort. Un projet de loi est dans les tuyaux depuis 2017 mais il était conditionné à une baisse de la Taxe pour l’Environnement, l’agriculture et la pêche (TEAP). Cette taxe s’applique aux importations et est censée couvrir le coût du traitement des produits importés. Les importateurs voient rouge et double : Il ne veulent pas payer et la taxe, et une cotisation à un éco-organisme. Un constat fait dès février 2013 et qui n’a pas encore permis de trouver une solution. Si des “discussions interministérielles” et des “travaux” ont eu lieu, “ce projet de REP n'a actuellement pas abouti” et il s’agit pour l’instant plus d’une responsabilité dégagée des producteurs.
 
La cohérence en inaction
 
Le Contrat de projets 2015-2020, signé entre l’Etat et le Pays, a permis le financement de dix opérations relatives à la problématique des déchets pour un montant de 1,2 milliard de francs. Cependant, “ces financements ne répondent que partiellement aux enjeux” intéressant les compétences communales selon la CTC. Ainsi, pour transporter et traiter leurs déchets recyclables vers Tahiti, les îles éloignées ne sont pas aidées par le Pays. Si les communes veulent rapatrier ces déchets vers Motu Uta, elles doivent supporter des tarifs de Fenua Ma presque sept fois plus élevés en tant que non membres de ce syndicat. “Un frein à l’envoi” selon la CTC qui recommande au Pays de réfléchir à mettre en place une aide financière pour augmenter les volumes rapatriés, jusqu’ici ridicules. Cette absence de financement est même jugée “paradoxale”. “Alors que le Pays subventionne l’importation dans les îles, notamment par la prise en charge du fret de certains produits, il serait donc logique que le Pays finance en partie, leur rapatriement à Tahiti”. Bref, il finance en quelque sorte la pollution des îles mais pas leur dépollution.
 
Sur Tahiti et Moorea, il s’agit d’anticiper depuis plusieurs années la fin d’exploitation du CET de Paihoro, prévue entre 2032 et 2035. Des scénarios envisageant des nouveaux modes de traitement sont étudiés sous toutes les coutures. Le but est alors de mieux valoriser, par le compost par exemple, et de moins enfouir, avec l’incinération ou la gazéification. Or, la Chambre relève “qu’en dépit de ces nombreuses études portant sur le mode de traitement des déchets, c’est le statu quo qui a prévalu au cours de la période 2015/2020”. Les volumes apportés à Paihoro n’ont clairement pas baissé et, selon la juridiction,  ce “statu quo” n’est “pas cohérent avec l’objectif du contrat de projets d’anticiper l’évolution du CET”. Un surplace qui concerne également la construction de déchetteries et la réhabilitation des décharges.
 
Déchetteries et réhabilitation des décharges au point mort
 
Dès 2016, la mise en place d’un réseau de déchetteries et de mini-déchetteries sur Tahiti et Moorea est envisagée. Mais le syndicat Fenua Ma, dans lequel sont présents les maires des communes des îles du Vent sauf Faa’a, “n’a ni validé ni rejeté la création de ce réseau”. L’étude de faisabilité montrait pourtant “la rentabilité élevée de l’investissement” avec un gain de 300 millions de Fcfp par an. Il entraînerait en effet la suppression de la collecte des déchets verts et des encombrants en porte-à-porte. Une solution pratique et financièrement avantageuse qui a laissé insensible les tāvana.

La plupart de ces derniers continuent par contre à alimenter un ou plusieurs dépotoirs, pas vraiment aux normes environnementales, dont il assurent parfois la gestion. Un recensement en 2016 a permis d’identifier 257 sites sur Tahiti et Moorea. Ces dépôts sauvages ou décharges privées ou communales nécessitent d’être résorbés et donc une forte mobilisation des pouvoirs publics sur les sites prioritaires. Le rapport de la CTC ne témoigne pas d’une très forte réactivité en la matière. “Les actions réalisées suite à cet état des lieux ont été les suivantes. Des réunions se sont tenues avec l’ADEME et les communes de Papara et Faaa pour élaborer la feuille de route de fermeture/réhabilitation de leurs décharges respectives. Suite à ces réunions, il n’y a pas eu de feuille de route globale établissant des priorités de réhabilitation de décharges”. Selon la juridiction, “le frein principal est la crainte, de la part des communes, de charges de réhabilitations délicates à financer sans le soutien du Pays et de l’Etat”. Le coût pourrait en effet atteindre 20 milliards de Fcfp pour réhabiliter les cinq décharges les plus dangereuses. Et si le nouveau Contrat de développement et de transformation 2021-2023 entre l’Etat et le Pays prévoit explicitement un accompagnement financier pour la réhabilitation des décharges communales, cela ne pourra se faire que sur “des décharges dont la commune maîtrise le foncier”. Une clause qui exclut de fait Faa’a, la commune n’étant pas propriétaire du terrain concerné à Saint-Hilaire. Dans le domaine des déchets, il n’y a pas que le tri qui est sélectif, il y a aussi les subventions.

 

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