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Le rythme des nouvelles hospitalisations ne faiblit pas

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Le rythme des nouvelles hospitalisations ne faiblit pas
Tahiti, le 3 août 2021 - Le bulletin épidémiologique quotidien publié mardi par la plateforme Covid-19 du Pays annonce 10 nouvelles hospitalisations, soit 63 personnes admises en service Covid depuis le début de la seconde vague liée au variant Delta en Polynésie française. Parmi elles, 9 personnes sont en réanimation dont 4 à Moorea. Le bilan fait également état d'un nouveau décès lié au Covid. Côté vaccination, le rythme soutenu se poursuit avec 1 047 nouveaux vaccinés dans la journée.

 


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Décès de Jean-François Chazottes, un pionnier de la plongée en Polynésie

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Décès de Jean-François Chazottes, un pionnier de la plongée en Polynésie
Tahiti, le 3 août 2021 - Jean-François Chazottes s'est éteint lundi soir à Mahina à l'âge de 88 ans. Cet ancien conseiller technique régional en plongée, qui a inlassablement œuvré au développement de la discipline au fenua, a aussi parcouru les Tuamotu à former les plongeurs des fermes perlières. Durant près de 30 ans, “Fanfan” comme il était surnommé, a réalisé plus de 12 000 plongées dans les eaux polynésiennes.  

Jean-François Chazottes est décédé lundi soir à Mahina à l'âge de 88 ans. Figure emblématique de la plongée en Polynésie, ce passionné touche-à-tout aura largement œuvré au développement de la discipline au fenua. Durant près de 30 ans, il aura réalisé plus de 12 000 plongées dans les eaux polynésiennes. 

Originaire de Mazamet dans le Tarn, au Sud de la France, Jean-François Chazottes est arrivé en Polynésie pour la première fois en 1965. Il rencontre alors sa femme Vaiana avec qui il aura une fille Valérie. Après avoir travaillé au Club Med de Moorea, il est embauché pour développer le Centre nautique et le club de plongée à côté du Sofitel Tahiti où il sera secondé par Riro et Tani, des anciens du Club Med. En 1971, il obtient son brevet de moniteur international de plongée troisième degré. En 1974, il intègre le service territorial des sports en tant que conseiller technique régional de plongée en scaphandre où il doit mettre en place les activités de l’école de plongée subaquatique. En 1979, il devient conseiller technique régional de plongée au service de la Jeunesse et des Sports où il restera plus de 16 ans. Jean-François passe alors les examens du brevet d’état d’éducateur sportif de plongée subaquatique, jusqu'au BEES 3 en 1984.
 
Formateur dans les fermes perlières

Plus tard, Jean-François parcourt les îles et les atolls de Polynésie afin d’y former les plongeurs des fermes perlières, il est alors reconnu pour sa pédagogie et prend le surnom de Fanfan. Il participe également à la dépollution de certains lagons.
Infatigable et actif sur tous les fronts, le mécanicien de formation, très bricoleur, est souvent sollicité pour des réparations diverses. En tant que conseiller technique, il doit également contrôler et vérifier les équipements des clubs et surveiller les championnats de chasse sous-marine. Quand il rentre en vacances en métropole, il collabore auprès d'ingénieurs à l'amélioration de matériel de plongée qu'il teste ensuite en Polynésie et conseille même le fabricant de montres Omega sur les joints d'étanchéité. Entre-temps, il dépose des brevets d'invention.

A la fin des années 80, il supervise les travaux de construction d'un nouveau Centre territorial de plongée à la Marina Taina à Punaauia destiné à la formation professionnelle, il sera alors secondé  d'Éric Jullian, Pascal Lecointre, Joël Orempüller, puis Jean-Michel Kircher qui lui succédera. C'est en 1994 que Fanfan a pris sa retraite en métropole tout en rentrant régulièrement au fenua, pour finalement quelques années plus tard revenir vivre chez sa fille et sa famille à Mahina où il est décédé lundi soir.

Décès de Jean-François Chazottes, un pionnier de la plongée en Polynésie

Décès de Jean-François Chazottes, un pionnier de la plongée en Polynésie

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Page enfant : Étoiledaraignée, l’enthousiasmante marionnette

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Page enfant : Étoiledaraignée, l’enthousiasmante marionnette
TAHITI, le 3 août 2021 - La toute nouvelle compagnie Monalune présente un spectacle original de marionnettes. Tout a été créé pour l’occasion : l’histoire, les personnages, le castelet, la musique, les marionnettes… Ce spectacle est porté par un personnage principale appelé Étoiledaraignée. Il a été présenté une première fois à l’occasion du festival Partir en livre.

Marie-Orlane Buffavand est enseignante spécialisée. Elle a écrit le livre Le Cadeau de Manoa paru chez ‘Api éditions et illustré par une autre enseignante spécialisée : Nadège Gabbero-Gresset. Ensemble, avec Ludivine Peyrard, elles ont fondé la compagnie Monalune.

Cette compagnie propose, à qui accepte de les recevoir, un spectacle original de marionnettes. Ce spectacle raconte l’histoire d’Étoiledaraignée que tu peux lire dans l’encadré de cet article. Marie-Orlane Buffavand, qui a eu l’idée de toute cette aventure, en raconte la genèse et l’objectif. La genèse étant la manière dont une chose de forme, se développe.

Au début, elle est intervenue avec l’association Polynélivre lors des Nuits de la lecture. Une année, elle a lu un conte pendant que ses fils jouaient de la musique. L’année suivante, avec Nadège et Ludivine, elle a fait vivre un kamishibaï. Le kamishibaï est une sorte de théâtre de papier. C’est une technique de contage japonais qui utilise une sorte de castelet tout simple et un livre découpé en pages mobiles avec, d’un côte une image et de l’autre, le texte. Le conteur fait défiler les pages dans le théâtre. Il voit le texte tandis que le public lui voit l’image correspondante. "C’est à ce moment-là que l’idée d’un spectacle de marionnettes est venue", dit Marie-Orlane Buffavand.

Rêver pour se construire

Il est important pour elle que les enfants de toute origine, de tout quartier, de tout milieu puisse lire, apprécier la lecture, s’évader, rêver pour se construire. Elle a laissé cette idée germer avec cet objectif d’aller, grâce aux communes, dans tous les espaces possibles.

Elle a écrit l’histoire. Nadège et Ludivine ont apporté leur contribution ainsi que des proches pour écrire une petite chanson, chanter, construire le castelet, les costumes, assurer la sonorisation et, le jour J, animer les marionnettes ! Le castelet, c’est l’élément de décor de théâtre de marionnettes qui sert de cadre. Il est tout en bois et a été fabriqué juste spécialement pour la compagnie Monalune.

La compagnie devrait intervenir à l’occasion d’événements comme par exemple le festival Partir en livre qui a eu lieu le 21 juillet au quartier du commerce. Elle espère vivement pouvoir être accueillie, dans l’année, dans les communes de Tahiti.


Une histoire pour les 3 à 10 ans qui ne déplaira pas aux plus grands

Étoiledaraignée est un spectacle qui évoque, à travers l’histoire d’une petite fille, le respect de l’autre et l’acceptation de soi. Étoiledaraignée est triste de ne pas avoir d’amis. Les enfants de l'école la trouvent "bizarre".

Grâce à son amie imaginaire Patatamoller et la Pêcheuse de rêves, elle part à l’aventure… En chemin, Etoiledaraignée rencontre différents personnages : le poisson lune solitaire, fier de sa bizarrerie, la baleine excentrique qui accepte ses rondeurs, le Bernard l’Hermite qui déménage sans cesse, et bien d’autres encore… Ils vont l’aider à s’accepter telle qu’elle est avec sa différence, ses particularités et lui redonner confiance en elle. Ce spectacle mêle la poésie et des personnages hauts en couleur ainsi que chants et guitare grâce à la merveilleuse Pêcheuse de rêves. Il vous fera rire, chanter et rêver. Il s’adresse aux enfants de 3 à 10 ans et plaira aussi aux plus grands.

Contact

Mail : marieorlanebuffavand@gmail.com
Tél. : 89 52 26 93

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Clusia minor, menaçante et envahissante

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Clusia minor, menaçante et envahissante
TAHITI, le 3 août 2021 - La plante ornementale Clusia minor s’accapare de plus en plus d’espace. Elle devient, en toute discrétion, envahissante et elle menace les plantes endémiques de Polynésie. Un projet de science participative est lancé pour établir un état des lieux. Avant toute chose, il faut savoir où se trouve cette envahissante qui ressemble, à s’y méprendre, au pua.

"Le plus grand des arbres mesure au moins dix mètres", ont constaté le docteur Jean-Yves Meyer de la délégation à la recherche et l’étudiante en licence des Sciences de la vie, Maeva Devambe. En semble, ils s’intéressent de près et depuis peu au Clusia minor. "Elle gagne du terrain, entre 200 et 1 200 mètres, en particulier à Mahinarama." Le duo, malgré quelques déplacements sur le terrain, a peu d’informations sur la répartition de la plante en Polynésie. Mais les travaux qu’ils ont menés tendent à confirmer qu’elle est devenue envahissante ou est, tout au moins, sur le point de le devenir.

Les plantes envahissantes menacent la biodiversité polynésienne, le patrimoine naturel et culturel. En effet, les espèces naturelles sont très en lien avec les pratiques culturelles du territoire. Or, les plantes envahissantes prennent la place des espèces endémiques. Aussi, pour établir un état des lieux de la situation afin de gérer au mieux la situation, Jean-Yves Meyer et Maeva Devambe ont rédigé une fiche technique. Ils invitent les Polynésiens à localiser les Clusia minor grâce à cette fiche technique d’identification.

La recherche préalable à la protection

Pour mettre en place des programmes de protection de la biodiversité et de gestion des espaces naturels, il faut mener des recherches. Il faut comprendre comment vivent les espèces, où elles vivent, comment elles se reproduisent, s’adaptent ou non au nouvel environnement, sont disséminées...

Il y a quelques années, Jean-Yves Meyer, qui est écologue, avait confondu des plantules de Clusia situées en bordure de la piste des Mille sources avec celle du pua. Le pua est un grand arbre indigène présent à cet endroit. Il a des feuilles très similaires au Clusia. Jean-Yves Meyer a fini par s’apercevoir qu’il s’agissait en fait d’un arbre ornemental qui s’était établi dans la végétation naturelle. Le Clusia, d’abord discret, a pris de plus en plus de place. L'écologue a donc invité une étudiante de l’université de Polynésie française à faire un stage sur le Clusia. Et c’est Maeva Devambe qui a pris le relai.

L'espèce Clusia est originaire des Caraïbes et d’Amérique centrale. Peu de publications existent à son propos. "Nous ne connaissions même pas son temps de germination", se rappelle l’étudiante qui a consacré ses deux mois de stage à la plante. "Mon premier objectif était de parvenir à l’identifier, la décrire et mon second objectif à savoir si oui ou non elle était devenue envahissante."

Agir vite

Pour ce faire, elle a alterné entre des sorties sur le terrain (pour observer et prélever des échantillons de feuilles, fruits, fleurs) et des temps en laboratoire pour effectuer notamment des tests de germination. Conclusion : Clusia minor germe en trois jours maximum, qu’elle soit dans le noir ou à la lumière. Un arbre reproducteur peut produire plus de 1 100 fruits et 34 000 graines. La taille moyenne d'un Clusia est de 5 à 6 mètres, mais la plante peut atteindre les 10 mètres. Elle affiche un diamètre de 30 centimètres, possède des racines aériennes pendantes, peut pousser en épiphyte sur d’autres arbres ou sur des matériaux recouvert d’un très fin substrat. Elle a toutes les "qualités" pour envahir la Polynésie.

Pour Jean-Yves Meyer, il faut agir et vite. Sans cela, il est difficile, voire impossible, de s’en débarrasser. La preuve, avec le fameux Miconia calvescenc, introduit pour la première fois en 1937 comme plante ornementale. Clusia minor serait, elle, arrivée dans les années 1980, pour les même raisons.

Pratique

Si vous avez dans votre jardin, ou bien si vous repérez des Clusia minor en cours de balade, géolocalisez-les et contactez la délégation à la recherche en envoyant un mail à secretariat@recherche.gov.pf.

Fiche technique : Clusia minor, une plante ornementale envahissante à Tahiti

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Les loyalistes veulent l'unité

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Les loyalistes veulent l'unité
Nouméa - France - AFP - Mardi 3 août 2021 - Tandis que des élus de l'Avenir en confiance invitent à “dédramatiser” l'échec subi lors de l'élection du président du Congrès il y a une semaine, les loyalistes dans leur ensemble encouragent à se tourner vers le seul objectif du référendum. Le mouvement Générations NC promeut même un rapprochement au sein des institutions.
Il est facile de filer la métaphore sportive en pleine période de Jeux olympiques à Tokyo. Les élus loyalistes ont immanquablement refait le match ces derniers jours, tenté d'évacuer l'échec, et essayé de faire descendre la pression montée bien haut. Cette tension était autant apparue dans la lutte contre l'adversaire politique, que dans les rapports au sein de la sensibilité. La division des non-indépendantistes a profité, il y a une semaine, à Roch Wamytan, figure de l'Union calédonienne réélue pour un cinquième mandat à la présidence du Congrès. Si l'équipe de Calédonie ensemble composée de six élus a voté en faveur de sa compétitrice, Annie Qaeze, celle de l'Avenir en confiance a connu un schisme. Sept conseillers, attachés au mouvement du Rassemblement ou déterminés à porter leur candidate, ont suivi Virginie Ruffenach, tandis que onze collègues ainsi que le non-inscrit Nicolas Metzdorf, de Générations NC, ont voté "blanc". Le pire scénario. Certains évoquent "une guerre de leadership", d'autres "une opposition de stratégies", ou encore "un coup de canif dans le contrat".
 
Équipe baptisée “Les Voix du Non”
 
Et maintenant ? Les formations se sont reparlé en début de semaine. "La parenthèse est fermée" observe Sonia Backès, présidente de la province Sud. La dispersion du vote pouvait même faire peser un risque sur l'intégrité de la première entité au Congrès en nombre d'élus. En fait, "le groupe Avenir en confiance est maintenu". Discussions en interne plutôt que l'implosion, car, de l'aveu de tous dans ces allées tricolores Boulevard Vauban, un objectif crucial doit lier : la victoire du Non à l'indépendance, au troisième et dernier référendum prévu le 12 décembre.
 
La perspective de rapprochement des loyalistes réveille de vieux souvenirs. Ceux du "pacte républicain" en 2009, ou encore du "contrat de gouvernance solidaire" en 2014. Des formules plus ou moins éphémères. Sauf qu'il ne s'agit plus là de répartition des présidences d'institutions, mais d'avenir institutionnel. La marche est bien plus haute et décisive. Thierry Santa a développé l'intention du Rassemblement-Les Républicains, samedi à Païta, en ouverture du congrès. "Plus que jamais, l'heure est à l'engagement pacifique dans une campagne de proximité complémentaire et solidaire des diverses sensibilités du Non, avec un seul et même objectif : dire Non à l'indépendance et rester dans la France" a déclaré le président à la tribune. Le point de vue de Philippe Dunoyer, exposé juste avant l'élection au Congrès, n'est pas si éloigné. "La seule échéance qui compte, c'est le référendum" juge le député Calédonie ensemble. "C'est l'enjeu qui nous surplombe et qui nous oblige collectivement à dépasser nos vieilles querelles : le 12 décembre, notre pays risque de sortir de la République".
 
Il reste, maintenant, à mettre ces vœux en musique, et à gérer l'association de personnalités. Les récentes relations étaient plutôt électriques entre des leaders du Rassemblement et de Calédonie ensemble. Des élus de l'Avenir en confiance seraient prêts à faire le lien entre les membres de l'équipe loyaliste baptisée tout spécialement "Les Voix du Non". Sur le fond, la campagne se voudra "complémentaire", c'est-à-dire coordonnée, avec des messages communs et des actions groupées sur le terrain, à entendre des responsables. Si des écarts de vue existent sur la place des provinces après une victoire du Non, les non-indépendantistes entendent s'attarder durant la campagne sur "des enjeux de proximité" : l'avenir de la santé, de l'enseignement, de l'économie... Un premier acte concret "d'unité" serait en préparation.
 

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JO Tokyo / Eau libre : Pas de médaille mais un top 10 pour Lara Grangeon

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JO Tokyo / Eau libre : Pas de médaille mais un top 10 pour Lara Grangeon
Nouméa - France - AFP - Mardi 3 août 2021 - La Calédonienne a terminé 9e du 10 km en eau libre, remporté par la Brésilienne Ana Marcela Cunha (1h59'30), au sprint devant la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal et l'Australienne Kareena Lee.
Après avoir participé aux Jeux olympiques de Londres (2012) et de Rio (2016) dans les bassins, Lara Grangeon (29 ans) s'était lancé le défi de l'eau libre pour l'édition de Tokyo. Mercredi matin, la Calédonienne était au départ du 10 km, pour tenter d'aller chercher un premier podium olympique. La course, lancée à 8h30 dans une eau chaude (29'5°) est longtemps restée groupée, Lara restant aux avant-postes. Pour la Calédonienne, la différence avec les meilleures s'est faite dans les deux derniers kilomètres, quand elle n'a pu suivre le bon wagon. A l'entame du dernier tour, à 1,5 kilomètre de l'arrivée, la Calédonienne comptait 30 secondes de retard sur le groupe de tête, pour finalement prendre la 9e place sur la ligne d'arrivée à 1 minute 26 de la médaille d'or. Celle-ci revient à la Brésilienne Ana Marcela Cunha, qui a dominé au sprint la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal et l'Australienne Kareena Lee.
 
Une performance dans la lignée de ses résultats observés ces derniers mois sur 10 km : 18e en Coupe du monde en mars, 9e à l'Euro en mai et 3e aux championnats de France en juin. L'ancienne nageuse du CNC, qualifiée depuis sa 4e place aux Mondiaux de 2019, est plus à l'aise sur des distances plus importantes. Lors des championnats d'Europe 2020, elle avait pris l'argent sur 25 kilomètres, une distance qui n'est pas au programme des JO. Pour se préparer, celle qui aura bientôt 30 ans avait renoué la saison passée avec le célèbre entraîneur Philippe Lucas.
 
Chez les messieurs, le départ du 10 km sera donné jeudi (8h30), avec deux Français en lice : le Nordiste Marc-Antoine Olivier, vice-champion du monde et 3e à Rio, et le Francilien David Aubry.
 

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L'art de préserver la biodiversité des Marquises

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L'art de préserver la biodiversité des Marquises
Tahiti, le 3 août 2021- Te Aoatakuà o Hiva, c’est le nom de la nouvelle fresque murale de 15 mètres créée à Hiva Oa, œuvre commune de trois artistes polynésiens : Richard Barri, Rival et Sarah Viault. Inaugurée par Emmanuel Macron lors de sa visite, elle transmet un message de protection de la biodiversité et du patrimoine culturel de la Terre des Hommes.
 
Une nouvelle fresque s'étend fièrement sur un grand mur de 15 mètres près de la salle omnisports de Atuona à Hiva Oa. C'est l'œuvre commune de Richard Barri, Heiarii Metua alias Rival et Sarah Viault, trois artistes polynésiens unis pour mettre en valeur la biodiversité des Marquises. Intitulée Te Aoatakuà o Hiva, elle a été créée à l'initiative de la commune en partenariat avec le festival Ono'u.
 
Sarah Roopinia, créatrice du festival et coordinatrice du projet ne cache pas son enthousiasme : “C’est une première pour les Marquises, une première pour Ono'u, une première pour les artistes mais surtout une expérience culturelle et humaine inoubliable. Le cadre était magique et il y avait dans toute la cérémonie entourant l’inauguration officielle de la fresque, dans les danses et chants marquisiens qui ont résonné tout au long de la soirée, quelque chose d’envoutant et d’extrêmement puissant. Une énergie exceptionnelle et indescriptible que l’on ne ressent qu’au Fenua Enata."
 
Inaugurée par Emmanuel Macron lors de sa visite, la fresque représente une danseuse de haka manu entourée d'oiseaux, des espèces menacées des Marquises telles que le monarque, le pihiti, le upe ou le kotue mais également un martin-pêcheur d'Europe. Tous évoluent dans un écrin de végétation mêlant subtilement des espèces locales comme la fougère rouge kuamoehau endémique de l'archipel avec des fleurs que l'on retrouve en France comme la marguerite ou le coquelicot. Clin d'œil au lien qui unit la Terre des Hommes à la France métropolitaine. Enfin, des motifs de patutiki, représentant des symboles forts comme le ipu, le matahoata, la divinité protectrice Etua ou encore les dents de requins, ont savamment été ajoutés à l'œuvre.

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Féminicides : Triste deuxième place pour la Polynésie

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Féminicides : Triste deuxième place pour la Polynésie
Tahiti, le 3 août 2021 – Dans un entretien livré au Parisien dimanche dernier, Gérald Darmanin a annoncé une série de mesures pour lutter contre les féminicides. Selon une étude du ministère de l’Intérieur rendue publique lundi 2 août, le fenua figure tristement à la deuxième place des territoires de la République avec le ratio le plus important par habitant d’homicides conjugaux.
 
Deux femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-conjoint en Polynésie l’année dernière. Notamment Mélissa, une mère de famille de 42 ans domiciliée sur l’île de Maupiti, qui est décédée des suites de ses blessures le 23 octobre 2020. Son compagnon l’avait frappée au visage à plusieurs reprises, lors d’une soirée arrosée. L’histoire, tragique, avait été relayée jusque dans les pages de la presse quotidienne nationale.
 
Rapporté au nombre d’habitants, ce chiffre de deux féminicides place la Polynésie française à la deuxième place des territoires les plus touchés par ce fléau. Rendue publique lundi dernier, l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple pour l’année 2020 donne un ratio de 0,71 décès commis par conjoint pour 100 000 habitants au fenua. Seule la Guyane, qui recense également deux homicides conjugaux en 2020, détrône la Polynésie avec un ratio de 0,7182. Mais uniquement parce que le DROM d’Amérique du Sud ne compte que 3200 habitants de moins.
 
La lutte contre les féminicides est une priorité pour le gouvernement français, qui s’inscrit dans le combat plus global des violences sexistes et sexuelles, premier pilier de la grande cause du quinquennat Macron pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Lors de son discours de clôture de visite officielle au fenua, le 27 juillet, le président de la République déplorait par ailleurs “la terrible réalité” des violences sexistes et sexuelles en Polynésie. Le chef de l’Etat avait alors annoncé une aide d’environ 83 millions de Fcfp pour financer les travaux d’extension du bâtiment de Puo Te Hau, le centre d’accueil des femmes victimes de violences conjugales. Et il avait, aussi, assuré la création de quatre postes supplémentaires d’intervenants sociaux dans les brigades de gendarmerie du territoire, financés à 100% par l’Etat.  
 
Dispositions spécifiques au fenua
 
Interrogé par nos confrères du Parisien dimanche 1er août, la veille de la sortie de cette étude, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé une série de mesures générales pour endiguer le phénomène des violences faites aux femmes. Des plaintes pour violences conjugales qui seront “traitées prioritairement”, la fin des mains courantes pour ces mêmes faits (car elles n’ont pas pour but d’engager des poursuites, mais de signaler des agissements), ou encore un signalement par les forces de l’ordre au procureur de la République de chaque constatation de violence en plainte ou signalement.

Des dispositions spécifiques s’appliquent déjà au fenua, où sont recensées 1 158 victimes pour ces mêmes faits selon le bilan des chiffres de la délinquance pour l’année dernière. La circulaire de présentation des dispositions de droit pénal directement applicables en Polynésie française du 3 août 2020 (dite “circulaire Urvoas”) prévoyait l’extension des possibilités de signalement des violences conjugales par les médecins et autres professionnels de santé, et la suspension des droits de visite et d’hébergement en cas de contrôle judiciaire pour ces mêmes faits.
 
Une priorité pour la Cour d’appel de Papeete
 
Les violences conjugales figurent aussi parmi les priorités de la Cour d’appel et du tribunal de première instance de Papeete. Lors de l’audience solennelle de rentrée pour l’année 2021, le Procureur de la République Hervé Leroy avait notamment évoqué la volonté de mettre en place dès cette année sur le territoire le bracelet anti-rapprochement (BAR) et le “téléphone grave danger”, équipé d’une touche qui alerte immédiatement un service d’assistance. Permettant ainsi une plus grande protection des victimes.

Lors de cet entretien au Parisien, Gérald Darmanin déclarait également son souhait que “chacun des commissariats et brigades de gendarmerie” soit doté d'un “officier spécialisé dans les violences conjugales”. Son rôle serait de “s’assurer du suivi des dossiers” et d’ “assurer la coordination avec les autres services publics et les collectivités”.

Du côté de la Direction de la Sécurité publique de Papeete, on nous informe qu’un officier est déjà affecté au traitement des affaires de violences conjugales. Si à l’heure actuelle, aucune information sur les délais ou les modalités d’application de cette annonce du ministre de l’Intérieur n’est précisée, une réunion du Haut-Commissariat réunissant Police nationale et Gendarmerie devrait se tenir demain, mercredi 4 août.

 

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​La quarantaine frémissante

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​La quarantaine frémissante
Tahiti, le 3 août 2021 - Le tribunal administratif de Papeete a examiné ce mardi la requête d’une cinquantaine de résidents polynésiens contestant les conditions d’attestation obligatoire préalable à l’entrée sur le territoire et de quarantaine. La procédure, engagée par leur avocat Me Millet et qui vise à contester les atteintes graves et non fondées aux libertés, pourrait conduire à la suspension de l’arrêté en vigueur fixant ces règles de déplacement et d’isolement. Mais si les requérants obtenaient gain de cause, le texte pourrait être rapidement remplacé par un arrêté du Haut-commissaire.
 
La demi-douzaine de policiers mobilisés pour l’occasion était probablement de trop. La contestation, portée par une cinquantaine de requérants, sur les conditions de quarantaine en Polynésie française n’a pas engorgé les bancs du tribunal administratif. Le représentant du haut-commissariat n’avait pas plus fait le déplacement pour présenter les arguments de l’État sur l’organisation de restrictions sanitaires à l’entrée sur le territoire polynésien. La séance en référé qui s’est tenue ce mardi a eu lieu en petit comité, forces de l’ordre et journalistes non compris. Me Thibaud Millet, seul représentant des plaignants, n’a ainsi échangé qu’avec les deux représentants du Pays face à trois magistrats. Pour l’avocat, le débat, plus que le combat, sur les atteintes aux libertés n’est pas nouveau. Il s’est en effet déjà attaqué, avec succès, au couvre-feu et aux restrictions apportées sur le commerce d’alcool. Des recours victorieux devant les tribunaux qui ont provoqué l’ire en haut-lieu. En novembre dernier, à la tribune de l’assemblée, Édouard Fritch avait stigmatisé “les avocats qui s’amusent avec ça”.
 
Arrêté modifié sans arrêt

Ça” n’a pas freiné l’intéressé et le serial-défenseur des libertés n’a pas amusé la galerie lors de l’audience. L’avocat demande en effet, au nom de ses clients résidents polynésiens, ni plus ni moins que la suspension de trois articles de l’arrêté du 13 mai 2020 portant mesures d’entrée et de surveillance sanitaire des arrivants en Polynésie française dans le cadre de la lutte contre le covid-19. Le texte, modifié à 17 reprises depuis le début de l’épidémie et une dernière fois le 21 juillet dernier, instaure les conditions applicables à toute personne souhaitant entrer en Polynésie française par voie aérienne et maritime. L’arrêté, ainsi tricoté et détricoté, s’est ainsi adapté au fil de l’évolution épidémique en instaurant puis modifiant les obligations en matière de test PCR, attestation ETIS, quarantaine en site choisi ou imposé et payante. Des conditions, considérées comme illégales pour Me Millet car “très attentatoires aux libertés”.
 
L’ETIS-fonctionnement

Avant d’arriver en Polynésie, les voyageurs doivent disposer d’une attestation ETIS. Ce sésame préalable doit être demandé sur un site Internet dédié. La procédure informatisée commence par une question sur la situation du voyageur en matière de vaccination puis se poursuit notamment sur la nécessité de fournir des éléments sur l’itinéraire en Polynésie. “J’étais persuadé qu’il y avait un texte détaillant le fonctionnement de cette plateforme”. L’avocat avouera n’avoir trouvé que deux lignes imposant de se référencer sur la plateforme. Rien sur la protection sur les données à caractère personnel, devant pourtant être fournies en grand nombre. Un “fichage généralisé”, dont la liste des informations à demander n’est fixée par aucun texte pas plus que les modalités de leur protection. Selon Me Millet, ces données sensibles peuvent être consultées par de nombreuses personnes qui ne sont pas des professionnels de santé. Des atteintes au droit à la vie privée et au droit à la protection des données personnelles que le défenseur souhaite voir disparaitre.
 
Le Pays sur la compétence de l’État

Une fois un pied posé sur le territoire, des règles en matière d’isolement s’imposent pour les non-vaccinés avec une quarantaine de dix jours et deux test dépistage, en plus de celui à l’arrivée, à réaliser au cours de la première semaine ainsi que le versement d’une “participation forfaitaire aux frais de surveillance sanitaire”. Des obligations contestées par l’avocat sur plusieurs points. En premier lieu, l’isolement et la surveillance se fait “au bénéfice de la collectivité, dans l’intérêt général, au détriment des personnes soumises au paiement”. Pour M° Millet, cette redevance dont il peine à trouver quels services elle recouvre exactement et qui peut atteindre des sommes astronomiques, doit être supportée par la collectivité. Un argument balayé par le représentant du Pays en une formule “Vaccinez-vous, ça coûtera moins cher” à l’adresse de requérants “passablement égoïstes”.

Une ironie qui sera moins palpable lors des débats sur l’illégalité de l’arrêté. S’appuyant sur une décision du Conseil constitutionnel de décembre 2020, l’avocat Millet considère que c’est à l’État, garant des libertés publiques, de prendre les mesures encadrant la quarantaine et non le gouvernement polynésien au travers d’un simple arrêté pris en conseil des ministres. Une lecture de la loi statutaire et un argument qui n’ont pas laissé insensibles les magistrats. Peu enclins à poser des questions lors des procédures en référé, ils ont ouvertement interrogé les représentants du Pays sur le sujet épineux de la répartition des compétences. “Si l’arrêté est suspendu, sur quelle base juridique, sur quel cadre général fixé par le haut-commissariat, une personne peut faire l’objet d’une assignation à résidence ?”. Une question à laquelle ne répondra ni l’État, absent du prétoire, ni la Polynésie, silencieuse sur ce point.

La décision du tribunal devrait être rendue au cours de la journée de mercredi. Une suspension de l’arrêté polynésien organisant la quarantaine pourrait conduire le haut-commissaire à assumer la compétence de l’État en la matière et à prendre un arrêté de remplacement. Un exercice de suppression-correction qui pourrait intervenir rapidement selon Me Millet et éviter ainsi une crise de la quarantaine.
 

Me Thibaud Millet : “Éviter qu’il y ait un vide juridique sur cette question de la quarantaine”
Un an et demi après le début de l’épidémie, on ne sait toujours pas qui est compétent pour organiser la quarantaine en Polynésie ?

“C’est un gros problème que j’ai déjà soulevé plusieurs fois et qui n’a toujours pas été tranché. Je pense que ça va être l’occasion enfin de trancher cette question en matière de quarantaine. En matière d’atteinte aux libertés publiques, le Conseil constitutionnel nous indique que c’est une compétence uniquement de l’État et, en l’occurrence, c’est la Polynésie qui a pris cet arrêté qui prévoit le principe d’une quarantaine et son organisation.”
 
Les magistrats ont suggéré qu’il manquait peut-être un texte cadre ?

“Si le texte de la quarantaine, tel qu’il a été pris par la Polynésie devrait être suspendu, je pense que le tribunal est soucieux de savoir si un autre texte pourrait justement prendre le relais au niveau de l’État pour éviter qu’il y ait un vide juridique sur cette question de la quarantaine qui mérite quand même d’être posée.”
 
Vous avez également présenté la plateforme ETIS comme peu fiable, où tout le monde peut accéder ?

“Tout le problème de la plateforme ETIS c’est qu’il n’y a pas de cadre juridique pour garantir les conditions de collecte, de conservation, de traitement des données et l’accès à ces données alors que, en principe, il devrait y avoir des garanties réglementaires qui permettent aux personnes d’être rassurées sur le fait que leurs données soient protégées. Ce n’est pas le cas aujourd’hui réglementairement. (…)”
 
Vous contestez également le cadre des redevances sanitaires et l’obligation de financer sa propre surveillance ?

“Il y a une grosse question publique, à savoir est-ce que l’on peut demander aux personnes qui font l’objet d’une surveillance de payer leur propre surveillance. C’est une question qui se poserait un peu de la même manière pour savoir si l’on peut demander à quelqu’un qui est en garde à vue de payer l’État pour la garde à vue ou un détenu pour payer pour sa détention. (…) On estime pour notre part que c’est une mission qui est rendue dans l’intérêt général et au détriment des personnes surveillées et que ce n’est donc pas à elles de payer ces frais surtout qu’il y a un certain nombre de personnes qui n’ont pas beaucoup de moyens et que ça peut être un obstacle très important aux déplacements.”
 

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Pirae et Arue "enlisées" dans les eaux usées

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Pirae et Arue
Tahiti, le 3 août 2021 – Le dernier rapport de la chambre territoriale des comptes n'est pas tendre avec la gestion du syndicat intercommunal d'étude de l'assainissement des eaux usées de Pirae et Arue. Les retards pris dans le projet sont énormes et les élus sont "enlisés" dans des débats techniques complexes, des changements de stratégie et une succession d'études sans réalisation… La faute à un "portage politique timoré", pointe la chambre.
 
Deux semaines après son rapport sur la SEM Vaitama assurant l'assainissement des eaux usées à Punaauia, la chambre territoriale des comptes a publié lundi son rapport d'observations définitives sur la gestion du syndicat intercommunal d'étude de l'assainissement des eaux usées de Pirae et Arue. Un sujet bien trop souvent assimilé par les communes polynésiennes aux seules difficultés à tenir le calendrier imposé par le Code général des collectivités territoriales (CGCT) pour mettre en place l'assainissement collectif ou non-collectif avant le 31 décembre 2024. Et pourtant, la question de l'assainissement des eaux usées revêt également une importance capitale en terme de "lutte contre la pollution du milieu naturel", rappelle la chambre.
 
Le rapport publié lundi évoque en effet les conclusions d'un diagnostic des installations d'assainissement non collectif –les systèmes de fosses septiques des maisons individuelles ou parfois des immeubles– qui révèlent que seules "11% des installations sont conformes" sur le territoire. Plus inquiétant, 70% de ces installations "présentent un impact sanitaire et un impact environnemental allant de moyen à fort".
 
De reports… en reports
 
Et pourtant, le moins que l'on puisse dire est que la gestion du syndicat d'étude de l'assainissement des eaux usées de Pirae et Arue est loin d'avoir suscité un intérêt majeur pour les deux communes ces dernières années… Initialement, le syndicat créé en 2010 avait prévu de boucler l'ensemble des études préalables à la gestion du service public de l'assainissement "avant la fin de l'année 2015". L'objectif était ensuite de financer les premiers travaux à partir de 2017… Problème, au moment du contrôle par la chambre territoriale des comptes, le syndicat était "encore occupé à conduire des études préparatoires et des opérations de communication".
 
Un nouveau calendrier fourni à la juridiction "pour justifier d'un plan stratégique" prévoyait ensuite la rédaction d'un schéma directeur de l'assainissement des eaux usées courant 2017, le démarrage du service public de l'assainissement non collectif en juin 2019 et le lancement des travaux d'équipements collectifs au cours du premier trimestre 2019… Re-problème, ce schéma directeur "terminé pour l'essentiel en 2017" n'était pas encore clos au moment du contrôle de la chambre en raison "d'obstacles qui semblent indépassables", écrit la juridiction. Résultat, le comité syndical a acté un nouveau report du calendrier en octobre 2020 : Le lancement des travaux d'équipements collectifs a été reporté "entre 2021 et 2026" et le démarrage du service public de l'assainissement non collectif n'est pas envisagé "avant 2027". Autant dire que Arue et Pirae n'ont pas vraiment prévu de respecter les objectifs imposés par le CGCT…
 
Des lacunes à rattraper
 
Reste à savoir quelles sont les raisons de ces retards et blocages ? Sur ce point, la chambre analyse plusieurs lacunes dans le fonctionnement du syndicat intercommunal. En terme de moyens humains et d'expertise tout d'abord, le rapport recommande de renforcer dès cette année "les moyens internes de pilotage et d'ingénierie". Le syndicat fonctionnant jusqu'ici sans recrutement de personnel, mais avec uniquement un agent de Pirae mis à disposition à 20% de temps partiel pour le suivi technique et trois agents de Arue mis à disposition à 5% de temps partiel pour le secrétariat, la comptabilité et le suivi technique. Le syndicat s'est néanmoins engagé à recruter, suite à son examen par la chambre territoriale des comptes, un directeur en catégorie A.
 
Autres difficultés mises en lumière, la "succession de calendriers et d'études" et les changements de stratégie successifs. Le rapport rappelle à ce titre les différentes évolutions du projet : D'abord un partenariat avec Mahina "qui n'a pas donné suite", puis un projet d'équipement propre sur les ex-terrains militaires à Arue ou sur le site de Matatevai à Pirae et, enfin, depuis 2015 le scénario d'une coopération avec Papeete qui s'est doté d'une centrale d'épuration de la Papeava flambant neuve. Sur ce dernier point, un accord de principe a été donné par le maire de Papeete en 2016. Une étude de faisabilité juridique a été réalisée la même année, suivie d'une expertise complémentaire pour estimer le coût financier du rapprochement et notamment son impact sur la tarification aux usagers. Dans le même temps, le syndicat intercommunal de Pirae et Arue a achevé la quasi totalité de son schéma directeur en 2017, mais "sans obtenir de certitudes précises sur le contenu de sa coopération avec Papeete".
 
"Portage politique insuffisant"
 
C'est à partir de cette date que la chambre estime que les élus du syndicat intercommunal se sont "placés dans une situation d’enlisement à l’intérieur d’un débat technique complexe où l’essentiel a été perdu de vue". En effet, la chambre insiste tout particulièrement dans son rapport sur "l'engagement timide des élus" dans ce syndicat présidé alternativement par les maires Philip Schyle et Édouard Fritch. Elle regrette un "portage politique" qu'elle qualifie à plusieurs reprises "d'insuffisant". La juridiction dit avoir identifié "trois obstacles vécus comme insurmontables" : La question du portage de la pose de la conduite entre Pirae et la station de la Papeava, celle du prix de la prestation de traitement au mètre cube facturée par Papeete ainsi que celle de la tarification du service aux usagers sur les trois communes…
 
Depuis 2017, la "succession des études" et la "bonne volonté des techniciens" ne sont pas parvenues à régler ces problèmes préalables, souligne le rapport. "Mais ces actions techniques n’ont pas par nature vocation à se substituer et à compenser un portage politique qu’il est possible de qualifier de timoré." Le syndicat ne dispose donc depuis que d'hypothèses de travail. "Or, le temps des hypothèses doit désormais laisser place au temps des réalisations", tacle la chambre. Elle recommande donc "l’intervention du politique" comme "levier d'action", jugeant indispensable que le président du syndicat, Édouard Fritch, finisse par aboutir à un compromis, ou non, avec les représentants de Papeete.
 
L'urgence d'agir
 
La conclusion du rapport est sans appel : "Dix années après la création du (syndicat), l’état de l’assainissement à Arue et à Pirae n’a pas été amélioré, n’ayant à son actif qu’un schéma directeur dont la fiabilité n’est pas démontrée". La chambre territoriale des comptes met donc en garde les deux communes contre les obligations imposées par le calendrier du CGCT. Et, "à plus court terme", elle souligne que ce projet d'envergure "ne pourra pas pleinement prétendre à s’inscrire dans le plan de relance de l’économie locale décidé par le Pays auquel il pourrait utilement participer".
 

​Assainissement non collectif : Docteur tavana et Mister président
Le rapport insiste sur l'importance pour le syndicat intercommunal de lancer le projet de "service public d'assainissement non collectif", imposé avant la fin 2024 par le CGCT. Un projet fondamental en terme sanitaire et environnemental, mais surtout un "véritable axe de progression pour le syndicat", affirme la chambre territoriale des comptes. En comparaison des "incertitudes de financement" et des "longs délais qui s'annoncent jusqu'en 2040" sur le dossier du réseau collectif d'assainissement, la chambre s'étonne à plusieurs reprises dans son rapport de voir ce projet sur l'assainissement non collectif "représentant des coûts abordables pour le syndicat" être renvoyé jusqu'en 2027.
 
Or, les explications du président du syndicat et maire de Pirae sur ce sujet ont visiblement surpris la chambre… Édouard Fritch a en effet indiqué au cours de l'instruction que la mise en place de ce projet de service public se "heurtait à une réglementation incomplète en la matière". Visiblement, il subsisterait une question non tranchée de répartition des compétences entre les commues et le Pays sur le sujet… Édouard Fritch a donc expliqué avoir sollicité le Centre d'hygiène et de salubrité publique en 2019, mais sans obtenir de position claire de celui-ci. Au détour de son commentaire face à cette situation assez ubuesque, la chambre rappelle au maire de Pirae qu'il est également président du Pays, et insiste sur "la nécessité d'une politique environnementale ambitieuse".
 
Plus cocasse encore, le rapport indique qu'en réponse aux observations de la chambre, le Pays a saisi le tribunal administratif pour demander un avis sur le droit applicable en matière de service public d'assainissement non collectif. La chambre dit "prendre acte" de cette procédure. Mais elle relève tout de même, d'une part, que cette question est posée "depuis octobre 2007" et, d'autre part, que "le document préparatoire de la politique de l’eau rédigé par le Pays considère comme acquise la compétence des communes en matière de service public d'assainissement non collectif"… Le maire Édouard Fritch n'est visiblement pas toujours en phase avec le président Édouard Fritch.
 

​Des études, encore des études…
Pirae et Arue
La chambre liste "l'ensemble foisonnant d'études" réalisées par le syndicat intercommunal. D'abord en 2013, une "prestation d'assistance à maîtrise d'ouvrage" chiffrée à près de 10 millions de Fcfp pour définir son schéma directeur, passée directement auprès du haut-commissariat. Prestation pour laquelle la juridiction relève au passage une absence de mise en concurrence pour le choix du prestataire. Critique reconnue par le haut-commissariat… En 2014, le syndicat a ensuite réalisé une "étude de définition du schéma directeur de l'assainissement des eaux usées", prévue pour 35 millions de Fcfp. Une prestation qui a évolué avec l'émergence du scénario de raccordement à l'assainissement collectif de Papeete, auquel a été ajouté un projet de communication.
 
Les conditions de réalisation de cette dernière étude font l'objet d'un point complet du rapport. Sur les quatre phases prévues dans le contrat, le syndicat a souhaité relancer entièrement la dernière partie sur les études juridiques. Le marché d'étude de la phase 4 a donc été résilié en 2017, en raison de la coopération possible avec Papeete, et des études complémentaires ont été engagées. "La Chambre estime que c’est à partir de cette époque que la disjonction entre le portage politique et le suivi technique a eu des effets délétères. Le syndicat s’est en effet engouffré dans une série d’études, pour un montant prévisionnel de 174 millions de Fcfp, alors que les options politiques fondamentales avec la commune de Papeete n’avaient été qu’effleurées", écrit la chambre, qui s'interroge sur la fonction de vigie des services de l'État découlant de sa mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage.
 
Pour mener ces études complémentaires, le syndicat a passé un "marché de maîtrise d'œuvre partielle pour la mise en œuvre de la première tranche de travaux" en 2017 pour 36,5 millions de Fcfp avec un prestataire local. Mais ce marché a été résilié l'année suivante, pour prendre en compte l'évolution du périmètre liée au projet de coopération avec Papeete. Le syndicat a notamment indiqué que "la prestation ne correspondait pas à ses attentes, notamment en matière de projection de coûts qu'il jugeait trop élevés". Un nouveau marché a donc été passé l'année suivante pour un montant de 30,8 millions de Fcfp. "Or, le syndicat a indiqué en cours d’instruction que les expertises qu’il conduit depuis, confirment plutôt les hypothèses de coût formulées par le bureau d’étude retenu en 2017", écrit la chambre. En réponse aux observations de la juridiction, le syndicat a justifié toutes ces études par leur "complémentarité", mettant néanmoins ses incohérences sur le compte de "l'insuffisance de ses moyens internes de suivi" et assurant avoir revu depuis en profondeur son programme de travaux.
 

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Vaccination : Le déclic Delta

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Vaccination : Le déclic Delta
Tahiti, le 3 août 2021 – Sur les 239 000 doses acheminées en Polynésie, 90 000 attendent encore d'être utilisées, au risque d'être périmées en septembre. Fort heureusement, la dynamique des injections retrouvée ces deux dernières semaines selon la plateforme Covid semble illustrer une prise de conscience des non-vaccinés face au Delta et à son impact sur les hôpitaux. Si le rythme se maintient, il devrait permettre d'écouler les stocks.
 
Emmanuel Macron l'avait annoncé dans son discours final à la présidence de la Polynésie le 27 juillet. Plusieurs milliers de doses “seront périmées en septembre”. Si la campagne de vaccination s'est tassée dès le mois de juin, le déploiement éventuel d'un pass sanitaire –dans le prolongement du pass vaccinal– en Polynésie, la progression rapide du Delta et son impact sur les hôpitaux, auraient redonné un coup d'éclat au vaccin. Mais les quatre à cinq prochaines semaines vont-elles suffire à écouler les stocks mis à disposition gracieusement ?
 
Hausse de primo injections

Selon les chiffres de la plateforme Covid, le Pays a réceptionné depuis le début de l'année plus de 239 000 doses, dont 149 449 doses de Pfizer et 45 100 de Janssen, vaccin du laboratoire Johnson et Johnson. Au 3 août 2021, soit plus de six mois plus tard, 133 912 doses de Pfizer et 14 332 doses de Janssen ont été injectées. Tombé à 3 125 injections la dernière semaine de juin, le rythme repart très nettement à la hausse depuis deux semaines : soit 5 314 injections entre le 19 et le 25 juillet, et 7 467 la semaine dernière. “On n'est pas encore sur les cadences maximums qu'on a pu observer en début d'année” commente le responsable de la cellule process et data de la plateforme Covid, Romain Flory. “Au plus fort de la vaccination, on tournait sur 9 000 à un peu moins de 10 000 doses injectées par semaine avec des vaccinodromes”.

Mais la plateforme relève surtout une hausse de primo injections. Preuve d'un certain déclic ? “En tout cas, il y a beaucoup de nouvelles personnes qui viennent se faire vacciner. Tout ce flux-là va se répercuter plus tard”, indique le responsable. “Au rythme actuel, la dynamique pourrait dépasser les volumes les plus haut qu'on a pu observer”. C’est-à-dire plus de 10 000 par semaine. Assez pour écouler les quelque 90 000 doses restantes ? “Si ça se maintient, il n'y aura donc pas de gaspillage” estime le responsable. Le stock restant doit notamment permettre de vacciner encore 61 035 personnes sur la base d'un schéma vaccinal à deux doses.

Pass vaccinal : un système de délivrance automatisée à l'étude

Dans le même temps, les demandes de “certificat vert numérique” sur mes-demarches.gov.pf affluent. A ce jour, 11 500 demandes d'attestation vaccinale ont été déposées, dont 3 000 sont en cours de traitement. Pour accélérer la cadence et honorer le vivier de 75 000 personnes aujourd'hui totalement vaccinées, la plateforme réfléchit déjà à un système de délivrance automatisée. “En s'appuyant sur le numéro de DN, on va essayer de générer d'un coup les attestations de tous les cas de schéma de vaccination simples (une dose de Janssen ou deux doses de Pfizer)” précise Romain Flory. “Avec le volume qui s'annonce, on s'est dit qu'il fallait faire un traitement un peu plus massif et gérer le reliquat des cas exotiques après”. A l'instar du schéma vaccinal monodose pour les personnes justifiant d'une contamination antérieure.  

Quant à savoir si la Polynésie est en mesure d'ajouter un portefeuille “dépistage” à son pass vaccinal, l'autorité sanitaire pointe les nombreux acteurs qui réalisent des prélèvements en Polynésie et l'absence de base centrale. A l'inverse de la métropole, dont la plateforme Sidep (système d'information de dépistage) enregistre systématiquement les résultats des tests pratiqués par l’ensemble des laboratoires et structures autorisés à réaliser le diagnostic de Covid-19. Schéma dans lequel les tests antigéniques et RT-PCR donnent lieu à un QR code. “Pour la vaccination tout est centralisé par l'application Vaxi de notre éditeur Epiconcept, pour les tests c'est plus compliqué, il y a l'ILM, le CHPF, Cardella, Paofai et la direction de la Santé”, fait remarquer le responsable. Reste une option. Celle pour chaque entité d'ouvrir une passerelle sécurisée en direct avec l'imprimerie nationale, avec toutes les contraintes techniques et financières qu'elle comporte.

Efficacité démontrée du vaccin sur les +60 ans
Vaccination : Le déclic Delta
“On ne peut pas regarder le schéma vaccinal de tous les cas, mais quand on peut, on le fait”. L'épidémiologiste de la plateforme Covid, Henri-Pierre Mallet, livre son analyse sur les cas confirmés dont le statut vaccinal a pu être consultés. “On y voit 13% de personnes vaccinées. Ce sont d'ailleurs les chiffres qu'on retrouve dans la littérature, avec une efficacité attendue de 75% sur les formes symptomatiques et de 95% sur les formes sévères” rappelle l'épidémiologiste. Du côté des patients hospitalisés au CHPF la semaine dernière, il note 11% de vaccinés. Un chiffre à prendre avec prudence souligne ce dernier. Notamment chez certains patients qui s'avèrent positifs au Covid-19 mais qui sont hospitalisés pour des raisons plus graves (insuffisance rénale terminale ou cancer terminal) 
Mais c'est sur la population à risques des plus de 60 ans, dont le niveau de vaccination complète atteint 64%, que l'efficacité du vaccin s'impose face au risque d'hospitalisation. “A l'hôpital, on ne retrouve que quatre personnes vaccinées chez les plus de 60 ans. C’est-à-dire 11%. Si le vaccin n'était pas efficace on aurait la même répartition : 64% de personnes vaccinées âgées de 60 ans et plus” explicite l'épidémiologiste. Mais si ce sont des personnes un peu plus jeunes qui entrent en hospitalisation, c'est non seulement parce que le Delta est plus contagieux et qu'il touche plus de monde, mais aussi parce que les jeunes sont moins bien vaccinés. Rappelons que le schéma vaccinal le plus efficace comprend soit l'administration d'une dose (Janssen) suivi d'un délai de trois semaines, soit l'administration deux doses, à trois semaines d'intervalle, suivi idéalement d'un délai de 14 jours, plutôt que de sept jours.
 

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L’hélico au prix de l’avion pour les Marquises-nord

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L’hélico au prix de l’avion pour les Marquises-nord
Ua Pou, le 4 août – Tahiti Air Charter assurera sa mission aux Marquises par sous-traitance grâce aux hélicoptères de Tahiti Nui Helicopters. Un contrat a été signé mardi pour les trois prochains mois. Le prix du billet baisse considérablement et le nombre de vols augmente pour le plus grand bonheur des habitants des îles de Ua Pou et de Ua Huka, plus que jamais isolés depuis le départ d’Air Tahiti.
 
Les négociations entre Tahiti Air Charter et Tahiti Nui Helicopters auront pris plus d’un mois, mais les deux sociétés sont enfin parvenues à un accord. L’hélicoptère assurera bel et bien le relais entre les îles de Nuku Hiva, Ua Pou et Ua Huka à la place de Tahiti Air Charter qui attend toujours ses autorisations de vols.
 
Depuis le début du mois de juillet, Tahiti Nui Helicopters effectuait déjà quelques rotations par semaine afin de désenclaver les îles reculées de l’archipel récemment privées de leur avion. Mais le tarif élevé des vols inter-îles et leur faible fréquence n’en ont pas fait le transport favori de la population. Elle a préféré se tourner vers les bateaux de pêche qui proposent d'embarquer quelques passagers moyennant finance, une alternative plus économique mais plus inconfortable. Mais la donne va changer pour les habitants de Ua Pou et Ua Huka, car un contrat de sous-traitance vient d’être signé entre les deux sociétés. Il prend effet pour trois mois à partir du 3 août et pourra potentiellement être reconduit dans le cas où Tahiti Air Charter n’obtiendrait toujours pas ses autorisations de vol d’ici là.
 
25 vols par semaine
 
Ce contrat va permettre à Tahiti Nui Helicopters d’honorer 25 à 26 vols par semaine sur l’ensemble des Marquises-nord. Chacun de ces vols pourra embarquer entre cinq et six passagers, selon leur corpulence, pour le même tarif que celui précédemment annoncé par Tahiti Air Charter, à savoir : 7 726 Fcfp par adulte, pour un vol Ua Pou-Nuku Hiva par exemple. Les enfants de 2 à 11 ans ne paieront eux que la moitié de ce tarif et un bébé de moins de 2 ans seulement 772 Fcfp. La question du fret n’a pas encore été tranchée, mais il arrive déjà que Tahiti Nui Helicopters prenne quelques colis postaux à son bord lorsque l’occasion se présente et que la charge maximale de 550 kg n’est pas dépassée. Laurent Touvron, directeur d'exploitation de la compagnie, assure qu’il va se pencher sur la question dans les plus brefs délais.
 
Les réservations ne peuvent pour l’instant s’effectuer que sur le site internet de Tahiti Nui Helicopters ou par téléphone, mais l’ouverture d’un point de vente à Taiohae est prévue d’ici deux à trois semaines. De plus, la société ne dispose pour l’instant que d’un seul pilote bien qu’elle possède deux hélicoptères sur l’archipel des Marquises. Un deuxième pilote devrait prendre ses fonctions à partir du 12 août et ainsi permettre à la compagnie de continuer d’assurer les évasans, sans que les vols commerciaux ne soient impactés.

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Un vaccinodrome à la présidence ce week-end

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Un vaccinodrome à la présidence ce week-end
Tahiti, le 4 août 2021 - Un vaccinodrome éphémère sera installé ce week-end à la présidence, à Papeete. Il sera accessible samedi de 8 à 16 heures et dimanche de 8 à 12 heures. Les vaccins utilisés seront le Pfizer et le Janssen à dose unique.
 
Un vaccinodrome éphémère sera installé tout le week-end sous le chapiteau de la présidence à Papeete. Il sera accessible samedi de 8 à 16 heures et dimanche de 8 à 12 heures. Les vaccins disponibles seront le Pfizer pour les premières vaccinations et les rappels, ainsi que le vaccin Janssen avec une seule dose. Pour le vaccin Pfizer uniquement, toutes les personnes âgées de 12 ans et plus pourront se présenter. Les mineurs devront être accompagnés et venir avec l’accord des deux parents.
 
Indications pour accéder au site :
 
- Stationnement des véhicules dans le grand parking de la présidence, situé en face de l’entrée principale.
- Contournement à pied, vers la gendarmerie, pour se rendre au parking du Conseil des ministres, situé à l’arrière de la présidence.
- Prise en charge par le personnel de la santé pour la vaccination, sous le grand chapiteau
- Pour les personnes à mobilité réduite, elles seront prioritaires et pourront donc être déposées directement à l’entrée du parking du Conseil des ministres.

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75 hospitalisations de patients Covid en Polynésie

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75 hospitalisations de patients Covid en Polynésie
Tahiti, le 4 août 2021 - Les chiffres publiés quotidiennement par le bulletin épidémiologique de la plateforme Covid-19 du Pays sont alarmants sur le niveau de l'épidémie de variant Delta en Polynésie française. Mercredi, les autorités sanitaires ont recensé 457 nouveaux cas en 24 heures, mais surtout 12 nouvelles hospitalisations pour porter le nombre des malades pris en charge par des structures hospitalières au fenua à 75. Parmi eux, 12 personnes se trouvent désormais en réanimation dont 4 à l'hôpital de Moorea. Seule note positive, on dénombre 1912 nouveaux primo-vaccinés en 24 heures. Un nouveau record pour un jour de semaine, hors vaccinodromes.


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Covid-19 : Miss Tahiti se vaccine pour montrer l’exemple

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Covid-19 : Miss Tahiti se vaccine pour montrer l’exemple
Tahiti, le 4 août 2021 – Tumateata Buisson, Miss Tahiti fraîchement élue, s’est rendue à l'hôpital du Taaone mercredi matin pour recevoir sa première dose de vaccin. “Un choix personnel”, affirme la jeune femme, qui incite les personnes encore hésitantes à la suivre dans son geste.
 
Prochain rendez-vous dans trois semaines. Tumateata Buisson s’est fait administrer sa première dose de Pfizer-Comirnaty, mercredi matin au centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) à Pirae. “Un choix personnel”, assumé par la Miss de 24 ans, qui s’était concertée avec sa première Dauphine Monoihere Debeuf pour qu’elles le fassent ensemble.

Malheureusement, la lauréate de 20 ans n’a pas pu se rendre au Taaone à temps, en raison de l’annulation de son vol entre Raiatea et Tahiti. Hinarere Taputu, membre du comité Miss Tahiti 2021, précise que si " l'on ne peut pas obliger l’ensemble des candidates à se faire vacciner, les quatre lauréates du concours avaient toutes émis le souhait de le faire ”.

Usagers comme soignants ont profité de la venue de la vahine purotu pour se faire photographier avec elle. Une dizaine de personnes étaient présentes dans le vaccinodrome situé au centre de la nef de l’hôpital. “Ce sont toutes ces nouvelles contaminations, avec le variant Delta, qui m’ont poussé à le faire”, livre un matahiapo qui patiente pendant que la miss remplit sa fiche de renseignement Covid.
 
“Être solidaire du CHPF proche de la saturation”
 
La dynamique des injections retrouve de la vigueur ces derniers jours, comme le confirmait notre dossier sur “Le déclic Delta” (paru dans Tahiti Infos le 4 août 2021). Mardi 3 août, le rythme soutenu des injections était confirmé par le chiffre de 1 047 nouveaux vaccinés dans la journée, selon le bulletin quotidien de la plateforme Covid-19 du Pays. La nouvelle miss compte bien évidemment, en se rendant au CHPF, inciter les gens en âge de se faire vacciner à faire de même.

“Bien au-delà de mon statut de Miss Tahiti, me faire vacciner était un choix personnel pour me protéger et être solidaire du Centre hospitalier de la Polynésie française, qui est malheureusement proche de la saturation. Je tiens d’ailleurs à remercier tout le personnel sur le front, tous ces infirmiers et médecins, qui se battent tous les jours pour prendre soin de nous”, explique Tumateata Buisson.

La vaccination, « un geste responsable » pour la miss
Covid-19 : Miss Tahiti se vaccine pour montrer l’exemple
Pourquoi avoir fait ce choix de te vacciner maintenant et pas avant ?

“J’avoue avoir été plutôt sceptique sur le vaccin avant, préférant attendre. Mais j’ai été rassurée par le fait que la plupart de mes proches sont déjà allés le faire. Et puis, nous sommes de plus en plus informés aujourd’hui sur les vaccins également”.
 
Le fenua connait un fort taux d’incidence de contaminations, et subit de plein fouet la présence du variant Delta. Comptes-tu provoquer un engouement autour de la vaccination grâce à ton statut ?

“J’espère bien évidemment que mon geste va encourager certaines personnes encore hésitantes à franchir le cap. Mais me faire vacciner, c’était avant tout un choix personnel. Je respecte la volonté de ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, mais il ne faut pas oublier que c’est un geste responsable, à la fois pour se protéger soi et pour protéger les autres. Il faut penser à la communauté.  Et c’est aussi ce qui nous permettra de sortir de cette crise, ensemble”.
 
En tant que Miss Tahiti 2021, comptes-tu mener des actions en direction du personnel soignant ?

“Depuis mon élection, je n’ai malheureusement pas encore eu l’occasion d’avoir un véritable échange avec eux. Mais ce serait pour moi un plaisir, à l’avenir, de profiter de mon statut pour les rencontrer dans leurs services, voir leur travail, pouvoir leur venir en soutien et les encourager.”

 

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​Le Super aito annulé

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​Le Super aito annulé
Tahiti, le 4 août 2021 – L'édition 2021 de la mythique course de va'a du Super aito, qui devait se dérouler à Rangiroa du 20 au 22 août, a été annulée pour raisons sanitaires. 
 
Te Aito Events a annoncé aujourd'hui sur sa page Facebook que la course de va'a du Super Aito, qui devait se dérouler à Rangiroa le week-end du 20 au 22 août est annulée. L'organisateur précise que la décision a été prise avec le tāvana de Rangiroa et qu'il donne rendez-vous à la population des Tuamotu en août 2022.”
 
Plus d'information devraient être communiquées ultérieurement.

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La dengue bientôt éradiquée en Nouvelle-Calédonie ?

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La dengue bientôt éradiquée en Nouvelle-Calédonie ?
Nouméa - France - AFP - Mercredi 4 août 2021 - La dengue sera-t-elle un mauvais souvenir ? Au terme de deux ans de lâchers de moustiques contenant la bactérie Wolbachia, qui empêche la transmission des arboviroses, les résultats sont tombés. Et ils sont “extrêmement encourageants” : à Nouméa, 70 % des moustiques sont d'ores et déjà porteurs.
 
Deux ans après le premier lâcher de moustiques contenant Wolbachia, une bactérie qui stoppe la transmission de la dengue (lire ci-contre), un premier bilan a été tiré, mercredi matin, à la mairie de Nouméa. Et les résultats du World Mosquito program (WMP) sont « extrêmement encourageants ». Dans la capitale, 12 millions de moustiques élevés dans les laboratoires de l'Institut Pasteur ont ainsi été relâchés en un an et demi. Soit environ 150 000 individus par semaine. Si ce chiffre peut sembler impressionnant, « cela reste très faible » par rapport aux milliards de moustiques qui vivent dans la commune.
 
Désormais, les lâchers sont terminés. Et après analyses, les chiffres viennent de tomber : plus de 70 % des aedes aegypti (vecteurs de la maladie) de Nouméa sont porteurs de Wolbachia. Des données obtenues grâce à la capture dans des pièges de 236 000 moustiques, dont 136 000 Aedes aegypti. Si la bactérie est désormais identifiée dans toute la commune, quelques mois seront cependant encore nécessaires pour que la proportion de moustiques porteurs de Wolbachia devienne « optimale » dans les quartiers de la ville où les densités de moustiques sont les plus importantes, essentiellement sur l'ouest de la presqu'île (voir notre carte).

Quelles incidences sur les cas de dengue ?
 
Avec La Niña, l'été 2021 a été particulièrement humide, pulvérisant de nombreux records de pluviométrie. Des conditions idéales pour voir exploser le nombre de cas de dengue, en particulier à Nouméa. Pourtant, avec seulement 52 malades recensés dans la capitale, les chiffres sont restés extrêmement bas, comparés aux 1 354 cas, dont un mortel, qui étaient encore à déplorer dans la commune en 2019. « On a tout un faisceau d'indices qui nous permettent de dire aujourd'hui que la transmission est très réduite, estime Nadège Rossi, chef de projet au WMP, qui préfère nanmoins rester prudente. Sans doute que Wolbachia a aidé à atteindre ces chiffres encourageants, mais dans quelle mesure ? On n'est pas encore capables de le dire. »
 
C'est pourquoi les membres du programme estiment qu'il est encore « un peu tôt pour crier victoire ». Car la fermeture des frontières, imposée par la Covid-19, limite drastiquement le risque de circulation d'autres sérotypes de dengue importés. "En Nouvelle-Calédonie, les épidémies de dengue commencent souvent par l'introduction d'un nouveau sérotype par des voyageurs, rappelle Nadège Rossi. Or sans eux, on n'a pas eu d'introduction et la population est relativement immunisée contre le sérotype 2 qui tourne depuis plusieurs années dans le pays."
 
Quelles sont les prochaines étapes ?
 
À Nouméa, les pièges à moustiques restent déployés afin de continuer à prélever et à analyser la quantité de moustiques porteurs de la bactérie. "Ensuite, ces pièges vont être retirés, puis la ville de Nouméa prendra le relai pour les déployer deux fois par an et faire de nouveau prélèvements de façon à suivre ponctuellement cette population", poursuit la chef de projet au WMP. Alors que les résultats de l'opération sont encore à affiner dans les mois prochains, le programme a d'ores et déjà prévu de s'étendre d'ici la fin de l'année à Dumbéa et au Mont-Dore. Si la priorité est donnée aux zones les plus densément peuplées, à terme, le programme entend s'étendre dans l'ensemble du pays.
 

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GIE Karuïa : “Si nous ne sommes pas payés, nous serons forcés d'arrêter”

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GIE Karuïa : “Si nous ne sommes pas payés, nous serons forcés d'arrêter”
Nouméa - France - AFP - Mercredi 4 août 2021 - Salariés et entrepreneurs du GIE Karuïa sont allés à la rencontre des usagers du réseau, hier, à la gare Moselle, pour exposer leur situation, comme le risque d'arrêt des transports publics sur la capitale.
 
“On a décidé d'assurer la continuité. Mais tous les chauffeurs qui ne travaillent pas aujourd'hui (mercredi, NDLR) sont à Moselle.” Pour Joseph Saliga, le président du GIE Karuïa, qui avait annoncé un possible débrayage sur la capitale en réaction aux retards de paiement du SMTU, banderoles et tracts distribués hier, à gare Moselle, devait aider à "continuer d'informer sur la situation du SMTU et à travers ça, sur celle du GIE. Si nous ne sommes pas payés dans les temps, à un moment donné, on sera forcés d'arrêter." Financé par la province Sud et les quatre communes du Grand Nouméa, les recettes du réseau Tanéo, qu'il gère, et la taxe sur les produits pétroliers, le Syndicat mixte des transports urbains (SMTU) a finalement reversé l'équivalent d'un mois de retard, sur trois, au GIE, en début de semaine. Une bonne nouvelle, pourtant insuffisante estime le président. "Cela va nous permettre de continuer à travailler en août. Mais si les paiements s'arrêtent, on repassera à trois mois de retard, et on ne pourra plus continuer à exploiter en septembre."
Présent hier à la gare routière, Édouard Rentchler, directeur réseau du GIE, a salué le professionnalisme des chauffeurs "qui continuent à travailler de façon très professionnelle alors qu'on leur dit qu'on ne pourra peut-être pas les payer le mois prochain. [...] Nous avons énormément de charges et d'emprunts bancaires contractés pour renouveler la flotte, payer le gasoil et la maintenance au quotidien, en plus des salaires des chauffeurs. Aujourd'hui, les banques ne veulent pas nous prêter car nous ne pouvons pas leur donner un prévisionnel pour savoir quand on sera payés."
 
Inquiets pour l'avenir
 
Salarié conducteur depuis un an et demi pour le GIE, Dominique Noyer est venu soutenir ses collègues, inquiets, entre deux tournées. "J'ai fait une information simple, mais réelle, auprès des usagers, qui sont comme moi très inquiets pour l'avenir de ce service public. Je leur ai expliqué la situation en deux mots et donné un tract. Une fois qu'ils l'ont lu, c'était le silence dans le bus."  Selon le GIE, 46 000 personnes ont validé un trajet, vendredi, sur le réseau Tanéo, dont "26 à 27 000 sur nos lignes, soit pas loin de
60 % du trafic quotidien sur le Grand Nouméa".
 

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​Les hospitalisations accélèrent encore

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​Les hospitalisations accélèrent encore
Tahiti, le 4 août 2021 – Le rythme des nouvelles hospitalisations s'est encore accéléré mercredi avec 12 lits supplémentaires pour des patients atteints du Covid. Pas moins de 75 patients sont actuellement admis en service Covid, dont 12 en réanimation.
 
C'est peu dire que les chiffres diffusés par la plateforme Covid-19 du Pays sont alarmants sur la rapidité de la propagation de l'épidémie de variant Delta au fenua. Le dernier bilan quotidien diffusé mercredi fait état de 457 nouveaux cas dépistés –qui ne prennent pas en comptes les cas asymptomatiques non dépistés– pour un taux d'incidence s'élevant désormais à 626/100 000, contre 409/100 000 la semaine dernière. A titre de comparaison, ces données sont désormais très largement au-dessus du “niveau rouge” fixé à 50/100 000 au niveau national. Bientôt à court de superlatifs, la plateforme Covid évoque une poursuite de l'épidémie “sur un mode explosif”. Notons que parmi les cas positif dont le statut vaccinal est connu, 87% n'avait pas reçu de schéma vaccinal complet.
 
Mais c'est surtout au niveau de l'hospitalisation que les chiffres font pâlir. Le taux d'occupation des lits du Centre hospitalier était de 69% la semaine dernière et de 75% en réanimation. Depuis, le nombre de personnes hospitalisées est passé de 40 vendredi dernier, à 53 lundi, puis 63 mardi et enfin 75 ce mercredi dont 4 à Moorea. Le nombre de patients admis en réanimation est, quant à lui, monté à 12. Le Centre hospitalier de Taaone a donc déjà été contraint de se réorganiser et d'ouvrir de nouveaux services Covid. En interne à l'hôpital, on évoque des “déprogrammations de rendez-vous non-urgents”, on “avance la sortie des patients non-Covid” et on “ferme des salles d'opération” pour libérer de la place pour les patients atteints pour la plupart du variant Delta.
 
Propagation dans les îles
 
La plateforme Covid a également communiqué mercredi son bilan hebdomadaire contenant les informations détaillées sur l'évolution de l'épidémie la semaine passée. On y apprend que les sept décès de patients atteints du Covid concernaient cinq hommes et deux femmes âgés de 58 à 90 ans et présentant tous des facteurs de comorbidités. Pas d'information en revanche dans le bulletin sur leur schéma vaccinal.
 
Autre problème, la propagation du virus touche désormais lourdement les îles de la Polynésie française. Si la semaine dernière, la grande majorité des cas étaient circonscrits à Tahiti avec 30 cas à Moorea et 24 dans les autres îles et archipels, cette semaine les Tuamotu notamment sont également confrontés à de fortes épidémies. Notons enfin que le bulletin –toujours sur la base de données datées d'une semaine– évoque la situation de la Martinique et de la Guadeloupe, actuellement confinées, en raison de la forte hausse de leurs hospitalisations à 30 par semaine. Une situation que la Polynésie française a largement dépassé aujourd'hui avec pas moins de 48 hospitalisations en sept jours…
 
Vaccination record
 
Seul point positif de ce bilan, la vaccination connaît une accélération jusqu'ici jamais observée au fenua. Dans la seule journée de mardi, pas moins de 1 912 personnes ont reçu leur première injection. Un record absolu pour un jour de semaine –hors organisation de vaccinodromes– quand la moyenne des vaccinations tournait à 400 par jour il y a un mois.
 

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Aux Marquises, l'interîles en chantier et l'international en projet

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Aux Marquises, l'interîles en chantier et l'international en projet
Ua Pou, le 4 août 2021- Le projet d'aéroport international de Nuku Hiva suscite bien des interrogations. C'est le cas à Ua Pou où la Direction de l'aviation civile a organisé mercredi une rencontre avec la population et les élus municipaux. Sur l'île, qui rappelons-le n'est plus desservie en avion, une certaine défiance se fait sentir quant aux grands projets.
 
Quels seront les enjeux économiques en lien avec le projet d’ouverture d’un aéroport international à Nuku Hiva, pour l’archipel des Marquises ? C’est la question à laquelle trois agents de la société de consulting Dexios (prestataire pour la Direction de l’Aviation civile) sont venus tenter de répondre lors de leur rencontre ce mercredi avec la population de Ua Pou et ses élus municipaux.
 
Cette réunion entre dans le cadre d'une enquête préalable menée par la Direction de l'aviation civile à la demande de Jean-Christophe Bouissou, ministre des Transports et Georges Puchon, directeur de l'Aviation civile. Le projet est inscrit au schéma d'aménagement général et d'équipement (SAGE). S'il aboutit, la première pierre de l’aéroport international à Nuku A Taha sur l’île de Nuku Hiva devrait être posée en 2024. Pour ce faire, tous les acteurs locaux en collaboration avec les instances du Pays et de l’État devront être d’accord et prêts à “assurer” une telle ouverture.
 
Intégrer les acteurs locaux
 
Comme l’explique François Coudert, de la société Dexios “la création d’une plateforme de gestion du projet par les acteurs locaux est primordiale”. En citant le développement touristique, “il y a des questionnements de fond auxquels il faut faire face, tels que le type de tourisme que les Marquisiens aimeraient développer dans l’archipel, quel niveau de gamme, ou encore la provenance des flux.”
 
En effet, les Marquises n’attirant que 3% du tourisme polynésien soit 8 000 touristes par an, les infrastructures sur place sont peu nombreuses et concentrées à 75% sur les grandes îles de Nuku Hiva et Hiva Oa. Avec 202 chambres donc quelque 600 lits de disponibles sur tout l’archipel, ce sont des chiffres qu’il faudrait s’apprêter à voir au moins doubler voire tripler avec l’ouverture d’une ligne aérienne internationale. Ua Pou, quant à elle, a une capacité d’accueil de 52 personnes à répartir sur 4 pensions de famille pour toute l’île.
 
Hawaii au centre du projet
 
Dans cette vision internationale, la proximité d'Hawaii paraît être au centre du projet, Nuku Hiva étant située “sur la route” entre Papeete et Hawaii. Actuellement, un billet aller-retour Papeete/Marquises coûte 80 000 Fcfp en moyenne, alors qu'un Papeete/Honolulu coûte 100 000 Fcfp, la question serait donc de mutualiser les flux afin de diminuer les prix et augmenter le trafic.
Sans compter la candidature des Marquises à l’Unesco qui, si elle est approuvée, aura bien évidemment son rôle à jouer dans la convergence touristique vers l’archipel.
 
Opportunités pour le secteur primaire
 
Selon François Coudert, il n'y a pas que le tourisme. Le secteur primaire et l’autonomie alimentaire des îles Marquises doivent être pris en compte. L'aéroport serait une occasion à saisir pour le développement en amont des secteurs de la pêche, de l’agriculture et de la sylviculture afin qu'ils soient prêts à faire face à une demande grandissante.
 
Autre thématique abordée lors de cette réunion : la formation des jeunes Marquisiens dans les secteurs à développer tels que le tourisme, la pêche ou encore l’agriculture afin de préparer leur intégration au projet au moment de son inauguration prévue pour 2026.
 
Quant à l’épineuse question des échanges aériens avec l’île aux pierres fleuries, qui contribue à elle seule à la méfiance de la population de l’île vis-à-vis de nouveaux projets, à François Coudert d’évoquer le développement d’un autre moyen de transport… prenant l’exemple du ferry reliant Tahiti à Moorea (ndlr. la partie Nord de l’archipel étant toujours en attente d’une navette d’une capacité de 80 places équivalente à l’Ata O Hiva, reliant les îles du sud).
 
“Éviter le tourisme de masse”
 
Pour Moeata Teikiehuupoko, enfant de Ua Pou, actuellement employée d’une compagnie aérienne à Tahiti : “C’est positif la réalisation d’un sujet dont on parle depuis des décennies. Ça commence enfin à se dessiner. Je pense qu’il faut que ça soit accepté par la population pour éviter ce qu’il s’est passé avec le projet de pêche hauturière. Il faut que le Marquisien s’exprime mais aussi qu’il soit correctement informé (…) Il faut éviter le tourisme de masse et garder une cohérence avec la nature, un des principaux atouts des îles Marquises. Mais chaque île doit cultiver ses différences”.
 
L’équipe de Dexios sera également aidée par un géographe français spécialisé dans le développement de tourisme ethnique dans les régions isolées afin de travailler sur le développement de l’archipel en rapport à ses atouts, ses capacités, mais aussi ses faiblesses.
 
Puisant sa force dans ses paysages scéniques, sa culture mais aussi de son éloignement, les opportunités sont multiples pour les Marquisiens de développer un avenir touristique pérenne dans le respect de leur environnement naturel, culturel et social, pour peu qu’ils se mettent d’accord pour entamer une démarche commune.

Aux Marquises, l'interîles en chantier et l'international en projet

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