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La CRE en mission pour un accord EDT-Pays

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La CRE en mission pour un accord EDT-Pays
Tahiti, le 4 août 2021 – Dans le cadre de l’avenant 18B à la concession pour la production et la distribution d'électricité de Tahiti-Nord, signé par le Pays et EDT en juillet 2020, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) va assister les deux parties dans la recherche d’un accord sur la “juste” rémunération d'EDT.
 
Du 13 au 26 août prochain, deux chargés de mission de la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) vont se déplacer en Polynésie française pour débuter une mission de médiation entre le Pays et EDT-Engie. Une démarche qui fait suite à la signature le 20 juillet 2021 de l'avenant 18B à la concession de service public de distribution d’électricité de Tahiti-Nord entre EDT et le Pays.

Les deux parties avaient convenu de solliciter la CRE pour apporter “l’expertise technique et l'impartialité nécessaire à la définition d'un accord permettant notamment de définir le niveau 'raisonnable' de rémunération du concessionnaire” et la méthode pour établir les charges.
 

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Vaccins et autotests bientôt en pharmacie

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Vaccins et autotests bientôt en pharmacie
Tahiti, le 4 août 2021 – A l’instar de dispositions déjà en vigueur en métropole, le conseil des ministres autorise désormais les pharmaciens de Polynésie française à administrer des doses de vaccin en officine, et à vendre des tests antigéniques par auto-prélèvement.
 
Les médecins, les sages-femmes et les infirmiers étaient jusqu’à présent les seuls professionnels de santé à pouvoir participer à la campagne de vaccination contre le Covid-19. Mercredi 4 août, le conseil des ministres a décidé d’élargir aux pharmaciens la possibilité de réaliser la consultation pré-vaccinale puis d’administrer le vaccin, en modifiant deux articles de l’arrêté du 29 décembre 2020 qui encadre la campagne et les professionnels habilités. Le conseil de l’ordre des pharmaciens de la Polynésie française est favorable à cette évolution, indique le Pays.

Partant du constat de l’augmentation exponentielle de nouvelles contaminations, et de la réticence de certains patients symptomatiques qui n’effectuent pas de test de dépistage, le Pays estime également que “tous les acteurs de santé doivent être mobilisés pour assurer la mise à disposition des tests antigéniques de dépistage rapide du SARS-Cov-2 par auto-prélèvement” : les fameux autotests Covid. Réuni en conseil des ministres, le gouvernement a déclaré qu’il était “nécessaire d’ouvrir la faculté pour les pharmaciens d’officine de vendre ces tests”. Cette nouvelle disposition sera intégrée par l’ajout d’un article à l’arrêté du 7 octobre 2020. En métropole, les pharmacies étaient déjà autorisées à vendre des autotests depuis le 12 avril dernier.

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​La quarantaine “manifestement illégale” mais maintenue

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​La quarantaine “manifestement illégale” mais maintenue
Tahiti, le 4 août 2021 - Comme pressenti, le tribunal administratif de Papeete a suspendu l’application de la disposition imposant une quarantaine pour les personnes non-vaccinés entrant en Polynésie. Une disposition “manifestement illégale” qui sera suspendue à compter du 13 août prochain, le temps pour le haut-commissariat de prendre d’ici cette date un texte de remplacement pour cette mesure considérée comme “nécessaire”. Le fonctionnement de la plateforme ETIS est également en sursis pour le même motif.
 
La répartition des compétences entre l’État et la Polynésie française avait été rudement mise à l’épreuve ces derniers mois. L’évolution sanitaire avait ainsi conduit à s’interroger de façon récurrente sur ce qui relève de la santé publique et de l’économie, et donc du Pays, ou de la sécurité publique, et donc de l’État. Devant l’urgence de la crise, rares ont été les opportunités de distinguer dans cet empilement de textes réglementaires nationaux et locaux si la répartition des compétences prévue par la loi statutaire avait bien été respectée. Un travail de vérification auquel s’est finalement astreint le tribunal administratif de Papeete sur les restrictions sanitaires lors de l’arrivée en Polynésie au premier desquelles le placement en quarantaine pour les personnes non-vaccinées.
 
Le gouvernement pas compétent
 
Reprenant l’ordre hiérarchique des textes, les juges administratifs sont finalement arrivés à la conclusion, dans leur décision de ce mercredi, que “seul le haut-commissaire de la République en Polynésie française peut prescrire notamment la mise en quarantaine ou le placement et le maintien en isolement des personnes arrivant en Polynésie”.

Reprenant l’argumentaire développé par M° Millet à l’audience de mardi, les magistrats ont considéré que, si les mesures exceptionnelles de mise en quarantaine et d'isolement des personnes poursuivent un objectif de protection de la santé publique, elles “se rattachent à la garantie des libertés publiques et relèvent donc de la compétence de l’État”. Pour la juridiction, “il n’appartenait pas à la Polynésie française de mettre en place une mesure de quarantaine des personnes non-vaccinées contre la covid-19”. La disposition, figurant à l’article 4 de l’arrêté du 13 mai 2020, constitue en effet une privation de liberté et ne pouvait être décidée par le gouvernement polynésien dans le cadre d’un simple conseil des ministres. Et de conclure que “la mise en place d’une telle mesure par une autorité incompétente porte, en elle-même, une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir”, justifiant sa suspension.
 
Équilibrer les atteintes
 
Mais les juges ont pris soin de prendre en compte la forte dégradation de la situation sanitaire depuis plusieurs jours, rappelant notamment que les personnes non-vaccinées représentent sur le fenua 80% des personnes contaminées par le virus. Ainsi, “dans ce contexte sanitaire dégradé, avec un risque d’augmentation de l’épidémie à court terme, et en l’état actuel des connaissances scientifiques, la mesure de quarantaine des personnes non-vaccinées apparaît nécessaire pour lutter contre la propagation de la covid-19”. Suspendre immédiatement la quarantaine pourrait a contrario “porter une atteinte manifestement excessive” à la lutte contre la propagation de la covid-19. Un exercice d’équilibre entre droits et logique sanitaire qui doit conduire les pouvoirs publics à revoir au plus tôt la copie que la juridiction s’apprêtait à déchirer. Dans sa décision, le tribunal laisse dix jours au haut-commissariat pour corriger le tir. Les magistrats ont en effet choisi de différer la suspension de l’article concerné au 13 août prochain “afin de permettre, dans l’intervalle, le cas échéant, l’édiction des mesures nécessaires par l’autorité compétente”, à savoir le haut-commissaire.
 
ETIS aussi en sursis
 
Appelée également à se prononcer sur la sécurité des données collectées sur la plateforme ETIS, la juridiction a également relevé l’illégalité du dispositif après avoir rappelé les fondamentaux en la matière. Le traitement de données personnelles de santé “est interdit, sauf s’il est conduit sur la base d’un texte encadrant le motif d’intérêt public l’ayant rendu nécessaire et comportant les protections adéquates”. Or justement, le cadre est absent et les précautions qui doivent conduire les pouvoirs publics à faire une analyse d’impact pour préciser les conditions et risques de fonctionnement n’ont pas été prises. Pour la juridiction, ces conditions légales “ne sont pas réunies” avec notamment l’absence totale de dispositions relatives aux protections adéquates de ces données. Pour les juges, “l’atteinte aux libertés fondamentales résultant du traitement de données de santé personnelles ainsi mis en œuvre est donc manifestement illégale”. Mais la suspension n’est en revanche pas prononcée. Pour les magistrats, les données médicales collectées sur le statut vaccinal ne présentent pas “une sensibilité particulière” et donc une gravité qui justifierait de se prononcer tout de suite dans le cadre du référé. Une façon indirecte d’inviter le Pays à revoir sérieusement sa copie dans les jours et semaines qui viennent. A l’approche de la rentrée scolaire, État et Pays ont donc des devoirs (réglementaires) à rendre au plus vite.

 

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​Le Pays programme “l'extinction progressive“ du Diese et du Deseti

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​Le Pays programme “l'extinction progressive“ du Diese et du Deseti
Tahiti, le 4 août 2021 – C'était attendu, même si le contexte de la reprise épidémique risque d'en déconcerter plus d'un, le conseil des ministres a acté hier les modalités de l'extinction progressive du dispositif d'aide à l'emploi “Diese” entre le 30 septembre et le 31 décembre prochain.
 
  • Diese et Deseti prolongés
Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, les dispositifs Diese et Deseti sont destinés à soutenir les entreprises qui auront réduit leurs activités, par une aide financière permettant de compenser la perte de revenus des salariés impactés par la réduction du temps de travail, pour l’un, et pour l’autre, à soutenir les entrepreneurs indépendants ayant réduit partiellement ou cessé toute activité, temporairement. Pour mémoire, le montant et la durée de l’intervention du Pays ont été renforcés en janvier et février 2021, compte tenu notamment de la nouvelle fermeture des frontières :

      •    La période de circonstances exceptionnelles a été étendue jusqu’à la fin du 1er semestre 2021 - 30 juin 2021 ;
      •    Les modalités de calcul du Diese au-delà de 50% de réduction du temps de travail (en-deçà, la loi de Pays prévoit que les modalités de calcul du Contrat de soutien à l’emploi s’appliquent) ont été rehaussées, afin de compenser davantage la perte de revenus liée à la réduction du temps de travail ;
      •    L’indemnité du Contrat de soutien à l’emploi a également été revue à la hausse pour éviter d’importantes distorsions entre les salariés travaillant plus de 50% du temps et ceux dont la quantité de travail se situe en-deçà de 50% ;
      •    Le Gouvernement a permis à certains secteurs d’aller jusqu’à 100% de réduction de temps de travail : le tourisme, les transport aériens, les commerces et activités présents dans les hôtels, les commerces et activités présents sur la plateforme aéroportuaire de Tahiti-Faaa et dans les aérodromes des îles, la bijouterie, l’artisanat d’art, les boutiques de souvenirs et les curios, les salles de projection de films cinématographiques ;
      •    Le montant de l’indemnisation au titre du Deseti a été revu à la hausse pour les travailleurs indépendants qui cessent temporairement et totalement leur activité. De plus, les travailleurs indépendants qui cessent de manière partielle leur activité, sont également indemnisés.

Par arrêté du Conseil des ministres du 23 juin 2021, il a été décidé de prolonger la période de circonstances exceptionnelles jusqu’au 30 septembre 2021, conformément aux décisions prises lors du séminaire du gouvernement sur les aides délivrées par le Pays qui s’est tenu les 20 et 21 mai 2021.
 
  • Extinction avant le 31 décembre
Compte tenu de la reprise de l’activité touristique, il a été décidé d’aménager les dispositions en vigueur concernant le Diese, et dans une moindre mesure le Deseti, et ce, afin d’opérer une gestion extinctive progressive de ces dispositifs, et au plus tard au 31 décembre de cette année. Ainsi, plusieurs modifications majeures ont été actées. La première consiste à distinguer les secteurs d’activité pouvant bénéficier du Diese de ceux pouvant accéder au Deseti. Ainsi, les secteurs d’activité pouvant désormais bénéficier du Diese seront : 

      •    l’hébergement touristique terrestre et flottant ;
      •    les prestataires touristiques et culturels ;
      •    le transport aérien ;
      •    les commerces et activités présents dans les hôtels ;
      •    les commerces et activités présents sur la plateforme aéroportuaire de Tahiti-Faaa et dans les aérodromes des îles ;
      •    la perliculture ;
      •    la bijouterie, l’artisanat d’art ;
      •    les discothèques et assimilés ; 
      •    les prestataires dans le domaine de l’événementiel (foires, expositions, événements sportifs, etc.) ;
      •    les boutiques de souvenirs et les curios.
 
Et les secteurs d’activité pouvant désormais bénéficier du Deseti seront :

      •    l’hébergement touristique terrestre ;
      •    les prestataires touristiques et culturels ;
      •    les taxis ;
      •    les commerces et activités présents dans les hôtels ;
      •    les commerces et activités présents sur la plateforme aéroportuaire de Tahiti-Faaa et dans les aérodromes des îles ;
      •    la perliculture ;
      •    la bijouterie, l’artisanat d’art ;
      •    les discothèques et assimilés ;
      •    les prestataires dans le domaine de l’événementiel (foires, expositions, événements sportifs, etc.) ;
      •    les boutiques de souvenirs et les curios.

De plus les salles de projection de films cinématographiques ayant repris leur activité, sortent des dispositifs.
 
  • Le niveau de RTT modulé
 
La seconde modification consiste à moduler le niveau de réduction du temps de travail (RTT) en fonction des secteurs d’activité. Pour mémoire, les dispositions actuelles admettent que les secteurs d’activités éligibles au Diese peuvent présenter une réduction du temps de travail maximale de 90%, et par dérogation, poussée à 100%, pour certains secteurs. Compte tenu des taux de RTT prévisionnels annoncés, conjugué à la reprise de l’activité touristique, il a été acté la gradation suivante :
 
Peuvent bénéficier d’une réduction du temps de travail pouvant aller jusqu’à 40 % :
      •    les entreprises d’hébergement touristique terrestre ;
      •    les entreprises du secteur du transport aérien ;
      •    les commerces et activités présents dans les hôtels ;
 
 Peuvent bénéficier d’une réduction du temps de travail pouvant aller jusqu’à 50 % :
      •    les commerces et activités présents sur la plateforme aéroportuaire de Tahiti-Faaa et dans les aérodromes des îles ;
      •    Peuvent bénéficier d’une réduction du temps de travail pouvant aller jusqu’à 60 % :
      •    les entreprises d’hébergement touristique flottant ;
      •    les prestataires touristiques et culturels ;
 
Peuvent bénéficier d’une réduction du temps de travail pouvant aller jusqu’à 80 % :
      •    la bijouterie, l’artisanat d’art ;
      •    les boutiques de souvenirs et les curios ;
      •    Peuvent bénéficier d’une réduction du temps de travail pouvant aller jusqu’à 90 % :
      •    la perliculture ;
      •    les discothèques et assimilés ;
      •    les prestataires dans le domaine de l’événementiel (foires, expositions, événements sportifs, etc.) ;

L’ensemble des modifications actées seront applicables aux nouvelles demandes et renouvellements de Diese intervenant après l’entrée en vigueur des arrêtés examinés en Conseil des ministres.
 

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Sophie Baptendier booste la lecture jeunesse

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Sophie Baptendier booste la lecture jeunesse
Tahiti, le 4 août 2021 - Présidente de l’association Polynélivre, Sophie Baptendier mène en parallèle un projet de centre de documentation unique en son genre, ou presque. En effet, dans l’école Tiarama, sont réunis depuis deux ans : une bibliothèque centre documentaire pour les petits et un centre de documentation et d’information pour les plus grands.
 
"C’est un très beau projet", résume Sophie Baptendier, présidente de l’association Polynélivre. Ce projet, qui consiste à faire venir 4 000 livres pour enfants à moindre coût à Tahiti, se concrétise en ce moment même. "C’est un projet qui a pu se réaliser grâce à des rencontres incroyables, de généreuses personnes, des coups de cœur humains." Quatre mille livres pour enfants viennent donc de débarquer en Polynésie. Ils vont bientôt être récupérés par Polynélivre pour être envoyés dans les îles, pour nourrir des étagères de bibliothèques, pour gâter des enfants.
 
Mais revenons 18 mois en arrière. "Nous manquions de livres jeunesse", se rappelle Sophie Baptendier. "J’ai donc appelé au secours. Je me suis tournée vers une amie, membre d’un Lions club en Bretagne, car il existait au sein de ce Lions Club une cellule de lutte contre l’illettrisme." Le projet se met en place peu de temps avant le premier confinement. Une campagne de récolte de livres s’organise en métropole, dans l’ouest de la France. Au passage, l’association Hémisphère qui s’occupe de récupérer des livres d’occasion, de les réparer et de les vendre à tout petit prix décide de faire un don de 1 000 livres d’un coup. En parallèle, l’opération "un enfant, un livre" est déployée en Polynésie, entre février et mai 2021, pour tenir le coup. "Les Polynésiens ont été très généreux."
 
Noël 2020 : Les livres, près de 3 000, n’ont plus de lieu de stockage. Un restaurant, le Golf de Lorient, fermé pour cause de Covid, ouvre les portes de son sous-sol au Lions Club. Là, les ouvrages sont triés, rangés, réparés au besoin. À Tahiti, Sophie Baptendier cherche un moyen pour faire venir ce trésor. Le RSMA, partenaire de Polynélivre, prend la commande des opérations, sollicitant au passage AGS qui fait don du coût de transport. Finalement, le trésor prend la mer. Il est arrivé il y a quelques jours. Le régiment va les réceptionner, la filière magasinier va se charger de les trier.
 
 

​Des actions à foison
Sophie Baptendier booste la lecture jeunesse
Mardi dernier, Polynélivre a ouvert une boîte à livres au Centre de la mère et de l’enfant de Hamuta. Une de plus. La liste n’en finit pas de s’allonger. Sachant que la première boîte à livres a vu le jour au Conservatoire artistique de Polynésie française en 2016 à l’initiative d’une maman d’élèves, Patricia. L’idée ? Mettre à disposition des ouvrages gratuitement aux visiteurs, passants, élèves, parents… N’importe qui peut se servir, mais aussi garnir ces boîtes à livres. Le concept fonctionne bien, d’autres initiatives ont vu le jour depuis. Polynélivre gère elle-même (il faut les étiqueter, les ranger, parfois les réparer) une petite quarantaine de boîtes à livres à Tahiti, mais aussi dans les îles. Elles sont installées dans des parcs, centres commerciaux, écoles… "Cette année, nous aimerions en développer aussi dans les internats", précise Sophie Baptendier toujours sur le pont.
 
Les actions de Polynélivre sont nombreuses : lecture, mise à disposition et dons d’ouvrages, formation à l’animation autour du livre, mais aussi location de paniers de livres. Ainsi, des écoles peuvent profiter d’une sélection d’ouvrages sur un thème donné à moindre coût. Les actions se diversifient, évoluent depuis 2006, date de naissance de l’association. Elles sont parfois aussi ralenties en raison d’une pénurie de bénévoles. Mais il faut comprendre qu’un certain nombre de membres doivent mener à la fois vie associative et vie professionnelle. Sophie Baptendier, notamment, est professeure documentaliste à l’école Tiarama.
 

​Objectif ESJ
Sophie Baptendier booste la lecture jeunesse

​Retour en Métropole
Sophie Baptendier booste la lecture jeunesse

​À la recherche de bonnes âmes

​Contacts
FB : Polynélivre
Tél. : 89 36 31 54
http://polynelivres.blogspot.com/

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Projet aquacole : Flosse veut un débat avec Fritch et l'Etat

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Projet aquacole : Flosse veut un débat avec Fritch et l'Etat
Tahiti, le 4 août 2021 – Le président du Tahoera'a, Gaston Flosse, s'est fendu mardi d'une lettre ouverte au président du Pays dans laquelle il demande un "débat à la télé" avec Édouard Fritch et "un représentant de l'État" sur le projet aquacole de Hao.
 
Relativement discret ces dernières semaines, le président du Tahoera'a, Gaston Flosse, est sorti de sa réserve pour commenter activement la visite officielle du Président de la République en Polynésie française. Après avoir exprimé sa "déception" à l'issue de cette visite sur le plateau de Polynésie la 1ère et dans un communiqué en fin de semaine dernière, l'ancien président a remis une couche cette semaine pour voler à la défense du projet aquacole chinois de Hao qu'il avait porté pendant sa présidence.
 
Dans une lettre ouverte au président du Pays, datée de mardi et diffusée mercredi, Gaston Flosse dit constater la "pleine crise sanitaire et économique due au Covid et accentuée par l'arrivée du variant Delta" en Polynésie. "Sur le plan économique et social, nous n'avons aucun chiffre sur la situation de l'emploi, du chômage, de même que pour les entreprises sur celles qui ont tombé le rideau ou en faillite", écrit le président. Point de vue discutable, vu les chiffres diffusés encore cette semaine sur les créations et radiations d'entreprises par la CCISM et les points réalisés de façon mensuelle par l'ISPF sur la situation de l'emploi salarié. Mais pour le président du Tahoera'a, l'opportunité est toute trouvée pour remettre sur la table le projet aquacole chinois de Hao, particulièrement décrié la semaine dernière par le Président Emmanuel Macron.
 
"Un débat à la télé"
 
"Dans cette situation catastrophique, la ferme aquacole de Hao serait une aubaine extraordinaire, pour un grand premier pas vers la sortie de crise de notre Pays", écrit Gaston Flosse, qui affirme ne pas comprendre "l'hostilité du Président Macron au projet de Hao" qu'il estime partagée par le président Édouard Fritch. L'ancien président propose ainsi "un débat à la télé avec comme sujet la ferme aquacole de Hao entre vous, président Fritch, et un représentant de l'État, vous qui êtes opposés au projet d'une part, et moi-même très favorable".
 
Rappelons qu'Édouard Fritch et son gouvernement ne se sont pas exprimés officiellement depuis la prise de position d'Emmanuel Macron concernant le projet aquacole de Hao. Le consultant pour la maîtrise d'ouvrage du projet en Polynésie, Mara Aitamai, a quant à lui défendu la fiabilité de ce projet et son soutien par le gouvernement Fritch, chez nos confrères de Polynésie la 1ère, dimanche. Enfin, le consulat de Chine en Polynésie française n'a pas souhaité réagir pour l'heure sur ce sujet… Gaston Flosse a semble-t-il bien compris qu'au milieu de toute cette cacophonie, il avait une carte politique –et surtout médiatique– à jouer.
 

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Un mort et douze hospitalisations supplémentaires en 24 heures

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Un mort et douze hospitalisations supplémentaires en 24 heures
Tahiti, le 5 août 2021 - Le rythme de la progression des hospitalisations pour cas Covid ne faiblit pas. Selon le bulletin épidémiologique quotidien diffusé jeudi par la plateforme Covid-19 du Pays, 489 nouveaux ont été recensés durant les dernières 24 heures. 86 personnes sont désormais hospitalisées, soit 12 de plus que la veille, parmi lesquels 14 personnes sont en service de réanimation. Enfin, on compte une nouvelle victime liée au Covid... L'accélération de la vaccination se confirme avec 1 701 primo-injections supplémentaires jeudi.
 

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Fierro, Vaast, Braye et Drollet invités au main event à Teahupoo

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Fierro, Vaast, Braye et Drollet invités au main event à Teahupoo
Tahiti, le 5 août 2021 – Ils seront cinq surfeurs tahitiens à prendre part cette année au Tahiti Pro. En plus donc de Michel Bourez, chez les hommes, Kauli Vaast, Mihimana Braye et Matahi Drollet ont tous les trois reçus une invitation pour le main event. Du côté des femmes, Vahine Fierro sera également de la partie. 

Ils ne passeront pas par la case Trials à Teahupoo. Après le désistement de trois surfeurs du CT, Kauli Vaast, Mihimana Braye et Matahi Drollet ont reçu une wild-card de la WSL pour intégrer directement le main event du Tahiti Pro, dont la waiting period est prévue du 24 août au 3 septembre.  La bonne nouvelle a été annoncée, jeudi, sur les réseaux sociaux par Hira Teriinatoofa. 
 

Pour Vaast et Drollet il s'agira de leur deuxième participation au main event à Teahupoo, après 2019. Kauli Vaast, après avoir remporté les Trials, avait atteint les huitièmes de finale où il s'était incliné face à Jérémy Florès, vainqueur de l'épreuve en 2015. Matahi Drollet, pour sa part, avait déjà bénéficié d'une invitation il y a deux ans. Il s'était incliné lors des repêchages. Mihimana Braye lui prendra part à son premier main event. 

En plus de ces trois invitations pour la compétition masculine, la WSL a également attribué une invitation à Vahine Fierro qui disputera donc ses chances dans le tableau féminin. Les dames qui font leur retour cette année à Teahupoo 15 ans après. Ils seront donc cinq Tahitiens à défendre les couleurs du fenua au PK 0. 

 

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Les jeunes de Moorea lancés sur la voie du bio

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Les jeunes de Moorea lancés sur la voie du bio
Moorea, le 5 août 2021 - Une formation en agriculture biologique est actuellement mise en place pour les jeunes porteurs de projet de différentes communes associées de l’île sœur. La municipalité de Moorea, à l'origine de cette initiative, souhaite ainsi leur permettre d’acquérir suffisamment de connaissances pour qu’ils puissent lancer leur plantation agricole par la suite.  

La commune de Moorea-Maiao, en partenariat avec le contrat de ville, organise depuis le mois de juillet et jusqu'à septembre, des formations en agriculture biologique. D’une durée d'un mois, elle s'adresse aux jeunes des différents districts de Moorea.
En juillet, ce sont les jeunes de Afareaitu qui ont pu en bénéficier, en lançant notamment une plantation dans la cour de l'Espace conseil de l’insertion et de la vie associative (ECIVA). Ce mois-ci, c'est une quinzaine de porteurs de projet en agriculture de Paopao, qui suivent activement les cours théoriques dispensés par le formateur Jean-Baptiste Tavanae dans la maison de quartier de la commune. Ils vont apprendre les techniques de base de l’agriculture biologique, notamment en maraîchage, et mettre directement en pratique leurs nouvelles connaissances en créant une plantation de légumes dans la cour de la maison de quartier. Une visite dans une plantation d’arbres fruitiers est également prévue dans l’exploitation du formateur à Papeari pour comprendre le fonctionnement.
 
"Il faut se réveiller en mettant en place des projets pour les jeunes"

“Ce qui me motive, c’est vraiment de partager ce savoir en agriculture biologique avec tous ces jeunes pour qu’ils puissent développer leur propre plantation. On subit actuellement une crise économique en raison de la crise sanitaire. Je pense qu’il faut dès maintenant se réveiller en mettant en place des projets pour les jeunes tout en les suivant dans leur démarche. Je voudrais leur montrer qu’on peut s’en sortir même avec très peu de moyens”, explique Jean-Baptiste Tavanae.

Les stagiaires sont très motivés par cette perspective. “Je suis venu suivre cette formation afin d’avoir un diplôme en agriculture. Cela va m’aider ensuite à bénéficier du dispositif d’aide à l’emploi Insertion par la création ou la reprise d’activité (ICRA). J’aimerais lancer mon projet de fa’a’apu dans lequel je vais diversifier les produits maraîchers, fruitiers, etc.” témoigne Rainui Faatuarai, un habitant de la vallée de Paopao. Moeriki Teihotu, une autre stagiaire, prévoit elle aussi de lancer sa plantation agricole sur des terrains familiaux à Paopao. "Je veux faire du maraîchage avec de la carotte, du chou, du pota, du concombre, de l’aubergine, etc. Il me manquait des connaissances en agriculture pour concrétiser mon projet. Cette formation va me permettre de savoir comment aménager mon sol, comment nourrir mes plantes ou comment bouturer”, se réjouit-elle. En septembre, ce sera au tour des jeunes de Papetoai de bénéficier de cette formation.

Les jeunes de Moorea lancés sur la voie du bio

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Le Papeete Rugby Club et le Stade Toulousain partenaires de jeu

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Le Papeete Rugby Club et le Stade Toulousain partenaires de jeu
Tahiti, le 5 août 2021 - Le Papeete Rugby Club vient de concrétiser un partenariat historique avec le Stade Toulousain, club le plus titré de métropole. "Ce protocole d’accord et de partenariat va bien au-delà d’une simple convention ou déclaration d’intention. Elle marque, de la part du Stade Toulousain, une réelle volonté d’ancrage pérenne et ouvre des perspectives magnifiques et inespérées pour le Papeete Rugby Club (…) pour l’ensemble du rugby polynésien", a indiqué le club de la capitale. 

Une bonne nouvelle pour le développement de l'ovalie au fenua. Le Papeete Rugby Club (PRC), présidé par Alain Serre, vient d'entériner un partenariat historique avec le Stade Toulousain, véritable mastodonte du rugby français et européen avec 21 Bouclier de Brennus et cinq Coupe d'Europe à son palmarès. Aucune autre formation ne fait mieux. 

C'est donc une belle opportunité qui s'offre au club de la capitale tahitienne. "Le cadre général de cet accord, prenant effet le 1er août 2021, a pour objectif principal d’offrir un encadrement et un accompagnement pérenne, en distanciel et présentiel, au club de la capitale, en direction de tous nos licenciés et d’éventuels joueurs invités", explique le PRC. "Plus concrètement, le Stade Toulousain offrira la possibilité d’organiser dans les structures du Papeete Rugby Club des stages 'Stade Toulousain', avec la venue sur le territoire de coachs dédiés (jeunes et séniors), la première occurrence devrait avoir lieu dès le mois de novembre prochain." 

Détection des talents

Le Stade Toulousain s’est également engagé à recevoir un ou des référents sportifs du club tahitien à des fins de formation et observation des méthodes de coaching et d’apprentissage. Par ailleurs, des stages en immersion à Toulouse, pour les jeunes et seniors, à des fins de formation et perfectionnement, de tests d’évaluations et d’éventuelles détections de fort potentiel seront possibles.

En retour, le Papeete Rugby Club s’est notamment engagé à favoriser et faciliter l’ancrage du Club Français dans le Pacifique par ses clubs jumelés (Rapa Nui, Iles Cook, Hawaii, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Nouvelle-Zélande), à recevoir des délégations de jeunes, espoirs, féminines et séniors lors de nos stages de fin de saison où de compétitions sportives. 

"Ce protocole d’accord et de partenariat va bien au-delà d’une simple convention ou déclaration d’intention, elle marque, de la part du Stade Toulousain, une réelle volonté d’ancrage pérenne et ouvre des perspectives magnifiques et inespérées pour le Papeete Rugby Club et par effet induit, très vraisemblablement, pour l’ensemble du rugby polynésien."

Avant le Papeete Rugby Club, rappelons que le Rugby Club de Pirae avait noué un partenariat avec le Rugby Club Toulonnais, grosse machine également du Top 14. Ce partenariat avait permis à Teiva Jacquelain et à Makalea Foliaki de lancer leur carrière de joueur professionnel. C'est bien tout le mal que l'on souhaite aux futures pépites du club de la capitale. 

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À Moorea, des jeunes prennent le tremplin du service civique

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À Moorea, des jeunes prennent le tremplin du service civique
Moorea, le 5 août 2021 - De jeunes volontaires engagés en service civique, qui viennent d’être recrutés pour quelques mois dans des associations de l’île sœur, ont suivi leur formation civique et citoyenne à Pihaena mercredi. Sensibilisés aux enjeux de la citoyenneté et des valeurs civiques, ils devraient mieux appréhender leur mission dans leur organisme d’accueil et plus facilement définir leur engagement pour l'avenir.

L’Union polynésienne pour la jeunesse (UPJ) organisait mercredi sur le site Pererau de l’association Puna Reo Piha’e’ina, une formation civique et citoyenne en faveur de quelques jeunes volontaires engagés en service civique à Moorea. Ces derniers, qui servent durant quelques mois dans des associations affiliées à l’UPJ de l’île sœur (Puna Reo Piha’e’ina, Arii Heiva Rau, Te Mana O Te Moana) ont été sensibilisés en une journée aux enjeux de la citoyenneté et les valeurs citoyennes du service civique.

Plusieurs thématiques ont été abordées autour du sens de l’engagement et de la citoyenneté ou encore de leur participation à la vie publique locale, au sein de leur communauté ainsi que dans leur organisme d’accueil. Dans le programme de la matinée, ces jeunes ont pu partager leur vécu sur leurs actions au sein de leur association. Ils ont aussi mené une auto-évaluation ainsi que des réflexions sur les compétences acquises dans leurs missions tout en traitant certains points de difficultés pour leur permettre de s’améliorer. Dans l’après-midi, la formatrice Myriam Brahmi leur a notamment présenté les différents dispositifs européens existants qui pourraient financer des projets au niveau local. Les programmes Erasmus + Jeunesse et le dispositif Corps Européen de Solidarité en sont des exemples pour lancer des projets de solidarité.

S'impliquer dans un dispositif d'engagement

La journée de formation s’est terminée par une discussion sur les voies possibles que ces jeunes pourraient suivre après leur contrat d’engagement de service civique. Ils ont notamment exprimé leur intérêt pour les métiers de l’animation, pour un engagement dans le Régiment de service militaire adapté (RSMA) ou encore pour une mission de volontariat à l’international en profitant de certains dispositifs européens.

“On voit vraiment qu’il y a une envie de leur part d’appendre, de se dire qu’on va acquérir des compétences, de valoriser la fin de leur service civique et de trouver un emploi pérenne par la suite. Ils voient que c’est formateur", explique Myriam Brahmi, formatrice de Consulting Jeunesse avant d’ajouter “qu’au début, ils sont sans emploi. Mais au lieu d’être dans l’oisiveté, ils s’impliquent dans un dispositif d’engagement. Cela leur permet d’avoir un pied dans le monde du travail tout en étant dans l’apprentissage.”

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La Finc veut miser sur le local

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La Finc veut miser sur le local
Nouméa - France - AFP - Jeudi 5 août 2021 - Alors que s'ouvre la Semaine de l'industrie, la filière veut renforcer ses capacités de production locale. Et selon les professionnels, il y a urgence avec la pandémie.
 
“La Nouvelle-Calédonie doit-elle continuer de s'appauvrir en important 85 % de ce qu'elle consomme ou peut-on inverser la tendance à court terme pour de nouveau créer de la richesse ?" Il n'y a pas l'ombre d'un doute pour Xavier Benoist, président de la fédération des industries (Finc) : le Caillou doit rapidement "changer de paradigme" et transformer en profondeur son modèle économique et social, en particulier en régulant ses importations. Certes, le discours n'est pas nouveau, mais la pandémie n'a fait, à ses yeux, qu'accélérer cette nécessité. "Quel est l'intérêt de continuer à importer des yaourts par avion alors qu'on est capables de les produire nous-mêmes ? poursuit Xavier Benoist. La Calédonie marche sur la tête et est à contre-courant de ce que le reste du monde fait avec la Covid-19, à savoir relocaliser l'économie."
 
Et ce, alors que cette crise sanitaire qui n'en finit plus a fait bondir les tarifs du fret et a rallongé considérablement les délais de livraison. Sans oublier les matières premières, dont certaines se font de plus en plus rares et qui ont vu leur prix flamber. Deux secteurs sont particulièrement touchés par ce phénomène : l'agroalimentaire et le BTP, qui a déjà "perdu" 3500 emplois en trois ans. "La Calédonie s'était mobilisée quand on avait envisagé la fermeture de Vale, ce qui représentait l'équivalent en emplois, sauf que pour le BTP, cela s'est fait dans la quasi-indifférence générale, estime le président de la Finc. Le risque pour ce secteur, compte tenu de la crise structurelle qu'il connaissait déjà avant la pandémie, c'est qu'il soit quasi balayé avant la fin de l'année. Et qu'il perde encore jusqu'à la moitié des effectifs restants qui sont d'environ 5 000 personnes."
 
C'est pourquoi la fédération réclame auprès des collectivités des "mesures fortes" pour accompagner ces secteurs ainsi que pour relancer l'économie, en réduisant notamment le déficit du commerce extérieur. Comprenez en augmentant de manière significative la part de la production locale pour réduire celle des importations. "Nous allons continuer d'être force de propositions avec cette volonté de transformer le modèle économique et social, insiste Xavier Benoist. Une fois ce modèle identifié, il faut voir comment réformer la fiscalité, les codes du travail, etc."
 
Susciter des vocations chez les jeunes
 
C'est dans ce contexte morose que la fédération organise jusqu'au 15 août sa Semaine de l'industrie (lire par ailleurs) pendant laquelle de nombreuses entreprises ouvrent leurs portes au public. L'occasion de faire la lumière sur les compétences et les savoir-faire locaux. "On veut que les jeunes qui vont partir faire des études à l'étranger aient une meilleure idée de quelles sont les opportunités et les filières sur lesquelles ils aimeraient évoluer ici plus tard, glisse Alban Goullet-Allard, gérant d'Isotechnic, une société qui conçoit notamment des panneaux isolants. On espère que ces jeunes reviendront dans nos entreprises d'ici quelques années avec des diplômes. Chez nous, il y a un changement de génération parmi les salariés et il y a une évolution technologique majeure de nos nouvelles unités de production. On doit donc recruter ceux qui ont des capacités plus importantes pour faire de la maintenance industrielle et de l'ingénierie."
 
Cette entreprise de Ducos ne manque d'ailleurs pas d'ambition et, à force d'investissements, parvient même à s'exporter : "Notre volonté c'est de nous asseoir sur le marché domestique, mais également d'aller chercher d'autres marchés dans la région, explique le gérant. Cette année, nous envoyons par exemple deux contenairs vers la Polynésie française et Wallis-et-Futuna."
 

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Rivière-Salée : Réhabilitation des 103 duplex du FSH bientôt terminée

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Rivière-Salée : Réhabilitation des 103 duplex du FSH bientôt terminée
Nouméa - France - AFP - Jeudi 5 août 2021 - Discutée dès 2009, mais lancée en 2013, la réhabilitation des neuf barres d'immeubles du bailleur social, totalement repensées, se terminera à la fin du mois avec la livraison des 37 derniers logements.
“On a décidé d'assurer la continuité. Mais tous les chauffeurs qui ne travaillent pas aujourd'hui (mercredi, NDLR) sont à Moselle.” Pour Technicien affecté à la réhabilitation des duplex de Rivière-Salée pour le FSH depuis 2013, Grégory David l'a confirmé jeudi : les 37 derniers logements du bailleur social devraient retrouver leurs locataires à la fin du mois. La livraison des bâtiments H et I, derniers des neuf barres construites en 1973, refermera un chapitre ouvert dès 2009 par les locataires, non sans quelques rebondissements.

Chantier lourd, échelonné en plusieurs tranches selon les financements, et le relogement des locataires, majoritairement dans les résidences Bouo (Dumbéa-sur-Mer) et Port Magenta, la réhabilitation aura finalement coûté 2,2 milliards de francs. Situés sur 2,2 hectares entre les rues Collardeau, Levesque, Blum, Song et des Arts-et-métiers, les 103 duplex F3 sont aujourd'hui reconvertis en 32 F3, 68 F4 et 3 F5.
 
Un sacré changement
 
Commencée en janvier 2020, la dernière tranche de la réhabilitation n'aura pas non plus échappé à son lot de contretemps. "On a eu un petit souci sur la défiscalisation. On a presque dû patienter deux ans pour avoir l'agrément fiscal et poursuivre l'opération de réhabilitation", confirme Grégory David. Pour autant, la fin est proche. L'arrivée des premiers locataires est annoncée pour le 18 août, et les suivants, à la fin du mois. Avec eux commencera un projet pilote lancé par le FSH sur la consommation énergétique (lire par ailleurs). Et une nouvelle vie pour leurs voisins, également locataires du FSH, situés de l'autre côté de la rue Song.

Comme Annette Martin, locataire avec son mari entre les années 80 et 90, qui souhaitait revenir. C'est chose faite, après un an et demi passé à Riverstar. "J'aime bien le quartier. Il y a beaucoup d'anciens habitants comme moi", raconte la grand-mère, enthousiaste. "Il y a eu un sacré changement. Avant, on n'avait que deux chambres, là on en a trois avec une belle cour devant, et derrière." Elle observera attentivement l'arrivée des nouveaux. "On espère qu'ils se tiendront à carreaux", plaisante-t-elle. Situé dans un logement individuel, un riverain l'appuie.
 
"J'ai grandi dans le quartier. À force, on ne fait plus attention aux travaux. Mais c'est bien. Ceux qui sont revenus dans les logements, je les connais, donc c'est bon. Là, il faudra voir." Les nouveaux locataires, Béatrice*, jeune maman installée depuis 2018, les attend elle aussi avec impatience, mais pas pour les mêmes raisons. "Il y a déjà une bonne ambiance, on s'entend tous bien, mais je pense que ça va animer le quartier pour les enfants".
 

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Jugé en appel pour cinq heures d'évasion de prison

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Jugé en appel pour cinq heures d'évasion de prison
Tahiti, le 5 août 2021 - La cour d'appel se penchait ce jeudi sur un détenu du centre de détention de Tatutu qui s’était présenté avec quelques heures de retard aux grilles de la prison après avoir bénéficié d’une permission de sortie. En première instance, en avril dernier, l'évadé de quelques heures avait été dispensé de peine, mais le ministère public avait fait appel.
 

Il était rentré de permission en retard et avait été dispensé de peine par le tribunal correctionnel en avril dernier. Ce détenu, né en 1977, a été condamné à de multiples reprises depuis 2001, surtout pour des faits de vol. Le 25 juin 2020, il avait bénéficié d’une permission de sortie pour aller voir sa sœur. Un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP) l’avait suivi puis ramené avant 15 heures au centre de détention de Tatutu à Papeari.
 
L’homme considérant que la durée de la permission était trop courte, était prêt à prendre le risque d'aller voir sa mère, souffrante selon les dires de sa sœur. Il s’était éclipsé après le départ de son CPIP pour finalement se présenter aux portes du pénitencier à 19h35 : plus de 4 heures 30 après la fin de sa permission.
 
"Monsieur connaissait bien les règles"
 
En droit français, revenir en retard de permission est constitutif d’une évasion. Suite à sa petite escapade, le détenu avait passé 20 jours "au mitard" (en cellule disciplinaire) et s’était vu retirer l’équivalent de 10 jours de crédits de réduction de peine. Libérable en juin 2022, le tribunal correctionnel l’avait dispensé de peine au motif que la prison avait déjà pris des sanctions.
 
"Le texte est clair là-dessus. Il peut y avoir des sanctions disciplinaires sans préjudice de la peine infligée par un tribunal", rappelle le ministère public, qui avait fait appel. Rappelant que "monsieur connaissait bien les règles", l’avocate générale précise que le motif de permission était "pour voir sa sœur et pas sa mère", et qu’il n’y avait aucune garantie qu’il était vraiment allé voir sa mère : "Il n’a apporté aucune preuve de l’état de santé de sa mère souffrante."
 
De l’autre côté, l’avocate de la défense justifie le geste de son client : "Il avait la boule au ventre quand son conseiller l’a ramené à Tatutu à 14h30. Il a la quarantaine passée, ses parents sont âgés. Et puis l’on parle de permission de 24 heures mais généralement, ils sortent le matin pour revenir dans l’après-midi."
 
Le parquet général évoquait hier une peine de prison supplémentaire de deux mois. La décision sera rendue le 2 septembre prochain.

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Thierry Barbion demande le bracelet électronique

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Thierry Barbion demande le bracelet électronique
Tahiti, le 5 août 2021 - Après avoir rejeté par deux fois la demande de remise en liberté de Thierry Barbion en juin puis en décembre 2020, la Cour d’appel de Papeete devait examiner jeudi sa demande de détention à domicile sous surveillance électronique. Décision le 19 août prochain.
 
Recours à la prostitution de mineure et corruption de mineures pour l’un, proxénétisme aggravé et infractions liées aux stupéfiants pour l’autre. Thierry Barbion et Sabine Boiron avaient été respectivement condamnés à quatre et sept ans de prison ferme par le tribunal correctionnel en août 2019, peine confirmée en appel en mars 2020 avec le prononcé d’un mandat de dépôt à l’encontre de Thierry Barbion.
 
Ce jeudi, le promoteur immobilier ainsi que l’ancienne institutrice Sabine Boiron, étaient invités à justifier par visioconférence devant la chambre de l’application des peines de la Cour d’appel de Papeete, de leur demande d’octroi de détention à domicile sous surveillance électronique (DDSE). Cet aménagement de peine permet aux personnes détenues et déjà condamnées de bénéficier d’un bracelet électronique si la durée de leur peine restante à purger est inférieure ou égale à deux ans, ou pour lesquelles il reste un an avant leur éligibilité à une libération conditionnelle. La Cour d’appel rendra sa décision, pour les deux demandes, jeudi 19 août 2021.

Avant le bracelet électronique, Thierry Barbion avait formulé une demande de remise en liberté en juin 2020. L’un des avocats du promoteur, Me Quinquis, avait formé un pourvoi en cassation, rejeté par la juridiction suprême en décembre. Thierry Barbion avait, entre-temps, formulé une nouvelle demande qui avait été rejetée par la Cour d’appel le même mois.
 

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L'incompréhension

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L'incompréhension
Tahiti, le 5 août 2021 – Le mariage du vice-président et maire de Teva i uta, organisé jeudi en présence de la quasi-totalité du gouvernement et de plusieurs élus, a créé une vague de réactions stupéfaites sur les réseau sociaux, obligeant même le haut-commissariat à rappeler les restrictions sanitaires en vigueur.
 
L'événement a déclenché un véritable raz-de-marée de réactions sur les réseaux sociaux et en dehors jeudi après-midi. Alors que la crise sanitaire liée à la propagation du variant Delta en Polynésie française progresse de jour en jour dans les bilans publiés par les autorités sanitaires, et alors que le président du Pays et le haut-commissaire ont annoncé vendredi dernier un retour aux restrictions sur les rassemblements “destinées à mettre un terme au brassage d’un trop grand nombre de personnes”, l'organisation du mariage du vice-président du Pays Tearii Te Moana Alpha dans sa commune de Teva i Uta a tourné à l'incompréhension collective jeudi après-midi.
 
Les premières images de la cérémonie et des préparatifs de l'événement organisé dans le restaurant du musée Paul Gauguin se sont répandues comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, Facebook et Tiktok en tête. Mais surtout, c'est la présence de la quasi-totalité du gouvernement, à l'exception des ministres de la Santé et de la Culture, Jacques Raynal et Heremoana Maamaatuaiahutapu, ainsi que d'élus de la majorité comme de l'opposition, qui a fait réagir. Vendredi dernier, le représentant de l'État avait annoncé “l'interdiction des événements festifs à l'image des mariages, des anniversaires et des baby showers” ainsi que “l'interdiction des concerts dans les cafés, hôtels et restaurants”.
 
Sur place pourtant, les images relayées par les convives sur les réseaux montraient les préparatifs d'orchestres et une table d'honneur dépassant la limite autorisée des six personnes par table. A leur arrivée, le président du Pays et le vice-président, visiblement gênés, n'ont pas souhaité faire de commentaires. Seul le député Moetai Brotherson a accepté de répondre à nos questions : “On m'a dit que ce mariage allait se tenir dans les règles aujourd'hui. Je veux quand même dire qu'à l'intérieur, c'est pas la fête à 'neuneu'. Il y a six personnes par tables. Ils rajoutent des tables quand il y a des gens qui arrivent”. Dans l'après-midi pourtant, les images du maire de Papeete et du président du Pays accompagnant l'orchestre ont achevé de susciter l'ire des internautes.
 
Le haut-commissariat réagit
 
Indiquant avoir été extrêmement sollicité à propos de cet événement, le haut-commissariat a réagi dans l'après-midi de jeudi pour préciser par voie de communiqué les règles en vigueur et notamment le principe de l'interdiction des “festivités” autour des mariages et anniversaires, et non des événements en eux-mêmes. D'une part, les services de l'État ont indiqué avoir refusé au maire de Teva i Uta une demande de dérogation présentée pour cet événement prévoyant avant la mise en place des restrictions sanitaires un rassemblement de 1 500 personnes.
 
C'est donc dans la limite imposée des 500 personnes maximum que le haut-commissariat a “rappelé qu’un mariage en format réduit est toujours possible dans un restaurant à condition que les convives respectent strictement le protocole-restauration en vigueur (…), et notamment la limite de six personnes par table, la distance d’un mètre entre les tables et sans événements musicaux ou artistiques”. Les services de l'État assurant que des “sanctions” seraient prises en cas “d'infractions” constatées. Renseignements pris, l'événement avait effectivement été revu à la baisse par ses organisateurs pour être limité à 300 invités au maximum et passer sous la jauge des 500 personnes, mais hélas avec certaines libertés constatées dans le protocole applicable aux restaurants…
 
Un problème d'exemplarité
 
Outre la crise sanitaire, la principale raison du malaise suscité par l'événement réside dans les nombreux et récents appels au “civisme” de la population sur le respect des gestes barrières et des protocoles sanitaires par les mêmes responsables politiques pris en défaut jeudi. Mercredi soir, la présidence réagissait notamment en “condamnant les égoïsmes qui vont à l’encontre des intérêts de la collectivité”. La semaine dernière, le haut-commissaire tançait à côté du président le “manque de vigilance dans les gestes barrières” qui “commencent à avoir des conséquences sur la situation sanitaire”. Des élus appelés ces derniers jours encore par le Président de la République à l'exemplarité face à la crise sanitaire. Reste maintenant à espérer que l'ensemble du buzz créé autour de cette affaire aura surtout pour effet de rappeler, au contraire, toute l'importance des mesures sanitaires…
 

Le haut-commissariat n'a pas donné de dérogation
Si les communiqués officiels du haut-commissariat précisent bien que dans le cadre des mesures sanitaires applicables depuis le vendredi 30 juillet 2021 les "évènements festifs (dont mariages, anniversaires, baby shower…)" sont "interdits", la règle a fait l'objet de précisions jeudi après-midi par les services de l'Etat.
 
Dans un communiqué, les services de l'Etat ont tenu à rappeler les règles en vigueur à la suite "d'interrogations relatives à un mariage ayant lieu ce 5 août 2021 à Teva i Uta". Le communiqué rappelle l'interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes sur la voie publique ainsi que des évènements rassemblant plus de 500 personnes, et précise que "dans ces conditions, aucune dérogation n'a été apportée à l'organisation de ce mariage". Le haut-commissariat "rappelle" en revanche qu'un "mariage en format réduit est toujours possible dans un restaurant à condition que les convives respectent strictement le protocole-restauration en vigueur décrit dans l'article 11.II de l'arrêté (du 30 juillet 2021), et notamment la limite de six personnes par table, la distance d'un mètre entre les tables et sans évènements musicaux ou artistiques". Il indique enfin que "si des infractions étaient confirmées, celles-ci feront l'objet de sanctions".
 
Dans un second temps, le haut-commissariat a diffusé un courrier de refus de dérogation adressé au maire de Teva i Uta et vice-président du Pays pour l'organisation de ce mariage dans sa configuration initiale, qui prévoyait plus de 1 500 invités. "Je vous informe cependant qu'un restaurant pourra accueillir les convives dans les conditions prévues par le protocole sanitaire applicable aux bars et restaurants". Explications prises, c'est donc le caractère "festif" des mariages, anniversaires et baby showers qui est prohibé, par l'événement en tant que tel.
 

​Moetai Brotherson : "Je pense que ce mariage a toutes les autorisations requises"
L'incompréhension
Vous avez accepté cette invitation à ce mariage aujourd'hui ?
 
"Tearii Alpha m'a invité il y a déjà plusieurs semaines de ça à son mariage. J'ai accepté. J'ai redemandé hier si ce mariage allait se dérouler, il m'a confirmé qu'il allait se dérouler donc je suis là."
 
Ce mariage a-t-il été autorisé par le haut-commissariat notamment ?
 
"Je suppose, puisqu'il faut quand même savoir qu'ici c'est le haut-commissaire qui commande, c'est le haut-commissaire qui gouverne. Il faudrait lui demander. Sinon, je pense que les gendarmes, les mêmes qui ont empêché les manifestations à l'arrivée de Macron, seraient là. Donc, je suppose que c'est autorisé. Il faut aussi se rappeler qu'il y a une semaine, il y avait des milliers de personnes sans masques. Il y avait des embrassades. Il y avait des soulevés d'enfants. Et ça ne gênait personne. Et puis tout d'un coup, on se rend compte que ce virus devient dangereux… Donc à un moment il faut être sérieux. Moi on m'a invité, j'ai accepté avant que les mesures soient en place. On m'a dit que ce mariage allait se tenir dans les règles aujourd'hui. Alors je veux quand même dire qu'à l'intérieur, c'est pas la fête à 'neuneu'. Il y a six personnes par tables. Ils rajoutent des tables quand il y a des gens qui arrivent…"
 
La semaine dernière, le haut-commissaire et le président du Pays ont tout de même annoncé que les évènements festifs tels que les mariages étaient désormais interdits ?
 
"Je pense qu'il faudrait interroger le président, le haut-commissaire. Moi je suis légaliste. Je pense que ce mariage a toutes les autorisations requises. Sinon, je pense que les gendarmes seraient là pour nous empêcher de nous réunir."
 
En terme d'exemplarité pour un élu, est-ce que ça ne pose pas un problème ?
 
"Je ne cautionne pas du tout. Ce que je dis, c'est que si jamais pour tenir ce mariage aujourd'hui, le vice-président Tearii Alpha a obtenu des dérogations. Ces mêmes dérogations doivent être accordées aux plus petits d'entre nous dans les mêmes conditions. Il s'agit d'être légaliste et égaliste."
 
Est-ce que ce n'est pas dérangeant néanmoins dans le contexte sanitaire ?
 
"Ca ne me dérange pas. J'ai été invité. C'est un mariage et ce n'est qu'une fois dans la vie. Je suis venu par respect pour un individu. Je ne suis pas venu pour le vice-président. Je suis venu pour Tearii Alpha que je connais. Je suis venu parce que mon épouse est une amie de la mariée. Je serai allé de la même manière au mariage de n'importe qui, qui m'aurait invité s'il me confirme que ce mariage est autorisé. C'est ce que j'ai eu comme réponse."
 


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L'hôpital en manque de soignants

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L'hôpital en manque de soignants
Tahiti, le 5 août 2021 – L'afflux continu du nombre des patients hospitalisés en service Covid contraint le centre hospitalier à se réorganiser, mais l'établissement manque surtout de moyens humains pour prendre en charge les patients. 
 
La progression de l'épidémie de variant Delta du Covid-19 en Polynésie française ne faiblit pas. Le dernier bulletin épidémiologique de la plateforme du Pays a annoncé hier un nouveau record de 489 cas dépistés en 24 heures, même si –rappelons-le– ces chiffres ne comprennent pas les cas asymptomatiques et restent limités par la capacité de dépistage des autorités sanitaires. Le bulletin a annoncé également un nouveau décès durant la journée de mercredi, et on apprenait hier qu'un second décès en service de réanimation était également à déplorer et serait annoncé officiellement dans le bulletin d’aujourd’hui.
 
86 hospitalisations Covid
 
Mais ce qui inquiète au plus haut point les autorités sanitaires du Pays, c'est le rythme des hospitalisations principalement au Centre hospitalier de la Polynésie française. Avec 11 hospitalisations supplémentaires dont 2 en réanimation, la Polynésie est passée en trois semaines de 2 personnes admises au service Covid du CHPF à 86 ce jeudi, dont 14 en réanimation.
 
Au Centre hospitalier, on explique que le plan construit lors de la première vague en fin 2020/début 2021 est en train d'être “déplié” pour augmenter la capacité d'accueil du service Covid de l'hôpital. Mais que ce plan dépend également de la capacité à faire sortir de l'établissement les patients non-Covid. Pour cela, une coordination est nécessaire avec les deux cliniques privées, le centre Te Tiare ou les systèmes associatifs de prises en charge de patients à domicile grâce à des lits médicalisés.
 
“Ce qui pose problème, ce n'est pas tant la capacité de l'hôpital, mais les moyens humains”, explique-t-on également au centre hospitalier de Taaone. Des personnels soignants en congés ont été rappelés pour venir prêter main forte à leurs collègues. Et on attend aussi impatiemment d'être fixé sur le renfort éventuel de la “réserve sanitaire” qui était intervenue en Polynésie lors de la première vague.
 
La vaccination sur sa lancée
 
Encore une fois, la seule note positive du bulletin épidémiologique du jour provient des chiffres de la vaccination. Avec 1 701 primo-injections supplémentaires hier, et 2 252 vaccinations si on compte les secondes doses, l'accélération de la campagne est confirmée. Actuellement, 76 416 personnes ont un schéma vaccinal complet et 95 083 personnes ont reçu au moins une injection.
 
 

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Quarantaine : Le haut-commissariat maintient ses arrêtés individuels

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Quarantaine : Le haut-commissariat maintient ses arrêtés individuels
Tahiti, le 5 août 2021 – Après la suspension du texte du Pays organisant les conditions de la quarantaine pour les non-vaccinés arrivant en Polynésie française, le haut-commissariat maintient que ses arrêtés individuels de placement à l'isolement des personnes concernées restent valables.
 
Au lendemain de la décision du tribunal administratif de suspendre avec effet différé au 13 août l'arrêté du conseil des ministres organisant les mesures de quarantaine en Polynésie française, le haut-commissariat a confirmé hier qu’il maintenait sa position s'appuyant sur la légalité de ses arrêtés individuels de placement à l'isolement. Dans un communiqué diffusé hier soir, les services de l'Etat en Polynésie française avaient en effet tenu à rappeler que “les mesures administratives de placement en quarantaine des personnes non-vaccinées ont été toujours prises par arrêté individuel du représentant de l’État en Polynésie-française en application des dispositions du décret 2001-699 du 1er juin 2021 et du code de la santé publique national”. Et le haut-commissariat de préciser que chaque mesure de quarantaine est précédée d’une proposition formulée par les autorités sanitaires de la Polynésie française au titre de leur compétence en matière de santé publique.
 
Conséquence tirée par le haussariat : “le placement en quarantaine des voyageurs non vaccinés est maintenu sur le fondement de la réglementation nationale car il est nécessaire dans le dispositif de protection sanitaire à l’arrivée des voyageurs en Polynésie française, ainsi que l’ont mentionné les juges des référés dans leur décision.” Il ne faut donc pas s'attendre à ce qu'un nouveau texte de l'Etat vienne remplacer celui, bientôt suspendu, du Pays. Les mesures de quarantaine se basant principalement sur les décisions individuelles de l'Etat.
 

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La réglementation sur la vente d’alcool rajeunie

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La réglementation sur la vente d’alcool rajeunie
Tahiti, le 5 août 2021 - Le Pays s’apprête à servir une nouvelle tournée de réglementation sur la vente d’alcool en Polynésie. Un projet de texte instaurant un code des débits de boissons est à l’examen au CESEC. Il abroge de nombreux textes parfois centenaires. Les procédures d’attribution des licences sont simplifiées mais la publicité sur la vente d’alcool devient strictement encadrée ainsi que certaines pratiques commerciales.
 
En matière de réglementation sur la vente d’alcool, le gouvernement commence à avoir de la bouteille. Après avoir à plusieurs reprises depuis le début de l’épidémie apporté des restrictions sur la vente de boissons alcooliques en s’appuyant sur une délibération de 1959 et un arrêté de 1961, le Pays a décidé de faire un grand toilettage réglementaire. Une toilettage en forme de cure de rajeunissement. Pas moins de 31 textes promulgués entre 1899 et 1959 seront ainsi abrogés et doivent laisser la place à un tout nouveau code des débits de boissons, alcoolisées ou non alcoolisées. Une réforme qui permet également au gouvernement d’introduire plusieurs dispositions destinées à protéger les personnes vulnérables dont les mineurs.
 
Simplification des procédures
 
Le projet de texte soumis à l’examen des membres du CESEC prévoit ainsi quelques mesures de simplification avec notamment la nombre de licences existantes et une harmonisation des zones protégées. Cette dernière recouvre la distance minimum qui doit être respectée à proximité des établissements scolaires ou des enceintes sportives pour commercialiser de l’alcool. La nouvelle et unique distance de 100m ne s’appliquera plus aux magasins mais seulement aux établissements proposant une consommation sur place, à savoir les bars et restaurants. “Pas forcément cohérent” pour Maxime Antoine-Michard, le président du syndicat des restaurants, bars et snack-bars qui ne comprend pas cette différence de traitement. “On a soulevé des incohérences qui ont été admises par les auteurs du texte. On nous a expliqué que les établissements en place ne seraient pas concernés par la nouvelle réglementation. Là aussi, c’est un problème, cela crée une différence entre les établissements déjà installés qui pourront continuer à le faire et ceux qui voudraient s’installer et qui n’auraient pas le droit de le faire”.
 
Moins contestée, la mise en place d’une licence temporaire pour les organisateurs de spectacle et concert et la pérennisation de la licence “tourisme” prévue pour les pensions de familles et les organisateurs d’excursion vont dans le sens de la simplification et de la clarification des textes. Des dispositions “très vertueuses” selon le président du syndicat qui touchent également aux conditions d’octroi de la licence et à la responsabilité pénale du titulaire de celle-ci. La désignation de suppléants ne sera en effet plus exigée dans le cas où le titulaire de la licence serait absent. Ce dernier sera seul responsable en cas d’infraction, comme par exemple lors de la vente prohibée à un mineur.
 
“Open bar” interdit et “happy hour” contraint
 
Le gouvernement cherche également à limiter certaines pratiques commerciales. Fini ainsi l’Open Bar. L’offre de boissons alcooliques à titre gratuit ou contre une somme forfaitaire sera punie d’une amende de 890 000 Fcfp et d’un retrait temporaire de la licence. Moins drastique, le Pays apporte des restrictions aux “happy hours”. La pratique qui vise à offrir pendant une ou plusieurs heures des boissons, en particulier alcoolisées, à des tarifs plus avantageux que d'ordinaire va faire l’objet d’un cadre plus contraignant. Les “happy hours” restent autorisées mais elles seront désormais conditionnées à la pratique par l’établissement concerné de prix réduits également sur des boissons non alcoolisées. Une obligation considérée comme “problématique” pour Maxime Antoine-Michard, elle oblige en effet à baisser les prix sur plusieurs catégories de boissons comme par exemple les sodas, jus de fruits ou encore eaux gazeuses. La mesure ne devrait pour autant pas freiner les adeptes des happy hours qui pourront se faire accompagner des personnes plus sobres à moindre frais. 
 
Enfin, autre mesure phare, l’obligation faite aux exploitants de bars dont la fermeture intervient entre 2 heures et 6 heures de mettre à disposition dans leur établissement des dispositifs de dépistage de l’imprégnation alcoolique, plus communément appelés éthylotests. Des précisions notamment techniques doivent cependant être encore apportées par un arrêté pris en conseil des ministres.
 
Publicité strictement encadrée
 
Enfin, pour renforcer encore la protection des personnes vulnérables, la publicité et la propagande sur les boissons alcoolisées deviennent très encadrée. Auparavant seulement interdites “dans les établissements d’activités physiques et sportives ou à l’occasion de manifestations sportives”, la propagande ou publicité directe et indirecte font l’objet de dispositions dont la mise en application soulève déjà quelles interrogations légitimes. Ainsi, la publicité indirecte consiste à faire la publicité d’“un article autre qu’une boisson alcoolisée qui, par son graphisme, sa présentation, l’utilisation d’une dénomination, d’une marque, d’un emblème publicitaire ou d’un autre signe distinctif, incite à la consommation de boisson alcoolisée”. Une formulation qui devrait en toute logique mettre un terme à la production et à la vente de tee-shirts à l’effigie de la principale marque de bière locale. Des dispositions contraignantes qui vont également très probablement conduire à de nombreux démontages d’enseignes et autre réfection de vitrine dans les centres-villes. Le texte prévoit en effet l’interdiction de la publicité directe ou indirecte à l’intérieur d’un périmètre de 100 mètres autour des établissements d’enseignement. De quoi obliger plusieurs commerces de Papeete, proches des collèges Jahouvey ou Pomare IV par exemple à désinstaller des stores et parasols présentant des logos de marque peu compatibles avec la nouvelle réglementation. “Il y a beaucoup à redire” pour le président du syndicat d’un secteur déjà fortement impacté par les restrictions sanitaires. “Un certain nombre d’éléments ont été soulevés. Ils seront mentionnés dans l’avis du CESEC. Maintenant on espère que le gouvernement en tiendra compte dans le cadre du texte définitif ”. Il y a donc beaucoup à redire et peut-être à réécrire.
 

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Rurutu, terre de légendes...

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Tahiti, le 6 août 2021 - Carnet de voyage un peu spécial cette semaine, puisque nous ouvrons nos pages aux récits qu’a recueillis Yves Gentilhomme, installé à Rurutu depuis 1993, co-fondateur avec sa femme Hélène de la pension Manotel ; Yves est devenu aujourd’hui une mémoire vivante de cette île des Australes qu’il aime par-dessus tout. Les anciens se confient peu et très rares sont ceux qui écrivent. Yves a donc essayé du mieux possible de fixer sur le papier récits anciens et légendes plus anciennes encore, des textes qu’il a bien voulu offrir aux lecteurs de Tahiti Infos

Rurutu, terre de légendes...

L’odyssée des condamnés à mort...
Rurutu, terre de légendes...
Un jour, à Rurutu, un enfant de huit ans est trouvé mort au pied d'un cocotier : y a-t-il eu crime ou accident ? Les opinions sont partagées à ce sujet : le coupe-coupe de l'enfant est resté fiché dans le pédoncule d'une feuille du palmier, ce qui semble corroborer l'hypothèse d'une simple chute du haut de l’arbre ; mais la plupart des observateurs ne voient là qu'une ruse de l'assassin destinée à détourner les soupçons et imputent la mort de l'enfant aux ennemis de sa famille. 
 
Une mort lente assurée
 
Deux individus sont arrêtés, jugés et malgré leurs protestations d'innocence, condamnés à mort. A la fin du XIXe siècle, à Rurutu, la peine capitale consistait à abandonner sans vivres les coupables sur un des quatre minuscules îlots nommés Maria situés au nord-ouest de Rimatara : là ne poussent que quelques cocotiers et des buissons de miki miki ; en plus clair, c'est la mort lente pour tout individu par suite de toutes sortes de privations. 
L'arrêt prononcé, on arma la goélette du pays, la Manureva, on embarqua les condamnés et l'équipage, puis la population, sous la conduite du pasteur, se rendit selon l'usage sur la grève, où elle se mit à prier et à chanter des cantiques pour demander au Créateur d'accorder aux voyageurs une mer calme et de les guider dans leur route. Lorsque ces invocations furent terminées, on lâcha les amarres et la goélette s'élança sur la mer. 
Il faut ordinairement par vent debout quatre ou cinq jours pour aller de Rurutu aux îles Maria. Après dix jours de mer, les capitaines (au nombre de quatre pour être plus sûrs d'arriver à bon port) n'avaient pas encore la terre en vue. Les provisions devenaient rares et les jours succédaient aux jours. Ils comprirent alors qu'ils s'étaient perdus ! 
 
25 jours à tourner en rond !
 
Grâce à la pluie et au produit de leur pêche, ils parvinrent à prolonger leur existence. La traversée prenait des proportions effrayantes, car plus de vingt jours s'étaient maintenant écoulés depuis le départ. Des jours encore se passèrent. Le vingt-cinquième, ils aperçurent dans le lointain un point bleu au-dessus des flots : c'était une montagne et déjà ils croyaient reconnaître Tahiti, lorsqu'en s'approchant, ils constatèrent avec stupéfaction qu'ils se trouvaient devant l’île de Tubuai ! Ils avaient continuellement tourné autour de leur île ; ainsi s'expliquait la longueur extraordinaire de la “traversée”. Ils finirent par aborder à Pairatu, le lieu d'où ils étaient partis ! Pour conclure, les Rurutu ne virent pas dans leur échec le résultat de leur incompétence et la nécessité de mieux apprendre à naviguer ; ils en tirèrent la conclusion suivante : “Si nous n'avons pu trouver notre route, c'est que Dieu ne l'a pas voulu parce que les condamnés étaient innocents”. 
De retour à Rurutu, les deux hommes furent à nouveau jugés, et cette fois, ils furent acquittés !

La légende de la pieuvre Oaa
Rurutu, terre de légendes...
Au nord du village de Moerai, vers la montagne, au fond de la tarodière “Te ava rua” se trouve un coin magnifique, une petite cascade et un trou d’eau où vivait une pieuvre géante. Le trou était assez profond et les gens du village venaient s’y baigner. La pieuvre géante appartenait au clan des Ati Ari’i. Les hommes la voyaient parfois. On dit que beaucoup d’animaux disparaissaient et même les gens qui osaient s’en approcher.
 
La pieuvre restait dans son trou...
 
Deux frères, Taneuapoto et Taneanea, décidèrent de la tuer. Mais ce n’était pas facile ; il leur fallait établir un plan. La bête restait au fond du trou d’eau quand elle se sentait en danger et ne sortait que pour attraper sa proie puis l’entraînait dans l’eau. 
Un jour vint où les deux frères mirent leur plan à exécution. Ils se rendirent au trou d’eau avec leur lance, mais la pieuvre ne sortait pas. Ils l’appelèrent : “Pourquoi tu ne sors pas de ton trou, nous sommes là, viens, nous nous offrons à toi !” Hélas, la pieuvre ne fut pas au rendez-vous.
Les deux frères rentrèrent et firent le point. Pourquoi la pieuvre n’était-elle pas sortie de sa cachette ? Taneanea fit part de son point de vue à son frère : “Je pense que la pieuvre a dû nous voir et a décidé de ne pas réagir. A-t-elle peur parce qu’on était deux ? Peut-être que si l’un de nous deux se présentait seul, la pieuvre sortirait de son trou ?” Taneuapoto lui répondit : “Je crois que tu as raison, nous allons adopter la stratégie suivante. L’un de nous se présentera seul devant la pieuvre pendant que l’autre se préparera sans se faire voir. Je me présenterai seul puisque je suis l’aîné”.
 
Une lance entre les deux yeux
 
Taneanea aurait voulu prendre la place de Taneuapoto mais n’insista pas, parce que son grand-frère en avait décidé autrement. Ils retournèrent donc à Teoaa et Taneuapoto se rendit directement devant le trou d’eau. Surprise, les tentacules de la pieuvre firent surface ; le grand-frère recula de quelques pas afin de les éviter et également pour faire en sorte que le monstre sorte de son trou. Pendant ce temps, Taneanea se préparait à brandir sa lance. Il l’enfonça entre les deux yeux de la bête. Taneuapoto, lui, en profita pour couper les tentacules.
La lance du frère cadet aurait blessé mortellement la bête. Cette dernière n’eut pas le temps de terrasser ses ennemis qui venaient de la découper en morceaux...

La pierre Paorooro et le Tere
Rurutu, terre de légendes...
Autrefois, le tour de l’île de Rurutu était différent. Les chevaux étaient les seuls moyens de transport. Il pouvait y avoir jusqu’à une centaine de chevaux, avec un, deux ou trois cavaliers, selon la force du cheval. A part la prière et le lever de pierre, le “Tere” n’était pas une promenade mais une observation sérieuse de l’île. Étaient passés en revue l’abondance des plantations, la beauté, la splendeur de la nature dans chaque district, mais aussi le nombre d’animaux en liberté et surtout la qualité de la vie et le maintien des traditions, chantées en “pata’uta’u”. C’était le moment le plus important de l’année, car à la fin du “Tere Aati”, chaque district décidait alors de ce qu’il convenait de faire afin que les plantations soient améliorées, afin que l’île soit plus belle.
 
Enterrés vivant par ses frères !
 
A notre époque, deux associations s’occupent de l’organisation du tour de l’île selon un ordre chronologique précis : la prière, les discours, le lever de pierre et enfin une grande fête pour clôturer le tout. 
L’ouverture du “Tere Aati” est marquée par le lever de la première pierre nommée Paorooro, appartenant au pasteur Tevaiautea dit Pirina Urautia. Lorsqu’elle est levée, le tour de l’île sera réussi. Tevaiautea a nommé sa pierre du nom de Paorooro, un puissant “aito” d’autrefois. Le matin, il levait sa pierre plusieurs fois de suite afin de s’échauffer avant d’aller dans ses plantations lors des périodes froides. 
Paorooro était le fils de Taatini, chef des Are Ari’i, qui vivaient en ce temps-là à Vitaria. Il a grandi près de sa mère et avait quatre frères : Teauroa, Aanuuoro, Taviri et Paoai. A cause de sa force impressionnante, ses frères avaient peur de lui et décidèrent de le tuer en lui lançant plusieurs défis. Arriva un jour où ils lui proposèrent de creuser le trou le plus profond possible. Paorooro creusa évidemment le plus profond des trous si bien qu’il ne put plus remonter. Il fut alors enterré vivant.
Aujourd’hui, cette pierre ouvre le tour de l’île de Rurutu. Lorsqu’elle est levée, le cortège peut continuer, sinon tout s’arrête là.
 
Source : Heiva 2007  -  Tamarii Are Ari’

La légende du roi cannibale
Rurutu, terre de légendes...
Au temps jadis, il y avait à Rurutu un certain nombre de grottes secrètes ; le propriétaire de ces grottes était Amaiterai, “embrasé dans le ciel”, grâce à sa force personnelle et à la puissance de son “Varuaino”.
C'était bien lui le maître de ces grottes secrètes, dont certaines sont connues des hommes d'aujourd'hui ; mais il y en a une qui n'a jamais été découverte. Il s'agit de la grotte qui se trouve dans le Matonaa, les “roches silencieuses”, au district de Moerai, à Rurutu.
 
Elevées dans une grotte secrète
 
Taiti était le père et Taai était sa femme. Ils demeuraient dans cette grotte secrète où naquirent leurs trois enfants, tous trois des garçons. Ils eurent aussi quatre filles adoptives qu'ils avaient prises comme prisonnières de guerre. Elles s'appelaient Aae, “feu étrange”, Uirai, “demande au ciel”, Fauenua, “subitement élevée”, Aanunuiata, “feu qui grandit dans les nuages”.
Ils élevèrent tous leurs enfants jusqu'à ce qu'ils deviennent adultes et leurs transmirent l'histoire de la grotte secrète, que Taai seule connaissait pour l'avoir apprise dans l'histoire de Araia, “lieu de naissance”, de Miiura, “graisse brûlée”, à Tuituiaroa, “sommet incendié”. 
Ce qu'elle avait appris et retenu, elle l'enseigna à ses enfants. Il y avait dans cette grotte secrète de nombreux objets de grande beauté : des pilons pour le “poe”, des pilons pour en haut, des pilons pour en bas, des lances de guerre et une idole en bois que l'on appelait Teriirereiti, “roi audacieux”. Il était le mauvais esprit gardien de la grotte secrète pour qu'elle ne soit jamais découverte. Il gardait également les enfants de Taai pour qu'ils ne tombent pas entre les mains de leurs ennemis et qu'ils ne soient pas vaincus au cas où une bataille s'engagerait sur la limite de leur propriété.
 
“Une d'entre vous sera ma femme !”
 
Mais voilà que la nouvelle se répandit dans toute l'île de Rurutu, et elle arriva jusqu'aux oreilles du fameux roi Teauroa, de Miiura. Il forma le projet d'essayer sa force contre la science de ses rivaux. Il partit donc en guerre en suivant le rivage de la mer, du côté où il soupçonnait qu'était la grotte secrète. Cependant Taai, la mère des jeunes filles, était avertie de l'arrivée du roi par son esprit gardien.
Dès qu'elle l'aperçut de loin, elle envoya ses filles chercher de l'eau de mer dans les cocos bien polis dont on se sert pour le “miti”. Elles se rendirent à la mer par le sentier secret, jusqu'à une grande pierre plate. Là, elles s'arrêtèrent pour scruter les alentours de peur que quelqu'un ne vienne les surprendre.
C'est alors que le roi Teauroa les vit. Il fut surpris et tressaillit de joie. Sautant en l'air, il se dit à lui-même : “Une d'entre vous sera ma femme !” Aussitôt, il commença à courir vers elles en poussant des cris, et il était déjà assez près d'elles quand elles s'aperçurent de sa présence.
Vite, elles s'enfuirent jusqu'à une grosse pierre plate que l'on appelle “sentier perdu”, mais le roi n'était plus alors qu'à quelques mètres derrière elles ; soudain, elles disparurent ! Le roi tâta le roc, mais il n'y avait plus personne, ce n'était que de la pierre ; il voulut alors emporter le roc à Miiura, mais il ne put le soulever, car le mauvais esprit était là pour l'en empêcher. Six fois il essaya, mais sans succès. 
Il résolut alors de s'adresser directement aux parents, qui, peut-être, lui accorderaient ce qu'il leur demanderait. Le lendemain matin, le roi alla à cette pierre plate appelée “sentier perdu” à la recherche des parents de ces filles. Taai le vit venir et chercher la pierre.
Quand le roi l’eut enfin trouvé, il entendit une voix, sans qu'il puisse voir qui parlait, qui lui dit : “Que veux-tu, oh mon roi ?” Il répondit : “Je viens chercher une de tes filles pour être mon épouse”. La voix mystérieuse répondit : “Vous avez mangé les vôtres et vous venez demander une des nôtres pour votre femme ?” Le roi ne sut que répondre car il avait peur que Taai se fâche et lui refuse l'une de ses filles. Finalement, ce fut la jeune femme Teaanunuiata que Taai donna au roi Teauroa, et ils eurent des enfants qui devinrent les ancêtres de la famille royale actuelle de Rurutu.

La fontaine de Vaituu
Rurutu, terre de légendes...
Teirinai est née à Avera, son père se nomme Ainuura. Elle a été adoptée par la sœur de celui-ci qui réside à Unaaitemaramaana (Unaa) où elle a grandi. C’est une jolie jeune fille aux yeux doux avec un beau corps et de très longs cheveux. Ses parents adoptifs lui portent un amour tel qu’ils la chérissent du plus profond de leur cœur. Teirinai n’a jamais connu d’hommes (elle est encore vierge).
Dans le village vivent également deux jeunes hommes connus sous le nom de “Temataoteaoopu”. Ils ont pour habitude d’épier Teirinai et de lui faire des avances. Cependant, ils n’ont pas pris la peine de bien se regarder tant sur le plan physique que sur le plan comportemental : ils ne se sont pas demandé s’ils convenaient à Teirinai avec leurs grosses oreilles, leurs énormes nez et leurs regards sombres et noirs. Leurs avances furent si insistantes et récurrentes que la jeune fille en eut assez. Aussi elle leur dit : “Ano atu, na’u e anoa tu. Ano atu na tatai’ atu, na Vaituu atu, mata’ita’i atu, ariirii atu”. Ce qui veut dire : “Allez-y, j’arrive. Allez vers la plage, allez vers Vaituu (c’est le nom d’une rivière), observez, préparez”.
 
Une attente interminable...
 
Ces propos réjouirent énormément les deux jeunes hommes si bien qu’ils s’en allèrent, comme la jeune fille le leur avait dit, vers la plage, vers la rivière Vaituu, tout en cueillant des feuilles de fougères pour préparer le lit de Teirinai. Une fois que tout fut prêt, ils attendirent et attendirent encore..., mais toujours pas de Teirinai. L’attente leur parut si longue qu’ils retournèrent la voir pour lui demander la raison de ce retard et pour lui dire de se hâter car tout était prêt. Elle leur répéta ce qu’elle leur avait dit plutôt : “Ano atu, na’u e anoa tu. Ano atu na tatai’ atu, na Vaituu atu, mata’ita’i atu, ariirii atu”.
Ils retournèrent vers Vaituu, comme précédemment et longèrent la rivière. C’est à ce moment-là qu’ils virent le reflet de leur visage dans une flaque d’eau. Ils se rendirent compte de leur laideur : ils avaient de grosse oreilles, un énorme nez accentué par un regard sombre et noir. C’est ainsi qu’ils comprirent le sens des propos tenus par Teirinai lorsqu’elle leur avait dit : “Ano atu, na’u e anoa tu. Ano atu na tatai’ atu, na Vaituu atu, mata’ita’i atu, ariirii atu”. En fait, elle voulait qu’ils aillent se regarder dans l’eau pour qu’ils prennent conscience de leur laideur...

La légende de Tuiva’o
En ces temps reculés, sept frères Hiro régnaient sur le grand Pacifique. Un jour, ils décidèrent de rendre visite au plus jeune de leurs frères, qui vivait à Raivavae. Tuiva’o vivait à Rurutu. C’était un pêcheur réputé. Il décida de les accompagner. A Raivavae, les sept sages le chargèrent de les ravitailler en poissons.
 
Un des rochers était une baleine
 
Muni de son harpon et d’une corde de “nape” pour enfiler ses prises, il s’élança vers la plage. Dans le bleu du lagon, il aperçut une grosse carangue. Pour s’en approcher, il bondit de rocher en rocher quand soudain l’un des rochers se mit à bouger puis s’éloigna rapidement vers le large. C’était une baleine !
Le courageux pêcheur enroula sa corde de “nape” autour de la queue de l’animal afin de se tenir sur son dos. La baleine arriva sur un petit îlot où vivait une femme qui passait son temps à nourrir les cétacés. Rapidement, elle s’aperçut que Tuiva’o s’ennuyait sur son île : il ne savait que pêcher et ne lui était d’aucune utilité. Elle lui proposa de le renvoyer chez lui, sur le dos d’une baleine qu’il devra relâcher sitôt rencontré la limite du bleu turquoise du lagon et du bleu profond du large.
Tuiva’o ne l’entendait pas de cette oreille, il ne voulait pas rentrer au village sans poisson. La baleine se débattit arrivée à Rurutu, mais l’entêté pêcheur ne lâcha pas sa prise. D’un premier bond, elle se retrouva près du récif, au second elle était dans le lagon, et son dernier saut lui fut fatal : elle gisait au sec à “Nuunuu Auete”, dans le district de Vaiuru.
 
Dernière baleine tuée en 1959
 
Sur le marae où ils l’attendaient, les sages furent surpris de voir apparaître Tuiva’o sans un poisson accroché à sa ceinture. Mais le pêcheur leur montra sa prise avec fierté.  Et tout le monde put se réjouir et se régaler !
La renommée de Tuiva’o se perpétue encore aujourd’hui et aucune pêche à la baleine n’aurait été tolérée sans la présence d’un descendant de Tuiva’o. La dernière baleine pêchée à Rurutu le fut en 1959. Ce sont les baleiniers de passage qui auraient appris cette pêche aux habitants.
Les prises étaient rares et près de deux années de travail étaient nécessaires à toute la population, car cette pêche coûtait très cher. Pendant que les mamas préparaient de nombreux objets artisanaux, les hommes allaient au fa'a’apu. Produits agricoles et artisanat ainsi préparés étaient ensuite expédiés vers Tahiti par la goélette afin d'acheter le matériel introuvable sur l'île : cordes, tonneaux pour l’huile, chaudrons pour la cuisson, divers harpons…

Rurutu, terre de légendes...

Natapu, pêcheur de baleines
Rurutu, terre de légendes...
“On m’appelle Natapu, mais mon vrai nom est Ariera Hurahutia. Je suis né le 10 juillet 1888 à Moerai sur l’île de Rurutu où j’ai été nommé mutoi (policier municipal) en 1920. Plus tard, j’ai été désigné comme juge et tavana (maire).
La chasse à la baleine se pratiquait déjà avant les années 1920 à Rurutu. A cette époque-là, il y avait beaucoup de baleines : 30, 40, 50 peut-être. Il était impossible de les compter. Elles venaient chaque année, entre juin et octobre, et restaient pendant trois mois environ, surtout en face de Moerai et Avera. Il fallait construire des embarcations spéciales, des “baleinières”. Personnellement j’en ai fabriqué quatre.
 
Un seul harponneur par bateau
 
Quatre ou cinq bateaux à la fois partaient à la chasse. Des équipages des trois villages y participaient. Il y avait huit ou dix rameurs, quatre ou cinq de chaque côté, et un seul harponneur. On se servait des avirons à la façon des piroguiers avec leurs pagaies. Cela fait moins de bruit et il ne fallait pas effrayer les baleines. L’ensemble de la lance mesurait un peu plus de trois mètres, dont 80 centimètres environ pour la pointe de fer. Le cordage avait au moins 100 brasses de long (180 m).
Pendant leur séjour dans les eaux d’ici, les mères allaitaient leurs petits jusqu’à ce qu’ils soient aptes à partir avec elles vers le large. Nous attaquions les jeunes, ce qui paraîtra sans doute cruel à certains et pourrait leur faire croire à un manque de courage de notre part. Mais il faut songer qu’une baleine adulte, dont le poids peut dépasser 40 tonnes, aurait pu, d’un simple coup de queue, fracasser une de nos embarcations. Les mères, pleines de soins pour leurs petits, ne s’en écartent jamais, mais l’opération était quand même dangereuse, il fallait des hommes bien entraînés. Chaque année, des jeunes faisaient leur apprentissage.
 
Une capture qui dura deux jours
 
Il pouvait s’écouler beaucoup de temps entre le moment où une bête était harponnée et celui où on la ramenait à la passe. Selon l’endroit où la lance avait pénétré et la taille de l’animal, cela pouvait prendre de deux heures jusqu’à une journée entière. Quelquefois il fallait passer la nuit en mer.
Je me souviens d’une des plus longues captures ; elle a duré deux jours. La baleine avait été harponnée par Manava, de Avera. Heureusement, il y avait les pirogues des gens des villages qui venaient nous ravitailler. Le plus ancien harponneur dont je me souvienne était un Tenauri, puis il y a eu Tuhiti de Moerai, Rata de la famille Mamae. Ensuite, Vavitu de Hauti, Manava de Avera et un autre Tenauri (Teaniva). La dernière baleine, avant l’interdiction définitive, a été harponnée par Teia Moeau de Avera, en 1959. 
Le plus souvent, la bête harponnée tournait autour de l’Ile. Une fois, cependant, un animal est parti vers le large, entraînant une baleinière à bord de laquelle un de mes fils était rameur. Alors l’équipage dût se résigner à couper le cordage. On raconte que, le lendemain, la baleine a été capturée aux Iles Cook. Cela s’est su beaucoup plus tard. Et c’était bien sûrement la même puisque le harpon était toujours planté dans sa chair.
 
Aussi bon que du bœuf
 
Lorsque la capture était réussie, toutes les cloches se mettaient à sonner. Quand l’animal était très gros, il fallait le coincer à l’entrée d’une passe. Alors les gens des trois villages venaient le dépecer et se servir sur place.
On faisait cuire la chair dans le “umu ai” (nom Rurutu du “hima’a”, le four polynésien). C’est aussi bon que du bœuf et très nourrissant. Et à l’époque on ne mangeait pas souvent de la viande autre que celle du cochon, de temps en temps. Certains disent que la chair avait un arrière-goût faisant penser à de la peinture, sans doute à cause de la graisse très huileuse.
On savait la préparer pour la conserver et en manger pendant un mois. On utilisait une partie seulement de la graisse pour faire de l’huile. Cette huile servait, entre autres, à préparer des peintures en la mélangeant avec des produits locaux.
Vers 1925, le “mutoi farani” (policier métropolitain) de l’époque avait interdit la chasse à la baleine. Après son départ on a recommencé. Mais, moi-même, pour éviter le gaspillage, j’ai défendu la pêche pendant les années 1930.
Ah ! C’était une belle pêche, passionnante ! Et quand la baleine trainait le bateau, on sentait toute sa puissance fantastique. En ce temps-là, il fallait aller assez loin au large. Maintenant les baleines viennent tout près du récif. Quel dommage que les jeunes ne puissent pas en profiter !”

Rurutu, terre de légendes...

Rurutu, terre de légendes...

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La prophétie de Taatini
Rurutu, terre de légendes...
De la passe “Opupu”, la tradition orale se souvient :
Vers la fin du XVIII° siècle, c’était la famine à Vitaria. Taatini, chef du Are Ari’i, décida d’aller voler le taro à Vaiavai avec trois de ses aito. Ils incendièrent le village, mais quand l’ennemi se rendit compte qu’ils n’étaient que quatre, ils furent faits prisonniers. Ils ont ensuite été décapités. Le crâne de Taatini a été transformé en bougeoir. Et les quatre corps sans tête ont été jetés aux requins dans la passe “Opupu” de Avera. Mais au coucher du soleil, les corps sont revenus sur le récif avec “leurs phallus dansant miraculeusement dans le ressac”.
Le dieu de la tribu des Pevatunoa, Taioaia, dit aux prêtres de Peva que l’érection a été provoquée par Taura-mama, le dieu des Ate Ari’i, il fallait leur rendre les corps ! Ils furent pourtant jetés à nouveau dans la passe, et malgré un second avertissement de Taioaia, les Peva refusèrent les conseils de leurs prêtres. Ils nommèrent les corps “tutae pua'a” (excrément de porc) et les rejetèrent donc à la mer. Et une fois de plus, la houle les ramena sur le récif. Mais cette fois, le dieu Taioaia, sans donner d’autre avertissement, se retira des marae de Peva.
 
Des guerriers sans âme
 
Taura-mama, le dieu de Vitaria, s’adressa à son peuple par Tuaanae'u, déclarant “No ‘outou te ao, no’u te po”, À vous le jour, à moi la nuit”, phrase ainsi interprétée par les Vitaria : “Nous les vaincrons le jour, tandis que notre dieu, Taura-mama les vaincra la nuit, pendant leur sommeil”. Et Taura-mama consomma le “varua” (l’âme) des guerriers de Peva tandis qu'ils dormaient. 
Ainsi les guerriers victimes de la perte de leur âme, telles des somnambules, revinrent à Vitaria, sans même qu’il fut nécessaire de les combattre. Par groupes de vingt, trente, quarante ou cinquante, après avoir grimpé sur la grotte Anaio de Vitaria, ils se sont jetés dans des fours brûlants. Tous les guerriers de Peva ont été ainsi consumés. Mais cette histoire est la version des vaincus, celle des vainqueurs est différente ! 
Et, quand plusieurs décennies plus tard, les baleiniers mouilleront dans les baies de Avera et de Moerai, les populations des deux villages seront décimées par les épidémies. Teauroa invoquera alors la prophétie de Taatini, son père, “à vous le jour, à moi la nuit”. Protégé par ses dieux, il s’appropria les deux villages.

Le poisson de Toamiriura
Rurutu, terre de légendes...
Au tout début du XVIe siècle, Toamiriura, fils de Roopupuina, décida de s’installer à Rurutu. Il épousa Toaitiaaraa, la fille de Mariri, un chef Aairi* de Moerai. Un jour, son beau-père partit à la pêche, dans la passe Tauraa de Moerai. Il venait d’acquérir une ligne de “ro’a” (Pipturus argenteus), une fibre difficile à préparer, réservée à une personne de haut rang. 
Le poisson n’était pas au rendez-vous, pourtant la première pêche était de la plus haute importance. La première prise revenait au chef du village, Mariri y gagnant en prestige. Donc il n’était pas question de rentrer bredouille, au risque d’être la risée du village. 
 
Un vol et un chant moqueur
 
Mariri alluma un petit feu pour se réchauffer, confectionna une fourche en bois, y posa sa ligne, et après une longue attente, finit par s’assoupir. Toamiriura passa par là et vit son beau-père endormi. Il prit la ligne sans bruit, s’éloigna, réamorça et jeta la ligne dans la passe. Il attrapa aussitôt une énorme carangue (“uru’a”).  Tout fier, il ne put se retenir et chanta : “Ra’i i te i’a na Mariri”, “le poisson de Mariri est grand”, “ma’a i te a’o na Mariri”, “à manger sur la ligne de Mariri”.
Le chant moqueur réveilla Mariri, mais Toamiriura n’attendit pas. Il prit la fuite avec sa prise pour la remettre à Teaitaurua, le chef des Aairi. Il lui dit : “I’a na Mariri”, “le poisson de Mariri”, et lui raconta sa pêche miraculeuse. 
Mais quand le jeune Toamiriura rentra à la maison, Mariri, son beau-père, l’attendait. D’un violent coup de poing, il le jeta au sol. Un peu plus tard, Teaitaurua s’inquiéta de ne plus voir son jeune protégé. Il apprit qu’il était retenu prisonnier par son beau-père qui voulait le tuer. Toamiriura demanda alors à Teaitaurua d’envoyer une pirogue à Tubuai avec ce message pour sa famille : “‘Ua ‘i o Tauraa te tatara’a tai”, “Rendez-vous à Tauraa pour me libérer”. 
 
“Éliminez ces mauvaises herbes !”
 
Quelque temps plus tard, des cris retentirent devant la passe Tauraa. Une grande pirogue venue de Tubuai venait d’accoster. Menée par Taneuapoto, et Uruari’i, son fils, une troupe de guerriers débarqua sur le rivage. Roopupuina, la mère de Toamiriura, les accompagnait. La population de Moerai accourut, le chef Teaitaurua en tête. Il comprit de suite le but du débarquement et envoya chercher Mariri et Toamiriura. A leur vue, Roopupuina lui demanda : “E a’a te vai unu’ia io ‘oe ?” “Quelle eau tu bois ?” D’un signe de tête, Toamiriura montra Mariri. Roopupuina le transperça immédiatement de sa lance. Ce fut le signal du début du massacre. Une pluie de coups dispersa les Aairi. “Marae te ‘enua”, éliminez ces mauvaises herbes de cette terre ! À ce cri, les envahisseurs balayèrent les vallées de Moerai et de Peva occupées par les Aairi. 
Ce fut le début d’une guerre qui s’acheva trois siècles plus tard !
 
* Nous avons trouvé deux orthographes pour ce clan : Aairi et Air

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