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L'argent fait le bonheur de Thomas Goyard

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L'argent fait le bonheur de Thomas Goyard
Nouméa - le 1er août 2021 - Pour l'ultime sortie des planches à voile RS : X aux Jeux olympiques, remplacées par du foil à Paris, Thomas Goyard, 29 ans, a remporté la médaille d'argent au terme d'une dernière course à suspense. Il est le 3e sportif calédonien à monter sur un podium olympique, le 1er dans une épreuve individuelle.

Mettez de côté le nickel sur le Caillou et faites de la place pour l’argent de Thomas Goyard! Le véliplanchiste de Nouvelle-Calédonie s'est fait peur, mais c'est passé! Malgré sa disqualification, Thomas Goyard n'a pas été rejoint, ni dépassé à la deuxième place du classement général. L'Italien Mattia Camboni a lui aussi été disqualifié pour faux-départ, alors qu'il menait la course, tout comme le Polonais Piotr Myszka. Ils étaient respectivement troisième et quatrième au classement général avant cette medal Race, l'ultime manche.
Des conditions difficiles
 
Au terme d’une semaine difficile, Thomas Goyard se hisse donc sur la deuxième marche du podium olympique ! Avant la régate finale, il aura fallu 12 courses pour se classer, à "pomper" et louvoyer, à se battre contre un vent fort. Et, soudain, pour la course des médailles ce samedi, une accalmie toute aussi épuisante ! Aucune course ne s’est tenue ce matin, faute de vent, sur le plan d’eau d’Enoshima à deux heures au sud de Tokyo.
 
Le Français qui avait donné pas mal physiquement cette semaine est tout de même arrivé en forme selon son entourage. Top départ et déjà le doute, l’italien et le français auraient "grillé" le départ. "J’ai dû attendre ! je ne savais pas ce qui se passait, jai dû attendre, attendre que le Japonais se rapproche, puis je suis reparti, mais je calculais, 4x2 ça fait 8, 11x2 ça fait 22 ? Ça fait tant de points ! On stresse et on calcule."

La détermination du Calédonien
 
La pénalité, les points gagnés ou perdus, le Français se bat et ne lâche rien. L’Italien, lui, revenu sur terre, a avorté sa course et s’écroule en larmes en passant devant les journalistes. Thomas, lui, veut sa médaille olympique et se bat pour l’avoir. 
Il passe et laisse alors éclater sa joie quand il apprend qu’il a l’argent comme Charline Picon, deuxième chez les dames, quelques heures avant lui. Le calédonien peut être fier. Il peut maintenant se poser, se reposer et réaliser ce qui vient de se passer.
 

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La SLN plafonnera à 45 000 tonnes de ferronickel en 2021

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La SLN plafonnera à 45 000 tonnes de ferronickel en 2021
Nouméa, le 1er août 2021 - La production de la Société Le Nickel (SLN), filiale d'Eramet en Nouvelle-Calédonie, ne devrait atteindre que 45 000 tonnes de ferronickel (métal) en 2021, après un premier semestre “très difficile et décevant”, a indiqué vendredi la direction.

“Nous avons produit à l'usine (métallurgique) 18.500 tonnes sur les six premiers mois de l'année, soit une baisse de 20% par rapport à l'an dernier", a déclaré Guillaume Verschaeve, directeur général, lors d'une conférence de presse. 
 
Dans ce contexte, la production de la SLN devrait s'élever à 45.000 tonnes en 2021, soit pour la troisième année consécutive, sous la barre des 50.000 tonnes annuelles. (47.000t en 2019, 47.800t en 2020).       
 
Il a imputé ce mauvais résultat aux blocages et sabotages dont a été victime l'industriel entre décembre et janvier derniers, en marge d'un conflit sur le rachat de l'usine du groupe brésilien Vale, ainsi qu'aux pluies record, dues au phénomène climatique La Nina, qui ont entravé l'extraction sur mine et les opérations métallurgiques.       
 
M.Verschaeve a déploré cette situation alors que les "conditions de marché sont favorables avec un cours du nickel qui en un an a augmenté de 40%".
 
En déficit chronique depuis 2012, la SLN, premier employeur privé du Caillou (2.100 personnes), a consommé 3,6 milliards CFP (30 millions euros) de trésorerie au premier semestre. Une somme jugée "énorme" alors qu'il ne reste à l'industriel que 75 des 525 millions d'euros du prêt accordé en 2016 par Eramet et l'Etat.        
 
Mis en oeuvre en 2019, un plan de sauvetage axé sur la productivité, la baisse du coût de l'énergie et la hausse des exportations de minerai brut peine en outre à porter ses fruits.       
 
La SLN souhaite notamment augmenter ses ventes de minerai de 4 à 6 millions de tonnes par an, mais le gouvernement calédonien ne lui a jusqu'alors pas délivré les autorisations réglementaires, pointant les incertitudes de la stratégie à long terme de la filiale d'Eramet.         
 
Parallèlement, le projet de construction d'une centrale électrique au gaz, pour succéder à l'unité au fuel vieillissante de la SLN, a pris du retard et ne devrait pas voir le jour avant 2025.
 

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“On ne fait pas de politique. L’indépendance, c’est la volonté de dieu”

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“On ne fait pas de politique. L’indépendance, c’est la volonté de dieu”
Tahiti, le 1er août 2021 - A l'occasion de son 136e synode, dimanche au temple protestant de Getesemane, à Mahina, l'Eglise protestante Ma'ohi a pris fermement position pour l'indépendance de "Ma'ohi nui" pour "lancer le débat". Son président, François Piha'atae, se défend pour autant de faire de la politique. La "libération d’un peuple" pour lui, c'est une "question de foi" et "de religion". 

Quelles étaient cette année les grands thèmes de ce synode ?

“Le thème central c’est “Renaître de nouveau” qu’on retrouve dans l’évangile de Jean, il s’agit de se positionner par rapport à des questions de société, sur le nucléaire, ou sur la position de la France...”

Sur la question de l’indépendance, le discours est aujourd’hui plus marqué ?
“C’est une prise de position de l’église protestante pour lancer le débat de l’indépendance que ce soit au niveau de l’église ou au niveau politique, du peuple maohi ou français, nous invitons l’Etat au dialogue. En tant qu’Eglise et en tant que politiciens nous gouvernons un même peuple.”

Au sein même de l’église, certains vous reprochent de mélanger religion et politique ?
“On ne fait pas de politique, mais quand on lit la bible dans le livre d’Exode, lorsque dieu a libéré le peuple d’Israël d’Egypte, pour nous l’indépendance ou la libération d’un peuple, c’est une question de foi, de religion, et non de politique, c’est une volonté de dieu. On sert la volonté de dieu et non pas de l’homme.”

Quelle sera la place de l’Eglise dans ce débat ?
“On invitera tout le monde à se mettre autour de la table et discuter. Le problème c’est de remettre au centre la liberté et la dignité du peuple maohi qui est bafouée depuis les essais nucléaires et jusqu’à présent.”

On sort tout juste d’une visite présidentielle, il était question d’inviter le Président ?
“Nous avons invité le Président mais il a décliné notre invitation, mais il nous a quand même invité à prendre contact avec ses conseillers techniques. Je ne sais pas ce qu’on va faire avec et c’est dommage. On voulait justement lui parler de l’indépendance, c’est ça qu’on voulait lui dire en face.”

Qu’avez-vous pensé de ses annonces ?
“On s’attendait à ce qu’il ne demande pas pardon. Après c’est une question d’Etat, le président ne peut pas se positionner tout seul en tant qu’individu. Donc, oui, on s’attendait à ce qu’il tourne autour du pot.”

Vous le dites dans votre communiqué, la nouvelle compagnie de RSMA à Hao c’est une mauvaise idée ?
“Ce n’est pas tant que c’est une mauvaise idée, mais ce n’est pas le seul moyen de donner du travail à nos jeunes. Quel est l’enjeu derrière toutes ces installations du RSMA en Polynésie ? En dehors du fait qu’ils vont faire des formations professionnelles, ces jeunes vont s’engager, le Président l’a dit lui-même, ils vont avoir un lavage de cerveau pour quitter la Polynésie et aller dans l’armée. Le chef de l’Etat a aussi posé la question de l’Indo-pacifique, pour nous c’est une stratégie de la France pour se maintenir dans le Pacifique. On cache quelque chose derrière, c’est la vérité que nous voulons derrière tout ça.”

Vous avez parlé aussi “d’esclavagisme”, le terme utilisé est quand même très fort ?
“Oui mais c’est vrai, parce qu’on n’est plus maître chez nous, on ne peut plus décider. Tout est orchestré depuis Paris, c’est tout Paris qui décide, ce n’est plus notre gouvernement. Il ne suit que les décisions de Paris.”

Est-ce que l’église a revu sa position sur le vaccin ?
“Nous restons sur le règlement de l’Etat et du Pays : le vaccin n’est pas obligatoire. On laisse à chacun la liberté de se vacciner ou non.”

Est-ce qu’on ne risque pas de vous reprocher ce synode en pleine flambée de l’épidémie ?
“On a la foi en dieu, avec la foi qui nous protège de tout mal, on restera toujours serein qu’il n’y ait pas de propagation, on a suivi les règles sanitaires, sauf la distance d’un mètre, mais au niveau des gels et des masques nous avons respecté.”
 

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Un 136e synode contre "l’esclavagisme de l'Etat français"

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Un 136e synode contre
Tahiti, le 1er août 2021 – Le 136e synode de l’église protestante Ma’ohi a rassemblé dimanche plus de 1 000 personnes à Mahina au temple protestant Getesemane à l’issue d’une semaine de séances plénières. Les discours se sont fermement positionnés pour la “libération du peuple”  et la réparation "à l’égard des victimes des essais nucléaires".
 
“S’affranchir et se libérer”, “la vérité et la justice concernant la radioactivité” : si le Président de la République a gentiment décliné l’invitation formulée par l’Eglise protestante Ma’ohi le 17 juillet lors de la marche anti-nucléaire, c’est à lui que s’adressaient les thèmes de réflexion de ce 136e synode hier au temple protestant de Getesemane, à Mahina. “On voulait justement lui parler de l’indépendance”, indique le président de l’organisation, François Piha’atae. “C’est une prise de position de l’église protestante pour lancer le débat de l’indépendance que ce soit au niveau de l’église ou au niveau politique, du peuple maohi ou français, nous invitons l’Etat au dialogue”.

Entre les prières et les chants, les discours s’approprient le champ lexical du tavini, dont le leader indépendantiste se trouve d’ailleurs au premier rang, aux côtés de son numéro deux, Antony Géros. “Le nom de ce pays est maohi nui, et non pas la Polynésie française et encore moins la France”, déclare en français, la secrétaire générale de l’Eglise, Céline Hoiore. Dans les rangs des fidèles cependant, on ne s’étonne plus d’entendre cette position de plus en plus ferme et assumée. “La politique n'est jamais loin dans les discours”, commente Poe, une disciple : “Quand un fidèle prononce le mot indépendance on bascule dans la politique”. Même crainte pour la présidente de l'école du dimanche de Pirae, Tiare Nui qui déplore un “mélange” des genres. “Depuis quatre ans, ce sont les mêmes thèmes qui reviennent. Ils disent qu'il ne faut pas faire de la politique et ce sont les premiers à le faire, ils nous disent : ‘faites ce que je dis, pas ce que je fais’.”

1 000 personnes rassemblées malgré la reprise épidémique
Un 136e synode contre
“Pillage des ressources”, “expérimentations atomiques”, “pots-de-vin des milliardaires pour corrompre le cœur ma’ohi” : Le discours d’ailleurs ne fait pas dans la nuance, l’Eglise soulignant même que “le peuple ma’ohi est sous l’esclavagisme de l’Etat français”. Pour François Piha’atae cependant, l’indépendance n’est pas une question de politique, mais de “foi” et de “religion” : “Lorsque dieu a libéré le peuple d’Israël d’Egypte, (…) c’est une volonté de dieu”. Dans le même esprit, le synode s’est aussi opposé à l’implantation d’une nouvelle compagnie de RSMA à Hao. “Ce n’est qu’une stratégie de l’Etat français en vue d’asseoir sa présence dans le Pacifique”, note l’église, exhortant cependant l’Etat “à remplir ses devoirs à l’égard des victimes des essais (…) et à honorer la dette qu’il a envers eux.”

Alors que 3 000 personnes étaient attendues après une année blanche marquée par le covid-19 en 2020, la clôture du culte a finalement réuni pas moins de 1 000 personnes, malgré le contexte de reprise épidémique et de retour des restrictions. La cérémonie s’est terminée autour d’un gigantesque ahima’a prévu pour 500 personnes.
 

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Les ‘Opea’a de Tahiti sont-elles uniques ?

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Les ‘Opea’a de Tahiti sont-elles uniques ?
TAHITI, le 1er août2021 - Deux chercheuses de l’université California State Polytechnic réalisent actuellement une mission de terrain à Tahiti et Moorea. Elles y décrivent les hirondelles de Tahiti effectuant au passage des prélèvements. L’objectif ? Savoir, grâce à la génétique, si elles constituent une sous-espèce endémique de la population océanienne.

Paea, un mardi en tout début de matinée. Il est 8 heures lorsque la professeure Elizabeth Scordato rebrousse chemin. Elle laisse sa collège, docteure Amanda Hund, au poste d’observation. Elle remonte alors la vallée de Papehue à notre rencontre.

Avant l’aurore, les deux chercheuses ont posé des filets le long de la rivière et sur les rives de cette dernière à des points stratégiques. “Nous sommes venues hier en repérage”, relate Elizabeth Scordato. Le repérage consistait à examiner les habitudes des hirondelles de Tahiti vivant à cet endroit pour identifier leur zone de vol.

Un projet global

Les deux chercheuses sont à Tahiti dans le cadre d’un programme d’étude de l’université California State Polytechnic portant sur les oiseaux du genre Hirundo en Asie du Sud-Est et en Océanie. “Nous sommes déjà allées à Fidji, Bornéo, en Malaisie, à Okinawa et au Sri Lanka pour cela”, précisent-elles. Ce projet porte sur l’écologie (étude les milieux) et la phylogénie des oiseaux (étude des liens existant entre des espèces apparentées). À Tahiti et Moorea, elles s’intéressent à l’hirondelle de Tahiti (Hirundo tahitico) ou ‘Opea’a (à ne pas confondre avec les salanganes). Elles veulent savoir si la population polynésienne constitue une sous-espèce endémique.

Elles ont constaté qu’ailleurs en Océanie les hirondelles vivent dans des zones urbaines, elles construisent leur nid sous les ponts, les toits des maisons… À Tahiti, non seulement elles vivent en pleine nature, “mais en plus, elles sont difficiles à trouver”, disent les chercheuses. Selon elles, les ‘Opea’a, isolées, ont évolué, devenant uniques au fil du temps. Elles espèrent bien confirmer, ou infirmer leur hypothèse.

Pour leur projet, elles posent des filets dotés de mailles d’environ un centimètre carré. Ce matin, ils sont au nombre de quatre, et servent à arrêter des oiseaux dans leur course. Ils ne blessent pas les animaux qui se trouvent seulement bloqués quelques minutes. Des vini ou des tourterelles tombent parfois dans le piège, aussitôt les chercheuses qui guettent les moindres mouvements se déplacent pour les libérer. Le poste d’observation, discret, étant à quelques encablures de là. Lorsqu’une hirondelle de Tahiti se présente, elles la récupèrent délicatement.

Elles commencent par prendre des photographies. Puis, elles mesurent l’individu, le pèsent, décrivent sa couleur… Elles effectuent alors des prélèvements. “Nous prenons une plume”, explique Elizabeth Scordato. Ce qui ne porte pas préjudice à l’animal. Elles gardent précieusement la petite goutte de sang qui se trouve au bout de la plume. “Nous la mettons dans un flacon avec un conservateur spécial.” De plus, Amanda Hund récolte les parasites directement sur l’oiseau à l’aide d’un petit pinceau ou d’une pince à épiler. Eux aussi sont mis à l’abri pour être envoyés en laboratoire. Puis, l’oiseau est relâché. Il prend son envol sans attendre pour retrouver ses congénères.

Mieux connaître pour mieux protéger


Ces prélèvements et informations sont précieux. “Nous faisons ensuite des analyses ADN en laboratoire.” L’Acide désoxyribonucléique (ADN) est une molécule qui pourrait être comparée à une sorte de mode d’emploi de l’organisme. En effet, elle code tous les caractères d’un être vivant. Elle code la forme du corps, la couleur des yeux, des poils, de la peau... Elle se trouve dans chaque cellule d’un corps.

En analysant l’ADN, elles sauront si les espèces de Tahiti sont uniques. Elles pourront aussi estimer la date de leur arrivée et peut-être savoir d’où elles sont parties. Elles ont sans doute été déplacées à cause de tempêtes comme nombre d’espèces qui colonisent les îles mais où vivaient-elles avant d’arriver en Polynésie ? Sachant qu’à l’origine, les hirondelles viennent du continent africain et qu’elles se sont installées partout sur la planète.

Les parasites seront eux aussi analysés pour obtenir des données relatives à la co-évolution des espèces. Souvent, les parasites et leur hôte changent en même temps (sur un laps de temps très long). Toutes ces informations sont particulièrement utiles en termes de protection des espèces, et donc plus globalement de biodiversité. Ce qui n’est pas anodin. La biodiversité s’effondre dramatiquement à l’échelle de la planète, menaçant entre autres la sécurité alimentaire.

Elizabeth Scordato et Amanda Hund aimeraient pouvoir faire la description et faire des prélèvements sur une dizaine d’individus. “Mais”, indiquent-elles, “quatre ou cinq individus, cela sera déjà bien”. La mission, qu’elles mènent dans un temps réduit, n’est pas aisée.

Ensuite, elles projettent d’aller en Nouvelle-Zélande et de retourner à Bornéo car une population semble vivre isolée dans une zone protégée. En attendant, les deux chercheuses rangent leur matériel et jettent un dernier coup d’œil aux filets. Une hirondelle approche offrant un dernier spectacle. Mais elle reste à distance des pièges. Le soleil au zénith, les mailles sont devenues visibles. Il faudra recommencer, en soirée ou au petit matin le lendemain. Elizabeth Scordato et Amanda Hund se mettent alors en quête d’une nouvelle zone.


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Les nouveaux directeurs généraux d'Onati et Fare Rata nommés

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Les nouveaux directeurs généraux d'Onati et Fare Rata nommés
Tahiti, le 2 août 2021 – Thomas Lefebvre-Segard et Bruno Arbonel ont été nommés respectivement directeurs généraux d'Onati et Fare Rata, succédant à Yannick Teriierooiterai et Benjamin Teihotu à la tête des deux principales filiales de l'OPT. Les deux hommes n'auront "pas de contrat" et leur mandat sera "limité à trois ans" pour "insuffler une énergie nouvelle pour faire face à une situation difficile".

Deux semaines après les débarquements des présidents des filiales de l'OPT, Onati et Fare Rata, les successeurs de Yannick Teriierooiterai et Benjamin Teihotu ont été nommés. L'information a été diffusée lundi matin en interne aux employés du groupe, ce sont bien désormais deux "directeurs généraux" qui vont prendre les rênes des deux filiales sous la "supervision directe" de la holding OPT. La présidence des deux filiales privées sera en effet assurée par la "personne morale" OPT, représentée par son P-dg Jean-François Martin.
 
Thomas Lefebvre-Segard et Bruno Arbonel
 
Pour Onati, le nom avait déjà fuité, c'est l'ancien directeur général du concurrent Vodafone en Polynésie, Thomas Lefebvre-Segard, qui a été nommé à la tête de la filiale en charge des activités télécoms de l'établissement public. Dans sa note adressée aux employés, la présidence de l'OPT indique qu'avoir aux côtés du groupe "l'ancien directeur général de notre principal concurrent" est "indéniablement un atout pour notre entreprise". Le contexte économique de la filiale auparavant ultra-bénéficiaire de l'OPT est celui d'un résultat d'exploitation en forte baisse en 2020, pendant que ledit concurrent Vodafone a annoncé son premier exercice bénéficiaire la même année. Resté cinq ans chez Pacific Mobile Telecom (Vodafone) en Polynésie, Thomas Lefebvre-Segard était auparavant directeur marketing dans une filiale du groupe SNCF à Paris, responsable Business Plan et Analyses économiques au cabinet français Wavestone spécialisé dans la transformation des entreprises et avait passé avant cela sept ans en responsabilités chez Bouygues Telecom.
 
Du côté de Fare Rata, qui gère les activités postales de l'OPT, le nouveau directeur général se nomme Bruno Arbonel. Spécialisé dans le "management de transition", inconnu en Polynésie mais passé notamment par le groupe Accor, cet "expert dans le redressement d'entreprises", selon l'OPT, aura la lourde tâche de reprendre en main une filiale pour le coup lourdement déficitaire. Fare Rata traîne en effet un déficit annuel de 2,9 milliards de Fcfp, comblé par une aide publique du Pays de 1,7 milliard de Fcfp et par une subvention directe de l'OPT via Onati de près de 1,3 milliard chaque année.
 
Pas de contrat, trois ans de mandat

Selon les informations diffusées en interne au sein du groupe OPT, les deux directeurs généraux n'auront "pas de contrat de travail" et leur mandat sera "limité dans le temps". Les deux hommes auront "trois ans pour faire leurs preuves". La présidence de l'OPT indique que ces deux managers "viennent de l'extérieur" –c'était l'une des critiques adressées notamment par les syndicats en interne– mais qu'ils "sont des combattants venus insuffler une énergie nouvelle pour faire face à une situation difficile (…). Tous les deux seront conquérants et devront cibler leurs efforts sur la satisfaction du client, de l'usager et sur l'aspect humain des relations professionnelles." L'OPT concluant : "Se sentir bien au travail est un élément clé du succès des équipes". Nul doute que le redressement des comptes des deux filiales sera tout aussi capital.
 

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Fraîcheur "habituelle" mais "tardive" à Tahiti et Moorea

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Fraîcheur
Tahiti, le 2 août 2021 - Météo France a donné quelques précisions sur la fraîcheur des températures matinales relevées ce week-end, majoritairement en-dessous des 20°C, avec par exemple 17°C relevés à Taravao dimanche. Si celles-ci sont habituelles pour la saison, elles arrivent tardivement.
 
Les habitants de Tahiti et Moorea, l'ont bien senti, les nuits et les matinées de ce week-end ont été particulièrement fraîches. Lundi, sur son site internet Météo France a donné quelques précisions sur l'origine de cette baisse des températures matinales majoritairement inférieures à 20°C sur les côtes Nord des deux îles. En effet, les minimales relevées dimanche étaient par exemple de 17°C à Papara, 18,3°C à Mahina, 18,8°C à Tema'e et même 16,9°C sur le plateau de Taravao. Si la baisse du mercure est habituelle pour la saison, celle-ci arrive tardivement.
 
C'est le refroidissement nocturne par rayonnement, conjugué à un vent faible qui entraîne la baisse des températures. Comme l'indique Météo France : "Un refroidissement par rayonnement ou refroidissement radiatif se produit par un ciel sans nuage de nuit associé à un vent faible ou nul. Dans ce cas, la Terre restitue la chaleur reçue par le Soleil en journée vers l'espace. Ce phénomène implique alors une baisse des températures minimales au sol." La station météorologique, prévoit une remontée des températures dans les prochains jours grâce à l'arrivée des nuages et un renforcement du vent.

Températures minimales relevées par Météo France le 1er août 2021 :
Faa'a : 20,2°C
Mahina : 18,3°C
Hitia'a : 20,3°C
Tautira : 19,3°C
Plateau de Taravao : 16,9°C
Vairao : 17,5°C
Papara : 17,0°C
Temae : 18,8°C
Haapiti : 19,5°C

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Quatre décès et treize hospitalisations supplémentaires ce week-end

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Quatre décès et treize hospitalisations supplémentaires ce week-end
Tahiti, le 2 août 2021 - Le bulletin épidémiologique quotidien publié lundi par la plateforme Covid-19 du Pays fait état de 4 nouveaux décès liés au Covid, 13 nouvelles hospitalisations et 432 nouveaux cas ce week-end. L'épidémie flambe avec la propagation du variant Delta.

 


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​Sébastien Lecornu prêt à "adapter" le pass sanitaire outre-mer

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​Sébastien Lecornu prêt à
Tahiti, le 2 août 2021 – Dans une interview à Libération publiée dimanche, le ministres des Outre-mer, Sébastien Lecornu, déclare qu'il pourrait y avoir des "adaptations" au pass sanitaire dans les territoires ultra-marins français, vu la faiblesse du taux de vaccination localement.
 
Dans une interview accordée au journal Libération et publiée dimanche, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, évoque longuement les questions de vaccination et d'application du pass sanitaire dans les territoire ultra-marins français. Le ministre fait d'abord le constat d'un niveau de vaccination "très bas" dans les territoires dans lesquels des mesures de restriction sanitaires ont été récemment remises en place : 47,5% en métropole contre 26,1% en Polynésie. Des restrictions de retour en Polynésie française avec l'interdiction des rassemblements de moins de 20 personnes, mais aussi à la Réunion et en Martinique où un confinement a été ré-instauré. "Dès lors que le taux de vaccination en outre-mer reste très bas, même avec un respect des mesures barrières et même si on y vit davantage en extérieur, les populations sont plus exposées au virus qu’ailleurs", explique le ministre.
 
Pour Sébastien Lecornu : "Il y a clairement une résistance à la vaccination, qui peut s’expliquer par des réticences culturelles ou religieuses. C’est aussi lié à notre histoire coloniale où, par le passé, des décisions sanitaires ont parfois été imposées aux habitants de ces territoires. Enfin, beaucoup de fake news circulent." Le ministre estime que les freins à la vaccination sont "un défi culturel auquel nous devons nous attaquer sans stigmatiser personne" et sans "analyses condescendantes". Il insiste sur l'importance de la communication, le rôle des élus locaux qui doivent "montrer l'exemple" et appelle la communauté médicale à "prendre la parole dans les médias, sur les réseaux sociaux".
 
Mais c'est surtout sur la question de l'opportunité de la mise en place du pass sanitaire outre-mer que le ministre confirme la tendance entrevue en Polynésie française d'une temporisation de la mesure. Le taux de vaccination bien plus faible que celui de la France métropolitaine rend en effet l'obligation quasiment irréaliste dans certaines collectivités ultramarines. Sébastien Lecornu affirme donc que "par principe" il y aura un pass sanitaire en outre-mer, mais que celui-ci pourra être adapté. "Je l’ai dit aux élus : je suis ouvert à des recommandations venant du terrain sur une adaptation du pass sanitaire en outre-mer sans remettre en cause son principe même. Adaptation soit sur le calendrier soit sur les lieux concernés. Je rappelle que les outre-mer sont les premiers territoires dans lesquels on a expérimenté de laisser ouverts les restaurants en extérieur. C’est ce qui avait inspiré la réouverture des terrasses dans l’Hexagone."
 

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Oui et Non : Quels impacts sur l'enseignement ?

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Oui et Non : Quels impacts  sur l'enseignement ?
Nouméa - France - AFP - Lundi 2 août 2021 - Aujourd'hui disponible, le document sur les implications du Oui et du Non à l'indépendance s'intéresse aux thématiques de l'éducation, de la formation et de l'insertion professionnelle. Quelles seraient les conséquences de l'accès à la pleine souveraineté sur l'enseignement secondaire ? Et au niveau des diplômes de l'Université ?
 
En cas d'un Oui majoritaire
De larges implications sont listées, dans le champ de l'éducation, la formation et l'insertion professionnelle. Dans le cadre du transfert de l'enseignement secondaire, par une convention signée en octobre 2011 avec le gouvernement calédonien, l'État s'est engagé à mettre globalement et gratuitement à disposition de la Nouvelle-Calédonie le personnel nécessaire, rappellent les rédacteurs du document sur le Oui et le Non. Dès lors, la rémunération des 4 553 personnels du vice-rectorat et de la direction générale des enseignements, selon le chiffre de 2019, est entièrement prise en charge par l'État, à hauteur de 46 milliards de francs. Dans le détail, il s'agit d'enseignants du second degré public, de surveillants, de personnels d'entretien, d'enseignants 1 et 2 degré privé, etc. "Dans l'hypothèse de l'indépendance et au terme de la période de transition, le nouvel État reprendra la charge financière associée à l'exercice de cette compétence", signale le rapport.

"Toutes les compétences éducatives encore exercées par l'État devront être reprises par le nouvel État". Les enseignants bénéficiant du statut de fonctionnaires d'État se verront proposer une affectation sur le territoire national, autrement dit, en France. Si la nouvelle nation le suggère, les enseignants souhaitant poursuivre leur activité dans le pays, devraient "se placer en disponibilité selon les règles générales du statut de la fonction publique. Le cas échéant, selon le nombre des personnels concernés, une convention internationale pourrait encadrer leur situation".

L'État est, de même, compétent en matière d'enseignement supérieur et de recherche. L'Université de la Nouvelle-Calédonie, riche de 206 personnels, affiche un coût de fonctionnement, assuré par l'État, de 3,3 milliards de francs. En cas d'indépendance, "l'établissement qui succéderait à l'UNC ne pourrait créer et délivrer que des diplômes qui lui seraient propres. Il lui reviendrait, le cas échéant, de nouer des partenariats internationaux pour accéder aux échanges universitaires, notamment avec la France". Si le Oui gagne, les diplômes délivrés en Nouvelle-Calédonie ne seraient mécaniquement plus français. "Dès lors, ils ne bénéficieraient plus des régimes d'équivalence actuels". Toutefois, en dehors des professions réglementées, le citoyen calédonien du nouvel État souhaitant une reconnaissance de son diplôme en France ou une poursuite de ses études, devrait lancer une démarche individuelle auprès du centre ENIC-NARIC France qui étudiera la demande. La signature d'une convention avec Paris et/ou d'autres pays européens pourrait être envisagée.
 
Le RSMA-NC est, en outre, "un acteur majeur de la formation professionnelle en Nouvelle-Calédonie mais également de la politique de rééquilibrage du territoire". Dans l'hypothèse de l'indépendance, "la France n'aura plus vocation à assurer cette mission particulière. Les effectifs du RSMA seront donc redéployés sur les autres territoires ultramarins de la République". Tout comme il reviendra au nouvel État de décider de maintenir, ou non, le Service civique et d'en assumer la charge.
 
Si le Non l'emporte
 
La Nouvelle-Calédonie, une fois le vote accompli en faveur de son maintien au sein de la République française, s'orienterait-elle vers de nouvelles compétences ? La question est posée dans le document sur le Oui et le Non. En effet, la loi organique prévoit en son article 27 que certaines compétences de l'État sont encore transférables à la collectivité de Nouvelle-Calédonie, rappellent les rédacteurs. Et dans ce bouquet, figure l'enseignement supérieur. Une fois la résolution du Congrès validée, une loi organique devrait être votée par le Parlement pour rendre effectifs les transferts de compétences concernés.
 

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Vente d'alcool dans les bottle-shop : “Une petite contrainte de plus”

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Vente d'alcool dans les bottle-shop : “Une petite contrainte de plus”
Nouméa - France - AFP - Lundi 2 août 2021 - Depuis dimanche, la vente d'alcool en province Sud n'est plus autorisée que dans des espaces dédiés et fermés à l'intérieur des commerces. Cette réglementation, vue comme une contrainte, laisse dubitatifs bon nombre de clients.
“Stressant et très contraignant.” Au Maxi Market de Magenta, la nouvelle réglementation sur la vente d'alcool en province Sud cause bien du souci aux employés. Depuis dimanche, toute enseigne qui souhaite continuer cette activité doit disposer d'un espace et d'une caisse dédiés, physiquement séparés du reste du magasin. Un casse-tête, en particulier aux heures de pointe, pour les petites et moyennes surfaces. “Le dimanche, c'est notre plus grosse journée, on a toujours beaucoup de monde. Avec cette nouvelle règle, on a vraiment eu du travail en plus. Ce n'était pas évident à gérer, raconte Louis Ona, employé de ce commerce, contraint d'ouvrir une troisième caisse pour un effectif de deux personnes. On doit jongler entre tout : servir les clients habituels, remplir les frigos et encaisser aussi dès qu'il y a quelqu'un qui attend pour l'alcool.” Et le tout, en “gardant le sourire” face au mécontentement de certains :
“Beaucoup de gens se sont plaints. Chez nous, ils viennent surtout faire des courses d'appoint et parfois pour deux articles, comme du pain et du vin, ils doivent faire la queue et être encaissés deux fois à deux endroits différents. On espère que ça va s'améliorer avec le temps, poursuit le vendeur de Maxi Market, chiffrant à 1 million de francs les travaux d'aménagement du bottle-shop. De toute façon, l'alcool représente 20 à 30 % de notre chiffre d'affaires, donc on n'a pas le choix. On fera avec !” 
 

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​Un recours contre les restrictions à l'entrée en Polynésie pour les non-vaccinés

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​Un recours contre les restrictions à l'entrée en Polynésie pour les non-vaccinés
Tahiti, le 2 août 2021 – Quarantaine à l'arrivée, enregistrement sur la plateforme Etis, redevance de surveillance sanitaire, transport en véhicule sanitaire agréé à l'arrivée… Un collectif d'une cinquantaine de résidents en Polynésie française attaque les mesures de surveillances sanitaires à l'arrivée au fenua. L'audience est prévue mardi matin au tribunal administratif de Papeete.
 
Un collectif d'une cinquantaine de personnes domiciliées en Polynésie française a déposé un référé liberté contre les restrictions sanitaires imposées aux personnes entrant au fenua dans le cadre de la lutte anti-Covid. Le recours, qui sera examiné mardi matin par le tribunal administratif de Papeete, demande la suspension de l'obligation de quarantaine pour les personnes non vaccinées arrivant en Polynésie, l'obligation d'enregistrement sur la plateforme Etis, le principe et le montant de la "redevance de surveillance sanitaire" de 12 000 Fcfp pour les personnes non-vaccinées et 5 000 Fcfp pour les vaccinés ainsi que le principe et le coût du transport par véhicule sanitaire agréé à l'arrivée. Les obligations attaquées par les requérants figurent toutes dans un arrêté pris par le conseil des ministres en Polynésie le 13 mai dernier.
 
Outre les questions "d'urgence" justifiant le référé, les requérants défendus par l'avocat Me Thibaud Millet contestent les "atteintes aux libertés fondamentales" selon eux mises à mal par cet arrêté du conseil des ministres. Principalement, le recours repose sur la liberté d'aller et venir, le droit à une vie familiale normale et sur le principe d'égalité entre les personnes vaccinées et non-vaccinées. En premier lieu, le recours pointe du doigt une nouvelle fois le problème de la répartition des compétences entre le Pays et l'Etat sur ces questions. En effet, si le statut prévoit expressément que la "garantie des libertés publiques" relève de la compétence de l'Etat, c'est bien un arrêté du conseil des ministres qui a pris ces mesures de surveillance sanitaire des arrivants en Polynésie française. La Polynésie étant compétente en matière de santé, le désormais sempiternel débat sur cette répartition exacte des compétences devrait revenir mardi à la barre du tribunal administratif.
 
Suspendre, ou mettre à disposition
 
S'agissant d'un recours exercé en référé (en urgence), celui-ci ne demande pour l'heure que la suspension de ces mesures de restrictions sanitaires à l'entrée en Polynésie. Mais il indique également demander "à titre subsidiaire", dans le cas où le principe de la quarantaine serait maintenu et où la Polynésie française serait déclarée compétente en cette matière, la mise à disposition gratuite de lieux d'hébergements dédiés à toute personne nécessitant de réaliser une quarantaine. Faveur pour l'instant accordée aux seuls voyageurs en retour d'évasans ou aux étudiants.
 

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Le sport local prépare l'avenir avec Campus 2023

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Le sport local prépare l'avenir avec Campus 2023
Tahiti, le 2 août 2021 - Vingt jeunes apprentis ont débuté, ce lundi, leur formation au Cours Bufflier dans le cadre du projet Campus 2023, initié par la Fédération française de rugby. Ils suivront pendant 27 mois une formation en alternance au sein des fédérations et/ou des clubs, avec à la clé le diplôme d'administrateur de structure sportive (Bac +3). 

"N'ayant pas peur des mots : l'objectif, c'est de professionnaliser le sport en Polynésie", a lancé, lundi, Gilles Laffitte, cadre technique de la Fédération polynésienne de rugby (FPR), à l'attention des 20 apprentis retenus dans le cadre du projet Campus 2023 (lire encadré). Ces derniers suivront pendant 27 mois une formation en alternance au Cours Bufflier et au sein des fédérations et/ou clubs. À la clé pour eux, le diplôme d'administrateur de structure sportive, crée spécialement dans le cadre du projet Campus 2023 dont l'ambition est de former "les professionnels du sport de demain."
 
"Quand on parle de professionnaliser le sport, ça va être d'aider à la structuration et à la consolidation des fédérations, des clubs. Il s'agit aussi de faire la promotion de leurs structures au niveau local, mais aussi à l'international. On attend de l'innovation de la part de ces jeunes et que nos fédérations et nos clubs puissent évoluer", ajoute Gilles Lafitte.
 
"Les besoins existent au sein des clubs et des fédérations. Ce qui est le plus compliqué ce sont les ressources financières", explique de son côté Patrick Lopez-Diot, directeur du Cours Bufflier. "Il existe aujourd'hui des ressources, mais qui ne sont pas forcément bien utilisées. Ces apprentis ont deux ans pour montrer à leur structure d'accueil que, oui, on peut trouver des ressources pour pérenniser des emplois dans le domaine sportif. C'est l'enjeu majeur."

Dans les coulisses de la Coupe du monde de rugby

Les 20 apprentis alterneront ainsi pendant les deux prochaines années les heures de cours et de formation au Cours Bufflier, à raison de deux jours par semaine, avec l'opportunité de passer directement de la théorie à la pratique au sein de leur structure. Ils seront par ailleurs rémunérés en moyenne autour des 90 000 Fcfp net par mois. Le tout est financé par le Groupement d'intérêt public (GIP) France 2023.   
 
"Ces 20 jeunes évolueront dans 18 structures tout au long de leur formation. Ça va de la fédération de surf, à celle de foot, de natation, cinq clubs de rugby ou encore le Comité olympique de Polynésie française accueilleront également des apprentis", précise le cadre technique de la FPR.
 
"Ils auront des formations en communication, en ressources humaines, un gros volet sur la sécurité. Il y aura aussi tout ce qui va être budgétaire, ressources financières. Ça va être assez complet et ils seront assez polyvalent une fois leur diplôme en poche", complète Patrick Lopez-Diot.
 
Et petit bonus également pour ces jeunes, ils auront l'opportunité de se mêler au comité organisateur de la Coupe du monde de rugby de 2023. "Ça sera peut-être pour août ou septembre prochain. Mais ce qui est sûr, c'est que ça sera une formidable expérience pour eux de participer et de voir comment se met en place un tel événement", souligne Patrick Lopez-Diot.
 
La Polynésie française sera le théâtre dans les prochaines années de plusieurs événements sportifs d'envergure. D'abord les Jeux olympiques de Paris 2024 avec les épreuves de surf qui se dérouleront à Teahupoo, puis en 2027 et les Jeux du Pacifique auxquels le Pays a candidaté. Et pouvoir compter sur des jeunes cadres formés ne sera pas de trop.

Campus 2023, c'est quoi ?
Comment l'organisation de la Coupe du monde de rugby de 2023, qui se tiendra en France, aura-t-elle un impact au fenua ? La réponse est le projet Campus 2023. "Campus 2023 est le Centre de formation des apprentis qui va accompagner la nouvelle génération des experts du sport en France. Des jeunes vont profiter de l'organisation de la Coupe du monde de rugby pour se former aux métiers du sport, en apprentissage. Demain, ils travailleront au développement durable du sport sur l'ensemble du territoire français", indique le site internet Campus2023.fr. 

Grâce à une convention entre la Fédération polynésienne de rugby et la Fédération française de rugby, 20 jeunes apprentis polynésiens ont donc été retenus pour prendre part au Campus 2023. 


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L'encadrement du va'a enseigné à Rangiroa

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L'encadrement du va'a enseigné à Rangiroa
Rangiroa, le 2 août 2021- Onze candidats ont participé pendant trois jours aux formations dispensées par la Fédération tahitienne de va'a à Rangiroa pour obtenir un  brevet fédéral d'initiateur, animateur ou moniteur de la discipline.  La fédération envisage de renouveler prochainement l'opération, mais cette fois, en élargissant l'accès aux rameurs des îles avoisinantes.  

Ils étaient onze participants inscrits aux formations proposées par la Fédération tahitienne de va'a (FTVAA) à Rangiroa. Pendant trois jours, ils ont suivi des cours portant sur plusieurs aspects de la discipline tels que la sécurité, spécialité enseignée par Titini Teihoarii, ancien pompier, la pédagogie, par Diane Manutahi, la technique, par Philippe Bernardino et, enfin, le côté administratif, enseigné par Gordon Barff.  

La première journée, jeudi, était consacrée au brevet d’initiateur, vendredi concernait celui d’animateur et samedi celui de moniteur. À noter qu'il faut au préalable obtenir le brevet d’initiateur et animateur avant de pouvoir prétendre à celui de moniteur. À l'issue de la formation, l’ensemble des participants a obtenu son diplôme fédéral, ils sont donc les prochains initiateurs, animateurs et, pour certains, moniteurs des clubs de va'a.  

"Une chance"

Le président du District de va'a de Rangiroa, Mataarere Alexander, se réjouit de l'initiative : "Ces formations sont nécessaires et c'est une chance qu'on puisse les passer ici, chez nous. Les stagiaires sont super motivés. On voit l’intérêt qu'ils portent à l’avenir du va'a. C’est donc ça que nous voulons faire, éduquer nos enfants dans le va'a."   

Bien que le nombre de participants à cette formation soit important pour l’île de Rangiroa, les organisateurs auraient souhaité y voir plus de stagiaires des îles avoisinantes et envisagent donc de revenir : "La prochaine fois, sûrement au mois de septembre, nous reviendrons afin de valider leurs diplômes et, par cette même occasion, nous essayerons de rassembler les îles avoisinantes durant le Farerei Haga. Ainsi, nous pourrons proposer ces formations à tous ceux qui souhaitent être formés pour qu’ils puissent accompagner et encadrer des rameurs et rameuses dans leurs clubs," confie Gordon Barff. 

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L'absentéisme dans le collimateur de la ministre de l'Éducation

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L'absentéisme dans le collimateur de la ministre de l'Éducation
Tahiti, le 2 août 2021 - Si aucune mesure sanitaire pour la rentrée scolaire n'a été annoncée ce lundi, la ministre de l'Éducation Christelle Lehartel, s'est adressée à tous les personnels, aux parents et aux élèves dans sa lettre de rentrée. Elle y énumère les priorités de l'année scolaire et précise qu'elle servira de feuille de route pour chacun. En tête de ces priorités : la lutte contre l'absentéisme et le décrochage. 
 
À quelques jours de la rentrée scolaire, la ministre de l'Éducation Christelle Lehartel a diffusé lundi sa lettre de rentrée qui servira de feuille de route “collective” et “individuelle”. Elle s'adresse à tous les personnels enseignants, d'éducation, administratifs et techniques mais aussi aux parents et aux élèves. Au fil des dix pages que contient le document, les grandes priorités décidées par le ministère sont énumérées, à commencer par la lutte contre l'absentéisme et le décrochage scolaire. 
 
“L'absentéisme doit polariser l'attention”
 
Rappelant que la crise sanitaire avait éloigné les élèves de l'école, le retour à l'assiduité scolaire sera donc au centre de toutes les attentions. La ministre précise d'ailleurs que “l'absentéisme doit polariser l'attention” et qu'en plus du dialogue, des mesures seront prises avec notamment l'envoi systématique d'un courrier aux parents en cas d'absentéisme avec une copie transmise à la mairie du domicile.
Christelle Lehartel demande aux établissements scolaires de mettre en place une politique de lutte contre l'absentéisme et le décrochage. D'autre part, elle précise que le repérage et le traitement individuel des décrocheurs seront poursuivis et que les familles seront davantage impliquées dans le processus. À titre d'exemple, le ministère rappelle son soutien au dispositif des volontaires jeunes cadets du régiment du service militaire adapté (RSMA) qui concerne des jeunes originaires des îles éloignées poursuivant leurs études à Tahiti en risque de décrochage. Enfin, “la liberté de choisir entre l'école et l'instruction à la maison” est réaffirmée tout en précisant que “face à l'augmentation des demandes, les motifs devront être plus clairement définis.”
 
Concentrer l'attention sur le CP
 
Parmi les autres priorités listées : l'élévation du niveau général des élèves avec l'objectif “de tendre vers 100% de réussite en fin de cycle 2”. Si les résultats aux évaluations nationales auxquelles participent les jeunes Polynésiens en classe de CP, CE1 et 6e sont globalement encourageants, ils révèlent que “les élèves doivent mieux apprendre et mieux tirer profit de leur année de CP”. La ministre insiste sur l'importance de cette classe qui doit “concentrer notre attention car tout s'y joue” et souligne qu'il est “crucial” que les maîtres de CP appliquent la méthode d'apprentissage de la lecture la plus récente et qu'ils soient “formés depuis moins de trois ans”. Aussi, “un plan français” et “un plan mathématiques”, seront mis en œuvre afin de mieux former à l'enseignement des fondamentaux, notamment en actualisant les pratiques.
Autre objectif : accroître les taux d'accès aux diplômes pour permettre à tous les élèves d'atteindre au moins une certification de niveau 3 (type CAP) eu terme de leur scolarité.
 
Une école innovante et inclusive
 
Dans sa lettre, le ministère souhaite également une “école innovante au service des apprentissages et des parcours des élèves”, avec notamment des classes passerelles mais aussi l'“inclusion de tous les enfants, quels que soient leurs handicaps” avec une augmentation des auxiliaires de vie (AVS) et l'accès aménagé aux locaux.
D'autre part, il souhaite mettre l'accent sur le numérique dans lequel l'accès au haut débit joue un rôle essentiel. Le projet d'environnement numérique de travail (ENT), “un espace de partage, d'information et de collaboration” concernant tous les partenaires de l'école devrait voir le jour à la fin de l'année. De nouvelles ressources seront ajoutées à la bibliothèque numérique ebooks.education.pf, et la DGEE produira de nouvelles ressources pédagogiques pour la formation des enseignants au téléenseignement, dont nous avons pu voir les limites lors des confinements de 2020.
 
Nouveau campus des métiers et des qualifications Hôtellerie et restauration

Pour faciliter la poursuite d'études et l'insertion, une attention particulière sera donnée aux centres d'enseignement aux technologies appropriées au développement (CETAD) et les centres de jeunes adolescents (CJA). Aussi, le premier campus des métiers et des qualifications Hôtellerie et restauration du Pacifique ouvrira à la rentrée au sein du lycée hôtelier. Il permettra la formation des futurs ou actuels professionnels du secteur grâce à une synergie de tout un réseau d'acteurs polynésiens et dans une démarche de coopération opérationnelle ouverte sur l'extérieur. 
 
Les autres priorités évoquées concernent le climat scolaire, la bienveillance, l'incitation à la persévérance, la promotion du sport au sein de l'école ou encore la lutte contre la précarité sociale. L'intégration de l'apprentissage des langues polynésiennes et l'enseignement bilingue français-langues polynésiennes sera renforcé.
 
Enfin, la ministre de l'Éducation, aborde le sujet sensible de la mobilité des personnels, en précisant que les nouvelles lignes directrices en matière de mobilité et avancement s'articulent, entre autres, autour de la “transparence des procédures” et le “traitement équitable de candidatures”, en ajoutant que le Pays a comme “volonté de faciliter l'affectation en Polynésie française des personnels justifiant d'attaches au fenua”.

Notons qu'aucune annonce n'est faite sur les mesures sanitaires de la rentrée alors qu'Édouard Fritch avait annoncé vendredi dans son allocution qu'elles seraient communiquées en début de semaine.

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Justice : Des riverains contre des promoteurs à Moorea

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Justice : Des riverains contre des promoteurs à Moorea
Tahiti, le 2 août 2021 – Deux groupes de riverains de Moorea étaient assignés devant le tribunal de première instance de Papeete hier matin par deux promoteurs qui les accusent de diffamation sur le réseau social Facebook.
 
Le tribunal de première instance de Papeete avait à traiter hier de deux dossiers assez proches. A chaque fois, il s'agissait de promoteurs immobiliers attaquant des propos tenus sur Facebook par des groupes de riverains de Moorea opposés à leurs projets.
 
L’affaire du groupe Facebook “Paruru ia Moorea”, qui avait déjà fait parler d'elle, revenait à l'audience avec cette fois-ci un avocat pour défendre le groupe de riverains. Dans ce dossier, un des membres du groupe, Patrick Roller, était assigné pour des propos tenus à l’égard du promoteur Franck Zermati. La modératrice, Tahnee Tchen, était également mise en cause. “Elle aurait dû, en tant que modératrice, supprimer ces propos au lieu de les relayer”, a estimé l’avocat du promoteur Me Dominique Bourion, qui a demandé un million de Fcfp de dommages et intérêts pour son client. “Je considère que ce groupe Facebook répand n’importe quoi, dit n’importe quoi, n’informe pas mais salit les gens. Ce que je demande, c’est que ça s’arrête. On ne peut pas utiliser les réseaux sociaux pour cela”, a déclaré à la sortie de l’audience Me Dominique Bourion, l’avocat du promoteur. “Dès que quelqu’un confirme un projet à Moorea, on se déchaîne contre lui. Mon client fait vivre l’île, a une relation correcte avec les gens. On dit que c’est un investisseur malsain alors qu’il est transparent.”
 
Des propos qui ont depuis été supprimés du réseau social. Ce qui, pour Me Bourion, est bien “la preuve qu’ils étaient injurieux et diffamatoires”. Mais du côté de la défense, l'avocat de la modératrice du groupe Facebook, Me Adrien Huguet, a plutôt estimé que le retrait de ces propos n’était dû qu’à “l’application du principe de précaution, par égard à M. Zermati, et non pas parce que c’était une obligation quelconque qui pesait sur les membres du groupe ou les administrateurs”. Au contraire, pour l’avocat : “ce n’est en aucun cas un aveu de culpabilité et, juridiquement, on ne peut tirer aucune conséquence de cette suppression, si ce n’est que cela excuse encore un peu plus Madame Tchen et les membres du groupe Paruru ia Moorea”. Pour Me Huguet, sa cliente Tahnee Tchen, en tant qu'administratrice ou modératrice du groupe Facebook, n’avait pas à “vérifier la véracité” de ce qui était posté sur son groupe. Sur la somme importante demandée par le promoteur, Me Huguet a estimé que la somme demandée était bien supérieure aux dommages et intérêts demandés dans des affaires similaires. Le délibéré a été renvoyé au lundi 9 août prochain.
 
Route barrée et accusation de diffamation
 
Mais Me Bourion représentait également hier matin Yoann Moutaramin, un autre entrepreneur de l’île sœur avec un projet de construction d’une maison familiale à Teavaro. Un entrepreneur qui poursuivait trois habitants de Moorea pour blocage de la route d’accès à son terrain et diffamation sur les réseaux sociaux. “On a affaire à une famille avec trois enfants, qui a un permis de terrassement. On leur barre la route et on met des propos sur Facebook à connotation raciste. Ce couple, qui vit là normalement, qui a acheté ce terrain chez un notaire, a ses autorisations de terrassement.” Les riverains se plaignent des horaires des travaux, qui se finiraient tardivement et se produiraient également le samedi. “Je n’ai jamais vu d’entreprise de terrassement ici qui termine après 15 heures. Et les barrages se font à n’importe quel moment, à midi, à 15 heures, à 14 heures. […] Ces gens-là veulent empêcher la construction, mais c’est illégal”, répond l’avocat. Sur ce second dossier, l'audience a été renvoyée également à lundi prochain.

 

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Violences contre trois avocats : le quadragénaire jugé en septembre

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Violences contre trois avocats : le quadragénaire jugé en septembre
Tahiti, le 2 août 2021 – Un homme de 46 ans devait être jugé en comparution immédiate lundi à Papeete. Il était poursuivi pour violences contre trois avocats chargés de le défendre, en septembre 2017 et février 2019. Le dossier est renvoyé au 6 septembre. Une expertise psychiatrique est réclamée à la fois par le tribunal et le parquet.
 
“A chaque fois que quelqu’un est désigné pour lui, il s’énerve. Il n’est jamais satisfait, et engage parfois des procédures pour faux à leur encontre ensuite”, témoignait la procureure à l’audience. Cet homme de 46 ans s’en était pris physiquement à trois avocats chargés de le défendre dans des affaires pénales. Une première fois en septembre 2017, puis deux fois à une semaine d’intervalle en février 2019. Comparaissant libre, mais placé sous contrôle judiciaire, le quadragénaire devait être jugé en comparution immédiate hier après-midi.

“C’est un peu le serpent qui se mord la queue”, déclare la procureure de la République. Le tribunal souhaite que l’homme soit soumis à une expertise psychiatrique avant son jugement, mais l’homme n’en veut pas. Il refuse également de transmettre ses coordonnées personnelles (mail et téléphone) aux juges, leur indiquant qu’ils ne peuvent le joindre que par sa boîte postale. “J’ai déjà été harcelé par le passé”, se justifie le prévenu, ajoutant que ses “contacts privés” sont réservés à ses “plaisirs personnels”.
Ce refus énerve le tribunal, qui se retire pour délibérer sur le renvoi demandé par le parquet, vis-à-vis de l’expertise psychiatrique et de la demande d’aide juridictionnelle formulée par le prévenu : “Quand ces deux éléments seront réglés, on pourra traiter du fond du dossier”.

Le tribunal renvoie le dossier au lundi 6 septembre à 13 heures 30. Dans l’attente de son jugement, le quadragénaire est maintenu sous contrôle judiciaire.

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Aux Marquises : éclairer le présent avec des ouvrages du passé

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Aux Marquises : éclairer le présent avec des ouvrages du passé
TAHITI, le 2 août 2021 - Robert Koenig nous propose une plongée dans le passé marquisien pour donner du sens au quotidien contemporain. Il invite à la (re)lecture de deux ouvrages, Kena, la légende du tatouage marquisien par Karl von den Steinen et Récit aux îles Marquises 1797-1799 par William Pascoe Crook.

Les Marquises ont été au cœur des attentions ces dernières semaines. Candidates à l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, l'archipel espère une reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle du "Bien îles Marquises" comprenant neuf sites répartis sur les cinq îles principales. L’inscription visée est mixte, combinant nature et culture.

Nature et culture, deux mots à la mode, deux mots clés pour Karl von des Steinen, auteur de Kena, la légende du tatouage marquisien et William Pascoe Crook, auteur de Récit aux îles Marquises 1797-1799. Ces deux ouvrages ont été publiés par Haere Pō, la maison d’édition fondée par Robert et Denise Koenig.

"Les deux manuscrits ont très exactement un siècle d’écart", constate Robert Koenig. Ce qui permet d’une part de prendre conscience de l’évolution naturelle et culturelle de la Terre des Hommes depuis 120 et 220 ans. En effet, l’ethnologue Karl von den Steinen est arrivé aux Marquises en 1897, il a noté dans son carnet de terrain les paroles de la conteuse Tahiaoteani de Puamau, entre 1897 et 1898. William Pascoe Crook a, lui, débarqué aux Marquises en 1797 à bord du Duff. Il a été témoin privilégié de la vie quotidienne des lieux, des coutumes, attentes et résistances des Marquisiens lors des premiers contacts.

Le passé éclaire toujours le présent

"En lisant l’un et l’autre des textes, on peut découvrir combien les Marquises ont changé", rapporte Robert Koenig. "La vie traditionnelle a beaucoup évolué." Une plongée dans le passé éclaire toujours le présent. Les décisions d’aujourd’hui sont portées par les événements et les choix d’hier. La comparaison des textes des deux auteurs le prouve encore une fois.

Pour Robert Koenig, William Pascoe Crook était un jeune homme, simple ferblantier, qui savait tout au plus lire et écrire. Il était curieux comme James Morrison du Bounty et avait pour mission de savoir s’il était possible de prévoir une mission d’évangélisation aux Marquises. Parce qu’il a pris la peine d’apprendre et de parler leur langue, il est devenu un témoin privilégié. Il avait ce "don" des langues. Dans son récit, il a rapporté les paroles de Kiatonui, un des grands chefs de l’île de Nukuhiva, qui l’avait ainsi apostrophé : "Comment Mr Crook peut-il prétendre connaître Dieu, alors qu’il ne sait même pas distinguer un arbre d’un autre ?"

Karl von den Steinen était, lui, un médecin psychiatre qui, avant d’aller aux marquises, avait séjourné chez les Jivaro du Brésil. Ethnologue, il avait aussi une mission, à savoir ramener des objets authentique pour nourrir le musée ethnographique de Berlin. Ce dernier venant tout juste d’être inauguré. Mais Karl von des Steinen a répété qu'il regrettait "être arrivé 50 ans trop tard".

C’est une société traditionnelle qui a accueilli William Pascoe Crook pendant près de deux ans. À l’époque, elle devait faire face à ces calamités naturelles que sont la sécheresse et la famine qui en découle mais aussi aux nouveaux produits qu’apportent et échangent les voyageurs occidentaux, les baleiniers et les beachcombers, en particulier l’alcool et les armes à feu. À cette époque, les habitants devaient être aux alentours de 100 000. Lorsque Karl bon den Steinen arriva, les famines n’étaient plus que des mythes, mais la population avait été décimée par la variole. Il ne restait sans doute que 2 à 3 000 habitants. "Et ce n’est pas tout, la relation à l’autre avait aussi changé du fait de la violence, de la généralisation des armes à feu, de présence grandissante de l’alcool", complète Robert Koenig. Côté nature, de nouvelles espèces prenaient place. Au fil du temps, les grands thèmes restent, mais les perspectives, les enjeux et les intentions évoluent. C’est ce que montrent ces textes, à lire, et relire.


Aux Marquises : éclairer le présent avec des ouvrages du passé

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Au CHPF, "on a peur d'être submergé"

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Au CHPF,
Tahiti, le 2 août 2021 – Avec 53 hospitalisations et déjà deux services de réanimations saturés en l'espace d'une quinzaine de jours depuis l'arrivée du Delta, le personnel du CHPF est surpris par la rapidité d'afflux des patients. Les médecins appellent tout un chacun à “faire front” pour que l'hôpital puisse encaisser cette deuxième vague : “Il faut nous aider à ne pas saturer les lits par tous les moyens disponibles sur l'échiquier local”. Avec en tête des leviers, la vaccination.
 
“Ce n'est pas tant l'effet volume de patients qui nous impacte dans un premier temps que la rapidité avec laquelle ils arrivent”. Les traits tirés par la fatigue, le président de la Commission médicale d'établissement au CHPF, Philippe Dupire n'en revient toujours pas de la montée en charge des malades en l'espace de dix jours. La découverte d'un premier malade porteur du Delta dix jours après son arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a avait déjà inquiété le personnel de l'hôpital. “Et puis ça s'est emballé avec le cluster de l'hospitel, on a découvert un patient le mardi vers midi, le lendemain on avait déjà 15 patients contaminés, et quelques jours plus tard, huit de plus" rapporte celui qui est aussi chef du service pharmacie à l'hôpital du Taaone.
 
“Les urgences ne s'arrêtent pas au Covid”
 
La différence avec la souche historique responsable de la première vague ? “Le variant Delta à une cinétique de transmission multipliée par 10, 20 voire 40”, répond le médecin. “On a peur d'être submergé par une quantité très importante de patients et très vite. C'est sans doute ce qui posera problèmes aux urgences”. Si le CHPF peut rebondir sur l'expérience de la première vague, la vitesse de propagation et de contagiosité est sans commune mesure. L'année dernière, il avait fallu attendre la mi-octobre pour atteindre le niveau d'occupation actuel de l'hôpital, avec un pic épidémique intervenu en novembre. Soit plus de trois mois après le cluster du Piment rouge, contre une quinzaine de jours depuis l'introduction du Delta par un irresponsable. “Les projections sont assez inquiétantes si on reste sur ce taux de contaminations”, alerte le chef du service des urgences, Tony Tekuataoa.

Pour autant, le CHPF se dit prêt, avec des capacités d'accueil ad hoc, à l'instar de la filière Covid qui a été maintenue. “Mais les urgences ne s'arrêtent pas au Covid, il ne faut pas perdre de vue que les autres patients ne doivent subir une perte de chance”, souligne le médecin. Or, depuis deux jours, deux modules de 15 lits d'hospitalisations sont déjà tous occupés. “On en a sanctuarisé un troisième. Nous sommes en train de réactiver tout ce qui avait été fait”, poursuit l'urgentiste. Dans ce contexte, l'anticipation est le maître mot. “Les patients non Covid qui étaient dans ces modules-là, il a bien fallu les mettre ailleurs”, renchérit Philippe Dupire.

“Les équipes souffrent”
Au CHPF,
Même précaution pour la réanimation qui compte quatre services de six lits (total de 24), auxquels s'ajoutent six lits de secours, des “petits modules” équipés pour prendre en charge du Covid “réanimatoire”. Alors que deux services de réanimation sont déjà occupés, le CHPF se dit prêt à en ouvrir un troisième. Mais cette fois, les médecins aimeraient épargner davantage les autres patients. “On souhaite leur donner un meilleur accès. On s'est un peu ajusté pour que les patients non Covid puissent continuer, pour le moment, à être pris en charge notamment pour les opérations urgentes”, justifie Philippe Dupire.

Mais pour assurer sur les tous les fronts, l'hôpital manque cruellement de ressources humaines. Le répit de quelques semaines a tout juste permis aux équipes de reprendre leur souffle. “On est obligé aujourd'hui de faire des rappels de congés pour que les soignants reviennent en Polynésie à leur poste”, poursuit le responsable. “Autant on est prêt sur l'adaptation des locaux, autant on est en difficulté avec le personnel”. Le CHPF fait d'ailleurs appel à toutes les “bonnes volontés”, médecins ou infirmiers, pour leur venir en aide. “Pour la réanimation Covid, il faut une infirmière pour deux patients, si on monte en puissance on aura vraiment besoin de renfort”. D'autant que cette épidémie a la particularité de durer. “Le zika ou le chikungunya ont duré trois à quatre mois. Il y a déjà eu des privations de vacances parce qu'il fallait des ressources humaines. Les équipes souffrent, c'est pour ça qu'il faut arriver à les protéger”, met en garde Tony Tekuataoa.
 
“Le Covid c'est l'affaire de tous (...) On est en guerre”
 Si les réserves sanitaires de l'État ont déjà été sollicitées par l'hôpital, les autres territoires ultramarins à l'instar de la Martinique ou de la Réunion étant eux-mêmes débordés par l'afflux de patients, la Polynésie arrive après sur la liste. “On y aura accès, il n'y a pas de doute, mais il faudra attendre un petit peu. Et même si on a une réponse, il faudra qu'on se débrouille dans l'immédiat. C'est la vitesse qui nous plombe”, résume le président de la commission médicale.  

C'est donc un appel à l'aide que les médecins du Taaone lancent. “Les soignants sont en première ligne mais ils ont besoin des efforts de tout le monde. Si on rame d'un côté et que les autres rament dans l'autre sens, on ne va pas s'en sortir” déplore Tony Tekuataoa. “Le Covid c'est l'affaire de tous, des autorités, des soignants, de la population : on est en guerre. Il faut que tout le monde fasse front pour qu'on puisse encaisser cette deuxième vague. Il faut nous aider à ne pas saturer l'hôpital par tous les moyens disponibles sur l'échiquier local”. En tête des leviers disponibles ? La vaccination sans aucun doute (lire encadré). Si le président de la commission médical note un sursaut du côté des injections, il déplore “une sorte d'opposition entre un individualisme forcené visant sa propre personne” et “une liberté de l'ensemble des citoyens” alors qu'un durcissement des restrictions semble inévitable au regard de la vitesse de propagation. “Il faut clairement aller vers la liberté de tous au prix d'une petite contrainte de vaccination”, plaide Philippe Dupire.

Le vaccin, c'est avant la détresse respiratoire
Au CHPF,
“Une fois que vous êtes en détresse respiratoire il est hors de question de parler de vaccin” assène le chef de service des urgences, Tony Tekuataoa. “Le vaccin c'est de la prévention, il faut le faire avant la phase clinique, quand on n'est pas malade”. Sans surprise, plus de 90% des patients hospitalisés en filière Covid ne sont pas vaccinés rappelle le CHPF. “Ces 90%, c'est ce qu'on appelle les non immunisés, il s'agit donc des non vaccinés ou des vaccinés incomplets, d'où l'importance d'aller au bout du processus de vaccination”, précise le médecin. Or, selon les derniers éléments de la recherche relayés par le conseil scientifique Covid-19, le vaccin Pfizer/BioNtech réduit le risque de symptômes de 88% et celui d'hospitalisations de 96%.
“Il y a vraiment une différence notoire entre les deux : le vaccin n'est pas codant, le virus oui”
“Quand on est vacciné on est moins infecté et donc on transmet moins, mais on empêche aussi la réplication du virus”, s'évertue à expliquer encore le président de la commission médicale, Philippe Dupire. “On absorbe moins de virus et donc la capacité de muter et de faire des variants. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand on est infecté, c'est plusieurs milliards de virus qu'on reçoit d'un coup. Du virus avec des produits codants, du matériel génétique et sa membrane”. Le vaccin à ARN messager en revanche, c'est une “photocopie” d'un brin de code génétique du virus : la fameuse protéine Spike. C'est elle qui va déclencher la production d'anticorps et préparer l'organisme à reconnaître et neutraliser le Covid. Une fois le message délivré, l'ARN –molécule très fragile– s'autodétruit. D'où sa difficulté de conservation à -80 degrés. “Il y a vraiment une différence notoire entre les deux : le vaccin n'est pas codant, le virus oui”, résume le responsable. “Il reste encore des patients avec des facteurs de risque qui ne sont toujours pas vaccinés, c'est ceux-là qu'on est en train de récolter aujourd'hui, c'est eux qui vont en réanimation. C'est gens-là, il faut qu'ils se dépêchent de se vacciner”.

Des enfants et des femmes enceintes
Deux fois plus contagieux mais aussi plus virulent, le Delta n'épargne pas les plus jeunes. “Par expérience, on est en train de voir des gens de plus en plus jeunes”, rapporte le chef de service des Urgences, Tony Tekuataoa. Trois enfants de moins de 16 ans dont un douze ans ont été hospitalisés. “Ce variant contamine davantage les jeunes, y compris les enfants, contribuant à la propagation. Avec le variant, ils sont à la fois porteurs et vecteurs, voire malades”, ajoute Philippe Dupire.   
Mais on cite aussi le cas de deux femmes enceintes, dont le bébé était Covid+. “Ce qui veut dire que le virus traverse la barrière placentaire”, souligne le médecin. Les sociétés savantes d’obstétrique et de gynécologie ont d'ailleurs estimé que les bénéfices du vaccin dépassaient les risques potentiels, rapporte l’Inserm. La vaccination est ainsi recommandée quel que soit le moment de la grossesse.
 

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​Le rapport 2021 du COSR remis au gouvernement

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​Le rapport 2021 du COSR remis au gouvernement
Tahiti, le 3 août 2021 – Le rapport 2021 du Conseil d'orientation et de suivi des retraites (COSR), dévoilé la semaine dernière par Tahiti Infos, a été remis officiellement mardi matin au ministre en charge de la Protection sociale généralisée, Yvonnick Raffin. Ce dernier s'est engagé à s'appuyer sur ces propositions pour "bâtir un modèle pérenne de prise en charge du risque vieillesse".
 
Le ministre des Finances, en charge de la Protection sociale généralisée, Yvonnick Raffin, s'est vu remettre officiellement mardi matin le rapport 2021 élaboré par le Conseil d'orientation et de suivi des retraites (COSR) par son nouveau président, Thierry Mosser, accompagné du président du syndicat de défense des retraités, Emile Vernier. "Sur fond de réforme du modèle polynésien de protection sociale, le ministre a rappelé son souhait de s'appuyer sur les propositions du COSR pour bâtir un modèle pérenne de prise en charge du risque vieillesse", indique la présidence dans un communiqué. "En retour, le Président du COSR s'est engagé à travailler de concert avec l'ensemble des parties prenantes pour contribuer à sauver les retraites des salariés polynésiens."
  Les conclusions de ce tout premier rapport du COSR, créé par la loi du Pays du 1er février 2019, ont été dévoilées la semaine dernière dans les colonnes de Tahiti Infos. Elles proposent trois scénarios de réforme. Le scénario de base, minimal, comprend déjà des mesures fortes avec notamment une augmentation de l’ancienneté nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein. Cette hausse se fera sur un rythme de six mois par année, à compter de 2024 pour atteindre 40 années de cotisation en 2027. De la même manière, l’âge minimal de départ à la retraite va également augmenter de six mois par an à compter de 2022 pour atteindre 60 ans en 2027. Les abattements en cas de départ anticipé passeraient de 0,50% à 1,50% par trimestre manquant dès 2022. Enfin, il est proposé également un gel de la revalorisation des pensions du régime Tranche A pendant 5 ans entre 2022 et 2026. Deux scénarios plus drastiques intègrent notamment, en plus, une réduction du taux plein de la pension de -10% et une augmentation des cotisations de la tranche A dès 2022. Des “mesures draconiennes” selon le COSR mais qui, pour autant, “ne permettent pas une viabilité du régime au-delà de 2032”.
 

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