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Le ministre du Logement remet 42 clés de fare OPH

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Le ministre du Logement remet 42 clés de fare OPH
Tahiti, le 7 juillet 2021 – Mercredi après-midi, le ministre du Logement a remis une quarantaine de clés de fare OPH à des familles bénéficiaires, lors d’une cérémonie à Tipaerui. Ce dispositif d’aide à l’habitat, qui existe depuis 1999, répond à "un besoin légitime d’accession à la propriété".

Mercredi après-midi, le ministre du Logement et président du Conseil d’administration de l’Office polynésien de l’habitat (OPH), Jean-Christophe Bouissou, et le directeur de l’OPH, Moana Blanchard, ont remis 42 clés de fare OPH à des familles. Les familles bénéficiaires de ce dispositif vivent sur les communes de Afaahiti, Arue, Hitia’a, Mahaena, Mataiea, Papara, Papeari, Papenoo, Pueu, Punaauia, Tautira, Teahupoo, Tiarei, Toahotu et Vairao, ainsi que de Moorea. Pour obtenir les clés de leur fare OPH, elles ont dû s'acquitter d’une participation financière calculée selon les revenus de leur ménage et le nombre de personnes à charge dans le foyer. Une somme allant de 155 000 à près d’1,8 million de Fcfp.

A Tahiti et dans les îles
La cérémonie s’est déroulée sur l’un des lieux d’entreposage de l’OPH à Tipaerui. Un site particulier et symbolique, car c’est à cet endroit que sont centralisés l’ensemble des matériaux de construction des fare OPH avant leur acheminement vers leur lieu de construction, à Tahiti ou dans les îles. Ce dispositif d’aide en habitat dispersé est prévu par la délibération du 2 décembre 1999. En réponse à "un besoin légitime d’accession à la propriété et de décohabitation des familles de Tahiti et de ses îles", selon le Pays, il permet de lutter contre les inégalités et de mieux contribuer à l’accessibilité au logement.

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Agressions au Coco Beach : Sept jeunes déférés à Papeete

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Agressions au Coco Beach : Sept jeunes déférés à Papeete
Tahiti, le 8 juillet 2021 - Sept jeunes de Moorea ont été déférés puis traduits devant le juge des libertés et de la détention ce jeudi. Ils sont soupçonnés d'être à l'origine des agressions commises à la sortie d'un événement privé sur le Motu Tiahura, le 26 juin dernier. L'enquête pour violences volontaires aggravées avait été ouverte par le parquet de Papeete quatre jours plus tard, suite au dépôt de plainte de la mère de l'une des victimes.

Suspectés d'être impliqués dans les violentes agressions au Motu Tiahura le 26 juin dernier, sept jeunes originaires de l'île de Moorea ont été déférés devant le Procureur de la République de Papeete, ce jeudi, à l'issue de leur placement en garde à vue.

Entamés ce matin, les entretiens se poursuivaient encore cet après-midi. Le parquet a requis un placement en détention provisoire à l'encontre des cinq suspects majeurs, qui ont été traduits en fin de journée devant le juge des libertés et de la détention. Leur jugement en comparution immédiate est porté au 2 septembre prochain. Les deux autres mis en cause, mineurs, seront quant à eux convoqués devant le juge des enfants, à une date ultérieure qui reste indéterminée.

Peine de 7 ans encourue
Plusieurs témoignages de témoins, présents sur la plage du motu à la fin de l'événement privé au Coco Beach, ont contribué à la réussite de l'enquête. Celle-ci avait été ouverte suite au dépôt de plainte de la mère d'une victime auprès de la brigade de gendarmerie de Punaauia. Un des amis de sa fille s'était vu prescrire 21 jours d'interruption temporaire de travail pour une fracture crânienne.

Si la qualification de "violence aggravée par deux circonstances suivie d'incapacité supérieure à 8 jours" est retenue dans les poursuites, les mis en cause majeurs encourent une peine allant jusqu'à 7 ans d'emprisonnement délictuel. 
 

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​Toujours rien aux Marquises pour Tahiti Air Charter

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​Toujours rien aux Marquises pour Tahiti Air Charter
Tahiti, le 8 juillet 2021 - Le conseil des ministres a approuvé un projet d’arrêté portant homologation des prix du billet d’avion à la société Tahiti Air Charter. Si la compagnie a déposé ses tarifs aériens pour le réseau inter-îles des îles Sous-le-Vent, les tarifs du réseau marquisien ne seront valables qu'à compter du démarrage de l’exploitation qui doit se réaliser avant la fin octobre.

Le conseil des ministres a approuvé un projet d’arrêté portant homologation des prix du billet d’avion dans la zone de libre concurrence du transport aérien interinsulaire à la SARL Tahiti Air Charter. La société aérienne prévoit de desservir les réseaux inter-îles Sous-le-Vent et inter- Marquises à partir d’aéronefs de type Cessna Caravan 208 EX d’une capacité de huit sièges.
 
Tahiti Air Charter a donc déposé ses tarifs aériens pour la période allant du 1er mai 2021 au 31 décembre 2021 pour le réseau inter-îles des îles Sous-le-Vent. Concernant l’exploitation du réseau inter-îles des Marquises, elle démarrera dès lors que Tahiti Air Charter aura obtenu l’ensemble des autorisations nécessaires de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) à Paris. Les tarifs du réseau marquisien seront valables à compter du démarrage de l’exploitation qui, selon le compte rendu du conseil des ministres, "devrait intervenir entre le 28 mars et le 30 octobre 2021".

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Une couverture santé pour les étudiants en vacances

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Une couverture santé pour les étudiants en vacances
Tahiti, le 8 juillet 2021 – Jeudi, le conseil des ministres a adopté un projet de loi du pays relatif à la protection sociale pour les étudiants effectuant leur cursus en métropole et à l'étranger.
 
Le projet de loi de pays adopté par le conseil des ministres jeudi ouvre un accès au régime de solidarité de la Polynésie française (RSPF) pour les étudiants effectuant leurs études à l'étranger durant leur séjour au fenua.
 
Les étudiants en métropole pourront, lors de leur séjour au fenua, bénéficier de la continuité de prise en charge de leurs soins par leur régime de protection universelle maladie (PUMa) au titre de l’accord de coordination entre la caisse de prévoyance sociale (CPS) et la sécurité sociale. À cet effet, la CPS les accompagnera pour bénéficier de ce droit.
 
Pour les étudiants effectuant leurs études en Polynésie française, l'affiliation par assimilation au régime général des salariés (RGS) reste applicable. Par ailleurs, il est proposé à l'ensemble des étudiants d’ouvrir une admission directe au RSPF à la fin de leurs études pour une période d’une année afin d'être accompagner dans leur recherche d’activité.

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Un ex jaloux et paranoïaque à la barre

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Un ex jaloux et paranoïaque à la barre
Tahiti, le 8 juillet 2021 – N’acceptant pas la rupture avec la mère de son enfant, un tane originaire de Moorea était poursuivi en comparution immédiate ce jeudi après-midi pour des faits de harcèlement, menace de mort et violence sans incapacité. 

 

« Un couple qui ne partage ni la langue, ni la culture, avec un enfant qui est arrivé rapidement. Ils ne se comprennent pas, ne peuvent pas rester ensemble, mais ont du mal à se quitter », plaidait l’avocate de la défense, maître Nougaro.

Son client, poursuivi pour harcèlement, menace de mort et violence sans incapacité, avait rencontré sa conjointe originaire d’Espagne à Moorea. Elle profitait d’un court séjour sur l’île : «  Le couple se sépare en mai 2018. Madame se souvient parfaitement de cette date parce que c’est à ce moment là qu’elle déclare avoir subi les premières formes de violence », explique l’avocate de la partie civile. Le tane n’avait pas accepté la rupture, et le fait que la mère de son enfant quitte le foyer pour prendre un appartement à elle.

6 mois avec sursis
Plusieurs mois plus tard, en 2019, il avait commencé à l’importuner sévèrement : « Il la harcelait en jetant des cailloux sur sa fenêtre. Il l’insultait et la menaçait en français, anglais et espagnol à longueur de journée. Une fois, en moins d’une heure, il avait passé près de 16 appels. Son comportement est paranoïaque : il l’accuse d’avoir couché avec son père à lui, a rossé un des amis de son ex pour le même motif, et l’avait frappé à la tempe lorsqu’il l’avait surpris à boire une bière en bar avec un groupe d’hommes », ajoutait le conseil de la jeune femme.

Pour le procureur, « les aveux du prévenu viennent corroborer les déclarations circonstanciées de la victime. » Si l’homme dispose de trois mentions sur son casier judiciaire, « il semble regretter les faits et a déjà passé quelques semaines en détention provisoire. »
Le tribunal s’aligne sur les réquisitions du procureur, en condamnant l’ex-conjoint à une peine de 6 mois de prison avec sursis. Interdiction lui est faite d’entrer en contact ou de se rendre au domicile de la victime. Quant à elle, la jeune femme est indemnisée de 300 000 Fcfp au titre du préjudice moral.

 

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Un irresponsable ouvre la porte au variant Delta en Polynésie

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Un irresponsable ouvre la porte au variant Delta en Polynésie
Tahiti, le 8 juillet 2021 – Diagnostiquée positive à son arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a, la personne porteuse du Delta importé n'était pas vaccinée, n'a pas respecté son isolement de dix jours, ni les tests à J+4 et à J+8. Soit les conditions idéales pour une propagation en toute tranquillité du variant indien, réputé 40 à 60% plus contagieux que l'Alpha. Si l'enquête de "contact tracing" tente d'éteindre l'incendie, le mal est fait.
 
Le ver est dans le fruit. Alors que le bulletin épidémiologique annonce mercredi “une possible circulation du Delta sur Tahiti”, les errances d'un cas importé plusieurs jours après son arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a ont donné une bonne longueur d'avance au variant, réputé pour sa contagiosité : soit 40 à 60% de plus que l'Alpha. Aucune raison donc qu'il n'ait pas commencé à se répandre comme une traînée de poudre. Au regard de son évolution dans le monde et des dernières données de la recherche, “ça peut aller très vite” confirme l'épidémiologiste de la plateforme Covid, Henri-Pierre Mallet.

C'est que le Delta a trouvé l'hôte idéal pour s'introduire en Polynésie et se répliquer en toute tranquillité. Non seulement, le cas importé (un résident du fenua de retour de France) n'était pas vacciné, mais il n'a pas non plus respecté les dix jours de quarantaine et pour couronner le tout, il ne s'est pas donné la peine de faire les tests à J+4 et à J+8. “Il a été diagnostiqué positif au test antigénique à l'arrivée, et quand il s'agit d'un variant, la charge virale est lourde. Il n'y a aucun doute. Le haut-commissariat lui a donc délivré un arrêté d'isolement dans un endroit déterminé”, précise-t-on à la plateforme Covid. Mais entre deux contrôles des forces de l'ordre, l'individu s’est autorisé une virée. Placé dans un nouveau lieu dédié, il a encore outrepassé les consignes. "Il refusait d'y aller" souligne-t-on à la plateforme Covid. Et dans l'intervalle d'une dizaine de jours, il a naturellement fréquenté plusieurs personnes. S'il a fait l'objet d'un procès-verbal pour non-respect de la procédure, le mal était fait.  

Cas non identifiés dans la nature

L'enquête en cours a déjà permis de repérer localement deux sujets contact du cas importé. Mais la plateforme Covid s'attend à d'autres départs d'incendie Delta. “Il suffit que des personnes ne suivent pas les protocoles pour mettre en danger tout le monde, et ce cas importé a eu beaucoup de contacts, dont deux sont déjà positifs”, déplore l'épidémiologiste. Le “Contact tracing” devrait permettre d'en identifier d'autres dans les prochains jours. "On peut imaginer qu'il y a eu localement d'autres sujets contact non identifiés dans la nature" indique l'épidémiologiste. De quoi faire dire aux autorités sanitaires que la Polynésie n'y échappera plus. Objectif maintenant : retarder le phénomène le plus possible. “C'était malheureusement prévisible, on essaye de contrôler au mieux ces importations mais c'est difficile de tout contenir”.  

Néanmoins, si le variant est bien entré et qu'il a commencé son œuvre, les autorités affichent leur confiance dans la vaccination, s'appuyant sur les résultats des pays les plus avancés dans la campagne. Ainsi au Royaume-Uni - qui affronte une troisième vague de Covid-19 depuis début juin - la flambée des cas ne s’accompagne pas d’une hausse des hospitalisations, ni des décès. Or, 84% des adultes britanniques ont reçu au moins une dose et 63% ont reçu deux doses de vaccin. Même constat en Israël, où la part de vaccinés dans les nouveaux cas (40%) ne fait que refléter le fait que la population est finalement très majoritairement vaccinée (60% ont reçu les deux doses). En revanche, ce pays n'a enregistré depuis le 1er juin, que 21 décès dus au Covid-19, puis plus aucun depuis le 25 juin dernier. “Ça montre bien que le vaccin est efficace contre les formes graves” souligne Henri-Pierre Mallet.

Echappement immunitaire partiel

Mais aussi efficaces soient-ils pour ralentir la progression de la maladie et prévenir les formes graves du Covid-19 (hospitalisations, décès), les vaccins ne peuvent pas protéger 100% des vaccinés contre une infection. “Ça on le sait et c'était annoncé depuis le début”, se lasse de répéter le spécialiste. D'où l'intérêt de poursuivre la vaccination. D'autant que le seuil d'immunité collective censé empêcher la diffusion diffère selon le type de variant circulant. Estimé à 50% sur la base du variant Alpha (britannique), ce seuil qui comptabilise le niveau d’immunité naturelle (25% à Tahiti et Moorea) et la vaccination (23,8% sur la population totale), serait ainsi revu à la hausse. “En l'état actuel des choses, on ne bloquera pas la diffusion d'un variant Delta” résume l'épidémiologiste, craignant même “un échappement immunitaire partiel, dans la mesure où le vaccin reste aussi efficace contre les formes sévères, mais qu'il protège moins bien contre le virus Delta que contre le virus Alpha”. Dans ce contexte, les autorités invitent à conserver les mesures barrières et le masque en particulier.

Le filtre des contrôles sanitaires aux frontières n'étant pas étanches à 100% malgré les ressources humaines considérables déployées sur place, d'autres variants peuvent encore rentrer. Non éligibles au vaccin, les moins de 12 ans notamment peuvent être porteurs asymptomatiques. “On n'aura jamais une immunité complète en population”, relativise Henri-Pierre Mallet, rappelant les deux objectifs du Pays : “protéger les gens les plus fragiles” et “limiter la circulation en population, c'est-à-dire vacciner tout le monde, sachant qu'on n'y arrivera pas”.
 

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Louis Gabriel Domeny de Rienzi : L'Océanie gravée dans la mémoire

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Louis Gabriel Domeny de Rienzi : L'Océanie gravée dans la mémoire
Rarement personnage aura autant suscité de méfiance, de défiance même, voire de totale incrédulité que Louis Gabriel Domeny de Rienzi, explorateur, aventurier, auteur à succès encore qualifié aujourd’hui d’illusionniste par certains biographes à la dent –et la plume– dure... On lui doit pourtant un énorme travail sur l’Océanie, publié entre 1834 et 1836 à travers trois volumes de l’ambitieuse collection “L’Univers” éditée par Firmin Didot à Paris ; une “Océanie” en trois tomes et 1 440 pages, auxquelles il faut ajouter 304 gravures et des cartes détaillées ; un travail qui servit de référence pendant de nombreuses années...
 
On ne sait que peu de détails sur la prime jeunesse de Louis Gabriel Domeny de Rienzi, sinon qu’il vit le jour à Cavaillon, dans le sud de la France le 30 mars 1789, année agitée s’il en fut. La région, le Comtat Venaissin, venait d’être attribuée à la France alors que jusque-là, elle était propriété du pape. 
 
Fuite du domicile parental à 16 ans
 
Le jeune garçon reçut une éducation très complète. Son père était administrateur du département du Vaucluse sous le Directoire et conseiller de préfecture sous le Consulat et l’Empire. Ayant perdu son fils aîné et sa fille, le père reporta sur le petit Louis toute son attention. Il voulait en faire un diplomate, mais l’adolescent ne l’entendait pas de cette oreille. Il aimait la poésie, les sciences naturelles, les antiquités, les mathématiques et décida, à seize ans, de prendre la poudre d’escampette pour faire sa vie comme il l’entendait. 
Un de ses oncles lui avait fourni les moyens de s’assurer une vie très confortable et de Rienzi suivit un jeune Grec, Ariston Telesphore, helléniste distingué, avec lequel il fila à Rome, où il retrouva une partie de sa famille d’origine, dont son cousin Thomas-Marie Gabrini de Rienzi. Tous les deux étaient des descendants d’un personnage historique italien haut en couleur, le dénommé Cola di Rienzo, un idéaliste dont les heures de gloire remontaient à l’Italie médiévale. Louis et Thomas, à travers cet ancêtre mort assassiné, étaient surtout inspirés par la grandeur de la Rome antique et souhaitaient voir l’Italie réunifiée pour enfin marcher sur les pas des anciens Romains.

Louis Gabriel Domeny de Rienzi : L'Océanie gravée dans la mémoire
Blessé à Wagram
 
Avec son mentor grec, de Rienzi visita la Sicile, différentes îles, les ruines de Cyrène, la Palestine, Damas, Balbeck, Troie et Constantinople ; ils poursuivirent vers les régions caucasiennes, la Georgie, le pays de Kiwa (ndlr : non identifié), l’Arménie, Babylone (ce qu’il en restait), Samos, la Crète. 
Louis laissa là son ami et rentra en France par le chemin des écoliers, visitant Cagliari, Palma, l’Andalousie, Valence (en Espagne) et Marseille. Sa mère était alors mourante. Il séjourna dans sa région natale le temps de rédiger divers essais, traités et poèmes (dont un projet de réforme de l’orthographe), ce qui lui valut d’être reçu membre correspondant de l’Académie du Vaucluse.
Le “petit Louis” était devenu un homme et il avait à remplir ses obligations militaires. Il fit ses premières armes sous les ordres du maréchal Marmont, alors général en chef de l’armée de Dalmatie ; fait officier, il fit la campagne de Dalmatie puis celle d’Autriche où il fut blessé à Wagram. 
En 1811, il retourna en Italie : Venise, Florence, Naples, Rome où il retrouva le dernier des Rienzi encore vivant, Thomas-Marie qui l’avait si bien reçu étant décédé. Entre 1811 et 1812, il séjournait alors à Rome, les portes de l’Académie lui furent ouvertes, mais son côté frondeur le fit mal voir du pouvoir en place, le gouvernement impérial. Il rentra en France, fut compromis dans l’affaire dite du général Mallet et dut, vite fait bien fait, s’exiler loin, très loin : il partit cap à l’ouest, Haïti d’abord, les États-Unis, le Mexique, Panama, Cuba, Carthagène, l’Orénoque ; lors de ce voyage, il fit la connaissance du célèbre Simon Bolivar, “El Libertador”. En Colombie, il aurait été nommé colonel de hussards, mais avant son départ, il démissionna de cette fonction.

Domeny de Rienzi reprit tous les écrits de ses prédécesseurs pour écrire ses trois tomes sur l’Océanie. Parmi ceux-ci, huit furent de grandes sources d’inspiration.

Louis Gabriel Domeny de Rienzi : L'Océanie gravée dans la mémoire
Jusqu’au désastre de Waterloo...
 
Le calme revenu pour lui à Paris, il put renter en France et fit campagne auprès du maréchal Augereau. Deux fois blessé devant les murs de Macon, il publia un “Tableau de la France” qui connut un grand succès. En 1815, avec deux cents hommes, il tenta de s’opposer au retour de Napoléon et finalement se soumit à ce dernier une fois qu’il fut rendu à Paris ; il rempila dans l’armée de l’empereur, jusqu’au désastre de Waterloo. 
Le capitaine de Rienzi se retrouva licencié et s’installa à Paris où il se consacra à la publication de compositions musicales. Il voyagea également un peu en France, en Suisse, dans le duché de Bade. Après une nouvelle période d’écriture à Paris, devenu membre de la “Société des amis de la liberté de la presse”, il dut à nouveau s’exiler compte tenu de ses prises de position contre la noblesse. 
Il partit en Angleterre où il lança un hebdomadaire avant de repartir une troisième fois dans son pays d’adoption, l’Italie. Il quitta Londres en 1821 dans la discrétion. Mais à Rome, une nouvelle fois, il se mit à dos le pouvoir papal et il dut encore s’enfuir et retourner en Angleterre. Résolument contre le coup de force des Autrichiens en Italie, contre le chancelier lord Wellington en Angleterre, nostalgique de Napoléon dans ses écrits, il échappa de peu à une tentative d’assassinat et finalement s’exila une fois encore, cette fois-ci en Espagne qu’il prit le temps de visiter, ainsi que le Portugal. 

Nommé général à Athènes
 
En 1822, il se rendit en Grèce (qui luttait pour son indépendance) après des escales à Gibraltar, Ceuta, Alger et Malte. Colonel à Missolonghi, il fut nommé général commandant l’artillerie à Athènes. 
Gravement blessé à Marathon, il démissionna et décida qu’il allait étudier l’Égypte et l’Éthiopie. A Alexandrie, Mohammed-Ali lui proposa le poste de chef de son état-major, mais lorsqu’il apprit que le pacha désirait reconquérir la Grèce, il refusa la fonction. Il reprit ses errances, visitant l’Oreb, le Sinaï, le golfe d’Aqaba et Eilat, puis la Somalie, l’Abyssinie et découvrit des ruines qui le passionnèrent, celles d’Assab (Érythrée actuelle), de Saba et d’Ophir (du moins les prit-il comme telles). 
Il visita dans la foulée Moka (Yémen), Persépolis, l’Inde, Ceylan (l’actuel Sri Lanka) où il fut poignardé et dévalisé. Il partit ensuite pour le Bengale, Bénarès, Calcutta, Malacca, Singapour, les Moluques, Palau en Micronésie, Waigiou (Waigeo, dans l’archipel indonésien de Rajat Ampat), la Nouvelle-Guinée, l’île de Guam, les Carolines et probablement Yap ; il sillonna la mer de la Micronésie occidentale, s’installa ensuite à Canton et à Macao, repartit pour les Philippines, découvrit au sud de l’île de Basilan trois îles dont l’une porta son nom, visita Bornéo, les Célèbes et Mindanao avant de retourner à Macao. 

Une collection de collections
 
On était alors en 1821 (il avait trente-deux ans) et, chez ses amis portugais, de Rienzi exprima le désir de rentrer en Europe. Sa collection, ses collections devrait-on écrire, étaient exceptionnelles, mais encore lui fallait-il les faire connaître pour se faire reconnaître lui-même. 
Il trouva, dans le port de Macao, un brick portugais appartenant à la maison Pereira, le O Dourado, qui accepta de le ramener à Lisbonne ; avec beaucoup de soin, de Rienzi fit charger sa collection de médailles, celle de pierres fines gravées et de camées, d’objets ethnographiques, de spécimens d’histoire naturelle, d’armes, de curiosités, d’instruments de physique, d’astronomie et de mathématiques, de costumes, de peintures, de dessins, de gravures, de cartes géographiques, de livres précieux, de livrets et de partitions musicales, de manuscrits orientaux, de vêtements rares, d’argenterie, de bijoux, de nombreux manuscrits inédits, bref une collection de collections susceptible de remplir plus d’un musée et plus d’un cabinet de curiosités.. 
Malheureusement la météo était contre le navire et le brick se brisa sur les rochers de Pedra Branca (aujourd’hui Pulau Batu Puteh à l’est de Singapour), la cargaison étant entièrement détruite. 
A Singapour, un journal de l’époque a expliqué que c’était grâce au courage du voyageur que le capitaine, M. Ferras, son fils don Joachim d’Eça et un jeune orphelin durent leur salut ; de Rienzi, sabre dans une main, pistolet dans l’autre, aurait empêché les matelots de couper la corde qui reliait la chaloupe dans laquelle ils avaient pris place et dans laquelle ils voulaient fuir.

Louis Gabriel Domeny de Rienzi : L'Océanie gravée dans la mémoire
Trois ans de plus en Asie
 
Evidemment, la tempête dévastatrice ne fut rien par rapport au choc qu’encaissa de Rienzi. Patiemment, il recommença à collecter des pièces, parvenant à constituer une nouvelle collection bien plus pauvre que la précédente mais que cette fois-ci il put ramener en France trois ans plus tard. On y trouvait de nombreux fossiles, des manuscrits et livres orientaux et chinois, des médailles, des antiquités, des inscriptions, des armes, et même une belle statut de Bouddha en argent, collection dont il ne tira aucun profit puisqu’il en fit don à des musées, des cabinets et des bibliothèques en France, essentiellement à Paris. 
Pour lui-même, il conserva des antiquités, des livres et manuscrits orientaux, des peintures chinoises, des instruments de musique et autres objets ethnographiques (on disait alors “des instruments de sauvages”...) et surtout beaucoup d’échantillons minéralogiques de valeur. 
 
Défenseurs des Noirs de l’île Bourbon
 
Sur le chemin du retour, de Rienzi eut le loisir de visiter Rio dans l’île de Bintang (archipel indonésien de Riau), la baie de Lampoungs (sud de Sumatra), la rade d’Anyer (province de Banten, Java) et des temples hindous de la côte sud-ouest de Java. Il fit escale à l’île de Rodrigue, visita l’île de France (Maurice) et s’installa quelques mois sur l’île Bourbon (La Réunion) où il attendit des nouvelles de sa famille. Elles n’étaient pas bonnes puisque son père et ses proches parents étaient décédés pendant sa longue absence. 
Lors de son séjour à l’île Bourbon, la France fut secouée par la révolution de juillet qui, en trois jours seulement, aboutit à l’abdication de Charles X et à la montée sur le trône de Louis-Philippe 1er, plus en odeur de sainteté auprès des libéraux et qui accepta de diriger une monarchie constitutionnelle. Un événement qui inspira à de Rienzi un chant poétique intitulé “Le triomphe de la liberté” publié en décembre 1830 dans la Gazette de l’île Bourbon. 
Sur cette terre française, l’explorateur fut confronté à l’esclavage qui avait été maintenu et à la mise à l’écart des hommes de couleur qui étaient libres (des affranchis ou des enfant nés de mariages mixtes). De Rienzi se rapprocha d’eux et ils le chargèrent de transmettre leurs doléances devant la chambre des députés à Paris afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits les plus élémentaires. 
A son retour dans la capitale, le grand voyageur plaida en leur faveur et obtint de réelles avancées et même la suppression du fouet pour ceux qui étaient encore esclaves. 

Louis Gabriel Domeny de Rienzi : L'Océanie gravée dans la mémoire
Malaisie, Micronésie, Mélanésie et Polynésie
 
Mis à part une querelle avec Champollion sur le sens des hiéroglyphes et de bien savantes études sur les monuments d’Égypte (il était fasciné par les grandes pyramides), de Rienzi publia divers récits, nous dirions aujourd’hui des reportages, et présenta ses travaux à la Société asiatique de Paris avant de passer une sorte de périlleux examen : il dut présenter à la Société de géographie, en 1831, ses travaux sur l’Océanie en général, qu’il avait découpé en quatre régions : Malaisie, Micronésie, Mélanésie et Polynésie, classifiant régions, langues et races (ce qu’il avait déjà publié dans la Revue des Deux Mondes). 
Cette synthèse plut à ses auditeurs et il reçut ainsi le feu vert pour être le principal rédacteur de la cinquième partie de la bible ethnographique et géographique qu’avait lancé l’éditeur Firmin Didot Frères : celui-ci avait créé la collection “L’Univers, histoire et descriptions de tous les peuples” et cette lointaine Océanie était la moins connue des régions du globe. De Rienzi, évidemment fier de se voir confier ce travail, se rapprocha de l’explorateur qu’il admirait le plus, Jules Dumont d’Urville, lui demandant que la rédaction de cet ouvrage se fasse à quatre mains, puisque de Rienzi n’avait pas de connaissances sur la Polynésie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la majeure partie de la Mélanésie qu’il n’avait fait qu’effleurer durant ses voyages. 

Louis Gabriel Domeny de Rienzi : L'Océanie gravée dans la mémoire
“J’ai puisé aux meilleures sources” 
 
Dumont d’Urville refusa, considérant que de Rienzi était suffisamment compétent pour tout traiter, l’assurant tout de même de son attentive relecture des chapitres qui lui seraient soumis. Le premier des trois tomes sortit de presse en 1834 et le troisième et dernier en 1836. Au total 400 pages pour le tome I, autant pour le tome II et 640 pages pour le tome III, soit un total de 1 440 pages pour cette vaste Océanie, auxquelles il faut ajouter plus de 300 gravures et cartes. Le travail était considérable, mais Domeny de Rienzi se fit aider grâce à ses prédécesseurs, James Cook, Louis-Antoine de Bougainville entre autres : “J’ai consulté les meilleurs documents, j’ai puisé aux meilleures sources ” expliqua l’auteur qui se félicita d’avoir reçu l’imprimatur de Dumont d’Urville pour ses recherches.
Le résultat est l’un des documents les plus intéressants que l’on puisse lire sur la manière de percevoir, à cette époque de grandes découvertes, depuis l’Occident, notre vaste continent bleu, avec les clichés, les jugements (parfois à l’emporte-pièce), les partis pris, les enthousiasmes (souvent naïfs) ou les reproches envers certaine coutumes, certains comportements, certaines façons de vivre qui heurtaient les Européens. 
 
Suicide à 54 ans
 
Nous ne saurions trop vous conseiller de vous procurer ces trois tomes d’une extraordinaire richesse, très faciles à trouver sur internet (E-bay, par exemple, en propose de manière quasi permanente). L’ethnographie occidentale, colonialiste bien évidemment, est intéressante à deux niveaux : la perception de l’altérité chez les Occidentaux et la perception que nous pouvons avoir aujourd’hui de ces courants de pensée et de ces jugements de valeur que les Occidentaux portaient à nos régions il y a environ 185 ans...
Quant à Louis Gabriel Domeny de Rienzi, il ne survécut que peu de temps à son œuvre : de santé précaire, il se suicida en 1843, âgé de 54 ans, d’une balle de pistolet alors qu’il était à l’hospice de Versailles.

Besoin de reconnaissance
Sa dérive de la Grèce à l’Extrême-Orient marque son intérêt pour l’exotisme et de Rienzi ne sera jamais si bien que dans des pays peu ou pas connus, au milieu de groupes humains dont il étudie avec passion les mœurs et les coutumes. A sa manière, parfois pas très scientifique, de Rienzi note tout, dessine tout, remarque tout : il rédige ainsi des montagnes de documents étayés par ses propres dessins, faute à l’époque d’appareil photo. Depuis Macao, il cherche à aller plus à l’est, toujours plus à l’est, vers ce Pacifique infini qui l’attire comme un aimant. Et c’est ainsi qu’il abordera en Nouvelle-Guinée et certaines des îles Carolines, actuellement la Micronésie.
De 1822, son départ de la Grèce, jusqu’en 1829, il accumule les déplacements et surtout récolte tout ce qu’il peut trouver : des plantes, des animaux, des artefacts ethnographiques sans doute de très grand intérêt, bref de quoi remplir plus d’un cabinet de curiosités. Dans l’esprit de Domeny de Rienzi, il ne s’agit pas de rentrer en France pour mettre ses trésors en vente, mais bien plutôt, grâce à eux, de pouvoir entrer dans les plus prestigieuses institutions scientifiques de l’époque, car encore plus que d’argent, de Rienzi a un besoin extraordinaire de reconnaissance. 
Il sait, quand tous ses trésors sont à bord du bateau devant le ramener de Canton au Portugal, que la qualité exceptionnelle des pièces qu’il rapporte le propulsera au premier rang des explorateurs de cette première moitié du XIXe siècle. Explorateur doublé d’un scientifique, car de Rienzi a beaucoup à dire et à écrire sur ses récoltes. Il avait tout prévu, sauf le naufrage...

Infatigable rédacteur d’articles
Alors même qu’il est chargé de la rédaction des trois volumes consacrés à l’Océanie dans la collection “L’Univers” de Firmin Didot Frères, de Rienzi multiplie les collaborations dans divers organes de presse. Sa signature apparaît ainsi dans la Revue encyclopédique, la Revue des Deux Mondes, la France littéraire, le Journal des savants, l’Encyclopédie des gens du monde et le Dictionnaire de la conversation. 
Domeny de Rienzi serait sans doute décrit aujourd’hui par un psychologue comme un hyper actif d’autant plus angoissé qu’il avait vécu le naufrage de toutes ses collections et de ses notes mais qu’il voulait prouver qu’il n’avait pas passé vingt et un ans de sa vie à bourlinguer, dont sept en Extrême-Orient et en Océanie, pour rien...
 

“L’auteur y embrasse tout”
Louis Gabriel Domeny de Rienzi : L'Océanie gravée dans la mémoire
Lorsque les trois tomes de l’Océanie sont publiés, les critiques sont élogieuses. Nous avons relevé celle-ci : “C’est une revue géographique et ethnologique, anthropologique et philologique de ce nouveau monde. L’auteur y embrasse tout ; race d’hommes, idiomes, histoire, géologie, histoire naturelle, mœurs, religion, lois des peuplades sauvages de ces innombrables groupes d’îles, il a tout décrit ; il raconte ce qui est, ce qu’il a vu, ce qu’il sait ; ce qu’il recherche avant tout, c’est la vérité ; à côté du savant se montre le philosophe religieux aux idées larges et généreuses, qui envisage le progrès et le bonheur de l’humanité ; l’auteur s’y place au premier rang des géographes, des savants et des écrivains. L’Océanie a déjà été traduite en Allemagne et en Italie. Partout les journaux ont loué cet ouvrage...”.

Très contesté
Les opposants à Domeny de Rienzi ne manquèrent pas de son vivant comme après sa mort. Pour certains, il n’était qu’un illusionniste, un affabulateur, un mégalomane se vantant d’une multitude de choses qu’il n’avait pas vues et auxquelles il n’avait pas participées. 
Ainsi voit-on sa participation aux batailles de Wagram et de Waterloo remises en cause, de même que son engagement dans la guerre d’indépendance de la Grèce, ou sa rencontre avec Simon Bolivar en Amérique latine. 
Egalement contestés certains de ses voyages dans nombre de pays d’Asie du Sud-Est et de régions de l’Océanie où il n’aurait, selon ses détracteurs, jamais mis les pieds.
Le fait est que de Rienzi a écrit sur la Nouvelle-Zélande, l’Australie la Polynésie sans y être jamais allé, la Mélanésie (qu’il n’avait fait qu’effleurer) et la Micronésie qu’il ne connaissait qu’imparfaitement. 
Il a toujours tenu le même langage, à savoir qu’il avait rédigé les trois tomes de la collection “L’Univers” consacrés à l’Océanie grâce à ses propres voyages, mais aussi en faisant la compilation de tout ce qui avait été écrit sur cette région, depuis Cook et Bougainville, jusqu’à Dumont d’Urville. 
Quant aux illustrations, beaucoup, c’est vrai, sont des copies des ouvrages rédigés avant lui par les grands explorateurs du Pacifique. 
A ce titre, de Rienzi n’a cherché à tromper personne. Le seul point discutable de son travail est d’avoir inclus la Malaisie (en réalité une bonne partie de l’Extrême-Orient) dans ses descriptions et études de mœurs, ce qui ne correspond plus au découpage géographique actuel.

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"Pas de piqûre, pas de boulot": la vaccination devient obligatoire aux Fidji

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Suva, Fidji | AFP | vendredi 08/07/2021 - "Pas de piqûre, pas de boulot"... Les employés du public comme du privé vont aux Fidji avoir l'obligation de se faire vacciner dans les semaines qui viennent, a annoncé le gouvernement de cet archipel du Pacifique en proie à une flambée de cas du très contagieux variant Delta.

Le Premier ministre Frank Bainimarama a annoncé que les fonctionnaires fidjiens devraient prendre des congés s'ils n'ont pas reçu leur première injection au 15 août et risqueraient d'être renvoyés si la deuxième ne leur était pas administrée avant le 1er novembre.

Les employés du secteur privé devront avoir reçu leur première dose au 1er août. En cas d'infraction, le travailleur sera passible d'une amende salée et son employeur risquera une fermeture administrative.

"Pas de piqûre, pas de boulot ("No jabs, no job"), voilà ce que la science commande pour des raisons de sécurité, et voilà ce qu'est désormais la politique du gouvernement", a annoncé jeudi soir M. Bainimarama dans une allocution.

Cette décision drastique est une réponse des autorités au fait que la population ignore très largement les recommandations sanitaires, et notamment les impératifs de distanciation sociale et l'obligation de port du masque. Une attitude qui a largement été montrée du doigt comme une des raisons de la flambée épidémique.

- "Je n'ai pas la marque de la Bête" -
Avant avril, les Fidji n'avaient recensé aucun cas de transmission locale du virus. Mais une faille dans le dispositif de quarantaine a permis au très contagieux variant Delta de se propager comme une trainée de poudre dans la population.

L'archipel enregistre actuellement plus de 700 nouveaux cas par jour, pour une population d'environ 900.000 habitants.

Le système de santé du pays, notoirement sous-equipé, est désormais proche de la rupture. Au point que le plus grand hôpital de l'archipel, situé dans la capitale Suva, a annoncé cette semaine que sa morgue était pleine et exhorté les familles des victimes à venir récupérer les corps de leurs proches.

M. Bainimarama s'est refusé à ordonner un confinement national en mettant en avant d'une part le coût économique qu'aurait une telle mesure, et de l'autre la difficulté de la mettre en oeuvre dans certains quartiers déshérités très denses de la capitale. 

"Le confinement dur que certains demandent ne peut être mis en oeuvre partout aux Fidji et nos experts nous disent que cela ne permettra pas d'éradiquer le virus", a-t-il dit. "Mais cela supprimera des emplois et hypothéquera notre avenir."

Il a cependant imposé des confinements localisés dans des zones particulièrement touchées, notamment à Suva, pendant que la campagne de vaccination, qui s'appuie sur le vaccin AstraZeneca, avance.

Les Fidji comptent 930.000 habitants. A ce stade près de 340.000 adultes ont reçu leur première dose.

M. Bainimarama a déploré l'effet contreproductif de la désinformation sur les vaccins, notamment en ligne, en soutenant n'avoir souffert d'aucun effet secondaire après les injections.

"Je n'ai pas été magnétisé par le vaccin, on ne m'a pas implanté de puce électronique, je n'ai pas reçu la marque de la Bête ou d'autre créature", a-t-il lancé en référence à l'Apocalypse de Jean. 

"Le vaccin ne fait ça a personne."

De son côté, la sélection nationale de rugby a également décidé d'appuyer la campagne de vaccination. Elle portera lors de ses deux matches tests face à la Nouvelle-Zélande, dont le premier est prévu samedi, un maillot barré de l'inscription "Vaccinez Fidji", et non du nom de son sponsor.

Le Premier ministre, lui, a annoncé que des contraventions allaient commencer à être infligées à ceux qui ne portent pas de masques, participent à des rassemblements illégales ou enfreignent les consignes de quarantaine.

"Mes chers Fidjiens, ce calvaire prendra fin", a-t-il poursuivi. "D'ici là nous devons rester vigilants jusqu'à ce que davantage de gens soient protégés."

L'origine de la flambée épidémique remonte au 17 avril, quand deux Fidjiens de retour d'Inde, via Singapour, avaient contaminé dans un centre de quarantaine un militaire qui avait ensuite transmis le virus au reste de la population.

Cela avait ruiné les espoirs des Fidji d'ouvrir des "bulles" aériennes permettant de voyager sans quarantaine avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, les deux pays d'où viennent le plus de touristes étrangers.

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MMA : Une quatrième victoire chez les pros pour Flore Hani

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MMA : Une quatrième victoire chez les pros pour Flore Hani
Tahiti, le 9 juillet 2021 – Flore Hani a remporté, vendredi à Paris, son quatrième combat professionnel en MMA. Mis à part un premier round compliqué, 'Aito Hine a globalement dominé son adversaire, la Calédonienne Stéphanie Page. Hani a finalement été déclarée vainqueur par décision partagée des juges. 

Flore Hani, 34 ans, était à l'affiche, vendredi à Paris, de la première soirée de combat organisée par la promotion Hexagone MMA, à La Défense Arena. Pour son cinquième combat professionnel, 'Aito Hine était opposée à la Calédonienne Stéphanie Page. Cette dernière, spécialiste du muay thai, en était à son septième combat professionnel de MMA. 

Un choc Tahiti-Nouvelle Calédonie qui a tourné dans le premier round à l'avantage de la Kanak. Page bien plus efficace sur les phases de striking a mise à la mal la Tahitienne au cours des cinq premières minutes du combat. Une première reprise remportée par la Calédonienne. 

Dans le deuxième round, Flore Hani a réussi d'entrée à casser la distance et à amener son adversaire au sol. Sur les phases de grappling 'Aito Hine a pu donc dicter sa loi et faire vaciller la stratégie de Page. Une deuxième reprise clairement à l'avantage de la Tahitienne. 

Le troisième round allait donc être décisif pour les deux combattantes. Plus de difficultés pour Flore Hani pour amener son adversaire au sol au cours des cinq dernières minutes. Mais la Calédonienne de son côté, épuisée après avoir passée toute la deuxième reprise au sol, a manqué d'explosivité dans ses coups. La Tahitienne pour sa part a parfaitement gérer sa fin de combat, pour être finalement déclarée vainqueur par décision partagée des juges. Soit une quatrième victoire chez les professionnels pour Flore Hani. 

 

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Circulation réduite au tunnel de Punaauia

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Circulation réduite au tunnel de Punaauia
Tahiti, le 9 juillet 2021 – La circulation sera modifiée et réduite sur la route territoriale au PK 9.7 dans le sens Papeete-Paea entre le 19 et le 31 juillet. Des travaux de réalisation de fresques artistiques sont prévus par la Direction de l’équipement.
 
Prudence pour les usagers de la route qui circuleront à Punaauia entre le lundi 19 et le samedi 31 juillet, de 20 heures à 4 heures du matin. “Des travaux de réalisation de fresques artistiques sont prévus par la Direction de l’équipement”, nous informe le ministre des Grands travaux en charge des transports terrestres René Temeharo, sur les parois du tunnel situé sur la route territoriale au PK 9.7, dans le sens Papeete-Paea.

Dans le cadre de ces travaux, le ministère nous informe que “la circulation permanente sera modifiée et une signalisation temporaire mise en place et entretenue pendant toute la durée du chantier.”
Le goulot de circulation sera en effet réduit sur une seule voie. Le ministre des Grands travaux remercie les usagers de leur compréhension pour les désagréments occasionnés.

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Fin de conflit à Sabena Technics

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Fin de conflit à Sabena Technics
Tahiti, le 9 juillet 2021 – Les indemnités de licenciement, “c'était la dernière chose qui coinçait” selon Patrick Joly, délégué syndical Unsa à Sabena Technics. Signé vendredi à 14 heures par les syndicats et la direction, le protocole de fin de conflit prévoit de verser 1,5 million de Fcfp assorti d'une prime d'ancienneté aux 42 salariés qui n'ont pas pu être repris par Jet Aviation.  
 
“C'est un soulagement quand même de ne plus être sur le trottoir”, résume le délégué syndical Unsa Patrick Joly. Reprise du travail lundi matin pour les salariés de Sabena Technics. A l'issue de plus de deux mois de grève, les syndicats et la direction de Sabena Technics ont signé vendredi le protocole de fin de conflit permettant d'indemniser 42 employés. Car si la direction du groupe de maintenance aéronautique a présenté le 9 juin un plan de licenciement pour motif économique de 67 des 95 employés de sa filiale tahitienne, Jet Aviation avait finalement accepté de reprendre 24 employés de Sabena Technics, avec les mêmes acquis.

Pré-retraite ou formation  

Si ceux-là avaient finalement obtenu une réponse sur leur avenir, les 42 autres attendaient d'être fixés sur les indemnités de licenciement à défaut d'être repris. “A la fin de leur préavis, ils n'auront plus de travail, l'idée c'était de leur proposer une enveloppe suffisamment conséquente pour qu'ils aient le temps de se retourner” précise le syndicaliste. “C'était la dernière chose qui coinçait”. Le protocole prévoit ainsi 1,5 million de Fcfp par salarié assorti d'une prime d'ancienneté dont le montant varie en fonction de la date d'entrée dans l'entreprise du salarié (10 à 15 ans, 15 à 20 ans, 20 à 25 ans, 25 à 30 ans). Les syndicats ne cachent pas leur satisfaction d'avoir réussi à arracher cette dernière revendication. “Globalement, on est tous content, mais ce n'est pas fini, on a d'autres échéances maintenant” ajoute Patrick Joly. “Certains salariés partiront en pré-retraite, d'autres en formation pour se reclasser. On espère que tout le monde trouvera un travail à la fin du préavis”. Sollicitée par la rédaction, la direction n'a pas souhaité s'exprimer. 
 

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La Banque des Territoires, enfin au fenua

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La Banque des Territoires, enfin au fenua

Tahiti, le 9 juin 2021 - Une antenne de la Banque des Territoires vient d’ouvrir à Papeete. Branche de la Caisse des dépôts, elle a vocation à accompagner et à investir dans des projets d’intérêts publics et stratégiques.

 

 

 

Attendue depuis longtemps, l'ouverture d'une antenne de la Caisse des dépôts/Banque des territoires au fenua est désormais devenue une réalité. Jeudi après-midi, le directeur Outre-mer de la Banque des territoires Hervé Tonnaire est venu présenter le nouveau directeur de l'agence de Papeete, Joris Ben Safi, au Pays.

 

Plusieurs membres du gouvernement étaient présents à ce rendez-vous, tout comme Edouard Fritch, de retour de son séjour à Paris pour la table ronde sur le nucléaire. Le Président de la Polynésie française a d’ailleurs profité du moment pour saluer l’installation de l’antenne, qui « augure d’un partenariat fécond entre le Pays et la Caisse des dépôts. »

 


Soutien aux projets polynésiens

Créée en 2018, la Banque des territoires est une branche de la Caisse des dépôts et consignations qui regroupe les offres de la Caisse des dépôts et de ses filiales au service des territoires.
 
 Elle a vocation à financer les projets de développement de long terme, publics et privés, en lien avec les orientations stratégiques du Pays. Elle permettra, en outre, de diversifier les sources de financement, de renforcer les capacités d'ingénierie au service de la Polynésie et d'envisager des modes de soutien innovants aux projets polynésiens. Quant à Joris Bensafi, le directeur de la jeune agence de Papeete, il s'attachera très vite à identifier les potentiels d'intervention dans de nombreux secteurs clés en lien étroit avec les ministères (comme le logement, l'énergie, l'économie durable).


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Emmanuel Macron en Polynésie du 24 au 27 juillet

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Tahiti, le 9 juillet 2021 – L’arrivée du Président de la République à Tahiti est prévue pour le 24 juillet. Si le calendrier détaillé du déplacement reste à confirmer, Emmanuel Macron devrait profiter de son premier séjour au fenua pour visiter Hiva Oa aux Marquises, Manihi aux Tuamotu, et Moorea.
Emmanuel Macron en Polynésie du 24 au 27 juillet
L’atterrissage d’Emmanuel Macron à Tahiti est prévu pour le 24 juillet au soir, au lendemain d’un séjour au Japon pour l’inauguration des Jeux Olympiques de Tokyo. La dernière visite d'un président de la République remonte à février 2016, avec la venue de François Hollande. Si le programme complet du séjour d’Emmanuel Macron en Polynésie française reste à confirmer de façon officielle, le calendrier se précise. Le président devrait ainsi visiter trois archipels sur trois jours.

Le 25 juillet, au lendemain de son arrivée à Tahiti, la délégation présidentielle serait attendue aux Marquises, à Hiva Oa. Nul doute que cette toute première visite d’un chef de l’État en Terre des hommes permettra d’aborder le thème de la culture et du patrimoine, avec la candidature de l’archipel au patrimoine mondial de l’Unesco. Ou encore l’inscription du matatiki (l’art graphique marquisien, que l’on retrouve sur les sculptures artisanales, les tatouages ou le tapa) au patrimoine culturel immatériel français.

Résilience et protection des atolls contre les phénomènes climatiques : si aux Tuamotu, Fakavara ou Tikehau avaient pu être évoqués en premier lieu, c’est à Manihi que le Président de la République devrait finalement se rendre, le 26 juillet. La délégation de l’Élysée est attendue pour l’inauguration d’une centrale électrique hybride financée par l’État, et l’accueil d’un nouvel abri anticyclonique.

Inauguration du Fare Natura
De retour aux îles du Vent le 27 juillet, le chef de l’État est attendu à Moorea, au Criobe (l’un des plus éminents laboratoires français pour l’analyse des systèmes coralliens). Il devrait notamment participer à l’inauguration de l’écomusée consacrée aux écosystèmes polynésiens Te Fare Natura. Un événement qui tombe à point nommé, alors que le projet doit être officiellement livré le 21 juillet.

En ce qui concerne Tahiti, la délégation présidentielle est attendue pour la visite du port de Papeete, mais aussi celle du CHPF, pour une rencontre avec les personnels soignants pour aborder la sortie de crise ou encore le financement du système de santé polynésien. Un déplacement à Teahupoo, qui accueillera les épreuves de surf aux JO 2024, reste quant à lui incertain.

Emmanuel Macron devrait s’entretenir avec Édouard Fritch au début du séjour, et livrer une allocution avant son départ. Le chef de l’État a brièvement assisté à la table ronde du 1er et 2 juillet dernier, sur les essais nucléaires polynésiens. Peu d’avancées concrètes avaient été déclarées, des deux côtés, à l’issue de ce rendez-vous. Mais le président de la République s’est très certainement gardé quelques annonces à l’occasion de son premier séjour en Polynésie française.

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Loveleina Wong Sang en bronze aux championnats de France juniors

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Loveleina Wong Sang en bronze aux championnats de France juniors
Tahiti, le 10 juillet 2021 - Loveleina Wong Sang, 19 ans, a déroché, samedi, la médaille de bronze du concours de lancer de poids aux championnats de France juniors. Avec un meilleur jet mesuré à 13.43 mètres, la protégée de Tumatai Dauphin a amélioré également son record personnel. 

"Pour une place sur le podium il faudra lancer au moins à 14 mètres. Et la première place devrait se jouer aux alentours des 14.50 mètres", avait prédit Tumatai Dauphin, entraineur de Loveleina Wong Sang, championne de Polynésie de lancer de poids, avant leur départ pour les championnats de France juniors.  

Et le triple champion de France de la discipline avait vu juste. Ce samedi, à Bondoufle, en Île-de-France, Loveleina Wong Sang s'est rapprochée de la marque des 14 mètres pour s'offrir une belle médaille de bronze. Avec un meilleur jet mesuré à 13.43 mètres, la jeune athlète de Central a battu son précédent record personnel, établi en juin, de quatre centimètres. "Loveleina a très bien assuré mais elle a quand même senti qu'elle pouvait faire beaucoup plus", a indiqué Tumatai Dauphin à l'issue du concours.  L'or est revenu à Thamera Manette qui a lancé à 14 mètres tout pile. Et la médaille d'argent a été décrochée par Noémie Dessailly avec un meilleur jet mesuré à 13.53 mètres. 

Si décrocher une médaille au lancer de poids était le principal objectif de Loveleina Wong Sang et de son entraineur, cette dernière disputera, dimanche, la finale du concours du lancer de disque. Pour pourquoi pas décrocher une nouvelle breloque. 

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Vacances ne rime pas avec délinquance

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Vacances ne rime pas avec délinquance
Tahiti, le 10 juillet 2021 – L’Union polynésienne pour la jeunesse a présenté vendredi matin à Paea la journée “rencontre” des centres de vacances et de loisirs qui se tiendra jeudi prochain à Hitia’a o te Ra. Un événement dont l’objectif et d’encourager les parents à inscrire leurs enfants, notamment pour lutter contre l’oisiveté.
 
L’Union polynésienne pour la jeunesse (UPJ) organise jeudi à Hitia’a o te Ra une journée de rencontres des Centres de vacances et de loisirs (CVL). L’objectif pour le secteur : promouvoir les CVL et souligner le dynamisme des associations de jeunesse et d’éducation populaire après la crise de 2020. La dernière édition s’était tenue le 25 juillet 2019 au parc Aorai Tini Hau de Pirae et avait rassemblé 1 684 jeunes et encadrants. Pour cette année, les organisateurs espèrent attirer 1 000 jeunes qui seront répartis dans le centre Vaihi en trois “villages” : 3-6 ans, 7-12 ans et 13-16 ans. 
 
La cohésion sociale
 
Le secteur ayant été fortement touché par la crise du Covid-19, les acteurs du milieu des centres de vacances souhaitent rassurer les parents et les encourager à inscrire leurs enfants afin de lutter contre l’oisiveté et les comportements de délinquance en période de vacances scolaires. “Le centre de vacances représente véritablement un outil au service de la cohésion sociale. Les ados ont leur place dans ces lieux où l’on apprend à vivre en société”, explique Tao’ahere Maono, le directeur de l’UPJ. Au programme de la journée du 15 juillet, des activités autour du livre, des comptines en reo tahiti, des activités manuelles, des jeux de pistes ou encore de l’ultimate selon les tranches d’âge. 
 
Nouveauté. La culture sera au cœur de cette édition. Depuis 2020, la jeunesse et les sports ont été rassemblés au sein du ministère de la Culture. Dans ce sens, l’UPJ a souhaité aller plus loin dans l’introduction des activités culturelles polynésiennes au sein de son programme et s’est positionnée sur l’appel à projet pédagogique “Pehepehe” qui vise à sensibiliser les adolescents et les équipes d’encadrement des CVL aux chants traditionnels Himene Tumu. “On se lance cette année dans l’édition d’un album de comptines écrites en tahitien, des chants polynésiens que les enfants vont interpréter. Ce projet est piloté par le ministère de la Culture et donnera lieu à l’édition d’un album et d’un clip” précise le directeur de l’UPJ.
 
Un acte de résilience
 
Pour Tao’ahere Maono, l’inter CVL 2021, “c’est un acte de résilience pour les associations”. Le directeur rappelle que les centres de vacances, c’est un besoin, une nécessité pour les parents qui ne savant pas où placer leurs enfants lors des vacances scolaires. Comme l'a rappelé l'administrateur de l’archipel de la Société, Guy Fitzer, présent lors de la conférence de presse vendredi matin : “Il faut considérer que la jeunesse n’est pas un problème, mais une chance et un avenir dans laquelle on se doit de s’investir”.

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Raiatea dépiste la goutte

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Raiatea dépiste la goutte
Raiatea, le 10 juillet 2021 - Deux infirmiers envoyés par le ministère et la direction de la Santé ont occupé la salle des mariages de la mairie d’Uturoa du lundi 5 au vendredi 9 juillet pour une campagne de dépistage et de tests sur un fléau sanitaire qui touche le fenua : la goutte.

Après d'autres îles du territoire et dans le cadre d'une action diligentée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Raiatea a elle aussi servi de lieu de prélèvement sanguin pour mieux identifier le fléau qui semble être bien implanté sur le territoire. Après Tumara'a et Taputapuatea, c'est donc à Uturoa que les infirmiers ont effectué leurs prélèvements durant toute une semaine auprès de 70 personnes. Le test, gratuit, durait en moyenne 30 à 45 minutes par individu. Poids, tension, questionnaire, analyse de sang et d’urine faisaient partie des éléments recueillis. Certains qui n’ont jamais eu de symptômes sont quand même venus faire dépister leur taux d’urée à titre préventif. Les autres sont venus confirmer et demander conseil, qui généralement passe par une alimentation équilibrée et saine, évitant le gras et l’alcool.

Cette enquête devrait permettre d’établir une étude sur le nombre de personnes atteintes en Polynésie et surtout sur les causes de cette maladie récurrente. Parmi les personnes interrogées dans la file d’attente, les avis divergent sur ce qui cause ces crises. D’aucuns en général mettent en cause la consommation excessive de viande de porc, l’alcool bien sûr, et bien d'autres aliments comme les sauces. Chacun tire ses propres observations sur les causes afin d’éviter ces périodes douloureuses. Certains patients vraiment atteints ont confirmé qu’ils suivent un traitement quotidien et à vie pour endiguer la maladie et maintenir un taux d’urée satisfaisant.

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Un petit moucheron qui pose de gros problèmes aux Marquises !

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Un petit moucheron qui pose de gros problèmes aux Marquises !
Ua Pou, le 10 juillet 2021 – La Polynésie française subit l’invasion d’une espèce de moucheron qui était absente il y a quelques années sur territoire. Cette espèce inadaptée à la biologie locale prolifère sans prédateurs. Les Marquises, jusque là épargnées, commencent à signaler la présence du moucheron dans certaines vallées. Un déséquilibre qui soulève la question de la responsabilité humaine dans les écosystèmes.
 
« C’est pareil tous les soirs depuis bientôt un mois ! ». Tuereni Mariette Tapati, habitante de la vallée d’Hakahetau n’en peut plus. Envahie par des nuées de moucherons chaque soir dès que le soleil disparaît, elle doit maintenant s’adapter comme elle le peut à cette nouvelle nuisance « Nous sommes obligés de vite diner avant qu’il fasse nuit, sinon impossible de manger ! Ils envahiraient nos plats. La situation n’est pas évidente, surtout quand on a un bébé et qu’on doit faire le biberon dans la nuit, hors de question d’allumer la lumière sous peine de les voir revenir par centaines ! ».

Ce moucheron semble être de la famille Sciaridae, une espèce très invasive qui n’était pas présente en Polynésie jusqu’à ce qu’elle fasse son apparition à Tahiti il y a quelques années. Le reste des îles de la société n’a pas tardé à faire aussi la connaissance de ce que l’on appelle aussi les mouches de terreau, puis le fléau s’est répandu dans les Tuamotu, puis aux Gambier avant d’apparaître aux Australes il y a tout juste quelques mois. Les Marquises qui semblaient jusque là échapper à la menace, probablement du fait de leur éloignement, commencent à recenser quelques cas d’invasion de ces moucherons nocturnes. Notamment dans quelques vallées de l’île de Ua Pou où Hakahau, le village principal, semble pour l’instant ne pas être concerné par le problème.

Le cycle de vie des sciaridés est de trois semaines, trois semaines au cours desquels les femelles pondront jusqu’à 160 œufs chacune. La prolifération de l’espèce est encouragée par une terre humide, elle se nourrit de matière organique comme de la mousse, des algues, de jeunes feuilles tendres voire de racines. Les dégâts sur l’agriculture ne semblent pas être inquiétants pour le moment mais d’autres se posent comme la nuisance insupportable provoquée par les hordes d’insectes qui entrent dans les maisons à la nuit tombée. Certains problèmes de santé liés à la présence du moucheron dans les foyers, comme de l’asthme ou des réactions allergiques, ont aussi été signalés par les médecins des archipels.

« Dans la nature, rien n’est blanc ou noir ! »
Un petit moucheron qui pose de gros problèmes aux Marquises !
Pour Ludovic Verfaille, seul vétérinaire de l’archipel des Marquises, « l’écosystème est un phénomène complexe dont les rouages échappent souvent à notre compréhension. ». Le vétérinaire déplore les multiples introductions volontaires ou involontaires d’espèces par l’homme qui ont conduit à des désastres écologiques. Ludovic prend comme exemple le cas des Merles des Moluques, introduit par l’homme en Calédonie afin de manger les tiques de bétails. Les merles n’ont pas réglé le problème des tiques mais en ont posé d’autres, notamment en entrant en concurrence avec les autres espèces d’oiseaux locales. « L’évolution de l’écosystème dans les îles isolées s’est faite en vase clos durant des milliers d’année. Cela rend ces écosystèmes fragiles et très sensibles à l’arrivée d’une nouvelle espèce. Mais la nature est pleine de ressources et en lui laissant du temps elle finit toujours par retrouver un équilibre, même si parfois il est moins favorable qu’avant. Il arrive parfois que cela mène à la disparition d’une espèce comme le Pihiti qui ne subsiste encore à Ua Huka que parce que le rat noir n’y est pas encore présent. ».

Sur l’île de Fatu Hiva, l’association Manu SOP élimine les rats et les chats comme elle peut pour protéger le Monarque, endémique de l’île. « C’est une lutte acharnée qui a l’avantage de protéger une espèce en voie de disparition mais ça n’est pas un équilibre naturel, le Monarque est maintenu en vie par l’intervention de l’homme, le jour où on arrêtera de chasser les rats : le Monarque disparaitra. ». Ludovic Verfaille estime qu’il est difficile d’intervenir dans un écosystème sans faire de dégâts. « A Nuku Hiva on a essayé d’éliminer le nono. Pour l’éradiquer des tonnes d’insecticides ont été disséminées simultanément dans toutes les vallées de l’île. Cela n’a pas été très efficace car les pluies ont drainé le produit jusqu’aux rivières ce qui a tué les chevrettes et d’autres insectes qui étaient importants pour l’écosystème, le nono lui est toujours là … Dans la nature, rien n’est blanc ou noir ! Même les abeilles, que j’affectionne, peuvent poser des problèmes si on les introduit au mauvais endroit. ».

​Alors que faire ?
En attendant que la nature trouve une solution, les hommes peuvent s’adapter et ralentir la propagation du phénomène par des méthodes naturelles. Pour commencer, une couche de sable ou de gravier disposée en surface d’un sol terreux aux abords du foyer ralentira la reproduction des femelles en asséchant les lieux de ponte. Ensuite, il y a le traditionnel piège à glu qui est un excellent frein à la reproduction mais qui ne capte pas énormément d’individus. Thomas Moutame, récemment élu président de la CAPL, nous a fait part de la solution la plus efficace selon lui : « Il existe une méthode naturelle et efficace qu’un maximum de personne devrait appliquer si l’on veut se débarrasser de ce nuisible. Il faut allumer et suspendre un moripata (lampe à pétrole) quelque part puis, remplir une bassine d’eau savonneuse et la mettre sous la lampe, éteindre toutes les autres lumières et attendre. Tous les moucherons vont soit tomber dans l’eau directement, soit griller sur la lampe et tomber dans l’eau. »

Dans la plupart des îles où le phénomène a été constaté, l’équilibre est revenu dans les mois qui ont précédé l’arrivée du fameux moucheron. Pour Thomas Moutame le problème est préoccupant mais « la nature offre toujours des solutions ». Il est néanmoins possible de l’aider tant que les méthodes employées ne créent pas d’avantage de problèmes qu’elles n’en résolve.

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Périmètre bouclé à Papeete pour la fête nationale du 14 juillet

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Périmètre bouclé à Papeete pour la fête nationale du 14 juillet
Tahiti, le 10 juillet 2021 - Comme chaque année, à l'occasion de la fête nationale, le haut-commissariat invite les automobilistes à ne pas se garer le mercredi 14 juillet de minuit à 11 heures dans toute l’avenue Pouvana’a a Oopa, ni dans la portion de rue des poilus tahitiens située entre l’Académie tahitienne et la direction de la sécurité publique, ou dans la rue du Bataillon du Pacifique. Précisions. 

Mesures sanitaires oblige, la fête nationale pour commémorer la prise de la Bastille en 1789 n'avait pas pu accueillir plus de 250 personnes l'année dernière dans les rues de Papeete. Cette fois-ci, les tribunes, les défilés à pied et motorisés traditionnels des célébrations du 14 juillet vont pouvoir se dérouler normalement dans un contexte de sortie d'état d'urgence sanitaire. Plus de 400 personnes devraient y assister. Raison pour laquelle, la circulation sur l’Avenue Pouvana’a A Oopa, l’avenue Sainte-Amélie et la rue Dumont D’Urville à Papeete sera bloquée.  À l’occasion de la fête nationale ce mercredi, le haussariat invite donc les usagers de ne pas stationner leur véhicule de minuit à 11 heures dans toute l’avenue Pouvana’a a Oopa, dans la portion de rue des poilus tahitiens située entre l’Académie Tahitienne et la direction de la sécurité publique et dans la rue du Bataillon du Pacifique.

Le haussariat prévient que "tout véhicule contrevenant sera retiré par les services de sécurité". Les résidents de l’avenue de Sainte-Amélie, à Papeete sont par ailleurs informés que la circulation dans l’avenue du Bataillon du Pacifique sera interdite de 9 à 11 heures.  Circulation interdite également "pour la portion allant de l’intersection de l’avenue du Commandant Destremeau et de l’avenue Pouvana’a a Oopa au rond-point de la présidence de 6 à 11 heures". Idem "pour la portion allant du rond-point de la présidence à la gendarmerie nationale de 10 heures à 10h30".

En revanche, les automobilistes seront autorisés à emprunter de 9 heures à 10h15, en sens inverse, la rue du Dr Cassiau, située entre le Mac Donald et le parking Tarahoi, ainsi que la rue Dumont d’Urville, pour accéder à leur domicile.
 

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Pénurie de vanille à Taha'a pour la dernière vente

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Pénurie de vanille à Taha'a pour la dernière vente
Taha'a, le 10 juillet 2021 – Le vente de vanille organisée la semaine dernière à Taha'a a vu très peu de produits mis à la vente, tandis que la colère ne cesse de monter chez les professionnels victimes d'incessants vols.

Traditionnellement, la vente de vanille organisée en juillet est vécue comme un pique de la saison. Pour cette troisième vente de l'année il n'en a rien été puisque seulement 540kg ont été mis sur le marché durant les trois jours de vente, contre 1400 kg lors de la dernière vente.

Cette situation est expliquée comme suit par un vanilliculteur : "Il y a eu beaucoup de vols ces derniers jours, et certains acheteurs officiels font des tournées en dehors des dates prévues par le calendrier mis en place par l’EVT (ndlr : Epic Vanille de Tahiti). C’est ce que nous avons pu voir ces dernières semaines sur l’île." Voilà qui vient mettre à mal la dernière réorganisation de la filière par une loi de Pays votée à l'assemblée en mars dernier.

Les professionnels, las des vols et après les réactions de certains élus locaux (voir Tahiti Infos du 5 juillet 2021), ont décidé de monter un collectif pour saisir la justice : "Le collectif a pour but de réunir des personnes sur une même idée : exprimer notre ras le bol quant aux vols de vanille qui sont de plus en plus fréquents et de mieux en mieux organisés ! Il réunit à la fois les producteurs de vanille, préparateurs, « ona » (acheteurs officiels) agents de l’Epic vanille et tous ceux qui sont solidaires. Cette liste de signatures accompagnera une lettre au procureur, lettre ouverte dans la presse ; il faut que ça bouge quoi ! Les maires de l’ile commencent à nous entendre et nous soutenir, on est au tout début." déclare Tiare, à l’initiative de ce collectif.

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​Les champions de Taha’a se préparent pour le Heiva tu’aro maohi

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​Les champions de Taha’a se préparent pour le Heiva  tu’aro maohi
Taha'a, le 10 juillet 2021 – Comme toujours, Taha’a sera présente cette année sur Tahiti au Heiva Tua’ro prévu du 17 au 18 juillet à la place « Vairai ». Ses champions se préparent activement.

L’ile de Taha‘a avec Moorea est reconnue pour détenir le plus d’athlètes et de champions dans la discipline si particulière d'ouverture de noix de coco. L’association « Pana Ha’ari Tamarii Taha’a » menée par son président Martial Teroroiria, également maire de la commune associée de Iripau-Patio, a organisé la semaine dernière l'une de ses journées d’entrainement sous la forme d'un championnat avec les tous meilleurs. Cette année, une délégation d’une trentaine de personne se déplacera sur Tahiti, dès le 14 juillet pour le premier groupe suivi du reste de la délégation le lendemain 15 juillet.

Oscar Teroroiria, frère du président et vice-président de l’association explique : "Pour ce mini championnat-entrainement, les tas de cocos prévus pour le challenge sont doublés. En temps normal dans les compétitions du tu’aro, il y a une soixante de cocos pour les femmes et une centaine pour les hommes. Là, nous avons donc fait des tas de 120 à 140 cocos pour les femmes. Pour les hommes c’est pareil, ce sont des tas de 160 à 220 cocos.  Les équipes sont composées de trois personnes. Un à la hache et deux aux décorticages. Le temps impartit en général pour cette compétition est de 10 mn voire 9 mn si les équipes sont nombreuses. Cela dépend des organisateurs."
L’association « Pana Ha’ari Tamarii Taha’a » créée en 1998 par son président, détient le record des champions en équipe dans cette discipline. Si le titre lui a échappé en 2019, elle compte bien le récupérer cette année.

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