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Le Wad #3 se prépare

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Le Wad #3 se prépare
TAHITI, le 4 juillet 2021 - Pour sa troisième édition, le Wad (le World Art Day) polynésien prend de l’ampleur. Il invite les artistes à créer pour nourrir trois expositions : à l’écomusée Te Fare Natura à Moorea, à la galerie Winkler et à la Maison de la culture. Le centre de danse André Tschan annonce également rejoindre l’événement.

La musique, le son, la vibration et l’onde sont au cœur du vivant, au cœur de nos écosystèmes. Envisagez la nature comme un temple où de vivants piliers se répondent. De ‘Anamuri à ‘Anamua, du ciel jusqu’au fond des océans, rendez tangible l’écho de ces étreintes.” Tels sont les mots choisis pour présenter le thème de la nouvelle édition du Wad polynésien, le Word Art Day, organisé localement pour célébrer la Journée mondiale de l’art. Le titre donné est "Echo".

La Journée mondiale de l’art a lieu chaque année le 15 avril. Et les festivités de la troisième édition se dérouleront bien en avril 2022. Mais l’appel aux artistes est lancé !

Peuvent postuler au Wad tous les artistes qui le souhaitent : plasticiens, peintres, dessinateurs, sculpteurs, graveurs, vidéastes, photographes... Pour cela, ils doivent sélectionner quatre ou cinq visuels de leur choix en basse définition représentatifs de leur démarche. Pour l’œuvre destinée à l’exposition, joindre de un à trois visuels (pour les volumes) avec titre, dimensions, poid, techniques et justification.

Trois lieux d’exposition

De plus, ils devront rédiger une courte présentation de leur travail et démarche ainsi qu'une note biographique avec ses principales expositions. Trois lieux d’exposition sont prévus : l’écomusée Te Fare Natura à Moorea, la galerie Winkler et la Maison de la culture. Here’iti Vairaaroa, Viri Taimana et Valmigot, seront chargés du commissariat d’exposition de l’écomusée. Here’iti Vairaaroa, accompagné Brigitte Bourget, s’occupera de l’exposition de la Maison de la culture et Vaiana Drollet de la galerie Winkler.

Un catalogue étant prévu, un visuel de l’œuvre retenue pour l’exposition est attendu en haute définition au plus tard le 21 février 2022. Les artistes retenus se verront attribuer un emplacement. Pour cette troisième édition, chaque partenaire fera sa propre sélection avec son propre règlement et ses propres dates qui devront inclure la journée du 15 avril 2022. Le centre de danse André Tschan annonce en plus rejoindre l’événement.

Le catalogue numérique (et probablement papier) sera commun. Chaque partenaire fera sa part de récupération des données à partir de sa propre sélection, puis harmonisé par Te Fare Natura sera proposé au public.

Les deux premières éditions furent celles de la construction et de la reconnaissance du projet. La première intitulée Mona Lisa Tapa tout dit a été suivie d’un opus l’année suivante consacré aux peuples de l’eau. "L’énergie déployée a suscité un bel enthousiasme. Aujourd’hui, les artistes attendent avec impatience le prochain appel à candidatures. Cela nous touche, nous galvanise avec cette envie de toujours surprendre", raconte Valmigot.

Le World Art Day Tahiti prend de l’ampleur. La mobilisation vient autant des artistes que des nouveaux organisateurs. "On s’adapte en proposant une feuille de route, mais en laissant chaque lieu, chaque organisateur libre de sa sélection. Ces évolutions favoriseront différentes lectures de la thématique. Il est délicieux d’envisager les étonnements à venir lorsque nous les découvrirons."


Le Wad #3 se prépare
Contacts

Tél. : 89 71 02 98
Wad.tahiti@gmail.com
FB : World Art Day - Tahiti

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Trois pêcheurs de chevrettes secourus dans la Vai'iha

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Trois pêcheurs de chevrettes secourus dans la Vai'iha
Tahiti, le 4 juillet 2021 - Trois pêcheurs de chevrettes portés disparus depuis samedi soir dans la vallée de la Vai'iha ont été hélitreuillés dimanche, après avoir été surpris par la montée des eaux.
 
L'alerte a été donnée dimanche. Partis la veille dans la vallée de la Vai'iha à Faaone pour une pêche aux chevrettes, trois personnes étaient toujours attendues dimanche.
Les secours ont immédiatement été déployés sur les lieux par des moyens terrestres, les sapeurs-pompiers, la police municipale et la gendarmerie, appuyés par l'hélicoptère Dauphin.
Après une heure de recherches, les trois chasseurs ont été repérés en fond de vallée, bloqués par une montée des eaux de la rivière. Ils ont été récupérés sains et saufs par l'hélicoptère Dauphin.

La direction la protection civile du haut-commissariat profite de cet incident au dénouement heureux qu'en matière de sécurité, tout déplacement en montagne nécessite de prévenir la commune ou un proche de son itinéraire. Il est également recommandé de vérifier les conditions météorologiques, d'être correctement équipé notamment d'une lampe et de vêtements de rechange, de se munir d'eau et de nourriture et si possible d'une balise de détresse.  

Trois pêcheurs de chevrettes secourus dans la Vai'iha

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Au marae Arahurahu , 12 groupes au lieu d'un

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Au marae Arahurahu , 12 groupes au lieu d'un
TAHITI, le 4 juillet 2021 - Le Conservatoire artistique de Polynésie française propose des spectacles sur le marae Arahurahu depuis plusieurs années maintenant. Pour la première fois, dans le cadre du festival Tahiti Ti'a Mai, plusieurs groupes ont été sollicités.

Au total, et c’est la première fois, douze groupes se produiront au marae Arahurahu du 17 juillet au 1er août, à raison d'un pupu himene et d'une troupe de danse par spectacle, soit six spectacles au total.

Généralement, durant la période des fêtes du Heiva et depuis la reprise des spectacles sur le Marae de Paea, en 2014, avec la troupe O Tahiti E de Marguerite Lai, le Conservatoire artistique de la Polynésie française (CAPF) produit un groupe unique les week-ends de juillet. Mais dans le cadre du festival Tahiti Ti'a Mai, la formule évolue. Vous pourrez par exemple admirer les roupes Nonahere, Hei Tahiti ou bien encore Temaeva pour la danse et Reo Papara, Tiare Tarona ou bien Tamanui Apato’a no Papara pour le chant.

Chaque groupe de danse aura par ailleurs la responsabilité de l'accueil du public, en proposant une série de tableaux vivants. Un fare proposant boissons et fruits locaux sera également à disposition des spectateurs.

Au marae Arahurahu , 12 groupes au lieu d'un
Pratique

Tarif unique : 2 000 Fcfp
Au marae Arahurahu les samedis et dimanches 17/18 juillet, 24/25 juillet, 31 juillet et 1er août, à 15h45 précises.

Billetterie au conservatoire directement à Tipaerui aux horaires suivants : 8h30 à 16h30 du lundi au jeudi, et 8h30 à 15h30 le vendredi. Vente sur place le jour des spectacles à partir de 13 heures.
Respect de mesures sanitaires avec l'obligation du port du masque et le lavage des mains.


Contacts

Renseignements : 40 50 14 14
conservatoire@conservatoire.pf

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Fêtes de juillet aux Marquises : Tiurai, Heiva ou Rare ?

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Fêtes de juillet aux Marquises : Tiurai, Heiva ou Rare ?
Ua Pou, le 5 juillet 2021 – Les préparatifs pour les festivités du mois de juillet battent leur plein à Ua Pou. L’occasion de revenir sur l’origine de cette fête et des différents noms qu’elle a pris au fil du temps.

Les coups de marteaux et le frottement des scies à bois se font entendre sur le site Takuua à Ua Pou. Plusieurs familles de l’île sont là et montent des baraques traditionnelles à partir de purau, d’acacia et de poa. Le béton s’efface peu à peu pour laisser place aux matériaux naturels que chacun a récupéré dans la brousse ou dans son jardin. Vaite et Roxanne tressent les feuilles de poa qui recouvriront leur roulote de juillet. « On fait tout nous-mêmes, nous explique Vaite originaire des Australes, c’est traditionnel chez nous. J’ai appris à faire ça quand j’étais petite et depuis je continue».

Mais pourquoi fait-on la fête en juillet ?
C’est le 14 juillet 1881 que le Tiurai voit le jour, le mot est une adaptation polynésienne de l’anglais « july » qui signifie : juillet. Le Tiurai était alors une simple célébration de la fête nationale française accompagnée de chants traditionnels polynésiens. D’année en année ces célébrations ont évolué, notamment à partir de 1956, où les costumes traditionnels remplacent les robes missionnaires et où le Ori Tahiti apparait dans les festivités. Puis, lors de l’édition de 1985, le Tiurai change de nom est devient le Heiva i Tahiti à la suite de l’accession à l’autonomie de la Polynésie française l'année précédente.

« Ici aux Marquises on dit le Rare, juillet en marquisien, nous explique Jérôme Simoneau guide de randonnée à Ua Pou. A l’époque les habitants de tous les archipels se donnaient rendez-vous sur l’île de Tahiti pour célébrer le Heiva autour du 14 juillet. Mais comme il fallait environ une semaine à tout le monde pour s’y rendre et une autre pour repartir et qu’il fallait passer au moins une semaine sur place pour que ça vaille le coup, les festivités se sont étalées sur tout le mois de juillet. Par la suite, chacun a préféré faire le Heiva sur son île pour éviter les déplacements. Puis, malheureusement certaines îles ont arrêté de participer et aujourd’hui quelques-unes seulement continuent de jouer le jeu. En tout cas je suis fier d’habiter à Ua Pou car ici le Rare a encore lieu et pleins de spectacles et de compétitions traditionnelles auront lieu, c’est une île dynamique où il se passe toujours quelque chose. ».
Cette année, une jeune Brasserie profitera de l’évènement pour se rendre sur l’île est y présenter sa bière artisanale brassée à Tahiti. « Il faut encourager l’initiative. Lorsque des jeunes créent des choses intéressantes au niveau local il faut les mettre en avant, c’est aussi à ça que sert ce type d’évènement.» ajoute Jérôme.

Qu’on les appelle Tiurai, Heiva ou Rare, les fêtes de juillet sont toujours l’occasion pour tout un pays de célébrer la tradition dans la joie et la bonne humeur.

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Philipi Teriiharua remporte le dernier concours de pêche lagonaire

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Philipi Teriiharua remporte le dernier concours de pêche lagonaire
Taha'a, le 5 juillet 2021 - Samedi dernier,  dans la commune associée de Hipu, l’association Taha’a Rava’ai lagunaire a organisé sa 5ème journée de concours de pêche lagonaire.

Cette 5ème journée de la première saison qui a débuté en février a été remportée par l’équipe de Philipi Teriiharua, trésorier de l’association, avec 8kg de prise devant l’équipe de Nicolas Maudier avec 7.5 kg et celle de Rehia Davio avec 7 kg de poissons. « La mer était assez agitée – les poissons n’étaient pas vraiment au rendez vous aujourd’hui. Mais ça va ! C’est toujours un plaisir de participer à la compétition. C’est aussi l’occasion de nous retrouver entre copain » a déclaré, tout souriant et marqué par le soleil, un des participants.

​Une remise des prix pour la fin d'année
Dix bateaux sur les onze habitués et réguliers des compétitions de pêche lagunaire étaient alignés pour le départ donné à 7h40 pour un retour prévu à 16h10. « D’habitude les départs démarrent  à 7h30 mais lorsqu’il y a des retards, nous attendons et nous répercutons donc les minutes de retard sur l’heure de retour pour la pesée comme c’est le cas aujourd’hui » a déclaré le président de l’association, John Bambridge, assisté de son vice-président Bruno Taoata. « Les bateaux doivent être composés de 2 à 3 personnes maximum, ni moins ni plus. C’est notre règlement intérieur. C’est de la pêche à la ligne. Le critère pur désigner le gagnant se fait au poids ; autrement dit l’équipe  qui aura fait le poids le plus lourd de la pêche du jour. Ce n’est pas au nombre de poissons mais au poids. Pour participer à la compétition il faut s’inscrire et s’acquitter d’une participation de 10 000 Fcfp par équipage. Pour être membre de l’association, il faut être pêcheur,  puis s’adhérer à l’association pour un tarif de 1 000 Fcfp et une cotisation annuelle de 1 000 Fcfp. Là c’est notre dernière journée de la saison. La prochaine saison de l’année reprendra à partir de la fin du mois d’août pour se terminer en novembre. En fin d’année pour la finale du championnat, les gains accumulés tout au long de l’année par chaque équipe sont additionnés et nous remettons des prix exceptionnels de 120 000 Fcfp pour la 1ère équipe, puis 110 000 Fcfp pour la 2ème équipe, puis 100 000 Fcfp pour la 3ème équipe et ainsi de suite selon le classement. Bien sûr, il faudra avoir participé aux 9 journées que nous organisons dans l’année. »

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​La formation agricole cartonne à Taha'a

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​La formation agricole cartonne à Taha'a
Taha'a, le 5 juillet 2021 - Joel Hahe, ancien agent du SDR et également tavana de la commune associée de Poutoru. a dispensé jeudi dernier à Ruutia-Tiva la troisième journée de formation agricole.

Joel Hahe, à la retraite aujourd’hui, est engagé depuis toujours dans le secteur de l’agriculture. Il a tenu à mettre à disposition de la population de Taha’a, en faisant grâce de son temps, son savoir-faire et ses compétences. Cette formation s’est d’abord tenue dans la commune associée de Vaitoare le 15 juin, organisée par son tavana Teumere Atger-Hoi, puis sur la commune de Iripau - Patio le 25 juin et enfin sur la commune de Ruutia jeudi dernier à l'initiative de son tavana Teraiarue Tevahiarii en faveur des « CAE et des CIS ». Les principaux thèmes visés pour cette première session de 15 personnes ont été les techniques de base de multiplication -  le semi, le bouturage et le marcottage. C’est avec beaucoup de satisfaction que ces premiers chanceux ont suivi cette première formation. Il est prévu d’autres sessions dans les jours et mois à venir sur d’autres thèmes qui se veulent complémentaires. De nombreuses personnes se sont déjà inscrites, preuve du succès de la formule.

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Deux frères en fugue depuis une semaine

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Deux frères en fugue depuis une semaine
Tahiti, le 5 juillet 2021 - Avec l'accord du parquet de Papeete, la gendarmerie de Punaauia a lancé un appel à témoin suite à la disparition de deux frères âgés de 14 et 16 ans, domiciliés à Faa'a. Ils sont portés disparus depuis le 28 juin dernier.

Deux adolescents
domiciliés au quartier Bonnefin, sur la commune de Faa'a, sont portés disparus depuis le 28 juin dernier. Manumea ARAI (à gauche sur la photo), 14 ans, mesure 1.64m et a les cheveux courts de couleur marron foncé. Kuriri ARAI (à droite), son grand-frère âgé de 16 ans, mesure 1.72m, et a les cheveux courts de couleur noire.

Toute personne ayant aperçu ces mineurs ou étant en mesure d'apporter des renseignements les concernant est invitée à contacter la brigade de gendarmerie de Punaauia au 40507605 ou au 17.

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Un 143e décès lié au Covid

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Un 143e décès lié au Covid
Tahiti, le 5 juillet 2021 - Un nouveau décès en lien avec une infection par le Covid-19 est a déploré ce week-end en Polynésie française.

On meurt encore des suites d'une infection par le coronavirus, en Polynésie française. Le dernier bulletin épidémiologique, communiqué lundi par la direction de la Santé, fait état d'un 143e mort en lien avec la pandémie, depuis le 10 septembre 2020. Un décès survenu ce week-end. Le premier depuis le 21 mai dernier.

Au cours des 72 dernières heures, six nouveaux cas Covid ont pu être identifiés sur le territoire où les cas actifs sont au nombre de 13 actuellement. Deux malades sont en cours d'hospitalisation lundi. Aucun en service de réanimation.

Sur le front vaccinal 73 914 personnes ont reçu au moins une dose du traitement immunitaire, depuis le 18 janvier dernier. A ce jour, 64 496 personnes ont reçu un traitement vaccinal complet en Polynésie française.

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Kauli Vaast engrange de précieux points en Espagne

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Kauli Vaast engrange de précieux points en Espagne
Tahiti, le 5 juillet 2021 – Kauli Vaast s'est classé troisième, dimanche, du Pantin Classic (QS 1 000), en Espagne. Le surfeur de Vairao a vu sa route stoppée en demi-finale par l'expérimenté Joan Duru. Avec ce nouveau résultat positif, Vaast continue engranger des points en vue des Challenger Series de fin de saison. 

Encore un bon résultat pour Kauli Vaast sur le circuit QS européen. Au Pantin Classic (QS 1 000), en Espagne, le prodige de la glisse polynésienne s'est hissé jusqu'en demi-finale. Ce dernier a été stoppé sur le spot de Valdoviño par l'expérimenté Joan Duru, le Landais ancien pensionnaire du CT. Ce dernier a assuré le service minimum avec une petite note de 9.76 (6.33 + 3.43) pour prendre le meilleur sur Vaast qui a scoré 8.10 (4.17 + 3.93). 

Néanmoins grâce à cette nouvelle demi-finale, la deuxième sur ses trois derniers QS (avec un quart de finale), le triple champion d'Europe juniors engrange encore de précieux points dans la course aux Challenger Series. Avec 6 650 points, Kauli Vaast occupe pour le moment la 5e place du classement QS européen. A noter que les dix premiers de ce classement disputeront les Challenger Series et tenteront ensuite de décrocher une place sur le CT. 

 

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Tapuhute et Mira à jamais les premiers à Moorea

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Tapuhute et Mira à jamais les premiers à Moorea
Tahiti, le 5 juillet 2021 - La remise des trophées pour la saison féminine de football de Moorea a eu lieu samedi dernier au stade de Afareaitu. Tapuhute s’est octroyé le titre de champion devant respectivement Mira et Temanava. L’équipe de Mira s’est toutefois consolée en décrochant la Coupe de Moorea. Après cette première saison de l‘histoire du football féminin de Moorea réussie, les footballeuses de l’île sœur se donnent déjà rendez-vous pour celle de 2021-2022.

La saison féminine de football 2020-2021 s’est terminée samedi, avec la dernière journée de la Coupe de Moorea. Pour rappel, le championnat avait débuté à la fin du mois d’octobre dernier pour se terminer au moins de mars avec le sacre de l’équipe de Tapuhute. Les joueuses de Haapiti avaient alors devancé Mira (de Papetoai) à la différence de but, qui a pris la deuxième place, et Temanava (de Maatea), qui a complété le podium. 

Tapuhute et Mira au-dessus du lot

La Coupe de Moorea a quant à elle été organisée sous la forme d’un championnat aller-retour à partir du mois d’avril jusqu’au week-end dernier. Les footballeuses de Mira ont pris leur revanche sur celles de Taphutue en les devançant de 4 points et en s’offrant même le luxe de les battre durant leurs confrontations directes, sur le score de 4 à 2 en phase aller et sur le score de 3 à 1 en phase retour. L’équipe de Tiare Hinano a créé la surprise en s’octroyant la troisième place pour cette Coupe de Moorea. 

La logique a été respectée pour ce premier championnat de football féminin de l’île sœur puisque les deux cadors, Mira et Tapuhute, comptaient dans leurs rangs de nombreuses joueuses confirmées de futsal. Et la différence technique et physique était évidente avec les autres équipes. 

Pour Tohiea et Tiare Hinano, c’était plutôt une saison d’apprentissage avec des joueuses qui débutent dans le football. "Nos filles n’ont jamais joué au football. Elles ont joué ni dans la rue, ni dans des tournois inter-quartiers. Mais elles ont cette volonté d’apprendre et sont même plus disciplinées que les garçons. Elles progressent", insiste Maui Roberts le coach de Tiare Hinano. 

Même constat pour Arsene Matohi, l’entraîneur de Tohiea, qui comptent sur la soif d’apprendre de ses joueuses pour viser plus haut la saison prochaine. "Nos filles ne sont que des débutantes, mais elles progressent petit à petit. Elles sont sérieuses et sont toujours à l’heure. Il y a aussi une bonne ambiance entre elles. Il nous a manqué de l’expérience et un peu de communication sur le terrain. Notre objectif pour l’année prochaine est d’arriver au moins dans les trois premiers", confie-t-il. 

Pour Temanava, la saison a été honorable avec plusieurs filles formés dans le club jusqu’à l’âge de 15 ans, mais qui, selon leur coach, étaient difficiles de convaincre de revenir s’entraîner en raison de la crise sanitaire. Les footballeuses de l’île sœur vont profiter de cette pause pour recharger les batteries avant d’entamer prochainement la saison 2021-2022.

Tapuhute et Mira à jamais les premiers à Moorea

Hauariki Sophia, gardienne de but de Tapuhute
Tapuhute et Mira à jamais les premiers à Moorea
"On ne va pas se mentir. On a été championne de Moorea, mais on mérite la deuxième place pour la Coupe vu  l’absence des joueuses à l’entrainement. Il y avait à chaque fois 6 ou 7 joueuses présentes alors qu’on était 18 sur la liste.  En fait, notre défaite contre l’AS Te Ui Tefana ( 16-1) en quarts de finale de la Coupe du président a affecté le moral de nos joueuses. Elles ne se sont pas bien remises.  Certaines aussi ne pouvaient pas se rendre aux entrainements en raison de leur travail ou de leurs  problèmes de santé. En plus de cela, on n’a pas écouté le coach. Chacune jouait comme elle voulait sur le terrain.  Notre objectif pour l’année prochaine est d’être à nouveau championne. J’espère que toutes les filles seront rétablies. Mais il n y a pas de secret, il faut venir aux entrainements pour aller chercher cette première place. "

Terauvine Taurua, capitaine de Mira
Tapuhute et Mira à jamais les premiers à Moorea
"On est contente de notre parcours parce qu’on a eu beaucoup de difficultés au niveau de l’équipe. On n’était pas souvent ensemble aux entrainements en raison des problèmes personnels ou de familles. Depuis le début de saison, le fait que les autres n’ont pas cru en nous, cela nous a motivé. L’équipe de Tapuhute, qui était favorite, nous a devancé au goal average pour le championnat. On a alors travaillé plus dur sur tout ce qu’il fallait : notre mentalité, la défense, les touches de balle, etc… Les filles étaient en plus très motivées lorsqu’on a joué contre Tapuhute. On voulait montrer qu’on était là. Nos entrainements ont payé. Notre objectif pour l’année prochaine est la coupe du président (élimination cette année en demi finale contre Dragon). On va travailler plus dure dans les domaines où on a failli afin d’aller le plus loin possible dans cette compétition la saison prochaine."

Maui Roberts, entraineur de Tiare Hinano
Tapuhute et Mira à jamais les premiers à Moorea
"On est très content pour une première année. Nos filles n’ont jamais joué au football, mais elles ont vraiment bien progressées. Elles ont appris sur le tas. Vu que ce sont des femmes de footballeurs, elles ont compris visuellement comment ca se passe un peu sur le terrain. Ce n’est pas facile d’entrainer nos filles. Ca prend plus de temps pour les former, pour  les apprendre à faire des passes, des controles, etc… Mais comme je l’ai dit, elles ont progressé. Le départ de Wendy Teihotu a pénalisé notre défense. J’ai du former une autre à sa place. Pour l’année prochaine, je vais essayer de progresser dans le domaine défensif, puis progressivement au milieu et à l’attaque."

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Teddy Teng, 2e dauphin au concours Modèle Elégance France 2021

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Teddy Teng, 2e dauphin au concours Modèle Elégance France 2021
Tahiti, le 5 juillet 2021 - Le titre de 2e dauphin du concours Modèle Elégance France 2021 a été décerné à Teddy Teng à l’issue de la soirée d’élection organisée samedi à Aniche, en métropole.

L'écharpe de 2e dauphin au concours Modèle Elégance France 2021 a été décernée au candidat polynésien Teddy Teng, samedi à l’issue d’une soirée de concours organisée à Aniche, en métropole. 
Le concours Mister Elégance France est remporté cette année par le Guadeloupéen Anatole Perraud. Son premier dauphin est Kevin Guilleminot, originaire du Centre-Val de Loire. Teddy Teng est attendu de retour au fenua ce dimanche 11 juillet sur le vol de 21 h 30. 

>> Lire aussi : Teddy Teng, candidat polynésien au concours "Modèle Élégance France"  

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‘A ta’upiti ana’e, parcours photographique urbain

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‘A ta’upiti ana’e, parcours photographique urbain
TAHITI, le 5 juillet 2021 - L’exposition urbaine ‘A Ta’upiti Ana’e qui s’est ouverte récemment sur le front de mer propose de dérouler la généalogie du Heiva à travers un retour en images sur 140 années de célébrations et de festivités. Des trésors ont été retrouvés pour l’occasion.

Le Heiva est devenu au gré du temps le rendez-vous incontournable de l’année et la manifestation culturelle la plus emblématique du Pays. À l’occasion du festival Tahiti Ti’a Mai, une exposition photographique se propose de retracer les 140 années de célébrations et de festivités.

Cette exposition, baptisée ‘A Ta’upiti Ana’e, a ceci de particulier qu’elle consiste en un parcours reliant les places emblématiques. Elle est un voyage photographique à travers les décennies faisant le pari audacieux de réveiller les mémoires en rendant compte des évolutions d’une fête aux dénominations multiples et aux manifestations culturelles diverses.

À cheval sur trois siècles d’histoire, les images sélectionnées, prises par d’illustres photographes ou des anonymes d’hier et d’aujourd’hui, révèlent des moments de ferveur et d’exaltation.

Marie-Hélène Willerme, photographe et réalisatrice de documentaires, est chargée de l’événement. Elle promet au public la découverte de véritables "trésors", "des pépites" d’une autre époque. Elle dit avoir relevé le "pari fou" de chercher et trouvé des photos pour raconter le Tiurai puis le Heiva dès 1880. Elle a récolté une dizaine de photographies par décennies.

Au total, une vingtaine de photographes ont permis cette exposition. Les clichés, issus d’une trentaine de collections privées et publiques, ont été gracieusement mis à disposition des organisateurs.


‘A ta’upiti ana’e, parcours photographique urbain
Pratique

Accès libre, parcours en ligne.
Jusqu’au 30 septembre.

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​La continuité territoriale à taux unique

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​La continuité territoriale à taux unique
Tahiti, le 5 juillet 2021 - Depuis début juillet, l’aide versée par l’État au titre de la continuité territoriale pour les déplacements entre la Polynésie française et la France métropolitaine est fixée à 76 372 Fcfp par voyageur.
 
Pour les déplacements entre la Polynésie française et la France métropolitaine, l’aide de la continuité territoriale, qui se déclinait jusqu’à présent sous deux formes, simple ou majorée, est depuis le 1er juillet ramenée à un taux unique dont le montant est fixé à 76 372 Fcfp par voyageur. Un montant qui correspond à 40% du prix moyen d’achat d’un billet d’avion. Rappelons que depuis le 1er juillet, les trois compagnies aériennes qui opèrent entre Tahiti et Paris sont conventionnés par l’État pour accueillir les bénéficiaires du dispositif d’aide à la continuité territoriale.
 
Pour en bénéficier, le demandeur doit répondre aux conditions d’éligibilité : résidence en Polynésie française de plus de six mois, revenus, situation familiale, etc. Le plafond de ressources pour l'éligibilité à l’aide de la continuité territoriale est inchangé. Pour la Polynésie française, le quotient familial doit être inférieur à 1,68 million de Fcfp. En outre, le demandeur ne doit pas avoir bénéficié d’une aide au titre de la continuité territoriale au cours des trois dernières années.
Mais par exception, les doctorants et les chercheurs post-doctorants peuvent en bénéficier pour un déplacement par an, les artistes et les acteurs culturels pour deux déplacements par an, et les jeunes espoirs sportifs pour quatre déplacements par an.
 
Aide pour les obsèques
 
En outre, depuis le 1er juillet, l’aide à la continuité territoriale spéciale obsèques est élargie pour les frères et sœurs des défunts qui sont désormais éligibles et pour les déplacements dans le cadre d’une dernière visite à un parent. Dans ce cadre, les déplacements entre Outre-mer sont dorénavant pris en charge à hauteur de 40% du prix du billet d’avion aller/retour. Enfin, l’aide à la continuité territoriale peut également participer aux frais pour le transport de corps en cas de décès. Pour bénéficier de cette aide, le plafond de revenu est désormais rehaussé à 1,43 million par an.

Pour plus de renseignements, les deux guichets du pôle de la continuité territoriale sont ouverts du lundi au vendredi de 7h30 à midi. Ils sont joignables par e-mail aux adresses suivantes :
continuite-territoriale@polynesie-francaise.pref.gouv.fr
passeport-mobilite@polynesie-francaise.pref.gouv.fr

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Pour l’ALSHT, "l’honneur de Monsieur Boiron est désormais sauf"

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Pour l’ALSHT,
Tahiti, le 5 juillet 2021 - La vice-présidente de l’association de lutte contre la souffrance et le harcèlement au travail, Gloria Holman, rappelle que début juin Lucie Tiffenat et Danièle Bertho ont été condamnées à verser 50 000 Fcfp à Cyril Boiron, pour diffamation. Toutes deux ont fait appel, "mais l’honneur de monsieur Boiron est désormais sauf", estime la vice-présidente de l’ALSHT.
 
L’affaire remonte à quelques mois déjà. Entre-temps, une décision de justice est venue reconnaitre le caractère diffamatoire d’accusations faites par Lucie Tiffenat, la secrétaire générale du syndicat Otahi, à l’encontre de Cyril Boiron, délégué syndical à la Banque de Tahiti. Début novembre dernier, quelques jours après la création de l’Association de lutte contre la souffrance et le harcèlement au travail (ALSHT) et l’élection de Cyril Boiron à sa tête, Lucie Tiffenat avait déploré, lors d’une conférence de presse retransmise en direct sur les réseaux sociaux, que ce dernier soit lui-même un harceleur. Selon elle, il aurait exercé des pressions sur Danièle Bertho, la déléguée syndicale Otahi à la Banque de Tahiti. Propos qu’avaient confirmé Danièle Bertho le jour-même.
Surtout, la secrétaire générale de Otahi déplorait que cette nouvelle association de lutte contre le harcèlement, avec un délégué A tia i mua à sa tête, surgisse opportunément trois semaines avant les élections pour le renouvellement des représentants syndicaux au sein du personnel de la Banque de Tahiti. À la suite de ces propos, Cyril Boiron avait saisi la justice pour diffamation dans le cadre d’une procédure sur citation directe.

Le 8 juin dernier, le tribunal a jugé que l’infraction était constituée. Il a condamné Lucie Tiffenat et Danièle Bertho à une amende au versement d’une indemnité de 50 000 Fcfp à Cyril Boiron, en réparation de son préjudice moral. Toutes deux ont fait appel. La procédure est toujours en instance. "Mais l’honneur de monsieur Boiron est désormais sauf", estime Gloria Holman, la vice-présidente de l’Association de lutte contre la souffrance et le harcèlement au travail, dans un courrier adressé à la rédaction de Tahiti Infos : "Il s’agit là d’une première victoire de l’association (…) qui entend rappeler qu’elle est idéologiquement et syndicalement neutre et indépendante et qu’elle combattra toutes formes de harcèlement." L’ALSHT souligne en outre que "la lutte contre le harcèlement nous concerne tous et elle ne doit surtout pas être utilisée et sacrifiée sur l’autel des ambitions personnelles de certains."

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“On ne veut pas rouvrir dans ces conditions"

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“On ne veut pas rouvrir dans ces conditions
Tahiti, le 5 juillet 2021 – En métropole, les boîtes de nuit pourront de nouveau accueillir des clients à partir du 9 juillet prochain, mais en respectant un protocole sanitaire strict. Des contraintes qui risquent de limiter la fréquentation des établissements, qui ne prendront pas le risque de rouvrir à perte. Stéphane Gay, le président du syndicat des bars et dancing de Polynésie française, ne voit pas cette ouverture sous conditions d'un bon œil.

Un arrêté du haut-commissaire publié le 1er juillet a levé les restrictions d'accueil dans les bars et les restaurants. Le nombre de personnes par table n'est plus limité et l'espacement d'au moins un mètre entre les tables n'est plus obligatoire. Mais aucune annonce concernant une possible réouverture des boîtes de nuit n'a été faite. Les discothèques demeurent donc fermées au fenua, et ce depuis mars 2020.

Un protocole sanitaire contraignant

En métropole, les boîtes de nuit vont pouvoir rouvrir à partir du 9 juillet sans l'obligation du port du masque, mais sous certaines conditions : Une jauge de 75% de capacité d'accueil sera imposée, sauf pour les établissements extérieurs qui pourront ouvrir à 100%. Surtout, un pass sanitaire sera demandé à l'entrée, c’est-à-dire un certificat de vaccination complet ou un test PCR négatif de moins de 72 heures. Un protocole sanitaire et des capacités d'accueil que de nombreux propriétaires d'établissements estiment trop contraignants. Selon le Figaro, “trois discothèques sur quatre pourraient ne pas rouvrir cet été”.

Stéphane Gay, le président du syndicat des bars et dancing de Polynésie française, n'est pas convaincu par cette réouverture sous conditions. “Ils sont en train de proposer une réouverture avec de telles contraintes pour les boîtes de nuits et les clients, que ça va être à nous de refuser d'ouvrir. Avec autant de cases à cocher, les clients ne viendront pas. Rouvrir des boîtes de nuits pour enregistrer des chiffres dérisoires, ça coûterait encore plus cher que de rester fermé”. Le président du syndicat rappelle que les soirées test organisées dans deux discothèques parisiennes le 26 juin dernier ont été annulées, faute de volontaires. “Les frais que les boîtes de nuits supportent sont lourds, alors si les clients ne viennent pas… On ne veut pas rouvrir dans ces conditions”.

La concurrence déloyale

Les bars qui n'ont pas d’activités de restauration ont été autorisés à rouvrir le 16 mars 2021 à travers un décret publié le 12 mars. Mais pour Stéphane Gay, de nombreuses vidéos démontrent que les clients dans les bars dansent sans masques et sans respecter les gestes barrières. D'un point de vue sanitaire, le président du syndicat ne voit aucune différence avec les boîtes de nuit et demande des explications du haut-commissariat. “Pourquoi doit-on regarder des établissements faire le même métier que nous sans pouvoir ouvrir ? Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on laisse les bars accueillir des clients qui peuvent danser de 16 heures à 23 heures alors que les boîtes de nuits ne sont pas autorisées à le faire plus tard. En plus de ça, ces établissements n'ont pas à supporter les patentes que nous payons. C'est de la concurrence déloyale”. Stéphane Gay regrette également que les restrictions mises en place ne fassent pas l'objet de contrôles. “Ils ne font pas le nécessaire. Ils ne savent pas tenir les restrictions qu'ils mettent en place”.

Sans nouvelle concernant une possible réouverture des discothèques en Polynésie française, Stéphane Gay va suivre l'évolution de la situation en métropole, même si la perceptive d'une ouverture sur fond de protocole sanitaire ne l'enchante guère. “On ne s'y retrouve pas. Ouvrir une boîte de nuit pour accueillir très peu de clients à cause des restrictions, ça ne vaudra pas la peine”.

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Des "histoires sur-mesure" à la Maison James Norman Hall

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TAHITI, le 5 juillet 2021 - Il n’est pas conférencier, Douglas Pearson qui accueillera le public à la Maison James Norman Hall samedi est un "raconteur d’histoires". Il raconte ses histoires qui dévoilent une facette personnalisée de la culture polynésienne. Ces histoires sont au choix du public. Tout un concept !

Douglas Pearson, alias Tutara, a fondé à Moorea le Tutara’s Storytelling Hideway, un "jardin ethnobotanique", "un dédale de sentiers de pierres brutes taillées par Dame Nature". Ce projet a été distingué par un Coup de cœur du jury en octobre 2018 lors du concours de création et développement des entreprises dans le domaine du tourisme.

Dans cet espace se trouvent un marae, un potager, un mémorial ou bien encore un auditorium ou le maître des lieux propose son concept d’histoires sur-mesure. Ce concept, éprouvé depuis des années, sera présenté à Tahiti à la Maison James Norman Hall ce samedi. Il s’agit de donner au public un choix de sujets à explorer ensemble à partir de titres figurant, comme des plats d’un menu de restaurant, sur un "menu d’histoires".

À travers ses histoires, Tutara partage "sa" Polynésie Française. Il dévoile avec ses mots une facette personnalisée de la culture polynésienne, celle qu’il savoure depuis des décennies, depuis sa première arrivée à Tahiti en novembre 1958 à bord de l’hydravion Catalina F-OAYD piloté par son père dit "Le Barbu".

Le Barbu a marqué le territoire, et notamment le secteur de l’aviation. Dans son ouvrage Tahiti et l’aviation, histoire aéronautique de la Polynésie Patrick O’Reilly raconte : après l’ouverture de Faaa, aux commandes de l’engin baptisé le Bermuda, il assurait les liaisons sanitaires ou administratives, les recherches en mer, etc., mais aussi et surtout les liaisons avec les îles : Huahine, Raiatea, Bora Bora, les Tuamotu. Aux Tuamotu, le Barbu et son hydravion géant finirent par jouir d’une réputation quasiment légendaire. Les habitants et les touristes l’attendaient. Le Barbu savait cela et il était bien rare de le voir repartir sans amerrir sur le lagon quelquefois agité ! Lorsqu’après un passage au-dessus du lagon, l’avion tournait puis descendait jusqu’à presque toucher l’eau, puis ensuite repartait après avoir survolé le village de Tiputa à basse altitude, les Paumotu disaient : "Ça ! C’est le barbu... Et s’il n’atterrit pas, c’est que personne ne peut le faire !".

Tutara a de qui tenir. Vivienne Millet de la Maison James Norman Hall rapporte : en 2001, venant de la Polynésie française où il y a vécu la plus grande partie de sa vie, le très British Douglas Pearson s’est installé à Montpellier. Voulant pratiquer son métier de guide-conférencier dans cette ville, il se fixa comme objectif d’explorer, une par une et sans exception, sur toute leur longueur, les plus de 2 200 voies publiques de la ville. Il s’y attela pendant 133 jours, du lever du jour jusqu’au coucher du Soleil. Un photographe et journaliste du Midi Libre Patrice Espinasse, l’ayant rencontré, le décrivit ainsi : "Il a à la fois un peu de l’inspecteur Colombo et du militant vert. De Géo Trouvetout et de l’abbé Pierre. De Christophe Colomb et de l’enfant qui découvre son premier cadeau de Noël sous le sapin. Un peu naïf, certainement. Angélique, assurément. Mais surtout enthousiaste et passionné, amoureux de la vie et des hommes". Pour découvrir Tutara et son univers, rendez-vous samedi à la Maison James Norman Hall.

Pratique

Le samedi 10 juillet au musée James Norman Hall à Arue.
De 10 heures à midi ou de 13h30 à 15h30.
Tarif : 2 000 Fcfp par personne.
Réservation : 87 33 56 16

Contacts

Mail : jamesnormanhall@mail.pf
Tél. : 40 50 01 60
FB : Maison James Norman Hall Tahiti

Le ciné continue

Les projections continuent (lire aussi cet article à la Maison James Norman Hall. Voici le programme de juillet :

Le 16 : À la recherche de Bobby Fischer
Le 23 : American Beauty
Le 30 : Cool Hand Luke


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Un parking de 500 places gratuites à Papeete qui ne fait pas l'unanimité

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Un parking de 500 places gratuites à Papeete qui ne fait pas l'unanimité
Tahiti le 05 juillet 2021 – Dans les mois qui viennent, un parking de plus 500 places devrait voir le jour à Papeete, dans le quartier de l'ancien hôpital de Vaiami. Un projet qui pourrait faire l'unanimité, mais certains pointent du doigt le “gaspillage de l'argent public".

Un projet sorti des cartons du ministère de l'Équipement devrait voir le jour d'ici l'an prochain. Il s'agit d'un parking de cinq étages comptant plus de 500 places gratuites dans le quartier de l'ancien hôpital de Vaiami à Papeete. Ainsi les vieux bâtiments de la Direction de la santé qui abritaient jusqu'à présent, les structures annexes telles que la salle de réunion, le centre d'alcoologie et de toxicomanie ou encore le fare potee, devraient tous être détruits.

Le permis de construire est sorti en septembre 2020 mais les études concernant ce projet datent du temps de l'ancien ministre décédé depuis, Albert Solia, nous dit-on du côté du ministère de l'Équipement. Le Pays est le maître d'ouvrage de ce projet et la direction de l'Équipement le maître d'œuvre et le conducteur d'opération. Pour l'heure, le coût des travaux ayant trait à la construction de ce parking n'est pas encore connu puisque le marché devrait être attribué la semaine prochaine.

​Un parking qui ne fait pas l'unanimité

Certains fonctionnaires de la santé ne voient pas ce projet d'un bon œil. Ils affirment que des travaux ont été effectués dans les bâtiments qui doivent être détruits. “Ce qui est dommageable, c'est qu'on a procédé à des rénovations depuis plus de 10 ans et cela représente plus de 100 millions de Fcfp. On a l'impression qu'on jette l'argent public par les fenêtres”, assure l'un d'eux.
Autre grief reproché au Pays, celui de ne pas être clair à ce sujet et surtout de tenir à l'écart les fonctionnaires de la santé concernés par ce projet de parking : “On nous déplace sans discussions, sans consensus, c'est vraiment déplorable”. Plus encore ils craignent que les différents services qui étaient rassemblés à Papeete soient tous dispersés. “La direction va se retrouver toute seule, le centre de l'alcoologie et de toxicomanie va se retrouver à Pira'e et nous on sera peut-être à Mama'o. Mieux vaut centraliser qu'éparpiller les services pour une meilleure efficacité”.

Autre reproche fait au Pays, la location de locaux provisoires qui appartiennent à un privé. “Cela va encore coûter des sous aux administrés de ce Pays puisque le coût annuel devrait avoisiner les 600 millions de Fcfp”. Selon lui, les locaux de l'Institut Louis Malardé ainsi que celui de Mathilde Frébault devraient subir le même sort.

​“Bricoler n'est pas rénover”
Interrogé quant à la rénovation des bâtiments annexes de la santé, le ministre de l'Équipement René Temeharo répond tout simplement qu'il ne s'agissait pas de rénovation : “Bricoler ce n'est pas rénover”. Il explique également que par rapport à la future construction du centre administratif A3 situé avenue Pouvana'a a Oopa, le Pays a des obligations. En effet, il doit proposer des parkings pour les fonctionnaires mais également pour le public. “Aujourd'hui on n'a pas encore assez de place”, rappelle le ministre.
Il assure au passage que les places de parking seront gratuites.

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Derniers jours d'expo pour Ioané

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Derniers jours d'expo pour Ioané
TAHITI, le 5 juillet 2021 - L’artiste peintre l’annonce : il arrête les expositions. Il n’arrêtera pas son art pour autant. Le dessin et la peinture faisant partie de sa vie depuis 62 ans. Pour profiter des derniers jours de l’exposition, rendez-vous à la galerie Au Chevalet.

Dans la galerie du Chevalet, l’artiste peintre fait les présentations. Il raconte sa dernière exposition. Il s’attarde sur les couchers de soleil qu’il n’avait pas, jusqu’alors l’habitude de peindre. Il insiste sur les fleurs qu’il peint depuis toujours pour leur "légèreté", il explicite les nus qui sont des "œuvres de recherche" réalisées à partir de photos ou d'images en noir et blanc. Et puis, devant l’un de ses grands formats il s’arrête. "C’est mon préféré", dit-il.

Face à Ioané, Jésus et Marie sont en conversation. Jésus tient un 'uru dans la main, "de la nourriture pour le corps et pour demain, la vie éternelle". Il s’agit d’une toile symbolique. Le peintre précise alors qu’il évolue "dans ce domaine de la spiritualité", qu’il veut "faire passer un message" à ceux de plus en plus nombreux qui s’en éloignent.

Dernier rendez-vous

Une cinquantaine de toiles ornent les murs de la galerie. C’est la dernière fois que des toiles signées Ioané seront rassemblées car le peintre annonce vouloir arrêter. "Une exposition c’est un souci, car il faut réunir un nombre d’œuvres significatif et cela devient difficile pour moi." Mais il n’arrêtera pas de peindre. Voilà 62 ans qu’il s’exprime avec toiles et pinceaux, il continuera.

Il a démarré alors qu’il était âgé d’une quinzaine d’années. Né en Algérie, il a quitté sa terre natale pour aller vivre chez une tante au Maroc lors de la guerre. "Mes parents étaient en difficulté, j’ai dû partir." À Casablanca (Maroc), il a été "impressionné" par Tortoza. C’était un artiste qui peignait alla prima (une couche de peinture), sur le motif (peinture réalisée à l'endroit même où se trouve la scène). "J’étais fasciné par sa justesse, il avait la maîtrise." À la fin de l’exercice, il y avait une correspondance très étroite entre le tableau et le paysage. Ioané a suivi l’exemple.

Il est allé en France pour suivre des études, il a fait carrière dans la Marine. Au passage, à Toulon où il a vécu, il a fréquenté des élèves de l’école des Beaux-arts et enseignait Baboulène. Il a fréquenté Dufresne et Lau breton, eux aussi des peintres sur le motif, qui lui ont communiqué les bases de la peinture. Ioané s’est équipé d’un chevalet et d’une palette pour s’installer comme ses "maîtres" en extérieur.

Une première exposition en 1983

Il est arrivé en Polynésie en 1982 avec le CEP. Dès 1983, il exposait à l’Opati, à Papeete. Il voulait montrer rapidement qui il était. À cette occasion et pour aller vite, il avait choisi exceptionnellement le pastel. Ses toiles, stockées dans sa voiture, avaient miraculeusement échappé aux caprices du cyclones Veena. Sa première apparition avait rencontré "un certain succès", assure-t-il. "Le professeur du conservatoire Rui Juventin était passé avec ses élèves et avait été enchanté ! "

Depuis, il a exposé une douzaine de fois individuellement. Il a également participé à différentes expositions collectives. Il est revenu à l’huile, abandonnant le pastel, "trop délicat". Il a continué à peindre sur le motif tout au long de sa carrière artistique. "Quand on est habitué à une démarche, on la suit quel que soit le médium. Et ce, quelles que soient les contraintes." À ce propos, il explique par exemple qu’il faut être capable de transcrire un très grand paysage en petit dessin, qu’il être très attentif à "l’éclairage", comme un nuage qui passe et qui change toute la luminosité, qu’il faut s’adapter à la pluie et au vent souvent imprévisibles en Polynésie et qu’il faut être "équipé". En plein soleil, il faut dresser une ombrelle blanche de préférence, sans cela "on utilise des tons trop puissant".

Ces contraintes sont devenues trop lourdes pour Ioané qui a abandonné cette démarche. Il peint désormais, à regret, à partir de photographies. "J’ai 87 ans", souligne-t-il. Les amateurs pourront toujours profiter de ses talents en le contactant directement, mais pour apprécier de tableaux exposés, c’est maintenant.

Derniers jours d'expo pour Ioané
Pratique

Jusqu’au samedi 10 juillet.
Accès libre et gratuit à la galerie du Chevalet.
Horaires : lundi de 13h30 à 17h30. Mardi, mercredi et jeudi de 8 heures à midi et de 13 h30 à 17h30. Le vendredi de 8 heures à midi et de 13h30 à 16h30. Le samedi de 8 heures à midi.

Contacts

Tél. : 40 45 21 10
Mail : au.chevalet@gmail.com

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Papouasie-Nouvelle-Guinée: Bougainville se donne jusqu'en 2027 pour son indépendance

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Papouasie-Nouvelle-Guinée: Bougainville se donne jusqu'en 2027 pour son indépendance
Wabag, Papouasie-Nouvelle-Guinée | AFP | mardi 06/07/2021 - Les dirigeants de Bougainville ont fixé mardi à 2027 la date limite pour obtenir l'indépendance totale et quitter le giron de la Papouasie Nouvelle-Guinée alors que se poursuivent des pourparlers sur l'avenir de cette île mélanésienne qui a été déchirée dix ans durant par un conflit armé.

Les habitants de Bougainville ont voté à 97,7% pour l'indépendance en 2019 lors d'un référendum prévu par l'accord de paix de 2001 qui avait fixé une feuille de route impliquant notamment la création d'un gouvernement autonome ou un référendum avant 2020.

Le gouvernement de Papouasie Nouvelle-Guinée a jusqu'ici accepté les résultats de cette consultation malgré les inquiétudes de voir un départ de Bougainville fracturer ce pays à la grande diversité ethnique et linguistique. Un rejet de l'indépendance risquerait de raviver les tensions séparatistes au détriment de la paix.

L'ex-chef rebelle Ishamel Toroama, élu président de Bougainville en septembre dernier, et le Premier ministre de Papouasie Nouvelle-Guinée James Marape, se sont retrouvés dans la ville de Wabag pour tenter de s'accorder sur la voie à prendre.

"Le message est clair - ce long voyage doit s'achever et le plus tôt sera le mieux", a déclaré M. Toroama, ajoutant que l'indépendance doit se réaliser "pas plus tard que 2027". Il a demandé au gouvernement central de ne pas tenter de contrecarrer le processus.

Pour sa part, M. Marape a indiqué qu'un accord sur une "issue" devrait être élaboré d'ici 2030, laissant la porte ouverte à une sorte d'indépendance.

"Le processus ne peut être précipité. L'avenir de notre pays est en jeu", a-t-il déclaré alors que les pourparlers se poursuivent. "Mon travail est d'assurer que le reste du pays reste uni".

Le Parlement de Papouasie Nouvelle-Guinée aura le dernier mot pour ratifier le vote de Bougainville et l'inconnue demeure quant à un éventuel blocage de l'indépendance par ses 111 membres.

"Il n'y a rien à craindre d'un Bougainville indépendant", leur a assuré mardi M. Toroama. "Bougainville aura de nouveaux symboles nationaux et une nouvelle frontière internationale, mais Bougainville restera un frère mélanésien".

M. Toroama était un des chefs de l'Armée révolutionnaire de Bougainville qui livra une guerre sanglante au pouvoir papouasien dans les années 1980 et 1990.

La guerre, qui avait mis aux prises les rebelles, les forces de sécurité papouasiennes et des mercenaires étrangers, a fait 20.000 morts avant le cessez-le-feu de 1998, et fut à ce titre la plus sanglante dans le Pacifique depuis 1945.

Le conflit était né des protestations des habitants contre les dégâts environnementaux causés par la gigantesque mine de cuivre de Panguna - appartenant en partie au gouvernement papouasien - et le peu de retombées financières pour la population de son exploitation.

Panguna, qui fut un temps la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde, représenta à elle seule jusqu'à 40% des exportations papouasiennes. Elle est fermée depuis 1989.

La société Bougainville Copper Limited estime qu'elle renferme toujours plus de cinq millions de tonnes de cuivre et de gigantesques réserves d'or. 

L'île, qui doit son nom à celui du navigateur français Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811) qui l'explora en 1768, est parmi les plus pauvres de l'hémisphère Sud. Elle a grand besoin d'investissements ce qui peut notamment attiser les appétits d'un acteur comme la Chine, selon certains experts.

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"Il faudra accepter le verdict des archives sur le nucléaire une fois ouvertes"

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Tahiti, le 4 juillet 2021 – Dans une décision du 2 juillet, le Conseil d’État a annulé une disposition qui bloquait considérablement la déclassification de documents secret-défense. “Une première levée d'obstacle” salue Jean-Marc Regnault. Si l'historien estime que cette avancée peut donner accès à “des documents plus clairs sur la réalité des retombées”, il invite surtout à se préparer à “accepter le verdict des archives”. 
 
Le Conseil d’État a déclaré illégales les dispositions qui bloquaient l’accès aux archives publiques “secret défense”, quelle incidence cette décision peut-elle avoir en Polynésie ?
“En l'annulant, ça permet d'avoir à nouveau accès, de façon assez directe, à un certain nombre de documents qui dépassent 30 ans d'âge. Cette disposition renvoyait non seulement à la règle des 50 ans, mais elle donnait aussi à l'administration la possibilité de dire que ces documents ne pouvaient pas être déclassés. Ça bloquait pratiquement tout et c'était évidemment illégal. J'avais déjà eu l'occasion d'expliquer qu'en droit français, la loi est supérieure aux décrets et aux dispositions règlementaires. C'est donc une première levée d'obstacle. Maintenant ce qui n'a pas été annulé, ce sont les lois restrictives de 2008. Cette année-là, on a rendu l'accès beaucoup plus compliqué. Dans un carton d'archives par exemple, si un document est considéré comme secret défense, tout le carton est retiré de la consultation. Les annonces du gouvernement central (à l'issue de la table ronde, Ndlr) sont quand même intéressantes puisqu'elles laissent entendre qu'on va modifier les lois existantes”.
"Si on lit le rapport de la commission d'enquête publiée en 2006, on a une vision des retombées nucléaires qui va bien plus loin que le livre Toxique"

Même à quelques mois de la présidentielle ?
“Ça paraît compliqué. Mais un certain nombre d'archives qui dépendent de la présidence de la République peuvent être débloquées rapidement par volonté présidentielle, comme ça a été le cas pour l'affaire Pouvana'a. Pendant des années, les ministres ont refusé et brutalement, il a suffi que Sarkozy annonce au cours de ses vœux en 2012 qu'il allait ouvrir les archives aux chercheurs pour que ça se fasse. Y compris dans des domaines auxquels on n'aurait jamais cru avoir accès, comme ceux des conseils de défense”.
 
La table ronde de haut niveau n'était-elle pas l'occasion de faire cette demande ?
“On ne donnera de toute façon les archives qu'aux chercheurs, dans la mesure où ces derniers sont tenus de ne rien publier qui porte atteinte à la défense nationale, à l'honneur ou à la sécurité des personnes, notamment au cas où un document aurait échappé aux censeurs. Vous ne pouvez pas mettre par exemple le nom d'un policier infiltré dans telle ou telle opération. Mais les chercheurs peuvent ensuite remettre les archives à ceux qui le leur demandent. Comme celles auxquelles j'ai eu accès en 1998, qui sont aujourd'hui à l'UPF. Mais il y a aussi les archives de l'assemblée de Polynésie. Si on lit le rapport de la commission d'enquête publiée en 2006, on a une vision des retombées nucléaires qui va bien plus loin que le livre Toxique. Après il y a un endroit où, vraisemblablement on doit presque tout trouver, c'est à l'amirauté. En 1998, l'amiral Jean Moulin avait un immense coffre-fort avec des archives qu'il m'avait transmises. C'était un homme très ouvert. Après lui, c'était fini”.
 
"Les services secrets de telle ou telle nation cherchent généralement à se procurer des informations qui vous paraîtraient à vous totalement anodines"

Que faut-il attendre des autres archives ?
“L'histoire n'est jamais finie. Des archives on en trouve toujours. On peut trouver des témoignages, des pièces qui ont été saisies ou confisquées. Sans doute qu'en cherchant bien on trouverait pourquoi l'État n'a pas procédé directement aux essais souterrains. Il doit y avoir des raisons techniques, mais pas seulement. On aurait peut-être ainsi des documents plus clairs sur la réalité des retombées”.
 
C'est-à-dire ?
“Pour l'instant on a des chiffres, mais les doses indiquées sont interprétées de façons très différentes par l'Inserm, par l'armée,  l'Agence internationale de l'énergie atomique et par des investigateurs comme ceux qui ont écrit Toxique. On aura peut-être des documents qui permettent de mieux peser les choses”.
 
Au final, l'annulation de cette disposition donne accès à quel type d'archives ?
“Les archives peuvent être déclassées à 30 ou 50 ans, mais ce qui compte c'est la date du dernier document. Si le premier date de 1949 et le dernier de 1980, vous n'y aurez pas accès. Sauf si les chercheurs réussissent à obtenir des assouplissements de la part de l'État.
Ce serait déjà pas mal si on supprimait les documents classés “secret défense” qui bloquent l'accès à tout un carton d'archives. Mais il est illusoire de penser qu'on aura accès à tous les documents. C'est strictement impossible. Le secret défense c'est quelque chose de fondamental. Les services secrets de telle ou telle nation cherchent généralement à se procurer des informations qui vous paraîtraient totalement anodines sur des lieux, des techniques ou des hommes. Il est évident qu'on ne va pas mettre sur la voie publique des informations qui permettraient à l'Ouzbékistan par exemple de se doter de l'arme nucléaire”.
 
Tourner la page du nucléaire, c'est possible ?
“Il faut d'abord que ceux qui demandent l'ouverture des archives disent solennellement qu'ils accepteront le verdict des archives. Si elles sont plus pessimistes il faut l'accepter, mais si elles sont moins pessimistes que prévu, il faut l'accepter aussi. Parce que tel que c'est parti, certains sont capables de continuer à dire : “on nous ment”. Dans les îles, le rapport au temps et à l'espace n'est pas le même. Il n'y a pas beaucoup d'événement majeur, alors quand il y en a, ils prennent une dimension majeure. Dans le cas présent, on voit se brancher dessus toutes les opportunités politiques. On cherche à en faire son pain béni. Si ça vaut la peine de s'interroger sur le passé, on voit bien qu'on a du mal à tourner la page. Au sein du Tavini aussi, beaucoup de gens ont profité du nucléaire et ils ont du mal à le reconnaître”.
 
"En décembre 1965, quand l'élection présidentielle au suffrage universel se présente, les Polynésiens pouvaient se dresser face au CEP (...), ils ont pourtant voté à 60% pour le général De Gaulle"

Que vous inspire une demande de pardon de l'État? 
“Pourquoi pas, mais attention où on met les pieds. A ce moment-là, il faudra demander aux hommes politiques locaux qui ont couvert le CEP et ça en fait un paquet. Il y a aussi les journalistes qui ont été payés pour protéger le CEP, ou les hommes d'affaires qui se sont considérablement enrichis, contribuant à creuser les disparités sociales. Ceux-là, il faudrait qu'ils demandent pardon ou qu'ils fassent un don au Père Christophe par exemple. Enfin, il y a les électeurs. En décembre 1965, les Polynésiens pouvaient se dresser face au CEP. Cette année-là, quand l'élection présidentielle au suffrage universel se présente, on est à six mois du premier tir nucléaire en Polynésie. De Gaulle est candidat à sa réélection et en face il y a François Mitterrand. Le premier est pour le CEP quand le second y est très opposé à l'époque et annonce que s'il est élu, il arrête tout. Résultat : Les Polynésiens ont voté à 60% pour le général De Gaulle. Tout ce monde-là devrait alors demander pardon à ses enfants et à ses petits-enfants”.
 
C'est pour ça que vous avez écrit le livre Le nucléaire en Océanie, tu connais ?
“Pour que les gens prennent conscience de tous les aspects, sociaux, économiques et culturels. Pour qu'on ne focalise pas seulement sur les problèmes sanitaires, bien qu'ils ont toutes leur importance, il n'y a pas que ça”.
 

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