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Coronavirus: l'Australie réduit le nombre de voyageurs autorisés à entrer dans le pays

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Coronavirus: l'Australie réduit le nombre de voyageurs autorisés à entrer dans le pays
Sydney, Australie | AFP | vendredi 02/07/2021 - L'Australie a annoncé vendredi une nouvelle réduction drastique du nombre de personnes autorisées à entrer dans le pays alors que les autorités tentent de contenir des foyers épidémiques en confinant certaines grandes villes du pays.

Au moment où près de la moitié de la population de l'immense île-continent est soumise à des mesures de confinement, le Premier ministre Scott Morrison a annoncé que le nombre de voyageurs pouvant se rendre en Australie serait réduit de moitié. 

Le pays s'étant fixé pour objectif de n'avoir aucun cas de Covid-19 sur son sol, seules 6.000 personnes sont autorisées chaque semaine à atterrir sur des vols commerciaux en Australie. Elles sont ensuite soumises à une quarantaine obligatoire de deux semaines à l'hôtel.

Ce quota passera à environ 3.000 personnes d'ici la mi-juillet, a indiqué M. Morrison. 

Le chef du gouvernement a fait cette annonce alors que de plus en plus d'habitants ne cachent pas leur exaspération face aux mesures de restriction, aux failles dans les dispositifs de quarantaine et à la lenteur de la campagne de vaccination.

Plus de 18 mois après le début de la pandémie de Covid-19, moins de 8% de la population adulte australienne a reçu deux doses de vaccin.

"C'est une période difficile pour les personnes confrontées aux restrictions", a reconnu M. Morrison. 

Vendredi, les habitants de Sydney et Brisbane, soit un total de dix millions de personnes, étaient toujours confinés après l'apparition de foyers épidémiques. 

Jeudi, 27 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés à travers le pays.

Les mesures de confinement éclair prises à Alice Springs, Perth et Darwin et à Gold Coast dans le Queensland ont été levées mais des clusters continuent de croître, notamment à Sydney.

Ce renforcement des mesures aux frontières a été salué par l'poosition travailliste alors que des organisation de défense des droits de l'Homme ont fait part de  leur inquiétude. 

"Cette réduction des arrivées internationales est une nouvelle dévastatrice pour les plus de 34.000 Australiens toujours bloqués à l'étranger et leurs familles", a déclaré Sophie McNeill de Human Rights Watch.

"L'Australie a fortement restreint l'entrée de ses propres citoyens comme aucune autre démocratie ne l'a fait. Mais nous devons nous rappeler que tous les Australiens ont le droit de retourner dans leur propre pays." 

Pour tenter d'apaiser la colère suscitée par cette nouvelle mesure, M. Morrison a fait part d'un changement de politique. 

Il a ainsi indiqué que son gouvernement adoptera bientôt des objectifs de vaccination qui, une fois atteints, permettront l'ouverture progressive des frontières et un retour à la vie normale. 

Le chef du gouvernement a précisé que dans un premier temps, les frontières s'ouvriraient aux Australiens puis aux voyageurs étrangers vaccinés, qui pourraient également être soumis à des mesures de quarantaine réduites. 

"Si vous vous faites vacciner, vous changez notre façon de vivre en tant que pays, vous changez votre façon de vivre en Australie", a déclaré M. Morrison. 

Avant le début de la pandémie, environ 260.000 voyageurs atterrissaient chaque semaine en Australie.

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Aux assises de Nouméa, le bourreau de Corinne, 18 ans, condamné à perpétuité

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Aux assises de Nouméa, le bourreau de Corinne, 18 ans, condamné à perpétuité
Nouméa, France | AFP | vendredi 01/07/2021 - Il ne voulait pas qu'elle le quitte, alors le soir du 8 août 2019 Maurice Sitrita, "jaloux et violent", a défiguré puis étranglé la "gaie et sérieuse" Corinne Wajoka. La cour d'assises de Nouméa l'a condamné vendredi à la réclusion à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, au-delà des réquisitions.

"Corinne, ni oubli, ni pardon", pouvait-on lire en majuscules rouges sur les murs du tribunal de la capitale calédonienne, à l'occasion de ce procès retentissant, tenu devant une salle comble.

"C'était un dossier d'une violence et d'une cruauté exceptionnelles envers une jeune fille pleine de qualités, qui n'avait que 18 ans", a déclaré Maître Denis Milliard, avocat des parents de la victime, saluant "le courage des jurés".

A l'énoncé du verdict, Maurice Sitrita, traits harmonieux et fine barbe, qui n'a rien nié des faits, a accueilli sa peine, la plus lourde encourue, sans un cillement, comme une fatalité.

Dans la nuit du 8 au 9 août 2019, dans un bois en lisière de plage au Vallon Dore (périphérie de Nouméa), le jeune homme alors âgé de 21 ans a roué Corinne de coups de pieds et de coups de poings, lui a fracturé le front, la mâchoire, l'orbite puis ce pratiquant de boxe thaï lui a "fait une clé" et l'a étranglée.

Auparavant, lors d'un rapport sexuel, il lui a entaillé le sexe avec ses ongles de guitariste. "On sait très bien qu'il l'a forcée", a tonné l'accusation, rappelant que Corinne venait de décider de rompre.

Le corps de la jeune fille a été retrouvé le lendemain, caché sous des branchages, par des promeneuses, tandis que "Momo" avait déjà gagné Lifou, son île natale, où il a été rapidement appréhendé. A la vue des gendarmes, il s'était infligé des coups de couteau au thorax, faisant croire ensuite "à un désir de mourir ensemble" avec Corinne.

"J'ai identifié ma fille, elle était méconnaissable. Elle avait peur de lui, elle était son jouet, sa chose", a témoigné en larmes sa mère, Marie, vantant les qualités de sa fille "volées par la méchanceté de l'homme".

Les débats ont mis en lumière la personnalité joyeuse, pieuse et appliquée au lycée de Corinne, jusqu'à sa rencontre en mai 2017 avec Maurice, indemne de pathologie mentale comme a conclu une experte-psychiatre, intelligent mais violent et maladivement jaloux.

"Elle me disait que si elle le quittait il allait la tuer. Il frappait tout le temps, pour rien, même quand elle dormait. J'ai vu les bleus, les morsures sur sa poitrine, son dos", a confié à la barre sa meilleure amie, Urarii Taputo. "Il l'espionnait, elle n'avait plus de vie".

Omerta

"C'est vrai. J'ai manqué de discernement", a avoué Maurice, dont l'itinéraire a été marqué par la séparation conflictuelle de ses parents et le suicide par pendaison de son frère aîné en 2016.

Lors de son réquisitoire, l'avocat général Christian Pasta, qui a totalement exclu la thèse d'un "pseudo suicide en commun", a évoqué une affaire "aussi simple que ça": "Elle lui dit: je te quitte. Il répond: je te tue".

M. Pasta, qui a requis 25 ans d'emprisonnement, avec une peine de sûreté des deux tiers (16,5 ans), a aussi qualifié Corinne "de figure emblématique des violences conjugales en Nouvelle-Calédonie, territoire champion de France", avec un taux quatre fois supérieur à la Métropole. 

"Ici, les femmes sont battues comme plâtre, ça suffit!", a-t-il asséné.

Face à des faits implacables, Maître Julien Marty, avocat de l'accusé, a axé sa défense sur "la chaîne de silences qui a conduit" à ce drame, évoquant notamment la direction du lycée ou les gendarmes que la mère de Corinne était allée voir.

"Corinne, c'est aussi le symbole de l'indifférence générale et du manque de réaction des autorités", a-t-il déploré.

La hausse des violences conjugales dans l'archipel traduit aussi une libération de la parole autour de ce tabou, particulièrement sensible dans la population kanak.

"J'espère qu'il y aura un avant et un après Corinne. On doit surpasser cette omerta", a confié à l'AFP une mère de famille, présente aux assises.

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1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki

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1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
 Avec plus de huit millions de touristes chaque année, Hawaii, essentiellement grâce à Waikiki, est devenue depuis un siècle, la destination touristique la plus fréquentée du Pacifique. À l’origine de ce succès éclatant, après le creusement du canal Ala Wai, un homme, Edward Tenney, concepteur d’un luxueux paquebot, le Malolo, et surtout d’un hôtel somptueux, le Royal Hawaiian, inauguré le 1er février 1927 en présence de mille deux cents invités...
 
Au début du XXe siècle, l’archipel hawaiien était dominé par ce que l’on surnomma alors les “Big Five”, entendez cinq grandes entreprises commerciales faisant la pluie et le beau temps, sur le plan économique, mais également politique.

1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
Le premier hôtel en 1901
 
Waikiki en tant que destination touristique avait été imaginée et mise en scène à la fin du XIXe siècle par Walter Chamberlain Peacok, un “whisky man” qui avait vu plus loin que ses tonneaux et qui avait construit le premier hôtel de cette plage, le Moana, inauguré en 1901. (Lire Carnets de voyage du 25 juin) 
Il avait donné le coup d’envoi au développement du tourisme, mais celui-ci se fit lentement, car les liaisons entre la Californie et Honolulu étaient assez lentes, très onéreuses et finalement pas aussi confortables qu’elles méritaient de l’être. Qui plus est, Waikiki était un immense marécage, avec étangs à poissons, tarodières et rizières ; une zone humide victime de régulières inondations à tel point qu’en 1913, les eaux en crue et la boue s’arrêtèrent aux portes de l’hôtel Moana, le tout empestant et provoquant l’ire des touristes.
Il fallut bien se résigner à sacrifier l’agriculture et la pisciculture artisanale d’alors pour assainir une bonne fois pour toutes le secteur (voir notre encadré “Un canal pour drainer le marais”) ; de 1921 à 1928, au fur et à mesure de l’avancée du canal, des terres étaient mises hors d’eau à Waikiki et petit à petit, des entrepreneurs décidèrent de profiter de cette opportunité pour enfin lancer à la fois la destination et ce qu’il faut bien appeler la “marque” Waikiki.
 

1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
Un paquebot couplé à un hôtel
 
Début des années 1920 : Edward Tenney, grand patron de la Castle and Cooke, une des “Big Five” et en prime agent à Hawaii d’une compagnie maritime desservant San Francisco et Honolulu, la Matson, cherche à se diversifier. Lui et ses collègues de la “Big Five” contrôlent déjà 96 % de l’industrie sucrière, la grande majorité de l’industrie liée à l’ananas et à peu près toutes les liaisons maritimes entre l’archipel et le continent américain. 
Tenney est donc le très riche propriétaire de la Castle and Cooke et l’agent de la Matson ; le directeur général de cette dernière, William Roth, a des idées. C’est lui qui pousse Tenney à investir à ses côtés dans un nouveau paquebot de luxe, le Malolo, capable de transporter de la Californie à Honolulu plus de six cents passagers de première classe en quatre jours et demi (contre six jours alors). La Matson vient d’avaler son principal concurrent, Tenney n’est pas insensible aux idées de son collègue et se dit favorable à la construction de ce paquebot qu’il ne conçoit qu’accompagné d’un hébergement de luxe à terre pour ses passagers. 
Waikiki en 1920, c’est, en gros, quatre cents chambres, donc soixante-quinze au Moana Hotel. C’est ridiculement insuffisant en termes de capacité comme de luxe. Tenney voit beaucoup plus grand. Il veut quatre cents chambres sur un seul site ; il parvient à se rendre acquéreur pour le groupe qu’il est en train de former de presque huit hectares à Helumoa, en plein cœur de Waikiki. Sur cet emplacement existe déjà un hôtel moyen de gamme, le Seaside Hotel. Il suffit de raser le Seaside et de mettre en chantier ce qui a pour vocation d’être le plus somptueux palace du Pacifique.

1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
400 chambres pour 4 millions de dollars
 
Ni les dirigeants de la Matson ni Tenney à la tête de Castle and Cooke n’ayant d’expérience dans l’hôtellerie, ils s’associèrent avec la Territorial Hotel Company ; outre le Moana, ce groupe hôtelier possédait le Alexander Young Hotel au centre d’Honolulu. 
La société hôtelière, dirigée par Conrad C. von Hamm, gérait également l’hôtel Seaside à Waikiki. 
L’accord entre les trois partenaires, Matson, Castle and Cooke et Territorial Hotel fut signé en 1925, Castle and Cooke et Matson demeurant majoritaires. Edward Tenney en fut nommé président. 
Compte tenu de son savoir-faire, c’est la Territorial Hotel Co. qui fut la plus impliquée dans la construction du Royal Hawaiian, ce palace de 400 chambres étant budgétisé pour la somme de 3,5 millions de dollars (somme énorme à l’époque ; il en coûta 4 au final). Ralph Wooley fut le constructeur de l’hôtel et R. T Stevens le paysagiste, la campagne de pub lançant le Malolo et le Royal étant confiée à l’agence N.W. Ayer

1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
Couleur rose, plus romantique
 
Sur le continent, les Américains s’entichent de l’architecture espagnole datant de l’époque où l’ouest des États-Unis était mexicain. Ici et là, on restaure de vieilles missions en ruines, on s’extasie devant des églises baroques, on adore les haciendas... Il n’en faut pas plus à Tenney pour s’enticher de ce style. Il entre en contact avec le cabinet d’architecture new-yorkais Warren & Wetmore qui avait déjà l’expérience et l’inspiration du Ritz-Carlton à Baltimore et de l’Ambassador à New-York.
Les architectes choisirent donc de construire ce qui sera baptisé le Royal Hawaiian en style néocolonial espagnol, adapté au climat de Hawaii (la circulation d’air étant importante au sein des bâtiments). 
La couleur choisie est le rose, jugée plus romantique que le blanc et plus hispanisante également. Un texte prévoit qu’aucun bâtiment ne doit dépasser 22 mètres de hauteur. Pas de souci, Tenney fait voter un amendement, la tour de son hôtel mesurera 45 mètres !
Le jour de l’inauguration, le tout Hawaii est réuni au Royal Hawaiian. Le journal Honolulu Star Bulletin publie une édition spéciale forte de 80 pages, tirée à 22 000 exemplaires avec un titre énorme barrant la première page : “De la mer le grand hôtel surgit comme un palace en Espagne”.

1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
De multiples activités
 
Le “Pink Palace”, où abonde le stuc, peut commencer sa vie en bord de plage. Le Honolulu Advertiser parle du “château d’un rose corail placé au milieu d’une forêt royale datant de l’ancien Hawaii”, tandis que le Honolulu Star Bulletin en remet une couche avec “un joyau rose corail sur une monture verte”.
Evidemment, on n’a rien sans rien. Tenney sait que les passagers du Malolopayent le prix fort pour leur trajet, il estime donc qu’ils ont les moyens de payer également le prix fort au Royal Hawaiian. Au Moana, la nuit est à huit dollars, au Royal elle sera à 14 dollars (tarifs de 1929).
Il est vrai que l’hôtel ne propose pas qu’une chambre avec salle de bains. Le club de golf Waialae est réservé à sa clientèle (golf conçu par le célèbre Seth Raynor, inspiré de Biarritz en France, de Saint Andrew et de North Berwick en Écosse). Pêche au gros, polo, randonnées équestres à Diamond Head, excursions motorisées, surf, pirogue à balancier, on n’a pas le temps de s’ennuyer au Royal Hawaiian, les Américains, bien avant Disney, ayant compris que les activités autour d’un hôtel étaient essentielles pour garder la clientèle longtemps.

Hollywood défile !
 
A l’époque, les vacanciers appréciaient les séjours de quinze à vingt-et-un jours, sûrs qu’ils étaient de ne jamais se retrouver sans rien à faire.
Bien entendu, les stars d’Hollywood n’ont pas tardé à se manifester : le Royal Hawaiian était devenue “the place to be”. 
Se succédèrent ainsi Charlie Chaplin, Shirley Temple, Clarke Gable, Groucho Marx, Bing Crosby, le couple Mary Pickford et Douglas Fairbanks (présents le jour de l’inauguration, ils firent de fréquents séjours à l’hôtel avant de se séparer).
En une décennie, grâce également à une vie nocturne intense, le Royal Hawaiian fit de Waikiki l’un des temples du tourisme américain, jusqu’en décembre 1941, date à laquelle le raid japonais sur Pearl Harbour fit entrer les États-Unis dans une autre logique. L’hôtel devint alors un centre de repos pour les blessés de la Marine, avant, la guerre terminée, de redevenir l’épicentre de la vie à Waikiki. 
 
En 2008, l’hôtel, aujourd’hui propriété du groupe Marriott, a subi une rénovation pour un coût de cent-dix millions de dollars pendant sept mois. Quant à Edward Davies Tenney, fier du succès de son SS Malolo et de son hôtel, il décéda le 29 avril 1934. Il avait alors soixante-quinze ans. Il repose au cimetière d’Oahu.

Après-guerre...
1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
Le Royal Hawaiian, après la Seconde Guerre mondiale, a été complètement restauré en 1947. Dans les années 1950, de nombreux nouveaux hôtels à prix plus modérés ont été construits à Waikiki, notamment le SurfRider et le Princess Kaiulani, construits par la Matson Company. Avec le développement des liaisons aériennes, l’intérêt de venir à Hawaii par bateau diminua : pourquoi perdre quatre à cinq jours à l’aller, autant au retour, alors qu’en dix à douze heures de vol (les avions étaient à hélices), on pouvait gagner le “paradis” hawaiien. ? En 1955, plus de la moitié de tous les touristes venus à Hawaii séjournèrent dans l'un des quatre hôtels de la compagnie Matson, mais à peine 20 % avaient choisi de venir par la mer. 
En 1959, les avions à réaction avaient encore réduit le temps de vol, ce qui éroda un peu plus l'activité des bateaux. La même année, après trente-deux ans d'activité hôtelière, la compagnie Matson vendit ses hôtels (Moana, Royal Hawaiian, SurfRider et Princess Kaiulani) à la chaîne hôtelière Sheraton pour 17,6 millions de dollars. 
Aujourd’hui, c’est sous la bannière “Royal Hawaiian A Luxury Collection Resort” que le grand et immobile navire rose de Waikiki poursuit sa croisière dans le temps. 
Depuis 1974, les frères Kenji et Masakuni Osano, des Japonais, ont racheté l’hôtel au groupe ITT Sheraton. Ils ont aussi en poche le Moana Hotel, le Sheraton Princess Kaulani Hotel, le Sheraton Surfrider Hotel et le Sheraton Waikiki Hotel, tous étant aujourd’hui managés par Sheraton Hotels and Resorts Hawaii (sauf le Moana qui est sous la bannière Westin). 
Sheraton est une marque du groupe Marriott, le Royal Hawaiian appartenant à la Luxury Collection Resort du groupe Starwood, lui-même propriété de Marriott.
A la mort des deux frères, c’est Takamasa Osano qui prit en main les destinées de cet empire immobilier nippon. La famille Osano réside une partie de l’année au Royal Hawaiian.

Simple clerc...
1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
Edward Davies Tenney était entré en 1880 comme simple clerc (nous dirions employé de bureau) au sein de la Castle and Cooke Company, agent de la puissante compagnie maritime Matson à Hawaii). Il gagnait alors trente-cinq dollars par semaine. Petit à petit à force de travail, il gravit tous les échelons et en devint le président.  

Le SS Malolo
Le SS Malolo était un vapeur de 17 000 tonnes, conçu pour transporter 650 passagers, soit près du double des cinq autres navires de la compagnie Matson. Il devait être luxueux, mais aussi le plus rapide (22 nœuds), le plus sécurisant et le plus confortable. Il fut à cette date le paquebot le plus moderne jamais mis en chantier aux États-Unis. 
Il comprenait sept ponts, reliés par des ascenseurs, un cinéma, une salle de bal, un gymnase, une salle de jeux pour enfants et une immense piscine.
Malheureusement, un incendie sur le chantier naval retarda sa mise à l’eau et lors de sa traversée inaugurale, une collision l’obligea à rebrousser chemin. Finalement, il ne fut mis en service que dix mois après l’ouverture du Royal Hawaiian.

Le tourisme en dents de scie
Les investisseurs, qui, dès la fin du XIXe siècle misèrent sur le développement du tourisme à Hawaii, et plus spécialement à Waikiki, prirent un sacré pari sur l’avenir. Certes aujourd’hui, en année “normale” (hors Covid) huit à neuf millions de visiteurs se pressent dans l’archipel, la majorité à Hawaii, mais nous avons retrouvé quelques chiffres plus anciens qui montrent que le développement de cette activité ne se fit pas en deux claquements de doigts. 
On compta 5 000 touristes en 1910, 8 000 en 1921, 12 000 en 1923 et plus de 15 000 en 1925. La progression se poursuivit encore jusqu’au krach boursier : 15 000 visiteurs en 1927, 20 000 en 1928, plus de 22 000 en 1929 mais en 1932 et 1933 moins de 11 000 (31 000 en 1941 avant l’attaque de Pearl Harbour). Il fallut attendre la fin de la guerre pour que le tourisme de masse décolle enfin grâce à l’aviation civile. Signalons au passage que le premier vol aérien commercial fut le fait de la PanAm entre San Francisco et Honolulu (escale vers Manille) le 21 octobre 1936 (20 heures de vol, pour 360 $).

Waikiki avant Waikiki
Le quartier et la plage de Waikiki aujourd’hui n’ont strictement plus rien à voir avec ce qu’était cette terre avant le développement du tourisme. Le mot même de Waikiki pourrait se traduire par “là où jaillit l’eau” en référence au fait que cette zone était quasiment inondée par des sources artésiennes et les cours d’eau qui descendaient des collines et montagnes, arrosant des terres réputées très fertiles. 
En fait, avant les années 1920 et la construction du canal Ala Wai, les basses terres de ce secteur étaient utilisées comme tarodières, comme rizières et même comme étangs permettant d’élever des poissons, le secteur alimentant une ville de Honolulu toute proche et en plein développement.
Bien avant de devenir une destination touristique, Waikiki était déjà apprécié comme lieu de détente et de villégiature par les riches et des nobles. Ainsi sur la terre Helumoa, actuel emplacement du Royal Hawaiian Hotel, se trouvait le Royal Palm Garden, une collection de plus de dix mille cocotiers plantés là depuis des générations. 
Cette cocoteraie avait une importance religieuse pour les premiers Hawaiiens ; ils y avaient bâti des lieux de culte accessibles uniquement aux chefs de haut rang d'Oahu. Lorsqu’il parvint à unifier sous sa férule les îles hawaiiennes en 1810, le roi Kamehameha Ier choisit Helumoa comme centre administratif. A sa mort, Helumoa perdit son usage religieux, mais resta une résidence royale. L'accès à l'eau douce et à une plage isolée, ainsi que la douceur du Royal Palm Garden ont incité les hauts responsables de Hawaii, Européens, Américains ou Hawaiiens d’origine, à en faire un lieu de résidence alors que le centre décisionnel s’était déplacé à Honolulu.
Ainsi le roi Kamehameha V a aménagé la terre où se trouve le Royal Hawaiian Hotel, une terre qui demeure de nos jours une fiducie par la succession de la princesse Bernice Pauahi Bishop. 

Un canal pour drainer le marais
Faire de Waikiki autre chose qu’un vaste marécage à usage agricole n’était pas chose aisée. Il suffisait de drainer, disaient les partisans d’un développement rapide, mais encore fallait-il trouver la manière de le faire et les moyens techniques. Entre les sources et les cours d’eau parvenant sur ces basses terres, l’eau ne manquait pas, de même que la vase, le limon, les alluvions, sans parler des inondations régulières.
 
Eaux stagnantes et boueuses
 
En arrière de la plage, avec la construction de résidences de luxe et surtout avant l’ouverture du premier hôtel, le Moana en 1901, fut tracée l’avenue Kalakaua, qui entrava le bon écoulement des eaux douces vers l’océan. Mais entre 1901 et 1906, des crues vinrent créer des bassins d’eaux stagnantes et boueuses, infestées de moustiques et nauséabondes, entraînant de multiples plaintes. En 1913, ces eaux stagnantes atteignirent même les portes de l’hôtel Moana au grand dam des touristes. Le paradis prenait des allures d’enfer et la renommée de Waikiki en tant que spot touristique en prit un sérieux coup. 
A quelque chose malheur est bon ; les autorités d’alors décidèrent que la seule solution pour assainir ce secteur était de créer, en arrière de Waikiki, l’actuel canal Ala Wai. Deux hommes sont à l’origine de ce qui fut une demi-réussite : Lucius Eugène Pinkham, gouverneur d’Hawaii de 1913 à 1918, et Walter Francis Pillingham, président du Board of Health, une sorte de ministère de la Santé.
 
Waikiki enfin hors d’eau
 
Evidemment, dès l’annonce du creusement du canal, les propriétaires de tarodières ou d’étangs comprirent que leur sort était réglé : ils étaient condamnés à disparaître à brève échéance. Pinkham voyait d’ailleurs plus loin que ce canal, puisque sur son plan figurait un quadrillage de Waikiki destinée à faciliter la construction de bâtiments. 
Pinkham lui-même expliqua : “En faisant mon plan, j'ai simplement suggéré au géomètre de tracer des rues, de relier les routes, et cela a été fait, mais sans l'idée que le plan tel qu'il a été dessiné était une décision arbitraire. Je pense que le terrain pourrait être vendu, peut-être à de nouveaux arrivants”. Mais il y avait loin de la coupe aux lèvres, un tel chantier nécessitant de nombreuses négociations. Finalement, le creusement du canal Ala Wai débuta en 1921 seulement, les travaux étant confiés à Walter Francis Dillingham. 
Evidemment, certaines familles expropriées refusèrent de quitter leurs terres, mais à l’époque, on savait ne pas perdre de temps en vaines discussions et ces familles finirent par quitter leurs terrains lorsque les engins de dragage et de creusement se trouvèrent à leurs portes, bien décidés à ce que le chantier ne prenne pas de retard. 
Astuce du dragage, tous les matériaux retirés du canal ont été utilisés pour rehausser le sol de chaque côté, de manière à mettre Waikiki réellement hors d’eau. Au total, la Hawaiian Dredging Company de Dillingham aménagea 687 acres, soit 278 hectares prêts à recevoir des projets immobiliers, les travaux de creusement cessant en 1928. 
 
Un égout à ciel ouvert
 
Coût du canal à l’époque : plus de cent mille dollars. On était hors budget, et Dillingham, pour limiter les frais, supprima le deuxième exutoire de son canal vers l’océan, exutoire prévu vers Diamond Head. Recevant huit mille à dix mille mètres cubes de sédiments par an, n’offrant qu’une sortie vers l’océan, Ala Wai est devenu un cloaque nécessitant d’être régulièrement dragué. 
Si Dillingham n’imagina pas le succès qu’allaient connaître les terrains offerts aux promoteurs immobiliers, il se trompa totalement sur le devenir de son canal. Il parlait volontiers d’une Venise du Pacifique, alors que le Ala Wai est aujourd’hui une sorte d’égout à ciel ouvert où pêche et baignade sont strictement interdits compte tenu du niveau de pollution de ses eaux plus proches du noir que du bleu... Mais enfin, grâce au canal, sur près de trois cents hectares, la Waikiki moderne allait pouvoir jaillir du sol...

Le défilé des “plumes”
1927 : Un paquebot et un hôtel de luxe lancent Waikiki
Waikiki ne serait pas devenue ce qu’elle est aujourd’hui si des plumes célèbres n’en avaient pas parlé. Mark Twain, Robert Louis Stevenson, Jack London firent une indéniable promotion à la destination, grâce à leurs récits enthousiastes. Le plus décisif fut sans conteste Jack London qui se rendit deux fois sur place, en 1907 à bord du Snark, voilier sur lequel il voyageait dans tout le Pacifique Sud, puis fin 1915, lors d’un séjour prolongé. 
Durant son premier séjour (il avait loué une tente-cabine sur la plage), il découvrit émerveillé le surf pratiqué par un groupe de jeunes qui l’initièrent à cette discipline complètement exotique pour lui. Dans son récit “Un sport royal”, il ne tarit pas d’éloges sur ces personnes capables de se tenir debout sur une planche poussée par des vagues que personne n’avait songé à chevaucher. Il va même jusqu’à comparer un jeune Hawaiien glissant à grande vitesse à un “Mercure brun”. 
 
Surfeurs et pirogues à balancier
 
Evidemment, l’écrivain tomba dans les clichés parlant des indigènes comme amicaux et civilisés mais encore primitifs, caricature dans laquelle les auteurs de l’époque enfermaient volontiers tous ceux qui n’étaient pas blancs de peau et qui n’avaient pas leur mode de vie... Qu’importe à vrai dire cette carte postale vieillotte, elle contribua efficacement à la notoriété de l’archipel et c’est bien ce que recherchaient les pionniers du tourisme...
Plus tard, nombre de journalistes venus du continent vinrent eux aussi s’extasier devant les surfeurs et encore plus les pirogues à balancier capables, elles aussi, de surfer sur les vagues et de partir au loin pour revenir sans ramer jusqu’au rivage.
Le célèbre magazine Vogue résuma le sentiment général à propos d’Honolulu et de Waikiki : “c’est la plus orientale des villes occidentales et la plus occidentale des villes orientales”. Tout était dit, en matière d’exotisme, on ne trouverait pas mieux... La publicité, massive, allait faire le reste !

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Plus de 64 000 personnes sont complétement vaccinées au fenua

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Plus de 64 000 personnes sont complétement vaccinées au fenua
Tahiti, le 2 juillet 2021 – Le point épidémiologique, transmis vendredi matin par la direction de la santé, indique que 64 053 personnes ont reçu un traitement immunitaire complet avec une ou deux injections selon les vaccins. Aussi, 73 435 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, c’est-à-dire la première des deux injections du vaccin Pfizer, la dose de rappel ou l’unique dose nécessaire du vaccin Janssen. Concernant la pandémie, aucun nouveau décès lié au Covid-19 n’a été recensé. Le bilan reste à 142 morts. Quatre nouveaux cas positifs ont été détectés au cours des dernières 48 heures, alors que 14 cas sont toujours considérés comme "actifs" au fenua. À l'hôpital du Taaone, un seul patient est toujours hospitalisé en filière Covid alors que le service de réanimation est vide.

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Tamarii Faanui et Teva s'offrent le marathon du Heiva va'a

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Tamarii Faanui et Teva s'offrent le marathon du Heiva va'a
Tahiti, le 2 juillet 2021 – Après le Heiva va'a mata'eina'a le week-end dernier à Mataiea, les juniors et les dames ont pris le départ, ce vendredi à Taaone, de la course marathon (aller-retour entre Taaone et la Pointe Vénus). En juniors, l'équipage de Tamarii Faanui, de Bora Bora, s'est imposé en un peu plus d'une heure. Et sans surprise chez les dames, Teva l'a emporté devant les deux équipages de Ihilani. 

Plus d'infos à venir.... 
 

 


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Nucléaire : une table ronde, une parole et quelques avancées

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Nucléaire : une table ronde, une parole et quelques avancées
Paris, le 2 juillet 2021 - La table ronde parisienne sur les conséquences des essais nucléaires a permis à la délégation Reko Tika d'aborder avec l'État de nombreux sujets. En revanche, en dehors de promesses de libération des archives et de facilitation administrative des demandes d'indemnisation, les annonces de réparations morales ou financières sont faibles.
 
Une seule certitude émerge à la fin de la table ronde parisienne sur les conséquences des essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 en Polynésie française : s'ils attendent des excuses ou une réparation morale forte de la part de la France, les Polynésiens devront au moins patienter jusqu'à la visite du président Emmanuel Macron en Océanie, le 25 juillet. 
Et encore, les citoyens du fenua feraient bien de ne pas fonder trop d'espoirs sur une attitude de repentance de la part du chef de l'État. Questionné à l'issue des discussions sur une potentielle "demande de pardon" de la part de la France pour ses 193 essais nucléaires à Moruroa et Fangataufa, et leurs conséquences environnementales, socio-économiques et sanitaires, le ministre des Outre-mer a redit sa position réticente : "Le fait d'assumer est selon moi plus fort que demander pardon. Si c'est un débat symbolique on peut le comprendre, s'il s'agit d'une question politique, je le refuse tout à fait."

Fritch "satisfait de l'engagement de l'Etat"

Le président Édouard Fritch, pour sa part mais aussi au nom de la délégation Reko Tika, s'est dit "plutôt satisfait" de ces deux jours de discussions et de négociations à propos des essais. "Je suis confiant dans le discernement et l'empathie du président de la République Emmanuel Macron, qui est affecté comme nous tous par cette histoire douloureuse", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse organisée à la Délégation de Polynésie française, à l'issue des deux jours de table ronde. Le président du Pays s'est dit avant toute chose "satisfait de l'engagement de l'État sur l'ouverture des archives et la mémoire".
La veille, la ministre déléguée aux armées, Geneviève Darrieussecq, avait fait sensation en déclarant à la presse qu'il "n'y a pas eu de mensonge d'État mais des interprétations dont on a pu dire que c'étaient de mauvaises interprétations". Ce vendredi 2 juillet, entourée de ses collègues ministres de la Santé Olivier Véran et du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, elle essayait plutôt de défendre rien de moins qu'un "changement de paradigme" dans l'accès aux archives. "Nous n'avons rien à cacher, en dehors des informations que l'on qualifie de “proliférantes” et qui mettent en danger la sécurité de la France et du monde. Un groupe de travail sur la libération des archives sera formé dès le mois de septembre 2021 et tout ce qui n'est pas proliférant sera déclassifié. Des moyens seront mobilisés. Nous devons assumer ensemble."

Pas d'évolution de la loi Morin 

En cette date anniversaire du tout premier tir nucléaire aux Tuamotu - l'essai Aldébaran, qui a largement contaminé les Gambier - les conséquences sanitaires des essais nucléaires étaient au cœur des discussions. Invité et présent au plus haut niveau puisque son directeur avait fait le déplacement, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), une structure publique française, a présenté un rapport récent – il date de janvier 2021 – intitulé "Essais nucléaires et santé - Conséquences en Polynésie française". "Aujourd'hui, on pose les bases scientifiques, on partage les constats scientifiques avec l'Inserm, expliquait un participant proche de l'administration française en Polynésie, qui ne souhaite pas être cité. Il s'agit d'être d'accord, de partir du même endroit. Tous les sujets sont abordés, tout ce qui a trait à la santé."
Les critères et la méthode d'indemnisation du Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen) ont été réexpliqués mais la porte est restée fermée à toute évolution de la loi Morin sur le sujet fondamental de la dose minimale d'exposition. "L'État s'accroche au millisievert", confiait ainsi un membre de la délégation Reko Tika à l'issue des discussions autour de l'indemnisation des victimes.
Pour une autre participante à ces réunions, Patricia Grand, présidente de la Ligue contre le cancer en  Polynésie, "il s'agissait aussi de remettre de la complexité dans cette histoire : chaque fois qu'on annonce des chiffres, ils sont remis en cause. Il faut bien avoir en tête que certains cancers ne sont pas dus aux essais nucléaires. En ce qui me concerne, j'ai posé le constat de ce que les conséquences sanitaires des essais ont des répercussions graves sur la prise en charge des patients. Le service d'oncologie est sous-doté, nous manquons de matériel et de personnel, le taux d'occupation des lits est de 200% et les patients cancéreux doivent être répartis dans d'autres services." Patricia Grand, se félicite de la "bonne écoute" qu'elle a obtenu des services de l'État. La création d'un Institut du cancer et des moyens supplémentaires dans le traitement des maladies radio-induites sont en discussion depuis plusieurs mois avec le Pays. Mais les ministres français ne l'ont pas évoqué dans leur prise de parole finale, probablement afin de réserver la primeur des annonces au président de la République, lors de sa visite officielle en Polynésie.

Remboursement de la CPS a minima

Dans les intitulés même du programme de la table ronde, il s'agissait d'évoquer autant la santé des Polynésiens que l'avenir de leur système de santé et donc de la Caisse de prévoyance sociale (CPS). Cette dernière était absente des débats puisqu'elle n'était pas représentée officiellement. Mais le sujet a été abordé. "J'ai été un peu déçu de la façon dont les discussions se sont déroulées, confie le syndicaliste Patrick Galenon, ex-président de la CPS. Nous avons fourni à l'État beaucoup de données concernant la situation de la CPS, la façon dont les 23 maladies radio-induites ont coûté plus de 80 milliards de francs à la collectivité. Le problème c'est que visiblement ces données n'ont pas été traitées."
Il faudra clairement un soutien au plus haut niveau de l'exécutif français pour que cette question soit réglée dans un sens positif pour la très déficitaire caisse d'assurance maladie. "La demande de remboursement de la CPS me paraît légitime pour les personnes ayant fait l'objet d'une indemnisation par le Civen", a répondu le ministre de la Santé français Olivier Véran, questionné à ce propos par la presse. Puisqu'une soixantaine seulement de Polynésiens ont vu leur dossier accepté par le Civen, pour le moment, la part remboursable par la France selon ces critères ne représente qu'une infime fraction des dépenses engagées par la Caisse polynésienne afin de faire face aux dépenses générées par les maladies radio-induites. "Nous avons passé des conventions de retour à l'équilibre avec la CPS, les déficits de cette structure sont un autre sujet", a botté en touche Olivier Véran lorsqu'il était relancé sur le sujet par Tahiti Infos. "La seule raison qui fait que je ne suis pas complètement pessimiste sur ce sujet de la prise en charge par l'État de ce trou dans les finances de la CPS, c'est que le président de la République Emmanuel Macron en a parlé, veut croire Patrick Galenon. Il est le premier président à citer nommément cet organisme, nous attendons maintenant une réaction de l'administration française."

Cet état d'esprit positif et optimiste constitue la ligne politique du président Fritch et du gouvernement autonomiste de Polynésie. Ces derniers trouvent une dernière raison de se réjouir dans les promesses de "simplification d'accès au droit et de création d'un guichet unique" afin de déposer une demande d'indemnisation lorsqu'on a une maladie radio-induite. "Le but est d'inverser le sens du dispositif actuel, l'idée c'est “d'aller vers” avec des demandes simplifiées, un accompagnement et des équipes mobiles", détaillait le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, lors de la conférence de presse de clôture de la table ronde. Un bureau de dépôt des demandes d'indemnisation devrait être créé à Rikitea. 

De cela et de plusieurs autres points de détail parmi lesquels le récit des négociations ardues avec les fonctionnaires français, le président Fritch et la délégation Reko Tika rendront compte au fenua lors d'une série de communications publiques et de conférences de presse dans les prochains jours.

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Un motard décédé dans un accident avenue du Prince Hinoi

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Un motard décédé dans un accident avenue du Prince Hinoi
Tahiti, le 2 juillet 2021 – Un motard qui circulait à vive allure sur l’avenue du Prince Hinoi hier soir est décédé sur le coup des suites de ses blessures dans un violent accident. L’autopsie n’a pas encore été réalisé ce vendredi après-midi. On ne sait pas si l’homme a bu avant de prendre la route.
 
Le 10ème mort sur la route de l’année. Hier soir jeudi, peu après 23 heures, un motard est décédé des suites de ses blessures suite à un accident sur l’avenue du Prince Hinoi, à Papeete en direction de Pirae. L’homme, qui circulait à grande vitesse en KTM Duke, aurait percuté un poteau électrique puis s’était encastré dans un panneau publicitaire. Le choc a été si violent que l’éclairage public a été coupé durant la soirée, et le poteau a occasionné des dégâts matériels en retombant sur une voiture.

Plusieurs hémorragies externes

Une enquête a été ouverte par le parquet. Si l’autopsie n’a pas encore été réalisée ce vendredi après-midi pour déterminer les circonstances de sa mort, l’homme s’est tout du moins retrouvé victime de plusieurs hémorragies externes, d’après les déclarations des pompiers. Cette même autopsie déterminera s’il avait consommé de l’alcool avant de prendre le guidon : « Depuis place Vai’ete, il a doublé toutes les voitures qui étaient sur son passage. Il a grillé un feu rouge et a commencé à zigzaguer », déclarait à Tahiti Infos hier soir une automobiliste qui conduisait juste derrière la moto. Les gendarmes, la DSP et les muto’i de Pirae ont bouclé le secteur sur les deux voies pour une partie de la soirée.
 

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1000 nouvelles places pour le Tahiti Ti’a Mai

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1000 nouvelles places pour le Tahiti Ti’a Mai
Tahiti, le 2 juillet 2021 - La Maison de la culture, Te Fare Tauhiti Nui, peut enfin s'affranchir de la règle « un siège sur deux occupé ». Suite aux annonces de l’Etat et du Pays, elle va pouvoir ouvrir 1 000 places supplémentaires pour assister au Festival Tahiti Ti’a Mai. Les tickets sont en vente depuis ce midi.
  
Suite aux annonces officielles de l’Etat et du Pays, la règle dite du « un siège sur deux occupé » est levée. La Maison de la Culture s’estime très heureuse d’avoir eu « tous les accords nécessaires » afin de permettre à plus de 1000 nouvelles personnes d’assister au Festival Tahiti Ti’a Mai.
 
Des mouvements de places ont été effectués pour rassembler les personnes initialement séparées par un siège vide. Pas de préoccupation à avoir, rappelle la Maison de la Culture, car tous les billets déjà achetés restent valides et les hôtesses accompagneront les spectateurs pour qu’ils puissent se placer. Le port du masque et les mesures barrières sont cependant toujours en vigueur.
 
Sur place ou en ligne
 
Le Festival à l’aire de spectacle de To'atā, se tient jusqu’au 10 juillet. Les nouvelles places sont disponibles à l’achat depuis ce midi. Pour se les procurer, il est possible de les commander sur le site de la billetterie de la Maison de la Culture, ou bien de se rendre directement à la caisse (ouverte de 8h00 à 17h00 et de 8h00 à 19h30 les soirs de spectacle).
 
Veuillez compter 3 000 Fcfp pour la tribune centrale et 2 500 Fcfp pour les tribunes latérales. Le tarif pour les personnes à mobilité réduite et leurs accompagnateurs est fixé à 1000 Fcfp.

 

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Une marée humaine honore le 55e anniversaire du 1er essai nucléaire

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Une marée humaine honore le 55e anniversaire du 1er essai nucléaire
Tahiti, le 2 juillet 2021 – Plus de 2 300 personnes ont défilé dans les rues de Papeete pour commémorer le 55e anniversaire du premier essai nucléaire, Aldébaran. Organisée par l'Eglise protestante maohi et Moruroa e tatou, la marche a vu ses rangs gonflés par l'association 193, des sympathisants venus des îles éloignées, ou des outsiders à la lutte anti-nucléaire, à l'instar de Gaston Flosse.
 
Ils avaient promis de faire du bruit dans les rues de Papeete. Promesse tenue. Plus de 2 300 personnes selon les renseignements généraux, - 3 000 selon les organisateurs -, ont répondu présent à la marche organisée ce matin par l'Eglise protestante maohi et Moruroa e tatou. A la tête du cortège venue commémorer le 55e anniversaire du premier essai nucléaire en Polynésie, Aldébaran, le 2 juillet 1966, on note les figures de proue de la lutte anti-nucléaire : Hiro Tefaarere, François Pihaatae ou encore Père Auguste Uebe-Carlson, président de l'association 193.

Rejointe par une délégation de 400 personnes descendues de Moorea, une marée humaine s'est ainsi déversée dans le centre-ville avant de s'engouffrer dans l'avenue Pouvana'a Oopa, au son des to'ere et d'un orchestre ambulant de ukulele. La présence en nombre de jeunes venus de l'île sœur est selon Hiro Tefaarere "le fruit des réunions de sensibilisation qu'on a tenu sur le terrain depuis maintenant cinq mois une fois par semaine. Cette prise de conscience, c'est notre grande satisfaction". De quoi conforter la démarche du leader de Moruroa e Tatou qui continuera à "partager ce combat sur le terrain" et notamment ce week-end à Papenoo.

"Négationnisme"
Une marée humaine honore le 55e anniversaire du 1er essai nucléaire
Alors que la table ronde sur le nucléaire s'achève à Paris, il souligne le message du mouvement : "vous nous avez menti toute notre vie, le livre Toxique est là pour le rappeler". L'occasion pour le président de l'association d'inviter le président Macron en personne au synode de l'église protestante Maohi, prévu le 25 juillet à Mahina. "On lui dit : viens discuter avec nous, tu entendras autre chose que ce que les missionnaires (la délégation Reko Tika, Ndlr) t'ont apporté à Paris. Ensuite on essayera de cheminer ensemble, mais on sait qu'il a une échéance en 2022, alors que nous non", glisse Hiro Tefaarere, avant de disparaître dans la foule.

Au-dessus des têtes, des banderoles s'élèvent, flanquées de slogans chocs : "Votre nucléaire tuera toujours le peuple maohi", "l'ADN du peuple maohi est contaminé". Dans les rangs des marcheurs on fustige en boucle "le secret défense", le "mensonge", la "négligence", le "négationnisme" de l'Etat. "On a entendu le bilan des ministres ce matin : circulez, il n'y a rien à voir" résume ainsi Père Auguste Uebe-Carlson. "La délégation est partie avec une feuille de route, elle reviendra avec une pilule à nous faire avaler, oui c'est du négationnisme".

Reçue par le haut-commissaire justement, la délégation du mouvement conduite par le président de l'église protestante, François Pihaatea, a encore signifié au représentant de l'Etat l'importance de mener le débat à domicile. "C'est notre souhait, le problème il est ici, pas en France, pourquoi on irait chez eux ? S'il ne vient pas, ça veut dire qu'il s'en fou du peuple Maohi". François Hollande, Sébastien Lecornu et Emmanuelle Macron fin juillet. Listant ainsi les responsables politiques, le leader de l'Eglise protestante rappelle que "c'est toujours la même chanson, c'est juste le chanteur qu'on a changé. La santé et la dignité du peuple maohi meurtri par les essais, ce n'est pas négociable à une table ronde. Il ne sortira rien de cette table ronde".

Appel au jeûne
Une marée humaine honore le 55e anniversaire du 1er essai nucléaire
Entouré de Bruno Sandras et de Tauhiti Nena, Gaston Flosse compte lui aussi demander un rendez-vous au président de la République. "J'espère qu'il nous recevra, on lui présentera notre projet de souveraineté". S'il est de notoriété publique que le leader du parti orange a soutenu l'Etat lors de la reprise des essais nucléaires en 1996, celui s'époumone encore à dire qu'il "ne savait pas", dressant dès lors, sans surprise, un constat sévère des discussions à Paris avec la délégation Reko Tika. "Il ne s'est rien passé, j'ai regardé toutes les chaînes françaises, personne n'a parlé d'une table ronde de haut niveau, (…) c'est toujours le même refrain, il n'y a rien de nouveau".

Dans les jardins de Paofai, les prises de parole se sont succédé, ponctuées par des chants et des danses au rythme des pahu. Dans l'assistance posée sur le gazon devant la stèle de l'autonomie, les sympathisants sont venus de loin. Taha'a, Huahine, Raiatea, Maio, Raivavae, ou Ua Pou. A leur attention et à celle des jeunes générations, les organisateurs ont appelé ce dimanche au jeûne en hommage aux "oubliés des maladies radio-induites".
 

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Nouveau triomphe pour Shell Va’a au Fa’a’ati Moorea

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Nouveau triomphe pour Shell Va’a au Fa’a’ati Moorea
Tahiti, le 3 juillet 2021 - Shell Va’a a remporté, ce samedi, le Fa’a’ati Moorea en bouclant les 93 km de course en un peu plus de six heures et quinze minutes. Les ‘aito de Fare Ute ont devancé de cinq minutes le Team OPT. Et le Team Air Tahiti Va’a a complété le podium de cette édition. 

Plus d’infos à venir….

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Les Marquisiens de Ua Pou habités par la danse

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Les Marquisiens de Ua Pou habités par la danse
Ua Pou, le 3 juillet 2021 – Aux Marquises, la danse est une activité culturelle très présente dans le quotidien des habitants. Jeudi dernier les touristes de l’Aranui ont été reçus en grande pompe et ont pus constater l’importance de la culture pour les Marquisiens. L’île où le premier Matavaa a vu le jour compte de nombreuses troupes de danseurs.

L’archipel isolé des Marquises est mondialement reconnu pour son artisanat. On peut y rencontrer des sculpteurs de bois, de pierre, d’os, de dents de cachalot, des confectionneurs de tapas, ce vêtement traditionnel d’un autre âge qui sert aussi de toile pour les artistes, des tatoueurs qui maitrisent l’art du Patutiki depuis la nuit des temps mais aussi des danseurs !

Sur la petite île de Ua Pou, au cœur de l’archipel du bout du monde, plusieurs troupes de danseurs font sensation. A chaque Aranui, c’est l’effervescence : des costumes, des couleurs, du ukulele mais surtout, le fameux haka tant attendu par les touristes du célèbre paquebot. Jeudi dernier, les croisiéristes ont fait escale dans la baie d’Hakahau, deux groupes étaient présents pour les accueillir.
Tout d’abord la troupe Kanahau, dirigée par Pierre Kautai, célèbre sculpteur de pierre fleurie de la vallée d’Hohoi. Un groupe de musique traditionnelle principalement axé sur les chants polynésiens et le ukulele. « Oh j’ai toujours aimé la musique, nous dit celle que tout le monde ici appelle affectueusement Mamie Tia, j’ai commencé à chanter et à jouer à l’église avec les enfants il y a longtemps. Depuis, les choses ont évolué, on a chanté avec le groupe News Banana à Tahiti déjà et on est présents à chaque Aranui maintenant, j’y prends beaucoup de plaisir à chaque fois. »

Fiers de partager leur culture
Les Marquisiens de Ua Pou habités par la danse

Mais si le spectacle a commencé par du ukulele il s’est terminé au rythme des tambours avec le haka traditionnel marquisien effectué par le groupe Naiki. Les danseurs ont épaté les spectateurs, comme à leur habitude, par des danses guerrières masculines ponctuées de chants traditionnels féminins. De belles tenues, des tatouages seyants, des colliers d’os et des coiffes de plumes, la troupe Naiki défend particulièrement les traditions locales et de la plus belle des manières. Cédric Bonno Teikitutoua-Ah-Lo s’est exprimé avec beaucoup d’émotion sur le sujet : « L’artisanat, la danse et la pêche c’est toute ma vie. Je vis comme ça, je me nourris comme ça : par la nature. Sans ça je meurs ! ». Pour Jean-Louis Kohumoetini, meneur de troupe aux côtés d’Arnaud Emery, « il ne faut pas que ça se perde, la nouvelle génération doit prendre le relais. Aujourd’hui, à cause d’Internet et de la modernité, les jeunes se détournent un peu de la culture. Lors des festivals tout le monde est présent mais une fois terminés, ça n’est plus pareil... Quand je danse je suis fier de partager notre culture et je veux le transmettre. ». Le groupe de danse, composé d’une vingtaine d’hommes et de femmes de Ua Pou, a été fondé par Claire Ah-Lo il y a de nombreuses années pour l’arrivée du premier Aranui et de ses passagers ; depuis la tradition se perpétue : « C’est ma culture, j’aime la partager. J’aime recevoir les touristes, on nous contacte aussi pour danser lors d’évènements spéciaux. On est très contents de revoir une activité touristique après des mois de crise sanitaire. ».

​Deux groupes exclusivement féminins
Les Marquisiens de Ua Pou habités par la danse

Mais il existe sur l’île d’autres groupes de danses, comme le groupe féminin Heinua créé par Gaëlle Kaiha il y a 8 ans qui danse principalement pour les fêtes organisées par des associations locales ou pour les événements comme le Rare qui approche à grands pas. La troupe est composée d’une douzaine de filles au registre large puisqu’elles effectuent aussi bien des danses traditionnelles que contemporaines. Pour Gaëlle, l’art est une affaire de famille. Si elle mène la troupe de danse elle peut aussi compter sur l’aide de ses frères Tekuhei (tatoueur, chanteur et compositeur) et Kahuetahi (acteur, producteur et chorégraphe) ainsi que sur son père Pierre Kaiha, sculpteur sur bois et mécène du groupe. « J’ai toujours travaillé en famille, explique la meneuse, en décembre nous irons à Bora Bora pour nous joindre au groupe masculin de mon père Kakaia. Ils intègrent des filles depuis 2019 et ça nous fait très plaisir. Je tiens aussi à remercier chaleureusement Eve Delahaut pour ses photos, vidéos et la communication qu’elle fait pour le groupe. Nous avons également notre propre couturière, nos propres costumières et nos propres chorégraphes. C’est une fierté de pouvoir dire que nous faisons tout nous même ! ».

A l'origine du festival des Marquises
Les Marquisiens de Ua Pou habités par la danse
Un deuxième groupe de danse exclusivement féminin est présent sur Ua Pou, il s’agit du groupe Kapa Mai, créé à la suite du dernier Matavaa. Heiana Virideau, la co-créatrice de la troupe de danseuses, nous raconte son parcours : « Lorsque je faisais mes études au lycée, je suis tombée par hasard sur une annonce qui disait chercher une danseuse aux Australes. Je n’avais aucune expérience dans ce domaine mais j’y suis allée quand même et j’ai adoré ça ! J’ai participé au concours Hura Tapairu et j’ai remporté le 1er prix en Ori Tahito ! Depuis, la danse fait partie de ma vie. ». La troupe Kapa Mai compte aujourd’hui une vingtaine de danseuses, les chorégraphies sont aussi bien traditionnelles que contemporaines. « Là nous partons pour l’île de Fatu Hiva tourner un clip avec les chanteurs Rataro et Kauana afin de mettre l’île en valeur car c’est là-bas qu’aura lieu le prochain Matavaa ». Deux dates à retenir pour le groupe, le 28 août prochain l’association organise un Ori Marathon et le 23 octobre le concert de Sissa-Sue à Ua Pou avec l’association Te Ati Mata’a. Pour Heiana, la danse n’est pas réservée aux professionnels « Kapa Mai veut dire : viens danser. Venez donc, peu importe votre niveau. Foncez ! ».

La culture comme art de vivre semble être le fer de lance des habitants de Ua Pou. C’est sur cette île qu’en 1987, sous l’impulsion de quelques-uns d’entre eux, le célèbre Festival des Marquises a vu le jour. Cela sonne comme une évidence lorsqu’on constate la richesse et la diversité culturelle de l’île, mises en valeur par ses danseurs et ses danseuses.

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Nouveau vol de vanille à Taha'a, les tavana montent au créneau

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Nouveau vol de vanille à Taha'a, les tavana montent au créneau
Taha'a, le 3 juillet 2021 – Les vols de vanille sur l'île éponyme sont devenus monnaie courante ces derniers temps. Un nouveau larcin de 25 kg a encore commis jeudi dernier alors même que certains élus comme des tavanas montent au créneau pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics. Des rencontres avec la population sont prévues pour éviter le pire.

Devant l'exaspération des professionnels de la filière vanille, suite à plusieurs vols commis ces derniers temps, deux maires de commune associée veulent prendre le taureau par les cornes. Alors qu'ils avaient prévu de rencontrer la population dans les jours à venir, un nouveau vol portant sur pas moins de 25 kg, pour une valeur marchande en l'état de 250 000 Fcfp, a été commis le jeudi 1er juillet comme ont pu le constater les propriétaires lors de leur passage habituel de fin de journée. « C’est une situation qui s’accélère depuis 2016 pour notre commune » a déclaré Tevahiarii Teraiarue, maire de la commune associée de Ruutia quand le maire de la commune associée de Poutoru Joel Hahe déclare  à son tour : « Il nous faut réagir. En premier lieu, je compte consulter le comité de surveillance de la vanille de ma commune et ensuite, je compte également consulter ma population à ce sujet.  Il est clair que c’est une situation qui ne peut perdurer et il nous faut réagir.»

​Plus de moyens demandés

Face à cette situation Tevahiarii Teraiarue fait part de plusieurs de ses inquiétudes comme la situation financière des vanilliculteurs et leur exaspération qui pourrait conduire à des drames sous forme de représailles. Il en appelle à la solidarité interprofessionnelle : « C’est une situation qui est là et qui s’accélère depuis 2016, et cela ne peut continuer. Il nous faut réagir car c’est le seul revenu pour certains des propriétaires de cultures sous serres comme de cultures sauvages. Et pour la grande majorité de ses propriétaires, c’est aussi grâce à un prêt contracté auprès des banques, qu'ils ont pu se lancer dans cette activité ce qui veut dire qu’à un moment donné, il leur faudra rembourser. Il faut que les agriculteurs se lèvent car cela ne concerne pas seulement les vanilliculteurs. Cela concerne tout le monde et aussi nous les tavana. Je suis persuadé que l’unité peut être un moyen fondamental face à ses vols. Les voleurs sont devenus malins. Ils savent comment opérer ! Certaines serres sont dotées de caméra, et ils savent comment les détourner. Certes, les gendarmes font leurs travail mais apparemment cela ne suffit pas. Une autre solution serait d'avoir plus de moyens de contrôle et pour cela, il faudrait que le gouvernement mette plus de moyens physiques au service de l’Epic vanille qui gère le secteur. C’est ce service qui sait exactement qui, où, combien de cultures existent. Il faudrait également un contrôle plus clair et régulier des « Ona », car c’est eux qui rachètent la vanille. En tous les cas pour ma part, je compte rencontrer ma population de Ruutia dans les semaines à venir pour discuter de ce sujet et étudier avec elle des solutions possibles et réalisables pour éviter que cette situation ne s’aggrave, car vu la lenteur administrative et judiciaire, a un moment donné si nous ne faisons rien, il va y avoir des réactions qui pourront mal finir. »

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​Taha'a honore aussi le 1er tir

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​Taha'a honore aussi le 1er tir
TAHA'A, le 3 juillet 2021 - Pas moins d’une centaine de personne ont tenu à commémorer le 55ème anniversaire du premier essai nucléaire sur l’ile de Taha'a le vendredi 2 juillet.

Organisée par l’église protestante maohi, cette année c’est dans la commune associée de Haamene que s’est déroulée cette commémoration. Elle a débuté par une prière d’ouverture suivie d’une marche pour finir par une messe dans la salle paroissiale.

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Philippines: des milliers d'habitants fuient devant le risque d'une nouvelle éruption

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Philippines: des milliers d'habitants fuient devant le risque d'une nouvelle éruption
Manille, Philippines | AFP | dimanche 04/07/2021 - Des scientifiques philippins ont alerté dimanche d'un risque imminent d'éruption d'un volcan au sud de la capitale, Manille, alors que les émissions de gaz toxique atteignent un record, poussant des milliers de personnes à fuir leurs habitations.

Le volcan Tall, situé au milieu d'un lac pittoresque, laisse échapper depuis la semaine dernière du dioxyde de soufre, noyant dans la brume la capitale philippine et  plusieurs provinces environnantes.

Près de 4.500 personnes ont quitté leurs foyers depuis que les autorités ont appelé un appel à l'évacuation des zones les plus vulnérables, sur les rives du lac, a annoncé dimanche l'agence provinciale de gestion des catastrophes.

Certaines localités ont été bouclées afin d'empêcher le retour des habitants.

"Une éruption similaire à celle du 1er juillet devrait se produire très prochainement", a estimé dans un communiqué l'Institut philippin de sismologie et de volcanologie.

Situé à une cinquantaine de kilomètres de Manille, le Tall s'est réveillé jeudi, projetant de la vapeur et des fragments rocheux à plusieurs centaines de mètres d'altitude, une première éruption suivie d'autres plus réduites, poussant l'Institut à élever le niveau d'alerte.

La dernière éruption du Taal remonte à janvier 2020 et avait provoqué l'évacuation de 135.000 personnes, tué du bétail, enseveli des dizaines d'habitations sous une coulée de lave brûlante et projeté des cendres dans un rayon de 15 kilomètres.

Il s'agit d'un des volcans les plus actifs de l'archipel, alors que le pays est régulièrement confronté à des éruptions et des tremblements de terre, du fait de sa position sur la "ceinture de feu" du Pacifique.

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Philippines: 45 tués dans l'accident d'un avion militaire

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Philippines: 45 tués dans l'accident d'un avion militaire
Cotabato, Philippines | AFP | dimanche 04/07/2021 - Au moins 45 personnes ont été tuées et des dizaines blessées dimanche dans l'accident d'un avion militaire transportant des troupes, qui s'est écrasé et a pris feu après avoir manqué la piste d'atterrissage dans le sud des Philippines, selon les autorités. 

Une centaine de personnes, pour la plupart de jeunes diplômés de l'armée, se trouvaient à bord de cet avion de transport C-130, qui s'est écrasé à la mi-journée sur l'île de Jolo, dans la province de Sulu.

Certains soldats ont sauté de l'appareil en flammes avant qu'il ne s'écrase au sol et qu'il explose, a déclaré le major général William Gonzales, commandant de la force opérationelle interarmées de Sulu.

Il s'agit d'un des accidents d'avion les plus graves dans le pays.

"C'est un jour triste, mais nous devons garder espoir", a réagi le major général Gonzales dans un communiqué. "Nous enjoignons la nation à prier pour ceux qui sont blessés et ceux qui ont péri dans cette tragédie".

Parmi les morts figurent 42 soldats et trois civils, selon l'armée philippine, qui a précisé que 49 militaires et quatre soldats blessés ont été hospitalisés. 

Cinq membres des forces armées sont toujours portés disparus.

Le chef des forces armées, le général Cirilito Sobejana, a expliqué que l'avion, qui transportait des militaires depuis Cagayan de Oro, sur l'île méridionale de Mindanao, a raté la piste d'atterrissage alors qu'il tentait d'atterrir.

L'appareil a alors tenté de "regagner de la puissance mais cela n'a pas réussi", a-t-il ajouté. 

Il s'agit d'un accident et non d'un attentat, a insisté le porte-parole des forces armées, le général Edgard Arevalo, à la radio DZBB. 

Le porte-parole de l'armée de l'air, le lieutenant-colonel Maynard Mariano, a annoncé l'ouverture d'une enquête afin de déterminer les causes de cet accident.

Des photos du lieu de l'accident, publiées par la force opérationelle interarmées de Sulu, montrent la queue de l'avion endommagée et les débris fumants de la section arrière du fuselage près de cocotiers. 

Des photos prises par la chaîne philippine Pondohan TV et publiées sur sa page Facebook montrent les décombres de l'avion qui a été détruit par les flammes. Un épais panache de fumée noire s'élève au-dessus des maisons situées non loin du lieu de l'accident. 

L'avion s'est écrasé près d'une carrière située dans une région peu peuplée, a déclaré à l'AFP le lieutenant Jerrica Angela Manongdo, ajoutant que dimanche en fin d'après-midi, les opérations de secours étaient terminées. 

Appareil brisé en deux

Un lycéen, Almar Hajiri Aki, a raconté à l'AFP qu'il se tenait au bord d'une route quand il a entendu une "forte explosion" derrière lui. 

"J'ai pensé que notre maison avait été touchée", a déclaré le jeune homme de 21 ans, qui s'est précipité avec ses voisins pour aider à extirper les soldats des décombres.

Selon les premiers éléments, l'avion a dépassé la piste d'atterrissage et s'est brisé en deux, a déclaré à l'AFP le lieutenant général Corleto Vinluan, chef du commandement de l'Ouest de l'île de Mindanao.

La plupart des passagers avaient récemment reçu une première formation militaire et avaient été envoyés sur cette île dans le cadre d'une force opérationnelle conjointe de lutte contre le terrorisme dans cette région à majorité musulmane. 

L'armée est très présente dans le sud des Philippines en raison des activités du groupe islamiste Abou Sayyaf, considéré comme une organisation terroriste par Washington. 

De sanglants attentats terroristes et des enlèvements de touristes étrangers et de missionnaires chrétiens sont attribués à cette organisation.

Le sénateur Richard Gordon a souligné que cet accident est le quatrième cette année ayant entraîné un "lourd bilan". "Achetons-nous des appareils en mauvais état avec l'argent du peuple?", s'est-il interrogé sur Twitter.

Le porte-parole présidentiel Harry Roque a qualifié l'accident de "très malheureux", et le chargé d'affaires de l'ambassade américaine John Law a présenté ses "condoléances les plus sincères" aux familles des victimes.

Cet accident survient après qu'un hélicoptère Black Hawk s'est écrasé en juin lors d'un vol d'entraînement de nuit, tuant les six personnes qui étaient à bord. 

Trois pilotes et trois aviateurs étaient décédés lorsque leur S70-i s'est écrasé près du terrain d'entraînement de Crow Valley, au nord de Manille, ce qui a entraîné l'immobilisation de toute la flotte. 

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​Le Heiva Taure’a en spectacle à Bora Bora

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​Le Heiva Taure’a en spectacle à Bora Bora
Bora Bora, le 4 juillet 2021 - Hier soir a eu lieu la représentation du Heiva Taure’a 2021 des élèves de Bora Bora. Sous le grand chapiteau de Vaitape, les danseuses et danseurs de Keron, responsable de la formation, ont dansé devant la population de la Perle du Pacifique. Quelques semaines plus tôt, à Tahiti, ces collégiennes et collégiens remportaient le titre de meilleur spectacle de Heiva Taure’a.
 
Après avoir passé une semaine à Tahiti, le lundi 15 mars 2021, les collégiennes et collégiens de Bora Bora soulevaient le graal du meilleur spectacle de Heiva Taure’a. Keron Hauata, professeur de technologie au lycée polyvalent Ihi-Tea No Vavau de Bora Bora et responsable du projet Heiva, a donné beaucoup de son temps cette année pour que ses protégés remportent le trophée.

Les 48 élèves concernés ont mis du cœur à l’ouvrage et se sont donnés sans compter tout au long de l’année scolaire. Heipoe, 15 ans, est la danseuse solo de la troupe. Elle avoue que « la motivation a permis de faire du bon travail ». Elle rajoute : « ce voyage à Tahiti nous a permis de mieux nous connaître, de nous rapprocher et donc d’être plus complices » Warren, le danseur solo, est un habitué de ce genre de rendez-vous puisqu’il occupait un poste important dans le groupe l’an dernier. Quant à Ben, il est le chef d’orchestre et l’un des batteurs de la formation musicale. Élève de 3ème6 cette année, il est entouré d’une douzaine de musiciens et de chanteuses, toutes et tous volontaires.

​Une organisation millimétrée pour un double spectacle
​Le Heiva Taure’a en spectacle à Bora Bora
Keron explique que sans un soutien sans faille d’un grand nombre de personnes il n’y serait pas arrivé. Il est le frère de Keven, chorégraphe à Bora Bora qui a pris part à l’élaboration de la partie artistique. Keven n’a manqué aucune répétition et a fidèlement accompagné son frère au lycée, à raison de 2 heures par semaine en début d’année, une fréquence qui a augmenté petit à petit lorsque le grand jour approchait. Keron indique que l’appui du FSE (foyer socio-éducatif), dirigé par Tetohu Manarii, a été indispensable pour mener à bien ce projet.

Marqué par des pauses de remises de prix pour les nouveaux bacheliers, la soirée a été un véritable succès. Organisée en deux parties, elle a progressivement et efficacement charmé le large public ainsi que le tāvana Gaston Tong Sang. Quelques danses traditionnelles en première partie ont laissé la place, après une courte pause pour se restaurer, au spectacle tant attendu par les spectateurs. Le thème choisi cette année était Bobcat, nom de l’opération menée par les Américains pendant la Seconde Guerre mondiale sur la Perle du Pacifique. Une opération qui a permis aux Américains de se ravitailler dans le Pacifique sud entre 1942 et 1946. Cette seconde partie du spectacle a débuté par une lecture du thème par quelques élèves, secondés par des vidéos d’époque. Le public averti pouvait désormais saisir le lien avec les danses et les costumes à venir.

Heipoe entrait en scène, rapidement suivie des danseuses puis des danseurs avec, à leur tête, Warren. Les danses s’enchainaient et les percussions raisonnaient de plus en plus fort. Les danseuses et les danseurs se mêlaient alors comme l’ont vraisemblablement fait les Américains avec la population polynésienne pendant la guerre. Le dénouement était sans équivoque pour l’assistance puisque Heipoe finissait le spectacle avec un ventre bien rond, devant Warren habillé en soldat américain.

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Succès et nouvelles dates pour ‘O Morito ta’u vahine

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Succès et nouvelles dates pour ‘O Morito ta’u vahine
Tahiti, le 4 juillet 2021 – Après deux représentations jouées à guichets fermés, ce week-end, la pièce ‘O Morito ta’u vahine est programmée pour quatre nouvelles dates à Tahiti, tandis qu’une tournée est en préparation à Moorea et aux îles Sous-le-Vent.
 
Une comédie légère, divertissante, pleine d'intrigues et de rebondissements. Une interprétation énergique et flamboyante. Les clés du succès. ‘O Morito ta’u vahine est la première pièce de théâtre entièrement interprétée en reo depuis des années à Tahiti. Et le public a été au rendez-vous ce week-end. Deux premières représentations jouées à guichets fermés, vendredi et samedi soir salle Manu Iti de Paea, convainquent la production à planifier de nouvelles dates. Ce sera d’abord les 20 et 21 août, salle Manu Iti, puis au grand théâtre de la Maison de la culture, les 24 et 25 septembre prochains. Une tournée est également en préparation à Moorea et aux îles Sous-le-Vent. Les réservations sont possibles sur ticketpacific.pf et dans les quatre magasins Carrefour. 
 
Un vaudeville tahitien
 
La trame de ‘O Morito ta’u vahine est celle du vaudeville, avec tous les ressorts comiques du genre. Tihoti, un mari volage vit aux crochets de sa femme, Marina, qui est issue d’une famille aisée. Katia, la maitresse de Tihoti, n’en peut plus des promesses de vie de couple non tenues de ce dernier. Pour le forcer au divorce, elle envisage révéler à Marina leur relation adultère. Voulant contrer ce projet, Tihoti enrôle Morito, le bénévole d’une association caritative. Il doit jouer le rôle de sa femme lorsque sa maitresse fera la révélation. Mais Morito ne sera pas à la hauteur de ses attentes. Un couple de retraités et le mari de Katia finissent de semer le trouble pour le plus grand embarras de Tihoti. Autant de situations comiques, pour la plus grande joie des spectateurs.
 
Ecrite en 1997 par Raffy Shart sous le titre original Ma Femme s'appelle Maurice, la pièce a déjà connu grand succès à travers le monde et au cinéma grâce à une adaptation de Jean-Marie Poiré, avec Régis Laspalès et Philippe Chevallier. Son adaptation en tahitien, a été décidée suite à la rencontre de Raffy Shart avec Sonia Aline. La productrice avait depuis longtemps l’intention de proposer un spectacle de théâtre en tahitien. C’est chose faite. ‘O Morito ta’u vahine est mis en scène par Raffy Shart, lui-même. L’adaptation en reo du texte original est signée Jaquot Tiatia. Reste les comédiens enrôlés dans cette aventure. Ils sont sept : Tamatoa Kautai, Vaitea Tauraa, Tepa Teuru, Sonia Gibson, Rocky Gobrait, Merehau Cugnet et Christopher Prenat, qui signe les costumes de l’adaptation tahitienne de cette pièce. Un spectacle à voir en famille, si on ne craint pas de trop rigoler.

Succès et nouvelles dates pour ‘O Morito ta’u vahine

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Mataiea et Punaruu en Ligue 1, Manu Ura et Temanava pour le barrage

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Mataiea et Punaruu en Ligue 1, Manu Ura et Temanava pour le barrage
Tahiti, le 4 juillet 2021 - Grâce à son succès samedi à Moorea face à Temanava (4-3), Punaruu a été sacré champion de Ligue 2 et a donc validé son billet pour l'élite la saison prochaine. La formation de l'île sœur de son côté peut encore espérer accéder à la Ligue 1. Pour cela, il faudra venir à bout, le week-end prochain, de Manu Ura dans un match de barrage. Mataiea pour sa part est également assuré de disputer la prochaine saison de Ligue 1. 

On connait quasiment l'identité des équipes qui évolueront parmi l'élite du football polynésien la saison prochaine. Tout d'abord, à l'occasion de la dixième et dernière journée de play down, Mataiea avant même de disputer son match face à Arue, samedi, était assuré de disputer une nouvelle saison en Ligue 1. En effet, suite à la défaite surprise de Manu Ura, vendredi face à JT, bon dernier des play down, sur le score de 4-0, la formation de Teva i Uta était assurée de finir dans les trois premiers du classement en play down. Les mauves de Paea de leurs côtés se sont classés finalement quatrième et devront disputer, vendredi, un match de barrage face au vice-champion de Ligue 2.

Punaruu en patron à Moorea

Et pour connaître l'identité de leur adversaire dans ce match de barrage, les joueurs de Manu Ura ont du attendre le résultat de la rencontre qui s'est jouée samedi à Moorea, entre Punaruu, leader de Ligue 2 (22 points), et son dauphin Temanava (20 points). Les scénarios étaient plutôt simple : un match nul envoyait Punaruu en Ligue 1. De son côté, la formation de l'île sœur était dans l'obligation de s'imposer pour éviter le match de barrage face à Manu Ura. 

Malheureusement pour Makalu Xowi et ses coéquipiers de Temanava, Punaruu était un ton au-dessus, samedi. Tutehau Taumihau (14e) et Heitini Tupea (44e) ont mis Punaruu sur la voie du succès (2-0). Si Xowi a redonné un peu d'espoir à Temanava en début de deuxième mi-temps (2-1), Jess Horoi allait définitivement mettre Punaruu à l'abri d'un retour de son adversaire. Un but à la 54e minute et une deuxième réalisation peu avant l'heure de jeu et voilà Punaruu avec trois buts d'avance au score (4-1). Les orange de Punaauia  se sont ensuite fait peur en fin de match en encaissant deux buts, sans conséquence néanmoins sur l'issue de la rencontre. Victoire finale de Punaruu sur le score de 4-3 et ticket en Ligue 1 validé également. Temanava pour sa part n'a pas encore fait une croix sur l'élite. La formation de l'île sœur devra se défaire de Manu Ura dans le match de barrage programmé le week-end prochain à Pater. 

Les équipes qui ont sauvé leur place en Ligue 1
Olympic Mahina, Mataiea et Excelsior 

Les équipes reléguées en Ligue 2
Arue et JT

La montée de la Ligue 2 vers la Ligue 1
Punaruu

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Heiarii Manutahi s'adjuge la Coupe de Tahiti Nui

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Heiarii Manutahi s'adjuge la Coupe de Tahiti Nui
Tahiti, le 4 juillet 2021 - Teva Poulain (Vélo Club de Tahiti) a remporté, dimanche sur les pentes du collège de Hitia'a, la quatrième manche de la Coupe Tahiti de Nui. Heiarii Manutahi (Papeete Cycling Club), troisième de cette manche, s'est lui offert la victoire au classement général. 

La Coupe de Tahiti Nui de cyclisme sur route a connu son épilogue, dimanche à Hitia'a, avec sa quatrième manche. Au programme pour les coureurs, un circuit de 120 km entre le collège de Hitia'a et la mairie de Faaone (cinq tours) à parcourir sous une pluie battante. Heiarii Manutahi (Papeete Cycling Club), après ses deux victoires et une troisième place sur les trois premières manches disputées, était le mieux placé pour l'emporter au classement général de l'épreuve. Derrière Manutahi, Teva Poulain (Vélo Club de Tahiti) pouvait encore croire à une victoire au général. Eddy Le Roux (Tamarii Punaruu), absent sur la première manche, conservait également de minces espoirs  de victoire finale. 

Quelques jours de vacances avant de partir à la conquête du Tour de Tahiti Nui

Rapidement, une échappée de neuf coureurs s'est constituée. On retrouvait dans ce groupe tous les patrons du peloton polynésien avec Teva Poulain, Heiarii Manutahi, Eddy Le Roux, Nuumoe Lintz (Pirae), Terii Teihotaata (TOR) ou encore Thomas Loreille (VCT), spécialiste du contre-la-montre. Ce petit groupe s'est suivi jusqu'au dernier tour de circuit et l'ascension finale vers le collège de Hitia'a. 

Et sur une route détrempée, Teva Poulain a été le plus fort dimanche sur la côte Est de Tahiti. Sur les dernières hectomètres de la montée, le triathlète a déposé Eddy Le Roux pour couper la ligne d'arrivée après un peu plus de trois heures d'efforts. Heiarii Manutahi, qui ne devait pas se classer cinq places derrière Poulain pour conserver la tête au général, a décroché lui la troisième place. Mais l'essentiel était ailleurs pour Manutahi qui remporte donc le classement général de la Coupe de Tahiti Nui. "J'ai été polyvalent et régulier sur les quatre étapes, avec deux victoires et deux troisième place", a indiqué le vainqueur à l'issue de la course, dimanche. "L'objectif aujourd'hui sur cette dernière manche, c'était de marquer Teva Poulain et éviter de finir cinq places derrière lui. Et la pluie n'a pas facilité les choses parce qu'il fallait faire très attention, notamment dans les descentes pour éviter les chutes."

Avec ce succès sur la Coupe de Tahiti Nui, Heiarii Manutahi s'est donc mis en confiance avant le prochain Tour de Tahiti Nui (13 au 17 septembre). "J'ai déjà rempli un objectif cette saison, mais là je pense que je vais lever le pied pendant les deux prochaines semaines avant de lancer ma préparation pour le Tour. L'objectif, ça sera d'aller chercher le maillot vert et pourquoi pas, selon la forme, d'aller chercher le jaune et la victoire au général", a expliqué le coureur. C'est bien tout le mal qu'on lui souhaite. 
 

Le classement général de la Coupe de Tahiti Nui


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Regnault décortique Le nucléaire en Océanie

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Regnault décortique Le nucléaire en Océanie
TAHITI, le4 juillet 2021 - Dans la collection #Tu connais ? de ‘Api Tahiti paraît Le nucléaire en Océanie, les essais atmosphériques (1946-1974). Cet ouvrage a été rédigé par Jean-Marc Regnault, docteur en histoire, auteurs de très nombreux articles et livres. Il aborde ce sujet sensible de façon factuelle, tenant à rester loin de toute polémique.

Tandis que la délégation Reko Tika est à Paris pour rencontrer le président de la République, des ministres et experts à propos des conséquences des essais nucléaires en Polynésie française et après l’organisation d’une table ronde "planétaire" sur le nucléaire à Faa’a par Oscar Temaru, les éditions ‘Api Tahiti ont présenté leur dernier-né. Il s’agit d’un ouvrage intitulé Le nucléaire en Océanie, les essais atmosphériques (1946-1974) et rédigé par le docteur en histoire Jean-Marc Regnault.

L’auteur a abordé ce sujet de manière factuelle. Il a souhaité "dépolémiquer" le nucléaire. Il a de ce fait très peu abordé la question des retombées radioactives. "Je m’étonne toujours de constater qu’avec des mêmes chiffres, différents organismes parviennent à des conclusions différentes !" Il s’est donc attaché à expliquer pourquoi la Polynésie a été choisie pour effectuer les essais, pourquoi le territoire a accepté ce qui paraît aujourd’hui inacceptable. Il montre les changements d’idées et de positions de certains acteurs et rappelle : "Six mois avant le premier tir se tenaient des élections présidentielles en France". Mitterrand et de Gaulle étaient en lice. "Mitterrand annonçait vouloir arrêter les démarches nucléaires s’il était élu. Les Polynésiens ont voté à 60% pour de Gaulle !"

Ne souhaitant pas entrer dans le débat qui oppose version "officielle" des essais (celle de l’État et celle des Armées) et une version qui serait vue par les "victimes" de ceux-ci, il présente, confronte les diverses approches en s’appuyant constamment sur les documents d’archives. Dans ce livre, Jean-Marc Regnault rassemble beaucoup d’informations y compris de nouvelles "comme par exemple : que savait le général de Gaulle en 1958 ?", illustre l’auteur.

"Cerner la complexité des choses"

Le livre traite du sujet dans toute l’Océanie. "J’ai voulu montrer qu’après la seconde guerre mondiale les États-Unis et les Britanniques ont eux aussi voulu faire des essais loin de chez eux." Il montre les points communs des trois grandes puissantes à l’origine des essais dans le Pacifique, mais aussi les différences. "Le schéma est à peu près le même, mais la France a tout de même réfléchi à protéger les populations. Qu’elle l’ait bien fait ou non est une autre question. J’ai voulu cerner la complexité des choses." Il cite un ami australien, journaliste, connu pour ses attaques contre les essais nucléaires français qui a découvert il y a peu que des essais avaient été réalisés en Australie par les Britanniques.

Le nucléaire en Océanie se découpe en quatre parties : l’entrée dans un monde nouveau pour le meilleur et pour le pire, les expériences nucléaires convergent vers le Pacifique, le cheminement vers une bombe française et vers Moruroa, la bombe française en Océanie. Il est question de guerre froide, d’expérimentation américaine, de crise internationale en lien avec la crise du canal de Suez en 1956, de décisions et d’orientation, de recherche de sites, de conseil de défense, de discours à l’assemblée de la Polynésie française, mais aussi d’évolution économique et sociale au fenua.

Audace et prétention

En conclusion, Jean-Marc Regnault analyse comment, petit à petit, "la vérité sur les essais est apparue ou plutôt comment s’est construite cette histoire avec ses charges idéologiques et ses querelles d’experts dans lesquelles, dès l’introduction, nous avons prévenu que nous ne nous y noierions pas".

Il ajoute, à la suite de cette conclusion, une réflexion sur le livre Toxique. "Première audace et prétention des auteurs en p. 6 : le livre serait ‘une enquête sur un pan méconnu de l’histoire du nucléaire’. Évidemment, puisqu’ils ne semblent avoir rien lu des travaux qui existaient avant eux. Pas de bibliographie donc et une méconnaissance des institutions de la Polynésie française au point d’écrire des énormités : ‘l’État polynésien’ ou les députés de l’APF… Et ils sont venus en Polynésie sans visiter la bibliothèque universitaire ! Ils y auraient trouvé toute la littérature sur le sujet et même des copies d’archives du CEP aujourd’hui interdites à la consultation. Deuxième audace des auteurs : se réclamer de Bruno Barrillot dont ils ignorent finalement les recherches et les publications et en particulier la rédaction de la Commission d’enquête de l’APF en 2005."

Regnault décortique Le nucléaire en Océanie

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