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​A Mahaena, le bureau de maire délégué reste confisqué

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​A Mahaena, le bureau de maire délégué reste confisqué
Tahiti, le 19 mai 2021 - Victor Tchoung échoue provisoirement à récupérer son bureau de maire délégué de Mahaena.
 
Près d’un an après les dernières élections municipales, le maire délégué de Mahaena peine encore à s’installer pleinement dans sa fonction. Elu d’opposition dans le conseil municipal de la vaste commune de Hitia’a o te Ra, mais leader de la majorité locale, Victor Tchoung devra encore se contenter du réduit qui lui a été laissé en guise de bureau.

Une ordonnance rendue mercredi par le juge des référés rejette sa demande visant à enjoindre la commune de Hitia’a o te Ra “de lui fournir les moyens inhérents à sa fonction de maire délégué, et en particulier le bureau dédié”. Une décision administrative contrainte par les moyens soulevés par Victor Tchoung pour plaider sa cause.

En effet, l’édile contestait en premier lieu un arrêté pris le 27 avril dernier. Décision par laquelle le maire de Hitia’a o te Ra avait confié les fonctions d’officier d’état civil pour Mahaena à un élu de sa majorité, son 8e adjoint, Abel Teihotu. Un arrêté municipal en totale contravention avec le code général des collectivités territoriale, pour qui les fonctions d’officier d’état civil et d’officier de police judiciaire sont réservées au seul maire délégué, dans les communes associées.
Et ce n’est que de manière subsidiaire que Victor Tchoung demandait au juge des référés que soit ordonné à la commune de Hitia’a o te Ra de lui fournir les moyens matériels nécessaires à l’exercice de ces fonctions : son bureau.

Il se trouve que deux jours après le dépôt de sa requête en référé, le conseil municipal de Hitia’a o te Ra s’est empressé de prendre un arrêté pour retirer les attributions d’officier d’état civil à Abel Teihotu. La manœuvre “prive d’urgence” la procédure en référé engagée par le maire délégué de Mahaena, la rendant vaine. D’où la décision de rejet prononcée mercredi.

Mais cette ordonnance de référé ne douche pas pour autant les espoirs de Victor Tchoung de prendre un jour possession du bureau dévolu au maire délégué, à Mahaena. Il faudra cependant qu’il en défende l’urgence dans le cadre d’une nouvelle procédure. Affaire à suivre. Les pe’ape’a ont encore de beaux jours à vivre au sein du conseil municipal de Hitia’a o te Ra.

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Les cartes grises bientôt en ligne

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Les cartes grises bientôt en ligne
Tahiti, le 19 mai 2021 - La Direction des transports terrestres a présenté mercredi matin sa nouvelle application nommée Utara’a. Imaginée depuis trois ans, l’application disponible le 1er juin a pour objectif de centraliser en un seul et même système d’information l’ensemble des services proposés par la DTT. Pour les usagers à terme, cela veut dire pouvoir obtenir sa carte grise sans se déplacer au guichet. 

La Direction des transports terrestres (DTT) a organisé une conférence de presse mercredi matin dans ses locaux pour présenter un projet sur lequel elle travaille depuis 2018 en collaboration avec le service informatique de la Polynésie française (SIPF) : Utara’a, l’application métier unique des transports terrestres en Polynésie française, qui sera ouverte au public dès le 1er juin.

Des outils obsolètes

Au fil des années, la DTT a été amenée à gérer le suivi administratif des véhicules du fenua. Au départ, il s’agissait de registres papiers avant la mise en place d’une informatisation des fichiers de suivi. Aujourd’hui, “ces fichiers sont en voie d’obsolescence. On veut donc développer de nouvelles applications pour proposer des services supplémentaires et complémentaires aux usagers”, explique Lucien Pommiez, le directeur de la DTT. Pour cela, un nouvel outil a été imaginé. Il s’agit de l’application Utara’a. Dans sa première version, l’application proposera un gain de temps de traitement bénéfique aux usagers mais aussi aux agents en charge du traitement des dossiers administratifs. 

La gestion des véhicules d’abord

La première étape, c’est la mise en place de l’outil de gestion du système des immatriculations des véhicules”, assure Lucien Pommiez. Cet outil va impliquer un traitement beaucoup plus simplifié pour les usagers, notamment de pouvoir effectuer les démarches sur internet sans se déplacer. “On va avoir une transparence sur le suivi de l’instruction des dossiers. Par exemple, les usagers seront informés par mail lorsque leur carte grise sera disponible au guichet. Il s’agira également de sécuriser toute la base de données techniques de véhicules mais aussi personnelles pour les propriétaires”.

Utara’a va regrouper l’ensemble des fichiers informatisés du système d’immatriculation des véhicules et permettra une simplification du traitement administratif, une meilleure ergonomie pour les agents de la DTT. “Le bénéfice va être double. On le fait pour les usagers mais aussi pour les agents. Le service d’immatriculation de la DTT utilise actuellement trois outils informatiques. Prochainement, il ne nécessitera qu’une seule et unique interface”.

Les cartes grises bientôt en ligne
Une semaine de migration

La section des véhicules de la DTT dispose de différents fichiers informatiques liés à la vie et à l’historique des véhicules du fenua. La mise en fonction de Utara’a va nécessiter un travail de migration de l’ensemble de ces données en amont. Les équipes techniques de la DTT vont procéder à cette migration du 25 au 31 mai 2021. “Lorsque l’on migre des données, on ne peut pas traiter les nouvelles données qui arrivent. On va donc être dans une phase de fermeture d’une partie de nos services pour pouvoir préparer l’avenir”, précise Lucien Pommiez. Durant ces sept jours, les demandes d’immatriculations, les transferts, les duplicatas de carte grise ou les visites techniques seront irréalisables. Un guichet sera ouvert de 7h30 à 12h pour la délivrance des cartes grises et violettes ou pour l’homologation de casques et systèmes de retenue pour enfants.

Jusqu’à jeudi, il est encore possible de déposer des demandes d’immatriculation de véhicules. Vendredi, les dernières saisies de données sur les fichiers informatiques seront autorisées. Les 25 et 26 mai, la migration des données vers le système d’immatriculation Utara’a sera effectuée. Du 27 au 31 mai, l’application sera mise à jour avant d’être ouverte au public dès le 1er juin. Lucien Pommiez tient a rappelé qu’“il y a un accompagnement fort du SIPF pour former nos équipes. Pendant cette phase de transition et de sécurisation, il risque d’y avoir quelques perturbations. C’est la première brique qui va permettre de préparer les développements futurs”.

Un objectif de modernisation

Pour Lucien Pommiez, la Direction des transports terrestres s’inscrit dans une modernisation, une numérisation forte de l’ensemble de l’administration : “L’accès numérique des services publics à la population fait partie des enjeux forts dans le plan de relance de la Polynésie française. À travers cette première action, la DTT s’engage dans cette voie-là”, indique le directeur de la DTT. Pour aller dans ce sens, le Pays a d’ailleurs investi près de 240 millions de Fcfp pour le développement de Utara’a.

Aujourd’hui, on parle d’une action autour de la gestion des véhicules, mais toutes les autres activités du service vont être progressivement modernisées : La gestion des conducteurs, les permis de conduire, les examens… mais également les activités de transports terrestres comme les taxis, les transports touristiques et les transports en commun” développe Lucien Pommiez. Dans les années à venir, l’intégration de ces différents services à Utara’a devraient faciliter les échanges et les démarches. De nouvelles interfaces comme le télé-service vont permettre de renforcer encore davantage la numérisation dans les années à venir.

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Haro sur les chiens errants à Papeete et Pirae

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Haro sur les chiens errants à Papeete et Pirae
Tahiti, le 19 mai 2021 - Une opération pilote d’identification et de stérilisation des chiens errants est annoncée dans les communes de Pirae et Faa’a.
 
Le gouvernement annonce un programme de soutien des communes dans la lutte contre l’errance canine et lance une opération pilote de stérilisation des chiens errants dans les communes de Pirae et Faa’a. Ce programme sera accompagné d’une campagne de communication et de sensibilisation auprès des propriétaires de chiens.
Le premier volet de ce programme concerne le lancement d’une opération pilote d’identification et de stérilisation des animaux divagants menée dans les communes de Pirae et de Faa’a. Ces deux communes ont été sélectionnées au vu de l’actualité et après consultation du syndicat pour les communes de Polynésie française (SPCPF).
En parallèle, une action de communication télévisuelle et de sensibilisation des propriétaires de chiens à l’identification et à la stérilisation des animaux de compagnie sera menée. Afin d’obtenir une réduction visible de la population canine divagante, cette campagne devrait être reconduite sur les prochaines années et étendue à d’autres communes de Tahiti et des archipels qui y trouveraient un intérêt, telles que Moorea et Bora Bora.

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​120 millions de redevances remboursées pour 2020

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​120 millions de redevances remboursées pour 2020
Tahiti, le 19 mai 2021 - Le programme d’exonérations des redevances et loyers décidé en 2020 pour accompagner les acteurs économiques du Pays durant la pandémie du covid-19 représente un effort du Pays de 280 millions de Fcfp, dont 120 millions de Fcfp à rembourser par le Pays.
 
Pour accompagner les acteurs économiques du Pays durant la pandémie du covid-19, le gouvernement a mis en place des mesures d’exonérations des redevances et loyers dus au titre des exercices 2020 et 2021.

Pour la seule année 2020, l’ensemble des redevances relevant de la filière perlicole a été remboursé à raison de 22 millions de Fcfp. Pour celles à caractère économique dont l’exonération a été adoptée par arrêté du 1er février dernier, 66,8 millions de Fcfp ont été mis en remboursement, dont 62 millions de Fcfp ont fait l’objet d’un remboursement effectif au 6 mai 2021.

Cette exonération des redevances et loyers 2020 à caractère économique représente un effort du Pays de 280 millions Fcfp, dont un total à rembourser de 120 millions Fcfp.

Pour procéder au remboursement, la section recette-conservation des hypothèques de la Direction des Affaires foncières (DAF) a expédié des courriers aux redevables vers la fin du mois de février 2021, réclamant une copie de leur relevé d’identité bancaire et de leur pièce d’identité. Un point de situation effectué permet de noter que des remboursements sont effectifs pour 248 consignations. Seul un tiers a pu être traité (327 ), sur les 953 à rembourser. La DAF est en outre toujours en attente de pièces pour 626 consignations.

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​Le prix des taote inchangé en 2021

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​Le prix des taote inchangé en 2021
Tahiti, le 19 mai 2021 - Le tarif des consultations médicales auprès des praticiens libéraux conventionnés n’augmente pas cette année.

Le conseil des ministres a rendu exécutoire hier l'avenant n° 11 à la convention individuelle type destinée à organiser les rapports entre la CPS et le médecin libéral. Cet avenant conventionnel entre les médecins libéraux et la Caisse de prévoyance sociale permet de reconduire, pour l'exercice 2021, les tarifs des honoraires, rémunérations et accessoires à l’identique de ceux pratiqués en 2020.

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​Toujours de l’électricité dans l’air à Moorea

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​Toujours de l’électricité dans l’air à Moorea
Tahiti, le 19 mai 2021 - Alors que la délégation de service public accordée à EDT arrive à terme le 31 décembre prochain après une prolongation de dernière minute à la fin de l’année dernière, la commune de Moorea peine à obtenir des informations auprès de l’entreprise. Une communication de documents en grande partie impossible ou pas prévue par les textes selon EDT.

En décembre dernier, la commune de Moorea et EDT avait signé une prolongation de sa concession de service public de l’électricité pour un an. Si la commune avait bien lancée un appel d’offres pour changer de prestataire, la procédure avait subi la crise du Covid, le calendrier électoral et le vote de la loi sur la péréquation de l’électricité. L’avenant signé il y a cinq mois avait pour but d’assurer la continuité du service public et d’éviter que la population de l’ile sœur soit dans le noir.

L’accord de dernière minute n’a pas réduit la tension entre la commune, qui a décidé de reprendre en main son réseau, et son délégataire. Après avoir envoyé plusieurs demandes de communications de documents ayant attrait à l’exploitation du réseau, la municipalité n’aurait obtenu que des informations “partielles et lacunaires” selon l’avocat de la commune. Me Meneau a ainsi déploré avec mesure, sans péter un fusible et disjoncter, le comportement d’EDT, “en position incontestable de monopole et qui fait tout pour ne pas voir apparaitre un nouveau mode de gestion ou un concurrent”. Une attitude qui a conduit le maire Evans Haumani à saisir le juge des référés du tribunal administratif de Papeete.

Communication impossible

La commune avait en effet notamment demandé d’avoir les comptes d’exploitation, un inventaire des biens, des données de gestion notamment sur les interventions ou encore la base de données clientèle. Une liste destinée à pouvoir apprécier les conditions d’exécution du service mais également à disposer des informations nécessaires pour reprendre le service en régie ou le confier à une autre entreprise.

Côté EDT, le même fil conducteur au niveau de l’argumentaire. L’entreprise estime que la communication de ces documents n’est pas prévue par les textes et la convention existante, qu’ils n’ont aucune utilité pour la commune ou encore sont couverts par le règlement général sur la protection des données (RGPD). Des impératifs de confidentialité qui ne peuvent être levés que pour les autorités judiciaires sur réquisition. D’autres documents sont, selon l’entreprise, couverts par le secret des affaires comme le contrat de maintenance des installations qui, selon l’avocat de la société, “ne seront pas transmis à la commune ou au futur exploitant”. EDT fait donc de la résistance et leur avocat a sorti également une batterie d’arguments. Le juge des référés, électron libre de la magistrature, rendra sa décision ce vendredi et décidera quel est, d’un point de vue administratif, le bon sens du courant et qui a dépassé les bornes.
 

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​Le code de la concurrence encore modifié

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​Le code de la concurrence encore modifié
Tahiti, le 19 mai 2021 - Le président Édouard Fritch a transmis le 6 mai dernier un projet de texte visant à modifier, pour la troisième fois depuis 2018, le code de la concurrence. Simplification et renforcement de la sécurité juridique des procédures de l’Autorité polynésienne de la concurrence sont au programme.
 
Après des modifications apportées par des lois du Pays en août 2018 et avril 2019, le code de la concurrence va connaitre quelques nouvelles retouches. Certaines sont cosmétiques, “destinées à clarifier la formulation et la portée de certaines règles afin d’en faciliter la lisibilité et la compréhension”. D’autres visent à simplifier les procédures “afin d’éviter des lenteurs administratives”. Le projet de texte indique ainsi que la crise sanitaire “a fortement éprouvé les entreprises et plus généralement hors de situation de crise, il importe de ne pas pénaliser les entrepreneurs en leur infligeant des obligations inutiles”.

Des dispositions visant à simplifier le fonctionnement

Au niveau de la simplification des procédures, une procédure allégée pour les opérations de concentration, à savoir par exemple des rachats d’entreprise ou des fusions-acquisitions pourra être mise en œuvre. Elle s’appliquera notamment lorsque les “les marchés affectés par la concentration n’ont pas de liens entre eux”. Le rachat d’hôtels par le groupe Wane ainsi auraient pu, par exemple, bénéficier de cette procédure simplifiée. De la même manière, une nouvelle tentative de rachat des navires Taporo par le groupe Brasserie de Tahiti pourrait bénéficier de cette souplesse nouvelle.

Des réductions de délais de traitement sont également prévues pour le contrôle des créations ou des extensions des grandes surfaces. Le délai d’examen de 30 jours est réduit à 10 jours, une courte période durant laquelle l’APC devra notamment vérifier sur les projets de création ou d’extension ne sont pas “incompatibles avec les exigences d’aménagement du territoire” figurant entre autres dans les 900 pages du Schéma d’aménagement de la Polynésie française adopté en août 2020. Pas un point de blocage pour autant. Un article nouveau précise que si aucune décision n’est prise dans le délai “l’opération est réputée avoir fait l’objet d’une autorisation”. Un traitement accéléré, sur la base du principe “qui ne dit mot consent”, qui risque donc d’être assez fréquent.

Un collège à huit membres et des agents enfin compétents

Côté institution pas de révolution majeure. Alors que la nouvelle présidente de l’APC doit prendre son poste en juillet prochain, elle ne se sentira pas seule aux commandes de l’Autorité. Le texte prévoit en de faire passer le nombre de membres du collège de 5 à 8 doit trois suppléants. Des recrutements qui permettront d’avoir une “souplesse” dans le fonctionnement.

Du côté des agents, pas d’inflation des effectifs mais bientôt des pouvoirs d’enquête après cinq ans d’attente. Dans un avis de janvier 2017, le Conseil d’État avait indiqué que ce n’était pas à l’État de définir les pouvoirs d’enquête et l’organisation des contrôles en matière de concurrence mais qu’il s’agissait bien d’une compétence de la Polynésie française. Le projet de texte arrivé au Cesec le 7 mai dernier vise à combler après de long mois de rédaction ce vide en reproduisant à l’identique les dispositions du code de commerce métropolitain. Après son examen par la Cesec, le projet de texte sera présenté à l’APF probablement à la prochaine session budgétaire.
 

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N-Calédonie: une partie du FLNKS n'ira pas à Paris à l'invitation de Castex

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N-Calédonie: une partie du FLNKS n'ira pas à Paris à l'invitation de Castex
Nouméa, France | AFP | jeudi 20/05/2021 - L'Union nationale pour l'indépendance (UNI), l'un des deux courants du FLNKS, a annoncé jeudi qu'elle n'irait pas à Paris la semaine prochaine à l'invitation du Premier ministre, jugeant "flou et précipité" ce rendez-vous sur l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie. 

Ces échanges du 25 mai au 3 juin doivent notamment permettre aux loyalistes et aux indépendantistes de travailler sur les conséquences du oui et du non à l'indépendance, au centre d'un document d'une quarantaine de pages qui a été transmis la semaine dernière par l'Etat.

Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a qualifié de "regrettable" la décision de l'UNI, "partenaire de dialogue historique de l'Etat" mais a précisé à l'AFP que le rendez-vous était maintenu.

"L'Etat garde sa main tendue. Cependant, il faut bien qu'on avance, l'accord de Nouméa est entré dans sa dernière phase. Nous discuterons avec ceux qui seront là", a-t-il déclaré.

Louis Mapou, chef du groupe UNI au Congrès", a expliqué que le format du déplacement ne leur convenait pas. "On aurait souhaité une préparation optimale pour analyser ce document riche et complexe et avoir du recul", a-t-il déclaré. Il a avancé une remise "trop tardive" du document et "un objectif flou de l'Etat quant aux résultats escomptés et à leur formalisation".  

Dans le cadre de l'accord de Nouméa (1998), un troisième et dernier référendum sur l'indépendance doit avoir lieu d'ici octobre 2022. Les deux premiers scrutins en 2018 et 2020 ont été remportés par les pro-français (56,7% puis 53,3%). 

L'UNI, dont le chef de file est l'influent président de la province Nord Paul Néaoutyine, a également estimé que "le contexte politique (en Métropole) avec les régionales fin juin et la campagne présidentielle n'offrait pas de visibilité suffisante" pour la Nouvelle-Calédonie. 

L'autre composante du FLNKS, l'Union Calédonienne, a pour sa part décidé d'aller à Paris "pour réaffirmer sa vision mais pas pour négocier quoique ce soit".

Cette annonce intervient alors que les divergences se creusent au sein du FLNKS. Depuis plus de trois mois, UC et UNI se disputent la présidence du nouveau gouvernement collégial, où pour la première fois depuis le début de l'accord de Nouméa les indépendantistes sont majoritaires (6 membres sur 11). Le gouvernement élu ne peut entrer en fonction en raison de ce blocage. 

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Nouvelle-Zélande: Ardern multiplie les aides avec son budget de "relance"

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Nouvelle-Zélande: Ardern multiplie les aides avec son budget de
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | jeudi 19/05/2021 - La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a dévoilé jeudi un budget très social fait de multiples aides pour la famille, l'enfance et la santé, et ce afin d'encourager la "relance" d'une économie locale malmenée par la pandémie.

La dirigeante travailliste, qui avait été critiquée avant les législatives d'octobre 2020, pour sa trop grande prudence dans la mise en oeuvre de son programme de réformes, a annoncé de nombreux coups de pouce budgétaires en terme d'allocations sociales et de logement social notamment.

"Nous allons nous assurer que la reprise ne laisse personne sur le bord de la route", a-t-elle dit. 

"Nous voulons faire d'une pierre deux coups, mettre en oeuvre des politiques qui assurent la pérennité des finances tout en bâtissant une Nouvelle-Zélande plus forte pour le futur".

Mme Ardern a notamment annoncé une hausse de 3,3 milliards de dollars néo-zélandais (1,9 milliard d'euros) des aides à la famille, la plus importante en plus de 20 ans, avec l'objectif de sortir 30.000 enfants de la pauvreté.

La santé va également recevoir une rallonge budgétaire de 4,7 milliards NZD tandis que les départements des transports et de l'éducation verront également leurs budgets augmenter.

Mme Ardern a réaffirmé que la lutte contre le réchauffement climatique était une priorité, débloquant 300 millions NZD pour les technologies à faible teneur en carbone et près de 350 millions NZD pour la rénovation de la Base Scott en Antarctique, qui est une source importante de données sur le climat.

Greenpeace a dénoncé d'emblée des mesures insuffisantes qui ne sont pas, selon l'organisation écologiste, à la hauteur du discours de la dirigeante travailliste.

"Il est incroyablement frustrant de voir ce gouvernement poursuivre son approche très lente dans la gestion de ce qui est une crise majeure et urgente", a déclaré Amanda Larsson, porte-parole de l'organisation.

Mme Ardern, réélue dans un fauteuil l'an passé en raison de sa gestion très efficace de la pandémie, a affirmé qu'atteindre les objectifs du gouvernement prendrait du temps.

"Il est tout simplement impossible, sur un seul budget, de remplir toutes les promesses qui ont été faites, ou de relever tous les défis sur le long terme", a-t-elle dit.

Le budget prévoit que la dette publique, qui était en 2020 de 26,3% du PIB atteigne les 48% à l'horizon 2023.

"C'est bien sûr très élevé compte tenu de ce auquel les Néo-Zélandais sont habitués, mais c'est la réponse adaptée à la situation", a déclaré le ministre des Finances Grant Robertson.

Le Trésor table sur une croissance de 2,9% au cours de l'année qui s'achève en juin, et anticipe qu'elle sera de 4,4% en 2023.

La cheffe de l'opposition Judith Collins a déploré un budget creusant l'endettement du pays et oubliant les classes moyennes et les entreprises

"Tous les Néo-Zélandais ressentent le contre-coup de la crise, pas seulement ceux qui sont au chômage ou qui touchent le salaire minimum", a-t-elle dit. "Alors quel est le projet pour que l'ensemble du pays renoue avec la prospérité?"

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Australie: le Queensland offre une prime à qui viendra "travailler au paradis"

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Australie: le Queensland offre une prime à qui viendra
Sydney, Australie | AFP | jeudi 19/05/2021 - Confrontées à une pénurie de main d'oeuvre en raison de la pandémie, les autorités du Queensland ont commencé jeudi à offrir une prime de plus de 1.100 euros à qui accepte de venir "travailler au paradis", dans cet Etat du nord-est de l'Australie.

Dans toute l'île-continent, bars, magasins et restaurants peinent à trouver des travailleurs, le pays étant privé des cohortes de routards étrangers qui, en temps normal, financent leur voyage en Australie grâce aux petits boulots.

Cette main d'oeuvre s'est en effet tarie du fait de la fermeture des frontières lié à la pandémie, et dans toutes les villes touristiques de la côte Est, fleurissent sur les devantures des commerces les panneaux indiquant que des bras sont recherchés.

A l'échelle nationale, le nombre de postes à pourvoir est en hausse de près de 30%, selon les statistiques du gouvernement, et le plein emploi devrait prochainement être atteint.

Dans le Queensland, le problème est devenu tel que la Première ministre de l'Etat Annastacia Palaszczuk a commencé jeudi à proposer une prime de 1.750 dollars australiens (1.100 euros) à toute personne venant s'installer dans l'Etat pour travailler dans le secteur touristique.

"Nous vivons dans un des plus beaux endroits au monde", a déclaré Mme Palaszczuk. "Cette campagne va donner aux Australiens encore plus de raisons de venir travailler au paradis."

"Cuisiniers, serveurs, barmen, mais aussi guides touristiques ou matelots sur les bateaux allant sur la Grande barrière de corail... Il y a quantités de super postes à pourvoir."

Les frontières australiennes ne devraient pas rouvrir avant un an, et le problème de main d'oeuvre devrait s'aggraver avec la reprise progressive du tourisme intérieur.

En Australie occidentale, plusieurs groupes miniers ont averti qu'ils allaient devoir réduire la production, ce qui pèsera sur les résultats, et ce parce que certains postes ne sont pas pourvus.

Jeudi, la compagnie Virgin Australia a annoncé un nouveau plan de recrutement portant sur des centaines de nouveaux postes, en lien avec le lancement de 700 nouvelles liaisons par semaine.

Le problème est particulièrement grave en Australie du fait de la fermeture presque totale des frontières, mais des économistes estiment que d'autres pays pâtiront de pénuries de main d'oeuvre avec l'accélération de la levée des restrictions.

Ainsi aux Etats-Unis, des responsables de la Réserve fédérale ont mis en garde contre un manque de main d'oeuvre au moment où l'économie renouera avec une forme de normalité.

En Russie, le BTP, qui s'appuie en temps normal sur des travailleurs immigrants moins coûteux doit embaucher une main d'oeuvre russe plus onéreuse.

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La levée des motifs impérieux, un moindre mal pour le tourisme

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La levée des motifs impérieux, un moindre mal pour le tourisme
Tahiti, le 20 mai 2021 - Sursaut d’espoir inattendu pour l’industrie touristique. Mais si la suppression des motifs impérieux pour les voyages depuis ou vers les Outre-mer est accueillie avec soulagement, elle ne concerne pas les moins de 16 ans, par ailleurs non éligibles à la vaccination. Un manque à gagner important, alors que les familles représentent près de 40% de la clientèle en saison haute.
 
Personne ne s’y attendait. La suppression d'un motif impérieux pour les voyages depuis ou vers les territoires d'outre-mer, dont la Polynésie, dès le 9 juin, est donc un signal encourageant pour les professionnels du tourisme et de manière générale, le monde économique. D’autant que le ministre des Outre-mer s’était montré particulièrement ferme sur la contrepartie des 70% d’adultes vaccinés. Quand il est venu, à aucun moment il nous a laissé l’espoir de ce type d’annonce, s’étonne Christophe Guardia, coprésident du CHP. On espère qu’il y en aura d'autres”. Au rang des plus optimistes, le directeur de Tahiti tourisme, Jean-Marc Moccelin, reconnaît lui-même que le 9 juin était inespéré.

Du côté des acteurs du transport aérien, c’est évidemment une belle surprise, résume le pdg d’ATN, Michel Monvoisin. En fonction de l’évolution, il n’est pas impossible qu’on rapatrie notre appareil qui est dans le désert de l’Arizona pour intensifier les fréquences à l’été et préparer les mois de juillet et août”, confie le responsable. Ce qui dépendra bien-sûr des réservations, alors que la compagnie au tiare s’apprête à relancer ses réseaux de distributions et ses campagnes de communication, jusqu’ici en stand-by.

Lui aussi surpris du changement soudain de critères, le numéro un du Medef, Frédéric Dock, salue une bonne nouvelle pour l’économie : la Polynésie ne pouvait pas rester fermée sous prétexte que certaines personnes ont fait le choix de ne pas se vacciner, ce qu’on peut respecter par ailleurs, mais ce n’est pas une raison pour empêcher ceux qui veulent voyager, ou recevoir des touristes.
 
Quid de la clientèle familiale ?
 
Mais malgré cette avancée imprévue, de nombreuses interrogations subsistent, à l’instar des moins de 16 ans. Toujours soumis à l’obligation de motif impérieux, ils ne sont pas éligibles à la vaccination. De quoi fermer la porte à la clientèle familiale. Si on ne peut pas vacciner les enfants, comment fait-on ? interroge le pdg d’ATN. De ce côté-là, une clarification est vivement attendue alors que les familles représentent 30 à 40% de la clientèle sur les mois de juillet et août. C’est un manque à gagner important. La levée des motifs impérieux c’est une demi-réponse pour nous. On est content que ça évolue, mais ce n’est pas encore suffisant nuance le directeur régional de l’InterContinental Tahiti, Guillaume Epinette.

Le directeur de Tahiti by Pearl Resorts et coprésident du CPH (Conseil polynésien de l'hôtellerie) le rejoint sur ce point, rappelant par ailleurs que la majorité des personnes vaccinées en métropole sont plutôt âgées, ou avec des problèmes de santé, donc pas forcément enclins à voyager jusqu’ici, indique Christophe Guardia. On a quand même l’espoir qu’ils soient plus nombreux dans les mois qui viennent.
 
Pas encore de quoi sauver la saison
 
Autre point bloquant : l’obligation du motif impérieux pour les visiteurs des États-Unis. Les Américains ont toute une procédure à faire, avec des formulaires à remplir qui doivent être validés par le haut-commissariat”, déplore Christophe Guardia. Une pénibilité dissuasive selon lui. Nos clients nous le disent quand ils arrivent à l’hôtel. Si l’annonce du ministre reste une bonne nouvelle, elle ne va pas sauver la saison craint le directeur. A moins peut-être que tous les pays d’Europe ouvrent leurs portes”

Du côté des patrons, on s’inquiète surtout de l’afflux prochain de voyageurs à l’aéroport. Ce qui entraînera nécessairement un renforcement des ressources humaines au contrôle sanitaire, alors que les services de santé du Pays sont déjà à flux tendu. Il faut qu’on soit prêt à l’aéroport, il faudra mettre les moyens, alerte le président de la CPME, Christophe Plée. Les protocoles mis en place avec les Américains ont mis du temps, avec deux avions qui arrivent de métropole, on n’aura pas affaire aux mêmes volumes.
 

Jean-Marc Mocellin, directeur de Tahiti Tourisme : "Il reste quand même le problème des enfants"
La levée des motifs impérieux, un moindre mal pour le tourisme
Que vous inspire l’annonce du ministre des Outre-mers ?

“On avait quelques signes qui nous permettait d’être optimiste et de nous engager sur une ouverture au plus tard le 1er juillet. Personnellement j’espérais le 15 juin, donc le 9 juin c’est inespéré. Mais il reste quand même le problème des enfants qui ne peuvent pas être vaccinés pour l’heure. Sachant qu’en juillet et août on a beaucoup de famille, ça va générer pas mal d’annulations. On va espérer que le vaccin passe de 16 à 12 ans en Europe comme c’est le cas aux États-Unis et au Canada depuis quelques jours. Ça devrait être autorisé en Europe dans les prochains jours.”
 
Le protocole mis en œuvre sera-t-il le même que celui appliqué aux Américains ?

“Je pense que oui, mais on attend une confirmation des autorités sanitaires, parce qu’on a besoin de réadapter notre plateforme Etis. Aujourd’hui, sur Etis on te renvoie sur le haussariat pour le motif impérieux, ou sur celui de la direction de la Santé pour télécharger tes justificatifs sanitaires. J’espère qu’on va sauter l’étape du haussariat parce qu’il n’y a plus de motif impérieux.”
 
Une fois que vous avez cette certitude qu’allez-vous faire ?

“Nous allons alerter les partenaires de ces formalités d’entrée qui privilégient les personnes vaccinées ou immunisés par une contamination antérieure. Ce qui va inévitablement générer des annulations, puisque des gens étaient restés sur le fait que depuis la France il suffisait d’un test RT PCR pour venir. Des familles vont également s’apercevoir que les enfants ne peuvent pas être vaccinées. Ça nous évitera d’avoir des annulations de dernière minute et ça nous permettra de faire de la place du coup pour les vaccinés. Parce que d’après les tour-opérateurs, en juillet et août, notamment à Bora et Moorea, les hôtels principaux sont déjà complets. Ça permettra aussi de laisser le temps à ceux qui veulent se vacciner pour venir. D’autant qu’il faut compter trois à six semaines entre les deux injections, auxquels s’ajoutent 15 jours pour pouvoir venir. Donc, s’il doit y avoir des annulations il faut qu’elles aient lieux maintenant”.
 

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Ken et Tahe en quête de l’origine

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Ken et Tahe en quête de l’origine
TAHITI, le 20 mai 2021 - Les artistes Tahe et Ken présentent leurs œuvres à la galerie Winkler jusqu’au 2 juin. L’événement intitulé Artefacts du passé donne à voir des créations contemporaines originales. Il lève le voile sur deux univers distincts plongeant à la source avec des outils, médiums, objets et pensées d’aujourd’hui.

Ken arrive tout juste sur la scène artistique contemporaine polynésienne. Il présente ses créations pour la toute première fois. Les pièces marient bois et peinture, savoir-faire français et symboles polynésiens. Formé au tournage, un ancien métier, il façonne des morceaux de bois grâce à un tour à bois puis il sculpte les assiettes, bols, bustes obtenus. Ceux-ci deviennent des supports comme la toile d’un peintre.

J’aime donner l’illusion qu’il y a plusieurs matières sur l’objet, de la peinture mais aussi de la nacre par exemple”. Il insère des motifs empruntés au Patutiki marquisien. “Ces motifs qui comblent aujourd’hui des espaces avaient un sens”, rappelle Ken. Il leur (re)donne place. “Ceux qui connaissent leur signification ont une interprétation, ceux qui ne la connaissent pas vont partir un peu comme des archéologues, fouiller leur culture.

Le public, quelles que soient son origine et ses attentes, ne peut rester insensible devant les pièces de l’artiste. Elles se structurent autour des principaux éléments : l’eau, la terre, le feu, la lumière mais aussi le temps, l’amour ou encore le voyage. Elles parlent d’hier, disent aujourd’hui, espèrent demain. Elles sont le fruit d’un travail abouti, tatouées par le passé.

Vaiana Drollet de la galerie décrit Artefact du passé : Ce sont deux visions, deux trajectoires qui portent en elles la quête de l’origine, celle du commencement de toutes choses créées par l’homme. Cette recherche s’appuie sur notre patrimoine culturel mais pas seulement. Le parcours propre à chacun des deux artistes met en lumière des appartenances plus intimes : aux matériaux pour Ken qui par son travail de tourneur sur bois doit en premier lieu apprivoiser le bois lui donner la forme qu’il convient avant ensuite de lui construire une identité ; aux objets présents dans la mémoire collective pour Tahe, qui grâce à une technique très précise reconstitue la forme primaire, reconnaissable de ses archétypes pour en détourner le sens et lui conférer un statut d’œuvre d’art unique.

Le concept de Tahe est “de mixer les choses qui n’ont rien à faire ensemble à première vue” résume-t-il. Il n’est pas prolixe lorsqu’il est question de son travail. “Je laisse parler les œuvres”. Il a utilisé pour cette exposition (la 4e pour lui) des coquillages, de la résine, du sable, du bois, du plastique. Autant de matière ou objets “qui ont déjà une histoire”. Il a enfermé une baleine dans une bouteille, emballé une carapace de tortue dans un ruban, chapeauté une tête de mort avec un coquillage. Tahe est avare de mots mais jamais d’idées. Un bonheur pour le public en quête d’émotion et de sensation.

Pratique

Exposition jusqu’au 2 juin à la galerie Winkler.
Entrée libre.
Horaires : du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.


Ken et Tahe en quête de l’origine
Contacts

Tel : 40 42 81 77 ou 49 90 81 77
FB : Galerie Winkler
FB : Ken Hardie – Tourneur sur bois

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Miss Tahiti 1994, Vaea Olanda

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Miss Tahiti 1994, Vaea Olanda
TAHITI, le 20 mai 2021 - Vaea Olanda garde de précieux et jolis souvenirs de son année passée en tant que Miss Tahiti. Celle qui ne s’attendait pas du tout à remporter le titre a eu la chance de participer à l’élection de Miss Monde et où elle a rencontré Nelson Mandela.

Pourquoi je me suis inscrite ? J’avoue que je ne me rappelle pas”, répond Vaea Olanda qui ajoute, “je ne prenais pas ça très au sérieux”. Les répétitions, dans son souvenir, étaient “conviviales”. C’était “une super expérience pour quelqu’un qui ne connaissait rien du monde artistique !

L’élection a eu lieu le 24 juin 1994. En journée, des trombes d’eau se sont abattues sur la ville, laissant les organisateurs soucieux. Personne ne pouvait savoir si la manifestation allait avoir lieu. Heureusement, dans l’après-midi, la pluie a cessé et l’élection a été maintenue. Le groupe Temaeva apporta la note traditionnelle et le défilé de mode de Léonie chauffa l’arène de Vaiete avant que ne commencent les défilés en tenue traditionnelle, en tenue de ville, en maillot de bain et en tenue de soirée des onze candidates.

Passer de l’ombre à la lumière

Dès le premier passage, la foule massée place Vaiete fit connaître ses préférences et c’est Vaea Olanda qui remporta les suffrages du public. Le jury vota aussi dans ce sens. Vaea Olanda ce soir-là, ne s’attendait pas du tout à remporter le concours. “Quand j’ai entendu mon nom, j’étais sur scène, j’ai été si surprise !” Derrière Vaea, Sylvana Aukura, Miss Mangareva, fut sacrée Miss Heiva 1994 alors que Tahia Haring, Miss Moorea recevait l’écharpe de première demoiselle d’honneur.

La miss est passée de l’ombre à la lumière. “C’était rigolo. Quelques heures auparavant, personne ne me connaissait et d’un coup, je retenais l’attention”. Elle était alors étudiante en Deug d’anglais à l’université de la Polynésie française. Elle a pris son rôle à cœur.

Rencontre avec un grand homme


Elle n’a pas participé à l’élection de Miss France mais est allée en Afrique du Sud à Johannesburg pour celle de Miss Monde. “J’étais seule mais l’organisation était au top, nous avions des chaperonnes dès notre arrivée.” Elle a découvert tout un pays “si différents” dans “une bonne ambiance”. Surtout elle a fait une rencontre inoubliable, celle de Nelson Mandela qui était devenu président de la République quelques mois plus tôt (en mai 1994) !

De retour en Polynésie et après son année de sacre, Vaea Olanda a vécu une riche vie professionnelle. Elle a travaillé dans l’éducation, dans le secteur maritime, a géré une boutique avant d’intégrer le service marketing d’une entreprise de télécommunication.

Miss Tahiti 1994, Vaea Olanda

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​Le lagon de Bora Bora sous haute surveillance

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​Le lagon de Bora Bora sous haute surveillance
Bora Bora, le 20 mai 2021 - Dans le cadre des Mercredis du savoir, le Criobe était à Bora Bora cette semaine. Lors de la conférence intitulée Un lagon sous haute surveillance, il a été question de prolifération d'algues, d'aménagement du littoral, de nuisances sonores sous-marines ou encore du lien entre religion et protection de l'environnement. 
 
Le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe), était à Bora Bora cette semaine dans le cadre des Mercredis du savoir, son programme de conférences mensuelles Bora-Biodiv. Celle-ci, intitulée Un lagon sous haute surveillance établissait un état des lieux de la biodiversité, de la qualité de l’eau et des problèmes du lagon de Bora Bora. Elle était animée par le professeur David Lecchini, directeur adjoint du Criobe, et quatre étudiants en Master qui ont présenté les résultats de leurs études respectives.
 
Prolifération d'algues et...d'habitations 

Hugo Bischoff a sensibilisé le public sur la prolifération des macroalgues à Bora Bora, notamment l’algue brune, indispensable mais néfaste en grande quantité, qui commence à envahir le lagon. Un phénomène dû, entre autres, à l’affaiblissement de la population des poissons herbivores, lié à la surpêche et à la pollution.
 
Emma Gairin a quant à elle fait un bilan de l’aménagement du littoral de l'île depuis 1950 et a souligné le déséquilibre entre aménagement urbain et aménagement environnemental écologique. Elle a insisté sur l'érosion et surtout sur le rôle du remblai, largement pratiqué à Bora Bora, qui détruit le récif et la mangrove, preuves à l'appui avec des photographies prises régulièrement depuis près de 70 ans qui montrent combien les habitations se sont emparées du littoral.
 
Nuisances sonores dans le monde du silence

C'était ensuite au tour de Lana Minier de parler des nuisances sonores dans le monde du silence. “Le lagon de Bora Bora est en proie à une activité acoustique que l’on ne soupçonne pas” explique-t-elle. Beaucoup de poissons, crustacés et mollusques communiquent entre eux par le biais de sons émis pour s’orienter, s’accoupler ou encore rechercher une proie. L’activité humaine notamment lors des activités nautiques vient perturber cette communication sonore et gêne l’équilibre du lagon, en particulier la reproduction.
 
Enfin, Tamatoa Tepuhiarii a souhaité démontrer que la religion avait son mot à dire en termes de cause environnementale. Le jeune étudiant s'est intéressé à “l’hypothèse d’une existence des relations à l’environnement d’une Église chrétienne, influente et historique en Polynésie française.” Il a notamment soulevé la question épineuse d’une religion considérée comme facteur de pression ou comme facteur de régulation environnementale.

Le minutieux travail de ces étudiants, soutenus et dirigés par David Lecchini, a permis d’attirer l’attention de l’auditoire, composé des élus de la mairie, des professionnels du tourisme et d’habitants de l'île, sur l’importance de ces phénomènes et de leur influence sur l’avenir de la Perle du Pacifique.
 

​Le lagon de Bora Bora sous haute surveillance

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"Te Mana O Vaiahu" prépare sa 1ère scène

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TAHITI, le 20 mai 2021 - La troupe de Laina Yéou créée en juillet 2020, Te Mana O Vaihu, s’était préparée au Hura Tapairu. Privée de l’événement, elle se présentera sur le motu de l’Intercontinental samedi 29 mai. Son passage durera 45 minutes intégrées au sein d’une soirée de 4h30.

He’e Mai i te Motu Nui, tel est le nom de l'événement préparé par Laina Yéou. Organisatrice de soirée à ses heures perdues, elle est également chef de la troupe Te Mana O Vaiahu. Cette troupe a vu le jour en juillet 2020. “Nous devions participer au Hura Tapairu qui finalement n’a pas eu lieu. J’ai fait la promesse à mes éléments que nous présenterions notre spectacle quoi qu’il arrive.

Ce spectacle intitulé Tumu Et si c’était vous ? est “un aboutissement, c’est mon moi assumé. Il raconte une histoire qui touche beaucoup de personnes”. Le chef d’une tribu, père de famille, doit faire un sacrifice ultime pour le bien de sa population. Il en est obligé mais, au fond de son cœur, cela le brise. “La relation parent-enfant est compliquée. En étant petit, on ne comprend pas toujours le choix des grands qui peuvent paraître distants, occupés”, indique Laina Yéou.

Selon elle, s’il y a des malentendus, il faut les régler tant que cela reste possible, tant que les personnes impliquées restent en vie.

Elle-même a mis du temps à trouver sa propre place. Elle a reçu de sa grand-mère, tout un héritage polynésien. Elle a hésité avant de venir s‘installer à Tahiti pour monter sa troupe. Finalement Te Mana O Vaiahu est née, elle porte le nom du plus grand marae de Maupiti, Vaiahu.

“Tumu Et si c’était vous ?” s’inscrit au cœur d’un événement riche d’intervention. “On va passer par toutes les émotions” promet Laina Yéou. Elle a invité ses propres danseuses, danseurs, musiciens à intervenir. Il y aura par exemple Tamatea Ondicolberry qui a monté son école de danse du feu il y a deux ans.

Pratique

Le samedi 29 mai à l’InterContinental Tahiti Resort & Spa.
17 heures à 18h30 : Animation musicale avec le groupe Eono et présence d’Artisans Locaux
18 h 30 à 19 heures : Spectacle Fenua - Mehura et défilé By Shelby Hunter
19 heures à 19h15 : Prestation de danse du Feu avec l’école de danse Etuahi avec Tamatea Ondicolberry
19h15 à 20 ehures : Spectacle "Tumu ! Et si c’était Vous?" de Te mana o Vaiahu
20 heures à 21h30 : Animation musicale avec le groupe Verua
Tarif : 6 500 Fcfp hors boisson et repas. En vente dans les Carrefour, à Radio 1 Fare ute et en ligne.
Organisation en tables de 6 personnes maximum! Contactez la troupe via FB.

Contacts

FB : Te Mana O Vaiahu

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Hao, l'escale tendance

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Hao, l'escale tendance
Hao, le 20 mai 2021 - Après l'Arago il y a dix jours, c'était au tour du Bougainville de faire son entrée dimanche dans le lagon de Hao pour une escale de trois jours. Quelques semaines avant, l'atoll avait reçu une délégation État-Pays. Après des années dans l'ombre, la population de l'atoll, avide de réponses sur son avenir, doit-elle y voir le signe d'un regain de considération ?
 
Dimanche, le navire de la marine nationale le Bougainville a fait son entrée dans le lagon de Hao dans les Tuamotu pour une escale de trois jours. Rappelons qu'en ces temps délicats d'interrogations sur le problème du nucléaire en Polynésie et des nombreuses attentes sur le projet aquacole, Hao a déjà reçu la visite d'une délégation présidentielle le 24 avril dernier composée du président Édouard Fritch, du haut-commissaire Dominique Sorain et de plusieurs ministres et responsables politiques du Pays. Il y a dix jours, s'en était suivie la venue de l'Arago pour effectuer du recrutement. Après 20 ans dans l'ombre, l'atoll entrevoit-t-il enfin l'espoir que le Pays et l'État s'occupent de sa population en attente de réponses urgentes ?
 
Le Bougainville et ses 25 membres d'équipage étaient de retour de l'exercice Marara qui s'est déroulé à Tubuai au début du mois de mai. Cette opération grandeur nature interarmées majeure pour les forces françaises présentes en Polynésie n'a lieu que tous les deux ans.
Pas de mission particulière pour cette escale à Hao mais plutôt l'occasion pour le lieutenant de Vaisseau Ronan, commandant du navire et son équipage de rencontrer la population, de présenter le bateau, de le faire visiter, de présenter les métiers de la marine et d'organiser une remise de décorations, insignes et médailles militaires sur le quai du village pour le plus grand plaisir des villageois curieux.
Les habitants sont venus nombreux visiter le navire, des élèves de l'école primaire et du collège ont été également invités, ils ont pu voir à bord les quartiers de vie des marins, leurs différents postes de travail, le fonctionnement d'un bâtiment de la marine et la timonerie très perfectionnée.
Les marins ont eux, pu profiter aussi de cette escapade paumotu pour se dégourdir les jambes à terre et faire quelques emplettes dans les supérettes locales.
 
Un bâtiment polyvalent.
 
Basé à Papeete depuis fin 2016, le Bougainville est moderne, polyvalent et endurant, il répond aux besoins opérationnels de l'outre-mer, dans de vastes espaces ultramarins. Il couvre un large spectre de missions dont la présence, la surveillance et la protection des intérêts français dans la zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française, l'appui à la police et la gendarmerie, l'assistance et le sauvetage des populations et, enfin, le soutien logistique via le transport de fret au profit des collectivités territoriales françaises.

"L'occasion de présenter le bateau à la population"
Hao, l'escale tendance
Le lieutenant de vaisseau Ronan.
“L’objectif du Bougainville à l'origine est de participer avec l'armée de terre à l'exercice Marara qui s'est déroulé à Tubuai aux Australes. C’est un exercice d'assistance à la population. Et en remontant des Australes nous nous sommes dit qu'il était bon de passer par Hao, l'Arago est venu il y a dix jours, le Bougainville beaucoup plus longtemps donc c'est l'occasion pour nous de présenter le bateau à la population. Nous avons eu la chance de faire visiter le bateau et présenter notre métier, et on en a profité pour faire une petite cérémonie de remise de décorations car nous avons à bord des marins à récompenser, nous avons fait cela sur le quai pour faire partager cet événement avec la population locale. Suite à cette escale nous allons rentrer sur Tahiti où le bateau va bénéficier d'un rafraîchissement.”

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À la UNE de Tahiti Pacifique vendredi 21 mai 2021

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À la UNE de Tahiti Pacifique vendredi 21 mai 2021
Votre magazine Tahiti Pacifique n° 455 sort demain, vendredi 21 mai 2021, dans les kiosques
 
Au sommaire :
 
DOSSIER – Réouverture des frontières, l’État fait volte-face : le gros cafouillage !
Le ministre des Outre-mer avait semblé briser bien des espoirs de reprise touristique immédiate, en liant le retour des visiteurs français et européens à des taux très élevés de vaccinations en Polynésie. À peine rentré à Paris, Sébastien Lecornu a dû avaler son chapeau en annonçant finalement la levée des motifs impérieux dès le 9 juin. Vous avez dit cafouillage ?
Parallèlement, quelque 1 600 fonctionnaires d’État vont être déployés en juillet prochain au fenua, alors que la prépondérance des variants reste préoccupante en Métropole. Et qu’une bonne partie des arrivants pourraient ne pas être vaccinés…
 
TOURISME – Comment retrouver la confiance avec des politiques publiques incohérentes ?
Le tourisme peut jouer un rôle essentiel pour réinstaller la confiance plus largement”, déclarait le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), il y a tout juste un an. Aujourd’hui, la question pourrait être inverse : comment retrouver la confiance pour permettre au tourisme de rebondir et de retrouver son niveau d’avant-crise ? En effet, il semble que les mesures et stratégies actuelles pour rouvrir les destinations touristiques, telles que la Polynésie française, souffrent d’un manque de cohérence, aggravant ainsi la confiance des consommateurs et des professionnels.
 
 
Ensemble, faisons bouger les lignes !
 
Bonne lecture, te aroha ia rahi.
 
Disponible dès demain dans tous vos points de vente habituels.
Disponible également :

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Pour le Pays Tahuareva est sacrée, mais pas ses rochers à dynamiter

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Pour le Pays Tahuareva est sacrée, mais pas ses rochers à dynamiter
Tahiti, le 20 mai 2021 – Saisie par son ministre de tutelle sur la situation de la montagne Tahuareva à Tautira, qui doit faire l'objet de travaux de dynamitage, la direction de la culture et du patrimoine reconnaît la sacralité du lieu mais assure que les travaux portent sur "la partie basse d’un des flancs de la montagne" qui ne représente aucun "ancrage mythique précis".
 
Alors que la contestation gronde toujours à Tautira autour du projet de sécurisation des flancs de la montagne Tahuareva par le dynamitage de trois énormes roches, la direction de la culture et du patrimoine (DCP) a diffusé jeudi matin un communiqué portant sur la sacralité du lieu. Depuis plusieurs jours en effet, plusieurs riverains s'opposent au projet en insistant sur le caractère sacré de la montagne pour les habitants de Tautira. Le leader de Heiura-Les Verts et ancien ministre de l'Environnement, Jacky Bryant, est même monté au créneau en début de semaine en dénonçant le silence du ministre de l'Environnement et de la Culture sur ce sujet de la préservation du patrimoine culturel du site. Le ministre en question, Heremoana Maamaatuaiahutapu, avait réagi dans nos colonnes en annonçant avoir saisi la direction de la culture et du patrimoine pour étudier la question.
 
Les conclusions du service du Pays ont donc été diffusée jeudi. La DCP indique s'être "rendue à Tautira le mercredi 19 mai" et avoir à cette occasion "rencontré et discuté avec de nombreux acteurs présents sur place, et notamment Monsieur Ueva Hamblin, maire délégué de Tautira, accompagné de plusieurs détenteurs des traditions orales du village". Selon les travaux de la DCP : "La montagne (mou’a) Tahuareva est, en effet, un haut lieu culturel de Tautira. Elle représente le point culminant de référence de l’ancienne chefferie de Fatutira comme cela est spécifié dans le paripari fenua local. De plus, dans les différentes versions du mythe du héros culturel local Hono'ura, Tahuareva fait partie de ses attributs et recèle la grotte dans laquelle il aurait grandi. Par ailleurs, Tahuareva constituait autrefois un repère de navigation pour les pirogues et aujourd’hui pour les pêcheurs locaux."
 
Pas de "menace" du patrimoine
 
La DCP reconnaît que "de nombreuses interprétations sur la sacralité de cette montagne circulent comme argument pour s’opposer au projet de sécurisation porté par le Pays". Mais pour le service du Pays, "la zone à sécuriser porte exclusivement sur la partie basse d’un des flancs de la montagne sur lequel des rochers menacent de tomber sur la route de ceinture". Conclusion, ce projet de sécurisation "ne constitue donc en rien une menace au patrimoine immatériel de ce site". Et la DCP de préciser que les opposants au projet arguent qu’il s’agit d’un "point d’envol des âmes" qui serait donc menacé. "Or, si tel est le cas cela ne concernerait que le sommet et les crêtes du mont, mais en rien la parcelle concernée."
 
Enfin, la direction de la culture et du patrimoine conclut en indiquant que si les rochers menaçant de tomber font partie intégrante de ce site culturel, ces derniers "représentent un véritable danger pour les usagers de la route". Et que "pour l’heure" rien n’indique que ces rochers en question représentent un "quelconque ancrage mythique précis" mais aussi "qu'à ce jour aucun site archéologique n’a été répertorié sur ladite parcelle". Reste à savoir si ces arguments contenteront les opposants au projet. Rien n'est moins certain.
 

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Table ronde sur le nucléaire : La proposition de vœu chiffrée du Cesec

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Table ronde sur le nucléaire : La proposition de vœu chiffrée du Cesec
Tahiti, le 20 mai 2021 – Le Cesec va présenter le 3 juin en assemblée plénière un vœu portant sur une série de revendications chiffrées sur le préjudice matériel des essais nucléaires pour la Polynésie française, en vue de la "table ronde" prévue en juin prochain à Paris.
 
Le représentant de la CSTP-FO au Cesec, Edgard Sommers, a proposé jeudi la rédaction d'un vœu de la Quatrième institution du Pays qui sera présenté en assemblée plénière dans quelques jours, en vue de la table ronde sur le nucléaire prévue le mois prochain à Paris. Ce vœu présente le contexte "géoéconomique et géopolitique" de la Polynésie française "point de convergence stratégique exceptionnel" dans le Pacifique, et affirme une volonté commune de "renforcer l'ambition de l'Union Européenne et de la France en contribuant à la paix et à la stabilité du plus grand espace maritime mondial". Cette introduction étant passée, le texte indique que la France, à travers la Loi Morin, a "reconnu que les essais nucléaires avaient eu des conséquences sanitaires importantes et qu'elle devait réparation afin d'amorcer la réconciliation avec les Polynésiens". Ceci pour constater pourtant "qu'après 11 années de procédures administratives, juridiques et d'interminables processus politiques, le but fixé par ladite loi est très loin d'être atteint".
 
La proposition de vœu évoque ensuite la prise en charge par la CPS de "tous les résidents polynésiens atteints d'une des 23 maladies radio-induites de la Loi Morin, pour un montant évalué à 80 milliards de Fcfp", insistant sur les 5,2 milliards de Fcfp de dépenses annuelles de la CPS pour couvrir "les services d'oncologie et la prise en charge des malades". Le Cesec qui se dit "sensible aux peines et difficultés rencontrées par les familles éprouvée" et dénonce les "conclusions variables dans le temps" et les arguments sur la "bombe propre" opposées "jusqu'à présent" par l'Etat. Le vœu regrettant que la reconnaissance "digne" du Président François Hollande en 2016 n'ait pas débouché sur des "avancements notables".
 
Au moment de faire les comptes, la proposition de vœu demande la prise en compte : des 80 milliards de Fcfp de dépenses engagées par la CPS depuis 1992 ; de 5,2 milliards de Fcfp par an pour la prise en charge des services d'oncologie ; d'une dépollution en profondeur de l'atoll de Hao et du paiement d'une redevance de 150 Fcfp/m2/mois au titre de la location de Moruroa et Fangataufa ; et enfin du bénéfice de la Contribution au service public de l'électricité (CSPE) pour 13 milliards de Fcfp par an.
 
Transmis jeudi au bureau du Cesec, le vœu sera proposé au vote en séance plénière le 3 juin prochain.

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A Here ia Porinetia veut une révision du statut

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A Here ia Porinetia veut une révision du statut
Tahiti, le 20 mai 2021 - Nicole Sanquer et Nuihau Laurey demandent une révision du statut de la Polynésie, pour réduire le nombre d'élus à l'assemblée mais également fixer leur mandat et ceux des tavana à deux maximums. Ils considèrent que “l’autonomie a atteint ses limites”. 
 
Les représentants Nicole Sanquer et Nuihau Laurey, du mouvement A Here ia Porinetia, ont invité les médias hier à une conférence de presse. Plusieurs sujets à l'ordre du jour, tels que la réouverture des frontières, la situation économique du Pays ou encore la révision de notre statut. Nicole Sanquer a rappelé que le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu avait été “très ferme” quant à la réouverture de nos frontières, conditionnée à la vaccination de 70% de notre population. “Ce qui a choqué plus d'un, puis le revirement de l'Etat est tombé”, a ironisé l'élue. Elle appelle néanmoins à la “vigilance” et rappelle que, la semaine dernière, un cluster est encore apparu à Moorea. Pour la représentante, le vaccin est “efficace” contre le Covid mais pas totalement contre les variants. L'exemption de quarantaine présente donc un risque. 
 
Nuihau Laurey a été plus incisif contre le ministre des Outre-mer sur la question du nucléaire. L'élu conseille au ministre de relire l'histoire de la Polynésie concernant les essais, même s'il n'était “pas né” à cette époque. “C’est la commission permanente qui a validé l'installation du CEP, alors que pour des décisions aussi importantes c'est l'assemblée plénière qui doit prendre les décisions”. Pour la table ronde prévue en juin prochain, Nicole Sanquer appelle les responsables de l'Etat et du Pays à s'appuyer sur le rapport et les préconisations réalisés par la commission Erom en 2018 pour que “l’on passe à l'action”.

“République bananière”
La situation économique du Pays a également longuement été évoquée par l'ancien Grand argentier du Pays. Pour Nuihau Laurey, la situation économique est “compliquée” pour les entreprises du fenua et celle-ci risque, selon lui, de perdurer jusqu'en 2022. Il souligne que cette crise a mis en exergue des “dysfonctionnement majeurs” sur les plans institutionnel et économique. Pour le représentant, la Polynésie est devenue “complètement dominée et étouffée par l'administration” avec une pléthore de taxes, de procédures administratives et de dérives “clientélistes”. “On a aujourd'hui toutes les caractéristiques d'une république bananière”
 
Il rappelle que le budget de l'administration s'élève à 47 milliards de Fcfp, soit “la moitié des impôts payés par tous les polynésiens”. Une situation qui, selon lui, devient difficile à supporter pour la population. Pour y remédier, Nuihau Laurey demande au gouvernement de “réduire massivement les dépenses publiques” car “ce n'est pas l'administration qui va développer le Pays”. Il exhorte également le gouvernement à réduire la fiscalité des petites entreprises ou encore des petits entrepreneurs afin qu'ils se développent et prospèrent. L'ancien sénateur a insisté sur “le clientélisme”, évoqué lors du récent colloque sur les atteintes à la probité à l'UPF. Pour Nuihau Laurey, la “distribution” des CAE ou des matériaux de construction dans nos îles “n’est pas normale”. Il considère cette situation comme relevant d'une “relation malsaine entre le Pays et les communes”.

Clarification institutionnelle
Nuihau Laurey est également longuement revenu sur la situation institutionnelle du Pays, pointant des dysfonctionnements et rappelant le rejet par le tribunal administratif de mesures “privatives des libertés individuelles” prises par le gouvernement. Sur plusieurs compétences, Nuihau Laurey demande une “clarification institutionnelle” et se dit favorable à une révision du statut de la Polynésie française. Selon lui, il est temps à l'approche des élections présidentielles de “reconsidérer notre relation avec l'Etat” car “l’autonomie a atteint ses limites”. 
 
Mesure assez électoraliste, l'élu veut fixer à maximum deux le nombre de mandats des élus de l'assemblée et des tavana pour s'aligner sur le président du Pays. Une façon, selon lui, que “ces personnes ne fassent pas de la politique un métier”, d'éviter les dérives clientélistes et de renouveler la classe politique : “Il ne faut pas compter sur la bonne volonté des hommes pour céder leur place à d'autres”. Dans la même idée d'une révision statutaire, il demande également à ce que le nombre d'élus à l'assemblée diminue pour diminuer leur coût pour les contribuables polynésiens : 2,4 milliards de Fcfp par an. Il justifie d'ailleurs cette position par l'inexistence de débats au sein de l'hémicycle : “On a une majorité pléthorique qui ne fait qu'approuver ce que le gouvernement fait”.

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