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Miss Tahiti : les candidates enfilent la blouse de chimiste cosmétique

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Miss Tahiti : les candidates enfilent la blouse de chimiste cosmétique
Tahiti, le 13 mai 2021 – Comme le veut la tradition, les dix candidates à Miss Tahiti ont formulé leur propre soin de beauté ce matin au laboratoire de cosmétologie de Papara. Ingrédient phare de la recette du jour : de la poudre de diamant, en hommage aux 60 ans de l’élection.

C’est devenu une tradition. Chaque année les candidates de Miss Tahiti passent par le laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud. Partenaire de longue date du comité, l’unité de production à Papara a ouvert ses portes ce matin aux dix prétendantes, après un petit déjeuner offert par le Poke bar. « On les met dans le bain dès qu’elles arrivent en leur expliquant vraiment ce que c’est l’appellation d’origine monoï de Tahiti » indique le directeur, Olivier Touboul. Un « produit culturel », « enraciné dans des traditions », énumère le directeur qui retrace le parcours de l'huile aux multiples vertus, extraite des noix de coco récoltées, jusqu’à la macération de fleurs de tiaré dans l'huile de coco raffinée dans les grandes cuves industrielles de l’usine.

« On fournit du monoï à plus de 400 marques dans le monde, pour être utilisé dans la formulation de produit cosmétiques, développe le directeur. On fait le parallèle entre le monoï traditionnel et industriel avant d’aborder une séance un peu ludique et créative où elle réalise et personnalise un produit cosmétique ».

Trois heures de préparation
Miss Tahiti : les candidates enfilent la blouse de chimiste cosmétique
Et à l’occasion des 60 ans de l’élection, le laboratoire a voulu leur proposer une formule originale : un gel exfoliant visage, dont l’ingrédient « phare » est la perle de diamant. Soit une microsphère entourée de poudre de diamant, censée nettoyer la peau par micro-abrasion.

Eau de rose, de bleuet, d’oranger ou de vanille : le nez dans les flacons, les apprentis chimistes ont du mal à faire leur choix. Heureusement la formulatrice Kelly veille au grain, passant dans les rangs pour glisser quelques astuces. Comme celle de passer rapidement le nez sur une ligne de trois à quatre parfums. « Si tu les changes de place, ou que tu rajoute un cinquième parfum, sa change l’orientation de ton parfum, tu peux jouer sur quelque chose de plus gourmand, ou de plus frais... » conseille la spécialiste. C’est d’ailleurs l’étape la plus longue, celle de d’élaboration du parfum, avant de personnaliser le soin et ensuite de définir l’aspect du produit avec l’exfoliant. Au total, il faudra compter trois heures. 

« On avait prévu une répétition dans l’après-midi, mais on a préféré annuler pour qu’elles se reposent et qu’elles profitent de ce jour férié, confie leur coach Mehiti Iotefa Stergios, ancienne Miss Heiva. Parce que le rythme va monter crescendo dans les prochains jours ».
 

Miss Tahiti : les candidates enfilent la blouse de chimiste cosmétique


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​La galerie drainante de la Tuauru enfin inaugurée

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​La galerie drainante de la Tuauru enfin inaugurée
Tahiti, le 13 mai 2021 - Le président Fritch a inauguré aujourd'hui la galerie drainante de la vallée de la Tuauru à Mahina. Si le chantier s'est heurté de nombreuses contraintes notamment de foncier, il permet aujourd'hui à la commune de faire 25 millions Fcfp d'économie par an sur les opérations de pompage sur forage. 

Malgré de nombreuses « péripéties », le chantier de la Tuauru est enfin terminé. Le président Edouard Fritch s’est donc rendu, cet après-midi, à Mahina, pour l’inauguration de la galerie drainante au fond de la vallée. Le président a tenu à féliciter le maire de Mahina, Damas Teuira et ses équipes pour leur ténacité, alors que le chantier s’est heurté à de nombreuses contraintes de foncier qui ont freiné les travaux de l’ouvrage.
 
Une fois opérationnelle, cette galerie drainante va permettre à la commune de faire des économies conséquentes sur ses charges de fonctionnement, et en particulier sur les opérations de pompage sur forage, qui pèsent près de 25 millions Fcfp par an. D’un point de vue environnemental, la commune va pouvoir diversifier et sécuriser sa ressource en eau, en diminuant la forte sollicitation de la nappe basale sur les différents forages actuellement exploité.
 
Coût de l’investissement : 400 millions Fcfp. Une opération financée en grande partie par l’Etat et le Pays à raison de 166 millions chacun, au titre du contrat de projets des communes 2015 -2020, avec une part communale de près de 60 millions Fcfp.

​La galerie drainante de la Tuauru enfin inaugurée

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Pirae, Tefana, l'Olympic Mahina et Arue vers les quarts de la Coupe de Polynésie

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Pirae, Tefana, l'Olympic Mahina et Arue vers les quarts de la Coupe de Polynésie
Tahiti, le 13 mai 2021 – Pirae, leader de Ligue 1, a validé, jeudi, son ticket pour les quarts de finale de la Coupe de Polynésie, en dominant Mira, club de Moorea, sur le score de 7-2. Les clubs de l'île sœur qui n'ont  pas été à la fête. Tearaa s'est incliné face à l'Olympic Mahina (4-0) et Tapuhute a chuté de son côté face à Tefana (1-0). Arue de son côté s'est défait de l'AS Taiarapu Football Club (2-0). 

Jour de coupe, ce jeudi, pour les footballeurs du fenua, avec le début des huitièmes de finale de la Coupe de Polynésie. Le tirage nous a notamment réservé trois confrontations entre club de Tahiti et de Moorea. L'une d'elle a opposé l'AS Pirae, leader de Ligue 1, à l'AS Mira, actuel deuxième du championnat de l'île sœur. Si on pouvait s'attendre à une véritable démonstration de la part des hommes de Naea Bennett, la rencontre a donné un tout autre scénario. Car dès la première minute de jeu, les orange ont concédé l'ouverture du score sur une remise ratée d'Hennel Tehaamoana qui a lobé son gardien Quentin Beaulier. 

Pirae a rapidement réagi remis par l'intermédiaire de Gervais Chant-Kat qui est venu placer sa tête sur un corner. Raimana Li Fung Kuee ont ensuite tenu le ballon mais sans pour autant se créer de situation dangereuse, si ce n'est sur coup de pied arrêté, se heurtant à un mur. Les joueurs de l'île sœur ont de leurs côtés crânement joué leur chance en contre et ont été récompensé de leurs efforts après la demi-heure de jeu sur une réalisation d'Allan Hnyeikone (2-1). Mais il ne faut jamais sous-estimé le cœur d'un champion. Et juste avant la pause Ariiura Labaste, qui a profité d'un ballon mal dégagé dans la surface, a remis Pirae sur de bons rails (2-2). 

Mira craque dans le dernier quart d'heure

Le scénario de la première période s'est ensuite répété pendant une bonne partie de la deuxième mi-temps, avec une formation orange maitresse du ballon mais qui avait toujours autant de difficulté à se procurer des occasions. Et Mira sur un nouveau contre aurait très bien pu reprendre l'avantage mais les joueurs de Moorea ont manqué de réalisme devant les buts. 

Et puis à force de courir après le ballon les bleus et blanc ont craqué physiquement en encaissant cinq buts dans le dernier quart d'heure. Des réalisations signées Roonui Tinirauarii, Tamatoa Tetauira, Benoit Mathon, Gervais Chan-Kat pour un doublé, et le jeune Bradley Warren a parachevé le succès de Pirae qui s'est donc imposé 7-2 et qui poursuit son aventure en Coupe de Polynésie. 

Si Mira s'est incliné, les autres clubs de l'île sœur n'ont également pas été à la fête. Au stade de Afareaitu, l'AS Tapuhute et l'AS Tearaa se sont tous les deux inclinés, respectivement face à l'AS Tefana (1-0) et face à l'AS Olympic Mahina (4-0). Enfin la dernière rencontre de jeudi a vu la victoire de l'AS Arue contre l'AS Taiarapu Football Club (2-0). 

Le reste des quarts de finale de la Coupe de Polynésie se jouera vendredi et samedi avec notamment trois chocs entre équipe de Ligue 1 : L'AS Vénus opposé, vendredi, à l'AS Central. Samedi l'AS Tiare Tahiti recevra à Moorea l'AS Dragon et l'AS Pueu devra se défaire de son côté de l'AS Excelsior. Le dernier quart de finale opposera l'AS JT à l'AS Punaruu. 

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Sur la Tahiti Pearl Regatta, des voiliers agiles sous le vent

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Sur la Tahiti Pearl Regatta, des voiliers agiles sous le vent
Tahiti, le 13 mai 2021 - C’est parti pour la première journée de course de la 17e édition de la Tahiti Pearl Regatta. Au menu : des parcours différents mais tout aussi techniques et sportifs. Reportage au cœur de Tahaa avec les 35 équipages en lice.
 
Des conditions idéales pour cette première journée de la Tahiti Pearl Regatta 2021. Si le soleil, caché par un ciel nuageux, n’a laissé entrevoir que quelques rayons, le vent, lui, était bien au rendez-vous établi entre 15 et 20 nœuds soit 25 km/h. De quoi ravir les 35 bateaux de cette 17e édition, qui ont offert un beau spectacle. Parmi les moments les plus spectaculaires de la journée : le parcours banane de 4,9 miles nautiques (environ 8 km). Monocoques et multicoques ont pris le départ à 9h dans la baie de Haamene. Après s’être familiarisés, mercredi, avec les procédures de départ, la pavillonnerie et les règles sur l’eau, les régatiers ont dévoilé leur ambition tout au long de cette course tant stratégique que technique, qui ne s’est pas faite sans accrochage… « On a commencé par un faux départ, on a dû repasser la ligne de départ. En fait, on a cassé la poulie d’écoute de spinnaker à l’arrière du bateau. Le début a été assez mouvementé », explique Bertrand Moisset, skipper du monocoque Tei Tei qui est mouillé dans le lagon de Tahaa en face du motu Mahaea. C’est ce Speed Feet de 18 pieds qui a remporté le parcours banane ainsi que le deuxième parcours de la journée dans sa catégorie monocoque division 1. Le skipper et ses deux co-équipiers ont profité du vent pour se faufiler facilement et prendre le large sur les autres concurrents. « On a fait pas mal de manœuvres mais avec notre petit bateau c’est facile. Maintenant, on doit réparer les dégâts pour repartir au mieux ». Un programme chargé donc pour ce trio de navigateurs des Raromatai qui participe à sa troisième Tahiti Pearl Regatta. 
 
Entre casse et sensation 
 
Mouillé non loin du Tei Tei dans le lagon, un grand catamaran de 38 pieds : le Nemera Team 66. Ici aussi, le repos n’est pas encore de mise malgré plus de trois heures de navigation. Les membres d’équipage sont à pied d’œuvre pour réparer les quelques casses durant la course. « On a cassé la drisse de foc (ndlr : la corde qui sert à monter la voile d’avant) dans la passe mais heureusement mes équipiers sont affûtés. Du coup, on n’a pas perdu trop de temps », analyse Thierry Hars, skipper de ce catamaran d’un chantier australien. Il faut dire que l’équipe n’est pas novice dans la TPR, elle participe à sa onzième édition. Des habitués, donc, qui ont montré leur savoir-faire, jeudi, en remportant le parcours banane dans la catégorie multicoques. « La difficulté était surtout que ce parcours était très court et étroit. Il fallait négocier un bon départ et faire attention au croisement car on va très vite avec ce bateau. On a fait des pointes jusqu’à 18-19 nœuds (ndlr : 30km/h) », confie le skipper entouré de ses 5 coéquipiers. Ces aficionados de la Tahiti Pearl Regatta ont particulièrement apprécié le deuxième parcours de 23,5 miles, (environ 35 km) avec une descente par le lagon jusqu’à la passe Iriru et une remontée vers le Nord par l’extérieur jusqu’à la passe Mahaea. « Le lagon est magnifique, le plan d’eau était plat, c’était vraiment très sympa. Mais le moment le plus fabuleux reste notre arrivée dans la passe de Faaroa où on a pu surfer ! Les sensations étaient là ! ». 
 
Les va’a ta’ie au rendez-vous
 
Si la Tahiti Pearl Regatta a ses habitués, elle a aussi ses novices. Parmi les derniers arrivés : l’équipe du Holopuni nommé Uravena du nom de ce poisson des profondeurs. Le trio de navigateurs est arrivé de Tahiti à la voile et à la force des bras. Ils ont fait une traversée de plus de 25 heures pour rejoindre l’île vanille. « C’était long car il n’y avait pas de vent, raconte Manaarii, le peperu de la Holopuni, qui participe comme ses comparses à sa première TPR. En fait, notre objectif c’était d’abord la traversée, la TPR est un bonus. Mais, on est très fier et content d’y participer. C’est un univers qu’on ne connaissait pas ». Pour leur deuxième participation à la TPR, les Holopuni ont concouru uniquement au second parcours, le premier étant trop étroit pour les accueillir parmi les autres concurrents, une question de sécurité donc. Ils étaient au nombre de six équipages à prendre le départ de cette deuxième course de la journée. Une belle expérience pour ces skippers qui manient la voile aussi bien que le va’a. « C’était super car il y avait du vent. Mais, on a eu un souci technique avec un virement de bord entre Raiatea et Tahaa, les mousquetons ont lâché en plein virement, du coup, on a perdu beaucoup de temps. Par contre, à la passe de Faaroa, on a surfé sur toute la descente ! On a bien profité ». C’est une certitude désormais : Manaari et ses comparses participeront aux prochaines éditions de la TPR. En attendant, l’heure est au repos pour être fin prêt et entamer la deuxième journée de navigation, ce vendredi. 
 

Résultats après les deux courses
  • Monocoque division 1 : Tei Tei de Bertrand Moisset
  • Monocoque division 2 : Diabolic d’Hervé Bride
  • Catamaran Voile Légère : O'SEA SAILING de Benjamin Prioux
  • Catamaran multi 2000 : Imagine Promotion de Didier Arnould
  • Pirogue Holopuni : La pirogue Schweppes de William ALIKIAGALELEI
  • Cruising : Le Loup skippé par Josselin Dautel
     

Stéphanie Betz, co-organisatrice de la TPR
Comment s’est déroulée cette première journée avec le nouveau parcours  ? 

"C’est un parcours vif, sportif et varié. Ça nous change de ce qu’on avait dans les parcours des éditions précédentes avec un bord unique vers Huahine ou Bora Bora. Là, ils ont été obligés de manœuvrer beaucoup. Pour nous, organisateurs et spectateurs, c’est beaucoup plus vivant. Pour les concurrents, c’est plus physique mais il y a plus de challenge."
 
Certains bateaux sont-ils déjà favoris après cette première journée ? 
 
"On a été impressionné par le Diam 24 Imagine Promotion, mais aussi par le Nacra 18, O'Sea Sailing. En monocoque, le Raiatea Yacht Broker et Arearea confirment que l’expérience de la TPR paie. Mais, attention, méfiance tout de même des équipages de Raiatea comme le Tei Tei qui jouent dans leur jardin. Quant aux pirogues, la pirogue Schweppes a une belle longueur d’avance."
 
Quelles sont les prévisions pour vendredi ?

"Nous avons aussi un nouveau parcours avec un tour de Tahaa par le Nord mais dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. C’est un parcours où on navigue dans de l’eau turquoise si soleil est là bien sûr. On peut donc en prendre plein les yeux. Si les conditions sont réunies, les bateaux vont envoyer les spinnaker. Ça va être magique."


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Paul Gauguin au cœur du jardin de Harrison Smith

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Paul Gauguin au cœur du jardin de Harrison Smith
Tahiti, le 14 mai 2021 - L’ancien musée Gauguin, que Gilles Artur anima longtemps, ne présentait pratiquement pas d’œuvres majeures du maître des tropiques et ne correspondait plus à ce que Tahiti voulait offrir aux visiteurs concernant le célèbre peintre. Lorsque on effectue une petite balade au jardin botanique de Papeari, on remarque que certains arbres, des mape portent des marques de peinture rouge et que dans un espace bien précis, des piquets métalliques, eux aussi peints en rouge, balisent le terrain. Renseignements pris, il s’agit des prémices du très important chantier destiné à accueillir le futur centre consacré à Gauguin. Rencontre avec Lionel Lao, Conseiller technique en charge du tourisme au sein du ministère du Tourisme.
 
 
Quel sera l’intitulé exact de ce “musée” ? 
“Il sera baptisé “Espace scénographique sur Paul Gauguin en Polynésie française”. Cet espace de 900 m² d’exposition, évoquera la vie de l’artiste en sept séquences depuis son arrivée à Tahiti en 1891 jusqu’à sa mort à Atuona (Hiva Oa - Marquises) en 1903.”
 
Les travaux devraient commencer quand et se finir à quelle date ? 
“Le début des travaux est prévu au premier trimestre 2022 pour 26 mois de travaux, soit une livraison escomptée pour le deuxième trimestre 2024 (Bâtiment – VRD – Equipements de scénographie).”
 
Pourquoi avoir choisi une implantation au cœur du jardin et non pas sur l’ancien site ? Que deviendra celui-ci ? 
“L’implantation fait suite à un schéma d’aménagement général du site réalisé en 2019 par l’architecte paysagiste Pierre-Yves Jorcin (à qui l’on doit le jardin de Vaipahi). Plusieurs esquisses avaient été étudiées dont celles sur l’ancien bâtiment du musée Gauguin. Les esquisses présentées avaient pour objectif de réorganiser et d’améliorer le fonctionnement du site (accueil du public, parking, cheminements vers les activités du site et circuits propres au jardin botanique) tout en maintenant un espace dédié à Paul Gauguin.

L’esquisse retenue par le gouvernement de la Polynésie française, en accord avec le conseil municipal de Teva I Uta, est d’implanter le bâtiment d’accueil du jardin botanique et de l’espace scénographique Gauguin à la lisière de la forêt de mape (ndlr : l’architecte choisi étant Xavier Dogo).

L’entrée du site se fera par l’entrée originelle (côté Papeete) et non plus en longeant la rivière. Une passerelle piétonne à travers la forêt de mape amènera les visiteurs au bâtiment d’accueil.

Le projet de construction du nouveau bâtiment d’accueil avec l’espace scénographique sur Paul Gauguin est la première phase du schéma général d’aménagement. La seconde phase se concentrera sur les aménagements/parcours paysagers du jardin botanique, du Motu Ovini et la réhabilitation de l’ancien Musée Gauguin. Ce dernier sera converti en un espace nommé “Maison d’Harisson Smith” pour servir de lieu propice aux activités en lien avec la botanique. 

Ainsi, ce futur espace sera propice à l’organisation de séminaires et colloques pour les passionnés et les associations environnementales. Ce lieu aura vocation pour la formation, la transmission de savoirs et les aspects éducatifs et de sensibilisation à l’environnement. Ainsi la future Maison Harrison Smith sera dédiée tant aux experts qu’aux scolaires.
 
Sur place, le marquage (arbres, piquets en fer) est déjà prêt... 
“Oui, les piquets provisoires actuellement en place ont permis au maître d’œuvre d’ajuster l’implantation du futur bâtiment pour l’intégrer à l’environnement floral du jardin botanique.”
 
Pendant les travaux, le jardin restera-t-il ouvert ? 
“Non, il est prévu de fermer le jardin botanique durant tout le chantier (26 mois) pour des questions de sécurité. L'accès au reste du site et notamment au Motu Ovini demeurera toutefois ouvert au public. De même, des aménagements seront proposés, en concertation avec la mairie, pour permettre aux familles vivant des ressources du jardin (mape) de continuer leur récolte pour ne pas mettre en difficulté leur moyen de subsistance.”
 
Qui aujourd’hui s’occupe du jardin ? 
“C’est le SPJP (Service des parcs et jardins et de la propreté) avec trois agents sur site et le prestataire d'entretien du Service du Tourisme, l'association Tama Nui, qui est une association d'insertion professionnelle.”

Paul Gauguin au cœur du jardin de Harrison Smith

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Harrison Smith, le "grand-père des arbres"

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Harrison Smith, le
Tahiti, le 14 mai 2021 - Sur sa tombe, située sur une hauteur à Papeari, figure ce qui, sans doute résume le mieux la vie d’Harrison Smith : “Harrison W. Smith – 29. 12. 1872 – 3. 1. 1947 – Homme de bien”. Point n’est besoin d’une épitaphe plus longue pour illustrer en un slogan percutant la vie et l’œuvre de cet Américain tombé amoureux de Tahiti, à qui l’on doit, entre autres choses, le jardin botanique de Papeari. C’est dans ses pas que nous vous proposons aujourd’hui une petite balade fleurie et colorée, alors que le grand parc de Papeari (dix-huit hectares) subit actuellement des transformations qui vont radicalement changer son aspect. Le grand invité en sera... Paul Gauguin lui-même.
 
 
“Professeur de sciences et botaniste” : c’est ainsi que dans son livre “Tahitiens” le père O’Reilly entame la biographie qu’il consacre à Harrison Smith. De quoi faire bondir –ou verdir– les actuels botanistes et scientifiques du territoire qui précisent toujours d’un même élan qu’il n’était pas un botaniste mais seulement un collectionneur de plantes… On a parfois des susceptibilités qu’il convient de ne pas froisser, aussi nous garderons-nous bien de qualifier cet homme exceptionnel de “botaniste”.
 
1re escale à Tahiti en 1903
 
Rien dans ses origines et sa famille ne le prédisposait à une vie aventureuse à Tahiti et dans la ceinture tropicale. A la fin du XIXe siècle, à Boston, Massachusetts, on ne rigolait pas avec l’argent, le statut social et la rigueur. Les WASP, white anglo-saxons protestants de la côte est des États-Unis étaient des rigoristes que rien n’écartait d’un devoir tracé dès leur naissance. Il faut croire que du côté des Smith, on n’avait l’esprit plus ouvert puisque le petit Harrison Willard, qui avait vu le jour le 29 décembre 1872, était, semble-t-il un grand voyageur (pour son époque), plus curieux de connaître le vaste monde que de grenouiller dans le labyrinthe du Boston chic. On sait en effet qu’à trente-et-un ans (en 1903), dans le cadre d’un tour du monde, il fit escale à Tahiti, une île qui l’enchanta, et qu’il grava dans sa mémoire comme étant un lieu où il vivrait volontiers.

En attendant, même si l’argent ne manquait pas du côté familial, il lui fallait travailler et gagner sa vie ; après ses études à Harvard, il devint professeur de science physique au MIT, Massachusetts Institute of Technology. Il fut rattrapé en 1916 par la Première Guerre mondiale et s’il était patriote, ami de la liberté et prêt à voler au secours des pays européens en guerre contre l’Allemagne, il répugnait à porter des armes et encore plus à trucider ses contemporains. Aussi servit-il dans le corps des secouristes et sillonna-t-il les champs de bataille en tant qu’ambulancier, ramassant blessés et agonisants ici et là. L’expérience le marqua profondément et le décida à prendre du recul par rapport à l’humanité. Il avait gardé en mémoire l’île de Tahiti, et aussi, dès 1919, disposant de moyens financiers importants grâce à un héritage familial, décida-t-il de se retirer dans ce petit coin des Mers du Sud, loin du fracas des obus et de la mitraille qu’il avait connu en France sur le front.

Harrison Smith, le
250 plantes introduites
 
Épris de botanique, de flore tropicale, de plantes, il fait un petit tour (ou deux...) de Tahiti et comprend vite que pour assouvir sa passion, il n’a pas trente-six solutions : il faut de la place et de la bonne terre et surtout de l’eau, beaucoup d’eau. Il jette son dévolu sur des terrains à Papeari où il s’installe de manière très spartiate d’ailleurs. Smith n’a pas de goût pour le luxe ; ce qu’il veut, c’est planter, planter, planter encore et toujours. Sa fortune lui permet d’acheter, façon patchwork, un ensemble de petits terrains qui, accolés les uns aux autres, finiront par devenir un vaste domaine de plus de 130 hectares, qu’il baptisera Motu Ovini. Et bien entendu, sur ce domaine, Smith se consacre à ses plantations. Il entretient une riche correspondance dans le monde et obtient ainsi des graines de nombreuses plantes qu’il essaye d’acclimater à Tahiti. Il recherche du beau et du bon, aussi se concentre-t-il sur les plantes ornementales et les plantes pouvant servir à enrichir la nourriture locale.

Évidemment, avec une telle politique, il prend des risques et nous en payons aujourd’hui encore les conséquences puisque c’est lui qui introduisit à Tahiti en 1937, en provenance du Sri Lanka (alors Ceylan), le redoutable et envahissant miconia (Miconia calvescens). On lui doit aussi d’autres introductions bien plus réussies, comme celle du pamplemousse de Sarawak (Citrus grandis, voir ci-dessous).
Les pieds dans la terre, la tête au soleil ou sous la pluie, Harrison Smith est au travail dans son domaine et constate qu’en 1936, dix-sept ans à peine après son installation, il a déjà introduit environ deux cent cinquante espèces de plantes tropicales nouvelles à Tahiti.

Le pamplemousse de Sarawak à Tahiti
 
Il ne fait d’ailleurs pas que retourner la terre au Motu Ovini, il continue à voyager quand il le peut, parcourant la ceinture tropicale à la recherche d’épices, d’arbres fournissant du bois de qualité, de plantes destinées à enrichir les potagers et vergers tahitiens, de bambous spectaculaires ou de fleurs toutes plus colorées les unes que les autres. 

C’est ainsi que la petite histoire veut qu’à Bornéo, ayant rendu service à un indigène, celui-ci lui offrit de beaux et gros pamplemousses qu’Harrison Smith ne connaissait pas. Il les trouva extrêmement juteux et sucrés et expédia des graines au consul britannique à Tahiti, un certain Williams. Celui-ci lui remit à son retour en Polynésie, en mars 1921, trois jeunes plants en parfaite santé, issus de ces graines. 
Il y a loin de la coupe aux lèvres nous direz-vous à juste titre... Et de fait, Smith transplanta ces trois jeunes pamplemoussiers dits de Sarawak et les bichonna quasiment une décennie avant de pouvoir récolter les premiers fruits en 1930. Le succès fut immédiat auprès de ses voisins et amis tahitiens, comme au sein de la communauté européenne et dès lors, Smith multiplia les greffes pour obtenir des jeunes arbustes qu’il se garda bien de vendre, préférant les donner tout simplement, ne serait-ce que pour faciliter la dissémination de cet agrume.

Harrison Smith, le
Le “grand-père des arbres”
 
De la terrible Première Guerre mondiale qui avait étalé ses horreurs devant les yeux du jeune ambulancier, Smith n’avait conservé une seule chose en tête : le cauchemar fini, faire le bien autour de lui ; aussi, au fur et à mesure du développement de ses plantations distribua-t-il avec générosité de multiples plantes, des fruits, des graines, des boutures, des greffes à qui en voulait. Il suffisait de demander et l’on était servi ! Il s’attacha aussi à embellir le district de Papeari qui fut très vite une référence à Tahiti en termes de fleurissement.

Celui que l’on surnommait parmi la population locale le “grand-père des arbres” décéda le 3 janvier 1947 à Papeari, là où il avait vécu de manière quasi monacale, ne s’accordant que peu de confort. 

L’après Harrison Smith
A la mort d’Harrison Smith en janvier 1947, au terme d’une longue et cruelle maladie (Smith avait eu le temps de préparer son départ), ses héritiers avaient reçu des consignes très strictes : effacer les dettes de tous ceux qui lui avaient emprunté de l’argent. Son autre préoccupation portait, bien entendu, sur l’avenir de son jardin botanique. Il choisit d’en confier les rênes à Jean-Marie Boubée, un agronome très compétent, qui était son ami et qui travaillait à ce moment au service agricole de Tahiti. Fin connaisseur de la botanique, Boubée avait la passion des plantes, certes, mais pas les épaules assez solides pour gérer un tel ensemble et bien vite, le jardin botanique tomba en décrépitude et finit par être abandonné. Dès 1949, Boubée tenta de passer le relais au territoire, proposant même qu’un centre destiné à rééduquer les jeunes délinquants soit créé sur place, mais l’administration de l’époque ne donna pas de suite favorable.
 
Bouleversé par l’éléphantiasis
 
Bien d’autres projets furent ensuite évoqués, y compris celui de la création de la léproserie de Tahiti, mais finalement, un riche Américain, Cornélius Crane, racheta la propriété en 1952. Crane n’était pas un botaniste mais un industriel et philanthrope qui avait fait fortune à Chicago. Il avait toujours été passionné par les recherches et les expéditions ayant pour cadre le Pacifique Sud. Il en finança certaines, comme celle qui eut pour base son yacht, le Illyrica, en 1928 : une expédition qui permit de ramener au Chicago Museum of Natural History la bagatelle de soixante mille objets et échantillons en provenance des Galápagos, de l’actuelle Polynésie française et de la Nouvelle-Guinée. Cornelius Crane était à bord de son bateau lors de cette expédition et il profita de l’escale à Tahiti pour y acheter une propriété à Paea où il fit construire une demeure. 
Après la Seconde Guerre mondiale, Cornélius Crane revint à Tahiti où les dégâts causés par l’éléphantiasis le bouleversèrent ; il décida de financer un centre de recherche et de traitement contre ces maladies pour venir en aide à une population qu’il avait appris à aimer, comme Harrison Smith. Son combat est à rapprocher de celui que mena un autre Américain milliardaire, William Albert Robinson, qui revint vivre sur sa propriété de Paea en 1947 et qui finança un centre de recherches contre cette omniprésente filariose (des travaux auxquels Bertrand Jaunez s’associa).
 
Le futur fleuron du tour de Tahiti
 
Curieux de tout mais pas botaniste, Cornélius Crane ne resta pas insensible à l‘abandon du jardin d’Harrison Smith et c’est pour le sauver qu’il le racheta en 1951. Il l’a maintenu en état grâce à un jeune Tahitien bourré de talent, le regretté Talo Pambrun et grâce également à un intendant, le comte allemand Karl de Swenburg ; Crane avait prévu qu’à son décès, le domaine devait revenir à l’administration locale, charge à elle de le maintenir en état et de permettre aux habitants, comme aux touristes, de le visiter. Ce que le gouverneur fit en 1962, lorsque Cornélius Crane décéda. 
La suite fut plus contrastée avant qu’enfin, en décembre 2017, le jardin botanique soit confié au Service du Tourisme qui a charge, aujourd’hui, de le maintenir en état et de le développer. Le plus grand projet en cours concerne le futur “Espace scénographique sur Paul Gauguin en Polynésie française” (voir l’interview de Lionel Lao et les plans de ce musée qui sera à n’en pas douter, le fleuron de notre tour de Tahiti).

Le sauveur des fe’i
Harrison Smith, le
En permanence soucieux du bien-être des Tahitiens, dont il avait très largement repris le mode de vie, au moins sur le plan alimentaire, Harrison Smith tenta une expérience extrêmement hardie à l’époque ; dans les années trente, les variétés de fe’i (Musa troglodytarum)périclitaient à Tahiti, victimes d’un insecte nuisible, Cosmopolites sordidusle bien nommé (plus connu sous son appellation vernaculaire de charançon du bananier). Or, la banane fe’i était une base essentielle de l’alimentation des Polynésiens et Smith estima que si l’on restait ainsi sans réagir, tous les plants de fe’i disparaîtraient en quelques années. 

En 1937, après avoir tiré la sonnette d’alarme auprès des autorités coloniales françaises, et surtout après les avoir ralliées à sa cause, il obtint l’autorisation d’introduire à Tahiti un ennemi de l’insecte nuisible, Plaesius javanus, une espèce de petit scarabée noir ayant la particularité de mettre à son menu quotidien le charançon du bananier. L’introduction du prédateur fut une réussite, les charançons battirent en retraite et on peut dire qu’ainsi Harrison Smith sauva le fe’i tahitien d’une disparition sans cela inéluctable.

Farouchement contre l’alcool
Que dirait aujourd’hui Harrisson Smith s’il revenait à Tahiti ? S’il voyait ces beuveries quasi permanentes ? S’il observait les méfaits de l’alcool dans les familles ? S’il comptait les morts sur les routes dus à l’abus de vin, de bière et d’alcool fort ? Il serait sans doute désespéré car s’il fit tout ce qu’il put pour aider les Tahitiens, l’un de ses combats les plus virulents fut celui qu’il mena contre l’alcool déjà bien trop facile d’accès à ses yeux dans les années trente. Les débits de boissons, les vendeurs d’alcool se multipliaient avec force autorisations officielles, ce qui avait le don de mettre Smith en colère, voyant bien que tout ce que le progrès pouvait apporter à la population locale était réduit à néant par la boisson. Smith tenta dans son combat de s’opposer à la distillerie de rhum du domaine de Atimaono. Les propriétaires d’alors, selon le père O-Reilly, avaient en effet l’habitude de payer leur personnel en partie avec du rhum, les salaires étant alors bu au détriment des revenus des familles. 
 
Légion d’Honneur refusée !
 
La distillerie en question était alors en pleine expansion et elle obtint le droit de produire plus d’alcool et moins de sucre à partir des champs de cannes à sucre. L’autorisation fut publiée dans le Journal officiel qui faisait également part de la distinction, la Légion d’Honneur, décernée à Harrison Smith pour son dévouement et son travail en faveur de la population locale. Smith n’apprécia pas du tout le mélange des genres, à savoir sa médaille et les faveurs accordées à la rhumerie. Vexé, il refusa tout simplement la médaille au nom de sa morale qui ne lui permettait aucun compromis. 

Aujourd’hui, s’il revenait parmi nous, il ne pourrait sans doute que constater et déplorer les dégâts irréversibles que le cocktail pakalolo-alcool provoque chez les usagers de ces deux drogues. Au moins, à son époque, le pakalolo n’existait-il pas...


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Décès d'Esther Tefana, grande dame de la chanson polynésienne

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Décès d'Esther Tefana, grande dame de la chanson polynésienne
Tahiti, le 14 mai 2021 - Triste nouvelle pour la communauté artistique du fenua. Esther Tefana est décédée à l'âge de 72 ans. C'est une grande dame de la chanson polynésienne qui s'est éteinte ce vendredi matin, laissant derrière elle plusieurs dizaine d'albums, évoquant le Tahiti de la "belle époque". Elle a signé de nombreuses collaborations avec Eddie Lund, le célèbre pianiste, auteur-compositeur de variétés polynésiennes. Les hommages et messages de condoléances ont d'ores et déjà commencé à tomber. Comme celle du député polynésien Moetai Brotherson. "Tout Ma'ohi nui pleure sa diva aujourd'hui. J'ai une pensée pour mon grand-frère Moana pour qui elle était une seconde maman et qui a été choriste sur un de ses mémorables albums" écrit le député sur sa page Facebook, saluant une "voix magique", un "sourire enchanteur" et "toujours cette exigence de la note juste, même en bringue, même après plusieurs flûtes de champagne" .
 

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Kauli Vaast lance bien sa campagne sur le QS

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Kauli Vaast lance bien sa campagne sur le QS
Tahiti, le 15 mai 2021 – Kauli Vaast a vu sa route stoppée, samedi, en demi-finale du Pro Santa Cruz (QS 3 000) au Portugal. Néanmoins le Tahitien, actuel 6ème au classement du QS européen, a engrangé de précieux points en vue de se qualifier pour les Challenger Series. 

Parti début avril en métropole pour parfaire sa préparation, Kauli Vaast, 19 ans, a attaqué cette semaine, au Portugal, le Santa Cruz Pro, premier QS du circuit européen côté à 3 000 points. Exempté des trois premiers tours, le Tahitien a fait son entée en lice au stade des 32èmes de finale sur le beach break portugais. Le natif de Vairao a ensuite déroulé son surf pour se hisser jusqu'au dernier carré de la compétition. 

Une demi-finale que Vaast a disputé, samedi, face au Portugais Vasco Ribeiro (26 ans). Ce dernier qui a pris le meilleur départ avec deux premières vagues notées 5.50 et 6.50, avant d'obtenir une note de 7 sur sa sixième vague, pour un total de 13.50. Vaast de son côté a décroché un premier petit score de 4.50 puis a peiné à trouver les bonnes vagues sur le spot Portugais avant de finalement scorer un 8.50 sur sa dernière vague. Soit une note globale de 13 points. Insuffisant donc pour décrocher une place en finale. 

Néanmoins grâce à cette demi-finale, Kauli Vaast a engrangé 1 950 points au classement QS européen où il occupe actuellement la 6ème place. A noter que les dix premiers de ce classement disputeront les Challenger Series, dernière étape avant la montée vers le Championship Tour. En attendant Vaast sera engagé dès mardi prochain, encore eu Portugal, au Caparica Surf Fest (QS 3 000). L'occasion donc d'obtenir encore de précieux points dans la course au Challenger Series. 

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Du collège de Arue à Paris, ils slament devant Emmanuel Macron

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Du collège de Arue à Paris, ils slament devant Emmanuel Macron
Tahiti, le 14 mai 2021 - Lors de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition du 10 mai, deux élèves du collège de Arue ont récité, devant le président de la République Emmanuel Macron, le slam qui leur a permis de remporter le concours national scolaire “La Flamme de l’égalité” le 16 avril dernier. Une belle consécration pour les 24 enfants ayant participé au clip vidéo intitulé Portés par le vent de l’espoir.

Pour une première participation, c’est une sacrée consécration. Tehau Van Bastolaer et Teamanui Goulard, deux élèves du collège de Arue, ont slamé devant le président de la République française, Emmanuel Macron, le 10 mai à l’occasion des dix ans de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. Le 16 avril dernier, Tehau et Teamanui avaient remporté, avec leurs camarades de classe, la sixième édition du concours national scolaire “La Flamme de l’égalité” dans la catégorie collège parmi près de 126 classes. Un peu moins d’un mois plus tard, ils étaient à Paris avec leur professeure de française, Valérie Delannoy, pour se voir remettre leur prix et représenter l’ensemble de leur classe.

Avec la crise sanitaire et les contraintes de déplacements, c’était un bel aboutissement pour le collège de Arue de voir s’envoler pour Paris deux de leurs élèves et l’un de leurs professeurs. Le 21 avril dernier, le principal du collège, Philippe Jodry, déclarait essayer “d’organiser une visio-conférence avec Paris pour remettre les prix”. Finalement, quelques semaines plus tard, ce n’est pas en visio-conférence, mais bien au Jardin du Luxembourg à Paris que le proviseur a pu écouter les mots forts prononcés par ses élèves devant Emmanuel Macron.

Le vidéo-clip Portés par le vent de l’espoir mettait en scène les élèves slamant et dansant à la mémoire des esclaves. Les vers récités ont été écrits part les collégiens eux-mêmes plus tôt dans l’année, dont un par Teamanui qui aime écrire depuis toujours. Impressionnée à la lecture par la puissance de la plume de plusieurs enfants, Valérie Delannoy avait voulu les mettre en valeur. Lorsqu’elle a eu vent de l’existence du concours ; elle a tout de suite inscrit ses élèves. La professeure de français se souvient : “J’ai dit aux élèves : Ce que vous avez fait, là, c’est tellement prenant qu’on va en faire quelque chose”. Ce “quelque chose” est devenu, quelques mois plus tard, un slam puissant et émouvant récité devant le président de la République française. Valérie Delannoy avait vu juste.
 

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Prism lance son 6e appel à projets

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Prism lance son 6e appel à projets
Tahiti, le 14 mai 2021 – Prism, l’incubateur de projets de la CCISM créé en 2017, accompagne les porteurs de projets qui souhaitent lancer leur entreprise au fenua. Comme chaque année, l’incubateur organise un appel à projets afin de recruter les entrepreneurs les plus prometteurs en Polynésie française. Pour 2021, la période de candidature s’étale du 1er au 31 mai.

Prism lance son appel à projets pour l’année 2021. Créé en 2017 par la CCISM, l’incubateur cherche des entrepreneurs à accompagner pour le lancement de leurs projets. Les candidats sélectionnés intégreront cette sixième promotion d’entrepreneurs dès septembre prochain pour une période de six mois. Durant leur incubation, ils bénéficieront notamment d’un suivi avec un chef d’entreprise attitré ou encore d’un espace de “coworking”. Dans son communiqué, Prism indique que les candidatures sont à déposer uniquement en ligne entre le 1er et le 31 mai 2021 avant minuit.
 
Les candidats présélectionnés sur dossier seront contactés et invités à participer à un “bootcamp” de deux jours durant lequel ils prépareront leur passage devant le jury. Les critères de sélection pour intégrer la future promotion se basent sur le projet, le stade de développement, la disponibilité, mais aussi le profil des candidats. Autrement dit, le projet doit se montrer innovant, mais aussi défini et analysé en amont pour évaluer son succès sur le marché. Le projet compte, mais la crédibilité et l’investissement dégagés par le ou les porteurs de projets durant le passage devant le jury final seront aussi pris en considération.
 

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Le quai des pêcheurs de Paopao en passe d'être rénové

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Le quai des pêcheurs de Paopao en passe d'être rénové
Moorea, le 15 mai 2021 - Après plusieurs années d’attente, le quai des pêcheurs de Paopao  est enfin en  passe d’être rénové ; c’est en tout cas le projet du ministère de l’Equipement et des Transports Terrestres. Avant le début des travaux, la population est invitée à se prononcer dans le cadre d’une enquête publique, à la mairie de Paopao, au service technique communal de Vaiare et au GEGDP (Groupement d’Etudes et de Gestion du Domaine Public) de lundi au 17 juin prochain.

Construit dans les années 50, le quai des pêcheurs de Paopao a été conçu pour servir de zone d'accostage aux goélettes et aux bonitiers de l’époque. Ceux-ci avaient notamment pour mission, en effectuant d’autres escales autour de l’île (hôtel Bali Hai, Opunohu, Haapiti,…), de transporter les  marchandises et les produits agricoles de la population de l’ile sœur, notamment de la vanille et du coprah, vers Papeete. Dans les années 60, c’était au tour des goélettes comme Maire, Niumaru et Rotui de prendre le relais et d’utiliser ce quai pour transporter les marchandises ainsi que les passagers vers Tahiti. Face à l’augmentation du nombre de marchandises et de la population, les ferries ont finalement remplacé les anciennes goélettes vers la fin des années 70 en utilisant à partir de ce moment-là le port de Vaiare pour leur embarcation vers Papeete. Le quai de Paopao a été par la suite essentiellement utilisé par les pêcheurs au large de Paopao et par les voiliers qui s’amarraient dans la baie. Les habitants, en particuliers les pêcheurs, ont toutefois constaté la dégradation du quai depuis plusieurs années avec par exemple l'apparition de plusieurs fissures ou encore la dégradation d'équipements. Après la visite d’une délégation gouvernementale l’année dernière, composée notamment du président Edouard Fritch et du ministre de l’Equipement René Temaharo accompagnés par le tavana Evans Haumani, le projet de reconstruction du quai des pêcheurs est désormais en passe de se réaliser. Porté par le ministère de l’Equipement et des Transports Terrestres, ce projet consistera notamment à la reconstruction  de la mise à l’eau extérieure (avec un enrochement et un mur de protection),  le repiquage et la réparation de poutres de couronnement, l’extraction de 300 mètres cubes de matériaux afin de disposer d’un tirant d’eau suffisant pour accéder à la partie sud de la darse, en face de la coopérative de pêche, et un remblai de moins de 200 mètres carrés afin de supprimer la mise à l’eau intérieure. Le projet prévoit également la mise en œuvre de quais sur pieux permettant l’amarrage d’au moins une dizaine de bateaux, l’aménagement d’une zone parking (voitures et remorques) et l’installation d’équipements (bollards, défenses et lampadaires). A noter que des travaux sur la fermeture de la mise à l’eau intérieure du quai seront aussi réalisés. Avant le démarrage des travaux, une enquête publique s'ouvre du lundi 17 mai au 17 juin prochain. La population pourra, pendant cette période, consulter la notice d’impact au service technique communal de Vaiare à la mairie annexe de Paopao et à l’accueil du GEGDP à Papeete. Des cahiers de doléances sont également mis à la disposition du public. Du côté des membres de la coopérative de pêche Eimeho Nui de Paopao, on est forcément satisfait de ce projet, même si les représentants souhaiteraient que le marché municipal de Paopao soit également rénové après la reconstruction du quai.

​Jimmy Tetuanui, pêcheur professionnel et président de la coopérative de pêche Eimeho Nui de Paopao
Le quai des pêcheurs de Paopao en passe d'être rénové
"Des promesses enfin tenues"
"Ces travaux nous ont déjà été promis par des anciens élus. On a attendu mais ceux-ci n’ont jamais été réalisés jusqu’à ce jour. Etant pêcheur professionnel depuis 2017, j’ai constaté cet état de fait que sont la rénovation et la mise aux normes du quai. Aussi ai-je décidé de mobiliser les pêcheurs en prenant la présidence de la coopérative avec comme premier objectif la rénovation et l’aménagement du quai de Paopao. Pour quelles raisons ? La première est de sécuriser l’accostage et le débarquement des prises, mais aussi de développer le confort de mise à l’eau et le parking de nos outils de travail. La deuxième raison est d’embellir cette zone pour offrir aux visiteurs des animations portuaires (concours de pêches en haute mer, etc…). La troisième raison est de réaménager aussi le marché municipal agricole de Paopao attenant au quai. Le plus grand tableau de François Ravello y figure. L’enquête publique liée aux travaux commence. Aussi je voudrais remercier le maire de Moorea Evans Haumani pour son engagement et son soutien indéfectible au projet. Je voudrais aussi adresser des remerciements particuliers au président du Pays ainsi qu’à ses deux ministres Tearii Alpha et René Temeharo  qui s’étaient déplacés sur le site et qui ont tenu leur engagement. En validant ce projet, ils ont répondu concrètement aux besoins de notre secteur professionnel de la pêche en haute mer."
 

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Vénus, Dragon, Pueu et Punaruu dans le grand huit de la Coupe de Polynésie

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Vénus, Dragon, Pueu et Punaruu dans le grand huit de la Coupe de Polynésie
Tahiti, le 15 mai 2021 – On connait l'identité des huit équipes qualifiées pour les quarts de finale de la Coupe de Polynésie. Vénus a validé, vendredi, son billet en dominant Central (5-0). Dragon, Pueu et Punaruu, seule équipe de Ligue 2 encore en lice, se sont qualifiés, samedi, en venant à bout respectivement de Tiare Tahiti, d'Excelsior et de JT. 

Suite et fin des huitièmes de finale de la Coupe de Polynésie avec les qualifications attendues des cadors de la Ligue 1. Vendredi, l'AS Vénus a dominé l'AS Central sur le score de 5-0. Tauhiti Keck a ouvert la marque peu après la demi-heure de jeu pour le club de Mahina sur une belle frappe à l'extérieur de la surface. Les protégés de Samuel Garcia ont ensuite parfaitement géré le rythme de la rencontre avant de définitivement creusé l'écart au tableau d'affichage après l'heure de jeu. L'inévitable Teaonui Tehau est allé de son but puis ce sont les joueurs du bancs du club à l'étoile qui se sont illustrés. Le jeune Manuarii Shan a inscrit le but du 3-0 et Kitin Maro est allé de son doublé pour offrir donc un large succès à Vénus. 

De son côté l'AS Dragon, deuxième de Ligue 1, s'est déplacé, samedi, à Moorea pour disputer son huitième de finale face à l'AS Tiare Tahiti. Les deux formations sont allées jusqu'aux prolongations pour se départager après s'être neutralisé sur le score de 2-2 à l'issue du temps réglementaire. Des prolongations qui ont tourné à l'avantage des protégés d'Efrain Araneda qui ont notamment profité de l'expulsion de Manarii Porlier. François Mu, à la 99ème minute, a offert la victoire et la qualification à Dragon qui s'est donc imposé 3-2. 

Moins de difficulté en revanche pour l'AS Pueu, en difficulté en Ligue 1 depuis quelques semaines, qui a disposé facilement de l'AS Excelsior. Un succès 3-0 des joueurs de la Presqu'île grâce notamment à un doublé de Rocky Teriihapuare. 

La surprise Punaruu 

La petite surprise de ces huitièmes de finale est venue de l'AS Punaruu, actuel leader des play in en Ligue 2. La formation de la côte-ouest a dominé l'AS JT qui lutte pour garder sa place dans l'élite du foot polynésien. Après s'être procuré bon nombre d'occasions, c'est Heitini Tupea qui a finalement ouvert le score pour Punaruu pile à l'heure de jeu (1-0). JT mal inspiré et bousculé par une solide formation de Punaauia ne refera jamais son retard. Punaruu sera donc la seule équipe de Ligue 2 encore en course pour les quarts de finale de la Coupe de Polynésie. Des quarts de finale qui se joueront les 29 et 30 mai. 

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Disparition du journaliste et chef d'édition de TNTV Florent Collet

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Disparition du journaliste et chef d'édition de TNTV Florent Collet
Tahiti, le 16 mai 2021 - Le journaliste et chef d'édition de Tahiti Nui télévision, Florent Collet, est décédé samedi à l'âge de 42 ans.
 
Journaliste et chef d'édition de la chaîne Tahiti Nui télévision, Florent Collet est décédé samedi à l'âge de 42 ans. Arrivé à TNTV en 2001, il avait rejoint la rédaction de La Dépêche de Tahiti en 2010, notamment au poste de chroniqueur judiciaire ces dernières années, avant de retourner à TNTV en mars dernier comme chef d'édition. Professionnel très apprécié par ses pairs, sa disparition a suscité de très nombreux messages de condoléances et de soutien à ses proches. La présidence a également diffusé un communiqué samedi soir, disant sa "stupéfaction" devant cette triste nouvelle et saluant un "personnage sympathique, toujours professionnel, qui savait aussi faire preuve d’un humour parfois décapant". Pour la présidence, cette disparition a créé la "sidération" à TNTV, "déjà frappée par la disparition récente de deux autres de ses journalistes".

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Tahiti Pearl Regatta : L’incontournable tour de Tahaa clôture une édition exceptionnelle

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Tahiti Pearl Regatta : L’incontournable tour de Tahaa clôture une édition exceptionnelle
Tahiti, le 16 mai 2021 - C’est reva pour le dernier jour de compétition de la Tahiti Pearl Regatta 2021. Une journée qui a tenu toutes ses promesses grâce au vent et au beau temps. Retour sur cette dernière étape de la TPR.
 
8h45. L’heure du briefing à la ligne de départ pour le comité de course. Ils sont quatre à bord du catamaran, chacun a sa place : à la manœuvre, aux pavillons et aux instructions. Il y a aussi les mouilleurs, deux poti marara, chargés de placer les bouées. "À tous les concurrents, le comité de la course est en place. Le parcours est prêt, nous allons bientôt commencer", lance dans sa VHF Aurélien Le Métayer, président du comité. Ce vendredi, les bateaux ont pris le départ du parcours banane dans le grand banc central entre Raiatea et Tahaa. "C’est un superbe terrain de jeu mais le lagon est profond de 30-40 mètres, du coup c’est difficile d’accrocher les bouées du parcours. Notre challenge est de les faire tenir." A quelques minutes du début de la course, la concentration est de mise à bord du catamaran du comité de course. A l’avant du bateau, Cindy et Violetta sont prêtes à dégainer les pavillons. Le skipper surnommé "Mimi", a, lui, l’œil rivé sur la ligne de départ. Il faut manœuvrer car le bateau ne peut pas mouiller, pas facile quand un des moteurs a lâché. "4…3…2…1, top départ ! c’est parti pour les monocoques", annonce le président qui donnera le départ des multicoques quelques minutes plus tard.
 
Rude bataille
 
A l’instar des deux derniers jours, la course est intense pour les concurrents mais pas seulement. Les membres du comité doivent rester vigilants, surtout lorsque les bateaux arrivent. "La course est rapide et le rythme d’arrivée est intense. On doit être performant, plus que pour le deuxième parcours. En fait, on est dans le même rythme que les bateaux", explique Aurélien, qui garde un œil sur l’horizon où les premières voiles font leur apparition. L’équipe du comité se met en place. Cindy prend son cahier de note et son GPS pour avoir l’heure exacte, Violetta, elle, se positionne à l’avant du catamaran avec Aurélien pour ne rien rater des arrivées. "Imagine promotion passe la ligne en premier pour les multicoques", annonce Aurélien. Le Trimaran Diam 24 passe la ligne après plus de 42 mn de course et signe là sa troisième victoire sur ce parcours. "On a eu des conditions fabuleuses avec du 15-25 noeuds presque tous les jours. C’est un temps idéal pour notre Diam. C’est un bateau très rapide qui demande de la dextérité, peut chavirer rapidement et être dangereux mais j’avais un super équipage", confie Didier Arnould, skipper du bateau et président de la fédération tahitienne de voile. Dix minutes après l’arrivée du multicoque, c’est le bateau Arearea qui franchit la ligne en premier pour la catégorie monocoque. Une deuxième victoire pour ce voilier. Les bateaux défilent à l’arrivée, les voiles sont poussées par un vent d’Est qui leur donne de la vitesse. La bataille est rude.
 
Une course au milieu des îles
 
"Il y a un dessalage là-bas, on dirait un trimaran ?", interroge Cindy, du haut du catamaran du comité de course, les jumelles sur le nez. Elle regarde si tout va bien, si le bateau n’est pas en trop grande difficulté. Il semble s’en sortir, l’équipe du comité lâche et s’attelle à préparer le second départ de la journée, celui de la grande course. Le parcours est de 21 miles nautique (38 km) et fait le tour de l’île vanille. "C’est une course endurante, une aventure pour les navigateurs qui voyagent ensemble. C’est l’occasion de pousser un peu le bateau car les équipes sont renforcées donc les manœuvres sont plus énergiques. Ça fait des journées très remplies pour les équipages", précise Aurélien, le président du comité de course qui connaît très bien le monde de la voile et de la compétition pour avoir travaillé durant six ans comme cadre technique pour le ministère des Sports et la fédération française de voile. Arrivé à Tahiti avec sa famille à bord d’un voilier après trois ans de voyage, le quadragénaire a finalement posé l’ancre à Raiatea il y a un an. Il connaît bien le plan d’eau de la TPR même s’il participe à sa première édition. "C’est incroyable d’être régatiers dans une endroit comme ici. Souvent, dans les compétitions de voiles, on est large tout seul ou dans des ports. Là on est au milieu des îles." 
 
De l’émotion
 
Après près de 4h de course, les premiers bateaux arrivent au motu de Mahaea. Encore une fois, c’est le monocoque Arearea qui franchit la ligne d’arrivée dans sa catégorie. "Personne de la TPR ne voudrait manquer le tour de Tahaa pour la magie du décor, la beauté des vallées, ce lagon propre qui n’est pas clapoteux. C’est mon jardin et mon étape préféré", raconte Jean-Pierre Basse, skipper et passionné de voile depuis l’âge de 5 ans. Il participe à sa dernière course, un moment d’émotions donc après 12 participations à la TPR. "Aujourd’hui, le vent était beaucoup plus soutenu au départ, puis les choses se sont tendues au fur et à mesure avant de retrouver de la sérénité. C’était vraiment une magnifique étape, pleine d’émotions pour moi. Je revends le bateau, c’est donc fini pour moi la TPR", confie le sexagénaire qui part pour d’autres horizons. En attendant, avec son bateau qui remporte sa 3e TPR, le skipper va profiter de la dernière soirée de cette 17e édition avec les autres équipages. Une édition qui a tenu toutes ses promesses. 
 


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Tahiti Pearl Regatta : Bonheur sur mer et sur terre

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Tahiti Pearl Regatta : Bonheur sur mer et sur terre
Raiatea, le 15 mai 2021 - La deuxième journée de compétition de la Tahiti Pearl Regatta s’est terminée ce vendredi. Elle a été à la hauteur des attentes à la fois sur mer comme sur terre. Reportage.
 
Des grains de pluie et un vent rafaleux pour le début de cette deuxième journée de la Tahiti Pearl Regatta. Sous un ciel nuageux, le comité d’organisation a donné le départ à 9h pour les 24 équipages du parcours banane dans la baie de Haamene. 24 et non 25 comme la veille suite au forfait d’un des concurrents pour un problème de voiles. Mais, le spectacle n’en était pas moins beau. Monocoques, multicoques, voiles légères, tous se sont challengés sur ce parcours sportif laissant quelques accidentés derrière lui. C’est le cas du trimaran Weta qui a démâté et n’a pas pu finir la course. Une course de 4,9 milles nautique (9km) où, très vite, la grisaille du ciel polynésien a laissé apparaître quelques rayons de soleil révélant aux spectateurs la beauté des reliefs de l’île vanille. Grâce à un vent établi de 15 nœuds avec des rafales à 25 nœuds, les bateaux en course ont pu dérouler leur talent et savoir-faire. 
 
Le bonheur sur l’eau
 
Le monocoque Arearea démontre depuis hier qu’il est prêt à en découdre. Après une première journée de course réussie, il a réitéré aujourd’hui avec une belle victoire sur le parcours banane en division 1. "Mon barreur aime naviguer sur le parcours banane. Nous, on a plus l’habitude en raid mais on était tous contents de pouvoir y participer et faire des manœuvres", explique Jean-Pierre Basse, le skipper du voilier. Avec ses 6 co-équipiers, ce passionné de voile, qui participe à sa 12e TPR, a terminé le parcours en 45 mn. L’affaire était en revanche tout autre pour le deuxième parcours de la journée. Une course de 30 miles nautiques (54km) et plus de 4h de navigation avec une remontée vers le nord de Taha’a, une sortie de passe de Tiva, une entrée de passe Rautoanui puis un final devant Mahaea. Et un parcours de 24 miles nautique (35km) pour les multicoques voiles légères. Là aussi, il y a eu quelques accrochages avec deux nacra qui ont dessalé. Il faut dire que les bateaux et les concurrents ont été privés de compétition depuis plus d’un an suite à la crise sanitaire. "Avec le covid, on a eu beaucoup de soucis : le manque de navigation, des problèmes d’entretien du bateau et pas de compétition. Si la TPR n’existait pas cette année, il n’y aurait plus d’évènement local", analyse Jean-Pierre Basse de Arearea. 
 
L’impact économique de la TPR 
 
Si la TPR est une compétition dont la réputation n’est plus à faire, elle est aussi un vecteur économique pour les îles des Raromatai. L’événement porte un budget de 15 millions de Fcfp dont la moitié est dépensé localement à Raiatea et Tahaa. "Avec le covid et l’absence de touristes internationaux depuis presque un an, c’est une grosse bouffée d’oxygène explique Poerani Dhalluin, gérante du motu Mahaea où le camps de base des participants à la TPR a été installé. Ça nous fait beaucoup de bien économiquement car on vient de passer une année blanche". Bateaux suiveurs, locations de catamaran, magasins emplis de visiteurs, ce type d’événement a clairement une répercussion sur l’économie des deux îles. Moehau Tetauira a été engagée par l’organisation comme hôtesse à bord d’un catamaran. Depuis le début de la compétition, la trentenaire gère tour à tour la cuisine, les cabines et aide le skipper, elle est surtout aux petits soins des clients venus spécialement pour la TPR. "Après des mois sans rien, ça me fait vraiment du bien. Sans la compétition, je n’aurai pas de travail en ce moment. Et humainement, on fait des rencontres", confie cette mère de deux enfants. Si la Tahiti Pearl Regatta n’a pas l’ambition des années précédentes, contraintes sanitaires obligent, elle est un bol d’air pour les navigateurs et les locaux, qui attendaient tous avec impatience ce premier gros évènement de l’année. 
 
Zoom sur les plus jeunes participantes de la TPR 2021 
 
Elles sont quatre et ne dépassent pas les 17 ans. Louison, Ariane, Amandine et Lou ont fait le pari de participer à leur première Tahiti Pearl Regatta. Deux équipes de jeunes filles pour deux Nacra. Ensemble, elles ont étudié les cartes avant leur départ de Tahiti pour l’île vanille. Une rigueur qu’elles n’ont pas lâchée depuis le début de la compétition. Si elles sont encore des adolescentes, elles n’en sont pas moins expérimentées. Toutes ont participé au moins une fois à des championnats de France, d’Europe ou du monde. "On a beaucoup débriefé en amont. On était quand même un peu stressée par le parcours car il y avait des balises sur le plan d’eau qu’on avait jamais vues. Mais au final, c’est passé assez vite", confie Ariane, 16 ans, aux côtés de ses amies et co-équipières. Si elles sont les plus jeunes de la compétitions, le quatuor n’a pas à rougir de ses performance. Aujourd’hui, elles ont fait preuve d’un courage impressionnant alors que leurs deux bateaux ont dessalé. "On a dessalé à un endroit où il y avait du vent. Ça été très difficile pour ressaler (ndlr : redresser le bateau) car il y avait beaucoup de rafales", analyse Louison, la plus jeune de l’équipe, qui au passage remercie le Yatch club de Tahiti de les avoir soutenues. Des expériences difficiles et uniques mais pas de quoi dégoûter ces jeunes filles qui depuis deux jours vivent de grands moments d’émotions. "Depuis le début, on passe par tout : du stress à la peur, à la frustration mais aussi à de grands moments de joie", précise Ariane regardant ses comparses qui, d’un signe de tête, confirment ses dires. Si demain est un autre jour de compétition, ce quatuor retiendra déjà de ces deux jours une aventure enrichissante dont elles en sortiront grandies et changées. C’est aussi ça la TPR. 
 


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Les champions de pétanque de Rangiroa en route pour le championnat de Tahiti

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Les champions de pétanque de Rangiroa en route pour le championnat de Tahiti
Rangiroa, le 16 mai 2021 – A l'issue de deux week-ends de sélections, les championnes et champions du district de Rangiroa ont validé leur billet qualificatif pour le championnat fédéral organisé à Tahiti le week-end prochain.
 
Le district de pétanque de Rangiroa, composé de quatre clubs pour une centaine de  licenciés, âgés de 11 à 60 ans, s'est activé durant les week-ends du 8 et du 15 mai pour organiser au boulodrome de Avatoru des sélectives en vue d'envoyer ses meilleurs représentants au tournoi fédéral organisé du 22 au 24 mai à Papara. Le championnat s'est déroulé en deux catégories, triplette et doublette.

Lors de la première journée, uniquement 19 triplette homme étaient réunies dans le cadre de cette compétition, les équipes femmes ayant fait défaut. C’est donc sur cette journée que les triplettes hommes de l’AS Hitimaiterai de Avatoru et de l'AS Vaitaihani  de Tiputa se sont qualifiées pour le tournoi du championnat sur Tahiti.
La seconde journée de compétition s'est poursuivie ce samedi. Cette fois, elle a réuni vingt neuf doublettes hommes et huit doublettes femme. A l'issue du tournoi, les trois équipes doublettes femmes de l’AS Hitimaiterai de Vaitaihani et de Tamarii Amu se sont qualifiées. Du côté des hommes, ce sont les doublettes hommes de l'AS Tairua Manahune et de l'AS Tamarii Amui qui ont fait de même.

Marama Mou fat et son binôme de l'AS Tamarii Amui se sont déclarés très satisfaits de cette journée bien qu'au début les parties étaient très difficiles : "Nous avons donné tout ce qu'il fallait pour nous qualifier et se déplacer sur Tahiti où nous allons rencontrer d'autres champions. Cela nous permettra de mesurer notre niveau et de nous perfectionner dans cette discipline."

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L'escrime sacre ses champions

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L'escrime sacre ses champions
Tahiti, le 16 mai 2021 - Les championnats de Polynésie d'escrime ont rassemblé, dimanche à Arue, une trentaine de bretteurs issus des clubs Aito Papeete Escrime, de Taravao, Faa'a et des Fines lames de Arue, avec une grande participation des jeunes. En fleuret dame, Ines Chanseau Bouy s'est parée d'or et, chez les hommes, le titre est revenu à Gabriel Goi. À l'épée, Esther Cuneo a été sacrée chez les dames et Nans Damon l'a emporté chez les messieurs.  

Les bretteurs du fenua avaient rendez-vous dimanche à Arue pour les championnats de Polynésie d'escrime, organisés pour la première fois sous la bannière de la Fédération tahitienne d'escrime (FTE) présidée par Charles Shan Sei Fan et délégataire de service public depuis février dernier. Une trentaine d'escrimeurs, issus des clubs Aito Papeete Escrime, de Taravao, Faa'a et des Fines lames de Arue ont répondus présents pour l'occasion, avec notamment une belle participation des jeunes espoirs de la discipline. "Pour vous donner un exemple, à Faa'a, on commence à manquer de matériel parce qu'on accueille désormais pas mal de jeunes. Nous étions une quarantaine cette semaine. Et il y a un réel talent chez certains. Il y en a qui ont participé aux Championnats de Polynésie alors qu'ils n'ont que trois semaines d'escrime derrière eux", indique Arnaud Bellanger, maitre d'armes à la FTE. 

Aito et Fines lames se partagent les titres
L'escrime sacre ses champions
Mais en attendant l'avènement de ces futurs champions, les bretteurs confirmés ont fait respecter leur rang et les clubs du Aito Papeete Escrime et les Fines lames de Arue se sont partagés les titres avec deux sacres chacun.   

Ainsi, en fleuret dame, le titre est revenu à la prometteuse Ines Chanseau Bouy qui dominé en finale sa partenaire du Aito Papeete Escrime, Tea Louison-Grépin (15 touches à 12). Chez les messieurs, le sacre au fleuret a été décroché par Gabriel Goa. Le jeune sociétaire des Fines lames de Arue a eu raison, en finale, de Dimitri Bonneau, du club Aito (15 touches à 9). 

Ensuite, à l'épée, chez les dames, ces championnats de Polynésie ont rassemblé quatre compétitrices. Et c'est Esther Cunéo, des Fines lames de Arue, qui a triomphé en finale face à la junior Jennifer Desselier du Aito Papeete Escrime (15 touches à 12). Enfin, l'épée messieurs a vu la victoire de Nans Damon. Le sociétaire du Aito Papeete Escrime a dominé en finale Germain Nathan. L'escrime au fenua semble repartie sur de bonnes bases. 

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Eddy Le Roux signe son premier succès de la saison au GP de Pirae

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Eddy Le Roux signe son premier succès de la saison au GP de Pirae
Tahiti, le 16 mai 2021 – Eddy Le Roux, champion de Polynésie en titre, a signé, dimanche, sa première victoire de la saison au GP de Pirae. Au bout des 140 km de course le coureur de Tamarii Punaruu a devancé au sprint Heiarii Manutahi. Patrick Costeux a complété le podium de la course. 

Une grosse matinée, ce dimanche, pour le peloton polynésien qui s'est attaqué, pour le moment, à sa course la plus longue de la saison. Les organisateurs du GP de Pirae avaient en effet prévu un parcours de 140 km, soit un aller-retour, par la côte-est, entre la mairie de Pirae et le pk 0 à Teahupoo. Si le peloton a roulé grand train pour rejoindre la Presqu'île, aucune attaque sérieuse n'était à signaler. Et c'est lors du retour vers Pirae que la course s'est décantée, avec une échappée de six coureurs formés au niveau Nivee à Papenoo. 

Finalement au bout de trois heures et demi de course, c'est Eddy Le Roux qui s'est imposé au sprint. Le coureur de Tamarii Punaruu, deuxième dimanche dernier de la deuxième manche de la Coupe de Tahiti Nui, a cette fois pris le meilleur sur Heiarii Manutahi, du Papeete Cycling Club, pour s'offrir sa première victoire de l'année. Patrick Costeux, sociétaire de Arue, s'est offert lui une belle troisième place. 

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Le Pacs toujours à la traîne en Polynésie

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Le Pacs toujours à la traîne en Polynésie
Tahiti, le 15 mai 2021 – Vingt-deux ans après sa création en métropole, le Pacs n’est toujours pas applicable en Polynésie déplore l’association Cousin Cousine, dénonçant dans un courrier au ministre de l’Outre-mer, une "situation discriminatoire". En copie de la lettre, le député de Charente Maritime, Raphaël Gérard, a lui aussi interpellé le ministre dans une question écrite.
 
"C’est en 1999 que le Pacs est né en France", rappelle Karel Luciani, président de l’association LGBTQI Cousins Cousines de Tahiti, dans un courrier au ministre de l’Outre-mer. Vingt-deux ans plus tard, le pacte civil de solidarité s’est envolé en métropole, tandis que ses dispositions se font attendre au fenua. "Il y a eu des annonces en 2015 et puis plus rien", déplore le président de l’association.

"À ce jour, il n'y a toujours pas de communication publique sur cette question ni de calendrier établi. Les représentants des groupes politiques majoritaires, des personnalités, ainsi que de l'État dans notre collectivité restent depuis trop longtemps discret sur la concrétisation de l'application de cette loi en Polynésie française", regrette le responsable. Un manque de volonté qui s’apparente presque à de "l’homophobie", selon lui, et notamment de la part des autorités locales.

Union légalement reconnue, le Pacs séduit pourtant une très grande majorité de couples… hétérosexuels, comme en témoignent les chiffres de l’Insee. Sur plus de 400 000 unions, près de la moitié se porte sur les pactes civils de solidarité (Pacs), dont à peine 4% concernent des personnes de même sexe. Et s’il a le vent en poupe, c’est bien parce qu’il est moins contraignant que le mariage. Certes il impose une obligation de vie commune, mais sans aucune sanction en cas de faute, contrairement aux couples mariés. Il permet surtout de bénéficier d’une meilleure protection mutuelle et d’importants avantages sociaux et fiscaux. Et à la différence d'un divorce, une rupture de Pacs peut aller très vite.

"Régulièrement déclaré en France ou dans un consulat français, en fonction du domicile commun des partenaires, le Pacs produirait ses effets en Polynésie, notamment en matière d’indivision ou concernant des dispositions issues de lois relatives à la fonction publique", justifie le président de l’association. 

Une situation "génératrice d’insécurité"

En copie de la lettre, le député de Charente Maritime, Raphaël Gérard, lui-même homosexuel et marié avec son compagnon, s’est saisi du sujet, relayant la demande sous forme de question écrite mardi 11 mai au ministre. "Le Conseil constitutionnel a estimé dans sa décision n° 2015-9 LOM du 21 octobre 2015 que la création d'un contrat spécifique conclu par deux personnes physiques majeures en vue d'organiser leur vie commune relevait de la compétence exclusive de la Polynésie française", a souligné le député. À cet effet, il interpelle le ministre, à savoir "s'il compte initier un dialogue avec les élus polynésiens afin d'envisager la possibilité d'étendre son application sur le territoire polynésien". D’autant que "cette situation est génératrice d’insécurité pour les couples non mariés, notamment en matière de succession", précise le député.

Paradoxalement, la loi dite "sur le mariage pour tous" s’applique de plein droit en Polynésie, "alors que les parlementaires polynésiens ont tous fait valoir leur opposition à cette loi", faisait remarquer en 2014 Marie-Noël Capogna, alors maître de conférences de Droit privé à l’UPF, dans un article intitulé La légalisation du couple de même sexe : réflexions sur les raisons d’une résistance en Polynésie française.

Une résistance que l’association a bien saisie. "Nous ne pouvons que dénoncer à nouveau cette situation ô combien discriminatoire au sein de la République française et nous en appelons à votre haute responsabilité pour une finalisation rapide", termine Karel Luciani, désormais suspendu à la réponse l’assemblée nationale.
 

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Un bol d’air fleuri avec l'exposition "Flower power" salle Muriāvai

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Un bol d’air fleuri avec l'exposition
TAHITI, le 16 mai 2021 - Lovaina Guirao, nez, Sylvie Couraud compositrice de folichromies et Tvaite, peintre, se retrouvent cette semaine salle Muriāvai, unies par un thème commun : les fleurs. Elles ont à offrir une bulle de lumière, douce et légère, sans autre intention que l’esthétisme. Un bol d’air devenu nécessaire.

"Nous avons toutes trois des univers très floraux", indique l’artiste peintre Tvaite. Avec Lovaina Guirao, nez, et Sylvie Couraud, compositrice de folichromies, elle présente une exposition intitulée Flower power à la salle Muriāvai. Selon Tvaite, qui lors de sa dernière exposition Māmā fenua a puisé dans la richesse de la nature pour s’exprimer, "les fleurs sont parmi les plus belles choses que l’on puisse trouver autour de nous. Elles sont très colorées et c’est ce que j’aime".

Tvaite est depuis toujours très attachée à son fenua qui l’inspire énormément dans toutes ses créations. Elle est très connectée à toute la nature qui l’environne. Elle s’y ressource et y puise toutes ses idées de couleurs, de motifs, d’associations… L’exposition Flower power est pour elle une nouvelle occasion d’honorer le fenua à travers ses fleurs merveilleuses, mais également, à quelques jours de la fête des mères, de rendre hommage à sa maman et à toutes les femmes qui sont à ses yeux "les fleurs de nos vies". Elle précise : "Elles sont la tendresse, la beauté, la légèreté."

Plaisir des sens

Même si les univers des trois femmes se répondent et décrivent différentes facettes d’un sujet commun, ils restent distincts. Lovaiana Guirao est nez. Elle est maître parfumeur. Le monde du parfum est une révélation pour celle qui choisit des notes dans un orgue, un grand bouquet imprégné des senteurs des îles. Chaque création est une révérence, un hymne aux fleurs, qu’elle met en scène dans une représentation colorée sur des supports hauts en fragrance. Pour cette exposition, Lovaina est partie d'une question : "Et si la rose de porcelaine, la liane de jade, le bougainvillier… avaient un parfum quel serait-il ?". Elle a sélectionné des fleurs sans odeur et a trouvé des réponses qu’elle propose au public. Ses réponses enrobées dans des flacons conçus pour l’occasion sont mis en scène par l’intermédiaire de tableaux ou sculptures.

Sylvie Couraud quant à elle compose régulièrement des Folichromies dans une vasque de pierres où coule l’eau de source. Les folichromies étant le nom donné à ses créations végétales faites de feuilles et de fleurs entrelacées et cousues. "Elles s’inscrivent dans ce qu’on appelle l’art éphémère, puisqu’elles ne durent que le temps de leur vie sur l’eau…environ deux ou trois jours."

Œuvres éphémères immortalisées

Dans un second temps et pour permettre à ces folichromies de durer, elle passe à une étape photographique. Ainsi, elle présentera donc cette semaine une vingtaine de Folichromies signées “A fleur d’eau”, photographiées par Loanah Guillot, Carole Le Guellec, Stéphanie Pavageau. Les tirages sont vendus en édition limitée. Le support des tirages est en aluminium, avec finition mate ou brillante. Selon la finition, ils peuvent être accrochés en intérieur ou en extérieur.

Les couleurs du ciel, la lumière du moment, la végétation environnante, les ondulations de l’eau font de chaque Folichromie une création unique et poétique. Certaines semblent en suspension entre pierres et nuages, d’autres apparaissent comme découpées à la surface sombre de l’eau. Le photographe créé l’image à partir de la composition mouvante. En ce sens, chaque image résulte d’un processus de création à deux. Pour la créatrice, les Folichromies sont le fruit d’une évolution personnelle vers une vie simple et proche de la nature.

Ces trois artistes présenteront chacune entre 10 et 20 œuvres. Elles seront exposées dans un espace réservé salle Muriāvai. Une œuvre commune au centre donnera à voir une union de ces trois univers. Sylvie Couraud se chargera de composer une folichromie, Lovaina Guirao placera l’un de ses parfums sur cette folicrhomie. Parfum qui sera soutenu par un support imaginé par Tvaite. "Ce qui nous importe, c’est de proposer avec cette exposition une bulle de lumière qui sent bon, qui soit belle et qui permette au visiteur de passer un bon moment sans se poser de question", insiste Tvaite. "Il n’y aura ni message ni revendication, juste du beau et des good vibes !"


Pratique

Exposition salle Muriāvai du 18 au 22 mai. Entrée libre.
Horaire du mardi au vendredi de 9 heures à 17 heures et le samedi de 9 heures à midi.

Un bol d’air fleuri avec l'exposition
Contacts

Tél. : 40 54 45 44
Site internet
FB : Médiathèque de la Maison de la Culture

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