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La Polynésie, impulsion de l'innovation

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La Polynésie, impulsion de l'innovation
Tahiti, le 11 mai 2021 – Séquence tech et innovation mardi matin à la présidence pour le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, rejoint en visioconférence par le Secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique, Cédric O, à l'occasion de la cérémonie consacrée au concours international d'innovation initié par la French Tech Polynésie : Tech4Islands. Une opportunité pour l'emploi, la transition numérique et la transition écologique qui a visiblement séduit côté Etat, comme côté Pays.

Avec deux ministres nationaux réunis de chaque côté de l'écran, la cérémonie de remise des prix du concours Tech4Islands 2020 et de lancement du concours Tech4Islands 2021 a fait son petit effet mardi matin à la présidence. “Rien que par vos deux présences, Tech4Islands a pris une importance notable”, a entamé le président Edouard Fritch à l'adresse du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, en visite officielle de huit jours en Polynésie et du secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique, Cédric O, en visioconférence depuis Bercy à Paris.

Emplois et défis
 
Une cérémonie marquée par les interventions des quatre lauréats de l'édition 2020 du concours international d'innovation initié par la French Tech Polynésie. Des lauréats tous issus d'horizons très différents. Qu'il s'agisse de la responsable néerlandaise de Desolenator, avec la première technologie de dessalement solaire thermique au monde, de la représentante guadeloupéenne de SMO Solar Process et sa solution de processeur compact autonome fonctionnant au solaire pour transformer les déchets de la biomasse en hydrogène vert, du patron de la start-up calédonienne Aedes System avec son filtre écologique empêchant la prolifération des moustiques ou encore du représentant polynésien de Med.i.can avec son fameux conteneur médicalisé.
 
Des solutions opérationnelles récompensées parmi 186 candidats issus de 37 pays et “porteuses de 5 000 emplois dans la perspective de leur développement à l'échelle insulaire”, a insisté le secrétaire d'Etat Cédric O, qui a salué à travers la Polynésie française et la French Tech Polynésie “l’action d'un territoire et d'une communauté qui a une place particulière au sein des communautés de la French Tech par son activisme”. D'un côté, le secrétaire d'Etat a souligné les bénéfices du développement de la tech et de l'innovation pour l'emploi. “La technologie est au cœur de la création d'emplois. On le voit partout en France. Ce n'est pas qu'un phénomène parisien. C'est un phénomène que l'on voit émerger dans l'ensemble des villes de l'hexagone et également d’Outre-mer.” De l'autre, il a insisté sur le “message” porté par les startups participant à Tech4Islands. “On le voit avec les quatre lauréats. Nous avons tous d'énormes défis. Des défis sanitaires, des défis de transition environnementale, des défis sociaux et sociétaux. Et nous avons besoin de plus d'innovations pour répondre à ces défis.”
 
Résilience insulaire
 
Même discours pour Sébastien Lecornu : “C’est assez naturel, nous faisons partie du même gouvernement”, s'est amusé le ministre, qui a souligné le “chemin parcouru” depuis sa participation à l'une des éditions du Forum des îles du Pacifique en 2017. “Il y avait un agenda sur des projets. Il était beaucoup question de transition numérique et, à travers elle, de la réussite d'une transition environnementale.” Leitmotiv de l'initiative Tech4Islands.
 
Et pour le ministre des Outre-mer, rien d'étonnant à ce que les territoires ultramarins portent cette révolution de l'innovation. “Il est vrai que dans l'insularité, la prise de risques et les défis ont toujours rendu les peuples insulaires innovants, pionniers et démerdards, pour dire les choses très directement. C'est particulièrement vrai dans la relation à la mer. C'est particulièrement vrai dans la réalisation de grands progrès dans l'histoire des peuples océaniens. Et on a peut-être oublié cela depuis 20 ou 30 ans. Mais de nouveau, avec la transition numérique, on renoue avec cette histoire.”
 
Infrastructures et réalisations
 
Séduit lui-aussi par ce “moment d'initiative numérique”, le président du Pays Edouard Fritch s'est dit “heureux que la French Tech Polynésie soit au cœur de l'innovation”. Le président qui a souligné davantage dans son discours l'importance des infrastructures nécessaires au développement digital de la Polynésie française, insistant sur le soutien du Pays et de l'Etat pour la transition numérique polynésienne. “Du schéma directeur d'aménagement numérique, au réseau fibré de Tahiti en passant par les câbles Natitua et Manatua, nous avons bénéficié de concours financiers conséquents. De l'ordre de 4,3 milliards de Fcfp avec les aides du FEI et aussi de la défiscalisation nationale.”
 
Rejoint par le secrétaire d'Etat Cédric O sur l'importance de l'innovation comme de la résorption de “la fracture numérique” pour “faire en sorte que tout cela ne paraisse pas trop ésotérique et trop lointain pour l'ensemble de la population”, Edouard Fritch a pointé toute l'importance de la modernisation des infrastructures du Pays ces dernières années. “Selon l'agence du numérique, aucun territoire de la République n'a réussi à atteindre un tel niveau de maturité stratégique en si peu de temps sur ce sujet essentiel qu'est l'aménagement numérique.”
 
Conclusion en forme de retour aux fondamentaux du concours porté par la French Tech Polynésie pour le président du Pays : “La puissance publique a fait sa part. A présent gonflez vous de fierté avec vos réalisations !” En bref, les inscriptions sont ouvertes pour Tech4Islands 2021.
 

La Polynésie, impulsion de l'innovation

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Sébastien Lecornu promet de protéger Teahupoo

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Sébastien Lecornu promet de protéger Teahupoo
Tahiti, le 11 mai 2021 - Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, s’est rendu à Teahupoo mardi après-midi pour s’intéresser à la communauté de communes créée le 1er janvier 2021 sur la Presqu’île et surtout pour aborder les Jeux olympiques de 2024, dont l’épreuve de surf se déroulera sur la mythique vague.
 
Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, se sont rendus mardi après-midi à Teahupoo accompagnés du haut-commissaire de la République Dominique Sorain, du vice-président de la Polynésie française et maire de Teva I Uta, Tearii Alpha, ou encore du sénateur Teva Rohfritsch.
 
L’intercommunalité Tereheamanu
 
La délégation s’est d’abord rendue à la mairie de Teahupoo. Après un discours du maire de Taiarapu-Est, Tetuanui Hamblin, c’est celui de Teva I Uta, Tearii Alpha qui a fait la présentation des projets de l’intercommunalité Tereheamanu, créée le 1er janvier 2021 regroupant cinq communes du sud de Tahiti : Papara, Teva i Uta, Taiarapu-Ouest, Taiarapu-Est et Hitia’a O te Ra. Les échanges qui ont suivi ont surtout porté sur l’aménagement de voirie, ainsi que sur le traitement des eaux usées et d’assainissement permettant d’améliorer les conditions de vie des 53 000 habitants concernés. Le ministre des Outre-mer a souligné l’importance de l’esprit de coopération au sein de cet espace de solidarité qui va permettre de mener à bien des projets de développement portés par cette première communauté de communes de Tahiti et la troisième communauté de communes de Polynésie après les Marquises et les îles Sous-le-vent.
 
Teahupoo, un site à préserver
 
Puis le ministre des Outre-mer s’est rendu sur le site de Teahupoo, retenu comme site d’accueil pour les épreuves de surf des Jeux olympiques de 2024. Sébastien Lecornu a indiqué que les aménagements et infrastructures réalisés pour l’accueil de la compétition seront construits en lien avec la population, dans le respect de l’environnement et en veillant à laisser un héritage durable aux Polynésiens. “On ne fait pas des Jeux olympiques contre les habitants locaux. Il s’agit d’associer les populations. Et il y a aussi une dimension environnementale. L’intérêt de ce site, c’est sa rareté. S’il est rare, c’est qu’il est fragile et s’il est fragile c’est qu’il ne faut pas l’abimer”, a développé le ministre.

L’accueil de cette épreuve de surf va représenter des enjeux pour le développement du territoire dans les domaines sportif, touristique et économique. “Il y un intérêt majeur, qui est d’élargir notre spectre touristique, notre économie touristique. En plus d’un tourisme culturel, on va pouvoir développer un tourisme sportif. Il y une signature polynésienne tout à fait intéressante sur laquelle il faut travailler”.

Interrogé sur les conséquences environnementales d’un tel évènement pour le site de Teahupoo, Édouard Fritch a affirmé qu’il y aura “une vraie volonté politique de ne pas bousculer le Fenua ‘Aihere qui sera un site beaucoup plus connu après les Jeux olympiques. Étant gestionnaire des données publiques, j’ai envie de vous dire qu’on ne va pas faire de folies avec l’argent parce qu’on en a besoin pour autre chose”. Le président de la Polynésie française a indiqué que le dossier de présentation sera rendu public en août 2020, lors de la venue du président de Paris 2024, Tony Estanguet.

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Tentative d'homicide à Papeari

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Tentative d'homicide à Papeari
Tahiti, le 11 mai 2021 - Un homme de 22 ans, atteint de schizophrénie, a tenté de poignarder son père et tuteur légal samedi soir à Papeari. Présenté devant un juge d'instruction lundi, il a été mis en examen pour tentative de meurtre et placé en détention dans l'attente de sa présentation devant le juge des libertés et de la détention.
 
Atteint de graves troubles psychiatriques, un homme de 22 ans a porté deux coups de couteau à son père et tuteur légal samedi en début de soirée à Papeari. La victime a heureusement souffert de blessures superficielles.
 
Après avoir été examiné par un expert psychiatre, l'individu a été placé en garde à vue. Lundi après-midi, il a été présenté devant un juge d'instruction et mis en examen pour tentative de meurtre. Présenté devant le juge des libertés et de la détention, le jeune homme a demandé un délai pour préparer sa défense. Dans l'attente de cette présentation qui aura lieu vendredi, l'individu a été incarcéré.
 

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N-Calédonie: quatrième échec pour élire un président du gouvernement

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N-Calédonie: quatrième échec pour élire un président du gouvernement
Nouméa, France | AFP | mercredi 11/05/2021 - Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, élu le 17 février dernier, ne peut toujours pas entrer en fonction après le quatrième échec mercredi pour désigner un président, à cause de querelles entre les indépendantistes, a constaté l'AFP.          

Disposant de six "ministres" sur 11, les indépendantistes du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste) sont majoritaires au sein de l'exécutif collégial, pour la première fois depuis le début de l'accord de Nouméa (1998).      

Mais les deux courants de la coalition indépendantiste, l'Union Calédonienne (UC) et l'Union nationale pour l'indépendance (UNI), qui ont chacun trois membres dans le gouvernement, revendiquent son pilotage.       

A trois reprises depuis le 17 février, leurs deux candidats, Samuel Hnepeune (UC) et Louis Mapou (UNI), se sont neutralisés.       

Mercredi, arguant que les négociations étaient en panne, les représentants de l'UNI ne sont pas venus à la convocation du haut-commissaire de la République pour tenter un nouveau tour de scrutin.      

L'élection, à huis clos, s'est déroulée sans eux mais n'a pas abouti. Samuel Hnepeune a recueilli trois voix, Thierry Santa, président sortant loyaliste (Avenir en Confiance AEC, droite) en a obtenu 4 et le membre du gouvernement du parti de centre-droit Calédonie ensemble a voté blanc. La majorité absolue est requise.      

"Il est nécessaire d'arrêter cette mascarade, la Nouvelle-Calédonie a besoin d'un gouvernement de plein exercice", a protesté Yoann Lecourieux, membre de l'exécutif AEC, mettant en avant la crise du budget et celle des comptes sociaux.     

Pour la première fois depuis des décennies, le budget annuel de la collectivité a été arrêté mardi par le haut-commissaire de la République, le gouvernement sortant ne pouvant qu'expédier les affaires courantes.

En dépit d'intenses pourparlers, les deux courants du FLNKS n'arrivent pas à trouver un terrain d'entente, même si l'approche d'un déplacement à Paris du 25 mai au 3 juin, à l'invitation du Premier ministre Jean Castex pour discuter de l'avenir politique de l'archipel, "pourrait faire évoluer les choses", selon un membre du gouvernement UC.      

La semaine dernière, le FLNKS avait estimé qu'il n'y avait "pas urgence" à se rendre à Paris déplorant une mission "mal préparée" par l'Etat mais lundi l'Union Calédonienne a finalement annoncé qu'elle irait. L'UNI réserve encore sa position.     

Après deux référendums sur l'indépendance en 2018 et 2020, remportés par les pro-français (56,7% puis 53,3%), le processus de décolonisation de l'accord de Nouméa arrive à son terme, avec la tenue avant octobre 2022 d'un troisième et dernier scrutin référendaire.

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Sébastien Lecornu : ​“Nous souhaitons qu’Air Tahiti Nui continue à voler”

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Sébastien Lecornu : ​“Nous souhaitons qu’Air Tahiti Nui continue à voler”
Tahiti, le 11 mai 2021 – Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a accordé une interview à Tahiti Infos pour préciser certains points de son discours sur la réouverture des frontières, évoquer l'avenir d'Air Tahiti Nui et la signature à venir de la convention Santé.
 
Pourquoi avoir autorisé dès à présent l'ouverture des frontières aériennes aux touristes en provenance des États-Unis, mais attendre une vaccination suffisante de la population polynésienne avant d'ouvrir aux touristes en provenance de métropole alors que l'hexagone engage sa sortie de confinement ?

“Il faut trouver le bon équilibre entre protection sanitaire et reprise économique. Aujourd’hui, la progression de la vaccination et la baisse du taux d’incidence dans certains pays, et plus précisément aux États-Unis, nous permettent une relance économique progressive tout en préservant la sécurité sanitaire de nos concitoyens. Une réouverture encadrée par un protocole sanitaire strict, auquel je me suis bien entendu soumis, ainsi que mes conseillers, en arrivant au fenua. Évidemment, comme l’a affirmé le haut-commissaire, ces mesures sont réversibles en fonction de l’évolution de la situation sanitaire en Polynésie française et dans les pays concernés. Pour une ouverture plus large, y compris aux touristes français, nous devons nous assurer que la vaccination avance aussi bien en Polynésie que dans l’Hexagone.”
 
En juillet 2020, la décision de rouvrir les frontières avec un protocole sanitaire strict en Polynésie française avait été prise pour permettre de relancer localement l'économie touristique. S'en était suivie une introduction du virus et une première vague épidémique pour les hôpitaux polynésiens. Aujourd'hui les restrictions aux frontières sont maintenues pour éviter l'introduction du variant au préjudice de l'activité touristique. Pourquoi ce changement de stratégie ?

“La différence par rapport à juillet dernier, c’est qu’il n’y avait pas de variants. Notre priorité a toujours été la protection de nos concitoyens. Aujourd’hui, nous avons une solution pour envisager de sortir de la crise sanitaire, c’est la vaccination. Mais nous n’y sommes pas encore, donc nous devons maintenir les restrictions aux frontières. Même si, comme vous l’avez remarqué, nous les allégeons un peu.”
 
 

“Suffisamment de doses en Polynésie”
Si l'objectif est d'atteindre au plus vite les 70 à 80% de vaccination en Polynésie française pour permettre la réouverture des frontières, l'État garantira-t-il à court terme l'arrivée de vaccins en nombres suffisants au fenua pour une telle couverture vaccinale ?

“Il y a aujourd’hui suffisamment de doses en Polynésie française ! Nous avons déployé, avec le Pays, la logistique nécessaire pour livrer assez tôt des doses de vaccin Pfizer, qui, comme vous le savez, nécessite une conservation particulière. Depuis, nous livrons régulièrement des doses de ce vaccin comme du Janssen. Depuis le début de la campagne de vaccination, 122 050 doses ont été livrées. Elles ne sont aujourd’hui pas toutes utilisées. Nous aurons la capacité de vacciner toute la population polynésienne. Donc je ne laisserai pas installer l’idée qu’on n’atteint pas ce taux de vaccination parce que l’État n’aurait pas livré assez de doses. Elles sont là. Les centres de vaccination et les vaccinodromes mis en place avec les maires sont là. Les personnels soignants et bénévoles sont là. Maintenant c’est à chaque Polynésien et Polynésienne de choisir, ou pas, de se faire vacciner.”
 
L'État entend-il effectivement entrer au capital d'Air Tahiti Nui pour venir en aide à la compagnie aérienne ? A quelle hauteur pourrait-il le faire et à travers quel organisme ?

“Avec Bruno Le Maire, nous souhaitons qu’Air Tahiti Nui continue à voler. Mais laissez-moi le rappeler, nous n’avons aucune inquiétude sur la trésorerie de la compagnie d’ici la fin de l’année. Un prêt garanti par l’État d’un montant de 67 millions d'euros (9 milliards de Fcfp) a ainsi déjà été accordé. Sur le long terme, nous devons regarder comment garantir la pérennité de l’entreprise. Pour cela, le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), qui a pour mission d'aider les entreprises à élaborer et mettre en œuvre des solutions permettant d'assurer leur développement, accompagne Air Tahiti Nui pour leur apporter les réponses les plus adaptées à sa situation. Nous suivons de près la situation.”
 
Le président Édouard Fritch a d'ores et déjà annoncé qu'une telle montée au capital ne se “ferait pas sans conditions” et sans “efforts” de la part de la compagnie. Faut-il comprendre que l'État souhaite qu’Air Tahiti Nui réduise ses charges ?

“L’État comme le gouvernement polynésien ont tous les deux réaffirmé leur volonté de soutenir Air Tahiti Nui et partagent le même objectif : trouver les moyens les plus adaptés pour assurer la pérennité de la compagnie. Pour le soutien de l’État, il est encore trop tôt pour en définir les modalités et les contours. L’accompagnement du CIRI que je mentionnais est justement en cours. Leur première mission est de bien appréhender la situation dans laquelle se trouve l’entreprise. Un audit indépendant a été demandé afin d'évaluer précisément le besoin de financement.”
 

“Le PGE évoluera en juin”
Les dernières projections économiques de l'Institut d'émission d'outre-mer annoncent que l'économie polynésienne devra encore compter en 2021 sur les aides publiques de crise, et notamment les aides à l'emploi. L'État maintiendra-t-il le niveau de ses aides (Prêts garantis et fonds de solidarité notamment) pour la Polynésie française cette année ?

“Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé la prolongation du prêt garanti par l’État jusqu'au 31 décembre et le maintien du fonds de solidarité à l'identique pour le mois de mai. À partir de juin, il évoluera pour s'adapter aux nouvelles conditions de reprise d'activité. L'idée est bien celle d'une extinction progressive des aides qui ne mette pas en danger les entreprises. Nous ne voulons pas qu'après une période de protection il y ait tout à coup un dégel brutal qui se solde par des milliers de faillites. Ces aides viennent compléter évidemment les aides à l'emploi que le Pays pourrait mettre en place.”
 
Où en est le dossier de la nouvelle convention santé-solidarité et sait-on quand cette convention sera finalisée et signée ?

“Cette crise nous a évidemment rappelé que la santé devait être au cœur de nos priorités. C’est pourquoi je tenais à ce que cette convention entre l’État et le Pays aboutisse rapidement. Je signerai le protocole d’accord ce jeudi sur les îles Marquises. Ce partenariat dans le domaine de la santé, que le haut-commissaire a négocié pour le compte du gouvernement, permettra de concrétiser des projets pour un montant de 13,2 millions d'euros (1,575 milliard de Fcfp) dont 4 millions d'euros seront consacrés à de l'investissement dans le champ hospitalier, sanitaire et médico-social. A titre d’exemple, une enveloppe de coopération avec le CHU de Bordeaux de plus de 3 millions d'euros permettra de contribuer à la préfiguration d’un futur Institut du cancer.”
 

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50 ans du Criobe, pionnier de la recherche sur les récifs coralliens

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50 ans du Criobe, pionnier de la recherche sur les récifs coralliens
Tahiti, le 9 avril 2021 – En 1971, le Criobe voit le jour dans le contexte des essais nucléaires en milieu corallien. La recherche sur ces écosystèmes part alors quasiment de zéro en Polynésie. Sollicité par le commissariat à l'énergie atomique (CEA) afin de produire des données sur le corail, le biologiste marin Bernard Salvat réalise que l’implantation d’une station de recherche s’impose en Polynésie. 50 ans plus tard, elle joue un rôle crucial dans les choix de politique environnementale.  
 
1965. Après le Sahara algérien, la France se tourne vers la Polynésie pour la poursuite de ses essais nucléaires. La question se pose alors de l'impact sur les récifs coralliens. Le gouvernement central s’est donc mis en quête de chercheurs spécialisés sur ces écosystèmes sous-marins, notamment pour tous les atolls de la partie est des Tuamotu, des Australes et des Gambier.

C’est dans ce contexte que naquit le Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement : le Criobe. 50 ans plus tard, il est l’un des plus éminents laboratoires français pour l’étude des écosystèmes coralliens. Mais si le centre a fait du chemin, le projet se heurte à de nombreux défis lors de son implantation en 1971 à Moorea. “Il faut se resituer, à l’époque, presque personne ne travaillait sur les récifs coralliens en Polynésie”, rappelle son fondateur, le biologiste marin Bernard Salvat. Aujourd’hui directeur honoraire de l’École pratique des hautes études (EPHE), c’est lui qui va prendre l’initiative d’installer la station. “J’avais acquis une expérience suffisante sur les biotopes coralliens pour me rendre compte qu’au-delà des missions avec le CEP (centre d’expérimentations du Pacifique, Ndlr), il y avait quelque chose à faire dans le domaine de la recherche scientifique”.

Le fenua ou le Caillou ?
50 ans du Criobe, pionnier de la recherche sur les récifs coralliens
Mais revenons en arrière. Dans les années 60, alors que les spécialistes du corail ne courent pas les récifs, il se trouve qu’une unité de recherche du Muséum-EPHE est hébergée par l’Orstom (ancien nom de l’IRD) à Nouméa, dans le cadre d’une mission sur les récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie. Bernard Salvat en fait partie. Fort de ces prospections, lui et son équipe sont très vite retenus pour le diagnostic des écosystèmes du fenua. Objectif : “étudier l’écosystème corallien avant et après les expérimentations sur les atolls de Moruroa et de Fangataufa”, mais aussi "conseiller le service radiobiologique sur les espèces à surveiller”, ou encore “prospecter les îles hautes et les atolls voisins”.

A partir de là, le chercheur réalise rapidement l’intérêt d’implanter une antenne du Museum-EPHE dédiée aux écosystèmes coralliens en Polynésie, bien que le Caillou voisin et ses deux barrières de corail de 600 kilomètres chacune, s’illustrait à l’époque comme un concurrent de taille. Le chercheur le reconnaît, la question s’est posée : pourquoi la Polynésie et non la Calédonie ? “Pour des raisons écologiques, biologiques, géomorphologiques et culturelles”, résume Bernard Salvat. “La Calédonie, c’est trois fois plus riche que la Polynésie en termes de biodiversité, son lagon est énorme, ce qui en fait un monstre corallien, difficile à appréhender”, justifie le scientifique.

Plus accessible, l’île sœur propose, sur seulement 800 mètres, l’affrontement entre la mer ouverte et le littoral. “Quand on la survole par avion, on sent bien qu’on va pouvoir capter et essayer de comprendre un écosystème plus simple à appréhender”, poursuit Bernard Salvat. Par ailleurs, la Calédonie se présente comme une mine dont le facteur économique essentiel est le nickel. “Et les Kanak ne sont pas particulièrement des pêcheurs. En revanche en Polynésie quand vous parliez de récif à des élus, il y avait du répondant culturel. On parlait de poisson, de cycle de poisson, de plongée ou de pêche”.

Tahiti ou Moorea ?
50 ans du Criobe, pionnier de la recherche sur les récifs coralliens
Une fois en Polynésie, la question se pose de savoir où installer la station. Un atoll des Tuamotu ? Trop loin, trop compliqué, trop cher. Reste Tahiti et Moorea, avec une préférence du chercheur pour l’île sœur, c’est-à-dire à l’écart des distractions touristiques et nocturnes du Papeete des “seventies”. Sur la côte nord de Moorea, un petit fare trouve grâce à ses yeux devant un site où tout le système corallien de Tiahura se déplie. “C’était parfait parce qu’on n’avait pas d’équipement de plongée à l’époque, ce n’était pas possible de plonger sur la pente externe”. 

Nous sommes en 1971 lorsque l’antenne du Muséum-EPHE s’implante sur le site de Tiahura, sous la houlette d’une équipe pionnière de trois personnes : Bernard Salvat, Francine Salvat et Georges Richard. Le Criobe est né. Comparable au point zéro, la première étude qualitative et quantitative des peuplements récifaux majeurs de Polynésie verra le jour la même année.

Ainsi, les décennies 70 et 80 vont permettre de décrire cet écosystème et de comprendre les processus clés qui maintiennent l’exceptionnelle biodiversité dans les récifs coralliens. Les principaux peuplements (algues, coraux, mollusques, crustacés, échinodermes et poissons) sont alors étudiés, de nouvelles espèces décrites, des monographies publiées (Marquises, Australes, Moruroa, etc.).

En 1981, le Pays invite le centre à s’installer dans la baie de Opunohu. L’intérêt des personnalités politiques, dont de nombreux pêcheurs, permettra d’ailleurs de financer les bâtiments actuels du Criobe. Les années 1990, sont ensuite consacrées à l’explication, et les années 2000, à prévoir le futur des récifs coralliens face aux perturbations d’origine naturelle et anthropique.

Erreurs de gouvernance
50 ans du Criobe, pionnier de la recherche sur les récifs coralliens
Avec toutes ces années de recul, le professeur reconnaît cependant quelques erreurs de gouvernance. “On avait une culture beaucoup plus zoologique, une discipline taxonomique (science de la classification des êtres vivants, Ndlr). Je m’étais imaginé qu’il suffisait de mettre les blocs taxonomiques bout à bout au fil des ans pour tout avoir au bout de dix ans, sauf que le récif corallien ne réagit pas comme ça. Chacun des peuplements peut varier selon des échelles qui ne sont pas celles des saisons mais des décennies, développe le scientifique. J’étais trop imprégné par l’été et l’hiver, en tant que biologiste de l’hémisphère nord et d’un milieu tempéré, on s’imagine que l’été suivant sera comme l’été précédent”.

Idem pour les perturbations naturelles, qu’on imagine à l’époque bien moins nuisibles que celles liées à l’activité humaine. “Un cyclone qui passe sur un atoll, il vous rabote le récif de 60% à 2%, tout est détruit”. 1982, 1983, 1997, 1998, 2010. De nombreux cyclones vont ainsi se succéder. “C’est vrai aussi pour les blanchissements qui se sont multipliés dans le monde à partir des années 80. Mais, ils ont aussi commencé à être plus documentés à ce moment-là”. 

Reste enfin le mystère des acanthasters, également attribué à l’époque à un phénomène anthropique. “Le fait qu’on avait capturé tous les tritons géants (mollusque et prédateur naturel de l’acanthaster, Ndlr), les pesticides, déversé trop de nutriments dans le lagon… Jusqu’à ce qu’on découvre que c’était un phénomène naturel, raconte Bernard Salvat. Comme quoi, la recherche, il faut aussi la considérer avec beaucoup d’humilité, de prudence et de recul.” Grâce à l’activité déployée par le Criobe depuis cinq décennies, “l’EPHE a été et reste le fer de lance des recherches sur les récifs coralliens français”.

Anaig Le Guen, directrice du Criobe : “L’ADN environnemental nous ouvrira des portes pour la gestion des écosystèmes”
50 ans du Criobe, pionnier de la recherche sur les récifs coralliens
Aujourd’hui quel est le rôle du Criobe ?
“Au début, il fallait décrire, comprendre, expliquer et maintenant on cherche à prévoir et apporter des solutions basées sur la nature. On parle de plus en plus de biomimétisme, comment fonctionne la nature et comment s’en inspirer pour proposer des solutions de restauration des récifs. Nous avons des pépinières à corail, nos “coral gardeners”, mais planter un par un des bouts de corail ça demande une énergie folle. C’est pourquoi on essaye de voir comment on peut travailler sur des matériaux pour permettre le recrutement des larves pour que ça colonise plus vite des surfaces plus grandes.”

Pourquoi on décide de s’intéresser aux écosystèmes coralliens ?
“Parce que très peu de surface de récif abrite une très grande biodiversité. Ce sont des écosystèmes très riches, on les compare souvent à celui de la forêt amazonienne qui est extraordinaire en termes de diversité. Le professeur Salvat avait bien compris que c’était important de s’installer et d’être présent pour pouvoir suivre ces écosystèmes au long cours et pas seulement venir chercher des coquillages et rentrer dans un laboratoire en métropole. Monter des missions c’était très compliqué à l’époque. A Moorea, on a un modèle îlien avec un périmètre plus contraint que l’on maîtrise, avec toutes les composantes, sur les modélisations et les projections. C’est donc plus pratique.”

Quelle est la place de ces écosystèmes dans la recherche ?
“Dans les grands programmes investissements d’avenir de l’État, le Criobe a proposé un projet de laboratoire d’excellence (Labex) reconnu en 2012 qui réunit toute la communauté française, qui a été renouvelé jusqu’en 2025. C’est ça qui est intéressant, d’avoir de la continuité sur du long terme. Il y a neuf institutions dans ce Labex et nous avons énormément de collaboration avec les États-Unis ou l’Australie.”

Quels sont les principaux enjeux du Criobe dans les années qui viennent ?
“Notre programme “les récifs coralliens de demain” a vocation justement à trouver des modalités de gestion apporter des solutions sur la restauration, l’innovation, sur une meilleure compréhension de certaines exploitations de la ressource naturelle, ou des mécanismes chimiques sur les productions aquacoles ou dans la bactériologie. On cherche d’ailleurs à créer un bureau d’accueil consacré à l’innovation à l’attention des jeunes qui ont des idées, un peu comme un incubateur. Il s’agit de faire des levers de verrous, de les aider à prouver que leur idée marche ou de chercher des financements pour monter son entreprise. Ce qui limite la prise de risque. C’est en réflexion.”

Le Criobe va donc s’agrandir encore ?
“Oui, on va avoir des hébergements complètement neufs et de meilleure qualité, ce qui doit permettre d’attirer la communauté scientifique internationale. On va en profiter pour créer un laboratoire consacré à l’ADN environnemental, une technique de pointe qui permet de faire du “métabarcoding” (outil génétique qui permet de faire du profilage microbien, Ndlr). Il suffira de récolter des échantillons d’eau pour recenser les espèces ou les bactéries présentes dans les milieux aquatiques. Ce qui va nous ouvrir de nouvelles perspectives en termes de surveillance et de gestion des écosystèmes.”

Premier en Europe sur le corail
50 ans du Criobe, pionnier de la recherche sur les récifs coralliens
En 2021, le Criobe dispose d’un terrain de 20 500 m2 affecté par le Pays, dont 2 410 m2 de surfaces construites. Plateforme opérationnelle pour le travail de terrain sur les récifs polynésiens, il est constitué de bâtiments individuels regroupant des unités d’hébergement (capacité d’accueil de trente-deux lits), de bureaux, de laboratoires et de pièces techniques. Il accueille en moyenne 350 personnes par an, dont un quart d’étrangers. Station d’écologie expérimentale, le Criobe est également un service d’observation qui abrite l’Institut des récifs coralliens du Pacifique (IRCP).
Dans les années 2010, l’arrivée d’une marina d’accès direct au lagon et d’un amphithéâtre de 130 places moyennant un financement de l’État de 60 millions de Fcfp, auxquelles s’ajoute l’ouverture prévue fin juin du “Fare natura” (l’écomusée de la biodiversité), illustrent les ambitions d’extension du Criobe sous la direction à l’époque de Serge Planes.
Chimie, biologie, écologie, sciences humaines et sociales : centre pluridisciplinaire, ses recherches occupent la première place en Europe en termes de publications et de l’indexation scientifique sur les récifs coralliens. Il représente d’ailleurs le principal interlocuteur français en matière de collaborations internationales avec les grands centres de recherche sur les récifs coralliens.

Les récifs coralliens en chiffre
  • 0.1% du plancher océanique est recouvert par du corail
  • 25 % de la biodiversité marine est apportée par les récifs coralliens
  • 850 espèces de corail dans le monde, dont 183 en Polynésie française
  • 8 000 espèces de poissons et 25 000 mollusques
  • 20 à 25 % des récifs coralliens mondiaux ont disparu définitivement
  • 50 % sont en situation critique
Les espèces du milieu marin recensées en Polynésie :
  • 190 coraux 
  • 3 000 mollusques
  • 1 000 crustacés
  • 1 100 poissons

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Une femme de 62 ans condamnée pour avoir poignardé son conjoint

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Une femme de 62 ans condamnée pour avoir poignardé son conjoint
Tahiti, le 12 mai 2021 – Le tribunal correctionnel a condamné mercredi une retraitée de 62 ans à trois ans de prison avec sursis. Le 3 mai 2020 à Faa'a et alors qu'elle se trouvait sous l'empire d'un état alcoolique évalué à 3,2 grammes par litres de sang, elle avait poignardé son mari à l'abdomen après une énième dispute sur fond d'alcoolisation massive du couple. L'homme s'en était miraculeusement sorti avec une blessure superficielle.
 
C'est assise sur une chaise qu'une petite femme de 62 ans aux cheveux grisonnant a comparu devant le tribunal correctionnel mercredi pour des violences aggravées commises sur son compagnon de longue date. Le 3 mai 2020 à Faa'a, cette matahiapo avait passé la journée à boire avec son compagnon. À lui seul, le couple avait, de son propre aveu, consommé dix obus de bière et trois litres de vin. Bien décidée à regarder son feuilleton en sirotant une dernière bière, la prévenue avait refusé de partager sa bouteille avec son tāne et une dispute avait éclaté. L'homme, déjà condamné par le passé à quatre ans de prison ferme pour avoir mortellement fauché une fillette à Rangiroa alors qu'il conduisait ivre, avait saisi la sexagénaire au niveau du cou. Cette dernière s'était ensuite levée de sa chaise pour se saisir d'un couteau qu'elle avait planté dans l'abdomen de son tāne qui s'en était miraculeusement sorti avec dix jours d'incapacité totale de travail.
 
Selon les analyses pratiquées sur les deux individus après les faits, cette violente dispute était intervenue à la suite d'une journée d'alcoolisation massive. L'homme présentait en effet un taux d'alcool de 2,5 grammes par litre de sang quand sa compagne alors âgée de 60 ans atteignait 3,2 grammes. Selon un expert toxicologique, ce dernier taux aboutissait d'ailleurs pour quasiment "100 % des personnes" à un état de "coma, détresse respiratoire ou décès".
 

Pas de légitime défense
La vie commune du couple, qui est désormais séparé, et leurs incessantes disputes émaillées d'insultes et de violences ont donc longuement occupé le tribunal correctionnel mercredi. Jurant "devant Dieu" qu'elle ne buvait plus une seule goutte d'alcool, la prévenue a expliqué qu'elle se sentait très mal depuis ce jour de mai. Elle a par ailleurs affirmé que son ex-conjoint la frappait "trois à quatre fois par mois". Malgré son fort taux d'alcool au moment des faits, le président du tribunal a relevé lors de l'audience que l'expert psychologue qui s'était entretenue avec la vieille dame avait écarté toute dépendance alcoolique en retenant plutôt une "consommation abusive".
 
Si l'avocate de la prévenue avait annoncé lors des débats qu'elle évoquerait la légitime défense, le procureur de la République a "exclu" cette thèse lors de ses réquisitions. "À ce moment-là, elle n'était plus en danger et a commis un acte disproportionné", a -t-il conclu avant de requérir trois ans de prison dont deux avec sursis. Après en avoir délibéré, le tribunal s'est montré plus clément que le parquet en condamnant la sexagénaire à trois ans de prison intégralement assortis du sursis.

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Yolande Dexter, dénicheuse de Miss

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Yolande Dexter, dénicheuse de Miss
TAHITI, le 12 mai 2021 - Après avoir découvert et encouragé Teumere Pater et Myriam Tuheiava à se présenter à Miss Tahiti, Yolande Dexter s’est prise au jeu. Elle a intégré quelque temps plus tard le comité organisateur aux côtés de Dominique Pétras.

"Au bureau, on avait des filles coquettes", se rappelle Yolande Dexter. Avec un groupe de copine, elle a repéré et encouragé deux filles Teumere Pater en 1988 puis Myriam Tuehiva en 1989, à se présenter à l’élection Miss Tahiti. "Toutes deux ont été élues ! Au bureau c’était l’euphorie." Et pour Yolande Dexter, cela a été le déclencheur de son aventure personnelle Miss Tahiti.

Teumere Pater s’est octroyé la sympathie des membres du jury et du public en restant simple et naturelle lors de son premier passage en robe de ville. L’élection avait alors lieu à l’hôtel Tahiti. Cette année-là, le Heiva démarra le 27 mai et dura jusqu’au 17 juillet, il fut le plus long de son histoire. Les miss ont été appelées à faire beaucoup de représentations, tous les jours. Ce qui donne de l’assurance à Teumere Pater. En fin d’année, elle remporta la troisième place de dauphine à l’élection de Miss France. Quant à Myriam Tuheiava, elle fera l’objet du portrait dans votre Tahiti Infos de ce vendredi.

Yolande Dexter ne connaissait pas du tout le milieu des miss, mais "je me suis lié d’amitié avec Dominique (Pétras) qui était au départ chorégraphe pour l’élection. Quand elle a créé le comité, je l’ai suivie". Au sein de ce comité, avec les autres membres, Yolande Dexter "trouvait les filles". À une époque où n’existait pas internet, tout se faisant simplement par le bouche à oreille. "Ensuite, on allait directement les voir, simplement et sans manière."

À l’époque, un grand nombre d’entre elles restaient très pudiques. L’élection et le titre les "faisaient rêver, leurs yeux brillaient", mais elles étaient toujours un peu réservées. Dans un premier temps tout au moins. "Il fallait insister un tout petit peu." Elles finissaient par s’inscrire, sans regret.

Une élection "bénie des dieux"


L’entraînement démarrait en mars, "avec Manutea, le coiffeur, Orama noble, la maquilleuse, Nel’s, la couturière, Teiki, le chorégraphe, Nicole, du comité, Dany et Louise Ellacott. C’était à la bonne franquette". Les filles n’étaient pas seulement coiffées et maquillées, elles apprenaient à choisir ce qui les mettait en valeur tout en gardant leur authenticité. Ce qui, selon les organisateurs, restait le plus important et a permis aux Miss Tahiti de "ramener des titres du monde entier. C’est magique, elles font la différence grâce à leur simplicité. Il y a du mana."

La Polynésie toute entière suivait l’aventure Miss Tahiti, même si ce n’était pas encore télévisée [Il faudra attendre 2003 pour cela, année de reprise du groupe 2 H, où sont apparus aussi le vote du public et les clips, ndlr]. "Les Polynésiens aiment Miss Tahiti depuis toujours, je ne sais pas pourquoi", constate Yolande Dexter qui ajoute que l’élection a toujours été "bénie des dieux". Une seule fois, entre 1994 et 2003, la pluie s’est invitée au rendez-vous. Des menaces ont pesé, effacées parfois à quelques minutes du lancement de la soirée. Miss Tahiti est un univers, une famille qui grandit sans vieillir. Son aura, malgré l’évolution de la société et des habitudes, ne compte pas le nombre des années. "Et pour maintenir un tel niveau, tous nos encouragements et nos félicitations vont à Leïana et à toute son équipe."



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"Les Divas du fenua" donnent de la voix

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TAHITI, le 5 mai 2021 - Le Conservatoire artistique de la Polynésie française se prépare à présenter un spectacle hors norme. Il réunira les 50 musiciens du grand orchestre, six chanteuses dont trois jeunes talents, des comédiens et des danseurs. Ensemble, ils reprendront des grands titres de la variété française dans une ambiance cabaret.

La dernière prestation du grand orchestre du Conservatoire artistique de la Polynésie française (CAPF) a eu lieu il y a deux ans. Il s’agissait du spectacle Disco. Depuis cette date, les élèves et leurs professeurs travaillent sur Les Divas du fenua.

Les Divas du fenua est un spectacle musical, ambiance cabaret. Six chanteuses interpréteront des morceaux choisis de la variété française. Il y aura trois chanteuses averties et expérimentées : Reva Juventin, Reia Poroi (elles chantent souvent avec le big band du conservatoire) et Kareen Yu Tsu Yen, repérée notamment lors du spectacle Disco. Avec elles se trouveront trois chanteuses juniors, des jeunes talents : Tinalei, Noémie et Lylia. Élèves de Bruno Demougeot, dans la classe musiques actuelles, elles ont déjà participé à différents spectacles, mais aussi à des concours comme The Voice ou Les Voix de l’outremer.

Ces chanteuses ont soumis chacune une liste de titres à interpréter à Frédéric Rossoni, dirigeant la musique et l’orchestre. C’est lui qui réalisé les arrangements de l’orchestration. Il a retenu certains d’entre eux en fonction de l’intérêt qu’ils pouvaient avoir pour les 50 musiciens du grand orchestre. "J’ai également retenu des chansons représentatives et variées, on va de Piaf, première représentante, à des chanteuses récentes comme Juliette Amanet", précise Frédéric Rossoni.

Au programme, il y aura donc : Francis Cabrel, Michel Delpech, Céline Dion, Johnny Halliday, Maurane, Lara Fabian, Emmanuel Moire, Amel Bent, Cœur de Pirate, Juliette Amanet ou bien encore Tina Arena.

Pour donner de l’ampleur à cette programmation "on a essayé d’apporter des éléments visuels", indique Christine Bennett, professeure de théâtre au conservatoire. "L’orchestre est merveilleux à entendre tout comme les divas qui, dans de magnifiques costumes, vont danser et mettre en scène les chansons mais on a eu l’idée en plus d’apporter une ambiance café de Paris, cabaret." Les divas ont suivi des cours de théâtre pour l’occasion.

Sur scène, leurs différents passages suivront un fil rouge tenu par les élèves de la classe de théâtre. Ceux-ci joueront des saynètes comme des brèves de comptoirs, raconteront les relations entre barman et artistes. "C’est une mise en situation vraiment intéressante." Pour le public, c’est un plus appréciable qui donnera de l’ampleur à toute la soirée.

C'est un hommage aux chansonniers qui sera rendu toute la soirée par la diffusion simultanée d'images de Paris et des grands noms de la chanson, tandis que les jeunes comédiens de la classe de théâtre assureront le lien entre les chansons et les artistes invités sur scène.

Le plus grand nombre d’élèves a été mis à contribution. L’affiche elle-même a été réalisée par Leila Berbille qui est en classe de théâtre. Plusieurs artistes ont également été invités dont le fameux groupe de Street Dance "All In One", les artistes de Tahiti Pole Art et les danseuses classique et moderne de Corinne Giraud. Les Divas du fenua est un spectacle qui sera comme une fresque artistique consacrée à la variété française.

Pratique

Le vendredi 21 et le samedi 22 mai à 18h30 au Grand théâtre de la Maison de la culture. Le spectacle durera près de deux heures.
Tarif, à partir de 1 500 Fcfp.
Attention, la billetterie est située au conservatoire.

Contacts

Tél. : 40 50 14 14

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Yling Changues démystifie la vahine

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Yling Changues démystifie la vahine
TAHITI, le 12 mai 2021 - Elle assure pour la première fois une exposition personnelle et individuelle sur le territoire. Avec ses acryliques, ses encres sur papiers ou encore ses pastels gras, elle démystifie la vahine. Elle appelle les femmes à embrasser leur féminité comme elles l’entendent et non comme les codes leur imposent.

"On ne présente plus le mythe de la vahine, composant indispensable à la réputation de nos îles", selon Yling Changues. Elle écrit : Trois siècles plus tard le mythe se porte bien, il a même évolué au gré des technologies et mœurs actuelles. Instagram et Miss Tahiti sont les vitrines de la beauté indéniable de nos îliennes, qui ont ce petit quelque chose d’exotique en plus. Il est palpable, ce petit quelque chose. Dans la lumière qui baigne leur visage. Dans le bleu du lagon qui se reflète sur leur peau. Dans la forme de la feuille avec laquelle elles posent.

Si nous remontions ce petit quelque chose jusqu’à sa source, nous nous retrouverions en pleine forêt. Au milieu des coraux. Au cœur des arbres. Là où nos tupuna donnèrent naissance à leurs filles. Là même où elles puisent leur beauté. Beauté naturelle, nature profonde, essence de la beauté polynésienne. Femme polynésienne, ce n’est pas parce que tu es belle que tu es vahine. C’est parce que tu es vahine que tu es belle.

S’affranchir du cadre


C’est ainsi que l’artiste introduit son travail. Elle réalise des acryliques, des encres sur papiers, des pastels gras pour dire ce qui l’anime. "L’idée de base est le woman empowerment. J’encourage les femmes à embrasser leur féminité comme elles l’entendent." Yling Changues lutte contre l’avalanche de messages de la femme parfaite de peau et de corps. Pour elle, les femmes sont belles par essence, par nature. "Nous ne sommes pas sensées gommer nos aspérités." Yling Changues veut à tout prix fuir le mythe de la vahine en particulier, de la femme en général.

L’artiste pointe du doigt les injonctions. Pour soutenir son message, elle puise dans l’exubérance végétale et environnementale de la Polynésie. "Quand on grandit dans nos îles, on est la nature, la nature est nous." Ses œuvres montrent le mariage des corps et de la nature, elle dessine ou peint leur union. Les 'ape camouflent ou tatouent peau et linge, c’est selon.

Ses premières œuvres ont été présentées à l’occasion d'une exposition collective à la galerie Winkler, "Art-Hine", en mars dernier, et elles s’intitulaient Sous ma peau la forêt. "Iho Vahine", actuellement en cours chez Winkler, est une exposition individuelle. La première pour Yling Changues.

Le public peut y découvrir des dessins originaux, des toiles, mais également des impressions à encres pigmentaires. C’est une technique d’impression réalisée à l’aide d’imprimante professionnelle sur du papier haute qualité. Les impressions sont limitées à une série de 100 exemplaires, numérotées, signées et reprises par l’artiste.

Un concept innovant

Pour Vaiana Drollet de la galerie Winkler, c’est tout un concept. C’est une reproduction, sans en être. "Yling, et c’est très innovant, propose des reproductions qui ne sont finalement pas exactement identiques à l’œuvre originales !" Elle y ajoute de la couleur par exemple, certains motifs. Ce qui donne, en quelque sorte naissance à une nouvelle œuvre. "Comme si l’original n’était pas fini en soi, comme s’il y avait une continuité, comme une plante qui grandit. Le travail se développe comme une racine."

Yling Changues démystifie la vahine
Pratique

Jusqu’au 18 mai à la galerie Winkler.
Entrée libre.
Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.

Contact

Site internet et de l’artiste : https://yilingchangues.tumblr.com
Tél. : 40 42 81 77 ou 49 90 81 77
FB : Galerie Winkler


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"Un détour par Paris", ça vous dit ?

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TAHITI, le 12 mai 2021 - Le centre de danse Tamanu présente son spectacle de fin d’année, cette semaine au Grand théâtre. Les 150 élèves du centre emmèneront le public découvrir les lieux incontournables de la capitale française, mais aussi les ambiances des principaux quartiers de la Ville Lumière.

"Ça commence à prendre forme", commente Solène Le Houëdec, directrice du centre de danse Tamanu et professeure de danse. Elle est installée en régie, au Grand théâtre. "On s’occupe des lumières ce matin." Les répétitions sur scène on démarré dimanche dernier. "Elles sont étalées dans le temps pour que chaque groupe puisse prendre ses marques dan la salle, sur scène, en coulisse. En particulier les tout-petits pour qui tout cela est un grand changement."

Pas moins de 150 élèves de moderne jazz, classique, hip hop et contemporain vont participer au gala de l’école de danse cette fin de semaine. Il est intitulé Un détour par Paris. Ils emmèneront le public au cœur de Ville Lumière. L’occasion de (re)découvrir les plus importants monuments comme la Tour Eiffel, la pyramide du Louvre, Notre Dame de Paris, mais aussi de retrouver les ambiances parisiennes bohèmes, romantiques ou plus modernes.

Il y aura les peintres de Montmartre, les scènes, les amoureux déambulant dans les rues, les terrasses ainsi que les quartiers d’affaires pressés par l’urgence, par exemple. "On fait vraiment le tour de la ville", décrit Solène Le Houëdec.

Toutes les tranches d’âge vont participer au spectacle, moment fort de l’année. "D’autant plus que l’an dernier nous n’avons pas pu en proposer en raison des conditions sanitaires." Le rendez-vous est donc très attendu.

Un temps d’évasion bienvenu


Pour Solène Le Houëdec, le gala fait partie de l’apprentissage, de l’éducation. C’est une étape qui responsabilise les élèves, leur demande d’être à l’écoute de respecter horaires, costumes, camarades et les met face au stress. "On les découvre en situation d’émotion intense, c’est une aventure humaine qui les change. Lorsqu’ils reviennent en cours la semaine qui suit le spectacle, ils ne sont plus les mêmes."

Les chorégraphies sont répétées depuis janvier. Le centre tout entier se consacre depuis ce début d’année à l’aspect esthétique après avoir consacré tout leur temps à la technique. Ils se retrouvent, visant un objectif commun qui n’est pas pour autant une fin en soi, mais une autre façon de voir la danse. Pour le public c’est un temps d’évasion bienvenu, appréciable et qui sera, sans nul doute, apprécié.



Pratique

Les 14 et 15 Mai au Grand Théâtre de la Maison de la culture.
Tarif unique : 2 500 Fcfp.
Places en vente dans tous les magasins Carrefour ou en ligne.

Contacts

FB : centre danse Tamanu Punaauia

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Un consulat australien pour renforcer les liens

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Un consulat australien pour renforcer les liens
Tahiti, le 12 mai 2021 - Claire Scott, la première consule générale d’Australie en Polynésie française, a donné mercredi matin sa première conférence de presse à l’hôtel Tahiti Nui. Sa présence au fenua va permettre de renforcer les liens commerciaux, politiques, culturels et sociaux entre les deux territoires alors que, dans le même temps, l’Australie a laissé entendre qu’elle ne rouvrirait pas ses frontières avant 2022.
 
Le 4 mai dernier était annoncé officiellement l’ouverture du premier consulat d’Australie en Polynésie française. C’est la 19e mission diplomatique de l’Australie dans la Pacifique et le deuxième consulat général installé au fenua après celui de la Chine. Dans ce cadre, la première consule australienne de Papeete, Claire Scott, a donné mercredi sa première conférence de presse à l’hôtel Tahiti Nui.
 
Élargir la coopération
 
Le consulat australien au fenua s’inscrit dans le cadre du programme Pacific Step-Up lancé en 2018 par le gouvernement australien pour renforcer les partenariats entre l’Australie et les autres territoires du Pacifique. Pour Claire Scott, "c’est un programme qui atteste que cette région est une priorité pour l’Australie. Une filière du Pacific Step-Up est le renforcement de notre réseau diplomatique avec tous les pays membres du forum des îles du Pacifique. En 2018, il y avait cinq membres du FIP qui n’avaient pas de représentant australien, dont la Polynésie française". La présence de ce nouveau consulat au fenua signifie que l’Australie souhaite élargir sa coopération avec le gouvernement de la Polynésie française et "accentuer ses bonnes relations avec l’État français. À travers notre établissement ici, nous allons pouvoir travailler sur nos relations politiques, économiques, culturelles et sociales", affirme la consule générale.
 
Claire Scott prend la relève de Marc Siu, qui a été durant près de 19 ans consul honoraire pour l'Australie en Polynésie française. "La différence fondamentale entre les deux fonctions, c’est qu’en tant que Consul honoraire, je n’ai pas de missions diplomatiques", précise Marc Siu. "Ma présence ouvre la possibilité d’avoir une coopération beaucoup plus large. Sur le terrain, je peux voir bien plus souvent le gouvernement et le haut-commissaire, je peux rencontrer les dirigeants locaux, je peux travailler de façon plus profonde", complète la diplomate australienne.
 
Une possibilité d’ouverture
 
Si l’Australie a laissé entendre qu’elle pourrait ne pas rouvrir ses frontières avant 2022, la consule a confié qu’il n’était pas exclu qu’une bulle sanitaire avec la Polynésie française se mette en place, comme c’est le cas actuellement avec la Nouvelle-Zélande. "Le gouvernement s’intéresse toujours aux 'bulles sanitaires' avec d’autres pays. Pour l’instant, ce n’est qu’avec la Nouvelle-Zélande et après on verra comment ça évolue."
 
Pour Claire Scott, s’il y a une possibilité d’ouverture, ça ne sera pas pour tout de suite. "Je crois que le premier ministre australien, Scott Morrison, et la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Adern, ont la volonté de réaliser des études pour des possibles ouvertures, surtout pour les pays qui sont dépendants de l’Australie ou la Nouvelle-Zélande comme les îles Cook et Niue. Ça sera une question d’étapes. Avec la Polynésie française, c’est à voir. Je sais qu’il y a de l’intérêt, mais cela prendra du temps. Il y a environ 10% des australiens qui sont déjà vaccinés avec au moins une première dose. On est assez loin de l’immunité collective." Le chemin sera long, mais pas impossible pour voir s’ouvrir une bulle sanitaire aérienne entre l’Australie et la Polynésie française. Tout dépendra des évolutions de la pandémie et de la vaccination.

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Le ParauParau virtuel de Tahiti tourisme brasse plus large

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Le ParauParau virtuel de Tahiti tourisme brasse plus large
Tahiti, le 12 mai 2021 - Pas de voyage de familiarisation cette année. Prévue du 17 au 21 mai, le ParauParau 2021, grand-messe de l’industrie du tourisme, se fera en ligne. De quoi ouvrir l’accès à plus de tour-opérateurs, "rassurer" le tissu touristique local et le réseau international, mais aussi faire une économie de plus de 30 millions.
 
Crise sanitaire oblige, le ParauParau Tahiti - Papeete 2021 se fera en ligne du 17 au 21 mai. Pas question d’attendre "un retour hypothétique à la normale", a introduit mercredi matin le directeur général de Tahiti tourisme, Jean-Marc Mocellin. Annulé en 2020, la grand-messe de l’industrie touristique devait rassembler une centaine de tour-opérateurs des régions Amérique, Europe, Asie et Pacifique et 79 professionnels du fenua.
 
De la prise de contact à la présentation de nouveaux produits, en passant par des précisions sur le protocole sanitaire ou sur la tarification : cette rencontre "B2B" en mode "speedating" d’une vingtaine de minutes, propose aux chefs de produits commercialisant la destination sur 20 pays un tête-à-tête avec nos prestataires depuis 2018. "Les uns sont en demandent d’informations, les autres en profitent pour présenter leur produit", résume le directeur.
 
Pour sa version "online", Tahiti tourisme s’est tournée vers l’outil de salon virtuel Vfairs, avec un "centre des congrès" à Tahiti. En cliquant dessus, on est propulsé dans le hall d’accueil donnant sur plusieurs salles de conférence. Le salon propose notamment aux acteurs locaux des stands personnalisables destinés à ressembler à des stands réels que les tour-opérateurs pourront visiter. La plateforme comprend également diverses fonctions de tchat permettant aux visiteurs d’interagir avec les exposants en temps réel via du texte, de l’audio ou de la vidéo.
 
"Au moins cinq fois moins cher"
 
Preuve que le rendez-vous était attendu, 182 tour-opérateurs et 82 acteurs locaux ont répondu à l’appel. "C’est énorme" commente le directeur, admettant que le format virtuel donne forcément accès à beaucoup plus de monde, par opposition au présentiel. "Ça nous permet d’augmenter le nombre de participant, mais aussi de passer de trois à cinq jour, 24 heures sur 24", justifie-t-il. Et à moindre frais. Soit 7 millions de Fcfp, contre 41 en temps normal, dont les voyages de familiarisation (16 millions). "C’est au moins cinq fois moins cher et c’est un bon complément, poursuit le responsable. On imagine d’ailleurs pouvoir alterner d’une année sur l’autre un ParauParau en présentiel, puisqu’il est important pour les TO de pouvoir venir sur place faire des voyages de familiarisation."

Et les 1 600 rendez-vous pris en l’espace de 48 heures font dire aux organisateurs que l’événement était attendu. "Le niveau d’inscriptions est révélateur, les gens ont besoin d’être rassuré, ils ont besoin de se parler", assure la directrice des opérations internationales, Gina Bunton. D’ici la fin de la semaine, elle estime que le volume de rendez-vous devrait franchir la barre des 3 000.
 
Si le ministre de l’Outre-mer n’a pas précisé le calendrier de reprise des vols vers la métropole, Tahiti tourisme se montre confiant. "Une bonne partie des tour-opérateurs sont Américains, ils ne sont donc pas concernés", nuance Jean-Marc Mocellin. "Du côté de l’Europe, un certain nombre d’indications nous permet d’espérer une réouverture en juillet, d’abord parce que la situation là-bas s’améliore et ensuite parce que la vaccination ici nous permet d’espérer une immunité d’une majorité de la population au premier juillet."
 
Partenaire depuis le début et touché de plein fouet par la crise, Air Tahiti Nui ne mettra à disposition des tour-opérateurs participants que douze billets d’avion cette fois, contre une centaine d’habitude.
Esther Cunéo

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94 millions Made in Fenua

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94 millions Made in Fenua
Tahiti, le 12 mai 2021 – La remise des prix du Made in Fenua a eu lieu mercredi matin à la CCISM. Quatre exposants ont été récompensés lors de cette édition qui a attiré 12 000 visiteurs sur quatre jours et qui a généré 94 millions de Fcfp de chiffre d’affaires.

Parmi les 100 exposants du Made in Fenua organisé du 29 avril au 2 mai dernier, 21 avaient choisi de participer au concours des "meilleurs produits" qui récompensait quatre créations exposées lors du salon. Esthétique, originalité, matière locales utilisées, utilité, innovation, rapport qualité-prix ou encore potentiel d’industrialisation, les critères de notations étaient nombreux.

La remise des différents prix a eu lieu mercredi matin dans le hall de la CCISM. Et c’est Tehotu Tanata de Aute Tahiti qui a reçu le trophée Fenua d’or. "C’est la première fois que l’on participe à un salon et on a été agréablement surpris du réel engouement du public. Maintenant on veut décliner l’hibiscus sous toutes ses formes : en produits agroalimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques. On compte commercialiser les premières boissons au mois de septembre et, en parallèle, on va lancer des recherches sur les différences espèces d’hibiscus. C’est une nouvelle filière que l’on va créer autour de cette plante."  
 
Le Fenua d’argent revient à Linnea Rocher de Miel de Linnea pour son miel d’or au curcuma alors que c’est Manu Maunier de Heïva Cosmétiques Made in Tahiti qui décroche le Fenua de bronze pour son huile vierge de tamanu. Enfin, c’est Grace Jaudon de Hinarii Fashion Tahiti qui a reçu le "prix coup de cœur du jury" pour sa cravate en macramé. "Je veux montrer aux jeunes qu’il est possible de se lancer malgré la crise. L’année dernière, j’ai démissionné de mon poste en CDI et j’ai pris un risque. Si vous avez des idées, n’ayez pas peur de vous lancer."
 
Pour Clet Wong, le vice-président de la CCISM, "cette édition est un véritable succès avec 94 millions de chiffre d’affairesMalgré les inconvénients que nous avons rencontrés cette année, nous avons accueillis 12 00 visiteurs. Encore une fois, merci aux polynésiens qui sont venus en masse pour soutenir nos jeunes entreprises."

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​Vers une SAS plus adaptée aux start-ups polynésiennes

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​Vers une SAS plus adaptée aux start-ups polynésiennes
Tahiti, le 12 mai 2021 - Adopté en conseil des ministres, un projet de modernisation de la structure juridique de SAS (société par actions simplifiée) prévoit de rendre ce statut plus flexible, afin de lever les freins notamment à la création de start-up et d'entreprises innovantes. 

Alors qu'en métropole, des mesures de simplification du statut de SAS sont en vigueur depuis quelques années, la société par actions simplifiée (SAS) souffre encore d’un manque de flexibilité en Polynésie. Outil juridique pourtant privilégié des nouveaux entrepreneurs, c'est la forme sociale qui répond le mieux aux créateurs de start-up, notamment parce qu'elle est censée apporter une plus grande liberté aux associés. 

Afin de permettre un développement plus conséquent de cette structure juridique au fenua et donc de soutenir la création d'entreprises, le gouvernement a décidé de « diminuer le capital social minimum à 200 000 Fcfp », de « permettre la transformation d’une SAS en société d'une autre forme, en supprimant le délai obligatoire de deux ans d’existence », de « permettre à une SAS de faire un appel public à l’épargne par l'intermédiaire d’un conseiller en investissement participatif », ou de « confier les pouvoirs de représentation à une ou plusieurs personnes portant le titre de directeur général ou directeur général délégué ».

Le gouvernement a également prévu « d’assouplir l’exigence d’appel au commissaire aux comptes, en ne l’imposant que lorsque deux des trois seuils sont dépassés (total du bilan, le montant hors taxes du chiffre d’affaires et le nombre moyen de salariés). »

Enfin, il prévoit de « clarifier le statut social des dirigeants des SAS » en « prévoyant leur affiliation au régime des salariés pour l’ensemble des risques couverts (accidents du travail et maladies professionnelles, famille, maladie-invalidité et vieillesse). »
Cette simplification s'inscrit dans le chantier de modernisation de la réglementation économique au bénéfice de l'esprit d'entreprise, de la croissance et de l'emploi.
 

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Myriam Tuheiava, Miss Tahiti 1989

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Myriam Tuheiava, Miss Tahiti 1989
TAHITI, le 12 mai 2021 - Garçon manqué, elle a obtenu son baccalauréat très tôt. Elle a démarré des études de lettres puis a saisi une opportunité à l’OPT où elle travaillait lorsqu’elle est devenue Miss Tahiti, en 1989. Elle n’a pas souhaité changer de vie, mais a répondu à toutes les sollicitations.

Ce sont des amies de sa mère et des collègues qui l’ont encouragée à se présenter au concours de Miss Tahiti. Myriam Tuheiava reconnaît sans complexe qu’elle était "un véritable garçon manqué". Elle se rappelle "grimper aux arbres" et n’avait donc pas songé à une telle aventure. "Ce n’était pas une ambition. Je n’avais aucune idée de ce que cela représentait."

Bachelière très jeune, elle a entamé des études de lettres à l’université de la Polynésie française avant de saisir une opportunité à l’OPT. "Je travaillais donc là-bas quand j’ai été élue", précise-t-elle. Cette année-là, en 1989, l’élection avait lieu à l’hôtel Tahiti. Il y avait eu trois passages au cours desquels "j’étais très mal à l’aise, c’était un exercice compliqué pour moi !" Lors de l’annonce des résultats, les prétendantes n’étaient pas sur scène. Myriam Tuheiava se trouvait précisément dans sa chambre. Elle a entendu "un brouhaha", suggérant que le jury avait fait son choix. Et, au milieu de ce brouhaha, "j’ai entendu qu’on criait mon prénom. On est venu me chercher pour me mettre sur la première place du podium." "J’ai été véritablement prise de court, je ne m’y attendais vraiment pas du tout."

Des rencontres intéressantes

Cette élection lui a donné "l’honneur" de rencontrer Michel Rocard, Premier ministre de François Mitterrand, qui venait de signer les accords de Matignon. Elle a été reçue par Alexandre Léontieff, alors président du gouvernement. Se décrivant comme "un peu rentre dedans", elle dit avoir eu l’opportunité avec ces hommes de "discuter de choses vraiment intéressantes".

Myriam Tuheiava a fait beaucoup de mannequinat, ce qui lui a permis de prendre en charge des projets personnels, de s’assumer. "J’ai toujours exercé des métiers d’hommes, il a donc fallu que j’apprenne à me faire respecter." La confiance acquise grâce à son aventure, ses rencontres a participé à construire la vie professionnelle qu’elle avait souhaitée.

Elle n’a pas changé de vie à la suite de l’élection. C’est la raison pour laquelle, elle n’a pas souhaité participer à l’élection miss Asie Pacifique qui se déroulait à Hong-kong. Car elle aurait eu à vivre un an là-bas en cas de victoire et elle n’y était pas disposée. Néanmoins, elle est restée disponible tout au long de l’année, répondant aux diverses sollicitations.

Myriam Tuheiava, Miss Tahiti 1989

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Tahiti Pearl Regatta : 128 régatiers dans la bulle

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Tahiti Pearl Regatta : 128 régatiers dans la bulle
TAHA'A, le 12 mai 2021 - La troisième fois sera la bonne ! Après deux reports successifs, en mai et septembre dernier, la Tahiti Pearl Regatta reprend du service, pour une 17e édition au format inédit. 35 bateaux ont rallié ce mercredi le motu Mahaea, à Taha'a, en prévision du départ programmé jeudi matin dans la baie de Haamene.

Ce mercredi, aux aurores, tout le staff de la Tahiti Pearl Regatta était sur le pont pour préparer l'arrivée des régatiers au motu Mahaea, qui servira de camp de base durant les quatre jours de l'évènement. Avec 16 éditions au compteur, on pourrait croire l'exercice rôdé. Mais face au contexte sanitaire, l'équipe a dû inventer un tout nouveau format sous forme de "bulle sanitaire", visant à protéger à la fois les participants, les bénévoles et la population.

Mardi, un service de tests antigéniques a d'abord été déployé au dispensaire d’Uturoa pour permettre aux participants des îles Sous-le vent de se faire tester avant le départ. En effet, le protocole de l'évènement réclame aux régatiers de présenter un test PCR de moins de 72h, un certificat de vaccination ou une attestation d'immunité. Tous les tests réalisés se sont révélés négatifs. Les équipages ont donc tous pu se rendre au motu Mahaea ce mercredi, pour finaliser leur inscription, valider leur licence et récupérer les T-shirts de l'édition, numéros de bateau et autocollants des partenaires à afficher sur les coques.

Place à la course !
Tahiti Pearl Regatta : 128 régatiers dans la bulle
35 bateaux sont donc désormais officiellement inscrits, répartis en 6 catégories de course selon leurs profils : 9 bateaux en multicoques voiles légères, 4 plus gros catamarans en catégorie multi 2000, 6 pirogues Holopuni, 12 monocoques et 4 en catégorie cruising.

Tous se sont d'ores et déjà affrontés mercredi après-midi à l'occasion de la régate d'entraînement, 10 miles nautiques autour du grand ban de Raiatea et Taha'a. Cette course, qui ne compte pas dans le classement, permet aux participants de se familiariser avec les procédures de départ, la pavillonnerie et les règles et priorités à respecter sur l'eau. Une occasion également pour les skippers de repérer les bateaux les plus véloces et d'affiner les stratégies.

Tahiti Pearl Regatta : 128 régatiers dans la bulle
La course, composée cette année de six étapes centrées autour de Raiatea et Taha'a, débutera officiellement ce jeudi à 9h, avec un parcours "banane" - circuit court délimité par des bouées -de 4,9 miles, dans la baie de Haamene, suivi par un parcours côtier de 23,5 miles, avec une descente par le lagon jusqu'à la passe Iriru et une remontée vers le nord par l'extérieur jusqu'à la passe Mahaea. Elle sera arbitrée par un comité de course présidé par Aurélien Le Métayer et qui officie sous l’autorité de la Fédération Tahitienne de Voile, un jury composé de Georges Korhel et Jean André Cherbonel et un comité technique qui regroupe Violetta Amaru-Paradot et Benjamin Prioux.

Les résultats des deux premières étapes devraient être communiqués dans la soirée de jeudi, après l'instruction des éventuelles réclamations déposées et calcul des temps compensés. Une affaire à suivre !


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​Didier Gendron expose sa nature au Chevalet

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​Didier Gendron expose sa nature au Chevalet
Moorea, le 13 mai 2021 - Originaire de Paopao, le peintre Didier Gendron exposera ses tableaux à la galerie Au Chevalet du 15 au 21 mai prochain. En amoureux de la nature, ses tableaux sont la représentation de plusieurs paysages de Moorea et des îles polynésiennes. Sa manière à lui de sensibiliser la population du fenua à leur préservation.

Né il y a 54 ans à Afareaitu, Didier Gendron a grandit et fait toute sa scolarité à Paopao.  Après l’école, il décide de travailler dans l’entreprise de bâtiment de son père et en devient par la suite  responsable jusqu’à aujourd’hui. Plus connu par la population de Moorea dans le domaine du bâtiment que dans la peinture, Didier a pourtant commencé à peindre dès le début de son adolescence alors qu’il travaillait un peu avec son père. “A l’âge de 12 ans, j’avais commencé à peindre sur du pinex ou du contreplaqué avec de la peinture pour bâtiment. J’ai économisé ensuite tout mon argent pour investir dans le matériel nécessaire, notamment les palettes et les toiles, pour exercer mon activité de peintre. Je me suis vraiment lancé dedans quand j’avais suffisamment de sous” se souvient Didier.

A ce moment-là, le peintre novice qu’il était appréciait particulièrement les tableaux de l'artiste hongrois Baron Von Nagy qui s’était installé sur l’île sœur. Didier possède d’ailleurs quelques-uns de ses tableaux dans sa collection privée actuelle à son domicile. Tout comme son peintre modèle, son thème favori est la beauté des paysages offerts par la nature. La majorité de ses toiles représente ainsi des sites naturels de Moorea, mais aussi des autres îles polynésiennes comme Tikehau, Rangiroa ou Nuku Hiva. Didier trouve souvent l'inspiration dans les paysages qu'il découvre lors de ses déplacements professionnels, ou au cours de ses voyages touristiques dans les îles.

Sensibiliser à la préservation de l'environnement

Il prévoit prochainement de visiter Tubuai. “J’aime bien me rendre dans les îles, il n'y a presque personne là-bas. De plus, tu n’entends pas de voitures. Il n'y a pas de bruit. Ce sont des îles à préserver” confie-t-il.  Très nostalgique de l’authenticité de la vallée de Paopao pendant sa jeunesse (là où il a grandi), celui-ci voudrait en quelque sorte sensibiliser la population à préserver les sites naturels à travers sa peinture. “J’aime bien montrer la nature pour dire qu’il ne faut pas l’abîmer. Je peins en fait des endroits magnifiques à protéger. Peut-être que d’ici 20, 30 ou 50 ans, il n'y aura plus d’arbre“, s’inquiète-t-il. Bien qu’il puisse proposer plusieurs thèmes pour ses œuvres, Didier affectionne aussi les portraits ou les représentations des habitudes polynésiennes.

L'artiste originaire de Paopao invite la population du fenua à venir apprécier ses tableaux et à en savoir plus à son sujet  lors de son exposition qui se tiendra à Tahiti, à la galerie Au Chevalet du 15 au 21 mai prochain. 

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Les salariés de Sabena Technics se sentent "abandonnés"

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Les salariés de Sabena Technics se sentent
Tahiti, le 12 mai 2021 – Plan social, reprise de leurs contrats, maintenance des Casa...? Les salariés de Sabena Technics, en grève depuis vendredi dernier, n'ont aucune information concrète sur leur avenir à un mois et demi de la fin annoncée de leur activité.
 
En grève depuis vendredi dernier, les salariés de Sabena Technics à Faa'a se désolent aujourd'hui du "flou" qui entoure toujours leur situation. Depuis mars dernier, leur société a perdu le marché national de l'entretien des avions Gardian au profit de la société suisse, Jet Aviation. Un deuxième appel d'offres concernant l'entretien des Casa est également en cours d'examen, pour un marché qui devrait être attribué en juin. Les deux contrats de maintenance prenant fin au 30 juin prochain, l'activité des 95 salariés de l'antenne locale de la société française est menacée.
 
Depuis cinq jours, 68 salariés de l'entreprise sont en grève à l'appel d'une intersyndicale CSTP-FO, CSIP, O oe to oe rima, Otahi et Unsa. Mais depuis cinq jours, les grévistes regrettent surtout de n'avoir toujours aucune information sur leur avenir. "On n'a pas d'écrit de la direction. Pas de proposition. On nous parle d'un plan social qui concernerait 70 salariés si Sabena gagne le marché Casa et 95 personnes si Sabena perd le marché. Mais on n'a aucune proposition écrite et concrète", explique un délégué syndical. Dimanche, les salariés ont rencontré le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. Mardi, la ministre du Travail, Nicole Bouteau. Mercredi matin, le député Moetai Brotherson est allé à leur rencontre. A chaque fois les salariés se disent réellement satisfaits d'être entendus et écoutés, mais n'en restent pas moins avancés sur un futur qui se rapproche.
 
L'espoir d'une reprise des contrats
 
Parmi les problèmes rencontrés, celui de la dépendance d'un inspecteur du travail "militaire" basé en métropole. La ministre du Travail, Nicole Bouteau, a néanmoins accepté de demander à l'inspection du travail locale d'assurer un relai avec son homologue de l'hexagone pour permettre aux salariés de disposer d'un interlocuteur.
 
Autre problème, la question de l'application d'une loi du Pays imposant au repreneur de l'activité de Sabena Technics de reprendre l'ensemble des contrats en cours. La fameuse LP 1212-5 du code du travail qui édicte : "S'il survient une modification dans la situation juridique de l'employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et les salariés de l'entreprise."
 
Dans son offre de février dernier, Jet Aviation disait avoir "pris connaissance du fait que le personnel actuellement en place sera transféré au nouveau titulaire du marché". La direction locale de Sabena Technics a adressé un courrier le 26 avril dernier pour rappeler cet engagement et la législation locale à Jet Aviation. Mais la réponse de Jet Aviation du 30 avril dernier a jeté un froid : "Il n'a jamais été question pour la société de reprendre les contrats de travail des salariés sur les sites de Faa'a et de La Tontouta (Nouvelle-Calédonie)."
 
Abandon
 
Mercredi après-midi, les cinq délégués syndicaux de Sabena Technics attendaient un rendez-vous avec un conseiller du président du Pays. Rendez-vous manqué, puisque seuls leurs représentants de la CSIP et de l'Unsa, Cyril Le Gayic et Diana Yien Kow, ont été reçus. Et sans davantage de garanties à la sortie de l'entretien.
 
"95 salariés, c'est 95 familles qui vont être dans la rue. Il y a des familles dont le conjoint ou la conjointe ont perdu leur travail à cause du Covid. Comment ils vont faire aujourd'hui ?", alertait l'un des délégués syndicaux mercredi devant la présidence. "Oui, on a peur. On n'a aucun espoir. Personne ne peut nous dire aujourd'hui avec certitude qu'on sera repris par Jet Aviation."
 

Jérome Maurin, délégué syndical Otahi : "On veut savoir"
Les salariés de Sabena Technics se sentent
Dans quel état d'esprit êtes-vous après cinq jours de grève ?
 
"Depuis le début de cette grève, les salariés ont l'impression d'être abandonnés. Abandonnés à la fois par la direction, parce qu'aujourd'hui il n'y a aucune information par rapport à l'avenir des salariés, et par rapport au gouvernement dont nous attendons des actions pour protéger nos emplois. On attend un grand soutien de nos politiciens."
 
Vous attendez une réponse claire sur la reprise de vos contrats ?
 
"Aujourd'hui les salariés se positionnent sur cette loi LP 1212-5 qui impose au repreneur de reprendre les contrats des salariés, mais actuellement nous n'avons pas d'information confirmant cette reprise. Et malgré nos nombreuses demandes, nous sommes toujours dans le flou sur cette loi du Pays. Nous demandons à ce que les instances se positionnent vraiment sur le sujet. Le repreneur doit-il reprendre les salariés ? On veut savoir. Aujourd'hui, on nous dit oui. On nous dit peut-être. Et Jet Aviation n'a pas l'air d'avoir l'obligation de le faire."
 

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Réouverture : L'objectif des 70% de vaccinés "parmi les plus de 16 ans"

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Réouverture : L'objectif des 70% de vaccinés
Tahiti, le 13 mai 2021 - Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a précisé mercredi  que l'objectif d'arriver à 70% de personnes vaccinées pour pouvoir rouvrir les frontières en Polynésie française concernait la "population cible" de la campagne vaccinale parmi les plus de 16 ans. Un soulagement pour les acteurs économiques polynésiens, qui exhortent la population à se faire vacciner.
 
Mercredi midi, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, s'est entretenu au cours d'un déjeuner à la résidence du haut-commissaire avec les acteurs du tissu économique polynésien. L'occasion d'évoquer la stratégie vaccinale et le devenir des prêts garantis par l'Etat (PGE) notamment.
 
  • Vacciner "la population cible"
 
Lors d'un point presse organisé à l'issue de cette rencontre, Sébastien Lecornu a souhaité "préciser" que son objectif annoncé de 70% de la population vaccinée avant la réouverture des frontières concernait "la population cible" de la stratégie vaccinale, soit les plus de 16 ans. "Il y avait une attente de clarification. Pour moi, c'était une évidence. Mais je fais amende honorable pour préciser les choses", a expliqué le ministre. "Donc tout d'un coup ça explique que cet objectif  est évidemment réaliste et réalisable. Il ne pouvait pas en être autrement, mais ça valait le coup d'être rappelé." La population des 0 à 16 ans représentant un peu moins de 30% de la population polynésienne, l'objectif de vaccination semble ainsi largement plus atteignable que s'il s'agissait de vacciner les deux-tiers de l'ensemble des Polynésiens.
 
Interrogé sur l'éventualité qu'un trop grand nombre de réfractaires à la vaccination puissent empêcher d'atteindre ce seuil de 70% de vaccinés en Polynésie, le ministre a balayé cette hypothèse. "Le côté, on se met déjà en avance d'un malheur, ça ne me paraît être la meilleure stratégie", a réagi le ministre des Outre-mer, insistant sur la chance de disposer "en France" d'une solution à même de contrer le virus. Ce seuil de 70% est-il trop élevé ? Non, catégorique du ministre. "Il ne faut pas raconter d'histoire. Les mêmes qui vous disent ça sont les mêmes qui nous reprocheraient de mettre en danger les populations si on rouvrait les frontières. Vous pensez que je n'ai pas lu les revues de presse de l'automne de l'année dernière ? On voit bien que les conseillers ne sont pas toujours les payeurs."
 
  • Les entreprises veulent aider à porter la vaccination
 
Comme l'a confirmé le président de la CPME Christophe Plée à l'issue du rendez-vous, les entreprises ont indiqué au ministre qu'elles souhaitaient davantage être associées à des actions à même d'accélérer la vaccination. "Les vaccins, c'est fiable. Il faut arrêter de dire que ça ne l'est pas", a tonné Christophe Plée. "Avec le Medef, on a fait des propositions concrètes", a poursuivi l'intéressé qui a évoqué la possibilité de vacciner massivement dans les entreprises, via les services de médecine du travail, ou encore avec les généralistes. "On est prêt à généraliser. On attend une réunion avec le Pays. Il faut qu'on s'organise. Il faut y aller." Les acteurs économiques ont demandé une "simplification" des circuits de vaccination et ont assuré vouloir "porter le message" de l'intérêt de la stratégie vaccinale. De son côté, le ministre a réaffirmé que l'Etat apporterait les moyens suffisants en nombre de vaccins. "Ils sont là et s'il faut faire des réassorts, ils seront effectués", a promis Sébastien Lecornu.
 
  • "Bienveillance" sur les PGE 
 
Le ministre des Outre-mer est également revenu sur la question des prêts garantis par l'Etat (PGE). Réaffirmant que le principe serait "bien sûr" celui de leur remboursement, le ministre a néanmoins apporté la garantie de quelques assouplissements à prévoir sur ce sujet. "Toute la question, c'est celle du rythme des remboursements. Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, a déjà indiqué que ces différents prêts pourraient faire l'objet d'étalements dans le temps. Mais il y a la question de l'adaptation aux outre-mer et dans le Pacifique de ces étalements dans le temps."
 
Autre confirmation qui aura de quoi réjouir certains acteurs économiques locaux, le ministre a réaffirmé que "certains secteurs" pourraient bénéficier d'une "bienveillance" de l'Etat quant à la transformation de ces PGE en subventions, comme annoncé par le ministre Bruno Le Maire aux parlementaires. "Ce n'est pas du tout acté au moment où je vous parle et puis ça ne dépend pas de moi", a néanmoins tempéré le ministre. "Tout ça est encore actuellement à l'étude et il y a un travail de notification à la commission européenne." Mais mandat a été donné au haut-commissaire pour s'assurer que si cette solution était retenue, il y ai "un réflexe d'adaptation aux collectivités ultramarines et au Pacifique en particulier". Ceci en raison de la forte part du tourisme dans le PIB polynésien.
 
  • Chômage partiel, pas sans cotisations
 
Relancé sur la question de l'instauration d'un dispositif équivalent au chômage partiel financé par l'Etat en Polynésie française, le ministre a de nouveau clairement renvoyé ce débat vers le Pays. "Ça ne dépend pas de moi. On est dans un échange avec le Pays. Le système des cotisations sociales est tellement différent", a argumenté le ministre. "C'est logique. Pourquoi il y a des mécanismes de solidarité ? C'est parce qu'en face il y a eu des contributions qui vont avec. C'est un peu le principe de l'assurance. On voit surtout les contributions. Et c'est seulement quand il y a un coup dur, que l'on voit l'intérêt des contributions. Ce sont des réflexions que je laisse au Pays. Si le Pays souhaite avoir évidemment ce débat, l'Etat sera à côté du Pays pour le faire."
 

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