Quantcast
Channel: TAHITI INFOS, les informations de Tahiti
Viewing all 46290 articles
Browse latest View live

Seuls 22 cas Covid actifs en Polynésie

$
0
0
Seuls 22 cas Covid actifs en Polynésie
Tahiti, le 30 mars 2021 - Avec 10 nouveaux cas dépistés au cours des 24 dernières heures, la Polynésie française ne compte officiellement plus que 22 cas Covid actifs, selon le bulletin sanitaire diffusé mardi par la direction de la santé. Quatre hospitalisations sont en cours en filière Covid dont deux en service de réanimation. Sur le front vaccinal, on compte mardi 23 495 personnes concernées par le traitement immunitaire dont 7 641 ont reçu leur dose de rappel. 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​À Paris, Fritch sollicite la "solidarité nationale"

$
0
0
​À Paris, Fritch sollicite la
Paris, le 30 mars 2021 - Le président du Pays, Edouard Fritch, était ce mardi 30 mars dans la capitale française. Il y a rencontré le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, le Premier ministre, Jean Castex, et le Président de la république Emmanuel Macron. Il repart mercredi pour le fenua, signataire de conventions qui promettent de ramener 29 milliards de Fcfp pour la lutte contre les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.
 
Arrivé hier, reparti demain. C'est un voyage de très courte durée que le président du Pays a effectué en France autour de ce mardi 30 mars, à Paris. Avec sa délégation de conseillers, entouré des élues polynésiennes au Parlement français, Maina Sage et Lana Tetuanui, il a rencontré des responsables politiques parisiens toute la journée. Édouard Fritch a débuté son cycle de travail en se rendant chez le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. L'entretien était décrit comme "informel" par les fonctionnaires de la rue Oudinot dans le sens où il ne donnait lieu à "aucune annonce". Il a néanmoins été question du système de santé polynésien et de son potentiel financement par la France dans un partenariat qui verrait Paris avancer 50% des frais d'investissement tandis que le Pays assurerait l'autre moitié des fonds.
 
C'est sous un soleil printanier, timide et un peu froid mais tout de même présent, que le président Edouard Fritch a poursuivi sa journée de rencontres politiques. Il était attendu à l'hôtel Matignon, rue de Varenne, où il a été reçu par le Premier ministre Jean Castex. Cette fois, l'entretien s'est avéré plus fructueux puisque trois conventions et documents relatifs aux relations entre la Polynésie française et la France ont été signés. "29 milliards de Fcfp, ce n'est pas rien quand même, cela va redonner de l'oxygène à de nombreux secteurs économiques et entreprises de chez nous", s'est félicité le président du Pays, à la sortie de l'hôtel de Matignon, après avoir paraphé les documents en présence de quelques journalistes en plus des membres du gouvernement français et de sa propre délégation. "Notre économie est fortement sinistrée par la crise sanitaire : nombre de nos citoyens font face à une baisse de revenus conséquente. C'est parce que la situation est difficile pour de nombreux pays à travers le monde que nous faisons appel à la solidarité nationale envers la France."
 
Les fonds devraient notamment servir à construire des abris anti-cycloniques dans les Tuamotu. Plusieurs dizaines d'îles basses se trouvent encore sans école surélevée ou bâtiment public suffisamment haut pour pouvoir s'y réfugier en cas de houle cyclonique ou pire de tsunami. Les contrats de construction que les entreprises polynésiennes passeront avec les pouvoirs publics afin de réaliser ces bâtiments sont censés "relancer l'économie locale". A propos de la principale source de devises du gouvernement polynésien, le tourisme, le président Édouard Fritch a affirmé travailler avec les autorités françaises à la réouverture des frontières de la Polynésie française pour le 1er mai. Les protocoles sanitaires et les précautions à prendre afin d'éviter de graves problèmes sanitaires sont "en cours de discussion".
 
Fritch parle nucléaire avec Macron

Questionné sur les suites à donner à l'enquête journalistique publiée récemment dans Mediapart sur les conséquences des essais nucléaires dans le Pacifique, le président du Pays a botté en touche. Il a affirmé "ne pas en avoir parlé avec les responsables politiques français parce qu'il est important de parler des choses positives".
Pourtant, dans un communiqué de presse diffusé mardi midi à Papeete, Édouard Fritch affirme qu'il a bel et bien abordé le sujet avec le président de la République Emmanuel Macron. "Beaucoup de mesures ont pu être prises en faveur de l’indemnisation et de la réparation, a déclaré le président du Pays selon les propos rapportés par les services de la présidence. Or, on s’aperçoit aujourd’hui, qu’une politique d’indemnisation et de réparation qui est pourtant indispensable s’avère insuffisante. Il a suffi qu’un livre soit publié pour que le sujet s’enflamme à nouveau, donnant le sentiment que l’on cache des choses graves sur le nucléaire". Plus loin, Édouard Fritch, se félicite de ce que "le Président Emmanuel Macron propose une Table Ronde de Haut Niveau sur le nucléaire. Le lancement de cette initiative est souhaité pour le mois de juin 2021 à Paris."
 
Le président Macron est lui, en personne, attendu "pour la fin du mois d'août" au fenua, en Océanie. La visite diplomatique a déjà été reportée de nombreuses fois depuis un an. Reste à savoir si la pandémie ne la rendra pas impossible cette année encore.
 

​À Paris, Fritch sollicite la

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

La Sdiraf annonce une marche contre les anti-vaccins

$
0
0
La Sdiraf annonce une marche contre les anti-vaccins
Tahiti, le 30 mars 2021 - Excédé de "subir les délires" des "anti-tout", le Sdiraf rappelle que c'est la CPS qui finance les soins en réanimation, "c'est-à-dire nos cotisations à vous et moi". Jugeant ce comportement "inadmissible", alors que le "pays est en danger", il va jusqu'à suggérer une "non prise en charge des frais d’hôpitaux en cas de contamination après refus du vaccin" et invite "tous ceux et celles qui veulent sortir de cette pandémie" à une marche le 10 avril. 
 
"Si ces gens tombent malades, on devrait refuser que la CPS paye leur soin" tape du poing Emile Vernier, président du Sdiraf (Syndicat de défense des intérêts des retraités actuels et futurs), ce mardi à l’occasion d’une conférence de presse du syndicat. Plus question pour la figure de proue des retraités de rester silencieux devant les "conneries" véhiculées par les "anti-tout " : "C’est inadmissible et irresponsable de raconter que le vaccin a été inventé pour tuer ou pour espionner des gens, ça fait mal d’entendre ça, il faut montrer que les Polynésiens ne sont pas tous des idiots" s’exclame Emile Vernier, lui-même vacciné il y a deux mois.

"Ils refusent la seule chose qui peut vraiment empêcher les formes grave et les passages en réanimation" s’impatiente le syndicaliste. "Vous savez combien ça coût une journée en réa ? 800 000 Fcfp, soit 24 millions par mois."

Des sommes colossales financées par la CPS, dont la part des cotisations dans le financement global pèse 75%, soit 130 milliards de fcfp annuellement. "Au final c’est vous et moi qui payons, ce n’est pas à nous de payer pour ceux qui refusent de se faire vacciner et qui risquent de finir en réa. Voilà pourquoi c’est important de dire que c’est faux ce qu’ils racontent, est-ce que Biden ou Boris Johnson (tous les deux vaccinés publiquement, Ndlr) ont l’air d’être des cobayes ? interroge le retraité. Ils vont bien que je sache !"  Tout comme le ministre de la Santé Olivier Véran, le pape François, Benoît XVI ou encore Donald et Melania Trump, vaccinés en toute discrétion en janvier lorsqu'ils étaient encore à la Maison-Blanche.

Le Sdiraf pointe encore l’exemple d’Israël, où l'immunité vaccinale permet aujourd'hui d'observer une amélioration nette et continue des indicateurs sanitaires. Ou encore l’Angleterre, où le succès de la vaccination permet de lever progressivement le confinement.

Excédé de "subir les délires d’une minorité agissante", le syndicat de retraités invite dès lors la "majorité silencieuse", soit "tous ceux et celles qui veulent sortir de cette pandémie à se manifester" à une marche le 10 avril à partir de 7h30 au départ de Tarahoi. A 9 heures, le syndicat demandera une rencontre avec le haut-commissaire, suivi d’une marche à 10 heures jusqu’à la présidence pour y solliciter une rencontre avec le président Fritch.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​La procédure visant le trafiquant d'ice Yannick Mai annulée

$
0
0
​La procédure visant le trafiquant d'ice Yannick Mai annulée
Tahiti, le 30 mars 2021 – La cour d'appel de Papeete a estimé mardi que le mandat d'arrêt émis contre l'ancien guide touristique et trafiquant d'ice, Yannick Mai, était illégal. Sa condamnation à neuf ans de prison ferme est annulée et le dossier renvoyé au juge d'instruction.
 
Coup de théâtre dans le dossier de trafic d'ice concernant l'ancien guide touristique Yannick Mai. La cour d'appel de Papeete a annulé mardi le mandat d'arrêt émis en 2020 par la justice polynésienne à l'encontre du trafiquant qui venait déjà de purger trois ans de prison aux Etats-Unis. Le recours avait été présenté en juin dernier par l'avocat de Yannick Mai, Me Vincent Dubois, devant le tribunal correctionnel qui l'avait rejeté. Cette fois-ci la cour d'appel a fait droit à la demande. L'avocat dénonçait le fait que son client n'avait jamais été entendu par un juge d'instruction dans ce dossier, lorsqu'il était incarcéré aux Etats-Unis. "J'avais soutenu que le mandat d'arrêt pris contre lui était illégal", a expliqué Me Dubois mardi à la suite de la décision. "Dans le sens où on savait pertinemment où il était puisqu'il était incarcéré à Los Angeles. Et qu'il aurait simplement fallu l'extrader pour qu'il soit présenté devant le juge d'instruction". Conséquence, la condamnation de Yannick Mai à 9 ans de prison ferme en première instance est annulée et le dossier est renvoyé au juge d'instruction. Yannick Mai pourrait même être remis en liberté dès à présent, sauf si le parquet de Papeete oppose un pourvoi en cassation à la décision de la cour d'appel.
 
Dans ce dossier, Yannick Mai est poursuivi pour l'importation de 6 à 8 kg d'ice à Tahiti entre le 1er juin 2016 et le 11 juillet 2017 dans le cadre d'un réseau codirigé avec le trafiquant Moerani Marlier. Compte-tenu de l'incarcération de Yannick Mai aux Etats-Unis, déjà pour trafic d'ice, le dossier avait été jugé une première fois en son absence avec Moerani Marlier. Le volet restant du dossier ne concerne plus que la situation individuelle de Yannick Mai dans ce trafic.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Perlière de Manihi échappe à 7,7 millions de redevances

$
0
0
​Perlière de Manihi échappe à 7,7 millions de redevances
Tahiti, le 30 mars 2021 - La société Perlière de Manihi obtient l’annulation de 7,7 millions de Fcfp de redevances majorées pour l’occupation sans titre du domaine public entre 1993 et 2019. Le titre exécutoire lui avait été adressé irrégulièrement.
 
Dans une décision rendue mardi, le tribunal administratif annule un titre exécutoire de 7,7 millions de Fcfp adressé en novembre 2019 à la société Perlière de Manihi pour l’occupation sans droit ni titre de plusieurs emplacements du domaine public, entre 1993 et 2019.

L’entreprise exerce une activité d’exploitation de perles sur l’atoll de Manihi. Elle est titulaire depuis plusieurs années d’une autorisation d’occupation du domaine public maritime portant sur trois emplacements d’une superficie totale de 20,01 hectares, pour l’élevage et la greffe d’huîtres perlières. Cette concession couvre aussi une maison de 150 m2. Mais à la suite d’un contrôle sur place opéré en juillet 2019, les agents de la direction de l’équipement ont constaté que certaines de ses installations avaient été édifiées sans autorisation sur le domaine public maritime : un débarcadère, un ponton, un quai, des maisons, un bureau, une buanderie, un abri et un portique à bateau.

L’administration a estimé que l’occupation illégale avait débuté en 1993. Une indemnité correspondant à la totalité majorée de 100% des redevances dont la Polynésie avait été privée a donc été réclamée solidairement aux gérants de cette ferme perlière.

Mais comme le constate le tribunal administratif dans sa décision rendue mardi, ce titre exécutoire n’a pas été émis par la bonne personne. Il aurait dû s'agir du comptable public ou d'une personne accréditée par ce dernier. A la place, la créance est réclamée par la directrice des affaires foncières, “pour le ministre et par délégation”. Une irrégularité de procédure qui emporte la validité de ce titre exécutoire.

En outre, comme le jugement relève avec un second moyen de nullité que, si le titre exécutoire vise les deux gérants qui se sont succédé à la tête de la société, “aucune indemnité (…) ne peut être mise à la charge de ces deux personnes physiques” car elles ne sont pas propriétaires des installations irrégulièrement implantées sur le domaine public.

Deux moyens de nullité qui scellent la décision du tribunal administratif. Mais ils ne douchent pas pour autant les espoirs de la collectivité de recouvrer les sommes réclamées. Car pour le reste, ni les surfaces irrégulièrement occupées à Manihi, ni le principe d’une indemnité couvrant 26 ans d’occupation sans titre du domaine public, ne sont remis en cause par le jugement du tribunal. L’ardoise demeure, mais ce titre exécutoire devra être émis par une personne compétente en la matière et adressé à qui de droit.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Myriam Stroken fait sa rétro

$
0
0
Myriam Stroken fait sa rétro
TAHITI, le 30 mars 2021 - Depuis 25 ans, l’artiste peintre Myriam Stroken expose en Polynésie. Pour marquer cet anniversaire, elle a sélectionné des tableaux de différentes périodes. Ses thèmes de prédilection (les femmes, l’artisanat, la nature morte, le nu et depuis quelques années le ‘ori tahiti) sont à découvrir à la galerie des Tropiques.

"La peinture, aujourd’hui, c’est ma vie", résume Myriam Stroken. Elle expose actuellement à la galerie des Tropiques où elle propose une rétrospective de son travail polynésien sur les 25 dernières années.

Une rétrospective, c'est l'occasion pour le public de porter un regard sur le passé d'un artiste et de suivre son cheminement créatif au fil du temps. Aujourd’hui connue pour ses œuvres sur les danseuses, elle a su aborder d’autres thèmes auparavant en peignant des paysages, des scènes d'artisanat, des nus et des natures mortes.

Pour elle, peindre ce n'est pas seulement produire de belles images. Chaque tableau est une aventure, une histoire, un monde à part entière qu’elle retranscrit dans ses toiles le plus honnêtement possible afin de transmettre des émotions.

Du Nord… au sud


Myriam Stroken est originaire du Nord, en France. Elle y a grandi, marquée par Johannes Vermeer et sa "Jeune fille à la perle". "Ce peintre m’a parlé, je suis moi-même d’origine hollandaise. J’ai été frappée par son fameux tableau. Je crois que c’est lui qui m’a donné l’envie et le goût de peindre."

Son apprentissage s’est fait par le dessin, la peinture à la gouache et l’huile aquarelle. Elle a tout appris seule. "Je suis autodidacte", avoue-t-elle. Lors d’un séjour au Vanuatu, la peinture a alors pris de plus en plus de place dans sa vie. C’est finalement une galerie à Port-Vila qui lui donna sa chance en 1984 pour exposer ses œuvres. "On est venu me chercher et, depuis, tout s’est enchaîné."

En Polynésie, où elle est arrivée en 1994, elle a non seulement fait des expositions collectives et individuelles mais également illustré une Enveloppe premier jour pour l’OPT ainsi que des timbres, des ouvrages et des catalogues.

Elle a notamment illustré "Temata", un livret sur une petite danseuse tahitienne, produit par le CRDP en 2011. La version papier de ce livret n’existe plus, mais la version numérique reste disponible.

Encore et toujours inspirée


"Je me suis toujours dit, le jour où je n’ai plus d’idées, que je ne trouve plus de moyen de progresser, que je me sens bloquée, j’arrête"

Mais l’inspiration est toujours là. L’artiste peintre trouve toujours le moyen d’aller plus loin. Elle considère chaque œuvre comme une “expérience” qui lui permet d’apprendre, d’évoluer.

Même si, depuis quelques années elle se concentre sur le seul thème du ‘ori Tahiti, elle cherche toujours à s’améliorer. "Je cherche et je trouve toujours des façons différentes de présenter les sujets, de construire des ambiances."

Elle met en scène, à sa manière, ce qu’elle observe, un mouvement ou une posture qui peuvent lui inspirer une nouvelle toile. Elle est sensible à la grâce de ses sujets et à leurs gestes.

Puis, une fois son personnage imaginé, elle se consacre au fond. "Il faut combler ce vide qui l’entoure." Cela lui permet de mêler abstrait et figuratif. Elle aime s’arrêter sur un détail, créer ce qui donne de l’impact à l’ensemble. Elle fait fusionner l’ensemble dans le mouvement. Elle choisi tantôt des fleurs, tantôt des touches de couleurs.

Elle prend en compte son état d’âme, change sa palette de couleur pour, au final, obtenir la beauté qu’elle recherche.

Sa prochaine exposition est déjà prête. "Après deux années de solitude, j’ai hésité entre une rétrospective et une nouvelle exposition." Mais en l’absence de vernissage, elle a préféré montrer des œuvres déjà réalisées .

"J’ai eu besoin de me manifester. Nous les peintres, nous vivons une espèce de double confinement. Notre art nous isole, la période nous empêche en plus de partager notre art." Mais la situation évolue et la vie artistique reprend pour le plus grand bonheur des artistes et du public.

Pratique

Du 6 au 30 avril à la galerie des Tropiques.
Entrée libre.
Horaires : du mardi au vendredi de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures. Le samedi de 9 heures à midi. Fermé le dimanche et le lundi.

Contacts

FB : Galerie des Tropiques
Tél. : 40 41 05 00

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Un sursis pour Dauphin Domingo

$
0
0
​Un sursis pour Dauphin Domingo
Tahiti, le 30 mars 2021 – L'audience prévue mardi matin pour l'examen de la saisine de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) concernant le maire délégué de Tiarei, Dauphin Domingo, a été renvoyée à une audience ultérieure. L'élu encourt une sanction d'inéligibilité.
 
Le tribunal administratif de Papeete a renvoyé mardi à une date ultérieure l'examen du rejet du compte de campagne de l'actuel maire délégué de Tiarei et ancien maire de Hitia'a o te Ra, Dauphin Domingo. Le tavana encourt une sanction d'inéligibilité après la saisine du tribunal administratif par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Dauphin Domingo attendra donc quelques jours supplémentaires avant de plaider sa bonne foi pour justifier le rejet de son compte.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Un « jeu de l’énergie » pour sensibiliser les élèves du fenua

$
0
0
​Un « jeu de l’énergie » pour sensibiliser les élèves du fenua
Tahiti, le 30 mars 2021 - Dans une logique de sensibilisation "ludique" à la "réduction des consommations d’énergie" et donc de l'empreinte carbone, l'Espace info énergie (EIE) annonce la distribution gratuite dans le second degré de son nouveau "jeu de l'énergie" mis au point par ses conseillers. 
 
Différentes sources d’énergies, éco-gestes, réchauffement climatique et ses conséquences en Polynésie et dans le monde : conçu à l’attention des collégiens et lycéens par l’Espace Info Énergie, le nouveau « jeu de l’énergie » propose toute une gamme de questions portant sur cette thématique au fenua. Forts de nombreuses interventions de sensibilisation en milieu scolaire, les conseillers de l’EIE ont ainsi voulu créer un jeu « adapté au contexte polynésien ». En partenariat avec les autorités de l’éducation, ils lancent officiellement la distribution gratuite du jeu dans tous les établissements du second degré.

Alors que la Polynésie française est aujourd’hui dépendante à plus de 93% des hydrocarbures importés, "la réduction de la consommation par la sensibilisation des jeunes générations à l’énergie, au contexte énergétique local, au réchauffement climatique et à la maîtrise de l’énergie" présente un "enjeu majeur" rappelle l'Espace info énergie.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Moorea est Covid-free

$
0
0
​Moorea est Covid-free
Tahiti, le 30 mars 2021 - Moorea est officiellement Covid-free. Selon les derniers chiffres communiqués mardi par la commune, plus aucun cas actif, ni nouveau cas de Covid-19 n’est enregistré sur l’île.
 
Bonne nouvelle, selon les derniers chiffres clés communiqués mardi par la commune de Moorea-Maiao il n’y a plus aucun cas de Covid-19 actif sur l’île. 

D’autres données chiffrées sur l’épidémie à Moorea-Maiao ont aussi été détaillées. Ainsi,  depuis le lancement de la campagne de vaccination, le 14 janvier, 2 254 doses de vaccin anti-Covid19 ont été administrées (1 399 premières injections et 855 vaccinations complètes avec deux injections). Au total sur l’île sœur, depuis le début de l’épidémie, 718 personnes ont contracté le virus et quatre sont décédées suite à cette infection. 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Johanne Peyre appelée à présider l’Autorité polynésienne de la concurrence

$
0
0
​Johanne Peyre appelée à présider l’Autorité polynésienne de la concurrence
Tahiti, le 30 mars 2021 – L’avocate spécialiste du droit de la concurrence Johanne Peyre est appelée à succéder à Christian Montet à la présidence de l’Autorité polynésienne de la concurrence.
 
L’avocate franco-canadienne Johanne Peyre est choisie pour assurer la présidence de l’Autorité polynésienne de la concurrence (APC) où elle devrait remplacer l’économiste Christian Montet dont le mandat s’achève le 14 juillet prochain.
Sur les six candidatures retenues à l’issue d’un appel international lancé en janvier dernier, c’est celle de cette avocate de 47 ans spécialiste en droit de la concurrence qui retient l’attention de la commission de sélection.

Johanne Peyre est experte en droit international de la concurrence. Ses multiples expériences professionnelles dans ce domaine à travers le monde “prouvent sa capacité d’adaptation, qualité indispensable pour asseoir l’Autorité polynésienne de la concurrence dans un contexte insulaire particulièrement marqué et éloigné des grands marchés”, est-il souligné en préambule du projet d’arrêté de nomination transmis le 22 mars dernier pour avis à la commission de contrôle budgétaire et financier de l’assemblée. Sa prise de fonction est prévue le 15 juillet prochain.
 
La présidence de l’APC est assurée par intérim depuis le 4 août dernier par Christian Montet après la démission d'office de Jacques Mérot qui était en poste depuis juillet 2015 et la création de cette autorité administrative indépendante.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Licenciement bloqué pour douze ex-Interconti de Moorea

$
0
0
Licenciement bloqué pour douze ex-Interconti de Moorea
Tahiti, le 30 mars 2021 - La société Tahiti Beachcomber (TBSA) souhaitait licencier une douzaine de salariés protégés de l’hôtel Intercontinental de Moorea désormais fermé. La direction du travail s’y opposait et le rapporteur public du tribunal administratif vient de conforter la position de l’administration.
 
Fermé en mai 2020 et dont l’important mobilier a été vendu aux enchères dès le mois suivant, l’hôtel Intercontinental avait connu avant ce triste et rapide épilogue quelques contentieux concernant des licenciements à la suite des mouvements de grève fin 2019. Touché par le Covid-19 comme tout le secteur du tourisme, le groupe hôtelier avait rapidement décidé de fermer son établissement sur l’île sœur. La fermeture avait ainsi conduit à procéder à des licenciements économiques mais la procédure prévue par les textes n’a semble-t-il pas été correctement suivie.
 
Sauvegarder la compétitivité
 
Pour procéder aux licenciements économiques d’une douzaine de représentants du personnel parmi lesquels le numéro deux de la confédération O oe to oe Rima, Tunia Terevaura, TBSA devait préciser les motifs auprès de l’inspection du travail et obtenir son autorisation. Le courrier alors adressé à l’administration était à cet égard assez vague. Le groupe hôtelier évoquait la nécessité de sauvegarder la compétitivité de l’entreprise sans pour autant préciser pourquoi le choix s’est porté sur le sacrifice de l’établissement de Moorea. Les salariés concernés estimaient que les informations comptables sur la situation de l’entreprise et des autres établissements du groupe étaient très insuffisantes et que la direction de TBSA n’avait rien proposé en termes de départs volontaires, de formation et de reclassement. Une position défendue par l’administration pour justifier de son refus d’autoriser les licenciements. Cette position a été confortée par les conclusions du rapporteur public lors de l’audience de ce mardi.

Informations très incomplètes

Selon la magistrate, le plan de sauvegarde de l’emploi établi par TBSA est “insuffisant”. Les départs à la retraite avaient été considérés comme une mesure “pas envisageable compte tenu de la jeunesse du personnel”. Or, certains salariés plus âgés remplissaient pourtant les conditions. Pour ce qui est des possibilités de disposer d’une formation professionnelle, la société ne faisait qu’“inviter les salariés à s’inscrire au Sefi”. Enfin, quant aux opportunités d’intégrer un des autres hôtels encore ouverts du groupe, il était juste signifié aux employés qu’“il n’existe aucune possibilité de reclassement” dans les autres établissements. Des “formulations générales” selon la magistrate alors que “le plan social doit comporter des mesures précises et concrètes”. Selon le rapporteur public, “eu égard à l’insuffisance des informations, l’inspecteur du travail était tenu de refuser les licenciements”. A la barre, un seul des salariés présents a choisi de s’exprimer. La situation et le conflit avec la direction deviennent durs à supporter financièrement et mentalement. “Nous avons pris la décision de partir en arrêt psy”. L’affaire a été mis en délibéré au 13 avril prochain.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Un possible retour à la normale sur la vente d'alcool

$
0
0
Un possible retour à la normale sur la vente d'alcool
Tahiti, le 30 mars 2021 - Les restrictions sur les ventes d’alcool mises en place par le gouvernement en 2020 pourraient être considérées comme illégales. C’est la position qu’a défendu le rapporteur public du tribunal administratif mardi, soulignant notamment que les mesures, pas vraiment justifiées, représentaient une atteinte disproportionnée à la liberté du commerce.

Ivre de réglementation, le gouvernement n’avait pas manqué de modifier à plusieurs reprises l’année dernière par arrêté la réglementation sur la vente de boissons alcoolisées. En mai, le conseil des ministres décidait de restreindre l’amplitude horaire et d’interdire la vente réfrigérée. En juin, un autre arrêté autorisait finalement les seuls cavistes à vendre des boissons réfrigérées. Ces restrictions ont été attaquées par plusieurs magasins du groupe Wane qui ont vu les ventes chuter depuis leur entrée en vigueur.
 
Incompétence, absence de justification et discriminatoire
 
Le rapporteur public du tribunal administratif a conclu lors de l’audience mardi qu’il s’agissait de mesures illégales ne reposant sur aucune justification. En apéritif, la magistrate, dans une première rasade d’arguments, a relevé que la délibération réglementant les ventes de boissons ne confère qu’au conseil des ministres la capacité de fixer des horaires et que le texte "ne permet pas une interdiction totale". C’est surtout la soif d’explications et de justifications que le Pays n’a pas réussi à étancher. Il s’est en effet retranché derrière la nécessaire protection de la santé publique pour restreindre les ventes et s’est appuyé sur une vieille enquête de l’OMS, des statistiques d’accidents en lien avec l’alcool et quelques articles de presse. Un ensemble de considérations "pas pertinentes" qui conduisent la magistrate à conclure à "l’absence de toute justification des nécessités des restrictions en cause", d’autant "qu’aucun élément postérieur ne permet d’en mesurer les effets". En digestif, elle a conclu que ces restrictions portent "une atteinte excessive au principe de la liberté du commerce". Quant à la dérogation accordée aux cavistes, elle "méconnait le principe d’égalité" et "la différence de traitement n’est pas justifiée par l’intérêt général".

Le Pays va-t-il trinquer ?
 
L’affaire a été mise en délibérée jusqu’au 13 avril prochain. Si les conclusions du rapporteur public étaient suivies, les restrictions mises en place en juin 2020 seraient annulées, signifiant ainsi un retour aux horaires et aux conditions de vente applicables auparavant. Un retour à la normale qui pourrait ne pas être un simple retour en arrière. À l’instar de sa condamnation pour l’ouverture illégale de la deuxième pharmacie à Papara et à l’obligation d’indemniser l’officine concurrente, le Pays pourrait être encore amené à passer à la caisse. Les restrictions, si elles étaient jugées illégales par le tribunal administratif, pourraient en effet conduire à des demandes d’indemnisation de la part des commerces dont les ventes d’alcool auraient chuté du fait de ces mesures. "Je n’ai pas d’instruction sur ce point-là, mais le droit le permettrait. Toute illégalité de l’administration est une faute et si elle cause un préjudice, elle peut ouvrir droit à réparation", selon Me Millet, avocat des magasins. Une hypothèse qui n’est donc pas à écarter et qui conduirait le Pays à payer sa tournée d’indemnités.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

ADT : Les passagers des îles accueillis aux arrivées internationales

$
0
0
ADT : Les passagers des îles accueillis aux arrivées internationales
Tahiti, le 30 mars 2021 - A défaut de rotations internationales, ADT mise sur le « confort » en faveur des passagers à destination des îles, revisitant le circuit arrivé des vols domestiques à l'aéroport de Tahiti-Faa'a.

Les rotations internationales étant suspendues, ADT propose aux passagers des îles de prendre leur aise sur la plateforme "pour plus de confort". A compter de demain, 31 mars, la sortie des passagers des vols domestiques vers le hall public se fera par la porte des arrivées internationales, annonce ADT dans un communiqué.

Une « optimisation des ressources aéroportuaires » qui se traduit par plusieurs avantages. Comme celui de bénéficier d’une salle de livraison bagages beaucoup plus spacieuse, au sein de laquelle "la distanciation physique d’au moins un mètre entre deux personnes peut être largement respectée". Ce transfert leur permet également de "bénéficier d’un carrousel de livraison bagages de standard international permettant un traitement de trois vols domestiques en simultané", ou encore d’être accueillis dans un espace également plus conséquent.

La boutique "Duty Paid " et les services de l’immigration seront accessibles au public par un couloir réservé à cet effet.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Le suicide au fenua, « une vengeance » contre « une injustice »

$
0
0
Le suicide au fenua, « une vengeance » contre « une injustice »
Tahiti, le 29 mars 2021 – Bardée de diplômes, Yasmina Taerea s’est encore illustrée en décrochant le deuxième prix du jury au concours "Ma thèse en 180 secondes" à l’UPF. Son approche socio-anthropologique du suicide a permis de mettre en évidence le rôle de la famille dans le passage à l’acte, mais aussi dans la prévention de la récidive.
 
Licence d’Histoire-géo, licence en sciences humaines et sociales, en socio-anthropologie, Master en recherche comparative en anthropologie, histoire et sociologie à Marseille… Bardée de diplômes, Yasmina Taerea s’est encore illustrée récemment en décrochant le deuxième prix du jury au concours "Ma thèse en 180 secondes" à l’UPF. Également présidente de l'association polynésienne de prévention 'Te Torea', enseignante à l’Isepp, mais aussi mère de famille, elle a quand même pris le temps de vulgariser en peu plus en détail sa thèse sur une approche socio-anthropologique du suicide.  
 
"Je me suis toujours intéressée au rapport de l’homme à la vie et à la mort", confie la jeune femme, admettant une "inspiration philosophique" à son questionnement. "Qu’est-ce qui va pousser une personne à décider de mettre fin à ses jours ? Comment réagit la famille, que fait-on de la dépouille ?" Profondément troublée par "les raisons" du passage à l’acte, la doctorante en anthropologie se saisit de la question douloureuse du suicide au fenua, par le prisme du milieu familial. Parce que c’est souvent là que les raisons trouvent leur origine.
 
"Les suicides sont d’avantage liés à une situation affective ou conjugale, après une rupture sentimentale, une jalousie, ou à la suite d’une pression exercée par les parents sur leurs enfants, y compris lorsqu’ils sont devenus des adultes", précise la doctorante.
 
200 tentatives de suicide par an
 
Un registre "affectif" a priori caractéristique de la Polynésie. "En métropole ou au Japon, si on est licencié ou qu’on se voit refuser l’entrée d’une école, ça peut expliquer le passage à l’acte", commente la jeune femme. "Si on perd son emploi ici, on ne va pas se suicider pour autant. Par contre, si on perd sa campagne parce qu’on a perdu son emploi, là, c’est la partie affective qui prend le dessus." Elle fait par ailleurs remarquer que beaucoup de couples polynésiens se sont formés sur les bancs du lycée, voire du collège, avec des ruptures d’autant plus difficiles à gérer.
 
En moyenne au fenua, 200 personnes font une tentative de suicide et 30 à 40 y parviennent malheureusement chaque année. Un drame qui concerne autant les hommes que les femmes, "dont les méthodes employées et les raisons évoquées dans le passage à l’acte sont similaire", contrairement à ce qu’on peut observer ailleurs. "On a tendance à avoir des études genrées, notamment dans les pays occidentaux, où le passage à l’acte est beaucoup plus violent et létale chez l’homme", développe Yasmina Taerea. "Alors que la femme va préférer l’auto-intoxication ou la pendaison, l’homme préfère l’usage de l’arme à feu, d’un objet tranchant ou la défenestration." Ainsi en Polynésie, qu’on soit un homme ou une femme, la pendaison est la méthode privilégiée, puisque plus accessible. "Finalement, ici, le suicide n’a pas de genre."
 
Une réponse à une pression familiale
 
Les données ethnographiques recueillies sur un terrain comparatif (Tahiti, Moorea, Rangiroa, Raivavae) montrent notamment "qu’en majorité, se tuer, sous le verbe ha'apohe, répond à une pression exercée par la famille, laquelle pousserait au premier suicide, mais préviendrait des récidives".
 
La pression en question se caractérise souvent par le refus d’une liaison. Yasmina évoque ainsi le cas de deux jeunes femmes d’une vingtaine d’années qui reprochaient à leur père respectif de leur interdire une relation avec un garçon du même âge. "Dans ce cas-là, soit tu choisis ton partenaire et tu perds ta famille, soit tu choisis ta famille et tu perds ton partenaire, dans les deux cas tu es perdant", résume la doctorante. Entre le marteau et l’enclume, le suicidant choisit le passage à l’acte comme pour "se venger dans la mort d’une injustice vécue au sein de la famille". Il s’agit de montrer qui est la cause du suicide. "En général, tout est scénarisé : le lieu, le moment, pour que le corps soit découvert. Tout est rationalisé, rien n’est laissé au hasard", explicite la jeune femme. "Il s’agit de culpabiliser celui qu’on accuse comme étant à l’origine du suicide : tu n’as pas voulu que j’épouse un tel, voilà le résultat."
 
Quel est l'impact du confinement ?
 
En revanche, lorsque que la personne échappe finalement au suicide et survit à l’acte, elle devient un formidable facteur de prévention des récidives. "La famille s’organise pour éviter une nouvelle tentative, ce qui amorce une réorganisation du fonctionnement familial", positive la jeune femme, soulignant le rôle des familles pour éviter le drame. À condition d’être à l’écoute. "Ici, on fonctionne beaucoup à la suggestion, on ne dit pas forcément les choses", reprend Yasmina. "Les enfants ne vont pas forcément exprimer leur mal-être en le disant, mais par des gestes ou des comportements. Les familles ont tendance à se dire que la personne est capable d’encaisser."
 
Dans un contexte de crise sanitaire, la doctorante s’apprête à actualiser les données de sa thèse avec la variable Covid. "La question se pose de savoir si le confinement peut avoir eu un impact sur les pressions familiales exercées sur les enfants", précise la doctorante. "Les dynamiques sont-elles les mêmes ? Comment passer à l’acte à l’abri des regards s’il y a du monde à la maison ?"
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Affaire Sarah Nui : Quinze ans requis en appel contre Maitai Danielson

$
0
0
Affaire Sarah Nui : Quinze ans requis en appel contre Maitai Danielson
Tahiti, le 30 mars 2021 - Initialement prévu sur trois jours, le procès en appel de trois des 25 prévenus condamnés en octobre dernier dans le cadre du procès du volet international de l'affaire de trafic d'ice dite Sarah Nui s'est achevé mardi. L'avocat général a notamment requis quinze ans de prison à l'encontre de l'un des deux boss de ce réseau, l'ancien rameur natif de Huahine, Maitai Danielson, qui avait été condamné en première instance à treize ans de prison ferme. La cour d'appel rendra sa décision le 15 avril.
 
L'audience, et c'est le moins que l'on puisse dire, aura été expéditive. Le procès de trois des 25 prévenus condamnés dans le cadre du volet international de l'affaire de trafic d'ice dite Sarah Nui, dont l'une des têtes de ce réseau, l'ancien rameur Maitai Danielson, s'est déroulé mardi devant la cour d'appel de Papeete. Initialement prévu sur trois jours, le procès s'est finalement achevé au terme de sept heures d'audience comprenant les réquisitions et les plaidoiries de la défense.
 
La cour d'appel devait juger ces trois hommes tous condamnés lors du procès de première instance portant sur le volet international de ce trafic d'ice structuré qui avait permis l'importation en 2017 et 2018 d'au moins vingt kilos d'ice sur le territoire en provenance du Mexique et des États-Unis. Matai Danielson tout d'abord. Considéré comme l'une des deux têtes de ce réseau avec le multirécidiviste Tamatoa Alfonsi, l'ancien rameur natif de Huahine avait été condamné en octobre dernier à treize ans de prison ferme malgré ses dénégations fermes et répétées. Christian Boyer ensuite. Poursuivi et condamné en première instance pour avoir agi en qualité de mule et de nourrice, le trentenaire avait écopé de quatre ans de prison avec sursis. Heiarii Tepea enfin avait, quant à lui, été condamné à six ans de prison ferme pour son rôle d'organisateur de l'importation d'ice à Huahine où il agissait en qualité de boss du réseau sur l'île.

Danielson, bras droit d'Alfonsi
Ces trois hommes ont donc comparu devant la cour d'appel mardi matin afin de s'expliquer de nouveau sur leur participation à un réseau d'importation considéré comme l'un des plus conséquents jamais démantelés en Polynésie française. Tout comme lors du procès de première instance, Maitai Danielson a fermement nié avoir été le bras droit de Tamatoa Alfonsi. Mis en cause par de nombreux témoins, acteurs du dossier et éléments matériels comme ayant été celui qui conditionnait la drogue à San Diego pour l'envoyer vers la Polynésie, l'ancien rameur de Huahine a toujours expliqué qu'il n'avait rien à voir avec ce trafic et qu'il était férocement attaché à lutter contre le fléau de l'ice. A la barre de la cour d'appel, il a donc persisté dans cette stratégie du déni en expliquant qu'il était en Californie pour “faire du surf” et que ses accusateurs l'avaient mouillé afin de lui faire porter le chapeau et de “détourner les projecteurs”.
 
A l'image de Maitai Danielson, le boss de Huahine, Heiarii Tepea, a lui aussi nié les faits à la barre, tentant difficilement d'expliquer pourquoi il avait fui Huahine après avoir été informé de l'opération et des perquisitions à venir. Les enquêteurs de la Section de recherches avaient par ailleurs établi lors de l'enquête que, bien que n'ayant jamais travaillé, Heiarii Tepea disposait de plusieurs jet-ski, de pirogues de valeurs, de plusieurs véhicules et qu'il avait acheté une maison sur son île natale qu'il avait entièrement fait rénover.

Nourrice dans le trafic
A l'inverse de ses deux coprévenus, Christian Boyer a, lui, reconnu à la barre qu'il avait bien servi de mule en expliquant qu'il avait fait appel de sa condamnation de première instance car cette dernière comportait notamment la saisie d'une maison lui appartenant. Maison qu'il souhaiterait récupérer afin de la léguer à sa fille.
 
A l'issue des courts débats de la matinée, l'avocat général a requis cinq ans de prison ferme à l'encontre de Christian Boyer. Il a estimé qu'en première instance, l'intéressé avait été trop “faiblement” condamné pour son rôle de mule et qu'il n'avait pas été jugé sur son rôle de nourrice dans le trafic. Une confirmation des six années de prison prononcées en première instance a été requise à l'encontre du boss de Huahine, Heiarii Tepea. Concernant Maitai Danielson, un “délinquant chevronné” jugé en état de récidive légale pour avoir déjà été condamné à trois reprises dans le passé pour des faits similaires,  l'avocat général a détaillé les nombreux éléments et témoignages l'impliquant comme ayant été une pièce majeure du dossier. Il a ensuite requis quinze ans de prison à son encontre, soit deux ans de plus que la peine prononcée en première instance.
 
La cour d'appel rendra sa décision le 15 avril.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

L'Australie très en retard sur ses objectifs initiaux de vaccination

$
0
0
L'Australie très en retard sur ses objectifs initiaux de vaccination
Sydney, Australie | AFP | mercredi 30/03/2021 - L'Australie est très en retard sur ses objectifs de vaccination, a reconnu mercredi le Premier ministre Scott Morrison, attribuant en partie cette déconvenue à des restrictions à l'exportation imposées par l'Union européenne.

Profitant de son isolement géographique, l'immense île-continent a été relativement efficace pour combattre la propagation de la pandémie. Mais elle fait partie des pays développés qui, à ce stade, ont le moins vacciné.

Seules 670.000 doses ont été administrées, selon les statistiques officielles, alors que le gouvernement s'était fixé un objectif de quatre millions de doses à la fin mars.

M. Morrison a expliqué que cet objectif avait été fixé il y a plusieurs mois, et que le fait que des doses ne soient pas parties d'Europe "pesait nécessairement sur les résultats préliminaires".

Fin février, Rome avait bloqué l'exportation vers l'Australie de 250.700 doses du vaccin anti-Covid d'AstraZeneca produites sur le sol européen en raison d'une pénurie, des retards d'approvisionnement, et du fait que l'Australie n'était pas considérée comme un pays vulnérable.

"Ce n'est pas une course", a affirmé par ailleurs M. Morrison, accusant ses détracteurs de "politiser la question des vaccins et de leur distribution".

Certains s'inquiètent de ce que la lenteur de la vaccination en Australie favorise l'apparition de nouveaux foyers de contamination et retarde indéfiniment la réouverture des frontières.

Richard Holden, économiste à l'University of New South Wales, a estimé que le Premier ministre était "obligé de dire que +ce n'est pas une course+".

"Car si ça en était une, on aurait plusieurs tours de retard et on serait à la lutte pour la 75ème place", a-t-il dit. "Bien sûr que c'est une course contre le virus et les foyers de contamination, une course pour la reprise économique."

Il y a plusieurs mois, M. Morrison affirmait que l'Australie serait "en début de file d'attente" pour obtenir les vaccins, après des accords conclus avec AstraZeneca, Pfizer et Novavax.

"Nous sommes dans les temps pour que tout le monde ait sa première dose fin octobre", a-t-il dit.

Peuplée de 25 millions d'habitants, l'Australie totalise à ce stade depuis le début de la pandémie environ 30.000 cas de coronavirus.

Environ deux millions de personnes sont actuellement confinées dans la région de Brisbane, où une dizaine de cas ont été détectés.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

L'usage de répulsifs anti-requins peut réduire le nombre des attaques, selon une étude

$
0
0
L'usage de répulsifs anti-requins peut réduire le nombre des attaques, selon une étude
Paris, France | AFP | mercredi 31/03/2021 - L'usage systématique de dispositifs électroniques pour repousser les requins pourrait éviter plus de 1.000 blessés au cours des 50 prochaines années dans les eaux australiennes, selon une étude parue mercredi.

Des biologistes marins ont étudié les attaques de requins en Australie au cours des 120 dernières années. Sur cette base, ils ont tenté d'estimer le nombre de blessés qui pourraient être évités si les surfeurs, nageurs et autres usagers de la mer portaient des dispositifs anti-requins, selon cette étude dans le journal Royal Society Open Science. Ils sont arrivés au chiffre de 1.063 personnes d'ici 2066.

Si les attaques de requins demeurent exceptionnelles, elles ont été particulièrement nombreuses - 22 - en 2020 en Australie et ont fait sept morts, indiquait récemment la Taronga Conservation Society. 

L'île-continent a ainsi été le pays à enregistrer le plus d'attaques l'an dernier, d'après les données mondiales du programme de recherche sur les requins du Musée d'histoire naturelle de Floride. 

Sur l'ensemble des attaques en général, environ 15% des victimes décèdent. Habituellement, un peu plus de la moitié des attaques se produisent aux Etats-Unis. Les autres zones sont les rives de l'Australie, l'Afrique du Sud, le Brésil, l'île française de La Réunion.

La réduction des attaques permettrait aussi de diminuer la pression sur les requins, dont certaines espèces sont menacées par les activités humaines. Le grand requin blanc est ainsi classé vulnérable sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

"Si un nombre moins important de personnes ont des incidents négatifs avec les requins, les motifs pour tuer les requins +problématiques+, que ce soit directement à travers la chasse, des filets de plage ou des lignes pour les piéger pourraient diminuer", estime Corey Bradshaw, professeur à l'université Flinders à Adelaide.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

A Rome, le traditionnel oeuf de Pâques se sublime en oeuvre d'art

$
0
0
A Rome, le traditionnel oeuf de Pâques se sublime en oeuvre d'art
Rome, Italie | AFP | mercredi 31/03/2021 - Dans un quartier populaire du sud de Rome, des badauds restent captivés devant la vitrine d'une pâtisserie où de somptueux œufs de Pâques multicolores s'alignent sur d'élégants présentoirs dignes d'une joaillerie de luxe.

Chaque œuf en chocolat est sculpté en hommage à un artiste choisi par le maître des lieux, Walter Musco, un Romain de 47 ans sanglé dans sa veste immaculée qui déambule avec nonchalance au milieu de ses créations: deux personnages de Keith Haring s'agitent sous un cœur, un œuf jaune tournesol est orné d'incisions comme les toiles du peintre argentin Lucio Fontana, une colombe s'est échappée d'une photo de l'Américain Robert Mapplethorpe.

"L'idée est très simple: j'éprouve une grande passion pour l'art, et ensuite j'ai élargi mon champ d'action à la littérature, à la musique et au cinéma", explique Walter dans un entretien avec l'AFP à l'occasion d'une exposition de ses plus belles réalisations avant les fêtes de Pâques.

"Tous les artistes figurant dans cette exposition représentent dix années de production. Ce sont les plus représentatifs et ceux qui me plaisent le plus. Il y a beaucoup d'artistes italiens (...) et au niveau international, il y a surtout le pop art: Keith Haring, Roy Lichtenstein..." Mais aussi un œuf revêtu d'une robe rouge velours inspiré du styliste Azzedine Alaïa.

Pour s'offrir un œuf de cet acabit, il faut compter de 150 à 400 euros. "Certains œufs sont rapides à réaliser, d'autres en revanche nécessitent plusieurs jours pour les mener à terme", justifie Walter, dont le crâne rasé se marie parfaitement avec ses créations.

A ce prix-là, on n'est pas obligé de les manger! "L'important est de les conserver dans des endroits où la température n'est pas trop élevée, donc pas au-dessus d'une cheminée ou d'un radiateur, ou près d'une fenêtre exposée au soleil. Il n'y a pas de problème jusqu'à 26-27 degrés".

"Autodidacte" 

Les œufs exposés sont tous en vente, à part quelques-uns qui font partie des collections privées de vieux clients qui les ont achetés mais jamais mangés. Mais pour l'instant, pas de vente en ligne pour ces œufs uniques car "il est très difficile de les expédier en raison de leur fragilité".

Walter utilise un chocolat noir 55% d'origine française pour ses œufs entièrement réalisés de façon artisanale. "Tous les colorants sont alimentaires et sont mélangés à du beurre de cacao dans des proportions précises", précise-t-il.

Dans le laboratoire situé au sous-sol de sa pâtisserie du quartier de Tor Marancia, Walter se prête volontiers à une démonstration: armé d'un couteau chauffé à blanc et concentré comme un chirurgien devant sa table d'opération, il dessine d'un geste sûr dans la coque en chocolat des entailles nettes à la manière de Fontana, artiste italo-argentin du XXe siècle, connu pour ses toiles monochromes lacérées. 

Comment Walter est-il arrivé à produire ces œufs d'exception? "Je suis autodidacte. J'avais une galerie d'art il y a de nombreuses années. Je vendais principalement de l'art africain, du sud-est asiatique, d'Océanie, des Aborigènes d'Australie. Puis m'est venue la passion pour cet autre forme d'art plus eurocentrée", glisse-t-il dans un sourire qui fait pétiller ses yeux bleu perçant.

Pour choisir ses inspirations, il se concentre sur "tout ce qui est abstrait et pas évident à comprendre mais qui a un fort impact émotionnel". A terme, il voudrait "continuer à réaliser ces œufs en collaboration avec des acteurs du monde de l'art. C'est un moyen pour échanger des opinions et des idées, et donc évoluer!"

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​La Tech4Islands tient sa “Task Force” pour 2021

$
0
0
​La Tech4Islands tient sa “Task Force” pour 2021
Tahiti, le 30 mars 2021 – La “Task Force Tech4Islands” s'est réunie mardi la semaine dernière en visio-conférence pour affiner les cinq axes du prochain concours d'innovations “pour et par les îles”. Des acteurs du monde de la recherche, de la Tech, des milieux économiques, et désormais des communes et du Pays ont planché sur la prochaine édition du Tech4Islands Awards qui sera lancé le 11 mai prochain en visio entre Paris et Papeete. Le président de la French Tech Polynésie, Olivier Kressmann, détaille le rôle et les ambitions de cette nouvelle “Task Force” et évoque les retombées d'un concours polynésien international qui fête sa troisième édition cette année.
 
Qu'est-ce que la “Task Force Tech4Islands” constituée récemment par la French Tech Polynésie ?
 
“La Task Force, c'est un regroupement de gens d'horizons différents. Qu'ils viennent de la recherche, du monde économique, du Cluster maritime et bien sûr avec tous les acteurs qui ont déjà concouru aux réflexions sur le concours Tech4Islands Awards 2020. L'idée, c'est de les avoir sollicités pour travailler ensemble sur une redéfinition, si nécessaire, des cinq axes du concours et des éléments clés qu'on voudrait voir sortir dans chacun des axes. Typiquement, si on a un sujet qui est trop large, comme “l'économie circulaire”, on va vouloir cette année préciser qu'on veut quelque chose dans l'agriculture ou dans la partie traitement des déchets par exemple.”
 
Qui constitue cette Task Force aujourd'hui ?

“On a beaucoup de monde. On a cette année la Délégation à la recherche du Pays, la Délégation à la recherche de l'État, bien sûr l'Université de la Polynésie française, les membres de la French Tech Polynésie, les gens de l'Ademe… Et puis, très important, on a cette année les tavana qui ont voulu s'associer à la réflexion et qui sont aujourd'hui moteurs sur des solutions qui les intéressent vis-à-vis de leurs problématiques d'îliens. Et puis on a d'autres acteurs très importants, notamment avec le Cluster Maritime. On a la Communauté du Pacifique qui est à bord de façon très soutenue parce qu'elle voit dans la Tech4Islands tout l'intérêt par rapport aux États insulaires océaniens qu'elle représente et avec qui elle doit travailler. On a l'Institut Louis Malardé, la Chambre de commerce, le Criobe, des représentants de l'université américaine de Berkeley (Californie, NDLR) qui nous suivent, l'Adecal qui est la technopole de Nouvelle-Calédonie… On a donc des horizons très différents. Et c'est ça l'intérêt. C'est d'avoir des gens qui sont spécialistes sur des sujets et qui ont aussi compris le côté transversal que la Tech4Islands peut avoir, donc capables d'avoir une réflexion et de nous interpeller sur des sujets qui ne sont pas forcément les leurs.”
 
C'est assez récent de voir les tavana polynésiens et le Pays, à travers ses services, associés à ce projet ?

“C'est nouveau et c'est notre grande satisfaction. D'abord les tavana, parce que nous étions présents au Congrès des communes de Rikitea et que nous avions déjà pu mesurer à quel point on était sur des sujets qui les concernaient. A l'époque, ils étaient contents de voir qu'il y avait des choses qui avançaient là-dessus mais on n'avait pas été plus loin. Donc là, ça se concrétise avec le concours du Syndicat pour la promotion des communes (SPC-PF). Et puis, effectivement, le Pays à travers le vice-président Tearii Alpha, qui était le co-président du concours final l'année dernière, qui a sollicité ses services avec la mer, l'agriculture et la recherche pour qu'ils soient forces de proposition dans la Task Force. Et pour qu'ils puissent nous apporter leur vision sur des points précis, dont on n'a pas encore aujourd'hui forcément connaissance et qui sont attendus par les îliens.”
 
La Task Force va donc venir préciser et affiner les thèmes choisis pour le prochain concours Tech4Islands, dont le lancement est prévu pour le mois de mai ?

“C'est ça. Son travail, c'est de rebattre les cartes. Est-ce qu'on reste sur les cinq thèmes ? Est-ce qu'on optimise les axes de réflexion qu'on s'est donnés dans chacun des thèmes et sur les critères de notation qui sont très importants et qui doivent être pertinents par rapport à ce qu'on veut faire ressortir de chacune des solutions. Et tout ça a vocation à aboutir à la date atterrissage du 11 mai 2021. Date à laquelle nous serons en visio-conférence avec Paris, avec le ministère de Berçy, en présence du Secrétaire d'État chargé de la Transition numérique, Cédric O, d'abord dans le cadre de la remise des prix du concours 2020 qui a toujours été reportée en raison de la crise Covid, ensuite et surtout pour lancer la troisième édition qui aura toutes les caractéristiques du travail réalisé par la Task Force.”
 

“Transfert de compétences et création d'emplois”
L'an dernier, certaines voix se sont émues, notamment sur les réseaux sociaux, de ce que le concours Tech4Islands ne ferait qu'importer des solutions de l'extérieur plutôt que de mobiliser des ressources à l'intérieur de la Polynésie. Qu'en pensez-vous ?

“La meilleure réponse qui a été donnée est celle de Tea Frogier il y a deux ans. Elle disait : si on pense que l'innovation ce ne sont que des choses que l'on pense ici, on n'a pas compris que l'innovation ce sont des choses qui viennent du monde entier. Et la pertinence d'un pays pour se développer, c'est de regarder ce qui se passe ailleurs et de l'utiliser pour se développer et pour progresser. Donc faire venir des solutions qui viennent de l'extérieur, je crois que c'est une bonne solution. Ça ne sert pas à grand chose d'aller réinventer l'eau chaude quand elle existe, surtout quand elle existe déjà très bien. Mais ce qui est important, c'est de bien utiliser cette eau chaude. Évidemment, dans notre esprit et dans celui du gouvernement avec qui nous travaillons là-dessus, la bonne venue de ces acteurs, ce n'est pas l'idée de les voir venir et repartir en ayant tout gagné, alors que nous on n'a rien. Pour nous, au contraire, derrière, c'est du transfert de compétences et de la création d'emplois dans les îles. On a une problématique de jeunes qui sont dans les îles, qui n'ont pas toujours l'occasion de faire beaucoup d'études, et pourtant il y a des métiers qui leur sont parfaitement accessibles. Et là, on va avoir du terreau et des solutions dans l'énergie, dans l'agriculture, dans le solaire, dans l'économie circulaire ou le traitement des déchets… Des vrais sujets grâce auxquels ils vont pouvoir avoir de nouveaux métiers. Donc, pour moi, l'innovation c'est d'avoir l'intelligence de regarder ailleurs et d'en tirer tout le bénéfice pour arriver à ses fins et l'exploiter ici. L'innovation, de toutes façons, c'est très clair. Il y a trois étapes. La première : c'est ridicule. La deuxième : ça fait peur. Et la troisième : c'est tellement évident.”
 
On entre dans la troisième année du concours Tech4Islands. Quelles réalisations concrètes avez-vous vu émerger depuis ?

“Il y a plein d'acteurs qui ont fait le concours et qui nous témoignent ensuite le fait que grâce à ce réseau et à l'étendue médiatique qu'il y a eu derrière, ils se sont retrouvés propulsés. Ils ont été identifiés, d'abord sur des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn où on est suivi par plus de 10 000 personnes aujourd'hui. Donc, il y a un gros effet de réseau qui se met en place. Et, oui, il y a des solutions comme Med.i.Can qui sont au stade de la production locale, puisque le premier conteneur médical est entré en fabrication à Raiatea dans un chantier naval il y a quinze jours. Donc, on est en plein démarrage de la première unité. Et eux, ils ont comme perspective non seulement de répondre à des problématiques locales, mais aussi océaniennes parce qu'ils ont été repérés sur des problématiques de soins océaniens, mais surtout ils sont déjà contactés par l'Afrique parce que sur des régions africaines les mêmes problèmes demeurent. Donc là, on a un bel exemple d'un acteur polynésien, parti de son idée et aujourd'hui dans une démarche où il est dans sa phase de développement. Ensuite, parmi les autres qui sont autour de nous, il y a STEPsol, sur l'eau et l'énergie, qui est déjà en discussion avec les Marquises. Il y a les gens de Marine Tech qui font de la production d'eau douce, qui sont en projet pilote à la Presqu'île avec le Cluster maritime. Et puis, il y a bien sûr les bouées connectées d'Océanor qui sont sur Moorea et qui travaillent notamment avec le Criobe. Il y a donc plein d'acteurs qui sont aujourd'hui dans ce "rebond" de développement. Il ne faut pas oublier que ce sont des acteurs qui sont au stade de start-ups et de prototypes, et qui n'en sont pas encore au stade industriel. Mais ils commencent à rentrer dans une démarche d'être identifiés. Et c'est ça l'intérêt de Tech4Islands. On est une rampe de lancement pour des gens qui ont des idées et qui répondent à des problématiques îliennes. Tech4Islands, je le rappelle toujours, c'est le pendant de la Tech for good au niveau mondial.”
 

​Remise des prix 2020 et lancement du concours 2021
Le Secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, Cédric O, a officialisé la semaine dernière la remise des Grands Prix Tech4Islands 2020 et le lancement des Tech4Islands Awards 2021 pour le mardi 11 mai prochain à 20 heures à Paris. La cérémonie, qui devait se tenir en présentiel, a fait les frais de la crise sanitaire et se tiendra finalement en direct depuis le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance et en visioconférence avec la Polynésie française.
 
Rappelons que les lauréats de l'édition 2020 ont été le Polynésien Med.i.Can et son conteneur médicalisé et le Calédonien Aedes System et son filtre anti-moustique issus de pneumatiques recyclés pour les deux Grands Prix Océanie. Le Néerlandais Desolenator et sa technologie de dessalement solaire thermique pour le Grand Prix Monde. Et enfin le Guadeloupéen SMO Solar Process avec son processeur autonome solaire transformant les déchets et la biomasse en hydrogène vert.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Page enfant : 1er avril, blagues et poisson

$
0
0
Page enfant : 1er avril, blagues et poisson
TAHITI, le 31 mars 2021 - Dans notre calendrier, le 1er avril est un jour un peu spécial. Pourquoi on se fait des blagues, on colle des poissons et pourquoi ce jour-là en particulier ? Voici des pistes pour tout savoir, ou presque.

Comme beaucoup de choses, il est souvent difficile de connaître avec précision les origines d’habitudes, coutumes et traditions. Il y a des hypothèses, des pistes admises par le plus grand nombre.

Commençons par la date, le 1er avril. Il semble que cela remonte au règne de Charles IX. Ce roi de France, fils de Catherine de Médicis, resta sur le trône entre 1560 et 1574. Jusqu’en 1564, l’année commençait le 25 mars avec des variations selon les régions. Par l’édit de Roussillon, Charles IX fit démarrer l’année le 1er janvier.

Or, entre le 25 mars et le 1er avril, à l’occasion du changement de l’année, les Français se faisaient des cadeaux: les étrennes. Cette habitude s’est maintenue, mais pour rire, car petit à petit, les gens s’offraient des faux cadeaux, puis ils se sont fait des canulars et des blagues.

Et le poisson ?

Pour ce qui est du poisson maintenant, celui que l’on accroche dans le dos d'une personne, il y a plusieurs explications. Il y aurait une explication liée aux périodes d’interdiction de pêche (l’interdiction était levée début avril, mais les prises étaient peu nombreuses et donc insaisissables), au fait que le poisson est symbole de carême.

Il se pourrait aussi que le poisson, en tant que signe zodiacal, s’étende du 19 février au 20 mars, donc il était le dernier signe de l’année (avant l’édit de Roussillon).

Chez nos voisins aussi on fête 1er avril. Par exemple en Australie et en Nouvelle-Zélande (mais aussi au Royaume-Uni, aux États-Unis), il y a "The april fool’s day". C’est le jour de la duperie. La duperie, c’est l’action de duper, cela veut dire tromper. Et cela dure la matinée. Au Japon, c’est aussi le jour des farces, c’est le Bangusetsu.

Qu'est-ce qu'un édit ?

Un édit est un acte législatif du souverain (le roi), au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime. Il peut concerner toute la France, mais aussi seulement une province ou un groupe de personnes.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti
Viewing all 46290 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>