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Seuls cinq nouveaux cas positifs au Covid détectés en 72 heures

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Seuls cinq nouveaux cas positifs au Covid détectés en 72 heures
Tahiti, le 29 mars 2021 - Le point épidémiologique, transmis lundi matin par la direction de la santé, indique que seuls cinq nouveaux cas positifs au Covid-19 ont été détectés au cours des dernières 72 heures alors que 23 personnes sont toujours considérées comme cas « actifs ». Concernant la pandémie, aucun nouveau décès lié au Covid-19 n’a été recensé ce week-end au fenua. La dernière victime du coronavirus en Polynésie s’est éteinte le 9 mars. Ainsi, depuis le 10 septembre, le bilan reste à 141 morts. À l'hôpital, cinq patients étaient toujours hospitalisés en filière Covid lundi, dont deux en service de réanimation. Du côté de la campagne de vaccination, 22 648 personnes ont reçu leur première dose du vaccin et 7 432 personnes ont reçu un traitement immunitaire complet avec deux injections. 


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​Merehau Mervin nommée directrice de la santé

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​Merehau Mervin nommée directrice de la santé
Tahiti, le 29 mars 2021 - Merehau Mervin est nommée directrice de la santé en remplacement de Laurence Bonnac-Théron.
 
Directrice adjointe de la direction de la santé depuis 2017, Merehau Mervin prendra la tête de cette administration le 1er avril prochain. Elle est nommée par arrêté gouvernemental en remplacement du Dr. Laurence Bonnac-Théron, choisie dans le même temps pour assurer la direction du Fare Tama Hau, la Maison de l’adolescent et de l’enfant.

Avec Merehau Mervin, c’est à une docteure en économie de la santé que le gouvernement décide de confier la direction de la santé. Une technicienne très impliquée depuis quatre ans dans la gestion financière, administrative et dans le management des ressources humaine de cet établissement. Elle est aussi en charge depuis 2017 de la mise en application du Schéma d’organisation sanitaire. Plus récemment, Merehau Mervin est intervenue comme co-superviseur de la plateforme Covid de Polynésie française, en octobre et novembre derniers, après avoir été en charge de la mission "Information et planification" de la cellule de crise Covid de mars à juillet 2020.

Economiste de la santé diplômée de l’université de Queesland, Australie, Merehau Mervin a été membre du collège de l’Autorité polynésienne de la concurrence (APC) d’octobre 2017 à octobre 2019.

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​Les collégiens de Hao reconnectés aux traditions

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​Les collégiens de Hao reconnectés aux traditions
Hao, le 29 mars 2021 - Les collégiens de Hao ont participé vendredi à une journée polynésienne. Un moment de partage pour se reconnecter aux traditions, animé par les enseignants, des bénévoles, des musiciens et artisans locaux.
  
Vendredi, à Hao, le collège organisait une journée polynésienne. L'occasion pour les 235 élèves de garder le contact avec les traditions. Toutes les classes ont volontiers participé aux différents ateliers animés par des enseignants, des acteurs sociaux culturels locaux, des bénévoles, des musiciens et artisans locaux. Le but principal de cet événement était surtout de permettre aux élèves qu’ils soient internes ou externes de garder le contact avec les traditions polynésiennes, de manipuler des végétaux, d'écouter de la musique, de jouer des instruments, de tresser, de danser ou de chanter dans une atmosphère proche de leurs racines.
 
Ainsi, pas moins de onze ateliers étaient proposés comme ceux du Kapa chant et orī, musique kaina ou encore percussions. L’artisanat n’était pas en reste avec des stands de  tressage, confection de colliers de coquillages, couronnes de fleurs ou umu hei. Enfin, les élèves pouvaient participer à un atelier bonbon coco ou tableau polynésien et pour les plus sportifs se retrouver au javelot ou à la course de porteurs de fruits.
 
Une initiative qui renforce aussi les liens de ces jeunes à la nature, à leur environnement mais qui permet au passage de changer leurs rapports à leurs enseignants en les découvrant dans un autre contexte. Les différentes activités se sont clôturées comme il se doit par un spectacle traditionnel de chants, danses, orero et percussions offert par les élèves et leurs enseignants. A noter la prestation en orero très remarquée de Norbert Vanaa, professeur des écoles qui a déclamé un texte poétique sur le thème de "la jonction des traditions entre les générations", une ode à l’une ouverture d'esprit sur l'évolution des traditions par rapport aux influences extérieures et à la mixité sociale. La journée s’est terminée par l’incontournable repas traditionnel mettant à l’honneur la richesse des ingrédients locaux.

"Un vrai plaisir de pouvoir partager”
​Les collégiens de Hao reconnectés aux traditions
Abel Tefanau-Tonner, animateur et intervenant
“C'est avant tout un vrai plaisir de pouvoir partager un moment si particulier avec ces élèves du collège de Hao, puisque la plupart sont internes et donc issus d'atolls éloignés. Nous avons longuement préparé cette matinée culturelle en collaboration avec des
enseignants et des intervenants extérieurs et c'est vraiment une réussite.”

“Des choses différentes qui nous rapprochent de nos traditions”
​Les collégiens de Hao reconnectés aux traditions
Mairei Arai, élève de quatrième.
"Aujourd'hui on participe à une journée polynésienne , c'est pas comme d'habitude, on s'amuse, on fait des choses différentes qui nous rapprochent de nos traditions. Moi j'ai préféré les ateliers percussions, bonbons coco et porteurs de fruits. Aujourd'hui avec
mes copines on est très heureuses!"

“J'apprécie beaucoup cette matinée culturelle”
​Les collégiens de Hao reconnectés aux traditions
Raunui Tereroa, élève de troisième
" Moi je viens de l'atoll de Nukutavake, j'apprécie beaucoup cette matinée culturelle surtout l'atelier javelot , mais aussi chanter, danser et jouer des instruments."

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Honneur aux vahine et māmā de Rurutu

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Honneur aux vahine et māmā de Rurutu
Rurutu, le 29 mars 2021 - Le Conseil des femmes était à Rurutu samedi pour animer une journée de partage autour des problématiques de la condition féminine en Polynésie. Elle s’est tenue dans le cadre d’une exposition artisanale à Moeari, où de nombreuses vahine présentaient leur travail.

Des membres du Conseil des femmes étaient à Rurutu samedi pour animer une journée mettant à l’honneur les vahine, quelques semaines après la célébration de la journée mondiale des droits de la femme, le 8 mars. L’événement concordait avec l’exposition artisanale organisée par la fédération Va’ine Rima’i no Rurutu tu Noa à la mairie de Moerai, qui permet aux artisanes de l’île, longtemps privées d’expositions à cause de la crise sanitaire, de commercialiser le fruit de leur travail.

A travers de petits ateliers, le Conseil des femmes traitait de multiples sujets tels que l’égalité des sexes, l’hygiène de vie ou les violences familiales et conjugales en s'adressant aux vahine et māmā présentes ce jour-là. A Rurutu, comme ailleurs aux Australes, l’artisanat, notamment le tressage du pandanus et la vannerie est traditionnellement un métier réservé aux femmes, une activité souvent pratiquée en parallèle des obligations familiales et du travail à la maison.

Selon Ramona Tevaearai, artisane de l’île et représentante des fédérations artisanales et culturelles au sein du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), les femmes des Australes ne sont pas exclues des postes à responsabilités dans la vie politique, économique et culturelle mais se trouvent plutôt pénalisées par l’immense fardeau des tâches ménagères et de la garde des enfants, qu’elles sont souvent seules à porter.

Porter leur voix au-delà de leur île

L’ONG Conseil des femmes, qui existe depuis 1982 et compte plus que 7 000 membres, est en tournée aux Australes pour promouvoir les projets menés à Tahiti et lancer un débat sur la condition de la femme dans les îles éloignées. La présidente, Minarii Chantal Galenon et sa délégation souhaiteraient encourager la création et le regroupement d’associations spécialisées dans les problématiques des femmes, afin de porter leur voix au-delà de leur île, jusqu’au Cesec ou à l‘assemblée de Polynésie française. Une telle association active n’existe pas actuellement à Rurutu, mais elle pourrait être d’une grande aide aux victimes de violences familiales, malheureusement toujours trop fréquentes. Cela permettrait aussi de pérenniser cet événement en célébrant chaque année la journée des droits de la femme comme ils se doit, tout en valorisant le travail exceptionnel des māmā de Rurutu.    

Honneur aux vahine et māmā de Rurutu

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Les holopuni de retour en mer

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Les holopuni de retour en mer
Tahiti, le 29 mars 2021 - L'association Va'a ta'ie tautoru a organisé, dimanche, la sixième édition de la Holopuni Va'a Coco Beach Classic, régate de pirogue à voile entre Tahiti et Moorea, de la pointe Vénus à Tiahura. Cinq équipages ont pris le départ et la victoire est revenue à Terematai, qui a bouclé la traversée en 2 heures, 35 minutes et 40 secondes. 

Plus de sept mois après leur dernière régate, les va'a holopuni ont retrouvé l'océan, dimanche, pour la sixième édition de la Holopuni Va'a Coco Beach Classic. Au programme pour les cinq équipages présents sur la ligne de départ à la pointe Vénus, une descente vers Moorea jusqu'à la pointe de Tiahura. "C'est plutôt pas mal pour une reprise et pour la course, on va pouvoir se tirer la bourre et se battre pour le podium", s'est réjoui Kavika Knight, président de l'association Va'a Ta'ie Tautoru, organisateur de l'événement. "On a un vent d'est, nord-est de 20 nœuds, cela promet d'être une belle descente avec du surf et du vent. Il y a évidemment la compétition, mais c'est important aussi de prendre du plaisir pendant la course."

La Hawaiki Nui Voyage en mai toujours en suspend

Parmi les équipages, on retrouvait entre autre Terematai, barré par Vatea Quesnot, qui faisait office de favori pour la traversée. L'équipage de Kuhela, mené notamment par Jason Ori, et Hoku Loa faisait figure d'outsider. Et un équipage mixte était également présent pour cette reprise. 

"Avec ces conditions, on devrait faire la traversée entre trois et quatre heures", avait prédit Kavika Knight. Les holopuni ont cependant bouclé le parcours beaucoup plus rapidement. Terematai a franchi la ligne d'arrivée à Tiahura après 2 heures, 35 minutes et 40 secondes de course. En deuxième position, à 17 secondes, on retrouvait l'équipage de Kuhela. Et à près de huit minutes des leaders, l'équipe du Blackjack, toute nouvelle pirogue à voile construite au fenua, a décroché la troisième place de cette édition de la Holopuni Va'a Coco Beach Classic. 

 
Publiée par Va'a Ta'ie Tautoru sur Lundi 29 mars 2021


Le prochain rendez-vous pour les amateurs de pirogue à voile est programmé pour mai, pour une nouvelle édition de la Hawaiki Nui Voyage (la traversée entre Tahiti et Bora Bora), même si Kavika Knight est plutôt réservé quant à sa tenue. "Pour le moment, on n'est pas sûr d'organiser la Hawaiki Nui Voyage en mai.  Des équipages étrangers doivent également participer et au vu de la situation sanitaire actuelle on ne sait pas si ces équipes pourront faire le déplacement. Mais si ça ne se fait pas en mai, on l'organisera à un autre moment dans l'année", a expliqué le président de l'association Va'a Ta'ie Tautoru. 

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"Tropiques", abstraction et contrastes

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TAHITI, le 29 mars 2021 - L’artiste peintre Nathalie Euryale revient salle Muriāvai avec de nouvelles toiles toujours très féminines et colorées, comme en 2019 avec “Métissage”. Elle va toutefois plus loin dans les contrastes et laisse plus de place à l’abstraction.


"Pourquoi intituler mon exposition Tropiques ? Car j’ai beaucoup travaillé sur la nature", répond Nathalie Euryale. L’artiste peintre présente ses nouvelles toiles à partir d’aujourd’hui salle Muriāvai à la Maison de la culture.

En 2019, l’artiste présentait "Métissage" dans le même espace. Il s’agissait d’une exposition de toiles déjà très colorées et très féminines. Les femmes l’inspirent en particulier, "sans doute parce que je suis moi-même une femme mais aussi en raison de leurs expressions". Ou plutôt de leurs postures, car c’est finalement cela qui l’interpelle en premier lieu.

Que ce soit en feuilletant des magazines, ou en contemplant des portraits photographiques (l’une de ses toiles est une adaptation d’une photographie de Tim Mckenna), elle se laisse attirer par l’attitude singulière du corps des personnages.

"Puis en créant, les choses viennent petit à petit, et je me détache progressivement de l’image d’origine." Différents pays et différentes cultures l’inspirent, au même titre que les regards, les courbes, les attitudes, les contrastes de couleurs...

En travaillant sur les regards, Nathalie Euryale charge ses toiles d’émotions. Elle accorde une grande place aux couleurs et à leurs contrastes. "Il y a toute une intention derrière qui se révèle, on voit dans les yeux qu’il se passe quelque chose."

Attirée par l’abstraction

Il y a deux ans, Nathalie Euryale s’était lancée dans une peinture plus abstraite. "C’était un peu à tâtons, j’avais trois toiles en tout." L’abstraction a depuis pris plus de place dans son travail. "J’aime le hasard, l’accident, l’imprévu", justifie-t-elle. "J’aime parcourir une toile d’un premier regard sans pouvoir en percevoir tous les détails d’un coup."

Les touchés, éclats, signes graphiques se dévoilent au fil du temps. Le visiteur pourra ainsi parcourir plusieurs fois une même toile et découvrir à chaque fois de nouveaux détails. "C’est cela qui me plaît dans l’abstrait."

Les arts plastiques à Paris

Passionnée par le dessin depuis son enfance, Nathalie Euryale a poursuivi des études supérieures d’arts plastiques à la faculté de la Sorbonne à Paris. Durant son année de maîtrise, son intérêt pour la création et plus particulièrement la peinture sur toile s’est affirmé.

"Tout au long du parcours, nous n’avons pas vraiment appris de techniques académiques. Par contre nous avons beaucoup expérimenté, on a développé notre propre expression"

Elle a débuté avec plusieurs techniques qu’elle a épuré au fur et à mesure, puis a décidé de se consacrer à l’acrylique. Pour donner de la densité à ses œuvres, elle joue sur les contrastes de couleur et sur la superposition de couches de peinture, ce qui crée du relief. Nathalie a notamment exposé ses œuvres à Paris, Vincennes ainsi qu’en Guyane.

Pratique

"Tropiques" jusqu’au 3 avril salle Muriāvai.
Entrée libre
Horaires de 9 heures à 17 heures du lundi au vendredi et 9 heures midi le samedi.

Contacts

Tél. : 40 544 546
Facebook : Médiathèque de la Maison de la Culture
Site internet de l’artiste.


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Le marché de l’emploi se dégradait déjà en 2019

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Le marché de l’emploi se dégradait déjà en 2019
Tahiti, le 29 mars 2021 - C’était avant la crise Covid, mais on observait déjà en 2019 une légère dégradation de la situation sur le marché du travail, comme le révèle lundi une publication de l’ISPF tirée des données de l’enquête Emploi menée cette année-là.
 
Deuxième année d’observation après la restauration en 2018 par l’Institut de la statistique (ISPF) d’une enquête sur la situation de l’emploi au fenua, l’exploitation des données recueillies en 2019 montre une relative stabilité des taux d’emploi  et de chômage. Les deux indicateurs s’établissent respectivement à 52% (+0,01% sur un an) et 12,8 % (-1,7% sur un an). Mais comme le constate l’ISPF dans son bulletin publié lundi dans la collection Points études et bilans, alors qu’elle n’a pas d’incidence sur le taux d’emploi cette baisse du taux de chômage est en réalité corrélée avec une baisse du taux d’activité, en chute d’un point sur la période. Le taux d’activité mesure la part des personnes âgées de 15 à 64 ans qui ont un emploi ou qui en recherche un activement. La baisse du taux de chômage en 2019 correspond ainsi au glissement de chômeurs dans le halo du chômage et de personnes comptées en 2018 dans ce halo mais ayant basculé quelques mois plus tard dans l’inactivité. En d’autres termes, "la stabilité de l’emploi en 2019 s’accompagne d’un éloignement du marché du travail par les individus sans emploi", conclut l’ISPF dans sa note. 

A noter que le "halo" du chômage est composé des individus que l’on ne compte pas comme des chômeurs, parce qu’ils ne sont pas à la recherche active d’un emploi. Mais lorsqu’ils sont interrogés, ils admettent qu’ils souhaiteraient en avoir un. Ce sont des chômeurs découragés, des mères de famille dont la situation ne permet pas d’être disponibles très rapidement pour un emploi, etc. 

En 2019, sur les 184 200 Polynésiens âgés de 15 à 64 ans, 95 700 (52%) avaient un emploi et 14 000 étaient des chômeurs à la recherche d’un travail. Parallèlement, le halo du chômage était composé de 20 800 personnes : 600 à la recherche d’un emploi mais non disponibles momentanément et 20 200 ne cherchant pas d’emploi mais souhaitant en avoir un. Au bout du spectre, les 53 700 personnes restantes entrent dans la catégorie des inactifs, c’est-à-dire en âge de travailler mais ne cherchant pas d’emploi et ne souhaitant pas travailler.

Le diplôme sésame pour l’emploi

Autre tendance confirmée par l’enquête Emploi 2019 : L’accès au marché de l’emploi pour les femmes et les plus jeunes est toujours problématique. Les taux d’emploi et d’activité des femmes s’établissent ainsi à 45,1% et 53,8%, soit un différentiel de 13,6 et 11,5 points respectivement avec ceux des hommes, alors que ces écarts sont de l’ordre de 6 points en France hexagonale. Le taux de chômage des femmes est également nettement supérieur à celui des hommes, 16% contre 10,1%, quand ce différentiel est au plus de 3 points dans les départements d’outre-mer et inexistant en France hexagonale.
Le taux de chômage des 15 à 29 ans est de 27,4 %, soit un peu plus d’un jeune sur quatre, quand celui des 30 à 49 ans est de 9,2 %. Pour les jeunes, le diplôme est un sésame pour l’emploi. Les personnes détentrices d’un diplôme universitaire sont les plus insérées sur le marché du travail. Près de 80 % d’entre elles sont en emploi et leur taux de chômage est de 5,3%. A l’inverse, l’activité des individus peu ou pas diplômés est faible avec un taux d’emploi respectivement de 38,2% et de 43,6%.

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​263,8 millions de travaux sur les ex-aérodromes d’Etat

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​263,8 millions de travaux sur les ex-aérodromes d’Etat
Tahiti, le 29 mars 2021 - Une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée à ADT a été conclue lundi pour l’exécution de trois programmes d’aménagement et travaux divers à mener sur les aérodromes de Bora Bora, Raiatea et Rangiroa.
 
Depuis la rétrocession par l’Etat de ces installations au Pays, la gestion des aérodromes de Bora Bora, Raiatea et Rangiroa est confiée à l’actuel gestionnaire de la plateforme aéroportuaire de Tahiti-Faa’a, la société Aéroport de Tahiti (ADT). Une convention de délégation de service public à titre précaire qui court jusqu’au 30 septembre 2022. C’est dans ce cadre, qu’une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée à ADT a été conclue lundi pour l’exécution de trois programmes d’aménagement et travaux divers à mener sur ces aérodromes pour le compte du Pays : 134,8 millions de Fcfp doivent ainsi être invertis à Bora Bora, 114,3 millions à Raiatea et 14,7 millions de Fcfp à Rangiroa.

263,8 millions de Fcfp d’investissements qui ne représentent qu’une partie des travaux programmés, notamment à Raiatea et Rangiroa. La convention de rétrocession de ces installations au Pays s’accompagne en effet de la promesse d’une dotation spécifique de 950 millions de Fcfp (8 millions d'euros) allouée par l’Etat pour le "resurfaçage" de ces deux pistes. Des travaux qui sont prévus à Raiatea dès 2021 et début 2022 à Rangiroa. Ils feront l’objet d’une prochaine convention de maîtrise d’ouvrage déléguée à ADT.

Pour organiser la continuité d’exploitation de ces aérodromes au-delà du 30 septembre 2022, la Direction de l’aviation civile prépare un appel d’offres de délégation de service public (DSP) qui sera publié dans le courant du mois de juillet 2021.

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La dette d'un élu de Moorea bientôt effacée

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La dette d'un élu de Moorea bientôt effacée
Tahiti, le 29 mars 2021 - Un élu de Moorea-Maiao pourrait bénéficier d'une loi de 1968 qui établit la prescription des créances impayées et non réclamées, passé un délai de quatre ans. La commune de l’île sœur s’apprête à constater cette admission en non-valeur par délibération présentée au conseil municipal ce mercredi.
 
Les élus de Moorea sont convoqués ce mercredi à participer au conseil municipal de l'île soeur. Plusieurs sujets seront étudiés parmi lesquels "l'admission en non-valeur des créances" d'un élu de la minorité de Te'avaro redevable de 168 400 Fcfp. En novembre 2020, la commune de Moorea-Maiao lui avait adressé un courrier pour l’inviter à régler cette dette communale, en sa qualité d'administré.

Ce conseiller municipal de Te'avaro avait répondu en faisant part de son étonnement face à "un état financier et comptable" dans lequel le tavana Evans Haumani ne lui donnait aucune indication sur le "détail de ces redevances". Il soulignait ne pas savoir à quoi correspondait cette dette.

Les créances municipales qui lui sont réclamées correspondent en réalité à des factures d'eau couvrant les années 1996 à 2012 pour un montant total de 149 000 Fcfp et à un total de 19 000 Fcfp de redevances dues au titre du service de ramassage des ordures ménagères de 2011 et 2012.

Des créances pour lesquelles la commune de l’île sœur a selon toute vraisemblance omis de relancer l’administré redevable pendant au moins quatre ans.

Prescriptions au bout de quatre ans
La dette d'un élu de Moorea bientôt effacée
Le conseiller municipal de Te'avaro a donc rappelé au tavana de Moorea-Maiao la loi de 1968 ayant trait aux prescriptions des créances. Ce texte précise que, faute de réclamation par le créancier public, "sont prescrites, au profit de l'Etat, des départements et des communes, (…) toutes créances qui n'ont pas été payées dans un délai de quatre ans à partir du premier jour de l'année suivant celle au cours de laquelle les droits ont été acquis. Sont prescrites, dans le même délai et sous la même réserve, les créances sur les établissements publics dotés d'un comptable public".

Fort de cette disposition, l'élu demande au tavana de Moorea-Maiao "l'effacement total de la dette" aujourd’hui prescrite. Il n'est "pas répertorié à la régie municipale pour les redevances communales" car il s'avère que son adresse de résidence est celle de "sa concubine et elle seule".

Une proposition de délibération dans ce sens sera donc soumise aux élus du conseil municipal de Moorea ce mercredi. Dans la lettre explicative de cette délibération, la commune souligne que la Trésorerie des îles du vent, l'a informé que l'élu de Te'avaro est "fondé à opposer la prescription et qu'il convient de proposer au conseil municipal une admission en non-valeur pour la totalité des sommes (...) soit un montant total de 168 400 Fcfp".

3,9 millions dus par les élus de Moorea
La dette d'un élu de Moorea bientôt effacée

La Chambre territoriale des comptes (CTC) pointe du doigt dans son rapport d'octobre dernier, la situation débitrice de nombre d'élus vis-à-vis des redevances communales. L’ardoise s'élève à 2 723 813 Fcfp. Elle rappelle également que la commune a commencé en 2019 "une vaste campagne de relance auprès des élus de la commune".
 
A la date 4 février 2019, en matière de redevances du service de l’eau, cinq élus dont deux adjoints, un maire délégué et deux conseillers municipaux étaient redevables d'un montant cumulé de 300 200 Fcfp. Au service de collecte et de traitement des ordures ménagères, 17 élus dont cinq adjoints, cinq maires délégués et sept conseillers municipaux devaient un total de 644 500 Fcfp.

Enfin pour ce qui est de la prise en charge de la facturation téléphonique au-delà du quota autorisé, 14 élus dont quatre adjoints, quatre maires délégués et six conseillers municipaux étaient redevables d'un montant global de 1,8 millions de Fcfp.

Une campagne de relance qui, selon la CTC, "semble n’avoir eu que peu d’effet sur les élus, à l’exception de rares versements puisque le point de situation établi 9 mois après l’envoi des courriers, présente encore, dans le fichier des redevables tenu par les services de la régie, une somme cumulée due de 2 789 513 Fcfp". Un total auquel il convient d’ajouter 1,15 million de Fcfp que doit encore un élu de Moorea-Maioa pour des loyers impayés au lotissement Nuuroa.

Contactée, la régie de Moorea assure que le nécessaire a été fait par rapport à ces dettes des élus et que "certains sont venus régulariser"

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Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages

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Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages
Tahiti, le 23 mars 2021 - Doctorante de 2e année en hydrologie à l’UPF, Garance Tanguy, 23 ans, scrute le comportement des cours d’eau. En partenariat avec la Speed, elle va tenter de trouver une méthode capable de prévoir les crues afin de dimensionner efficacement les ouvrages hydrauliques. C’est l’objet de sa thèse qu’elle a brillamment résumé en 180 secondes. Ce qui lui a valu le premier prix au concours de vulgarisation scientifique.
 
« Tahiti, c’est le paradis des hydrologues » sourit Garance Tanguy, doctorante de 2e année en hydrologie à l’UPF. Du haut de ses 23 ans, elle est déjà passée par Veolia à Nanterre, le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) en Martinique, ou l’IRD au Cameroun.

Brillante lauréate du concours « Ma thèse en 180 secondes », la jeune femme originaire de Paris confie cependant que l’hydrologie n’était forcément pas son premier choix. Etudiante en géologie spécialité « gestion de l’eau et de l’environnement », son cœur penchait davantage vers l’hydrogéologie au départ, soit l’étude des nappes phréatiques pour l’alimentation en eau potable. « C’est depuis le Cameroun que j’ai découvert cette offre de thèse à l’UPF sur le sujet des inondations. »

Une application très concrète
Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages
Tombée sous le charme des vallées luxuriantes, la petite thésarde remonte depuis son arrivée fin 2019 les cours d’eau pour étudier leur comportement dans des conditions météo extrêmes afin de prévoir leur « réponse hydrologique ». Une réponse qui se traduit ponctuellement par des crues dévastatrices, dont le dernier épisode en 2017 avait détruit plus de 800 habitations et privé d’électricité près de 200 foyers. « Pour moi c’est important de faire une thèse qui ne finisse pas dans un placard » fait valoir Garance.

Et pour cause, sa thèse intitulée « Régionalisation des méthodes d’estimation des crues à Tahiti » présente une application très concrète. En partenariat avec la Société Polynésienne de l’Eau, de l’Electricité et des Déchets (SPEED), elle consiste à trouver une méthode, « la plus simple possible », qui permette à ce bureau d’études de prévoir les crues à partir des caractéristiques des bassins versants et des pluies.

A chaque rivière sa personnalité
Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages
« Débit maximal pour optimiser la taille des canaux et limiter les risques d’inondations », « production de ruissellement par le cours d’eau et donc du potentiel de production hydroélectrique » : il s’agit de permettre à la Speed de mieux épauler les entreprises de travaux publics pour dimensionner efficacement les ouvrages hydrauliques (ponts, barrages, routes, canaux de drainage…). « Ils pourraient utiliser ma méthode pour savoir qu’elle est le débit maximal d’une crue centennale par exemple » indique la doctorante. Une méthode qui devra être « régionale, c’est-à-dire qu’elle devra fonctionner sur toutes les rivières de l’île ».

Or, à Tahiti, « les rivières ont chacune leur petite personnalité, elles peuvent prendre des dizaines d’averses sans moufeter et tout d’un coup, c’est l’averse de trop » vulgarise ainsi la jeune femme à l’occasion de son intervention au concours « Ma thèse en 180 secondes ». Par ailleurs, malgré sa petite taille, l’île de Tahiti présente une très large gamme de climats : « les rivières de la côte Est sont soumises annuellement à près de 7 fois plus de précipitations que celles de la côte Ouest. »

Prévoir leur réponse relève donc du challenge. D’autant que peu de cours d’eau comme ceux de Tahiti ont été documentés dans la littérature : « leur morphologie extrêmement escarpée, leur origine volcanique, la réaction des sols sous climat tropical humide… Tahiti rivalise avec les endroits où il pleut le plus au monde ».

Les bassins-pilotes de Hitia’a et de Tiarei
Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages
Pour commencer, la jeune femme s’intéresse à deux « bassins-pilotes » : celui de la Fara’ura à Hitiaa et celui de la Tareta à Tiarei. « Je les compare parce que l’un d’eux est en altitude et l’autre au niveau de la mer, précise la jeune femme. J’essaye de comprendre leur fonctionnement en profondeur pour ensuite élargir mon étude à une quinzaine de bassins-pilotes tout autour de l’île. »

En parallèle des campagnes de mesures sur le terrain (remontée de la rivière à Tareta, mesure de l’humidité des sols à Hitiaa, prélèvements de sols pour connaître leurs caractéristiques hydrauliques), Garance épluche les données de pluviométrie et de hauteur d’eau enregistrées depuis une cinquantaine d’années. « On extrait en particulier les grosses averses et les grosses crues, on étudie le débit de base et le courant quand il ne pleut pas ». Ce travail doit lui permettre d’ajuster un modèle « pluie débit » capable de « reproduire par le calcul les crues passées à partir des enregistrements de pluie. »

« La puissance de la crue dépend aussi de l’humidité du sol »
Si on peut légitimement déduire que les crues dépendent des trombes d’eau qui s’abattent sur l’île, selon la chercheuse, ce n’est pas si simple que ça. « La puissance de la crue dépend aussi de l’humidité du sol. Ce qui est assez logique puisque s’il pleut sur un terrain complètement sec, la pluie va d’abord s’infiltrer dans le sol avant de faire monter le niveau de l’eau et de déborder, souligne Garance. En revanche si le terrain est déjà saturé en eau, toute la pluie qui va tomber va directement s’écouler et ruisseler. » A l’instar d’une éponge. « Même en saison sèche, il y a des rivières qui s’écoulent, ça donne une idée de l’état d’humidité du sol ». 

Ce qui pose des difficultés sur un terrain pentu et escarpé. « Les sondes ne permettent pas de mesurer l’humidité sur une grande surface ». Mais si la doctorante arpente chaque semaine les deux vallées en saison des pluies pour relever le niveau de l’eau, elle ne s’en plaint pas. Au contraire. « ça veut dire une randonnée par semaine. C’est vraiment le côté agréable de ma thèse. C’est aussi pour ça que j’aime l’hydrologie. »
 

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​Saisie de 40 kg de cannabis et 9,5 millions en espèces

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​Saisie de 40 kg de cannabis et 9,5 millions en espèces
Tahiti, le 29 mars 2021 - Neuf personnes suspectées de participer à un important trafic de cannabis entre les îles de la Société ont été interpellées vendredi, au terme de trois mois d’investigations diligentées dans le cadre d'une enquête préliminaire par les militaires de l’antenne OFAST et de la section de recherches de Papeete.
 
Les militaires de l’antenne OFAST et de la section de recherches de Papeete, appuyés par l’antenne GIGN de Polynésie française, ont interpellé vendredi neuf personnes suspectées de participer depuis plusieurs années à un réseau de trafic de cannabis de grande ampleur entre les îles de la Société. L’herbe de cannabis était cultivée et conditionnée à Huahine puis acheminée par voie maritime avant d’être écoulée dans l’agglomération de Papeete.
Le coup de filet des militaires de la gendarmerie a permis la saisie de 40 kilos de cannabis séché et conditionné en sachets et en boîtes d’allumettes. La somme de 9,5 millions de Fcfp en numéraire, ainsi que deux véhicules et un bateau pour un montant total estimé à 13,7 millions de Fcfp ont également été saisis. Les suspects sont déférés ce mardi et pourraient être placés en détention provisoire dans la foulée. Ils seront jugés le 27 mai.

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Condamné pour avoir frappé son fils atteint d'un cancer

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Condamné pour avoir frappé son fils atteint d'un cancer
Tahiti, le 29 mars 2021 - Déjà mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour coups mortels, un homme sans emploi de 25 ans a été présenté lundi en comparution immédiate pour répondre cette fois de graves violences commises sur sa compagne et de coups portés à son enfant de deux ans atteint d'un cancer. Le prévenu, dont le procureur a indiqué qu'il semblait présenter un profil "psychopathique", a été condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis probatoire.
 
Un certain effroi mêlé d'un fort sentiment d'incompréhension a gagné lundi le tribunal correctionnel lors de l'audience de comparution immédiate. La juridiction jugeait en effet un homme de 25 ans, originaire de Huahine, qui était poursuivi pour des violences commises sur sa compagne mais aussi sur son fils de deux ans issu d'une précédente relation et atteint d'un cancer.
 
Les violences commises sur sa compagne, rencontrée il y a à peine quatre mois, avaient eu lieu durant toute la soirée du 26 mars dernier. Le prévenu, qui comptait avoir des relations sexuelles avec elle ainsi qu'avec une autre jeune femme, avait emmené ces dernières dans différents endroits. A chaque fois et sans autre raison, selon lui, que le fait d'avoir bu, il avait rossé sa concubine en lui assénant des coups de pied et de poing. La victime avait fini par s'enfuir et demander de l'aide en sonnant à la porte d'une maison. Elle avait été hospitalisée et avait bénéficié de 10 jours d'incapacité totale de travail.

Sentiment de malaise
Quant aux autres violences commises sur son petit garçon de deux ans, elles avaient été signalées par le corps médical du CHPF qui avait, à plusieurs reprises, été témoin de gifles portées à l'enfant alors qu'il était hospitalisé pour être soigné d'un cancer. Entendu suite à ces signalements, le jeune homme a expliqué qu'il ne supportait pas que le personnel soignant fasse pleurer son enfant et que cela l’“énervait”. Entre les infirmiers et le petit garçon, il a donc choisi de déverser sa colère sur ce dernier.
 
A la barre du tribunal lundi, le prévenu, actuellement mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour des violences ayant entraîné la mort sans la donner, a reconnu les faits sans y apporter d'autre explication que sa consommation d'alcool. Le témoignage de sa compagne, dont le cou et la moitié du visage étaient complètement tuméfiés, a plongé l'assistance dans un grand sentiment de malaise. Lors de sa plaidoirie, l'avocate de la victime a d'ailleurs rappelé que la justice se devait parfois de “protéger les victimes d'elles-mêmes”.

“Gestes adaptés”
Selon le procureur, qui a requis trois ans de prison dont un avec sursis probatoire, le prévenu est un “être violent et malveillant” qui semble s'inscrire dans “la lignée des profils psychopathiques”. Lors de ses réquisitions, le représentant du ministère public a cependant mentionné que le corps médical avait aussi relevé que le jeune homme avait les “gestes adaptés” avec son enfant et qu'il semblait s'en soucier sincèrement lorsqu'il l'accompagnait à l'hôpital.

Face à la tâche particulièrement lourde de la défense du prévenu, Me Fromaigeat a rappelé la nécessité d'aider ce dernier : “La difficulté vis-à-vis de mon client est que l'on manque de moyens pour le comprendre et que l'on risque donc de ne pas essayer de l'aider. Il y a cette violence en lui qui n'est pas du tout gérée et lui-même ne comprend pas pourquoi il passe à l'acte.” Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a finalement suivi les réquisitions du parquet en condamnant le prévenu à trois ans de prison dont un avec sursis probatoire assortis du maintien en détention.

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Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages

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Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages
Tahiti, le 23 mars 2021 - Doctorante de 2e année en hydrologie à l’UPF, Garance Tanguy, 23 ans, scrute le comportement des cours d’eau. En partenariat avec la Speed, elle va tenter de trouver une méthode capable de prévoir les crues afin de dimensionner efficacement les ouvrages hydrauliques. C’est l’objet de sa thèse qu’elle a brillamment résumé en 180 secondes. Ce qui lui a valu le premier prix au concours de vulgarisation scientifique.
 
« Tahiti, c’est le paradis des hydrologues » sourit Garance Tanguy, doctorante de 2e année en hydrologie à l’UPF. Du haut de ses 23 ans, elle est déjà passée par Veolia à Nanterre, le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) en Martinique, ou l’IRD au Cameroun.

Brillante lauréate du concours « Ma thèse en 180 secondes », la jeune femme originaire de Paris confie cependant que l’hydrologie n’était forcément pas son premier choix. Etudiante en géologie spécialité « gestion de l’eau et de l’environnement », son cœur penchait davantage vers l’hydrogéologie au départ, soit l’étude des nappes phréatiques pour l’alimentation en eau potable. « C’est depuis le Cameroun que j’ai découvert cette offre de thèse à l’UPF sur le sujet des inondations. »

Une application très concrète
Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages
Tombée sous le charme des vallées luxuriantes, la petite thésarde remonte depuis son arrivée fin 2019 les cours d’eau pour étudier leur comportement dans des conditions météo extrêmes afin de prévoir leur « réponse hydrologique ». Une réponse qui se traduit ponctuellement par des crues dévastatrices, dont le dernier épisode en 2017 avait détruit plus de 800 habitations et privé d’électricité près de 200 foyers. « Pour moi c’est important de faire une thèse qui ne finisse pas dans un placard » fait valoir Garance.

Et pour cause, sa thèse intitulée « Régionalisation des méthodes d’estimation des crues à Tahiti » présente une application très concrète. En partenariat avec la Société Polynésienne de l’Eau, de l’Electricité et des Déchets (SPEED), elle consiste à trouver une méthode, « la plus simple possible », qui permette à ce bureau d’études de prévoir les crues à partir des caractéristiques des bassins versants et des pluies.

A chaque rivière sa personnalité
Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages
« Débit maximal pour optimiser la taille des canaux et limiter les risques d’inondations », « production de ruissellement par le cours d’eau et donc du potentiel de production hydroélectrique » : il s’agit de permettre à la Speed de mieux épauler les entreprises de travaux publics pour dimensionner efficacement les ouvrages hydrauliques (ponts, barrages, routes, canaux de drainage…). « Ils pourraient utiliser ma méthode pour savoir qu’elle est le débit maximal d’une crue centennale par exemple » indique la doctorante. Une méthode qui devra être « régionale, c’est-à-dire qu’elle devra fonctionner sur toutes les rivières de l’île ».

Or, à Tahiti, « les rivières ont chacune leur petite personnalité, elles peuvent prendre des dizaines d’averses sans moufeter et tout d’un coup, c’est l’averse de trop » vulgarise ainsi la jeune femme à l’occasion de son intervention au concours « Ma thèse en 180 secondes ». Par ailleurs, malgré sa petite taille, l’île de Tahiti présente une très large gamme de climats : « les rivières de la côte Est sont soumises annuellement à près de 7 fois plus de précipitations que celles de la côte Ouest. »

Prévoir leur réponse relève donc du challenge. D’autant que peu de cours d’eau comme ceux de Tahiti ont été documentés dans la littérature : « leur morphologie extrêmement escarpée, leur origine volcanique, la réaction des sols sous climat tropical humide… Tahiti rivalise avec les endroits où il pleut le plus au monde ».

Les bassins-pilotes de Hitia’a et de Tiarei
Une thèse pour prévoir les crues et mieux dimensionner les ouvrages
Pour commencer, la jeune femme s’intéresse à deux « bassins-pilotes » : celui de la Fara’ura à Hitiaa et celui de la Tareta à Tiarei. « Je les compare parce que l’un d’eux est en altitude et l’autre au niveau de la mer, précise la jeune femme. J’essaye de comprendre leur fonctionnement en profondeur pour ensuite élargir mon étude à une quinzaine de bassins-pilotes tout autour de l’île. »

En parallèle des campagnes de mesures sur le terrain (remontée de la rivière à Tareta, mesure de l’humidité des sols à Hitiaa, prélèvements de sols pour connaître leurs caractéristiques hydrauliques), Garance épluche les données de pluviométrie et de hauteur d’eau enregistrées depuis une cinquantaine d’années. « On extrait en particulier les grosses averses et les grosses crues, on étudie le débit de base et le courant quand il ne pleut pas ». Ce travail doit lui permettre d’ajuster un modèle « pluie débit » capable de « reproduire par le calcul les crues passées à partir des enregistrements de pluie. »

« La puissance de la crue dépend aussi de l’humidité du sol »
Si on peut légitimement déduire que les crues dépendent des trombes d’eau qui s’abattent sur l’île, selon la chercheuse, ce n’est pas si simple que ça. « La puissance de la crue dépend aussi de l’humidité du sol. Ce qui est assez logique puisque s’il pleut sur un terrain complètement sec, la pluie va d’abord s’infiltrer dans le sol avant de faire monter le niveau de l’eau et de déborder, souligne Garance. En revanche si le terrain est déjà saturé en eau, toute la pluie qui va tomber va directement s’écouler et ruisseler. » A l’instar d’une éponge. « Même en saison sèche, il y a des rivières qui s’écoulent, ça donne une idée de l’état d’humidité du sol ». 

Ce qui pose des difficultés sur un terrain pentu et escarpé. « Les sondes ne permettent pas de mesurer l’humidité sur une grande surface ». Mais si la doctorante arpente chaque semaine les deux vallées en saison des pluies pour relever le niveau de l’eau, elle ne s’en plaint pas. Au contraire. « ça veut dire une randonnée par semaine. C’est vraiment le côté agréable de ma thèse. C’est aussi pour ça que j’aime l’hydrologie. »
 

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A Wallis et Futuna, course à la vaccination sur fond d'enjeux de santé délaissés

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A Wallis et Futuna, course à la vaccination sur fond d'enjeux de santé délaissés
Nouméa, France | AFP | mardi 30/03/2021 - A Wallis et Futuna, l'arrivée du Covid-19 début mars a entraîné une campagne massive de vaccination et l'envoi de nombreux renforts dans un contexte sanitaire dégradé et longtemps négligé, qui va faire l'objet d'une totale rénovation dans le cadre du "Ségur de la santé".

A la faveur d'une protection drastique de ses frontières, cet archipel français du Pacifique sud était resté exempt de Covid pendant un an, mais un cas hors quatorzaine, qui n'a pas été considéré comme le patient zéro, a été décelé le 6 mars.

L'épidémie s'est ensuite très vite propagée, particulièrement sur l'île principale de Wallis, avec 375 cas positifs contre seulement 10 à Futuna. Quatre patientes, âgées de 35 à 83 ans, sont décédées, et sept autres malades, gravement atteints, ont été évacués vers la Nouvelle-Calédonie, distante de 1.800 kilomètres.

Face à cette flambée, une campagne de vaccination de toute la population majeure a été lancée le 20 mars dans l'archipel après l'envoi en urgence de 18.000 doses.

"Au dixième jour de la campagne, nous en sommes exactement à 38,5% de la population majeure (3.190 personnes), qui a reçu la première injection de vaccin (Moderna)", a déclaré mardi à l'AFP Hervé Jonathan, administrateur supérieur (préfet).

En plus des vaccins, 72 soignants et plusieurs tonnes de matériel médical ont été dépêchés de métropole, auxquels se sont ajoutés des moyens envoyés par la Nouvelle-Calédonie. Un confinement "strict et contrôlé" est en vigueur jusqu'au 6 avril dans ce territoire français le plus éloigné de la métropole, dont la population s'érode, faute de développement économique (11.400 habitants en 2020 contre 15.000 en 2003).

Hôpital amianté 

Cette crise survient alors que depuis plusieurs années des rapports d'organismes sanitaires ou d'institutions financières dénoncent la constante dégradation de la santé des Wallisiens et des Futuniens et l'insuffisance des moyens déployés.

Le dernier en date est celui de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale d'octobre 2020, rédigé après l'attribution d'une dotation exceptionnelle dans le cadre du "Ségur de la santé".

Le rapport juge "cet engagement (financier) indispensable et attendu" et dresse un constat accablant de la situation à Wallis et Futuna où "la dépense courante de santé par habitant est, avec Mayotte, la plus basse des outre-mer français".

"Les bâtiments et locaux sont vétustes, les règles de sécurité élémentaires ne sont pas respectées, le bloc opératoire ne remplit aucune norme ISO (...) Deux dispensaires sont situés en zone inondable (...) et l'hôpital de Futuna est entièrement amianté", peut-on lire.

Recruter des professionnels dans ce territoire isolé et sous-équipé étant un casse-tête, il ne compte aucun cardiologue, aucun pédiatre, aucun cancérologue, pas plus que d'ORL ou d'ophtalmologiste.

Avec 70% de la population adulte obèse, 20% de diabétiques diagnostiqués et 34% d'hypertendus, les effets en termes de santé publique sont qualifiés "d'une gravité extrême".

A Wallis et Futuna, l'espérance de vie plafonne à 76,9 ans contre 83,4 ans en Métropole, tandis que chaque mois environ 70 personnes font l'objet d'une évacuation sanitaire vers la Nouvelle-Calédonie, l'Australie ou l'Hexagone.

Si la mauvaise hygiène de vie (tabac, alcool, alimentation riche et transformée) est la cause principale, l'Agence de santé, établissement d'Etat, "ne s'est jamais réellement emparée de sa mission de prévention".

Lors du "Ségur de la santé", 49 millions d'euros ont été débloqués: 45 en investissement et 4 pour le fonctionnement de l'Agence de santé.

Ces sommes vont permettre au cours des prochaines années une rénovation profonde au travers notamment de la construction d'un nouvel hôpital à Futuna, de la création de postes, du développement de la télémédecine et d'un service de soins infirmiers à domicile et de l'élaboration d'une politique de santé publique.

 "Pour le moment, ces récents crédits ne sont pas mis en œuvre car on a été impacté par la crise du Covid mais on en a vraiment besoin", explique à l'AFP Xavier Montserrat, directeur de l'Agence de santé.

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Vaccins: BioNTech/Pfizer veut accroître sa production jusqu'à 2,5 milliards de doses

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Vaccins: BioNTech/Pfizer veut accroître sa production jusqu'à 2,5 milliards de doses
Francfort, Allemagne | AFP | mardi 30/03/2021 - Le laboratoire allemand BioNTech a annoncé mardi qu'il comptait fabriquer en 2021 jusqu'à 2,5 milliards de doses de son vaccin développé avec l'américain Pfizer, soit 25% de plus qu'annoncé initialement.

Les capacités de production devraient augmenter en raison d'une "optimisation des processus de production", de "l'expansion du réseau de production", ainsi que de l'autorisation de tirer six doses d'un flacon, explique l'entreprise dans un communiqué. 

Elle a livré avec son partenaire, en date du 23 mars, "plus de 200 millions de doses" dans le monde.

L'homologation la semaine passée d'une nouveau site de production en Allemagne, à Marbourg (sud), doit soutenir la hausse de ces capacités avec une production de 250 millions de doses prévue au premier semestre, pour atteindre à terme un milliard de doses par an.

L'usine de Marbourg, à une centaine de kilomètres de Francfort, est le second centre de production du vaccin BioNTech/Pfizer en Europe, s'ajoutant à l'usine de Puurs en Belgique. 

Le vaccin, qui avait été le premier a être autorisé aux Etats-Unis et dans l'Union européenne, est désormais administré dans "plus de 65 pays et régions", selon Ugur Sahin, patron et co-fondateur de la PME basée à Mayence (ouest).

"Nous voyons déjà des premiers signes d'une baisse des cas de Covid-19 et de la mortalité dans plusieurs pays", a-t-il expliqué, ajoutant que le laboratoire planche désormais sur les variants et des essais cliniques supplémentaires.

Une étude du vaccin sur des enfants entre 6 mois et 12 ans a notamment été lancée en mars.

Au total, BioNTech a des commandes pour 1,4 milliard de doses cette année et prévoit une "hausse de la demande", selon un communiqué.

L'alliance germano-americaine compte également trois sites de production aux Etats-Unis.

Récemment, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a autorisé le stockage de ce vaccin à des températures de congélateur, plus élevées que celles jusqu'ici autorisées, ce qui facilitera sa distribution.

Sur le plan financier, le vaccin contre le Covid-19 a permis à BioNTech de dégager un bénéfice annuel de 15,2 millions d'euros l'année passée, contre une perte de 179,2 millions en 2019, selon les résultats publiés mardi.

L'entreprise s'attend à des revenus de 9,8 milliards d'euros au total pour les contrats de livraison signés, en parallèle d'une hausse des investissements dans la recherche et le développement en 2021.

Au total, BioNTech a dépensé 645 millions d'euros dans la recherche en 2020, en très forte hausse en raison du développement du vaccin contre le coronavirus.

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Covid-19: la Papouasie-Nouvelle-Guinée ouvre un hôpital de crise

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Covid-19: la Papouasie-Nouvelle-Guinée ouvre un hôpital de crise
Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée | AFP | mardi 30/03/2021 - La Papouasie-Nouvelle-Guinée a converti un centre sportif en hôpital de crise contre le Covid-19, alors que ce pays du Pacifique est confronté à une grave flambée épidémique.

Cet hôpital de 290 lits n'a reçu que deux patients lundi, et devait commencer à admettre à partir de mardi des malades transférés depuis l'hôpital général de Port Moresby, pour soulager un système de santé soumis à une énorme pression.

Après une année sans contaminations massives, l'augmentation rapide des infections dans ce pays pauvre de Mélanésie a conduit les hôpitaux débordés à refuser des patients, voire, selon certaines informations, à soigner des malades à même le sol.

Selon Matt Cannon, responsable pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée de Saint John Ambulance, une ONG caritative britannique, l'hôpital de fortune pour les malades du Covid-19 a été installé en moins de deux semaines, mais doit être déployé lentement en raison du manque de personnel médical, qui tombe malade à cause du virus.

"C'est un gros défi pour nous ici, il y a tout simplement une pénurie d'infirmères et de médecins", a-t-i indiqué à l'AFP. "En ce moment, nous avons des infirmières et des médecins en larmes, qui enchainent gardes de nuit et de jour".

"Le système est sous pression", a-t-il ajouté. "Cela les met à très rude épreuve".

L'ouverture de l'hôpital d'urgence, dans ce qui est normalement un centre aquatique, intervient alors que le pays commence sa campagne de vaccination et doit faire face à une large désinformation.

Le Premier ministre James Marape et des responsables médicaux ont été les premiers à se faire vacciner mardi, pour tenter de renforcer la confiance du public dans les vaccins.

Environ 40% des 1.600 membres du personnel de l'hôpital général de Port Moresby ont accepté d'être vaccinés, selon des responsables sanitaires, tandis que des doses seront également envoyées dans d'autres zones comme Lae, Goroka et Vanimo.

L'Australie voisine a envoyé la semaine dernière une cargaison d'urgence de 8.000 doses de vaccins AstraZeneca pour immuniser le personnel de première ligne, ainsi qu'une petite équipe de responsables médicaux d'urgence pour aider face à la crise.

Plus de 4.000 cas de contaminations ont été détectés en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour le seul mois de mars, contre moins de 1.000 sur l'ensemble de l'année 2020.

Mais, selon des experts de la santé, le faible nombre de tests laisse penser que les vrais chiffres sont probablement beaucoup plus élevés.

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Deux ports d’escale pour Les peuples de l’eau

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Deux ports d’escale pour Les peuples de l’eau
TAHITI, 30 mars 2021 - À l’occasion du World art day instauré le 15 Avril par l’Unesco, La bibliothèque universitaire et la galerie Winkler présentent une exposition intitulée “Les peuples de l’eau. L’événement est célébré pour la deuxième année consécutive sur le territoire.

En septembre et octobre 2020 a eu lieu l’exposition “Mona Lisa Tapa tout dit”. Il s’agissait d’une première célébration du World art day (Wad) à Tahiti. Instauré le 15 Avril par l’Unesco, le Wad a été victime des premières restrictions sanitaires. Les manifestations ont donc été décalées.

L’an passé elles se sont faites en deux temps. D’abord à la bibliothèque universitaire (BU), puis à la galerie Winkler. Ensuite, elle a voyagé en Nouvelle Calédonie grâce au partenariat avec Unicorn Gallery. Cette année, la BU et la galerie accueillent les œuvres des artistes en même temps.

Elles organisent chacune leur exposition sur un thème commun : “Les peuples de l’eau”. Les artistes ont créé des œuvres pour l’un et/ou l’autre des lieux d’expositions.

La proposition a été faite aux artistes sans texte, sans image, ni explication. “Nous voulions mettre les artistes au défit de l'introspection”, expliquent les commissaires d’exposition Here’iti Vairaaroa et Valmigot.

Elles poursuivent : "n’est-il pas nécessaire de rappeler, que nos lointains ancêtres peuplèrent les océans avant de se mouvoir sur la terre ferme ? L’humain, cette charpente carbonée riche en eau porte en elle l’écume mémorielle et son imprévisible dentelle des évènements".

Nombreux artistes et multiples médiums

La soixantaine d’artistes qui ont répondu à l’appel se sont appropriés la thématique selon leur inspiration et leurs propres moyens d’expression : peinture, sculpture, photographie, assemblage, création numérique, installations...

Ces moyens reflètent la richesse et la diversité des univers artistiques tous en lien les uns avec les autres. "Car telle une matrice, les peuples de l’eau nous rappellent ce qui nous lie, nous sommes un et multiple à la fois, libres de dialoguer et d’apprendre de l’autre", rappellent les commissaires d’exposition.

À la bibliothèque universitaire, les visiteurs sont invités "à entrer dans l’univers des toiles”, annonce Valmigot. “Dans la sélection des œuvres, nous avons retenu l’émotion suscitée."

À noter la présence d’une pièce exceptionnelle. Une sculpture de Mara "considéré comme le premier artiste contemporain en Polynésie", souligne Valmigot. Cette œuvre, que de nombreuses personnes ont longtemps cherché, vient de réapparaître.

Un tremplin pour les jeunes artistes

Vaiana Drollet de la galerie se réjouit de l’événement. "J’aime beaucoup l’énergie qui se dégage de toute cette dynamique. J’adore lorsque l’art est exposé hors galerie et je suis heureuse d’être associée à une initiative qui se passe à la bibliothèque universitaire et qui suit une démarche pédagogique" Elle fait référence, à ce propos, aux visites commentées, ateliers… (voir programme).

Cet événement est un "coup de pouce", selon Vaiana Drollet, "à des artistes qui peuvent se lancer avec peu d’œuvres. Cela leur donne une visibilité, même s’ils n’ont pas encore assez d’œuvres pour assurer une exposition seule et qu’ils n’ont pas encore de projet abouti."

Pour elle, c’est un défi que de mettre en valeur un ensemble de créations aussi variées et d’univers si différents. À la veille de l’accrochage, elle reçoit les dernières œuvres. "À moi de faire en sorte qu’elles se connectent."


Pratique

Du 1er au 30 avril à la Bibliothèque universitaire. Tous les mercredis d’avril, visites guidées commentés de 8h30 à 10h30. Sur inscription. Horaires de 7h30 à 18 heures du lundi au vendredi.

Du 1er au 15 avril à Galerie Winkler à Papeete. Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.

Entrée libre


Contacts

Galerie Winkler : 40 42 81 77 / 49 908 177

Bibliothèque universitaire : 40 86 64 14
Site internet de l'université.

Deux ports d’escale pour Les peuples de l’eau
Programme

1er avril
8h30, 10h45 et 12 heures : visites commentées à la BU
10h15 et 11h30 : Fragment dansé "O vai ? " et fragment musical.
10h45 et 14 heures: atelier artistique avec Leia Chang Soy
18 heures : vernissage à la galerie Winkler.

15 avril
8 heures, 10 heures, midi et 14 heures : visites commentées à la BU.
10 heures et 10h30 : présentation d’OCéania par Charlotte Esposito, présidente
10h30 – 11 heures : présentation Fare Natura
10 heures – 11h30 : Moana explorer
14 heures- 16 heures : atelier d’immersion réalité virtuelle.

29 avril
11h30 – 19 heures : conférences à l’université.

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Ce que contiennent les 3 conventions Etat-Pays à 28 milliards

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Ce que contiennent les 3 conventions Etat-Pays à 28 milliards
Tahiti, le 30 mars 2021 - ​Trois conventions de partenariat Etat-Pays ont été signées mardi entre Edouard Fritch et le Premier ministre Jean Castex à Paris. Ces accords-cadres prévoient le financement à parité de 28,1 milliards de Fcfp de projets structurants ou de développement entre 2021 et 2025.

Le président de la Polynésie française et le Premier ministre Jean Castex ont signé mardi trois conventions de partenariat pour le cofinancement de projets de développement sur la période 2021-2023. Des conventions pour lesquelles les "enjeux et les impacts économiques (…) justifient pleinement" la mission d’Edouard Fritch à Paris, souligne mardi un communiqué de la présidence.

>>​ Lire aussi : À Paris, Fritch sollicite la "solidarité nationale"  

Au total, ces trois conventions-cadre prévoient le financement à parité de 28,1 milliards de Fcfp de projets structurants ou de développement. Ces trois projets de convention ont été approuvés par les représentants polynésiens lors de la session extraordinaire réunie dans l’urgence mardi 23 mars à Tarahoi.

Le Contrat de projets nouvelle version

Deux de ces conventions sont conclues dans le prolongement des contrats de projets quinquennaux Etat-Pays et Etat-Pays-communes achevés le 31 décembre 2020. Le Contrat de transformation 2021-2023 pour les projets relevant de la compétence du Pays porte sur un volume minimum de projets de près de 135 millions d’euros, soit environ 16,11 milliards de Fcfp, financés à parité par l’Etat et la Polynésie française.

De six couverts par le Contrat de projets 2015-2020, le périmètre des secteurs éligibles au Contrat de transformation Etat-Pays sur le triennal 2021-2023 est élargi à huit. Les secteurs de de la solidarité et du développement culturel sont dorénavant éligibles, en plus de ceux de de la santé, de la transition énergétique, du logement social, du développement touristique, des infrastructures sportives et du secteur primaire. La convention signée mardi précise aussi que "sont également éligibles, les dépenses relatives à l'élaboration d'un plan de convergence et de transformation de la Polynésie française pour la présente décennie."

6 milliards pour les abris de survie 
 
Autre convention : le Contrat de développement et de transformation 2021-2023. Il est conclu dans le prolongement du Contrat de projets Etat-Pays-Commune 2015-2020. Cet accord de partenariat s’intéresse au financement de projets d'investissement communaux. Il porte sur un volume minimum de projets de 6 milliards de Fcfp, financés par l’Etat et la Polynésie française à parité et par les entités communales bénéficiaires, pour une part comprise entre 5% et 20%.

Les secteurs éligibles au Contrat de développement et de transformation 2021-2023 Etat-Pays-communes sont l’alimentation en eau potable, l’assainissement des eaux usées et la gestion des déchets. Trois services publics que les communes polynésiennes doivent être en mesure de garantir à leur population au plus tard le 31 décembre 2024, selon les dispositions du Code général des collectivités territoriales (CGCT).

La troisième convention signée mardi à Paris avec le Premier ministre s’intéresse au programme de construction des abris de survie dans les îles polynésiennes les plus exposées aux aléas climatiques ou au risque de tsunami.

L’Etat et le Pays conviennent de s’associer pour mobiliser, à parité, un budget total de 6,038 milliards de Fcfp, soit 50,6 millions d’euros, entre 2021 à 2025 à raison de 1,074 milliard par an. La construction d’abris de survie est programmée à Fakarava, Kauehi, Hlikueru, Manihi, Vahitahi, Mataiva, dans les communes de Avatoru, Ohopu et Tiputa à Rangiroa et sur les atolls de Fakahina, Fangatau, Nukutavake, Anaa, Arutua, Hao, Ahe et Tureia.

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​À Paris, Fritch sollicite la "solidarité nationale"

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​À Paris, Fritch sollicite la
Paris, le 30 mars 2021 - Le président du Pays, Edouard Fritch, était ce mardi 30 mars dans la capitale française. Il y a rencontré le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et le Premier ministre français, Jean Castex. Il repart mercredi pour le fenua, signataire de conventions qui promettent de ramener 28 milliards de Fcfp pour la lutte contre les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.
 
Arrivé hier, reparti demain. C'est un voyage de très courte durée que le président du Pays a effectué en France autour de ce mardi 30 mars, à Paris. Avec sa délégation de conseillers, entouré des élues polynésiennes au Parlement français, Maïna Sage et Lana Tetuanui, il a rencontré des responsables politiques parisiens toute la journée. Édouard Fritch a débuté son cycle de travail en se rendant chez le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. L'entretien était décrit comme "informel" par les fonctionnaires de la rue Oudinot dans le sens où il ne donnait lieu à "aucune annonce". Il a néanmoins été question du système de santé polynésien et de son potentiel financement par la France dans un partenariat qui verrait Paris avancer 50% des frais d'investissement tandis que le Pays assurerait l'autre moitié des fonds.
 
C'est sous un soleil printanier, timide et un peu froid mais tout de même présent, que le président Edouard Fritch a poursuivi sa journée de rencontres politiques. Il était attendu à l'hôtel Matignon, rue de Varenne, où il a été reçu par le premier ministre Jean Castex. Cette fois, l'entretien s'est avéré plus fructueux puisque trois conventions et documents relatifs aux relations entre la Polynésie française et la France ont été signés. "29 milliards de Fcfp, ce n'est pas rien quand même, cela va redonner de l'oxygène à de nombreux secteurs économiques et entreprises de chez nous", s'est félicité le président du Pays, à la sortie de l'hôtel de Matignon, après avoir paraphé les documents en présence de quelques journalistes en plus des membres du gouvernement français et de sa propre délégation. "Notre économie est fortement sinistrée par la crise sanitaire : nombre de nos citoyens font face à une baisse de revenus conséquente. C'est parce que la situation est difficile pour de nombreux pays à travers le monde que nous faisons appel à la solidarité nationale envers la France."
 
Les fonds devraient notamment servir à construire des abris anti-cycloniques dans les Tuamotu. Plusieurs dizaines d'îles basses se trouvent encore sans école surélevée ou bâtiment public suffisamment haut pour pouvoir s'y réfugier en cas de houle cyclonique ou pire de tsunami. Les contrats de construction que les entreprises polynésiennes passeront avec les pouvoirs publics afin de réaliser ces bâtiments sont censés "relancer l'économie locale". A propos de la principale source de devises du gouvernement polynésien, le tourisme, le président Édouard Fritch a affirmé travailler avec les autorités françaises à la réouverture des frontières de la Polynésie française pour le 1er mai. Les protocoles sanitaires et les précautions à prendre afin d'éviter de graves problèmes sanitaires sont "en cours de discussion".
 
Pas de Macron
 
Questionné sur les suites à donner à l'enquête journalistique publiée récemment dans Mediapart sur les conséquences des essais nucléaires dans le Pacifique, le président du Pays a botté en touche. Il a affirmé "ne pas en avoir parlé avec les responsables politiques français parce qu'il est important de parler des choses positives". Il était question qu'Edouard Fritch ait un entretien avec le président de la république française Emmanuel Macron mais il n'a apparemment pas été possible de le rencontrer. La crise sanitaire et l'agenda chargé du président français expliquent sûrement la non-tenue de cette visite. Édouard Fritch a néanmoins affirmé qu'il attendait "le président Macron pour la fin du mois d'août" au fenua, en Océanie. La visite diplomatique a déjà été reportée de nombreuses fois depuis un an. Reste à savoir si la pandémie ne la rendra pas impossible cette année encore.
 

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Coup d’arrêt pour le projet Te Matanui

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Coup d’arrêt pour le projet Te Matanui
Tahiti, le 30 mars 2021 - Le tribunal administratif a rendu sa décision mardi. Le permis de construire accordé à la société NLD pour le projet de la résidence Te Matanui est annulé en raison d’un problème de conformité avec le PGA de Punaauia.

Le permis de construire accordé le 10 janvier 2020 à la société NLD pour la construction, à Matatia, du programme résidentiel Te Matanui de trois immeubles et 46 logements a été annulé mardi par décision du tribunal administratif. Cette décision intervient à la demande du syndicat des copropriétaires de la résidence Fano Matatia, mitoyenne. Dans sa décision, le tribunal administratif constate que projet immobilier n’est pas conforme aux dispositions du plan général d’aménagement (PGA) de la commune de Punaauia. Le document ne prévoit en effet dans cette zone de la commune que la possibilité de construire de l’habitat individuel. 

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