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La pêche réglementée dans le lagon de Arutua

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La pêche réglementée dans le lagon de Arutua
Tahiti, le 28 octobre 2020 - Une 24e zone de pêche réglementée est créée dans l'atoll de Arutua, en concertation avec la commune et les administrés de l'île, pour une durée de 5 ans.

Le conseil des ministres a approuvé la création d'une zone de pêche réglementée (ZPR) sur l’espace maritime de l’atoll d’Arutua, aux Tuamotu.  
Instaurée pour une durée de cinq ans, cette nouvelle ZPR est le fruit d’une concertation entre la commune, les pêcheurs et la population de l’atoll avec le soutien du Pays, via la Direction des ressources marines (DRM).
Cette nouvelle zone, d’une superficie de 19 021 hectares, se situe sur la partie Sud-Ouest de l’île et se divise en deux : 
-    Une zone entièrement interdite à la pêche afin de protéger le cycle de reproduction des espèces marines, en particulier celui des mérous (kito) et des perroquets (uhu).
-    Une zone autorisée uniquement à la pêche au fusil sous-marin pratiqué de jour et à la ligne. Les parcs à poissons et les filets seront interdits. 

Un comité de gestion de la zone de pêche réglementée est constitué. Ses membres, issus de la société civile, des professionnels de la pêche et de la commune, sont chargés d’assurer le suivi de la zone, de faire des propositions en matière de gestion des pêches et d’alerter les services administratifs en cas de dysfonctionnement de la zone de pêche réglementée.
Avec ce classement, Arutua sera la douzième île dotée d’une ZPR en Polynésie où le nombre total de zones de pêche réglementée passe désormais à 24. 

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Nouvelle-Calédonie: le ministre des Outre-mer annule son retour pour poursuivre ses consultations

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Nouvelle-Calédonie: le ministre des Outre-mer annule son retour pour poursuivre ses consultations
Nouméa, France | AFP | jeudi 29/10/2020 - ​Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu "annule son billet retour et va "prolonger" sa visite en Nouvelle-Calédonie pour "poursuivre ses consultations" sur l'avenir politique, après le deuxième référendum sur l'indépendance du 4 octobre qui a créé un climat de tension, a indiqué jeudi à l'AFP son entourage.         

Son départ, prévu jeudi soir, "a été annulé pour poursuivre les consultations dans une phase collective", a fait savoir un de ses conseillers sans préciser de nouvelle date, alors que le ministre multiplie déplacements et entretiens en tête à tête, après le deuxième référendum remporté le 4 octobre par les non indépendantistes. 

Le ministre a passé 14 jours à l'isolement après son arrivée le 24 octobre en Nouvelle-Calédonie où le protocole sanitaire est strict même si le coronavirus ne circule pas.

Jeudi, après avoir inauguré "une place de la paix" à Nouméa en hommage à la poignée de main en 1988 entre le dirigeant caldoche Jacques Lafleur, et le leader kanak Jean-Marie Tjibaou, il est parti "en retraite" avec dix responsables non indépendantistes et indépendantistes, cinq de chaque camp.         

La séquence a été présentée comme étant "un déjeuner privé", qui se tiendra sur un îlot au large de la commune de Boulouparis au nord de Nouméa et où se trouve une résidence appartenant à l'Etat.        

L'ambition du ministre, lors de cette rencontre, est de "sortir des ambiguïtés", en engageant une réflexion sur les "conséquences concrètes du oui ou du non à l'indépendance" alors que depuis le deuxième référendum sur l'indépendance le 4 octobre les esprits s'échauffent sur le Caillou.

La paix "pas négociable"

Les présidents des trois provinces calédoniennes, Sonia Backès, Paul Néaoutyine, Jacques Lallié, le président du gouvernement, Thierry Santa, le président du Congrès, Roch Wamytan, les députés, Philippe Gomes et Philippe Dunoyer, le sénateur Pierre Frogier ainsi que Daniel Goa et Victor Tutugoro, élus et ténors du FLNKS devraient être autour de la table.       

Organisé dans le cadre du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998), le scrutin a été remporté par les non indépendantistes avec 53,3% des voix en net repli par rapport au premier vote du 4 novembre 2018 (56,7%). Les indépendantistes ont eux progressé de 43,3% à 46,7% et ont annoncé qu’ils demanderaient un troisième référendum, comme le permet l’accord, d’ici 2022.       

Au cours de son périple, le ministre a répété que "la paix n'est pas négociable" et qu'il "n'accepterait aucun chantage à la violence".        

Il a au contraire invité les protagonistes calédoniens à rester fidèles au dialogue, qui depuis 32 ans assure la stabilité. "Il faut garder cette méthode si on croit à la paix, si on pense que le sang n'a pas besoin de couler pour trouver une solution politique", a prôné Sébastien Lecornu.

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​Un nageur porté disparu baie du Taaone

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​Un nageur porté disparu baie du Taaone
Tahiti, le 28 octobre 2020 - Un jeune homme a disparu mercredi vers 13 heures alors qu’il nageait parmi des bodyboarders à proximité de la plage du Taaone.
 
D’importants secours ont été mis en œuvre mercredi en début d’après-midi dans des conditions météorologique difficiles, avec houle et pluie, pour retrouver un jeune homme âgé de 18 ans subitement disparu alors qu’il nageait parmi des bodyboarders à proximité de la plage du Taaone. L’hélicoptère interarmées Dauphin a rapidement été dépêché sur site pour épauler la vedette de la brigade nautique, deux jet-skis et des plongeurs des brigades de sapeurs-pompiers de Pirae et Arue.
Des agents de la police municipale de Pirae mènent également des recherches à terre. Le JRCC annonce que les recherches devraient se poursuivre jusqu’en soirée.

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Sourire à la vie à Tevaitoa

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Sourire à la vie à Tevaitoa
Raiatea, le 28 octobre 2020 -Huit jeunes métropolitains, qui ont vaincu de graves maladies, sont en vacances grâce à l'association "Sourire à la vie" pour quelques jours dans une pension de famille au fin fond de la vallée Tepuahapa à Tevaitoa.

Huit jeunes métropolitains enfin sortis de l'hôpital après de graves problèmes de santé sont en vacances pour 26 jours au fenua. Après quelques jours à Tahiti et à Bora-Bora, dans une ambiance totalement marine, ils ont plongé au cœur de la montagne de Raiatea, à Tumara'a, du 26 au 28 octobre.
Vicky Tihopu et sa fille Éva Bourgeois les ont accueillis dans leur pension de famille très zen, où l'on accède après 20 minutes d'un chemin chaotique, en 4x4. Frédéric Sotteau, le fondateur de l'association "Sourire à la vie", qui accompagne les enfants avec un médecin, avait rencontré Éva Bourgeois l'an passé lors de ses vacances. De fil en aiguille, il avait séjourné quelque temps dans cette pension perchée dans la montagne, au bord d'une rivière, où l'on ne consomme qu'une alimentation vegan. Là-bas il a trouvé tout d'abord le calme, car il n'y a aucun voisin alentour. Puis un mode de vie très pur, très sain, très convivial et familial. Le tout a séduit l'organisateur et maintenant ses petits protégés adolescents, qui ont pu profiter, mardi midi, de Naïki Lutz, la professeure de yoga de l'institut Aroha, très branchée vegan elle aussi. Elle leur a concocté un programme bien-être où l'on apprend à sentir son corps, au travers d'ateliers détente sous un fare potee, d'un passage par la rivière pour finir par un cours de cuisine où les huit jeunes ont mis la main à la pâte. Frédéric Sotteau s'est félicité de ce séjour :"Après le douloureux passage en milieu hospitalier durant de longs mois et de terribles souffrances, ces 26 jours de congés dans un pays paradisiaque, où ils ont pu vivre tels des Robinson Crusoé, va leur permettre de nouveau de voir que dans la vie il n'y a pas que des épreuves ". Avec "Sourire à la vie", l'institut Aroha et la pension Niu Shack ont redonné le sourire à ce petit groupe très spécial de vacanciers.
 

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​L'appel de la liquidation de La Dépêche fixé au 11 décembre

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​L'appel de la liquidation de La Dépêche fixé au 11 décembre
Tahiti, le 28 octobre 2020 – La Dépêche de Tahiti a plaidé mercredi matin pour la confirmation de la suspension de l'exécution de sa liquidation judiciaire. Mais surtout la date de l'appel de cette décision, cruciale pour l'avenir du quotidien, a été fixée au 11 décembre prochain et uniquement pour une première audience de mise en état du dossier.
 
Placée en liquidation judiciaire le 12 octobre dernier, la société éditrice du plus vieux quotidien de Polynésie La Dépêche de Tahiti a encore plusieurs semaines de répit devant elle. Mercredi matin, l'avocat de la société a défendu devant le premier président de la cour d'appel de Papeete une demande de suspension de l'exécution provisoire de la liquidation judiciaire. Procédure sans véritable enjeu, puisque l'appel du parquet avait déjà suspendu les effets de la liquidation dans ce dossier le 14 octobre dernier. Qu'importe, l'avocat de La Dépêche de Tahiti a tout de même demandé au premier président de se prononcer en faveur de cette suspension de l'exécution provisoire.

Le parquet général a défendu sa position en faveur de la suspension de l'exécution de cette liquidation au nom de "l'ordre public social" et du "pluralisme des médias". Le procureur général ajoutant que la décision du premier président pouvait avoir son importance en cas de désistement de l'appel du parquet. L'avocat de l'ancien salarié à l'origine de la procédure ne s'est pas opposé, insistant néanmoins sur son souhait d'obtenir la preuve du paiement des échéances du plan de continuation de La Dépêche de Tahiti. Et la décision a été fixée au 4 novembre.

Plus important néanmoins, on a appris également que la date de l'appel du placement en liquidation de La Dépêche de Tahiti avait été fixée au 11 décembre. Même s'il ne s'agira que d'une première audience de mise en état du dossier, préalable à l'audience qui décidera directement de l'avenir du quotidien. D'ici là, La Dépêche de Tahiti continuera donc d'être éditée et imprimée.
 

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L'appli qui révolutionne les transports en commun en Polynésie

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L'appli qui révolutionne les transports en commun en Polynésie
Tahiti, le 28 octobre 2020 - La société RTCT a présenté mercredi son application Tere Tahiti et son nouveau site internet qui permettent désormais de suivre en temps réel les trajets des 200 bus du réseau. 

Curieux timing pour lancer un nouveau site et une application dédiés au transport en commun, alors que les autorités de l'Etat et du Pays devraient annoncer prochainement les modalités du reconfinement au fenua, limitant donc les possibilités de déplacement des foules. Néanmoins la société Réseau de transport en commun de Tahiti (RTCT), dirigée par la famille Chung Sao, a tenu à lancer mercredi son application Tere Tahiti et son nouveau site internet. Deux outils qui permettent désormais aux usagers de suivre en temps réel les trajets des 200 bus du réseau, grâce à un système de géolocalisation des engins et des 300 poteaux d'arrêts de bus disposés tout autour de l'île.  

"A Tahiti nous n'avons pas de voies réservées aux bus. Donc quand il y a un accident de la route, ou en période scolaire quand il y a de la circulation, c'est difficile de prévoir si un bus sera toujours à l'heure. Notre solution c'est donc la géolocalisation des bus", a indiqué Geoffrey Chung Sao, directeur général de la RTCT.

L'application Tere Tahiti, disponible sur les systèmes d'exploitation Android et iOS, renseigne ainsi l'usager sur le temps de passage et d'attente des bus pour chacun des arrêts. Dans les véhicules, les chauffeurs ont accès à un écran dédié qui leur permet de réguler leur vitesse et de se conformer au plus près possible aux horaires affichés aux points d'arrêts. Aux terminus, un décompte indique l'heure exacte de prise de service au chauffeur pour se synchroniser avec les usagers. L'application permet ainsi d'informer rapidement des actualités du réseau : perturbations, infos trafic, informations diverses, etc. Fini donc les temps d'attente au petit bonheur la chance pour attraper son bus.

Plan du réseau, itinéraire, abonnement et recharge

Sur le site internet Tere Tahiti, l'interface rassemble l'essentiel des informations nécessaires pour voyager en transport en commun à Tahiti. Les usagers y retrouvent un plan du réseau et des fiches des lignes, la recherche d'itinéraire avec les heures de passage des bus aux arrêts sélectionnés, les fiches horaires de passages pour chaque ligne, une présentation des titres de transports et de la gamme tarifaire en vigueur, ou encore des informations pratiques et des contacts à destination des usagers du transport scolaire. Et le mois prochain, une boutique en ligne sera disponible sur laquelle il sera possible de s'abonner et de recharger son compte.

"Depuis 2019 il y a eu tout un travail de modernisation des transports publics, avec d'abord l'acquisition par le délégataire de service public, la RTCT, de nouveaux bus. Aujourd'hui c'est une nouvelle grande étape qui est franchie avec le lancement d'un système de transport intelligent", se félicite Lucien Pommiez, directeur des transports terrestres.

La société RTCT attend désormais le retour du public pour corriger et améliorer ses nouveaux outils.

Une flotte de bus entièrement renouvelée d'ici la fin de l'année
L'appli qui révolutionne les transports en commun en Polynésie
En octobre 2018, la société Réseau de transport en commun de Tahiti (RTCT) a été désignée délégataire de service public pour le transport collectif à Tahiti jusqu’en 2034. Elle s’est engagée conventionnellement à mettre en service 112 autobus dédiés au transport régulier et 128 pour le transport scolaire, sur l’île de Tahiti. En outre, 20 bus 100 % électriques ont été mis en service courant 2019. Un investissement de 3,4 milliards Fcfp est prévu par RTCT pour l’acquisition de 240 bus, dont une part en défiscalisation. A l'heure actuelle, 200 bus sont déjà exploités par la RTC. Le renouvellement complet de la flotte devrait être achevé d'ici la fin de l'année.  

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​L'île sœur à l'heure du couvre-feu

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​L'île sœur à l'heure du couvre-feu
Moorea, le 28 octobre 2020 - Afin de limiter la propagation du Covid-19, le couvre-feu, interdisant toute sortie nocturne de 21 heures à 4 heures, a été mis en place sur les îles de Tahiti et Moorea depuis samedi dernier jusqu’au 16 novembre prochain. Tahiti infos est allé à la rencontre de quelques acteurs, touristes et résidents de Moorea afin de recueillir leur avis sur cette mesure.

​L'île sœur à l'heure du couvre-feu
Ronui Rota
Chef de la police municipale
"Après le couvre-feu, les gens vont se remettre à boire et se bagarrer"
"Le couvre-feu se passe bien à Moorea. Les habitants respectent cette mesure durant la nuit. En allant faire des contrôles de 21 heures à 4 heures du matin, on ne voit pas de gens ou de voitures sur la route. Mais il y a des jeunes, notamment à Papetoai, qui ne respectent pas. On est obligé de discuter avec eux pour qu’ils rentrent à la maison. A partir de cette semaine, nous allons verbaliser ceux qui n’écoutent pas. Sinon certains ne vont pas le faire. Le couvre-feu est positif pour la police municipale car on fait rarement durant cette période des interventions pour des nuisances sonores, des bagarres, des disputes conjugales, etc. Après le couvre-feu, les gens vont se remettre à boire et se bagarrer. On a vécu cela quand nos interventions ont recommencé à augmenter juste après le dernier confinement. On verra si le nombre de victimes du Covid-19 va baisser d’ici le 16 novembre pour savoir si le couvre-feu est une mesure efficace ou pas."

​L'île sœur à l'heure du couvre-feu
Taylor Booth
Touriste californienne
"Ce couvre-feu ne nous affecte pas"
"Je pense que le couvre-feu est une bonne mesure de prévention. On apprécie que le pays impose toutes ces étapes nécessaires pour éviter que le Covid-19 se répande. Cela impacte les touristes qui veulent se rendre dans les bars ou les restaurants après 9 heures du soir. Sinon, c’est bien aussi de rester à l‘hôtel pour se détendre. On sort dans les restaurants mais on était toujours rentré avant 21heures auparavant. Sortir le soir est quelque chose qui manque dans nos vacances ici, mais cela vaut la peine de faire en même temps de la prévention. Je pense que cela peut empêcher les autres touristes de venir en Polynésie française parce qu’ils veulent venir ici pour échapper aux fortes mesures strictes des pays d’Europe ou des Etats-Unis. Ils voudraient peut-être venir ici sans avoir à connaitre de restrictions. Mais le gouvernement local a besoin de faire ce qui est juste pour la population."

​L'île sœur à l'heure du couvre-feu
Zoè Grihangue
Gérante de Vaiare Pizzeria
"Non, le couvre-feu n’est pas une bonne mesure"
"On perd une partie de notre clientèle en fermant plus tôt. Le fait d’annuler nos soirées du week-end (musique, karaoké...) nous fait aussi perdre 50% de notre chiffre d’affaires. Il faudrait peut-être que le gouvernement attribue des aides qui correspondent aux pertes de chiffres d’affaires durant cette période. Il faudrait au moins qu’on puisse stabiliser nos emplois et ne pas mettre la clef sous la porte. Je ne pense pas que le couvre-feu est une mesure adaptée car la vie va s’organiser autrement. Les gens vont aller manger dehors plus tôt. Ce qui a marché, c’est le confinement. Il n y a pas eu de cas et de propagation de la maladie. Le couvre-feu par contre nous embête plus qu’autre chose. Non, le couvre-feu n’est pas une bonne mesure. S’il faut qu’on arrête la maladie, qu’on aille jusqu’au bout. J’aurai préféré un confinement avec des aides."

​L'île sœur à l'heure du couvre-feu
Syd Pollock
Propriétaire du restaurant Rudy
"21 heures, c’est trop juste"
"Je pense que le couvre-feu impacte tous les restaurateurs. Je comprends les raisons car la situation sanitaire nous oblige à faire des efforts. Maison aurait préféré que le couvre-feu commence à 22heures et non à 21 heures. Cette heure est un peu trop juste pour nous. Quand les gens viennent diner le soir, ils trainent un peu jusqu’à 21 heures ou 21h30. On est obligé, comme hier soir, de refuser des gens qui viennent dîner à 20 heures ou 20h30.Le temps nous dira si cela va apporter quelque chose sur le plan sanitaire. Mais je suis sceptique. Soit on doit confiner complètement, soit on doit laisser faire les choses. Ce n’est quand même pas extraordinaire pour le pays économiquement parlant. On a perdu 20 à 30% de notre chiffre d’affaires. On a même perdu 50% de notre chiffre d’affaires par rapport à la situation avant le confinement dernier. Je comprends qu’il faut essayer de faire un effort face à ce problème sanitaire, mais je le répète: 21 heures, c’est trop juste. J’espère que la situation sanitaire va aller dans le bon sens de manière à nous libérer de ces obligations. Je ne peux me permettre d’être pessimiste, sinon ça serait la catastrophe."

​L'île sœur à l'heure du couvre-feu
Rose Richmond
Directrice de l’hôtel Hilton Moorea
"On se contente des clients de l’hôtel"
"Je ne pense pas que la mise en place du couvre-feu impacte directement l’hôtel. Nous avons par contre refusé que les gens de l’extérieur entrent le soir afin qu’ils ne se retrouvent pas dans l’hôtel après 21 heures. On se contente des clients de l’hôtel. On doit plutôt régler la situation des employés car l’hôtel travaille 24 heures sur24. Il faut leur faire des dérogations. Cela n’impacte pas nos touristes car nos points de ventes (restaurants, ventes...) ferment à 21heures. On prévient aussi ceux qui sortent le soir, au restaurant par exemple, de revenir avant21 heures. On n’a pas encore reçu d’avis de leur part concernant cette situation "

​L'île sœur à l'heure du couvre-feu
Roger Igual
Propriétaire du restaurant Te Honu Iti
"Notre restaurant est menacé"
"Ce couvre-feu nous fait déjà une baisse d’affaires de 40 à 45%. On nous demande de payer des impôts. Mais ce n’est pas avec des recettes comme ça qu’on va les payer. On reçoit seulement quelques clients le soir. On ne va aller nulle part comme cela. On s’endette. Je fais aussi des transferts dans les hôtels. J’ai intérêt à ramener les gens à 20h45. Sinon, les hôtels vont me barrer de leur liste. Il faut que les gens se protègent pour ne pas que la maladie se propage. Pour vivre avec, il faut se protéger. Le couvre-feu est très utile, mais il ya des heures où on aimerait s’en passer. On aimerait qu’il soit mis en place à partir de 22 heures. On ne peut même pas vendre les desserts, tellement il faut se dépêcher. Notre restaurant est menacé. "

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​Avis favorable pour Vincent Fabre à la direction de la CPS

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​Avis favorable pour Vincent Fabre à la direction de la CPS
Tahiti, le 28 octobre 2020 – La commission de contrôle budgétaire et financier de l'assemblée a voté mercredi matin un avis favorable unanime pour la nomination de Vincent Fabre au poste de nouveau directeur de la CPS.
 
La nomination de Vincent Fabre au poste de directeur de la Caisse de prévoyance sociale (CPS) se précise. Saisie par le gouvernement, la commission de contrôle budgétaire et financier de l'assemblée a rendu mercredi matin un avis favorable sur cette nomination à l'unanimité, majorité et opposition comprises. Maintenant cet avis obtenu, le conseil des ministres peut officiellement procéder à la nomination du remplaçant d'Yvonnick Raffin à la tête de la CPS. Poste confié par intérim à Vincent Dupont depuis l'entrée au gouvernement du nouveau ministre de l'Economie et des Finances. Egalement en charge de la Protection sociale généralisée (PSG), c'est Yvonnick Raffin lui-même qui a piloté la nomination de son successeur à la CPS.
 
Diplômé d'école de commerce à Paris, Vincent Fabre est actuellement directeur exécutif stratégie et développement de la banque Socredo. Un établissement où il a également occupé les postes de directeur financier et de directeur général de la filiale Océanienne de services bancaires (OSB). Vincent Fabre a été le premier président de la Fondation agir contre l'exclusion (Face) en Polynésie en 2018. Il est également le président de l'Organisation des professionnels de l'économie numérique (Open) et membre du bureau de la French Tech Polynésie.
 

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Covid-19 : Le rassemblement des SDF à Fare Ute fait débat

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Covid-19 : Le rassemblement des SDF à Fare Ute fait débat
Tahiti, le 28 octobre 2020 - Près d'une centaine de sans domicile fixe ont été placés, depuis quelques jours, dans un centre d'accueil provisoire installé à Fare Ute par la mairie de Papeete. Le Père Christophe estime qu'il "n'est pas prudent" d'organiser un tel rassemblement avec le risque du Covid-19. Du côté de la mairie, on assure que toutes les dispositions sont prises pour éviter que ce lieu ne devienne un cluster.

La commune de Papeete et le Pays se sont unis pour trouver un terrain de 1,5 hectare à Fare Ute où mettre à l'abri les sans domicile fixe (SDF) de la zone urbaine. En attendant la construction sur ce terrain d'une marina "au bénéfice de la population de Papeete", dixit le directeur général des services de la mairie Rémy Brillant, un centre d'accueil provisoire composé de trois chapiteaux a été mis en place. Des installations qui peuvent accueillir 90 SDF, suivis par l'association Te Torea qui a pour mission "de les insérer". "On leur offre ici le gîte et le couvert (...). Il ne s'agit pas non plus de les amener ici manu-militari", assure le DGS. Selon lui, ce site pourra accueillir les SDF pendant deux ans. "Ce n'est pas sur du temps éphémère", explique-t-il, mais en attendant le centre de jour à Vaininiore porté par le Pays.
 
"L'idée n'est pas de créer un cluster"
 
Le Père Christophe craint néanmoins que rassembler autant de personnes en un même lieu ne soit "pas trop prudent" en ces temps de crise sanitaire. Il rappelle les préconisations sur l'interdiction de rassemblement de plus de six personnes et s'interroge sur le respect de cette mesure sur ce site d'accueil. Rémy Brillant se veut rassurant, et précise qu'il s'agit d'un "lieu de vie". "On n'est pas dans un lieu de rassemblement spontané", explique le DGS. Il ajoute que les gestes barrières et la distanciation au niveau des couchages sont de mises, mais n'exclut pas tout risque. "L'idée n'est pas de créer ici un cluster, bien au contraire (...). Pour autant est-ce qu'il faut les laisser dans leur situation actuelle ?".
 
Le Turamara'a ne passe pas
 
Père Christophe dit ne pas comprendre l'interdiction du Turamara'a avec des personnes dispersées sur les tombes, et l'autorisation de ce lieu de réunion des sans-abris. "Je ne peux pas faire le Turamara'a, mais par contre pour se débarrasser des SDF qui sont dans la rue, c'est une occasion pour les mettre dans un coin. Mais c'est un avis qui n'a aucune utilité, puisqu'on ne nous l'a pas demandé. Il y a des gens plus intelligents que moi qui réfléchissent…". Le DGS de Papeete tempère pourtant et rappelle que plusieurs réunions avec d'autres communes ont eu lieu sur ce sujet. Il souligne que certains curés ont décidé d'annuler cet événement à cause des risques de propagation du Covid-19 et que la prudence doit être de mise : "cela crée des rassemblements, du coup ils ne sont pas spontanés, ils sont organisés. On craint par rapport à ces rassemblements".
 

Covid-19 : Le rassemblement des SDF à Fare Ute fait débat

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Le Covid s’attaque aux réserves de produits sanguins

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Le Covid s’attaque aux réserves de produits sanguins
Tahiti, le 28 octobre 2020 - La baisse drastique des réserves de sang, approvisionnées"au jour le jour", a contraint le Centre de transfusion sanguine d’ouvrir un point de collecte au presbytère de la cathédrale. Alors que le Covid provoque la destruction de plusieurs poches, l’association de don du sang rappelle "qu’un seul don peut sauver trois vies".
 
Inédite à l’échelle nationale, la baisse vertigineuse des réserves de sang frappe aussi le fenua. Devant l’urgence, le centre de transfusion sanguine tire bruyamment la sonnette, mobilisant l’association de don du sang pour promouvoir le don et sensibiliser la population sur "l’urgence". Dans un bureau du presbytère de Papeete, en face de la cathédrale, le nouveau point de collecte qui se veut "plus central", est ouvert de 8h30 à 11h30 le mardi et le jeudi, sur deux semaines pour commencer.

"Si ça marche, pourquoi pas continuer" indique Julien-Joseph Broult, responsable du centre. Plus accessible, le nouveau point de collecte semble rassurer les donneurs, bien que le site ne soit pas plus à l’abri de l’épidémie que celui du CHPF. "Le centre de transfusion sanguine est tellement excentré de l’hôpital du Taaone, qu’il n’y a pas de risque, il est en dehors des circuits", insiste le médecin. Aucune raison de ne pas s’y rendre donc.

Contre-indication temporaire de 42 jours

Du côté du presbytère, on enregistre en fin de matinée 15 à 20 poches entreposées au frais dans une petite glacière. "Tout juste de quoi couvrir les besoins du pays sur une journée environ" glisse Julien-Joseph Broult. Désastreux pour l’approvisionnement, le Covid a provoqué la destruction de plusieurs poches de sang. "Beaucoup de donneurs m’ont rappelé dans les jours qui ont suivi la prise de sang pour me dire qu’ils étaient positifs, j’ai dû détruire beaucoup de poches comme ça."Car selon les référentiels nationaux, le prélèvement sanguin ne peut se faire que 42 jours après le test PCR.

"Au-delà de cette contre-indication temporaire, dont les 14 jours de symptômes, on considère qu’il n’y a plus aucune trace du Covid dans les poumons, ni de virémie positive, donc aucun risque pour le prélèvement" développe le médecin. Mais ceux qui ont été en contact avec un Covid+, sont eux aussi exclus pendant un mois. De quoi réduire considérablement le champ des donneurs potentiels, notamment parce que le CTS ne peut plus solliciter ses sources habituelles.

"Je ne peux plus faire de prélèvement à l’UPF, ni dans les écoles, qui sont devenus des clusters. S’il y a un cas Covid dans ma collecte, je suis obligé de tout jeter. Ce n’est pas possible, ça coûte une fortune.Donc mes sources se tarissent, maintenant c’est du sur mesure, du cas par cas" déplore le médecin. Vu le rythme des contaminations, il craint le pire : se retrouver dans l’incapacité de prélever. "Je dois fournir du sang, il n’est pas question que les gens meurent parce qu’il n’y en a pas".

10 000 donneurs potentiels

Alors que le CTS dispose en temps normal de deux à trois semaines de stock, il est aujourd’hui rendu à de l’approvisionnement "au jour le jour". La consommation de produits sanguins pourtant n’a pas particulièrement augmenté. Au contraire. Les blocs opératoires sont à l’arrêt, puisque toutes les opérations ont été déprogrammées alors que l’hôpital s’est mis en configuration Covid. "C’est affreux, la population va souffrir, quand ça va s’arrêter ce sera comme un tsunami, prédit le médecin. La mer se retire, mais un jour la vague va revenir, et ce sont les pathologies standards, celles qui n’ont pas été prises en charge qui vont revenir à la charge. Il faut se préparer à des heures sombres."

Et il ne faut pas compter sur l’extérieur. "Nous avons toujours des femmes enceintes, des cancéreux, des accidentés, des bébés, il faut donner, on ne peut pas compter sur l’extérieur, aimons-nous les uns les autres, donnons notre sang pour les autres"assène Julien-Joseph Broult.

Si l’année dernière, 5 371 Polynésiens ont donné leur sang pour un total de 6 320 dons, le CTS estime à près de 10 000 le potentiel de donneurs. Si chaque don permet de sauver trois personnes, ce vivier pourrait contribuer à sauver 30 000 vies. "Toute l’énergie est captée par le Covid, on est tous sur le pont, on fait des heures, des journées de 24 heures, termine le responsable. L’approvisionnement doit se faire coûte que coûte."
 


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Reconfinement et inquiétudes au fenua

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Reconfinement et inquiétudes au fenua
Tahiti, le 28 octobre 2020 – L'annonce par le président de la République du reconfinement avec ses "adaptations" pour la Polynésie française a laissé mercredi plusieurs questions en suspens. Et alors qu'on attend les modalités d'application de ce confinement au fenua, les inquiétudes grandissent côté sanitaire comme côté économique…
 
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé mercredi lors d'une allocution officielle l'instauration d'un confinement général à partir de vendredi en métropole, mais avec des "adaptations" possibles "pour les seuls départements et territoires d'outre-mer", Polynésie française comprise. Un reconfinement national qui sera de toutes façons différent de celui de mars dernier, puisque le chef de l'Etat a annoncé que les écoles et établissements scolaires resteront ouverts et que le travail pourra continuer.
 
Quelles adaptations possibles ?
 
La question sur toutes les lèvres mercredi au fenua était celle de la teneur de ces "adaptations" en Polynésie française. Le haut-commissaire, qui avait exclu catégoriquement le reconfinement il y a moins d'une semaine, dispose en effet d'une marge de manœuvre pour appliquer plus ou moins strictement les mesures nationales. Reste à savoir quelle sera "juridiquement" l'étendue de cette marge de manœuvre pour le représentant de l'Etat, expliquait-on mercredi au haussariat. Les restrictions de déplacements ou encore les fermetures de commerces pourront-elles être adaptées en Polynésie ? Rien n'est moins sûr. "Il faudra être patient", glissait-on mercredi soir du côté du gouvernement, pour connaître la teneur exact de ce reconfinement au fenua. Côté Etat et côté Pays, on expliquait encore attendre les annonces du Premier ministre ce jeudi matin à 7h30 pour ensuite pouvoir se prononcer sur les adaptations locales…
 
L'équilibre entre santé…
 
Plus que jamais, deux considérations diamétralement opposées doivent être prises en compte par les autorités du Pays et de l'Etat pour placer le curseur de ce reconfinement. D'un côté, la situation sanitaire alarmante avec le risque grandissant d'une saturation du seul service de réanimation du centre hospitalier de Taaone. Une saturation en termes de personnel, mais aussi en termes d'équipements, puisque le dernier bilan épidémiologique faisait état mercredi de 24 cas Covid en réanimation sur une capacité maximale de 60 lits, mais avec une réserve nécessaire d'une vingtaine de lits destinée aux cas de réanimation habituels hors coronavirus. Plus grave, les autorités sanitaires craignent les conséquences de l'envolée des cas Covid dépistés ces derniers jours. Des conséquences attendues dans les deux prochaines semaines avec beaucoup d'incertitudes par le Centre hospitalier.
 
… et économie
 
De l'autre côté, le secteur économique polynésien craint la catastrophe d'un reconfinement pour l'économie locale. "On prie pour que la décision ne s'applique pas à la Polynésie française", résumait mercredi soir le président du Medef de Polynésie, Frédéric Dock. "Ce serait un coup fatal porté à des pans entiers de l'économie." Le patronat craint les effets du confinement sur le tourisme, mais aussi sur la restauration et le commerce. Dans le secteur aérien, le président de la République a annoncé que "nos frontières intérieures à l’espace européen resteront ouvertes" mais que "sauf exceptions, les frontières extérieures resteront fermées". Pour les transporteurs internationaux locaux, une telle décision ne peut pas signifier la fermeture des frontières puisque les avions ne font pas escale au Canada lors des vols Tahiti-Paris. "On reste dans des vols intérieurs à l'espace européen", assurait un dirigeant du secteur. Mais malgré cette certitude, l'annonce du confinement et ses effets sur le tourisme signifiaient tout de même de nouvelles lourdes déconvenues à venir pour les transporteurs. "Encore une fois on a les mesures de restriction nationales, mais on n'a pas le package des mesures économiques nationales", se désolait Frédéric Dock mercredi, en référence notamment au chômage partiel.

 

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ANZ dernière grande banque australienne à tourner le dos au charbon

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ANZ dernière grande banque australienne à tourner le dos au charbon
Sydney, Australie | AFP | jeudi 29/10/2020 - La banque australienne ANZ a annoncé jeudi qu'elle allait à son tour se désengager du charbon, une décision qui devrait plomber davantage un secteur déjà confronté aux bouleversements des marchés d'exportation et à l'hostilité grandissante du public.

A compter de 2030, ANZ ne financera plus les mines de charbon thermique ou les centrales électriques au charbon, imitant ainsi les trois autres plus grandes banques australiennes qui ont déjà pris des engagements similaires.

Le charbon est depuis longtemps un pilier de l'économie du pays avec, en 2018, des exportations qui représentaient près de 50 milliards de dollars US, soit plus de 3% de son Produit intérieur brut, selon une étude de la Banque centrale australienne. 

Mais malgré le soutien sans faille affiché par le gouvernement, les fondations de cette industrie semblent de plus en plus fragiles.

Elle est en effet confrontée aux engagements pris au cours des derniers mois par ses principaux clients, notamment la Chine, le Japon et la Corée du Sud, d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Soit une réduction probable de leur dépendance aux combustibles fossiles, en particulier au charbon, constituant près de la moitié des émissions mondiales de dioxyde de carbone.

Quant aux Australiens, ils affichent de plus en plus leurs réticences vis-à-vis de cette filière, après les feux de brousse sans précédent qui ont dévasté le pays et une sécheresse prolongée. Ainsi, selon un sondage publié cette semaine par The Australia Institute, quatre Australiens sur cinq se disent préoccupés par le changement climatique et seulement 12% soutiennent le projet du Premier ministre conservateur Scott Morrison d'un plan de reprise économique post-Covid s'appuyant sur le gaz.

Le gouvernement de M. Morrison tarde à mettre en place des mesures de lutte contre le changement climatique, évitant tout engagement à la neutralité carbone et promettant de continuer à soutenir les combustibles fossiles, notamment en donnant le feu vert à de nouvelles mines de charbon, malgré l'opposition de l'opinion publique.

Le gouvernement contre les "éco-guerriers"

ANZ a estimé jeudi être bien placée pour contribuer au recul des émissions de carbone.

"Nous sommes dans une position unique, grâce à nos décisions de prêt, pour soutenir les clients et les projets qui réduisent les émissions tout en soutenant la croissance économique", a déclaré la banque jeudi. "C'est pourquoi nous avons annoncé des changements importants à notre politique carbone, en soutenant la transition vers une économie à zéro émission d'ici 2050".

Cette décision a été très mal accueillie par le gouvernement. Le ministre des Ressources Keith Pitt a appelé ANZ à "se concentrer sur les prêts immobiliers, pas sur l'activisme" et à ne pas jouer les "éco-guerriers".

Le ministre de l'Agriculture David Littleproud a lui jugé que les banques "ne devraient pas interférer avec les marchés" et a brandi la menace de révoquer les garanties de dépôt du gouvernement qui protègent l'épargne des clients.

De son côté, l'industrie du charbon prédit que malgré les objectifs de bilan carbone affichés en Asie, la demande y restera forte au cours des dix prochaines années, en particulier en Inde et au Vietnam. Le Minerals Council of Australia, un puissant groupe de pression, estime que le secteur pourrait même contribuer à ces objectifs par des technologies plus propres.

Ces technologies, telles que le captage du carbone, "seront essentielles pour aider les pays à poursuivre leur développement économique dans le futur tout en réduisant les émissions", a déclaré sa directrice générale Tania Constable, dans un communiqué.

Outre son virage anti-charbon, ANZ a annoncé jeudi que son bénéfice après impôt pour son exercice annuel clôt au 30 septembre avait chuté de 40% à 3,58 milliards de dollars australiens (2,52 milliards de dollars US) après avoir mis de côté des milliards pour couvrir les prêts qui ne seront probablement pas remboursés en raison de la crise économique résultant de la pandémie de Covid-19.

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Le Pentagone teste avec succès un missile intercontinental au-dessus du Pacifique

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Le Pentagone teste avec succès un missile intercontinental au-dessus du Pacifique
Washington, Etats-Unis | AFP | jeudi 29/10/2020 - Les Etats-Unis ont annoncé avoir testé jeudi avec succès un missile balistique intercontinental (ICBM) Minuteman III pour démontrer "l'efficacité" de la dissuasion nucléaire américaine et rassurer les alliés de Washington.

Le missile équipé d'une ogive a été lancé à 00H27 (07H27 GMT) depuis la base aérienne de Vandenberg, en Californie, et a parcouru quelque 6.760 km au-dessus du Pacifique avant de s'abîmer en mer près de l'atoll de Kwajalein, dans les îles Marshall, a annoncé l'armée de l'air dans un communiqué.

Ce test, le troisième depuis le début de l'année, était prévu mercredi mais il a été reporté en raison de la météo dans les îles Marshall.

Il "démontre l'engagement de l'US Air Force envers la force nucléaire du pays et assure que la force de dissuasion des Etats-Unis est sûre, en sécurité et qu'elle permet de dissuader efficacement nos adversaires tout en rassurant nos alliés et partenaires", a noté le plus haut gradé de l'armée de l'air américaine, le général Charles Brown.

"Nous devons continuer à investir dans cette force de dissuasion viable et dans les aviateurs qui assurent cette mission, la partie la plus réactive de notre triade nucléaire", a-t-il ajouté en référence au trois composantes -- maritime, aérienne et terrestre -- de l'arsenal nucléaire américain.

Le Minuteman III, en service depuis 50 ans, est le seul missile sol-air de l'arsenal nucléaire des États-Unis depuis 2005. Il est installé dans des silos de lancement répartis sur trois bases militaires américaines, dans le Wyoming, le Dakota du Nord et au Montana.

Les missiles Trident, lancés depuis la mer, sont déployés à bord des sous-marins américains et les bombes nucléaires transportées par les bombardiers stratégiques.

L'armée de l'Air a précisé que cet essai était prévu depuis des mois et ne représentait "pas une réponse ou une réaction aux événements dans le monde ou aux tensions dans la région".

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Deux premiers cas de coronavirus détectés aux Îles Marshall

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Deux premiers cas de coronavirus détectés aux Îles Marshall
Majuro, Iles Marshall | AFP | jeudi 29/10/2020 - Les Îles Marshall, un des derniers pays qui étaient encore préservés face à la pandémie, ont officiellement recensés leurs deux premiers cas de coronavirus, a annoncé mercredi soir le gouvernement de l'archipel du Pacifique.

Deux employés de la garnison américaine de l'atoll de Kwajalein ont été testés positifs au coronavirus après leur arrivée, mardi, en provenance de Hawaï, à bord d'un vol militaire.

Le gouvernement de l'archipel a tenu à souligner que les deux personnes infectées, une femme de 35 ans et un homme de 46 ans, n'avaient eu aucun contact avec la population locale.

"Nous pouvons assurer la population du fait qu'il s'agit de cas importés qui ont été détectés alors que ces personnes étaient en quarantaine, et qu'ils y sont toujours", a déclaré dans un communiqué la secrétaire en chef du gouvernement Kino Kabua.

Les Îles Marshall, chapelet d'îlots et d'atolls à mi-chemin entre l'Australie et Hawaï, ont fermé leurs frontières début mars pour se protéger de la pandémie.

Particulièrement vulnérables du fait de la faiblesse de leurs systèmes de santé, nombre de Nations du Pacifique ont été promptes à adopter une telle mesure, en dépit de son coût économique.

Dans ce contexte, les îles et territoires de Kiribati, Micronesie, Nauru, Palaos, Samoa, Tonga, Tuvalu et Vanuatu ne sont vraisemblablement pas touchés par le coronavirus.

Les Îles Salomon ont en revanche annoncé un premier cas début octobre.

Depuis juin, les Îles Marshall avaient légèrement assoupli les restrictions pour permettre à certaines personnes d'entrer dans l'archipel, essentiellement les travailleurs de la base américaine qui sont tenus d'observer une stricte quarantaine de trois semaines dans la garnison de Kwajalein.

Les deux Américains avaient été testés négatifs avant de quitter Hawaï, a précisé Mme Kabua. Ils sont tous les deux asymptomatiques.

Elle a précisé que la femme porteuse du virus avait déjà eu le Covid-19 en juillet et que des examens supplémentaires étaient en cours pour comprendre la raison de ce nouveau test positif. 

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N-Calédonie: Sébastien Lecornu inaugure à Nouméa une "Place de la paix"

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N-Calédonie: Sébastien Lecornu inaugure à Nouméa une
Nouméa, France | AFP | jeudi 29/10/2020 - Une "Place de la paix", d'où la statue d'un personnage controversé de l'histoire coloniale sera déplacée pour être remplacée par une statue de Jacques Lafleur et de Jean-Marie Tjibaou, a été inaugurée jeudi à Nouméa, en présence du ministre des Outre-mer, a constaté l'AFP.      

"Notre histoire est bien un tout, il n'est pas question ici, comme l'a très justement énoncé le président de la République, d'effacer des traces ou des noms de l'histoire, pas plus que de déboulonner des statues", a expliqué Sonia Lagarde, maire non indépendantiste de Nouméa, évoquant "un geste de mémoire commune".      

Elle a fait cette déclaration entourée du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, de Marie-Claude Tjibaou, veuve du leader kanak, et d'Isabelle Lafleur, fille de l'ancienne figure loyaliste et devant un parterre de dirigeants, représentant quasiment tout l'échiquier politique local.       

Face à la mairie, en plein coeur de Nouméa, Mme Lagarde a indiqué que le square Olry, où se dresse depuis plus d'un siècle la statue du gouverneur Jean-Baptise Olry qui organisa la répression dans le sang de la première révolte kanak en 1878, s'appellerait désormais "Place de la paix".

D'ici 18 mois, s'y dressera une statue en bronze représentant la poignée de main entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou lors de la signature en 1988 des accords de Matignon, qui mirent fin à plusieurs années de guerre civile, tandis que l'effigie du gouverneur Olry "trouvera désormais sa place dans les jardins du musée de la ville de Nouméa", accommpagné d'un texte historique.       

A plusieurs reprises, des mouvements indépendantistes avaient souhaité "son déboulonnement".       

Cette cérémonie est intervenue alors que Sébastien Lecornu est en Nouvelle-Calédonie pour tenter d'apaiser les tensions et de nouer le dialogue après le deuxième référendum sur l'indépendance du 4 octobre, qui a vu l'écart entre non indépendantistes (53,3%) et indépendantistes (46,7%) se resserrer par rapport au premier scrutin de 2018 (56,7%/43,3%).       

Regrettant que "trop de personnes aujourd'hui sur le Caillou ne connaissent pas suffisamment cette histoire récente", M.Lecornu a salué deux hommes, qui ont fait preuve "de dépassement", comme un appel à leurs successeurs à faire de même.

Son séjour, qui devait s'achever jeudi soir, a été prolongé afin "de poursuivre les consultations sur l'avenir politique" de l'archipel, en cours de décolonisation.

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Le re-confinement outre-mer appliqué "qu'en Martinique"

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Le re-confinement outre-mer appliqué
Tahiti, le 29 octobre 2020 - En Outre-mer, le confinement ne sera appliqué qu'en Martinique a annoncé le Premier ministre Jean Castex jeudi lors d'une allocution officielle avec pour objet de préciser les condition du re-confinement annoncé la veille sur l'ensemble du territoire national par le président de la République. 

> Lire aussi :
Emmanuel Macron annonce un re-confinement "adapté" dans les outre-mer  

Le président de la République a indiqué mercredi soir dans son allocution que si le reconfinement aura lieu sur tout le territoire national, des "adaptations" sont prévues pour les outre-mer, prenant en compte une situation épidémique ultramarine parfois différente de l'Hexagone.  

Jean Castex indique jeudi qu'en Martinique l'épidémie est "en forte augmentation". 

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Vaiana Drollet, galeriste depuis 20 ans

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Vaiana Drollet, galeriste depuis 20 ans
TAHITI, le 29 octobre 2020 - À 23 ans, Vaiana Drollet a racheté la plus ancienne galerie de Polynésie, la galerie Winkler. Depuis 2000, elle vise les mêmes objectifs : continuer à inviter des artistes de toujours, conserver ces références et l’histoire de la galerie mais aussi apporter un souffle nouveau.

Au début des années 60, il y avait environ une dizaine d’artistes peintres à Tahiti. Ils exposaient où ils pouvaient, sur le port de la ville, à l’ancien Cercle Bougainville, au salon carré de l’Hôtel Les Tropiques à Auae Fa’a’a ou encore à l’Hôtel Tahiti et à l’Hôtel Stuart.

Les expositions étaient rares. Heyman, Gouwe et Aad Van der Heyde pour ne citer qu’eux, n’avaient exposé que trois fois à Tahiti à cette époque.

La première galerie de Polynésie a vu le jour le 29 février 1964 grâce à Sandy Werner Winkler, un ancien élève de l’Ecole du Louvre et expert auprès des Tribunaux.

Cette galerie se trouvait alors quartier Vaima au Passage des Beaux Arts qui reliait le bord de mer à la rue du Général De Gaulle. Du fait des aménagements du front de mer et de la construction du nouveau centre commercial Vaima, la galerie a déménagé fin 1975 début 1976, rue Jeanne d’Arc où elle est à l’heure actuelle.

À sa retraite en 1980, Sandy Wermer céda sa galerie à Shirley Elliot et Michel Williams. En avril 2000, ces derniers prirent à leur tour leur retraite et se séparèrent de leur galerie au profit de Vaiana Drollet.

Elle avait 23 ans. Elle se rappelle : "j’ai fait des études d’art, j’ai une maîtrise d’arts plastiques à Toulouse et, à l’issue, j’ai préparé l’agrégation à Bordeaux". Elle n’a finalement pas passé le concours et est rentrée au fenua après une escale à New York.

Apporter un nouveau souffle

À Tahiti, à son retour, elle a enseigné. "Mais", raconte-t-elle, "ce n’était pas ma vocation". Lorsque l’offre de rachat de la galerie s’est présentée, elle a sauté sur l’occasion. C’était en 2000.

"Il y a avait deux enjeux, continuer à présenter le travail des artistes qui étaient déjà là, déjà connus, conserver ces références, l’histoire de la galerie, mais aussi, et j’y tenais, apporter un nouveau souffle."

Pendant toutes ces années, Vaiana Drollet a réussi à atteindre et concilier ces deux objectifs. Pour preuve, en 2021, elle espère fêter les 50 ans d’Erhard Lux. En parallèle, elle est en permanence à l’affût de nouveaux artistes. "L’art contemporain polynésien est bien vivant."

Ce jeudi, une nouvelle exposition s’ouvre dans ce contexte. Elle est dans la continuité de l’exposition qui a été organisée à la bibliothèque universitaire au mois d’octobre : Mona Lisa TAPA tout dit.

"Il y a 18 artistes qui n’ont jamais exposé en galerie", se réjouit Vaiana Drollet. Elle a été enthousiasmée par l’énergie de cette aventure artistique. "La bibliothèque universitaire était un terrain d’expérimentation, les artistes que j’ai choisis ont créé d’autres œuvres spécialement pour la galerie."

Berni, Concrètement design, Éric Ferret, Jean-Paul Forrest, Gaya, Lovaïna Guirao, Iho Tumu, Titouan Lamazou, Maimoa, Moetu Fenuart, Pierre Motahi, Claire Mouraby, Libor Prokop, Karine Roué, Tahiri Sommer, Te Araiti, Valmigot et Vashee présentent : "des œuvres audacieuses qui séduiront le public par l’originalité des matériaux et des techniques utilisées ainsi que par le dialogue qu’elles inaugurent".

Ce sont des sculptures, peintures, assemblages, installations mais aussi un parfum…

Elles sont visibles toute cette journée de jeudi et si, la galerie venait à fermer, vous pourrez les retrouver en ligne. Une chaîne Youtube existe. Des interviews des artistes, par exemple, y sont accessibles.


Vaiana Drollet, galeriste depuis 20 ans
Valmigot : À 40 ans, j’ai osé !

"J’ai travaillé sur le tapa à la bibliothèque universitaire et, plus tard, j’ai eu la chance d’aller aux Marquises où j’ai rencontré Sarah Vaki, nous avons parlé du tapa, de la tradition. J’ai également rencontré un jeune homme avec qui j’ai pu discuter, qui était tatoué et qui, de ce fait, porte sur lui la mémoire. Il a d’encrée une part de la tradition. Je l’ai pris en photo, il est le visage de mon tableau. Je m’interroge depuis toujours sur la perte mémorielle, sur l’équilibre entre tradition orale et tradition écrite. En Polynésie, il m’apparaît que le corps a accueilli l’histoire avec les tatouages, le tapa a lui aussi joué un rôle de garde-mémoire. Sous le visage, se trouve un graph, trouvé à la Maison de la culture. Il est lui, témoin de notre époque. Ce qui, combiné avec le visage au-dessus, rappelle que la culture ne meurt jamais, elle se réactualise."

Valmigot est une artiste peintre autodidacte. Elle n’a pas pu faire d’études d’art car, pour ses parents, artiste n’était pas un métier. Mais, à 40 ans, elle a osé. Elle a montré son travail à une galerie en Nouvelle-Calédonie, il y a 15 ans. Sa première exposition dédiée date de 2006.

Et depuis ? "J’enchaîne !" Elle a une place au Salon historique comparaisons à Paris depuis dix ans, elle a eu la chance d’exposer à l’ONU à Genève dans le cadre d’un événement sur le dialogue des nations. Ce qui la ravit. "Car, le dialogue est un peu une obsession."

Les expositions collectives la séduisent plus que les expositions individuelles. "Car, il y a toujours un rapport au public dans les deux cas mais, en individuel, il n’y a pas de rapport avec d’autres artistes. Or, je ressens profondément la nécessité du collectif."

Pour elle, tout est respectable sur terre, tout art a sa place. Elle est, au fil du temps, devenue commissaire d’exposition. Dans ce cadre, elle reste "capable de juger d’autres artistes sans jamais me considérer comme meilleure qu’eux".

Selon elle, l’art contemporain a souffert ces dernières années d’un désamour du public. "Il était trop conceptuel, trop intellectuel." Son objectif aujourd’hui ? "Réconcilier le public avec cet art, laisser le public faire ses propres choix." Pour Valmigot, seuls comptent "la technique et le propos". Libre ensuite à chacun de s’exprimer comme il le souhaite, avec ses moyens, ses envies.

Vaiana Drollet, galeriste depuis 20 ans
Claire Mouraby : "une métaphore de la vie"

Elle présente trois pièces à l’exposition OFF de Mona Lisa TAPA tout dit. Trois oeuvres témoignent du processus de création. Lorsqu’elle a pris connaissance de l’appel à candidature pour l’exposition Mona Lisa TAPA tout dit, elle a pensé au sujet, au contexte, à son parcours. "Je me suis demandé ce qu’était pour moi le tapa, moi qui suis une artiste du fil, de l’aiguille, qui ai une culture du tissé, du dessous-dessous." Or, le tapa a ceci d’exceptionnel qu’il n’utilise ni fil, ni aiguille. "Il est une étoffe non tissé et c’est unique au monde ! "

Claire Mouraby, partant de cette réflexion a écrit un premier texte sur les batteuses et un second sur son propre travail. "Le travail de batteuse n’est pas le mien, il utilise des gestes ancestraux qui ne sont pas moi. Je n’ai donc pas travaillé directement sur le tapa."

En revanche, Claire Mouraby sait, avec des plantes, mettre de la couleur sur du tissu via du papier. Elle a alors réalisé des œuvres qui se répondent et qui mettent en lumière les étapes de son travail artistique. "J’ai recomposé ce qui se défait, ce qui est un peu une métaphore de la vie, que ça tienne coûte que coûte."

Vaiana Drollet, galeriste depuis 20 ans
Pratique

Du 29 octobre au 10 novembre.
Ouverture du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.
Entrée libre.


En cas de fermeture de la galerie en raison du contexte sanitaire, du contenu en ligne sera proposé.
FB : Galerie Winkler
La chaîne Youtube
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Contacts

Tel : 40 42 81 77 ou 49 90 81 77

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Les militaires et fonctionnaires polynésiens privés de prime d'installation en métropole

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Les militaires et fonctionnaires polynésiens privés de prime d'installation en métropole
Tahiti, le 29 octobre 2020 - Dans une tribune adressée à outremers 360°, la députée Nicole Sanquer et trois de ses collègues du groupe UDI dénoncent l’exclusion des militaires et fonctionnaires originaires du Pacifique de l’indemnité d’installation sur le territoire métropolitain.  

"Le gouvernement semble tolérer que les décrets du 6 octobre 1950 et celui du 20 décembre 2001, excluent respectivement les militaires, et plus généralement les fonctionnaires de l’Etat originaires du Pacifique, de la prime d’installation dont bénéficient pourtant tous les fonctionnaires ultramarins", écrit la députée Nicole Sanquer et trois de ses collègues du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI), dans une tribune adressée jeudi à nos confrères d'Outremers360°. 

Selon les parlementaires, cette inégalité de traitement est "une discrimination purement arbitraire" et renvoie à "un sentiment pour ces victimes d’être des citoyens de seconde zone." Et d'ajouter : "Le gouvernement a été incapable d’apporter jusqu’à aujourd’hui une réponse adéquate : certes, les ministères semblent enfin reconnaître que cette discrimination constitue une inégalité de traitement injustifiable. Mais pour autant, ils n’ont jamais modifié concrètement les décrets concernés pour mettre y mettre un terme, renvoyant le sujet à une réforme future tantôt de la fonction publique, tantôt de la rémunération des militaires, tantôt de l’outre-mer, etc…" 

La députée polynésienne et ses collègues indiquent par ailleurs que "le sentiment d’injustice et d’abandon, qui a couvé longtemps, commence à gronder chez ces Calédoniens et Polynésiens, qui ont pourtant choisi de s’engager au service de leur pays. La Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie constituent d’ailleurs deux bassins de recrutement particulièrement dynamiques pour nos armées. Il y a désormais urgence à ce que l’Etat donne à ces jeunes, ni plus ni moins que l’indemnité à laquelle ils ont fondamentalement droit, et la reconnaissance qu’elle doit à ceux qui consacrent leur vie à le servir." 

A noter que la publication de cette tribune intervient à la veille du vote des crédits de la Mission Défense du projet de loi de finances (PLF) 2021. 

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"Je n’ai pas envie qu’il y ait un confinement" martèle Edouard Fritch

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Tahiti, le 29 octobre 2020 - Une déclaration conjointe du haut-commissaire Dominique Sorain et du président Fritch est prévue vendredi matin pour donner des précisions sur un éventuel re-confinement en Polynésie française, suite à l'annonce mercredi du président de la République. Interrogé jeudi, le chef de l'exécutif polynésien s'est clairement montré opposé à la mise en place d'un confinement dans l'immédiat ici. Si elle devait être prise, cette décision, qui serait selon lui "une catastrophe", n'interviendrait au plus tôt qu'en milieu de semaine prochaine. Pour Edouard Fritch, il importe aujourd'hui de "mesurer l’impact" du couvre-feu sur la situation épidémiologique du fenua avant de décider ou pas d'un re-confinement. 


Réfléchissez-vous aujourd’hui à la manière dont vous allez mettre en place un confinement ?
Non. Je crois que l’on a été assez clairs et suffisamment constants dans nos comportements : ce n’est pas parce qu’en France on se confine que nous allons nous confiner. (…) Aujourd’hui nous sommes en période de couvre-feu. Nous avons mis en place des mesures pour protéger les uns et les autres et éviter que le Covid ne se propage. Il nous faut attendre 15 jours, 3 semaines, pour voir quels sont les premiers résultats de cette mesure. Laissons le temps au temps. (…). Pour l’instant, il n’y a pas de confinement.
 
Cela veut-il dire qu'il n'y en aura-t-il pas ?
Vous savez, je n’ai pas envie qu’il y ait un confinement parce que ce serait une catastrophe sur le plan économique. On me reproche encore aujourd’hui à l’assemblée d’avoir rouvert les frontières. Mais si je ne l’avais pas fait, combien de familles seraient par terre ? Combien d’entreprises seraient par terre ? Ce mal est aussi cuisant que celui que nous subissons aujourd’hui. Toute la gymnastique que nous avons eue à faire a été de trouver un équilibre intelligent entre tenter de continuer à protéger nos populations. Et c’est ce que nous avons fait.
 
Ce matin, Jean Castex explique que l’épidémie en Martinique est "en forte augmentation" pour justifier l’application d’un confinement là-bas. Ici, les données épidémiologiques sont bien plus alarmantes. Le confinement n’est-il pas indiqué ?
Nous nous battons ici pour que les mesures qui sont prises en Polynésie française le soient en concertation avec le gouvernement, avec les responsables politiques de ce Pays. Je vous rappelle que le couvre-feu, ce n’est pas une décision du Premier ministre. C’est nous qui l’avons demandé. Je ne sais pas ce qui se passe en Martinique. Bien sûr que nous sommes dans le top 3 au niveau du taux d’incidence de la maladie. Oui, je le sais bien. On devrait tout fermer. Mais est-ce la solution au problème ? Les Polynésiens vont-ils accepter que l’on revienne au confinement, que l’on enferme tout le monde ? Pour le faire, il nous faudra des éléments à leur présenter. On surveille bien sûr les chiffres matins et soirs ; mais on essaye aussi d’appeler tout un chacun à ses responsabilités. On voit des personnes Covid+ qui voyagent, qui vont dans les îles, aux enterrements, aux mariages… et qui se savent Covid+. Ce n’est pas raisonnable. Si on n’essaye pas de limiter nos déplacements au strict nécessaire pour stopper ce Covid, eh bien nous en paieront les frais.
 
Vous estimez en somme que l’on a encore besoin de quelques jours pour réfléchir à la question d’un confinement ?
Non seulement réfléchir. Mais surtout mesurer l’impact des premières décisions qui ont été prises. Aujourd’hui, on ne s’étonne pas trop de l’augmentation des tests positifs, puisque nous sommes en train de gérer les contaminations d’avant couvre-feu. A partir de la semaine prochaine – mercredi ou jeudi –, il faudra que l’on observe le comportement de cette courbe : si elle continue à augmenter ou si elle commence à se stabiliser, ce qui sera une preuve importante des retombées positives du couvre-feu. Je ne veux pas prendre une décision parce qu'en métropole on fait ceci ou cela. Il faut que l’on adapte les mesures à la Polynésie française et c’est tout le sujet des discussions que nous avons avec le haut-commissaire.
 
Rendez-vous la semaine prochaine en somme ?
On va voir comment les choses évoluent. 

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Ce que l'opposition pense d'un re-confinement

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Ce que l'opposition pense d'un re-confinement
Tahiti, le 29 octobre 2020 - Les chefs de file des groupes d'opposition à l'assemblée de Polynésie française ne sont globalement pas favorables à une décision de re-confinement.

​"N’attendons pas des mesures drastiques", interpelle Teura Iriti
Questionnée jeudi sur la pertinence d'un re-confinement au regard de la situation sanitaire, la présidente du groupe Tahoera'a Huiraatira, Teura Iriti, préfère en appeler au rôle fondamental de tout un chacun pour faire face à la propagation du virus.

"Permettez-moi de renverser la question. Les chiffres qui nous sont présentés montrent effectivement une augmentation de covidés. Il s’agit pour chacun de nous de se poser la question : Qu’est-ce que l’on peut faire ? Et n’attendons pas de nos responsables qu’ils prennent des mesures drastiques – couvre-feu, confinement, etc. – alors que nous pouvons nous-mêmes prendre ces mesures, à commencer par les mesures barrières. On constate qu’il y en a certains qui ne sont pas conscients de ce qui se passe. Je veux leur dire : Si vous ne voulez pas vous protéger, protégez au moins ceux qui sont vulnérables. Protégez vos aînés, ceux qui sont malades. Et pensez surtout à ceux qui travaillent jour et nuit à l’hôpital pour soigner nos familles. A un moment donné, ils ne pourront plus continuer. (…) On se pose souvent la question des décisions que doivent prendre nos décideurs. Mais nous, que faisons-nous ? Nous avons tout un chacun un rôle à jouer. Et la meilleure solution aujourd’hui, pour nous, élus, c’est de faire de l’information de proximité."

​"On va gagner quoi en confinant ?", interroge Antony Géros
Le président du groupe Tavini Huiraatira et maire de Paea, Antony Géros estime qu'un confinement serait une mesure fatale pour une économie polynésienne déjà en proie en 2020 à des difficultés suite au confinement de fin mars à mi-mai dernier. Il préconise de laisser les coudées franches aux médecins généralistes afin de leur permettre de prescrire des traitements qui évitent l'aggravation de l'infection par le Covid-19. Quant à la population, il lui faut "respecter les gestes barrières".
 
"On va gagner quoi en confinant ?", questionne-t-il "Rien du tout. On va ralentir la machine économique. Peut-être que l’on aura moins de covidés, mais on aura à la place des personnes sans emploi, qui vont retourner dans une vie de misère. Ce n’est pas possible. Et là, les caisses du Pays étant complètement à plat, on est obligés d’aller emprunter à l’Etat ce que l'on n'a plus pour accompagner notre population. Aujourd’hui, il faut prendre le taureau par les cornes et faire comprendre aux gens que quand on nous dit qu’il va falloir apprendre à vivre avec ce virus, il faut respecter les gestes barrière et permettre aux médecins de prescrire. Il y a un réseau de médecins généralistes qui prescrivent contre le Covid-19 et beaucoup arrivent à guérir leurs malades, sans parler forcément d’hydroxychoroquine. Face à un virus qui n’a pas encore de vaccin, il faut travailler soit avec les défenses immunitaires, soit avec des traitements pour prévenir l’aggravation. C’est l’aggravation qui conduit à l’hospitalisation des malades." 

​"J’attends que le président prenne ses responsabilités" (Nuihau Laurey)
Confinement ou pas ? Là n'est pas la question pour Nuihau Laurey, ancien sénateur et membre du groupe d'opposition A Here ia Porinetia. Pour lui, c'est la responsabilité des décideurs qui est en question.
 
"J’ai le sentiment qu’il y a toujours le même déni de réalité de la part du président et du gouvernement, qui nous fait encore ce matin un spectacle d’autosatisfaction. Vous me demandez si je suis favorable ou non à une décision de confinement. J’attends que le président prenne ses responsabilités et nous les commenterons ensuite. Mais je suis comme n’importe quel citoyen. Je constate qu’il y a un nombre exceptionnellement élevé de cas Covid en Polynésie. (…) J’attends des décisions des autorités sanitaires, du ministre de la santé, parce que je ne suis pas épidémiologiste, ni spécialiste de santé publique. Ensuite, si ces décisions sont mauvaises, qu’on me le dise en tant qu’élu et citoyen. Aujourd’hui, des décisions catastrophiques sont prises sur le plan sanitaire et économique et le gouvernement, président en tête, nous explique que l’on ne pouvait pas faire autrement."


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