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Les pompiers de Uturoa gardent la forme

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Les pompiers de Uturoa gardent la forme
Raiatea, le 29 octobre 2020 – Sous la direction de leur chef, Alain Vaiho, les pompiers de la commune gardent la forme avec une pratique hebdomadaire du cyclisme. Les habitants de Uturoa ont pu observer pour le troisième mercredi consécutif, leurs pompiers s'adonner à la petite reine.

Alain Vaiho, le chef de la caserne, est un ancien champion de la discipline qui malgré ses 57 ans garde une forme olympique qu'il tente d'insuffler à ses collègues. Mercredi dernier ils étaient six à le suivre sur les routes de la commune pour une heure d'exercice. Quoi de mieux que de rouler à bicyclette entre collègues pour se maintenir en forme ? Quand de plus cette balade est ouverte au public, ça renforce l'émulation. Du coup Moana Garbutt, lui aussi ancien champion cycliste dans sa jeunesse, s'est joint au groupe. Alain Vaiho n'a jamais quitté sa bicyclette, il est l'un des vétérans que l'on aperçoit fréquemment sur les routes de l'île sacrée. Il n'y a pas si longtemps de cela, lorsque la commune voisine de Tumara ' a a organisé son tour de l'île en relais pour ses épreuves inter - quartiers, Alain a demandé la permission de participer. Il a donc fait le tour...tout seul. Pas moins de 100 kms à la force des jambes ; une performance pour son âge. En fait le vélo c'est sa vie.

Pour la réouverture d'un club cycliste

Donc il y a trois semaines il a proposé à sa brigade, forte d'une trentaine d'hommes, tant des professionnels que d es volontaires, de bien vouloir venir avec leurs vélos, de route ou tout - terrain , se joindre à lui dès 8 heures . Pour l'instant une dizaine ont répondu présents les deux premiers mercredi s , et six seulement ce 28 octobre, car le planning des obligations professionnel le s ne les libère pas chaque semaine. Indépendamment du maintien ou de la remise en forme, le but sous - jacent, serait d'une part que les jeunes se joignent au groupe pour l'émulation de ses gars, et d'autre part sur du plus long terme, qu'un club renaisse de ses cendres pour que Raiatea retrouve l'ambiance de jadis avec des courses officielles. À ce sujet Moana Garbutt ne cache pas son ambition , s'il est secondé dans son projet, de rouvrir une association l'an prochain, pour organiser des compétitions locales et pourquoi pas, territoriales. Les anciens se souviennent que Raiatea a été une bonne pépinière de champion s à l'instar des Deane et Paul Bonno. L'avenir nous dira si le souhait d'Alain Vaiho se réalisera .

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L'académie marquisienne sur la toile

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L'académie marquisienne sur la toile
Nuku Hiva, le 29 octobre 2020 - La dernière réunion des membres de l'académie marquisienne en début de semaine à Taiohae a permis de présenter le nouveau site de l'institution.

Les manifestations prévues au mois d’octobre ont été annulées en raison de la pandémie de coronavirus. Cependant les membres de l’académie, issus de toutes les îles de l’archipel, ont maintenu leur rencontre de cette semaine à Taiohae. A l’occasion de cette rencontre, le tout nouveau site internet de l’académie a été officiellement ouvert. "Le but de ce site est de faire connaître le travail effectué par l’académie depuis 20 ans", explique Jacques Pelleau rédacteur du site, qui précise : "Les membres de l’académie sont des gens discrets qui travaillent beaucoup mais qui ne pensent pas forcément à publier leurs travaux. L’académie a par exemple publié une dizaine de livres et un dessin animé depuis son existence; peu de gens le savent." Il y a plus d'un an, Jacques Pelleau a rejoint l'académie et a proposé d'ouvrir l'institution à des moyens de communication modernes. "L’idée a fait son chemin et, grâce au travail d’un webmaster, nous avons pu ouvrir le site internet cette semaine" se réjouit-il. "On y trouve l’historique de l’académie, les différents membres, les publications, l’actualité et bientôt nous mettrons enligne toutes les légendes se rapportant aux Marquises". Une page Facebook sera aussi bientôt ouverte.

​Un dictionnaire d'ici 2 à 3 ans

Par ailleurs, toujours dans le but de participer aux actions de promotion de la langue, les membres de l’organisation ont profité de cette réunion dans la capitale administrative de l’archipel pour travailler à l’élaboration d’un futur dictionnaire marquisien. "Ce dictionnaire rassemblera tous les mots de la langue marquisienne tombés en désuétude, explique Toti Teikiehuupoko, directeur de l’académie marquisienne. Nous souhaitons réactualiser ces mots et en même temps ajouter tous ceux venant du néologisme. Ce dictionnaire est un très gros travail et nous sommes entrain de voir avec tous les Marquisiens de l’archipel ainsi que ceux qui vivent à l’extérieur, à travers notre site internet, comment chacun peu apporter sa contribution à la réalisation de cet ouvrage qui sera unique dans notre culture". Ce dictionnaire ne devrait pas être disponible avant 2ou 3 ans.

L'académie marquisienne a 20 ans
Créée en l’an 2000, l’académie marquisienne fête cette année ses 20 ans. Elle a pour mission de sauvegarder et d’enrichir la langue de l’archipel en codifiant le vocabulaire, la grammaire et l’orthographe. Elle a aussi pour vocation d’encourager et de soutenir l’enseignement du marquisien ou encore de favoriser la publication d’ouvrages rédigés en Eo Enana.

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Les Raromatai exportent leurs cocos

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Les Raromatai exportent leurs cocos
Raiatea, le 29 octobre 2020 - Ce n'est peut-être pas une nouveauté pour certains, mais Raiatea envoie régulièrement des cocos et dérivés vers Tahiti. Plus d'une tonne part chaque semaine et Huahine n'est pas en reste.

Le quai du Taporo a reçu, pour la deuxième fois consécutive ce jeudi, une agricultrice qui livre des "big bags"(ces grands sacs de toile qui servent en général au transport d'agrégats) remplis de cocos verts. Mekapua Tagi, l'agricultrice de Faaroa vient d'en remplir trois, ce qui représente environ 300 à 400 cocos non débourrés, soit plus d'une tonne. "Pour l'instant l'envoi est régulier avec toutefois une réserve sur la quantité, le client attendant de voir comment les nouvelles consignes face à la pandémie vont modifier ou pas l'économie du pays ; réduction des envois, arrêt momentané ou provisoire, l'expectative est de mise" déclare l'agricultrice. Pour elle cette forme d'envoi n'est pas tellement lucrative, il serait plus rentable de les envoyer débourrés. Mais cela entrainerait des risques de fêlures ou de cassures des noix, ce qui serait préjudiciable à la confection du mitihue. De plus selon la variété du cocotier, naturel donc très haut, ou hybride dit "cocotier nain", la cueillette s'en trouve plus ou moins aisée. Par ailleurs il faut savoir qu'en dehors de Raiatea, Huahine est aussi une grande pourvoyeuse de la précieuse graine. La tāvana de Huahine, Armelle Masse, s'est confiée sur ses activités liées à cette filière: "Depuis environ trois ans, je collecte des cocos dans ma commune auprès de plusieurs fournisseurs, et j'en extrais l'eau que nous vendons dans les commerces. Puis nous récupérons la pulpe que nous plaçons dans des sacs isothermes, afin de les expédier par la goélette dans le container réfrigéré à destination de Tahiti". La raréfaction des cocos sur l'île de Tahiti bénéficie indirectement aux populations Raromatai.

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La fréquentation hôtelière coule à son tour

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La fréquentation hôtelière coule à son tour
Tahiti, le 29 octobre 2020 - L'ISPF a publié mercredi les chiffres de la fréquentation hôtelière au fenua pour le mois de juillet. L'institut note une chute de 81% par rapport à juillet 2019. 

La déconvenue se poursuit dans le secteur du tourisme. Après les chiffres noirs de la fréquentation touristique communiqués au début du mois d'octobre par l'Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF), où l'on notait une chute de 82% du nombre de visiteurs en juillet 2020 par rapport à juillet 2019, l'institut a publié mercredi les chiffres de la fréquentation hôtelière. L'ISPF indique ainsi dans son point de conjoncture, une chute de 81% de la fréquentation des hôtels en juillet 2020 par rapport à juillet 2019, la clientèle polynésienne représentant une chambre sur deux vendues au cours du mois.

La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, avait pourtant assuré au mois d'août que le retour des touristes étrangers au 15 juillet avait permis d'atteindre "30% de la fréquentation de juillet 2019."

Lire aussi >> La fréquentation touristique s'écroule de 82%

La moitié du parc hôtelier disponible

L'ISPF indique par ailleurs que l'offre des hôtels polynésiens concerne 32 établissements, qui ont proposé 37 500 chambres à la location pour le mois de juillet, soit la moitié du parc hôtelier. En temps normal, ce parc comprend 40 hôtels proposant 77 000 chambres.

En cumul sur le premier semestre, la fréquentation hôtelière a diminué de 63 %, soit 190 000 chambres de moins louées sur un an. Par ricochet, le chiffre d’affaires s'écroule de 75 % : une perte sèche de 8,4 milliards de Fcfp sur un an. A noter également que le coefficient moyen de remplissage, cumulé depuis le début de l'année, s'établit à 46,5%, une baisse de 20 points par rapport à 2019.

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Des fleurs pour la Toussaint

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Des fleurs pour la Toussaint
 
Nuku Hiva, le 29 octobre 2020 -Sans véritable magasin de fleurs, les habitants de l'île se tournent depuis des décennies vers la famille Gendron pour s'approvisionner. Un millier de fleurs sont prêtes à partir pour ce week-end de la Toussaint.

A Nuku Hiva, il n’existe pas à proprement parler de fleuriste ayant pignon sur rue. Cependant, depuis plus de 30ans, la famille Gendron est spécialisée dans l’activité horticole. Ainsi, sur le terrain familial situé en plein cœur de Taiohae, Cécile et ses enfants plantent diverses espèces afin de satisfaire les besoins de la population en bouquets de fleurs et en plantes en pot. Cette année, à l’occasion des célébrations de la Toussaint, c’est Raimana, le fils de Cécile, qui s’est chargé, avec la complicité de son épouse, de préparer les plantes qui orneront les deux cimetières de Taiohae. "J’ai repris l’affaire de ma mère cette année, explique Raimana, et en l’espace de trois mois, nous avons produit 1000 pieds de célosies ou crêtes de coq et d’œillets d’Inde en prévision de la Toussaint. C’est ce qu’il faut pour fournir le village. C’est un sacré travail que ma mère a fait pratiquement toute sa vie, aujourd’hui c’est mon tour de faire perdurer l’entreprise familiale." Une relève qui ravit Cécile Gendron qui n’a pas caché sa fierté de voir la motivation de son jeune fils face à cette activité de passion.

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"Nous sommes tous sur le pont"

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Tahiti, le 29 octobre 2020 - "Au travers des gestes barrières, c’est l’hôpital qu’on protège." En première ligne face à la maladie, le personnel soignant du CHPF appelle la population à "respecter les gestes barrières" pour sauver l’hôpital de la saturation et écarter l’idée insupportable du tri des patients. Claude Panero, directrice du CHPF exhorte la population à "penser aux patients qui ne sont pas Covid".
 
Alors que les projections faisaient état de 60 hospitalisations en octobre, dont 8 en réanimations, le CHPF enregistre en réalité 85 hospitalisations, dont 24 réanimations. Vu le rythme de diffusion en avance sur les prévisions épidémiologiques, le risque de voir les services saturés le mois prochain est réel. La courbe étant très rapide, le CHPF dit entendre les "craintes de la population" et souligne que"l’hôpital n’est pas saturé". Pas encore. "Nous avons encore des ressources et nous travaillons d’arrache-pied pour ne pas arriver au bout de ces ressources, même si c’est extrêmement compliqué, mais nous avons besoin de la population pour ne jamais arriver à ces scénarios extrêmes"assène Claude Panero.

C’est donc sur un ton grave que la directrice du CHPF appelle l’ensemble des Polynésiens en renfort. Sauver l’hôpital de la saturation et écarter l’idée insupportable du tri des patients : le message fait écho à l’objectif national fixé par le président de la République dans son allocution mercredi. Alors que l’hôpital du Taaone se prépare à encaisser une vague qui est quasiment "déjà-là", le CHPF a tenu à "prendre la parole" afin d’exposer la situation "au plus prêt de la réalité médicale" et "faire taire les idées reçues".
 

100 lits ouverts en secteur "non réanimatoire"
Comme tous les hôpitaux sur le territoire national, le CHPF a été réorganisé en deux secteurs, Covid et non Covid pour éviter les flux croisés. Du côté du secteur Covid "non réanimatoire", l’établissement s’est arrangé pour sanctuariser jusqu’à 186 lits d’hospitalisation. Une centaine d’entre eux ont déjà été ouverts, dont 71 sont aujourd’hui occupés. Du côté de la réanimation, 24 postes sont déjà mobilisés, tandis que 41 autres lits sont en cours d’armement, dont 18 sont aujourd’hui consacrés à la prise en charge des non Covid, et notamment des patients atteints d’un cancer.

"Nos capacités de prises en charge pour le Covid sont à peu près de 45 lits, nous essayons d’anticiper l’ouverture des secteurs pour permettre cela, mais nous sommes confrontés à des problématiques de ressources pour armer ces postes de réanimation, précise Claude Panero. Nous avons essayé de retarder le plus possible la déprogrammation, mais dès qu’on ouvre des secteurs spécialisés dans la prise en charge des Covid, nous sommes obligés de déprogrammer des activités pour ne pas se retrouver avec des personnes hospitalisés pour d’autres motifs que ceux du Covid.

Une réorganisation "impressionnante"

Si le CHPF a mis au point un "répertoire opérationnel des ressources" pour piloter les organisations et anticiper la cinétique épidémique, le caractère inédit de la crise conduit les responsables à se réunir quotidiennement et prendre des décisions "au jour le jour". Une réorganisation "impressionnante" juge Philippe Dupire, président de la commission médicale d’établissement, qui suppose "une forte présence médicale". "Les patients sont souvent atteints de maladies chroniques associées, de syndromes respiratoires aiguës associés à d’autres maladies, ce qui nécessite la présence intense de ressource soignante"  ajoute le médecin.
 

Un personnel soignant sous tension
"Mobilisés mais fatigués," les personnels soignants ont tous annulé leurs vacances pour rester sur le front du Covid. "Même si la situation est complexe, on assume, mais les ressources paramédicales ne sont pas simples à trouver" reconnaît Philippe Dupire, président de la commission médicale d’établissement. C’est que la prise en charge des patients Covid est "extrêmement lourde et complexe". Le CHPF est donc contraint de doubler, voire de tripler les ressources humaines pour les hospitalisations en secteur Covid.

"Aujourd’hui nous avons besoin d’un binôme (infirmière - aide soignante) pour 8 patients contre 12 en temps normal en secteur médical, et d’un binôme pour 3 patients contre 6 en temps normal en réanimation"justifie la directrice.Si une soixantaine de recrutements ont déjà été effectués, et que 60 autres sont dans les tuyaux, le CHPF a également mobilisé les retraités, les élèves infirmiers, et des aides extérieures comme la réserve sanitaire de l’Etat.

"Nous draguons toutes les ressources possibles pour pouvoir ouvrir tous les services si la cinétique se poursuit" reprend Claude Panero. Des collaborations avec les cliniques et les structures périphériques doivent bien sûr permettre de repousser encore les limites d’accueil des patients. Mais cela ne pourra pas se faire indéfiniment.  D’autant qu’en première ligne sur le front du Covid, le personnel compte une soixantaine de cas positifs. "Les premières balles ont fait des blessés parmi les soldats" déplore Loïc Durand, chef de service des urgences.
 

L’oxygénothérapie "composante majeure du traitement"
Au cœur de la prise en charge des patients, l’oxygénothérapie incarne la"composante majeure du traitement." En attente d’un générateur d’oxygène et d’alimentation par Isotank d’oxygène liquide, le CHPF a tenté d’anticiper au maximum en tenant compte des projections, et ce, malgré une certaine tension sur les marchés internationaux. "On fait en sorte d’accélérer les investissements, l’hôpital consomme à ce jour environ 60 mètres cube par heure, contre 18 en temps normal. Mais dans le plus lourd des scénarios, on peut aller jusqu’à 180 mètres cubes, soit 10 fois les capacités habituelles, précise Philippe Dupire. On n’y arrivera pas, avec l’aide de la population, mais on est déjà à la moitié".

Son pouvoir de réduire la mortalité de 20 à 35% chez les patients ayant été démontré, l'anti-inflammatoire dexaméthasone fait également partie du traitement. Enfin la majorité des patients sortent de l’hôpital avec "une prise en charge adaptée". La levée d’isolement est décidée par le médecin et la sortie du patient est organisée avec le relais des structures de soins de suite, ou celui des structures alternatives. "Elles nous aident beaucoup, en particulier les structures associatives ou des prestataires qui ont à disposition des sources d’oxygène pour les mettre à la maison, ce qui permet de libérer des lits" termine Philippe Dupire.

Plus d'un milliard de Fcfp déployé

De mémoire d’homme, jamais le CHPF n’avait déployé de tels moyens : plus d’un milliard de Fcfp a déjà été engagé par l’hôpital, dont 565 millions en coût de fonctionnement et 445 millions en investissements. Au-delà des moyens financiers, la directrice a souligné "l’engagement exemplaire" du personnel."C’est important que la population sache que les carrées épidémiologique ne sont pas que des chiffres, derrière ce sont des hommes et des femmes qui travaillent 24 heures sur 24. Nous sommes tous sur le pont." Nous sommes tous sur le même bateau.
 

Dans les coulisses de la réanimation
Sous respirateur artificiel, une patiente dort pour pouvoir supporter la sonde introduite dans la gorge jusqu’à la trachée. "Ça lui apporte le maximum d’oxygène possible" indique Laure Baudouin, chef du service de réanimation. Et comme ça ne suffit pas, la patiente est également placée sous ECMO, une technique de circulation extracorporelle, pour l’oxygénation du sang. "La machine extrait son sang le passe dans un oxygénateur et lui renvoie du sang oxygéné. C’est la prise en charge optimum" poursuit la responsable. Voilà à quoi ressemble la forme la plus grave de la maladie. 

 A ce stade, le patient a besoin de grosses doses d’oxygène et ne tolère pas les appareils au niveau clinique. "Les patients qui commencent à être essoufflés, on leur met un appareil au bout du doigt pour voir la quantité d’oxygène dans le sang, si elle reste trop basse par rapport à la quantité d’oxygène qu’on leur apporte au niveau respiratoire, qu’il ne peut plus parler tellement il est essoufflé, là on les passe en réanimation pour leur donner encore plus d’oxygène".

Qui dit réanimation ne dit pas forcément intubation. Plusieurs systèmes permettent d’apporter de l’oxygène. Avant d’arriver en réanimation, les patients ont d’abord des petites lunettes nasales d’oxygène. "Quelques litres, si ça ne suffit pas on leur met un masque qui va jusqu’à 5 à 8 litres, si ça ne suffit toujours pas on peut apporter un masque à haute concentration équipé d’un petit ballon, et si ça ne suffit toujours pas ils viennent en réanimation" développe Laure Baudouin. "Là on a deux autre systèmes : l’oxygénation à haut débit, un système qui envoie de très grosses quantités d’oxygène dans le nez. Si ça ne suffit toujours pas, on passe à l’intubation avec ventilation artificielle."

Le patient est alors endormi pour des raisons de confort, "parce que ce n’est pas du tout agréable d’avoir un tuyau dans la trachée", mais aussi "parce qu’il ne faut pas qu’il s’agite, ou qu’il fasse des efforts sinon il risque d’être encore plus en dette d’oxygène au niveau de tous les organes."
La réanimation compte dix infirmiers, auxquels s’ajoutent deux experts techniques pour la manipulation des machines. Si l’un d’eux tombe malade, la charge de travail se reporte sur les autres. C’est là que ça coince. "Plus il y a de malades, plus il faut ouvrir des secteurs et donc avoir du personnel. On a recensé d’autres infirmiers formés en réanimation dans les autres étages, mais si on les rapatrie en réanimation, il faut les remplacer" résume la responsable, rappelant qu’un bon infirmier en réanimation nécessite cinq ans de formation.
 

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Coco Deane s’enfonce dans le déni

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Coco Deane s’enfonce dans le déni
Tahiti, le 29 octobre 2020 - L’ancien premier adjoint de la mairie de Arue, Jacques dit "Coco" Deane, a comparu jeudi devant la cour d’appel de Papeete pour les faits de harcèlement sexuel pour lesquels il avait déjà été condamné en première instance à un an de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité. A la barre, il a vivement nié les faits qui lui étaient reprochés face aux éléments accablants du dossier. La cour rendra sa décision le 12 novembre.
 
Comportement issu d’un "autre siècle", d’un "autre temps", où les hommes se prévalaient d’un "droit de cuissage", ou de "promotions canapé" dans un cadre professionnel à des femmes soumises à leur pouvoir hiérarchique… L’avocat général n’a pas manqué, jeudi, lors du procès en appel de l’ancien premier adjoint de la mairie d’Arue, de soulever le comportement pour le moins "déplacé" de l’ex-premier adjoint de la commune de Arue, Jacques dit "Coco" Deane.
 
Condamné en première instance, le 26 novembre dernier, à un an de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité assortis d’une "exécution provisoire" pour le harcèlement sexuel de la directrice des ressources humaines de la commune, l’homme politique avait fait appel de sa condamnation. L’audience devant la juridiction a donc eu lieu jeudi matin.
 
"Passion non partagée"
 
Rappelons que, dans cette affaire, le premier adjoint de la commune de Arue s’était "pris d’une passion non partagée" pour la cadre de la commune, pour reprendre les termes du tribunal administratif en 2018. Pendant près d’un an, l’élu avait envoyé des e-mails et pas moins de 68 SMS pour déclarer sa flamme de façon très insistante à l’employée : "Bonne nuit ma petite chatte", "Bonne nuit. J’ai envie de te serrer contre moi"… Mais surtout, l’élu n’avait pas supporté que l'agent lui résiste et s’était ensuite vengé sur l’employée communale. Coco Deane s’est "montré difficile et colérique, perturbant la gestion du service" relevait d’ailleurs le tribunal administratif dans sa décision de 2018.
 
A la barre, jeudi, et face aux témoignages accablants issus du dossier, Jacques Deane a pourtant continué de nier les faits. Et l'évidence… L'ancien élu qui s'est montré particulièrement exécrable avec la victime. Cette dernière, présente à l'audience, est apparue effondrée devant le comportement jusqu'au-boutiste de l'ancien adjoint. L'avocaty général, déplorant un "autre temps" où les hommes politiques se sentaient investis d’un "pouvoir absolu", a requis la confirmation de l'année de prison avec sursis mais avec un sursis probatoire porté à trois ans et une peine d’inéligibilité augmentée à trois ans.
 
Justice "Instrumentalisée"
 
L'avocat de Jacques Deane, Me Bennouar, a de son côté recentré le débat sur le harcèlement moral reproché à son client. Il a regretté que la plainte ait été portée devant le tribunal en raison des suspicions reprochées à son client de "liguer des salariés de la commune à sa cause". L'avocat s'est également interrogé sur le délai du dépôt de plainte de la victime, déclaré en août 2017, "soit plus d'une année après les faits incriminés". "Le dossier n'est constitué pour l'essentiel que de déclarations de quelques agents communaux sous l'autorité de la victime, responsable des ressources humaines, dont la gestion a été fortement critiquée par le sentiment de toute puissance qui l'animait", a défendu le conseil de Jacques Deane. "Finalement, la juridiction pénale est instrumentalisée pour permettre à la victime de se soustraire à toute action à son encontre". 
 
La cour d’appel a mis sa décision en délibéré. Décision qui sera rendue le 12 novembre prochain.
 

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Le coup d'épée dans l'eau de A ti'a i mua à Raiatea

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Le coup d'épée dans l'eau de A ti'a i mua à Raiatea
Tahiti, le 29 octobre 2020 - Beaucoup de bruit pour rien. Le second préavis de grève déposé par la confédération syndicale A ti'a i mua avec force médiatisation, pour harcèlement à la Banque de Tahiti de Uturoa, a pris fin à minuit mercredi soir, mais aucun agent de la Banque de Tahiti à Uturoa n'a été recensé gréviste.
 
Le second préavis de grève déposé par la confédération A ti'a i mua, relatif au harcèlement d'un agent de la Banque de Tahiti à Uturoa, Gloria Pater, par son directeur, Josélito Win Chin, a pris fin dans la nuit de ce mercredi à jeudi. Et pourtant selon nos informations, aucun gréviste, à la succursale de Raiatea, n'a été recensé dans la journée de jeudi.
Pour rappel, le 15 octobre dernier, la confédération, ainsi que ses délégués syndicaux de la Banque de Tahiti, avaient dénoncé, en grandes pompes, ce harcèlement, lors d'une conférence de presse. Un premier préavis de grève, à durée illimitée, avait même été signé devant les médias puis envoyé de suite à l'inspection du travail ainsi qu'à la direction de la Banque de Tahiti. Préavis qui demandait surtout le remplacement "immédiat" du directeur de l'agence de Uturoa.
Six jours après, un protocole de fin de conflit avait été signé pour laisser le temps à la direction  de "mener à terme leur enquête et prendre des décisions fermes", nous avait alors affirmé le délégué syndical de A tia i mua, Cyril Boiron. Un protocole de fin de conflit qui n'avait duré que très peu de temps puisqu'un second préavis de grève, avec les mêmes revendications, avait été redéposé 48 heures plus tard. Le délégué syndical indiquait alors qu'il n'avait pas eu de la part de la direction "d'élément écrit qui nous prouve qu'il (NDLR, le directeur d'agence) ne reviendra plus à Raiatea" même si la direction reconnaissait selon lui "des faits pouvant caractériser le harcèlement moral".
Selon nos informations, la direction ne peut en effet fournir cet élément au syndicat, puisqu'une enquête est toujours en cours dans ce sens et que l'employé incriminé peut porter cette affaire en justice. Jeudi soir à minuit, la grève sera déclarée caduque, puisqu'aucun personnel n'y a participé. Un véritable coup d'épée dans l'eau pour la confédération syndicale A ti'a i mua.
 

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Le Cesec pas convaincu par la péréquation

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Le Cesec pas convaincu par la péréquation
Tahiti, le 30 octobre 2020 – Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) a rendu jeudi un avis réservé sur le projet de loi du Pays instaurant une péréquation des tarifs de l'électricité, tiquant notamment sur la faiblesse des dispositifs bénéficiant aux énergies renouvelables.
 
Attendu depuis plusieurs années, le projet de loi du Pays instaurant une péréquation des tarifs de l'électricité en Polynésie française est enfin entré dans le circuit réglementaire de la Polynésie française. Jeudi matin, les conseillers du Cesec se sont penchés sur un projet d'avis particulièrement fourni et détaillé, rendu par la commission de la quatrième institution du Pays. Mais un projet d'avis "réservé", avec une tendance très critique sur le texte du gouvernement…
 
Ce projet de loi –baptisé "dispositif de solidarité dans le domaine de l'électricité"– vise concrètement à compenser les variations du coût de l'électricité entre les différentes îles de la Polynésie française. En résumé, ce coût de l'électricité est de 28 Fcfp le kWh en moyenne sur la plus grande concession en terme de clients de Tahiti-Nord, mais en raison principalement de l'éloignement géographique ce coût s'envole en dépassant parfois les 100 Fcfp pour certaines îles… L'objectif du texte étant de créer un fonds de solidarité financé par une taxe "due par les gestionnaires de réseaux" et permettant d'équilibrer le prix de l'électricité sur l'ensemble de la Polynésie française. Un système dit de "péréquation" déjà pratiqué par EDT-Engie pour ses propres concessions, et qui pourrait ainsi bénéficier à toutes les communes des archipels éloignés.
 
Sémantique et énergie renouvelable
 
Dans son avis, le Cesec salue le principe de l'établissement d'un tel "cadre réglementaire", notamment dans le cadre des réformes actuelles du secteur avec les différents volets du code de l'énergie. Pour autant, il semble que le libellé du projet de loi du Pays ait nourri quelques débats au sein de l'institution. Les conseillers ont en effet longuement argumenté en séance sur le terme de "solidarité", visiblement assez maladroitement préféré à celui de péréquation par le Pays. Les conseillers estimant qu'une véritable solidarité impliquerait un effort de réduction de la facture des foyers les plus modestes. Pas vraiment l'objet du texte…
 
Davantage sur le fond et moins sur la sémantique, le Cesec a regretté que le projet ne fasse pas davantage la part belle aux énergies renouvelables. Principale critique adressée au projet de loi du Pays, celui d'une durée du dispositif prévue pour dix ans. Beaucoup trop court pour amortir des projets d'énergie renouvelable, ont déploré les conseillers. "On peut donc s'attendre à un statu quo des investissements sur les neuf prochaines années au détriment de la transition énergétique, qui prendra inexorablement du retard", regrette le projet d'avis voté avec ses "réserves" par le Cesec.
 

​Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO : "La transition énergétique n'existe pas"
Qu'est-ce qui ne vous va pas dans ce texte ?
 
"Je suis contre le texte parce que la mention dite de "solidarité" dans ce texte n'en est pas une. C'est une solidarité entre les communes, mais pas entre les consommateurs de l'électricité du réseau de Tahiti-Nord. C'est à dire que sur Tahiti-Nord, il y a aussi des gens des vallées qui sont dans le besoin et qui paient leur électricité… La solidarité doit plutôt se faire vers les plus défavorisés. C'est ce qu'on regrette dans ce texte."
 
Vous avez également évoqué le problème des énergies renouvelables ?
 
"Il y a aussi effectivement cette notion d'énergie renouvelable qui n'apparaît pas dans le texte. La transition énergétique n'existe pas. Et on nous dit : ne vous inquiétez pas, dans 10 ans on va en reparler. Non, c'est aujourd'hui qu'il faut en reparler. On veut encore obliger la Polynésie à utiliser le pétrole pendant 10 ans."
 
Pourquoi ne pas avoir voté un avis défavorable ?
 
"Mais la notion de réglementer l'électricité aujourd'hui, nous sommes pour. C'est pour cela que nous avons mis un avis réservé. Les avis étaient partagés entre un avis défavorable ou réservé. L'avis défavorable s'est dégagé en commission, mais nous avons préféré y mettre un avis réservé pour que ce cadre général soit établi et que nous puissions bénéficier de la contribution au service public de l'électricité."
 

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L’APF ne voit pas la vie en rose

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L’APF ne voit pas la vie en rose
Tahiti, le 30 octobre 2020 - Parés de rose en cette fin du mois d’octobre, les représentants à l’assemblée ont tenté de débattre sur les orientations budgétaires 2021 dans un contexte des plus incertains. Face aux nombreuses incertitudes d’une situation économique et sanitaire délicate, Edouard Fritch a appelé à "garder les pieds sur terre, sans excès ni de pessimisme, ni d’optimisme".
 
Figure imposée par la loi organique, le débat d’orientation budgétaire (DOB) est, bon an mal an, un exercice où le gouvernement tente, dans un numéro d’équilibriste de faire correspondre ses prévisions budgétaires avec les actions et projets qu’il souhaite réaliser l’année suivante. 2020 étant un mal an, l’exercice frôle le funambulisme dans la pénombre par temps de grand vent. En cause, ce "fichu virus" selon Edouard Fritch qui va conduire le gouvernement à agir en 2021 dans une situation "particulièrement complexe à stabiliser car il repose sur des hypothèses d’activité incertaines".
 
Fritch veut garder les pieds sur terre et assume
 
Un lot d’incertitudes sur l’emploi et l’activité et de prévisions contrariées, notamment fiscales, qui incite l’exécutif à la prudence et au réalisme dans la préparation du prochain budget 2021 du Pays. "Les mois à venir nous apporteront leurs lots de défis à relever" avec des fortes tensions sur la trésorerie, l’équilibre des comptes sociaux ou encore sur la chute de l’activité qui va s’aggraver avec un possible reconfinement. Ce flou dans le présent et dans l’avenir a également anesthésié une opposition sans plus de certitudes sur le futur. "Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons donc garder les pieds sur terre, sans excès ni de pessimisme, ni d’optimisme" résumera Fritch. Cet appel au réalisme va nécessiter des ajustements budgétaires en cours d’année pour s’adapter aux circonstances forcément changeantes. L’appel s’est également accompagné d’une mise au point sur les choix opérés depuis juillet par l’exécutif qui assume pleinement ses responsabilités. "A la fin mai, notre Pays était bien Covid-Prepared. (…) Le gouvernement aurait fait preuve d’irresponsabilité, à l’époque, en refusant de rouvrir les frontières, et en laissant mourir sur pieds de nombreuses entreprises polynésiennes (…)". Des morts économiques donc évitées.
 
L’union plus vraiment sacrée
 
Ce DOB périlleux aurait dû être un baptême du feu pour le nouveau ministre des finances. Il n’a pas été réellement mis sur le grill et se contentera d’une intervention discrète. Teura Iriti prônera en effet l’unité et la fraternité au sein de l’Assemblée, un discours rassembleur qui sera repris avec intérêt par les membres du gouvernement dans leur intervention. Un appel au rassemblement moins unanimement avec le groupe A Here ia Porinetia de Nicole Sanquer et qui conduira, malgré un appel de Nuihau Laurey au respect des positions minoritaires, à un échange houleux entre le Président et la Député. L’union sacrée à l’APF lors du vote du premier collectif budgétaire de l’année a volé en éclat. Fritch invitera notamment le groupe nouvellement créé à "faire preuve d’humilité mais aussi et surtout de solidarité envers le gouvernement alors que la période est grave" au lieu de "critiquer inutilement le gouvernement pour masquer les échecs cuisants" subis lors des élections communales et sénatoriales. Si l’humilité n’était assurément pas au rendez-vous, les accusations le furent. "De toutes les façons frontière ouverte ou frontière fermée, vous auriez fait de la démagogie et formulé des critiques".
 
Nouvel emprunt mais pas de nouvel impôt
 
Dans cet environnement incertain, la seule certitude budgétaire à venir est celle du recours à un second emprunt auprès de l’Etat. Comme annoncé, cette deuxième demande est dans les tuyaux et a déjà fait l’objet de discussions avec Paris. L’augmentation de la dette du Pays ne s’accompagnera pas pourtant d’une hausse de la pression fiscale pour les Polynésiens selon le président. "Je n’envisage pas de faire subir de nouveaux impôts aux contribuables polynésiens, je ne veux pas donner d’une main ce que je vais récupérer immédiatement de l’autre" indiquera le président. Une garantie qu’il faudra probablement renouveler dans les semaines à venir, notamment dans le budget 2021 et les suivants. En mai dernier, le chef de l’exécutif n’était en effet pas favorable au recours à un emprunt avant de se raviser. Sans nouvel impôt, le président ajoutera sans plus de précision que le remboursement de cet emprunt se fera "par notre travail et par la reprise de la croissance que nous appelons tous de nos vœux". Les vœux de Fritch, habituel adepte des références aux évangiles, ne sont pas pour autant des vœux pieux. 
 

Des réformes des dispositifs d’aides dans les tuyaux
La ministre du Tourisme et du Travail, Nicole Bouteau, a profité de quelques questions posées par les élus pour évoquer quelques mesures qui vont être présentées dans le prochain budget 2021 du Pays. Ainsi, le dispositif ICRA - Insertion par la Création ou la Reprise d'Activité – géré par le SEFI "devrait monter en puissance". En discussion avec les partenaires sociaux, la réforme des mesures d’aides à l’emploi devrait conduire à un élargissement des bénéficiaires et une augmentation de ces aides. Dans une intervention discrète, Antonio Perez indiquera qu’"à titre d’exemple, au lieu de 100 000 Fcfp servis, le DIESE pourrait passer à deux SMIG et demi". En attendant, ces aides sont d’ores et déjà pérennisées. Le DIESE et le DESETI qui devaient prendre fin au mois de novembre sont ainsi reconduits au moins jusqu’à la fin du premier trimestre 2021. "On verra en fonction de l’évolution de la situation la nécessité de prolonger ou pas ces dispositifs". Autre annonce, la mise en place d’un dispositif spécifique d’accompagnement à l’emploi pour les bacheliers. Si les titulaires d’un bac+2 avaient accès aux contrats CAE et CVD, ce n’est pas le cas de ceux, nombreux, qui arrêtent leurs études après l’obtention du bac. Un vide ou plutôt "un trou dans la raquette" à combler pour la ministre. Un dispositif de soutien au CDD, à la demande du patronat, "pour un public jeune" est également à l’étude.

​Les JO à Teahupoo pas encore certains
Interrogé sur le financement des travaux nécessaires à l’accueil de l’épreuve de surf dans le cadre des jeux olympiques 2024, le nouveau ministre en charge des Sports, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a précisé qu’ils seront pris en charge non pas par le Pays mais par le comité organisateur des JO de Paris (COJO). Un comité qui est en pleine réflexion sur des réductions budgétaires importantes à réaliser à hauteur de 400 millions d’euros (près de 4,8 milliards de Fcfp). Avec des premières annonces fin septembre de suppression et de regroupement de sites d’épreuves, le COJO a ainsi réussi à économiser 150 millions d’euros mais doit encore se serrer le ceinture. Le rapport d’orientation budgétaire est assez discret sur le sujet, n’évoquant que la réalisation d’études sur l’aménagement d’un domaine. A l’APF, le ministre a évoqué le remplacement de la passerelle métallique mais ce chantier est "indépendant des Jeux". Le ton employé incitait à la prudence. "Les discussions avancent, on attend la décision définitive du comité olympique pour savoir si l’épreuve de surf sera retenue pour ces Jeux. Mais l’équipe continue à travailler". Cette décision définitive doit être rendue en décembre prochain par la commission exécutive du CIO et devait s’appuyer sur l’expérience du surf aux JO de Tokyo qui n’ont pas eu lieu. Un an après l’annonce du choix de Teahupoo, Tahiti retient donc son souffle.

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Australie: les catastrophes seront plus "graves et fréquentes", selon la commission des feux de 2019/2020

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Australie: les catastrophes seront plus
Sydney, Australie | AFP | vendredi 30/10/2020 - Les Australiens doivent être prêts à faire face à des catastrophes "plus fréquentes et plus graves" en raison du changement climatique, a mis en garde vendredi une commission d'enquête sur les feux de forêts qui ont ravagé l'immense île-continent en 2019 et 2020.

Les incendies reviennent chaque année en Australie au sortir de l'hiver austral mais l'an passé, ils ont été d'une gravité exceptionnelle, faisant 33 morts et détruisant une superficie égale au Royaume-Uni ou au Ghana.

"Ce qui était sans précédent est maintenant notre avenir", a mis en garde la commission d'enquête royale chargée de mieux préparer l'Australie à faire face aux catastrophes naturelles.

Selon elle, non seulement les catastrophes "seront malheureusement plus fréquentes et plus graves" mais "nous pouvons nous attendre à plus de phénomènes dangereux simultanés et consécutifs".

"Au cours des 12 derniers mois, il y a eu une sécheresse, des vagues de chaleur et des feux de forêts, suivis de violentes tempêtes, d'inondations et d'une pandémie", a rappelé la commission.

Les incendies, qui ont duré neuf mois et ont pris fin en mars, ont tué ou entraîné le déplacement de près de trois milliards d'animaux, coûtant à l'économie australienne environ 7 milliards de dollars (6 milliards d'euros). 

Le coût annuel des catastrophes pourrait augmenter, pour atteindre environ 27 milliards de dollars d'ici 2050, sans même de tenir compte de l'aggravation du réchauffement climatique "inévitable au cours des deux prochaines décennies".

"En conséquence, le niveau des mers devrait continuer à augmenter. Les cyclones devraient diminuer en nombre, mais augmenter en intensité. Les inondations et les incendies de forêts devraient devenir plus fréquents et plus intenses".

Parmi ses 80 recommandations, le rapport demande de meilleures données sur la manière dont le réchauffement climatique va se traduire dans des domaines précis. 

Il n'a cependant pas appelé le gouvernement conservateur, accusé de tarder à mettre en place des mesures pour lutter ce phénomène, à s'attaquer aux causes profondes, décevant certains experts. 

"Nous avons une baignoire qui déborde de problèmes", a affirmé l'écologiste Michael Clarke de l'université La Trobe. 

"Bien sûr, nous pouvons nous concentrer pour en contrôler le niveau, en nettoyant quand cela déborde, mais nous pourrions aussi envisager de fermer les robinets".

A plusieurs reprises, le Premier ministre Scott Morrison a minimisé le lien entre le changement climatique et les incendies, restant un ardent défenseur de la très puissante et lucrative industrie minière australienne.

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En Nouvelle-Calédonie, le dialogue réamorcé après les tensions du référendum

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En Nouvelle-Calédonie, le dialogue réamorcé après les tensions du référendum
Nouméa, France | AFP | vendredi 30/10/2020 - Lors d'une visite en Nouvelle-Calédonie "hors norme" et "sans sujet tabou", le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a réamorcé le dialogue entre partisans et opposants à l'indépendance de l'archipel, après le référendum du 4 octobre, qui a ravivé les tensions.       

"Je voulais donner une chance au dialogue et quand j'ai vu que ça marchait, je ne voulais pas que des contingences logistiques puissent y mettre fin", a déclaré vendredi aux médias locaux Sébastien Lecornu, expliquant pourquoi il avait décidé la veille de rallonger sa visite de deux jours.      

"Ensemble, nous avons défini une méthode. (...) Il faut qu'on arrive à un plan de dialogue dans lequel on avance sur les effets du oui et les effets du non (à l'indépendance, ndlr). Nous devons lever les ambiguïtés de fond", s'est fixé le ministre.   

Selon un participant, les échanges "se sont déroulés dans une ambiance respectueuse", tout en estimant que "c'est loin d'être gagné".         

Au total, la visite ministérielle aura duré trois semaines puisque Sébastien Lecornu, arrivé le 9 octobre, a d'abord été confiné 14 jours, selon le strict contrôle sanitaire des frontières, le coronavirus ne circulant pas dans l'archipel de 270.000 habitants.         

Jeudi, à l'issue d'une préfiguration de la "Place de la paix" à Nouméa, où la statue d'un personnage controversé de la période coloniale fera place à celle de deux figures de la réconciliation, le loyaliste caldoche Jacques Lafleur et l'indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou, le ministre s'est isolé durant plusieurs heures avec dix des principaux dirigeants calédoniens, cinq de chaque camp.          

Sur un îlot tropical au nord de Nouméa, où l'Etat possède une résidence, la réunion était destinée à amorcer "sans sujet tabou" un dialogue en panne depuis plus deux ans. 

Le 4 octobre, dans le cadre du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998), les Calédoniens ont pour la deuxième fois répondu non à la question : "voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?"        

Mais l'écart entre les deux camps s'est nettement resserré par rapport au premier vote du 4 novembre 2018, générant tensions et inquiétudes. Les loyalistes ont reculé de 56,7% à 53,3% tandis que les indépendantistes sont montés de 43,3% à 46,7%.        

 "Carabistouilles" 
           
M. Lecornu a donc tenté un véritable travail de déminage, multipliant déplacements et entretiens avec les élus mais aussi la société civile.

Il a notamment déploré que les questions institutionnelles phagocytent le débat alors que l'économie est en berne, sous le double effet de la crise sanitaire et des incertitudes politiques.        

Le contenu des discussions n'a pas filtré mais Sébastien Lecornu a indiqué avoir posé quatre questions majeures à ses interlocuteurs: "qu'est-ce qu'être Français en 2020? Qu'est-ce qu'être indépendant en 2020? Qu'est-ce que la souveraineté? et quelle relation avec la France?".        

"Je pense que des vérités difficiles créeront plus de paix et de concorde que des mensonges, y compris des mensonges par omission", a-t-il averti, tout en répétant que "la paix n'est pas négociable" et refusant "les chantages à la violence".

L'histoire de la Nouvelle-Calédonie a été marquée par plusieurs années de quasi guerre civile entre Kanak, peuple premier, et Caldoches, d'origine européenne, qui avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts). 

Après le départ du ministre samedi et compte tenu de la crise sanitaire, les débats devraient se poursuivre en visio-conférence lors de rendez-vous réguliers.

"On a six mois utiles", a souligné M. Lecornu en référence à l'échéance d'avril, date à laquelle, conformément à l'accord de Nouméa, un troisième et ultime référendum sur l'indépendance peut être demandé et organisé d'ici 2022. Ce que souhaitent les indépendantistes et que refusent les non indépendantistes.        

"Il ne faut pas se raconter de carabistouilles", a-t-il dit, reprenant un terme remarqué d'Emmanuel Macron. "Quoiqu'il arrive il y aura un nouvel accord. Si le non l'emporte de nouveau, le processus de décolonisation se poursuivra. Si le oui gagne, ce sera un accord de transition. On ne va pas plier le drapeau du jour au lendemain, on n'abandonnera personne", a assuré le ministre. 

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Islande: un bus géant qui chevauche les glaciers menacés

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Islande: un bus géant qui chevauche les glaciers menacés
Glacier Langjökull, Islande | AFP | jeudi 29/10/2020 - Sur les neiges éternelles du Langjökull, un bus géant balade ses passagers jusqu'à 60 km/heure sur le deuxième plus grand glacier d’Islande, dont les scientifiques prédisent la disparition quasi-totale d’ici la fin du siècle. 

Sa carrosserie rouge longue de quinze mètres et ses huit roues motrices aux pneus larges de deux mètres arpentent une partie des 844 km2 multicentenaires de la calotte glacière, à l’ouest des hautes terres d’Islande.

À son point culminant, à quelque 1.400 mètres d’altitude, la vue est imprenable sur les sommets plats des monts enneigés dont l'Ok, ex-Okjökull, premier glacier d’Islande déclaré officiellement disparu en 2014 sous l’effet du réchauffement.

En ce jour d'octobre, le bus fait filer ses trente tonnes jusqu’à 60 km/h sur la poudreuse, grâce aux 850 chevaux sous le capot et à un ingénieux système de dépressurisation des pneus. Et franchit des crevasses larges de trois mètres.

De puissantes rafales de vent balaient les flocons fraîchement tombés mais une fois sur les hauteurs les nuages bas disparaissent pour laisser place à un ciel azur.

Un couple d’Italiens, parmi les rares voyageurs à avoir bravé le double test du Covid-19 et les cinq jours de quarantaine à l’arrivée, pose ses pieds sur un glacier pour la première fois.

"C’est vraiment émouvant... toucher quelque chose d’aussi vieux, on se sent tellement en contact avec la terre", témoigne Rossella Greco, 30 ans.

Le Langjökull s'est formé il y a environ 2.500 ans et ses glaces les plus vieilles auraient cinq siècles, selon les glaciologues.

Le bus, baptisé Sleipnir comme le cheval aux huit jambes du principal dieu de la mythologie nordique Odin, consomme 45 litres d'essence aux 100 km et laisse des traces là où il passe. 

Mais l'impact pour la calotte glaciaire "est faible tant qu'il ne s'agit que d'un ou deux véhicules", estime Thorsteinn Thorsteinsson, glaciologue à l’Institut météorologique d’Islande.

Le long du chemin glacé montant depuis le pied du Langjökull des panneaux indiquent l’endroit où la ligne de glace a été enregistrée tous les vingt ans depuis 1940, témoignant de son amincissement rapide.

En voie de disparition

Près de 250 km2 de surface se sont évaporés depuis 1890 et la fin du petit âge glaciaire, un dégel accéléré par sa faible altitude.

"L’élévation du glacier diminue à de très nombreux endroits et on voit apparaître de nouveaux +nunataks+ (pitons rocheux s'élevant au-dessus de la glace des calottes glaciaire, ndlr). Il fond à une vitesse invraisemblable", témoigne le guide Gunnar Gudjónsson, 56 ans.

En août, la vidange brutale d’un lac glaciaire formé par les eaux de fonte a provoqué une crue soudaine.

"Ce n’est pas un évènement majeur mais c’est arrivé dans une région où nous ne sommes pas habitués à de tels phénomènes", explique Thorsteinn Thorsteinsson.

Ces inondations puissantes appelées "jökulhaup" sont normales autour du Vatnajökull (sud), plus grand glacier en volume d'Europe, et d'une tout autre échelle du fait de l'activité géothermique liée au volcanisme. 

Mais elles sont vouées à se produire plus régulièrement ailleurs sur des glaciers au volcanisme faible ou inexistant, à cause cette fois du réchauffement climatique et de l'accumulation d'eau de fonte des glaces.

Les chances de survie de celui-ci sont nulles, prévient le glaciologue: "Si le climat reste similaire ou qu'il fait encore plus chaud, il est très probable que tout le Langjökull ou peut-être 80 à 90% aura disparu d’ici la fin de ce siècle".

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1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien

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1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
Tahiti, le 30 octobre 2020 - Le billard à plusieurs bandes est un exercice difficile et le navigateur français Camille Joseph de Roquefeuil-Cahuzac en a fait l’amère expérience lors de sa circumnavigation entre 1816 et 1819 ; l’idée de récolter des peaux de loutres au nord de l’Amérique, le long des côtes Pacifique, puis du santal aux Marquises afin de les échanger contre des marchandises chinoises sans rien débourser ou presque et de revendre le tout au prix fort en France était séduisante sur le papier. Mais il y a souvent loin de la coupe aux lèvres. Du moins doit-on à de Roquefeuil un intéressant portrait de la société marquisienne entre la fin 1817 et le début 1818...

Après Bougainville de 1766 à 1769 puis Etienne Marchand entre 1790 et 1792, aucun navigateur français ne s’était aventuré à faire un tour du monde jusqu’à ce qu’en 1815, du côté de Bordeaux, l’appât du gain ne décide un riche armateur bordelais et un jeune capitaine de la Royale à tenter de ramasser le jackpot au terme d’un itinéraire de deux à trois ans autour du monde : les fourrures des rivages Pacifique de l’Amérique du Nord, le santal des Marquises et de Hawaii étaient, pensait-on, très demandés à Canton ou Macao ; on pourrait les échanger contre des porcelaines, soieries et autres articles chinois alors très en vogue en Europe, puis, en rentrant les cales pleines par l’océan Indien et le cap de Bonne-Espérance, on décrocherait le gros lot en faisant un profit considérable.

Disons-le tout net, si le tour du monde eut bien lieu, il ne rapporta pas un sou ou presque mais permit à de Roquefeuil d’inscrire son nom dans la liste des grands navigateurs du début du XIXe siècle. Son plus grand mérite à nos yeux a été de ramener son équipage sain et sauf à bon port, à l’exception d’un décès, ce qui, à l’époque, peut être considéré comme un exploit.

 

Un très riche négrier
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
Revenons à l’origine de ce projet, à l’ancien capitaine négrier Jean-Etienne Balguerie (31 juillet 1756-11 mars 1831), originaire de Sète par sa famille, mais installé confortablement au château de Talence dans l’actuelle agglomération bordelaise. Balguerie ne fit pas que transporter des Noirs aux colonies. De 1783 à 1785, il fut capitaine d’un très gros navire, le bien nommé Hippopotame (de 800 tonneaux) qui effectua une expédition en Chine, via le cap de Bonne Espérance. L’armateur, la compagnie Jean-Louis Baux, Barde et Cie, en tira un substantiel profit et Balguerie s’en souviendra bien plus tard. A l’époque, il était jeune (27 ans) et n’avait pas encore les moyens de monter sur ses fonds propres une telle expédition. Associé en septembre 1788 à Jean-Louis Baux alors que Bordeaux prospérait grâce à la traite négrière, Balguerie fit vite fortune ; son château sur le domaine Bonnefont, à Talence, atteste de sa bonne santé financière et en 1815 son amitié avec Camille de Roquefeuil, alors âgé de 34 ans, lui fit tourner ses regards –et ses espoirs de profits– du côté de la Chine.

Feu vert du gouvernement
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
De Roquefeuil, marquis de son état, lieutenant de vaisseau dans la Royale et décoré de la Légion d’honneur, n’était pas homme à se compromettre dans le trafic d’esclaves. En revanche, il avait de l’entregent : faute de grandes batailles sur son agenda, il proposa au gouvernement français un voyage autour du monde, le premier après la Révolution, voyage aux buts avant tout commerciaux. L’idée séduisit, à tel point que le financement en fut partiellement assuré par le gouvernement, ce qui fit bien l’affaire de l’armateur Balguerie ; celui-ci mit bien volontiers à disposition l’un de ses navires, le Bordelais, petit trois mâts de deux cents tonneaux armé de huit canons et emportant un équipage de trente-quatre hommes.
11 octobre 1816 : le Bordelais largua ses amarres du quai de Bordeaux pour réaliser son ambitieux tour du monde. La coque du navire avait été doublée de plaques de cuivre pour la protéger des tarets mais le travail avait été si mal fait que l’équipage dut sans cesse “bricoler” ces plaques mal ajustées sur lesquelles se colleront des algues.
Particularité de l’équipement de bord, un chronomètre Bréguet flambant neuf, qui permit de calculer avec précision la longitude.

Deux mois aux Marquises
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
Il fallut au Bordelais près de quatre mois pour passer le cap Horn, qui se refusa à de Roquefeuil pendant des jours et des jours. Suivirent Valparaiso puis Callao (Pérou) et enfin avec du retard, une première prospection sur la côte nord américaine. L’hivernage obligea de Roquefeuil à se replier vers le sud. Il choisit logiquement l’archipel marquisien où il savait pouvoir réparer son bateau, mettre ses hommes au repos et surtout acquérir du bois de santal alors appelé “sandal”.
Au total, le Bordelais séjourna deux mois dans l’archipel alors assez peu connu au moins des Français.

Le 22 décembre 1817, le voilier était en vue du groupe sud des Marquises, Fatu Uku, Hiva Oa, Mohotani, mais de Roquefeuil préféra mettre le cap au nord, sur Ua Huka. Le 23 décembre, après avoir longé Ua Huka, le Bordelais aperçut Nuku Hiva ; parvenu à Taiohae, mouillage parfaitement sûr, de Roquefeuil y fut accueilli à la fois par les Marquisiens, dont le chef Kiatonui, par un beachcomber américain du nom de Ross et par le capitaine d’un navire américain déjà au mouillage, Cornelius Sowle, du navire La Ressource. A terre, un Anglais résidant à Taiohae servit d’interprète.

Menaces à Hiva Oa
Sowle ne cacha pas à de Roquefeuil que son but dans l’archipel qu’il avait sillonné en long et en large avait été de récolter du santal ; il en avait amassé soixante tonneaux dans ses cales et s’apprêtait à partir pour la Chine livrer son bois avant de commencer une campagne de chasse aux otaries à fourrure dans le nord de l’Amérique, puisque cette chasse était l’objet initial de son voyage. Sowle avait conseillé à de Roquefeuil d’aller faire des provisions dans le groupe Sud, conseil qui fut suivi puisque le 30 décembre, le Bordelais, après avoir remonté le canal qui porte aujourd’hui son nom entre Tahuata et Hiva Oa, approcha de Hiva Oa et y jeta l’ancre le 31 décembre avant le lever du jour.
La première visite fut pour Taaoa où deux ans plus tôt, tout l’équipage d’une baleinière du voilier Flying Fish avait été massacré et dévoré.
Autant dire que les Français étaient sur leur garde face à ces inquiétants cannibales. Faute de santal et de vivres (des porcs), la baleinière du Bordelais fit route vers Atuona où elle était attendus avec neuf quintaux de santal prêts à être échangés contre de la poudre. Le 1er janvier, huit à neuf autres quintaux de santal furent récoltés à Atuona ainsi que quelques porcs.
Un second passage à Taaoa eut pu se terminer très mal si les Français avaient cédé au charme des jeunes femmes envoyées à leur rencontre ; averti qu’un stock d’armes avait été constitué et que les guerriers leur réservaient le même sort que les malheureux du Flying Fish, de Roquefeuil jugea plus prudent de revenir au navire. La nuit suivante, des amarres furent coupées, les indigènes espérant sans doute précipiter le Bordelais sur les rochers, mais l’équipage veillait ; bilan de cette courte escale à Hiva Oa, quatre tonnes de santal et la bagatelle de quatre-vingt cochons.
Face à ce qu’il qualifia de perfidie de la part des Marquisiens, de Roquefeuil préféra quitter le groupe Sud et revenir à Taiohae remettre en état son navire. Et ce n’était pas le travail qui manquait après ces longs mois de haute mer.

Attaqué par derrière à Hakaui
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
De Roquefeuil en profita pour explorer les environs de Taiohae : Hakaui d’abord, Hakatea ensuite. A Taiohae, le décès du petit-fils de Kiatonui allait donner lieu à une impressionnante cérémonie à laquelle de Roquefeuil eut le privilège d’assister.
A Hakaui, où le bois précieux était plus abondant qu’à Taiohae déjà pratiquement vidé de ses pieds de santal, de Roquefeuil échappa de peu à la mort, un Marquisien mécontent d’avoir dû respecter le contrat passé avec le capitaine français ayant tenté de le tuer par derrière avec son casse-tête (c’est le père de l’agresseur qui parvint à arrêter son fils pour éviter des représailles).
Le 25 janvier, le subrécargue du Bordelais avait enregistré quatre cent-vingt quintaux de santal dans les cales, bois traité, préparé, emplissant la bagatelle de quatre-vingt tonneaux. Il n’y avait pas que les cales qui en contenaient puisque le navire en était encombré et que certains tonneaux furent même, faute de place ailleurs, arrimés sur le pont.
Finalement, le 28 janvier à 9h30 du matin, le Bordelais levait ses ancres et quittait l’archipel, de Roquefeuil regrettant de ne pas avoir eut le temps d’explorer toute la côte nord-ouest de la grande île.
Le capitaine laissa à terre un de ses officiers, M. Siepky, trop malade pour continuer cette odyssée, laissé aux bons soins de Ross, demeurant lui aussi à Taiohae.

Une fin de voyage en demi-teinte
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
Après son hivernage aux Marquises, essentiellement à Nuku Hiva, de Roquefeuil reprit le chemin des côtes nord-ouest de l’Amérique, alors contrôlées essentiellement par les Espagnols, au sud et par les Russes au nord. Le drame de l’île du Prince de Galles (voir notre encadré “20 morts à l’île du Prince de Galles”), une récolte de peaux passable, du temps perdu dans cette région comme à Hawaii sur la route de la Chine amena le Bordelais à Macao et Canton dans ce que de Roquefeuil qualifie d’arrière-saison en termes de commerce. L’abondance de navires américains ayant déjà vendu leurs marchandises avait fait considérablement baisser les prix des peaux comme du santal, alors que les prix des marchandises chinoises s’étaient envolés. Le santal dont le plus bas historique avait été de treize piastres ne se vendit qu’à neuf pour celui de Hawaii et à six pour le marquisien. Seules les peaux de loutre trouvèrent des acheteurs motivés (trente piastres la pièce en moyenne). Faute de marchandises nobles, de Roquefeuil chargea le Bordelais de sucre. Sa taxe de séjour fut bien trop élevée au goût des Français qui avaient aussi à payer des réparations et surtout des vivres pour rentrer en France. De Roquefeuil, à dire vrai, arrivait trop tard de quelques années : en quatre ans, de 1815 à 1818, pas moins de cent cinquante-quatre navires américains s’étaient rendus à Canton et Macao pour y commercer. Entre 1817 et 1818, quarante-cinq bateaux anglais échangèrent à leur profit coton, lainages et opium en provenance de l’Inde.
Pour de Roquefeuil, les promesses du marché chinois n’étaient plus ce qu’elles avaient pu être ; il vit plutôt dans l’Amérique du Sud des débouchés pour les produits français qui y étaient très recherchés.
Le Bordelais quitta la rade de Macao le 17 avril 1819 ; il doublait le détroit de la Sonde le 7 juin, relâcha à l’île Maurice du 1er au 17 juillet, passa à Saint-Denis de La Réunion le 20 juillet, doubla le cap de Bonne Espérance le 13 août mais n’entra dans la Gironde que le 21 novembre 1819, après trente-sept mois et deux jours de voyage, dont vingt-deux mois et six jours sous voile.
Cette première circumnavigation française post-Révolution ne rapporta guère, sinon un joli succès d’édition à Camille de Roquefeuil dont le récit fut traduit en plusieurs langues en Europe.
Jean-Etienne Balguerie, l’armateur qui avait pris à sa charge une part importante des coûts de l’expédition, en fut pour ses frais...

20 morts à l’île du Prince de Galles
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
Le voyage du Bordelais aurait pu être un sans faute sur le plan humain (à défaut d’être une réussite commerciale), mais malheureusement pour Camille de Roquefeuil, son expédition fut endeuillée par une terrible tragédie ; le drame eut pour cadre l’île du Prince de Galles, au sud-est de l’Alaska, le 18 juin 1818, alors que le Bordelais faisait escale pour compléter son chargement de peaux de loutres.
Afin d’aider son équipage qui ne comprenait bien évidemment aucun trappeur à bord, de Roquefeuil avait jugé bon de faire appel à des Indiens Kodiaques, des indigènes de la grande île de Kodiak, experts en chasse. C’est la Compagnie russe des Amériques, basée à Port Saint-Paul, qui loua en quelque sorte soixante Indiens et trente petites barques aux Français sous la surveillance de deux agents. Le contrat passé avec les Russes stipulait que la moitié des peaux de loutres resterait aux Français, l’autre moitié devant être livrée à la compagnie russe. Fait important, qui greva très lourdement les finances de l’expédition, une indemnité de deux cents piastres devait être versée pour chaque Indien Kodiaque qui serait éventuellement tué par d’autres tribus indiennes. Commentaire bien imprudent du capitaine de Roquefeuil : “l’accident pour lequel j’étais tenu à une indemnité ne se rencontrait que rarement depuis plusieurs années”...
Le Bordelais mit donc le cap sur l’île du Prince de Galles avec ses chasseurs Kodiaques. Malheureusement, ce débarquement en masse de plusieurs dizaines d’Indiens d’une autre tribu sur leurs terres ne fut pas du goût des Tlingits qui vivaient sur place ; ces derniers, après avoir commencé à fournir des peaux de loutres aux Français, changèrent complètement d’attitude. Disposant de fusils et de munitions, ils organisèrent une attaque et déboulèrent par surprise sur le campement des Kodiaques ; ces derniers étaient alors quarante-sept, se croyant en sécurité, donc sans méfiance. Vingt d’entre eux furent tués, beaucoup à bout portant, deux se noyèrent très probablement et vingt-cinq parvinrent à s’échapper à la nage en direction du bateau. Douze d’entre eux étaient blessés, la plupart gravement. Les Tlingits ne firent pas de détails et massacrèrent aussi bien les hommes que les femmes, ne faisant aucun prisonnier. Un homme d’équipage français fut, lui aussi tué, le seul de toute cette expédition.
De Roquefeuil lui-même, qui se trouvait à terre, faillit bien être abattu. Il ne dut son salut qu’à la promptitude avec laquelle il se déshabilla et se jeta à l’eau pour être récupéré par ses hommes. Quant au coût du drame, vingt fois deux cents piastres, soit quatre mille piastres, il contribua à rendre toute l’expédition déficitaire à son retour en France...

 

Les oubliés de Eiao
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
Après son départ de Taiohae, de Roquefeuil aperçut une île qu’il appela Héhéaou, au nord-ouest de Nuku Hiva. Il s’agit bien sûr de l’île de Eiao, aujourd’hui déserte, mais alors peuplée par des habitants de Nuku Hiva qui y furent déposés –à leur demande– par un bateau américain. On leur avait dépeint cette île comme une terre riche et prometteuse, où leur vie serait agréable. Si l’on ignore avec précision les raisons qui les firent partir de Nuku Hiva (ils vivaient sur la côte nord, très sèche), un fait est que leur déménagement fut un échec compte-tenu des conditions de vie à Eiao, où l’eau et la végétation étaient rares.
Explications de de Roquefeuil : “Ces pauvres gens, ne se trouvant pas bien dans leur pays (la partie nord de Nuku Hiva), donnèrent à un Américain une certaine quantité de santal pour qu’il les transportât dans une île qu’il prétendait connaître, et dont il leur avait fait un tableau bien différent, sans doute, de celui que dut leur présenter le rocher où il les déposa. Leur nouveau séjour n’offre que quelques cocotiers ; la pêche leur fournit aussi des ressources. Quoi qu’ils aient en somme de quoi ne pas mourir de faim, ils prièrent le capitaine d’un navire qui les visita, de les ramener à Nuku Hiva ; mais il en sortait, et la position de ces îlots sous le vent de tout l’archipel, et, plus encore, le défaut de bois pour faire des pirogues, doivent empêcher ces malheureux Indiens de retourner dans l’île fortunée dont l’imprudence les a éloignés”.
De Roquefeuil se contenta de passer à deux lieux et demi d’Eiao sans y marquer d’escale.

Des noms changeants
Les îles Marquises ont, au gré des navigateurs, reçut bien des noms de baptême.
De Roquefeuil tenta de leur restituer leurs noms marquisiens, mais souvent il demeura très approximatif.
Ainsi Hatouhouhou correspond-elle à Fatu Uku, Ohévahoa à Hiva Oa, San Pedro (appellation espagnole) à Mohotani, Raouga à Ua Huka et Héhéaou à Eiao...

Razzia sur le santal
Les 420 quintaux de santal récoltés par le Bordelais aux Marquises peuvent être pris pour une très belle récolte. En fait, le voyage de de Roquefeuil marque dans la courte histoire du santal marquisien le début de la fin de ce bois précieux, si recherché en Asie. La razzia avait commencé dès 1803, mais massivement en 1811. La ruée sur cette ressource facilement épuisable eut des conséquences dramatiques sur le plan botanique (quasi disparition des pieds de santal) mais aussi sur le plan humain et sociétal.
L’apport aux Marquises de colifichets, de précieuses dents de cachalot certes, mais aussi d’armes (en quantité), de munitions, d’alcool, sans parler du pire, l’introduction de maladies (variole, grippe, syphilis...)  eurent de funestes conséquences. Très concrètement, compte tenu du chargement des navires et de la densité de pieds de santal avant leur arrachage, les spécialistes ont calculé que 2 200 tonnes de santal furent exportées des îles Marquises entre 1811 et 1821, soit la destruction de 27 000 à 55 000 arbres si l’on considère que l’on extrayait 40 à 80 kg de bois de cœur par arbre.
On estime aujourd’hui qu’il reste environ 4 500 pieds de santal en Polynésie française grâce à une politique de relance de cette espèce végétale protégée.
Aux Australes, on a recensé deux vagues de récolte du santal : de 1812 à 1819, les santaliers exploitèrent les arbres de Raivavae (et sans doute de Tubuai où ils ont disparu) puis se rabattirent, de 1825 à 1827, sur l’île de Rapa (70 tonnes de bois de cœur sur cette petite île, soit 1 750 arbres sacrifiés environ).

Les santals polynésiens
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
Dans le vaste Indo-Pacifique, on compte 17 espèces et 17 variétés de santals, allant de l’Inde et du Sri Lanka (Santalum album) à l’archipel de Juan Fernandez au large de Valparaiso (Santalum fernandezianum, espèce aujourd’hui disparue). Dans la seule Polynésie, on compte  une espèce endémique (Santalum insulare), qui se décline en huit variétés, dont une est propre à l’île de Raivavae : - Santalum insulare var. insulare (Tahiti, Société) - Santalum insulare var. alticola Fosberg & Sachet (Tahiti, Société) - Santalum insulare var. raiateense (Moore) Fosberg & Sachet (Moorea, Raiatea, Société) - Santalum insulare var. marchionense (Skottsb.) Skottsb (Marquises) - Santalum insulare var. deckeri Fosberg & Sachet (Marquises) - Santalum insulare var. margaretae (F. Brown) Skottsb (Rapa, Australes) - Santalum insulare var. raivavense F. Brown (Raivavae, Australes) - Santalum insulare var. mitiaro Sykes (Mitiaro, îles Cook) - Santalum insulare var. hendersonense (F. Brown) Fosberg & Sachet  (Henderson, îles Pitcairn).

Des prix fous en 1811
Pour mieux comprendre l’un des motifs du voyage du Bordelais, il faut se rappeler que le santal, au tout début de sa récolte aux Marquises, n’avait que peu de valeur pour les Marquisiens qui l’échangeaient contre quelques dents de cachalot, Ornements qu’ils portaient autour du cou (“hei”). C’est ainsi que moyennant quelques colifichets et ces fameuses dents, un bateau pouvait faire le plein de bois de santal et gagner, en Chine, l’équivalent de plusieurs millions de dollars actuels.
Un exemple est cité venant du commodore américain David Porter dans ses écrits : “Un navire de 300 tonneaux pourrait compléter à Nouka Hiva une cargaison de bois de santal pour dix dents de baleine (cachalot)” (G. de La Landelle, 1866).

A lire
1818 : de Roquefeuil rafle 420 quintaux de santal marquisien
- Camille de Roquefeuil : Voyage autour du monde, Tome I et II, 1823.
- 1817 - Camille de Roquefeuil : extrait de “Journal d'un Voyage autour du Monde”. Écrit par Jacques Iakopo Pelleau

http://www.te-eo.com/index.php/menu-histoire/recits-anciens-menu/item/366-05-1817-camille-de-roquefeuil-extrait-de-journal-d-un-voyage-autour-du-monde

- Santal polynésien, de la connaissance à la renaissance (Butaud, Bouvet, Bianchini, Gaydou, Raharivelomanana). Ethnopharmacologia, n°46, décembre 2010.

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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 31 octobre au lundi 02 novembre 2020

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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 31 octobre au lundi 02 novembre 2020
Pharmacies de garde : Du samedi 31 octobre et dimanche 1er octobre 2020

- Papeete : Pharmacie MAMAO Tél. 40 43 16 51
Samedi de 7h00 à 19h00
Dimanche de 7h30 à 12h00 et de 14h30 à 19h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la DSP au 40 47 01 47 ou 40 47 01 44.

- Faa’a : Pharmacie TAHITI FAA'A Tél. 40 82 79 79
Samedi de 7h00 à 12h30 et de 14h à 19h
Dimanche de 8h00 à 11h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la gendarmerie de Faa'a au 40 46 72 00.

-Punaauia : Pharmacie TAMANU Tél. 40 58 45 17
Samedi de 7h30 à 12h30 et de 14h30 à 19h
Dimanche de 8h00 à 11h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la police municipale de Punaauia au 40 54 38 60.

Du samedi 31 octobre 2020 à 12h30 au lundi 02 novembre 2020 à 06h00

Iles du vent :

-Secteur Papeete-Faa’a et Punaauia : Dr CHAMPENOIS Sophie Tel. 40 45 46 47

-Secteur Papeete-Pirae-Arue-Mahina : Dr FICHTER Charles Tel. 40 42 07 70

-Commune de Paea : Dr ROUGIER Philippe Tel. 40 53 27 52

-Commune de Papara : Dr MORIN Eric Tél. 40 57 39 99

-Taravao et la presqu’île : Dr LOQUET Henri Tel. 40 57 21 88

-Secteur de MOOREA : Dr JOUVE Jean Marc Tel. 40 56 44 63

Iles sous le Vent :

-Ile de Bora-Bora : Dr DUVAL Françoise Tel. 40 67 67 07 / 87 78 27 80

-Ile de Huahine : Dr CARBONNIER Hervé le dimanche de 08h00 à 11h00 Tel. 40 68 82 20

-Ile de Raiatea : Dr MICHEL Christelle Tel. 40 66 23 01

-Ile de Tahaa : Dispensaire de Tahaa Tel. 40 65 63 31

TUAMOTU

- Ile de Rangiroa : Dr SCORDIA Marlène Tel. 87 72 70 55

MARQUISES

-Ile de Hiva Oa : -------------------------- Tel. ----------------------

CLINIQUES DE PAPEETE :

Clinique Cardella : Tél. 40 46 01 25 - 40 46 04 00
Samedi à partir de 12h00 au Lundi 06h00
En semaine de 19h00 à 06h00

Polyclinique Paofai : Tél. 40 46 18 18 - poste 4114
Samedi à partir de 12h00 au Lundi 06h00
En semaine de 19h00 à 06h00

SAMU - Tel. 15 ou 40 42 01 01

Vétérinaire de garde :
En dehors des horaires d'ouverture des cliniques, vous pouvez obtenir les coordonnées du vétérinaire de garde, pour les urgences uniquement, en téléphonant au 40 50 65 65.
Auae Faaa assure également les urgences au 89 36 51 58

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Le confinement en "ultime" recours

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Le confinement en
Tahiti, le 30 octobre 2020 - Pas de reconfinement "à ce stade" ont confirmé les autorités lors du point presse Etat-Pays ce matin, mais des mesures supplémentaires assorties de contrôles renforcées. "Ultime" recours, un nouveau confinement "ferait basculer notre territoire vers une crise socio-économique durable" et ne s'imposera que "si nos capacités de soin arrivent à saturation."  Pour ne pas en arriver là, les autorités misent sur la "responsabilité individuelle" appelant tout un chacun à "se sentir concerné" et à "limiter les contacts."
 
Faut-il reconfiner ? A cette grande question sur toutes les lèvres, les pouvoirs publics sont restés constants, affichant clairement à plusieurs reprises leur intention de ne pas remettre le pays sous cloche. Ce qui marquerait « l’échec du couvre-feu ». Ce matin lors de l’allocution conjointe  Etat-Pays, Dominique Sorain et Edouard Fritch ont confirmé cette décision. Dans une « démarche commune », ils ont effectivement demandé à ce que la Polynésie n’intègre pas, « à ce stade », le dispositif de reconfinement national. « Nous attendons encore quelques jours pour bien évaluer l’efficacité des mesures prises il y a une semaine », justifie Edouard Fritch, dont le couvre-feu réclamé unanimement par les maires.

« Assurer la santé des polynésiens » d’un côté « tout en maintenant une activité économique sur le territoire » de l’autre : « Nous sommes sur une ligne de crête » résume Dominique Sorain, considérant le confinement comme le dernier recours, « l’ultime étape ». « L’effondrement du tourisme a déjà provoqué une baisse prévisible de plus de 10% de notre produit intérieur brut. 4 000 emplois ont déjà été détruits » déplore le haut-commissaire.
 
Des chiffres noirs qui ont conduit les autorités « à ne pas choisir le confinement pour faire en sorte que la vie socio-économique continue, et que les écoles fonctionnent avec toutes les précautions nécessaires. » Le risque d’une « catastrophe économique et sociale pour tous les Polynésiens » étant trop grand, renchérit le président Fritch : « Je ne souhaite pas que des familles entières se retrouvent dans la misère à cause de notre indiscipline et de notre incapacité à arrêter la propagation d’un virus ».

Reste que, du propre aveu du président, la Polynésie s’est propulsée en l’espace de quelques semaines au 4e rang mondial des « taux d’infections les plus haut du monde ». Preuve que « nous n’avons pas su nous protéger et protéger les autres ». Sans vouloir pour autant « accabler qui que ce soit », le président invite à « lutter ensemble contre cette épidémie », déplorant de découvrir encore sur les réseaux sociaux des projets de rassemblement festifs en tout genre. « Je vous le dis, il vaut mieux faire des efforts pour sauver son emploi que de se laisser tenter par une fête ou un rassemblement qui va tourner en contamination » souligne le président. « Reportons les fêtes familiales et amicales » abonde le haut-commissaire.
 
12 infirmières de la réserve nationale en renfort
 
Ce dernier a par ailleurs annoncé un soutien de l’hexagone : 30 respirateurs ont été reçus et 12 infirmières de la réserve sanitaire nationale viendront en renfort du CHPF la semaine prochaine. Une mission du service de santé des armées est également attendue dès demain pour « évaluer les conditions d’un renfort supplémentaire à l’hôpital. »

Masques, tests, respirateurs, combinaisons, thermomètres frontaux… Enumérant l’ampleur des moyens déployés en équipement et des capacités sanitaires mobilisées, Edouard Fritch a cependant reconnu que « lorsque nos moyens publics seront saturés, alors nous n’aurons pas d’autre choix que de demander le confinement de Tahiti et de Moorea. »
 
« Reporter les déplacements dans les îles »
 
Si le confinement est écarté pour l’instant, et que les autorités disent avoir presque épuisé tout l’arsenal juridique à leur disposition, de nouvelles mesures « destinées à réduire les rassemblements » viennent durcir le dispositif. A la longue liste des établissements qui devront rester fermés sur Tahiti et Moorea s’ajoutent les salles des fêtes, de conférence, ou de réunion. « Par ailleurs, la présence aux enterrements dans les cimetières sera limitée à 30 personnes » ajoute le haut-commissaire. Pas de restrictions en revanche sur les déplacements dans les îles, mais une invitation à « différer lorsque c’est possible » qui s’oppose aux précédents appels au « patriotisme polynésien pour qu’il (…) voyage local, » pour reprendre les termes de Nicole Bouteau, ministre du Tourisme.

Sur la même ligne que le président de la République, le haut-commissaire et le président Fritch ont multiplié les appels à la « responsabilité individuelle » de tout un chacun pour faire front face au Covid-19. « Lutter contre le virus c’est protéger votre santé, mais aussi vos emplois » rappelle le haut-commissaire, reprenant les termes du président de la République : « on ne peut pas opposer la santé à l’économie. » « Il faut que chacun d’entre nous se sentent concernés » assène-t-il, appelant à "limiter les contacts", moyen encore le plus efficace pour casser la chaîne de transmission. « J’appelle et je supplie chaque Polynésien et chaque Polynésienne à se protéger et à protéger leurs proches » implore pour finir le président. En invoquant la prise de conscience de tout un chacun, le discours tranche avec le ton culpabilisant de certaines allocutions précédentes. Reste à savoir si le message sera reçu.
 

Un stratégie à contre-courant de l'Europe
A l’exception de la Martinique, « le virus circule moins vite dans les départements et territoires d’outre-mer », a précisé Jean Castex pour justifier le confinement de l'île. Une affirmation étonnante lorsqu’on sait qu’à Tahiti et Moorea, le taux d’incidence atteint 884 cas pour 100 000 habitants, soit quatre fois plus que la Martinique et ses 205 cas pour 100 000 habitants. L’île compte notamment un taux d’occupation de son service de réanimation (54%) équivalent au notre.

Interrogé sur le choix de la Polynésie, à contre-courant de nombreux pays en Europe, le haut-commissaire a rappelé que « les capacités de soins ne sont pas saturées aujourd’hui sur le territoire, c’est pourquoi nous avons fait ce choix d’aller jusqu’au bout de cette logique », soit « utiliser tous les outils possible » pour éviter le confinement. « C’est pour ça que nous avons pris des mesures très fortes ». « Si on n’y arrive pas, à ce moment-là oui, il faudra confiner. »

Dans ce contexte, les outils d’appui aux entreprises seront bien-sûr prolongés. « Le fonds de solidarité pour les petites et moyennes entreprises a permis de verser 4,4 milliard francs. Près de 800 entreprises ont déjà bénéficié de 50 milliards de prêts garantis par l’Etat » rappelle le haut-commissaire. 
 

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Un mort et un blessé dans un choc frontal à Vairao

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Un mort et un blessé dans un choc frontal à Vairao
Tahiti, le samedi 31 octobre - Un choc frontal entre un scooter et un vélo a fait un mort et un blessé grave dans la nuit de vendredi à samedi à Vairao. Il s'agissait de deux jeunes âgés de 15 à 18 ans.

Un accident de la route à Vairao hier soir a fait un blessé grave et un mort, âgés de 15 à 18 ans. Le drame s'est tenu sur les coups de 20h30 selon Radio Tefana. Alertés d'un choc frontal entre un
scooter et un vélo au niveau de l'antenne de l'IJSPF, les pompiers de Vairao se sont rapidement rendus sur place. Arrivés en premier pour porter secours aux deux blessés, ils ont sollicité l'assistance de l'équipe médicale du Smur de Taravao ainsi que le renfort d'une ambulance.

Gravement blessé, le cycliste a été évacué aux urgences de Taaone. Ses jours ne seraient pas en danger. Le scootériste en revanche aura moins de chance. Malgré près d'une heure de massage cardiaque par les professionnels de santé, le jeune homme a succombé à ses blessures. Une enquête de gendarmerie est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l'accident.
 

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Les Etats-Unis et la France : marchés touristiques "prioritaires"

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Les Etats-Unis et la France : marchés touristiques
Tahiti, le 31 octobre 2020 - A trois mois de l'ouverture des frontières, l'observatoire du tourisme s'est réuni vendredi pour dresser un premier bilan : depuis le 15 juillet dernier, la Polynésie a accueilli plus de 35 000 voyageurs, affichant à fin octobre, une baisse de 60% de fréquentation touristique par rapport à 2019. Représentant à eux seuls 90% des visiteurs, les Etats-Unis et le marché français sont désormais "identifiés comme marchés prioritaires".

L'heure est bilan pour l'observatoire du tourisme trois mois après l'ouverture des frontière le 15 juillet. Pas de doute pour la ministre du Tourisme, le protocole sanitaire d'entrée en Polynésie qui consiste à faire un test RT-PCR négatif dans les 3 jours précédant le vol, à s'enregistrer sur la plateforme ETIS et faire un auto test à J+4, a fait preuve de son "efficacité".

Le total cumulé d’auto-prélèvements testés par RT-PCR à l’ILM (Institut Louis Malardé) atteint 32 300, "dont 122 cas positifs (soit un taux de positivité de 0,38 %) dont 78 touristes, soit 0,24 % des voyageurs entrants" souligne le ministère. "Aucun des touristes détectés positifs au COVID n'a été à l'origine de contamination locale. Ces visiteurs sont immédiatement mis en isolement à leur frais, soit dans leur hébergement touristique, soit dans un logement dédié. Le ministère du Tourisme, en étroite collaboration avec le bureau de veille sanitaire, assure l'accompagnement de ces personnes jusqu'à leur sortie d'isolement."
 

Concernantr la reprise du tourisme international, la Polynésie a accueilli plus de 35 000 voyageurs tant résidents (21%) que touristes (79%). Les non-résidents proviennent pour 54% de la France (15 000), 36% des Etats-Unis (10 000) et 10% d'autres pays (2 800). Ainsi, à fin octobre la fréquentation touristique affiche une baisse de 60% par rapport à 2019, indique le ministère. "La réouverture des frontières a permis de sauver en partie la haute saison".

En revanche, "octobre amorce une basse saison qui sera particulièrement basse et difficile au vu de la situation sanitaire mondiale, des restrictions de voyage dans de nombreux pays, de la fermeture des frontières de nombreux pays sans perspective de réouverture avant la fin du 1er trimestre 2021." Du côté de l'aérien, le trafic domestique affiche environ 60 à 65% par rapport à 2019, tandis que le trafic international côtoie les 30 à 35%.

Dans ce contexte où l'absence de visibilité est réelle, Tahiti Tourisme a complètement revu son plan d'actions notamment à l'international. "Les budgets des marchés inaccessibles ont été réaffectés afin d’optimiser et de renforcer les actions en cours et de pouvoir en générer de nouvelles sur la fin de l’année 2020 et le début de l'année 2021. Sans abandonner les autres marchés, les Etats-Unis et le marché français ont été identifiés comme marchés prioritaires pour l'exercice à venir, représentant à eux seuls 90% de nos visiteurs depuis le 15 juillet."

Enfin, le vaste chantier collaboratif ouvert au grand public le 21 octobre sous le nom de Fari'ira'aManihini 2025 (FM25) se poursuit. "La participation aux chantiers, de même que la création de nouveaux chantiers, sont attendues durant cette phase qui devrait se clôturer fin décembre 2020."

 

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Ligue 1 : Pirae revient à hauteur de Dragon

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Ligue 1 : Pirae revient à hauteur de Dragon
Tahiti, le 31 octobre 2020 – En dominant l'AS Arue samedi sur le score de 2-0, l'AS Pirae a signé son troisième succès en quatre matchs et a rejoint l'AS Dragon, en tête du classement de la Ligue 1. Les joueurs de Titioro, réduits à neuf, ont concédé de leurs côtés le match nul face à l'AS Central (0-0). A noter par ailleurs la victoire de l'AS Pueu, à Paea, face à l'AS Manu Ura (2-1). Un succès qui permet aux joueurs de la Presqu'île d'occuper provisoirement la troisième place de la Ligue 1.

Statu quo en tête de la Ligue 1 après le début de la 4ème journée ce samedi. L'AS Pirae, deuxième du classement, grâce à son succès face à l'AS Arue (2-0), a recollé aux basques de l'AS Dragon, seul leader avant ce week-end. Les hommes de Naea Bennett ont attendu la demi-heure de jeu pour ouvrir le score par l'intermédiaire de Patrick Tepa, qui inscrivait au passage son deuxième but de la saison. Les Orange se sont ensuite mises à l'abri en deuxième mi-temps suite à un but de Tehotu Gitton (67ème, 2-0). L'exclusion de Steven Tetuanuitefarerii en fin de rencontre n'a pas changé grand chose à l'issue du match, et Pirae signait là son troisième succès en quatre matchs et compte désormais 14 points au classement. 

Dragon muet et réduit à 9

De son côté l'AS Central n'en finit plus d'étonner. Après avoir dominé l'AS Tiare Tahiti (2-1) lors de la troisième journée de Ligue 1 le week-end dernier, les joueurs de Tipaerui ont mise en échec le leader l'AS Dragon samedi. Très impressionnant offensivement depuis le début de la saison, avec 17 buts marqués en trois matchs, les hommes d'Efrain Arenada n'ont pas été en mesure de trouver la faille face aux Rouge et Noir. Au terme d'une rencontre très engagée qui a notamment vu l'exclusion de deux joueurs de Titioro (Teataura Hauata à la 32ème et le capitaine Victor Snow à la 69ème), les deux équipes se sont quittées sur un score nul et vierge.

Dragon concédait ainsi son premier nul de la saison et les deux points qui vont avec, et rejoignait Pirae en tête du classement de la Ligue 1 (14 points). L'AS Central, pour sa part, grâce à ce résultat s'est hissé à la cinquième place du classement avec 8 points au compteur et un match en retard par rapport aux leaders (le match de la 1ère journée qui a opposé l'AS Central à l'AS Tefana devrait être rejoué). 

Tiare Tahiti cale de nouveau, Pueu grimpe sur le podium

Autre cador du championnat sur le terrain samedi, l'AS Tiare Tahiti, quatrième du classement, qui recevait à Moorea l'AS JT. Les Vert de Vatea Terai avaient à cœur de se rattraper suite à leur défaite face à l'AS Central. Mais les joueurs de l'île soeur ont de nouveau laissé filer de précieux points dans la course au titre. JT a en effet ouvert le score peu après le quart d'heure de jeu grâce à Moetai Vernaudon. Dans la foulée Manarii Porlier, capitaine du jour pour Tiare Tahiti, lui répondait et permettait à son équipe de recoller au score (1-1). Le score ne bougera plus et Tiare Tahiti limite donc la casse en obtenant les deux points du nul. 

La performance du jour est à mettre au compte de l'AS Pueu, qui en dominant l'AS Manu Ura (2-1) s'est hissé à la troisième place du classement avec 10 points au compteur. Les joueurs de la Presqu'île réalise ainsi une bonne entame de championnat avec désormais deux victoires en quatre rencontres. A noter que l'AS Mataiea est exempt pour cette 4ème journée. 

Pueu pourrait néanmoins se voir doubler dimanche par l'AS Vénus qui sera fera face à l'AS Excelsior. La deuxième rencontre du dimanche opposera l'AS Tefana à l'Olympic Mahina.

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Le typhon Goni balaie les Philippines, au moins dix morts

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Le typhon Goni balaie les Philippines, au moins dix morts
Manille, Philippines | AFP | dimanche 01/11/2020 - Au moins dix personnes ont péri dimanche aux Philippines qui étaient balayées par le typhon Goni, le plus puissant de l'année, les autorités faisant état de conditions "catastrophiques" dans certaines régions, après avoir évacué près de 400.000 habitants.

La tempête a touché terre sur l'île de Catanduanes dimanche vers 05H00 (21H00 GMT samedi), accompagnée de vents à 225 km/h et de rafales mesurées à 310 km/h qui ont arraché des toits, des arbres et provoqué des crues soudaines et des glissements de terrain qui ont englouti des maisons entières.

Initialement classé dans la catégorie des "super-typhons", Goni, après avoir dévasté la région d'Albay, dans le sud-est de l'île de Luçon, a été rétrogradé alors qu'il évoluait sur l'île en direction de Manille, selon l'agence météorologique nationale, qui avait annoncé "des vents d'une violence catastrophique et des pluies intenses à torrentielles".

Après Molave

Goni arrive une semaine après Molave, qui a touché la même région, faisant 22 morts et inondant une grande région agricole avant de continuer sa route vers le Vietnam.

Au moins sept personnes, dont un enfant de cinq ans, ont été tuées dans la province d'Albay, a annoncé son gouverneur Alfrancis Bichara sur une radio locale.

Plusieurs des victimes ont été ensevelies sous des coulées de boues volcaniques qui ont englouti deux villages proches du volcan actif Mayon.

"Les vents sont violents. On peut entendre les arbres secoués par le vent", a déclaré à l'AFP Francia Mae Borras, 21 ans, depuis sa maison située sur la côte à Legazpi, dans la province d'Albay.

Les toits de deux centres d'évacuation ont été emportés par les vents et leurs occupants déplacés au rez-de-chausssée, a indiqué sur une radio un responsable régional de la sécurité, Cedric Daep.

"Nos villages ont été inondés par des crues soudaines", a déclaré Carlos Irwin Baldo, maire de Camalig, près de Legazpi.

"Les routes sont jonchées de débris provenant des montagnes, de branches et de sable, certains provenant du volcan Mayon. Certaines routes sont impraticables", a-t-il ajouté.

Aéroport fermé

Le chef de la protection civile Ricardo Jalad a indiqué que près de 400.000 personnes ont été évacuées.

A Manille, les habitants de certains bidonvilles situés dans des zones peu élevées ont été évacués en raison de la menace d'inondations et l'aéroport de la capitale a été fermé.

Le Conseil de prévention des catastrophes naturelles avait lancé un message d'alerte que les habitants ont reçu sur leurs téléphones portables, mettant en grade contre "des vents destructeurs" à redouter dans la capitale et les provinces voisines.

Mais le typhon a plutôt frôlé la capitale, touchant principalement des banlieues.

Des milliers de militaires ont été placés en état d'alerte pour aider aux évacuations.

Les écoles, qui sont fermées depuis l'arrivée de la pandémie, sont utilisées comme refuges, de même que les gymnases.

Des patients atteints du coronavirus et qui étaient soignés dans des tentes ont également été évacués.

L'archipel totalise officiellement plus de 378.000 cas de contamination et 7.100 décès sont attribués au Covid-19. La pandémie complique la donne puisque nombre de ressources d'urgence sont mobilisées contre le coronavirus.

Autre typhon en formation 

Mary Ann Echague, 23 ans, ses deux enfants, ses parents et des frères et soeurs ont fui leur domicile situé à Legazpi pour venir se réfugier dans une école où ils partagent une salle de classe avec plusieurs autres familles.

La famille, déjà éprouvée par de précédents typhons, a emporté un réchaud, de la viande en conserve, des nouilles instantanées, du café, du pain, des oreillers et des couvertures.

"Nous redoutons la puissance du typhon", a-t-elle déclaré. "Chaque fois qu'il y a un typhon, notre maison est endommagée car elle est en bois et le toit est en fer galvanisé".

Plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées bloquées après que les garde-côte ont ordonné aux ferries et aux bateaux de pêche de rester à quai, les vagues pouvant atteindre 16 mètres de haut en mer.

Goni devrait s'affaiblir "considérablement" en traversant Luçon avant d'atteindre lundi matin la Mer de Chine méridionale, selon les services météorologiques. Mais un autre typhon est en train de se renforcer sur le Pacifique et devrait, lui aussi, frapper l'archipel.

Les Philippines sont touchées chaque année en moyenne par une vingtaine de tempêtes tropicales et de typhons, qui détruisent les récoltes, les maisons fragiles et les infrastructures, maintenant des populations entières dans la pauvreté permanente.

Le pire de l'histoire récente a été, en 2013, le super typhon Haiyan, qui avait fait plus de 7.300 morts, notamment dans la ville centrale de Tacloban submergée par des vagues géantes.

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