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Noël 1862 : razzia sur l’île de Pâques

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Noël 1862 : razzia  sur l’île de Pâques
Tahiti, le 24 octobre 2020 - Tous ceux qui s’intéressent à l’île de Pâques savent que le tournant de l’histoire de cette petite communauté a eu lieu en 1862, lorsqu’un raid de négriers partis du Pérou a razzié une très grande partie de la population dont tous les notables, ceux qui savaient lire les tablettes rongo rongo et qui étaient les garants de la transmission des us, coutumes, croyances et traditions de cette petite population. Ce que l’on sait moins, c’est que les esclavagistes avaient un chef à leur tête, un Espagnol, qui, à titre personnel, mena cette expédition pour rien, puisqu’il n’eut pas le droit de débarquer les Pascuans à son retour à Callao, le port de Lima, capitale péruvienne.
 
 
Petit retour en arrière. A la fin du XIXe siècle, l’esclavage n’était plus considéré comme normal et avait été aboli dans nombre de pays. Pour être très précis, l’idée est ancienne puisque le premier texte abolissant cette pratique, le cylindre de Cyrus, date de 539 av J-C !  Plus tard, en 1435, une bulle pontificale, Sicut dudum, condamna l’esclavage et excommunia les esclavagistes. Bulle restée sans effet... 
Suivant la France de 1794, le Danemark abolit l’esclavage le 1er janvier 1803. En 1807, l’Angleterre à son tour abolit la traite des Noirs. Le 24 juillet 1823, le Chili abolit à son tour l’esclavage suivi, en 1824, de plusieurs pays latino-américains (à noter que le Chili interdira l’utilisation de son drapeau le 30 octobre 1862 pour tout navire pratiquant la traite des indigènes, d’où qu’ils viennent, décision prise par le ministre Manuel A. Tocornal).
 
Le blackbirding, nouvelle pratique
 
La France, face à des pratiques qui perdurèrent après l’élan généreux de la Révolution, abolit définitivement l’esclavage le 27 avril 1848 sur tout son territoire, y compris ses possessions hors métropole. En 1850, le Brésil fit de même, puis le Mexique en 1857, les Pays-Bas en 1863, les Etats-Unis en 1865, le Portugal et le Paraguay en 1869... 
Bref, on ne marche pas face au courant quand l’Histoire avance à grands pas, mais malheureusement, des pays comme le Pérou étaient à la traîne ; sur la côte péruvienne, beaucoup d’exploitants de domaines agricoles refusaient de payer leur main-d’œuvre correctement et eurent alors recours à une pratique nouvelle, le “blackbirding” qui permettait aux esclavagistes et aux trafiquants d’êtres humains de continuer leur activité : le principe, pour le Pérou comme pour les planteurs de Fidji ou du Queensland, en Australie, consistait à recruter souvent de force dans les îles du Pacifique des indigènes attirés sur des bateaux, faits prisonniers et à qui on faisait signer sous la contrainte la plupart du temps des contrats de travail pour le moins discutables.
Dans notre région, ce sont les Mélanésiens qui furent la cible des blackbirders travaillant pour les Fidji ou le Queensland, tandis que du côté péruvien, ce sont surtout les îles polynésiennes les plus proches qui furent victimes de cette pratique.

Noël 1862 : razzia  sur l’île de Pâques
Une flotte de huit navires
 
En décembre 1862, à quelques jours d’intervalle, une flotte de huit navires quittait le port de Callao à deux pas de Lima. Chaque bateau avait un capitaine, mais un homme, crut-on longtemps, semblait diriger la troupe, le capitaine Aguirre. On verra un peu plus loin qu’en fait, c’est le capitaine espagnol Joan Maristaby i Galceran (1832- 1914) qui s’imposa. Celui-ci, alors âgé de quarante ans, était né à El Masnou, petite commune de Catalogne au nord-est de Barcelone. Il était surnommé Tara et passait pour avoir de la poigne et être sans pitié.
On dispose aujourd’hui, grâce aux archives péruviennes, de la composition exacte de cette flotte de huit navires négriers : la Rosa y Carmen de Maristany (402 tonneaux), battant pavillon espagnol, les sept autres bateaux battant pavillon péruvien : la Hermosa Dolores (capitaine Garay), le José Castro (capitaine Acevedo), la Cora (88 tonneaux, capitaine Antonio de Aguirre), la Rosa Patricia (ou Rosalia, capitaine Bollo), la Carolina (capitaine Morales), le Guillermo (capitaine Campbell) et la Micaela Miranda (capitaine Cárcamo). 
Curieusement, les historiens ont donc longtemps considéré que le chef de cette expédition était le capitaine Antonio Aguirre, commandant le brig Cora. Il fallut attendre le début des années quatre-vingt-dix, notamment les travaux de Francesco Amoros i Gonell, de l’université de Barcelone, pour prendre la pleine mesure du rôle de Maristany : celui-ci avait une expérience de la traite des esclaves depuis ses activités à Cuba et s’avéra être le véritable organisateur de la terrible rafle de l’île de Pâques.
 
En charge de la razzia
 
Les descriptions du personnage faites à l’époque le disent borgne, d’une carrure impressionnante, portant toujours deux pistolets à la ceinture et un coutelas, dans la plus pure tradition des pirates de la mer des Caraïbes. Difficile de vérifier ce que colporte la rumeur, mais le fait est que l’homme était apparemment plus habitué des bars et tripots que des salons mondains. 
Il avait quitté le port de Barcelone, en Espagne, le 29 ou le 30 octobre 1861, sur la Rosa y Carmen en direction de Valparaiso, Lima et tout autre port où il pourrait faire des affaires, selon le contrat qu’il avait passé avant son départ de Barcelone. Le contrat du capitaine (et pilote) avait été signé avec les armateurs Pedro Bonet, Simon Riera, Francisco Rosello et Calillo Sanchez. 
L’équipage comprenait initialement dix personnes, dont le cuisinier Joaquin Baro et le maître d’équipage Juan Gurri. On ne sait pas, en revanche, si ce sont ces hommes qui prirent part à la funeste expédition à Rapa Nui. Le premier voyage de Maristany fut pour Cuba, plaque tournante du trafic d’esclaves. Il revint précipitamment à Barcelone le 31 janvier 1861 avant de repartir, nous l’avons vu, pour le Pacifique, la Rosa Y Carmen parvenant à Callao le 7 décembre 1862. Il faut croire que ce voyage n’avait rien d’une escapade improvisée puisque Maristany mit quasiment de suite le cap sur l’île de Pâques, où il arriva le 21 décembre, alors que certains des bateaux négriers étaient déjà arrivés sur place le 19 décembre (c’était le cas de la Cora du capitaine Aguirre).
Si la flotte avait pour mission de capturer le plus possible de Pascuans, encore fallait-il savoir comment faire et cette expérience, Maristany visiblement l’avait puisque ce fut lui qui fut chargé d’organiser la razzia. Il est vrai aussi que son navire était d’un tonnage bien plus imposant que les autres bateaux de la flottille péruvienne ce qui conférait à son capitaine une certaine autorité.

Noël 1862 : razzia  sur l’île de Pâques
Plus de 1 400 Pascuans enlevés
 
Le Noël de cette funeste année 1862 sera tragique pour l’île de Pâques. Le 23 décembre, la flotte négrière, à quelques encablures des côtes de Rapa Nui, passe à l’action : quatre-vingt hommes en armes débarquent en adoptant deux tactiques : attirer à eux, avec de la verroterie et des perles, le plus possible d’indigènes et mater par la force ceux qui auraient le mauvais goût de résister : en une seule journée, trois cent quarante-neuf Pascuans sont ainsi capturés, d’autres, probablement quelques dizaines, sont abattus et leurs maisons incendiées. Sous la férule de Maristany, qui contrôle tous les chargements humains, les malheureux prisonniers sont répartis sur plusieurs navires ; dès le 26 décembre, deux bateaux repartent avec leur chargement, la Carolina et la Hermosa Dolores, le premier avec cent cinquante-deux Pascuans dans ses cales, l’autre avec cent soixante et un esclaves. Ils arriveront le 24 et le 26 janvier 1863 à Callao, sans encombre et les capitaines livreront leur “marchandise” qui sera de suite mise sur le marché, une main-d’œuvre jugée précieuse.
Au total, on estime qu’un peu plus de mille quatre-cents Pascuans furent arrachés à leur terre, soit un peu plus du tiers de la population (estimée aux alentours de quatre mille habitants).
On a souvent lu que les Pascuans avaient été envoyés dans des mines à ciel ouvert de guano, notamment sur les îles Chincha, mais c’est totalement faux ; en réalité, ils ont été dispersés dans des haciendas proches de la côte, avides de main-d’œuvre pour assurer à bon compte leur activité agricole. On trouve traces de ce commerce et de cette main-d’œuvre à Cañete, Chillon, Chancay, Pisco...
 
Gambier, Cook, Samoa, Tokelau...
 
Cependant, les négriers demeurés à Rapa Nui en voulaient toujours plus ; les Pascuans qui n’étaient pas tombés dans les mailles de leurs filets s’étaient cachés dans des grottes d’où il était impossible de les faire sortir si tant est qu’on parvenait à trouver ces cavernes. Or il y avait encore de la place dans les cales. Maristany réunit donc ses capitaines. Tous ceux qui étaient encore dans les eaux pascuanes décidèrent de continuer leur traque dans d’autres îles, plus à l’ouest. 
C’est ainsi que la flotte négrière se dispersa dans le Pacifique Sud : La Rosa y Carmen, suivie de la Micaela Miranda, fit escale aux Gambier, à Rapa aux Australes, à Rakahanga et à Pukapuka aux îles Cook, à trois îles de Tokelau (Atafu, Fakaofo et Nukunonu), aux Samoa (Tutuila, Savaii et Manu’a Islands) et à Niue avant de faire demi-tour aux îles Kermadec. 
Le navire, au retour, fit une brève escale à Pitcairn. La campagne de blackbirding de la Rosa y Carmen dura un total de sept mois. Aguirre, avec la Cora, eut moins de chance puisqu’il fut arrêté à Rapa, conduit à Tahiti, où il fut jugé coupable ; son bateau fut saisi et vendu aux enchères et surtout, ses “prises” furent libérées et ramenées dans leurs îles respectives au fil des passages de goélettes.
On sait également que la Rosa Patricia et le Guillermo se dirigèrent sur Niue et le sud des îles Cook (Atiu et Mangaia). Le 12 février, les deux bateaux étaient à Tokelau ; à Tutuila, aux Samoa, ils débarquèrent même un certain nombre de leurs prisonniers trop mal en point pour continuer le voyage.

Noël 1862 : razzia  sur l’île de Pâques
Maristany prend la fuite
 
Pendant ce temps-là, au Pérou, les choses bougeaient : qu’on l’appelle crument esclavage ou plus subtilement blackbirding, la traite des indigènes du Pacifique avait mauvaise presse et l’opinion publique à Lima, à l’image de Santiago du Chili, avait fait pression pour que la pratique soit abolie, ce qui fut fait le 23 avril 1863. Ce changement n’était pas dû à une subite prise de conscience, mais plutôt au scandale que la pratique du blackbirding suscitait (voir notre encadré “La double peine”).
Le gouvernement péruvien, initialement, avait semble-t-il réellement cherché à encourager l’introduction de main-d’œuvre étrangère sous contrat, mais bien naïvement n’avait jamais imaginé que cette activité se transformerait immédiatement en trafic d’esclaves et en traite des indigènes du Pacifique. 
Maristany, faute de radio à l’époque, ne pouvait pas savoir que fin avril, la donne avait changé ; et c’est ainsi qu’il arriva comme une fleur à Callao le 10 juin 1863 avec une cargaison de cent vingt-huit Polynésiens devenus bien encombrants.
Prévenu que la traite était désormais illégale, il comprit que s’il tentait de débarquer clandestinement sa cargaison humaine (la demande des propriétaires d’haciendas demeurant forte), il serait probablement très vite repéré, arrêté et traduit en justice, l’accusation de piraterie ou d’esclavagisme pouvant être sanctionnée par la peine de mort... 
Contraint de rester au large, il put malgré tout bénéficier du soutien de la marine espagnole qui lui permit d’échapper aux Anglais patrouillant dans cette région du Pacifique. Sa “cargaison” aurait été livrée aux autorités péruviennes, charge à elles de renvoyer chez eux ces malheureux. Ce qui fut loin d’être fait dans les règles ; ceux qui ne mourraient pas sur les bateaux en attendant leur transfert ont parfois été ramenés bien loin de leur île (un chargement de Tongiens de l’île d’Ata fut ainsi débarqué sur l’île Cocos, au large du Costa Rica...).
Ayant préféré sagement prendre la fuite pour finalement revenir en Espagne, à Barcelone, on ne sait pas en détail quel fut le profil de la carrière de Maristany après ce dramatique épisode pascuan. En revanche, on sait avec certitude qu’il abandonna à Lima une épouse, qu’il n’avait jamais reconnue comme telle et qui se retrouva sans ressources. 
Bien à l’abri en Espagne, il se retira finalement dans son village natal d’El Masnou, chez sa sœur Antonia Maristany i Galceran où il rendit son dernier soupir sans jamais avoir été inquiété par la justice pour ses activités d’esclavagiste. Il décéda tranquillement à l’âge de quatre-vingt deux ans, en 1914.

Les Chinois avant les Pascuans
Le Pérou était depuis plusieurs années grand importateur de main-d’œuvre à bon marché ; celle-ci venait essentiellement de Chine, avec des contrats de travail, certes, des bouts de papier sans grande valeur en réalité. En 1856, le gouvernement décida de supprimer cette immigration redoutant notamment de voir les Chinois s’installer en trop grand nombre, mais face aux besoins en main-d’œuvre des haciendas et aux pressions des grands propriétaires terriens, l’embauche de main-d’œuvre chinoise put reprendre en 1861. 
Un certain Andres Alvarez Calderon aurait même obtenu du gouvernement péruvien (par le truchement du ministre Manuel Morales) une autorisation spéciale pour faire venir sur les îles Chincha (exploitation du guano) huit cents à mille Polynésiens. Quelques jours plus tard, un armateur, Arturo de Wholey, début octobre 1862, envoyait en Polynésie deux navires, le Mercedes et le Barbara Gomez qui écumèrent les Tuamotu : le parcours du Barbara Gomez est connu : Anaa, Fakarava, Kauehi, Katiu, Motu Tunga (au total, 151 Paumotu furent enrôlés, 30 à Fakarava, 25 à Kaiu, 54 à Motu Tunga, 31 à Tahaena, 11 à Kauehi)...
Le Mercedes eut moins de chance, puisque si lui aussi écuma les Tuamotu, il fut arraisonné par le navire de guerre français Latouche-Tréville le 3 décembre 1862 à proximité de Makemo avec cent cinquante et un Polynésiens à son bord.
Ce serait cette faveur faite à Andres Alvarez Calderon pour les îles Chincha qui aurait déclenché de la part d’autres riches Péruviens une demande pressante de main-d’œuvre en provenance des îles polynésiennes et qui aurait inspiré Maristany, flairant la bonne affaire en négrier confirmé qu’il était.
Selon l’historien Francesco Amoros y Gonell, l’implication de l’Espagne et notamment des armateurs barcelonais plus spécialement, ne fait pas de doute ; à ses yeux, certains noms de bateaux n’ont en effet rien de péruvien et sont, au contraire d’origine espagnole : c’est le cas de la Gabriela, de la Teresa, de la Rosalia et du général Prim, ainsi nommé en référence à un célèbre officier catalan.

L’arrivée des Pascuans
Les comptes ne sont pas forcément exacts quant au nombre de Pascuans tués, blessés ou emmenés de force au Pérou sachant que si l’expédition de Maristany fut la pire, il y en eut d’autres durant plusieurs mois, voire plusieurs années. Grâce à quelques chiffres provenant des archives du port de Callao, on peut tout de même mesurer l’importance et la gravité de cette razzia fin 1862-début 1863, sachant que plusieurs autres négriers péruviens agissaient pour leur propre compte, hors de l’expédition Maristany. 
Voici, sous toute réserve, le nom des bateaux revenus au port avec le nombre de leurs prisonniers vivants (en gras les bateaux de l’expédition à Rapa Nui) :
 
General Prim : 117 indigènes le 6 janvier 1863
Elisa Mason : 238 indigènes le 17 janvier 1863
Carolina : 152 indigènes le 24 janvier 1863
Hermosa Dolores : 161 indigènes le 26 janvier 1863
Rosalia (ou Rosa Patricia: 196 indigènes le 3 février 1863
Teresa : 203 indigènes le 21 février 1863
Soit un total de 1067 indigènes arrachés à leurs îles. Et encore ne compte-t-on pas ceux qui étaient à bord de la Rosa y Carmen (128 recrues), de la Cora, de la Rosa Patricia, du Guillermo, du José Castroet, de la Micaela MirandaLe chiffre avancé est généralement de mille quatre-cents Pascuans (sans compter ceux tués sur leur île).
Un autre navire n’eut pas de chance dans son funeste commerce, puisque la Cora a été ramenée à Tahiti par les autorités françaises. En interceptant le navire, celles-ci avaient en effet découvert dans la cale un enfant de seulement six ans, appelé Manu Rangi, qui était le fils d’un grand chef de Rapa Nui. Nous ne savons pas non plus combien de Pascuans a ramené –ou pas– le José Castro qui décida, après un passage dans les îles polynésiennes plus à l’ouest de repasser par l’île de Pâques au retour. Le 18 août 1863, un autre bateau, le Barbara Gomez, arriva à Callao avec trois cent dix-huit Polynésiens qu’il aurait été contraint de rapatrier.
Nous avons trouvé une trace de razzia –à plus petite échelle– bien plus tôt dans l’histoire de l’île de Pâques : en 1808 un navire américain, le Nancy, au terme d’une sanglante bataille, parvint à capturer douze hommes et dix femmes pour les emmener dans l’archipel de Juan Fernandez afin d’y préparer les peaux d’otaries que l’on comptait alors par centaines de milliers. Après trois jours à la voile, les captifs pascuans furent autorisés à gagner le pont du bateau. Ils sautèrent tous à l’eau pour s’échapper. Aucun ne fut rattrapé. Tous sans doute périrent au large...  
 

L’élite supprimée
Le drame de ce raid esclavagiste, sur le plan humain, a été terrible puisque plus du tiers de la population pascuane, mille quatre cents personnes environ, a été enlevé ; mais à cette dimension humaine s’ajoute une dimension cultuelle et culturelle majeure : les Pascuans étaient confiants car les Espagnols étaient déjà venus, il y a plusieurs générations à l’île de Pâques. Elle avait même été annexée à la couronne espagnole en 1770, rebaptisée Isla San Carlos par le capitaine Felipe Gonzalez de Aedo, mais Madrid, par la suite, se désintéressa de cette petite possession. Les Pascuans n’avaient donc pas, grâce à la tradition orale, oublié le passage de cette expédition très amicale et très respectueuse et la famille royale, toute la noblesse et tout le clergé de Rapa Nui répondit volontiers à l’invitation des négriers. La suite, on la connaît : décapitée de toutes ses élites, l’île de Pâques perdit ses savoirs ancestraux, ses coutumes, ses traditions...

La double peine
La tragédie vécue par les Pascuans au terme de ces raids esclavagistes ne laissa pas indifférentes un certain nombre de personnalités ; ainsi, à Tahiti, Mgr Etienne Tepano Jaussen, évêque, protesta en 1863 avec énergie contre ces déportations massives. Il fut relayé à Lima par le consul de France, Edmond de Lesseps, qui avait été nommé en 1860, alors que les relations diplomatiques avec le Pérou avaient bien failli être rompues (un négociant français, Paul Durhin, avait été emprisonné un an à la suite d’une bagarre et avait ensuite été expulsé définitivement du pays ; le prédécesseur de de Lesseps, Huet, avait eu la malencontreuse idée de réclamer son retour en lançant un ultimatum au président péruvien qui n’avait pas apprécié...).
L’action diplomatique et religieuse de de Lesseps et de Jaussen finit par payer, mais sur une centaine de Pascuans retrouvés dans les haciendas, seule une quinzaine revint en vie à l’île de Pâques, apparemment sur deux bateaux ; malheureusement les Pascuans survivants étaient contaminés par diverses maladies, notamment la variole qu’ils introduisirent sur l’île ; la “petite vérole” comme on l’appelait alors fit des ravages dans les rangs de ceux qui avaient échappé aux négriers, et pour l’île, ce fut en quelque sorte la double peine... 

A lire
Noël 1862 : razzia  sur l’île de Pâques
Pirata i negrer : Joan Maristany i Galcerán “Tara” (El Masnou, 1832-1914) (Genocida de l’Illa de Pasqua) de Joan Muray (Editions Forum Historeîn, 2009).
- Slavers in Paradise : The Peruvian  slave trade in Polynesia, 1862-1864 de Henry Evans Maud (Stanford University Press, 1981).
Vie de Monseigneur Tepano Jaussen du R.P. Venance Prat sscc, tome I et II. (Editions Univers Polynésien).

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​Toutes les manifestations culturelles et sportives avec public annulées

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​Toutes les manifestations culturelles et sportives avec public annulées
Tahiti, le 22 octobre 2020 – Dans un communiqué diffusé jeudi après-midi, le ministre de la Culture en charge de la Jeunesse et des Sports, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a annoncé l'annulation de tous les évènements culturels et sportifs accueillant du public…
 
Face à la situation sanitaire que traverse actuellement le Pays, le gouvernement de la Polynésie française a pris la décision d’annuler tout événement culturel et sportif en présence de public, a annoncé le Pays dans un communiqué diffusé jeudi après-midi. Suite à la demande formulée par le Pays d’étendre le couvre-feu à la Polynésie française, les salles et espaces de spectacles de Te Fare Tauhiti Nui - Maison de la Culture (TFTN) seront fermés au public jusqu’au 16 novembre 2020. Toute manifestation culturelle extérieure entrainant la présence de public est annulée.
 
A regret, le ministère de la Culture précise avoir dû prendre la décision d’annuler aussi la 16ème édition du Hura Tapairu et les spectacles proposés au Marae ˈArahurahu. Par ailleurs, les représentations de Pinaˈinaˈi sont ajournées. Le séminaire des langues polynésiennes prévu les 26 et 27 novembre 2020 est également reporté à une date ultérieure. Les agents de la culture sont d’ores et déjà pleinement mobilisés pour s’assurer de maintenir le lien en imaginant notamment des contenus dématérialisés et adaptés à la situation. Les événements sportifs organisés dans des espaces en plein-air devront se tenir sans public. Les foires et salons prévus d’ici au 16 novembre sont annulés.

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Papeete renforce ses mesures

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Papeete renforce ses mesures
Tahiti, le 22 octobre 2020 – Le maire de Papeete, Michel Buillard, a annoncé jeudi après-midi l'extension de la zone d'obligation du port du masque dans la capitale, la mise en place d'une structure provisoire d'accueil pour les sans-abris et des mesures spécifiques pour le Marché de Papeete ou encore pour l'organisation de la Toussaint.
 
Dans la foulée de l'allocution commune du haut-commissaire et du président du Pays, le maire de Papeete, Michel Buillard, a organisé une conférence de presse à la mairie pour annoncer un renforcement des mesures de lutte contre le Covid dans la capitale. Le tāvana a expliqué qu'il "s'attendait" à la mise en place du couvre-feu ­–même s'il "souhaitait" qu'il soit "repoussé à 22 heures"– et que ses services avaient "anticipé" un durcissement de la lutte anti-Covid. "L'appel à la responsabilité personnelle a atteint ses limites", a estimé le tāvana.
 
Masques obligatoires et sans-abris abrités
 
Première décision, celle d'étendre largement la zone d'obligation du port du masque obligatoire dans Papeete. Circonscrite à l'hyper-centre situé autour du Centre Vaima et du marché, la zone va bientôt être étendue des Jardins de Paofai aux limites de Fare Ute. La carte diffusée jeudi (voir ci-dessous) devant encore être validée par arrêté du haut-commissariat pour être valablement applicable.
 
Autre annonce, la mairie de Papeete a décidé d'utiliser les terrains militaires tout récemment rétrocédés par l'État à Fare Ute pour en faire une zone d'accueil provisoire des sans-abris. Un chapiteau de 150 mètres carrés a déjà été installé et deux autres sont en attente, des douches et toilettes hommes et femmes ont été rénovées, ainsi qu'un espace de stockage fermé pour les affaires des sans-abris et une zone d'accès à l'eau pour leur lessive. Le maire de Papeete estime même que cette zone pourra être utilisée temporairement pendant les deux prochaines années pour héberger les sans-abris, le temps que le futur centre d'accueil de Vaininiore sorte de terre.
 
Le Marché adapté
 
Pour le maire de Papeete et son équipe municipale, il est "hors de question" de fermer le Marché de Papeete malgré les restrictions liées au couvre-feu. Exceptionnellement, le marché ouvrira donc de 6h30 à 9h30/10h ce dimanche. Les commerçants qui apportent leurs denrées tôt le matin sur place auront une dérogation, mais l'accueil du public devra se faire après le couvre-feu.
 
Autre information concernant l'organisation du marché, les Floralies n'auront pas lieu cette année dans une dimension aussi importante que ces dernières années. L'association à l'origine de la manifestation craignant des difficultés d'approvisionnement et d'écoulement des stocks de fleurs. En revanche, des Floralies de la Toussaint seront tout de même organisées "pour les mama du Marché" à partir de mardi prochain et jusqu'au 2 novembre.
 
La Toussaint sous surveillance
 
Crise sanitaire oblige, les commémorations de la Toussaint seront adaptées au contexte du Covid. La mairie de Papeete a décidé de ne pas autoriser de Tūramara'a cette année et d'annuler les deux points de messe habituellement organisés sur le cimetière de l'Uranie. L'accès au cimetière sera en revanche autorisé, mais uniquement de 6h30 à 19h30.
 
Enfin, il faut noter que pour faire respecter toutes ces mesures, la brigade de la police municipale de la mairie de Papeete a reçu le renfort de 7 agents de police judiciaire adjoints pour porter ses effectifs à 55 agents. Du personnel déjà mis à rude épreuve ces derniers mois et qui va encore renforcer sa vigilance pour l'instauration du couvre-feu. Le tāvana a d'ailleurs prévenu ceux qui souhaiteraient profiter de ces deux derniers jours de liberté pour sortir massivement et prendre le risque d'accélérer une contamination déjà incontrôlable sur la zone urbaine de Tahiti… "Des contrôles vont être menés".
 

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Couvre-feu : A HereIaPorinetia tacle la gestion de crise du Pays

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Couvre-feu : A HereIaPorinetia tacle la gestion de crise du Pays
Tahiti, le 22 octobre 2020 - "Etonnement” dans les rangs du groupe A HereIaPorinetia, après l'annonce de l'extension du couvre-feu à 38 départements, dont la Polynésie. Une "décision surprise" qui vient “contredire les messages d’autosatisfaction du gouvernement” mais que le parti ne dénonce pas pour autant.

L’extension du couvre-feu à 38 départements, dont la Polynésie, a provoqué “l’étonnement” dans les rangs du groupe A HereIaPorinetia. Le parti retient dans un communiqué que “la Polynésie est ainsi la seule collectivité d’outremer à être ainsi reprise en main par l’État dans sa gestion de la crise sanitaire puisque jusqu’ici les décisions d’ordre public étaient prises localement par le représentant de l’État.”
 
Le parti relève surtout que cette “décision surprise” vient “contredire les messages d’autosatisfaction du gouvernement” évoquant les “qualifications de "covid-free"puis "covid-prepared"de notre destination jusqu’à la stigmatisation permanente de la population à laquelle nous assistons depuis plusieurs semaines.”
 
A HereIaPorinetia attribue la “responsabilité totale” au gouvernement “dans l’explosion de la crise sanitaire”, et applaudit la situation “maîtrisée” de nos voisins du Pacifique qui ont fait le choix de ne pas rouvrir les frontières, comme la Nouvelle-Calédonie ou Wallis et Futuna, des territoires pourtant beaucoup moins dépendants du tourisme que du nickel.
 
Sans s'opposer franchement au couvre-feu, le groupe suggère par contre la mise en place “de mesures plus strictes et plus ciblées”, avec notamment “la prise obligatoire de température à l’entrée des lieux de grande affluence”, comme à l’aéroport de Faaa pour les vols domestiques, ou “la mise en confinement localisée des zones de contamination avérées dites zones cluster”. Enfin, conscient de l’impact direct de ce couvre-feu sur les sociétés de restauration et de loisirs, le groupe souhaite “que les mesures spécifiques de soutien de l’État (...) seront appliquées localement avec la même célérité.”
 

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Epidémie de Covid-19 : Les chiffres s’envolent

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Epidémie de Covid-19 : Les chiffres s’envolent
Tahiti, le 23 octobre 2020 - Dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire diffusé mercredi, le ministère de la santé en charge de la prévention indique que, si l’épidémie de Covid-19 demeure au stade 4 en Polynésie française, une augmentation générale des valeurs d’indicateurs a été relevée cette semaine. Le niveau 1 est maintenu dans les îles mais le nombre d’îles affectées et le nombre de cas sont en augmentation.
 
Le ministère de la santé a diffusé mercredi comme chaque semaine un bulletin épidémiologique pour faire un point sur l’évolution du Covid-19 en Polynésie française. L’analyse des données consolidées en cette fin de 42ème semaine démontre que le virus continue de se propager. Ainsi, le ministère de la santé a relevé une augmentation générale des valeurs d’indicateurs avec 73 hospitalisations dont 19 en réanimation et 19 décès. Actuellement estimé à 1,5, le taux de reproduction a progressé, témoignant ainsi d’une "transmission élevée du virus en population générale".
 
Tel que le précise le ministère de la santé, la population d’adultes jeunes est la plus contaminée, mais "l’incidence augmente également chez les plus de 45 ans, avec un taux d’hospitalisation plus important". Enfin, si les archipels restent au stade 1, le nombre d’îles affectées et le nombre de cas sont en augmentation. 

 

Epidémie de Covid-19 : Les chiffres s’envolent
Depuis le 15 juillet et jusqu’au 19 octobre, 4809 cas ont été confirmés. Parmi eux, 1341 cas sont encore actifs, c’est-à-dire diagnostiqués depuis moins d’une semaine. Le temps de doublement actuel est de 11 jours et correspond à un taux de reproduction effectif estimé à 1,5. 

Epidémie de Covid-19 : Les chiffres s’envolent
Le taux d’incidence global pour la Polynésie française sur sept jours est en augmentation : 493/100 000 habitants en fin de semaine 42. Les cas restent cependant en très grande majorité localisés à Tahiti où le taux d’incidence atteint 547/100 000. Le taux d’incidence cumulé sur 11 semaines peut être estimé, depuis la semaine 32, à 2,5% de la population des îles du Vent. 

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​Dominique Sorain rend hommage à Jean-Claude Teriierooiterai

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​Dominique Sorain rend hommage à Jean-Claude Teriierooiterai
Tahiti, le 23 octobre 2020 - Après le décès, mercredi à Paris, de Jean-Claude Teriierooiterai, le haut-commissaire de la République en Polynésie française, Dominique Sorain lui a rendu hommage jeudi en évoquant la perte d’un d’un « fervent défenseur de l’identité polynésienne ».

L’homme de culture et membre de l’académie tahitienne depuis 2013, Jean-Claude Teriierooiterai, s’est éteint à Paris mercredi à l’âge de 68 ans. Après les hommages notamment rendus par le président de l’assemblée de la Polynésie, le député Moetai Brotherson et le président Edouard Fritch, c’est le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain qui a déploré jeudi la perte d’un « grand homme de culture, un poète, un spécialiste du 'orero  et un scientifique distingué à plusieurs reprises pour ses travaux à qui l’on doit notamment les études liées à la navigation traditionnelle aux étoiles ».
 
Dominique Sorain a exprimé « sa grande tristesse » quant à la disparition d’un « homme qui, toute sa vie durant, s'est engagé avec détermination au travers notamment d’un brillant parcours d’ethnolinguiste au sein de l’Université de la Polynésie française ».
 
 
 

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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 24 au lundi 26 octobre 2020

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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 24 au lundi 26 octobre 2020
Pharmacies de garde : Du samedi 24 et dimanche 25 octobre 2020

- Papeete : Pharmacie PAOFAI Tél. 40 43 93 93
Samedi de 7h00 à 18h00
Dimanche de 7h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la DSP au 40 47 01 47 ou 40 47 01 44.

- Faa’a : Pharmacie HEIRI Tél. 40 82 23 23
Samedi de 7h00 à 12h30 et de 14h à 19h
Dimanche de 8h00 à 11h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la gendarmerie de Faa'a au 40 46 72 00.

-Punaauia : Pharmacie AITO Tél. 40 54 57 70
Samedi de 8h00 à 14h00
Dimanche de 8h00 à 11h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la police municipale de Punaauia au 40 54 38 60.

Du samedi 24 octobre 2020 à 12h30 au lundi 26 octobre 2020 à 06h00

Iles du vent :

-Secteur Papeete-Faa’a et Punaauia : Dr BUFFET Patrick Tel. 40 83 45 41

-Secteur Papeete-Pirae-Arue-Mahina : Dr DEBRUYNE-BRODELLE Véronique Tel. 40 83 48 00

-Commune de Paea : Dr COVIC Erik Tel. 40 53 27 52

-Commune de Papara : Dr FAYOLLE Florence Tél. 40 43 30 33

-Taravao et la presqu’île : Dr LAFITTE Bernard Tel. 40 57 21 88

-Secteur de MOOREA : Dr GAUDARD Franck Tel. 40 56 44 63

Iles sous le Vent :

-Ile de Bora-Bora : Dr ROUSSANALY Azad Tel. 40 67 77 95 / 87 78 27 27

-Ile de Huahine : Dr MOKYTA Pascal le dimanche de 08h00 à 11h00 Tel. 40 68 82 20

-Ile de Raiatea : Dr DIOCHIN Pascal Tel. 40 66 23 01

-Ile de Tahaa : Dr ROUVEYROL Régis Tel. 40 65 60 60

TUAMOTU

- Ile de Rangiroa : -------------------------- Tel. ----------------------

MARQUISES

-Ile de Hiva Oa : -------------------------- Tel. ----------------------

CLINIQUES DE PAPEETE :

Clinique Cardella : Tél. 40 46 01 25 - 40 46 04 00
Samedi à partir de 12h00 au Lundi 06h00
En semaine de 19h00 à 06h00

Polyclinique Paofai : Tél. 40 46 18 18 - poste 4114
Samedi à partir de 12h00 au Lundi 06h00
En semaine de 19h00 à 06h00

SAMU - Tel. 15 ou 40 42 01 01

Vétérinaire de garde :
En dehors des horaires d'ouverture des cliniques, vous pouvez obtenir les coordonnées du vétérinaire de garde, pour les urgences uniquement, en téléphonant au 40 50 65 65.
Auae Faaa assure également les urgences au 89 36 51 58

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Bagarre mortelle à Taravao

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Bagarre mortelle à Taravao
Tahiti, le 23 octobre 2020 - Un homme de 55 ans est décédé jeudi soir à Taravao au cours d’une bagarre sur fond d’alcool. 

Nouveau décès sur fond d’alcoolisation. Un homme de 55 ans a perdu la vie à son domicile vendredi soir lors d’une bagarre à Taravao. Si un individu, âgé de 57 ans, a d’ores et déjà été placé en garde à vue vendredi dans les locaux de la Brigade de recherches de Faa’a, il appartiendra désormais aux enquêteurs de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles le drame a eu lieu. 
 

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Covid-19 : Un nouveau décès et 2154 cas actifs

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Covid-19 : Un nouveau décès et 2154 cas actifs
Tahiti, le 23 octobre 2020 - Le bilan épidémiologique publié ce vendredi annonce un vingtième mort du Covid-19. Il démontre également qu'avec 2154 cas actifs, le virus ne cesse de progresser en Polynésie.

Un vingtième décès est à déplorer ce vendredi alors que les cas de Covid-19 en Polynésie française ne cessent d'augmenter. Selon le bilan épidémiologique diffusé vendredi matin, le fenua compte désormais 2154 cas actifs. 78 personnes contaminées sont actuellement hospitalisées, dont 17 en réanimation. 

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Le lagoonarium de Moorea poursuivi pour homicide involontaire

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Le lagoonarium de Moorea poursuivi pour homicide involontaire
Tahiti, le 23 octobre 2020 – L'affaire était passée jusqu'ici inaperçue, la gérante du lagoonarium de Moorea devait comparaître mardi devant le tribunal correctionnel pour répondre d’un homicide involontaire suite au décès d’une sexagénaire il y a deux ans. La victime, qui se trouvait en vacances avec son compagnon, était morte par noyade le 21 novembre 2018 alors qu’elle suivait le parcours aquatique du lagoonarium. Le procès a été renvoyé au 20 juin 2021.
 
Deux affaires impliquant le lagoonarium de Moorea devaient être jugées mardi par le tribunal correctionnel de Papeete mais ont finalement été renvoyées. Si la première, concernant un enfant de neuf ans qui s’était fait mordre par un requin le 14 novembre 2019 (Voir encadré), avait déjà été largement médiatisée, la seconde, portant sur un homicide involontaire, était jusque-là, passée inaperçue. Les faits reprochés à la gérante du lagoonarium, Carole Rey, remontent au 21 novembre 2018 sur l’île sœur. Ce jour-là, peu après 11 heures du matin, les gendarmes avaient été sollicités à la suite de la noyade d’une touriste métropolitaine de 67 ans alors qu’elle était en train d’effectuer le parcours aquatique situé en face du motu Ahi.
 
Selon les éléments de l’enquête et les auditions des témoins auxquels Tahiti Infos a eu accès, le couple de touristes était arrivé au lagoonarium vers neuf heures du matin. Equipés de masques intégraux, les deux sexagénaires avaient emprunté une première fois le parcours aquatique cordé et balisé par des bouées en surface qui étaient elles-même liées par une corde. Après s’être reposés sur le motu Ahi, ils avaient décidé de retourner sur le parcours. Alors qu’ils se situaient à 120 mètres du motu, l’homme avait constaté que sa compagne, qui n’avait pas de problème de santé particulier, semblait en détresse. Après avoir enlevé son masque, elle avait vainement tenté de remonter à la surface. Son conjoint avait réussi à la saisir pour la sortir de l’eau mais la victime se débattait et avait fini par perdre connaissance. Malgré l’intervention d’un employé du lagoonarium arrivé en kayak et la pratique d’un massage cardiaque par une infirmière présente sur place, la sexagénaire n’avait pas pu être réanimée. Elle était décédée dans la nuit au CHPF où elle avait été évasanée. L’autopsie de son corps avait établi qu’elle était décédée de noyade.                                                                                                                  

Normes de sécurité
Quatre jours après le drame, le compagnon de la victime avait porté plainte contre le lagoonarium pour "homicide involontaire par manquement à une règle de sécurité ou d’obligation", en dénonçant des "manquements" qui n’avaient, selon lui, "pas facilité les secours" ou qui avaient "entraîné l’accident". Il avait notamment déploré l’absence de "gilets de sauvetage à disposition" et le fait qu’une seule personne ait été chargée, ce jour-là, de superviser un groupe de 15 personnes. Rappelant que l’employé du lagoonarium les avait rejoints en kayak, le sexagénaire avait affirmé que "s’il était arrivé en bateau, le délai d’intervention aurait été plus court et il y aurait eu un support plus stable pour l’application d’un message cardiaque". L’homme avait conclu son propos en évoquant la responsabilité du lagoonarium : "Pour moi, si les normes de sécurité avaient été réunies, on aurait peut-être pu la sauver. Et notamment, qu’il s’agit d’une activité payante. Ce n’est pas une compensation financière que je cherche mais que cela ne se reproduise pas. Leur site indique que c’est une activité encadrée."
 
Lors de leur enquête, les gendarmes avaient en effet soulevé plusieurs manquements imputables à la SARL du lagoonarium de Moorea dont les "employés n’étaient pas titulaires du certificat de pilote lagonaire, certificat obligatoire pour la conduite d’une embarcation de transport touristique". Ils avaient également relevé que ces derniers n’avaient "aucun diplôme pour exercer une activité lucrative en milieu aquatique". Lors de son audition, l’employé du lagoonarium, qui avait tenté de porter secours à la victime, avait expliqué qu’il était titulaire de l’attestation de formation de capitaine pilote lagonaire avant d’évoquer les règles de sécurité appliquées au lagoonarium. À savoir notamment qu’il était demandé, dans un premier temps, aux clients s’ils savaient nager et qu’il leur était aussi précisé que la surveillance de la baignade n’était "pas assurée pour les enfants et pour les adultes".
 

Occupation illégale
Entendue à son tour, la gérante du lagoonarium, Carole Rey, qui était absente lors du drame, avait affirmé que des gilets de sauvetage étaient toujours disponibles pour les clients ne sachant pas nager ou n’étant pas à l’aise dans l’eau. Confrontée aux déclarations de l’un de ses employés qui avait dit qu’il lui arrivait de "demander à des clients de surveiller d’autres clients" quand il était "seul à travailler", elle avait répondu ne pas "être au courant de cela".Contacté, l’avocat de Carole Rey, Me Jourdainne, a indiqué que l’homicide involontaire qui était reproché à sa cliente était "relatif à une noyade qui aurait pu arriver à n’importe quel autre endroit du lagon" et qu’il n’était "pas lié aux normes de sécurité appliquées au sein du lagoonarium".
 
Dans leur procès-verbal de synthèse, les gendarmes avaient par ailleurs rappelé que le "lagoonarium occupe illégalement le platier du motu Ahi qui est une propriété du Pays" et qu’il "ressort des investigations que le Pays avait entamé une procédure d’expulsion en 2011". Le haut-commissariat avait "accordé à l’huissier du Pays le concours de la force publique" mais, "à ce jour, le Pays a mis en suspens la procédure d’expulsion". Une situation abordée par les gendarmes avec la gérante du lagoonarium qui avait, lors de son audition, indiqué qu’elle était "toujours en sursis concernant les infrastructures construites sur le platier du motu Ahi" et qu’elle payait "régulièrement une amende pour occupation illégale du domaine public maritime". Le procès relatif à cette affaire a donc été renvoyé au 20 juin 2021. La peine maximale encourue pour "homicide involontaire" en correctionnelle est de trois ans de prison ferme.

Le Lagoonarium également renvoyé pour blessures involontaires
Outre cette affaire d’homicide involontaire, le lagoonarium de Moorea est  également renvoyé devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une autre affaire pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d’autrui". Le 15 novembre dernier, un enfant de neuf ans y avait été mordu par un requin pendant une séance de "feeding" –le nourrissage de poissons, raies et requins avec du pain et des sardines­–. Le petit garçon s’en était sorti avec plusieurs points de suture mais sa famille avait décidé de porter plainte contre la structure.
 
 

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​Le couvre-feu finalement fixé de 21 heures à 4 heures à Tahiti et Moorea

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​Le couvre-feu finalement fixé de 21 heures à 4 heures à Tahiti et Moorea
Tahiti, le 24 octobre 2020 - L’information a été publiée au Journal Officiel. Le couvre-feu à Tahiti et Moorea, initialement fixé de 21 heures à six heures du matin, prendra finalement fin à quatre heures. Cette mesure sera effective dès ce soir jusqu’au 16 novembre inclus, avec possibilité de renouvellement. 
 
Afin de "tenir compte des spécificités de la Polynésie française", les horaires du couvre-feu annoncé jeudi par le premier ministre, Jean Castex, ont été modifiés. Ainsi, si cette mesure devait être mise en place à Tahiti et Moorea de 21 heures à six heures du matin, elle prendra finalement fin à quatre heures. 
 
En conséquence, toutes sorties, circulations ou déplacements dans l’espace public sont interdits, à Tahiti et Moorea, tous les jours, entre 21 heures et 4 heures du matin, suite à une modification du décret national. Effectif dès samedi soir, le couvre-feu sera instauré jusqu'au 16 novembre inclus et pourra être renouvelé. 

Rappel des modalités
Par ailleurs, à Tahiti et Moorea, les établissements recevant du public ne pourront plus accueillir de public entre 21 heures et 4 heures du matin sauf exceptions (services publics de santé, de sécurité, de transport et de solidarité, hôtels et hébergements associés, entretien et location de véhicules, zones réservées des aéroports, stations essences et boutiques associées pour la vente de denrées alimentaires, etc.). Certains établissements recevant du public feront également l’objet d’une fermeture la journée à savoir les bars, les lieux d’exposition, les foires, les salons et les établissements sportifs couverts.
 
Les établissements sportifs couverts sont fermés, sauf pour accueillir les activités pour les groupes scolaires, périscolaires, les activités à destination exclusive de mineurs, les activités des sportifs professionnels de haut niveau ou rentrant dans le cadre de la formation universitaire sont autorisées dans les établissements sportifs couverts. Enfin, l’arrêté rappelle que les événements festifs, déjà interdits depuis le 20 octobre dans l’ensemble des établissements de type salles de fêtes, chapiteaux, sont désormais également interdits sur les embarcations dites « pirogues à bringue » et ce sur l’ensemble du territoire.

Dérogations
Rappelons que les dérogations seront possibles dans les cas suivants : 
- Pour les déplacements entre le domicile et le lieu de travail, le lieu d’enseignement ou de formation.
- Pour des consultations et soin ne pouvant être différés.
- Pour motif familial impérieux tel que l’assistance aux personnes vulnérables ou pour la garde d’enfants.
- Pour les déplacements des personnes en situation de handicap et de leur accompagnant.
- Pour répondre à une convocation judiciaire ou administrative.
- Pour participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.
- Pour des transferts ou transits vers ou depuis les aéroports.

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Covid-19 : Premier cas à Mangareva

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Covid-19 : Premier cas à Mangareva
Tahiti, le 24 octobre 2020 - Le maire des Gambier, Vai Gooding, a annoncé vendredi sur la page Facebook de la commune qu'il y avait un premier cas de Covid-19 sur l'île de Mangareva.

La nouvelle a été annoncée par le tavana des Gambier, Vai Gooding, sur la page Facebook de la commune. Un premier cas de Covid-19 a été détecté à Mangareva. Le maire indique également que les "mesures d'isolement ont réalisées" et appelle "la population à ne pas céder à la panique".


 

Covid-19 : Premier cas à Mangareva

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​Une femme meurt sous les coups de son conjoint à Maupiti

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​Une femme meurt sous les coups de son conjoint à Maupiti
Tahiti, le 24 octobre - Une femme de 42 ans est décédée vendredi soir à Maupiti après avoir été frappée par son compagnon. Ce dernier a été placé en garde à vue et doit être transféré à Papeete.

Le drame a été rapporté par nos confrères de Polynésie la 1ère samedi matin. Une femme de 42 ans, mère de trois enfants, a perdu la vie vendredi soir à Maupiti lors d’une dispute conjugale sur fond d’alcool. Déjà connu pour des faits de violences, le compagnon de la victime a été placé en garde à vue et doit être transféré à Papeete en vue de sa présentation devant un juge d'instruction. L’autopsie du corps de la victime doit être pratiquée dimanche. L’enquête a été confiée à la Section de recherches (SR) de Papeete. 

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​La FFF tranche : Ni Vénus, ni Tiare Tahiti en Coupe de France

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​La FFF tranche : Ni Vénus, ni Tiare Tahiti en Coupe de France
Tahiti, le 25 octobre 2020 – Alors que l'AS Vénus et la Fédération tahitienne de football s'écharpent depuis juillet sur la place qualificative attribuée à Tiare Tahiti en Coupe de France, la Fédération française de football vient d'annuler la participation des clubs tahitien et néo-calédonien à cette édition en raison du Covid-19.
 
C'est ce qu'on appelle un match à rebondissements. Le 8 octobre dernier, la Fédération française de football (FFF) a mis fin à trois mois de bras de fer entre l'AS Vénus et la Fédération tahitienne de football (FTF) sur la question de la place qualificative pour le 7e tour de la Coupe de France. En effet, le comité exécutif de la FFF a décidé d'annuler la participation des clubs tahitien et néocalédoniens pour l'édition 2020/2021 de la compétition, en raison du contexte sanitaire. "En ce qui concerne la Polynésie française, les récentes avancées de la pandémie sur le territoire sont principalement dues au retour de personnes ayant été contaminées en métropole de sorte que l’hypothèse de la venue d’une délégation de plus de 20 personnes apparaît comme présentant un risque majeur de ramener le virus sur le territoire polynésien. Sur le constat de cette situation et après avoir saisi les autorités locales, la conclusion qui s’impose est de ne pas procéder à ces rencontres afin de ne pas favoriser la propagation du virus sur ces deux territoires qui ne sont plus épargnés", est-il indiqué sur le procès verbal du comité exécutif du 8 octobre.
 
Feuilleton d'intersaison
 
Cette décision nationale met donc fin à une longue procédure locale opposant le club de l'AS Vénus et la FTF devant le tribunal administratif de Papeete. Pour re-contextualiser, rappelons que fin mai, la FTF avait décidé qu'après de mettre fin au championnat et à la coupe de Polynésie en raison du contexte sanitaire lié au coronavirus. Alors que quatre équipes restaient en lice pour les demi-finales de la coupe de Polynésie, la FTF avait décidé d'attribuer la place qualificative en Coupe de France dévolue au vainqueur de la compétition à l'AS Tiare Tahiti. Une façon de récompenser le troisième du championnat, alors que les deux premiers –Pirae et Vénus– étaient déjà qualifiés pour l'OFC Champion's League.
 
Mais l'AS Vénus avait contesté cette décision fin juillet devant le tribunal administratif, qui avait annulé la qualification de Tiare Tahiti. Avant que la FTF ne reprenne une nouvelle fois la même décision, mieux motivée. Puis que le tribunal administratif ne la ré-annule. Et enjoigne la FTF à faire jouer les derniers matchs de la coupe de Polynésie… La décision de la FFF vient mettre fin à toutes ces passes d'armes administratives. Un joli feuilleton d'inter-saison. Pour rien…
 

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​Calme première nuit de couvre-feu

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​Calme première nuit de couvre-feu
Tahiti, le 25 octobre 2020 - Le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, a assisté samedi soir aux contrôles opérés par la gendarmerie et la direction de la sécurité publique (DSP) à Tahiti dans le cadre de la première nuit du couvre-feu mis en place jusqu’au 16 novembre prochain. Constatant que les routes étaient quasiment désertes, le représentant de l’Etat s’est dit "persuadé" que cette mesure allait être "bien respectée" par les citoyens.
 
Au premier soir du couvre-feu instauré en Polynésie dans le cadre de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, les gendarmes et les agents de la Direction de la sécurité publique (DSP) de Papeete ont procédé à plusieurs contrôles routiers samedi soir en présence du haut-commissaire de la République. Tel que cela a pu être constaté par les forces de l’ordre peu après 21 heures, très peu de voitures ou de personnes circulaient dans les rues. Et les rares automobilistes ou conducteurs de deux-roues avaient tous une justification valable de déplacement.
 
Un respect du couvre-feu donc, qui a été salué par le haut-commissaire, Dominique Sorain : "Ce soir, cela s’est plutôt bien passé. Les quelques voitures ou deux-roues qui ont été contrôlés avaient tous leurs attestations. Je crois qu’il y a différentes habitudes qui avaient été prises lors du précédent couvre-feu. Je suis persuadé que cette mesure va être bien respectée car elle est forte, dure, contraignante mais nécessaire. C’est une mesure d’engagement citoyen car il faut se protéger, protéger les autres et ceux qui sont les plus fragiles. Cette mesure doit donc être appliquée rigoureusement". Tel que l’a expliqué Dominique Sorain, l’objectif de cas contrôles n’est pas de "faire du procès-verbal" mais d’expliquer "pourquoi nous avons mis ces mesures en place".
 

​L’appui des réservistes
​Calme première nuit de couvre-feu
Egalement présent lors des contrôles à Faa’a, le commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française, le général Frédéric Saulnier, a rappelé que l’objectif de la mise en place du couvre-feu, au regard du contexte actuel, était notamment "d’éviter l’embolisation des services sanitaires". Il a par ailleurs rappelé que la gendarmerie serait mobilisée "dans la durée" : "Nous étions présents ce soir mais nous le serons également les autres soirs". Enfin, le général Saulnier a souligné l’action des réservistes de la gendarmerie qui ont épaulé les 73 militaires déployés samedi soir à Tahiti et Moorea et a salué leur "excellent travail sur le terrain". En zone police, une quarantaine d'agents ont également été mobilisés sur les routes samedi soir.

Rappelons que le couvre-feu, instauré samedi soir jusqu’au 16 novembre inclus à Tahiti et Moorea, est mis en place de 21 heures à 4 heures du matin.
 

​Calme première nuit de couvre-feu

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Desserte aérienne, les Marquisiens s'interrogent

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Desserte aérienne, les Marquisiens s'interrogent
Ua Pou, le 25 octobre - L'appel d'offres lancé par le gouvernement pour la desserte aux Marquises des liaisons sur Ua Huka et Ua Pou et sur lequel trois compagnies se sont positionnées ne laisse évidemment pas insensible les populations concernées qui souhaiteraient aussi faire part de leurs attentes.

Cet appel d'offres qui suscite l'intérêt d'Air Tahiti, Tahiti Air Charter et Tahiti Nui Helicopters, en lice pour remporter le marché exclusif pour les cinq prochaines années, intrigue et soulève beaucoup de questions. A celle concernant leurs attentes par rapport au service aérien pour l’île de Ua Pou, la réponse de Patrice et Tehina, gérants et propriétaires de Tehina Boutique à Hakahau ne se fait pas attendre: "une continuité d’un service public sans aléas". Patrice explique que c’est plutôt une problématique de programme de vol chamboulé en permanence et pas tant un problème de fret puisque pour leur magasin, la marchandise est plutôt acheminée par bateau." Puis il faut toujours prévoir 3-4 jours en amont pour pouvoir participer à des salons ou pour être sûrs de ne pas rater une correspondance". Et à la question sur la probabilité d’un changement d’opérateur ; elle soulève d’autres inquiétudes. "C’est bien qu’il y ait trois propositions, mais que fait-on de l’aéroport si c’est Tahiti Nui Helicopters qui l’emporte, par exemple ? De quels appareils les autres compagnies disposent-elles ? Et si on n’entretient pas la piste et que dans cinq ans ils se retirent ?" demande Patrice." A l’aéroport de Ua Pou, c'est tout de même de six employés dont il est question" ajoute-t-il. Patrice et Tehina soulèvent également la question des vacances locales inter-archipel des Marquises qui ne sont apparemment pas prioritaires. Cela signifie que si l’on désire acheter un billet Ua Pou-Nuku-Hiva, il y a de grandes chances que l’on n’en trouve pas, ce qui oblige les vacanciers qui aimeraient aller faire un séjour sur l’île chef-lieu de Nuku-Hiva de se rabattre plutôt sur un bonitier. De plus, le nord de l’archipel ne bénéficie pas d’une navette équivalente à l’Ata O Hiva dans le Sud, et partir à Papeete pour des vacances à quatre en famille coûte facilement entre 300.000 et 400.000Fcfp rien qu’en billets d’avion. Par exemple, pour les vacances qui viennent de débuter, Tehina et Patrice auraient aimé faire venir leur fils qui étudie à Tahiti, mais le billet est à 101.000Fcfp, même avec les 10% de réduction jeune. Le discours le plus courant est que l’on aimerait qu’Air Tahiti gagne l’appel d’offre, car ils sont déjà rodés, à condition qu’ils achètent un nouvel appareil. Et Patrice de rajouter:" Qu’est-ce qu’on attend ? Que l’avion tombe pour le changer ?",en évoquant l’accident tragique qui a eu lieu à Moorea.

Une consultation populaire souhaitée

Du côté des élus de l’île, le discours est similaire mais un peu plus nuancé. Georges Teikiehuupoko, 1er adjoint au maire, explique que pour désenclaver les îles, cela fait plus de 30 ans que l’avion atterrit à UaPou. Maintenant, la principale question qui se pose est de savoir quel serait l’avion le plus adapté aux deux îles de Ua Pou et Ua Huka car aujourd’hui le Twin Otter en service a plus de 40 ans. Il fait la comparaison avec un véhicule du même âge : "quand on commence à faire trop de réparations sur sa voiture, c’est peut-être qu’il faut commencer à penser à la changer". A la question de savoir s’il pense qu’une autre compagnie pourrait mieux faire :"Air Tahiti a déjà fait ses preuves, bon gré, mal gré". Du côté du maire, Joseph Kaiha, c’est une bonne nouvelle que l’on soit passé à la deuxième phase de l’appel d’offres pour une délégation de service public et donc accompagnée de l’aide du Pays. Que ce soit pour Ua Pou et Ua Huka comme pour les Tuamotu, Australes et Gambier.
"Depuis l’accident de Moorea, ils prennent plus de précautions, donc dès qu’il y a une petite anomalie, ils ne prennent aucun risque et préfèrent annuler le vol, explique le maire. Pour remplacer le Twin par un ATR-42, il faudrait qu’Air Tahiti porte le projet et, avec la défiscalisation, cela ferait 30% assurés par le Pays et 30% par l’Etat donc c’est un réel soutien pour la compagnie gestionnaire". Il dit ne pas avoir été approché par les deux autres compagnies ne serait-ce que pour faire une étude approfondie du terrain et des besoins spécifiques de l’île en desserte aérienne. Ne serait-ce que pour savoir pourquoi Air Tahiti dit que c’est une ligne déficitaire. Et le 1er adjoint d’ajouter que 4 vols par semaine seraient amplement suffisants pour l’île de Ua Pou. Il faudrait juste choisir des jours appropriés : un départ dimanche pour un retour jeudi par exemple. Les départs que l’on a pour le moment comme le vendredi et le samedi ne servent à rien – à part pour les touristes –car le local ne pourra pas faire ses démarches mais devra dépenser en logement et frais sur place en attendant le début de la semaine. Joseph suggèrerait à l’opérateur qui remportera l’appel d’offres de faire une consultation populaire sur les jours qui conviennent le mieux. Et côté réservations, d’avoir un visu sur les disponibilités car les voyageurs depuis Ua Pou partagent les places d’avion avec ceux de Ua Huka et tous dépendent du tourisme ; il y a plus ou moins de sièges disponibles pour les locaux et c’est donc plus ou moins difficiles d’obtenir un siège pour les dates réellement souhaitées.

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Rimatara "covidé" par la mer

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Rimatara
Rimatara, le 25 octobre 2020 - Deux passagers présentant les symptômes de la Covid - 19 ont été identifiés à bord du Tuhaa Pae desservant l’archipel des Australes. L’île du Ura se prépare.

Mardi 20 octobre en fin de journée, le personnel médical de Rimatara est informé de la présence d e deux passagers présentant les symptômes de la Covid - 19 à bord du Tuhaa Pae en provenance de Tahiti et devant arriver sur l’île du "Ura" le lendemain aux premières heures. Le plan communal de sauvegarde (PCS ) décide aussitôt de réappliquer l es mêmes mesures drastiques prises au mois de mars dernier : mise en place d’un barrage filtrant afin d’éviter les regroupements autour des containers et les contacts avec le personnel du navire. Après avoir été vues par l’infirmière de  Rimatara et suivant les instructions de la Direction de la santé, les deux personnes , mal en point , s ont restées à bord afin d’être débarquées à Rurutu où elles seront prises en charge par le personnel médical de l’île. Deux passagers originaires d e Rimatara sont descend us du bateau avec pour consigne de rester confinés à leurs domiciles respectifs et de bien respecter les gestes barrière afin de préserver le reste de la population.
 

​Les guides sanitaires de retour

Dirigé par le maire Artigas Hatitio , le PCS tenu le jeudi 22 octobre a permis aux participants ( l es responsables des services de la santé, de l’ éducation, les autorités religieuses , les pompiers, la police municipale, la gendarmerie, les maires délégués , des adjoints et conseillers municipaux) de discuter de l’adaptation , pour l’île et ses habitants, des mesures générales édictées par l’arrêté pris le 20 octobre . Il a ainsi été décidé de mettre en action les guides sanitaires de la mairie afin qu’ils visitent les famille s de l’île et insistent auprès d’elles sur l’importance des gestes barrières , notamment avec le retour des étudiants.

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​Lutter contre la fourmi de feu, pour le Monarque de Tahiti

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​Lutter contre la fourmi de feu, pour le Monarque de Tahiti
Tahiti, le 25 octobre 2020 – Une campagne d'épandage d'insecticide par drones, menée par l'association Manu SOP, a été autorisée ce mardi 27 octobre pour lutter contre la petite fourmi de feu qui menace notamment le Monarque de Tahiti.
 
L’association Manu SOP qui se bat pour le sauvetage du Monarque de Tahiti, lutte activement contre l’un de ses ennemis : la petite fourmi de feu qui, particulièrement destructrice colonise progressivement Tahiti. Pour cela, elle a planifié des épandages d’insecticide par drones dans la vallée de Te maru ata, pour éradiquer les insectes dévastateurs. Des applications avaient déjà été effectuées, couronnées de succès. A présent 40 hectares restent à traiter dans la vallée pour gagner la "bataille du feu" comme l’indique Caroline Blanvillain, chargée de programme à la société ornithologique de Polynésie. Si la météo est favorable les premiers essais auront lieu le 27 octobre.
 
Pour rappel, le Monarque de Tahiti faisait partie des 20 espèces d’oiseaux les plus menacées de la planète. L’association l’a sauvé de  l’extinction mais fait face à une nouvelle menace : la petite fourmi de feu qui se niche dans les arbres et colonise les vallées où vivent les oiseaux. L’espèce est en danger critique d’extinction, outre la fourmi de feu, elle fait face à la prédation des rats noirs, et de deux autres espèces d’oiseaux introduits (le Martin triste et le Bulbul à ventre rouge) qui s’attaquent à leurs nids. De plus, l’envahissement de l’habitat du Monarque par le Miconia constitue une menace supplémentaire.
 
Julie Barnac

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Le Salon du livre maintenu en 100% numérique

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Le Salon du livre maintenu en 100% numérique
Tahiti, le 25 octobre 2020 – Les organisateurs du Salon du livre ont décidé de maintenir l'édition 2020 de l'événement malgré les restrictions sanitaires, en organisant un Salon 100% numérique toujours du 12 au 15 novembre, avec visioconférences et ventes en ligne.
 
Après l'annonce jeudi de l'interdiction des foires et salons en raison de la situation sanitaire, les organisateurs du Salon du livre ont fait le choix ce week-end de maintenir l'événement et de "basculer en Salon 100% numérique". La 20e édition du Salon du livre se déroulera du 12 au 15 novembre sur le site www.lireenpolynesie.fr où tous les éditeurs et auteurs polynésiens, ainsi que tous les e-invités seront présents sur plateformes numériques en conférences Zoom, en live ou en replays. Des invités de métropole, d'Australie, du Brésil, de Samoa, de Nouvelle-Calédonie, de Nouvelle-Zélande ou de Los Angeles qui pourront échanger avec le public par visio-conférence ou modules vidéo.
 
Vente en ligne en un clic
 
Et pour ceux qui aiment flâner dans les travées du Salon du livre pour dénicher les dernières nouveautés, les rééditions ou simplement remplir leurs bibliothèques, un système de vente en ligne "Vos livres chez vous en un clic" sera également déployé sur la plateforme www.lireenpolynesie.fr. Une plateforme de vente avec paiement en ligne et possibilité de livraison à domicile ou de récupération en "drive" à la Maison de la culture.
 
Le concours de nouvelles est lui aussi maintenu. Vous pouvez toujours continuer à voter en ligne sur www.tahiti-infos.com parmi les 15 nouvelles en lice sur le thème des "20 ans". Les lauréats du concours, là aussi, seront connus pendant l'organisation du Salon du livre 100% numérique.
 

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​Bruno Oger chef consultant du Lotus

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​Bruno Oger chef consultant du Lotus
Tahiti, le 25 octobre 2020 – Le chef étoilé Bruno Oger devient le chef consultant du restaurant gastronomique du Lotus à l'Intercontinental Tahiti.
 
Le chef Bruno Oger, le chef doublement étoilé de la Villa Archange au Cannet a scellé un partenariat avec l’InterContinental Tahiti Resort & Spa. Cette nouvelle collaboration est l’aboutissement d’une longue histoire qui a débuté il y a 20 ans lors d’un premier séjour pendant lequel il était tombé amoureux de la Polynésie. En tant que Chef consultant, il devient ainsi l’âme du restaurant gastronomique "Le Lotus". Dans un premier temps, le Chef a tout d’abord travaillé la création et la mise en place de trois plats signature. A partir de 2021, Bruno Oger repensera la carte dans  son intégralité. Il est en adéquation parfaite avec la philosophie de la chaîne InterContinental de Polynésie, à savoir travailler au maximum en circuits- courts, favoriser les produits locaux et bio, travailler avec les artisans et producteurs polynésiens. On retrouve dans sa cuisine sa Bretagne natale et la Méditerranée où il est installé depuis de nombreuses années. Des recettes axées sur les produits de la mer, les végétaux et aromates qu’il va décliner à Tahiti en s’adaptant et utilisant les produits locaux.
 

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