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Vague d’annulations du 3e tour des municipales

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Vague d’annulations du 3e tour des municipales
Tahiti, le 20 octobre 2020 - Le tribunal administratif ordonne un grand ménage à la tête des communes associées où n’a pas été respectée la loi de 2016 sur l’élection des maires délégués, à l’issue des dernières élections municipales. 
 
À l’issue du dernier scrutin des municipales, nombreux sont les maires qui ne se sont pas résolus à suivre les dispositions de la loi de 2016 relative à l’élection des conseillers municipaux dans les communes associées de la Polynésie française. Ce texte stipule que dans les communes associées, le maire délégué doit être choisi sur la liste arrivée en tête dans la section de commune concernée, même si cette liste n’est pas celle qui a gagné les élections sur l’ensemble de la commune. Cette nouvelle disposition électorale a du mal à faire sa place au soleil. Mardi, le tribunal administratif a mis de l’ordre dans plusieurs communes réfractaires.
 
Ainsi, à Hitia’a o te ra, un grand remue-ménage est ordonné dans les communes associées de Tiarei, Mahaena et Hitia’a où des listes d’opposition sont arrivées en tête, respectivement conduites par Dauphin Domingo, Victor Tchoung et Alphonse Seminadame. Ces derniers sont proclamés maires délégués. Les élections de Tamatoa Tagaroa, Abel Tehotu et Georges Tamarii sont annulées.
 
A Huahine, l’annulation des opérations électorales du second tour des municipales était demandée suite à une supposée fraude aux procurations. Cette demande est rejetée. En revanche, si l’élection de Marcelin Lisan est confirmée à Fare, le tribunal suit le déféré du haut-commissariat et prononce l’annulation des élections pour la désignation des maires délégués de Fitii et de Parea. Dans ces deux districts, Jacques Roura-Arutahi et Gyle Temeharo sont respectivement proclamés premiers magistrats.
 
A Raiatea, l’élection de la maire déléguée de Tehurui est annulée, commune de Tumaraa. Léontine Ebera, colistière Tapura Amui et proche de Cyril Tetuanui est déchue au profit de Rino Opara, tête de la liste Tumaraa to tatou oire, arrivée 15 voix devant dans la section de commune, au second tour des municipales.
 
A Tahaa, l’élection des maires délégués des districts de Tupuamu (Jocelyne Bau Kan San), Ruutia (Maima Bennett), Vaitoare (Mariano Terorohauepa) et Patio (Pierre Manea) du 5 juillet sont annulées. Pascal Tamaehu est proclamé maire délégué à Tupuamu, Tevahiarii Teraiarue à Ruutia, Teumere Atger à Vaitoare et Martial Teroroiria à Patio.
 
L’élection de Remy Teamo, élu maire délégué de Marokau le 26 mai dernier est annulée. Au premier tour des municipales, ce dernier était candidat à Hikueru…
 
Dans la commune de Nukutavake aux Tuamotu, l’élection du 14 juillet qui avait désigné Martin Tereroa maire délégué de Vairatea est annulée.
 
A Faaite, l’élection du maire délégué Basile Haapii est annulée. Il devrait être remplacé par Michel Teata, arrivé en tête dans cette section de commune.
 
A Rangiroa en revanche, les dernières municipales et le troisième tour qui avait suivi sont validés. Une protestation demandait leur annulation en raison de supposées fraudes aux procurations et de propos diffamatoires tenus à l’encontre du plaignant, Félix Tetua, candidat aux municipales. La requête est rejetée. Les élus conseil municipal de Teina Maraeura sont confirmés de même que l’élection des maires délégués de Rangiroa-Avatoru (Teina Maraeura), Tikehau (Marere Metua), Mataiva (Edgar Tetua) et Makatea (Julien Mai). 

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​Une matinée pour l'alimentation

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​Une matinée pour l'alimentation
Raiatea, le 20 octobre 2020 – Dix exposants de produits bio, locaux, allant des légumes aux fruits en passant par tout un tas de produits dérivés (savonnette, dentifrice, huile et beurre de coco)ont répondu présents vendredi à l'invitation du lycée professionnel de Uturoa dans le cadre d'une matinée consacrée à une meilleure façon de manger.

Vendredi dernier, le lycée professionnel (LP) de Uturoa a organisé une matinée consacrée à l'amélioration de l'alimentation. Dix exposants ont répondu à l'invitation lancée par l'établissement de venir exposer et vendre leurs produits. Ainsi, légumes et fruits, bio et locaux, mais aussi un panel intéressant de produits dérivés (savonnettes, dentifrice, huile et beurre de coco) ont constitué l'étal de l'événement. Pour le lycée, cinq classes ont mis la main à la pâte, dont une plus précisément en confectionnant des pâtisseries, comme des gâteaux, des madeleines, des crêpes ce qui a permis de restaurer les visiteurs tout en apportant un peu d'argent dans la caisse de l'école. La professeure principale Évelyne Deriennic explique : "l'an passé le LP a été labellisé pour le traitement des déchets. Cette année nous visons donc le label pour l'alimentation étant donné l'importance actuelle du redressement dans ce domaine, notamment au niveau des cantines. Surtout que sur l'île dans le secteur il y a de quoi faire, la preuve avec tous ceux qui ont bien voulu nous montrer leurs produits". Un chapiteau a été dressé pour l'occasion dans la cour de l'établissement et l'accueil a été assuré par les élèves, principalement les jeunes filles joliment vêtues, avec un sourire hélas masqué, mais que l'on devinait à travers le regard. La DGEE (Direction générale de l'éducation et des enseignements) avait été stricte par contre au niveau de l'accueil du public sur le nombre de visiteurs en même temps sur le site, la distanciation sociale et le port du masque étaient de rigueur. Au niveau du comptage une astuce ingénieuse a été trouvée en plaçant des nacres sur un fil qui, tel un boulier chinois, permettait en les faisant coulisser tantôt avec les entrants, tantôt avec les sortants, de savoir si le chiffre imposé était respecté. À priori un beau succès pour cette initiative si l'on en croit la fréquentation de la demi-journée qui a permis aux exposants de tirer, sinon quelques subsides de leurs produits, tout au moins de se faire connaître du public. Ce qui pour des petits entrepreneurs, comme les vendeurs de semis, une nouvelle activité sur l'île, n'est pas négligeable. Surtout qu'en ces temps de crise sanitaire le métier de la vente est loin d'être évident, la fréquentation touristique étant malgré tout au ralenti. Pour conclure, l'ambiance était, comme la météo, au   beau fixe, ce qui fait dire que c'est une expérience enrichissante pour tout le monde, donc à renouveler au moins deux fois dans l'année.

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1 333 cas Covid "actifs" disséminés au fenua

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1 333 cas Covid
Tahiti, le 20 octobre 2020 - Les autorités sanitaires de Polynésie française font état mardi de 1 333 cas "actifs" infectés par le Covid-19 au cours des 7 derniers jours et réputés contagieux. Sur ce lot, 739 sont toujours en cours de géolocalisation. Les cas Covid "actifs" sont concentrés à Moorea et Tahiti, où toutes les communes sont touchées à l'exception de Faaone. Dans les îles, on recense officiellement 8 cas à Raiatea, 4 à Bora Bora, 1 à Huahine et 2 à Rurutu.

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Page enfant : précieux petit ver de terre

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Page enfant : précieux petit ver de terre
TAHITI, le 20 octobre 2020 - Ce petit animal qui vit dans la terre joue un rôle essentiel dans la biologie du sol. Il est très précieux car il travaille la terre mieux que n’importe qui. Ainsi, il participe à sa formation et son amélioration. Ce mercredi est la journée mondiale des vers de terre, une bonne occasion de leur rendre hommage.

Le ver de terre, ou lombric commun, ne paye pas de mine. Pourtant, il creuse des galeries dans le sol. Ainsi, il participe à l’aération du sol, à son drainage. Les petits tunnels qu’il réalise facilitent le passage des racines et la circulation de l’eau.

Il peut descendre jusqu’à deux mètres de profondeurs, embarquant avec lui des éléments qui se trouvent en surface comme des végétaux morts. Quand il remonte, il transporte des oligo-éléments comme du fer, du souffre…

En plus dans son système digestif il y a des bactéries qui, une fois rejetées dans le sol, viennent l’enrichir. Et puis, en ingérant des micro-organismes et en les rejetant plus loin, il les disperse.

200 espèces

Il existe plus de 200 espèces de vers de terre. Elles vivent toutes dans des endroits différents et ont une action complémentaire.

Elles ne mangent pas toutes exactement la même chose (salade, chou, oignon et autres végétaux, certaines ne sont pas contre un petit morceau de viande parfois !), mais une chose est sûre : elles ne touchent pas aux racines et plantes saines.

Les vers de terre sont hermaphrodites, cela veut dire qu’ils portent à la fois des organes sexuels mâle et femelle. Mais ils doivent s’accoupler pour se reproduire.

Pour ça, ils s’accolent tête-bêche. Deux vers de la même espèce se fécondent simultanément l’un et l’autre. En général, un ver adulte peut produire 2 à 3 cocons par semaine. Au bout de 3 semaines, le cocon produit 1 à 4 vermisseaux qui mettront entre 1 et 6 mois pour devenir adulte.

Une journée pour y penser

Le 21 octobre est la journée mondiale des vers de terre depuis 2016 officiellement. Elle a été promulguée à l’initiative de la Earthworm society of Great Britain and Northern Ireland, la Société britannique et nord irlandaise des vers de terre.

Cette société vise à promouvoir et à soutenir la recherche scientifique pour mieux comprendre les vers de terre et leur environnement. Elle encourage aussi à leur protection et à la protection de leur habitat.

Grâce à cette journée, un hommage est rendu à ces infatigables travailleurs et honneur est fait à Charles Darwin. Charles Darwin est un naturaliste et paléontologue dont les travaux sur l’évolution des espèces vivantes a révolutionné la biologie.

Il a publié en octobre 1881 le livre La Formation de la terre végétale par l’action des vers de terre. Il décrit dans cet ouvrage, notamment, le rôle des vers de terre dans la formation et l'érosion du sol et leur impact sur le paysage.

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Les anciens du CMA récidivent

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Les anciens du CMA récidivent
TAHITI, le 20 octobre 2020 - L’exposition collective "Mana’o ano’ite" rassemble des élèves du Centre des métiers d’art (CMA) qui ont été diplômés en 2019 et 2018. C’est pour eux un temps fort dans leur parcours créatif respectif. Un moment de partage pendant lequel chacun s’exprime. Tous se retrouvent.

"On fait ça pour être ensemble", résume Here. Elle parle de l’exposition en cours salle Muriāvai. Intitulée Mana’o ano’ite, elle réunit des anciens élèves du Centre des métiers d’art (CMA).

Les élèves, ils sont sept, se sont lancés en même temps il y a presqu’un an en organisant une première exposition à la galerie du Chevalet alors qu’ils venaient tout juste d’être diplômés. "On a eu nos diplômes en juin, on a exposé en août. On était huit alors et on a cherché à se faire connaître de cette manière, à entrer dans le monde artistique." Seul Tafe avait déjà une année d’expérience professionnelle.

L’événement 2019 avait suscité grand intérêt. En 2020, ils reconduisent l’initiative car cela leur permet de se retrouver, d’échanger. Ils sont tous patentés et travaillent en solo le reste du temps.

Une créativité à multiples facettes

Ils n’ont pas retenu de thème, ils présentent ce qu’ils savent faire et profitent de l’occasion qui leur est donnée pour parler de leurs techniques, leurs envies, pour éclaircir leurs messages quand il y en a. Expression libre, techniques diverses, style contemporain… ils ont tous une créativité à multiples facettes.

Yvenka par exemple propose de l’impression de dessin numérique sur plexiglas et papier Hahnemühle. Le second choix étant finalement son préféré. Ses œuvres, elles sont au nombre de onze sont le résultat de travail sur Ipad. "J’ai expérimenté des choses, avec des motifs je fais ressortir des visages. " Elle a poussé loin son expérimentation, portée par "l’équilibre esthétique".

Herea grave des bijoux, dessine, peint, écrit quelquefois ses cris du cœur. Elle s’est fixé comme fil directeur une thématique, celle du ti’i. Elle parle de tradition, de culture, de problématiques de société : l’ice, les réseaux sociaux, la religion.

Ses textes en tahitien disent par exemple : "Oui, mon peuple, tu connais le chemin", ou bien "oui mon peuple, tu manges la culture comme tu manges le sucre". Ses réflexions étaient au départ beaucoup plus satiriques, mais "finalement, je garde espoir, je veux croire qu’on va y arriver et s’en sortir".

Tafe propose quant à lui des sculptures de poisson et langouste. Ce sont les seules œuvres en volume de l’exposition avec les gravures de Here. "Comme d’habitude, mes œuvres sont essentiellement faites à partir de plastique récupéré que j’adapte selon la forme." Une forme qui, notamment pour la langouste, a été complexe à obtenir.

Ninirei montre des toiles abstraites à l’acrylique, Moerava, des bas-reliefs en bois, inspirés des tifaifai, Omaira une peinture contemporaine sur toile (acrylique et pastel) et Tiffany, de la peinture sur plexiglass.


Les anciens du CMA récidivent
Contacts

Exposition collective “Mana’o ano’ite”
Jusqu’au samedi 24 octobre Salle Muriāvai.
De 9 heures à 17 heures du mardi au vendredi et de 9 heures à midi le samedi.
Entrée libre.

Contacts

Renseignements : 40 54 45 44
Site internet de la Maison de la culture.
Page Facebook : Maison de la Culture de Tahiti / Médiathèque de la Maison de la Culture


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​Première indemnisation pour la décharge de Faa’a

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​Première indemnisation pour la décharge de Faa’a
Tahiti, le 20 octobre 2020 - Le tribunal administratif de Papeete a prononcé la première indemnisation pour l’occupation irrégulière d’une parcelle familiale par la commune de Faa’a pour l’installation de sa décharge. Une indemnisation qui ouvre la voie à d’autres demandes.

À l’issue d’un combat lancé en 2011 par un indivisaire d’une parcelle à Mumuvai, le tribunal administratif a suivi les conclusions du rapporteur public. Les magistrats ont ainsi condamné la commune à verser au demandeur 1,4 millions de Fcfp au titre de la réparation du préjudice auxquels s’ajoutent 150 000 Fcfp de frais de procédure. Le requérant, qui s’était présenté avec des mandats pour agir au nom de trois autres membres de sa famille, ne recevra une indemnisation que pour son seul cas. Il est "seulement fondé à demander la condamnation de la commune de Faa’a à réparer son préjudice propre". Le tribunal a en effet considéré que ces mandats ne lui donnaient pas la capacité "pour agir en justice aux fins d’obtenir indemnisation des préjudices subis en leur noms propres par les trois autres indivisaires de cette branche, dès lors que ces personnes ne sont pas des majeurs sous tutelle et que le requérant n’est pas lui-même avocat". Dès lors, les autres indivisaires, qui représentent les 27/28e restants, devront engager eux-mêmes ou par le biais d’un avocat une action dans les jours qui viennent pour obtenir des indemnisations de même nature. Une action pour privation de jouissance de la parcelle qui ne devrait donc pas réjouir les finances communales.
 

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Morte sur la route à Pirae parce qu'il était "pressé"

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Morte sur la route à Pirae parce qu'il était
Tahiti, le 20 octobre 2020 - Un pâtissier de 50 ans, père de deux enfants et jusque-là inconnu de la justice, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel à deux ans de prison avec sursis probatoire pour homicide involontaire. Le 2 mai 2019 à Pirae, alors qu’il venait de passer une journée chargée, le prévenu avait percuté un véhicule dans lequel se trouvait une vieille dame de 90 ans qui n’avait pas survécu à ses blessures.
 
"Seules la maladresse et l’inattention sont en cause dans cet accident". C’est par ces mots que le président du tribunal correctionnel a abordé mardi l’affaire d’homicide involontaire qui avait coûté la vie, le 2 mai 2019 à Pirae, à une vielle dame de 90 ans. Ce jour-là, peu après 18 heures, un pâtissier patenté de 50 ans avait pris sa voiture avec ses deux enfants pour aller faire ses dernières livraisons de la journée. Fatigué et peu concentré sur la route, le prévenu n’avait pas vu le véhicule qui arrivait en face de lui avec une mère et sa fille à son bord. Le quinquagénaire avait violemment percuté la voiture des deux femmes, et la passagère de 90 ans, victime d’une fracture ouverte de la jambe et d’un éclatement de la rate, était décédée lors de son arrivée au CHPF.
 
Entendue après ce drame au cours duquel elle avait vu sa mère "mourir sous ses yeux", la conductrice du véhicule avait expliqué aux enquêteurs de la DSP qu’elle n’avait rien vu venir, mais qu’elle avait seulement senti un "gros choc" qui lui avait fait momentanément perdre connaissance. À son réveil, elle avait constaté que sa mère, toujours consciente, souffrait d’une fracture ouverte et qu’elle se plaignait de douleurs au ventre. Auditionné à son tour, le pâtissier avait reconnu qu’il était "pressé" ce soir-là et qu’il n’avait, lui non plus, pas vu le véhicule qu’il avait pourtant percuté. Les analyses sanguines pratiquées après l’accident avaient d’ailleurs permis d’affirmer qu’il n’avait consommé ni alcool, ni stupéfiants.

Absence de compassion
L’air penaud et visiblement très mal à l’aise, le quinquagénaire a donc comparu libre devant le tribunal correctionnel mardi après-midi pour répondre de cet homicide involontaire. À la barre, il s’est très peu exprimé et ce, d’une voix inaudible. Invitée à s’exprimer si elle le souhaitait, la fille de la victime, encore "traumatisée", a préféré que ce soit son mari qui parle au nom de leur famille. Face au tribunal, l’homme a déploré "qu’au-delà de la douleur et du choc", le prévenu n’ait fait preuve d’aucune "compassion" que ce soit après l’accident ou à l’hôpital. Alors que le président du tribunal tentait de faire rebondir le prévenu sur cette absence de compassion, ce dernier, là encore, est resté dans l'incapacité de s'exprimer.
 
Une attitude interprétée par l'avocat des parties civiles comme témoignant d'une absence de remords. Me Dominique Bourion a déploré, lors de sa plaidoirie, que le prévenu n’ait eu "aucun geste, aucun regard ou aucune marque de gentillesse" à l’égard de la famille de la victime. "Ma cliente a vu sa mère mourir sous ses yeux et cet homme a mis en jeu la vie de quelqu’un pour aller déposer quelques pâtisseries, c’est affligeant", s’est indigné l’avocat qui a par ailleurs affirmé que c’était un "miracle" que les deux enfants du prévenu n’aient pas été blessés lors de l’accident.

​"Carrefours accidentogènes"
Avant de requérir deux ans de prison dont "la quasi-totalité avec sursis probatoire" et l’annulation du permis de conduire, le procureur de la République n’a pu que relever les "explications discrètes voire inaudibles" du prévenu à la barre. Il a ensuite abordé les éléments matériels du dossier qui démontrent que le prévenu n’avait "pas pris soin de regarder ce qui était en face de lui" et que le véhicule dans lequel se trouvait la victime avait "subi de plein fouet la puissance cinétique" du véhicule du pâtissier qui roulait vite et qui avait franchi l’intersection alors que le feu était orange. Une analyse non partagée par le conseil du prévenu, Me Gilles Jourdainne, pour lequel cet accident a de nouveau permis de constater que "les routes à Tahiti présentent des dangerosités avérées car elles comportent des carrefours accidentogènes". "Les aménagements routiers ne sont pas au point et les feux ne sont pas coordonnés", a-t-il ainsi souligné avant d’assurer qu’une "faute est vite arrivée après une grosse journée de travail". Enfin, face aux reproches émis par la partie adverse quant à l’absence de compassion de son client, Me Jourdainne a précisé que ce dernier n’avait pas de "facilité" pour "exprimer sa peine" mais qu’elle était bien présente.
 
Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné le pâtissier à deux ans de prison avec sursis et a ordonné l’annulation de son permis. Il ne pourra pas le repasser avant six mois et devra donc trouver une autre solution pour continuer son activité professionnelle.

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“C’est le moment de réagir au risque de saturer le service de réanimation”

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“C’est le moment de réagir au risque de saturer le service de réanimation”
Tahiti, le 20 octobre 2020 -“Réduire les mouvements et les contacts à tout prix”, “s’isoler dès qu’on sait qu’on a été en contact avec un Covid+” : Sean Casey, épidémiologiste de l'OMS estime qu’il est encore temps d’adopter ces réflexes pour freiner la propagation et venir en aide au CHPF, dont le service de réanimation risque une saturation d’ici trois semaines.

Au regard des derniers indicateurs de l’épidémie, à quoi faut-il s’attendre ?

C’est difficile à dire, mais les indicateurs illustrent une transmission communautaire à grande échelle. La majorité des communes de Tahiti et Moorea sont touchées, aucune tranche d’âge ou catégorie sociale n’est épargnée. Le Covid circule activement.

Le moyen le plus efficace d’y répondre c’est de réduire les mouvements et les contacts, de continuer à tester, d’identifier les cas et leurs sujets contacts. Mais vu la rapidité de la propagation ça devient difficile de les retrouver et de mener l’enquête.
 
En tant que représentant de l'OMS, quel regard portez-vous sur notre situation sanitaire ?

Les frontières sont ouvertes, les commerces et les écoles aussi, à moins que les gens décident de réduire leur mouvement, ou que le Pays et l’État montent au créneau pour réduire les mouvements, on peut imaginer avoir des difficultés de prise en charge à l’hôpital. Aujourd’hui les services d’hospitalisation et de réanimation sont très occupés, il y a du monde.

On le voit dans beaucoup d’autres pays, quand les chiffres des contaminations explosent, les capacités des hôpitaux sont saturées dans les semaines qui suivent. On parle souvent d’un délai de trois semaines. C’est donc le moment de réagir, sinon on peut imaginer dépasser les capacités du service de réanimation dans quelques semaines.

Le problème ici, c’est qu’on n’a pas d’autres hôpitaux où l’on peut transférer facilement les patients. La réanimation,elle n'est qu’au CHPF, il n’y en a pas d’autres. Ce n’est pas comme en France, où l’on peut transférer des patients de Strasbourg sur Paris.
Il faut vraiment préserver les capacités de l’hôpital pour les cas Covid certes, mais aussi pour tous les autres patients qui seront affectés si les ressources de l’hôpital sont vampirisées par les Covid+. 
 
La situation est donc très préoccupante.

Oui, c’est sûr. On peut la comparer avec celle des autres pays où le taux d’occupation de l’hôpital et le taux d’incidence sont tous les deux élevés. On a des signaux qui montrent que la situation est sérieuse, ce que le Pays et l’État ont confirmé la semaine dernière avec l’annonce du passage en stade 4.
 
Un couvre-feu serait donc pertinent par les temps qui courent ?

Il n’y a pas de mesure miracle, c’est une combinaison d’actions qui va fonctionner, dont la plus importante de toute consiste à réduire les contacts et les déplacements. Un couvre-feu ça peut aider, mais si les gens circulent toujours autant le reste de la journée, ça ne va pas régler le problème. Il faut vraiment plusieurs mesures pour espérer stabiliser la situation.
Il faut absolument réduire les contacts et les mouvements, si vous pouvez faire vos courses en une fois faites-le. C’est le moment par exemple de cuisiner à la maison plutôt que d’aller au restaurant, et ce n’est pas le moment de faire du shopping le week-end.
 
C’est le seul moyen d’inverser la tendance à ce stade ?

Oui. Et si quelqu’un pense avoir des symptômes, il faut tout de suite qu’il s’isole, qu’il appelle le médecin, qu’il essaye de faire le test et qu’il contacte tous ceux avec qui il a été en contact, il doit leur dire de s’isoler, et si ces personnes-là ont des symptômes elles doivent se faire tester aussi. C’est une question de responsabilité individuelle pour le bien de la collectivité.
 
Il n’y a pas de prescription quand on est asymptomatique, dans ces cas-là ce n’est pas évident de savoir quoi faire.

La majorité des personnes diagnostiquées positives ont des symptômes, mais c’est sûr que nous n’avons pas assez de tests pour dépister tout le monde. Même s’ils n’ont pas encore de symptômes, si les gens savent qu’ils ont eu des contacts avec des Covid+, même pour un simple déjeuner, c’est à eux de se dire “je dois m’isoler”, y compris au sein du domicile. On ne s’isole pas seulement à la maison, mais dans la maison pour éviter de contaminer l’ensemble de la cellule familiale.
 
Ce qui est plus difficile à mettre en œuvre dans les grandes familles ?

C’est plus difficile mais c’est toujours possible de porter le masque et d’éviter les espaces de vie commune. Il faut faire tout son possible pour éviter le contact avec les autres, c’est comme ça qu’on pourra briser la chaîne de transmission.
 
C’est donc vivement déconseillé de faire le pari de l’attraper en famille ?

C’est dangereux. On parle beaucoup des personnes vulnérables comme les gens âgés. Mais même si la majorité des cas en réanimation sont des personnes qui cumulent des facteurs de risque, on dispose des données de 40 millions de cas dans le monde. Et on sait que ce ne sont pas seulement les vieux et les malades chroniques qui développent des formes sévères, il y a aussi des jeunes et des gens en bonne santé. Ce n’est pas une grippe, ou un simple rhume : il faut essayer de protéger les membres d’un même foyer qui n’ont pas été infectés.

Les tests antigéniques ont-ils permis de désengorger les laboratoires ? Est-ce qu’il y a des consignes particulières de l’OMS là-dessus ?

Dans les populations à prévalence basse –où il n’y a pas de cas de Covid jusqu’à aujourd’hui– on peut avoir des problèmes de “valeur prédictive positive”, ce qui veut dire que c'est surtout quand son résultat est positif qu'il est fiable. On sait aussi qu’ils n’amplifient pas le génome viral comme le font les PCR. Si la charge virale est petite, le risque est donc de passer à côté.
C’est pourquoi les consignes de l’OMS c’est d’utiliser ces tests-là uniquement dans les zones où il y a beaucoup de transmission comme les clusters, seulement sur les personnes symptomatiques et dans les sept premiers jours de symptômes. Si le test s’avère négatif sur eux, on refait systématiquement derrière un RT-PCR pour vérifier. Comme ça, les tests antigéniques positifs sont toujours des vrais positifs. On peut donc les utiliser comme des filtres pour réduire la demande sur les PCR qui sont limités, plus compliqués et plus longs à traiter. C’est très pratique pour avoir les résultats le même jour, ce qui nous permet de brasser plus large, de tracer plus vite les cas contacts. Plus vite on donne les résultats, plus vite la personne peut s’isoler.
 
Les clusters se multiplient très rapidement, aujourd’hui on en compte 32, comment sont-ils pris en charge ?

On utilise le terme cluster pour identifier les lieux où il peut y avoir beaucoup de personnes infectées au même endroit en même temps : c’est-à-dire une transmission à grande échelle. En revanche, si les gens gardent le masque, que les bureaux sont espacés, que les gens ne mangent pas ensemble, contrairement à une école où les enfants font tout ensemble, c’est peu probable qu’on ait à faire à un vrai cluster.

Je m’explique : on sait aujourd’hui qu’il y a des cas un peu partout, si par exemple il y a trois ou quatre cas identifiés dans une grande entreprise, ils ne l’ont pas forcément attrapé sur leur lieu de travail, ils ont pu être contaminés par hasard au contact de l’extérieur. Ce n’est pas tout à fait un cluster.

Mais quand il s’agit d’un cluster, des équipes épidémiologiques et des brigades sanitaires sont envoyées dans l’établissement pour identifier les cas, dépister, et donner des messages de prévention.
 
Propos recueillis par Esther Cunéo
 

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Une association contre la souffrance et le harcèlement au travail

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Une association contre la souffrance et le harcèlement au travail
Tahiti, le 20 octobre 2020 - Une toute nouvelle association de lutte contre la souffrance et le harcèlement au travail vient d'être créée. Elle est à l'initiative d'une victime de harcèlement et de syndicalistes de A ti'a i mua. Pour le président de cette association, ce sont "des comportements qui datent du Moyen Âge".
 
Après le dépôt de préavis de grève la semaine dernière par la confédération A ti'a i mua, dénonçant un harcèlement subi par un de leur collègue et visant le directeur d'agence de la Banque de Tahiti à Uturoa, les syndicalistes et la victime ont décidé de monter une association de lutte contre la souffrance et le harcèlement au travail. Le statut de l'association a été déposé ce mardi à la DRCL. Celle-ci a pour objectif principal de venir en aide, de soutenir, d'assister et d'être à l'écoute des victimes de harcèlement sous "toutes ses formes" et notamment sur le lieu de travail. Le président de cette toute nouvelle association, Cyril Boiron, affirme que c'est une idée qui leur est venue ce week-end, en discutant avec sa collègue de Uturoa. "Nous avons un cas concret avec des éléments et des pièces au dossier qui sont irréfutables. Et on est encore en train d'essayer de démontrer les faits de harcèlement. À un moment donné il fallait trouver une solution", tonne-t-il.
 
"Des comportements qui datent du Moyen Âge"
 
Le président de l'association ajoute qu'au départ, il pensait que le harcèlement était un épiphénomène. Finalement, ces agissements sont bel et bien présents largement autant dans l'administration que dans le secteur privé, affirme-t-il. De nombreuses personnes souhaitant une aide ayant pris contact avec lui. L'association pourra ester en justice et sera également un relais auprès du ministère du Travail pour défendre la cause. Plus encore, l'association se veut être un "observatoire pour sensibiliser le pouvoir public et les décideurs politiques sur la nature et l'évolution des pratiques de harcèlement (...). La souffrance et le harcèlement sont des maux qui rongent les salariés". Cyril Boiron regrette que tout particulièrement avec cette crise sanitaire, l'humain soit trop souvent oublié : "je pense que là, l'association tombe pile poil".
 
Des personnalités politiques ou publiques devraient intégrer l'association, même si Cyril Boiron précise qu'il ne souhaite pas politiser sa structure. "Mais on a besoin d'eux", concède-t-il. Les sociétaires ont rencontré la députée Nicole Sanquer ainsi que la sénatrice Lana Tetuanui qui, selon leurs propos, ont apporté tout leur soutien. "On va essayer que la souffrance s'arrête. C'est un vœu mais on ne veut pas que cela reste un vœu pieux", assure le président de l'association. L'association annonce également un numéro vert dans les semaines à venir.
 
Arrêt de travail pour "atteinte psychique"
 
De son côté, l'employée dénonçant le harcèlement de son directeur d'agence à Uturoa a envoyé un courrier à ses collègues pour les remercier de leur soutien. Intégrée à la banque en 2005, elle dénonce des "humiliations, brimades, sarcasmes répétés" et annonce qu'elle souhaite aujourd'hui se "battre". En arrêt de travail depuis le 20 août dernier pour "atteinte psychique", elle indique être sous traitement médical et suivie par un psychiatre afin de retrouver le sommeil et "la confiance en soi". "Ne laissez personne vous traiter ainsi", écrit-elle à ses collègues. "Dénoncez cette injustice (...). Je ne souhaite à personne ce que j'ai subi".
 

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Pas de grève à la Banque de Tahiti à Uturoa

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Pas de grève à la Banque de Tahiti à Uturoa
Tahiti, le 20 octobre 2020 - Un accord a été trouvé entre A Ti'a i Mua et la direction de la Banque de Tahiti, après le dépôt d'un préavis de grève dénonçant le harcèlement d'une employée de l'agence de Uturoa.
 
La confédération de A ti i mua ainsi que la direction de la Banque de Tahiti se sont réunies ce mardi. Selon nos informations, les négociations ont duré quatre heures, et seul le directeur des ressources humaines était présent. "Le directeur général n'a même pas daigné participer aux négociations", ont tancé les représentants syndicaux à l'issue de la réunion. La direction de la Banque et la confédération ont néanmoins réussi à trouver un accord, ont confirmé les syndicalistes. Selon eux, la direction leur a demandé de leur accorder du temps pour "mener à terme leur enquête et prendre des décisions fermes". Ainsi, d'un commun accord, un protocole de fin de conflit a été signé et tous doivent se revoir vendredi afin de confirmer ou non le départ du directeur de l'agence de Uturoa. Point central du préavis "pour que notre collègue de Raiatea puisse travailler dans des conditions sereines", rappelle A Ti'a i mua. "On n'a pas de certitudes pour l'heure malheureusement", regrette le délégué syndical de la confédération, Cyril Boiron, qui explique que le syndicat a tout de même signé un protocole de fin de conflit pour démontrer à la direction qu'il jouait la carte des négociations. "On est là pour trouver des solutions ensemble et c'est ce qu'on a fait".

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A Nouméa, l'affaire Temaru-Leroy renvoyée au 4 novembre

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A Nouméa, l'affaire Temaru-Leroy renvoyée au 4 novembre
Nouméa, le 20 octobre 2020 - C'est ce mercredi matin que le dossier d'Oscar Temaru contre le procureur Hervé Leroy devait être jugé devant le tribunal de première instance de Nouméa. Mais l'affaire a été renvoyée au 4 novembre.
 
Ce mercredi, l'affaire opposant Oscar Temaru et le procureur Leroy devait être jugé devant le tribunal de première instance de Nouméa. Pour conceptualiser, le tavana de Faa’a avait été condamné en septembre 2019 à six mois de prison avec sursis, et 5 millions de Fcfp d'amende pour prise illégale d'intérêts dans l'utilisation à des fins politiques de la radio financée par sa mairie, Radio Tefana. Dans un communiqué faisant suite à une seconde affaire visant le leader indépendantiste, le procureur l'avait présenté comme un "condamné", sans mentionner ses voies de recours, alors que ce dernier avait fait appel de cette condamnation. Le leader indépendantiste polynésien a donc considéré que ce document portait atteinte à sa présomption d'innocence. Les magistrats de Papeete ont donc décidé de dépayser l’affaire, examinée ce matin à Nouméa.
 
Depuis mercredi matin, et l'appel notamment de l'Union calédonienne et du Mouvement des Océaniens indépendantistes, une mobilisation de soutien à Oscar Temaru est en cours à proximité de l'entrée du tribunal, à l'angle de la route de l'Anse-Vata et de la rue de Metz. Le temps d'appeler les parties à la barre, le procès a été renvoyé au 4 novembre.
 

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L’instituteur trafiquant demande sa réintégration

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L’instituteur trafiquant demande sa réintégration
Tahiti, le 20 octobre 2020 - Condamné à trois ans d’emprisonnement pour trafic d’ice dans l’affaire Sarah Nui 1, l’instituteur, révoqué de la fonction publique depuis, demande sa réintégration. Il considère cette sanction comme "disproportionnée", les faits en cause étant "isolés". Une vision des choses pas vraiment partagée par le rapporteur public du tribunal administratif de Papeete.
 
Instituteur titulaire depuis 2008, il était affecté depuis 2016 à l’école To’atā. Le professeur des écoles aurait pu miser sur une vie tranquille avec une carrière professionnelle sur de bons rails. Elle va pourtant basculer dans le trafic de drogues et la perte de son statut d’enseignant.
 
Une carrière "exemplaire" qui déraille en quelque mois

En septembre 2018, il est arrêté et placé en détention provisoire dans l’attente d’un procès, celui du premier volet de l’affaire Sarah Nui. Condamné en octobre 2019 à trois ans d’emprisonnement pour détention, transport, offre et cession illicites de stupéfiants, participation à une association de malfaiteurs, le tribunal ne manquait pas de relever que les faits étaient "d'autant plus graves au regard de sa profession" compte tenu de sa participation active à un trafic d’ice. Un trafic dans lequel il joua un rôle central en servant d’intermédiaire entre janvier 2017 et août 2018. Une profession ternie et une école traumatisée mais surtout une affaire grave qui obligeait l’administration à sanctionner l’intéressé. Fin décembre 2019, il est révoqué de la fonction publique par le Vice-Recteur. Ce dernier considérait que le tableau avait été suffisamment noirci. Les faits portent ainsi atteinte à l’exigence d’exemplarité et d’irréprochabilité qui incombe aux enseignants, des faits largement incompatibles avec son maintien dans ses fonctions.
 
Des faits ayant un "caractère isolé"
 
L’ex-instit et nouveau détenu ne se résout pourtant pas à l’idée que l’administration ait sifflé la fin de la récré. Il estime que la sanction est "disproportionnée par rapport aux faits qui lui sont reprochés" et demande au tribunal administratif sa réintégration. Une demande appuyée par le fait qu’il a eu une "carrière exemplaire", qu’il n’a "jamais fait l’objet de sanctions disciplinaires" et que "les faits en cause ont un caractère isolé". De surcroit, les fautes commises l’auraient été en dehors du service, sans aucune incidence sur l’exercice de ses fonctions. Pour le rapporteur public, le maître a été un mauvais élève, les faits ont porté atteinte à la réputation de l’administration et  sont incompatibles avec l’exercice des fonctions. Un exercice bref de récitation du droit qui s’est transformé en correction.
 
"Aucun doute" sur la sanction pour le rapporteur public
 
Après avoir rappelé "les obligations qui pèsent sur les enseignants aussi bien vis-à-vis des élèves placés sous leur autorité que du service public dont ils doivent préserver la réputation", le coup de règle a été cinglant et direct. "Ici, la proportionnalité de la sanction ne fait à nos yeux aucun doute". Une sanction "tout à fait proportionnée à la gravité des faits en cause" dont le court rappel aura clôturé la leçon. "La participation active de l’intéressé à un trafic d’ice pendant plus d’un an et demi (…) dans le but de contribuer à mettre en place l’organisation matérielle permettant l’écoulement de la méthamphétamine sur le sol polynésien (…) ne peut être regardée, de par son ampleur et sa durée que comme un fait isolé" contrairement à ce l’enseignant, absent de l’audience, soutient. Le bon carnet scolaire de l’instituteur jusqu’à cette arrestation n’a pas non plus d’importance aux yeux de la magistrate qui continuera à taper sur les doigts. Même commis en dehors du service et sans sanction disciplinaire auparavant, "ces faits apparaissent incompatibles avec la fonction d’enseignant et de nature de porter atteinte à la fonction et à l’image de l’Éducation nationale". Si ces conclusions sont suivies, l’enseignant restera au piquet de l’administration à perpétuité. Délibéré le 10 novembre prochain.
 

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Munoz explique la caricature aux lycéens

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Munoz explique la caricature aux lycéens
Tahiti, le 20 octobre 2020 – Rattrapé par une actualité dramatique, le dessinateur de Tahiti Infos, Munoz, est allé à la rencontre des lycéens de Saint-Joseph pour évoquer le dessin de presse et la caricature avec des élèves de seconde.
 
Dessinateur et caricaturiste de Tahiti Infos, Munoz est allé lundi à la rencontre des lycéens de seconde de Saint-Joseph pour évoquer avec eux le dessin de presse et la liberté d'expression. "Prévue depuis quelques semaines déjà, cette rencontre est apparue comme une évidence dans le contexte actuel où la liberté d'expression a été sauvagement attaquée", explique le lycée dans un post sur Facebook. Après avoir présenté quelques techniques de dessin, Munoz a demandé aux élèves de réaliser eux-mêmes une production individuelle sur leur représentation de la "liberté d'expression" et de créer un slogan. Que nous espérons découvrir très prochainement…
 

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Le Conseil d'Etat invalide des compte de campagne d'un parti de Nouvelle-Calédonie

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Le Conseil d'Etat invalide des compte de campagne d'un parti de Nouvelle-Calédonie
Paris, France | AFP | mercredi 21/10/2020 - Le Conseil d'Etat a invalidé les comptes de campagne de la liste Calédonie Ensemble pour les élection provinciales de 2019 en Nouvelle-Calédonie, et a rendu inéligible pendant un an sa tête de liste, le sénateur Gérard Poadja, a indiqué mercredi le parti politique.

Dans un communiqué, Calédonie Ensemble précise que cette décision "n'a strictement aucun effet" sur le mandat de sénateur de M. Poadja, qu'il continuera à assumer normalement jusqu'à son terme en septembre 2023.

Le parti non indépendantiste de centre droit regrette toutefois une décision "particulièrement inappropriée".

Selon le mouvement, la plus haute juridiction administrative française a confirmé l'intégration aux comptes de campagne des "pots qui ont été offerts aux candidats de la liste et à l'équipe de campagne" à la suite de réunions électorales, ce qui a conduit à un "dépassement de 2,7%" du plafond de dépenses autorisées, doit 187.000 Francs pacifiques (1.567 euros).

Cette intégration était "contestée" par le Calédonie Ensemble en raison d'une jurisprudence du Conseil d'Etat, "pourtant claire, jusqu'à la décision d'aujourd'hui", qui ne comptabilisait alors pas, selon la lecture faite par le parti, "les frais de l'équipe de campagne lors de réunions en cercle restreint".

"Toutefois, le conseil d'Etat vient d'en décider autrement en réintégrant dans les comptes de campagne déposés les sommes relatives à ces pots", déplore le parti.

Ensemble Calédonie avait essuyé une défaite lors des élections de mai 2019, et dispose de six sièges sur 54 au Congrès de Nouvelle-Calédonie.

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Double hommage à Samuel Paty en Nouvelle-Calédonie

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Double hommage à Samuel Paty en Nouvelle-Calédonie
Nouméa, France | AFP | mercredi 21/10/2020 - Deux hommages ont été rendus mercredi en Nouvelle-Calédonie à l'enseignant assassiné Samuel Paty, lors d'une cérémonie officielle dans un collège puis à l'occasion d'un rassemblement citoyen, à l'initiative de la Ligue des droits de l'homme, a constaté l'AFP.         

"Parce qu'un enseignant de 47 ans a pleinement accompli son travail de pédagogue, en tentant de donner à des enfants la seule arme dont ils auront besoin pour comprendre le monde, l'instruction, il a été tué par un extrêmiste", a déclaré Thierry Santa, président du gouvernement collégial.       

Il a prononcé cette allocution en hommage au professeur d'histoire-géographie décapité le 16 octobre à Conflans-sainte-Honorine par un réfugié d'origine tchétchène, durant une  cérémonie solennelle organisée sous le préau du collège de Magenta, à Nouméa, où s'étaient rassemblés de nombreux enseignants et élèves, portant un ruban blanc, et où des affiches "Nous sommes Samuel" avaient été placardées.

"Dans ce sanctuaire de transmission du savoir et de la connaissance, je vous le dis sans détour: soyez assurés de ma fermeté pour défendre les valeurs de la République française", a-t-il également déclaré, avec à ses côtés le secrétaire général du haut-commissariat de la République, des élus et des membres du gouvernement.      

En fin de journée, à l'appel de la Ligue des droits de l'homme de Nouvelle-Calédonie, plusieurs centaines de personnes se sont regroupées place des Cocotiers dans le centre de Nouméa pour dénoncer "l'odieux et lâche assassinat" de Samuel Paty.

"C'est le minimum que nous puissions faire pour être solidaires, ce n'est pas comme ça qu'on respecte l'école", a déclaré Elie Poigoune, président de la LDH-NC, lui-même professeur à la retraite.

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​Plongée au cœur de Hakatao

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​Plongée au cœur de Hakatao
Ua Pou, le 21 octobre 2020 - Après la présentation de la vallée de Hohoi vendredi dernier, nous vous invitons à une petite excursion dans celle de Hakatao, au sud de l'île. Hakatao, c’est un peu le bout du monde du bout du monde au milieu du Pacifique.
 

Pour rejoindre ce village accueillant de pêcheurs au sud de l’île de Ua Pou, il faut entre 1 heure et 1h30 en voiture pour parcourir les 32 kilomètres qui relient Hakahau à Hakatao, par une petite route sinueuse passant à travers des bananeraies et des cocoteraies bien entretenues. Les troupeaux de chèvres en liberté vous laisseront la voie libre, si elles le veulent bien, tandis que les paysages changent d’une ambiance aride à une atmosphère plus tropicale, en passant même par un petit col à la brise rafraîchissante.
 
On y pêche beaucoup, et les pêcheurs ici essaient de respecter le kahui (rahui). On pêche aussi de nuit. On s’en va attraper du crabe ou du poulpe à la lumière des frontales, puis le fruit de la récolte sera séché aux embruns marins par un soleil torride.
 
On pêche, mais presque tout le monde a aussi son petit faa’apu où il cultive salades, haricots verts ou pastèques. Et lorsque la période le permet, en général de mars à juillet, on s’en va récolter des oeufs de kaveka sur Motu Oa, le "motu cathédrale", une île aux oiseaux au large de Hakatao. Le coprah était quant à lui pas mal pratiqué, mais la crise sanitaire a eu quelque peu raison de cette activité dans la vallée où on est passé de 30 à 5 sacs par bateau, de une à deux fois par mois. Heureusement qu’on y cultive également des citrons, des pamplemousses, des mandarines, des oranges mais aussi des bananes, des nonis et des citrouilles, de temps en temps. A Hakatao, on élève aussi des boeufs, des cochons et des chèvres, bien sûr.
 
Il y a cinq artisans dans cette vallée, certains confectionnant des colliers en graines, ou encore des paniers en pandanus. Deux d’entre eux sculptent sur bois et un autre sur pierre ; mais il y a également un tatoueur originaire du village, Jerry, actuellement à l’étranger mais qui revient de temps à autres se ressourcer dans son village natal. Egalement originaire de Hakatao, Pascal alias Para, un tuhuka (ceux qui détiennent le savoir) de l’île est un des piliers de la culture marquisienne à Ua Pou. Il a poussé les recherches sur le haka dans les danses marquisiennes avec l’aide de sa grand-mère qui lui a transmis les légendes des anciens. En décembre 1999, il a créé un haka marquisien sur le tiki que l’on danse toujours aujourd’hui.

Un hameau coloré et convivial
 
L’ancien berceau de la tribu Te Ahi Pateo est aujourd’hui un petit hameau coloré et convivial dont le centre névralgique est en bord de mer, où l’on arrive par une route bordée de fleurs de toutes les couleurs. On y trouve l’école élémentaire qui accueille 15 élèves, la chefferie, le dispensaire avec une infirmière, une petite marina avec les pirogues et une épicerie. En parcourant la route centrale du village, on peut apprécier les maisons dont la cour abrite parfois une pirogue et l’on passe à côté de l’église du village datant de 1973.
 
Le fond de vallée de Hakatao est aussi plein de vestiges, avec notamment l’abri sous roche de Anapua qui avait poussé l’archéologue Pierre Ottino à émettre la thèse du peuplement marquisien déjà en 100 av. JC. Autre particularité : pas loin de Motu Oa, e trouve le mont Taka’e se compose de pics de 240 mètres immergés, où les pêcheurs se rendent souvent car les alentours sont très poissonneux.
 
Les habitants sont accueillants et ne sont pas avares d’échanges à propos de leur vallée. Ils sont environ 400, mais plus que 300 quand les jeunes partent en internat à Hakahau, Nuku Hiva, Hiva Oa et Tahiti.

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​Dragon pour garder la tête

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​Dragon pour garder la tête
Tahiti, le 20 octobre 2020 - La troisième journée de championnat de ligue 1 Vini débute demain soir avec une rencontre entre le leader, Dragon et l'Olympique Mahina. Les  cinq autres rencontres programmées s'étaleront jusqu'à dimanche.
 
Après son carton le week-end dernier contre Mataiea (6-0), et celui de la première journée contre JT (5-1), Dragon compte bien poursuivre sur sa lancée ce soir à Pater, en jouant l'OM qui jusqu'à présent ne compte qu'un match nul (1-1) contre l'AS Central Sport. Les attaquants de Titioro devraient s'en donner à cœur joie et soigner le goal-average de leur équipe. Dans ce championnat lourdement impacté par le Covid qui prive les équipes de leurs supporteurs et qui rend exsangues les caisses de la Fédération tahitienne de football (FTF), l'AS Dragon tire son épingle du jeu.

Pirae en embuscade
Seul Pirae, managé par Naea Bennett, avec son effectif taillé pour jouer le titre, semble en mesure de rivaliser. Mais son déplacement mitigé à Moorea le week-end dernier contre Tiare Tahiti,  qui s'est soldé par un match nul (0-0), le place légèrement en retrait. Face à Excelsior à Pater, vendredi soir, les quatre points de la victoire ne devraient toutefois pas échapper aux Orange. Excelsior, en effet, compte deux défaites en deux matches qui laissent présager une saison difficile. Il en sera de même pour JT qui se déplace à Mahina le même soir pour y affronter Vénus, exempté le week-end dernier.
Samedi après-midi à Pater, la tâche sera ardue pour Central qui jouera Tiare Tahiti. La rencontre la plus équilibrée semble être celle entre Pueu et Tefana, même si le premier nommé bénéficiera de l'avantage du terrain.  Enfin, en clôture de cette troisième journée, dimanche à Pater, Arue pourrait se repositionner au classement contre Mataiea, la plus mauvaise défense de ce championnat.

PROGRAMME DES MATCHES
Jeudi 22/10                       PATER 20h          DRAGON/OM
Vendredi 23/10                PATER 20h          EXCELSIOR/PIRAE
Vendredi 23/10                MAHINA 20h       VENUS/JT
Samedi 24/10                   PATER   14h        CENTRAL/TIARE TAHITI
Samedi 24/10                   TEAHUPOO 16h PUEU/TEFANA
Dimanche 25/10              PATER   16h        ARUE/MATAIEA

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​L’emploi salarié poursuit sa reprise en août

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​L’emploi salarié poursuit sa reprise en août
Tahiti, le 21 octobre 2020 - Dans le dernier point de conjoncture publié sur son site, l’ISPF indique que l’emploi salarié est en hausse pour le quatrième mois consécutif en août, après la chute drastique liée au confinement.
 
Pour le quatrième mois consécutif, et tel que l’indique l’Institut de la Statistique de Polynésie française (ISPF) dans son dernier point de conjoncture, l’emploi salarié est en hausse (+0,3%) dans l’ensemble des secteurs d’activités en août. Le domaine de la construction (+1,2%) est celui qui bénéficie de la hausse la plus élevée. Seul le domaine de l’hôtellerie-restauration (-1,9%), touché par de nombreuses fermetures d’hôtels relatives à la pandémie mondiale de Covid-19, n’est pas concerné par cette hausse. Notons que sur les douze derniers mois, l’indice de l’emploi a décru de -6,7% alors que la variation annuelle de 2015 à 2019 était de +2,6%.

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19 morts du Covid-19 au fenua, 3 de plus en 48 heures

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19 morts du Covid-19 au fenua, 3 de plus en 48 heures
Tahiti, le 21 octobre 2020 - Le Covid est à l'origine d'un nouveau décès en Polynésie française portant mercredi le total des morts après une infection par le coronavirus à 19, depuis le 10 septembre dernier dans la collectivité. 

La Polynésie française déplore 3 décès supplémentaires dus au Covid-19, en l'espace de 48 heures, indiquent les autorités sanitaires dans le dernier bilan sommaire publié mercredi à la mi-journée. Depuis le 10 septembre dernier l'épidémie de coronavirus est officiellement à l'origine de 19 décès dans la collectivité.
Le dernier carré épidémiologique confirme la progression du virus dans la population. Le centre hospitalier reçoit sous surveillance 71 malades mercredi (+4 en 48 heures), dont 18 en réanimation (-2 en 48 heures). Par ailleurs, on compte à ce jour 1 606 cas Covid actifs, donc contagieux, avec un bond de 276 cas nouveaux en 48 heures.
Depuis le 2 août dernier, 5 099 personnes ont été testées positives au Covid-19 en Polynésie, dont 3 474 sont aujourd'hui considérées comme sorties d'affaire.

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Les Marraines maintiennent leur exposition

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Les Marraines maintiennent leur exposition
TAHITI, le 21 octobre 2020 - L’association des Marraines qui a fêté ses 20 ans en 2019 organisera sa traditionnelle vente du 12 au 14 novembre. Présidée par Christine Brovelli, cette association veut poursuivre ses actions avec le foyer Manini’a’ura de Mahina et Tiai nui here à Paea.

"C’est Valari de Marigny qui a créé l’association en 2000", raconte Christine Brovelli qui est devenue marraine quelques années plus tard. Elle créait des lampes design. Elle a d’abord apporté une "maigre contribution".

Puis au fil du temps, son engagement et son implication ont été croissants. Il y a deux ans, elle a même accepté le rôle de présidente. "Je crois qu’en tant que femme, et mère, on est sensible au sujet, c’est très émouvant d’aller dans les foyers, de rencontrer les jeunes filles qui y vivent." Valari de Marigny travaillait.

En parallèle, elle aimait faire des meubles en bois. Elle en donnait certains à la Croix-Rouge jusqu’à sa rencontre avec le Père Christophe. "Il lui a parlé de Manini’a’ura."

Manini’a’ura est un foyer qui se trouve à Mahina et qui peut accueillir huit mamans, en rupture avec leur famille, et leur bébé. Le foyer recueille aussi les femmes enceintes.

Il est géré par l’association Emauta (qui signifie redonner de l’espoir) qui a aussi le foyer Bon Pasteur, la Samaritaine, Te Arata. Il fonctionne sur fonds publics et privés. Les jeunes filles qui y vivent sont placées administrativement ou bien judiciairement.

Elles ont entre 13 et 18 ans et peuvent rester parfois jusqu’à 25 ans, jusqu’à ce qu’elles puissent voler de leurs propres ailes. Si elles sortent mais qu’elles restent dans le besoin, elles peuvent compter sur le soutien de ce foyer et de son personnel.

"Les directrices, éducatrices, psychologues sont exemplaires. Elles aident les filles à se reconstruire, à surmonter des épreuves morales, parfois aussi à préparer l’affrontement qui les attend au tribunal."

Valari de Marigny découvrant l’existence de ce foyer a décidé d’organiser une vente d’objets avec deux ou trois amies qui créaient elles aussi. De fil en aiguille, ces ventes ont grandi. Des femmes et des hommes sont venus grossir le rang des Marraines. Leur nombre est fluctuant selon les années. En 2019, pour les 20 ans de l’association, trente exposants se sont retrouvés.

Les expositions-ventes ont eu lieu dans différents endroits : dans la salle paroissiale de l’église du Sacré Cœur à Arue, à la mairie de Papeete, au Manava et maintenant à l’Intercontinental de Tahiti.

20% des ventes reversées depuis 2005

À partir de 2005, à chaque exposition, 20% minimum des ventes sont allées à Manini’a’ura. "Cet argent sert à financer des formations par exemple, à profiter d’activités ludiques pour les jeunes mamans parfois adolescentes, acheter des vêtements, des jouets pour les enfants…" Les paiements se font sur présentation de devis envoyés par le foyer pour assurer un contrôle.

Les Marraines ont été constituées pour apporter un soutien financier, mais également pour créer du lien avec les jeunes filles. "On donne du temps en dehors de l’exposition-vente, on va régulièrement à leur rencontre", confirme Christine Brovelli. Ceux qui le peuvent et le souhaitent donnent un coup de main, "l’un des parrains assure par exemple le soutien scolaire", illustre la présidente.

À l’issue de l’exposition-vente, lorsque les Marraines se retrouvent en petit comité, elles ont la chance de pouvoir assister à un petit spectacle de danse que les jeunes filles du foyer préparent en amont.

"Voir ces jeunes filles monter un petit show alors qu’elles sont blessées par leur histoire, c’est extrêmement touchant, j’en ai la chair de poule rien que d’en parler." Depuis 2014, les Marraines ont décidé d’élargir leur champ d’action afin de venir en aide à un second foyer Tiai nui here à Paea qui accueille, lui, des jeunes femmes seules.

Pour cette 21e édition, les Marraines ont chois un thème, celui de l’environnement. Les artisans créateurs proposent des produits et objets conçus localement. Ils encouragent de ce fait la consommation locale. Aucun plastique ne sera utilisé. Enfin, l’association Te mana o te moana a fourni, pour l’occasion, du matériel pédagogique qui sera distribué pendant l’événement. Les marraines sont généreuses, et respectueuses.


R.M, à Manini’a’ura pendant 7 ans

Elle est originaire de Napuka. R.M est arrivée à Tahiti à 13 ans, enceinte. Elle était élève au collège de Rangiroa et n’a su qu’elle était enceinte qu’à huit mois de grossesse. Elle a été placée en foyer après le passage d’une assistante sociale à l’hôpital suite à l’accouchement. Elle est restée 7 ans au foyer Manini’a’ura. À 18 ans, elle a essayé de quitter ce foyer, mais la tentative a échoué.
Aujourd’hui, R.M a 30 ans, elle vit en couple, sa fille a 17 ans. Avec son tāne elle a monté l’entreprise Tahiti Honey. Elle participe à l’exposition-vente des Marraines. Elle est un exemple pour les autres filles, elle encourage celles qui, comme elle il y a 17 ans, ont perdu leurs repères.


On trouve quoi ?

Les Marraines fabriquent des produits recyclables, recyclés, faits main. Tout est fait localement et pensé pour différents budgets.

Linge de maison, tifaifai
Poterie/raku
Bijoux
Vêtements
Bougies
Livres
Gâteaux, chocolats, confitures, miel, sel
Plantes
Etc.

Les jeunes filles des foyers font également partie des exposants. Elles fabriquent durant l’année des objets/produits grâce à de la matière première fournie par les Marraines elles-mêmes.

Les Marraines maintiennent leur exposition
Pratique

Exposition-vente sur le thème : Préservons notre planète, du 12 au 14 novembre à l’Intercontinental de Tahiti de 8h30 à 17h30.
Les protocoles sanitaires seront respectés. Vingt marraines et parrains exposeront.
Pour la première fois un paiement par carte sera mis en place.

Contacts

FB : Les Marraines – Tahiti
brovchris@yahoo.fr
87 77 72 55
Compte Instagram : Les Marraines de Tahiti


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