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Seulement un bachelier polynésien sur trois poursuit ses études

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Seulement un bachelier polynésien sur trois poursuit ses études
Tahiti, le 12 octobre 2020 - Dans une étude récente de l’ISPF, le parcours des jeunes bacheliers de Polynésie française est disséqué. Entre les inégalités sociales persistantes et les réussites diverses de ceux qui partent en métropole ou qui restent sur le fenua, seulement un tiers des bacheliers du fenua continuent leurs études après le bac. Ils sont majoritairement issus des classes supérieures ayant réussi le bac général. Et un étudiant sur deux arrête après la première année.

Les conclusions de l’étude de l’ISPF sur le choix des néobacheliers ne surprendra personne. Elle permet de mettre des chiffres sur des constats déjà perceptibles que ce soit en termes d’accès aux études supérieures, de réussite ou de maintien des inégalités sociales.
 
L’enseignement supérieur pour les riches
 
Sans parler de formation à deux vitesses ou de fracture sociale, l’ISPF distinguent riches et pauvres en fonction des cursus choisis et de leur localisation. "Les enfants issus des classes sociales populaires accèdent moins souvent à l’enseignement supérieur et ont des parcours plus précaires" mais "néanmoins, leur réussite dans les baccalauréats professionnels améliore leur insertion professionnelle". Des jeunes moins favorisés qui s’orientent donc vers une professionnalisation immédiate au niveau local alors que les plus favorisés peuvent se projeter dans des enseignements plus longs en métropole. "De l’autre côté, les enfants issus des classes supérieures ont des parcours d’études et de réussite dans l’enseignement supérieur en Polynésie française ou dans l’Hexagone plus fréquents". L’Institut évoque pourtant une "relative démocratisation sociale de l’accès à l’enseignement supérieur" sans que les chiffres et graphes présentés ne matérialisent formellement cette tendance "en trompe l’œil". La proportion de fils d’agriculteurs, ouvriers et artisans restent en effet relativement inchangée.
 
Peu d’études après les bacs pro et techno
 
Autre enseignement de la note de l’ISPF, si les inégalités sociales subsistent, les inégalités de genre aussi. Les filles continuent ainsi plus fréquemment leurs études supérieures que les garçons. Entre 2013 et 2016, 40% d’entre elles ont choisi de poursuivre leurs études après contre 30% d’entre eux. En moyenne, 61% des lauréats du bac qui entament des études supérieures sont des femmes.
 
Finalement, entre les choix d’orientation des uns et des autres et des années, "entre 33 et 36% des néobacheliers de Polynésie française poursuivent des études dans l’enseignement supérieur français, soit deux fois moins que dans l’Hexagone". Sur les 2500 à 2800 bacheliers annuels, seulement 900 tentent l’aventure dans l’enseignement supérieur français. Un chiffre donc faible qui masque de fortes disparités selon le type de bac. Ainsi, deux jeunes sur trois qui ont obtenu le Bac général prolongent leurs études. Ils sont beaucoup moins nombreux après l’obtention du bac technologique (24% en 2016) du bac professionnel (12%). Loin d’être un constat d’échec, l’ISPF y voit une meilleure adéquation de l’offre et de la demande d’emploi, un phénomène qui "concrétise la politique d’intégration sur le marché local de l’emploi en lien avec le développement de filières professionnelles en adéquation avec le tissu économique local".
 
Fuite des "cerveaux" et trajectoires fulgurantes
 
S’ils sont relativement peu nombreux à poursuivre des études supérieures, l’offre universitaire et post-bac sur le territoire semble ne pas convaincre tous les jeunes bacheliers car "chaque année un tiers des jeunes de 18 à 24 ans de Polynésie française qui quittent le territoire vont faire des études supérieures dans l’Hexagone". Il faut noter que ces statistiques concernent la période 2013-2016, avant la mise en place de la plateforme Parcours Sup et ses algorithmes. Indépendamment de cet exode relatif, l’ISPF a distingué plusieurs profils d’étudiants avec des trajectoires bien différentes. Le plus fréquent, soit plus d’un cas sur deux, concerne "des néobacheliers qui arrêtent de manière précoce leurs études supérieures après une première année en Polynésie voire dans certains cas, beaucoup plus rares, une deuxième année dans l’Hexagone". Un petit aperçu des exigences post-bac suivi soit d’un abandon, soit d’une réorientation parfois. Dans d’autres cas, la persévérance est parfois de mise mais au prix de redoublement. Ainsi, dans un cas sur cinq, il s’agit d’étudiant qui vont finalement obtenir une licence en 4, 5 ou 6 ans et, très rarement, un Master en Polynésie française.
 
Les "parcours de réussite" sont également semés d’embuches. 11% des jeunes vont étudier très tôt en métropole pour y obtenir un Master. Ces parcours se font quand même "avec de nombreux redoublements et des bacheliers qui sont encore en Master 6 à 8 ans après le début de leurs études". Des études longues et coûteuses qui sont surtout possibles pour les enfants d’employés et de cadres (68% des cas) et non les fils d’agriculteurs et ouvriers (5%).
 
Le flou : L’année de "break" et les départs pour l’étranger
 
L’étude comporte quelques zones de flou concernant ceux qui, finalement, ne poursuivent pas leurs études dans l’enseignement supérieur français. Pour l’ISPF, c’est le temps des suppositions, faute de chiffres précis. "Il est vraisemblable qu’un certain nombre se tourne vers des établissements privés et d’autres vers l’enseignement supérieur hors de France notamment pour des raisons de proximité géographique (États-Unis, Canada, Nouvelle-Zélande)". L’obtention du bac semble également être pour certains une épreuve difficile qui mérite repos. "Il n’est pas rare en Polynésie, car culturellement accepté et reconnu, de prendre une année de transition après le lycée avant de poursuivre des études supérieures". Des catégories donc bien réelles mais statistiquement encore inconnues.
 

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​L'AS Vénus gagne encore le match retour au tribunal administratif

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​L'AS Vénus gagne encore le match retour au tribunal administratif
Tahiti, le 12 octobre 2020 - Après un premier référé perdu en juillet, la Fédération Tahitienne de Football (FTF) avait réitéré sa volonté de désigner Tiare Tahiti, troisième du championnat, comme représentant polynésien pour la Coupe de France. Vénus obtient encore gain de cause, la qualification se jouera sur le terrain avec la reprise de la Coupe de Polynésie.
 
Pour la deuxième fois, la FTF, hors-jeu, est taclée par la juridiction administrative. Fin juillet, le juge des référés avait déjà suspendu la décision du comité exécutif (COMEX) de la fédération du 27 qui qualifiait l’association sportive Tiare Tahiti pour participer au 7e tour de la coupe de France 2020-2021 de football. En cause, l'application d'un obscur partage entre les trois grosses cylindrées du championnat. À l'AS Pirae et Venus, respectivement premier et deuxième du championnat, les places en Oceania League. À Tiare Tahiti, celle qualificative pour la Coupe de France. Un partage du gâteau footballistique peu respectueux du règlement fédéral. Ce dernier prévoit expressément que c'est le vainqueur de la Coupe de Polynésie qui est qualifié pour la coupe nationale et quatre clubs, dont Vénus, étaient encore en course.
 
Reprise de la compétition impossible du fait du Covid
 
Le juge avait alors enjoint à la FTF le 23 juillet de réexaminer sous vingt jours les conditions d'une reprise éventuelle de la compétition et, "d’en tirer les conséquences, en cas d’obstacle, en déterminant les principes et les critères pour faire le choix de l’équipe susceptible d’être qualifiée pour participer au 7e tour de la coupe de France 2020-2021". La chose fut vite faite, dès le 29 juillet, mais mal faite. Le COMEX plaidera que la crise sanitaire empêchait toute reprise de la compétition et délivrait encore et toujours le précieux sésame qualificatif à Tiare Tahiti.
 
Insuffisant pour le juge qui relève "l’absence de justification de circonstances tirées de la crise sanitaire liée au Covid-19 (...) entraînant effectivement l’impossibilité d’organiser avant le 4 novembre les trois matchs restant à disputer pour déterminer le vainqueur de la coupe de Polynésie (...)". Il y a donc de nouveau "un doute sérieux sur la légalité" sur la deuxième décision du Comex qui pousse le tribunal à encore suspendre la désignation de Tiare Tahiti. Indirectement, le juge ordonne à la FTF d’organiser avant le 3 novembre 2020 les demi-finales, puis la finale de la coupe de Polynésie de football et d'informer ensuite la Fédération française du vainqueur ayant gagné au mérite sportif son ticket sur le terrain. Compte tenu du temps de jeu restant d'ici cette date, il y a lieu de penser qu'au niveau du tribunal, le coup de sifflet final de ce contentieux sportif vient d'être donné.

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3 ans pour le barman trafiquant d'ice

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3 ans pour le barman trafiquant d'ice
Tahiti, le 12 octobre 2020 - Jugés aujourd'hui en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, deux prévenus ont écopé de trois ans et 18 mois de réclusion pour le trafic de 375 grammes d'ice entre Hawaii, Tahiti et Moorea. Produit de la vente : 44 millions de francs.

L'importateur, le logisticien et la profiteuse : trois prévenus ont été jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Papeete pour un "très fructueux" commerce d'ice entre Hawaii et Moorea. L'affaire, elle, commence par des rumeurs de trafic sur l'île sœur. Puis des noms commencent à circuler, comme celui d'un certain Géant, qui ne s'illustre pas par sa discrétion. Les enquêteurs relèveront près de 900 photos faisant étalage de la richesse amassée sur les réseaux sociaux. Sa mère a beau l'avertir, détruire les pochons de cristaux qu'elle retrouve dans sa voiture ou dans sa chambre, le jeune homme rêve de réputation de dur et s'entête à "jouer les caïds," quitte à surnommer sa petite entreprise de "Cartel", ou de prétendre des connections avec les douanes. "Un sentiment d'impunité vis-à-vis de la loi" qui effraye sa mère. Elle l'a compris trop tard, mais c'est elle qui finance sans le savoir le premier voyage "touristique" du trafiquant en herbe à Hawaii.

Premier d'une série de quatre voyages qui lui permettront d'écouler au total 375 grammes sur le marché polynésien. À environ 140 000 Fcfp le gramme, il réalise un chiffre d'affaire de 44 millions de francs. C'est que la demande pour cette drogue de synthèse ne tarit pas au fenua. De l'argent facile pour le jeune homme, simple barman au Holy Steak House de Moorea à l'époque. "Il m'emmenait tous les jours au restaurant" confie son ex petite amie, elle aussi poursuivie pour association de malfaiteurs. "Ils m'ont emmenée dans leur délire, j'avais aucune intention de participer à leur trafic" se dédouane la jeune femme. Et pourtant elle participe, s'en procure pour sa famille et ses amis, se faisant entretenir au passage, d'abord par Géant, puis par Aro, "un contact haut-placé".

Car fort d'un premier succès, Géant décide d'augmenter ses volumes. À condition de trouver un bailleur de fonds. C'est là qu'Aro intervient : pour le troisième voyage. "Je lui ai donné 300 000 Fcfp parce qu'il avait besoin d'aide, je ne savais pas qu'il allait revenir avec de la ice, j'ai fait ça par amitié" se défend le quinquagénaire.

Les très nombreuses écoutes téléphoniques mettent pourtant en évidence son rôle actif de logisticien pour la réservation des chambres d'hôtels, des airbnb à Papeete, des voitures de location, ou des acheminements sur Moorea. Autre élément qui ne joue pas en sa faveur : l'homme se fait souvent passer pour un douanier, alors qu'il est propriétaire d'une roulotte bien connue de Faa'a. "Pourquoi vous vous êtes mis dans ce trafic ?" interroge la présidente du tribunal. "Par amitié, avec ma femme on apportait du soutien moral aux jeunes". "C'est par ce sentiment paternel que vous les avez soutenus pour faire du trafic d'ice ? Pourtant vous n'avez pas fait ça avec vos enfants ?" embraye la présidente.

"Je l'ai mis devant le fait accompli" déclare Géant, venant au secours de son "protecteur". Pas de quoi amadouer le procureur qui souligne "une mégalomanie à la hauteur du trafic échafaudé". Au tribunal, il demande de tenir compte de "l'impact d'une telle quantité sur la santé publique" et requiert 4 ans pour l'acteur principal du trafic. Pour Aro, "cheville ouvrière" du trafic, il requiert 18 mois de prison ferme. S'adressant à la jeune femme "tout à fait au courant du mode opératoire " tel un "poisson pilote qui accompagne les grands requins blancs pour bénéficier des miettes", il demande 4 mois. Ils écoperont respectivement de 3 ans, 18 mois et un an avec sursis.
 

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Des Singapouriens se ruent sur des dîners à bord d'un Airbus

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Des Singapouriens se ruent sur des dîners à bord d'un Airbus
Singapour, Singapour | AFP | mardi 13/10/2020 - Dîner à bord d'un Airbus immobilisé sur le tarmac pour le prix d'un billet d'avion? Cette offre de Sinpagore Airlines a rencontré un succès "extraordinaire", selon la compagnie aérienne qui compte poursuivre l'expérience.

A Singapour, les nostalgiques des voyages en avion peuvent s'offrir un repas à bord d'un A380, l'avion de transport de passagers le plus gros au monde, pour 642 dollars singapouriens (400 euros).

Confrontées à l'effondrement du trafic aérien dû au coronavirus, plusieurs compagnies en Australie, au Japon et à Taïwan, ont proposé des "vols vers nulle part" qui partent et atterrissent au même aéroport pour renflouer leurs finances.

La compagnie aérienne Singapore Airlines (SIA) a un temps envisagé cette option avant d'y renoncer au profit de propositions commerciales qui ont moins d'impact sur l'environnement.

Elle a décidé de transformer un A380 en restaurant éphémère, avec un succès retentissant: les 900 sièges proposés pour un repas les 24 et 25 octobre se sont vendus lundi en moins d'une demi-heure, a rapporté le quotidien local Straits Times.

Devant cette "demande extraordinaire", la compagnie a indiqué qu'elle allait étendre cette offre à deux jours de plus pour le déjeuner et le dîner.

Le billet le plus onéreux offre un repas de quatre plats en première classe, tandis que la moins chère coûte 53 dollars singapouriens (33 euros) en classe économique.

Pour respecter la distanciation sociale, la moitié des sièges de l'appareil resteront vides.

Et pour ceux qui préfèrent "voyager" sans quitter leur salon, Singapore Airlines livre aussi des plateaux repas à domicile.

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Charbon: L'Australie s'inquiète d'un possible embargo chinois

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Charbon: L'Australie s'inquiète d'un possible embargo chinois
Sydney, Australie | AFP | mardi 13/10/2020 - Canberra a demandé mardi à Pékin de clarifier les choses alors que plusieurs médias se font l'écho de possibles restrictions chinoises aux importations de charbon australien, ce qui pourrait plomber un peu plus une économie australienne malmenée par la pandémie.

Le ministre du Commerce Simon Birmingham a indiqué avoir demandé à la Chine par le biais des canaux diplomatiques si elle avait effectivement donné pour instruction aux groupes chinois de cesser d'acheter le charbon australien, ce qui serait une mesure de rétorsion sur fond de dégradation des relations bilatérales.

"J'ai eu des échanges avec l'industrie australienne, et nous nous rapprochons des autorités chinoises au sujet de ces spéculations", a-t-il déclaré à la chaîne Sky News. 

Il n'est pas allé jusqu'à confirmer qu'un embargo non officiel sur le charbon aurait été mis en place. Mais ses propos tendent à donner de la crédibilité à un certain nombre d'informations qui circulaient ces dernières semaines.

"Je ne veux pas m'avancer au sujet de ces spéculations, mais nous travaillons avec le secteur, nous agissons et nous discutons avec la Chine", a-t-il dit. 

Plusieurs publications spécialisées, notamment S&P Global Platts, ont rapporté que des aciéries et des fournisseurs d'énergie chinois contrôlés par l'Etat avaient reçu des autorités la "consigne verbale" de ne plus acheter le charbon australien. 

Mardi après-midi, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères interrogé sur cette question a invité les journalistes à se tourner vers d'autres autorités compétentes en la matière.

"Des relations saines et stables entre la Chine et l'Australie sont dans l'intérêt mutuel des deux pays, mais les deux parties doivent faire des efforts", a déclaré Zhao Lijian, avant d'inviter Canberra à "faire plus de choses en faveur d'une confiance mutuelle entre la Chine et l'Australie".

Les relations entre la Chine et l'Australie, déjà tendues sur toute une série de dossiers, se sont encore envenimées quand le Premier ministre Scott Morrison a appuyé les demandes américaines d'enquête sur l'épidémie de coronavirus apparue en Chine.

Un embargo chinois sur le charbon aurait de lourdes conséquences sur une économie australienne très dépendante de ses matières premières, et qui connaît sa première récession en 30 ans à cause de l'impact de la pandémie.

Ce serait également une gifle pour le gouvernement conservateur australien qui, fermant les yeux sur les considérations environnementales, a encore récemment affirmé son soutien inconditionnel à la filière charbon afin de plaire à tout un pan de son électorat.

Des ministres australiens ont affirmé avoir de plus en plus de difficulté à entrer en contact avec leurs homologues chinois, dans le contexte de la dégradation des relations bilatérales.

Premier partenaire commercial de l'Australie, la Chine avait suspendu au printemps les importations de boeuf de quatre gros fournisseurs australiens, puis imposé des droits de douane de 80,5% sur l'orge de ce pays.

Puis, en juin, Pékin a invité les touristes et étudiants chinois à éviter l'Australie, justifiant cette recommandation par des incidents à caractère "raciste" contre des personnes d'origine chinoise.

Pékin a récemment lancé une enquête anti-dumping sur le vin australien, qui pourrait déboucher sur de lourdes taxes.

Le Premier ministre australien a minimisé mardi le problème d'un risque d'escalade des conflits commerciaux avec Pékin.

"Il n'est pas rare que des quotas nationaux soient en vigueur en Chine. Cela arrive souvent, surtout quand il s'agit de charbon, ils ont leur propre industrie minière", a-t-il déclaré.

"Je ne peux qu'imaginer, sur la base de nos relations et des discussions que nous avons avec le gouvernement chinois, que cela fait partie de leur procédure normale".

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Le bilinguisme progresse aux Marquises

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Le bilinguisme progresse aux Marquises
Ua Pou, le 13 octobre 2020 – Les classes bilingues à parité horaire grignotent petit à petit les archipels. Les Marquises n'y font pas exception. L'inspectrice de l'Education nationale en charge de la circonscription marquisienne, Aline Heitaa-Archier, avec toutes les équipes pédagogiques concernées, travaille sur l'adaptation des programmes à la culture et à la langue marquisiennes.
 

Le projet de bilinguisme est déjà dans sa phase de concrétisation depuis août dernier pour une inauguration officielle en janvier 2021. Il concerne la mise en place de classes bilingues à parité horaire –50% français, 50% marquisien– dans le cycle 1, donc de la petite section à la grande section. Les STP, donc les moins de 3 ans, seront eux, logés à une enseigne 100% marquisienne.
 
Il fallait nécessairement, selon Aline Heitaa-Archier, commencer par mettre en place ce dispositif au CSP de Hakahau car c’est la plus grande école primaire des Marquises, elle accueille 252 élèves. Ensuite, l’école de Taiohae car elle se trouve sur l’île chef-lieu et enfin au sud de Tahuata, à Vaitahu. Ua Pou aussi car selon elle, il y a une identité clairement délimitée. Mais il y a tout de même une problématique autour du développement de programmes qui ne sont pas de la culture des enfants et qui engendrent donc des problèmes d’apprentissage. "Chacun a des codes propres à sa langue et ici aux Marquises, c’est très différent de la culture française ; il y a donc une nécessité de neutraliser cet obstacle".
 
Elle a ainsi fait venir tous les enseignants de cycle 1 de Taiohae, Hakahau et Vaitahu afin de travailler à harmoniser la culture : que devons-nous enseigner en français et en marquisien ? Mais aussi afin d’analyser les programmes et entamer la conception d’outils pour permettre l’enseignement de la littérature en marquisien. C’est dans cette optique que s’opère actuellement, en collaboration avec l’Académie Marquisienne –et également des sympathisants de la langue–, la traduction lors de comités de lecture de 220 ouvrages de littérature provenant de la liste des ouvrages de l’Education Nationale pour les tout-petits, petits, moyens et plus grands. 
 
Comprendre la culture de l’autre par sa propre langue ; c’est donc un travail effectué ces deux dernières années. Le second outil après les 220 ouvrages est de construire des corpus de mots en fonction des thèmes d’enseignement. Tous les mots et expressions que les enfants doivent avoir appris à la fin de la période vont être distribués aux familles pour les mettre en contexte dans la vie quotidienne. 

Les enseignants et le personnel impliqués
Ensuite, même si certains enseignants marquisiens ne parlaient pas la langue, ils ont eu un moment d’adaptation. "Comme ils ont la mélodie dans les oreilles car ils sont natifs, c’est un super atout pour apprendre aux enfants car les professeurs eux-mêmes réapprennent en même temps et sont très attentifs à tout. Comme pour éviter les obstacles que pourraient rencontrer les élèves car eux-mêmes ont surmonté ces mêmes difficultés, continue-t-elle. Et c’est d’ailleurs aussi l’affaire des surveillants, des personnes travaillant à la cantine ou au nettoyage des classes, les aides maternelles etc. Ils vont eux aussi intégrer ce dispositif pour pouvoir aussi être attentifs à leur propre niveau de langue pour que ça soit un modèle pour les plus petits. De plus, ici à Ua Pou, comme le maire est enseignant et maîtrise parfaitement le marquisien, c’est une personne ressource pour les enseignants".
 
Il y a quinze professeurs concernés dans le dispositif classe bilingue. Pour le moment, tout est encore à construire concernant les outils pour permettre aux enseignants d’assurer cet enseignement en toute sécurité. Stéphane Mahuta, directeur du CSP de Hakahau confirme que c’est très prenant car il y a énormément de choses à mettre en place. Cependant il est confiant car il y a un bon accompagnement, donc l’équipe enseignante est rassurée.
 
Enfin, pour Aline Heitaa-Archier, il y a une nécessité à l’élévation du niveau de conscience du Marquisien afin de permettre la réhabilitation du sentiment d’appartenance : "J’aimerais que les enfants aient une vision très claire des valeurs de la République. Notre rôle est de former des hommes et des femmes capables de vivre leur vie d’adulte dans la sérénité et le respect de soi et des autres ; former les futurs parents qui vont accompagner le devenir de l’île et des prochains enfants… Ce sont en réalité des diamants que l’on a dans les mains et il ne tient qu’à nous de tailler cette pierre à ajouter à l’édifice".

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La FTF en inventaire aux Raromatai

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La FTF en inventaire aux Raromatai
Football, le 13 octobre 2020 - Thierry Ariiotima et Moeava Mu Greig ont visité la semaine dernière toutes les installations de football (foot, futsal et beach soccer) des Raromata'i. Le bilan est satisfaisant, même si des remises à niveau sont nécessaires.
 
Le directeur de la Fédération tahitienne de football (FTF), Thierry Ariiotima, et son bras droit, Moeava Mu Greig, directrice générale, ont rencontré la semaine dernière les tāvana des îles Sous-le-Vent sur leurs terrains. Un bilan contrasté pour Moeava Mu Greig : "Raiatea s'en sort bien avec des infrastructures en bon état, ce qui n'est pas le cas de Bora Bora, même si des travaux sont à prévoir. De plus, grâce à Tumara'a, cette île jouit du seul vrai stade de beach soccer en dehors de Tahiti. En voyant les tout-jeunes s'amuser sur cette aire de jeux, on sent que c'est probablement de là que viendra la relève."
La tournée à Raiatea a débuté jeudi dernier par Taputapuatea puis Tumara'a, pour se terminer par Uturoa où se situe le terrain territorial. Les réunions générales pour dresser un point de la situation ont clos la journée.

Un centre d'hébergement pour les joueurs en déplacement
Cyril Tetuanui, tāvana de Tumara'a, a sollicité la délégation, accompagnée de Toni Hiro, une figure du ballon rond au fenua, lors de la visite du terrain de football à Tevaitoa, pour "construire un vrai centre d'hébergement pour les joueurs en déplacement qui viennent dans la commune lors des rencontres sportives”, mettant ainsi à profit l'espace non loin de la mairie mitoyenne à la salle de sport, à côté du terrain de football. “Ainsi il ne sera plus tributaire des confessions religieuses ou des salles de classe durant ces phases de grande affluence. En dehors de ces périodes, ce sera toujours une aubaine d'avoir à disposition des dortoirs de grande taille. Surtout que salle d'hébergement, salle omnisports et terrain de foot sont tous dans le même enclos" constate le tāvana.
 
La directrice générale a avancé l'idée de faire intervenir la Fédération française de football, via le fonds d'aide au football amateur (FAFA). Mais c'est certain, il faudra tout de même, selon le devis, que la commune mette la main à la poche, voire le Pays et/ou l'État.
 
En tout cas, ce genre déplacement est suffisamment rare pour qu'on note la volonté de la fédération de vouloir relancer cette discipline, reine dans le monde. Mais le futsal et surtout le beach soccer ne sont pas à négliger, car ce sont également deux pépinières pourvoyeuses de bons joueurs. Si les responsables ne font rien pour leur discipline, une autre concurrente, on pense au va'a, pourrait rapidement prendre le dessus.

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​Les travaux "chaotiques" de l'école de Teavaro

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​Les travaux
Tahiti, le 12 octobre 2020 – Le rapport de la chambre territoriale des comptes sur la gestion de Moorea s'attarde sur l'incroyable feuilleton du chantier de l'école primaire de Teavaro… émaillé d'une dizaine d'années de surcoûts, délais, dysfonctionnements et décisions invraisemblables de la commune.
 
Pas moins de sept pages du dernier rapport de la chambre territoriale des comptes sur la gestion de Moorea-Maiao sont consacrées aux détails d'une opération "emblématique" par ses "retards et surcoûts" : la rénovation et la mise aux normes de l'école primaire de Teavaro et de sa cantine. "Leurs mises en œuvre ont été émaillées de multiples rebondissements et de graves dysfonctionnements, engendrant d'importants retards et un alourdissement substantiel des financements afférents", assène d'emblée la chambre.
 
"Surcoûts"
 
Sur le financement tout d'abord, les travaux ont été décidés à l'origine en 2004 pour un coût total de 333,5 millions de Fcfp. Une première partie de l'opération concernant les études et les travaux de la cantine a été lancée, réalisée et achevée en 2005. Mais c'est pour la deuxième tranche des travaux portant sur la rénovation de l'école primaire que l'opération s'est avérée être un véritable empilement, ubuesque, de dysfonctionnements.
 
À l'origine estimé à 265 millions de Fcfp, le projet a été réévalué en 2007 à 462 millions, puis une nouvelle fois en 2009, puis encore en 2010… Pour qu'enfin un dernier plan de financement soit établi en 2015 pour un montant total de 585 millions de Fcfp. Une fois ce montant définitif validé, financé à 95% par le FIP, un délai maximum de réalisation de deux ans a fixé une date butoir de fin des travaux au 19 avril 2017. Date reportée une première fois au 31 août 2018. Puis une seconde fois au 31 août 2019. Puis une troisième fois au 31 août 2020…
 
"Ferme"…
 
Les travaux de l'école ont été divisés en deux tranches : l'une "ferme" à hauteur des crédits disponibles et l'autre "conditionnelle". La première tranche "ferme" de onze salles de classes et deux blocs sanitaires a démarré en 2010 pour une période de neuf mois. Durée prorogée du double du délai prévu, avec un surcoût de 5,5% sur la facture à l'arrivée. Mais surtout, les travaux n'ont pu être réceptionnés que deux mois après la fin des travaux. D'une part, parce que l'escalier d'évacuation des élèves avait été prévu "à tort" dans la tranche "conditionnelle" et qu'il a fallu "réaliser dans l'urgence un escalier provisoire". Et d'autre part, en raison de "tests complémentaires nécessaires pour mettre le projet en conformité avec les règles des services d'hygiène". La chambre précisant sur ce point que "pour un fonctionnement régulier de l'établissement, les toilettes de l'ancienne école ont été conservées".
 
… et "conditionnelle"
 
Cette mise en bouche étant terminée, c'est encore la tranche conditionnelle qui a cristallisé le plus de "dysfonctionnements". À la date de notification du marché en 2016, le délai de réalisation de neuf mois a d'abord été prolongé "pour raisons techniques et pour tenir compte des intempéries". Un premier report qui n'a "de toute évidence pas été suffisant", souligne la chambre, puisque des retards d'exécution ont été constatés dans le gros œuvre et la charpente, entraînant des pénalités pour l'entreprise titulaire des marchés.
 
Et ce n'est pas fini. "Devant le constat préoccupant du déroulé de l'opération, tant au niveau des retards enregistrés que des malfaçons observées sur les travaux réalisés par cette entreprise, la commune s'est vue contrainte, par trois fois, de prolonger de nouveau les délais", commente le rapport. Des reports qui se sont répercutés sur les autres corps de métier et qui ont occasionné "des retards en chaîne et des surcoûts".
 
"Mansuétude"
 
En juin 2017, la chambre écrit que "les constats de l'étendue des malfaçons ont été portés à la connaissance des membres du conseil municipal". Et malgré des délais supplémentaires, des mises en demeure et la menace d'une résiliation : "l'entrepreneur n'a finalement pas été en mesure de respecter les obligations contractuelles du marché". Résultat, les travaux ont été suspendus et la commune a demandé un référé expertise au tribunal administratif pour un diagnostic des réalisations, des malfaçons et des responsabilités de chacun. Mais même avec cette décision de justice, la chambre explique que "la commune a fait preuve de mansuétude et a décidé de poursuivre les travaux avec l'entreprise initiale". Un protocole d'accord a donc été conclu, dans lequel la commune renonçait aux pénalités de retard et à toutes réclamations "si l'entreprise s'engageait à terminer les travaux dans les délais impartis".
 
"Résiliation"
 
Et aussi surprenant que cela puisse paraître à ce stade de cet invraisemblable feuilleton… l'entreprise n'a évidemment pas le moins du monde respecté les fameux délais impartis. L'expert nommé par le tribunal faisant même état à ce niveau "du non-respect des délais contractuels, d'une complète méconnaissance des règles de l'art, et de manière générale d'un avancement insuffisant de l'entreprise". Résultat, par une délibération d'août 2018, le conseil municipal a résilié les marchés de l'entreprise en question relatifs aux lots gros œuvre, charpente et revêtements sols et murs. Et pour ne rien arranger, cette décision a eu pour effet "compte-tenu du désordre du chantier" d'entraîner le désistement des titulaires des lots plomberie et peintures, puis de celui du lot électricité "qui n'a pas souhaité poursuivre les travaux"
 
"Vigilance"
 
Finalement, la commune a passé de nouveaux appels d'offre et mis enfin en service cette deuxième tranche en février 2020. La chambre note en conclusions que 15 ans après sa conception et 10 ans après son lancement, cette reconstruction de l'école a été réceptionnée pour un coût final de 595 millions de Fcfp, soit "une augmentation de l'opération de l'ordre de plus de 80%"… Conclusion de la juridiction –"pour un bâtiment qui ne présente aucune complexité architecturale ou technique"– la commune est appelée à faire preuve "d'une extrême vigilance" à l'avenir "notamment de choix des entreprises". Un bel euphémisme.
 

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Page enfant : Après The Voice, Noémie reste en piste

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Page enfant : Après The Voice, Noémie reste en piste
TAHITI, le 13 octobre 2020 - Elle a 13 ans et s’est illustrée dans l’émission The Voice Kids dont la diffusion vient de se terminer. Elle est allée jusqu’aux battles. Elle continue à rêver, à chanter, à tourner des clips et s’apprête à retourner en France pour présenter ses œuvres à une maison de disques.

Avec la chanson Creep de Radiohead, Noémie a séduit l’ensemble du jury de The Voice Kids 2020. Cette étape passée, elle a participé aux battles de l’émission. "Et je me suis arrêtée là. Sur le coup j’ai été déçue bien sûr", mais avec le recul, la toute jeune chanteuse assure que "c’était une chouette aventure".

Noémie, 13 ans aujourd’hui, a démarré la musique en primaire. Elle a appris les bases du 'ukulele avec son enseignant de CM1. Un jour, de retour à la maison, elle montre à ses parents ce qu’elle a appris.

"J’ai joué Apepe, ils ont été très émus. Alors, ça m’a donné envie de continuer." Noémie a appris d’autres chansons. Ses grands-parents lui ont offert un kamaka. En mars 2019, elle a participé et remporté le concours Fenua Kids Talent Show.

Motivée, elle s’est inscrite au casting pour The voice Kids qui avait lieu en avril 2019. "Comme tous les enfants je crois, je voulais aller à The Voice !"

La sélection s’est étalée sur plusieurs mois. Il y a eu deux castings à Tahiti, il a fallu qu’elle réponde à des entretiens en ligne, qu’elle envoie une vidéo de l’une de ses prestations, qu’elle rencontre des coachs vocaux.

En septembre 2019, enfin, elle a reçu une réponse positive de Paris "Je me rappelle, c’est Xavier Vergès lui-même qui m’a appelée. J’ai pleuré, j’étais émue."

En octobre, Noémie a voyagé jusqu’à Paris pour les premiers enregistrements. "Quand je suis arrivée derrière les portes pour entrer en scène, juste avant de chanter, je ne sentais plus mes jambes. Je crois que c’est le moment le plus stressant de ma vie que j’ai vécu là. Je me disais : ‘alors ça, tu en es là’ !"

Un moment "incroyable"

Pendant son interprétation, Noémie n’a pas fait attention aux réactions du jury. "Je crois que je ne les ai pas vu se retourner, ou plutôt je n’ai pas réalisé, j’étais trop dans ma chanson."

Quand elle réalise enfin que Patrick Fiori, Jenifer, Soprano et Kenji Girac lui font face elle pense : "c’est incroyable !" L’enregistrement des battles a eu lieu en décembre 2019. La diffusion de l’émission vient tout juste de se terminer, samedi dernier. Pendant presque une année, Noémie a dû garder le secret.

La collégienne veut continuer dans la musique, en faire peut-être un jour son métier. "Quand je chante, je suis dans ma bulle, je m’évade, ça me fait me sentir bien, que j’aille bien ou non avant de chanter."

Elle prend désormais des cours de guitare, de solfège, de coaching vocal et de chorale au Conservatoire artistique de la Polynésie française.

En attendant, elle interprète les chansons écrites et composées par ses parents, Sabrina et Maxime, comme Dear Mister Président ou bien Porinetia mon amour (qui va sortir dans quelques jours). Elle a déjà enregistré les voix, les clips.

En décembre elle retournera en France pour présenter ses singles à une maison de disques. Le rendez-vous est pris, Noémie entend bien saisir toutes les opportunités qui se présenteront.




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Embarquement pour un Paris-Séville avec Raphaël Faÿs

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Embarquement pour un Paris-Séville avec Raphaël Faÿs
TAHITI, 13 octobre 2020 - Virtuose de la musique flamenco, Raphaël Faÿs donnera un concert vendredi à l’Intercontinental. Accompagné de ses deux musiciens et d’une chanteuse, il invitera des artistes locaux à jouer : Michel Poroi, Florent Atem et Daniel Benoît.

Au cours de sa carrière, Raphaël Faÿs n’avait jamais pu venir à Tahiti. "Pourtant, assure-t-il, c’était un rêve d’enfant !". Enfant, un livre sur les révoltés de la Bounty reçu un Noël lui a longtemps permis de s’évader.

Ensuite ? "C’est une histoire merveilleuse", confie-t-il. Lors du confinement, lui qui aime les musiques de film, a écouté de nombreux morceaux du genre. Un jour, il est tombé sur la bande son des Révoltés de la Bounty. Il a regardé la danse, s’est imprégné de la musique, s’est rappelé l’histoire.

Il a aussi profité du confinement pour enregistrer des vidéos et les poster sur les réseaux sociaux. L’une d’entre elle a trouvé un écho en Polynésie, le jour de son visionnage des Révoltés de la Bounty. "J’ai reçu un appel la même journée pour me demander de jouer à Tahiti."

Quelques mois plus tard son rêve est devenu réalité. Il s’apprête à donner un concert à l’Intercontinental Resort Tahiti. Il annonce proposer un ensemble de morceaux qui feront voyager les spectateurs de Paris à Séville.

"On commencera à Paris avec du swing, du jazz, avec Django Reinhardt, puis on tendra petit à petit vers la rumba, le boléro pour finir avec le flamenco." Raphaël Faÿs est un musicien connu pour avoir exploré différents styles, inspiré par Paco de Lucia, Django Reinhardt.

Une Favino pour ses 5 ans

Il est né "une guitare entre les mains". Son père, guitariste de jazz lui a transmis son amour pour l’instrument et les premières bases. Il lui a offert une petite Favino (de l’atelier Favino, un luthier parisien) pour ses 5 ans.

"J’ai donc démarré avec le jazz, le swing, avec le style de Django avant de découvrir la guitare classique." En 1972, il apprend à lire la musique qu’il travaillait jusqu’alors sans partition. Il est inscrit à l’Académie de Guitare de Paris où il suit, en plus de l’instrument, des cours de solfège.

Bouleversé par le flamenco

Lorsqu’il entend Paco de Lucia jouer en 1987, il est "bouleversé". "Le Flamenco est une musique que j’ai vécu et que je sens au fond de moi. Il transpire dans ma façon de jouer, même quand je joue du jazz. Quand je monte sur scène, je suis comme un torero qui rentre dans l’arène."

Il est connu alors comme un virtuose de guitare classique et de guitare jazz. Il se lance à corps perdu dans la musique flamenco dont il apprend rapidement les techniques. Toutefois, avant de pouvoir créer son propre style, des années vont passer.

"C’est une musique qui n’est pas facile, le chemin a été long et dur, mais grâce à la passion, je crois que j’ai réussi." Il se démarque musicalement et, visuellement, puisqu’il utilise un médiator.

Raphaël Faÿs a signé un premier album en 2008, intitulé Andalucia, en 2009 il présentait Extremadura. Aujourd’hui il revient avec Mi camino con el flamenco. Il ose y déployer toutes les nuances de son propre style et de ses compositions.

"Mais n’y voyez pas une quelconque prétention." Pour lui le maître du Flamenco reste Paco de Lucia, d’ailleurs ses albums lui rendent hommage.

Embarquement pour un Paris-Séville avec Raphaël Faÿs
Pratique

Vendredi 16 octobre à l’Intercontinental Resort Tahiti à 18h30.
Tarif : 3 000 Fcfp.
Réservation au 87 25 91 80




Embarquement pour un Paris-Séville avec Raphaël Faÿs

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Où sont les cas Covid actifs identifiés en Polynésie

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Où sont les cas Covid actifs identifiés en Polynésie
Tahiti, le 13 octobre 2020 - La Direction de la santé publie mardi une cartographie des cas Covid actifs recensés en Polynésie française.

Une carte des îles du Vent diffusée mardi par la Direction de la santé précise l'origine géographique des cas Covid actifs identifiés au fenua. 
Pour rappel, l’épidémie est depuis ce week-end à l’origine d’un nouveau décès, portant le total à 11 en Polynésie française depuis début août. De vendredi à dimanche, 439 nouveaux cas Covid ont été identifiés au fenua. Le nombre total de cas actifs se monte dorénavant à 1 102. En l’espace d’un week-end, 10 malades supplémentaires ont nécessité une hospitalisation. A ce jour, 50 malades du Covid-19 sont hospitalisés, dont 8 en service de réanimation. Depuis le 2 août dernier, 3 189 personnes ont été dépistées positive au Sars-Cov-2 en Polynésie française. Sur cet effectif, 2 076 sont considérées comme guéries.

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Appel à témoins suite à une fugue de mineure

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Appel à témoins suite à une fugue de mineure
Tahiti, le 13 octobre 2020 - La gendarmerie a publié mardi un appel à témoins pour localiser une adolescente de 14 ans originaire de Outumaoro.

Un appel à témoins est publié ce mardi par la gendarmerie à la recherche de TEHAVARU Purea, Jessica, âgée de 14 ans et demeurant à Punaauia, quartier Outumaoro - St Joseph - Aroa CAMICA n°A14.

Elle pourrait être vêtue d'un short bleu, avec pareo et d'un tee-shirt noir. Sa famille est joignable au : 87.20.62.76

Toute personne ayant aperçu cette jeune fille ou en mesure d'apporter des renseignements la concernant est invitée à contacter la brigade de gendarmerie de FAA'A au 40.46.72.00 ou le 17

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​Le CRSD lance son sprint final à Tahiti

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​Le CRSD lance son sprint final à Tahiti
Tahiti, le 13 octobre 2020 - Le Comité de pilotage du Contrat de redynamisation des sites de défense (CRSD) s’est réuni mardi au haut-commissariat. Les six communes concernées par ce dispositif ont jusqu’au 22 février 2022 pour démarrer les projets de développement validés sur les fonciers rétrocédés, au risque de perdre les contributions financières de l’Etat et du Pays.
 
Réalisation d’une zone d’activité économique sur 3,1 ha de l’ancienne caserne Broche à Arue ; aménagement d’une zone à vocation mixte sur les 5 ha de l’ex emprise de CEA à Mahina, idem pour Taiarapu-Est sur le site de l’ancien fort de Taravao ; aménagement d’un centre-ville sur 1,5 ha de la plaine de Taaone à Pirae ; réalisation d’un port de plaisance à Fare Ute sur les 9 000 mètres carrés de l’ancienne zone de stockage de la base marine ; création d’un marché de proximité sur les 5 000 m2 de la cité Bopp Dupont à Faa’a ; transformation de l’ancienne station ionosphérique de Taiarapu-Est en zone d’activités marines ; réaménagement de l’ancien centre nautique de Tautira en site à vocation touristique. Depuis 2016, les projets communaux éligibles à un accompagnement financier par le Contrat de redynamisation des sites de défense (CRSD) sont connus. Et ils ont connu des fortunes diverses. Sur les 22 hectares de fonciers rétrocédés par l’Etat aux communes ou au Pays, les préalables financiers et techniques liés à la dépollution de certains des sites sont à l’origine de retards dans la procédure de rétrocession. Les derniers terrains rétrocédés l’ont été cette année, en juin à Pirae et le mois dernier à Papeete.

Mais dans 16 mois, tous les projets CRSD doivent être entrés en phase de réalisation. Et encore cette échéance n’est possible que grâce à une rallonge de deux ans spécialement concédée pour la Polynésie l’année dernière, afin de repousser une date butoir initialement arrêtée au 22 février 2020.

61% des crédits encore en attente

Le CRSD a pour objet de contribuer au financement des projets portés par les six communes attributaires des cessions d’immeubles domaniaux de l’Etat. L’Etat et le Pays se sont engagés à apporter leur concours financier à hauteur de 1,2 milliard de Fcfp sur la durée du contrat (716 millions par l’Etat et 500 millions pour le Pays). Pour l’instant, seuls 39% de cette dotation est consommée.
Le CRSD aborde donc sa dernière ligne droite, en 2021. Cet état de fait a hanté le Comité de pilotage réunit mardi au haut-commissariat. "Il nous reste un an et demi. C’est peu", a reconnu le haut-commissaire Dominique Sorain à l’issue de ce Copil. Mais le Dominique Sorain se montre optimiste : "C’est tout à fait réalisable, puisque nous avons déjà achevé les transferts de ces terrains (…). Maintenant, il s’agit de continuer les opérations de dépollution et de viabilisation, essentiellement. Nous avons établi un programme de travail qui nous permettra de les mener à bien. Notamment, les communes doivent lancer des appels à projets au mois de novembre. Les décisions seront prises au mois de février. Nous sommes tout à fait dans les délais. Et d’ailleurs, en termes d’engagement de crédits (…), nous avons utilisé un peu moins de 40%. Il reste 60% à consommer. Donc il s’agit d’accélérer encore. Ce sont des projets importants pour les communes."

De son côté, le vice-président Tearii Alpha reconnait l’urgence mais estime aussi que les mois restants permettront le lancement des projets CRSD. Et le Pays assistera les communes au besoin : "Le Pays à travers ces services de l’Aménagement, de l’urbanisme, de l’environnement, accompagnera concrètement et directement ces communes pour les aider à sortir ces projets dans les délais les meilleurs. (…) Et puis nous avons une agence d’urbanisme qui vient d’être créée, avec la mise en réseau des services du Pays et de l’Etat censés porter l’aménagement intégré de ces communes demain."

Deux derniers comités de pilotage du CRSD doivent se tenir pour valider les financements avant l’échéance du contrat de redynamisation. Le prochain aura lieu en avril 2021 et le dernier au cours du dernier trimestre de l’année prochaine.  

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Batteries automobiles : une arnaque à 30 millions à la barre

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Batteries automobiles : une arnaque à 30 millions à la barre
Tahiti, le 13 octobre 2020 - Trois prévenus ont comparu devant le tribunal correctionnel pour la vente de 10 000 batteries automobiles soi-disant “reconditionnées” d’occasion, voire neuves. Montant du butin : 20 à 30 millions de francs. Ils écopent de 8 à 12 mois de prison avec sursis, avec obligation de payer les dommages et intérêts aux victimes.

L’alerte est venue des réseaux sociaux, où de plus en plus d’internautes se sont mis à dénoncer les défaillances de batteries vendues soi-disant “neuves”. Une “énorme arnaque” montée par trois prévenus : un homme, son épouse et son frère. Jugés pour escroquerie par le tribunal correctionnel, ils comptent ironiquement de nombreux délits aux volants au compteur : conduites sans permis, sans assurance, ou sous l’emprise de stupéfiants.

Pas de quoi les dissuader de se lancer dans une escroquerie automobile. Le mode opératoire ? Equipés “d’appareils de mesure”, les trois prévenus font le tour des stations et des bacs jaunes des points d'apport volontaire pour collecter en toute discrétion les batteries usagées. “On les rinçait aux douches publiques de bord de mer parce qu’il y a de l’acide dedans” précise l’un des prévenus aux enquêteurs. « Bonjour les dégâts pour les gens qui se baignent à la plage » ironise la présidente du tribunal.

Plus ou moins vidées de leur acide sulfurique, les batteries sont ensuite “reconditionnées” raconte l’un des prévenus. En réalité, ils ne font que les recharger grossièrement. “Je démarrais ensuite une voiture avec pour voir si ça marchait” raconte le jeune homme. Voilà qui suffit aux trois mis en cause pour mettre le produit sur le marché via Facebook, à un prix dérisoire. “6 000 francs” se hasarde d’abord le prévenu, avant de se raviser quelques minutes plus tard. “On les vendait en moyenne 3 000 francs en fait, indique le grand frère, l’instigateur de l’entreprise. On faisait des prix quand les gens en achetaient plusieurs”.

A ce prix-là, les clients ne se font pas prier. Les ventes démarrent sur les chapeaux de roue : en l’espace de quelques mois, 10 000 unités sont vendues, pour un juteux butin estimé à près de 30 millions de francs. « Vous en avez fait quoi de tout cet argent ? » interroge la présidente du tribunal. “Je viens d'une fratrie de 11 enfants, j’en ai fait profité à toute ma famille” répond le jeune homme. Des auditions pourtant, il ressort que cet argent est passablement dépensé dans la ice, la boisson, et la nourriture.

Sa propre femme le désigne comme “un grand consommateur” pendant les auditions : « dès qu'on a des sous, ça part dans la ice. C'est dingue, on a pas d'argent de côté. La situation est devenue ingérable, il me menace si je cherche à le quitter, la dernière fois son frère m'a retrouvé. » Ce qui ne l’empêche pas de participer activement à l’escroquerie et d’utiliser une photocopie d'un permis afin de louer une voiture dans le cadre de leur petite affaire.

"On nous parle de 10 000 clients, mais au final on n’a que le haut de l'iceberg dans cette procédure” commente le procureur. Devant ce “volume inquiétant”, il a requis douze mois de prison avec sursis pour le grand frère, 10 pour son épouse, et 8 pour le petit frère, mise à l'épreuve probatoire sur trois ans, obligation de travail, obligation de passer le permis de conduire et obligation de réparer les dommages. Le tribunal a suivi ses réquisitions.
 

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Elle rembourse son mari avec des faux billets de 10 000 fcfp

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Elle rembourse son mari avec des faux billets de 10 000 fcfp
Tahiti, le 13 octobre 2020 - Invitée à comparaître devant le tribunal correctionnel, une prévenue est poursuivie pour la contrefaçon de 27 billets de 10 000 francs. Des billets qu'elle a soigneusement glissés dans le coffre de son mari pour remplacer le liquide qu'elle avait pioché. Compte tenu de l'ancienneté des faits, elle a été relaxée.

Les faits eux remontent à quelques années en arrière : septembre 2015. La mascarade est mise à jour lorsque le mari de la prévenue est alerté par les commerçants où il fait des emplettes que ses billets sont des « faux grossiers ». Même constat à la banque. « Qui a pu vous faire un coup pareil ? » lui demandent finalement les gendarmes, où il est venu porter plainte. S'il a d'abord cru à une erreur de la banque, le mari émet rapidement des doutes sur sa propre épouse.

Entendu par les enquêteurs, celle-ci explique qu'elle n'avait pas de quoi remettre l'argent, qu'elle n'avait pas osé demander une avance à son patron, et qu'elle n'avait pas les moyens d'obtenir un crédit. D'où cette idée « saugrenue » d'imprimer des faux billets à partir d'un vrai du « stock » de son mari. Celui-ci étant parti dans les îles plusieurs semaines, alors qu'elle n'avait que 30 000 francs de réserves.

La prévenue reconnaît cependant un rapport particulier à l'argent, « sujet tabou » au sein du couple. « J'ai pas osé lui demander des sous, j'aurais dû » reconnaît la femme à la barre. Elle gagne bien 180 000 francs par mois, mais pour sa défense elle « paye tout à la maison », tandis que monsieur ne paye "que la moitié du loyer". Convoqué à l'époque pour s'acquitter d'une amende de 40 000 francs, elle s'était présentée avec du liquide, ce à quoi on lui avait répondu qu'il fallait payer en timbre. Une preuve de bonne foi. Mais la prévenue avait également déjà purgé une peine de trois mois lorsque l'affaire éclate. 

Compte tenu de « l'ancienneté des faits », « de l'absence de victime » et du casier vierge de la prévenue, le procureur a simplement requis le paiement effectif des 100 jours en timbres amendes à 400 francs qu'elle n'avait pas pu payer. Le tribunal a choisi la relaxe.
 

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Australie: la moitié des coraux de la Grande Barrière ont péri en 25 ans

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Australie: la moitié des coraux de la Grande Barrière ont péri en 25 ans
Brisbane, Australie | AFP | mercredi 14/10/2020 - La moitié des coraux de la Grande Barrière, en Australie, ont péri ces 25 dernières années, ont affirmé mercredi des scientifiques, qui avertissent que le réchauffement climatique est en train de bouleverser de façon irréversible cet écosystème sous-marin.

Une étude publiée dans le journal scientifique Proceedings of the Royal Society tire la sonnette d'alarme sur l'ampleur du déclin de tous les types de coraux depuis le milieu des années 1990 sur le site du nord-est de l'Australie, inscrit en 1981 au patrimoine mondial de l'Unesco.

Les espèces les plus grandes de corail -notamment celles en forme de table et celles à ramifications- sont celles qui ont été les plus affectées, au point pour certaines de disparaître de la partie la plus septentrionale de la Grande Barrière.

"Elles ont à 80 ou 90% disparu par rapport à il y a 25 ans", a déclaré à l'AFP le professeur à l'Université James Cook, Terry Hughes, un des auteurs de l'étude.

"Ils offres les coins et les recoins dans lesquels nombre de poissons et de créatures se réfugient, et perdre ces énormes coraux tri-dimensionnels modifiera tout l'écosystème."

Outre sa valeur inestimable d'un point de vue naturel ou scientifique, on estime que l'ensemble corallien qui s'étend sur 2.300 kilomètres de long génère quatre milliards de dollars de revenus pour le secteur touristique australien.

La Grande Barrière pourrait perdre son statut au Patrimoine mondial, et ce en raison de sa dégradation qui est pour beaucoup due à la récurrence des épisodes de blanchissement des coraux, qui est la conséquence des bouleversements climatiques.

Cinquième épisode en 2020

Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l'eau qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.

Les récifs peuvent s'en remettre si l'eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.

La Barrière est aussi menacée par les ruissellements agricoles, par le développement économique et par l'acanthaster pourpre, une étoile de mer dévoreuse de coraux.

Le nord de cet écosystème avait déjà subi en 2016 et 2017 deux épisodes sans précédent de blanchissement de ses coraux et l'Australie avait revu l'an dernier les perspectives de cet ensemble, les considérant désormais comme "très mauvaises".

Avant cela, deux autres épisodes avaient été recensés en 1998 et 2002. Un cinquième a été observé en 2020, mais les dégâts n'ont pas été encore totalement évalués.

"La vitalité d'une population de coraux se caractérise par la présence de millions de coraux de toute taille, y compris les plus gros qui produisent l'essentiel des larves", a déclaré un des co-auteurs, Andy Dietzel, de la James Cook University.

M. Hughes a dit s'attendre à ce que les coraux continuent de mourir, à moins que les pays du monde entier ne respectent les engagements pris lors de l'Accord de Paris de 2015 pour contenir la hausse des températures mondiales sous les 2 degrés par rapport à leurs niveaux pré-industriels.

"Les espèces qui grandissent le plus vite mettent une décennie pour se rétablir à moitié", a déclaré M. Hughes. "Or les chances qu'on ait des décennies entre les sixième, septième et huitième épisodes de blanchissement sont proches de zéro car les températures continuent de grimper."

Si les températures se stabilisent au cours du siècle sous les objectifs fixés par l'Accord de Paris, il se peut que les récifs se rétablissent partiellement.

"Nous ne pensons pas qu'ils se rétabliront dans la diversité que nous avons connue, historiquement", relativise toutefois M. Hughes.

Si la hausse est de trois ou quatre degrés, alors il faudra "oublier", poursuit-il.

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Nouvelle-Zélande: triomphe électoral en vue pour Ardern grâce au reflux de l'épidémie

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Nouvelle-Zélande: triomphe électoral en vue pour Ardern grâce au reflux de l'épidémie
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mercredi 14/10/2020 - Spectacle irréel sur la planète Covid: personne ne portait de masque cette semaine quand Jacinda Ardern a été reçue telle une rock star par un millier d'étudiants, à Wellington, lors de son ultime meeting de campagne pour les élections générales de samedi. Et la Première ministre néo-zélandaise n'avait rien à y redire.

Le visage découvert, la dirigeante travailliste a posé avec des dizaines de sympathisants aux anges, en en tenant certains par les épaules, et ce parce que les règles de distanciation sociale qui sont la plaie du monde entier n'ont plus de raison d'être en Nouvelle-Zélande.

Et avant le scrutin de samedi, ces images insouciantes qui illustrent les très bons résultats dans la lutte contre le coronavirus font pour Mme Ardern davantage que tous les discours.

"Quand les gens me demandent si ce sont les élections du Covid, ma réponse est +oui+", avait claironné la Première ministre, tout juste quadragénaire, en lançant sa campagne pour un deuxième mandat de trois ans.

25 décès

Sa stratégie de campagne, où les questions de politique générale ont été totalement éclipsées par les références constantes aux succès sanitaires, a fonctionné: les sondages la créditent d'une avance solide sur le Parti national de Judith Collins.

"Qui est la plus qualifiée pour assurer la sécurité des Néo-Zélandais et (...) nous placer sur le chemin de la reprise?", interrogeait Mme Ardern lors d'un débat avec son adversaire.

La Nouvelle-Zélande - cinq millions d'habitants - a enregistré 25 décès dus au coronavirus et sa stratégie a été saluée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Exception faite des frontières fermées et de la récession économique, la vie s'écoule désormais normalement en Nouvelle-Zélande, où la population peut sans restriction et sans crainte se rendre dans les stades ou les pubs.

Dans un passé qui semble désormais lointain, certains anticipaient une joute électorale serrée où l'opposition de centre-droit attaquerait le gouvernement sur les échecs de sa politique, alors que Mme Ardern avait impressionné pour sa réponse au drame des mosquées de Christchurch (Sud), où 51 fidèles avaient été abattus en mars 2019 par un suprémaciste blanc.

Mais, ici comme ailleurs, la pandémie a tout bouleversé.

Promesses non tenues

Mardi, à la Victoria University de Wellington, beaucoup dans le public affirmaient que l'épidémie n'avait fait que renforcer leur soutien pour une Première ministre dont le style et la décontraction ont séduit bien au-delà de l'archipel.

David Coyle, étudiant en histoire, expliquait que les succès contre le coronavirus effaçaient les déceptions quant aux promesses non tenues sur la réduction de la pauvreté infantile ou l'accès au logement.

"Tout tourne autour du Covid et elle a fait un super boulot", confiait-il à l'AFP.

Au moment où Mme Ardern triomphait chez les étudiants, Mme Collins participait en banlieue de Wellington à une réunion de campagne avec une trentaine de fidèles.

L'ancienne ministre de la Police âgée de 61 ans s'est bien défendue lors des débats, mais sa campagne n'a pas décollé.

Elle a pris en juillet les rênes de l'opposition -devenant la quatrième cheffe du Parti national en trois ans- mais elle n'est créditée que de 31% des intentions de vote, soit 16 points de moins que le score que la formation conservatrice avait réalisé lors de sa dernière victoire en 2014.

Quelle majorité ?

Elle a attaqué le gouvernement sur les ratés des contrôles aux frontières qui auraient été à l'origine de la deuxième vague épidémique en juillet et soutient que son parti sera bien plus compétent pour piloter la relance de l'économie.

Sauf que cette deuxième vague, qui a entraîné le report d'un mois des élections, a reflué et que la crédibilité du Parti national sur les finances a été laminée par des erreurs sur ses propositions de budget.

"Je ne lâche jamais, je suis une combattante, je continue toujours et je suis toujours positive au sujet de notre pays", a cependant martelé Mme Collins.

Si la victoire des travaillistes semble acquise, le suspense tourne autour de l'avance qu'obtiendra le parti d'Ardern, qui est en coalition avec les Verts et les populistes de New Zealand First (NZF), formation du vice-Premier ministre Winston Peters.

L'alliance avec ce dernier a été bancale tout au long du premier mandat, or M. Peters n'est pas sûr de conserver son siège.

Les sondages laissent penser que les travaillistes pourraient remporter seuls la majorité, ce qui serait sans précédent depuis l'instauration d'un nouveau système en 1996. S'ils n'y parvenaient pas, Mme Ardern devrait pouvoir obtenir une majorité plus stable avec les seuls Verts.

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Inde: une "puce" en bouse censée protéger des radiations téléphoniques

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Inde: une
New Delhi, Inde | AFP | mardi 13/10/2020 - Un organisme gouvernemental indien spécialisé dans la conception de savons et produits divers à base d'urine et de bouse de vache assure avoir développé une "puce" en bouse qui protège des radiations du téléphone portable, à la grande joie des réseaux sociaux.

Sans expliquer comment cela fonctionnait, le président de la Commission nationale de la vache, créée l'an dernier par le gouvernement nationaliste hindou, a assuré lors d'une conférence de presse à New Delhi que la "puce" devait simplement être placée à l'intérieur de la coque protectrice ou de l'étui du téléphone. 

"Nous avons observé que si l'on place cette puce dans son portable, elle réduit les radiations de manière significative", a affirmé Vallabhbhai Kathiria en montrant une fine plaquette de couleur jaune de la taille d'une carte SIM.

"La bouse de vache est anti-radiations, elle protège tout, si vous ramenez ceci chez vous, votre demeure sera libre de toute radiation", a-t-il poursuivi, "tout cela a été prouvé par la science".

M. Kathiria n'a fourni aucun autre détail sur les recherches ayant permis cette découverte dont l'annonce lundi a déchaîné force moqueries sur les réseaux sociaux.

Les vaches sont considérées comme un animal sacré par la majorité hindoue du pays et la consommation de viande bovine est interdite dans de nombreux Etats.

Le président de la Commission nationale de la vache a également déclaré au quotidien The Indian Express que les "puces" étaient fabriquées grâce à plus de 500 abris pour vaches et coûtaient environ 100 roupies pièce (1,36 dollar ou 1,156 euro).

"Une personne exporte ces puces aux Etats-Unis où elles sont vendues à près de 10 dollars chacune", selon ses propos cités par le quotidien.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2014, le parti du Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi a budgété des millions de dollars pour la recherche sur des produits utilisant l'urine ou la bouse de vaches.

La Rashtriya Kamdhenu Aayong (Commission nationale de la vache) a été créée en février 2019 par le gouvernement pour "la préservation, la protection et le développement des vaches et de leur progéniture".

Bien qu'il n'existe aucune démonstration scientifique des bienfaits prêtés à l'urine et à la bouse de vache, des membres du parti de M. Modi, le Bharatiya Janata Party (BJP), prônent leurs vertus thérapeutiques y compris pour soigner le coronavirus.

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Monument en péril

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Monument en péril
Tahiti, le 13 octobre 2020 – Placée en liquidation judiciaire lundi soir, La Dépêche de Tahiti mise dès ce mercredi sur un appel et deux procédures possibles pour suspendre les effets de la liquidation. Une stratégie risquée qui ressemble à une dernière chance d'éviter la disparition d'un quotidien historique du fenua.
 
L'information a été diffusée à la Une de l'édition de mardi de La Dépêche de Tahiti, la société éditrice du quotidien fondé en 1964 par Philippe Mazellier a été placée lundi soir en liquidation judiciaire par le tribunal mixte de commerce de Papeete. Déjà placée en redressement judiciaire en juillet 2018, la société avait fait valider un plan de continuation en avril 2019. Plan qui étalait le paiement de près de 600 millions de Fcfp de dettes sur une période de dix ans. Et qui prévoyait l'obligation pour la société d'entamer des négociations avec les anciens salariés du groupe, pour apurer pas moins de 200 millions de Fcfp de dettes salariales.
 
À l'origine de la décision de placement en liquidation, le recours d'un des anciens salariés du quotidien demandant depuis plusieurs années le versement de ses indemnités de départ à la retraite. À l'audience, lundi, le procureur de la République, Hervé Leroy, est intervenu lui-même pour s'opposer à la liquidation. Le représentant du ministère public faisant valoir l'argument de l'atteinte à "l'ordre public social" et le risque de licenciement encouru par les 38 salariés de la société. Mais en fin d'après-midi, le tribunal a néanmoins prononcé la liquidation judiciaire de la société éditrice du quotidien.
 
"On veut y croire encore"
 
"On ne peut pas se réjouir de la liquidation judiciaire d'une entreprise et des pertes d'emplois qui en découlent", a réagi mardi l'avocat de l'ex-salarié de la société, Me Emmanuel Mitaranga. "Pour autant, c'est une décision qui apparaît logique, puisque La Dépêche s'est engagée à respecter un plan de continuation qui n'a finalement pas été respecté". Du côté des salariés de La Dépêche, le coup de massue était encore difficile à digérer mardi matin. "Oui, ça a été une surprise parce qu'on espérait que les choses s'arrangent et que des accords soient trouvés entre La Dépêche et ses anciens salariés et qu'on poursuive dans le cadre du redressement judiciaire", explique le journaliste, Damien Grivois. "On est dans l'interrogation parce qu'on ne sait pas, entre guillemets, dans quelle mesure les carottes sont définitivement cuites ou pas. On espère poursuivre l'activité parce que La Dépêche est quand même importante dans le paysage médiatique. On a encore du lectorat, même s'il s'est érodé dans ce contexte. On veut y croire encore."
 
Dernier appel
 
Des raisons d'y croire, les dirigeants et salariés de La Dépêche en ont encore. Mardi après-midi, le propriétaire du titre, Dominique Auroy, a réuni ses salariés dans ses locaux de la Fautaua pour leur expliquer la stratégie à venir : un appel de la décision du tribunal de commerce et une requête en référé devant le premier président de la cour d'appel demandant la suspension de l'exécution provisoire du jugement. L'appel en lui-même n'étant suspensif que s'il est interjeté par le parquet, pas par la société elle-même… D'ici là, Dominique Auroy a assuré à ses salariés qu'il "ne les lâcherait pas" et qu'il avait déjà payé leurs derniers salaires "de sa poche".
 
Le principal effet de la décision reste néanmoins que la société éditrice de La Dépêche de Tahiti n'a aujourd'hui plus d'existence juridique. Mais le patron du quotidien a demandé à ses employés de "s'affranchir de cette donnée" pendant quelques jours. Le temps d'initier la procédure d'appel. Un vœu qui n'a pas empêché le liquidateur judiciaire nommé par le tribunal de se rendre dans les locaux de la société mardi après-midi pour annoncer aux salariés qu'en l'état de la procédure l'activité de leur société était suspendue. Qu'à cela ne tienne, les journalistes ont tout de même décidé de sortir un journal pour ce mercredi…
 
Une suspension automatique
 
La journée de mercredi, justement, s'annonce plus importante qu'il n'y paraît pour l'avenir de La Dépêche. En effet, l'avocat de Dominique Auroy doit déposer dans la matinée son appel et sa requête en référé-suspension. Pour autant, la première étape pourrait suffire à elle seule à atteindre les objectifs des dirigeants du quotidien. En effet, le parquet de Papeete pourrait décider dans la foulée de joindre un "appel incident" à celui de La Dépêche. Automatiquement, la procédure de liquidation serait alors suspendue. Et La Dépêche gagnerait un précieux timing avant l'audience d'appel. Restera ensuite à convaincre la cour du sauvetage du quotidien.
 
Pour se faire, La Dépêche entend répondre dans les jours à venir à la principale demande du jugement du tribunal de commerce : le paiement des 10,6 millions de Fcfp manquant depuis des mois à la première échéance –de 40 millions de Fcfp– demandée par le plan de continuation. "On va le faire", assurait-on mardi dans l'entourage de la direction du quotidien. Restera encore ensuite, vraisemblablement, à satisfaire aux demandes de l'ancien salarié à l'origine du recours pour être tirés d'affaire… Mais la stratégie est là.
 
Une stratégie bien périlleuse pour le sauvetage in extremis d'un quotidien historique du fenua. Qui ne méritait évidemment pas d'en arriver là.
 

Communiqué de Pacific Press et Fenua Communication
La gérance des sociétés Pacific Press (imprimeur de La Dépêche de Tahiti et Tahiti Infos) et Fenua Communication (éditeur de Tahiti Infos) a pris connaissance lundi soir de la décision du tribunal mixte de commerce de Papeete de placer en liquidation judiciaire la société éditrice du quotidien La Dépêche de Tahiti. Une décision particulièrement douloureuse pour le pluralisme des médias en général et le secteur de la presse écrite en particulier, mais aussi pour les dirigeants et salariés concernés directement par ce jugement.
 
Malgré l'émotion suscitée par cette décision, la gérance de Pacific Press et Fenua Communication ne peut néanmoins pas laisser la rédaction du quotidien sous-entendre dans son éditorial du jour que "la concurrence" constituée par Fenua Communication et Pacific Press puisse avoir le moindre lien avec les difficultés actuelles de La Dépêche.
 
D'une part, "l'ancien salarié" à l'origine du recours ayant conduit au placement en liquidation judiciaire n'a aucune relation contractuelle avec Fenua Communication, ni ne bénéficie d'aucune rétribution financière de la part de la société. Il participe bénévolement à l'activité de l'un de ses titres, en apportant gratuitement une rubrique hebdomadaire au quotidien Tahiti Infos.
 
D'autre part, Pacific Press a pris la décision dès lundi soir de soutenir l'activité de la société éditrice de La Dépêche de Tahiti, en confirmant à sa direction la poursuite de l'impression du quotidien malgré le placement en liquidation judiciaire dans l'attente d'un éventuel appel devant les juridictions compétentes.
 
La Dépêche de Tahiti est un titre historique de la presse écrite en Polynésie française, qui emploie plusieurs dizaines de salariés et permet l'activité de prestataires, parmi lesquels Pacific Press. Les difficultés traversées par nos confrères, malgré le contexte concurrentiel, doivent nous amener à faire preuve de solidarité et d'empathie à leur égard.

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Outre-mer : Des économies pas semblables face à la crise

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Outre-mer : Des économies pas semblables face à la crise
Tahiti, le 13 octobre 2020 - Dans une note sur les entreprises ultramarines face à la crise, l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) brosse des portraits distincts des économies dans les zones Pacifique, Antilles-Guyane et Océan Indien. Si, sans surprise, elles subissent toutes de lourds dommages, le Pacifique Sud connait quelques particularités.
 
Comme prévu, le second trimestre a été économiquement rude dans l’outremer. Sans surprise, les données de l’IEOM font état dans l’ensemble des outremers d’une forte érosion de l’activité et de la confiance des entrepreneurs.
 
Détérioration passée et à prévoir du CA

Les activités touristiques y sont les plus touchées avec une baisse de 80% de l’activité et 91% des chefs d’entreprise déclarant une forte détérioration de leur chiffre d’affaires (CA) devant le BTP et l’industrie. Des détériorations de l’activité entre avril et juin qui ne sont qu’un avant-goût de celles à prévoir sur l’ensemble de l’année 2020. Au cours du second trimestre, le CA des entreprises ultramarines a plongé de -20% avec une relative résistance dans le Pacifique Sud. Les entreprises polynésiennes, wallisiennes et calédoniennes ont constaté en moyenne une baisse de -16% de leur chiffre d’affaires et anticipe un niveau quasi identique sur l’année (-15%) avec deux tiers des entreprises qui s’attendent à une situation fortement dégradée sur l’année.
 
Les TPE, entre bonne et mauvaise fortune

Les situations des très petites entreprises (TPE), avec moins de 10 salariés, sont très contrastées. Si une sur deux subit une forte dégradation de son activité avec un chiffre d’affaires qui plonge d’au moins 25%, une sur neuf (11%) connait quant à elle une forte amélioration de plus de 25% de ses recettes d’activité sur la période. Un signe des capacités d’adaptation d’un tissu économique dense et hétérogène s’adaptant rapidement à l’évolution économique et sanitaire mais avec cependant des anticipations défavorables. Comme le remarque l’IEOM, "le pessimisme des chefs d’entreprise est décroissant avec la taille de l’entreprise (…) : les dirigeants de TPE sont ceux anticipant le plus fort recul" alors que les grandes entreprises prévoient une baisse limitée à 10%.
 
Le Pacifique à la traine pour le télétravail
 
Les solutions adoptées par les outremers pour faire face aux risques sur l’emploi sont un enseignement important de l’étude. Le recours au chômage partiel a été utilisé pour 7 entreprises ultramarines sur 10 même mais ce ratio a été moindre dans le Pacifique, autonomie oblige. L’IEOM note ainsi que "cette proportion serait vraisemblablement plus grande encore si ce dispositif existait en Polynésie française, d’où l’importance des congés pour gérer l’inactivité forcée des salariés pendant la crise sanitaire dans la zone Pacifique". Dans cette dernière, la prise des congés payés a été la solution privilégiée et plus utilisée qu’ailleurs. Le télétravail, mis en place dans 6 entreprises ultramarines sur 10 a été également beaucoup mis en œuvre dans le Pacifique. Il reste surtout l’apanage des très grandes entreprises alors que seulement une TPE sur trois y a eu recours.
 
Craintes sur les débouchés dans le Pacifique

Les entreprises ultramarines ont massivement fait appel aux dispositifs d’aides directes et indirectes comme les PGE ou les reports de charges. Mais si les aides ont été semblables, "les sujets de préoccupation des chefs d’entreprise varient d’une géographie à l’autre". Ainsi, dans les zones Antilles-Guyane et Océan Indien, les problèmes de réorganisation et d’adaptation des conditions de travail sont mis en avant alors que pour un entrepreneur sur deux dans la zone Pacifique "(…) la question de la reprise de la demande demeure le premier sujet de préoccupation, notamment dans le secteur des activités touristiques". Une question toujours sans réponse.
 

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