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Retrouvés "épuisés et déshydratés mais sains et saufs"

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Retrouvés
Tahiti, le 10 octobre 2020 - Les quatre naufragés disparus en mer depuis mardi ont été retrouvés par le navire de pêche le Lady Chris 8. Pris en charge par les médecins de Rangiroa, ils sont "épuisés et déshydratés mais sains et saufs".  

Disparus depuis mardi entre Takaroa et Tikei, les 4 naufragés ont été retrouvés vendredi. C'est une émission possible d'un portable de l'un des naufragés qui a conduit le JRCC à engager de nouveau des moyens aériens. L'A400 M est d'abord dérouté pour rejoindre la zone de recherche, relayé ensuite par le Gardian d'alerte. En parallèle, l'Aranui 5 et les navires de pêche scrutent le secteur. A 19 heures, c'est finalement le Lady Chris 8 qui annonce la bonne nouvelle.  

"Epuisés et déshydratés", mais "sains et saufs" les quatre occupants de l'embarcation à la dérive ont été conduits à Rangiroa pour une prise en charge des équipes médicales. Un grand soulagement pour les familles et pour la commune de Takaroa. 
 

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Une fillette perd la vie, écrasée par une cage de but

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Une fillette perd la vie, écrasée par une cage de but
Tahiti, le 10 octobre 2020 - Le drame s'est déroulé vendredi aux alentours de 18 heures au stade Excelsior de la Mission. Selon les pompiers, des enfants jouaient sur une cage de but lorsque celle-ci s'est écroulée sur la poitrine d'une petite fille de 8 ans. Malgré l'intervention des pompiers et du Samu, elle succombe à un arrêt respiratoire.  

L'accident s'est déroulé aux alentours de 18 heures au stade Excelsior de la Mission à Papeete selon une information de nos confrères de Polynésie 1ere. Selon les témoignages, un groupe d'enfants s'amusaient à se balancer accroché à une cage de but, lorsque le drame est arrivé. Le cage se renverse, piégeant sur son passage une fillette de 8 ans. Le poteaux de la cage notamment s'écrase sur la poitrine de l'enfant. Alertés à 18h21, les pompiers arrivent 3 minutes plus tard. Sur place ils constatent la petite fille en état de choc, allongée sur le côté en position de sécurité et entourée des siens. Appelé en renfort, le Samu est en route lorsque la fillette présente un arrêt cardiorespiratoire. Malgré près d'une heure de massage cardiaque, l'enfant succombe. Selon Polynésie 1ère, une enquête e été ouverte par la DSP pour tenter de préciser les causes du drame. 
 

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Ligue 1 : Pirae, Vénus et Tiare Tahiti ne ratent pas leur rentrée

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Ligue 1 : Pirae, Vénus et Tiare Tahiti ne ratent pas leur rentrée
Tahiti, le 10 octobre 2020 - Les favoris pour le titre de champion de Ligue 1 se sont tous imposés pour leur entrée en lice. Vendredi, l'AS Pirae, champion en titre, et l'AS Vénus, troisième du dernier exercice, se sont respectivement imposés face à l'AS Mataiea (7-2) et à l'AS Arue (5-0). Samedi, l'AS Tiare Tahiti, vice-champion la saison précédente, leur emboitait le pas en dominant l'AS Excelsior (3-0). 

Des promus pas gâtés. L'AS Excelsior, l'AS Arue et l'AS Mataiea, fraichement débarqués de la Ligue 2, ont débuté leur saison dans l'élite face aux trois premiers du championnat de Ligue 1 de la saison dernière. L'AS Mataiea avait notamment tiré le gros lot. Les coéquipiers de l'éternel Teva averoni, 45 ans, étaient en effet opposés vendredi soir à Pater, à l'AS Pirae, champion en titre. 

Pirae et Vénus font respecter leur rang

Et l'armada orange a démarré fort.  Dès la 7ème minute, Gervais Chan Kat  sur un centre de Sandro Tau, est venu placer sa tête pour ouvrir le score. Ce même Chan Kat a doublé la mise cinq minutes plus tard encore de la tête, mais cette fois-ci sur un corner (2-0). 

A ce moment, on se dit que le match va être long pour les joueurs de Teva i Uta. C'était sans compter sur leur détermination. Sur un contre, le coach-joueur Teva Zaveroni a ajusté une passe dans la profondeur pour un coéquipier qui n'avait plus qu'à ajuster Jonathan Torohia (2-1).

Sur le banc rouge on croyait l'exploit possible. Mais les hommes de Naea Bennett ont fait respecter leur rang. Dans la foulée du but de Mataiea, le jeune attaquant orange, Roonui Tinirauarii, était à la conclusion d'un beau mouvement collectif initié par Lorenzo Tehau (3-1). Puis Benoit Mathon, transfuge de l'AS Tefana durant l'intersaison, a ouvert son compteur but avec son nouveau club en coupant du pied un centre de Tinirauarii (4-1). 

Le match était plié à la pause, mais Mataiea a continué à bousculer le champion en deuxième mi-temps.  Sur un mauvais renvoi, Bryan Bernadino a récupéré  le ballon avant d'ajuster une superbe frappe enroulée qui a fini sa course dans la lucarne du but gardé par Jonathan Torohia (4-2). Mais Pirae a ensuite fait le travail. Roonui Tinirauarii, pour un doublé, et Sandro Tau, par deux fois aussi, ont offert un succès large à leur équipe. Score finale 7-2 pour Pirae qui a donc parfaitement lancé sa campagne 2020/2021. 

Dans l'autre rencontre du vendredi, l'AS Vénus, sacré en 2019 et troisième la saison dernière, recevait dans son stade de Mahina, l'AS Arue, deuxième de Ligue 2. Désormais privé de Tefai Faaehau et de Tamatoa Tetauira, le club à l'étoile s'est imposé sur le score fleuve de 5-0. Mauarii Tehina et Tauhiti Keck ont inscrit chacun deux buts, et l'inévitable Teaonui Tehau a clôturé la marque pour son équipe. 

L'efficacité à revoir pour Tiare Tahiti
Ligue 1 : Pirae, Vénus et Tiare Tahiti ne ratent pas leur rentrée
Troisième cador a entré piste, l'AS Tiare Tahiti, vice-champion en titre, était opposé samedi à Pater, à l'AS Excelsior, champion de Ligue 2. Si les joueurs de Moorea ont dominé dans les grandes largeurs leurs adversaires, ces derniers ont néanmoins gâché beaucoup d'occasions de buts. Les hommes de Vatea Terai ont dû attendre les dix dernières minutes pour enfin ouvrir la marque, grâce à Toahiti Germain. Christophe Tchin Noa, défenseur de la Mission, a après offert un but à leurs adversaires en marquant contre son camp. Et Junior Tiaoao a parachevé le succès de Tiare Tahiti (3-0).

Les Vert de Moorea devront se montrer plus efficace devant le but lors de la prochaine journée, pour le choc face à l'AS Pirae qu'ils recevront à Afareaitu.

En attendant, la première journée de Ligue 1 se terminera dimanche avec la rencontre opposant la prometteuse équipe de m'AS Dragon à l'AS JT, bon dernier du championnat la saison précédente.

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Team OPT s'offre la dixième Gerolsteiner Race

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Team OPT s'offre la dixième Gerolsteiner Race
Tahiti, le 10 octobre 2020 - Le Team OPT a remporté samedi à Aorai Tini Hau la dixième édition de la Gerolsteiner Race, organisée par le club de Arenui Va'a. Les Postiers ont bouclé le parcours de 33 km entre Taaone et Mahina en un peu moins de deux heures, et ont devancé Hinaraurea et le District Va'a de Moorea.

Les 'aito étaient de retour sur l'eau samedi, pour la dixième édition de la Gerolsteiner Race, course V6 marathon organisée par le club de Arenui Va'a. Au programme pour les 24 équipages inscrits cette année (dame, junior, sénior, vétéran), un parcours de 33 km entre Aorai Tini Hau et Mahina. Après un départ depuis la plage de Taaone, les rameurs devaient se diriger vers la passe de Papeete, avant d'entamer la remontée vers la Pointe Vénus. Puis sortie à la passe Muriavai pour se diriger vers Taaone et la plage de Aorai Tini Hau. 

Si les grosses écuries comme Shell Va'a, Air Tahiti Va'a ou encore Manihi Va'a avaient décidé de faire l'impasse sur cette course, le Team OPT lui était bien présent sur la ligne départ, avec deux équipages. Le club de Hinaraurea, de Raiatea, toujours très performant à la Hawaiki Nui Va'a, avait également fait le déplacement à Tahiti samedi. 

Et sans surprise c'est le Team OPT A, propulsé notamment par Manarii Flores, qui l'a emporté. Déjà en avance lors du passage à la Pointe Vénus, les hommes de Heiarii Teakura ont avalé le parcours de 33 km en un peu moins de deux heures, en s'offrant une belle session de surf sur le retour vers Taaone. Derrière le va'a noir des Postiers, à deux minutes, l'équipage de Hinanaurea, des Raromata'i s'est classé deuxième. Et le podium de la course en sénior homme était complété par le District Va'a de Moorea, qui a pu compter sur le renfort de Bruno Tauhiro. 

A noter par ailleurs la victoire de Toa Tai Va'a chez les vétérans, où sept équipages étaient engagés (40 et 50 ans confondus). Chez les dames et en juniors, seul le club de Ihilani avait pris le départ. 

 


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Joinville Pomare réclame 51% de Marama Nui

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Joinville Pomare réclame 51% de Marama Nui
Tahiti, le 10 octobre 2020 – Joinville Pomare a tenté samedi matin de fédérer à Hitia'a l'ensemble des propriétaires terriens de la côte Est afin de peser dans son projet qui consiste à demander des comptes à Marama Nui. Au nom de tous les propriétaires, l'association Pomare entend réclamer ni plus ni moins que 51% des parts de la société.

"Nous palabrons pour rassembler, demain nous amènerons 2 000 personnes devant les barrages". C'est du renfort que Joinville Pomare est venu chercher samedi matin à Hitia'a, pour peser dans les débats face à la société de production hydroélectrique, Marama Nui, filiale d'EDT-Engie. "Ça fait 40 ans que ça dure, les barrages dans les vallées ont permis à la société de se constituer un patrimoine foncier et pécuniaire. Nous voulons notre part du développement", assène le président de l'association Pomare.

Cette fois, il ne s'agit pas seulement d'échanger. Dans l'enceinte de l'église protestante, le propriétaire foncier tente de convaincre ses pairs d'envisager une action sur le terrain. "Il y a beaucoup de monde aux réunions et plus personne sur le terrain quand il faut passer à l'action, déplore ce dernier. Nous ne pouvons plus continuer à subir. Il faut que Marama nui arrête de se moquer des propriétaires que nous sommes."

La part du gâteau ? 51% des parts de l'entreprise, détenue principalement par le groupe EDT-Engie suivi du Pays et de quelques 600 "petits" actionnaires (lire encadré). Mais le président de l'association demande aussi à la société de "ne plus signer des baux avec certains propriétaires seulement." Ce qui conduit à des "bagarres interminables devant les tribunaux" eux-mêmes "à la solde des grosses sociétés pour s'approprier ce qui nous appartient."

"Diviser pour mieux régner"

Si le discours galvanisant semble prendre au départ, les premiers applaudissements cèdent peu à peu la place à des interventions un peu plus musclées. "Je n'ai pas besoin de l'association Pomare pour me battre pour les intérêts de ma famille, en tant que présidente, je me bouge" , lâche Werna Maruhi. A la tête de l'Association Te Hui Tama Fraizer Amaru, la jeune femme souligne que "c'est aux propriétaires terriens d'ici de parler des problématiques de chez eux." "Il n'a aucun droit ici à Hitia'a", embraye son voisin, "il veut juste se faire un nom". "Ils viennent ici parce qu'ils savent qu'il y a de l'argent derrière à réclamer", renchérit Goergy.

Comme lui, certains sont juste venus écouter par curiosité, tandis que d'autres pointent les nombreux déboires judiciaires du personnage, sa bonne foi, et donc sa légitimité à fédérer. Méfiance également lorsque Joinville Pomare présente un livre, censé recueillir les signatures de tous les propriétaires convaincus par la démarche. "C'est un registre pour la mise en place d'une société", souffle une participante. "C'est quoi son plan ? Il nous demande de signer, mais qu'est-ce qu'il va faire avec nos signatures ?", interroge Ralph. "On sait pas comment ça peut être utilisé" interroge Werna.

Le traité de Waitangi 

Conscient de ces réticences, Joinville Pomare met en garde contre la "technique colonialiste" qui consiste à "diviser pour mieux régner" et appelle les plus récalcitrants à laisser de côté leurs problèmes particuliers. "Il y a des familles qui n'ont rien eu depuis 40 ans, comme moi. Il faut faire bloc contre le gouvernement et l'Etat qui ne respectent pas nos traités." En l'occurrence, le traité de Pomare V, qu'il élève au même rang que celui de Waitangi entre les Anglais et les Maoris. "Notre traité n'a jamais été respecté depuis 178 ans. Mon ancêtre a signé un traité avec la France, il ne s'appelaient pas Gaston Flosse ou Edouard Fritch, c'est Pomare, Pomare c'est moi, poursuit l'activiste foncier. Nous sommes déterminés à être entendus, nous avons déposé un courrier de rencontre avec le gouvernement pour que le partage se fasse équitablement".

Une première action est évoquée, mais sans échéance. L'association Pomare envisage d'organiser une marche entre Teahupoo et Papeete avec les propriétaires fonciers. " Nous sommes des gueux dans notre pays, aucun parti politique ne défend notre cause", déplore le responsable tout en se défendant de faire de la politique. Contactés par nos soins, les responsables de Marama Nui n'ont pas souhaité s'exprimer.  
 

​Marama Nui, 40 ans plus tard
Joinville Pomare réclame 51% de Marama Nui
Aujourd'hui "référence polynésienne de l’hydroélectricité", Marama Nui a vu le jour en 1980 et exploite depuis 15 barrages et 13 centrales hydroélectriques. Son actionnariat est détenu à 56,36 % par la société anonyme Electricité de Tahiti, et à 35,38 % par la Polynésie française. Le reste est dispatché entre près de 600 petits porteurs, dont une grande partie est composée d’ayant-droits des vallées accueillant les ouvrages de l’entreprise. "Cette participation au capital de la société permet aux riverains d’être associés au développement économique de leurs territoires", note Marama Nui dans un rapport sur la concession. 85% de l’électricité d’origine renouvelable de Polynésie française et produite par ces barrages. Des performances qui permettent à la Polynésie de disposer d’un mix électrique composé de 30 à 35% d’énergies renouvelables. Des travaux menés dans le cadre d'un programme global de réhabilitation ont mobilisé un investissement de 4 milliards de francs, sur une durée de 15 ans, pour tous ses grands ouvrages dans cinq vallées de Tahiti.
 

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Edouard Fritch testé positif au Covid-19

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Edouard Fritch testé positif au Covid-19
Tahiti, le 11 octobre 2020 – La présidence a annoncé dimanche en fin de matinée le dépistage positif au Covid-19 du président du Pays, Edouard Fritch, à son retour de Paris.

Le président Edouard Fritch a été déclaré positif au Covid-19 à son retour de Paris, a annoncé dimanche midi la présidence dans un communiqué. Par mesure de précaution et de protection, sa compagne, qui a voyagé à ses côtés, a également été testée et est négative.
 
"Conscient de la vivacité de la propagation du virus à Paris, le Président Fritch a néanmoins pris le risque d’aller à la rencontre des autorités nationales, pour défendre des dossiers vitaux pour la Polynésie tels que la convention santé-solidarité, le Contrat de développement et de transformation, les abris de survie dans les îles et la relance économique de la Polynésie française. Cette mission était nécessaire", indique le communiqué.
 
En outre, la présidence affirme qu'Edouard Fritch avait parfaitement suivi l’ensemble du protocole ETIS avant son embarquement à Roissy. Il avait été déclaré négatif au test RT-PCR effectué à Paris, trois jours avant son départ, condition impérative, pour laquelle il ne peut y avoir de dérogations, pour être autorisé à embarquer. L’état de santé du Président Fritch n’est pas préoccupant. Il se confinera durant les 7 jours préconisés par les autorités sanitaires, tout en continuant à gérer le Pays.

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​Disparition de Didier Lamoot, figure de l'hôtellerie au fenua

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​Disparition de Didier Lamoot, figure de l'hôtellerie au fenua
Tahiti, le 11 octobre 2020 – Le représentant d'Accor Hotels en Polynésie, ancien gérant des Sofitel Bora Bora, Moorea et Tahiti et conseiller au Cesec, Didier Lamoot, est décédé samedi d'un cancer à 65 ans.
 
Le ministère du Tourisme et le Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) ont annoncé dimanche la disparition de Didier Lamoot. Le professionnel du tourisme a débuté sa carrière il y a 40 ans, d’abord comme gestionnaire de la restauration dans de grandes enseignes hôtelières, puis depuis 30 ans comme responsable d'établissements hôteliers. Il a travaillé aussi bien aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique, en Asie, dans l’Océan Indien que dans le Pacifique.
 
A partir de 1994, il a découvert la Polynésie française, à la tête du Sofitel Heiva à Huahine, durant cinq années, puis du Sofitel Moorea Ia Ora de 2000 à 2003, dont il a assuré les phases de rénovation et d’extension à l’époque. Depuis 2011, il a successivement géré les Sofitel de Bora Bora, de nouveau celui de Moorea, et également celui de Tahiti ces deux dernières années. Il était également depuis six ans le représentant d’Accor Hotels en Polynésie française, membre du Medef Polynésie et conseiller au Cesec depuis 2018.
 
"Au-delà du professionnel remarquable et inspirant, c’est un ami que nous perdons, un compagnon de route, et un membre éminent de notre famille du tourisme", a réagi le ministère du Tourisme dans un communiqué. "Doté d'un optimisme et d'une bonne humeur à toute épreuve, partisan du dialogue constructif mais également connu pour son franc-parler", a décrit le Cesec de son côté, saluant un homme "grandement apprécié pour la qualité de ses interventions.
 

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Nouvelle-Calédonie : l'indépendantiste Wamytan favorable à un statut d'Etat associé à la France

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Nouvelle-Calédonie : l'indépendantiste Wamytan favorable à un statut d'Etat associé à la France
Paris, France | AFP | dimanche 11/10/2020 - Une Nouvelle-Calédonie indépendante pourrait adopter un statut d'Etat associé à la France, estime dans une interview dimanche l'indépendantiste Roch Wamytan, à la tête du congrès de Nouvelle-Calédonie.

"L’indépendance est inéluctable dans la mesure où c’est un droit (et) car les indépendantistes progressent électoralement", déclare au quotidien catholique La Croix M. Wamytan, une semaine après la courte victoire du "non" à l'indépendance lors du référendum organisé dimanche 4 octobre.

Les électeurs calédoniens ont répondu non à 53,3%, mais l'écart avec le oui des indépendantistes s'est nettement resserré par rapport au premier référendum du 4 novembre 2018. 

"Le différentiel entre le 'non' et le 'oui' était de 18.000 voix il y a deux ans, il est de 9.900 voix cette année", relève l'élu UC-FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) : "Si le mouvement indépendantiste progresse dans la même proportion lors du troisième référendum, d’ici à 2022, alors la Nouvelle-Calédonie basculera dans l’indépendance".

"Mais nous comptons garder un lien privilégié avec la France et l’Europe", poursuit-il : "La France pourrait souhaiter conserver une base militaire en Nouvelle-Calédonie, dans la zone Pacifique. Et nous la choisirions plutôt elle, si la Chine voulait s’implanter. La France pourrait être aussi intéressée par notre zone économique exclusive. Dans ce cas, la contrepartie sera financière".

"Nous allons discuter avec le ministre des Outre-mer (Sébastien Lecornu, actuellement dans l'archipel ndlr) mais il n’y aura pas de solution consensuelle", conclut Roch Wamytan. "En revanche, si l’État français changeait de position et qu’il soit possible d’être un État associé, pourquoi pas".

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Un détenu de la prison de Nouméa remis en liberté pour conditions de détention indignes

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Un détenu de la prison de Nouméa remis en liberté pour conditions de détention indignes
Nouméa, France | AFP | lundi 12/10/2020 - Un sexagénaire en détention provisoire à la prison de Nouméa a obtenu d'être remis en liberté, après avoir attaqué ses conditions de détention "indignes", une première dans l'archipel, a indiqué lundi son avocate.       

"Mon client avait fait appel de son ordonnance de placement en détention provisoire et j'avais notamment soulevé les conditions de détention inhumaines (à la prison du Camp Est)", a déclaré à l'AFP Me Céline Joannopoulos, confirmant une information révélée ce week-end par le quotidien Les Nouvelles-Calédoniennes.         

Agé de 63 ans, l'homme est poursuivi pour infractions à caractère sexuel et doit comparaitre le 20 octobre devant le tribunal correctionnel.        

Dans son arrêt du 8 octobre que l'AFP a pu consulter, la chambre d'instruction de la cour d'appel ordonne sa remise en liberté avec assignation à résidence sous surveilllance électronique après avoir considéré que ses conditions actuelles de détention "constituent un traitement dégradant au sens de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme".        

La Chambre, dont des juges se sont rendus sur place, rapporte que le détenu, incarcéré à trois dans une cellule prévue pour deux, "dispose d'un espace privatif de 3,2 mètres carrés et d'un espace de circulation commun de 4 mètres carrés pour trois personnes".       

"Les sanitaires ne sont séparés que par un rideau de fortune et tout déplacement dans la cellule est impossible pendant la nuit quand le matelas est au sol", peut-on lire. L'absence de lumière naturelle nécessitant "une lampe allumée en permanence" ainsi que les pathologies chroniques du détenu, hypertension et diabète sont en outre mentionnées.        

Cette décision intervient après un arrêt de la cour de cassation de juillet 2020, jugeant que "des conditions indignes de détention peuvent constituer un obstacle à sa poursuite".      

"Il me semble que depuis cet arrêt, il s'agit de la première décision nationale. En tout cas, c'est la première en Nouvelle-Calédonie", a déclaré Céline Joannopoulos, qualifiant de "très insuffisantes" les améliorations apportées au Camp Est.        

En novembre 2019, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) avait fait une série de recommandations en urgence pour cet établissement pénitentiaire surpeuplé et délabré, situé dans d'anciens bâtiments du bagne. Elle avait notamment souligné que "159 cellules sur 239 sont des containers maritimes", pointant absence de ventilation et d'éclairage et chaleur étouffante.

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Champagne: boirons-nous des bulles à Noël ?

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Champagne: boirons-nous des bulles à Noël ?
Epernay, France | AFP | lundi 12/10/2020 - La grande salle de dégustation de la maison Boizel est vide ce jour-là. Avec la pandémie, les touristes, d'ordinaire nombreux sur la célèbre Avenue de Champagne à Epernay, ont déserté la capitale historique de l'effervescence viticole.

La consommation de champagne est touchée de plein fouet par la crise sanitaire, comme celle du foie gras et d'autres produits gastronomiques festifs. Mais les viticulteurs champenois espèrent encore sauver l'année si la deuxième vague de l'épidémie n'interdit pas les réunions des fêtes de fin d'année.

De janvier à juillet, les ventes ont reculé de 23% en grande distribution par rapport à l'an passé, après un trou d'air dans la consommation dû au confinement et aux fermetures de restaurants partout dans le monde. 

Sur le seul mois d'avril, les expéditions ont chuté de 68%, selon le syndicat général des vignerons champenois (SGV). Pour l'année, le secteur prévoit un recul de 20 à 30% de ses ventes. Un "choc économique colossal qui n'a pas eu d'équivalent depuis la deuxième guerre mondiale" selon le SGV.

Baromètre des crises

Les ventes de champagne agissent depuis longtemps comme un baromètre des crises du globe: guerre du Golfe, crise financière, crise sanitaire, la consommation de bulles chute immédiatement. 

"En général, si la clientèle internationale est affectée, on se rattrape sur les clients français" se rassure un négociant. Sauf que cette fois-ci, la crise a frappé partout en même temps.

Dans sa vigne de Dizy (Marne), située en face de Hautvillers, le village du moine Dom Perignon crédité d'être l'inventeur du champagne, Antoine Chiquet profite du temps libre laissé par la crise commerciale pour soigner son terroir. Il entretient ses parcelles, tout en essayant de rester optimiste.

Dans l'immédiat, "on va avoir une diminution de nos ventes, c'est inévitable" admet-il. "Il y a des ventes qu'on a perdu, qu'on ne refera pas en fin d'année. Tout va dépendre de la fin d'année, savoir si les gens vont reconsommer. On n'en doute pas pour les Français, le champagne est la boisson incontournable des fêtes de fin d'année. Pour nos amis anglais, pour l'Italie, c'est pareil, la question, ça sera de savoir dans quelle proportion".

Pour pallier la baisse de consommation en France, qui avait débuté avant la crise du Covid-19, le champagne a essayé de casser ses habituels codes de communication autour du luxe et de la fête. Une récente campagne pour encourager une consommation plus quotidienne montrait une tranche de pain de campagne à la sardine ou un oeuf mayonnaise: "il n'y a rien à fêter, juste à savourer".

Florent Roques-Boizel, PDG des champagnes Boizel (groupe Lanson) l'une des plus anciennes maisons d'Epernay, se félicite, lui, d'une "excellente fréquentation de visiteurs" durant l'été. "Belges, Scandinaves, Britanniques", l'affluence était "forte et presque inattendue" dit-il à l'AFP en descendant le majestueux escalier qui mène aux caves où vieillissent les millésimes.

N'empêche, le stock global a beaucoup enflé. Avant les vendanges, il avait atteint l'ampleur démesurée de 1,2 milliard de cols (ou bouteilles), dont un excédent de 400 millions de bouteilles. Les pertes financières liées au coronavirus étaient alors estimées à 1,7 milliard d'euros par la profession. 

bras de fer

"Tant qu'un producteur a du stock en bouteilles, les banques lui prêtent de l'argent, ça lui sert d'assurances, alors que dans le négoce, le stock pèse lourd financièrement, c'est un passif" décrypte M. Chiquet, huitième génération de vigneron de sa famille, qui dirige la maison Gaston Chiquet avec son frère Nicolas. 

Cet antagonisme a créé un bras de fer inédit cette année entre vignerons et négociants pour trouver un accord sur une limitation du volume de raisin récolté, à 8.000 kilos/hectare. Dans le but d'éviter un krach sur les prix. 

Car la hantise de la Champagne, région de France où l'hectare de terre agricole coûte le plus cher avec la Bourgogne, est de voir trop baisser les prix. La bouteille à 10 euros en supermarché est très mal vue, des vignerons comme des négociants. Il est vrai que la deuxième fermentation en bouteille -la célèbre "méthode champenoise"- demande beaucoup plus de soin et de manipulation que celle d'un Prosecco qui s'effectue la plupart du temps en cuve.

Le champagne, en retard sur les autres vignobles, parie aussi sur un verdissement pour augmenter sa qualité. La famille Chiquet a anticipé sur la recommandation de Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), annoncée vendredi, de supprimer l'herbicide glyphosate entre les rangs de vigne. Depuis cinq ans, ils utilisent un tracteur enjambeur pour désherber mécaniquement.

Idem pour le leader du marché Moët Hennessy (Ruinart, Dom Perignon, Moët et Chandon, Mercier, Krug..) qui a annoncé en février l'arrêt d'ici à la fin 2020 de tous les herbicides chimiques.

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La gestion et les finances de Moorea épinglées

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La gestion et les finances de Moorea épinglées
Tahiti, le 11 octobre 2020 – Le dernier rapport de la chambre territoriale des comptes consacré à la commune de Moorea-Maiao épingle sévèrement la gestion financière et administrative sous la dernière mandature du tāvana, Evans Haumani. Manque de visibilité et de stratégie, finances qui se dégradent, manque de cadres… avec des élus qui accusent près de 2,7 millions de Fcfp de retards de paiement de leurs redevances.
 
Le conseil municipal de Moorea-Maiao a examiné jeudi dernier le rapport d'observations définitives de la chambre territoriale des comptes portant sur la gestion de la municipalité de l'île sœur entre 2014 et 2020, comme rapporté par nos confrères de La Dépêche vendredi. Un rapport qui porte exclusivement sur la période de gestion correspondant à la première mandature du tāvana réélu cette année, Evans Haumani. Et le moins que l'on puisse dire est que le document d'une centaine de pages est loin de dresser un bilan très flatteur pour l'équipe de l'ex-élu Tahoeraa aujourd'hui passé dans le clan de la majorité.
 
Précarité et tourisme
 
C'est un aspect particulièrement intéressant du long rapport formulé par la juridiction, l'introduction du document dresse un état des lieux particulièrement exhaustif de la situation économique et sociale de l'île sœur. Quatrième commune la plus peuplée de Polynésie française (18 000 habitants), proche de Tahiti et en lien quotidien avec ses rotations maritimes, la juridiction estime que : "Sans stratégie clairement établie, Moorea apparaît subir davantage cette proximité qu'elle n'en tire profit". Mais surtout, la juridiction s'attarde sur "l'environnement socio-économique marqué par la précarité" de Moorea, avec un taux de chômage de 23,3% supérieur à la moyenne du fenua (21%) et allant même jusqu'à 42% pour les 20/29 ans. Moorea qui a néanmoins su profiter de l'embellie du tourisme ces dernières années par son "cadre de vie préservé". Et pour la chambre, la forte propension de l'île à accueillir des touristes résidents est une "particularité qui est un atout significatif dans une période de ralentissement du tourisme international lié à la crise sanitaire mondiale".
 
Finances mal embarquées
 
Le premier point noir du rapport concerne la situation financière "qui se dégrade" dans la commune. Sur la partie spécifiquement budgétaire tout d'abord, la chambre relève de nombreuses anomalies : documents d'orientation incomplets et non réglementaires ; investissements mal programmés et mal gérés dont les taux de réalisation "s'effondrent" ; pas d'inventaire du patrimoine communal pourtant officiellement chiffré à 9,5 milliards de Fcfp ; pas de provision pour les contentieux en cours…
 
Du point de vue financier, la chambre s'inquiète de la progression des charges de personnel qui progressent de +24% sur la période et qui représentent 64% des charges de fonctionnement (contre 58% en moyenne sur le reste de la Polynésie). Dans le même temps, signale la juridiction, les subventions destinées à équilibrer les budgets annexes de l'eau, de l'assainissement, des déchets ou des transports maritimes ne cessent de croître pour doubler en quatre ans… Seul point positif, la commune n'est pas endettée et dispose encore d'un bon niveau de réserves. Il est donc encore temps de freiner pour éviter l'accident.
 
Turn-over et manque de cadres
 
Deuxième point noir, la "gouvernance" et le "pilotage" de la commune. Comme de nombreuses municipalités au fenua, Moorea dispose d'un niveau d'encadrement très faible. Mais à la différence de ces dernières, la municipalité de l'île sœur n'a pas la même dimension. "Globalement, son niveau d'administration semble inadapté aux enjeux d'une commune de cette taille", tacle la chambre. La juridiction pointe d'ailleurs du doigt un problème spécifique de "turn-over incessant sur les postes stratégiques" : Sur cinq années, la chambre relève cinq mouvements pour les directeurs généraux des services, quatre pour les directeurs des ressources et des moyens, deux pour les responsables de la régie ou encore trois pour les directeurs des services techniques… Une "instabilité chronique" qui a "sans nul doute fragilisé la mise en œuvre d'actions structurantes".
 
Bonne volonté… affichée
 
Notons que le tāvana de Moorea-Maiao s'est fendu d'une réponse écrite d'une trentaine de pages annexée au rapport de la chambre territoriale des comptes. Dans ce courrier, Evans Haumani affirme "souscrire" à la quasi-totalité des recommandations de la juridiction financière pour son prochain mandat. Un effort à souligner, dont se passent généralement les tāvana épinglés par la chambre territoriale des comptes. Même s'il faut tout de même souligner que cet élan de bonne volonté a été intenté en pleine campagne des municipales. Et que plusieurs de ces recommandations aujourd'hui "partagées" par la commune figuraient déjà dans le précédent rapport de la juridiction datant… de 2013. Soit un an avant le premier mandat d'Evans Haumani.
 
 
 
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Détournements… et manquements
 
Le rapport de la chambre territoriale des comptes évoque une enquête préliminaire ouverte en 2016 pour des détournements de fonds publics de 1,8 million de Fcfp à la suite d'une plainte de la mairie contre deux régisseuses : Celle de la régie de recettes du budget principal et celle de la régie de recettes du budget de l'eau. Pour la partie administrative, la chambre explique que les deux agents ont procédé au remboursement intégral de la somme détournée, qu'elles ont été maintenues dans le personnel communal mais qu'elles ont été démises de leurs fonctions de régisseuses et sanctionnées par une exclusion temporaire de six mois.
 
Or le rapport explique que l'une des intéressées a réussi à faire annuler sa sanction devant le tribunal administratif. Le maire a donc dû conclure avec elle un accord transactionnel, signé sur la base de quatre mois de salaire. Sauf que le tāvana a validé seul cet accord en toute irrégularité, puisqu'il n'a pas été soumis à l'approbation du conseil municipal… La chambre met donc en garde la commune, en rappelant que de telles décisions "peuvent engager la responsabilité du maire".



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A Moorea, ces élus mauvais payeurs

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A Moorea, ces élus mauvais payeurs
Tahiti, le 11 octobre 2020 - Le rapport de la chambre territoriale des comptes consacré à la gestion de la commune de Moorea s'attarde sur les 2,7 millions de Fcfp de redevances dues... par des membres du conseil municipal à la commune.
 
C'est l'un des passages les plus étonnants du rapport de la chambre territoriale des comptes portant sur la gestion de la commune de Moorea-Maiao. Dans sa partie consacrée à la dégradation des finances de la commune, la juridiction dévoile qu'un grand nombre de redevances ne sont pas été acquittées… par les élus eux-mêmes ! Le rapport explique que "dans un souci de transparence et d'exemplarité", la commune a procédé en février 2019 à une vaste campagne de relance auprès d'élus en retard de paiement pour leurs factures d'eau, d'ordures ménagères et de téléphone.
 
Selon le rapport, à la date de cette relance en février 2019, les élus devaient au total 2,7 millions de Fcfp de redevances à la collectivité. Pour les redevances en matière d'eau : un maire délégué, deux adjoints et deux conseillers devaient une somme globale de 300 200 Fcfp. Pour les redevances du service de collecte et de traitement des ordures : cinq maires délégués, cinq adjoints et sept conseillers municipaux devaient pas moins de 644 500 Fcfp. Et enfin pour la "prise en charge de la facturation téléphonique au delà du quota autorisé" : quatre maires délégués, quatre adjoints et six conseillers municipaux étaient toujours redevables de la coquette somme de 1,8 million de Fcfp…
 
Des relances sans effet
 
La chambre note par la suite que "la campagne de relance semble n'avoir eu que peu d'effet sur les élus à l'exception de rares versements" puisque le montant cumulé de ces redevances neuf mois plus tard était passé à 2,8 millions de Fcfp. La commune, dans sa réponse écrite à la juridiction, a elle-même reconnu qu'en mars 2020 ces sommes dues étaient toujours égales à 2,7 millions de Fcfp. Ceci sans compter, toujours selon le courrier de la commune, qu'un seul élu doit également une somme complémentaire de 1,152 million de Fcfp de loyers impayés du lotissement Nuuroa.
 
Dans son rapport, la chambre demande à la commune "de recouvrer sans délai" les sommes ainsi dues par les élus "pour lesquels l'exemplarité doit être de mise"…

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Au cœur du combat de Eimeo Animara

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Au cœur du combat de Eimeo Animara
Moorea, le 12 octobre 2020 - La journée mondiale  des animaux  a eu lieu le dimanche 4 octobre.  C’était une journée particulière pour l’association Eimeo Animara qui lutte, depuis des années, pour l’amélioration de la condition des animaux à Moorea. Malgré les problèmes permanents des chiots abandonnés et de la maltraitance subie par les chiens de l’île sœur, ses membres continuent à œuvrer. Josette Golasowski, la trésorière de l’association, a accepté de se confier pour faire part de leur combat quotidien.

Pourriez-vous nous présenter votre association Eimeo Animara ?

L’association compte actuellement quatre membres bénévoles. Nous intervenons sur le terrain lorsqu’il y a des animaux maltraités ou abandonnés. C’est souvent nous aussi qui allons chercher les chiots abandonnés dans les cartons. On a des familles d’accueil qui nous aident pour les accueillir, mais nous en manquons. Celles qui existent ne veulent plus accueillir de chiens car elles en ont trop. Heureusement ils sont souvent adoptés lorsqu’on fait des annonces sur Facebook. Sinon, on est obligé dans ce cas de faire euthanasier les chiots. Notre association fait également stériliser les chiens et chats qu’on recueille lorsqu’ils ont déjà 5 mois. On exige qu’ils soient stérilisés avant d'être adoptés. De même, on fait vacciner les animaux qui ont des accidents sur la route. Dans ce cas, c’est souvent nous qui payons les soins vétérinaires, notamment si on ne sait pas à qui les animaux appartiennent.
 
Il y a toujours autant de chiens abandonnés autour de l’île de Moorea, comment l’expliquez-vous ?
Pour beaucoup de propriétaires, c’est une négligence de leur part. Pour d’autres, c’est dû au fait qu’ils n’ont pas les moyens de faire stériliser leur chien car une stérilisation coûte cher. Notre association bénéficie de tarifs préférentiels. Pour une chienne, on paye 15 000 Fcfp au lieu de 25 000 Fcfp. C’est le prix qu’on fait payer aux personnes qui adoptent des chiens chez nous. Après, on peut aussi aider les gens qui n’ont pas les moyens de faire stériliser leur chien. Cela éviterait tous ces horribles abandons. Souvent, un chien abandonné meurt de faim, se fait attaquer par un gros chien ou est pris par des gens qui ont des mauvaises intentions. Un jour, j’ai trouvé par exemple un chien qui avait un gros caillou dans la gueule. J’ai été obligé de le faire euthanasier.
 
Est-ce que ce sont des problèmes spécifiques à la Polynésie française ?
Non, car je me suis abonnée à plusieurs sites web sur les animaux sur lesquels je vois, tous les jours,  des choses horribles. Il y a par exemple des jeunes qui s’amusent à torturer et pendre des chats. Puis, ils publient cela sur Facebook.  On voit ce genre de choses en France, en Italie et aux États-Unis. En Chine, c’est pire. Ils attrapent les chiens et les chats pour les mettre dans des caisses. Ils les torturent et les mangent. On ne va pas dire que les gens sont plus méchants en Polynésie qu’ailleurs. Je dis que c’est l’être humain qui est mauvais et qui devient fou. Le problème avec les propriétaires locaux, c’est qu’ils attachent souvent leur chien très court. Ils oublient de leur mettre un toit sur la tête. Ils oublient de leur donner à boire lorsqu’il fait chaud. Ils ne leur donnent pas assez à manger tous les jours.
 
Cela est dû à un manque d’informations ou de sensibilisation ? Ou, est-ce tout simplement une  négligence de leur part ?
Ils prennent les animaux pour des objets ou des jouets. Ils prennent souvent un petit chiot pour amuser les enfants. On les chouchoute dans ce cas. Mais quand ils grandissent, on leur donne un coup de pied. On leur lance des pierres pour qu’ils ne viennent pas embêter. Ces cas sont peut-être quand même plus spécifiques à la Polynésie. Mais ce n’est pas mieux en France où l’on voit des gens offrir des chiens à Noël qui sont ensuite abandonnés sur le bord de la route lors du départ en vacances.
 
Etes-vous confrontée à d’autres problématiques concernant les animaux à Moorea ?
On n’en voit pas d’autres à part la maltraitance ou la stérilisation. Il faut que les gens demandent de l’aide aux associations ou à la commune lorsqu’ils ont des problèmes. Ils devraient appeler la commune à chaque fois qu’ils ont un problème, lorsqu’ils ont trop de chiens par exemple. Pendant un temps, la commune de Moorea-Maiao participait à la stérilisation des chiens. Mais cela n’a pas duré longtemps.
 
Est-ce que vous pensez justement que la commune a un rôle à jouer dans l’amélioration de la situation des animaux ?
La commune de Moorea-Maiao devrait faire ce que l’on fait déjà. Elle devrait ouvrir une sorte de refuge propre, pas comme les deux cages qu’ils ont à Afareaitu.  Elle devrait prendre exemple sur ce qui a été fait à Huahine. Le maire de Huahine aide SOS Huahine Animara qui a pu faire un recensement de tous les animaux sur toute l’île. Le maire a fait travailler des personnes qui sont allées dans les servitudes pour recenser tous les chiens et les chats. Après avoir eu les chiffres du recensement, ils ont écrit à la fondation Brigitte Bardot. Cette association va leur envoyer dix vétérinaires qui viendront sur l’île pour opérer gratuitement 1500 chiens. L’association Eimeo Animara a écrit aussi à l’association Brigitte Bardot. Elle nous a répondu qu’elle était prête si le maire de Moorea voulait bien faire comme celui de Huahine. Il faudrait donc que le maire nous aide. Il suffirait qu’il y ait deux personnes, des services civiques ou des employés de la commune, dans toutes les servitudes de manière à ce qu’on puisse collationner ces renseignements et les envoyer à l’association Brigitte Bardot. Vous savez que notre association compte quatre membres bénévoles. On ne peut pas tout faire. Tout notre temps libre sert aux animaux. Je cumule moi-même l’accueil téléphonique, la page Facebook, le Messenger ainsi que la comptabilité de l’association, dont les coûts s'élèvent à 300 000 Fcfp par mois. Je vais aussi sur le terrain pour aller nourrir les chiens.
 
D’où viennent vos préoccupations pour les animaux ?
Mon mari et moi sommes venus en Polynésie française il y a 20  ans en emmenant avec nous notre chien de métropole. En le promenant, on a vu tous les autres chiens malheureux. On en a adopté un, puis deux, puis trois, etc. On est devenus par la suite une famille d’accueil. On a ensuite intégré l’association Eimeo Animara. On espère que d’autres personnes prendront en charge l’association après nous… on prend de l’âge.

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​Journée compost bio à Taputapuatea

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​Journée compost bio à Taputapuatea
Raiatea, le 12 octobre 2020 - La pépinière communale de Taputapuatea à Avera a été jeudi dernier transformée en salle de cours pour l'apprentissage de la confection de compost bio par le tāvana de la commune, Thomas Moutame, pour plus d'une centaine d'élèves venus des quatre communes de Raiatea et Tahaa.
 

Toute la matinée a été consacrée à la formation du compost et surtout à la confection de son propre engrais à base de poisson, de mélasse et de "EM" (voir encadré). Que ce soient les jeunes de la Maison familiale rurale de Tahaa (MFR), des Centres des jeunes adolescents de Faaroa et Vaiaau, du collège de Faaroa, les CAE d'Uturoa et les privés, tout le monde a bien pris note des indications de fabrication. D'autant que la commune de Taputapuatea, sans ambition mercantile, vend compost et engrais liquide prêts à l'emploi pour une somme bien moindre que dans le commerce.
 
Il est certain que la tendance des consommateurs penche en faveur d'un retour au bio ou vers la culture raisonnée, en s'éloignant le plus possible des produits chimiques qui n'ont plus la cote. Ce n'est pas Thomas Moutame, ex-ministre de l'Agriculture, qui nous contredira. Cela dit, l'odeur du site est bien "plus marquée" que dans une salle de classe, car la méthode de fabrication implique l'utilisation de restes de poissons, mais pour la démonstration "en direct" sur la façon de fabriquer ce mélange, il était difficile d'aller ailleurs. Cependant, comme l'a souligné l'intervenant, le secret est la cuisson du poisson et l'engrais EM fait le reste.
 
C'est donc la pratique qui a été retenue par une vraie démonstration de mélange des ingrédients et surtout l'emport des sacs de terreau et des bidons d'engrais tout prêts. Ainsi, la MFR de Taha'a est repartie avec une centaine de sacs de composts bien remplis, de quoi faire pousser rapidement et naturellement son potager.

Les engrais EM organiques

Quelles sont les caractéristiques des engrais EM organiques ?
Les engrais organiques sont tous naturels, c'est-à-dire qu’ils sont issus de matières issues des êtres vivants, animaux ou végétaux. Ils libèrent dans le sol principalement de l’azote, du phosphore et de la potasse en quantités variables, mais toujours mesurées de sorte que les plantes n’en subissent pas des effets trop rapides qui les empêcheraient de se développer normalement.
 
Les engrais organiques solides
Certains engrais organiques solides ont une action rapide de type "coup de fouet", sans risque de brûlure ni de lessivage :
Poudre d’algues marines : issue de l’exploitation du goémon et du varech, cet engrais organique, très riche en oligo-éléments, s’épand sur tous les légumes, et demande 1 à 2 mois avant d'en voir les effets.
 
D’autres engrais organiques solides agissent de façon progressive, c'est-à-dire que la libération des éléments nutritifs peut prendre plusieurs années :
Poudre d’os et farine d’arêtes : ces engrais riches en phosphate libèrent aussi un peu d’azote, très progressivement sur l’année. Ils conviennent aux légumes fruits et racines.
Tourteaux de ricin : issus du pressage des graines de ricin, ces tourteaux apportent beaucoup d’azote et un peu de phosphate, de potasse et d’oligoéléments. En automne ou au printemps, ils peuvent s’épandre sur les légumes feuilles, et être enfouis immédiatement, pour une action progressive sur l’année.
 

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Tere ’Ori sur le marae Arahurahu avec Taumata Te ‘Aito Tu’iro’o

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Tere ’Ori sur le marae Arahurahu avec Taumata Te ‘Aito Tu’iro’o
TAHITI, le 12 octobre 2020 - La troupe de Taina Tinirauarii, Tere ’Ori, lauréate du Heiva 2019 en catégorie Hura Ava Tau, présente l’histoire d’un guerrier légendaire sur le marae Arahurahu. Ce spectacle intitulé Taumata Te ‘Aito Tu’iro’o sera présenté les samedis et dimanches d’octobre.

C’est un spectacle haut en couleurs que la troupe Tere’ori propose au marae Arahurahu les week-ends du mois d’octobre. Elle a fait sa répétition générale samedi dernier.

Les artistes, ils sont 60 danseuses et danseurs ainsi que 20 musiciens et chanteurs, occupent tout l’espace de ce site "sacré", rappelle la cheffe de troupe Taina Tinirauarii, ravie de pouvoir assurer les représentations malgré le contexte.

"C’est un héritage de nos ancêtres. Ce site culturel fait partie du patrimoine. On sait qu’il avait alors plusieurs fonctions, politiques, religieuses, familiales. S’y produire, c’est faire perdurer notre culture, nos traditions."

Ses "éléments" accueillent les visiteurs à l’entrée répétant des gestes ancestraux, ils s’expriment tout autour du marae, avec vigueur et envie. Ils grimpent sur la falaise pour donner au spectacle toute la profondeur que le site permet. Les costumes aux couleurs variées ont été pensés dans les détails par Béatrice Kwong, Vanina Liant et Dolores Ah-Sing.

Le thème retenu par la troupe est un fait historique. Il a été écrit par Mike Tessier et raconte un guerrier légendaire : Taumata. Jadis, suivant les conseils des missionnaires pour maintenir son pouvoir en place, le roi Pomare II constitua une garde rapprochée. Il organisa pour ce faire une semaine d’épreuves sportives : lever de pierre, lancer de javelot, course de porteurs de fruits. C’était les tū'aro maohi.

Tetuaeha no Tetaha, 'aito tuiro'o

Ces épreuves sportives laissèrent place à une autre épreuve le samedi, celle de la préparation du ahimā'a. Les 'aito arrivèrent de tous les districts. Celui de Tetaha (ancien nom de Faa’a) se montra meilleur que les autres. "Il était agile, malin, observateur. Il calculait parfaitement tout ce qu’il avait à faire", dit Taina Tinirauarii. Il remporta les épreuves sportives avec brio.

Le dernier jour, une fois le mā'a cuit, il plongea directement les mains dans le four alors que le feu brûlait toujours, puis se mit à courir jusqu’au roi pour déposer le repas à ses pieds, et notamment, les yeux du poisson et la tête du cochon.

Le roi, impressionné, demanda : "Mais Tetua qui es-tu ?" Il répondit : "Je suis Tetuaeha de Tetaha". Le roi le choisit. Il devint les yeux du roi aux mains brûlantes de Tefana. Car, il avait couru comme une flèche.

Ce spectacle devait, comme les années précédentes se jouer en juillet, mais la Covid a modifié le programme. "Les représentations ont été repoussées", confirme Taina Tinirauarii, "mais les éléments se sont organisés dans leur vie professionnelle et familiale pour continuer l’aventure avec nous", insiste-t-elle avec reconnaissance.

Les troupes ont besoin d’au moins six mois pour construire un spectacle à présenter sur le marae, pour s’en imprégner, répéter. "C’est la même préparation que pour le Heiva, même s’il n’y a pas de concours. Tout est affaire de créativité, mais cela prend aussi du temps."

Les organisateurs ont surmonté tous les obstacles pour honorer le rendez-vous (confinement, mise en place d’un protocole sanitaire, occupation dusite).

"Il doit être maintenu coûte que coûte car nous le devons à notre culture, aux éléments engagés et à toutes les personnes impliquées, à nos proches et à notre pays", explique Taina Tinirauarii. "En ces temps difficile nous avons l’opportunité de poursuivre l’aventure. Notre culture est tellement riche, il ne faut pas arrêter la transmission intergénérationnelle. La covid est là et pour un moment, on va vivre avec, continuons à faire vivre notre culture, notre passion."

Ce spectacle est produit par le Conservatoire artistique de la Polynésie française depuis 2014. Chaque année, c’est une nouvelle troupe qui est désignée. "Pour nous et pour la troupe, c’est une grande opportunité, après To’atā, après le Heiva i Tahiti et le Hura Tapairu, le marae a sa place dans le top des représentations à faire à Tahiti, c’est une chance de pouvoir y participer. Et, dans le contexte actuel, l’opportunité est encore plus grande."

Tere ’Ori sur le marae Arahurahu avec Taumata Te ‘Aito Tu’iro’o
Pratique

Les 17 et 18, 24 et 25 et 31 octobre ainsi que le 1er novembre.
Début de la représentation à 15h45.
Tarif unique : 2 000 Fcfp.
Billetterie : Radio1 à Fare Ute, les magasins Carrefour (Taravao, Arue, Faa’a et Punaauia) et en ligne.


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Bilan positif pour le scanner de Raiatea

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Bilan positif pour le scanner de Raiatea
Uturoa, le 12 octobre 2020 - L'arrivée du scanner à l'hôpital de Uturoa a considérablement changé la vie des habitants de l'île et des environs, qui n'ont plus à se déplacer à grands frais sur Tahiti. Après un an et demi d'exploitation, les chiffres de consultation sont en constante hausse.
 
Après 20 ans d'attente et une grève du personnel hospitalier, l'installation du scanner à l'hôpital de Uturoa a considérablement réduit les évasans, et donc les dépenses de santé, tant pour la Caisse de prévoyance sociale (CPS) que pour les patients, avec les frais inhérents à leur déplacement (taxi, logement, etc). Avec des résultats remis généralement en moins de 24 heures.
 
Au bout de 18 mois d'exploitation, le scanner et le dépistage mammaire ont pris leur rythme de croisière. Pas moins 130 consultations en 2019 et déjà 165 en 2020 pour le scanner et 38 en 2019 et 45 en 2020 pour le dépistage mammaire ; autant dire que cela ne chôme pas au service radio. D'après Pascal Westrelin, le directeur de l'hôpital, qui quittera la Polynésie en avril prochain, cette courbe devrait encore s'accentuer légèrement, pour atteindre sa capacité maximum. Sans crainte. Les patients interrogés pour savoir si le fait de passer un scanner était effrayant ont répondu par la négative. L'appréhension ne devrait donc plus être de mise, un patient ayant même déclaré "Je préfère encore ça qu'une piqûre"!
 
En ce mois de propagande baptisé "Octobre rose" pour le dépistage du cancer du sein, les rendez-vous sont… au rendez-vous. En effet cette campagne porte ses fruits, même si les rendez-vous pris ce mois-ci ne seront honorés que le mois prochain. Un délai qui peut paraître long, mais le directeur affirme qu'ailleurs, en métropole, selon les régions, ce temps d'attente peut doubler voire tripler. Il faut savoir par ailleurs que le service radio interprète également les résultats de tests en provenance de l'hôpital de Taravao, par internet. La répartition des tâches au sein du secteur de la Santé publique n'a pas de frontières.
 
Le directeur Westrelin se réjouit aussi que la première tranche des travaux de rénovation de la façade "mer" de l'hôpital soit terminée. Finies les ferrailles apparentes, la rouille et la peinture délabrée, en passant sur le front de mer, on peut à nouveau apercevoir un bel édifice tout blanc et propre.
 

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​Covid-19 : 1 décès, 10 hospitalisations et 439 cas actifs supplémentaires

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​Covid-19 : 1 décès, 10 hospitalisations et 439 cas actifs supplémentaires
Tahiti, le 12 octobre 2020 - 439 nouveaux cas Covid ont été identifiés au cours des 72 dernières heures, indique le dernier point épidémiologique diffusé lundi à la mi-journée par les autorités sanitaires en Polynésie française. Le nombre total de cas actifs se monte dorénavant à 1 102. Au cours des 72 dernières heures, 10 malades ont nécessité une hospitalisation, dont 8 en service de réanimation. A ce jour, 50 malades du Covid-19 sont hospitalisés. L’épidémie est à l’origine d’un nouveau décès, portant le total à 11 depuis août dernier. 

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Ocean eyes : Dernier jour d’exposition à la galerie Winkler

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Ocean eyes : Dernier jour d’exposition à la galerie Winkler
TAHITI, le 12 octobre 2020 - Encore visible jusqu'à mardi soir à la galerie Winkler, l'exposition intitulée Ocean eyes – les yeux de l’océan – est l'initiative de trois artistes, amis dans la vie : Artemis, Born on planet Mars et Temoana Poole. Avec leurs clichés, ces artistes souhaitent transmettre un message.

La galerie Winkler propose jusqu’à mardi soir une exposition de photographies intitulée Ocean eyes – les yeux de l’océan. C’est à l’initiative des artistes eux-mêmes que cet événement a lieu.

Artemis, Born on planet Mars et Temoana Poole dévoilent leur travail pour raconter leur culture et les liens tissés avec l’environnement. La photographie est leur moyen d’expression, la nature leur terrain d’expérimentation, l’océan la matrice qui les relie.

Ils ont un message à faire passer que voici : "Évocateur de grandeur, Ocean eyes prend racine dans la culture polynésienne. Nos tupuna, considérés comme les plus grands navigateurs furent baignés dès le plus jeune âge dans la lecture et la compréhension de la nature. Ocean eyes symbolise ce regard unique qu’ils avaient. Une coexistence entre l’humain et ce qui l’entoure. De cet échange naît le mana. Ce mana retrouvé dans ces îles verdoyantes qu’ils ont découvert en plein milieu de l’océan Pacifique. Ce mana retrouvé dans les astres qui les ont guidés pendant leur long voyage. Les yeux de l’océan portés par ce peuple mais aussi par ces animaux marins qui, comme eux, parcourent les mers, le regard fixé sur cette immensité profonde et bleue."

Taina Perolini, alias Artemis raconte son parcours. Elle a commencé en 2018, sur le réseau social Instagram. Elle réalisait alors des montages photographiques avec des applications artistiques sur son téléphone.

"Grâce à la nouvelle technologie il est possible de jouer avec les images d'une manière directe", décrit-elle. "Il n'y a qu'un écran entre moi et la photo. L'écran tactile permet un rapport plus intime avec les outils et le support." Petit à petit, elle a amélioré sa technique en basculant sur l'ordinateur. À présent, elle travaille principalement avec le logiciel Photoshop qui est très complet et avec lequel elle peut laisser sa créativité s'exprimer plus librement.

Brouiller les frontières entre réel et rêve

Ce changement d’outil a permis à son art d'évoluer tant sur la technique que sur le contenu. Son art se diversifie. Le photomontage ou digital art, également connu sous le terme de collage-art numérisé est intimement lié aux logiciels et aux compétences sur celui-ci.

"Ce qui me plaît avec ce support expérimental, par rapport aux supports classiques que sont la peinture, la sculpture, etc., c'est de pouvoir créer un univers fantastique qui puisse sembler proche de la réalité grâce à l'aspect photographique. J'aime brouiller les frontières entre le réel et le rêve."

Le photomontage se prête très bien à cette vision car il est possible de jouer sur les couleurs, le contenu même de la photo. "On peut ajouter, retirer, modifier, découper ou tout simplement transformer pour tendre vers une création à part entière." Et c'est là que la magie Artemis opère.

Au départ les photos utilisées étaient prises par téléphone ou étaient l’œuvre de généreux photographes professionnels tels que Temoana Poole ou encore Manuia-Tahiti (sur Instagram). Maintenant Artémis réalise ses propres clichés. Les œuvres exposées en ce moment à la Galerie Winkler ont été réalisées spécialement pour cet événement.

"J'ai voulu jouer avec la notion de l'infini, ce sentiment de grandeur sans fin que l'on retrouve dans l'océan en l'alliant avec la dimension d'infini de l'espace. Selon moi la mer et l'espace se ressemblent, lorsque nous nageons dans le grand bleu il devient difficile de se repérer spatialement, la droite et la gauche n'existent plus ou du moins ne veulent plus rien dire. C'est une immensité qui paraît vide et qui pourtant est remplie de vie."

Ocean eyes : Dernier jour d’exposition à la galerie Winkler
Pratique

À la galerie Winkler, rue Jeanne d’Arc à Papeete
Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.


Contact

Tel : 40 42 81 77 ou 49 90 81 77
FB : Galerie Winkler

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"Le Roi absent" réédité

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TAHITI, le 12 octobre 2020 - L’ouvrage de Moetai Brotherson, le Roi Absent, est réédité par la Maison d’édition Au Vent des îles. À cette occasion, l’auteur a affirmé que la suite était prête. Mais il attend "le bon moment" pour la dévoiler.

"Le syndrome de ‘Et la suite alors ?’ va sans doute être accentué", imagine Moetai Brotherson l’auteur du Roi absent. Pour couper court, il annonce qu’elle est "déjà écrite". Mais, sans tenir compte de considération commerciale, il n’est pas encore tant de la dévoiler. "Ce n’est toujours pas le bon moment." Le décor est planté.

Le Roi absent est un ouvrage paru chez Au Vent des îles en 2007. C’est le premier, et le seul roman de Moetai Brotherson. Engagé politiquement, il tient à distinguer son quotidien professionnel de son monde littéraire.

Il ne porte jamais les deux casquettes en même temps. Il est homme politique et conteur.

Il écrit depuis qu’il a 14 ans. Pendant longtemps ses textes ont été rédigés sans destinataire. Lus par ses proches, ils devaient rester confidentiels. "Quand on écrit pour soi, on ne se pose pas la question du lecteur."

Sa mère appréciait tout particulièrement ses écrits. "Elle me cassait les pieds à vrai dire. Elle me répétait sans cesse que je n’avais pas le droit de les garder pour moi, que ça allait intéresser des gens et peut-être même les aider."

Son décès a été un déclic. "Je me suis réveillé après son enterrement avec le Roi absent en tête. J’ai fait comme un immense rêve." Tous les soirs, Moetai Brotherson a soigneusement raconté la vie de Moanam de façon presque automatique.

Le Roi absent décrit une trentaine d’années de Moanam, l’enfant muet. Un enfant peu ordinaire : "Mon premier jour sur Terre je le connais bien et, même si personne ne veut me croire, je me souviens de tous les bruits, tous les sons. Pourtant ma mère ne m’a rien raconté. Elle n’aurait pas pu." En parallèle, il balaye sept cents années d’histoire de ses ancêtres.

Pour l’éditeur : "Le Roi absent est une véritable expérience littéraire : Moetai Brotherson apporte ici un souffle nouveau à la littérature du Pacifique, tout en se désenclavant de cette appartenance ethnique grâce à un texte universel, empreint de symbolique, reflet de traditions et de héros oubliés. Le ton marqué par l’humour et la subtilité métaphorique ne sert qu’à insister sur le besoin de résilience et de reconstruction d’un peuple aliéné, ‘amnésique chantant la mémoire qui ne meurt jamais’"

La réédition propose le texte original. Seuls le format et la couverture de l’ouvrage ont changé. Il est plus souple et sans doute plus confortable à lire. Quant à la couverture, il s’agit d’une photographie de Moetai Brotherson prise au mont Marau. "Et ce que l’histoire ne dit pas, c’est qu’en arrivant en haut nous avons constaté que nous avions oublié les allumettes! "


Pratique

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​2 898 plants de cannabis saisis à Huahine

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​2 898 plants de cannabis saisis à Huahine
Tahiti, le 12 octobre 2020 - La gendarmerie a procédé à la saisie de 2 898 plants de cannabis lors d’une vaste opération de recherche conduite durant trois jours à Huahine la semaine dernière. Au cours de l'une des saisies, les militaires ont été pris à partie par les cultivateurs.

2 898 plants de cannabis ont été saisis la semaine dernière par la gendarmerie lors d’une vaste opération de recherche conduite du mardi 6 au jeudi 8 octobre inclus sur l’île de Huahine, indique un communiqué diffusé lundi par le Parquet de Papeete.

Ces recherches ont mobilisé les 6 gendarmes de la brigade locale, épaulés par 8 militaires dépêchés de Tahiti et par des réservistes. Pendant 3 jours ils ont procédé à un quadrillage de l’île et des motu. Une quinzaine de cultivateurs ont ainsi été identifiés. Les mis en cause dans le cadre de cette opération feront l’objet de procédures judiciaires, sous l’autorité du procureur de la République de Papeete.

Embuscade

Au cours de l’une de ces opérations, jeudi soir, plusieurs individus se sont opposés à l’action de la gendarmerie en leur jetant des projectiles. Un militaire a été légèrement blessé lors de cette échauffourée. Cinq individus ont été interpellés. Les auteurs de l'embuscade ont été déférés au parquet pour être jugés à l'audience de comparution immédiate de ce lundi.

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