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Vahine Fierro et Michel Bourez à l'Euro Cup of Surfing

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Vahine Fierro et Michel Bourez à l'Euro Cup of Surfing
Tahiti, le 3 septembre 2020 - La World Surf League organise du 23 au 25 septembre, à Anglet dans le sud-ouest de la France, l'Euro Cup of Surfing qui réunira 24 surfeurs (12 hommes et 12 femmes). Vahine Fierro et Michel Bourez seront de la partie. 

La World Surf League (WSL) n'est pas totalement à l'arrêt. Après avoir annoncé à la mi-juillet l'abandon du Championship tour (CT) et du circuit des Qualifying series (QS) pour cette saison, l'organisation relance depuis août des compétitions de surf. Le 9 août dernier, la WSL organisait ainsi en Californie dans la piscine à vague de Kelly Slater, une première compétition de reprise. 16 surfeurs avaient alors étaient invités pour prendre part à la première étape des WSL countdown. 

Et du 23 au 25 septembre, 24 surfeurs (12 hommes et 12 femmes) ont été conviés à Anglet, dans le sud-ouest de la France, pour participer à l'Euro Cup of Surfing, deuxième et avant-dernière étape de ces WSL countdown, qui se déroulera à huis clos. Si la liste des compétiteurs n'est pas encore totalement arrêtée, on retrouvera sur le spot de la Chambre d’Amour deux surfeurs tahitiens avec Vahine Fierro et Michel Bourez. 
 
Un beau plateau

L'ex-championne du monde junior renfilera ainsi le lycra deux mois après avoir participé à la Coupe de la fédération, organisée par la Fédération française de surf (FFS) en juillet dernier à Hossegor. La surfeuse de Huahine avait alors décroché une belle troisième place derrière Johanne Defay, leader française, et Pauline Ado. À Anglet, Fierro pourra de nouveau se confronter au gratin du surf féminin français. L'intéressée, qui surfe désormais régulièrement sur le spot de Teahupoo, s'est offerte quelques belles sessions ces dernières semaines pour garder la forme, en plus de ses séances d'entrainement avec Hira Teriinatoofa, son coach. 

Du côté de Michel Bourez, le Spartan n'a plus surfé en compétition officielle depuis mars dernier, et la Papara Pro Open où il avait passé le round 1. Mais comme Vahine Fierro, l'ancien vainqueur de la Triple Crown s'est entretenu physiquement chez lui durant cette waiting period de six mois, et a pu également s'offrir de belles vagues sur le spot de la Presqu'île, couplé avec quelques séances de surf à Taharu'u. 
Le Tahitien, qui va attaquer en 2021 sa 13ème saison sur le CT, retrouvera à Anglet un beau plateau. Jérémy Florès, dixième mondial la saison dernière sera notamment de la partie.

Avec lui Joan Duru, qui a accompagné Bourez et Florès sur le CT de 2017 à 2019. Le casting de cette Euro Cup of Surfing est complété entre autres par le Portugais Frédérico Morais ou encore le Japonais Kanoa Igarashi, sixième mondial la saison dernière. Le spectacle sur l'eau promet d'être intéressant. 

Vahine Fierro et Michel Bourez à l'Euro Cup of Surfing

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Erik Berchot, au piano, veut "faire plaisir" à son public

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Erik Berchot, au piano, veut
TAHITI, le 3 septembre 2020 - Le pianiste Erik Berchot proposera un concert en deux temps ce dimanche à Tahiti. Celui qui a accompagné Charles Aznavour dans 70 pays pour une centaine de concerts présentera une première partie très classique et une seconde en hommage au "Franck Sinatra français" et à Michel Legrand.

"Je veux faire plaisir au public", annonce le pianiste Érik Berchot. Aussi reprendra-t-il des pièces classiques connues et appréciées, ainsi que des standards chantés par Charles Aznavour ou arrangés par Michel Legrand. Il résume son programme avec ces mots : "un concert de tubes".

Le concert se découpera en deux parties. La première sera consacrée à la reprise de pièces classiques comme La Marche turque de Mozart, la 1ère gymnopédie de Satie, le Clair de lune de Debussy ou bien encore le Boléro de Ravel. Ce dernier morceau ayant été retranscrit pour être joué au piano par Michel Legrand.

Musicien, chanteur et arrangeur français, mais aussi pianiste de jazz de renom, Michel Legrand, décédé l'année dernière, a écrit des arrangements pour Érik Berchot qui lui rendra hommage dimanche avec Les Demoiselles de Rochefort (thème concerto), L’Affaire Thomas Crown ou bien encore Les Parapluies de Cherbourg.

Érik Berchot rendra également hommage à Charles Aznavour qu’il a accompagné à partir de 2007 dans plus de 70 pays, à l’occasion d’une centaine de concerts.

Erik Berchot, au piano, veut
Pratique

Dimanche 6 septembre à 17h30 sur le motu de l’Intercontinental Tahiti.
Réservation possible en ligne.

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Un livre original sur les bataillons venus du Pacifique

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Un livre original sur les bataillons venus du Pacifique
TAHITI, le 3 septembre 2020 - Bruno Algan a écrit et publié un livre intitulé Les Trois bataillons (venus) du Pacifique. Un livre, rédigé sur la base de ses lectures et recherches, qui revient sur le parcours des troupes françaises du Pacifique, hawaïennes et maori pendant la seconde guerre mondiale.

Le livre de Bruno Algan a ceci d’original qu’il ne parle pas des hommes, mais des troupes. "Il existe déjà un ouvrage remarquable et complet sur les vétérans. J’ai donc souhaité élargir le sujet en m’intéressant aux unités de Nouvelle-Zélande, Hawaii, Polynésie et Nouvelle-Calédonie."

L’auteur a restitué le parcours des trois bataillons issus du triangle polynésien, élargissant de ce fait la perspective historique. Son objectif ? "Que l’histoire soit mieux connue."

Bruno Algan a replacé les éléments dans le contexte politico-stratégique de l’époque. Il a replacé les bataillons dans le cadre des unités divisionnaires et des armées auxquelles ils étaient rattachés, avec les péripéties qu’ils ont traversées et dans le contexte politico-stratégique fluctuant du conflit.

"Les relations difficiles entre le général De Gaulle, Churchill et Roosevelt ont eu des impacts sur les bataillons et leurs déplacements", assure Bruno Algan qui met au jour quelques-unes de ces conséquences.

Enfin, tout au long de ses travaux, Bruno Algan n’a eu de cesse de savoir si les hommes venus d’Océanie avaient pu avoir des opportunités de rencontres sur les différents théâtres d’opérations en Afrique du nord, en Italie et en France ou bien dans différentes villes libérées par les alliés.

Ces opportunités existent, mais aucun homme, aucun écrit, aucun récit ne témoigne pour l’instant de rencontres.

Premiers tirs

Au fil des pages le lecteur découvrira que les premiers Océaniens à subir le feu de l’ennemi ont été les soldats du 28e Bataillon maori de la 2e division néo-zélandaise en avril 1941. Puis, que c’est l’année 1942 qui fut la plus intense pour deux des trois bataillons océaniens (le maori et le français du Pacifique).

Ou bien encore qu’un seul bataillon océanien combattait encore en 1945. Le 100e Bataillon de Hawaii a été rappelé sur le front italien par le général Clark qui avait "grandement apprécié ses qualités à Salerne et Monte Cassino".

L’auteur a choisi, pour les besoins de la narration historique, une segmentation de la guerre par périodes biennales. C'est l’ensemble de ses lectures et recherches qui permet la publication d’un ouvrage fouillé.

Sa sortie marque le 80e anniversaire du ralliement de l’Océanie française au général De Gaulle ainsi que celui de l’appel fondateur à la formation du futur Bataillon du Pacifique. "Le 3 septembre correspond à la constitution du corps expéditionnaire du Pacifique, c’est l’acte fondateur du bataillon du Pacifique", précise l’auteur.

Le 28e Bataillon maori a été constitué en Nouvelle-Zélande dès octobre 1939, le 100e Bataillon d’Hawaii a été formé à Honolulu en mai 1942. Le 2 septembre 1940, les Établissements français d'Océanie devenaient l’un des tout premiers territoires à rejoindre le mouvement fondé par le général De Gaulle le 18 juin précédent.

Tous ces éléments sont à retrouver dans Les Trois bataillons (venus) du Pacifique disponible à Odyssey et chez Klima.

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FO agite la menace d'une grève dans l'éducation

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FO agite la menace d'une grève dans l'éducation
Tahiti, le 3 septembre 2020 - Les syndicats de l’éducation apparentés à Force ouvrière (FO) soulèvent la menace d’une grève dès mardi et pour une durée illimitée, si leurs revendications en matière de sécurité sanitaire ne sont pas prises en compte dans les établissements scolaires polynésiens.
 
Un préavis de grève illimitée a été déposé jeudi au ministère, à la présidence et au vice-rectorat, par la centrale enseignante Sneeta FO Polynésie et Speep FO des personnels non-enseignants de l’éducation. L'échéance est fixée à mardi 8 septembre, zéro heure. Dix points de revendication y sont exposés. Ils sont tous relatifs à des mesures de précaution ou de gestions de l’enseignement pour atténuer les risques de propagation du coronavirus dans les établissements scolaires polynésiens : fermeture des établissements pour 48 heures lors d’une suspicion de cas Covid et test prioritaires des personnels et des élèves ; réaménagement du calendrier scolaire ; recrutement urgent de personnel technique, pédagogique, infirmier ; mise en place de solutions facilitant la distanciation en classe ; mise à disposition de masques à tous les élèves soumis à obligation de port.

"On est ouverts à la discussion"

Les deux syndicats majoritaires dans le milieu de l’éducation, l’Unsa et le FSU, ne sont pas parties prenantes à ce mouvement. "Avec FSU, nous sommes presque arrivés à un accord. Mais ce qui les gène, c’est le principe de la grève", explique Maheanuu Routhier, le secrétaire territorial du Sneeta Fo Polynésie. Même position du côté du syndicat Unsa majoritaire dans le secteur de l’éducation en Polynésie, qui reconnait la pertinence de nombreux points de revendication mais pour qui "ce n’est ni le lieu, ni le moment de faire grève".
Et justement, en cas de grève mardi, s'il est suivi le mouvement ne devrait essentiellement causer des perturbations dans les lycées professionnels où le Sneeta Fo bénéficie d’une forte représentativité. "L’objectif est d’éviter d’en arriver là", souligne cependant Mehaenuu Routhier. "On est ouverts à la discussion et on espère arriver à un accord".
Trois points de revendication seront particulièrement défendus par les syndicalistes : celui concernant le recrutement urgent de personnels technique, pédagogique, infirmier ; la distribution de masques gratuits lorsque le port est obligatoire ; et le test généralisé des personnels et des élèves en cas de suspicion de cas Covid dans l’établissement.

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36 nouveaux cas de Covid dépistés en Polynésie

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36 nouveaux cas de Covid dépistés en Polynésie
Tahiti, le 3 septembre 2020 - La Polynésie dénombre 596 cas depuis la reprise de l'épidémie, dont 314 cas actifs parmi lesquels 10 personnes hospitalisées et 3 en réanimation.

Lors d'un nouveau point presse organisé à la présidence, le ministre de la Santé Jacques Raynal a fait le point sur le bilan des cas Covid en Polynésie française. Depuis la réouverture des frontières aux vols commerciaux internationaux le 15 juillet dernier, 596 cas ont été dépistés, sur lesquels 282 sont considérés comme guéris. Les autorités sanitaires ont souhaité changer leur présentation de l'évolution des cas Covid pour faire apparaître plus distinctement le nombre de cas "actifs" qui se chiffre à 314 personnes, parmi lesquelles 10 sont hospitalisées dont 3 en service de réanimation. Parmi les 100 derniers cas positifs dépistés, la moyenne d'âge est de 36 ans. "Des personnes relativement jeunes", a commenté le ministre de la Santé rappelant que cette "caractéristique de l'épidémie chez nous" était "plutôt une bonne nouvelle" puisque les personnes à risque semblent pour l'heure épargnées.

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À la UNE de Tahiti Pacifique vendredi 4 septembre 2020

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À la UNE de Tahiti Pacifique vendredi 4 septembre 2020
Votre magazine Tahiti Pacifique n° 438 sort demain, vendredi 4 septembre 2020, dans les kiosques
Au sommaire :
PRISM, des entrepreneurs innovants – ILS FONT BOUGER LE FENUA
PRISM est le premier incubateur de projets polynésiens, lancé et pris en charge par la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM), en partenariat avec Makesense. Depuis 2017, cette structure aide et accompagne les entrepreneurs à se développer au moment du lancement de leur idée de jeune entreprise innovante. Aujourd’hui, l’incubateur en est à sa quatrième promotion, et il ne compte pas s’arrêter là ! PRISM a récemment lancé un cinquième appel à projets pour recruter sa prochaine promotion, les dossiers sont encore à l’étude.

Sénatoriales – LE PARTI ORANGE VOIT ROUGE...
Gaston Flosse, le leader du parti orange, a vu rouge... sang ! Alors que le Vieux Lion tentait une ultime pirouette, voilà que son meilleur ennemi Oscar Temaru lui vole la vedette en se présentant aux sénatoriales. Pourtant, en sortant de sa crinière poussiéreuse la proposition de faire de la Polynésie un "État souverain associé à la France", il pensait tenir là une botte secrète imparable. Mais celui qui rêve d’une "Maohi Nui" indépendante s’est juré qu’on ne l’y prendrait plus et a laissé sur le carreau son rival politique qui n’inspire plus confiance jusqu’au sein même de son clan.
 
Économie – LES STRATÉGIES COVID-19 DE NOS VOISINS D’OCÉANIE : DES CHOIX DIFFICILES...
La Banque de Développement Asiatique prévoit une baisse du PIB de 4,3% pour les 14 États du Pacifique en 2020 (et environ 10% pour les petites îles), soit une croissance de 8 points inférieure à ce qui était prévu avant la crise. La contraction serait encore plus catastrophique pour les petites économies fortement orientées vers le tourisme.
 
Littérature – TOUR D’HORIZON DES LECTURES MARQUISIENNES 
Les îles Marquises vous branchent-elles ? Parmi l’imposante bibliothèque consacrée à cet archipel éloigné de Tahiti, quels sont les livres à lire actuellement disponibles en librairie ? En attendant le prochain Festival des Arts des Marquises, étalez votre pāreu à l’ombre bienfaitrice d’un banian et partez en voyage...
Ensemble, faisons bouger les lignes !
Bonne lecture, te aroha ia rahi.
 
Disponible dès demain dans tous vos points de vente habituels.
Disponible également :

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L'équicoaching, pour être bien dans ses sabots

Un e-Salon du tourisme du 7 au 16 septembre

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Un e-Salon du tourisme du 7 au 16 septembre
Tahiti, le 3 septembre 2020 - Tahiti Tourisme, en partenariat avec Air Tahiti, organise une version virtuelle du traditionnel Salon du tourisme du 7 au 16 septembre. Les clients pourront profiter pendant dix jours des tarifs "Spécial Salon" des pensions, hôtels, prestataires et bien sûr des vols, sur les sites de Tahiti Tourisme et d’Air Tahiti.  

Un Salon du tourisme, même sur le net, c’est toujours bon à prendre ! C’est en tous les cas, le sentiment qui se dégageait des différents acteurs du tourisme de la place présents ce jeudi, lors de la présentation de ce Salon virtuel, qui "se tiendra" du 7 au 16 septembre sur le net. En effet, si la situation sanitaire actuelle n’a pas pu permettre la tenue de la 25e édition du Salon du tourisme au Parc expo de Mamao, Tahiti Tourisme, avec son partenaire historique Air Tahiti, a repensé ce grand rendez-vous, attendu tant des professionnels du secteur que des locaux en soif d’aventure et de voyage.
"On a conscience que ce salon ne sera jamais à la hauteur d’un salon en présentiel, mais on essaye de limiter les conséquences de l’annulation de l’édition de septembre. On essaye de limiter la casse", reconnaît Jean-Marc Mocellin, directeur général de Tahiti Tourisme. Alors pour limiter la casse, l’organisme touristique a mis en place un plan B. Le grand salon virtuel s'étendra sur dix jours, au lieu des trois jours habituels à Mamao. Ce temps supplémentaire devrait être bénéfique pour booster les ventes des acteurs de ce secteur qui subit la crise économique actuelle de plein fouet.
 
Le principe de ce salon en ligne est simple. Les hôtels, les pensions et autres prestataires touristiques proposent leurs différentes offres sur le site de Tahiti Tourisme : Quatrième nuit offerte, 50% sur la 3e nuit, randos moins chères, etc. Les clients "on line" pourront ensuite, en un petit clic sur l’onglet "Offres Salon du Tourisme" spécialement créé pour l’occasion, profiter de ces belles promos du 7 au 16 septembre. Les mêmes, qu’ils auraient pu trouver à Mamao.
 
L’internaute, de son canapé bien installé dans son salon, rien qu’à lui celui-là, pourra ainsi réserver le séjour ou l’activité de ses rêves. Pour cela, il lui suffit de sélectionner différents filtres sur le site. Rando, jet ski, nuits dans un bungalow sur pilotis surplombant le lagon de Bora Bora ou dans une charmante pension de famille à Raivavae se dévoilent alors. Le client sera ensuite mis en relation avec les prestataires à travers la vitrine que représente Tahiti Tourisme.
 
S’il souhaite que son rêve de baignade dans les eaux turquoises devienne concret, il devra ensuite tout simplement se connecter sur le site d’Air Tahiti. S’offrent alors à lui les promos habituelles que fait Air Tahiti lors des différents salons du tourisme. Des discounts allant jusqu’à 50% sont proposés sur de nombreux vols programmés jusqu’au 9 décembre 2020. La perle du Pacifique est alors à un clic du voyageur, tout cela sans bouger de son salon et sans file d’attente… Et si l’envie de bouger le prend, libre à lui d’aller dans une agence de la compagnie locale intérieure ou dans les agences de voyage, pour réserver son billet en direct (lire encadré).

150 offres déjà déposées sur le site de Tahiti Tourisme
Un e-Salon du tourisme du 7 au 16 septembre
Bien sûr, si cette nouvelle formule du Salon du tourisme n’est pas totalement idéale, cela donne une bouffée d’oxygène aux professionnels. "Toutes les initiatives sont bonnes à prendre. La reprise des activités est timide, les taux d’occupation sont très bas, on a besoin de cela", explique Ségolène Picard, de la société Tahiti Yacht Charter, basée à Raiatea.
 
Et effectivement, cette alternative semble plutôt très bien accueillie par les acteurs du secteur. Habituellement, le Salon du Tourisme accueille environ 200 exposants, pour l’instant 150 offres ont déjà été déposées sur le site de Tahiti Tourisme et ce nombre augmente chaque heure… Tahiti Tourisme n’exclut d’ailleurs pas de renouveler cette version particulière du salon, voire de la coupler avec un salon en présentiel, qui pourrait avoir lieu en décembre… Tout cela dépendra, bien sûr, de l’évolution de la situation sanitaire en Polynésie…

24 îles à découvrir :
Bora Bora, Huahine, Maupiti, Raiatea ;
Ahe, Anaa, Aratika, Arutua, Fakarava, Kauehi, Makemo, Manihi, Mataiva, Rangiroa, Tikehau ;
Raivavae, Rimatara, Rurutu, Tubuai ;
Hiva Oa (Atuona), Nuku Hiva, Ua Huka, Ua Pou ;
Gambier.

Où réserver ses billets ?
  •  Directement sur le site Air Tahiti, 24 h/24
  • Par téléphone au 40 86 42 42. Pour cette occasion, les équipes de la Vente A distance ont été renforcées par des agents des îles,
  • Dans les agences Air Tahiti de Papeete et Moorea,
  • Dans toutes les agences de voyages locales de la place
  • Dans toutes les agences de voyages de la place

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​Rixe mortelle entre frères aux assises

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​Rixe mortelle entre frères aux assises
Tahiti, le 3 septembre 2020 - Le procès d’un quadragénaire sous tutelle, poursuivi pour avoir involontairement donné la mort à son frère aîné à Paea le 27 mars 2018 lors d’une bagarre, s’est ouvert jeudi devant la cour d’assises de Papeete. Jugé en état de récidive légale, l’accusé encourt trente ans de réclusion criminelle.
 
De toutes les affaires jugées par la cour d’assises, celles qui impliquent les membres de la même famille ont cela de particulier qu’elles imposent des sentiments contraires aux différents protagonistes des drames exposés. Un homme de 40 ans a en effet été présenté devant la cour d’assises de Papeete jeudi matin pour répondre de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" commises sur son frère aîné alors que ce dernier était ivre. 
 
Le 27 mars 2018 en début de soirée, l’accusé avait regagné sa petite maison en bois située sur le terrain familial à Paea. Il avait été pris à partie par son frère aîné qui habitait sur le même terrain dans une maison adjacente. Très alcoolisé, ce dernier l’avait menacé avec un bout de bois. Après avoir refusé de se battre durant plusieurs minutes, l’accusé avait fini par désarmer son frère et lui avait porté plusieurs coups de poing. L’agresseur agressé avait chuté. C’est alors que les versions divergent. Selon l’accusé, les coups s’étaient arrêtés là. Selon certains témoins, il avait continué à frapper la victime alors que cette dernière était à terre. Malgré l’intervention des pompiers, l’homme n’avait pas pu être réanimé. Il avait succombé à une hémorragie cérébrale sur place. 

Lien de causalité
Les premiers éléments de contexte, recueillis par les enquêteurs de la Brigade de recherches (BR) de Faa’a, avaient permis d’établir que ces deux frères avaient l’habitude de se disputer, de boire beaucoup et de fumer souvent. Entre 2012 et 2018, les policiers municipaux étaient intervenus à 60 reprises pour des problèmes causés par l’accusé contre une vingtaine d’interventions pour la victime. L’autopsie pratiquée sur le corps de la victime avait conclu à un "lien de causalité entre les lésions constatées et le décès", en démontrant cependant qu’aucun élément ne pouvait prouver que l’accusé avait voulu tuer son frère. 
 
Le procès de l’accusé s’est donc ouvert jeudi matin pour deux jours en présence des membres de la famille. Comme il est d’usage, l’accusé a tout d’abord été invité à faire une déclaration spontanée. Sous tutelle depuis plusieurs années, le quadragénaire a évoqué son frère de manière souvent enfantine en utilisant le présent. "On s’aime beaucoup mais parfois, quand il boit, on ne fait que se bagarrer. Des fois, il gagne, parfois je gagne. Mais le lendemain, on se dit pardon et on est amis" a-t-il ainsi expliqué avant de raconter la soirée du drame. Soirée durant laquelle son frère l’avait "menacé de mort" : "Il m’insultait. Je me suis mal emporté. Il commençait à venir avec son bois, je lui ai dit que je ne voulais pas qu’il entre dans ma maison. Il m’a donné un coup de bâton." Après avoir fait une impasse sur les coups mortels, l’accusé a conclu son propos en disant qu’il aimait "beaucoup son frère" et qu’il demandait pardon à sa famille. 
 

​Gros buveur
Entendu par la cour, l’enquêteur qui avait pris en charge la garde à vue de l’accusé a évoqué son état psychique fragile. L’audition du quadragénaire avait en effet été suspendue car il disait entendre des voix et parlait de Satan. Interné en hôpital psychiatrique, l’accusé avait été hospitalisé plusieurs semaines avant que sa garde à vue ne puisse reprendre. Interrogé sur la personnalité de l’accusé, l’enquêteur a dressé le portrait d’un homme un peu perdu, gros buveur mais pas méchant : "À Paea, on avait l’habitude de le voir fumer des cigarettes dans le cimetière. Il avait tellement peu d’argent qu’il ramassait les mégots par terre pour les fumer. Il n’avait même pas les moyens de se payer un paquet de cigarettes, mais je dois dire que lorsque l’on avait affaire à lui, il n’était jamais violent. Personne n’a peur de lui dans la commune." Notons cependant que le mis en cause a déjà un casier judiciaire fourni qui comporte des faits de violences, d’agression sexuelle et de rébellion. 
 

​Revirements
Questionné par la présidente de la cour d’assises, le père de l’accusé et de la victime, a expliqué aux jurés que ses fils étaient de "bons enfants" mais que son aîné était très jaloux de l’accusé et qu’il le provoquait régulièrement. Des déclarations légèrement différentes de celles que le vieux monsieur avait faites lors de l’enquête. Un changement qui a fait dire à l’avocat général que ce père faisait "table rase" des propos qu’il avait tenus lorsqu’il avait été entendu par les enquêteurs. À son tour, la sœur de l’accusé et de la victime, plus jeune de la fratrie, a expliqué que c’était le défunt qui rabaissait tout le temps l’accusé et que ce dernier était une personne gentille et aimante. À la barre, la jeune femme a d’ailleurs affirmé que toute la famille lui avait pardonné le soir-même des faits. "Nous lui avons tout de suite pardonné car il avait besoin de soutien. Ce qu’il vivait personnellement était très dur. Si nous l’avions abandonné, il aurait été seul".
 
Après avoir entendu les membres de la famille, c’est le médecin légiste qui est venu témoigner du fait que la victime était décédée d’une hémorragie cérébrale provoquée par au moins plus de deux coups, l’accusé ayant lui-même déclaré qu’il avait frappé son frère au visage à quatre reprises. Un autre médecin, qui avait rédigé le rapport allant dans le sens de la mise sous tutelle de l’accusé, a quant à lui expliqué que ce dernier était un "psychotique chronique". Le procès s’achèvera vendredi au terme des plaidoiries et des réquisitions.  

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L'AFD ouvre les vannes des crédits aux communes

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L'AFD ouvre les vannes des crédits aux communes
Tahiti, le 3 septembre 2020 - Devant une certaine "frilosité" des communes pour le recours à l'emprunt, l'agence française de développement (AFD) rappelle leur "rôle clé dans la relance". Notamment via les dépenses publiques. Un soutien à l'investissement qui passe par des prêts à taux bonifiés.
 
Des recettes en hausse d'un côté, des dépenses de fonctionnement qui se stabilisent de l'autre, et un taux d'endettement plutôt faible. Présentée hier par l'AFD, l'observatoire des communes de Polynésie française salue l'équilibre "renforcé" des finances communales entre 2015 et 2018. En décalage avec le contexte de crise actuelle, la tendance favorable de l'époque y est bien-sûr pour beaucoup.
"La trajectoire financière des communes s'apprête vraisemblablement à connaître des bouleversements" introduit Céline Gilquin, directrice de l'agence de Papeete. Se faisant écho du plan de relance du Pays, l'AFD invite les communes "acteurs clés" à participer à l'effort collectif en "revenant aux fondamentaux" : l'investissement, "moteur de la reprise". C'est d'ailleurs la thématique de cette 7e édition. "A l'heure où les communes s'apprêtent à dresser la feuille de route de la nouvelle mandature, on espère les inciter à engager des programmes ambitieux, et faire des dépenses publiques en soutien du monde économique" poursuit la responsable. Un soutien à l'investissement qui passe par l'emprunt.

Le prêt bonifié, un "levier" sous-exploité

Avec 15% de taux d'endettement, les municipalités du fenua sont loin derrière les moyennes de la Nouvelle-Calédonie (62%) ou de la métropole (80%), qui ont davantage intégré l’emprunt dans leur système de financement en investissement. "Les communes ici ont tendance à thésauriser et accumuler, elles ont du mal à aller vers l'emprunt alors qu'elles ont une marge de manœuvre importante" abonde Céline Gilquin. En témoigne la courbe des investissements davantage tirée par la hausse des subventions que par le recours - stable d'une année à l'autre - à l'emprunt de l'ordre de 1,3 milliards. Celui-ci n’affiche d'ailleurs aucune progression en 2018.

Une capacité d'épargne "amplifiée"

Elle leur a toutefois permis de dégager une épargne brute de 3,5 milliards de francs, soit 26% de plus qu'en 2017, "un record sur la décennie" commente l'AFD. Au 31 décembre 2018, les communes disposaient ainsi de 15,7 milliards de trésorerie disponible. Une différence quasi exclusivement du fait des communes de plus de 10 000 habitants.  
L'épargne vient au passage gonfler un fonds de roulement déjà conséquent : 17,8 milliards de francs. Preuve que les capacités dégagées par les communes « sommeillent », ce fonds atteint 152 jours de dépenses budgétaires. Soit plus de 5 mois durant lesquels les collectivités pourraient théoriquement maintenir leur niveau de charges avec leur seule réserve.

Des dépenses de fonctionnement "maîtrisées"

"Pour la première fois au cours de la décennie, les charges réelles de fonctionnement se stabilisent" poursuit l'observatoire. Des efforts de gestion salués par l'AFD, qui nuance toutefois une stabilité portée par les îles du vent, et notamment les communes de plus de 10 000 habitants qui enregistrent une baisse de leurs dépenses de fonctionnement (-2 %). "Dans le détail, ce sont les charges de personnel de l'ordre de 60% qui pèse le plus dans ces dépenses, précise Sévane Marchand, chargée de mission. En contrepartie, on note une baisse des charges courantes de 3%".

Des recettes en fonctionnement tirées par les subventions

En hausse de 3% depuis 2014, les recettes de fonctionnement sont elles aussi à mettre en rapport avec les dotations de l’Etat et du Pays, de l'ordre de 63 %. En 2018, elles atteignent 36,3 milliards. "L'autonomie des communes est extrêmement tributaire de ces versements" commente Sévane Marchand. Des niveaux de dotation qui n'incitent pas les communes à se tourner vers l'emprunt.

L'appel du pied de l'AFD

Malgré des dépenses d'investissement un peu plus ambitieuses en 2018 (9,1 milliards), une certaine "frilosité" à la perspective de s'endetter ne permet pas aux politiques d'investissement de vraiment décoller. "Nous sommes bien-sûr très attentifs à ne pas sur-endetter les communes, argumente Sévane Marchand. L'emprunt oblige à se projeter dans l'avenir et oblige à se poser la question du remboursement, c'est un catalyseur pour structurer son projet."  
L’investissement communal contribue d'ailleurs à "l’amélioration du cadre de vie et du bien-être de la population et témoigne du dynamisme de l’équipe municipale, renchérit Céline Gilquin. Il faut qu'il y ait une prise de conscience des communes. Elles ont un rôle clé à jouer dans la relance."    
 

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​Covid : Les patrons alertent sur le coût des "cas contacts"

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​Covid : Les patrons alertent sur le coût des
Tahiti, le 3 septembre 2020 – Les représentants des organisations patronales ont été reçus jeudi matin par le haut-commissaire et le président du Pays, tout particulièrement pour tirer la sonnette d'alarme sur la gestion de l'absentéisme des cas contacts dans les entreprises.
 
"À minima, 1 cas Covid c'est 6 cas contacts. On a près de 30 nouveaux cas par jour. Faites le calcul : On ferme une entreprise de 180 personnes tous les jours." L'équation est posée par le président de la CPME, Christophe Plée, à l'issue de la rencontre qui s'est tenue jeudi matin à la résidence du haut-commissaire entre les organisations patronales et les représentants du Pays et de l'État, Édouard Fritch et Dominique Sorain en tête. La discussion a porté majoritairement sur la gestion de l'absentéisme des cas contacts dans les entreprises. Cas placés à l'isolement pour une période s'étalant jusqu'à 14 jours, mais qui ne sont pas considérés en arrêt de travail. "Et on ne peut pas payer les gens sans travailler", constate son collègue le vice-président du Medef, Olivier Kressmann. Le problème n'est pas nouveau. Mais pour le patronat, la solution urge.
 
Dans un scénario noir, selon les chiffres donnés aux organisations patronales par le ministre de la Santé, un cas positif peut même représenter jusqu'à "80 à 100 cas contacts", explique Olivier Kressmann. "Ça fait forcément à la fin du mois un nombre très impressionnant donc un coût conséquent." Un problème qui "n'avait pas été vu dans la globalité" au niveau du coût économique. "Et plus on va tester de gens, plus on aura de cas positifs et plus on aura de cas contacts", poursuit Olivier Kressmann… Le représentant du Medef pointe également de nouveau le problème de la "responsabilité pénale" des employeurs vis-à-vis de la santé de leurs salariés, en cas de maintien des salariés "contacts" dans les entreprises. Une disposition inscrite dans le code du travail et un problème qu'il faut régler par un texte réglementaire, selon les patrons. "On peut tout faire, mais on ne peut pas décréter des choses alors que des textes disent le contraire. Il ne faut pas imaginer qu'on peut faire des choses comme ça sur un coin de table".
 
Refus de la quatorzaine
 
Au lendemain de la rencontre entre les autorités du Pays et de l'État avec les organisations syndicales de salariés, les représentants des employeurs affirment qu'ils sont de leur côté opposés à la mise en place d'une quatorzaine à l'arrivée des touristes débarquant en Polynésie française. Pour les autres arrivants, la position est différente. Les patrons proposent davantage de tests, et suggèrent notamment de remplacer l'auto-test du quatrième jour par un vrai test RTPCR plus fiable. "Je pense que les syndicats de salariés sont plus dans une attente d'être un peu plus structurés sur les résidents, futurs résidents et touristes affinitaires, pour qu'ils soient bien informés, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, qu'on compte sur eux pour qu'ils n'aillent pas se mélanger trop vite aux populations", conclut Olivier Kressmann.
 

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1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva

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1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
Tahiti, le 4 septembre 2020 - Les mutineries dans la marine sont rares, et celles qui sont menées par le capitaine d’un navire lui-même sont tout à fait exceptionnelles ; c’est ce à quoi a dû se résoudre le capitaine russe Krusenstern lors de son tour du monde : en escale à Nuku Hiva, lui et tous ses officiers se liguèrent contre un diplomate de haut rang se trouvant à bord, Rezanov désireux de passer outre les ordres du capitaine et se prétendant chef de l’expédition...

Imaginez deux hommes partageant des mois durant, dans des conditions de vie relativement rustiques, la même cabine sur un navire à voile effectuant un tour du monde. Imaginez ces deux mêmes hommes en conflit ouvert, ne s’adressant pas la parole et ne communiquant que par des mots gribouillés à la hâte sur des morceaux de papier... Vous aurez là la toile de fond de la grande aventure que fut la première circumnavigation russe, celle du capitaine Johann Adam von Kruzenshtern et celle de l’ambassadeur plénipotentiaire de Russie au Japon, Nikolaï Petrovitch Rezanov.
Durant les premiers mois de leur cohabitation forcée, les deux hommes, après avoir quitté Kronstadt le 7 août 1803, touchèrent le sud de l’Angleterre, les îles Canaries, le Brésil, le cap Horn avant d’arriver à Nuku Hiva. C’est aux Marquises du nord que leur conflit, après avoir couvé huit mois, prit l’ampleur d’une quasi mutinerie durant l’escale de onze jours, entre le 31 mars et le 8 avril 1804. Nous écrivons quasi mutinerie car si ce n’en fut pas une aux yeux de Krusentern, c’en fut bel et bien une pour Rezanov qui tenta, plus tard, de faire pendre Krusentern et tous ses officiers !

Un marin et un homme de cour
1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
Mais avant de parler de ce qui mit le feu aux poudres entre les deux hommes, revenons déjà sur leur passé respectif.
- Johann Adam von Kruzenstern (19 novembre 1770- 24 août 1846) était un marin de trente-trois ans quand il fut nommé capitaine de la Nadezhda (Espérance, en russe) ; flanquée du sloop Neva (capitaine Youri Fedorovitch Lisianski), la Nadezhda avait à charge de réaliser le premier tour du monde sous pavillon russe et surtout de développer le commerce entre les côtes nord-est et nord-ouest du Pacifique (côtes sur lesquelles la Russie avait des prétentions, possédant déjà l’Alaska). Le baron von Krusenstern affichait déjà une solide expérience de la mer : il avait voyagé aux Indes et en Chine sur des bâtiments britanniques et pour lui, développer le commerce des peaux entre les côtes ouest de l’Amérique du nord et la Chine (où elles étaient payées au prix fort) permettrait d’apporter de l’argent frais dans les caisses russes. C’est d’ailleurs lui qui, dès 1799, avait soumis ce projet de voyage, remis aux calendes grecques pour cause de guerre.

- Pour sa part, Nikolaï Petrovitch Rezanov (28 mars 1764-17 février 1807) n’avait jamais mis le pied sur un bateau avant de monter à bord de la Nadezhda. Etant un des trois barons de Russie, il commença sa vie professionnelle à la cour mais il s’en éloigna vite pour focaliser son énergie sur la création, à l’image de la Compagnie des Indes orientales britannique, d’une Compagnie russo-américaine ayant le monopole du commerce des fourrures dans le Pacifique Nord. En 1802, reprenant le projet de 1799 de Kruzenstern, il proposa de créer une Russian-American Company, la RAC, projet qui fut validé par le gouvernement. Mais avant tout, il fut nommé ambassadeur plénipotentiaire afin de permettre à la Russie de renouer des liens commerciaux avec le Japon. Deux ans après avoir embarqué avec Krusenstern, il échoua totalement dans sa mission diplomatique, englué d’octobre 1804 à mai 1805 dans d’infinis et vains pourparlers avec ses hôtes nippons.

Des ambiguïtés dès le départ
1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
A la tête de cette expédition, d’un côté, un marin aguerri, de l’autre un noble certes érudit (il parlait cinq langues à quatorze ans) mais surtout très imbu de sa personne, persuadé qu’il était l’unique chef des deux navires, alors que Krusenstern, en date du 2 août 1802, après l’intervention du comte Rumyantsev, avait été officiellement nommé chef de la première circumnavigation russe (Lisianski, sur la Neva, ayant été recruté le 21 août).
Reste que les 126 membres composant les deux équipages (84 à bord de la Nadezhda dont un jeune officier qui se fera connaître plus tard, Fabian Gottlieb von Bellingshausen) dépendaient de la RAC, mais à celle-ci, il fut interdit de naviguer sous son pavillon, le navire de Krusentern battant pavillon de St André et la Neva pavillon national russe. Bref, il y avait quelques ambiguïtés au départ de cette longue aventure, et il n’est guère étonnant qu’un motif somme toute assez banal ait fini par déclencher la fameuse mutinerie.
A l’époque où se situe ce voyage, les îles Marquises, groupe Nord et groupe Sud, sont déjà connues. Krusenstern, qui veut éviter de perdre du temps, décide après le passage du cap Horn, de s’y rendre directement, laissant à la Neva le soin de marquer une brève escale à l’île de Pâques.

Deux Européens parmi les Marquisiens
1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
Compte tenu de sa trajectoire, c’est bien naturellement au groupe Sud des îles Marquises qu’arriva Krusenstern qui ne sera rejoint que plus part par la Neva, lorsqu’il sera à Nuku Hiva dans le groupe Nord. Il y parvint le 7 mai, la Neva le 11 du même mois.
De son séjour sur la “Terre des hommes”, le Russe a laissé un compte-rendu digne des meilleurs ethnologues, tant il étudia avec soin la vie et les mœurs de cette population qu’il découvrait. Certes, il reçut une aide très importante de la part de deux Européens résidant déjà sur place, l’Anglais Edward Robarts et le Français Joseph Kabris (voir Tahiti Infos du 1er juin 2017, article consultable sur le site), et de ce fait, ses travaux demeurent la référence (les siens et ceux des spécialistes l’accompagnant, nous pensons bien entendu en premier lieu aux précieuses illustrations de Tilesius).
A cause du cannibalisme pratiqué par les insulaires, Krusentern exigea de tous les membres d’équipage de ne jamais se rendre seuls à terre. Outre refaire les stocks d’eau, le Russe avait également un besoin pressant de vivres frais et notamment de viande. Il y avait certes des porcs sur Nuku Hiva, mais trop peu pour que les habitants les cèdent pour de simples babioles. Compte tenu des prix élevés demandés, Krusenstern interdit tout commerce direct avec les Marquisiens ; s’il était facile d’obtenir noix de coco, fruits de l’arbre à pain ou bananes, échangés contre des morceaux de cerceaux de fer qui étaient vite transformés en outils, couteaux ou haches, en revanche pour la viande, il fallait déployer des trésors de patience et négocier de longues heures avant d’espérer voir poindre le groin d’un porc. La preuve nous en est fournie par le journal de bord qui fait état, en onze jours d’escale, de seulement quatre cochons mâles et de trois femelles, animaux ayant été immédiatement mangés par les équipages des deux bateaux.

Rezanov refuse d’obéir
1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
C’est au sujet de ces échanges avec les insulaires que le conflit entre Krusentern et Rezanov éclata au grand jour : face aux difficultés rencontrées pour obtenir de la viande, Krusenstern interdit tout commerce de haches appartenant à la RAC contre les objets locaux (armes, artisanat...). Il savait que les Marquisiens accordaient un très grand prix aux haches en métal et c’est grâce à elles qu’il espérait obtenir plus de suidés.
Le 7 mai 1804, le capitaine lut à voix haute un ordre spécifiant que ces règles étaient à appliquer strictement, citant d’ailleurs Vancouver qui avait utilisé la même méthode lors de son passage à Tahiti. Mais Rezanov, qui estimait être au-dessus des ordres du chef de l’expédition, se considérant lui-même comme le véritable chef, ne respecta évidemment pas la consigne et, avec un négociant dénommé Shemelin, enfreint l’ordre.
Le 9 mai, Krusenstern fut obligé d’abroger sa consigne, de libérer les échanges en quelque sorte, ce qui eut pour effet de dévaloriser considérablement les cerceaux métalliques.
Dans le même temps, Rezanov exigeait de Shemelin qu’il dépensa le maximum de métal pour acheter autant de curiosités possibles, destinées aux collections du Kunstkamera (musée d'Ethnographie et d'Anthropologie Pierre-le-Grand de l'Académie des sciences de Russie, situé à Saint Pétersbourg). Profitant de ce désordre, non seulement le prix du porc flamba, rendant tout achat quasi impossible, mais en outre, les Marquisiens exigèrent pour la moindre bricole des cerceaux, des haches et des couteaux.

Les officiers du côté de Kruzenstern
1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
Evidemment, la cohabitation entre le capitaine et le diplomate devenait impossible et le 14 mai une violente altercation publique eut lieu entre les deux hommes. L’ambassadeur qualifia les ordres du capitaine de puérils et déclara que s’il effectuait des achats, c’était sur l’ordre direct de l’empereur, pour le Kunstkamera. Évidemment Kruzenstein répliqua qu’à son bord, il n’y avait qu’un seul maître après Dieu, lui et qu’en aucun cas il n’était sous la coupe de Rezanov. Les officiers, solidaires de leur capitaine sommèrent Rezanov de fournir les preuves de ce qu’il avançait, à savoir son ordre impérial.
En réalité, le supposé ordre n’émanait pas de l’empereur mais d’un de ses conseillers dont Rezanov ne fut même pas capable de donner le nom (il s’agissait du comte Rumyantsev). Le ton monta encore d’un cran, Rezanov hurlant que lui “était tout et que Kruzenstern n’était rien”.  En réalité, Rezanov ne put prouver quoi que ce soit et tous les officiers, Krusentern en tête, décidèrent de le mettre à l’écart et de surtout ne plus tenir aucun compte de ses éventuels ordres ou consignes.
L’affaire aurait pu en rester là, puisque le diplomate, vexé, humilié, décida de s’enfermer dans la cabine qu’il partageait avec Krusentern jusqu’à leur arrivée au Kamtchatka. Plus tard, il tenta bien de faire croire que dans le cadre de ce qu’il qualifiait de mutinerie, il avait été enfermé par le capitaine, mais il ne fut pas cru. Pour comble de malchance, le 30 mai, Johann Neumann, cuisinier personnel de Rezanov, que celui-ci avait forcé à embarquer alors qu’il était déjà malade, décéda. Le diplomate en fut réduit à la soupe du bord...

Les incarcérer et les pendre...
Krusentern, suivant à peu de choses près le trajet de James Cook quelques années plus tôt, parvint le 9 juin aux îles Hawaii où il fit une brève escale (la Neva demeurant un peu plus longtemps). Le 15 juillet, le navire russe jetait l’ancre devant Petropavlovsk-Kamtchatsky, trente-cinq jours après avoir quitté Hawaii. A peine à terre, Rezanov remit sa “mutinerie” à l’ordre du jour ; il envoya un message au gouverneur Pavel Koshelev qui se trouvait alors à plus de mille kilomètres de là, dans la ville de Nizhnekamchatsk tandis que le commandant du port le logeait dans sa propre demeure, tout en assurant la nourriture de tout l’équipage qui avait quitté le Brésil cinq mois plus tôt. Un seul homme, durant cette longue odyssée, manifesta des signes de scorbut, mais en réalité, à la fin de l’expédition Krusentern n’avait perdu aucun marin. Un exploit pour l’époque !
Rezanov, dans sa lettre au gouverneur, avait spécifié que “les officiers de la marine se sont rebellés à mon bord”. Il savait qu’il devait attendre le retour du gouverneur qui se fit le 10 août, après vingt-six jours d’absence. Entre-temps, Krusenstern fit débarquer les affaires de son encombrant ambassadeur, ce qui le mit dans une rage folle, menaçant tous les officiers de les incarcérer et de les pendre...

Rezanov retourne sa veste
Compte tenu du rang de Rezanov et de la gravité de ses accusations, Koshelev ne put faire autrement que d’ouvrir une enquête. Concrètement tout reposait sur les seules accusations de Rezanov, ce qui était bien maigre pour un dossier concernant une mutinerie. Krusenstern donna bien entendu sa version, écrivit un rapport complet au ministre de la justice russe, Nicolas Novosiltsev, au mois de juin 1804. Lors du procès ouvert au Kamchatka, Krusenstern poussa le bouchon un peu plus loin en remettant son épée et en réclamant son retour pour St-Petersbourg. Ce qui réduisait à néant la mission diplomatique de Rezanov au Japon. Celui-ci sembla comprendre qu’à ce bras de fer, c’est lui qui avait le plus à perdre ; il parut revenir à la raison et alla même jusqu’à affirmer que Krusenstern lui avait présenté des excuses, alors que ce même Krusenstern assurait qu’au contraire, c’est Rezanov lui-même qui vint s’excuser et demander au capitaine de ne pas abandonner la mission pour qu’il puisse se rendre au Japon. Finalement, le 16 août, Rezanov organisa une réconciliation et écrivit même à l’empereur pour louer les qualités de commandant de son rival !
L’affaire de la mutinerie de Nuku Hiva en resta là, et les deux protagonistes poursuivirent leur voyage au Japon et dans le Pacifique Nord ensemble, même si leurs relations personnelles demeurèrent très tendues.
Si Krusenstern termina avec brio sa circumnavigation (il fut de retour à Saint-Pétersbourg le 30 août 1806, trois ans et douze jours après en être parti), Rezanov en revanche n’emporta pas au paradis les problèmes qu’il avait causé : il mourut de fièvre et d’épuisement à Krasnoïarsk (en Sibérie orientale) le 8 mars 1807, alors que Kruzenstern vécut jusqu’à 75 ans (il décéda le 24 août 1846 à Liivaküla en Estonie, son pays natal).

 

Krusenstern : “Des sauvages”
1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
Krusenstern a laissé de son escale aux îles Marquises une relation fort détaillée qui prouve qu’il avait su réellement s’intéresser à ce monde insulaire totalement nouveau pour lui. On est frappé par la précision de ses descriptions tant géographiques qu’anthropologiques ; il est vrai qu’il fut aidé, sur place, par la présence de Robarts et de Kabris, l’Anglais et le Français étant totalement intégrés à la population de Nuku Hiva dont ils avaient adopté la langue et les coutumes (à l’exception du cannibalisme toutefois). On est donc surpris à la fin de la chronique de Krusenstern de voir que ses appréciations sur ce peuple qui l’avait fort bien accueilli soient aussi négatives. Nous vous livrons quelques extraits de ce texte d’une rare dureté envers les Marquisiens :
“On trouvera sans doute étrange qu'après avoir apporté d'Europe les préjugés les plus favorables aux insulaires du Grand-Océan, qu'après avoir eu la meilleure opinion des Nukuhiviens pendant les premiers jours de ma relâche chez eux, je finisse par en faire une peinture si désavantageuse ; mais la surprise cessera, si l'on veut bien peser avec impartialité les raisons suivantes.
Les deux Européens que nous avons trouvés à Nukuhiva, et qui avaient vécu plusieurs années dans cette île, se sont accordés à dire que les habitants sont dépravés, barbares, et, sans excepter même les femmes, cannibales dans toute l'étendue du terme ; que leur air de gaîté et de bonté qui nous a si fort trompés, ne leur est pas naturel ; que la crainte de nos armes ou l'espérance du gain les avaient seules empêché de donner un libre cours à leurs passions féroces. Ces Européens décrivirent, comme témoins oculaires, avec les plus grands détails, des scènes affreuses qui avaient lieu presque tous les jours chez ce peuple, surtout en temps de guerre. Ils nous racontèrent avec quelle rage ces barbares tombent sur leur proie, lui coupent la tête, sucent avec une horrible avidité le sang par une ouverture qu'ils font au crâne et achèvent ensuite leur détestable repas. Tous les crânes que nous avons obtenus d'eux avaient cette ouverture.
J'ai d'abord refusé de croire à ces horreurs, et regardé ces rapports comme fort exagérés. Mais ces récits reposent sur la déposition unanime de deux hommes qui ont été, pendant plusieurs années, non-seulement témoins, mais encore acteurs dans ces scènes abominables. Ces deux hommes étaient ennemis jurés, et cherchaient, en se calomniant et se dénigrant réciproquement, à se mettre plus en crédit dans notre esprit. Jamais cependant ils ne se sont contredits sur ce point. La justice même que Robarts rendait à son adversaire de n'avoir, en aucun temps, mangé la chair de sa victime, et de l'avoir cédée pour un cochon, donne encore à ces faits un plus grand degré de vraisemblance (...) Chaque jour les Nukuhiviens nous apportaient une quantité de crânes à vendre ; leurs armes étaient toutes ornées de cheveux ; des ossements humains décoraient, à leur manière, une grande partie de leurs meubles. Ils nous faisaient connaître aussi, pas leurs pantomimes, leur goût pour la chair humaine. Toutes ces particularités suffisent malheureusement pour prouver que ce sont des cannibales (...) Ce qui place les habitants des îles Washington (ndlr : les Marquises du nord) à la tête des plus affreux cannibales, c'est que, dans les temps de famine, les hommes tuent les femmes, les enfants, les vieillards ; ils cuisent et rôtissent leur chair, et la mangent avec le plus grand plaisir. Ces Nukuhiviennes même qui paraissaient si douces, dont les regards n'exprimaient que la volupté, prennent aussi part, quand cela leur est permis, à ces détestables repas (...).
Il résulte de ce portrait des Nukuhiviens, qui peut paraître chargé, mais qui certainement ne l'est pas, qu'ils n'ont ni institutions sociales, ni religion, ni sentiments moraux ; qu'ils ne connaissent d'autre jouissance que celle de satisfaire leurs besoins physiques ; en un mot, qu'il n'existe en eux aucune trace de bonne qualité : que c'est par conséquent la race d'hommes la plus vicieuse qui existe sur la terre. Ainsi, on ne sera pas scandalisé de ce que je les ai nommés des sauvages (...) Je ne puis m'empêcher de regarder tous ces insulaires non-seulement comme des sauvages (...) mais encore comme appartenant à cette classe d'hommes au-dessous de la brute qui mangent leurs semblables : c'est tout au plus si l'on peut admettre une ou deux exceptions”.

Seulement deux fois à terre...
Krusenstern, lors de son escale de onze jours dans la baie de Anna Maria (nom alors donné à la baie de Taiohae) n’a eu qu’un aperçu très succinct de ce qu’était la société marquisienne, car dans son journal, Edward Robarts, l’Anglais installé à Nuku Hiva depuis 1797, ayant servi de guide et d’interprète entre Marquisiens et Russes, note que le capitaine de la Nadezhda ne vint à terre, en tout et pour tout, que deux fois seulement, une manière de quelque peu décrédibiliser ses jugements à l’encontre d’une société qu’il ne prit en réalité pas le temps de connaître. “Je prends (...) la liberté de demander au lecteur impartial s’il peut croire que le capitaine Krusenstern était en mesure de porter un jugement sur leur langue, leur comportement, etc., vu qu’il n’est descendu que deux fois à terre, et en ma compagnie”.

Silence sur la mutinerie
1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
Au terme de cette expédition de trois ans et douze jours, Krusenstern rentra en Russie accueilli en héros.
Quatre auteurs s’attelèrent à l’immense tache de rendre compte de leur mission, Adam Johann von Krusenstern lui-même, Iouri Fedorovitch Lisianski (le capitaine de la Neva), Wilhelm Gottlieb von Tilesius von Tilenau (naturaliste et illustrateur) et Georg Heinrich von Langsdorff (médecin et naturaliste).
Dans leurs récits, à aucun moment, ces quatre auteurs ne font référence à la fameuse mutinerie que dénonça en vain Rezanov. Celle-ci est aujourd’hui pour ainsi dire gommée de l’histoire officielle de cette exceptionnelle circumnavigation, la première pour la Russie. Il convenait, c’était une évidence à l’époque, de ne pas en assombrir la narration et de ne pas en ternir l’éclat par des considérations “futiles”...

A lire
1804 : mutinerie russe à Nuku Hiva
Un site incontournable dû au travail de l’infatigable Jacques Iakopo Pelleau :
www.te-eo.com/index.php/menu-histoire/recits-anciens-menu/item/356-03-1804-adam-von-krusenstern-extraits-de-voyage-autour-du-monde-1810-1812

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- Krusenstern publia la relation de son voyage sous le titre de Voyage autour du monde dans les années 1803-1806, Saint-Pétersbourg, 1810-1812, 4 vol. et atlas de 104 cartes (en allemand).
- Lisianski rédigea une Description d'un voyage autour du monde, Saint-Pétersbourg, 1810.13, 2 vol. in-8° (en russe), traduit en allemand par Pansner
- Langsdorff (Georg Heinrich von Langsdorff), membre de l’expédition a publié Observations sur un voyage autour du monde dans les années 1803-1807, Francfort, 1812, 2 vol. in-8° avec planches
- Tilesius (Wilhelm Gottlieb von Tilesius von Tilenau) : Fruits pour l'histoire naturelle de la première circumnavigation impériale russe accomplie sous le commandement de Krusenstern, Saint-Pétersbourg et Leipzig, 1813, in-8° (en allemand).
- Robarts, Edward : “Journal Marquisien, 1798-1806” ; traduction de Jacques Iakopo Pelleau, Haere Pō, Tahiti, 2018.
- Krusenstern, Adam von : “Voyage autour du monde fait dans les années 1803, 1804, 1805 et 1806”, Paris, 1821/ Hachette – BNF
- Porter, Commodore David, “Nukuhiva, 1813-1814 ; le Journal d’un corsaire américain aux îles Marquises”, éditions Haere Pō, Tahiti 2014.

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Les Palaos demandent à Washington d'installer une base militaire dans l'archipel

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Les Palaos demandent à Washington d'installer une base militaire dans l'archipel
Koror, Palaos | AFP | vendredi 04/09/2020 - Le petit archipel des Palaos, dans le Pacifique, a exhorté les Etats-Unis à établir une base permanente sur son territoire, au coeur d'une zone où Washington tente d'affirmer sa présence face à l'expansionnisme chinois.

En plus d'avoir des relations très étroites avec les Etats-Unis, les Palaos sont un des quatre derniers pays du Pacifique qui reconnaissent toujours Taïwan.

Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper, en visite aux Palaos la semaine dernière, a accusé Pékin d'"activités de déstabilisation" dans le Pacifique.

Le président des Palaos, Tommy Remengesau, a assuré avoir dit à M. Esper que l'armée américaine était la bienvenue dans l'archipel, située à 1.500 kms des Philippines.

"La requête des Palaos à l'armée américaine est simple, il s'agit de construire des installations pour un usage conjoint et de venir régulièrement les utiliser", a déclaré le chef de l'Etat dans une lettre à M. Esper que son cabinet a diffusée cette semaine.

Le courrier indique que le pays de 22.000 habitants est ouvert à des bases terrestres, des installations portuaires et des terrains d'aviation.

M. Remengesau a également suggéré que des navires des gardes-côtes américains établissent une présence dans les eaux de l'archipel afin d'aider à surveiller sa vaste zone maritime, d'une superficie de la taille de l'Espagne.

Les Palaos sont une nation indépendante, mais l'archipel n'a pas d'armée et les Etats-Unis sont responsables de sa défense en vertu d'un "Traité de libre-association".

"Nous devrions utiliser les mécanismes du Traité pour établir une présence militaire américaine régulière aux Palaos", a plaidé M. Remengesau.

Ancienne colonie espagnole, puis allemande, les Palaos furent occupées à partir de 1914 par le Japon avant d'être pendant la Seconde Guerre mondiale le théâtre de certaines des batailles les plus sanglantes de la Guerre du Pacifique, en particulier sur l'île de Peleliu.

Au sortir de la Guerre, Washington avait choisi d'établir sa présence militaire aux Philippines et à Guam.

Un projet d'installation radar américaine aux Palaos est en cours, mais son exécution a été suspendue du fait du coronavirus.

La Chine, qui considère Taïwan comme une province rebelle appelée à revenir dans son giron, a multiplié les efforts pour ravir à Taipei ses alliés du Pacifique. Elle a notamment convaincu l'an passé les Îles Salomon et les Kiribati de la reconnaître. Les Palaos s'y sont refusé, ce qui fait que les touristes chinois ne se rendent plus dans l'archipel depuis 2018.

Sans nommer la Chine, M. Remengesau a déclaré à M. Esper que des "acteurs déstabilisateurs avancent leurs pions pour profiter" de la crise liée au coronavirus, qui frappe durement les économies du Pacifique très tournées vers le tourisme.

Lors de la visite de M. Esper la semaine dernière, qui n'avait duré que trois heures, le président des Palaos s'était plaint des prêts avantageux que Pékin proposait aux îles du Pacifique pour arracher leur loyauté.

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Nouvelle-Zélande: premier mort du coronavirus en plus de trois mois

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Nouvelle-Zélande: premier mort du coronavirus en plus de trois mois
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | vendredi 04/09/2020 - La Nouvelle-Zélande, qui semblait il y a quelques semaines avoir totalement maîtrisé l'épidémie de coronavirus, a enregistré vendredi son premier décès dû au Covid-19 en plus de trois mois, un homme âgé d'une cinquantaine d'années lié au foyer d'infection apparu mi-août à Auckland.

Depuis son apparition dans le pays, le nouveau coronavirus a fait un total de 23 morts. 

La victime décédée vendredi dans un hôpital d'Auckland avait un lien avec un foyer épidémique apparu le 12 août au sein d'une famille de quatre personnes vivant dans cette ville, la deuxième plus grande du pays. 

L'apparition de ce regroupement de cas avait mis fin à une série de 102 jours sans aucune contamination locale du coronavirus.

Depuis, il n'a pas cessé d'augmenter pour atteindre 152 personnes porteuses du coronavirus, dont trois nouveaux cas enregistrés vendredi.

"Je reconnais l'anxiété que peuvent éprouver les Néo-Zélandais à la suite de cette nouvelle", a déclaré vendredi dans un communiqué le directeur général de la santé, Ashley Bloomfield.

Le patient décédé vendredi, le premier depuis le 24 mai, serait la plus jeune victime du coronavirus dans cette nation du Pacifique.

Les autorités sanitaires n'ont cependant pas précisé s'il souffrait de problèmes médicaux pré-existants. 

"Nous avons toujours admis que d'autres décès liés au Covid-19 étaient possibles", a déclaré M. Bloomfield. 

"Les nouvelles d'aujourd'hui renforcent l'importance de notre vigilance vis-à-vis du Covid-19 et des très graves conséquences qu'il peut entraîner", a-t-il souligné.

Depuis lundi, les mesures du confinement d'Auckland, décrétées le 12 août, ont été levées. 

Les habitants de la grande ville de l'Île du Nord peuvent de nouveau sortir de chez eux, mais les rassemblements de plus de dix personnes, en dehors des écoles, restent interdits. 

Le port du masque est par ailleurs obligatoire dans les transports en commun dans tout le pays. 

"La prudence est de mise"

Les autorités ont déclaré vendredi, avant l'annonce du décès, que ces mesures demeureront en place au moins jusqu'au 16 septembre.

L'origine de l'apparition d'un foyer épidémique à Auckland n'est toujours pas connue.

Des tests analysant le génome ont montré que qu'il n'avait pas de lien avec la souche virale apparue en Nouvelle-Zélande au début de l'année. 

Ce pays, qui avait imposé fin mars un confinement de sept semaines, avait été érigé en exemple de bonne gestion de la crise sanitaire.

La Première ministre Jacinda Ardern a déclaré que des signes laissent à penser que le foyer épidémique Auckland est contenu mais qu'il n'y a pas encore de raisons de se réjouir. 

"Nous avons été préparés et, en agissant fort et tôt, en particulier avec les habitants d'Auckland, nous pensons que cela a permis de contenir la réapparition du virus", a-t-elle déclaré à la presse.

"Mais (il y a) aussi des domaines qui suggèrent que la prudence est de mise... chaque pays a été confronté à une seconde flambée de cette pandémie mondiale, et certains se sont transformés en importantes secondes vagues", a souligné Mme Ardern.

Le gouvernement, dont la réponse efficace à la première vague épidémique avait été saluée par les pays étrangers, suit la même stratégie que celle adoptée fin mars: la recherche des contacts des personnes contaminées, leur placement en quarantaine ainsi qu'une intense campagne de dépistage. 

Au cours des dernières semaines, quelque 600.000 personnes ont subi un test de dépistage à travers l'archipel qui compte 5 millions d'habitants. 

Bien qu'en tête dans les sondages, la Première ministre s'était résolue mi-août à reporter de quatre semaines le élections législatives prévues en septembre, à la suite du retour de la pandémie dans son archipel.

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Des masques made in Marquises

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Des masques made in Marquises
Nuku Hiva, le 4 septembre 2020 – Une matinée de couture pour apprendre à fabriquer son propre masque a été organisée, mardi, par la directrice de la Maison de l’enfance de Taiohae, en collaboration avec une couturière amatrice.

À l’heure où le port du masque est obligatoire dans tous les lieux publics, les transports en commun, les commerces et autres lycées et collèges, l’achat régulier de ce nouvel outil de la vie quotidienne peut engendrer un coup non négligeable pour certains foyers.
C’est la raison pour laquelle, sur l’initiative de Camille Morel, éducatrice spécialisée et directrice de la maison de l’enfance de Taiohae en collaboration avec Marie-Hélène Léau-Choy couturière amatrice, une matinée destinée à dispenser des cours gratuits de confection  de masques en tissus a été mise en place dans les locaux de la maison de l’enfance.

"Coller à l'actualité"
"Nous organisons déjà régulièrement depuis quelques mois des ateliers de couture, explique Camille Morel, ceux-ci sont habituellement animés par une grand-mère qui vient régulièrement à la maison de l’enfance avec son petit-fils ; car nous avions à cœur de proposer aux mamans d’une part de fabriquer elles-mêmes leurs vêtements puis ceux de leurs enfants et du même coup de partager des savoir-faire et des moments intergénérationnels. C’est ainsi, que cette fois-ci nous avons décidé de coller à l’actualité en proposant d’apprendre à confectionner des masques en tissus lavables et donc réutilisables puisque désormais chaque famille doit s’organiser pour s’équiper. Nous savons bien que cela représente une dépense qui peut poser problème.
Ce premier atelier destiné à la fabrication de masques a été mis en place en particulier pour les familles défavorisées, mais il était cependant ouvert à tous. Plusieurs machines à coudre ainsi que du tissu avaient été mis à disposition des participantes qui ont apprécié cette matinée de couture et de partage, tout comme Marie-Hélène Leau-Choy l’animatrice de l’atelier. "C’est la première fois que les intervenants de la maison de l’enfance font appel à moi et je les en remercie, indique Marie-Hélène. Je ne m’attendais pas à ce que les femmes viennent en nombre pour participer à cette animation. J’ai eu de la chance que la majorité des mamans soient déjà expérimentées en matière d’utilisation de la machine à coudre, car cela a permis de faciliter le traçage des patrons sur le tissu ainsi que la coupe et la couture. Nous avons réalisé quatre type de masques pour adultes et pour enfants, tous aux normes AFNOR et je ne doute pas que chacune des femmes présentes refasse ces masques chez elle pour en faire profiter toute sa famille."
Devant le succès de cette matinée, utile et ludique, la maison de l’enfance de Nuku Hiva prévoit déjà d’organiser une nouvelle édition dans une quinzaine de jours.

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​L'UPJ en formation à Hao

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​L'UPJ en formation à Hao
Hao, le 4 septembre 2020 – Trois agents formateurs de l'Union Polynésienne de la Jeunesse (UPJ) ont dispensé des formations sur l'île de lundi à mercredi.
 
Financées par l'État via l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires et le Fonds de Développement de la vie Associative, deux formations très distinctes s'adressaient aux agents municipaux et aux bénévoles associatifs. Tao'ahere Maono, directeur des services de l'UPJ, a précisé les formations dispensées et leur but, le tout grâce au partenariat communal.
 
Selon Tao'ahere Maono, directeur des services de l'Union polynésienne de la jeunesse (UPJ), la première formation, "Les valeurs de la République et à la laïcité" s’adressait aux agents municipaux, aux bénévoles et aux permanents associatifs, permettant l’appréhension de la notion de laïcité au sein de la République. La deuxième formation, "Les leaders associatifs de quartier" s’adressait quant à elle aux permanents et bénévoles associatifs ainsi qu'à toutes les personnes qui souhaitent créer et fonder une association.
 
Yseult Butcher, tāvana de la commune de Hao, n'a pas caché sa joie d’accueillir les agents de l’UPJ. Pour elle, "ces formations sont le meilleur moyen de sensibiliser chacun de nous sur le comment encadrer et suivre notre jeunesse à travers la construction de projets. Au final, je suis satisfaite de ce partenariat et espère accueillir très prochainement un autre événement de l’UPJ sur Hao" a t-elle ajouté.
 
Toutes ces formations données dans le respect des mesures barrières ont été finalisées par une remise de certification.

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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 05 au lundi 07 septembre 2020

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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 05 au lundi 07 septembre 2020
Pharmacies de garde : Du samedi 04 et dimanche 05 janvier 2020

- Papeete : Pharmacie DU PORT. Tél. 40 42 00 69
Samedi et Dimanche de 7h00 à 20H00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la DSP au 40 47 01 47 ou 40 47 01 44.

-Faa’a : Pharmacie TAUTIARE Tél. 40 80 04 25
Samedi de 8H00 à 19H00
Dimanche de 9h00 à 12h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la gendarmerie de Faa'a au 40 46 72 00.

-Punaauia : Pharmacie TAMANU Tél. 40 58 45 17
Samedi de 7H30 à 12H30 et de 14H30 à 19H00
Dimanche de 8h00 à 11h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la police municipale de Punaauia au 40 54 38 60.

Du samedi 05 septembre 2020 à 12h30 au lundi 07 septembre 2020 à 06h00

Iles du vent :

-Secteur Papeete-Faa’a et Punaauia : Dr BARTHE VONSY Poerava Tel. 40 48 02 48

-Secteur Papeete-Pirae-Arue-Mahina : Dr CARPENTIER Antoine Tel. 40 42 56 67

-Commune de Paea : Dr BOUTRY Bruno Tel. 40 53 27 53

-Commune de Papara : Dr BEAUCOUSIN Laurent Tél. 40 57 40 90

-Taravao et la presqu’île : Dr LAFITTE Bernard Tel. 40 57 21 88

-Secteur de MOOREA : Dr GAUDARD Franck Tel. 40 56 44 63

Iles sous le Vent :

-Ile de Bora-Bora : Dr KRAJEWSKI Justine Tel. 40 67 67 37

-Ile de Huahine : Dr CARBONNIER Hervé le dimanche de 08h00 à 11h00 Tel. 40 68 82 20

-Ile de Raiatea : Dr DIOCHIN Pascal Tel. 40 66 23 01

-Ile de Tahaa : Dispensaire de TAHAA Tel. 40 65 63 31

TUAMOTU

- Ile de Rangiroa : -------------------------- Tel. ----------------------

MARQUISES

-Ile de Hiva Oa : -------------------------- Tel. ----------------------

CLINIQUES DE PAPEETE :

Clinique Cardella : Tél. 40 46 01 25 - 40 46 04 00
Samedi à partir de 12H00 au Lundi 06h00
En semaine de 19h00 à 06h00

Polyclinique Paofai : Tél. 40 46 18 18 - poste 4114
Samedi à partir de 12h00 au Lundi 06h00
En semaine de 19h00 à 06h00

SAMU - Tel. 15 ou 40 42 01 01

Vétérinaire de garde :
En dehors des horaires d'ouverture des cliniques, vous pouvez obtenir les coordonnées du vétérinaire de garde, pour les urgences uniquement, en téléphonant au 40 50 65 65.
Auae Faaa assure également les urgences au 89 36 51 58

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Cocorig : la fibre de coco pour sortir du lagon des kilomètres de plastique

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Cocorig : la fibre de coco pour sortir du lagon des kilomètres de plastique
Tahiti, le 4 septembre 2020 - Déchet du coprah produit en quantité monstrueuse, la fibre à tout faire de la bourre de coco ambitionne de remplacer les cordages en polypropylène des fermes perlières. Candidat au concours Tech4Islands, c'est le projet de Cocorig, porté par Benoît Parnaudeau, afin de sortir le plastique du lagon.  

Lorsque Benoît Parnaudeau évoque à Nicolas Lancelin l'immense potentiel de la bourre de coco pour fabriquer des cordes, il ne réalise pas qu'il prêche un convaincu. Spécialiste des cordages hauts de gamme, la corderie Lancelin basée à Mayenne tisse du chanvre à fibre depuis 150 ans. Alors forcément, la fibre de coco et sa présence en très grande quantité sur le fenua ne lui ont pas échappé. À la conquête de l'Asie-Pacifique, l'entreprise familiale a même déjà mis une option sur cette nouvelle matière végétale. Une belle perspective pour Cocorig - candidat au concours Tech4Islands - qui prévoit de valoriser la fibre de coco. Un déchet issu du coprah.

"Trempée dans l'eau de mer, défibrée, filée et toronnée (le fait de tordre et de réunir plusieurs brins, Ndlr) avec des machines dédiées," la bourre de coco ferait donc un parfait cordage. "Fibre d'avenir", ses propriétés mécaniques à la rupture, à l'allongement et à la compression, lui valent les éloges de la FAO (l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).

Il faut dire qu'elle sait presque tout faire. Ressource naturelle renouvelable et abondante, elle présente l'avantage d'être imputrescible. Outre le fait qu'elle entre dans la composition de tout un tas d'objets de maison (toiles, brosses, paillassons, tapis, matelas, panneaux d’isolation et emballages), elle permet aussi de lutter contre l'érosion. Tissée en rouleau géotextiles par exemple, elle absorbe l’eau, résiste à la lumière du soleil, facilite la germination, et elle est bien sûr totalement biodégradable.
 

Un projet "d'utilité publique"
Cocorig : la fibre de coco pour sortir du lagon des kilomètres de plastique
Mais dans un premier temps ce sera du cordage maritime. Le projet pilote cherche d'abord à remplacer les filets en polypropylène "bas de gamme" des fermes perlières. "On a vu des fermes déménager leurs nacres de sites trop pollués par la dégradation de la résine en micro-plastique, alors qu'à côté, il y a des cocoteraies qui ne demandent qu'à être exploitées pour supprimer le plastique du lagon" souligne Benoît. La surface exploitée par la perliculture (9 042 hectares en 2018 selon l'ISPF) et le nombre de concessions (728) en dit long sur les lignes en plastique importées, et leur impact sur le milieu. Reste à les chiffrer avec précision.
 
En discussion avec la Direction des ressources marines pour recenser les besoins du secteur, Benoît Parnaudeau le sait. Son projet est "d'utilité publique" et devrait sans nul doute séduire le Pays, désireux de développer, au-delà de la filière coprah, une filière cocotier. Car si l'activité refuge de la première génère des revenus de substitution pour près de 10 000 familles, la diversification portée par la seconde a vocation à gonfler un peu plus leur bénéfice. Une piste qui figure d'ailleurs dans le plan de relance post-Covid. "On est en plein dedans, c'est écologique, durable, ça permet de créer de l'emploi et de fixer les populations dans les îles, argumente Benoît. Alors qu'aujourd'hui, une fois que la bourre est retirée, c'est un déchet."
 

Près de 60 millions de bourres de coco à l'abandon
Cocorig : la fibre de coco pour sortir du lagon des kilomètres de plastique
Un déchet qui sert soit de fertilisant, soit de combustible. "La plupart du tempsles restes sont brûlés, ça permet d'éloigner les moustiques, sinon vous imaginez, ça ferait un volume phénoménale." Il faut dire que 48 millions de cocos sont décortiqués chaque année par l'industrie du coprah en Polynésie. Une estimation calculée à partir du volume de production annuel : 12 millions de kilos. "On considère qu'il faut 4 noix de coco pour faire un kilo de coprah, indique Philippe Couraud, à la tête de la Direction de l'agriculture. Mais si on prend tous les cocos à boire et tous ceux qui tombent et qui ne sont jamais ramassés, on peut facilement en rajouter une bonne dizaine". Le Pays n'hésite donc plus à extrapoler à 60 millions le nombre réel de cocos dont la fibre est laissée à l'abandon. "Preuve qu'il y a de quoi faire, sourit le fondateur de Cocorig. Et s'il faut centraliser, il y a l'huilerie de Tahiti." 

Dans la phase pilote, le projet devra être soutenu par une ou plusieurs communes des Tuamotu afin de faire le lien avec les producteurs de coprah. "Au moment du débourrage, il faut mettre la fibre de côté, la tourbe (résidu poudreux, Ndlr) de l'autre, c'est un super engrais" précise Benoît, en discussion avec un permaculteur de Raiatea, Vaihuti Fresh. "En cordage, c'est la fibre qui nous intéresse, mais elle intéresse plusieurs corps de métier à partir du moment où tu peux la tisser et partir sur du textile. Et il y a aussi des trucs à faire avec la noix." 

Le traitement, lui, consiste à plonger les bourres de coco dans l'eau de mer pendant deux mois. Puis de les passer dans une défibreuse, avant de les faire sécher 48 heures au soleil. Les fibres pourront ensuite être filées, puis tressées en cordage. Un travail de fourmi réservé à une machine. "On invente rien, on transpose" signale Benoît, qui s'inspire des deux principaux exportateurs de fibre : l'Inde et le Sri Lanka. C'est d'ailleurs là-bas que l'engin sera commandé pour un modeste investissement de 3 à 5 millions.  
 

​Dyneema, sérieux concurrent des câbles en inox
​Marin et fin connaisseur en matelotage – l'art de travailler les cordes -, Benoît a posé l'ancre en Polynésie il y a cinq ans. Si aujourd'hui il s'attaque au polypropylène des lagons, sa société d'accastillage Polyacht cherche aussi à remplacer les câbles en inox des haubans par de la fibre textile : Dyneema. Robuste, performante, légère, la solution textile recycle un résidu de pétrole et présente de nombreuses qualités pour les voiliers de courses. Capable de supporter de lourdes charges sans se rompre, Dyneema est deux fois plus résistante qu’un cordage en inox, à diamètre égal. Outre sa légèreté qui facilite sa manipulation lors de la navigation, elle présente un coefficient d’allongement très faible. De quoi faire dire à son ambassadeur, qu'elle remplacera un jour tous les câbles en inox des voiliers de courses. "Le marché est considérable" commente le marin, encore dans une phase de test de résistance.

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36 nouveaux cas de Covid-19 en Polynésie vendredi

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36 nouveaux cas de Covid-19 en Polynésie vendredi
Tahiti, le 4 septembre 2020 - Un total de 632 cas de Covid-19 a été confirmé depuis le 2 août 2020. Parmi eux, 298 sont sortis d’isolement et considérés comme guéris. La moyenne d’âge de l’ensemble des cas est de 36 ans. Les autres cas confirmés durant ces 10 derniers jours sont tous isolés à domicile (313) ou en centre d’hébergement dédié (21 personnes). Dix personnes sont actuellement hospitalisées au CHPf pour des signes de Covid-19, dont 3 en service de réanimation. La moyenne d’âge des personnes hospitalisées est de 52 ans. Les cas actifs sont localisés dans les communes urbaines de Tahiti, ainsi qu’à Bora Bora, Moorea et Raiatea.
 

2020-09-04 Point de Situati... by Samoyeau Antoine


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Fratricide à Paea : Pas de légitime défense pour l’accusé

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Fratricide à Paea : Pas de légitime défense pour l’accusé
Tahiti, le 5 septembre 2020 - ​Le procès d’un quadragénaire, poursuivi pour des coups mortels portés à son frère aîné le 27 mars 2018 à Paea, s’est achevé vendredi soir au terme de deux jours de débats. Alors que son avocat avait plaidé la légitime défense, l’accusé a été condamné à dix ans de prison ferme assortis d’un suivi socio-judiciaire de six ans. Les jurés n’ont donc pas suivi l’avocat général qui avait requis huit ans ferme. 
 
Les jurés de la cour d’assises de Papeete ont estimé vendredi que l’accusé, qui avait mortellement frappé son frère lors d’une bagarre à Paea, ne se trouvait pas en état de légitime défense tel que cela avait été avancé par son avocat. Au terme de deux jours de procès, l’homme a ainsi été condamné à dix ans de prison ferme assortis d’un suivi socio-judiciaire de six ans. Le 27 mars 2018 au domicile familial de Paea, il avait frappé son frère alors que ce dernier était ivre et qu’il le menaçait avec un bâton. 
 
Après une première journée de procès, jeudi, au cours de laquelle avaient été entendus experts et enquêteurs, les débats ont débuté vendredi par l’audition des deux filles de l’accusé qui avaient assisté au drame. Tout comme leur grand-père et leur tante la veille, elles sont revenues sur leurs déclarations initiales en expliquant notamment qu’elles n’avaient pas vu leur oncle frapper leur père alors que ce dernier était à terre. « J’étais choquée et peut-être que j’en ai rajouté », a ainsi expliqué l’une d’entre elles à la cour en rappelant que c’est son père qui avait agressé son oncle. Interrogée sur un éventuel retour de l’accusé au sein du domicile familial, la jeune fille a affirmé qu’elle ne voyait pas d’inconvénients à ce que dernier « rentre chez lui ». Après avoir comparé le drame à un «accident », elle a souligné l’importance du pardon à ses yeux. « Le pardon, cela signifie beaucoup pour moi. Le pardon, c’est cet amour qui persiste malgré les hauts et les bas. » «Aujourd’hui, j’attends juste de la justice qu’elle le libère », a-t-elle ainsi demandé au terme de son audition. Ce changement de version a fait réagir l’avocat de la défense, Me Dubois, qui a rappelé aux deux jeunes filles qu’elles ne devaient pas se sentir « investies d’une mission familiale pour sauver » leur oncle.

​« Alliance objective »
Me Bambridge, constituée pour la défense des enfants du défunt, a souligné lors de sa plaidoirie que ce « drame terrible » s’expliquait par la « consommation excessive d’alcool et de cannabis » des deux frères. Son confrère en défense ayant annoncé qu’il allait poser la question de la légitime défense, l’avocate a pris les devants en réfutant cette thèse. « La légitime défense n’est pas justifiée au regard des personnalités, des faits eux-mêmes et de l’état d’imprégnation alcoolique de la victime. »
 
Isolé dans l’accusation face aux revirements familiaux, l’avocat général a dénoncé lors de ses réquisitions une « alliance objective entre les membres de la famille » visant à « faire libérer » l’accusé. « Ils semblent vouloir se soustraire à la justice des hommes au bénéfice du pardon familial et n’ont qu’un seul mot d’ordre : Le sauver. » Mais, pour le représentant du ministère public, cette stratégie de défense était « inopérante » car en « totale contradiction avec la matérialité des faits et les témoignages ». « Ce revirement général est d’autant plus inadapté que travestir la vérité ne sert pas forcément l’accusé. » Avant de requérir huit ans de prison ferme, l’avocat général a, lui aussi, ajouté que le fait que l’accusé se soit « acharné » sur son frère alors que ce dernier était à terre « excluait de fait » la légitime défense. 

​Altération du discernement
En défense pour l’accusé, Me Dubois s’est tout d’abord attaché à décrire la relation des deux frères qui s’aimaient « malgré tout ». « Nous avons l’impression que tout les opposait, ils s’entendaient comme chien et chat. Mais, paradoxalement, ils ont passé leur vie ensemble et étaient incapables de s’éloigner l’un de l’autre. » L’avocat s’est ensuite attaqué aux auditions des témoins de la scène en affirmant qu’elles étaient toutes contradictoires et que la justice de la cour d’assises se doit de condamner si les jurés sont « sûrs à 100% » de la culpabilité de l’accusé. A force de coups de pieds sur les barres en fer du box de son client et de cris vindicatifs, Me Dubois a voulu démontrer aux jurés dans quelle situation s’était trouvé son client, menacé par son frère ivre avec un bâton alors qu’il rentrait tranquillement du travail. « Ce n’est pas lui qui a agressé en premier, c’est son frère. Ce n’est pas lui qui a insulté en premier, c’est son frère. Enfin, ce n’est pas lui non plus qui a porté le premier coup. » Enfin, l’avocat a demandé aux jurés de retenir l’altération du discernement en cas de condamnation en rappelant que son client était sous tutelle depuis de nombreuses années et qu’il souffrait de troubles psychiques. Notons que ce point n’aura pas pu être clarifié durant le procès puisqu’aucune des trois expertises psychiatriques n’a conclu à la même chose. 
 
Comme il en est d’usage, l’accusé a été invité à s’exprimer une dernière fois avant la clôture des débats. Face aux pleurs de son père et de sa sœur, le quadragénaire s’est de nouveau excusé en évoquant son frère qui lui « manque ». Après en avoir délibéré pendant plus de trois heures, les jurés de la cour d’assises ont finalement condamné l’accusé à dix ans de prison ferme assortis d’un suivi socio-judiciaire de six ans en retenant une atténuation de s responsabilité au moment des faits. L’homme, jugé en état de récidive légale pour avoir déjà été condamné pour des faits de consommation de stupéfiants, encourait trente ans de réclusion criminelle. 

Au terme de ce verdict, Me Dubois a expliqué qu’il ne ferait pas appel : « J’estime qu’il s’agit d’une sage et juste décision qui prend à la fois en compte la gravité des faits, mais également la provocation initiale de la victime ainsi que le contexte familial particulier, et enfin la personnalité de l’accusé dont le trouble mental a été reconnu en partie. Mon client se sent soulagé par cette décision et avait toujours indiqué qu’il porterait la peine qu’il mérite pour le mal et la souffrance imposés à son frère évidemment, mais aussi et plus largement à l’ensemble de sa famille, quand bien même ses proches ont confirmé lui avoir pardonné. »
 

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