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Intercontinental Moorea : les syndicalistes prêts à aller jusqu'à la fermeture de l'hôtel

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Intercontinental Moorea : les syndicalistes prêts à aller jusqu'à la fermeture de l'hôtel
MOOREA, le 18 septembre 2019 - De nouvelles négociations se sont tenues mardi et mercredi entre la confédération O Oe to Oe Rima, et la direction de l'hôtel Intercontinental de Moorea. Les deux parties s'étaient accordées pour retirer du préavis de grève le principal point de revendication qui concerne la réintégration des quatre employés mis à pied. "On aimerait que la direction s'engage par écrit qu'elle respectera la réglementation en vigueur concernant les mis à pied. Mais ils ont refusé d'intégrer ce point", indique Atonia Teriinohorai, secrétaire général du syndicat. 

Depuis un peu plus de trois semaines la confédération syndicale O Oe to Oe Rima mène un mouvement un grève à l'hôtel Intercontinental de Moorea. Principal point de revendication des syndicalistes, le point 1 du préavis de grève concernant la demande de réintégration de quatre employés de cuisine mis à pied à titre conservatoire fin août dernier. 

Lire aussi >> La grève s’enlise à l’Intercontinental Moorea

De nouvelles négociations se sont ainsi tenues mardi et mercredi entre les délégués syndicaux et la direction du resort. Les deux parties se sont mis d'accord sur le retrait de ce point 1 du préavis de grève, et un premier protocole d'accord de fin de conflit a été proposé.  

Un document qui n'a pas complètement satisfait la confédération syndicale. "On aimerait que la direction s'engage par écrit qu'elle respectera la réglementation en vigueur concernant les mis à pied. Mais ils ont refusé catégoriquement d'intégrer ce point", insiste Atonia Teriinohorai, secrétaire général de O Oe To Oe Rima. "Si la direction continue à camper sur ses positions, les délégués syndicaux sont prêts à aller jusqu'à la fermeture de l'hôtel", prévient le syndicaliste. 

"Il semble en effet prêt à abandonner ce point. Maintenant c'est la formalisation écrite de cet accord qui fait l'objet de certaines discussions avec la confédération syndicale", explique pour sa part Guillaume Epinette directeur régional du groupe hôtelier Intercontinental. 

Rappelons que le taux de participation à ce mouvement de grève est estimé par la direction de l’hôtel à 80 % au sein d’un effectif de 180 employés. Dans le même temps, l’établissement hôtelier de luxe doit gérer un taux d’occupation de l’ordre de "50 à 60 %" et de "sérieux problèmes d’organisation".

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Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple

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Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple
PAPEETE, le 18 septembre 2019 - Avant de partir à Hawaii pour la course de pirogue Moloka'i, les douze rameurs de l'équipe Shell Va'a ont passé un test antidopage. Ils ont tous eu un résultat négatif, et donc le feu vert pour se rendre à la compétition internationale. Albert Moux, président de l'AS Shell Va'a, a aussi annoncé sponsoriser 150 kits de tests pour la Fédération tahitienne de va'a afin de généraliser les contrôles.

"Je suis fier de vous" a lancé Albert Moux aux douze rameurs de Shell Va'a qui s'apprêtent à s'embarquer pour la course hawaiienne Moloka'i Hoe. Ils venaient tous de réussir un test de dépistage contre cinq drogues connues comme étant des produits dopant, incluant le paka et l'ice. "On a gagné la Moloka'i douze fois, si les Américains nous avaient contrôlés positifs, ça aurait remis tous nos titres en doute. Donc là, qu'ils nous contrôlent, et qu'ils contrôlent tout le monde ! Vous donnez un bel exemple à la jeunesse polynésienne, vous faites de nous un club phare".

Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple
Les tests étaient réalisés par le médecin de l'équipe grâce à des kits commerciaux. Les rameurs ont chacun dû uriner dans un verre en plastique, puis le médecin a appliqué les kits. En dix minutes, on avait les résultats : deux lignes rouges, négatif. Un signe que tous les rameurs ont respecté leur engagement signé auprès de l'organisation de la Moloka'i : ne prendre aucune drogue ou produit dopant.

Ces tests bien pratiques sont disponibles en pharmacie. L'équipe en a acheté 25 par internet sur le site kappa-city.fr, à 900 fcfp pièce. Ils sont très rapides et testent les cinq drogues les plus couramment utilisées comme produits dopants. Des tests sur des produits plus techniques, comme les anabolisants, sont beaucoup plus lourds, nécessitant des prises de sang et des analyses en laboratoire.

Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple
Mais c'est déjà un bon début, qu'Albert Moux aimerait pouvoir généraliser au monde du va'a. L'entrepreneur fan de pirogue est en effet très affecté par la propagation du cannabis et de l'ice dans notre société, et il espère que le monde sportif pourra donner l'exemple et orienter la jeunesse vers un chemin plus propice à leur santé. Il va donc offrir, sur ses fonds personnels, 150 kits de dépistage à la Hawaiki Nui, puis autant l'année prochaine. En attendant que le gouvernement polynésien et d'autres sponsors le rejoignent pour généraliser les contrôles et assurer que le sport polynésien est exempt de drogues et de produits dopants.
 

Albert Moux, président de Shell Va’a
Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple
“Je pense que chacun doit y mettre du sein”

Les douze rameurs de Shell Va’a subissent à votre demande un test antidopage. Pourquoi ?
“Ils vont partir dans trois semaines pour Hawaii, où ils doivent participer à la course Moloka'i. Sur place, des contrôles antidopage peuvent être pratiqués. J’ai décidé de profiter de cette occasion pour annoncer et démontrer que les rameurs de Shell Va’a ne sont pas dopés. Ce sont des sportifs qui sont très sérieux à l’entraînement. Et je peux vous assurer que si je trouve un rameur de notre équipe qui prend des substances dopantes, il sera mis à l’écart”.

Aujourd’hui, vos douze rameurs inscrits au départ de la Moloka'i sont négatifs. Ce résultat est une satisfaction pour vous ?
“Aujourd’hui je suis un homme heureux. Je pense que c’est un exemple pour la jeunesse. Vous savez, chaque mois on entend des informations disant que l’ice circule de plus en plus dans notre pays. Je crois qu’il faut combattre ce fléau. Et je pense que chacun doit y mettre du sein. Vous savez, j’ai des petits-enfants et je pense que nous avons le devoir de tout faire pour que la jeunesse ne tombe pas dans cette dépendance.”

Vous annoncez également votre souhait de voir ces tests généralisés dans le va’a. C’est une demande que vous faites aux instances dirigeantes ?
“Tout à fait. Je vais commencer par sponsoriser à titre personnel l’achat de tests de contrôle pour toute l’année. Et j’espère que le relais sera pris par les autorités à partir de l’année prochaine. Je fais cela par amour pour le va’a et par amour pour la jeunesse. Il ne faut pas oublier que le va’a est le sport national polynésien. Je pense que les Tahitiens, je l’ai toujours dit, sont imbattables sur l’eau.”

Ils n’ont pas besoin de produits dopants ?
“Voyez nos résultats. Vous avez vu ce que fait l’équipe de Shell Va’a. Sans produits dopants, ça marche très bien.”

David Tepava, entraîneur et pēperu de Shell Va'a
Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple
“La jeunesse nous regarde”

Tous tes rameurs sont contrôlés négatifs avant de partir à la Moloka'i, tu es satisfait ?

“Oui, personnellement ça fait 18 ans que je suis là et j'ai toujours été sain, à chaque course. C'est le message et l'exemple que je veux donner aux gars, et tant qu'ils suivent c'est encore mieux. Aujourd'hui la jeunesse nous regarde, donc on doit être exemplaires.”

Shell est champion du monde, vous avez le titre de la Hawaiki Nui, vous avez gagné douze fois la Moloka'i... Ça montre qu'on peut être le meilleur sans prendre de drogues ou de produits dopants ?
“Voilà, on peut dire ça parce que j’en suis la preuve. Ça fait 18 ans que je suis là, vous pouvez regarder le tableau, ce sont des centaines de courses que j'ai gagnées, et personnellement j'ai gagné sainement. On n’a pas besoin de drogues. Et aujourd'hui après 18 ans de course, je suis encore là. Pour gagner, il ne faut pas prendre de drogue, c'est dans la tête. Il faut vraiment vouloir, il faut avoir le don, il faut s'entraîner. C'est un tout, mais il n'y a pas besoin de produits. Le vrai dopage, c'est la vis comme on dit, c'est dans la tête.”

Ce test est aussi une façon de faire taire les mauvaises langues ?
“Oui, parce qu'il y a quand même beaucoup de doutes sur nous aujourd'hui, parce qu'on est quand même forts, on est devant. Mais là, ça va fermer tous les doutes. Et on le dit aussi aux Américains, on a toujours été propre et on a toujours été loin devant !”

Didier Bondoux, docteur de l’équipe Shell Va'a
Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple
“Frapper fort dans le sport”

Qu’est-ce que vous cherchez, médicalement ?

“On ne peut pas tout tester, mais on va tester le maximum de drogues qui sont soit psychostimulantes soit des anti-crampes comme pourrait l’être le cannabis ou les dérivés du cannabis. On a des tests commandés de métropole qui permettent de tester cinq toxiques différents : cannabis, codéine et dérivés morphiniques, cocaïne et ses dérivés, la méthamphétamine (ses dérivés permettent de créer de l'ice) et les amphétamines elles-mêmes.”

Il y a de la codéine dans les Codolipranes. Donc un rameur qui a eu la dengue risque d'être testé positif ?
“Oui. D'ailleurs en tant que médecin du club, je conseille toujours aux rameurs d’éviter l’automédication. Des médicaments courants comme les sirops contre la toux, les dolipranes codéïnés, Fervex ou RhinAdvil, qu’ils peuvent consommer sans ordonnance, peuvent donner des résultats positifs à ces tests. Je veux être au courant des médicaments qu'ils prennent justement pour éviter que ça soit positif lors de compétitions.”

Quand un sportif se dope, quelles sont les conséquences pour la santé ?
“La montée en puissance des drogues utilisées, l’inefficacité au bout d’un certain temps d’une certaine drogue qui entraîne la recherche d’une autre pour les effets similaires. C’est toujours la dangerosité de la drogue en elle-même. Il est grand temps de frapper fort dans le sport, surtout le va’a qui est pour moi l’image même du sport en Polynésie. De plus il y a des effets pervers des produits dopants au niveau cardiaque, stérilité potentielle, et musculaire…”

Elise Maamaatuaiahutapu (Tutu), organisatrice de la Hawaiki Nui
Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple
“Travailler ensemble”

Vous allez recevoir 150 doses de contrôles antidrogues, vous allez les utiliser ?

“Effectivement, Albert Moux propose de sponsoriser l'équipe de contrôle, donc je vais procéder à des réunions avec la Direction de la Jeunesse et des Sports, qui est à même de contrôler et voir comment nous allons procéder”.

Ce samedi, vous avez le renouvellement du conseil fédéral de la Fédération de va'a. Vous allez discuter des sanctions à prendre en cas de dopage ?
“Non, ces décisions seront prises par la suite, par des commissions de travail qui seront mises en place pour décider. Surtout, on va interpeller certains présidents de clubs pour avoir leur sentiment profond, et travailler ensemble. C'est la meilleure façon de procéder.”

Est-ce que le dopage et l'usage de drogues sont déjà des problèmes dans le monde du va'a ?
“Je pense que c'est déjà un problème. Dans tout le mouvement sportif c'est un gros problème. C'est quelque chose que l'on doit surveiller et contrôler au mieux, non seulement pour nos athlètes, pour nous le monde sportif, mais aussi plus tard pour nos enfants, nos petits-enfants et la population. Donc il est bien de prendre de l'avance et contrôler le problème à la racine.”

Rodolphe Apuarii, président de la Fédération tahitienne de va'a
Antidopage : Shell Va'a montre l'exemple
“C'est très bien.”

Que pensez-vous de ces tests ?

“C'est très bien. Nous même ces dernières années, nous faisions des tests sur les rameurs de la délégation de la Polynésie avant ses déplacements avec le docteur Tetaria. Tous nos athlètes passent un test dans ce style-là, et les testés positifs ont été écartés de la sélection sur le champ.”

Albert Moux a décidé de sponsoriser des kits de test, vous allez les utiliser ?
“Oui puisque ça fait déjà quatre ans que la DJS est derrière nous pour faire les tests antidopage. L'année dernière nous avons pu en réaliser 20, et il y a eu un résultat positif qui a été sanctionné, il ne pourra pas participer à la Hawaiki Nui cette année. Les résultats sont revenus de France après trois mois.
Ce que la fédération peut aussi annoncer c'est que tous nos championnats du monde, vitesse et marathon qui viennent de se faire, on a eu des tests antidopage. Ça fait plus de dix championnats du monde que les tests sont réalisés sur place. Et d'ailleurs aux championnats du monde qui se sont déroulés en Polynésie, il y a eu des résultats positifs, il y a eu des rameurs étrangers qui se sont fait avoir, et la FIV a mis en place des sanctions. Les équipes ont perdu leurs places, heureusement aucune n'avait eu de médaille, et les rameurs ont été sanctionnés un an.”

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Tauhiro Yip 7e du concours Mr Olympia

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Tauhiro Yip 7e du concours Mr Olympia
Le bodybuilder tahitien Tauhiro Yip a terminé à la 7è place de la catégorie bodybuilding lors du concours Mr Olympia amateur qui s’est déroulé le week-end dernier à Las Vegas, dans le Nevada.
 
Tauhiro Yip a pu terminer à la 7ème place alors que 28 compétiteurs étaient inscrits. Même s’il a regretté ne pas être dans le top 5, il s’est montré satisfait d’avoir été « comparé avec les cinq meilleurs de la catégorie des moins de 102 kg ».
 
Pour Tauhiro, cela veut dire qu’il est « potentiellement dans le top de sa catégorie », ce alors qu’il ne pèse que 91 kg, soit dix kilos de moins que ses adversaires. Autre raison de satisfaction pour le Tahitien « en backstage, certains de ma catégorie se sont étonnés de ne pas me voir dans le top 5, même le premier est venu me féliciter par rapport à ma condition. »
 
Le bodybuilder local a eu également un retour de la part d’un juge cette fois-ci : « Il m’a dit que j’avais une bonne structure mais qu’il me manquait un peu d’épaisseur dans le dos et qu’il fallait que je travaille ce point-là ».
 
Tauhiro Yip se projette déjà vers sa prochaine compétition « Si je prends du muscle au niveau du dos, je serais peut-être vers le centre du groupe cette fois et je compte bien y arriver. Bien sûr, j’aurais pu descendre d’une catégorie pour revenir avec une médaille mais on est des guerriers, on aime naviguer dans des eaux difficiles pour mieux savourer la victoire. »
 
Il conclut enfin « La prochaine fois, je monterai sur scène avec quelques kilos de muscles bien placés en plus, pour espérer être dans le top 5 ». Il a pu profiter de son séjour aux Etats-Unis pour s’offrir un hamburger XXL, histoire de mettre fin à des semaines de privations et de régime alimentaire. Il a pu également faire de belles rencontres, il a pu notamment rencontrer des stars de la discipline, comme Melvin Antony par exemple. SB

Tauhiro Yip 7e du concours Mr Olympia

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Une sécheresse exceptionnelle rapproche l'Outback australien du "Jour Zéro"

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Une sécheresse exceptionnelle rapproche l'Outback australien du
Stanthorpe, Australie | AFP | jeudi 19/09/2019 - Des pénuries d'eau sans précédent dans les régions frappées par la sécheresse de l'est de l'Australie illustrent le changement climatique à l'oeuvre et menacent l'économie rurale de l'Outback.

Du Queensland (nord-est) jusqu'à Sydney (sud-est), une douzaine de petites villes risquent de voir leurs réserves d'eau épuisées dans les mois qui viennent, une situation qu'ont vécue les habitants du Cap en Afrique du Sud et de Chennai en Inde.
Une expérience que de plus en plus d'habitants sur Terre risquent de connaître en raison du changement climatique. Près d'un quart de la population mondiale, vivant dans 17 pays, est en situation de pénurie hydrique grave, proche du "jour zéro" lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet, selon un rapport publié le mois dernier par l'institut World ressources, qui place l'Australie au 50e rang de ce classement.
Dans l'est de l'île-continent, le temps devient toujours plus chaud et plus sec et les précieuses réserves d'eau sont utilisées pour éteindre des centaines de feux de brousse qui ravagent la campagne australienne.
A Stanthorpe, petit centre de production horticole du Queensland (est), une longue période de sécheresse dévastatrice a fait baisser les réserves du barrage local de plusieurs mètres par rapport au niveau habituel et la ville risque de ne plus avoir d'eau du tout avant Noël.

- Camions-citerne -

 
Les autorités n'auront d'autre choix que d'acheminer de l'eau par camion-citerne pour un coût d'un million de dollars australiens (600.000 euros) par mois, ce qui ne devrait apporter qu'un sursis de douze mois maximum.
Dans le verger d'Angus Ferrier, les citronniers qui autrefois fleurissaient en rangs ordonnés ne sont plus qu'un tas de bois mort. Les réserves en eau de sa ferme seront épuisées dans quelques semaines et l'exploitant s'est résolu à arracher des milliers d'arbres et s'apprête à en sacrifier autant d'ici la fin de l'année. "Ils avaient huit ans. C'est huit ans de ma vie effacés en un jour", dit-il.
L'association de producteurs locaux estime que la sécheresse coûtera 100 millions de dollars australiens (61 millions d'euros) à l'économie de la région cette saison, une somme énorme pour une petite localité comme Stanthorpe.
Les agriculteurs doivent dépenser une petite fortune pour acheminer en camion de l'eau pour leurs plantations ou louer de la terre dans d'autres districts moins affectés par la sécheresse.
"Je connais des producteurs qui ont décidé de ne rien planter cette année et de mettre fin à leur activité à court terme", explique Augus Ferrier.
Leurs déboires ont des répercussions en ville, où certaines boutiques sont à la limite de fermer. Des vols d'eau ont été rapportés dans la région.
Dans le sud-est de l'Australie, l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, où se situe Sydney, a été déclaré en état de sécheresse en décembre. Certains réservoirs sont descendus à 1% de leur capacité et de petites villes comme Guyra sont à sec.
 

- Pipelines et forages -

 
De l'eau est acheminée par wagon-citerne, en attendant qu'un pipeline, construit en urgence pour 13 millions de dollars australiens (8 millions d'euros), entre en service fin septembre. Mais il ne devrait pouvoir répondre aux besoins que pour un an, aux taux actuels d'utilisation de l'eau dans le district d'Armidale, qui compte 30.000 habitants.
"Nous recherchons d'autres sources d'eau, pas seulement celle qui tombe du ciel sous forme de pluie", explique Susan Law, présidente du conseil régional d'Armidale. "Un hydrogéologue a identifié neuf sites autour de la région de Guyra où nous effectuerons des forages pour voir s’il existe de l’eau souterraine pour remplir nos réserves".
La sécheresse est une caractéristique de l'Australie, mais les scientifiques estiment que les climats extrêmes sont exacerbés par le changement climatique.
Le gouvernement, soucieux de protéger le puissant secteur de l'extraction de charbon et des mines, sources d'exportations, a rejeté les appels à faire de la lutte contre le changement climatique une priorité, craignant que cela nuise à la croissance économique.
Les autorités locales tentent de faire face à la crise avec des mesures telles que des pipelines et des forages, mais la pression croît pour une réponse politique au niveau national, qui pourrait prendre la forme de construction de barrages ou des restrictions plus sévères à l'usage d'eau à des fins d'irrigation.

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Panthère noire à Armentières: le fauve appartenait à un particulier

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Panthère noire à Armentières: le fauve appartenait à un particulier
Lille, France | AFP | jeudi 18/09/2019 - La panthère noire qui "s'est baladée" mercredi soir sur le toit d'un immeuble d'Armentières (Nord) avant d'être capturée par les pompiers venait du "domicile d'un particulier", qui la gardait illégalement chez lui, a-t-on appris jeudi auprès de la préfecture du Nord.

"Une enquête est en cours pour retrouver le propriétaire, qui a fui avant l'arrivée des secours", a indiqué la préfecture à l'AFP, rappelant qu'il est "bien sûr interdit de posséder une panthère".
Les pompiers avaient été appelés mercredi soir peu après 18H00 dans cette ville de l'agglomération lilloise pour déloger l'animal, qui "se baladait" sur le toit d'un immeuble d'habitation, comme un banal chat de gouttière.
Sur des photographies diffusées par les services de secours, on peut voir l'imposant animal déambuler tranquillement sur le rebord du toit, au troisième et dernier étage d'un immeuble en briques, se penchant dans le vide ou regardant par la fenêtre d'un appartement.
Selon La Voix du Nord, qui a interrogé des témoins et publié une vidéo sur son site internet, la panthère noire "s'arrêtait parfois pour regarder passer le train ou suivre de son regard clair un chat qui déguerpissait sur la chaussée".
Après l'installation d'un périmètre de sécurité par la police, pour éviter que l'animal ne saute, les pompiers l'ont finalement piégé "à l'intérieur d'une habitation" dans laquelle il venait de rentrer. 
Accompagné d'un policier et un agent de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), un vétérinaire sapeur-pompier a ensuite endormi l'animal à l'aide d'un "fusil hypodermique" équipé de fléchettes anesthésiantes, ont précisé les pompiers, évoquant une intervention "hors norme". L'opération n'a fait aucun blessé.
"Il semble que la personne qui se trouvait dans l'appartement" où la panthère a été capturée et dont elle est "probablement sortie" au départ "a quitté les lieux précipitamment par la fenêtre" avant l'arrivée des secours, ont indiqué jeudi matin les pompiers du Nord, précisant qu'ils avaient "dû obstruer une fenêtre à l'arrière de la maison en vue de la capture".
Mis en cage, le félin a finalement été confié à la Ligue protectrice des animaux (LPA) du Nord. Agé de "cinq à six mois", il "se porte bien actuellement (...) et va bientôt quitter la LPA", a indiqué l'association, ne souhaitant pas communiquer à ce stade sa future destination.

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Australie: un manchot reprend la mer, remis en forme après un voyage épuisant

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Australie: un manchot reprend la mer, remis en forme après un voyage épuisant
Sydney, Australie | AFP | mercredi 18/09/2019 - Un petit manchot qui a fait plus de 2.000 kilomètres depuis la Nouvelle-Zélande jusqu'à l'Australie a été soigné puis relâché en mer dans l’espoir qu’il retrouvera son propre chemin vers son pays natal.

Dénutri et en grande souffrance, le gorfou du Fiordland a été trouvé au terme de son odyssée sur des rochers près de Lorne, au sud de Melbourne, à environ 2.500 kms de son habitat naturel, la Nouvelle-Zélande.
L'oiseau était tellement maigre qu'il a fallu l'alimenter et le faire boire très progressivement pendant plusieurs semaines, a expliqué mercredi Michael Lynch, responsable des services vétérinaires au zoo de Melbourne.
"Au fur et à mesure, il a pris du poids", a-t-il dit.  
"Nous avons ensuite commencé à le remettre dans l'eau quand il est devenu suffisamment fort pour nager afin qu'il reconstitue ses muscles", a-t-il dit.
Les gorfous du Fiordland sont capables de nager sur de longues distances à la recherche de nourriture. Classés espèce menacée, il en reste quelque 5.000 individus dans la nature.
Après une convalescence de deux mois, le manchot a recouvré une bonne santé, et, doté d'une puce pour surveiller ses déplacements, il a été relâché ce mois-ci sur une plage de Phillip Island, au large de l'Etat de Victoria (sud-est).
"La vie est dure dans l'océan mais nous espérons que ce manchot trouvera son chemin vers la Nouvelle-Zélande et fera des petits. Nous lui avons donné sa chance", explique M. Lynch.

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1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu

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1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu
Papeete, le 19 septembre 2019 - Fou de dieu, Auguste Marceau l’était incontestablement. Sa bigoterie, poussée à l’extrême, fit de lui, pour ses partisans, « le missionnaire des missionnaires », un quasi saint, et pour les autres, moins confits en dévotion, un piètre homme d’affaires, un incapable illuminé et un irresponsable complet, qui précipita à la faillite ce qui devait être une société commerciale à caractère catholique. La vie de Marceau dans le Pacifique s’inscrit sur une période de moins de quarante mois, mais ce court laps de temps suffit à faire entrer le personnage dans la légende, à Tahiti, aux Samoa, en Mélanésie et jusqu’à Sydney… Retour sur une aventure unique dans les annales de l’évangélisation de l’Océanie.
 

Lorsque les catholiques décidèrent, au XIXe siècle, de s’attaquer sérieusement à l’évangélisation des Mers de Sud (les protestants avaient une solide avance), Rome coupa la poire océanienne en deux : à l’est, les Picpus comme on appelait alors la congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie et de l’Adoration Perpétuelle du Saint-Sacrement (née le 24 décembre 1800 à Poitiers) et à l’ouest les Maristes, la congrégation des Frères de Marie (née le 2 janvier 1817 dans la Loire).
 

Sans vivres, sans renfort, sans secours...
1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu
Pour les premiers, une base à Valparaiso et un rayonnement comprenant l’île de Pâques, les Gambier, Tahiti, les Marquises, Hawaii… Pour les autres, Wallis et Futuna, les Fidji, l’ensemble mélanésien, avec pour base arrière Sydney.
Sur le papier, l’équilibre était parfait. Un peu comme si, aujourd’hui, on donnait Mars aux Américains et Vénus aux Russes, la comparaison n’étant pas si dénuée de sens, puisque les missionnaires mettaient sur des navires incertains entre six et dix mois, parfois plus, pour relier les ports français à leurs lointains établissements. Autant dire que les liaisons étaient rares, coûteuses et très aléatoires, puisqu’il fallait trouver des bateaux se rendant au Chili, puis d’autres traversant le Pacifique jusqu’à Sydney et d’autres enfin pour rallier la Nouvelle-Calédonie, les Salomon, Wallis…
Il y avait certes des navires de guerre français (comme anglais) qui aidaient les missionnaires dans la mesure de leurs moyens, voire des navires de commerce (le prix à payer était élevé), mais tout ce « bricolage » restait très insuffisant, les religieux se retrouvant parfois quasiment abandonnés deux ou trois ans, sans vivres, sans secours aucun, sans renfort et sans nouvelles.
 

A l’image de la LMS anglaise
1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu
Fin 1842 par exemple, Mgr Douarre, flanqué d’une escouade de jeunes missionnaires, ne trouvait en France aucun bateau pour le conduire en Nouvelle-Calédonie. Il songea alors à imiter Mgr Rouchouze, qui, pour le compte des Picpus avait acheté une petite goélette, la Marie-Joseph, afin de circuler à sa guise.
Douarre n’entendait rien à la navigation. Il rencontra pourtant un armateur très pieux, Louis Victor Marziou, établi au Havre, à qui il exposa son problème. Entretemps, une mission gouvernementale française pour les Marquises fut mise sur pied, mission qui pouvait emmener le vicaire apostolique de Nouvelle-Calédonie et sa petite troupe dans le Pacifique. Mais l’idée de créer une compagnie maritime dédiée aux œuvres missionnaires ne quitta plus Marziou. Un peu à l’image de ce qu’avait fait la LMS, London Missionnary Society, qui menait évangélisation et business.
 

Roi, pape, cardinaux et évêques au capital
1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu
De son côté Mgr Douarre s’était installé à Toulon où l’expédition française ne cessait de remettre son départ de mois en mois. Dans ce port, Mgr Douarre rencontra un peu par hasard un officier français fervent catholique, converti récent et dévot s’il en est. Entre les deux hommes le courant passa et Douarre parla à l’officier de ce Marziou zélé serviteur de Dieu, désireux, depuis le Havre, de se charger du transport des missionnaires dans le lointain Pacifique. Douarre parti, l’homme d’affaires havrais et le marin expérimenté ne pouvaient que finir par se rencontrer. Marziou, dans un premier temps, se rendit à Lyon, la Rome des Gaules (Lyon est la primatiale, la « capitale » religieuse de la France), mais ne suscita pas l’engouement qu’il espérait. En désespoir de cause, Marziou se rendit chez les Jésuites où son interlocuteur, comprenant ses difficultés, lui dit qu’il avait son homme, à savoir Marceau.
Tout homme d’affaires avisé que fut Marziou, sans un capitaine de premier ordre, son projet était voué à l’échec et Marceau paraissait être l’homme de la situation.
Le 2 février 1845, les statuts de la Société française de l’Océanie étaient déposés, la société elle-même créée le 3 mai (capital de un million de Francs en actions de cinq cents francs, souscrit au quart à cette date). Parmi les actionnaires, le roi d’Italie, le pape Pie IX, quinze cardinaux, vingt-et-un archevêques, cinquante-huit évêques et une bonne partie de la bourgeoisie lyonnaise. Objet social : ouvrir des comptoirs dans le Pacifique et aider les missionnaires catholiques dans leurs déplacements.
 

Le libertin devient un zélé catholique
1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu
Le premier navire acheté fut l’Arche d’Alliance, commandant Auguste Marceau, d’autres bateaux devant renforcer la flotte : le Paquebot des Mers du Sud, le Stella del Mare (offert par le roi de Sardaigne en 1847),  l’Etoile du Matin, et deux autres bateaux achetés dans le Pacifique, le brick Anonyme et la goélette Léocadia (le Grecker, de Brest, étant nolisé).
Au total, la SFO géra jusqu’à six navires en 1848 avant sa faillite.
Mais revenons à notre héros du jour, Auguste Marceau officier de marine aguerri qui renonça à sa carrière militaire pour aider les missionnaires à porter la bonne parole en Océanie.
Né le 1er mars 1806 à Châteaudun, le jeune Auguste sortit diplômé de polytechnique et s’engagea dans la marine où il se fit très vite remarquer au point d’être commandant du Minos en 1836 et même de commander le yacht royal, le Comte d’Eu. Promis à une brillante carrière, lui qui vivait en bon épicurien et même en libertin, eut un choc en 1841 et se convertit au catholicisme dont il deviendra un zélé prosélyte et même un fanatique.
 

La bénédiction papale en prime
Ayant entendu parler du projet de l’armateur havrais Marziou de créer une compagnie maritime catholique, il n’eut pas de mal à se faire confier le commandement de l’Arche d’Alliance après avoir démissionné de la marine. Et c’est là que les choses se gâtèrent très vite, car l’idée fixe de Marceau de consacrer son voyage quasiment exclusivement à Dieu, au Christ et à la Sainte-Vierge, se heurtera à la logique économique et financière de son armateur, le bon monsieur Marziou.
Avant de prendre la mer, Marceau fut le plus zélé propagandiste en faveur de la SFO à  Lyon ; il passa ensuite à Saint-Chamond, puis à Saint-Etienne, à Montbrison, à Clermont ; sa quête achevée, non sans mal et privations, le marin ne voulait pas partir sans aller à Rome. Mi-juillet, il présentait  au Saint-Siège un vaste plan d’évangélisation du Pacifique recevant la bénédiction tant espérée du pape lui-même.
Au Havre, Marziou avait préparé l’Arche d’Alliance. L’armateur et le capitaine peaufinèrent les derniers réglages de leur association, tandis qu’un médecin les rejoignit. Une demoiselle Marie-Françoise Perroton, Lyonnaise, âgée de quarante-huit ans, s’embarqua elle aussi dans cette aventure pour évangéliser les petits Océaniens.

Patagonie, Marquises, Tahiti...
Le 20 octobre 1845, Marceau prenait le commandement du bateau, le départ étant fixé au 15 novembre. La proue du navire consistait en un beau buste de Notre-Dame de Compassion, grandeur nature. Quant au pavillon de la Société française de l’Océanie, il était blanc et bleu, le pavillon de reconnaissance, utilisé dans les grandes occasions étant une croix rouge sur fond blanc. Le 15 en milieu de matinée, le bateau quittait le port du Havre où s’était amassée une foule considérable pour un dernier adieu aux missionnaires.
Prière tous les matins, deux messes par jour, vêpres le dimanche, instruction religieuse, catéchisme, classes de chant, la croisière ne s’amusait pas vraiment, d’autant que la météo ne fut guère favorable au petit bateau. Arrivé au sud de l’Amérique en février, Marceau décida de passer par le détroit de Magellan plutôt que par le cap Horn. Un choix difficile, car les vents y sont souvent capricieux. Marceau avoua plus tard qu’il lui fallut trente-deux jours pour atteindre les eaux libres du Pacifique.
Entre Patagonie et Terre de Feu, l’équipage se recueillit avec ferveur car pour tous, le bateau de Mgr Rouchouze s’était perdu sous ces latitudes en mars 1837 (alors que l’on sait depuis quelques années qu’en fait, l’évêque et sa vingtaine de jeunes missionnaires des deux sexes sont morts tués et dévorés à l’île de Pâques). Le 7 avril 1846 (en pleines fêtes de Pâques), l’Arche d’Alliance entra dans le port de Valparaiso. Le bateau en repartit le 14 avril pour arriver fin mai aux Marquises, bien accueilli par les officiels français alors en poste. Un mois et six jours plus tard, l’Arche d’Alliance quitta Nuku Hiva le 2 juillet, traversa les Tuamotu et parvint le 8 juillet en vue de Tahiti.

35 mois dans les îles
1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu
Marceau, dans ce port, cassa la tirelire de la SFO pour acheter un brick, l’Anonyme, destiné à relier entre elles les missions en Océanie. Le 14 juillet, l’équipage apprit qu’aux îles Salomon, Mgr Epalle avait été tué à coups de casse-tête (le 16 décembre 1845). A bord de l’Arche d’Alliance, la nouvelle fut rude, tout spécialement pour le père Collomb qui avait été nommé coadjuteur de Mgr Epalle pour le vicariat de Mélanésie et qui se savait désormais appelé à lui succéder en tant qu’évêque.
A partir de Tahiti, l’Arche d’Alliance va commencer une longue odyssée de près de trois ans, entre la Polynésie, la Mélanésie, la Nouvelle-Zélande et l’Australie (voir notre encadré). Marceau était certes un bon marin mais il était surtout un piètre homme d’affaires. Le bureau qu’il ouvrit à Tahiti, confié à un dénommé Gustave Touchard, fut vite cause de souci, car son représentant était tout sauf honnête (le gouverneur d’alors en parlera comme « d’un être abject ») ; à Apia, le comptoir en question ne rapporta rien (et perdit de l’argent) tandis qu’à Wallis et Futuna, l’idée de nommer des chefs pour représenter ses intérêts aboutit à un désastre financier, ceux-ci se servant allègrement dans la caisse. A Tahiti, la situation empira même au point que Marceau entra en conflit ouvert avec le gouverneur Lavaud au sujet d’une vente de vins. Lavaud, après enquête, sera reconnu comme étant dans son droit.
Bilan de cette longue errance : 117 missionnaires transportés ici et là, quand ils n’étaient pas tout simplement évacués, et un compte d’exploitation dans le rouge vif ; Marceau fit perdre à la société 336 000 Francs de l’époque, soit, convertis en Francs Pacifique d’aujourd’hui, la bagatelle  d’un peu plus de 130 millions !
Parti le 15 novembre 1845, l’Arche d’Alliance revenait mi-juillet 1849 à Brest...
 

Dissolution de la SFO
Marceau, confronté à ses responsabilités, démissionna en octobre 1849 et Marziou, bon prince, voulut bien remettre au pot et lancer une nouvelle expédition de 1850 à 1852 avec le capitaine Cazales, mais l’opération fut également un fiasco d’autant que le changement de régime en France en 1848 eut pour effet de tarir souscriptions et adhésions.
Finalement la Société française de l’Océanie fut dissoute le 23 février 1854...
Le capitaine « fou de Dieu » pour sa part ne reprit plus la mer. Il regagna Lyon après un mois à Paris, période qui marqua son divorce définitif d’avec Marziou. Au début de l’année 1850, Marceau était toujours à Lyon, auprès des Maristes, souffrant de douleurs à une jambe et d’un rhume persistant. Son mal allait le ronger onze mois, alors que le ministre de la Marine, le croyant en bonne santé, lui offrit le poste de gouverneur du Sénégal.
Pendant qu’il se rendait en pèlerinage à Paray-le-Monial, un médecin vint informer les Maristes que leur protégé était en réalité au plus mal. En mars 1850, Marceau émis le vœu de devenir religieux. Il effectua une retraite à Liesse et se rendit à Tours début 1851 dans sa famille. Il y décéda le 1er février 1851. Il n’avait pas encore 45 ans...
 

29 mois en 0céanie
1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu
De fin mai 1846 (arrivée aux Marquises) au 28 janvier 1849 (départ de Tahiti), l’Arche d’Alliance a sillonné le Pacifique Sud d’une manière aussi désordonnée qu’improductive en termes financiers.
Nous avons essayé de reconstituer ce parcours.
15 novembre 1845 : départ de Brest
Fin mai 1846 : escale aux Marquises
2 juillet 1846 : départ des Marquises pour Tahiti
7 juillet 1846 : arrivée à Tahiti
26 août 1846 : départ de Tahiti pour le Pacifique oriental
Juin 1846 : arrivée aux Samoa.
20 octobre 1846 : arrivée à Wallis
1er décembre 1846 : départ de Wallis pour les Samoa
24 décembre 1846 : départ de Samoa pour Futuna, puis la Nouvelle-Calédonie
24 janvier 1847 : départ pour les Salomon
11 février 1847 : arrivée aux Salomon
18 février 1847 : départ pour Sydney
Mars 1847 : A Sydney, Marceau apprend qu’il a été fait chevalier de l’Ordre pontifical de Saint-Grégoire le Grand (par décision du pape)
22 juin 1847 : arrivée à Tahiti
Octobre 1847 : tournée aux Samoa, aux Tonga, à Wallis, à Futuna et dans diverses autres îles.
Février 1848 : départ pour la Louisiade, mais la météo oblige Marceau à mettre le cap sur Sydney
5 mars 1848 : arrivée à Sydney
20 avril 1848 : départ pour la Nouvelle-Calédonie, mais le cap est finalement mis sur les Nouvelles-Hébrides (Annatom)
14 mai 1848 : installation de la mission d’Annatom
Mai-juin 1848 : aller-retour à Algan (N.-Hébrides)
15 juin 1848 : retour à Annatom
22 juillet 1848 : arrivée à Tahiti
5 septembre : départ pour les Samoa
15 septembre : arrivée aux Samoa
27 octobre : départ des Samoa
6 décembre 1848 : arrivée à Tahiti
28 janvier 1849 : départ de Tahiti sur réquisition du gouverneur avec 130 hommes de troupe à bord
18 juillet 1845 : arrivée à Brest
 

A lire
1845 : Auguste Marceau, le capitaine fou de Dieu
  • Yannick Essertel, Les vicaires apostoliques en phase pionnière en Océanie au XIXe siècle, 2011 (Ed. Histoire et missions chrétiennes).
  • Albert de Salinis, Marin s et missionnaires. Récit de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie, 1843-1853 (Editions Humanis)

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Le discours d'Edouard Fritch pour l'ouverture de la session budgétaire 2019

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Le discours d'Edouard Fritch pour l'ouverture de la session budgétaire 2019
PAPEETE, 19 septembre 2019 - Le président Edouard Fritch brossé un bilan de la situation économique de la Polynésie française, jeudi à Tarahoi, lors du discours prononcé pour la séance solennelle d'ouverture de la session budgétaire 2019 de l'assemblée.

Monsieur le Haut-commissaire de la République,
Monsieur le président de l’assemblée de la Polynésie française,
Mesdames et messieurs les parlementaires
Monsieur le vice-président, 
Mesdames et messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs les représentants,
Monsieur le Conseiller économique, social et environnemental,
Monsieur le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, 
Monsieur le président de la Chambre de commerce,
Messieurs les représentants de la justice,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations syndicales et professionnelles,
Madame et messieurs les représentants des confessions religieuses,
Mesdames et messieurs les chefs de service du Pays et de l’Etat,
Mesdames et messieurs, 
Chers amis,

Vous le savez, l’ouverture de la session budgétaire de notre assemblée est l’occasion de faire le bilan économique et le bilan de l’action du gouvernement de notre Pays au cours de l’année écoulée, avant que dans quelques semaines nous ayons à nous projeter dans l’avenir à l’occasion du débat d’orientation budgétaire, prélude à l’adoption du budget 2020.

Le bilan économique va peut-être vous sembler redondant puisqu’il traduit à nouveau la bonne santé de notre Pays. Ne faisons pas l’impasse sur les bonnes nouvelles ! Je le dis, pas pour flatter notre égo. Je le dis au nom de la confiance ; celle qui vient de notre population qui apprécie la vie apaisée de notre pays ; celle qui vient des entreprises qui investissent et qui créent de l’emploi ; celle qui vient de l’Etat qui nous considère en partenaire sérieux ; celle de toutes les forces vives qui croient en ce pays. Crédibilité et dignité sont des réalités désormais palpables dans notre pays. 

La confiance, c’est aussi la base de toute économie. La confiance amène le citoyen à être créatif et à croire en l’avenir de son pays.


Dans sa publication du mois de juillet dernier, à l’occasion de la présentation des comptes économiques rapides de la Polynésie française, le CEROM, organisme qui réunit les observateurs économiques du fenua que sont l’Institut d’émission d’Outremer, l’Institut de la statistique de la Polynésie française et l’Agence française de développement, le CEROM donc, indique que « tous les feux sont au vert ». Les performances des indicateurs économiques du pays ne cessent de s’améliorer depuis l’exercice 2014.

Ainsi, sur l’exercice 2018, la reprise de l’activité économique, observée depuis 2014, se poursuit et se renforce : le PIB progresse en volume de 2,5 %.




Le CEROM note, je cite, que « La consommation des ménages et les investissements privés et publics sont les principaux moteurs de la croissance. Le revenu du travail augmente en lien avec l’amélioration du marché du travail. La masse salariale comme le revenu disponible brut des ménages sont en hausse ».

Cette évolution, conjuguée à la stabilité des prix à la consommation est globalement venue renforcer le pouvoir d’achat des ménages.

Pour sa part, l’IEOM note que l’indicateur du climat des affaires se maintient à un niveau élevé de 110 points, toujours à 10 points au-dessus de sa moyenne de longue période.

Pour le premier semestre 2019, les indicateurs disponibles confirment le renforcement de la demande des ménages et des entreprises. L’encours des crédits à l’investissement des entreprises est en progression de +12%, à 81 milliards de F CFP, et celui du crédit à l’habitat a augmenté de plus de +7%, à 7,6 milliards de F CFP sur les 3 premiers mois de cette année.

Les aides financières apportées par le pays contribuent également, par leur effet de levier, à ces bons résultats.

Ainsi, pour le 1er semestre 2019, ce sont 208 entreprises qui ont bénéficié de l’aide à l’équipement des petites entreprises ou à l’aménagement des commerces de proximité pour un montant global de 305 millions de F CFP, et pour un montant d’investissement total de plus de 1,13 milliard de francs.

L’effet levier est de 1 pour 4 : ainsi pour 1 franc d’aide publique, ce sont 4 francs qui sont injectés par les investisseurs privés dans notre économie. Ces dispositifs contribuent par ailleurs au maintien de 317 emplois et à la création de 262 emplois et sont de nature à stimuler l’activité des artisans qui interviennent pour les travaux.



Le dispositif d’aide à l’installation des jeunes diplômés permet à nos jeunes de retour au pays de réaliser leur projet professionnel. J’ai eu l’occasion il y a quelque jours d’accueillir à la présidence certains d’entre-eux qui ont témoigné de l’importance de ce dispositif pour les accompagner dans les premiers pas de leur nouvelle entreprise. 

L’une des bénéficiaires me précisait bien, contrairement à ce que l’on a pu entendre, qu’il ne s’agissait pas d’une aide pour les riches, car ces jeunes qui se sont lancés dans des études supérieures longues ne sont pas nécessairement issus de familles aisées

 Ainsi, 29,5 millions de F CFP d’aides ont été attribués en ce début d’exercice pour un montant d’investissements total de 136 millions de F CFP. Là encore, l’effet levier est de 4.

Pour rappel, l’aide à l’installation des jeunes diplômés est un dispositif d’incitation à la création ou à la reprise d’une activité indépendante s’adressant aux personnes physiques âgées de moins de 35 ans et titulaire d’un diplôme supérieur ou égal à un « Bac +5 ». Ce dispositif permet de bénéficier d’aides financières pouvant aller jusqu’à 30% des dépenses d’investissement, dans la limite d’un plafond de 6 millions de francs, auxquelles s’ajoutent des avantages fiscaux.

En termes de financement des entreprises au 1er semestre 2019 :

L’ADIE a contribué au financement de 766 projets pour près de 418 millions de F CFP injectés dans l’économie.

Initiative Polynésie a octroyé des prêts d’honneur à hauteur de 22 millions de F CFP, qui ont permis de soutenir 22 entreprises et de créer 46 emplois.

Pour sa part, la SOFIDEP a instruit 53 dossiers pour l’octroi de prêts d’un montant global de 461 millions de FCFP. Ces projets vont permettre de maintenir 103 emplois et d’en créer 91 en plus.


Concernant les opérations présentées en défiscalisation locale, 7 dossiers ont été agréés pour un montant d’investissement global attendu sur la période des travaux de près de 9,22 milliards de F CFP. A ce jour, 18 dossiers sont en cours d’instruction pour un montant total d’investissement de 12,64 milliards F CFP.

Les chiffres du commerce extérieur sont plus contrastés. Les exportations locales baissent en valeur de 13% mais augmentent en volume de 18% sur les 5 premiers mois de l’année.

Ainsi, la valeur des exportations du poisson augmente de 36%, à 1096F le kilogramme et celle du secteur de la vanille progressent de 55%, à 59.300F le kilogramme, soit 32% de plus que sur les 5 premiers mois de l’année 2018. Ces bons résultats sont liés aux effets combinés de la hausse des productions et des prix sur les marchés internationaux.

S’agissant enfin de l’huile de coprah, si la production augmente de 42%, la valeur des exportations diminue de 19 %, principalement en raison de la baisse de 44% des cours mondiaux.

Au plan budgétaire, il convient de noter une croissance du produit de la TVA en régime intérieur de 5,4% sur les 7 premiers mois de l’année par rapport à 2018, notamment portée par la consommation des ménages et l’investissement des entreprises.

La projection des recettes de fonctionnement à la fin de l’année est estimée autour de 137 milliards XPF à fin juillet 2019, soit une augmentation de plus de 8 milliards XPF par rapport à l’exécution de 2018, dont une augmentation de 2,8 milliards pour les recettes fiscales d’ici à la fin de l’année 2019, soit 2,67% de plus qu’en 2018.

S’agissant des dépenses d’investissement, le niveau des engagements en cours, correspondant aux commandes publiques, s’établit à 68 milliards, soit 12 milliards de plus qu’en 2018. Il s’agit du meilleur taux d’engagement enregistré par le pays sur les dix dernières années. 

Le niveau  des crédits de paiement consommés à fin juillet dépasse d’un milliard et demi celui de 2018  et la prévision de liquidation au 31 décembre 2019 s’établit à 27 milliards XPF, soit 2 milliards de mieux que l’année dernière. 

Parce que la commande publique constitue l’un des moteurs de notre économie, j’ai demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour engager la réalisation des programmes d’investissement du pays et ses satellites. 

Vous le savez, certaines entreprises du secteur des travaux publics rencontrent des difficultés. Ces difficultés ne sont pas conjoncturelles mais structurelles. La commande publique n’a pas baissé, bien au contraire, mais la faculté pour ces entreprises de décrocher les marchés est rendue plus délicate dans une situation de concurrence accrue.

Pour répondre à l’attente de ces entreprises, le ministre de l’Equipement s’est engagé à accélérer les appels d’offres pour les marchés prévus sur le dernier trimestre, soit un volume d’environ 3 milliards. Mais bien entendu, ces sociétés devront être en mesure d’apporter les meilleures offres.

Il est fondamental de donner de la perspective à nos entreprises. C’est en pérennisant leurs activités sur le temps qu’elles pourront créer des emplois durables. Et il est tout aussi essentiel de renforcer notre niveau d’équipements publics pour améliorer le cadre de vie de nos concitoyens et accompagner nos entreprises dans leurs activités.

Dans le domaine de la fiscalité, ce sont près d’une cinquantaine de nouvelles mesures qui ont été rendues applicables en 2019.

La fiscalité constitue en effet un levier d’action rapide et efficace pour dynamiser notre économie.

Je ne vais pas vous décrire toutes ces mesures, mais je crois utile de revenir sur certaines d’entre elles qui méritent d’être mises en lumière tant elles contribuent à notre croissance économique.

La réforme de la TDL est un vaste chantier qu’il convient de mener de concert avec les industriels locaux. En effet, d’un côté, il est impératif de préserver l’emploi local, et de l’autre, il est fondamental d’améliorer le pouvoir d’achat des polynésiens.

Une première mesure a consisté à éliminer du champ de taxation l’ensemble des positions douanières pour lesquelles il n’existait pas de production locale. Il était en effet incohérent de soumettre à TDL le chocolat, le saumon fumé ou les verres de lunetterie par exemple.

Les travaux se sont poursuivis avec l’examen des taux de TDL actuellement appliqués dans le secteur des boissons et de l’emballage. Une commission de la TDL, réunissant les professionnels et l’administration, sera prochainement réunie pour évoquer les modifications à apporter.

Dans le domaine du soutien au tourisme,
Le gouvernement accompagne la création des pensions de famille, qu’elles soient installées sur Tahiti ou dans les îles, avec une incitation fiscale à hauteur de 40% du montant du projet. Le seuil minimal d’investissement a été revu à la baisse, passant ainsi de 100 à 50 millions de francs, afin de permettre l’éligibilité à ce dispositif de plus petits projets.

Pour accroitre la capacité d’accueil hôtelière du Pays, le gouvernement maintient son soutien aux constructions d’hôtels neufs qui pourront bénéficier de la défiscalisation locale à hauteur de 40% du montant d’investissement. 

Par ailleurs, il vous sera proposé que ce taux soit porté à 60% lorsque la construction d’hôtel est réalisée dans une île autre que Tahiti, Bora Bora ou Moorea. Cette mesure vise en effet à inciter les investisseurs à développer des activités touristiques dans les îles polynésiennes encore méconnues des tours opérateurs et de la presse spécialisée à l’international.

Les rénovations d’hôtels bénéficient d’une incitation fiscale à hauteur de 60% du montant de l’investissement, mais à la condition obligatoire que la rénovation s’accompagne d’une extension de la capacité d’accueil d’au moins 10%. 

En outre, la base éligible de l’investissement est augmentée proportionnellement au nombre prévisionnel de chambres créées. Par ailleurs, une majoration de 5% de ce taux est prévue lorsque l’hôtel est situé dans l’une des îles des Tuamotu, des Gambier, des Marquises et des Australes.

Le tourisme de croisière dans les eaux polynésiennes constitue un levier important de développement économique par les retombées financières directes ou indirectes qu’il génère : je pense notamment aux dépenses d’excursion, de commerce, de restauration, de transport et d’hébergement à terre.

Aussi, afin de favoriser le développement de ce secteur et permettre aux opérateurs de croisières d’exploiter des navires offrant des capacités en cabine plus importantes, la base du montant de l’investissement par projet a été portée à 7 milliards de F CFP et le taux de crédit d’impôt, à 50%. En contrepartie de cet avantage fiscal, la durée d’exploitation obligatoire du navire dans nos eaux est portée à quinze années.

Globalement, vous le savez, le secteur du tourisme est en pleine expansion. En 2018, nous avons dépassé la barre des 216.000 touristes. Pour le seul premier semestre 2019, nous comptabilisons près de 145.000 visiteurs, dont 110.000 touristes et près de 35.000 excursionnistes, soit une hausse de 18,3% par rapport à la même période de 2018. Ainsi, sur les six premiers mois de l’année, la fréquentation touristique est la plus importante que nous ayons connue depuis 2001.

La progression du coefficient moyen de remplissage des hôtels nous permet de retrouver pratiquement le niveau record de 2017 à 64,8%. 
Compte-tenu de l’augmentation de la fréquentation touristique et de la stabilité de l’offre de chambres, ce sont les hébergements para-hôteliers et alternatifs qui bénéficient de la croissance actuelle.

Cette croissance est liée au dynamisme de nos campagnes de promotion, mais bien sûr également à l’ouverture du ciel, depuis San Francisco notamment, avec l’arrivée de French Bee et de United Airlines. D’autre part, nous venons de signer un accord avec le Canada pour libéraliser cette route. De même nous avons autorisé l’accord de partage de codes entre Air France et Aeromexico qui permettra d’ouvrir une porte sur l’Amérique centrale à raison de 3 fréquences hebdomadaires. 

Dans le domaine du soutien à l’emploi, il a été proposé de prolonger pour deux années supplémentaires l’IFED, le dispositif d’incitation fiscale pour l’emploi durable. Ce dispositif permet aux entreprises créant des emplois de bénéficier d’un crédit d’impôt pouvant aller jusqu’à 1,5 million de F CFP par an et par emploi créé. Il a permis de soutenir la création de près de 480 emplois sur l’exercice 2018.

Ce sont également plus de 6 milliards qui sont consacrés à tous les dispositifs d’insertion professionnelle que sont les CAE, les CVD, les ACT PRO et ACT PRIM ou encore les dispositifs d’insertion des handicapés.

L’Institut de la statistique enregistrait en juin dernier une croissance de l’emploi salarié de 3,3% sur 12 mois, alors que la variation annuelle entre 2014 et 2018 était de 2,2%.

Depuis le début de l’année, le SEFI enregistre environ 300 offres d’emploi nouvelles par mois, soit 1530 offres au premier semestre, à comparer aux 3500 offres sur toute l’année 2018. 

Les mesures d’aides à l’emploi participent également à l’embauche salariée avec 259 mesures accordées au premier semestre, dont 186 ACT, aide au contrat de travail à durée indéterminée. Enfin, la CCISM enregistre également une hausse notoire de l’auto-entreprenariat dans les secteurs des prestations et services. 

Dans ce domaine de l’emploi, on ne peut que regretter que les organisations patronales aient engagé un recours contre la loi de protection de l’emploi local, adoptée sans opposition par votre assemblée, d’autant que, puisqu’elles affirment déjà privilégier l’embauche locale, elles ne devraient pas être impactées par les nouvelles dispositions.

Concernant l’économie Bleue :
En 2018, 115 dossiers d’aides à l’investissement et 206 dossiers d’aides à la pêche lagonaire ont été instruits. Au mois d’août 2019, ce sont 41 dossiers qui ont été autorisés pour les aides à l’investissement et 100 dossiers pour les aides à la pêche lagonaire.

La pêche palangrière du thon germon et du thon à nageoires jaunes a été certifiée en Polynésie par le label MSC en 2018. Cette certification reconnaît le caractère durable de notre pêche thonière. En 2019, la procédure de certification de deux nouvelles espèces a été lancée : il s’agit de la pèche palangrière du thon obèse et de l’espadon. 

Un schéma directeur pour la filière aquacole a pu être élaboré en concertation avec les professionnels du secteur. Sur la base de ces travaux, la nouvelle politique publique d’accompagnement de ce secteur va être proposée prochainement à la validation de votre l’Assemblée.

Mais d’ores et déjà, des programmes structurants ont été lancés. Ainsi, la zone bio-marine de Faratea va être aménagée en lotissement aquacole, en partenariat avec des porteurs de projets privés. L’objectif est de réaliser une zone d’activité aquacole innovante et éco-responsable. Le début des travaux est programmé en début d’année prochaine.

Le réaménagement du port de pêche de Papeete est l’une des grandes priorités de la politique du secteur de la pèche. Il est impératif d’adapter les infrastructures pour accompagner le développement durable de la filière. 
Les termes de référence ont d’ores et déjà été rédigés. La phase de programmation va débuter avant la fin de l’année. Ce projet va permettre d’intégrer les prévisions attendues d’augmentation de la flotte et des captures, tout en conservant des obligations sanitaires et environnementales à leur qualité optimale.

Concernant le secteur de la perliculture, les effets de la loi de pays réglementant les activités de production et de commercialisation des produits perliers permettent désormais de disposer des premiers chiffres de la production de perles dans notre pays et de mieux d'appréhender les volumes de transaction. 

Toutefois, la mise en application de cette réforme se poursuit sur le terrain avec notamment la mise en place des comités de gestion des lagons de chacune des îles perlicoles de nos archipels. 

Pour rappel, les représentants de ces comités de gestion siègent de plein droit au conseil de la perliculture au sein duquel les professionnels du secteur, les communes, l'assemblée de la Polynésie française, l'administration du pays et le gouvernement dialoguent et prennent des décisions en matière d'organisation de la filière.

Ainsi, le gouvernement va proposer au conseil de la perliculture du mois de janvier 2020 de faire le point sur la mise en oeuvre de la réforme, de présenter les statistiques de la filière et de proposer la mise en place d'un premier label de commercialisation de la perle de Tahiti.

En matière d’économie verte, 647 demandes d’aides au développement de la filière ont été enregistrées pour un montant de 490 millions en 2018 et 1 milliard d’engagement sur l’année 2019.  Ces aides concernent les projets d’investissements  agricole, forestier ou de l’agro-transformation, des études de marché et de qualité ou encore la conversion u biologique. Trente-cinq agriculteurs ont par ailleurs bénéficié du dispositif d’aide à l’installation.

L’Etat nous accompagne également au travers plusieurs conventions pour un montant global de 1,2 milliard par an.

La construction de logements suit son cours dans le cadre du plan 3000 logements pour une inscription budgétaire de plus de 18 milliards, dont 74,5% sont dédiés aux fare OPH et aux aides en matériaux. A ce jour, 1892 dossiers d’attribution ont été validés en commission, dont 596 fare OPH. En outre, 410 logements ont été livrés en habitat groupé.

Notre Pays, il faut le concéder, reste cependant confronté à un important retard en matière d’offre de logements. Le ministre s’est donc engagé dans une véritable stratégie avec une programmation pluriannuelle sur la période 2020-2030 dont l’élaboration fera l’objet d’un séminaire le 11 octobre prochain.

Dans le domaine de la santé, les maladies telles que l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle ou encore les maladies cardiovasculaires, liés à notre mode de vie, représentent un enjeu sanitaire et économique majeur pour la Polynésie française.

C’est la raison pour laquelle une loi de pays portant sur le financement des actions de prévention en matière de santé publique a été votée et promulguée en ce début d’année.

Toutefois il est apparu impératif d’apporter quelques modifications au texte initial, sans toutefois dénaturer les objectifs de prévention que le gouvernement s’étaient fixés.

Les modifications principales ont consisté à étendre la taxe, de manière progressive, à certains produits sucrés fabriqués localement afin d’inciter les industriels à diminuer le taux de sucre de leurs produits. Par ailleurs, il a été procédé au rajout d’un gradient à la grille de taxation afin d’appliquer une taxe plus équitable à des produits dont les taux de sucre pouvait aller du simple au double. 




Enfin, la taxe sur le sucre en gros, acheté exclusivement par le secteur de la transformation, a été quelque peu modérée, parce qu’il faisait l’objet d’une double taxation : une première fois à l’achat par les industriels pour la fabrication de leurs produits et une seconde fois lorsque ces produits sont mis à la consommation.

Ainsi, comme vous pouvez le constater, le gouvernement n’a pas reculé sur la taxation des produits sucrés comme nous avons pu l’entendre ici ou là. Il n’a jamais été question pour le gouvernement d’interdire les produits sucrés, son objectif a toujours consisté à en modérer la consommation par la prévention et la promotion d’activités sportives régulières.

Les recettes fiscales générées viendront alimenter le fonds de prévention sanitaire et sociale, dont l’objet est de prémunir la population des effets dramatiques de ces produits sur la santé des polynésiens.

Cette prévention nous l’encourageons par la pratique sportive. C’est en ce sens que les ministères de la Santé et de la Jeunesse et des Sports ont conjugué leurs efforts sur le projet « sport santé » pour lequel 12 fédérations sportives sont déjà associées. Par ailleurs, plus d’une vingtaine d’entreprises ont déjà signé la Charte « entreprises actives pour la santé des salariés » pour promouvoir les attitudes saines.

Toujours dans le domaine de la santé, la mise en place d’actions de proximité s’est aussi caractérisée par le renforcement de l’équipe toxicomanie et l’ouverture de consultations décentralisées à Taravao et Moorea. Nous sommes pleinement impliqués, aux côtés des autorités de l’Etat ; dans la lutte contre les addictions, ce fléau qui gagne de plus en plus de terrain et qu’il nous faut endiguer.

Je tiens à féliciter les douaniers, et plus largement toutes les forces de l’ordre et les autorités judiciaires pour leur travail et les saisies qui sont pratiquées. L’actualité vient nous rappeler que le trafic d’ice est bien présent dans notre pays et qu’il faut mobiliser tous les moyens pour chasser ces pourvoyeurs de mort.

Toujours dans cette logique de proximité, la chimiothérapie est désormais disponible dans les hôpitaux de Taravao et Uturoa. Dans ce dernier, ainsi qu’à Nuku-Hiva, un mammographe a été inaugurée pour faciliter le dépistage du cancer du sein. Des postes de dyalise supplémentaires ont également été ouverts à Papeete et Taravao.

Le ministre aura l’occasion prochainement de vous faire un état des lieux du secteur et des dispositions mises en œuvre quand vous débattrez du rapport de la Chambre territoriale des comptes. 


Dans le domaine du soutien aux personnes en situation de handicap, l’environnement dans lequel elles évoluent constitue un levier important dans l’aggravation ou la réduction du handicap.

C’est pourquoi, il a été proposé que les propriétaires qui réalisent des travaux dans leur immeuble dans le but d’améliorer l’accessibilité aux personnes handicapées soient éligibles à un dégrèvement d’impôt foncier pouvant aller jusqu’à 10% du montant dû.

Par ailleurs, l’exonération des droits et taxes à l’importation des équipements destinés à améliorer les conditions de vie des personnes handicapées a été mise en œuvre. Cette mesure a été étendue à l’acquisition et aux opérations de dressage des animaux comme par exemple les chiens-guides d’aveugles.

Nous avons également souhaité faciliter la vie des handicapés en supprimant le renouvellement annuel de leur dossier d’handicap lorsque la maladie est non évolutive. De plus, nous étudions la possibilité d’une revalorisation de l’allocation adulte handicapé qui n’a pas évolué depuis 2006.




Nous avons mis en œuvre également le dispositif « aidant feti’i » qui permet de faire appel à un membre de sa famille ou un proche pour assister les bénéficiaires qui ne peuvent plus réaliser seuls des taches de la vie quotidienne. 

Au mois d’août 22 personnes ont été ainsi été formées dans les CFPA et bénéficieront d’une indemnité mensuelle de 50.000F. Neuf autres personnes seront formées en octobre à Huahine et 7 en novembre à Raiatea. Nous attendons bien sûr de nouvelles candidatures dans les prochaines semaines.

Enfin, les handicapés bénéficient de la gratuité des transports en commun, sachant que dans la nouvelle flotte de bus, certains sont équipés pour accueillir les personnes à mobilité réduite.

L’accompagnement des sans domicile fixe a pris, je le regrette, du retard sur les objectifs que nous nous étions fixés, en raison de problèmes de maitrise foncière. 

En accord avec la commune de Papeete, et je tiens à remercier le maire pour la mise à disposition du terrain, nous allons procéder à la reconstruction du centre de jour qui accueille actuellement les associations Te Vai’ete et Te Torea sur l’actuel terrain de Vaininiore, derrière la caserne des pompiers. Cette opération se doublera d’une résorption de l’habitat insalubre du quartier. Les esquisses confiées à TNAD ont été engagées.

Dans l’attente de la construction de cette nouvelle infrastructure, le centre de jour sera transféré dans un local situé sur le boulevard d’Alsace, derrière la librairie Archipels. Nous sommes en négociation avec l’actuel propriétaire pour l’acquisition, ou à défaut la location de cet espace.

Le centre d’hébergement d’urgence de Tipaerui va, lui, être rafraichi et mis aux normes dans l’attente d’identifier une nouvelle assise foncière pour une nouvelle construction.

Enfin, les discussions ont repris avec le nouveau président de l’Eglise protestante Maohi pour fixer les conditions de la construction et de l’exploitation d’un foyer de jeunes travailleurs sur un terrain de l’église à Paofai, face au foyer de jeunes filles. Dans l’attente, et avec le concours de l’OPH, un foyer transitoire sera réalisé dans le bâtiment numéro 5 de la cité Grand à Pirae, ensemble immobilier transféré par l’Etat dans le cadre du CRSD. 

En matière de transports sur l’île de Tahiti, la nouvelle délégation de service public est entrée en vigueur au 1er janvier. L’opérateur s’est engagé sur un renouvellement de la flotte de bus et la modernisation de la desserte.

Au cours des deux prochaines années il est prévu la mise en service de 240 nouveaux bus dont 20 électriques. 82 bus ont déjà été livrés, dont 8 bus électriques, et 78 autres sont attendus d’ici la fin de l’année. Les circuits de desserte ont été revus pour correspondre au mieux aux attentes des usagers et 650 points d’arrêt intelligents seront installés sur l’île, la gestion électronique permettant de connaître le temps d’attente. La billetterie sera également informatisée.

J’évoquais tout à l’heure la gratuité des transports en commun pour les personnes handicapées. Cette gratuité a également été étendue aux personnes en situation d’insertion professionnelle et étudiants du supérieur tandis que la desserte du campus d’Outumaoro a été considérablement améliorée. 

Nous avons également finalisé, en concertation avec les auto-écoles, un projet de texte pour la prise en charge financière partielle du permis de conduire pour nos jeunes en formation et pour les demandeurs d’emploi. Nous sommes également en phase de mise en place de sessions de formation au permis de conduire dans les CFPA, accessibles à ceux qui auront suivi un cursus de formation professionnelle. Nous savons que l’obtention du permis de conduire est aujourd’hui un facteur d’insertion professionnelle.

Le stationnement automobile aux abords et dans nos villes est devenu problématique à plus d’un titre. Le manque de place de parking est avéré et il est essentiel d’y remédier rapidement.

C’est pourquoi, la construction d’immeuble de parkings a également été ouverte à la défiscalisation. Le taux du crédit d’impôt pour ce type de projet s’élève à 40% du montant d’investissement. Il est porté à 60% lorsque les parkings sont ouverts au public.

S’agissant des mesures liées à la protection de l’environnement, nous avons acté l’exonération des moteurs électriques de nouvelle génération destinés à la propulsion des navires. Ces moteurs de nouvelles générations se distinguent par une absence de rejets de particules ou de gaz, dans l’océan ou dans les airs et par une pollution sonore quasi-nulle.

A également été exonéré, l’acquisition du kit complet de lampadaire solaire composé du mat, du panneau photovoltaïque, de la batterie et de la lampe fonctionnant en totale autonomie.

En matière environnementale toujours, différentes opérations de nettoyage et d’enlèvement des ordures ont été lancées à la demande du Pays et sous la conduite de Fenua Ma. Ainsi, 250 tonnes de déchets ont été sortis des rivières, 700 tonnes de déchets dangereux ont été collectés et 800 véhicules ont été envoyés à la casse au cours des douze derniers mois.

Dans le secteur de l’éducation, nous avons poursuivi notre politique de création d’internats pour favoriser la réussite des élèves. L’extension de celui du Lycée professionnel de Mahina est achevé et celui du lycée de Faa’a est en phase de finition.

Pour les infrastructures éducatives, 72 opérations sont inscrites pour un montant de plus de 3,5 milliards.



Nous avons également choisi de poursuivre l’expérimentation d’ouverture de classes de 6ème dans les écoles des îles où il n’y a pas de collège afin de retarder la séparation familiale de ces jeunes enfants.

Je me réjouis par ailleurs que la rentrée scolaire se soit déroulée sans accroc notable.

Le secteur du numérique a subit une forte avancée avec la mise en service du câble Natitua reliant Tahiti aux Tuamotu et aux Marquises. La route du deuxième câble international Manatua est désormais arrêtée. La pose se fera au départ des Samoa en direction de Niue et des Cook pour une arrivée prévue en Polynésie en décembre et une mise en service en juin 2020. Par ailleurs, nous avons demandé à l’OPT d’envisager l’ouverture d’une liaison vers les Australes. Enfin, je rentre du Chili où j’ai pu m’entretenir avec le président de la République et avec les membres de son gouvernement d’un projet de câble qui relierait Tahiti en passant par Rapa Nui. Nous n’en sommes là qu’aux premiers contacts mais les responsables chiliens se montrent intéressés.

Avant de conclure mon propos, je me dois d’évoquer les projets des deux grands chantiers.

Concernant le projet de ferme aquacole de Hao :
Le Président de la société Tahiti Nui Ocean Food (TNOF) Monsieur WANG Cheng, apparaît plus que jamais déterminé à réaliser le projet de ferme aquacole sur Hao. Les échanges réguliers que nos services administratifs entretiennent avec les membres de son équipe nous confortent dans cette voie.

Les services du Pays ont instruit, entre mars et mai 2019, le renouvellement des autorisations administratives, ainsi que la prorogation du permis de construire pour la construction de la « base vie / chantier ».


Par ailleurs, une mission technique a été organisée du 05 au 20 avril 2019 à Shanghai et a notamment porté sur les autorisations de travaux immobiliers à venir et sur le dossier des ICPE à mener par les bureaux d’études de TNOF. Les demandes de modifications sont en cours d’instruction.

Nous sommes bien sûr impatients de voir ce projet se concrétiser, mais rappelons encore une fois qu’il s’agit d’un investissement privé.

Concernant le projet « Le Village Tahitien » :

Nous avons tous été déçus, et moi le premier, de constater l’incapacité du Groupement KAITIAKI TAGALOA, le lauréat de l’appel à projet, à se conformer aux obligations contractuelles du protocole d’engagement avant la signature des contrats définitifs.

Sans avoir à refaire l’historique détaillé de cet échec, qui, je le rappelle, est entièrement imputable à l’investisseur, tout ce qui était possible de faire dans le respect des termes de la consultation, a été mis en œuvre par TNAD avec l’accord du pays. Malheureusement, malgré la prolongation des délais réglementaires de plus de 60 jours, octroyée à l’investisseur après la période de 200 jours prévues au protocole, le groupement KAITIAKI TAGALOA n’était toujours pas en mesure de répondre à ses obligations réglementaires et notamment financières.

C’est donc avec une certaine amertume que les membres du conseil d’administration de TNAD ont dû se résoudre à prendre acte de l’incapacité du lauréat de l’appel à projet à se conformer aux dispositions contractuelles du protocole d’engagement signés par les parties.

Ceci étant exposé, je souhaite toutefois le réaffirmer devant vous : le projet « Le Village Tahitien » ne s’arrête pas sur cet échec de l’investisseur sélectionné.

Bien au contraire, le projet se poursuit, notamment au plan de l’action publique puisque deux opérations d’envergure, validées par le pays, sont en cours de réalisation par TNAD.

La première opération concerne la construction du centre des congrès sur les hauteurs de Outumaoro : l‘appel à candidature pour la maitrise d’œuvre a été lancée en avril 2019. 20 candidatures, dont certaines grandes signatures internationales, ont été réceptionnées par TNAD. 4 candidats ont été retenus par le jury pour la phase de dialogue compétitif qui va aboutir au choix du lauréat, et de son projet, en début d’année 2020. 

Les appels d’offres des entreprises seront lancés dans le courant du 1er semestre 2020 et le début des travaux est prévu pour le 3ème trimestre 2020.

Le centre des congrès sera constitué de 3 salles de spectacles et de conférences, d’une salle d’exposition et de plusieurs salles polyvalentes, le tout, entièrement modulable. En configuration de type « grande salle de spectacle », le centre de congrès pourra accueillir jusqu’à 3000 places assises. Il est aussi prévu d’y aménager 1500 places de parking.

S’agissant des travaux de terrassement et de remblais des terrains du Village Tahitien, la consultation pour la maitrise d’œuvre est en cours et les études seront réalisées dans la foulée. On estime le début des travaux pour la fin de l’année.

Pour en revenir à l’attribution des lots destinés à accueillir les projets d’hôtels ou d’hébergements touristiques, TNAD, avec l’accord du gouvernement, a relancé cette semaine un appel à manifestation d’intérêt pour l’attribution de 6 parcelles de terrain pour lesquelles des investisseurs potentiels pourront positionner une offre.

Un jury sera par la suite appelé à auditionner les 3 meilleurs projets déposés pour chacun des lots et désignera le lauréat. Je souhaite préciser que dans le cas où un seul projet est soumis pour un lot donné, le jury procédera également à l’audition du candidat.

Je peux vous l’affirmer, nous sommes tout à fait déterminés à engager les travaux du Village Tahitien car il est impératif que le pays réalise les infrastructures prévues sur ce site pour améliorer notre capacité d’accueil touristique et développer de nouvelles activités économiques essentielles à la création d’emplois en nombre.

Voilà, mesdames et messieurs les représentants, les grandes lignes de l’action du gouvernement au cours de ces derniers mois. Bien sûr, mon propos ne visait pas à être exhaustif. Dans quelques semaines, nous reviendrons devant vous pour présenter, au travers du débat d’orientation budgétaire, les perspectives pour 2020 et vous aurez tout loisir d’interroger les ministres sur leurs actions.

Je vous remercie de votre attention.

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Coupe du monde de rugby : tous les horaires de diffusion TV à Tahiti

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Tableau des diffusions TV
Coupe du monde de rugby : tous les horaires de diffusion TV à Tahiti
Le Japon lance "sa" Coupe du monde, vendredi (19h45 heure locale/ cette nuit à 00h45 heure de Tahiti), face à la Russie. 48 matchs attendent les amateurs du ballon ovale, jusqu'à la finale le 2 novembre. Découvrez le programme complet des retransmissions TV à l'heure polynésienne.
Téléchargez le tableau en haute définition :

Calendrier des matchs
Coupe du monde de rugby : tous les horaires de diffusion TV à Tahiti
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Une exposition caritative ouvre à l'étage de la mairie de Punaauia

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Une exposition caritative ouvre à l'étage de la mairie de Punaauia
PAPEETE, le 19 septembre 2019 - A partir de demain, vendredi après-midi 15h, et jusqu'au vendredi 27 septembre, la salle du conseil municipal de la mairie de Punaauia accueille l'exposition Te Moana. Des artistes locaux y proposent 70 œuvres à la vente, les profits seront reversés aux associations de la commune.

Du vendredi 20 au vendredi 27 septembre 2019, la Ville de Punaauia et Barefoot Studios vous présenteront une exposition d'art dans la salle du conseil municipal de la Mairie de Punaauia.

A l’occasion de la Semaine du Patrimoine, l'espace "Océan d'Artistes" rassemblera plus d'une trentaine d'artistes qui ont mis leur talent à l’œuvre pour proposer des créations sur la thématique de l'Océan. En tout, c'est un peu plus de 70 œuvres qui seront exposées, sous diverses formes: tableaux, dessins, photographies, sculptures et objets d'art .

Toutes les œuvres seront à la vente et un minimum de 40% des bénéfices seront reversés à des associations de la collectivité (les artistes peuvent se rembourser leurs frais de fabrication).

L’inauguration de cet évènement se tiendra à la Mairie de Punaauia le vendredi 20 septembre à partir de 15h00 avec un spectacle de danse prévu à 18h00. Des ateliers et démonstrations artistiques seront organisés tout au long du week-end et de la semaine suivante par les artistes exposants.

Une sélection des oeuvres exposées :
Une exposition caritative ouvre à l'étage de la mairie de Punaauia

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À la Une de Tahiti Pacifique vendredi 20 septembre

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À la Une de Tahiti Pacifique vendredi 20 septembre
Votre magazine Tahiti Pacifique n° 416 sort demain, vendredi 20 septembre, dans les kiosques.
 
Au sommaire :
LE DOSSIER – CES MANGEURS DE CHIENS
La condamnation de deux hommes à trois mois de prison avec sursis pour avoir tué délibérément un chien a d'autant plus défrayé la chronique le mois dernier, qu'ils s'étaient pris en photo à côté du cadavre de l'animal pendu et dépecé, avant de le manger ! Alors que la vente de viande de chien est interdite en Polynésie depuis 1959, Tahiti Pacifique a enquêté sur la cynophagie, une pratique qui est encore courante au fenua. S'agit-il d'une affirmation identitaire ou d'un indicateur supplémentaire de misère sociale ? Quelles sont les raisons et la nature d'un tel trafic ? Attention, âmes sensibles s'abstenir…   

DROGUE – LE PACIFIQUE, PARADIS DE LA COCAÏNE ET DE L'ICE
La saisie record, samedi dernier, de 5,5 kilos d'ice à l'aéroport de Tahiti-Faa'a, nous rappelle amèrement comment la Polynésie se trouve au beau milieu de la route des drogues dans le Pacifique… Si elle existe depuis des décennies, sa fréquentation a explosé ces cinq dernières années ! Certains pays de la région voient ainsi s'accroître les problèmes d'addiction de la population locale, mais aussi les violences entre bandes, la criminalité ("qui ne manque ni de moyens ni d'ingéniosité") et la corruption dans la police.

CHRONIQUE DES ÎLES – LA POLYNÉSIE AIGRE-DOUCE DE RICCARDO PINERI
Riccardo Pineri est un amoureux de littérature, d'art en général et de la Polynésie, et tout au long de sa vie, il a su tisser des liens entre "la figure de l'île et l'archipel des lettres et des arts". La ligne éditoriale de la collection "Voyageurs du Pacifique", dont il était le directeur, visait à mettre en lumière les dialogues possibles entre littérature et iconographie. C'est dans un rapprochement plus imagé que ce dernier inscrit son premier roman, Chroniques des îles, puisque cette œuvre a pour vocation de faire émerger la réalité insulaire à travers son écriture.
Ensemble, faisons bouger les lignes !
Bonne lecture, te aroha ia rahi.
 
Disponible dès demain dans tous vos points de vente habituels.
Disponible également :

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Le team Pacific gagne la Coupe Davis

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Le team Pacific gagne la Coupe Davis
PAPEETE, le19 septembre - Le Tahitien Heve Kelley faisait partie du team « Pacific Océania » qui a participé à la Coupe Davis dans la division quatre. L’équipe a pu remporter la finale face aux Emirats Arabes Unis.
 
Le team « Pacific Océania » sera promue dans la division supérieure l’année prochaine, la division trois, grâce au résultat obtenu cette année. La prochaine Coupe Davis se déroulera en mars 2020.
 
Heve Kelley a déclaré : « c’était ma cinquième participation et c’est toujours une super expérience. Personnellement, cela me fait voyager et faire beaucoup de rencontres. Surtout, cela me permet de rencontrer de nouveaux adversaires d’un très bon niveau. A Tahiti, je joue contre les mêmes joueurs à chaque fois. C’est très enrichissant de participer à ce genre d’événement. De nombreux pays étaient présents. Le Bahreïn, l’Iran, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Sri Lanka, le Vietnam… »
 
Le tennisman de Moorea a également ajouté : « je suis super content de ma victoire. L’année, prochaine, on aura l’opportunité de rencontrer des adversaires encore plus forts, d’un niveau encore supérieur. » SB

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Victoire d’étape pour Taruia Krainer

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Victoire d’étape pour Taruia Krainer
La sixième et avant-dernière étape du Tour de Tahiti Nui s’est déroulée ce jeudi matin sur la côte est de Tahiti sur 98 km. Taruia Krainer a pu remporter l’étape devant Axel Carnier et Nicolas Breuillard. Le Tahitien est désormais à 2’20 du maillot jaune, le Martiniquais Axel Carnier.
 
Le départ de la sixième étape du Tour de tahiti Nui a été donnée dans les jardins de la mairie de Pirae ce jeudi matin à 8H00. A l’issue du parcours de 98 km, effectué sur la côte est, c’est le vainqueur de l’édition 2018 Taruia Krainer qui s’est imposé après 2H40 de course. Il termine quelques secondes devant le maillot jaune, le Martiniquais Axel Carnier et Nicolas Breuillard.
 
L’avance acquise sur cette étape est infime (+6’’) et ne change pas la donne générale, Taruia Krainer accusant 2’20 de retard sur le maillot jaune avant la dernière journée de course prévue ce vendredi. La dernière journée de course est composée d’une course en ligne de 41,61 km (Papeete-Paea-Papeete) et d’un critérium de 37,4 km (course en boucle) qui se déroulera de nuit sur le front de mer de Papeete de 20H00 à 20H30.
 
Au classement général, Axel Carnier reste maillot jaune, il est suivi de Nicolas Breuillard, Ryann Lacheny, Taruia Krainer et Kahiri Endeler. Par équipe, c’est la Nouvelle-Calédonie qui mène devant Tamarii Punaruu, le Papeete Cycling Club, le Vélo Club de Tahiti et l’As Fei-Pi. SB

Victoire d’étape pour Taruia Krainer

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Un nouveau titre sur les îles du Vent

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Un nouveau titre sur les îles du Vent
PAPEETE, le 19 septembre 2019 - L’historienne Corinne Raybaud propose un nouveau fascicule. Après les Marquises, elle présente les îles du Vent, Tahiti, Moorea mais aussi Maiao, Mehetia et Tetiaroa. Il y est question d’histoire mais aussi de points remarquables pour leur beauté, leur aspect culturel…

Après quelques considérations géographiques et économiques, Corinne Raybaud, historienne, s’intéresse à l’importance de la zone urbaine de Tahiti dans son nouveau fascicule paru chez Mémoire du Pacifique. Ce nouvel écrit parle des îles du Vent, Tahiti, Moorea, Maiao, Mehetia et Tetiaroa.

Il s’apparente aux fascicules parus précédemment sur les Marquises ou bien encore les Australes. Il suit le même modèle, s’adresse au lecteur qui cherche un condensé des points essentiels de ces espaces. "Il est comme un vadémécum." Il est traduit en anglais.

Rapidement dans la rédaction Corinne Raybaud revient à ses premières amours : l’histoire. Elle rappelle le nom et les dates des premiers explorateurs, précise les points clés de la dynastie des Pomare, aborde le sujet de la Mamaia.

La Mamaia, un sujet peu abordé

Elle explique à ce propos : "la Mamaia était une sorte d’hérésie, un culte mi-païen, mi-chrétien apparu en 1823 après la mort de Pomare II et alors que la Polynésie vivait une crise religieuse. Elle a duré jusqu’en 1834".

"C’est une crise dont on parle peu mais qui a son intérêt dans l’histoire de la Polynésie." Elle poursuit, photos à l’appui, avec la présentation de sites incontournables : la Pointe Vénus, les grottes de Vaipahi, la presqu’île, la vague de Teahupoo… "Des merveilles. Tahiti est une île extraordinaire dont on ne peut que louer la beauté."

Apparaît ensuite Moorea. Là encore, l’auteure dresse une liste de sites remarquables "dont un globe, caché dans la baie d’Opunohu que j’ai eu la chance de découvrir en août dernier grâce à Spirou de Moorea ! " Cette sculpture a été commandée par un descendant Kellum. Il est marqué des trois voyages de Cook.

Enfin, après les deux îles principales, sont présentées en quelques pages Maiao, Mehetia et Tetiaroa.


Un nouveau titre sur les îles du Vent
Dédicace

Le samedi 21 septembre à Odyssey, de 9 heures à midi.

Un nouveau titre sur les îles du Vent

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Une huitième étape « artificielle » redoutée

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Une huitième étape « artificielle » redoutée
La huitième étape du Championnat du monde de surf professionnel, le Freshwater Pro, est au programme du 19 au 21 septembre sur la vague artificielle du Surf Ranch de la World Surf League à Leemore, en Californie. Michel Bourez, actuellement 13e au classement, y participe. Nous avons tenté d’y voir un peu plus clair sur le format de cette compétition pas comme les autres.
 
Il n’y aura, bien évidemment, pas de période d’attente sur la vague artificielle du Surf Ranch de Leemore en Californie, situé à 160 kilomètres de la côte. Le format de la compétition y sera particulier et les résultats de chaque surfeur déterminants au vu de la fin de saison qui approche, puisqu’il ne reste que quatre étapes (Surf Ranch, Quik Pro France, Rip Curl Pro Portugal, Billabong Pipe Masters Hawai’i).
 
Michel Bourez a perdu deux places au classement mondial lors de la Tahiti Pro Teahupo’o, il est actuellement 13e. Il doit tenter d’intégrer le top 10 s’il veut participer aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et rester dans le top 22 s’il veut assurer sa qualification pour la saison prochaine avec l’élite. Michel avait terminé 13e de la compétition du Surf Ranch en 2018. Le Tahitien doit surfer lors du deuxième jour de compétition (vendredi), la finale se déroulant samedi.
 
Comme Michel Bourez l’a annoncé sur sa page facebook, « le Freshwater Pro est de loin la compétition la plus difficile de l’année. On n’aura que quatre vagues donc on n’aura pas le droit à l’erreur. On a le cœur qui bat lorsqu’on est dans l’eau à attendre et que la vague est annoncée trente secondes plus tard. Cela va être fun de regarder tous les surfeurs tenter de scorer en donnant tout sur chaque vague. »

Une huitième étape « artificielle » redoutée
Un format de compétition spécifique
 
Six séries de six surfeurs ont été composées pour le « round of 36 ». Chaque athlète surfe quatre vagues : deux vagues en gauche et deux vagues en droite. La meilleure droite et la meilleure gauche donneront un total sur 20. Les scores comptent pour la série, mais ils comptent également pour le tableau général.
 
Les deux premiers de chaque série et les 12 suivants au tableau général ont un « bonus », une droite et une gauche supplémentaire pour tenter d’améliorer leur score. Les huit surfeurs ayant obtenu les meilleurs scores se qualifient pour la finale, le tableau général étant remis à zéro. Les autres sont classés selon leurs points.
 
Lors de la finale, chacun des huit athlètes surfera de nouveau deux droites et deux gauches avec, là aussi, un total sur 20 composé de la meilleure gauche et de la meilleure droite. Les quatre athlètes ayant les scores les plus faibles terminent la compétition à la cinquième place. Les quatre athlètes ayant les scores les plus hauts ont une droite et une gauche supplémentaire pour tenter d’améliorer leur total et gagner la compétition. SB/WSL

Une huitième étape « artificielle » redoutée

Une huitième étape « artificielle » redoutée

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Un nouveau départ pour Tefana

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Un nouveau départ pour Tefana
Tefana est un des clubs les plus structurés de Polynésie. Suite au départ de joueurs cadres tels que le capitaine Alvin Tehau, Tauhiti Keck ou encore Taumihau Tiatia, le nouvel entraineur Xavier Samin a dû restructurer l’équipe. Pour cela, il s’est appuyé sur de nombreux jeunes issus de l’équipe de Tefana qui joue en Ligue 2.
 
Samedi, Tefana s’inclinait 3-0 contre Vénus lors de la finale de la Coupe de Tahiti Nui qui s’est jouée exceptionnellement au début de la saison 2019-2020. Mais l’équipe n’a pas démérité, notamment en deuxième mi-temps. Le transfert d’Alvin Tehau vers l’as Pirae n’a pas été validé par la fédération tahitienne de football mais le joueur n’a pas pour autant réintégré les rangs du club dans lequel il a toujours évolué.
 
Le nouvel entraineur Xavier Samin a intégré une dizaine de jeunes joueurs issus de l’équipe de Ligue 2 « qui ont une certaine expérience des matchs séniors ». Malgré ce nouveau départ, Xavier Samin a déclaré que Tefana « n’allait pas se laisser faire cette saison et que l’équipe allait bosser pour revenir au top le plus rapidement possible. » Tefana jouera son premier match de championnat le 28 septembre 16H15 contre l’as JT. SB/FTF

Un nouveau départ pour Tefana
Parole à Xavier Xamin, nouvel entraineur de Tefana :
 
Quels sont vos projets ?
 
« Avec Pascal Vahirua, on va essayer de revenir à nos valeurs pour former une équipe compétitive pour les objectifs à venir, dans deux-trois ans. Cette année, cela va être une équipe jeune, une année de mise en place. On verra bien. C’est un nouveau départ pour l’As Tefana. Avec le départ de certains anciens, on doit restructurer l’équipe. Je pense malgré tout qu’on pourra cette année aller titiller les grosses équipes comme Pirae, Vénus ou Tiare Tahiti. »
 
Que pensez-vous du départ d’Alvin Tehau, le capitaine ?
 
« Depuis le début de notre préparation pour la rentrée, on ne l’a plus revu. On suit son histoire sur les tableaux de mutation de la fédération, on a pas trop de nouvelles. On se concentre sur nos entrainements, sur les matchs à venir, et voilà. J’ai confiance en cette équipe et en ces jeunes que je connais très bien car dans les catégories jeunes ils étaient avec moi. C’est la force de Tefana, on est une famille, il y a de la cohésion dans l’équipe. »
 
Quelques mots sur la finale de Coupe perdue samedi ?
 
« On était un peu crispés en première mi-temps. C’était une finale, peut-être que certains joueurs étaient un peu stressés et il y avait un peu de précipitation. A la mi-temps, je leur ai demandé de se calmer et d’essayer de placer notre jeu. On aurait pu revenir au score mais on a pas su concrétiser nos occasions et Vénus, avec ses buteurs, a su faire la différence. »

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"Building" : quelle place pour l’humain dans la société ?

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PAPEETE, le 19 septembre 2019 - La compagnie L’R2ien propose sa troisième création. Une pièce intitulée "Building" qui embarque le spectateur dans une aventure ascensionnelle. Il part à la rencontre des employés d’une société de conseil. Le voyage commence au parking et se termine au 13e étage.

"C’est une satire des entreprises modernes", annonce Stéphane Laffaille, metteur en scène, à propos de la pièce "Building".

Cette pièce a été écrite par Léonore Confino que le metteur en scène a rencontrée une fois et dont il apprécie les sujets et les textes. "Ils sont impactant, ils traitent de l’humain et de sa place dans la société d’aujourd’hui, en particulier dans les entreprises de la société d’aujourd’hui."

Building traite de façon sarcastique des différentes activités des salariés d’une société de conseils baptisée Consulting conseil. Étage après étage, jusqu’à la direction située au 13e étage, la pièce embarque ses spectateurs dans un éclairant voyage.

Faire la lumière sur les rouages de la société

Une panoplie de personnages permet de se rendre compte des rouages de la société. "On y parle de management, de coach, ces mots anglo-saxons derrière lesquels il n’y a pas d’humain."

Les personnages, de la femme de ménage au cadre supérieur, sont victimes du système. Ils s’affairent, motivés par une promotion ou une prime d’excellence.

Les objectifs de rentabilité sont fixés par une présidente perdue dans son propre établissement. "Quelqu’un est-il vraiment à sa place dans ce building ?", interroge le metteur en scène.

Tout au long de la pièce, des oiseaux s’écrasent sur le vitrage de l’immeuble. Ils sont personnifiés et traduisent à la fois la prouesse de prendre son envol et l’incapacité à éviter les obstacles les plus évidents.

"C’est la liberté qui prend des coups." Ce leitmotiv symbolique résume "l’incongruité d’une modernité qui sacrifie l’homme sur l’autel de l’humanité".

Le texte est ponctué de passages musicaux et chorégraphiés. Ces derniers mettent en évidence les thèmes abordés : "la perte de notre identité et, avec elle, celle de nos idéaux".

L’humour comme vecteur de messages


"Mais", insiste Stéphane Laffaille, "on rigole. Cette comédie est satirique, néanmoins je l’ai voulue tout public pour que tout le monde s’amuse. Et puis, quoi de mieux que l’humour pour passer des messages ?".

C’est la 3e création de la compagnie qui a déjà proposé Week-end en ascenseur et Terreur chez les Alberline.

Pratique

Building de Léonore Confino, mise en scène par Stéphane Lafaille, est interprétée par la compagnie L’R2ien.

Le 20 et le 22 septembre au Petit théâtre de la Maison de la culture à 19h30.
Tarif unique : 2 500 Fcfp.

Billets en vente dans les magasins Carrefour (Arue, Faa’a et Punaauia), chez Radio 1 à Fare Ute ou en ligne.

Contact

Tél. : 87 21 11 11

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"On a affiné la façon de jouer Cornu Copiae"

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PAPEETE, le 19 septembre 2019 - Cornu Copiae ou l’imposture du frigo est une pièce de théâtre du genre "anticipation". Elle a été écrite et est jouée par Gildas Meilleray qui revient sur scène pour de nouvelles représentations. Le jeu a été affiné pour l’occasion.

"La pièce a reçu un très bon accueil la première fois qu’on l’a jouée, on la représente donc à la fin du mois", explique Gildas Meilleray. Il est auteur et acteur de la pièce Cornu Copiae ou l’imposture du frigo.

Ce spectacle, mis en scène par Yann Paranthoën, a été proposé au public en avril dernier au Petit théâtre de la Maison de la culture.

Une palette émotionnelle plus juste

La pièce n’a pas été réécrite. "Mais on l’a revisitée pour être au plus juste sur la palette émotionnelle", précise Gildas Meilleray. "On a affiné la façon de jouer." L’auteur a par ailleurs ajouté un passage pour donner plus de corps à son personnage.

Cornu Copiae ou l’imposture du frigo est une pièce d’anticipation. Elle donne la parole à un homme à qui ne reste qu’un frigo, et des souvenirs. Sa civilisation s’est effondrée. Trois écrans sont disposés sur la scène pour montrer les souvenirs de cet homme et, notamment, de son amour passé.

Les images décrivant la vie d’avant du personnage ont été tournée spécialement pour la pièce avec Vaiana Mahinui, actrice.

L’histoire de Cornu Copiae ou l’imposture du frigo se passe en 2023, une date proche volontairement, pour faire réagir les spectateurs. Il est question d’effondrement de la civilisation post-industrielle, de chaos, de fin d’humanité.

L’accompagnement de la lumière a lui aussi été revu pour ces nouvelles représentations. Elle est "plus sobre", "plus intimiste". L’idée est de resserrer encore les liens entre le public et le personnage sur scène "afin que l’on puisse se mettre plus facilement à sa place", justifie l’auteur.

Pratique

Le 27 et le 28 septembre à 19h30 au Petit théâtre de la Maison de la culture.
Tarif unique : 3 000 Fcfp.

Billets en vente dans les magasins Carrefour (Arue, Faa’a et Punaauia), chez Radio 1 à Fare Ute ou en ligne.

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"Tahitian Hut", le meilleur des pionniers de la musique

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PAPEETE, le 19 septembre 2019 - Depuis deux années, Felix Vilchez et ses pionniers fait la lumière sur les musiques des oubliés. Les concerts connaissent un grand succès. Pour fêter l’initiative, un concert baptisé Tahitian Hut est organisé samedi. Il proposera les meilleurs moments.

"La semaine du 21 au 28 septembre marque les deux ans de la mise en scène des deux concerts : Pionniers oubliés et Vahine Himene Tahiti", explique Félix Vilchez. Ce sont des concerts documentaires avec musique et chant sur scène, images et témoignages projetés en fond de scène.

À cette occasion, il propose Tahitian Hut, une sélection des meilleurs moments de ces concerts au succès confirmé.

"Nous évoquerons ainsi : Augie Goupil, Tautu Archer, Yves Roche, Henriette Winkler, Eddie Lund, Marie Mariterangi, Bimbo, Emma Terangi, Mila, Loma, Charlie Mauu, Esther, tous des grands personnages de la chanson polynésienne."

Les ukulele, guitares, kamaka, basse et percussions seront de la partie.

Pratique

Le samedi 21 septembre à 19 heures à la Maison de la culture, sale Muriavai

Réservation par mail : ballena@mail.pf ou téléphone : 89 29 11 58

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Samoans et Maori à Tahiti

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Samoans et Maori à Tahiti
PAPEETE, le 19 septembre 2019 - Jean-Marie Biret chef de la troupe Manahau co-organise un festival des danses et musiques du monde, Ia marae te ao. Il a invité des artistes des Samoa et de Nouvelle-Zélande à s’exprimer sur différentes scènes polynésiennes.

"Les groupes sont arrivés lundi, nous sommes allés au Fare Hape tous ensemble", indique Jean-Marie Biret, chef de troupe de Manahau, à propos du festival de danses et musiques du monde qu’il co-organise. Car, au-delà des représentations, l’art fait partie intégrante de la culture. Il se vit.

Dans cette optique, pendant le festival, Jean-Marie Biret a prévu un temps d’échanges sur les façons de vivre de chacun. Une conférence est prévue le jeudi 26 au lycée hôtelier.

"Quand on voyage avec la troupe on voit de beaux spectacles, mais je me demande souvent comment et où vivent les gens, dans quel type d’habitation, quelles sont leurs habitudes … Cette conférence sera un petit moment d’échanges qui répondra à ces questions."

Le festival de danses et musiques du monde rassemble des artistes de Nouvelle-Zélande (Opotiki Mai Tawhiti), des Samoa (Tipaula dance group), mais aussi de Rapa aux Australes et des Marquises. Manahau sera également sur scène.

Il y aura de la danse, du chant. Les prestations dureront une quinzaine de minutes. "Nous n’avons imposé aucun thème mais, dans la mesure du possible, nous avons demandé à intégrer une dimension rituelle."

Les artistes Samoans présenteront leur cérémonie du kava, sans l’aspect sacré du rituel car l’orateur dédié à cette cérémonie n’est pas du voyage.

Entre les différentes représentations (voir le programme ci-dessous), les artistes invités se rendront dans des établissements scolaires du territoire.

Programme

Vendredi 20 septembre à la mairie de Punaauia à partir de 18 heures
Samedi 21 septembre à Haapiti, à Moorea au Atitia center
Lundi 23 septembre à Mataiea
Jeudi 26 septembre, conférence au lycée hôtelier de Punaauia à 17 heures
Vendredi 27 soirée spectacle au Grand théâtre de la Maison de la culture

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