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La Sedep rappelle l’historique de Te Mau ito Api

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La Sedep rappelle l’historique de Te Mau ito Api
Papeete, le 27 août 2019 – Après les vives réactions de riverains de Makemo, relatées dans nos colonnes, à la suite de la reprise en main par le Service de l’Energie du Pays de la gestion de l’électricité sur l’atoll, la Sedep de Dominique Auroy (ancien associé minoritaire de la SAEM Te Mau ito Api) a tenu à rappeler, dans un droit de réponse, l’historique du projet des éoliennes de Makemo.
 
« La société Te Mau ito Api, fondée en 2006 entre la société Sedep et la Spres, à parts égales, a été transformée en société d’économie mixte, par l’exigence du Pays de prendre la majorité du capital, à hauteur de 66%, réduisant la part de la Sedep ainsi que celle de la Spres à 16% chacune. En plus d’être ainsi majoritaire au capital de la SAEM, le Pays était majoritaire au conseil d’administration. Dans une société anonyme, quand on est majoritaire au capital et majoritaire au conseil d’administration, on a le pouvoir. Ainsi, le Pays n’a pas repris la gestion de l’électricité à Makemo, seulement depuis la liquidation de la SAEM, mais il l’a conservé, puisqu’il avait déjà le pouvoir dans la société Te mau ito api.
 
Contrairement à ce que vous écrivez, les éoliennes ne sont pas tombées en panne rapidement, car pendant deux ans et demi, bien qu’étant un projet pilote, elles ont produit une grande quantité d’électricité (350 000 Kwh par an pour 120 kW installés soit 3 000 h.p.p./an, donc deux fois plus que du photovoltaïque). Ce pilote a donc validé ce que les fondateurs de la SAEM avaient estimé, à savoir que l’éolien constituait une bonne alternative pour la production d’électricité dans les Tuamotu, ce que tout le monde oublie, préférant se focaliser sur leur arrêt.
 
Or si les éoliennes ont été arrêtées, c’est dû au fait que la SAEM n’avait plus les moyens de les faire évoluer, ni de les entretenir. Pourquoi ? Car elle a d’abord été privée de son chiffre d’affaires pendant un an par la commune (ce n’est qu’en 2018 que la commune a finalement été condamnée à rembourser la SAEM), de sorte que pour survivre sans chiffre d’affaires elle avait consommé toute sa trésorerie ; d’autre part car la subvention « éolienne » annuelle, prévue au contrat n’a été versée par le Pays que beaucoup plus tard et de troisième part car le Pays, n’a jamais voulu étendre la péréquation à toutes les îles, y compris celles dans lesquelles la production n’était pas assurée par EDT, comme Makemo, de sorte que la SAEM ne bénéficiait pas de la péréquation, bien qu’étant obligée par son contrat d’appliquer aux usagers les mêmes tarifs que la concession de Tahiti Nord (EDT), ce alors que les coûts de fonctionnement dans les îles sont bien supérieurs.
 
Ce sont ces handicaps financiers majeurs, dont la SAEM n’a été que la victime, qui ne lui ont pas permis de réaliser les travaux nécessaires au maintien en activité des éoliennes, à son grand regret, au vu de la capacité de production réelle qu’elles avaient démontré durant leurs deux ans et demi de production.
 
Enfin, vous mettez en cause la SAEM s’agissant des pannes des deux groupes électrogènes, en oubliant que dans le contrat de délégation, c’est l’autorité délégante (le Pays) qui était propriétaire de ces groupes et surtout qui avait la charge de leur renouvellement à neuf, ce qui a été souvent demandé par la SAEM, mais pas obtenu ; le Pays n’ayant amorcé l’achat de groupes neufs, qu’en prévision de sa reprise de l’activité en direct.
 
La Sedep, Dominique Auroy »

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Bateau, culture & photos pour le séjour au fenua des candidates à Miss France

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Bateau, culture & photos pour le séjour au fenua des candidates à Miss France
Papeete, le 28 août 2019- Les 30 candidates à l'élection de Miss France 2020 seront accueillies en Polynésie française du 17 au 26 novembre prochain. Lors de leur séjour, les miss se rendront à Tahiti et à Moorea où un beau programme se dessine pour les prétendantes à la succession de Vaimalama Chaves.

La visite des 30 candidates à l'élection de Miss France en Polynésie française, prévue du 17 au 26 novembre prochain, se prépare. Un programme chargé et plutôt sympathique présenté par le comité du concours de beauté Miss France en collaboration avec Tahiti Tourisme et Air Tahiti Nui.

Les 30 miss régionales, candidates à la succession de Vaimalama Chaves, Miss France 2019, découvriront toute la richesse et le patrimoine du fenua. Un programme complet de cette aventure unique vient d'être élaboré.

Les candidates devront se prêter à des séances photos et des vidéos les mettant en scène lors d’activités sportives, nautiques, des sorties en catamaran ou encore des séquences de découverte d’activités typiquement locales, avec une véritable immersion culturelle. Les photos et vidéos seront diffusées lors de la soirée de l'élection de Miss France.

À l'arrivée à Tahiti, un accueil traditionnel attendra les 30 candidates. La délégation partira également à la découverte de l’île de Moorea, avant de repartir pour Paris le mardi 26 novembre. Pendant tout leur séjour, les candidates seront entourées par cinq membres du comité Miss France et 33 membres composant l'équipe de production et l'équipe technique.

Par ailleurs, dix journalistes et photographes (presse écrite et digitale) seront chargés de couvrir l'ensemble de l'événement.

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Remous autour du projet Résidence Hana à Sainte-Amélie

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Remous autour du projet Résidence Hana à Sainte-Amélie
PAPEETE, 28 août 2019 - Un collectif de riverains s’oppose au projet immobilier Résidence Hana dans le fond de la vallée de Sainte-Amélie à Papeete.
 
Imagine Promotion envisage d’édifier un immeuble de 32 logements de standing sur 5 niveaux dans le fond de la vallée de Sainte-Amélie, sur une parcelle d’un peu moins de 5000 mètres carrés à quelques minutes du centre-ville de Papeete. Le projet bénéficie d’un permis de construire accordé en juin dernier.

La date du lancement des travaux n’est pas encore programmée. Mais dans ce quartier familial, plusieurs riverains se lèvent pour contester le projet. Cette poignée de voisins a souhaité manifester publiquement son opposition, mardi, avec le secours du très médiatique Joinville Pomare, un cousin. "Cette vallée, on l’aime parce qu’elle est calme, à deux pas du centre-ville tout en étant à la campagne. On se connait tous ici", explique Carlos Roquigny, un retraité domicilié depuis plusieurs années dans le voisinage.

Dans le groupe, Rony Domingo assure qu’il se démène depuis fin 2018 pour mobiliser contre le projet. Il a tenté en vain d’obtenir audience auprès du maire de Papeete. A la tête du collectif riverain il assure pourtant avoir recueilli 250 signatures d’habitants de Sainte-Amélie favorables à sa démarche. Pour lui, la voie d’accès à la vallée n’est pas suffisante : le surcroît de véhicules attendu pose un problème de sécurité, à terme, pour les enfants du voisinage habitués à jouer sur la route. "On est prêts à se battre pour bloquer ce projet, assure-t-il en pointant un projet d’immeuble trop immense pour une petite vallée comme la nôtre."
 
Contacté, le promoteur se veut compréhensif et rassurant. "Ces réactions de crainte sont normales. Mais il faut se rendre compte que l’on projette de réaliser un immeuble de standing dans ce quartier.  On a réduit considérablement la taille du projet en prenant en compte le voisinage", explique Franck Zermati. Pour lui, ce projet "valorisera le quartier". En attendant, le promoteur se dit prêt à recevoir les représentants du collectif de riverains afin de les rassurer. "Nous avons l’habitude de travailler dans le respect de la réglementation et d’être à l’écoute des gens."

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Emploi local : le gouvernement « regrette » le recours des patrons

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Emploi local : le gouvernement « regrette » le recours des patrons
Papeete, le 28 août 2019 – Dans un communiqué, le gouvernement a indiqué mercredi « regretter » le recours des organisations patronales contre la loi du Pays sur la protection de l’emploi local, révélé par Tahiti Infos mardi. « En déposant un recours, les organisations patronales se désolidarisent de la société civile et des élus », tacle le gouvernement.
 
« Le gouvernement regrette que les organisations patronales aient déposé un recours devant le Conseil d’Etat contre la loi de protection de l’emploi local », a réagi mercredi le gouvernement Fritch dans un communiqué à la suite de la publication de nos informations la veille sur le sujet. « Cette loi répond à une aspiration de la très grande majorité des Polynésiens », affirme le Pays.
 
Dans son communiqué, le gouvernement indique s’être appuyé sur les expériences passées, souhaitant « répondre à la légitime préoccupation de la population de voir de telles mesures mises en œuvre ». Un dispositif jugé « nécessaire vu notamment l’étroitesse du marché du travail de Polynésie française et son éloignement des autres bassins d’emplois », poursuit le Pays.
 
Mais surtout, le gouvernement insiste pour rappeler « large consultation » a été organisée avant de préparer ce texte et que « la société civile s’est largement prononcée en faveur des mesures » votées par le Tapura et le Tahoeraa. « En déposant un recours, les organisations patronales se désolidarisent de la société civile et des élus », tacle le communiqué.

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Le transfert des aérodromes d’Etat bientôt à l’APF

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Le transfert des aérodromes d’Etat bientôt à l’APF
Papeete, le 28 août 2019 – Nouvelle étape dans le transfert des aérodromes d’Etat de Bora-Bora, de Raiatea et de Rangiroa à la Polynésie française. Le gouvernement a saisi l’assemblée sur un projet de délibération en ce sens.
 
Le gouvernement de la Polynésie française a transmis à l’assemblée un projet de délibération approuvant le principe du transfert de la compétence relative aux aérodromes d’Etat de Bora-Bora, de Raiatea et de Rangiroa à la Polynésie française. Ce préalable indispensable permettra aux autorités du Pays de solliciter le transfert de propriété et de gestion des trois aérodromes, puis, dans un second temps, de négocier avec l’Etat les conditions de ce transfert.

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​Début de grève timide à la Santé

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​Début de grève timide à la Santé
PAPEETE, 28 août 2019 - La grève a débuté mercredi matin à l’hôpital de Taaone et à la Direction de la Santé est relativement peu suivie mercredi.
 

Le mouvement de grève déclenché à l’initiative de l’intersyndicale CSTP/FO, CSIP, Otahi et O Oe To Oe Rima, mercredi matin au Centre hospitalier de Polynésie française et à la Direction de la Santé est relativement peu suivi.

A la direction de la Santé, on compte 18 grévistes sur 1058 agents, dont 7 agents aux Marquises, 2 au service d’hygiène et de salubrité publique et 6 à l’institut Mathilde Frébault.

Du côté de l’hôpital du Taaone, en interne, on recense officiellement 69 grévistes sur 880 agents en poste, tandis qu’un comptage réalisé par les syndicats au moyen de feuilles d’émargement fait état de 115 agents absents de leur poste. La grève affecte principalement les agents de catégorie D, notamment parmi les ambulanciers et brancardiers.

Face à la menace de débrayages, l’hôpital garantissait mardi un service minimum et la continuité des soins d’hospitalisation, "sans effet sensible pour le public", quitte à procéder à des réquisitions au besoin.

Les délégués syndicaux du CHPF ont été reçus mardi matin par la direction du CHPF pour négocier une sortie de crise. Treize points de revendication sont défendus pour les agents de l’hôpital par l’intersyndicale CSTP/FO, CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima. Mais huit seulement sont du ressort de la gestion de l’établissement. Les autres concernant le statut de la fonction publique. "Nous avons fait des avancées sur les points qui concernent l’hôpital. Mais on nous a bien fait comprendre que pour tout ce qui concerne les questions statutaires aucune décision ne peut être prise sur place", explique la déléguée du syndicat maison Te Aho Api, affilié Otahi. "C’est pour cela que l’on souhaite rencontrer le ministre." Cette rencontre n’était pas programmée mercredi. 

Pour mettre un terme à la grève des agents de l’Equipement les syndicats ont obtenu mardi l’engagement du gouvernement d'acter le programme des concours et examens professionnels 2020 à 2023 avant la fin du mois de septembre 2019. Des concours de catégorie C auront lieu en priorité dès le premier trimestre 2020 pour la filière technique, afin de permettre les changements de grade des agents de catégorie D. "Ces engagements concernent tous les agents et bénéficient par donc ricochet à ceux du secteur de la Santé", nous explique-t-on au gouvernement.
 
L’accord de fin de crise signé mardi avec le gouvernement prévoit également une révision du point d’indice de la fonction publique en novembre prochain. 

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Belle revanche pour Wright

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Belle revanche pour Wright

TEAHUPO'O - La septième étape du championnat de monde de surf s'est terminée hier vers midi. L'Australien Owen Wright a remporté la finale avec un total de 17.07 contre 14.93 pour le Brésilien Gabriel Medina. C’était la revanche de la finale 2018 remporté par le Brésilien. Seth Moniz et Jordy Smith sont troisièmes.
 

Il y a un an sur la même vague, Gabriel Medina triomphait pour la deuxième fois à Teahupoo en dominant Owen Wright. L’Australien tient sa revanche depuis hier, au terme d’une finale longtemps indécise.

Les vagues ont boudé les surfeurs pendant les dix premières minutes, Medina obtenant à peine un petit 4,83. Wright tombe sur sa première tentative puis marque 6.17. Le niveau monte. Medina réplique avec un 7.83 qui lui permet de prendre la tête de la finale. Wright a besoin d'un 6.50 pour reprendre l’avantage, il reste 17 minutes. C’est pourtant le champion sortant qui va accroitre son avance en améliorant le score de sa deuxième vague avec un 7.10. Une autre belle vague se présente et Owen obtient un 7.73. Bien mais insuffisant. Il lui faut encore un 7,2.

Après une vaine tentative, une vague notée 2.50, Owen passe une grosse section tubulaire et obtient un 9.17. Mission accomplie, il est devant. Mais il reste 10 minutes à Medina pour rentrer un 7.21. Rien n’est joué. Mais c'est Owen Wright qui porte le coup fatal en surfant une dernière vague à 7.90. Medina rend sa couronne. Wright s'impose avec un total de 17.07 contre 14.93 pour Medina, qui devra patienter pour un éventuel troisième sacre sur la vague de Hava’e.


Belle revanche pour Wright

Owen Wright énorme en huitième
 

La dernière journée du Tahiti Pro Teahupo'o 2019 avait débuté hier matin sans les locaux, Michel Bourez ayant été éliminé par le futur vainqueur Owen Wright lors d’un huitième de finale épique (18.50 pour Owen Wright contre 18.10 pour Michel Bourez). Kauli Vaast avait pour sa part été éliminé lui aussi au même stade par Jérémy Florès, 15.76 contre 13.66. 
 

Owen Wright géant en quart
 

La compétition a débuté à 7h35. Quelques belles et grosses vagues étaient encore présentes, mais le temps d'attente beaucoup plus long que la veille. Dans le premier quart de finale, Owen Wright, cet habitué des phases finales de la compétition à Teahupo'o, fait très fort, il obtient un 10 et un 9.07 contre Jadson André, qui ne démérite pas avec une vague notée 9.00, mais n’inquiète jamais le futur lauréat.
 

Dans le deuxième quart, Jordy Smith prend un tube à 9.23, alors qu'Adriano De Souza ne parvient pas à scorer. Ça passe. Dans le quart de finale suivant, Medina se retrouve face à Jérémy Florès qui n'a pas de vague pour s'exprimer suite à une grosse accalmie. C'est Medina qui passe au tour suivant avec 11.77 contre 2.50 sur deux vagues pour Florès, dernier tricolore, qui ne gagnera pas une deuxième fois la Tahiti Pro Teahupo'o.
 

Dans le dernier quart, on assiste à une belle passe d'armes entre le Hawaiien Seth Moniz et le Brésilien Caio Ibelli, qui avait fait fort la veille. C'est finalement Seth Moniz qui passe (8.77 et 6.83 pour Moniz contre 4.00 et 8.83 pour Ibelli).


Belle revanche pour Wright

Owen Wright supérieur en demi

 

Dans la première demi-finale, Owen Wright continue son festival (8.00, 7.67) en parvenant toujours à trouver des sections tubulaires. Les vagues se font rares et Jordy Smith, qui ne prendra que trois vagues dans la série, se fait sortir avec un modeste total de 10.66. 

 

Dans la deuxième demi-finale, Medina ne score pas très haut (11.16 contre 7.43) mais ça passe pour le Brésilien face à Seth Moniz. Là aussi, de l'attente et pas beaucoup de vagues surfées. 

 

La finale a rendu son verdict vers midi. Owen Wright a, comme à chaque tour, dominé son adversaire. A lui la gloire. En attendant la belle en 2020 ? SB
 

9e à l'issue de la Tahiti Pro Teahupo'o 2019, Michel Bourez perd deux places au classement général et se retrouve à la 13e place à quatre étapes de la fin de la saison 2019, juste devant Jérémy Florès, 14e. Joan Duru lui gagne trois places et est désormais 21e.

 


Belle revanche pour Wright
Pour rappel, Owen Wright avait été blessé pendant le Pipeline Masters 2015 et avait dû faire l'impasse sur la saison 2016 dans sa totalité suite à une blessure à la tête. Il arbore désormais lui aussi, comme Kauli Vaast et d'autres, un casque de sécurité. 

Belle revanche pour Wright

Belle revanche pour Wright


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Cinq ans requis contre Sabine Boiron

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Cinq ans requis contre Sabine Boiron
PAPEETE, le 28 août 2019 - Le procureur de la République a requis mercredi cinq ans de prison ferme à l'encontre de Sabine Boiron, 18 mois de prison avec sursis contre le promoteur Thierry Barbion et trois ans ferme contre Marc Ramel. Des peines de cinq ans à six mois de prison ferme ont également été requises contre les sept autres prévenus.

Au terme de deux jours de procès durant lequel dix personnes ont été jugées pour trafic d'ice et pour des infractions à caractère sexuelle commises sur des mineures, le procureur de la République s'est longuement attardé hier sur la société polynésienne, qui se trouve "confrontée à une prostitution enfantine organisée localement".

Cinq ans de prison ferme sans mandat de dépôt ont été requis à l'encontre de Sabine Boiron  sans laquelle "cette histoire ne serait jamais arrivée". Le procureur de la République a déploré que l'ancienne institutrice n'ait apporté d'explications plus claires afin que l'on ait pu comprendre comment elle avait pu se retrouver dans cette "dérive infernale". Selon le représentant du ministère public, Sabine Boiron, bien qu'elle se soit défendue d'avoir joué le rôle de proxénète, a été rattrapée durant l'instruction et le procès par la "linéarité" de multiples témoignages, dont ceux des deux mineures qu'elle a prostituées alors qu'elles se trouvaient dans un état de déchéance. Le procureur de la République s'est par ailleurs ouvertement interrogé sur l'activité actuelle de Sabine Boiron qui a ouvert un institut d'esthétique et de massages entre Rangiroa et les Marquises.

Mandat d'arrêt contre Marc Ramel
A l'encontre du promoteur Thierry Barbion, poursuivi pour recours à la prostitution d'un mineur de plus de 15 ans et corruption de mineur, le parquet a requis 18 mois de prison avec sursis. Le procureur de la République a estimé que l'homme d'affaires n'avait pu ignoré que la jeune femme avait laquelle il avait eu des relations sexuelles à trois reprises n'était pas encore majeure. Pour la défense de Thierry Barbion

Trois ans et cinq ans de prison ferme ont été requis contre l'ancien propriétaire du Ute Ute, Marc Ramel, et le multirécidiviste Gérardo Lozano, respectivement poursuivis pour atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans et recours à la prostitution d'un mineur. Un mandat d'arrêt a également été requis contre Marc Ramel qui aurait, selon le procureur de la République, "mieux fait de se présenter devant le tribunal".

Des peines de 6 mois à deux ans ferme ont enfin été requises à l'encontre des six autres prévenus impliqués dans le volet ice de cette affaire.

"Manifestation de la vérité"
A l'heure des plaidoiries de la défense, les avocats de Thierry Barbion, Mes Frédérique Beaulieu et François Quinquis, ont évoqué un dossier "difficile à appréhender" dans lequel les déclarations de Sabine Boiron impliquant leur client ne pouvaient raisonnablement être "prises en compte comme la manifestation de la vérité". Sur la minorité de la jeune fille avec laquelle Thierry Barbion a entretenu des rapports, Me Beaulieu a soutenu qu'il est impossible de savoir avec la "certitude qu'exige une décision de justice" quand et à quel moment le promoteur a réellement appris l'âge de l'adolescente.

Évoquant la problématique de l'ice dans la société polynésienne, le bâtonnier Quinquis a livré une analyse selon laquelle une "réponse politique et économique permettrait au Pays d'avoir moins de fonds de vallées miséreux et de prostitution enfantine". L'avocat a par ailleurs abordé le profil de son client, un homme d'affaires qui a apporté "une grande contribution" à la Polynésie en créant notamment plus de 1 000 emplois.

"Jeune mère primodélinquante"
Rude tâche pour l'avocat de Sabine Boiron, Me Des Arcis, qui a entamé sa plaidoirie en partageant son sentiment selon lequel la "conviction" du tribunal quand à la culpabilité de sa cliente était "déjà faite". "Quand Sabine Boiron a fait la connaissance des deux prostituées mineures, ces deux jeunes filles étaient déjà consommatrices d'ice", a-t-il affirmé, avant d'indiquer au tribunal qu'il ne comprenait pas l'ampleur des réquisitions prononcées à l'encontre d'une "jeune mère primodélinquante". Pour Me Des Arcis, l'ancienne institutrice a été, à l'époque, maltraitée par "une police contente d'avoir fait un travail remarquable, d'avoir mis une instit à la une", alors qu'elle était toxicomane et qu'elle avait donc, elle aussi, été utilisée par des dealers qui profitaient de son addiction pour obtenir des faveurs sexuelles.

Le tribunal rendra son délibéré demain à 13h30.

Réquisitions
Sabine Boiron : pour proxénétisme aggravé : cinq ans de prison ferme, interdiction des droits civiques pendant cinq ans, inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS).

Marc Ramel : trois ans de prison ferme, mandat d'arrêt.

Gérardo Lozano : cinq ans de prison ferme, mandat de dépôt, cinq ans de privation des droits civiques.

Thierry Barbion : 18 mois de prison avec sursis, inscription au FIJAIS.

Pour les faits de trafic, d'usage et de cession d'ice :

Albert Amaru et Temarii Cuthers : six mois de prison ferme.
Henri Marin : un an de prison ferme.
Patrick Ceran-Jerusalemy : 18 mois de prison ferme.
Hamau Faatau : deux ans de prison ferme assortis d'un mandat de dépôt.
Stimson Aiho : trois ans de prison ferme.

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Indonésie: nouvelles émeutes en Papouasie, plusieurs bâtiments incendiés

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Indonésie: nouvelles émeutes en Papouasie, plusieurs bâtiments incendiés
Jakarta, Indonésie | AFP | jeudi 29/08/2019 - Des manifestants ont incendié plusieurs bâtiments jeudi dans la plus grande ville de Papouasie, selon un journaliste de l'AFP, alors que la province indonésienne est le théâtre depuis près de deux semaines d'émeutes qui ont fait au moins trois morts.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dans la ville de Jayapura, et certains ont mis le feu à une assemblée régionale et ont lancé des pierres sur des commerces et des hôtels, a constaté un journaliste sur place. Plusieurs autres bâtiments officiels ont été ensuite incendiés ainsi que le siège local d'un opérateur de télécommunications.
Nombre de manifestants réclamaient l'indépendance de la province et dénonçaient le traitement de la population autochtone de l'île, les Papous, par les autorités indonésiennes accusées de racisme.
La compagnbie d'électricité nationale PLN a indiqué que les violences avaient conduit à des coupures de courant dans une partie de Jayapura, ne ville de près de 300.000 habitants.
"Plusieurs bâtiments et services publics ont été endommagés par les émeutiers", a déclaré le porte-parole de la Police nationale Dedi Prasetyo. "Les forces de l'ordre s'efforcent toujours de contrôler la situation", a-t-il ajouté.
Mercredi, les affrontements les plus graves depuis le début du mouvement s'étaient produits dans le district isolé de Deiyai. Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre indonésiennes avaient fait au moins un mort parmi les soldats et deux parmi les manifestants, selon les autorités.
Des témoins et des médias locaux ont fait état de 6 manifestants tués par balle par des militaires au cours de ces incidents.
Les autorités ont démenti ce bilan et indiqué que les forces de l'ordre avaient été attaquées par des centaines de Papous armés de machettes et de flèches. 
Ce bilan n'a pas pu être vérifié de manière indépendante, un blocage de l'internet mobile, imposé en Papouasie depuis la semaine dernière, rendant les communications particulièrement difficiles.
Trois cents membres des forces de l'ordre ont été envoyés en renfort à Deiyai pour rétablir l'ordre, a indiqué jeudi le chef de la police nationale Tito Karnavian. 
De nombreuses localités de Papouasie connaissent depuis près de deux semaines des manifestations, des émeutes et des incendies de bâtiments, dans un mouvement de colère déclenché par l'arrestation le 17 août à Surabaya, sur l'île de Java, de 43 étudiants papous.
La police antiémeutes avait investi un dortoir pour en déloger les étudiants, accusés d'avoir détruit un drapeau indonésien le jour de la fête de l'Indépendance de l'Indonésie. Les policiers les ont arrêtés et interrogés avant de les libérer.
Des manifestants s'en étaient pris aux étudiants, proférant des injures racistes et les traitant de "singes" ou de "chiens".
Aujourd'hui divisé en deux provinces, l'ouest de l'île de Nouvelle Guinée, riche en ressources naturelles, est en proie à une rébellion indépendantiste sporadique contre le gouvernement indonésien.
L'Indonésie a pris par la force le contrôle de ce territoire en 1963, l'année ayant suivi le départ des Néerlandais qui en avait fait une colonie, et l'a officiellement annexé en 1969. De nombreux Papous réclament l'indépendance.
La Papouasie Nouvelle-Guinée, l'autre moitié de la grande île, l'a obtenue en 1975 après avoir appartenu à l'Australie.

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Aux Philippines, ces villages qui s'enfoncent inexorablement dans le sol

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Aux Philippines, ces villages qui s'enfoncent inexorablement dans le sol
SITIO PARIAHAN, Philippines | AFP | jeudi 29/08/2019 - Quand Mary Anne San Jose a déménagé à Sitio Pariahan il y a plus de 20 ans, elle se rendait à l'église à pied. Mais aujourd'hui, il lui faudrait nager pour rejoindre l'édifice aux murs incrustés de coquillages.

La cause principale de cet état de fait n'est pourtant pas la montée des eaux consécutive au changement climatique qui menace des millions de personnes dans l'archipel et dans le monde entier.
Le responsable, c'est l'enfoncement graduel dans les entrailles de la terre de cette localité côtière du nord des Philippines, comme d'autres dans la région. Les villages sont inondés par l'eau saumâtre de la Baie de Manille et des milliers de personnes sont déplacées.
Les experts parlent de lente catastrophe, provoquée essentiellement par le pompage abusif des nappes phréatiques - souvent par le biais de puits illégaux - afin d'alimenter des maisons, des usines, des fermes, dans un contexte de boom économique et démographique.
L'ampleur du désastre est bien plus grande que celle représentée par la montée du niveau des océans, avec à la clef d'importants risques encourus par bon nombre des 13 millions d'habitants de la capitale philippine. 
Les eaux montantes menacent la population et leurs biens, et la situation est aggravée par les marées hautes et les inondations qui vont de pair avec la vingtaine de tempêtes tropicales et de typhons s'abattant sur l'archipel chaque année.
"C'était si beau ici avant. Les enfants jouaient dans la rue", raconte Mme San Jose à l'AFP. "Maintenant, on a toujours besoin d'un bateau".
 

- La fuite, seul salut ? -

 
La plupart des habitants de Sitio Pariahan ont déjà fui.
Il ne reste plus que quelques familles dans ce village doté d'une école élémentaire, d'un terrain de basket et autrefois d'une chapelle, désormais inondée.
Leurs maisons sont installées sur des pilotis en bambou ou sur un tas de terre qui subsiste.
Les enfants mettent 20 minutes en bateau pour se rendre à l'école, à l'intérieur des terres, et les habitants vivent pour la plupart de ce qu'ils pêchent.
Des régions situées au nord de Manille comme les provinces de Pampanga et Bulacan, où se trouve Sitio Pariahan, s'enfoncent dans le sol de quatre à six centimètres par an depuis 2003, selon des observations satellites.
Soit une perte d'environ un mètre en 16 ans, relève Narod Eco, membre d'un groupe de chercheurs qui surveille la situation, auprès de l'AFP.
A titre de comparaison, l'ONU estime que les niveaux moyens de la mer augmentent dans le monde d'environ trois millimètres par an.
 

- Surélever les routes -

 
Le phénomène d'enfoncement est probablement permanent car le sol des zones les plus affectées est souvent argileux et l'argile se contracte quand l'eau est extraite des nappes phréatiques.
"C'est un désastre qui se produit déjà, inexorable", se lamente Narod Eco.
Dans certaines zones, les autorités, anticipant le pire, ont surélevé les routes. Ce qui donne lieu à d'étranges tableaux, avec des voies de circulation se retrouvant à hauteur des poignées de portes des immeubles qui bordent les rues.
Ces dernières décennies, au moins 5.000 personnes ont dû fuir ces régions essentiellement rurales du nord de Manille pour échapper aux eaux qui recouvraient l'intérieur des terres, expliquent à l'AFP des responsables de la gestion des catastrophes. De nombreux quartiers limitrophes de la Baie de Manille sont également menacés.
Le problème du pompage des nappes souterraines de cette région est bien connu. Un moratoire sur le forage de nouveaux puits dans la région du grand Manille est en place depuis 2004.
Faire respecter cette interdiction et fermer les puits illégaux existants est toutefois une gageure, en raison du manque de moyens humains: le Conseil national des ressources en eau compte une centaine d'employés censés faire le gendarme dans tout l'archipel.
"Nous n'avons pas assez de ressources humaines", dit à l'AFP Sevillo David, le directeur de ce Conseil. "C'est pour nous un très gros défi et je crois qu'on fait de notre mieux".
 

- "La tête qui touche le plafond" -

 
La demande en eau s'est envolée à Manille depuis 1985 car la population y a pratiquement doublé. Dans le même temps, le PIB national a été multiplié par dix. Cette croissance explosive a provoqué une soif extrême, particulièrement dans les industries agricoles et manufacturières du nord de la capitale. 
"L'enfoncement (des sols) représente une menace grave pour les gens, pour leur mode de vie et leur culture", prévient Joseph Estadilla, porte-parole d'une alliance qui cherche à protéger les localités côtières de la Baie de Manille.
"La situation ne fera qu'empirer dans un avenir proche."
Manille n'est pas unique dans son genre. Plusieurs autres grandes villes sont menacées par l'effondrement du sol, en particulier en Asie.
Jakarta s'enfonce chaque année de 25 centimètres. Dans la capitale indonésienne, où vivent 10 millions d'habitants à la confluence de 13 cours d'eau, la moitié de la population n'a pas accès au réseau d'alimentation en eau si bien que de nombreux habitants creusent des puits illégaux.
Selon les experts, Bangkok, Houston ou Shanghai risquent l'inondation d'ici quelques dizaines d'années, conséquence d'une mauvaise anticipation des risques, de violentes tempêtes et de marées hautes qui s'ajoutent à l'exploitation de l'eau en sous-sol.
A Sitio Pariahan, les irréductibles font tout pour rester. "Chaque année, on surélève le plancher", dit Mme San Jose. "Aujourd'hui, j'ai la tête qui touche presque le plafond".

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Un barrage filtrant à l’entrée de l’hôpital

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Un barrage filtrant à l’entrée de l’hôpital
PAPEETE, le 29 août 2019 – Au deuxième jour de grève au Centre hospitalier de Taaone, un barrage filtrant a été installé pour barrer l’accès au parking de l’établissement.
 
Le ton monte d’un cran à l’hôpital au deuxième jour de grève ce jeudi matin. Un barrage filtrant a été installé dans la nuit et bloque l’accès au parking du Centre hospitalier. Les grévistes laissent passer les véhicules d’urgence et ceux qui prennent la route du dépose-minute, mais l’entrée de l’hôpital est engorgée.
 
Aucune réunion n’était officiellement prévue jeudi matin entre gréviste, direction ou ministères. Les revendications portent notamment sur les questions relevant du statut de la fonction publique pour les personnels de l’hôpital. Mercredi, l’hôpital dénombrait 69 grévistes auxquels s’ajoutent 34 personnels réquisitionnés.

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Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique

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Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique
PAPEETE LE 29 AOÛT 2019 - Sous influence chinoise, portugaise, hollandaise, britannique, japonaise, enfin malaise depuis l’indépendance de ce pays, la cité de Malacca a longtemps été la porte d’entrée mais aussi le verrou entre océan Indien et vaste Pacifique. Le port, abandonné depuis longtemps compte tenu de la faible profondeur de ses eaux, est aujourd’hui l’incontournable destination touristique des habitants de Singapour, au sud, et de Kuala Lumpur, au nord.
 
Pour les Chinois, le port s’appelait Man-la-Chia. Pour les Arabes Malakat, pour les Français Malaque, pour les Hollandais Malaka, pour les Japonais Maracca, pour les Portugais Malaca, pour les Britanniques Malacca, pour les Italiens Melacha et enfin, depuis le 16 septembre 1963, date de l’indépendance de la Malaisie, Melaka, façon malaise.
Nous garderons son appellation portugaise de Malacca pour parcourir en images les rues de cette ville qui semble s’être assoupie sous et après la colonisation anglaise avant de connaître plus récemment, grâce à l’argent du pétrole de Malaisie et au tourisme de masse un second souffle.
 

Un emplacement stratégique
Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique
Malacca, située sur la rive orientale du détroit qui porte son nom, était l’incontournable trait d’union entre le commerce arabe et indien d’une part et celui de la Chine et du reste de l’Asie du Sud-Est. Le détroit en question mesure environ neuf cents kilomètres de long et demeure, aujourd’hui encore, l’un des principaux axes du commerce mondial, un tiers des containers transportés sur le globe transitant par ce long chenal ainsi que la moitié des pétroliers et autres méthaniers. Quatre pays parmi les plus peuplés de la planète dépendent directement de ce trafic : la Chine, l’Inde, le Japon et l’Indonésie.
Cette situation privilégiée ne date pas d’hier. On dit que c’est aux alentours de 1400 qu’un prince hindouiste fuyant Sumatra fonda la ville de Malacca. Les commerçants arabes comprirent très vite qu’il leur fallait, d’une manière ou d’une autre, contrôler ce port ; plutôt que de chercher à le prendre de force, ils firent tant et tant que le prince d’alors finit par se convertir à l’Islam, devenant un sultan régnant comme chef de guerre, mais aussi chef spirituel de ses sujets.
 

Les Portugais s’emparent de la ville
Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique
A cette époque, dans la lointaine Europe, on était las de dépendre des négociants arabes pour se procurer des épices indispensables alors à la cuisine. Certes, Venise tirait de ce commerce sa fortune, mais la découverte par Vasco de Gama du passage entre océan Atlantique et océan Indien allait changer la donne.
Premier Européen à parvenir aux Indes par la voie maritime en 1498, de Gama ouvrit en grand les portes du commerce avec l’Orient à son pays. Mais pour les épices, il fallait aller plus loin que les rivages de l’Inde. Et Malacca était justement sur la route de l’Extrême-Orient et de ses richesses ; or les péages installés par le sultan de Malacca n’étaient pas pour plaire aux Lusitaniens. Ceux-ci ne s’embarrassèrent ni de finasseries ni de diplomatie : le sultan Mahmud Shah devait être ramené à la raison. En 1509 puis en 1511, deux expéditions portugaises permirent à Lisbonne de mettre la main sur la ville, grâce notamment à Diego Lopes de Sequeira et surtout à Alfonso de Albuquerque.
Exit le sultan, de 1511 à 1640, c’est le roi du Portugal qui régna par procuration sur Malacca et son détroit.
A l’autre bout de la planète, dès l’an 1500, le Portugal faisait également main basse sur le riche Brésil : double opération fructueuse pour ce petit pays propulsé au rang de première puissance mondiale.
 

Le plus grand port d’Orient
Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique
A Malacca transitait la soie de Chine, le camphre de Bornéo, le bois de santal de Timor, les clous de girofle et les noix muscade des Moluques, la porcelaine du Japon, le riz de Java, l’ivoire et le poivre de Sumatra, le coton des Indes, le bois des forêts birmanes, le sucre des Philippines et enfin toutes les marchandises venues de l’Occident. Tous les navires déchargeaient leurs cargaisons au port, celles venant de l’est repartant ensuite vers l’ouest et vice-versa. Malacca mine d’or devint ainsi le plus grand et le plus riche port de tout l’Orient, sous la houlette des percepteurs portugais à qui rien n’échappait.
A trop contrôler, on ne s’attire pas que des amis. D’autres nations de la vieille Europe entendaient bien jouer leur partition sur le grand échiquier colonial et les Pays Bas n’étaient pas les derniers à revendiquer leur part du gâteau. De 1511 à 1640, les Portugais firent la loi à Malacca, mais l’affaiblissement du pays fut mis à profit par les Hollandais.
La flotte de guerre de la très puissante Compagnie des Indes orientales organisa un siège de la ville en 1640, durant lequel indigènes et Portugais en furent réduits à manger des chats, puis des rats, puis de la chair humaine avant une reddition sans conditions ou presque en janvier 1641.

Hollandais et Britanniques
Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique
Exit les Lusitaniens, mais paradoxalement, l’implantation des Hollandais marqua un net déclin de la ville et du port, dans la mesure où une autre cité avait la préférence des nouveaux occupants, Batavia (devenue Djakarta) où la Compagnie néerlandaise des Indes orientales avait installé son siège dès 1619 (la fameuse VOC, Vereenigde Oostindie Compagnie en néerlandais).  
La géopolitique commandait à la VOC de faire sauter le verrou que constituait Malacca, pas d’en faire sa capitale. Assurer la sécurité dans le détroit était bien suffisant pour les navires de commerce régulièrement menacés par des pirates malais. En 1795, les soubresauts des guerres de Napoléon en Europe font que les Anglais, pour devancer les Français, prennent momentanément le contrôle de Malacca. Sept gouverneurs s’y succèderont jusqu’en 1818. Le congrès de Vienne, en 1815, réorganisant le monde après les guerres napoléoniennes, restitue Malacca aux Hollandais qui nomme un gouverneur batave en 1818. Trois se succèdent jusqu’en 1826 : les Britanniques échangèrent alors avec les Pays-Bas Malacca et toutes les possessions néerlandaises au nord du détroit contre les possessions anglaises au sud de ce même détroit.
La perte d’importance de la ville ne fera alors que se confirmer et plus au sud, Singapour vit sa naissance en quelque sorte confirmée et confortée, les Britanniques se contentant d’administrer Malacca sans grandes ambitions, eu égard justement à la position privilégiée de Singapour (et au fait que le port de Malacca était en eaux peu profondes).
Ce fut d’abord la British East India Company qui géra la ville avant que celle-ci n’intègre les possessions de la couronne (sous l’appellation des Straigths Settlements, englobant les régions de Penang, Malacca et Singapour).
 

Sous la férule nippone
Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique
De 1942 à 1945, c’est sous la cruelle férule des Japonais que la ville fut administrée avant de devenir, en 1946, partie de la Malayan Union, puis à partir de février 1948, de la Federation of Malaya, avant d’intégrer, le 31 août 1957, l’Etat de Malaisie, devenu indépendant.
Le 15 avril 1989, compte tenu de l’intérêt de ses vestiges et de son histoire, Malacca fut déclarée cité historique par le gouvernement malais. Enfin, reconnaissance universelle, elle figure sur la liste des « World Heritage Sites » de l’Unesco depuis le 7 juillet 2008.
Malacca reçoit aujourd’hui plusieurs millions de touristes chaque année, l’ancien centre-ville concentrant l’essentiel des vestiges, la partie « rouge » étant la plus ancienne, celle qui remonte à l’occupation portugaise et hollandaise.
 

Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique

Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique

L’empreinte chinoise
Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique
Difficile de se plonger avec des faits précis dans le passé de Malacca : si sa fondation vers 1400 par un prince de Sumatra en fuite, Parameswara, semble acquise, il est clair que des pêcheurs et agriculteurs Bugis et Makassars vivaient déjà dans cette partie du détroit de Malacca. Parameswara développa le site au point d’en faire un point de passage obligé pour le commerce entre l’est et l’ouest du détroit. La Chine était alors la plus importante puissance utilisant Malacca pour son commerce.
L’empereur Zhu Di, plus connu sous son nom de Ming Yongle (règne : 17 juillet 1402-12 août 1424), avait organisé de 1405 à 1421 de nombreuses expéditions commerciales d’exploration en Asie et en Afrique. L’amiral Zhen He, eunuque d’origine musulmane, conduisit la grande flotte impériale notamment jusqu’à Malacca qui devint une plaque tournante du commerce entre l’Asie et l’Occident (en 28 ans, on dit que cet amiral visita une trentaine de pays).
A l’époque du sultan Mansur Shah (qui régna de 1456 à 1477), la dynastie Ming, désireuse d’asseoir ses intérêts sur Malacca, offrit la jeune et belle princesse Hang Li Po comme cinquième épouse au maître de la cité. Celui-ci lui accorda un statut spécial dans la mesure où elle adopta les us et coutumes locaux. La belle avait accepté ce nouveau statut, mais avait mis des conditions : l’empereur de Chine devait la laisser s’installer à Malacca avec une suite de cinq cents personnes, une immigration favorisée par Pékin qui y voyait un moyen de contrôle de la politique commerciale et surtout fiscale du sultan. Celui-ci fit don à ces nouveaux arrivants d’une colline de Malacca, aujourd’hui Bukit Cina. Quant au cimetière chinois de la cité portuaire, il compte plus de douze mille tombes, la plus ancienne datant de 1622.
 

Malacca, porte et verrou entre océan Indien et Pacifique

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Grève effective à l’Intercontinental de Moorea

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Grève effective à l’Intercontinental de Moorea
MOOREA, le 29 août 2019 - Une partie du personnel de l’Intercontinental à Moorea est en grève, depuis ce jeudi 0 heure, à l'appel de la confédération O Oe to Oe Rima. Sans accord rapide, le syndicat menace d'étendre le mouvement aux autres hôtels du groupe en Polynésie.

Depuis 0 heure, ce jeudi, une partie du personnel de l’Intercontinental de Moorea est en grève pour une durée “illimitée”. La participation est jugée "assez forte" par la direction qui fait face depuis jeudi matin à "des problèmes d'organisation". Les syndicats avancent 90 % de taux de participation, la direction autour de 70 %.

Au cœur des désaccords, les grévistes demandent la réintégration de quatre salariés de la cuisine mis à pied mi-août à titre conservatoire. La mesure de précaution a été prise par la direction de l’hôtel à la suite du signalement fait par une employée de cuisine qui se dit victime d’agression sexuelle, sur son lieu de travail. Les faits se seraient produits le 27 juillet en début de soirée. La plaignante met en cause quatre employés de cuisine de l’hôtel. Une plainte pour viol a été déposée à la gendarmerie de Moorea.

"Les personnes qu’elle accuse n’étaient pas à l’hôtel ce soir-là. Deux étaient en repos et les deux autres avaient quitté le travail vers 14 heures", conteste cependant Atonia Teriinohorai, le secrétaire général de la confédération O Oe To Oe Rima. "J’ai rencontré ces quatre personnes. Tous m’affirment qu’ils sont injustement accusés. Je crois qu’il faut laisser la gendarmerie faire son travail avant de sanctionner."

Les quatre employés mis en cause sont convoqués le 6 septembre par la direction de l’hôtel pour s’expliquer. En attendant, ils sont mis à l’écart et leur rémunération est suspendue. 

Les représentants syndicaux demandent à ce que la procédure de mise à pied soit levée “jusqu’à ce que les conclusions de l’enquête soient rendues”. "Nous sommes dans le cadre d'un dispositif légal suite à des faits qui nous ont été reportés et qui sont potentiellement graves", explique cependant la direction de l'hôtel en mettant en avant le principe de précaution. "Ce n'est pas une décision disciplinaire. Nous sommes dans un phase de collecte d'informations. On espère que l'on sera en mesure de faire la lumière le plus rapidement possible."

La confédération syndicale O Oe To Oe Rima annonce que plusieurs préavis de grève sont en préparation pour étendre le mouvement aux autres établissements hôteliers que compte le groupe Intercontinental, en Polynésie. 

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Galerie Winkler : Une série de tableaux uniques signés Pascale Taurua

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Galerie Winkler : Une série de tableaux uniques signés Pascale Taurua
PAPEETE, le 29 août 2019 - L’artiste peintre Pascale Taurua met en scène des attitudes et portraits de polynésiens empruntés à d’anciennes cartes postales du début du siècle. Ses tableaux sont visibles à la galerie Winkler jusqu’au 10 septembre 2019.

L’exposition de Pascale Taurua qui a lieu actuellement à la galerie Winkler s’intitule : "Tahiti, le peuple fleuri". Elle compte une vingtaine d’œuvres grand format qui mettent en scène des attitudes et des portraits empruntés à d’anciennes cartes postales du début du siècle dernier.

"Les femmes sur ces cartes postales m’inspirent", indique Pascale Taurua. "Elles ne prenaient pas la pose, elles étaient très naturelles, peut-être un peu coincées, mais tellement charismatiques."

Les couleurs des pareu, les fleurs portées sur l’oreille sont aussi des détails qui marquent l’artiste.

"On ne s’en rend plus compte quand on vit ici, il faut s’éloigner, partir pour en prendre conscience mais c’est resplendissant. Quand je rentre à Tahiti, ça me frappe, d’ailleurs en général je prends des photos de ce que je peux saisir en arrivant, pour me rappeler et peindre ensuite, sans oublier."

Sur la base de ses photos, elle compose ses œuvres puis commence la peinture. "Le plus facile finalement, ce qui est compliqué c’est d’imaginer ce qui va fonctionner."

Une 1ère expo solo

"Depuis que l’on travaille ensemble et cela fait pas loin de 10 ans, c’est la première exposition en solo de Pascale", précise Vaiana Drollet de la galerie Winkler. Une occasion rare pour le public polynésien car l’artiste est très sollicitée par ailleurs.

Ses œuvres sont exposées dans différentes galeries du monde la Castle Art Gallery en Grande-Bretagne, l’Abcynth Galerie à Lille (France), la Saatchi Art en Californie, la Shayne Galerie au Canada ou bien encore à la Lagunaart Gallery à Laguna Beach.

Depuis plusieurs années, elle a "le privilège" d’exposer dans de grands salons d’Arts à Paris, au Royaume-Uni et en Inde. À Paris, elle est au Salon d’Automne sur les Champs Elysées, au Salon des Beaux Arts au Carrousel de Louvre ou encore avec les Artistes Français au Grand Palais.

"Je viens d’ailleurs d’apprendre que mon tableau Un écrasé de rouge a reçu le prix Nicolas Cizeron par le salon des Artistes français suite à une exposition au Grand palais en février dernier", indique l’artiste.

Au Royaume-Uni elle est au Glasgow Contemporary Art Fair, à l’EAF Edinburgh Art Fair, à l’Absolute Contemporaries Edinburgh et en Inde au Tales of Art et Around the World for Great Banyan Gallery. "J’ai huit exposition personnelles qui m’attendent au Royaume-Uni et un livre devrait paraître."

Retour aux sources

Mais, ses racines la rattrapent. "Je ressens le besoin de m’en rapprocher, je me sens plus concernée. Je suis installée en France depuis 15 ans, je reviens régulièrement en Polynésie, mais j’ai besoin d’un peu plus."

Pascale Taurua est née en Nouvelle-Calédonie, de père polynésien et de mère calédonienne. Elle a voyagé entre les deux territoires et a été très influencée par des artistes comme Boullaire, Ravello, Bouloc. "J’étais gamine, mais ils m’ont marquée."

Elle peint depuis des années, peut-être pas depuis toujours, mais depuis longtemps. Il y a une petite trentaine d’année, elle a remporté un prix en Nouvelle-Calédonie avec ses œuvres. "Une galerie s’est intéressée à moi, elle était tenue par Joël Martinez. Il m’avait repérée grâce au prix et m’avait commandé une quinzaine de toiles."

La commande a été vendue en une soirée. "Il avait fixé des prix qui était pourtant d’un certain montant. À l’issue de la soirée, il m’a dit : ‘voilà tu peux te fixer là-dessus pour la suite.’" Pascale Taurua a suivi sa voie poussée par cette voix.

Galerie Winkler : Une série de tableaux uniques signés Pascale Taurua
Pratique

L’exposition dure jusqu’au mardi 10 septembre 2019 à la galerie Winkler
Rue Jeanne d'Arc, à Papeete. Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.



Galerie Winkler : Une série de tableaux uniques signés Pascale Taurua
Contacts

Tel : 40 42 81 77 ou 49 90 81 77
Facebook : Galerie Winkler

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Adieu monsieur Haffmann met la petite histoire dans la grande

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Adieu monsieur Haffmann met la petite histoire dans la grande
PAPEETE, le 29 août 2019 - La pièce de théâtre de Jean-Philippe Daguerre, d’ores et déjà considérée comme une œuvre majeur dans son genre, met en lumière l’histoire d’un couple sur fond de grand événement historique. En 1942, en pleine guerre mondiale, un couple cherche par tous les moyens à avoir un enfant…

"C’est une idée moderne, inspirée par des couples autour de moi qui luttaient pour avoir un enfant", rapporte Jean-Philippe Daguerre, auteur et metteur en scène de la pièce Adieu monsieur Haffmann. "J’ai imaginé cette situation à un autre moment de l’histoire."

Plus précisément, l’auteur a imaginé cette situation, cette petite histoire, pendant un événement marquant de la Grande histoire : la seconde guerre mondiale. "J’ai voulu mettre la petite histoire dans la grande histoire", résume-t-il.

S’interroger sur ses limites et frontières

Ainsi ce couple qui ne peut pas avoir d’enfant saisit une occasion (voir encadré : une situation invraisemblable). Il interroge de cette manière le spectateur sur ses propres limites et frontières. "C’est une situation loufoque, voire comique. Donc on rit, heureusement ou malheureusement", indique Jean-Philippe Daguerre.

Au-delà de la problématique de l’infertilité au sein du couple, de la force de l’enfant, Jean-Philippe Daguerre aborde d’autres sujets de société. La xénophobie, l’antisémitisme qui, en France, n’a pas attendu les Allemands pour exister et se propager. "On n’a pas eu besoin d’Hitler pour chasser les juifs."

Il est également question d’information, de propagande et de considération. "On peut penser qu’on est quelqu’un de bien, mais, selon le contexte et les circonstances, chacun peut toucher à sa force obscur."

Ce n’est pas une pièce pour donner des leçons. "Je ne l’ai pas écrite en ce sens", insiste l’auteur. "Je l’ai écrite sans me poser de questions. Je n’écris pas de façon intelligente, j’avance spontanément et puis je nettoie, petit à petit."

Une "fierté"

Adieu monsieur Haffmann est une pièce pour laquelle les producteurs ne se sont pas battus en premières lectures. Aujourd’hui, après plusieurs récompenses, trois ans et demi de scène, plus de 500 représentations et 170 tournées partout dans le monde, elle est une "fierté" pour ceux qui la portent. L’auteur se réjouit d’avoir déjoué les pronostics.

Les créations originales qui durent au théâtre sont rares. Surtout, si elles ne sont pas interprétées par des actrices et acteurs connus. Adieu monsieur Haffmann sort donc du lot.

La pièce, à Tahiti, sera jouée par Charles Lelaure, Anne PLantey, Alexandre Bonstein, Charlotte Matzneff et Jean-Philippe Daguerre. Depuis sa création, plusieurs actrices et acteurs se relaient selon leurs disponibilités respectives.


Pratique

Adieu monsieur Haffman au Grand théâtre de la Maison de la culture.
Le 31 août, 6 et 7 septembre à 19h30
Billets en vente à Carrefour Arue, Faaa et Punaauia, Radio 1 Fare Ute ou en ligne.


Une situation invraisemblable

L’histoire se passe à Paris, en 1942. Le régime du maréchal Pétain oblige les juifs au port de l’étoile jaune. Joseph Haffmann possède une bijouterie. Il propose à son employé Pierre Vigneau qui n’est pas juif de lui confier son établissement, s’il accepte de le cacher en attendant que la situation s’améliore. Pierre Vigneau accepte la proposition qui lui ait faite, mais pas à n’importe quelle condition. Il demande à son patron "d’avoir des rapports sexuels avec sa femme, le temps qu’elle tombe enceinte", lui-même étant stérile.


Adieu monsieur Haffmann met la petite histoire dans la grande
Cinq fois récompensée

La pièce Adieu monsieur Haffmann a nommée six fois lors de la 30e cérémonie des Molières. Elle a remporté quatre récompenses le prix du meilleur spectacle du théâtre privé, prix du meilleur comédien dans un second rôle (Franck Desmedt), prix de la révélation féminine (Julie Cavanna) et meilleur auteur francophone vivant pour Jean-Philippe Daguerre qui est également metteur en scène et acteur.

La cérémonie des Molières met à l’honneur chaque année depuis 1987 le théâtre français. Elle récompense les artistes et spectacles les plus remarquables de la saison. Cette Cérémonie est souvent citée comme étant l’équivalent des Tony Awards du théâtre américain à Broadway, et les Laurence Olivier Awards du théâtre britannique. Le père des Molières, George Cravenne, est également le fondateur des "César" du cinéma français, nés il y a 37 ans.

La pièce Adieu monsieur Haffmann a reçu également le prix théâtre 2017 de la fondation Barrière.

Un film va être tourné en janvier 2020 avec Daniel Auteuil, Gilles Lelouche et Sara Giraudeau. Il devrait arriver sur les écrans d’ici une année.



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Spectaculaire incendie sur les hauteurs de Pamatai

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Spectaculaire incendie sur les hauteurs de Pamatai
Papeete, le 29 août 2019 - Un incendie impressionnant s'est déclenché jeudi midi sur les hauteurs de Faa'a à Pamatai. Les secours étaient en train de s'organiser en début d'après-midi au niveau des casernes de pompiers et de la protection civile. Mais le feu est pour l'heure éloigné des habitations.

Plus d'informations à venir...

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Impressionnant incendie sur les hauteurs de Pamatai

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Impressionnant incendie sur les hauteurs de Pamatai
Papeete, le 29 août 2019 - Un incendie impressionnant s'est déclenché jeudi midi sur les hauteurs de Faa'a à Pamatai. Les secours étaient en train de s'organiser en début d'après-midi au niveau des casernes de pompiers et de la protection civile. Mais le feu est pour l'heure éloigné des habitations et brûle sur une vaste forêt de pins.

Plus d'informations à venir...

Impressionnant incendie sur les hauteurs de Pamatai

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Laetitia Chang, première polynésienne inspectrice du travail

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Laetitia Chang, première polynésienne inspectrice du travail
Papeete, le 29 août 2019 – Première polynésienne à avoir réussi le concours d’inspectrice du travail, Laetitia Chang a prêté serment mercredi auprès du tribunal de première instance.
 
Le Président du Pays, Edouard Fritch, le Vice-Président, Teva Rohfritsch, et la ministre du Tourisme et du Travail, Nicole Bouteau, ont rencontré, jeudi, la première inspectrice du travail polynésienne, Laetitia Hiu, épouse Chang. A cette occasion, le Président a également rencontré la nouvelle Directrice du travail, Valérie Bepoix, a annoncé la présidence dans un communiqué.
 
Laetitia Chang a prêté serment auprès du Tribunal de première instance de Papeete, mercredi, en accord avec les missions qui incomberont désormais à sa nouvelle fonction. Elle a débuté sa carrière en tant que psychologue du travail, au sein de la commission technique d’orientation et de reclassement professionnelle (COTOREP). Elle a ensuite œuvré au sein du SEFI pendant 13 ans, puis a décidé d’intégrer la direction du travail en 2017.
 
Suite à la réussite du concours lancé par le ministère du Travail métropolitain en 2017, Laetitia Chang est allée un an se former au sein de l’Institut National du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (INTEFP). En octobre dernier, elle a été affectée en Polynésie française et y revient donc diplômée.
 
Les missions qui lui incombent sont multiples. Elle concourt à l’amélioration des conditions de travail, de la santé au travail et des relations professionnelles, et veille au respect du droit du travail. Intervenant directement dans les entreprises, elle effectue un travail de terrain caractérisé par de multiples contacts et déplacements sur les lieux de travail. Elle a à la fois des missions de contrôle, de prévention et de conseil, qui sont indissociables. Elle intervient sur toute la côte ouest de Tahiti.
 
Mère de deux enfants, Laetitia Chang est la première polynésienne à avoir réussi le concours d’inspectrice du travail. Sur les 30 candidats reçus en formation, elle a fini sixième. Le Président de la Polynésie française a tenu à lui adresser ses chaleureuses félicitations et, à travers son exemple, a encouragé la jeunesse polynésienne à s’engager pour son Pays.

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Sept et quatre ans ferme pour Boiron et Barbion

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Sept et quatre ans ferme pour Boiron et Barbion
PAPEETE, le 29 août 2019 - Le tribunal correctionnel a lourdement condamné jeudi les dix prévenus poursuivis dans le cadre de l’affaire Boiron. Thierry Barbion, dont les avocats ont d’ores et déjà annoncé qu’ils allaient faire appel, a été condamné à quatre ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt. L’ancienne institutrice Sabine Boiron a écopé de sept ans de prison ferme. Les autres prévenus ont été condamnés à des peines comprises entre 6 mois et 6 ans de prison ferme.

Après deux journées de procès mardi et mercredi au cours duquel ont été jugés dix prévenus, dont l’ancienne institutrice Sabine Boiron, le promoteur immobilier Thierry Barbion et l’ancien dirigeant du Ute Ute, Marc Ramel, le tribunal correctionnel a prononcé de lourdes peines jeudi en dépassant largement les réquisitions prises par le parquet.

Avant de prononcer les peines, le président du tribunal, Nicolas Léger, a indiqué qu’il était du devoir de la justice de se montrer particulièrement “ferme” sur la prostitution des mineurs, une forme “d’esclavage moderne” dans une société où les “écarts de richesse rendent encore plus aisés les abus sexuels imposés aux mineurs”.

Boiron interpellée à son domicile
Les avocats de la défense, abasourdis pour la plupart, ont ensuite assisté aux condamnations de leurs clients. Sabine Boiron, ancienne institutrice à laquelle il était reproché d’avoir prostitué de jeunes filles mineures auxquelles elle fournissait de l’ice, a été la plus lourdement sanctionnée avec une peine de prison ferme de sept ans. Alors qu’elle avait fui le palais de justice à la vue des escortes de police, la quadragénaire a été interpellée dans l’après-midi à son domicile.

Le promoteur Thierry Barbion, contre lequel le parquet avait requis 18 mois de prison avec sursis, a été condamné à quatre ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt. Le tribunal a estimé qu’il avait remis de l’argent à Sabine Boiron afin qu’elle mette une “mineure à sa disposition”. “La position sociale éminente qui était celle de M. Boiron aurait dû le conduire à adopter une attitude exemplaire et non à penser qu’il pouvait s’affranchir des règles imposées à tous”, a fermement commenté le président du tribunal avant d’expliquer que l’argument de défense utilisé par le prévenu qui consistait à dire qu’il “avait abandonné une vie rangée pour soudainement se livrer à une vie de débauche débridée après la tentative de suicide de sa femme” résonnait comme un “élément de perversité”.

L’ancien dirigeant du Ute Ute, Marc Ramel, qui avait eu des relations sexuelles avec une mineure de 13 ans et qui avait remis des stupéfiants à des mineures dans “un cadre de dépravation étendue”, a écopé de quatre ans de prison ferme. Dans la mesure où il n’était pas présent à l’audience, le tribunal a décerné un mandat d’arrêt à son encontre.

Gerardo Lozano, le frère de Mercedes Dubaquier, qui était poursuivi pour corruption de mineures et trafic de stupéfiants a quant à lui été condamné à six ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt.

Ces quatre prévenus ont été inscrits au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). Sabine Boiron et Thierry Barbion ont également été condamnés à la privation de leurs droits civiques. Les six autres prévenus ont écopé de peines comprises entre six mois et trois ans de prison ferme.


Me Quinquis : “c’est une décision affligeante”
Sept et quatre ans ferme pour Boiron et Barbion
"Je suis effondré pour l’institution judiciaire. Du haut de mes 43 années de barreau, cela me donne véritablement envie de raccrocher ma robe. Je tiens à rassurer le tribunal, je ne raccrocherai pas ma robe car il est évident qu’il s’agira là de l’un de mes derniers combats et je le mènerai jusqu’au bout avec fermeté. Soyons sérieux ! Pour ceux qui ont assisté aux débats hier, la preuve a été apportée que les éléments constitutifs de l’infraction n’existent pas. Vous avez pu noter, avec la même surprise que moi que la seule personne pour laquelle le président du tribunal s’est donné la peine d’essayer de motiver sa décision, je dis bien essayer, en vain, c’est M. Barbion. Vous avez également pu noter que l’on a pris un temps considérable à parler de choses qui étaient hors poursuite. Tout ceci m’amène à vous dire que cette décision est absolument affligeante et je pèse mes mots. Il vaut mieux aujourd’hui ne pas être riche ou puissant mais cela étant, ça ne devrait absolument pas avoir droit de cité en matière de justice. Car en matière de justice justement, ou l’infraction existe ou elle n’existe pas. Que l’on soit riche ou puissant importe peu et vous aurez aussi noté que le tribunal a cru bon de parler de la tentative de suicide de l’épouse de M. Barbion à la fin de sa motivation, ce qui ne lasse pas de m’étonner."


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Allan Poilvet à fond pour la finale du Meilleur Apprenti de France

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Allan Poilvet à fond pour la finale du Meilleur Apprenti de France
Papeete, le 29 août 2019 - Concours - Allan Poilvet va porter les couleurs de la Polynésie française lors de la finale du concours "Un des Meilleurs Apprentis de France", le 27 septembre dans la spécialité "cuisine froide". A quelques jours du départ, l'entraînement va crescendo pour l'élève du lycée hôtelier de Punaauia.


"J'y vais pour me faire plaisir, mais aussi pour porter au plus haut les couleurs de la Polynésie", explique un peu timide, Allan Poilvet, à propos de sa participation au prestigieux concours "Un des Meilleurs Apprentis de France", qui aura lieu le 27 septembre prochain à Paris. Le jeune homme avait gagné son ticket pour la finale nationale en remportant la seule médaille d'or attribuée lors la finale régionale polynésienne, organisée le 16 mai dernier au lycée hôtelier de Punaauia.



"ALLAN A DU TALENT, ET EN PLUS, C'EST UN BOSSEUR"
Allan Poilvet à fond pour la finale du Meilleur Apprenti de France
Mais, pour porter le plus haut possible les couleurs de la Polynésie et obtenir le titre de Meilleur Apprenti de France, Allan ne lésine pas, car il sait bien que ce ne sera pas de la tarte. Son terrain d'entraînement quotidien : une salle de cuisine du lycée hôtelier. Son matériel : des batteries de casseroles, des planches à découper, des cuillères... et bien sûr, son coach qui veille au grain ! Ce rôle est dévoué au professeur du lycée hôtelier, Frédéric Bolmont, qui a déjà accompagné son élève vers d'autres succès, comme le Trophée de Babette en février 2018.

"Allan a du talent, et en plus, c'est un bosseur. Il dit toujours 'oui' aux entraînements. Si je lui dis d'être là à 6 heures, il est là. Il est très sérieux, il fait beaucoup de sport", avance Frédéric Bolmont dans un grand sourire, pas peu fier de son élève.
Et effectivement le jeune homme met les bouchées doubles pour être au top le jour J. Mais pour devenir la crème de la crème, Allan a du pain sur la planche. Il aura cinq heures le jour du concours pour confectionner deux plats. Un met salé comprenant un rouget barbet levé, farci et reconstitué sans tête avec ses trois garnitures puis un dessert, un cheesecake au parfum de son choix, recouvert d’un glaçage.

"On a créé les deux recettes ensemble à partir de la liste d'ingrédients fournie par le concours. Pour bien les cuisiner, forcément il faut qu'Allan les sentent et les aiment. Pour accompagner le rouget, on prévoit de cuisiner un tartare de coquillages, un taboulé de crustacés et de mollusques et une garniture à base de légumes, sans doute un artichaut", explique le professeur, qui préfère rester volontairement évasif sur les détails de ces mets subtils.

PAS DE COUTEAUX OU DES PETONCLES EN COQUILLE AU FENUA
Allan Poilvet à fond pour la finale du Meilleur Apprenti de France
Pour pimenter un peu son entraînement, Allan doit faire face à une petite difficulté... Certains produits utilisés dans le plat sont impossibles à trouver en Polynésie. Quid des pétoncles en coquille ou encore des couteaux, ces derniers étant même interdits d'importation au fenua.

Mais qu'importe, même si ce n'est pas du gâteau, il en faut plus pour décourager le jeune candidat. "Je n'ai jamais cuisiné de couteaux ou des pétoncles en coquille. On essaye de compenser avec d'autres ingrédients comme les coquilles Saint-Jacques. Ce n'est pas grave, justement cela va m'apprendre à être réactif, à m'adapter plus facilement s'il le faut le jour du concours. Ces inconvénients, 'ces faiblesses, je vais essayer de les transformer pour en faire une force'", explique motivé le jeune élève, reprenant la maxime de son professeur.

LA TENSION MONTE
Et Frédéric Bolmont, en bon "coach" qu'il est, a tout prévu pour pallier cette petite difficulté supplémentaire. "On va passer quelques jours à la Rochelle avant le concours dans un lycée hôtelier, il y a un grand marché à la criée. Allan pourra se familiariser avec tous ces produits de la mer", confie le professeur, qui fait une totale confiance à son élève pour apprendre comment les cuisiner là-bas et surtout la façon d'enlever les pétoncles des coquilles. "Il faut rajouter 20 minutes pour cela. Je fais confiance à Allan à 200%", confie Frédéric Bolmont, encore détendu… pour le moment.

Du côté d'Allan par contre, la tension a déjà commencé à monter crescendo. "Mentalement, j'essaye de ne pas trop y penser. J'ai du stress, c'est vraiment le concours le plus compliqué que j'ai jamais fait. J'espère que cela va bien se passer, je vais tout faire pour ça. On verra bien", confie le jeune élève, qui compte bien se servir de son expérience en bodyboard, qu'il pratique à un très bon niveau, pour gérer son stress et surfer sur la vague du succès.

Le jeune Allan sera confronté à plus de 35 candidats à Paris. Pour décrocher, le Saint Graal, il lui faudra obtenir la note de 18 sur 20.

Le concours "Un des Meilleurs Apprentis de France"

Ce concours est organisé à trois niveaux : A l'échelon départemental, les jurys professionnels attribuent des médailles : Or, Argent, Bronze, puis à l'échelon régional des médailles d'or et d'argent. Seules les médaillés d'or régionaux sont sélectionnés pour participer aux épreuves finales nationales. Ce qui est le cas pour Allan Poilvet.
Plus de 6000 candidats s'inscrivent chaque année dans plus de 90 métiers. Le concours s'adresse aux jeunes âgés de moins de 21 ans, en formation initiale (CAP, BEP et Bac Pro) provenant d'établissements publics ou privés, sous statut scolaire ou sous contrat d'apprentissage. Il est organisé par la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France. Le Concours "Un des Meilleurs Apprentis de France" a un véritable impact sur l'employabilité des jeunes.


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