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Sommet de l'Apec: une croisière immobile dans le coupe-gorge de Port Moresby

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Sommet de l'Apec: une croisière immobile dans le coupe-gorge de Port Moresby
Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée | AFP | jeudi 14/11/2018 - Piscines, casino et solarium... La Papouasie-Nouvelle-Guinée a trouvé la solution au problème du logement dans le coupe-gorge qu'est sa capitale, en faisant venir d'Australie trois énormes paquebots pour le sommet Asie-Pacifique.

"Nulle part ailleurs sur la terre", promet en lettres majuscules noires sur sa poupe la devise du "Pacific Jewel", dont la blancheur éclatante tranche dans le paysage poussiéreux des quais de Port Moresby. 
La capitale nichée entre des collines pelées sur les rives de la mer de Corail a été rangée cette année par l'Economist Intelligence Unit au 136e rang de son classement des villes les plus agréables où vivre, sur 140. Seules Karachi, Lagos, Dacca et Damas seraient pires.
En cause, l'insécurité, avec des gangs, connus sous le nom de "raskol" qui y font régner leur loi. Du fait des risques de carjacking, les déplacements en véhicule particulier y sont fortement déconseillés.  
Une situation qui n'a cependant pas dissuadé la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) -une organisation de 21 Nations- d'y tenir pour la première fois ce week-end son sommet annuel.
 

- Evidence -

 
Mais dans ce contexte, loger des milliers de participants venant des deux côtés du Pacifique était un défi.
Long de 245 mètres, le Pacific Jewel, qui accueille notamment des journalistes, domine de ses 14 ponts les quelques tours du petit Central Business District (CBD, "quartier des affaires") de Port Moresby. 
Il offre à lui seul une capacité de plus de 2.000 passagers qui ne sont pas tous logés à la même enseigne, de l'étroite cabine sans fenêtre mais avec des rideaux masquant le mur à la suite spacieuse avec balcon donnant sur la mer.
"Nous n'avons tout simplement pas assez de chambres d'hôtel pour accueillir toutes les délégations", concédait récemment Justin Tkatchenko, ministre papouasien responsable de la préparation de l'Apec.
Les paquebots furent une évidence pour les autorités, assure David Jones, porte-parole de Carnival Australia qui, fort de décennies d'expérience des croisières vers la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a envoyé trois navires.
"Il n'y avait pas moyen de fournir sur terre autant de chambres, et ces paquebots sont un prolongement de notre relation avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée", a expliqué M. Jones.
Sharon Fernandes, directrice adjointe des nuits à bord du Pacific Jewel, ajoute que cette mission implique pour les 650 employés originaires de 40 pays d'adapter leur service. "Pour la première fois, nous sommes un hôtel, pas un bateau", dit à l'AFP la responsable de 31 ans originaire de Bombay.
 

- "Très relax" -

 
A deux jours de l'ouverture du sommet, le Pacific Jewel n'a pour l'heure qu'un demi-millier de passagers et son dédale de coursives est étrangement désert. 
"C'est très relax", acquiesce en souriant Sugeng, un serveur indonésien de 30 ans rencontré entre deux ascenseurs, à côté d'un cadre présentant une grande photo dédicacée du catcheur américain Hulk Hogan. "Cette mission, c'est du gâteau."
Sans surprise, des mesures draconiennes ont été mises en place à terre comme sur l'eau pour sécuriser un sommet auquel assistera le président chinois Xi Jinping.
A moins d'un kilomètres du Pacific Jewel, deux navires de guerre sont au mouillage dans la baie et des semi-rigides de la police patrouillent en permanence les eaux du port. Le quai où est amarré le paquebot est en outre voisin d'une base navale.
Le vice-président américain Mike Pence n'a pas retenu de suite sur un paquebot, préférant aller passer la nuit dans la ville australienne de Cairns.
Mais les hôtes moins en vue semblent satisfaits de leur croisière immobile.
"C'est plus sûr et plus pratique", confie un journaliste de 26 ans basé à Hong Kong. "La logistique ici est tellement compliquée que c'est mieux d'être ensemble."
Pour découvrir Port Moresby, il faudra repasser.
Nulle nécessité de s'aventurer à l'extérieur: Le Pacific Jewel est une ville dans la capitale qui propose tout ce qu'il faut avec son large choix de bars et restaurants, son spa, son mur d'escalade, son cabinet médical et sa laverie automatique.
Un gratte-ciel flottant où on ne pénètre qu'en franchissant de multiples contrôles de sécurité. Un monde à part où le dollar australien est roi, bien loin du quotidien papouasien. Et vraiment comme "nulle part ailleurs sur la terre".

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Melbourne: des groupes affiliés à l'EI annoncent d'autres attaques

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Melbourne: des groupes affiliés à l'EI annoncent d'autres attaques
Sydney, Australie | AFP | jeudi 14/11/2018 - Des organisations affiliées au groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont affirmé qu'il y aurait de nouvelles opérations contre l'Australie et d'autres pays occidentaux dans des affiches représentant l'attaque au couteau perpétrée à Melbourne la semaine dernière.

"Australie, ne croit pas que tu es épargnée par nos attaques", peut-on lire sur une affiche mise en ligne mercredi par la Fondation média Dera' al Sunni (bouclier sunnite), selon le Centre américain de surveillance des groupes islamistes et extrémistes Site.
Une photo du véhicule incendié par l'assaillant vendredi à Melbourne, grande ville du sud de l'Australie, y figure aussi.
Hassan Khalif Shire Ali, 30 ans, d'origine somalienne, avait tué une personne et blessé deux autres à coups de couteau avant d'être abattu par la police. Il avait au préalable incendié son véhicule rempli de bouteilles de gaz.
Une autre affiche mise en ligne et citée par Site montre une photo tirée des réseaux sociaux où l'on voit l'auteur en train d'essayer de porter des coups de couteau à un policier.
"Melbourne aujourd'hui. Quelle sera demain la prochaine ville?", peut-on lire en surimpression sur l'image.
Le groupe EI avait revendiqué la responsabilité de l'attaque le jour même sans fournir d'éléments de preuve à l'appui.
Le "califat" autoproclamé en 2014 par le groupe jihadiste sur de vastes territoires en Syrie et en Irak s'est réduit depuis comme peau de chagrin.

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Fidji: le Premier ministre sortant en route pour une victoire aux législatives

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Fidji: le Premier ministre sortant en route pour une victoire aux législatives
Suva, Fidji | AFP | jeudi 14/11/2018 - Le Premier ministre des Fidji Frank Bainimarama, ex-putschiste devenu militant reconnu de la cause climatique, semblait jeudi sur le point de remporter une victoire confortable aux législatives organisées la veille dans l'archipel.

M. Bainimarama, 64 ans, avait pris la tête d'un coup d'Etat voici 12 ans mais s'est déclaré depuis en faveur de la démocratie.
D'après les résultats préliminaires portant sur le décompte de près de 75% des bulletins, la formation FijiFirst du chef du gouvernement sortant a recueilli 51,63% des voix. C'est bien mieux que son premier rival, le parti SODELPA dirigé par Sitiveni Rabuka, autre ancien putschiste, qui a obtenu 38,05% des suffrages.
Avec 7,5% des voix, le Parti de la fédération nationale est la seule autre formation à franchir le seuil de 5% nécessaire pour pouvoir entrer au Parlement, lequel compte 51 sièges.
M. Bainimarama a promis la stabilité et la fin de la "culture du coup d'État" dans l'archipel de 920.000 habitants, où quatre gouvernements ont été renversés entre 1987 et 2006. Il avait rétabli la démocratie en 2014.
Les résultats officiels pourraient ne pas être connus avant plusieurs jours du fait des difficultés à compter les votes sur les îles les plus reculées.
Les autorités électorales doivent aussi permettre de voter aux électeurs n'ayant pu se prononcer du fait de la fermeture de 23 bureaux de vote consécutive à des pluies torrentielles.
De nombreuses ONG s'interrogent sur la nature réelle de la démocratie fidjienne. Mais il ne fait aucun doute que l'image du Premier ministre a changé du tout au tout en quelques années.
M. Bainimarama fut qualifié de dictateur par l'Australie et la Nouvelle-Zélande après avoir pris le pouvoir le 5 décembre 2006 dans un coup d’État sans effusion de sang qui valut des sanctions aux Fidji et une suspension du Commonwealth et du Forum des Îles du Pacifique (FIP).
Douze ans plus tard, l'ancien amiral est à la pointe de la lutte pour le climat en tant que président de la COP23. Il a notamment recueilli les louanges de l'ex-gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger.
Ses partisans le créditent de la croissance soutenue dont a bénéficié cet archipel tributaire du tourisme. En se tournant vers la Chine, il a également rendu son pays, de loin le plus peuplé et le plus prospère économiquement des nations du Pacifique Sud, moins dépendant de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.
Il est également crédité d'avoir apaisé les tensions entre Fidjiens de souche et Indo-Fidjiens, descendants de la main-d'oeuvre indienne importée par les Britanniques pour travailler dans les champs de canne à sucre.
Mais des organisations comme Amnesty International expliquent que des libertés fondamentales comme la liberté de réunion ou de la presse laissent à désirer. 

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Les Comptineurs de Tahiti : 10 ans, 100 chansons

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Les Comptineurs de Tahiti : 10 ans, 100 chansons
PAPEETE, le 15 novembre 2018 - Christine Vinolo et Jérôme Descamps sont les Comptineurs de Tahiti. Ce duo, auteur de cent chansons, créé depuis dix ans des albums de musique illustrés. Ils assurent également des concerts sur des scènes connues comme le Grand théâtre ou plus confidentielles et restreintes comme le service de pédiatrie l’hôpital ou la Fraternité à Punaauia.

"On a fait le compte et on est bien à cent chansons pile", indique Christine Vinolo. Musicienne, elle a fondé avec Jérôme Descamps Les Comptineurs de Tahiti. Le duo, depuis dix ans, compose des chansons pour les tout-petits qu’il présente sur scène lorsque l’occasion se présente.

Un poste de professeur de trombone au conservatoire

Christine Vinolo et Jérôme Descamps sont deux musiciens. Ils se sont rencontrés sur les bancs du Centre de formation des musiciens intervenant (CFMI) à Lilles. "On a appris la pédagogie de la musique, on a touché à tout ce qui permet de créer des envies chez les enfants, envie de jouer, de chanter…" Les cours ont duré deux ans, puis, après un passage à Lyon, Christine Vinolo et Jérôme, jeunes parents, ont saisi une occasion. "Jérôme a postulé au poste de professeur de trombone au conservatoire."

La famille a déménagé en Polynésie en août 1999. La classe de trompette s’ouvrait, il n’y avait encore aucun élève. Aujourd’hui, ils sont une cinquantaine.

Christine Vinolo, de son côté, est partie à la rencontre des enfants de l’île. "J’ai pris des cours de tahitien, appris des chansons, le ukulele." Avec Jérôme, elle a également réalisé un travail de collecte de comptines locales.

"On les chantait dans les garderies et puis, comme avait besoin d’un support pour travailler, on a fait des enregistrements." Les amis, directeurs et directrices de garderie, collègues ont encouragé le duo à aller plus loin pour que le grand public puisse aussi profiter des comptines retrouvées. "C’est ainsi qu’est sorti notre premier album ! " Intitulé 14 comptines de Tahiti, il est sorti en 2008. Il y a tout juste dix ans.

Six albums sortis


Ensuite, rapidement et logiquement, Christine Vinolo et Jérôme Descamps ont composé et écrit leurs propres chansons. 12 petites chansons de Tahiti, Noël sous les étoiles de Tahiti, 12 chansons de poissons du lagon de Tahiti, 14 nouvelles comptines de Tahiti… Au total, ils ont réalisé six albums dont certains tournent en boucle dans les voitures ou les fare de Tahiti et de ses îles. Le duo a composé des tubes repris en chœur dans les cours de récréation.

Un jour, "c’était à l’occasion d’un salon du livre", se rappelle Christine Vinolo, le duo a fait une première scène. "On a ensuite joué dans les jardins du Musée des îles à l’occasion d’un festival Voyage organisé par la Compagnie du caméléon." Depuis, le duo a un nom : Les Comptineurs de Tahiti.

Les Comptineurs c’est un duo auquel se greffent d’autres artistes. Les enfants de Christine et Jérôme par exemple, Gaston et Oscar, ont chanté sur les premiers albums. Oscar, devenu lui aussi musicien, a joué un temps sur scène avec ses parents, avant de partir en France poursuivre ses études. Le guitariste Jérôme Ferlat, Inga Pan, Abel Dumont ont rejoint le duo sur l’album Jazznimaux sorti en avril 2018.

Concerts privés à l’hôpital

En plus d’intervenir dans les garderies, de composer des chansons (un nouvel album se prépare autour du chat !), de monter sur scène (ils ont fait salle comble au Grand théâtre de la maison de la culture en avril 2018), Christine Vinolo et Jérôme Descamps assurent des concerts "privés".

"Nous intervenons à l’hôpital en service pédiatrie ainsi qu’à la Fraternité pour un public plein de vie et d’énergie, mais empêché." À chaque fois le moment est fort, l’émotion palpable. "À l’hôpital nous allons directement dans les chambres pour distraire les enfants, parfois les calmer, endormir les bébés. Ils sont souvent stressés. En fonction de l’attente des petits patients, nous restons entre 3 ou 4 minutes et 15 à 20 minutes."

Les échanges restent gravés. "Comme la fois où nous avons joué pour un petit atteint d’une leucémie, il s’envolait le lendemain, évasané vers Paris. Il connaissait nos chansons, en a redemandé et, à la fin, a sorti un sac plein de pièces et a absolument voulu nous payer pour ce qu’on lui avait donné. Il voulait nous donner au moins 100 Fcfp."

Quels que soient le public, les conditions et l’intention, la musique parle, souvent elle touche. Les Comptineurs ne s’en lassent pas. Le public en redemande. L’aventure continue.


Les Comptineurs de Tahiti : 10 ans, 100 chansons
Rendez-vous

En 2019, une version illustrée de Jazznimaux est attendue ainsi qu’un nouvel album illustré autour des chats.
Samedi 17 novembre, Les Comptineurs seront au salon du livre, sur le stand des Mers Australes pour dédicacer leurs albums vendus à prix éditeur.

Les Comptineurs de Tahiti : 10 ans, 100 chansons
Contact

Facebook : Comptines de Tahiti
Tél. : 87 70 87 38
Site internet


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Football - Programme de formation : La Fifa tourne à Tahiti

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La Fifa fait actuellement une tournée mondiale dans le but de mettre en images un programme de formation destiné à fournir un outil aux clubs qui souhaitent en profiter. Pour la Fifa, la formation des jeunes est un axe important de la politique de développement du football dans le monde.
Football - Programme de formation : La Fifa tourne à Tahiti
Une équipe de tournage mandatée par la Fifa (fédération internationale de football association) fait actuellement une tournée mondiale visant à produire un programme de formation. Ce programme de formation appelé « Grassroots » (les bases) est le fruit d’une collaboration entre la Fifa, les associations membres et les structures éducatives de chaque pays.
 
Ce programme vise la formation des jeunes de 6 à 12 ans, un apprentissage qui se veut ludique. Une des priorités du programme, qui a une portée autant pédagogique que sociale, vise la formation des éducateurs-entraineurs aux techniques d’enseignement de la discipline. Du contenu vidéo est ainsi en cours de production entre la Biélorussie, le Cambodge, le Brésil, Curaçao, le Sénégal, la Jordanie et Tahiti.

Cet outil pédagogique sera monté autour des jeux et différents exercices techniques qui caractérisent le football. Décliné en plusieurs langues, il permettra aux éducateurs des écoles de football de mette en place des séances d’apprentissage. Le programme sera disponible dès le second trimestre 2019. Les écoles de football qui se rapprocheront des fédérations membres de la FIFA pourront ainsi bénéficier du matériel nécessaire pour engager le programme.

Le responsable du programme Philip Zimmermann était accompagné d’experts du programme Grassroots, de professionnels de la communication et d’Yvon Avry, précurseur du futsal à Tahiti. Le milieu scolaire a été également impliqué. Des jeunes de Dragon, Excelsior, Pirae, Vénus, JT ont participé à cet événement avec les écoliers de Val Fautaua, qui ont activement participé au tournage, aux côtés de la fédération tahitienne de football et de la direction générale de l’éducation et de l’enseignement. SB / KK / FTF

Football - Programme de formation : La Fifa tourne à Tahiti
Parole à Jamie Houchen :
Quelques mots sur ce programme ?
 
« Nous sommes à Tahiti avec la Fifa pour filmer un programme de formation pour les écoles, ce pour inciter les écoles de foot du monde entier à améliorer leurs programmes. On voyage vers sept différentes confédérations pour filmer des enfants du monde entier exerçant leur talent au football. 120 différentes leçons de formation seront diffusées courant 2019. »
 
Contents d’être à Tahiti ?
 
« Oui, c’est ma première fois. Notre programme nous a menés du Cambodge à Tahiti, on enchaine avec le Brésil, le Sénégal, la Jordanie…On voit une belle diversité d’environnements, on voit des enfants jouer au football de différentes manières, à différents niveaux. Cela nous donne une moyenne du niveau et des talents que l’on a dans le monde. Les écoles de foot du monde entier pourraient adopter ces programmes de formation que nous partageons dans le but de développer le football. »
 
La formation est donc importante pour la Fifa ?
 
« On voit qu’à travers le monde, les écoles de football et leurs programmes sont très différents. Parfois nous avons la chance que les cours soient donnés par d’anciens joueurs de football, d’autres par des passionnés de football. Nous avons également des coachs qui n’ont jamais joué au football et qui ont moins d’expérience. On espère donc pouvoir apporter certaines réponses pour que les formateurs gagnent en confiance. » Propos recueillis par SB / FTF

Football - Programme de formation : La Fifa tourne à Tahiti

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Assemblée : suivez en direct la séance

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Assemblée : suivez en direct la séance
PAPEETE, le 15 novembre 2018. Les représentants à l'assemblée doivent examiner ce jeudi le projet de loi organique modifiant le statut d'autonomie.

Il faut retenir que ce projet de loi propose notamment d'inscrire la reconnaissance du fait nucléaire dans le statut d'autonomie. La majorité et les élus du Tapura ont déjà fait part de leur souhait que l'Etat aillent plus loin.

"La France doit enfin assurer l'ensemble de ses responsabilités en matière de contamination nucléaire et d'indemnisation des préjudices qu'elle a causés", a souligné le Tavini Huira'atira dans son communiqué ce mardi. En commission des institutions, les élus du Tapura ont souhaité que "la reconnaissance de l’impact sanitaire, social, environnemental et économique des essais nucléaires en Polynésie française et la dotation de compensation économique soient inscrites dans la loi organique".

Ils ont aussi demandé que l'Etat rembourse à la CPS les frais liés à la prise en charge des patients souffrants de maladies radio-induites.

> Lire aussi Reconnaissance du fait nucléaire : "un leurre pour endormir la conscience du peuple ma'ohi" (Tavini Huira'atira)


Maladies radio-induites : les élus demandent le remboursement de la CPS


Suivez la séance en direct ci-dessous

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Voile - Grand Prix Pacifique des Jeux : Encore une victoire pour les Tahitiens

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Au terme d'une traversée épique de 30 milles nautiques entre Raiatea et Bora Bora, les Tahitiens de l'équipage Pro de Trésors de Tahiti s'offrent une nouvelle victoire de prestige sur la quatrième étape de cette première édition du Grand Prix Pacifique des Jeux.
Voile - Grand Prix Pacifique des Jeux : Encore une victoire pour les Tahitiens
Les dieux de la pluie s’étaient donné rendez-vous à Raiatea mercredi pour le départ des stades nautiques. C’est sous une pluie diluvienne que les huit concurrents se sont élancés pour la quatrième étape. 
 
Sur les deux stades nautiques de coefficient 1, Mood et Oman Sail, les spécialistes de l’exercice, se sont imposés avec brio. Sur le raid, qui s’annonçait tout « au portant » (entre vent de travers et vent arrière), Trésors de Tahiti partait favori.

Comme lors de la précédente étape entre Huahine et Raiatea, les locaux ont pris l’avantage dès le départ. Et mise à part une petite frayeur à quelques mètres de la ligne d’arrivée, coincés dans une « bulle d’air », les Tahitiens ont remporté leur deuxième étape du Grand Prix Pacifique des Jeux relativement aisément.
 
Deuxième, Oman Sail a réussi la bonne opération du jour en dépassant au milieu du raid le Diam 24 de Mood, qui peut nourrir quelques regrets au classement général provisoire. Ces trois équipes sont très proches au classement général et la victoire sera jouée sur la dernière étape à Bora-Bora.
 

Voile - Grand Prix Pacifique des Jeux : Encore une victoire pour les Tahitiens
La quatrième place revient à CER qui décidément commence à prendre l’ascendant sur Cheminées Poujoulat, qui a sauvé une sixième place in extremis juste devant les locaux du Team SCEAP qui n’aurait pas démérité de terminer devant. 

Une autre bonne opération du jour a été signée par les amateurs de Team Merlin qui terminent à une très belle cinquième place. Trésors de Tahiti Espoirs, handicapé par des problèmes techniques, ferme la marche mais il accroche deux jolies sixièmes places sur les deux stades nautiques du jour. 
 
A leur arrivée, le comité d’accueil de la mairie de Bora Bora a pu montrer que l’accueil n’était pas un vain mot dans la perle du Pacifique. Première destination touristique de Polynésie française, l’île sera l’arène finale de la dernière journée du Grand Prix Pacifique des Jeux.
 
La flotte effectuera deux courses de coefficient 0 devant Vaitape puis deux coefficients 1 dans la baie de Faanui un peu plus au nord, avant de partir pour le dernier raid de cette édition à l’intérieur du lagon. Une dernière journée de course qui s’annonce à suspense. EV

Voile - Grand Prix Pacifique des Jeux : Encore une victoire pour les Tahitiens
Classement général provisoire après la4e étape
  1. Oman Sail (15,5 points)
  2. Trésors de Tahiti (17)
  3. Mood (21,5)
  4. CER (34)
  5. Poujoulat (41)
  6. Merlin (51,5)
  7. Espoirs (62,5)
  8. SCEAP (64,5)

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Environnement - Tefana Water Days 2018 : Des tonnes de déchets retirées à Faa'a

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Le samedi 3 novembre dernier s'est tenue la 14e Edition des Tefana Water Days sur le site de Vaitupa. Cela fait 14 ans que les pêcheurs de l'association Tefana chasse sous-marine, aidés de bénévoles, nettoient le lagon et le littoral de Faa'a. Si les bénévoles étaient moins nombreux sur le littoral par rapport aux éditions précédentes, le même nombre de plongeurs était présent et ce ne sont pas moins de 4,263 tonnes qui ont été ramassées sur les zones habituelles.
Environnement - Tefana Water Days 2018 : Des tonnes de déchets retirées à Faa'a
7,350 tonnes en 2017, un peu moins cette année mais le tout reste toujours dramatique ! Près de 100 tonnes ont été ramassées en 14 ans dans le lagon et sur le littoral et cela toujours sur les mêmes zones. L’association Tefana chasse sous-marine n’a jamais baissé les bras malgré le nombre toujours important de déchets en tous genres ramassés. L’objectif est toujours le même : rendre à la mer ce qu’elle nous donne !

Cette année encore, c’est dans la bonne humeur que la cinquantaine de bénévoles a arpenté les remblais de cailloux et sillonné les fonds marins de la baie pour nettoyer « te moana a hiva » - notre océan nourricier - et ses abords. Les pêcheurs de Vaitupa, partenaires indéfectibles depuis plusieurs années, ont ramassé beaucoup moins de pneus que les années précédentes devant le fare va’a de Faa’a.

L’association se félicite de cette action, aussi minime qu’elle puisse être, en faveur de notre si bel océan qui nous a nourris, nous nourrit, et continuera de nous nourrir tant qu’un minimum de lucidité nous empêchera de polluer notre environnement. RB

Environnement - Tefana Water Days 2018 : Des tonnes de déchets retirées à Faa'a
Parole à Rahiti BUCHIN, président de l’as Tefana chasse sous-marine :

« Une belle journée dédiée à notre lagon ! Cela fait plaisir de voir des bénévoles donner de leur temps pour partager ce moment de reconnaissance. On inscrit 4,263 tonnes sur le triste tableau des quantitatifs water days. Notre objectif premier est et sera toujours de rendre à la mer ce qu’elle nous donne…tout simplement ! Cela nous permet de garder une constance dans nos actions. A chacun après de réfléchir sur la portée de ses actes. On nous demande toujours si on continuera l’année prochaine…Tant qu’on continuera à pêcher et à prendre à l’océan, on continuera sous cette forme ou sous une autre. »

Environnement - Tefana Water Days 2018 : Des tonnes de déchets retirées à Faa'a
Remerciements : L’as Tefana chasse sous-marine remercie chaleureusement La Mairie de Faa’a,  La direction de l’environnement,  Sin Tung Hing marine, Noni Energy, La brasserie de Tahiti, La société Hhst, Air Tahiti, Les jeunes et le personnel du service de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Le service pénitencier de Nuutania, l’Hotel Intercontinental, Les associations de Faa’a, Alain Petit, sa femme et leurs amis, les bénévoles et propriétaires de bateaux, les pêcheurs des différents clubs (Marara, Tehoro iti, Heke) et la Team Tefana Tautai na raro. ‘A rohi ‘āmui ‘e ‘a Fa’aitoito ana’e ‘ia vai mā noa tō tātou fenua.

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Transport aérien : le cri de colère des habitants de Ua Huka

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Transport aérien : le cri de colère des habitants de Ua Huka
UA HUKA, le 15 novembre 2018 - Depuis dimanche, le twin Otter d'Air Tahiti n'effectue plus de liaisons entre Ua Huka et Nuku Hiva, ce qui entraine plusieurs difficultés pour les habitants et les touristes. Mercredi en fin de journée, une mamie de 79 ans a dû être évasanée sur un bonitier, malgré des conditions météorologiques défavorables. Sa famille crie sa colère.

"J'ai pleuré de colère", raconte Rosina Teatiu, une des filles de cette dame de 79 ans qui a dû prendre la mer pour rejoindre l'île de Nuku Hiva, malgré une mer agitée.

Déjà opérée à Papeete le 9 octobre, "suite à une fracture du fémur", cette mamie est revenue sur son île natale vendredi dernier. Mais son retour ne sera pas de tout repos. "En prenant sa douche, ma nièce a entendu un craquement au genou", explique Rosina Teatiu. "Nous sommes allés voir l'infirmier, il a pris des photos, il nous a dit qu'il avait informé le Samu et nous avons attendu, en vain, un retour jusqu'à mardi."

Sans twin otter, l'évasan de cette mamie semble compliqué. Ne sachant plus quoi faire, Rosina décide de contacter sa sœur qui est aide-soignante à l'hôpital de Nuku Hiva. "Je lui ai dit que maman souffrait et qu'il fallait lui trouver un bonitier parce qu'elle ne supporterait pas de voyager sous le soleil. Dans la journée, elle m'a rappelée pour me dire qu'elle avait trouvé un bonitier et que ce sera celui qui est utilisé lors de la rotation de l'administration qui est en tournée sur Ua Huka. Maman a attendu du matin jusqu'à 17h45-18 heures pour partir sur Taiohae, ce n'est pas normal", s'insurge Rosina.

Et en soirée, le verdict tombe : la prothèse de cette mamie a craqué, ce qui lui a valu une autre opération à Nuku Hiva, cette fois-ci. "Elle n'a pas voulu repartir à Papeete, elle a dit au docteur : 'Je suis fatiguée de me battre'", dit Rosina, avant de rajouter cette phrase empreinte d'émotion : "Aux Marquises, on n'a pas le droit d'être malade". Comme le chantait Jacques Brel en 1977 : "Veux-tu que je te dise, gémir n'est pas de mise, aux Marquises".

"On ne peut plus accepter d'être évasané dans ces conditions, en 2018. En poti marara, on a à peu près 2 heures de bateau et en bonitier, on en a pour 3 heures ou 3h30 pour la traversée", prévient Arii Taiaapu, président du comité du Tourisme à Ua Huka.

Transport aérien : le cri de colère des habitants de Ua Huka
DES RÉSERVATIONS ANNULÉES POUR LES PENSIONS

Cette situation complique la vie sur place. On prend notamment le cas des élèves, originaires de ces deux îles, qui n'ont pas encore repris le chemin de l'école. "Les parents attendent les consignes de l’Éducation", avance Arii Taiaapu.

Dans le secteur du Tourisme, c'est l'hécatombe, avec plusieurs annulations pour les quatre pensions de Ua Huka. "Les touristes sont obligés de chercher un moyen pour retourner sur Nuku Hiva pour pouvoir prendre l'ATR. Ils sont obligés de faire appel aux poti marara pour descendre sur Nuku Hiva, pour 2 heures de traversée à 50 000 francs le bateau, à leur frais. C'est un budget en plus qu'ils ont dû intégrer à leurs vacances", rajoute le président du comité du Tourisme de Ua Huka.

"Il y a un couple qui a dû affréter un bateau dimanche pour retourner sur Papeete, parce qu'il devait reprendre le travail lundi matin. Mardi, deux autres couples ont dû affréter un autre bateau pour poursuivre leur séjour sur Hiva Oa. Il y a une pension aussi qui devait accueillir les AirBnB, ses clients ne sont pas arrivés. Il y a une autre pension qui devait accueillir des personnes en mission… Depuis mi-octobre, on a eu des annulations aussi bien des touristes que des personnes qui viennent en mission sur l'île", détaille Arii Taiaapu.

Pour finir l'année en beauté, les pensions de Ua Huka attendaient une centaine de touristes, une clientèle qui a été trouvée lors du dernier Salon du Tourisme sur Tahiti. "Aujourd'hui, c'est une grosse perte. On a investi pour participer à ce salon, on a rempli l'agenda, et là, on ne sait plus comment faire pour les personnes qui ont réservé chez nous", explique le gérant d'une pension de famille.

Arii appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités et à réfléchir sur l'élargissement de la piste de Ua Huka. "On ne voit pas où est le problème puisque le Casa arrive à se poser. Peut-être qu'un jour un ATR viendra se poser à Ua Huka. On demande qu'il cherche un moyen de nous retirer ce petit avion (Twin otter, NDLR) pour que l'on voyage dans de bonnes conditions avec un ATR", conclut-il.

Nous avons contacté la compagnie aérienne locale qui devrait réagir dans la journée. Affaire à suivre…

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Cour d'appel : 22 ans et déjà 16 condamnations

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Cour d'appel : 22 ans et déjà 16 condamnations
PAPEETE, le 15 novembre 2018 - Le 7 juillet dernier, alors qu'il était incarcéré, le prévenu avait mis une main aux fesses de la gardienne de prison qui inspectait alors sa cellule. Condamné à 8 jours de prison pour cette agression sexuelle en première instance, l'homme a comparu ce jeudi devant la cour d'appel. Au regard de sa personnalité « inquiétante » et de ses nombreuses condamnations, le procureur de la République a requis un an de prison ferme.

La victime, agent de l'administration pénitentiaire à Tatutu, avait été agressée alors qu'elle vérifiait les barreaux de la cellule du prévenu. L'homme lui avait mis une main aux fesses avant que la jeune femme n'arrive à le maîtriser. Entendu sur cet acte, le prévenu, un multirécidiviste de 22 ans, avait donné des explications inquiétantes en expliquant qu'il avait « eu envie » et n'avait su se « retenir. »

L'homme, jugé en état de récidive légale pour avoir commis des faits similaires en juin 2017, avait été condamné à 8 jours de prison. Peine jugée insuffisante par le ministère public, qui avait fait appel.

A la barre ce jeudi, l'homme répète que la jeune femme l'a « attiré. » Le président de la cour d'appel, qui rappelle les 16 condamnations inscrites à son casier, dont une pour « agression sexuelle », évoque son inquiétude : «  vous semblez ne rien comprendre, que peut-on faire ? Vous êtes parti pour passer votre vie en prison. Les condamnations seront de plus en plus lourdes. »

Lors de sa plaidoirie, l'avocat de la partie civile estime que la peine prononcée en première instance était « insuffisante. » Avis partagé par l'avocat général qui requiert un an de prison ferme.

Selon le conseil du prévenu, l'homme, qui a réagi à une « pulsion », a besoin d'un suivi psychologique.

La cour d'appel rendra sa décision le 29 novembre prochain.


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Une boîte à livres débarque à Faa'a

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Une boîte à livres débarque à Faa'a
Papeete, le 15 novembre 2018 - Une boîte à livres, située dans la galerie commerciale de Carrefour Faa'a, a été inaugurée mercredi 14 octobre. Le principe de cette boîte, installée par l'association Polynélivre, repose sur le troc. Une personne prend un livre gratuitement et le rapporte ou en dépose un autre à la place.

Quel est le point commun entre : Les mémoires de Jacques Chirac, accolées à une biographie de Serge Gainsbourg, qui frôle un bon vieux polar de Mary Higgins Clark ? Si vous calez, passez faire un tour dans le food court de la galerie commerciale de Carrefour Faa'a et vous trouverez la réponse. Allez, on vous donne quelques indices.
Elle est belle avec ses formes carrées, elle respire la jeunesse, elle possède un fort pouvoir d'attraction sur les petits comme sur les grands et surtout elle promet de purs moments d'évasion !
Allez, on vous donne la réponse : c'est la première boîte à livres installée par l'association Polynélivre dans une galerie commerçante.

LE SOUTIEN DE TOUS LES COMMERÇANTS DE LA GALERIE
Une boîte à livres débarque à Faa'a
Destinée à faciliter l'accès aux livres, le principe de cette boîte à livres est simple : "Je prends à livres et je ramène le livre ou un autre. Ainsi le livre voyage. L'idée est que cette bibliothèque vive. Il ne faut pas qu'elle soit vide. Il ne faut pas que les gens oublient d'en ramener un à chaque fois, car à force, la boîte sera vide. Ils font que les gens jouent le jeu", explique la présidente de l'association Polynélivre, Sophie Baptendier, qui espère que le turn-over fonctionnera bien.
Cette boîte à livres, qui ressemble en fait davantage à une étagère, a été fabriquée par le menuisier du centre commercial à partir des palettes du magasin, avec le soutien de tous les commerçants de la galerie. "Cette boîte appartient intrinsèquement à ce lieu. Le contenant est fait par les gens qui nous accueillent et nous, on apporte le contenu", poursuit Sophie Baptendier.
Rempli à bloc pour son inauguration, la boîte à livres est un bon reflet de la diversité des goûts des lecteurs. Ainsi, les passants pourront retrouver pêle-mêle des bouquins de tous les styles, allant des classiques de la collection verte pour enfants, aux thrillers de Jean-Christophe Ruffin, à une bio sur la famille royale d'Angleterre : les Windsor ou à d'anciens magazines...

Cette boîte, véritable "libre-service" du livre " est gratuite et ouverte à tous, aux adultes comme aux enfants. "Les gens déposent les livres qu'ils veulent. Il faut juste qu'ils soient en bon état, bien sûr. Mais attention, cette bibliothèque est pour tout le monde, certains livres pour adultes n'ont pas leurs places ici, car il y a des enfants qui passent", insiste la présidente.
Déjà, bien développé en métropole ou en Nouvelle-Zélande, ce concept de livres en libre-service a déjà de nombreux adeptes. "Cela permet à tout le monde de lire. Ça donne une nouvelle vie aux livres que l'on a, c'est vraiment un super concept", conclut Carole enthousiasme.
Une autre boîte à livres doit être inaugurée vendredi 16 novembre à Taravao.

Facebook : Polynelivre.tahiti ; polynelivre@gmail.com
Food court de la galerie commerciale de Carrefour Faa'a

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Nucléaire : "Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays" (Edouard Fritch)

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Nucléaire :
PAPEETE, le 15 novembre 2018. Les représentants ont examiné ce jeudi matin le projet de loi organique modifiant le statut d'autonomie et inscrivant la reconnaissance du fait nucléaire dans le statut. Après les interventions du Tavini et du Tahoera'a Huira'atira qui ont montré leur opposition au projet de loi organique, Edouard Fritch a répondu à l'opposition ."Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays même si c'est l'Etat français qui l'a fait et j'ai besoin de l'Etat français pour réparer ce qui a été fait", a-t-il souligné.



" A vous entendre on a l'impression qu'ici même c'est plus Mme Girardin que moi ici, mais ce n'est pas elle qui dirige ici. Ce n'est pas l'Etat qui dirige ce pays. (…) Ce travail n’est pas basé sur la soumission mais sur le respect mutuel
Qu'on me traite moi de menteur ? Alors que pendant 30 ans, nous avons menti à la population, (dit) que les essais étaient propres. Nous avons menti : J'ai fait partie de cette bande. Pour quelles raisons avons-nous menti alors que notre propre leader a vu une bombe péter ? Lorsqu'on voit une bombe atomique péter, je pense qu'on peut se rendre compte que cela ne peut pas ne pas faire de mal.

Pendant 30 ans, nous avons dit que la vérité c'est que c'était propre. C'est la raison pour laquelle je m'investis énormément aujourd'hui dans cette affaire de reconnaissance parce que je dois beaucoup à mon peuple. Je le dois à ma population. Le centre de mémoire verra le jour. On ouvrira ses portes le plus rapidement possible. Hier soir, l'amendement est passé à l'Assemblée nationale pour qu'un terrain soit donné au Pays. Nous irons jusqu'au bout. Je vais tout faire pour que les Polynésiens puissent être au plus proche de ces personnes qui sont aujourd'hui capables de défendre leurs cas auprès du Civen (Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires). On ne peut plus attendre effectivement que l'Etat fasse ce travail à notre place. Je considère que ces victimes sont aussi des victimes pour nous. C'est ce qui a changé je crois. (...)

Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays même si c'est l'Etat français qui l'a fait et j'ai besoin de l'Etat français pour réparer ce qui a été fait. (…) Parler de souveraineté, d'Etat associé. Pensez-vous que la population polynésienne a des avantages à y venir? Avez-vous prévu les crédits nécessaires à l'éducation ? Nous sommes le pays le plus sécurisé dans le Pacifique .. grâce à qui ? A l'ONU ? Je ne crois pas.
Il y a quand même beaucoup de problèmes à résoudre avant d'y venir. Je ne dis pas qu'on n'y viendra pas. Mais je pense que ce n'est pas en insultant les autres qu'on se fera respecter."

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Moetai Brotherson : "Nous demandons la mise en place d'un processus de décolonisation"

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Moetai Brotherson :
Papeete, le 15 novembre 2018. Le représentant Tavini Moetai Brotherson a regretté ce jeudi matin lors de l'examen du projet de loi organique "l'impasse d'un débat et d'une consultation sur des sujets d'envergure".

Alors que l'avis sur le projet de loi organique a été adopté par 40 voix pour face à 17 contre, le Tavini Huira'atira a décidé de transmettre à l'Etat un avis minoritaire dans lequel il demande la mise en place d'un référendum d'autodétermination.

"Nous demandons au gouvernement français de favoriser la mise en place d'un processus de décolonisation et de négocier avec toutes les parties prenantes et les forces vives du Pays un agenda et un calendrier de décolonisation au terme duquel sera organisé un référendum d'autodétermination", a demandé Moetai Brotherson avant de préciser : "Nous proposons d'aller vers une évolution à la carte. Le sens de l'histoire nous appelle à travailler ensemble sur une vraie constitution dont le premier pas pourrait être dès le 1er semestre 2019 l'examen par le Parlement d'une loi constitutionnelle plus respectueuse. Au lieu de cela vous nous demandez de cautionner un toilettage de plus pour continuer de faire croire aux Polynésiens qu'ils sont un peuple et la Polynésie un pays alors que la réalité n'est plus que celle d'une collectivité avec une population."


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"Nos personnes à la rue" ont du talent

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PAPEETE, le 15 novembre 2018 - ​Ce week-end à l'occasion de la 2ème journée mondiale des pauvres, "nos personnes à la rue" organisent sur le parvis de la Cathédrale à Papeete une kermesse solidaire. Ils y présenteront des confitures, des pâtisseries, ou encore des sacs en tissus de leur fabrication. "On veut montrer que nous avons aussi des compétences et du talent", a insisté Suzanne, une sans domicile fixe.

"Nos personnes à la rue" ont du talent. Et ils auront l'occasion de le démontrer ce samedi et ce dimanche sur le parvis de la Cathédrale de Papeete, lors de la 2ème journée mondiale des pauvres. Ils organiseront en effet une kermesse solidaire au cours de laquelle ils exposeront le fruit de leur dur labeur. Sur place le public pourra ainsi se procurer des pots de confitures, des pâtisseries ou encore des sacs en tissus qui seront bien utiles pour faire quelques emplettes sur place.
 
Et hier de petites mains s'activaient encore à l'accueil Te Vai'ete à Vaininiore, pour la préparation de l'événement. Une dizaine de personne s'affairaient à la préparation des confitures, et à la cuisson de petites gourmandises en tout genre. Impossible cependant de distinguer les bénévoles, et ces personnes en situation d'extrême précarité.
 
Parmi eux Suzanne, vêtue d'un tablier et équipé d'une paire de gants. Elle se charge de remplir de petits sacs plastiques de biscuits qu'elle a préparés avec ses camarades du centre d'accueil de jour. "On a appris à  faire avec Michelle, une bénévole au centre, des galettes alsacienne et plein d'autres bonnes choses à manger", confie-t-elle avec un large sourire. Puis d'ajouter, "grâce à cet événement on veut montrer aux gens que nous avons aussi des compétences, et du talent."

"CERTAINS NOUS VOIENT COMME DES ANIMAUX"
Car en effet, bien trop souvent les SDF sont identifiés comme des fauteurs de troubles à Papeete.  Mendicité plus ou moins agressive, consommation d'alcool ou de drogues, violences, "certains nous voient comme des animaux, et nous tapent dessus sans raison", complète de son côté Tevai, qui est à la rue depuis six mois suite à une dispute familiale. Il ajoute également, "on devrait organiser plus souvent ce genre d'évènement. En plus de nous occuper, j'aime beaucoup aussi cet esprit d'équipe, et d'entraide qu'il y a entre nous lors des ateliers. On se sent comme dans une famille."
 
Odile, "la coach des confitures" comme la surnomme Suzanne, travaille depuis un an avec les pensionnaires du centre d'accueil de Te Vai'ete. Grâce à leur travail, elle propose chaque premier dimanche du mois des confitures aux saveurs originales. "Je suis très admirative de ces personnes, et de leur courage notamment. Travailler avec eux c'est un peu comme les montagnes russes, mais ils sont tous capables d'accomplir quelque chose. Il suffit juste de leur donner le petit coup de pouce pour qu'ils reprennent confiance en eux", indique Odile.
 
Rendez-vous donc ce week-end à la Cathédrale de Papeete pour participer à la kermesse solidaire. A noter que l’intégralité de recettes récoltées samedi et dimanche, leur sera renversée.

INFOS PRATIQUE
Kermesse solidaire, sur le parvis de la Cathédrale
Demain de 10 h à 19 h 30, et dimanche de 6 h à 10 h 30
Sur place vente de pots de confitures, de pâtisseries, de sacs en tissus

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Territoriales : les élus demandent à revoir le principe de parité

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Territoriales : les élus demandent à revoir le principe de parité
PAPEETE, le 15 novembre 2018. Dans leur avis sur le projet de loi organique, les élus ont aussi ajouté des articles. Parmi ceux-ci, un article propose de revoir le principe de parité pour les élections territoriales.

Ils souhaitent que la parité s'applique au niveau de la section et non pas de la circonscription comme aujourd'hui. La Polynésie française compte une circonscription, divisée en huit sections.

Le principe de parité sur l'ensemble de la circonscription implique une alternance homme-femme sur les 57 candidats et leurs 16 suppléants. Par conséquence, certaines têtes de section se voient imposer un homme ou une femme. La majorité souhaiterait pouvoir choisir le candidat qui sera la tête de section sans que le paramètre du sexe soit une contrainte et mettre en place le principe de parité au sein de chaque section.

Cette proposition n'a pas fait l'unanimité. Chantal Galenon, représentante du Tavini Huira'atira et aussi présidente du Conseil des femmes, a interpellé ses homologues féminines sur les conséquences d'une telle modification : "J'ai été très surprise par le désir de vouloir revenir à une parité non-stricte. Je voudrais alerter mes collègues femmes au sein de cet hémicycle. Si vous acceptez cette modification, cela voudra dire qu'aux prochaines élections territoriales, une partie d'entre vous, les femmes, disparaîtront de la scène politique. Je trouve que c'est une régression institutionnelle quand on sait le temps qu'on a mis pour exister au sein de cet hémicycle. Je pense que c'est une régression."


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Les confessions d'une taravana, le one-woman-show made in fenua de Nadia Chibani

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Les confessions d'une taravana, le one-woman-show made in fenua de Nadia Chibani
Papeete, le 15 novembre 2018- Arrivée depuis un an en Polynésie, Nadia Chibani se produit sur les planches du Teata Comedy Club au Paradise à Papeete vendredi 26 novembre. L'humoriste a pioché les idées de son one-woman-show Les confessions d'une taravana à travers ce nouveau quotidien qui s'est ouvert à elle.
Un one-woman-show pour les locaux par une locale nouvellement arrivée. C'est lidée du tout nouveau spectacle Les confessions d'une taravana que va présenter Nadia Chibani vendredi soir sur la scène du Teata Comedy Club.


" Cela fait un an que je suis à Tahiti, au départ, je devais rester une dizaine jours. Mais la vie en a décidé autrement… quelques jours avant mon retour pour Paris, on m’a volé ma valise avec mon portefeuille, ma carte bleue, et mon passeport. J'ai pris cela comme un signe du destin et je suis restée ici", explique d'emblée le sourire aux lèvres Nadia Chibani, qui ne semble pas regretter le moins du monde sa vie parisienne.
Et l'artiste a profité de cette année impromptue pour découvrir les multiples facettes de la vie tahitienne. "En découvrant la vie ici, je me suis dit qu'il y avait vraiment quelque chose à faire, quelque chose qui parle aux gens qui vivent ici. Pour apprécier toutes les nuances de mon spectacle, il faut vivre ici. Le titre Les confessions d'une taravana, signifie 'foffole', mais à la base ce mot s'emploie pour les gens qui ont fait un accident de décompression", poursuit l'humoriste.

DES SKETCHS COCASSES
Avec un regard à la fois amusé et décalé, Nadia Chibani va piocher les idées de son one-woman-show dans ce nouveau quotidien qui s'est ouvert à elle. Ainsi tout au long du spectacle, elle va alterner plus d'une vingtaine de sujets qu'ils l'ont marquée, amusée, voire parfois surprise.
Pendant une heure trente, Nadia Chibani va enchaîner des sketchs cocasses parfois avec légèreté, d'autres fois avec acidité, sur le vaa'a, les hommes et les préservatifs, la conduite automobile, le prix des forfaits téléphoniques, celui des courses, les moustiques, et même le Père Christophe, mais aussi sur la pauvreté, la politique ou encore le racisme... "J'ai une partie qui n'est pas écrite, je me réserve une part d'improvisation en fonction des réactions de la salle. Ce spectacle est aussi une manière de dire 'Merci' à Tahiti, car je suis tellement heureuse d'avoir été gardée ici", avoue l'artiste.

DES REPRESENTATIONS PRIVEES
Jamais avide de projets, Nadia Chibani peaufine pour début 2019 la traduction de ses sketchs en anglais pour pouvoir les jouer aux touristes dans les hôtels, dans les bateaux de croisière…
Et si vous ne pouvez pas assister au spectacle vendredi, l'humoriste propose des représentations privées et sur-mesure.

Infos pratiques :
Les Confessions d’une Taravana
Vendredi 26 octobre à 19 h 30 au Teata Comedy Club (Paradise à Papeete)
Entrée : 1500 francs. Une partie de la recette est reversée à l'association Arpap (alliance pour le respect et la protection des animaux en Polynésie)

Si vous souhaitez contacter Nadia Chibani pour une représentation privée :
Page FB : Les Tribulations d'une Toquée Officiel
Facebook Messenger : Nadia Chibani
Mail: nadiachibani2@gmail.com
Vini: 87 38 39 00

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Toilettage du statut : le "oui mais" de l'assemblée

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Toilettage du statut : le
PAPEETE, le 15 novembre 2018. La majorité à l'assemblée a émis un avis nuancé sur le projet de loi organique en donnant son feu vert pour certains articles mais en proposant aussi des ajouts notamment sur la reconnaissance du fait nucléaire. Les parlementaires polynésiens pourront encore agir auprès de leurs homologues au Parlement pour faire intégrer les modifications souhaitées.


Les représentants à l'assemblée ont adopté par 40 voix pour face à 17 contre leur avis sur le projet de loi organique. Cet avis peut se diviser en trois points : les articles sur lesquels la majorité est d'accord, ceux qui méritent d'être complétés et les articles qui méritent d'être ajoutés selon la majorité.

Le représentant du Tavini Huira'atira, Moetai Brotherson, a émis des regrets sur la méthode utilisée pour la préparation de ce projet de loi organique : "le seul initiateur légitime d'une telle réforme de notre statut devrait être le Pays lui-même, ses représentants, son gouvernement", a-t-il insisté avant d'interpeller : "Comment et pourquoi se satisfaire d'une simple demande d'avis aux élus?"

Le parti orange a lui aussi demandé à que ce ne soit pas un simple toilettage du statut qui soit effectué. "Le Tahoera'a s’oppose fermement aux modifications prévues par le projet de loi organique avec la complicité passive du gouvernement. Il propose en lieu et place d'une loi en lambeaux un projet de loi constitutionnel qui représente une nouvelle étape de l'évolution statutaire polynésienne en y apportant des aménagements, des améliorations et des évolutions au service du développement", a ainsi insisté Geffry Salmon pour mettre en avant de nouveau le statut de pays associé.

Le point qui a été le plus longuement discuté, sans surprise, a été celui de la reconnaissance du fait nucléaire. Le projet de loi propose qu'il soit inscrit que "La République reconnaît la contribution de la Polynésie française à la construction de la capacité de dissuasion nucléaire et à la défense de la Nation", que "l’État assure l’entretien et la surveillance des sites concernés des atolls de Mururoa (Moruroa, ndlr) et Fangataufa" et "accompagne la reconversion de l’économie polynésienne consécutivement à la cessation des essais nucléaires". Pour tous les représentants, cela n'est pas suffisant. L'Etat "reconnaît le rôle que la Polynésie a joué dans l'histoire et la sauvegarde de sa liberté. La reconnaissance du fait nucléaire figurera en haut de notre statut", a ainsi commenté le représentant du Tapura Huira'atira, Michel Buillard. "Nous en sommes heureux mais pas totalement satisfaits. Nous appuyons la demande du président du gouvernement pour que ces dispositions revêtent un caractère plus solennel, qu’elles soient plus complètes et plus précises."

Edouard Fritch, président du Pays, a ensuite défendu son travail sur le toilettage du statut : "pendant 30 ans, nous avons menti à la population, (dit) que les essais étaient propres. (…) Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays même si c'est l'Etat français qui l'a fait et j'ai besoin de l'Etat français pour réparer ce qui a été fait."

Edouard Fritch, président du Pays
"Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays"

" A vous entendre on a l'impression qu'ici même c'est plus Mme Girardin que moi ici, mais ce n'est pas elle qui dirige ici. Ce n'est pas l'Etat qui dirige ce pays. (…) Ce travail n’est pas basé sur la soumission mais sur le respect mutuel
Qu'on me traite moi de menteur ? Alors que pendant 30 ans, nous avons menti à la population, (dit) que les essais étaient propres. Nous avons menti : J'ai fait partie de cette bande. Pour quelles raisons avons-nous menti alors que notre propre leader a vu une bombe péter ? Lorsqu'on voit une bombe atomique péter, je pense qu'on peut se rendre compte que cela ne peut pas ne pas faire de mal. Pendant 30 ans, nous avons dit que la vérité c'est que c'était propre. C'est la raison pour laquelle je m'investis énormément aujourd'hui dans cette affaire de reconnaissance parce que je dois beaucoup à mon peuple. Je le dois à ma population. Le centre de mémoire verra le jour. On ouvrira ses portes le plus rapidement possible. Hier soir, l'amendement est passé à l'Assemblée nationale pour qu'un terrain soit donné au Pays. Nous irons jusqu'au bout. Je vais tout faire pour que les Polynésiens puissent être au plus proche de ces personnes qui sont aujourd'hui capables de défendre leurs cas auprès du Civen (Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires). On ne peut plus attendre effectivement que l'Etat fasse ce travail à notre place. Je considère que ces victimes sont aussi des victimes pour nous. C'est ce qui a changé je crois. (...) Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays même si c'est l'Etat français qui l'a fait et j'ai besoin de l'Etat français pour réparer ce qui a été fait. (…) Parler de souveraineté, d'Etat associé. Pensez-vous que la population polynésienne a des avantages à y venir? Avez-vous prévu les crédits nécessaires à l'éducation ? Nous sommes le pays le plus sécurisé dans le Pacifique... grâce à qui ? A l'ONU ? Je ne crois pas.
Il y a quand même beaucoup de problèmes à résoudre avant d'y venir. Je ne dis pas qu'on n'y viendra pas. Mais je pense que ce n'est pas en insultant les autres qu'on se fera respecter."

Moetai Brotherson, représentant Tavini Huira'atira
"Nous demandons la mise en place d'un processus de décolonisation"
"Nous demandons au gouvernement français de favoriser la mise en place d'un processus de décolonisation et de négocier avec toutes les parties prenantes et les forces vives du Pays un agenda et un calendrier de décolonisation au terme duquel sera organisé un référendum d'autodétermination. (…) Nous proposons d'aller vers une évolution à la carte. Le sens de l'histoire nous appelle à travailler ensemble sur une vraie constitution dont le premier pas pourrait être dès le 1er semestre 2019 l'examen par le Parlement d'une loi constitutionnelle plus respectueuse. Au lieu de cela vous nous demandez de cautionner un toilettage de plus pour continuer de faire croire aux Polynésiens qu'ils sont un peuple et la Polynésie un pays alors que la réalité n'est plus que celle d'une collectivité avec une population."


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Les confessions d'une taravana, le one-woman-show made in fenua de Nadia Chibani

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Les confessions d'une taravana, le one-woman-show made in fenua de Nadia Chibani
Papeete, le 15 novembre 2018 - Arrivée depuis un an en Polynésie, Nadia Chibani se produit sur les planches du Teata Comedy Club au Paradise à Papeete vendredi 26 novembre. L'humoriste a pioché les idées de son one-woman-show Les confessions d'une taravana à travers ce nouveau quotidien qui s'est ouvert à elle.


Un one-woman-show pour les locaux par une locale nouvellement arrivée. C'est l'idée du tout nouveau spectacle Les confessions d'une taravana que va présenter Nadia Chibani vendredi soir sur la scène du Teata Comedy Club.
" Cela fait un an que je suis à Tahiti, au départ, je devais rester une dizaine jours. Mais la vie en a décidé autrement… quelques jours avant mon retour pour Paris, on m’a volé ma valise avec mon portefeuille, ma carte bleue et mon passeport. J'ai pris cela comme un signe du destin et je suis restée ici", explique d'emblée le sourire aux lèvres Nadia Chibani, qui ne semble pas regretter le moins du monde sa vie parisienne.
Et l'artiste a profité de cette année impromptue pour découvrir les multiples facettes de la vie tahitienne. "En découvrant la vie ici, je me suis dit qu'il y avait vraiment quelque chose à faire, qui parle aux gens qui vivent ici. Pour apprécier toutes les nuances de mon spectacle, il faut vivre ici. Le titre Les confessions d'une taravana, signifie 'foffole', mais à la base ce mot s'emploie pour les gens qui ont fait un accident de décompression", poursuit l'humoriste.

DES SKETCHS COCASSES
Avec un regard à la fois amusé et décalé, Nadia Chibani va piocher les idées de son one-woman-show dans ce nouveau quotidien qui s'est ouvert à elle. Ainsi tout au long du spectacle, elle va alterner plus d'une vingtaine de sujets qui l'ont marquée, amusée, voire parfois surprise.
Pendant une heure trente, Nadia Chibani va enchaîner des sketchs cocasses parfois avec légèreté, d'autres fois avec acidité, sur le vaa'a, les hommes et les préservatifs, la conduite automobile, le prix des forfaits téléphoniques, celui des courses, les moustiques, et même le Père Christophe, mais aussi sur la pauvreté, la politique ou encore le racisme... "J'ai une partie qui n'est pas écrite, je me réserve une part d'improvisation en fonction des réactions de la salle. Ce spectacle est aussi une manière de dire 'Merci' à Tahiti, car je suis tellement heureuse d'avoir été gardée ici", avoue l'artiste.


DES REPRÉSENTATIONS PRIVÉES
Jamais avide de projets, Nadia Chibani peaufine pour début 2019 la traduction de ses sketchs en anglais pour pouvoir les jouer aux touristes dans les hôtels, dans les bateaux de croisière…
Et si vous ne pouvez pas assister au spectacle vendredi, l'humoriste propose des représentations privées et sur-mesure.

Infos pratiques :
Les Confessions d’une Taravana
Vendredi 26 octobre à 19 h 30 au Teata Comedy Club (Paradise à Papeete)
Entrée : 1500 francs. Une partie de la recette est reversée à l'association Arpap (alliance pour le respect et la protection des animaux en Polynésie)

Si vous souhaitez contacter Nadia Chibani pour une représentation privée :
Page FB : Les Tribulations d'une Toquée Officiel
Facebook Messenger : Nadia Chibani
Mail: nadiachibani2@gmail.com
Vini : 87 38 39 00

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Carnet de voyage - 1827 : Hugh Cuming, prince des coquillages

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Carnet de voyage - 1827 : Hugh Cuming, prince des coquillages
PACIFIQUE, le 15 novembre 2018. Il est rare de trouver des personnalités aussi jusqu’au-boutiste que le fut toute sa vie durant l’Anglais Hugh Cuming, passionné par les coquillages et toutes les merveilles que la nature pouvait receler. S’il a vécu à Londres, il a pourtant parcouru le Pacifique, notamment la côte ouest de l’Amérique latine et les Philippines ; en Polynésie française, il s’est illustré par un voyage d’une extraordinaire densité, d’où il ramena des centaines de nouveaux spécimens de coquillages…

Etrange Hugh Cuming, qui donna son nom à tant d’espèces végétales et animales : en Polynésie, le plus célèbre coquillage, Cribrarula cumingii, est un hommage à ce pionnier des sciences naturelles, homme de terrain pendant toute une partie de sa vie, mais ensuite surtout acheteur et vendeur de coquillages. Cette activité mercantile lui ferma bien entendu les portes de la Science, d’autant qu’issu d’un milieu modeste, Cuming n’avait pas de bagage universitaire.

La fortune à Valparaiso
Hugh Cuming vit le jour le 14 février 1791 dans un petit village rural, Washbrook, près de Kingsbridge dans le South Devon. Ses parents, Richard et Mary Cuming eurent trois enfants. On ne sait pour ainsi dire rien de sa petite enfance, sinon qu’il se lia d’amitié avec un scientifique, George Montagu (1753-1815) qui l’aurait pris sous son aile pour l’initier aux sciences naturelles : spécialiste des oiseaux, Montagu était aussi féru de crustacés, poissons et surtout coquillages, qui fascinèrent le jeune Cuming par la variété de leurs formes et de leurs couleurs.

Faute de moyens financiers, ses parents le placèrent en apprentissage chez un fabricant de voiles : coquillages en tête, ambiance de bateaux et de voyages, il n’en fallait pas plus pour qu’Hugh se sente des fourmis dans les jambes.

En 1851, il entreprit un long voyage jusqu’en Amérique du Sud. Valparaiso était alors l’un des plus grands ports du monde et fort de ses compétences, Cuming ouvrit un atelier de fabrication et de réparation de voiles, une affaire qui lui permettra de se constituer en peu de temps une jolie petite fortune. Evidemment, vivre en bord de mer, quand on est passionné de coquillages, incite à explorer les côtes et très vite, les mollusques de la baie de Valparaiso n’eurent plus de secrets pour Cuming ; mais il voyait plus grand ; à l’âge de trente-cinq ans, il fit ses comptes et vendit son affaire pour prendre sa retraite, les poches bien remplies. Tellement bien remplies qu’il se fit construire un bateau, décidé à consacrer le reste de sa vie aux sciences naturelles, et plus spécialement aux coquillages et à la botanique.

Le monde de la science le découvrit en 1827 lorsqu’il publia un article sur les chitons (petits mollusques abondant sur les rochers). Il était alors élève du lieutenant J. Frembly qui lui servit de mentor et qui d’ailleurs n’hésita pas à baptiser une nouvelle espèce de chiton « Chiton cumingsii » avec un « s » bien inutile…

Lucide, Frembly écrivit alors qu’il voyait en Cuming quelqu’un dont les apports à la science seraient importants. Il ne croyait pas si bien dire…

Cap sur la Polynésie
Tout content de cette introduction dans le monde des naturalistes, Cuming accéléra le chantier de son schooner, qu’il baptisa « Discoverer » ; le bateau achevé, il décida en 1827 de mettre au plus vite les voiles pour les Mers du Sud, plus spécialement pour la Polynésie. Son navire avait été construit sous sa férule et selon ses propres plans, étant destiné à accueillir un nombre considérable de spécimens naturels ; l’espace vie de l’équipage était de ce fait réduit. Le 28 octobre 1827, le « Discoverer » sortait toutes voiles dehors de la baie de Valparaiso : cap sur l’aventure, la découverte, la collecte et l’observation de la faune et de la flore de la vaste Océanie. Programme chargé s’il en est et ambitieux, mais Cuming savait qu’il s’engageait là sur un terrain quasiment vierge.

C’est grâce à son rapport, non pas un journal de bord mais un récit de son odyssée, que l’on connaît quasiment au jour près le trajet du « Discoverer ».
Après Valparaiso, Cuming visita l’archipel de Juan Fernandez (les deux îles de Robinson Crusoe et d’Alexander Selkirk, anciennement Masatierra et Masafuera) ; il continua en cinglant vers l’île de Pâques, puis l’atoll de Ducie, Henderson Island, Pitcairn et enfin les Gambier. Le 6 décembre, le « Discoverer » fit un détour au sud-est sur Temoe (alors appelé Crescent Island).

27 000 perles à Marutea Sud
Marutea Sud captiva Cuming pour sa richesse en nacres, à tel point qu’il décida d’aller enrôler des plongeurs à Anaa pour les ramener à Marutea effectuer des récoltes, dans l’espoir de trouver de belles perles à partir des spécimens de Pinctada margaritifera. A Anaa, les Paumotu faisaient commerce de coquillages, ce qui n’enchanta guère Cuming, obligé d’acheter cette marchandise ; à force de montrer les spécimens qui l’intéressait, il finit toutefois par obtenir des pièces intéressantes pour sa collection. Le 28 décembre, son bateau quittait Anaa pour Tahiti où il arriva le 1er janvier 1828 avant d’en repartir le 7 en direction de Marutea où il jeta l’ancre le 25 janvier pour une campagne de plonge. La récolte, c’est le moins que l’on puisse affirmer, fut bonne puisque, en quelques jours seulement, Cuming sur son journal, écrivit que ses plongeurs remontèrent quarante tonnes de méléagrines (les nacres perlières), dont la coquille était destinée à de multiples usages (boutons, marqueterie, instruments de musique, etc.). Mais ce qui motivait le plus le naturaliste, c’était les perles que ces grandes huîtres pouvaient renfermer : il avoua en voir récolté la bagatelle de vingt sept mille, pour un poids total de trente deux onces soit très exactement 907,168 grammes (un chiffre dérisoire, qui indique que l’immense majorité de ces perles était minuscule).

Découverte des Actéon
La plonge dura plus d’un mois puisque Cuming quitta Marutea Sud le 13 mars, finalement sans avoir amassé la fortune qu’il espérait compte tenu de la qualité de ses perles. Il se dirigea alors sur l’atoll de Tureia et repéra, le lendemain, trois îles ne figurant sur aucune carte : il avait découvert les îles Actéon, où la population l’empêcha de débarquer, le chef local se contentant de lui donner les noms des trois îles : Maturaivoa, Tenaroa et Tenararoa (aujourd’hui, les Actéon comptent quatre îles : Tenaravo, Vahanga, Tenarunga et Maturei-vavao). Curieusement, l’histoire officielle a fait du capitaine Thomas Ebrill avec sa goélette tahitienne « Amphitrite » le découvreur de ce groupe d’îles en 1833, ce qui est donc faux, Cuming pouvant être rangé parmi l’un des découvreurs des îles du vaste Pacifique Sud.

La suite du voyage, d’après les indications de Cuming, compte tenu de l’imprécision des noms d’îles, est plus floue ; le « Discoverer » ancra à Nengonengo (alors Prince William Henry’s Island, puis à Marutea Nord puis Motu Tunga et enfin Anaa le 19 mars.

Une moisson de coquillages à Raiatea
Après trois jours d’escale, Cuming, soucieux de refaire le plein de vivres, mit le cap sur Tahiti. Le 24 mars, il aurait atteint Rangiroa (alors baptisé par lui Narara), puis Takaroa (qu’il appela Teakroa) le 27. Poursuivant son butinage d’île en île, Cuming parvint à Mehetia le 2 avril et à Tetiaroa le 3 avril. Le lendemain, le bateau du naturaliste jetait l’ancre devant Papeete où l’équipage se reposa et fit le plein de vivres lors d’une escale de douze jours, que Cuming mit à profit pour récolter, comme il le faisait dans chaque île, des coquillages et divers spécimens de plantes. Le 17 avril, il était à Huahine puis le 23 avril à Raiatea. La météo était détestable et si la récolte de plantes et de faune terrestre fut maigre, en revanche, Cuming avoua avoir dénicher de très nombreux coquillages dans les eaux de l’île sacrée : « les coquillages marins que je me suis procuré sont d’une grande variété et très abondants, parmi lesquels quelques-uns sont des raretés. Le récif externe brisant la force de la houle rendait le récif côté lagon accessible pour la collecte en toute sécurité. Parmi les coquillages que j’ai trouvé et qui sont nouveaux pour moi, il y a onze mitres, trois porcelaines dont l’une est une aurantium (Golden Cowry). Il y a aussi trois cérithes, deux solariums, un cône, un strombe, une bulla, une nassa, un murex, une natica, une ovula, deux olives, cinq térèbres et quelques autres ».

Cuming trouva également un spécimen particulièrement intéressant de pecten d’un pouce et demi de long, blanc et fit également ample moisson de diverses espèces de crabes.

Cap fut mis ensuite au sud, Cuming désirant explorer les eaux des Australes. Faute de mouillage sûr, l’escale à Rurutu le 1er mai fut brève et le « Discoverer » n’arriva dans les eaux calmes du lagon de Tubuai que le 7 mai. De là, Raivavae (escale rendue impossible par le mauvais temps), puis Rapa le 16 mai. Le 28 du même mois, le bateau faisait escale à Pitcairn qu’il quitta le 30 mai pour être de retour à Valparaiso le 28 juin 1828, au terme d’une odyssée extraordinairement riche en collectes diverses, au premier rand desquelles les coquillages bien sûr.

La reconnaissance à Londres
Le périple avait duré exactement huit mois et demeura, dans la vie de Cuming, sans doute la plus belle de ses explorations. A son retour, le collectionneur avait du pain sur la planche, puisqu’il lui fallut récupérer, préparer et classer les milliers de spécimens amassés au fil des escales. A Valparaiso, il faisait désormais partie des gloires locales, aussi ne rencontra-t-il aucune difficulté auprès des autorités pour obtenir toutes les autorisations nécessaires à son nouveau projet, explorer méticuleusement la côte Pacifique de l’Amérique latine.

Cuming quitta Valparaiso muni de lettres d’introduction à la fin de l’année 1828 pour descendre jusqu’à la grande île de Chiloé. De là, il remonta au fil de multiples escales jusqu’au Salvador. A l’époque de Cuming, soit des indigènes pêchaient en apnée des coquillages, soit ceux-ci étaient récoltés par le biais de dragages. Même dans les eaux coralliennes, Cuming dragua les fonds avec obstination, devenant un spécialiste de cette technique, les meilleures récoltes se faisant la nuit.

On ignore la date exacte du retour à Valparaiso du « Discoverer », fin 1829 ou début 1830.

En 1825, le naturaliste avait fait la connaissance de Maria de los Santos qui devint très vite sa petite amie. Elle lui donna une fille en 1825, Clara Valentina et un fils, en 1830, Hugh Valentine. Si le fils disparut des « radars familiaux », sa fille resta en contact permanent avec son père qu’elle soutint jusqu’à la fin de sa vie.

Riche homme d’affaires, à la tête de collections extraordinaires, Cuming savait que de nombreux scientifiques brûlaient d’envie de découvrir le fruit de ses deux voyages. Aussi décida-t-il de se rendre à Londres avec ses trésors, ce qu’il fit en mai 1831, saluant Valparaiso où il ne revint plus.

Tournée européenne
En Angleterre, Cuming négocia ses collections de plantes pour pouvoir entièrement se consacrer à ses chers coquillages. Les conchyliologues furent éblouis par ses trouvailles et le 28 février paraissait le premier article consacré aux merveilles de Cuming au sein de la Zoological Society.

Bien sûr, aucun de ces coquillages n’avait la moindre valeur s’il n’était pas décrit, classé et nommé par un scientifique et ce travail occupa les spécialistes jusqu’à la mort de Cuming. Le 1er mai 1832, il devint membre de la prestigieuse Linnean Society of London. Reconnu en Grande-Bretagne, Cuming voulait l’être également en Europe ; aussi entreprit-il une tournée qui le mena en France, en Hollande, en Allemagne, en Autriche, en Suède, au Danemark et en Russie. C’est en Allemagne et en Autriche que les scientifiques réservèrent le meilleur accueil à Cuming en multipliant les publications relatives à ses collections.

Seul ou quasiment seul, le Français Gérard Paul Desahyes (1796-1875) décrivit les nouveautés de Cuming.

Les Philippines, terre promise…
Reconnu par les scientifiques, Cuming voulait repartir, cette fois-ci au cœur de l’Indo Pacifique, où il savait qu’il trouverait le plus grand nombre de coquillages. Sa cible : les Philippines.

Là encore, bardé de lettres de recommandations, Cuming embarqua le 15 janvier pour Manille qu’il atteignit le 24 juillet. En juin 1840, il était de retour à Londres, ramenant de formidables collections.

Si le succès scientifique –et commercial- de cette expédition fut énorme, Cuming se heurta à un refus, celui de son éditeur, Hooker, de publier son journal. Refus d‘autant plus dramatique que l’éditeur en question non seulement ne publia pas le journal de Cuming sur ses explorations et découvertes aux Philippines, mais qu’il en perdit, en outre, le manuscrit ! Un autre éditeur potentiel, Richard Owen, était preneur, mais Cuming commit une erreur de jugement en faisant confiance au « mauvais cheval ». Et jamais ce journal n’a été retrouvé…

Le prince des coquillages voyait à cette époque la consécration de ses années de travail et de collecte : en 1842, B. Sowerby publia « Thesaurus conchyliorum » à partir des collections de Cuming tandis qu’en 1843 sortait la « bible » des coquillages, « Conchologia iconica » de Lovell Reeve, avec un portrait de Cuming dans le premier volume.

Continuant à acheter, à échanger et à vendre, il assura sa fortune et poursuivit l’enrichissement de sa collection. Il lança même autour du monde d’autres chercheurs, en les aidant à monter des expéditions lointaines : Jamaïque, Bornéo, Honduras, Amazonie…

Obsédé par sa position de leader mondial, il ne vendait qu’en prévenant ses acheteurs : « ne revendez pas les spécimens que je vous envoie », sous-entendant par là qu’il entendait rester maître du marché et donc des prix. De même, il fréquentait avec assiduité toutes les ventes aux enchères de Londres ; petit à petit, son sens des affaires prit le pas sur la recherche scientifique, Cuming, il est vrai, n’étant pas lui-même un scientifique (même s’il ne refusa jamais d’aider les scientifiques qui le lui demandaient. Ainsi le célèbre Charles Darwin se fit assister bénévolement dans ses travaux par Cuming).

1846, sa santé chancelle
Mais l’homme riche et célèbre qu’il était fut assez tôt en proie à des soucis n’ayant rien à voir avec sa collection : aux Philippines, il avait dû pénétrer dans des jungles profondes ; il en ramena des affections, des fièvres et l’on crut même qu’il allait mourir en 1846. Sa fille Clara le rejoignit de Valparaiso à Londres pour lui servir d’aide et d’assistante médicale. Le 12 décembre 1846, au plus mal, il proposa de céder sa collection au British Museum pour la somme (importante à l’époque) de 6 000 £. L’offre fut déclinée, mais Cuming recouvra la santé, au moins partiellement. Il souffrait alors de paralysies, de bronchite chronique et d’asthme.

En 1851, il effectua un voyage fatigant aux Etats-Unis pour rencontrer les grands spécialistes de ce jeune pays. Il finit par rendre son dernier soupir le 10 août 1865 à Londres, à l’âge respectable, eu égard à sa vie et à sa santé fragile, de 75 ans.

Sa collection, à nouveau offerte au British Museum, fut cette fois-ci achetée au prix de 6 000 £. Elle contenait 83 000 spécimens…

Daniel Pardon

La belle « cumingii » de Tahiti
Carnet de voyage - 1827 : Hugh Cuming, prince des coquillages
Un des coquillages emblématiques de la Polynésie française est indubitablement la Cribrarula cumingii, décrite par George Brettingham Sowerby I en 1832, baptisée en l’honneur de son découvreur. Il s’agit d’une petite porcelaine de 9 à 20 mm ; au-dessus, elle est répertoriée comme une sous-espèce baptisée Cribrarula cumingii cleopatra (20 à 30mm). Jadis relativement abondante même dans les lagons, elle est très recherchée car endémique à la région (Cook Islands comprises) ; elle se négocie environ 10 euros (1 200 Fcfp) le millimètre.

Une sous-espèce existe aux Marquises : C. cumingii astaryi (Schilder, 1971).

Iconique Conus gloriamaris
Carnet de voyage - 1827 : Hugh Cuming, prince des coquillages
Le plus célèbre coquillage du XIXe et du XXe siècle est indubitablement Conus gloriamaris (décrits par Chemnitz en 1777) dont seuls quelques spécimens furent trouvés pendant près de deux siècles. Longtemps, les collectionneurs crurent que les quelques exemplaires cantonnés dans les musées ou les collections de millionnaires étaient uniques, d’où, pour ce coquillage, des prix astronomiques. On dit que Cuming, en 1837, en ramena deux (trouvés vivants) de l’île de Bohor (Philippines). Jusqu’en 1957, on en connaissait deux douzaines dans le monde.

En 1964, une quarantaine de ces cônes furent trouvés en Nouvelle-Guinée. Et en 1969, un couple de plongeurs australiens en remonta cent vingt de la côte nord de Guadalcanal aux Salomon. Dès lors, l’habitat de ce mollusque fut révélé et sa rareté s’évapora.

Aujourd’hui, on en récolte aux Fidji, au Vanuatu, aux Samoa, aux Salomon, en Malaisie, en Papouasie Nouvelle-Guinée, en Indonésie, aux Philippines et il n’est pas difficile d’en acquérir sur des sites spécialisés à des prix modiques : 50 à 100 euros. Conus gloriamaris vit entre -5 et -300 m de profondeur, rarement par moins de cent mètres, ce qui en rend sa recherche difficile. Il mesure de 75 à près de 200 mm.

Carnet de voyage - 1827 : Hugh Cuming, prince des coquillages

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Carnet de voyage - 1827 : Hugh Cuming, prince des coquillages


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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 17 au lundi 19 novembre 2018

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Pharmacies de garde : Du samedi 17 et dimanche 18 novembre 2018

- Papeete : Pharmacie VAIMA. Tél. 40 42 97 73
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la DSP au 40 42 02 24.

-Faa’a : Pharmacie TAHITI-FAA'A. Tél. 40 82 79 79
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler veuillez appeler la gendarmerie de Faa'a au 40 46 72 00

-Punaauia : Pharmacie OTEANIAI. Tél. 40 85 59 00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la police municipale de Punaauia au 40 54 38 60

Du samedi 17 novembre 2018 à 12h30 au lundi 19 novembre 2018 à 06h00

Iles du vent :

-secteur Papeete-Faa’a et Punaauia : Dr BLIN Sébastien Tel. 40 57 19 19

-Secteur Papeete-Pirae-Arue-Mahina : Dr FICHTER Charles Tel. 40 42 07 70

-Commune de Paea : Dr BAUDY Charlotte Tel. 50 53 35 12

-Commune de Papara : Dr MORIN Eric Tel. 40 57 39 99

-Taravao et la presqu’île : Dr ZOLI Michaël Tel. 40 57 01 02

-Secteur de MOOREA : Dr GAUDARD Franck Tel. 40 56 44 63

Iles sous le Vent :

-Ile de Bora-Bora : Dr ROUSSANALY Azad Tel. 40 67 77 95

-Ile de Huahine : Dr BANFF Nataly Tel. 40 68 81 81

-Ile de Raiatea : Dr MICHEL ChristelleTel. 40 66 23 01 - 87 74 94 04

-Ile de Tahaa : Dispensaire de Taha’a Tel. 40 65 63 31

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