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L'Amérique s'enflamme autour d'un gâteau

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L'Amérique s'enflamme autour d'un gâteau
Washington, Etats-Unis | AFP | jeudi 22/11/2017 - Quand, le 19 juillet 2012, Dave Mullins et Charlie Craig entrent dans la pâtisserie "Masterpiece Cakeshop" en banlieue de Denver, ils sont tout excités à l'idée d'acheter leur gâteau de mariage. Le couple homosexuel est loin d'imaginer qu'on en parlerait cinq ans après dans tous les Etats-Unis.

"Nous nous sommes assis avec le patron de Masterpiece, qui nous a immédiatement demandé pour qui était le gâteau. Dès qu'on lui a dit qu'il était pour nous, il nous a répondu qu'il ne ferait pas de gâteau pour un mariage homosexuel", relate à l'AFP M. Mullins.
"Il s'en est suivi un silence terriblement pesant", poursuit l'homme de 33 ans, poète et musicien à ses heures. 
"Nous étions vraiment assommés et humiliés. Très vite, nous nous sommes levés et nous sommes sortis et, c'est gênant à avouer, j'ai fondu en larmes une fois arrivé sur le parking". 
Tout en restant poli, le pâtissier, Jack Phillips, a justifié son refus par sa foi chrétienne. Accepter la commande reviendrait selon lui à "déplaire à Dieu".
L'affaire en serait restée là si Dave et Charlie n'avaient relaté leur mésaventure sur Facebook, un message qui a suscité un buzz au-delà des frontières américaines. 
Les deux tourtereaux apprennent alors qu'il existe une loi dans leur Etat du Colorado interdisant toute discrimination aux commerces accueillant le public. 
Ils décident de déposer plainte, sans se douter qu'ils engagent ainsi un combat judiciaire qui les mènera jusqu'à la Cour suprême à Washington, dont une audience solennelle sera consacrée le 5 décembre à leur affaire. 
"Avec cette plainte nous avons compris que nous luttions pas seulement pour nous mais pour tous ceux qui ont subi une discrimination", souligne Charlie Craig, qui travaille dans la décoration intérieure.
 

- Religion contre égalité -

 
Les deux mariés ont obtenu gain de cause en première instance et en appel, mais c'était avant que la Cour suprême n'accepte fin juin de se saisir du dossier, passé d'insolite et local à national avec une portée immense.
C'est sans nul doute la plus importante affaire concernant les droits des homosexuels à atteindre le sommet de la pyramide judiciaire depuis la légalisation du mariage gay dans tous les Etats-Unis en juin 2015. Et, selon les experts, ses enjeux s'étendent jusqu'aux droits civiques fondamentaux.
Les neuf sages de la Cour suprême devront en effet trancher entre deux principes particulièrement importants aux yeux des Américains: la liberté confessionnelle et l'égalité sexuelle. 
Mais les juristes défendant Jack Phillips ont décidé de livrer bataille sur un autre de ses droits constitutionnels: sa liberté d'expression, en tant qu'artiste créateur de gâteau. Soit le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis.
Ces derniers jours dans la capitale fédérale américaine, des légions d'avocats et de lobbyistes ont mené campagne pour le couple ou le pâtissier.
Une vingtaine d'Etats américains, des dizaines d'élus du Congrès et tout ce que l'Amérique compte de groupes de pression chrétiens et conservateurs ont épousé la cause de Jack Phillips.
Mais le pâtissier bénéficie d'un soutien encore plus important: le gouvernement de Donald Trump, qui a adressé un argumentaire à la cour soutenant que les gâteaux étant sa forme d'expression artistique, M. Phillips ne pouvait être forcé à utiliser ses talents en violation des ses croyances religieuses.
 

- Trump pro-pâtissier -

 
En face commence à souffler un vent d'inquiétude. Selon le Center for American Progress, la décision dans cette affaire pourrait "provoquer un recul dans le temps de 50 ans".
Le propriétaire d'un funérarium, au prétexte qu'il ne veut être vu comme approuvant tacitement le mariage homosexuel, pourrait-il  refuser d'accueillir le corps d'un homosexuel décédé ? Un fleuriste pourrait-il décider de ne composer des bouquets que pour certaines personnes ? 
David Mullins et Charlie Craig sont représentés par la Commission des droits civiques du Colorado et la puissante Union américaine pour les libertés civiles (ACLU).
Cette affaire "ne porte pas sur un gâteau", martèle Louise Melling, une responsable juridique de l'organisation. 
"La question posée est de savoir si la Constitution protège le droit de discriminer. Savoir si la Constitution protège le droit d'un pâtissier d'apposer sur sa vitrine une pancarte affichant: +Gâteaux de mariage seulement pour hétérosexuels+. C'est une suggestion totalement radicale, d'autant plus radicale qu'elle est soutenue par le ministère américain de la Justice".

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N-Calédonie: avis favorable sur le projet de loi sur le corps électoral

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N-Calédonie: avis favorable sur le projet de loi sur le corps électoral
Nouméa, France | AFP | jeudi 22/11/2017 - Les élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie ont rendu jeudi un avis favorable au projet de loi du gouvernement, qui doit traduire l'accord politique conclu début novembre à Matignon sur le corps électoral pour le référendum d'autodétermination de 2018, mais ont souhaité qu'il soit précisé.      

Ce sujet est ultra-sensible dans cet archipel en cours de décolonisation et les élus ont souhaité, au terme d'une séance longue et tatillonne, que le texte "traduise plus fidèlement l'esprit et la lettre de l'accord" trouvé à Paris.     
"Nous sommes rendus à 26 heures de débat entre Paris et Nouméa, sur ce probléme horriblement compliqué du droit de vote, qui porte politiquement et juridiquement les principes fondamentaux de la décolonisation", a déclaré Roch Wamytan, chef du groupe UC-FLNKS (indépendantiste).      
Lors du comité des signataires de l'accord de Nouméa, réuni le 3 novembre sous l'égide d'Edouard Philippe, l'organisation du référendum de 2018 a fait l'objet d'un "accord politique" sur l'inscription des natifs de Nouvelle-Calédonie, qui ne figurent pas sur la liste électorale générale, sur la liste électorale spéciale du référendum.        
Selon les chiffres officiels, cela concerne 11.000 personnes, dont 7.000 de statut civil coutumier, tous Kanak, et environ 4.000 de statut civil de droit commun. Le corps électoral référendaire compte à ce jour 158.000 électeurs.      
Or, en vertu des critères fixés par l'accord de Nouméa (1998), les personnes de statut coutumier peuvent être inscrites sans difficulté tandis que les autres doivent justifier de leurs centres d'intérêts matériels et moraux en Nouvelle-Calédonie (CIMM).  
Le projet de loi fixe "à trois ans de résidence continue" la "présomption simple" de détention des CIMM, laissant ensuite le soin aux commission administratrives spéciales de décider ou non de l'inscritption.       
Les élus ont souhaité que le texte soit "réécrit" afin d'en préciser l'application. Une partie des indépendantistes, qui avaient émis des réserves sur l'accord de Paris, se sont montrés particulièrement sourcilleux sur le fait qu'il n'y ait pas "d'inscription automatique" sur le seul critère des trois ans de résidence. Une entente entre non indépendantistes et indépendantistes a finalement été trouvée. 
"Un esprit de sagesse a soufflé même si ça a été difficile. On a su trouver en consensus extrêmement large (2 abstentions, ndlr) pour évacuer, je l'espère, le dernier problème électoral qui s'opposait à la bonne tenue du référendum", a déclaré Philippe Michel, chef de l'intergroupe des principaux partis de droite.
Ce vote intervient à la veille d'une visite du Premier ministre sur le Caillou, du 2 au 6 décembre.

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Papouasie: la police évacue de force des réfugiés d'un camp australien

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Papouasie: la police évacue de force des réfugiés d'un camp australien
Sydney, Australie | AFP | jeudi 23/11/2017 - La police papouasienne a évacué jeudi des dizaines de migrants du très controversé camp australien de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée, pour tenter de sortir d'une impasse née de la politique très dure de Canberra envers les demandeurs d'asile.

L'Australie essuie les foudres des organisations de défense des droits de l'homme pour ses mesures drastiques contre les migrants tentant de gagner ses côtes. Elle les relègue dans des camps de rétention dans des pays tiers, comme celui de l'île de Manus.
Canberra a cependant été contraint de fermer le 31 octobre ce centre, que la Cour suprême de Papouasie avait jugé anticonstitutionnel.
Mais des centaines de migrants dénonçant depuis des années l'impasse juridique dans laquelle ils se trouvent ont refusé de se rendre dans un autre centre de rétention et opté pour le bras de fer avec les autorités locales en se retranchant sur le site.
Après 23 jours de face-à-face, la police papouasienne est entrée jeudi dans le camp, contraignant 50 hommes à partir dans deux autres centres de rétention. 
"Nous faisons de notre mieux et les réfugiés ne peuvent continuer à être têtus et provocateurs", a déclaré dans un communiqué le commissaire de police Gari Baki, qui avait pourtant assuré en début de semaine que la force ne serait pas employée.
"Le fait est que nous ne les déplaçons pas dans la jungle. Ils sont envoyés dans deux centres où ils ont l'eau, l'électricité, de la nourriture et des soins médicaux", a-t-il dit.
 

- 'Menotté pendant deux heures' -

 
Le ministre australien de l'Immigration Peter Dutton a indiqué que l'opération de police allait se poursuivre, précisant qu'il y avait jeudi matin 370 personnes dans le camp.
Il a aussi déclaré sur la chaîne Sky News qu'un petit groupe de personnes avaient été arrêtées pendant l'opération de police, y compris le réfugié iranien Behrouz Boochani, qui tient le rôle de porte-parole des occupants du camp.
Ce journaliste a été par la suite relâché. Et M. Baki a précisé qu'il avait été envoyé vers un autre centre de rétention.
"Je viens d'être relâché", a raconté ce dernier dans un tweet. "Ils m'ont gardé menotté pendant deux heures dans un endroit derrière le camp."
"La police a battu certains réfugiés et les a forcés à aller dans un nouveau camp", a-t-il par ailleurs tweeté.
Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est dit préoccupé par des informations faisant état d'un usage de la force pendant les évacuations: "Le HCR a reçu l'assurance qu'on n'a pas recouru à un usage excessif de la force, mais ne peut pas le confirmer d'une façon indépendante car son personnel n'a pas bénéficié d'un plein accès au centre".
Le HCR a appelé l'Australie à "procurer une protection réelle, la sécurité et des solutions durables à tous les réfugiés et demandeurs d'asile en coopération avec les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée".
L'Australie est depuis des années critiquée pour sa politique et ses conséquences sur les migrants.
Même si leur demande d'asile est fondée, ils ne sont pas acceptés sur le sol australien, Canberra ne leur offrant que la possibilité de s'établir dans un pays tiers ou de rentrer chez eux.
Cette politique n'a eu qu'un succès limité, très peu de migrants étant partis vivre dans d'autres pays.
Mais elle a été réaffirmée jeudi par le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, qui soutient qu'elle permet d'éviter de dramatiques naufrages en ce qu'elle dissuaderait les migrants de se lancer dans la périlleuse traversée vers l'Australie.
 

- Hostilité des habitants -

 
"Ils pensent qu'ils peuvent faire pression sur le gouvernement australien pour qu'il les laisse venir en Australie. Et bien nous ne céderons pas aux pressions", a-t-il dit aux journalistes à Canberra.
En raison de la fermeture du camp de Manus, les 600 migrants qui l'occupaient avaient été priés de se rendre dans trois centres de "transition".
Mais beaucoup ont refusé cette offre, disant craindre l'hostilité des habitants de Manus qui n'ont pas été consultés sur l'ouverture de ces centres. Ils rejettent aussi l'idée de "quitter une prison pour une autre".
La police australienne a précisé à l'AFP qu'elle avait un officier de liaison à Manus, mais qu'aucun de ses membres n'était dans le camp ou impliqué dans l'opération de police.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a proposé d'accueillir 150 réfugiés. Une offre rejetée par M. Turnbull.
Washington a accepté de prendre en charge 54 migrants, mais seuls 24 se sont à ce jour envolés pour les Etats-Unis.

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Maina Sage nommée présidente d’une mission d’information

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Maina Sage nommée présidente d’une mission d’information
PARIS, le 23 novembre 2017 La députée polynésienne Maina Sage a été nommée ce jeudi matin présidente de la mission d’information sur la gestion des événements climatiques majeurs dans les zones littorales dans l’hexagone et des Outre-mer. Cette mission d’information a été créée suite à l’ouragan Irma qui a dévasté l’île antillaise de Saint-Martin, il y a deux mois. Mais ses missions seront plus larges. Il s’agira de dresser l’état des lieux des connaissances sur les risques climatiques majeurs, d’analyser la gestion de ces crises par l’Etat et enfin d’étudier la reconstruction après de tels événements. Cette mission d’information est composée d’une trentaine de députés, dont onze Ultramarins. Elle devra rendre son rapport d’ici à la fin de l’année prochaine.

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Gaston Tong Sang : « Une fierté partagée avec tous les maires de Polynésie »

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Gaston Tong Sang : « Une fierté partagée avec tous les maires de Polynésie »
PARIS, le 23 novembre 2017- Le 100e Congrès des maires, a réuni quelque 15 000 élus porte de Versailles à Paris, du 20 au 23 novembre. Gaston Tong Sang, le maire de Bora Bora, s'est exprimé sur la question du réchauffement climatique.

Les réformes annoncées par Emmanuel Macron ont suscité l’inquiétude des maires. Qu’avez-vous pensé du discours du président de la République ?
« Nous sommes légèrement en décalage par rapport aux maires de France parce que nous avons une fiscalité propre. Mais nous ressentons la même inquiétude que les autres communes de France, à chaque vote du budget de la Nation. Le discours du président est venu, non pas rassurer, je ne le pense pas, mais expliquer ses engagements. Ce sont les lois à venir qui diront si les discours correspondent aux actes. Espérons qu’à travers ce congrès un nouveau dialogue pourra s’instaurer dans une confiance réciproque entre le sommet de l’Etat et les éléments de base de la République que sont les communes. Mais nous sommes là par solidarité vis-à-vis de nos collègues de la métropole et des départements d’outre-mer. Il faut que cette famille des maires puisse être solidaire comme nous l’avons été avec nos collègues des Antilles qui ont été touchés par le cyclone Irma. »

Mardi, vous vous êtes exprimé au nom des maires ultramarins, sur la question du réchauffement climatique. Que leur avez-vous dit ?
« A Bora Bora, on a fait beaucoup de choses sans avoir vraiment l’intention de répondre à cette problématique. Les bungalows sur pilotis, la toiture en pandanus, nos ancêtres ont réfléchi à cette question bien avant nous. Nous avons gagné le pari de l’eau potable, nous avons un réseau d’assainissement collectif qui fonctionne depuis 20 ans, nous avons maintenant un dispositif de traitement des déchets, et grâce à tout cela, nous avons le pavillon bleu depuis 18 ans. C’est une façon de dire que nous avons certainement atteint les niveaux auxquels aspirent toutes les communes, à savoir offrir des services publics de qualité. On ne peut pas dissocier cette politique d’une politique touristique dynamique. Cela va ensemble. »

Vous avez été choisi parmi tous les maires ultramarins pour parler du réchauffement climatique. Est-ce une fierté ?
« C’est vrai, mais je veux partager cette fierté avec tous les maires de Polynésie et continuer à dire qu’on ne vient pas uniquement à Paris pour revendiquer et toujours réclamer plus. On est aussi venus à Paris pour témoigner de ce qu’on a fait dans certains domaines. »

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Kawekaweau, quête et enquête

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Kawekaweau, quête et enquête
PAPEETE, le 23 novembre 2017 - Thanh-Van Tran-Nhut, la mère de l'inspecteur mandarin Tân qui vit grâce aux éditions Philippe Picquier, a choisi la maison d'édition locale Au Vent des îles pour son dernier roman. Une plongée dans le journal d'un célèbre amiral qui arpente les Antipodes aux côtés de scientifiques, d'artistes et de matelots. Les aventures du héros sont saupoudrées d'une légende maorie, celle du fameux Kawekaweau.

Avant d'être auteure, Than-Van Tran-Nhut est une aventurière. Tout comme son héros Viktor (voir encadré Il était une fois). C'est une scientifique, curieuse, avide de grands espaces et de petites anecdotes de vie. De celles qui font le lit de ses romans.

"Les hémisphères nord et sud au gré du vent"

Née au Viêt-Nam en 1962, elle a grandi aux États-Unis, ses parents s'y étaient rendus pour étudier en 1968. Trois ans plus tard, toujours en famille, elle a gagné la France. "J’ai connu Huê, ancienne capitale impériale, puis le Michigan avec ses blizzards et ses grands lacs gelés, et ensuite de petites villes de Franche-Comté. À chaque pays correspondent une langue et des façons de vivre différentes. Pouvoir en faire l’expérience très tôt a été un immense avantage : on acquiert une flexibilité et une curiosité qui durent toute la vie." Portée par cette curiosité, elle a réalisé un tour du monde en 2002 avec un sac à dos pour tout bagage. "Les hémisphères nord et sud au gré du vent."

En 1999, alors qu’elle vivait une "vie d’ingénieur heureux", sa sœur Kim, physicienne, est venue la trouver avec un pari fou entre les mains, à savoir l’écriture d’un roman policier situé dans le Viêt-Nam du XVIIe siècle. À l’époque, les deux sœurs n’avaient, ni l’une ni l’autre, de réelle expérience littéraire. "Kim avait placé la barre assez haut. Alors j’ai pensé : Chiche ! "

Naissance de l'inspecteur mandarin Tân

Elle a alors donné naissance à l'inspecteur mandarin Tân, un jeune magistrat au service de l’empereur du Dai-Viêt (ancien nom du Viêt-Nam). Un personnage inspiré de l’arrière-grand-père maternel, devenu un mythe familial pour avoir réussi très jeune les concours impériaux. "Il incarnait l’intelligence et la probité", des valeurs exemplaires pour un officier de l’empire. Huit tomes sont sortis aux éditions Philippe Picquier en France.

En 2014, de nouvelles ailes ont poussé sur le dos de Than-Van Tran-Nhut. "J'avais besoin de voir du pays, de renouveler mes sources d'inspiration", explique-t-elle. Elle a visé la Nouvelle-Zélande et la résidence d'écrivains Randell Cottage à Wellington. Mais pour atteindre sa destination, il lui fallait un projet construit et bien ficelé. Comme à son habitude, elle s'est plongée dans les textes, scientifiques de préférence.

Than-Van Tran-Nhut a fini par tomber sur la publication d'un chercheur faisant état de la découverte d'un lézard géant naturalisé dans les collections d'un musée du sud de la France. "Je tenais là une première piste", indique l'auteure. De fil en aiguille, elle finit par apprendre que le spécimen vient de Nouvelle-Zélande, que c'est une espèce disparue, qu'il est associé à une légende maorie. Une légende qui se résume par un "qui voit le kawekaweau rejoint ses ancêtres". Un lézard, un lieu, un mythe teinté de malédiction… Le projet de Than-Van Tran-Nhut commençait, à ce stade, à se dessiner.

"Je pensais tomber sur un pensum, (…) alors que c'est tout le contraire que j'ai trouvé"

Pour affiner son projet, elle a poussé plus avant ses recherches. "Je voulais savoir comment ce spécimen était arrivée là." Elle a identifié une expédition, a établi l'identité du capitaine de cette expédition dont elle s'est procuré le journal de bord. "Je pensais tomber sur un pensum, sur un texte lourd alors que c'est tout le contraire que j'ai trouvé. Le journal de bord était un roman en soi rédigé avec beaucoup d'humanité. Il y a avait plein de description très précises, j'ai été happée par le texte." Than-Van Tran-Nhut a pu, alors, choisir une époque pour construire son propre roman.

Son projet a été retenu par le jury de la résidence d'écrivains. Elle y a séjourné six mois au cours desquels elle a pu approfondir ses recherches avec des documents relatifs à l'expédition de son projet archivés en Nouvelle-Zélande. Elle a rédigé Kawekaweau et découvert la maison d'édition Au Vent des îles qui avait déjà fait paraître des textes de résidents du Randell Cottage à Wellington.

Kawekaweau est sorti à l'occasion du salon du livre de Papeete qui vient de s'achever. Ce roman, pensé comme une enquête, s'appuie sur de nombreux éléments historiques. Pour ses lecteurs soucieux de distinguer le vrai du faux, Than-Van Tran-Nhut a repris sa casquette de scientifique. Elle a rédigé un appendice pour lister les rapports, études, articles sur lesquels elle s'est appuyée pour rédiger sa propre enquête.

Kawekaweau, quête et enquête
Il était une fois…

À peine installé au Viêt-Nam avec sa femme, Viktor reçoit un colis de Lucie, son amour de jeunesse récemment décédée. Elle lui lègue des objets de leur vie commune, mais aussi un ultime défi : résoudre une énigme liée au lézard géant rapporté du Pays du long nuage blanc par une équipe de français au XIXème siècle – le mythique kawekaweau marqué d'une malédiction. Plongé dans le journal d'un célèbre amiral arpentant les antipodes, Viktor s'aperçoit qu'entre les lignes du rapport officiel se cache un drame ignoré de tous. Une boîte à trésor maorie, un pendentif en jade vert, des photos d'un monde évanoui… Ces objets d'un autre temps recèlent, eux aussi, le dernier message de Lucie à Viktor.

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"Tapa" orchestré par Michel Charleux officiellement présenté ce vendredi

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PAPEETE, le 23 novembre 2017 - L'ouvrage "Tapa de l'écorce à l'étoffe, art millénaire d'Océanie de l'Asie du Sud-Est à la Polynésie orientale" mis en musique par Michel Charleux affiche des mensurations hors normes. Il pèse 6 kg, compte 510 pages et présente 500 illustrations. Il rassemble le travail de 60 auteurs, à l'œuvre depuis quatre ans. Plus qu'un livre, c'est une aventure qui a donné naissance à une bible.

Michel Charleux, professeur certifié de mathématique (aujourd'hui à la retraite), ethno-archéologue, membre du laboratoire d'ethnologie préhistorique de l'UMR 7041 ArScAn, a passé 28 années de sa vie en Océanie (Polynésie française, Vanuatu et Australie). Il est passionné de tapa depuis 1980.

Il est également l'instigateur de l'ouvrage "Tapa de l'écorce à l'étoffe, art millénaire d'Océanie de l'Asie du Sud-Est à la Polynésie orientale" paru chez Somogy éditions d'art. Un ouvrage qu'il a mis en musique. "Nombreux sont ceux qui pensent que j'en suis le rédacteur, mais je n'en suis que le chef d'orchestre", insiste-t-il.

Une aventure qui a commencé en 2014, qui a tenu en haleine les passionnés de tapa, passeurs de savoirs, chercheurs pendant quatre années et dont le point d'orgue est ce vendredi soir avec la présentation officielle de l'ouvrage.

Né lors d'un festival

"Nous avons organisé un festival du tapa en 2014 et avons, à cette occasion, rassemblé un certain nombre d'experts", résume Michel Charleux. À l'issue des ateliers, présentations, interventions et animations les organisateurs et invités se sont entendus pour laisser une trace de l'événement. "On ne pouvait pas laisser tout ça se perdre!" Ainsi est née l'idée d'un livre.

L'information a commencé à circuler et, à la vingtaine d'experts déjà impliqués dans le projet de rédaction d'un ouvrage, une quarantaine d'auteurs supplémentaires se sont fait connaître. Des scientifiques ont proposé de monter des études spécialement pour l'occasion comme cette équipe chilienne de l'université de Santiago du Chili qui a travaillé sur l'ADN du mûrier à papier pour retracer le voyage de la plante à travers le grand océan.

Un livre pour tous

L'ouvrage, qui revient en préambule sur le peuplement de l'Océanie, se découpe en territoires : Asie du sud-est, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, Wallis, Futuna et Alofi, Nouvelle Calédonie…. Il s'achève sur le tapa dans les musées, le festival international des tapa d'Océanie, les artistes, le styliste et le tapa. Regards croisés.

Au fil des pages, le lecteur amateur, novice, expert découvre des éléments d'informations sur les battoirs, les plantes, les techniques, les fibres, le collage… sur l'archéologie, la biologie, l'art, l'ethnologie… "Nous avons souhaité retenir des textes très pointus comme des textes accessibles à tous, ce livre est à destination du grand public." Il raconte le tapa d'hier, présente le tapa contemporain et s'interroge sur son avenir.

Les articles sont volontairement consignés dans la langue originale de leur(s) auteur(s) : rapanui, pitcairnais, hawaiien, tongien, samoan, bichelamar (parlé au Vanuatu)… "Toujours dans un soucis d'accessibilité, nous avons rédigé un abstract conséquent en français pour chaque texte non francophone."

Un interlocuteur sous le charme

Pour mener à bien ce projet, il a fallu réunir des fonds et trouver un éditeur. Michel Charleux a pris contact avec Somogy éditions d'art, le plus gros éditeur d'art en France. "Quand j'ai reçu la demande je savais déjà, pour avoir travaillé à la librairie du Quai Branly, que rien n'avait jamais été fait sur le tapa. Par ailleurs, nous n'avions jamais travaillé avec la Polynésie française", se rappelle Marc-Alexis Baranes, le directeur commercial et marketing de Somogy.

"J'aime travailler sur des projets que les autres ne font pas et cela s'annonçait comme une référence pour les 30 ans à venir. J'ai dit oui tout de suite." Mais ensuite il a fallu convaincre l'ensemble de l'équipe de la maison d'édition sur l'intérêt du projet. "Le tapa n'est pas bien connu de tout le monde et cela n'était donc pas une évidence partagé."

L'ouvrage est finalement sorti en septembre pour le Parcours des mondes, le salon international des arts premiers qui rassemble à Paris une soixantaine de galeries. "Pour la première fois en France on a pu y organiser une démonstration de tapa en parallèle à la présentation du livre", se réjouit Michel Charleux. Depuis, il a été retenu pour concourir au prix international du livre tribal. Il est arrivé à Tahiti il y a peu, se trouvant désormais dans tous les points de vente habituels.


En lice pour le prix international du livre d'art tribal

Créé en 2009 par Tribal art magazine le prix international du livre d'art tribal récompense chaque année deux ouvrages spécialisés dans le domaine des arts premiers. L'un en langue française et l'autre en langue anglaise. L'objectif? Faire valoir la qualité, la diversité et la richesse de l'édition. L'ouvrage orchestré par Michel Charleux, Tapa de l'écorce à l'étoffe, art millénaire d'Océanie de l'Asie du Sud-Est à la Polynésie orientale a été sélectionné pour l'édition 2017 aux côtés de "Afrique, à l'ombre des dieux. Collections africaine de la Congrégation du Saint-Esprit" sous la direction de Nicolas Rolland, co-édité par la congrégation di Saint-Esprit et Somogy éditions d'art et "Du Jourdain au Congo. Art et christianisme en Afrique centrale, ouvrage collectif sous la direction de Julien Volper, co-édition Flammarion et musée du Quai Branly – Jacques Chirac . Les lauréats seront annoncés lors de la soirée de remise de prix chez Sotheby's le samedi 9 décembre à 18 heures (heure française).
Pour en savoir plus sur le prix.


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TEDxPapeete : quatrième !

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TEDxPapeete : quatrième !
PAPEETE, le 23 novembre 2017 - La nouvelle édition de TedxPapeete aura lieu samedi à la mairie de Pirae. Le thème retenu est "Feuilles & racines", "'A rau ma' a'a". Cet événement gratuit laissera la parole à plus de dix intervenants sur des sujets variés comme : le miconia, le questionnement d'un jeune kanak à propos de l'avenir de son pays, la place de la femme dans l'audiovisuel ou bien encore la co-existence : human & environment. Comme à son habitude, l'événement est gratuit.

La nouvelle édition de TEDxPapeete aura lieu samedi, c'est la quatrième du genre sur le territoire. Pour ce nouveau rendez-vous les organisateurs ont retenu le thème : "Feuilles & racines", "'A rau ma' a'a". Un thème qui laisse libre champ aux intervenants pour aborder des sujets très variés. Au total, ils seront douze à ses succéder sur la scène.

Pour rappel, TED est l'acronyme de Technonology – Entertainment – Desgin. Les TED sont nés à Monterey en Californie en 1984 sous l'impulsion de Richard Saul Wurman. Les TEDx sont nés en 2001. Ce sont des initiatives locales indépendantes qui respectent un format et un esprit défini par les fondateurs de TED. Plus de 1 000 programmes TEDx sont créés à travers le monde et plus de 10 000 TEDx ont déjà été organisés.

À Tahiti, le concept a débarqué en décembre 2013 grâce à Philippe Lemonnier. Le premier TEDxPapeete a rassemblé plus de 100 participants le jour J. Douze intervenants locaux et cinq talks vidéos ont été proposés à cette occasion.

Une édition a suivi en janvier 2015, plus dynamique et interactive que la précédente. Cette fois-ci 250 participants ont répondu présents. La vidéo de l'intervention de Nathalie Salmon-Hudry mise en ligne à l'issue du TEDxPapeete #2 a été vues 40 000 fois. L'édition de février 2016, plus ludique et culturelle avait pour thème : relearn, réapprendre, Ha'api'a mai A. Enfin, en mai 2015 c'est un TEDWomen qui a été organisé en simultané avec l'événement international. En marge de ce rendez-vous un speed-meeting d'idées voyait le jour.

Pratique

Le samedi 25 novembre de 9 heures à 16 heures à la mairie de Pirae.
L'évènement est gratuit.
Contacts : info@tedpxpapeete.com
Facebook : TEDxPapeete

Programme

9h00 Lancement de l’édition #4
9h15 Raimana Bareille: Toere et Punu Sao
9h35 Charlotte Rose Mellis : Is Mental illness changing our climate?
9h55 Warren Naxue : Questionnement d’un jeune Kanak sur l’avenir de son pays (Vidéo)
Pause café
10h45 Hinano Murphy : Te Moana i roto ia tātou
11h05 TEDxPapeete: Projets et avenir de TEDxPapeete
11h20 Yuval Noah Harriri : What explains the rise of humans?
12h45 Joddy Jackson : An extraordinary story, Aue!
13h00 Jean-François Butaud : Demain j’ai miconia!
13h25 Pauline Sillinger: Rire, Danser, Planter
13h45 Raymond : Two Hawks Why culture?
Pause café
14h35 Virginie Tetoofa : La place de la femme dans l’audiovisuel
14h55 Sara Nuru : A Story about identity
15h15 Kara Dentice Co-existence : Human & Environment


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Cuisine centrale de Papeete : les 4 500 repas sont livrés au compte-goutte

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Cuisine centrale de Papeete : les 4 500 repas sont livrés au compte-goutte
PAPEETE, le 23/11/2017 - Depuis 0 heure, ce jeudi, le personnel de la cuisine centrale de Papeete est en grève. Sur les 28 salariés, on compte 17 grévistes. Malgré ce mouvement, le personnel non gréviste continue son activité, mais l'acheminement des repas pose problème, surtout qu'il n'y a qu'un seul chauffeur-livreur en service.

Les grévistes de la cuisine centrale de Papeete ont installé leur chapiteau devant les grilles de leur lieu de travail. Ils sont 17 à suivre le mouvement lancé par le syndicat Csip.

Les négociations de mercredi soir n'ont pas abouti.

Cependant, les non-grévistes ont repris leur travail ce jeudi matin. Les cuisiniers aux fourneaux ont réussi à préparer les 4 900 repas journaliers. Mais, pour la livraison, c'est une autre histoire puisque seul un chauffeur-livreur est en activité. "Il est en contrat CDD, donc, nous n'avons pas voulu le prendre avec nous", explique Uirai Layton, délégué syndical de la Csip.

Si les repas sont prêts à être acheminés, il est difficile pour le livreur de répondre favorablement à la demande, en quelques heures. "Nous avons près de 4 500 enfants qui, par ce blocage, ne pourront pas avoir leur repas qui ont été préparés ce matin par le personnel de la cuisine centrale non gréviste", s'écrie Tepuanui Snow, administrateur de la cuisine centrale.

En effet, la cuisine centrale de Papeete se charge de fournir les repas des écoles de Papeete (2 500 élèves), les écoles de Arue (700 élèves), les écoles protestantes (1 602 élèves), ainsi que des centres pour personnes âgées, et handicapées, et quelques garderies.

Oui, mais voilà, le personnel en grève accepte que le chauffeur-livreur non-gréviste assure l'acheminement des repas pour les scolaires. Cependant, pas question pour eux, de laisser entrer les chauffeurs venant de l'extérieur. "Comme ça a pu être le cas de Farehau Centre, de la Fraternité, de quelques garderies et de Arue aussi", souligne Uirai Layton.

Une situation qui exaspère la direction. "Comment avec un chauffeur, on arrive à acheminer 4 900 repas, en un temps record. Les maternelles commencent à servir leur repas aux sections des tout-petits à partir de 11h15. À partir du moment, où le bureau de la cuisine centrale décide de faire acheminer ces repas, je ne vois pas pourquoi, et de quel droit ils se permettent de venir bloquer la livraison des repas aux enfants. Qu'ils se mettent en grève, c'est leur droit. Nous ne venons pas contester leur droit syndical de se mettre en grève. Mais qu'ils viennent opposer des revendications salariales à la livraison des repas, et qu'aujourd'hui 4 500 se retrouveront sans repas à midi, ce n'est pas acceptable", dit Tepuanui Snow.

"Qu'ils viennent aujourd'hui mélanger des affaires de salaire avec des repas servis, et priver les enfants en contrepartie de leur repas, ce n'est pas normal. Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont en train de détruire leur outil de travail. C'est bien la raison pour laquelle deux écoles de Papeete (To'ata et Heitama), ont préféré par anticipation, se faire fournir leur repas aujourd'hui ailleurs, parce que nous ne voulions pas nous retrouver confronter à cette situation aujourd'hui. Donc, ça représente déjà 500 repas en moins, et d'autres écoles ont prévu de suivre le mouvement engagé par la fédération. Nous risquons de nous retrouver dans la même situation qu'à Moorea. S'ils souhaitent se retrouver sans emploi demain, ils sont bien partis", poursuit-il.

Le ton n'est donc pas au beau fixe. Surtout que les grévistes ont bien l'intention de se faire entendre. "Le premier point où on bloque c'est sur la révision de la grille salariale. Il y a aussi les primes de fin d'année qu'on estime précaire au vue des bénéfices que nous avons eus cette année, et certains contrats CDI qui n'ont pas encore été signés. Donc, pour l'instant, ils sont sans contrats…", précise Uirai Layton.

Et pas question pour eux de se laisser faire concernant surtout le reclassement du personnel. "Nous demandons ce reclassement depuis janvier 2017 et aujourd'hui, rien n'a été fait. Ils nous disent qu'il faut leur laisser un peu de temps, ça fait quand même presqu'un an qu'on attend, donc, ça suffit", rajoute le délégué syndical de la Csip.

Pour l'heure, aucune négociation n'est prévue entre les syndicalistes et la direction. Gisèle Teheiura, de la Csip, nous annonçait hier soir : "nous ferons des contre-propositions à celles présentées par la direction". Affaire à suivre…


Cuisine centrale de Papeete : les 4 500 repas sont livrés au compte-goutte

Cuisine centrale de Papeete : les 4 500 repas sont livrés au compte-goutte

Cuisine centrale de Papeete : les 4 500 repas sont livrés au compte-goutte

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Grève à la Dépêche de Tahiti : "la moitié du journal a été jetée à la poubelle" (Bertrand Prévost)

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Grève à la Dépêche de Tahiti :
PAPEETE, le 23/11/2017 - Le mouvement de grève à la Dépêche de Tahiti ainsi que dans ses filiales a démarré ce jeudi à 0 heure, la plupart des employés ont cessé leur activité ce jeudi. Les négociations auraient dû reprendre à 9 heures, mais les syndicalistes n'étaient pas au rendez-vous. La direction regrette néanmoins le gaspillage des papiers imprimés avant minuit, mercredi soir.

Plusieurs points sont revendiqués par les deux syndicats Csip et O Oe To Oe Rima, à la Dépêche de Tahiti et deux de ses filiales (l'imprimerie et la Centrale tahitienne de distribution (CTD)).

Mais les négociations entamées mercredi après-midi n'ont pas abouti. La direction a fait ses propositions, qui sont étudiées actuellement par les organisations syndicales. Vous retrouverez ci-dessous, les propositions faites par la direction.

Ce jeudi matin, 9 heures, le directeur des Rédaction de la Dépêche de Tahiti, Bertrand Prévost attend les syndicats pour reprendre les négociations, mais en vain.

À l'extérieur, les grévistes patientent sous un chapiteau à l'extérieur des locaux. Des mouvements peuvent tout de même être perçus du côté de la CTD. Des livreurs non-grévistes, "mais solidaires au mouvement" essayent d'assurer quelques livraisons.

Selon les chiffres récupérés auprès des grévistes et des directions, 100 % des salariés de l'imprimerie sont en grève, et à peu près la moitié des journalistes et des secrétaires de rédaction suivent aussi le mouvement. Pas de certitude par contre, pour les salariés de la CTD.

À l'étage, quelques employés sont à leur poste. Le temps semble tourner au ralenti dans les locaux. Quelques sourires échangés pour détendre l'atmosphère. Dans son bureau, Bertrand Prévost accepte de répondre à nos questions. Mais celui-ci ne peut parler qu'au nom de la Dépêche de Tahiti. Il regrette néanmoins le gaspillage des papiers imprimés mercredi soir, avant le début de la grève. "Les imprimeurs ont débrayé hier soir à minuit, c'est dommage. D'autant, qu'ils avaient commencé à imprimer le journal hier soir, et à minuit, ils ont stoppé. Ça fait la moitié du journal qui est jetée à la poubelle."

Le point le plus important reste tout de même "l'externalisation" mise en place par le groupe. "Je comprends les inquiétudes. On essaye d'y répondre du mieux qu'on peut et dans le cadre de la modernisation de la dépêche, on est obligé de changer de logiciel de montage. On est obligé d'externaliser, comme beaucoup de magazines télés le font en métropole et ailleurs, le montage des pages télés. Mais tout ça, se fait sans licenciement", explique-t-il. "Depuis quelques temps, la dépêche a perdu plusieurs journalistes qui n'ont pas été remplacés, ainsi que plusieurs secrétaires de rédaction. Nous n'avons qu'une seule personne pour alimenter notre site web, l'autre personne n'ayant pas été remplacée, ce sont autant de postes que nous avons laissé vacants pour que les personnes qui seront impactées par les modifications à la dépêche puissent retrouver du travail au sein de l'entreprise", poursuit-il.

Les syndicalistes, quant à eux épluchent point par point les propositions faites par la direction de la Dépêche de Tahiti. Pour l'heure, aucune rencontre n'est prévue entre les deux parties, même si la direction laisse la porte ouverte aux discussions.


Propositions de la Dépêche de Tahiti

1/ Paiement des salaires avant le 8 de chaque mois


"La direction propose d’arrêter les salaires aux dates du 15 de chaque mois afin de procéder aux vérifications d’usage le plus rapidement possible et de procéder aux versements des salaires en temps normal."

2/ Non à la suppression de la prévoyance santé et la retraite complémentaire

"La direction propose le maintien de la mutuelle santé qui bénéficie à presque tous les salariés de l’entreprise. La retraite complémentaire, qui n’est souscrite que par moins de 20 personnes sera supprimée. La direction va prendre contact avec Axa pour connaître les deux points suivants :
- Pour ceux qui le souhaitent, quelles sont les modalités pour récupérer les cotisations versées ?
- Pour ceux qui préfèrent continuer à cotiser, est-ce que cela est toujours possible et sous quelles conditions ?
"

3/ A - Non à l’externalisation de l’impression de la Dépêche de Tahiti vers une autre imprimerie.

"La direction tient à signaler que passer par une nouvelle imprimerie est un préalable pour la survie de l’ensemble du journal et de l’ensemble des sous-traitants et cotraitants.
L’économie est d’environ 100, millions par an, indispensable pour réduire les pertes.
La machine utilisée par la société RLD est en fin de vie, multiplie les pannes, et n’imprime plus avec une qualité suffisante pour que le produit La Dépêche soit de qualité et concurrentiel sur un marché mis à sac par la publication d’un journal gratuit qui ne se formalise pas de ses propres pertes.
La société RLD nous a informés que par ailleurs elle s’est engagée à reclasser l’ensemble du personnel, Pacific Press et autres employeurs suivant la qualification des personnels.
De plus, la société RLD s’est engagée dans le cadre du choix de la nouvelle impression de la Dépêche, à proposer un emploi dans ses différentes sociétés pour celles et ceux qui n’iraient pas travailler à Pacific Presse.
"

B - Non à l’externalisation du pôle magazine Tiki Mag.

"Externalisation et modification du travail de ce pôle ne signifient pas pour autant licenciement des personnels concernés. Les pages télés du Tiki Mag sont externalisées au montage en métropole, comme de très nombreuses sociétés éditrice de programmes télé le font déjà. Quatre postes sont concernés au pôle magazine dans le cadre de l’externalisation des programmes. Le premier est parti à la retraite et ne sera pas remplacé. Pour le second, des discussions ont été menées pour proposer son passage au service des sports de la Dépêche où il manque un journaliste. Les troisièmes et quatrièmes personnes se voient en ce moment même proposer des postes au sein des sociétés travaillant avec la Dépêche. Il manque une personne au pôle web, il manque un secrétaire de rédaction, et plusieurs postes sont à pourvoir à RPP au montage ou aux petites annonces. La direction répète encore à tous : IL N’Y AURA PAS DE LICENCIEMENTS.
Idem pour la mise en place du nouveau logiciel de montage SWYP. Si ce dernier s’avère être économe en personnel au service du secrétariat de la rédaction, les journalistes concernés se verront proposer de passer sur le terrain. Une phase d’étude de trois mois au moins après l’installation du nouveau logiciel est préconisée pour une bonne mise en place des services.
"

4/ Non à la suppression de la prime ancienneté carte de presse.
"La direction a décidé de ne pas supprimer cette prime"

5/ Non à la suppression du 13e mois
"Un 13e mois comme il existait à l’époque du groupe Hersant n’est plus possible en l’état actuel des finances de la Dépêche.
La direction propose pour cette année, comme elle s’était engagée dans le protocole du 19 février 2016, le versement d’une prime de 200 000 francs, avant les fêtes de Noël. Cette prime se décomposera ainsi : 150 000 francs, et des bons d’achat d’une valeur de 50 000 francs dans un magasin de la place.
Quant aux paiements des 13e mois des exercices précédents aux quelques salariés qui n’ont pas souhaité accompagner l’effort collectif des autres salariés de l’entreprise, la direction va voir comment elle peut régler la question.
"

6/ Mise en place d’un audit financier
"La direction y est très favorable si les syndicats veulent lancer cet audit."

7/ Situation et avenir des sociétés

"La situation est connue et elle est compliquée. Si elle était parfaite, les mesures précédemment citées ne seraient peut-être pas à mettre en place. Quant à l’avenir, avec l’effort consenti des salariés et celui de l’actionnaire, la Dépêche retrouvera ses armes pour repartir de l’avant, dans un nouveau format, avec un nouveau logiciel de montage, avec une équipe de journalistes de terrain renforcée, pour maintenir sa place légitime de premier quotidien des Polynésiens.
L’ensemble des économies faites rendent à nouveau "bankable" l’entreprise.
"

8/Non aux recrutements des patentés pour remplacer ou occuper des postes de salariés permanents.

"La direction sera vigilante à ce que cela soit le cas. Actuellement, seule une patentée vient en renfort du montage des pages sport lorsque le titulaire est en congés ou malade. Une autre patentée intervient pour le pôle magazine. Or, cette dernière effectue un travail qu’elle effectuait lorsqu’elle était salariée, avant qu’elle ne prenne une disposition jusque juin 2018. La direction va mettre un terme à cela en réaffectant ces tâches à des salariés titulaires de l’entreprise."

9/Respect et application des protocoles de fin de conflit
"Ce sera le cas puisque le respect de ces protocoles porte sur la prime de fin d’année. Une proposition en ce sens est faite de la direction."

10/Atmosphère délétère – pression et harcèlement moral

"Le directeur de la rédaction a déjà commencé à recevoir les personnes dans son bureau et sera d’une extrême vigilance pour que chacun dans l’entreprise se sente à sa place. Son bureau est en permanence ouvert à tous ceux qui voudraient lui faire part de problèmes dans l’entreprise."

"En conclusion, il, faut comprendre que si ces propositions sont acceptées, la société actionnaire mettra les moyens adéquats en fonds propre pour la poursuite des missions de la Dépêche."


Grève à la Dépêche de Tahiti :
Bertrand Prevost
Directeur des Rédactions de La Dépêche

"Ce changement va nous faire gagner environ 100 millions de francs l'année prochaine"


"Je comprends leurs craintes, mais si on arrivait à s'asseoir autour d'une table pour en discuter posément. On pourrait lever cette grève très rapidement.

Au titre de la direction de la dépêche, je n'ai pas mon mot à dire sur les choix de l'actionnaire principal de changer d'imprimerie pour le journal. Ce que je sais de la Maison mère, c'est que ce changement va nous faire gagner environ 100 millions de francs sur l'année prochaine et sur les années à venir, ça ne va pas être négligeable. Pour une entreprise qui a des difficultés financières, c'est un bel apport.

Ensuite, la discussion se fait à l'imprimerie sur le reclassement du personnel, et l'actionnaire principal est en train de voir avec les syndicats et les personnes concernées où elles pourront aller. Le but étant qu'il n'y ait aucun licenciement, dans le cadre de cette modification.

À ma connaissance, il n'y a eu aucun licenciement depuis la reprise du groupe. Il y a eu des départs volontaires, des départs négociés, des départs à la retraite et des non-remplacements de postes.
Pour le groupe La Dépêche de Tahiti, nous sommes 48 personnes. Il y a eu un dégraissage, la situation économique du groupe étant ce qu'elle est, on ne pouvait pas continuer sur les bases de ce que Hersant avait lancé, qui d'ailleurs était à perte, il ne faut pas se leurrer.
"


Grève à la Dépêche de Tahiti :

Grève à la Dépêche de Tahiti :

Grève à la Dépêche de Tahiti :

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Beach Soccer/Surf - OPT Beach Games 2017 : Une compétition inter-entreprises

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La première édition de l’OPT Beach Games inter-entreprises aura lieu le samedi 9 décembre 2017 sur la plage de Taharuu, à Papara, de 9h00 à 15h00.
L’événement est organisé par les étudiants de 3e année de l'école de commerce de Tahiti, en collaboration avec Teva Zaveroni et diverses associations et fédérations sportives. Cette manifestation gratuite mettra à l’honneur le beach soccer et le surf.
Beach Soccer/Surf - OPT Beach Games 2017 : Une compétition inter-entreprises
Les enjeux sont divers pour les entreprises. Cet événement a pour but de fédérer leurs employés autour des valeurs du sport telles que le dépassement de soi, l’esprit d’équipe ou encore le fair play. D'autre part, il a pour but de renforcer la cohésion et vise l’amélioration de la communication entre collaborateurs, favorisant ainsi une meilleure qualité de vie au sein de l’entreprise.

Deux compétitions sont au programme, encadrées par le Rautirare Surf Club et le club Marara Nui Beach Soccer, sous l’égide de la fédération tahitienne de surf et la fédération tahitienne de football. Une compétition de surf « Tag Team » sera proposée par séries d’une heure. Un tournoi de beach soccer proposera des matchs de deux fois 7 ou 10 minutes.

Pour participer à la compétition de surf, il vous suffit de constituer une équipe de cinq surfeurs dont une femme obligatoirement. Du côté du beach soccer, chaque équipe sera constituée de cinq joueurs et deux remplaçants. Il est possible de compléter les équipes par un membre externe à l’entreprise mais uniquement avec les enfants des employés. Vous pouvez vous inscrire pour le surf, pour le beach soccer ou pour les deux.

La participation à une compétition, surf ou beach soccer, est au tarif de 25.000 CFP. Pour participer aux deux compétitions, le tarif est de 40.000 CFP. N'attendez plus et inscrivez-vous au plus vite pour défendre les couleurs de votre entreprise et passer une journée fun. De nombreuses animations seront proposées et de nombreux lots seront à gagner, aussi bien pour le public que pour les participants.

CONTACTS : Hekeua GREIG 87 74 29 17 / Julien COLLET 89 51 31 41 ect3.communication@gmail.com
ou Teva ZAVERONI au 87 72 15 16 teva.zaveroni@gmail.com

Beach Soccer/Surf - OPT Beach Games 2017 : Une compétition inter-entreprises
Rautirare Surf Club
 
Association affiliée à la Fédération Tahitienne de Surf et à la Fédération Polynésienne de luttes et disciplines associées, présidée par Teva ZAVERONI.
Association créée en 1999, elle compte aujourd’hui 60 membres. Pluridisciplinaire : surf/bodyboard, stand up paddle race, beach soccer, jiu jitsu, pirogue à voile.
 
Marara Nui Beachsoccer
 
Association de salariés de l’OPT affiliés à la fédération tahitienne de Football, présidée par Teva ZAVERONI
 
Association de Beach soccer
 
Ecole de Commerce de Tahiti
Fondée en 2010.
Un projet initié/piloté par les étudiants de 3e année sous la responsabilité de Vanessa TIAIPOI.
 
Teva ZAVERONI, parrain de l’événement
 
Joueur international de football et de beach soccer 

Joueur et entraîneur des TIKITOA 

A fondé en 1999 l’association Rautirare Surf Club pour rassembler les jeunes de Mataiea autour des valeurs du sport
A l’origine du projet, Teva répond à une demande grandissante des entreprises du Fenua à créer un événement sportif inédit
 
Présentation de l’événement
 
Compétitions exclusivement réservées aux entreprises 

Evénement ouvert au public 

Avec de nombreux lots à gagner pour les gagnants des compétitions mais aussi pour le public 

De nombreuses animations gratuites pour tout le monde 

Présence d’un stand Téléthon car événement associé au Téléthon 

 

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Pêche sous-marine - Océania 2018 : La sélection est constituée

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Les sélectives pour les Océania qui se dérouleront à Hawaii en avril 2018 se sont terminées le week end dernier sur la côte ouest de Tahiti. Il n’y a eu aucune surprise puisque les équipes qui menaient les sélectives à l’issue des quatre premières manches se sont maintenues en tête sans être inquiétées.
Pêche sous-marine - Océania 2018 : La sélection est constituée
La première équipe sélectionnée est composée de Teva Montagnon et Tepou Nehemia, la deuxième est composée de Del Lamartinière et Rahiti Buchin, elles défendront le titre de champion Océania acquis à Guam en avril dernier.

Ces 5e et 6e sélectives ont été marquées par les bons résultats de nouvelles fines flèches de Tahiti et des îles ainsi que par la présence à la pesée de dimanche du champion du monde, Jean Tapu.

Une montée en puissance des îles et des  jeunes

Le dernier championnat de Polynésie, qui s’était déroulé à Bora bora, avait mis en exergue les qualités certaines des pêcheurs du club Black Fins de Raiatea qui avaient raflé les deux titres (experts et novices). Michel Williams et Taumata Tixier, les champions experts 2017, ont encore prouvé toute leur qualité dimanche en gagnant la manche sur la zone de Faa’a entre le phare et la passe de Papeete.

Les pêcheurs de Bora bora, Johan Watanabe et Virira Tehaamana, ont également fait fort durant ces deux journées en présentant de très belles pêches (prises bonifiées, gros perroquets). Les stars du week end auront été, sans aucun doute, Rowan Taurei (20 ans) et Vehia Teriipaia (18 ans), qui ont sorti des prises exceptionnelles malgré leur jeune âge ; « Ume tārei » valable, prises bonifiées, « paraha pē’ue » et plus grosse prise du week end avec un « tāti’a » de plus de 10 kilos.

Pêche sous-marine - Océania 2018 : La sélection est constituée
Ils ont en toute logique été félicités par l’ensemble des compétiteurs et du staff fédéral. Evoluant en catégorie novice, Ils se sont d‘ailleurs permis de battre plusieurs  équipes d’experts. L’expérience a permis aux anciens d’assurer leur qualification, mais les prochaines compétitions risquent d’être beaucoup plus ouvertes.

Un invité de marque : Jean Tapu

Notre champion du monde a fait l’honneur aux pêcheurs d’assister à la pesée de dimanche à Tava’e Market. Des films retraçant son parcours ont été projetés et son impressionnant palmarès a été rappelé au public, venu nombreux pour l’occasion.
Notre sélection entamera dès décembre sa préparation et s’envolera pour Hawai’i au mois d’avril 2018. Rahiti Buchin/FTSSC
 
 
Résultats des sélectives :
  COMPETITEURS CLUB CATEG SCRATCH
1 Teva MONTAGNON/Tepou NEHEMIA NUUROA E 537,30
2 Rahiti BUCHIN/Dell LAMARTINIERE TEFANA E 465,16
3 Michel WILLIAMS/Taumata  TIXIER BLACK FINS E 411,40
4 Gianni CAMPEGGI/Steeve TETUANUI MARARA E 406,27
5 Maui TAEA/Manutahi CHOUNE TEFANA E 358,03

Pêche sous-marine - Océania 2018 : La sélection est constituée

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Frappé par sa femme, il fait sa demande en mariage au tribunal

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Frappé par sa femme, il fait sa demande en mariage au tribunal
PAPEETE, le 23 novembre 2017 - Les faits de violences volontaires jugés ce jeudi devant le tribunal correctionnel étaient malheureusement assez banals. Le déroulement de l'audience a été plus surprenant puisque la victime a surpris la prévenue, qui est également sa compagne, en évoquant leur futur mariage.

Les faits de violences volontaires avec arme traités ce jeudi matin lors de l'audience en juge unique datent du 1er février dernier. Ce jour-là, la DSP intervient à Papeete pour une dispute conjugale sur fond d'alcoolisation. Sur place, ils découvrent un homme blessé. Ce dernier, transporté à l'hôpital, bénéficiera d'une incapacité totale de travail (ITT) de 30 jours. Lors de son audition, la compagne de la victime, âgée de 24 ans, indique qu'elle et son père sont les auteurs des coups. La prévenue explique que toute la famille buvait chez sa grand-mère lorsque son concubin aurait commencé à la frapper. C'est alors qu'elle se serait emparé d'une bouteille de bière et aurait mis un coup à son tane, rapidement relayée par son père qui, lui, aurait porté un coup sur la tête de la victime à l'aide d'un bout de bois.


DEFENSE PAR ANTICIPATION
La jeune femme et son père comparaissaient donc ce jeudi pour ces faits. En couple avec la victime depuis un an, la prévenue a expliqué au juge que son compagnon la frappait régulièrement. Alors que le magistrat lui demandait pourquoi avoir porté ce coup le jour des faits, la jeune femme a répondu: "il avait déjà été violent, j'avais peur que cela recommence alors je l'ai frappé avant qu'il ne le fasse." Le juge reprend: " Effectivement, pour certains, la meilleure défense, c'est l'attaque mais, là, tout de même! Donc, si je comprends bien, c'est de la défense par anticipation?" La jeune femme ne répond pas. Le juge poursuit: "Et alors, aujourd'hui? Où en êtes-vous?" La prévenue explique: "Mais nous sommes toujours ensemble!" Le magistrat ironise: "elles doivent être sympathiques, vos réunions de famille!".


Après la fille, c'est au père d'être interrogé: "nous étions chez ma mère, il l'a insultée, tout le monde avait bu et ça s'est mal passé. Je ne voulais pas le frapper mais j'ai vu le bout de bois et je lui ai donné un coup qui l'a assommé." Le magistrat s'indigne: "mais vous savez que l'on peut tuer quelqu'un comme ça?" Le prévenu réplique: "dans un couple, ce sont des choses qui arrivent." Irritation du juge unique: " Ah non monsieur! Des portes qui claquent, de la vaisselle cassée, oui, mais finir à l'hôpital après des mois de violences réciproques, ça n'est pas ça la vie de couple! "

Puis, le tribunal s'intéresse à la victime: " monsieur, venez à la barre. Est-ce que vous vous constituez partie civile?" L'homme répond catégoriquement: "non. Je l'aime, je veux faire ma vie avec elle. Nous avons arrêté de boire et nous allons bientôt nous marier." Perplexe, le magistrat se tourne vers la prévenue: "c'est vrai ça, madame, vous allez vous marier?" La jeune femme semble surprise. Elle ignorait cette intention et se tourne avec un sourire ému vers son compagnon. Le juge, lui aussi, semble surpris et conclut:" Je n'ai plus qu'à vous souhaiter mes vœux de bonheur même si cela me semble bien mal parti."

Le procureur de la République n'a pas caché son agacement: "je suis très étonné d'entendre cette demande en mariage alors que les faits sont extrêmement graves. Il y a un grand dysfonctionnement dans votre couple. Madame, j'espère qu'il est vrai que vous avez arrêté l'alcool car je regrette de le dire mais l'on voit sur votre physique que vous avez bu de manière excessive." A l'encontre de la jeune femme, le représentant du ministère public a requis un an de prison avec sursis. Une peine de six mois de prison avec sursis a également été requise contre le père. A la fin de l'audience, ce dernier a d'ailleurs évoqué l'avenir du couple: " j'espère que je n'aurai pas de mauvaises nouvelles…"

Pour défendre sa cliente, l'avocate du prévenu a abordé le mode de fonctionnement du couple: "Ils ont une relation masochiste, une relation de dépendance entre eux mais aussi avec l'alcool."


Après que les deux prévenus aient été condamnés à des peines similaires de 4 mois de prison avec sursis, l'homme et la femme ont quitté le tribunal ensemble, confirmant l'adage selon lequel " le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas."

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La direction de Pacific Press répond aux rumeurs

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La direction de Pacific Press répond aux rumeurs
PAPEETE, le 23 novembre 2017- Largement évoquée par les partenaires sociaux, les salariés et la direction du groupe la Dépêche dans le cadre de son mouvement de grève , la direction juridique du groupe Moux, propriétaire de Pacific Press précise :
A l’heure actuelle, sollicitée par Dominique Auroy, Pacific Press, dont c'est l'objet social, a répondu à une demande de travaux d’impression. Seules des propositions commerciales ont été transmises aux différents groupes de la Dépêche pour des travaux d’impressions de catalogues, du journal La Dépêche de Tahiti et du Tiki Mag.
Concernant les postes éventuels, il n'a jamais été, et il n'est nullement question dans ces propositions, d’embauche de personnel.
La direction dément également toute rumeur de fusion ou de rachat, évoquée dans la presse.

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Etudes supérieures : Admission Post Bac laisse place à Parcoursup

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Etudes supérieures : Admission Post Bac laisse place à Parcoursup
PAPEETE, le 23 novembre 2017 - La ministre de l'enseignement supérieur métropolitaine a annoncé mardi en Conseil des ministres les nouvelles règles d'entrée dans les études supérieures.

La plate-forme admission post bac, que tous les élèves de terminales redoutent tant, n'est plus. Elle laissera sa place dès le 15 janvier à une nouvelle plateforme intitulée Parcoursup et à de nouvelles règles pour les étudiants et les différentes filières de formations.
Les élèves de terminale de Polynésie découvriront cette plateforme comme leurs camarades métropolitains. A partir du 22 janvier, ils devront inscrire dix vœux maximum alors qu'avec Admission postbac, ils avaient droit à 24 vœux. Par ailleurs, sur cette nouvelle plateforme, il n'y aura pas de hiérarchisation des vœux. Ainsi, l'élève pourra choisir entre les différentes formations qui l'ont accepté. L'inscription des vœux devrait se clôturer fin mars.

Afin de mieux orienter les jeunes, les lycées mettront en place deux semaines consacrées à l'orientation pour les classes de terminales. Par ailleurs deux professeurs principaux seront définis par classe afin de guider et conseiller les élèves dans leurs choix de filières.

Des réponses au fur et à mesure
Etudes supérieures : Admission Post Bac laisse place à Parcoursup
Par ailleurs, le conseil de classe devra donner son avis consultatif pour les différents vœux des candidats que les filières soient sélectives ou non. Les candidats devraient recevoir une réponse dès le mois de mai pour toutes les formations auxquelles ils ont postulé. Ils auront un temps défini pour donner leur réponse, ainsi d'immédiatement libérer des places pour les autres postulants. L'objectif est qu'un maximum de jeunes soient fixés dès le mois de juin. Les élèves recevront les réponses au fur et à mesures. « Pour ne pas engorger le système, à chaque fois qu’un élève recevra deux « oui » à des propositions différentes, il devra choisir entre l’une des deux, sans pour autant renoncer aux vœux en attente », précise Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieure au quotidien métropolitain, Le Parisien. Pour chaque formation, un pourcentage minimum d'élèves boursier pourra être fixé.

Des dossiers pour toutes les filières
Là où le nombre de candidats excède le nombre de place, les formations pourront demander aux candidats un dossier (relevé de note, lettre de motivation, engagement sportif, associatif) afin de s'assurer de la cohérence de leur projet, mais aussi de leurs acquis. Les dossiers seront étudiés par une commission présidée par le recteur de l'établissement.

Des admissions sous conditions
Autre nouveauté, le candidat pourra être accepté sous conditions pour n'importe quelle licence générale qu'elle soit dite "en tension" ou pas. Ainsi s'il reçoit un "oui si", l'élève devra suivre un parcours adapté où il sera accompagné de manière spécifique, soit par une mise à niveau ou bien plus de travaux dirigés ou encore des stages d'été. Le texte ne précise pas exactement les dispositifs qui seront proposés par les formations. Si l'étudiant se retrouve sans formation a la fin du processus, la commission devra lui proposer des formations proches de ses vœux.

Le gouvernement central a annoncé 450 millions d'euros (environ 50 milliards de francs) d'investissements pour la création de places supplémentaires et le recrutement d'enseignants pour les cinq prochaines années.


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Vers une interdiction des sacs en plastique

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Vers une interdiction des sacs en plastique
PAPEETE, le 23 novembre 2017- b[En marge de l’annonce de l’événement « ’ETE », dont le but est de sensibiliser la population aux sacs réutilisables tout en mettant en avant les savoir-faire des artisans traditionnels polynésiens, le ministre de l'Artisanat a annoncé jeudi le souhait du gouvernement d’interdire le sac en plastique à usage unique d’ici la fin mars 2018.]b
A bas le sac en plastique à usage unique, vive le sac réutilisable et artisanal !
Le sac plastique à usage unique devrait probablement vivre ses derniers jours d'ici la fin mars 2018, c’est ce qu’a annoncé le ministre de l'Artisanat, Heremoana Maamaatuaiahutapu lors de la présentation de l’événement « ’ETE ». Cette annonce intervient avant même les résultats de l’étude lancée en juillet dernier portant sur la production et la distribution des sacs plastiques en Polynésie et qui doit évaluer l’impact d’une telle interdiction sur le fenua en terme économique, social et environnemental.
L’interdiction des sacs en plastique devrait également concerner les sacs pour peser les fruits et légumes dans les magasins. Une petite révolution dans notre vie quotidienne et surtout dans celle de nos magasins.


DES SACS EN PAPIER RECYCLE
Vers une interdiction des sacs en plastique
Pour le ministre de l’Artisanat qui n’hésite pas à venir au Conseil des ministres avec son panier en pandanus, la lutte contre la pollution des sacs en plastique à usage unique doit être quotidienne. "Ce combat contre le sac plastique est déjà mené partout dans le monde et ne peut plus attendre. N'attendons pas qu'un texte vienne régir nos vies, changeons nos comportements dès maintenant, il existe déjà des alternatives aux sacs plastiques !", souligne avec conviction Heremoana Maamaatuaiahutapu.
Et effectivement, en matière d'alternatives, les artisans polynésiens ont une kyrielle de solutions à proposer à la population. Sacs en papier recyclé réalisés avec les magazines et les journaux locaux, sacs en tissu et bien sûr sacs tressés en pandanus, dont les Australes sont spécialisées, les alternatives sont nombreuses et variées. Le gouvernement soutient par le biais de prime la plantation de pandanus sur le foncier privé, afin que les habitants puissent toujours disposer de matière première pour confectionner leurs paniers. Le tressage est le moyen de subsistance de nombreuses familles, notamment de Rimatara, la suppression du sac plastique pourrait permettre aux générations futures de perpétuer et de vivre de ce savoir-faire.
Sac artisanal réutilisable vs sac plastique, la lutte serait acharnée pour gagner cet éco-combat, mais n’oublions pas que «le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas ! », insiste le ministre.

« ’ETE O TE MAU ‘ITE »
Le choix du mot « ’ETE » est très important. « ’ETE » veut dire paniers en tahitien, un endroit où l’on peut mettre, ranger des choses. A ne pas confondre avec le mot « ‘ite » qui lui veut dire savoir-faire.
Les mots « ‘ETE» et « ‘ITE » sont donc étroitement liés.
Une phrase en tahitien qui résume bien toute la symbolique de l’opération : « ’ETE O TE MAU ‘ITE » - le panier dans lequel les savoir-faire des artisans polynésiens peuvent être rangés pour être préservés ; le panier lui-même symbole de ces savoir-faire.

Les points de vente
L'opération « ’Ete » doit se dérouler dans les galeries commerciales de la place. Concrètement durant ces trois jours, du 1er au 3 décembre, des vendeurs seront chargés de mettre en valeur les nombreux produits proposés par les artisans de Polynésie en remplacement des sacs plastiques à usage unique et donneront des exemples concrets d’utilisation des produits réalisés par les artisans polynésiens.
Les différents points de vente envisagés suivront les horaires d’ouverture des galeries marchandes des magasins participants :
- Moana Nui à Carrefour Punaauia (9h00 - 19h00);
- Pacific Plaza à Carrefour Auae Faa’a (vendredi et samedi: 7h30 - 19h00 / dimanche: 9h00 - 13h00);
- Champion Mahina (vendredi et samedi: 7h30 - 19h00 / dimanche: 6h30 - 18h00);
- Temahame Nui à Carrefour Taravao (9h00 - 19h00)


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Violences faites aux femmes : les violences sexuelles en forte augmentation

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Violences faites aux femmes : les violences sexuelles en forte augmentation
PAPEETE, le 20 novembre 2017 - Le samedi 25 novembre et la journée mondiale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. En Polynésie les femmes sont les premières victimes des violences intra-familiales. En 2016, les forces de l'ordre ont recensé 1171 cas de violences faites aux femmes.

"Chaque jour en Polynésie française, plus de 3 femmes sont victimes d’un acte violent". Ce constat glaçant des forces de l'ordre montre clairement le problème de la condition féminine en Polynésie Française.

En Polynésie, les violences sont constituées quasi-exclusivement de violences physiques non crapuleuses, de violences sexuelles et de menaces de violences (plus de 95% en 2016). La plupart de ces faits, sont commis au sein de la sphère familiale. Les femmes sont les premières victimes de ces violences.

En moyenne sur les cinq dernières années, plus de 1200 faits de violences sur des femmes sont enregistrés annuellement par les forces de l’ordre en Polynésie française. Ainsi si les violences physiques et les menaces de violences enregistrées sont en baisse entre 2015 et 2016, les violences sexuelles constatées sur des victimes féminines ont, quant à elles, augmentées de 50% passant de 92 en 2015 à 138 en 2016.

Si les taux d’élucidation des violences sont très élevés (83% en 2016) sur le territoire de Polynésie française, cela ne signifie pas pour autant que toutes les violences sont révélées. "Le « chiffre noir » des violences faites aux femmes reste préoccupant, principalement dans le cadre conjugal ou le dépôt de plainte n’est pas systématique", indique le compte rendu 2016 sur les violences faites en femmes en Polynésie. Les femmes sont principalement victimes de coups et blessures volontaires criminels ou correctionnels et d'atteintes sexuelles. Selon le compte rendu de la gendarmerie et de la DSP, les violences faites aux femmes sont plus fréquemment constatées durant les week-ends et se déroulent principalement au sein même du domicile conjugal ou familial.


Des animations pour sensibiliser
Dans le cadre de la journée internationale mondiale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes ce samedi 25 novembre, plusieurs associations ont mis en places des actions.

Vahine Orama Raromatai
Une journée d'information est prévue vendredi 24 novembre à Raiatea. Des activités et des moments de sensibilisation seront organisés par les membres de Vahine Orama Raromatai.

Vahine Orama Tahiti iti
Le Centre d’Information des Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), de Vahine Orama et de Te Rama Ora, ainsi que la gendarmerie organisent un stand d'information publique le 25 novembre 2017 à Taravao.

Le soroptimist International club de Tahiti-Papeete
Projection du film « Jusqu’à la Garde » en avant-première de sa sortie nationale, le mardi 28 novembre 2017 à 18h au cinéma Le Majestic, suivie d’un débat sur le thème des violences conjugales avec des professionnels,
Prix du billet 2 000 F, les bénéfices iront à une association qui prend en charge ces problèmes.

Délégation à la famille et à la condition féminine et Fédéraiton Tahitienne de Football
2ème journée Live Your Goals.
L'opération a pour but d'accueillir des jeunes filles de 5 à 13 ans, licenciées ou non licenciées, afin qu'elles évoluent sur différents ateliers et jeux uniquement entre filles.
Toutes les femmes sont invitées ce jour-là pour accompagner leurs filles, nièces, petites-filles... En partenariat avec la Délégation à la famille et à la condition féminine. En plus des activités sur le terrain, il y aura des ateliers de sensibilisation et des jeux ludiques.
Samedi 25 novembre de 09h à 12h00 centre de formation de la Fédération tahitienne de football.
Plus d'information au 87 37 61 62


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Le Vice-président Teva Rohfritsch participe aux Assises de l’Economie de la mer

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Le Vice-président Teva Rohfritsch participe aux Assises de l’Economie de la mer
PAPEETE, le 23 novembre 2017 - Le Vice-Président Teva Rohfritsch a participé aux Assises de l’économie de la mer, dans la ville du Havre, les 21 et 22 novembre.

Avec plus de 1 500 participants en 2016, les Assises de l’économie de la mer ont confirmé leur statut de principal rendez-vous annuel de la communauté maritime française. Cette année, c’est la ville du Havre qui a accueilli les Assises les 21 et 22 novembre, où plus de 1 800 acteurs du monde de l’économie bleue ont pu échanger sur des problématiques propres au secteur.

Parmi les intervenants, le Premier Ministre Edouard Philippe, le Président de l’Assemblée Nationale François De Rugy, le ministre d’état, ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Christophe Prazuck, le Président du cluster maritime français Frédéric Moncany de Saint-Aignan comptent parmi les personnalités qui ont participé à ces Assises et y ont exposé une vision claire du secteur maritime français.

La Polynésie française a été représentée à l’occasion de ces Assises avec la participation du Vice-président Teva Rohfritsch, le président du CESC Winiki Sage, le président du MEDEF Polynésie Olivier Kressmann ainsi que le président du Cluster Maritime de Polynésie française Gérard Siu.

Pendant ces deux jours de conférences et de débats, plus de 60 intervenants ont échangé leurs idées devant les décideurs de la filière. Des atouts portuaires français au succès du nautisme ou de la croisière, en passant par les énergies renouvelables, la Défense, le tourisme et le Brexit, les sujets ont été nombreux, riches et variés, et ont couvert l’ensemble du secteur.

Teva Rohfritsch a pu s’entretenir avec le Pôle Mer Méditerranée et le Pôle Mer Bretagne Atlantique afin d’évoquer les formations liées aux métiers de la mer, d’échanger sur le développement de nos filières de pêche et d’aquaculture ainsi que sur les particularités maritimes de la Polynésie française.

Deux projets d’hydroliennes programmées prochainement pour les atolls des Tuamotu ainsi qu’un drone maritime inspiré de nos « va’a » ont particulièrement retenus l’attention du Vice-président.

Le maire du Havre, Luc Lemonnier, a pu évoquer avec Teva Rohfritsch les points de convergence de sa ville avec la Polynésie française en matière d’économie maritime et d’aménagement urbain et portuaire, ceci d’autant plus que la plupart des marchandises atteignant la Polynésie par bateau partent du Havre. Le Chef d’état-major de la Marine, Christophe Prazuck, a quant à lui rappelé les missions et l’action de l’Etat en mer, notamment concernant les navires de la flotte basés en Polynésie française.

Ainsi, ces Assises de l’économie maritime du Havre ont été l’occasion de réaffirmer la place stratégique de la Polynésie française dans l’ensemble français et sa volonté de s’ouvrir à toutes les perspectives qui créeront la croissance et le développement des emplois dans un « futur bleu ».

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Point relatif à l’effondrement sur le ahu du marae de Taputapuatea

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Point relatif à l’effondrement sur le ahu du marae de Taputapuatea
PAPEETE, le 23 novembre 2017- Le service de la culture et du patrimoine (SCP) a constaté, lundi, qu’un effondrement était survenu sur le ahu de Taputapuātea - le ahu d’un marae est assimilable à l’autel d’une église par le caractère le plus sacré qu’il représente - durant le week-end du 18 au 19 novembre.

L’ensemble du marae Taputapuātea est protégé depuis 1952 : il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial pour sa valeur universelle exceptionnelle en juillet dernier. Dès lors, la Polynésie française s’est engagée à la mise en place d’un plan de gestion et un suivi permettant d’assurer la sauvegarde de cet ensemble, qui illustre de manière exceptionnelle 1 000 ans de civilisation mā’ohi.

La cartographie des risques qui a été dressée dans ce cadre a permis d’identifier en premier lieu la nécessité d’assurer le suivi, deux fois par an, de l’état de conservation des structures archéologiques et de prévoir les restaurations nécessaires.

Les 9 et 10 octobre derniers, l’entreprise Société Méditerranéenne de Bâtiment et Rénovation (SMBR), spécialisée dans la restauration du patrimoine et des monuments historiques, a réalisé un diagnostic du Marae à la demande du SCP. Cette société a précédemment participé à la restauration de la cathédrale de Rikitea. Ce diagnostic a confirmé l’urgence et l’étendue des travaux nécessaires pour consolider le ahu de Taputapuātea. Cette portion du marae avait fait l’objet d’une restauration sommaire en 2012, suite à un premier effondrement. Des travaux de plus grande ampleur vont donc être engagés afin de consolider les fondations des parois extérieures, qui sont soumises à la pression de la partie intérieure de la structure.

Le 24 novembre prochain, la commission du patrimoine historique, organe dont la consultation préalable est obligatoire pour des travaux sur les monuments historiques, statuera sur le lancement des premiers travaux d’aménagements, dont ceux de restauration. A cet effet, le premier point inscrit à l’ordre du jour concerne l’avant-projet sommaire pour l’aménagement du site. Il s’agit de concilier le caractère sacré de ce patrimoine et la nécessité d’en faciliter sa visite selon un cheminement permettant d’en appréhender les éléments majeurs.

L’objectif est de restaurer, de pérenniser, de mettre en valeur les atouts et de répondre au nouveau statut du site. L’aménagement consiste à mettre en place une organisation et une gestion paysagère optimales de l’espace en adéquation avec la sacralité de ce lieu par la réalisation d’écrins végétaux comme naguère et la dissimulation d’ouvrages récents.

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Clôture du colloque sur le droit de la concurrence

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Clôture du colloque sur le droit de la concurrence
PAPEETE, le 23 novembre 2017- Le Président Edouard Fritch a reçu, mercredi, en fin de journée, à la Présidence, les différentes personnes qui ont participé au colloque sur le droit de la concurrence en Polynésie française et dans les petites économies insulaires du Pacifique, qui s’est déroulé pendant deux journées à l’Université de la Polynésie française.

Dans son discours, le Président a souligné la qualité des contributions au cours de ce colloque. Les participants se sont accordés sur la nécessité d’une concurrence saine et équilibrée au sein de notre économie insulaire. C’est d’ailleurs ce qui a guidé les élus dans la mise en œuvre de l’autorité de la concurrence, a rappelé le Président.

« Il importait de tirer les conséquences de la mise en place du droit de la concurrence, de dresser un premier bilan de l’activité de l’autorité de la concurrence depuis son installation effective. J’ai bien entendu que certains trouvaient que ce bilan était prématuré, mais le gouvernement, comme nombre de participants, ne partage pas ce point de vue », a déclaré le Président.

« Il convient en effet de s’interroger sur les enjeux afin que la politique de la concurrence mise en œuvre par notre gouvernement soit appliquée et maintenue de la matière la plus efficace et qu’elle apparaisse à tous comme nécessaire et utile. Soyez assurés que le gouvernement examinera avec la plus grande attention les restitutions qui seront faites de vos échanges, réflexions et conclusions. Nous souhaitons y trouver des pistes d’amélioration, à l’heure où nous envisageons de retoucher le cadre juridique dans lequel œuvre notre autorité indépendante, aux fins d’optimiser son efficience », a ajouté le Président.

Il a souhaité en outre que d’autres colloques sur le même thème puissent être organisés dans le futur, afin de mesurer à nouveau tout le bénéfice du droit de la concurrence sur l’économie de la Polynésie.


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