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Malaise en pédopsychiatrie, les soignants lancent une alerte

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Malaise en pédopsychiatrie, les soignants lancent une alerte
PAPEETE, le 23 novembre 2017- Profitant de la semaine des droits de l'enfant, les membres de l'Association des Soignants en Pédopsychiatrie de la Polynésie française on souhaité communiquer à l'ensemble de la population polynésienne la lettre ouverte qu'elle a adressé ce jour au Ministre de la Santé et des Solidarités le Docteur Jacques Raynal ainsi qu'à Monsieur Pierre Frebault. Les soignants évoquent "leur inquiétude citoyenne vis à vis de l'état en devenir du soin pédopsychiatrique en Polynésie française au vue des remaniements envisagés par la Direction de la Santé, pourvus d'une logique qui leur reste obscure et qu'ils déplorent":

Pourquoi tant de violence ?

"Lundi 20 novembre, journée des droits des enfants… Qu’en est-il des droits en matière de santé mentale ?
Depuis 2012, l’équipe de l’unité médicale de pédopsychiatrie du CHPF s’emploie, non sans zèle, au développement du secteur de pédopsychiatrie, fameuse psychiatrie « hors les murs » pensée pour rapprocher les soins de la population sur les cinq archipels. Le secteur est un outil pensé pour créer les conditions d’un accès égalitaire aux soins, autrement dit, de lutter contre une politique à plusieurs vitesses.

Depuis deux ans aucun poste n’a été créé en Pédopsychiatrie malgré l’augmentation régulière de la charge de travail. Pour rappel, l’unité médicale a créé un centre psychothérapique pour adolescents et vingt antennes pédopsychiatriques sur l’ensemble de la Polynésie pour constituer une équipe quantitativement à même de faire fonctionner les différentes antennes de soins. Toutefois, cela permet à peine, à l’unité de pédopsychiatrie du CHPF, de couvrir les besoins en santé mentale infanto-juvénile, et a fortiori pour les populations les plus isolées et les plus précaires.

Actuellement, l’unité médicale de Pédopsychiatrie dispose de vingt six postes (équivalents temps plein). Comparativement, les autres territoires de la République Française (départements, DOM, TOM, Nouvelle Calédonie) comportent entre cinquante et soixante postes (équivalents temps plein), sans les contraintes géographiques qui caractérisent la Polynésie française.

Le Schéma d’organisation des soins, par sa publication au Journal officiel de Polynésie française, est devenu un document officiel, opposable juridiquement en cas de non respect de ses préconisations.
Dans ce document on trouve mentionné les éléments suivants :
• Le développement de la psychiatrie « hors les murs ».
• La fermeture du CCHMIJ et sa fusion avec le service de Pédopsychiatrie du CHPF

Malheureusement, si l’unité médicale s’emploie à mettre en œuvre les éléments du SOS, la fusion du CCHMIJ avec l’unité semble se faire sans le rapatriement des postes au CHPF. Ces postes sont au nombre de huit.
Or, si les missions du CCHMIJ vont échoir à l’unité médicale (Côte Ouest + Presqu’ile), cette dernière, sans postes supplémentaires ne pourra accueillir les patients et leur famille.
Ces patients risquent dés à présent de se retrouver en rupture de soin.
Cela ne peut plus durer !
Cessons de mépriser les souffrances des enfants présentant des troubles mentaux, leur famille ainsi que le personnel hospitalier accueillant !
Nous adressons cette lettre ouverte aux organismes décideurs pour leur demander de prendre, enfin, un position digne du travail accompli et en devenir pour le bien être de ces enfants, futurs citoyens de la Polynésie française, et de mettre en acte une politique de recrutement adéquate au regard des contingences réelles et des préconisations du SOS.

Il est nécessaire, dés janvier 2018, de renforcer l’Unité Médicale de Pédopsychiatrie du CHPF des 8 postes requis pour assurer les nouvelles missions qui lui sont dévolues. Au Ministère de la Santé, à la Direction de la Santé et à la CPS de faire leur travail, et à l’ARASS de montrer que sa création correspond bien à un vrai besoin, et à un véritable pouvoir d’ « orchestration » des politiques de Santé Publique en Polynésie française, une Polynésie moderne, et « décolonisée » de ses vieux archétypes stériles. "

L’Association des Soignants de Pédopsychiatrie en Polynésie Française.

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Le stade olympique de Sydney va être détruit

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Le stade olympique de Sydney va être détruit
Sydney, Australie | AFP | vendredi 23/11/2017 - Les deux plus grands stades de Sydney, dont celui érigé pour les jeux Olympiques de 2000, vont être détruits pour laisser la place à de nouvelles enceintes dans un programme controversé de grands travaux, a annoncé vendredi le gouvernement local.

Inauguré en 1999, l'ANZ Stadium, qui s'appela auparavant Stadium Australia puis Telstra Stadium, a aujourd'hui une capacité de 83.500 places et sera remplacé par une enceinte rectangulaire de 75.000 places, a annoncé Gladys Berejiklian, Première ministre de l'Etat de Nouvelles-Galles du Sud dont Sydney est la capitale.
L'Allianz Stadium qui date de 1988 et compte 45.500 places, sera remplacé par un stade de la même capacité, a-t-elle ajouté en présentant un programme de deux milliards de dollars australiens (1,28 milliard d'euros).
"Les supporters seront plus près de l'action qu'avant, avec des tribunes élevées qui créeront un mur de son et de couleurs inspiré du Colisée", a-t-elle dit.
"Cet investissement signifie qu'on aura de quoi prétendre à des événements mondiaux comme la Coupe du Monde féminine de la Fifa, la Coupe du Monde de Rugby".
Son gouvernement a indiqué que ces deux stades attiraient actuellement 3,5 millions de visiteurs par an, générant un milliard de dollars australiens pour l'économie de l'Etat.
Salué par certaines fédérations, comme Rugby Australia, ce projet s'est aussi attiré des critiques.
Le chef de l'opposition travailliste dans l'Etat Luke Foley a dénoncé des investissements inutiles compte tenu du nombre de rencontres de forte influence à Sydney, affirmant que ces fonds seraient mieux utilisés pour des écoles ou des hôpitaux.
"Pourquoi faire ça? Est-ce que le match entre Waratahs et les Bulls en Super Rugby va attirer 45.000 personnes?", a-t-il interrogé en citant une des rencontres du championnat qui réunit les meilleures franchises de l'hémisphère sud (Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud, Argentine) et du Japon.
"Il a du mal à rassembler 10.000 personnes".
Construit à partir de 1996, le stade olympique de Sydney avait déjà subi un gros lifting après les JO, sa capacité ayant été ramenée de 110.000 à 83.500 places pour le Mondial de rugby de 2003.

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La police papouasienne a totalement évacué le camp Manus

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La police papouasienne a totalement évacué le camp Manus
Sydney, Australie | AFP | vendredi 23/11/2017 - La police papouasienne a annoncé vendredi avoir totalement évacué le camp australien de réfugiés de Manus, mettant fin à trois semaines de bras de fer avec les centaines de demandeurs d'asile qui y étaient retranchés.

L'intervention, qui avait débuté jeudi, a repris de façon plus musclée vendredi, les policiers désormais armés de barres métalliques achevant dans la matinée de contraindre les migrants de sortir du camp pour se rendre dans d'autres centres de rétention.
"Entre 09H00 et 10H00 (23H00 GMT jeudi-00H00 GMT) ce matin, ils ont tous été évacués", a annoncé à l'AFP Dominic Kakas, un haut responsable de la police de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
"Tout est vide, les soldats ont repris leur base", a-t-il ajouté en référence au camp de Manus qui avait été ouvert par l'Australie sur une base navale papouasienne.
L'Australie est depuis des années dénoncée pour sa politique très dure contre les clandestins qui tentent de gagner ses côtes. Elle n'en accepte aucun sur son sol, mais les relègue indéfiniment dans des camps dans des pays tiers, comme celui sur l'îlot de Nauru, dans le Pacifique, ou celui de Manus.
Même si leur demande d'asile est fondée, ils ne seront pas acceptés sur le sol australien, Canberra ne leur offrant que la possibilité de s'établir dans un pays tiers. Ou de rentrer chez eux.
Cette politique n'a eu qu'un succès limité, peu de migrants consentant à aller dans un autre pays.
 

- 'Informations exagérées' -

 
L'Australie a essuyé un revers quand elle a été contrainte de fermer au 31 octobre le centre de Manus que la Cour suprême de Papouasie avait jugé anticonstitutionnel.
Elle a alors prié les demandeurs d'asile de se rendre dans d'autres centres de rétention de l'île.
Craignant que l'impasse administrative dans laquelle ils se trouvent ne se poursuive, des centaines de migrants ont opté pour le bras de fer avec les autorités en se retranchant dans le camp de Manus, quand bien même l'eau et l'électricité avaient été coupés.
Après une journée de jeudi marquée par l'évacuation contrainte d'une cinquantaine de migrants, environ 320 demandeurs d'asile demeuraient vendredi matin dans ce camp.
Des vidéos et des photos postées par les réfugiés sur les réseaux sociaux ont montré l'intervention musclée de policiers en uniforme brandissant des barres métalliques, et s'en servant pour pousser les migrants vers des bus garés à l'extérieur, alors même que la police papouasienne s'était engagée à ne pas recourir à la force.
Certains réfugiés ont envoyé des photos d'éraflures et de coupures, affirmant qu'elles venaient de coups donnés par les policiers.
Le ministre australien de l'Immigration, Peter Dutton, a accusé les défenseurs des réfugiés d'"informations inexactes et exagérées au sujet des violences et des blessures".
Il a dit à Brisbane être au courant des cas de trois personnes légèrement blessées. Mais le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a fait état de plusieurs personnes "grièvement blessées".
 

- 'Effrayés, épuisés, déprimés' -

 
Les associations disent craindre pour la sécurité des migrants s'ils restent à Manus, en raison de l'hostilité vraisemblable des habitants de l'île qui n'ont pas été consultés sur l'ouverture de ces camps.
"Ces hommes sont effrayés, ils sont épuisés et déprimés", a expliqué vendredi Amy Frew, avocate au sein du Centre juridique pour les droits de l'Homme, une ONG australienne.
"Après quatre ans et demi dans les limbes et l'incertitude, ils n'ont toujours pas d'endroit sûr où aller".
"Ce qui s'est passé ce matin montre que quoi qu'ils fassent, où qu'ils aillent, leur sécurité ne pourra être garantie tant qu'ils n'auront pas été évacués de Papouasie-Nouvelle-Guinée".
Saluant la fin de l'opération de police, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a affirmé vendredi que les migrants étaient désormais sous la responsabilité de la Papouasie. Ce qui contribue à l'inquiétude des réfugiés comme des associations.
"Ce que nous voulons, c'est que ces gens acceptent l'offre qui leur est faite d'aller aux Etats-Unis, (...) de rentrer chez eux, de s'installer en Papouasie ou d'aller à Nauru", a dit M. Dutton.
"En aucun cas, ils ne viendront en Australie".
Le gouvernement australien soutient que sa politique très dure vis-à-vis des demandeurs d'asile permet d'éviter de dramatiques naufrages en ce qu'elle dissuaderait les migrants de se lancer dans la périlleuse traversée vers l'Australie.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern avait proposé d'accueillir 150 réfugiés. Mais Canberra a refusé.
"Les renseignements nous disent que si nous envoyons les gens en Nouvelle-Zélande, les traversées reprendront", a dit M. Dutton. "La Nouvelle-Zélande n'est pas une option."

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Indonésie/basket: matches truqués par des joueurs pour... payer leurs salaires

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Indonésie/basket: matches truqués par des joueurs pour... payer leurs salaires
Jakarta, Indonésie | AFP | jeudi 23/11/2017 - Huit basketteurs professionnels indonésiens et un responsable de l'encadrement ont été bannis à vie en raison de matches truqués apparemment pour aider à payer les salaires de l'équipe, premier scandale de cette nature dans ce sport en Indonésie.

Ces membres du club de Siliwangi Bandung se sont vu interdire cette semaine de jouer dans la ligue pour avoir truqué au moins quatre rencontres la saison passée, a indiqué jeudi la ligue.
C'est le premier cas de matches truqués connu dans le basketball en Indonésie, pays d'Asie du Sud-Est où de nombreux cas de tricherie ont déjà touché des sports plus populaires tels le football et le badminton.
"Ce qu'ils ont fait est intolérable", a déclaré le commissaire de la ligue, Hasan Gozali, dans un communiqué jeudi.
Les joueurs, qui ne percevaient pas la totalité de leur salaire, ont triché de manière à ce que des parieurs misent sur le résultat de leurs matches truqués, afin de partager les recettes, selon des médias locaux, qui n'ont pas précisé sur quel montant portait le scandale.
"Quelqu'un nous a donné des enregistrements de conversations sur les projets de trucages. Nous avons confronté les joueurs et ils ont avoué", a déclaré le président de la fédération indonésienne de basket, Danny Kosasih, 
L'ancien propriétaire du club, Dennis Depriadi, a mis en exergue les difficultés financières de cette formation: "Nous avions des problèmes de liquidités car plusieurs versements (de sponsors) n'ont pas été effectués à temps", a-t-il précisé à l'AFP.
Siliwangi, club de la ville de Bandung au sud-est de Jakarta, était l'une des plus mauvaises équipes la saison passée, après avoir remporté seulement quatre des 14 rencontres disputées.

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Pitomania l'expo qui présente Pito Ma, sa bande, son histoire et son milieu

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Pitomania l'expo qui présente Pito Ma, sa bande, son histoire et son milieu
PAPEETE, le 24 novembre 2017 - Gotz le père de Pito Ma et de sa bande propose une exposition originale. Présentée comme "fun et locale", elle sera interactive et animée. Les visiteurs pourront rencontrer l'auteur/illustrateur, mieux comprendre son travail et les étapes qui donnent vie à ses personnages.

"C'est la première fois qu'on propose quelque chose comme ça", annonce Gotz à propos de l'exposition Pitomania qui va s'ouvrir à la Maison de la culture ce mardi. "Il y a la bande-dessinée avec ses personnages mais il y aussi des timbres, des goodies… je voulais montrer tout ce qui tourne autour de Pito Ma."

Un 12ème album en couleur

Pito Ma est un jeune tahitien dont les aventures sont contées et crayonnées par Gotz. Elles paraissent depuis 2004 au Vent des îles. Depuis onze albums en noir et blanc sont sortis. "Je suis en train de préparer le douzième qui devrait sortir d'ici une année en couleur", annonce Gotz. Une révolution !

Le jeune tahitien vit aux côtés de son copain Pua, de bob le "rastalynésien", de Lee Fou "le Chinois de Tahiti" et de Georges dit "Rimap", le métropolitain resté à Tahiti après son service militaire. La bande s'enrichit au fil du temps de nouveaux personnages, des personnages secondaires qui apparaissent, disparaissent, prennent pour certain un rôle plus important de prévu. Tous évoluent, ils grandissent. "Visuellement notamment, ils ne sont plus les mêmes."

Point d'étape

Aujourd'hui Pito Ma ce n'est pas seulement le jeune tahitien de la bande-dessinée, c'est un monde. Un monde toujours plus riche "qui a fini par me dépasser. Toute cette petite troupe m'échappe un peu, elle vit une vie indépendante" avoue Gotz. L'exposition, comme un point d'étape, va permettre à Gotz et à ses fans de de reprendre un peu la main sur la troupe et ses aventures.

Cette exposition va présenter des planches originales, des goodies, des timbres… Les visiteurs pourront lire les bandes-dessinées dans un salon de lecture dédié, confortable et fourni (les onze tomes seront disponibles ainsi que des planches originales). Ils pourront découvrir l'étendue de l'univers Pito Ma. Ils pourront aussi découvrir l'auteur qui va "tâcher d'être présent tous les jours" ainsi que son travail. "Avant d'arriver à la planche finale il y a tout un processus créatif qui prend du temps et qui se fait par étape. Je fais parfois un, deux, trois, quatre dessins avant d'être satisfait."

"Partager les ficelles du métier"

Gotz souhaite partager les ficelles de son métier. Des ateliers sont d'ailleurs prévus pour passer de la théorie à la pratique. Elles varieront en fonction de l'âge des intéressés (dessin, coloriage). "Je pense que pour enrichir l'univers de Pito ma rien ne vaut l'échange et le partage. Cet univers n'a pas de limite", indique celui qui envisage même une pièce de théâtre. Mais il a besoin de se nourrir. "Pour cela, je n'ai pas peur d'ouvrir mon art". Il a d'ailleurs collaboré avec des scénaristes sur trois albums.

Pitomania l'expo qui présente Pito Ma, sa bande, son histoire et son milieu
Les mondes de Gotz

L'artiste est "un autodidacte qui a abordé toutes les formes d’expression plastique, un touche-à-tout qui montre une forte préférence pour la peinture". Il peut faire de l'acrylique comme de l'encre de Chine. Il expose régulièrement en France, à Tahiti, en Nouvelle-Calédonie, en Suisse depuis 1988. Il est installé à Moorea depuis 1991. Une île qu'il quitte pour des événements artistiques internationaux dès qu'il en a l'occasion.

Pitomania l'expo qui présente Pito Ma, sa bande, son histoire et son milieu
Pratique

Pitomania, l'expo fun et locale Pitoma Tahiti du 28 novembre au 2 décembre 2017 à la Maison de la culture, salle Muriavai. Ouvert le mardi de 10 heures à 18 heures, de mercredi à vendredi de 9 heures à 18 heures et le samedi de 9 heures à midi.
Planches crayonnées et dessins originaux de Gotz, peintures, sculptures, videos, salon de lecture (avec tous les albums), présentations détaillées des personnages, des goodies en exclusivité ainsi que quelques surprises, des jeux, des concours, des extras…
Facebook : Pito Ma Tahiti


Contacts

Le site internet la Maison de la culture
Tél.: 40 54 45 44

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L'éclairage du tunnel de la Bounty à Papeete rétabli

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L'éclairage du tunnel de la Bounty à Papeete rétabli
PAPEETE, le 24/11/2017 - Les nouveaux projecteurs qui ont été installés sont équipés de Led et ils ont une résistance très élevée, selon la Présidence. Le ministre de l’Équipement s'est rendu sur place, jeudi soir.

Luc Faatau, s’est rendu, jeudi soir, au tunnel de la Bounty, à Papeete, où il a pu découvrir le nouvel éclairage Led qui a été installé sur place.

Le remplacement des projecteurs du tunnel de la Bounty a en effet été effectué, ceux-ci ayant été endommagés lors des inondations en début d’année.

Les nouveaux projecteurs, équipés de Led (Light emitting diode, diode électroluminescente) ont une résistance très élevée et permettent un éclairage parfaitement uniforme, en entrée, en sortie et à l’intérieur du tunnel, pour un confort et une sécurité maximum des usagers.

L’éclairage est à 100% en journée pour éviter l’effet « trou noir » en entrée de tunnel et baisse automatiquement de 20% la nuit pour s’adapter au niveau d’éclairage ambiant plus faible. Les travaux ont été réalisés par la société ECI. Ils ont débuté au mois de juin et viennent juste de prendre fin. Le montant total des travaux a été de 15 400 000 Fcfp.

L'éclairage du tunnel de la Bounty à Papeete rétabli

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Teva Rohfritsch défend l'économie bleue à Paris

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Teva Rohfritsch défend l'économie bleue à Paris
PAPEETE, le 24/11/2017 - A l’initiative de la députée de Polynésie française Maina Sage, la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée Nationale, en partenariat avec le Cluster maritime français et la Fédération des Entreprises d’Outre-Mer (FEDOM), a organisé un colloque, jeudi, sur le thème : « La France, géant des mers – Les outre-mer au défi de la croissance bleue ».

Ce rassemblement des collectivités d’outre-mer a permis de réaliser un tour d’horizon des régions ultra-marines françaises ainsi que d’entrevoir les problématiques spécifiques à chaque territoire mais aussi les points de convergence entre eux sur certains sujets.

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a prononcé le discours d’ouverture pendant lequel elle a pu faire un bilan du premier Conseil Interministériel de la Mer (CIMer) du quinquennat qui s’est tenu le vendredi 17 novembre à Brest. Ce sont ainsi 25 mesures qui vont être consacrées à l’économie bleue dans toute sa diversité, dont une dizaine qui s’inscrivent pleinement dans un cadre de transition écologique.

Comme l’avait annoncé le Premier Ministre lors des Assises de l’économie de la mer au Havre, le Gouvernement central s’engage pour un développement des énergies marines renouvelables, le soutien au développement des filières de la pêche et de l’aquaculture ou encore l’amélioration des formations liées à la mer, qui sont autant de sujets prioritaires pour la Polynésie française également.

Le Vice-président a été invité à intervenir pour exposer le lien étroit entre biodiversité et économie bleue : le « rahui » et les aires marines éducatives dont le concept est né aux Iles Marquises ont particulièrement retenu l’attention de l’auditoire. Il a été question aussi de rassurer le monde ultra-marin et national sur les investissements étrangers en Polynésie française. Teva Rohfritsch a invité les potentiels investisseurs de l’hexagone ou d’Europe à investir en Polynésie française. La priorité pour le gouvernent est de créer des emplois en Polynésie pour les Polynésiens. Il a néanmoins regretté les restrictions d’accès aux fonds nationaux et européens qui permettraient de développer certaines filières, comme c’est le cas pour les autres collectivités d’outre-mer qui peuvent en bénéficier.

A la suite de ce colloque à l’Assemblée nationale, le ministère des Outre-mer a accueilli le Comité France Maritime (CFM), une instance essentielle qui réunit les acteurs publics et privés du monde maritime pour la France et les Outre-mer. Cette déclinaison du CFM pour les Outre-mer a permis de donner la parole à toutes les collectivités françaises qui ont pu s’exprimer en présence de la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Celle-ci a notamment insisté sur l’importance d’une intégration régionale des collectivités avec une approche par bassin océanique.

La Polynésie française a pris une part active au débat en soulignant l’importance des 47% de la ZEE (zone économique exclusive) française qu’elle représente. A l’issue de son intervention, Teva Rohfritsch a invité le Comité France Maritime à organiser sa prochaine grande réunion annuelle en Polynésie française. Le comité pourra ainsi mieux appréhender les difficultés liées à notre espace maritime et à la dispersion des îles et des populations de Polynésie française.

Le Vice-président a également rencontré l’AFD (Agence française de développement) jeudi. Il a été question de la gouvernance de la banque Socredo ainsi que de plusieurs projets structurants en Polynésie française : le SWAC de l’hôpital de Taaone, le projet d’ETM (Energie Thermique des Mers), les projets d’hydroliennes aux Tuamotu, et plus généralement donc le développement des énergies marines renouvelables. Enfin, la reconduction de l’équivalent « fonds vert » dans le budget outre-mer 2018 a été salué favorablement.

Que ce soit au colloque de l’Assemblée Nationale, au Comité France Maritime ou à l’AFD, la Polynésie française a donc été représentée et ses spécificités ont été expliquées et mises en valeur tout au long de cette journée.

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Carnet de voyage:« Gatae », l’or vert de Ahe

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Carnet de voyage:« Gatae », l’or vert de Ahe
PAPEETE, le 24 novembre 2017- Témoin de la splendeur passée des Tuamotu (en termes de flore et de faune), la forêt de « gatae » (Pisonia grandis) de Ahe, avec son sol riche d’un humus de première qualité, se visite comme un des derniers sanctuaires naturel des atolls polynésiens, devenus, par la faute de l’homme, de tristes cocoteraies quasi stériles.


I

Carnet de voyage:« Gatae », l’or vert de Ahe
l y a un peu plus de deux cents ans, les atolls des Tuamotu ne ressemblaient en rien à ce qu’ils sont aujourd’hui, à savoir des alignements de cocotiers sur un substrat de calcaire sec et salé. A l’époque, les Paumotu vivaient de manière plus dispersée sur leurs anneaux coralliens ; certes, ils profitaient des largesses du cocotier pour leur vie de tous les jours, mais cet arbre était loin d’être le « dominant » qu’il est aujourd’hui. En réalité, une grande partie de la surface des atolls était occupée par de denses forêts sombres, pleines de vie et riches d’une terre digne du meilleur terreau.
Que s’est-il donc passé pour que le paysage paumotu change si radicalement ?






Plonge et coprah
Carnet de voyage:« Gatae », l’or vert de Ahe
Missionnaires, colons et autres aventuriers ont vite compris, en sillonnant ce que les marins avaient appelé « l’archipel dangereux » que pour s’implanter durablement et, accessoirement, pour faire fortune, il n’y avait pas trente-six solutions aux Tuamotu : la plonge permettrait de récupérer de la nacre (remplacée depuis par le plastique). En complément, les écailles de tortue et les bêches de mer augmentaient la valeur des cargaisons, mais le gros de celles-ci ne pouvait être constitué que de coprah, à savoir l’amande séchée de la noix de coco.
Or, pour en récolter des quantités significatives, il fallait généraliser la culture de ce palmier. Et pour cela, sacrifier impitoyablement le reste de la flore, à commencer par les grandes forêts.


Fixer les populations et les endetter
Carnet de voyage:« Gatae », l’or vert de Ahe
A cette époque, les Paumotu vivaient en parfaite autosuffisance alimentaire. Ce qui n’arrangeait pas les « hommes d’affaires » et les religieux d’alors, qui préféraient fixer dans des villages les populations indigènes pour les endoctriner dans les temples et églises et pour mieux les contrôler. Qui plus est, la généralisation des cocoteraies allait détruire l’environnement naturel de ces îles, et priver les Paumotu de leur nourriture abondante, qu’ils obtenaient dans les fosses de culture (riches de l’humus des forêts de « gatae »). Devenant alors dépendants des marchands, ils seraient forcés de s’endetter pour payer le riz, les tissus et autres babioles du monde moderne ; ils seraient donc astreints à travailler, à la plonge pour les uns, dans les cocoteraies pour la majorité d’entre eux. Ils entrèrent ainsi petit à petit, mais irrémédiablement, dans une économie de marché où le fruit de leur labeur leur permettrait de troquer ou d’acheter les biens dont ils auraient besoin, faute de pouvoir compter sur leur environnement complètement chamboulé par ces cocoteraies.


Sombre même en plein midi
Carnet de voyage:« Gatae », l’or vert de Ahe
Aujourd’hui, on ne rencontre plus guère de forêts indigènes aux Tuamotu, emplies d’arbres centenaires, coiffées de milliers de nids d’oiseaux et riches d’un substrat noir de la meilleure qualité qui soit pour les cultures de fruits et légumes.
A ce titre, celle de Ahe mérite indubitablement le détour. En saison des pluies, son feuillage est d’une telle densité qu’il y fait sombre même en plein midi ; les bauges à cochons sauvages, creusées dans un sol gorgée d’humidité, témoignent de l’abondance de nourriture pour de gros animaux omnivores, qui trouvent ici matière à satisfaire leurs appétits.
Des forêts, des bosquets de Pisonia grandis, il en existe quelques spécimens ici et là, ayant échappé à la cognée de ceux qui détruisirent impitoyablement la flore des atolls pour y imposer le cocotier aujourd’hui omniprésent.
A notre connaissance, l’oasis de verdure de Ahe est l’une des plus belles concentrations de ces arbres indigènes, un or vert en grand péril partout aux Tuamotu…

Textes et photos : Daniel Pardon


Comment ça marche ?
Carnet de voyage:« Gatae », l’or vert de Ahe
Une forêt avec un mètre d’humus bien noir, bien gras et très fertile, ça ne se trouve pas partout sous les tropiques. Sur les atolls, les grands « gatae » (Pisonia grandis) permettaient à ce type de biotope de survivre au soleil, au sel, aux embruns et même aux cyclones.
Le « gatae » (« pu’atea » en Tahitien) est en effet un arbre de très grande hauteur à l’âge adulte (plus de trente mètres). Si son bois est de piètre qualité, son tronc peut aisément atteindre cinq mètres de diamètre à sa base ; il est donc plus haut que les cocotiers et inaccessible pour les hommes. Sur la canopée, des milliers d’oiseaux marins venaient nicher, à l’abri de la convoitise humaine. Ces oiseaux produisaient énormément de fientes qui accéléraient la chute des feuilles sur lesquelles elles s’accumulaient, le mélange fientes-feuilles mortes permettant la formation de ce terreau si riche. Un terreau enrichi encore par les cadavres de nombreux oiseaux, car les fruits de Pisonia grandis sont collants et, en s’accumulant sur les plumes des oiseaux les plus maladroits, les empêchaient de voler. Ils tombaient alors au sol où leur corps se noyait vite dans le substrat maintenu humide compte tenu de l’épaisseur du feuillage des Pisonia grandis

Cocoperle, nouveaux bungalows
On peut affirmer, sans mentir, que Cocoperle Lodge a boosté la destination Ahe grâce à un concept de vacances très spécifique, puis les touristes mangent essentiellement ce qu’ils pêchent, sur le récif, dans le lagon, dans la passe ou au large.
Il manquait toutefois à cette infrastructure des bungalows très confortables. C’est désormais chose faite, avec des intérieurs entièrement repensés, grâce notamment à des murs en bois blond, à l’ajout de meubles de rangement et à la suppression des mezzanines, permettant une bien meilleure circulation de l’air. Quant à l’approvisionnement en eau douce, il se fait par un osmoseur à grand débit qui libère du souci de stockage d’eau dépendant des pluies.
On le voit, Franck et Jeanine Testud continuent à ne pas ménager leurs efforts pour maintenir Ahe dans le haut du panier des destinations paumotu, l’atoll demeurant, pour les passionnés comme les débutants, l’incontestable temple de la pêche !



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Meherio, cette sirène n’est pas un mirage

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Meherio, cette sirène n’est pas un mirage
PAPEETE, le 24 novembre 2017 - La compagnie Chanpagne propose un nouveau spectacle. Baptisé "Meherio la sirène", il invite au voyage de la surface des eaux au plus profond des océans. Les trois fondatrices de la compagnie, comme à leur habitude, embarquent leur jeune public dans un pays magique, drôle et sensible tout en distillant de subtils messages pédagogiques.

Maëlia, 5 ans, le nez vissé sur l’affiche du dernier spectacle de la compagnie Chanpagne s’interroge : "Dis maman, ça existe vraiment les sirènes ? ". L’aînée, évasive, lance un "certains disent en avoir vu" pour laisser la porte des rêves ouvertes. Meherio, elle, aurait répondu sûr d’elle : "évidemment ! Maintenant suis-moi ! "

Il se passe de drôles de choses dans l’eau…

Meherio c’est l’héroïne du nouveau spectacle de la compagnie Chanpagne. C’est une sirène qui vit dans les profondeurs de l’océan Pacifique où il se passe de drôles de choses… Avec son ami Dori Junior, elle lutte contre Meduse, la sorcière qui veut prendre le pouvoir sur tout ce qui nage.

En surface, la vie n’est pas beaucoup plus agréable et détendue. Ariiura No Te Moana Nui, le pirate rouge qui répond aux ordres de l’impératrice du Monde d’en Haut, navigue sur une mer de déchets produits par les usines de l’impératrice et massacre au passage les requins pour leur aileron. Meherio et Dori Junior parviendront-ils à vaincre Médusa et l’Impératrice ?

Pour le savoir, petits et grands sont invités au Petit théâtre de la Maison de la culture dès la semaine prochaine. Des séances pour les scolaires puis pour le grand public vont s’enchaîner. Cette pièce qui mêle rêve, aventure et humour est aussi le moyen de sensibiliser les citoyens à l’environnement et à sa protection.

Les terminales STD2A de Raapoto en coulisse

En attendant le Jour J, en coulisse, tout le monde s’active. Metteur en scène, acteurs, décorateur. Pour la pièce le rôle des décorateurs a été endossé par les terminales de la section STD2A du lycée Samuel Raapoto.

"Martine et Catherine de la compagnie Chanpagne sont venus me trouver pour me proposer ce projet, à savoir : demander aux élèves de penser puis fabriquer les décors pour leur pièce de théâtre", se rappelle Éric Ferret, professeur d’arts plastiques et d’histoire de l’art. "J’ai dit oui sans hésiter car c’est très pédagogique. Quant aux élèves ils ont tout de suite été emballés."

Fabriquer des décors de théâtre permet, selon le professeur "de faire travailler les élèves en groupe, ce qui est finalement assez rare sur l’année, en général ils ont à réaliser des travaux individuels. Cela met leurs efforts en valeur devant un très large public et, accessoirement, cela les sensibilise à l’environnement vu le thème retenu dans la pièce".

Martine Guichard et Catherine Chanson ont posé un certain nombre de contraintes aux élèves. Elles ont notamment insisté pour que les sculptures soient réalisées à partir de produits à recycler comme par exemple des bouteilles en plastique. Enfin, les élèves se sont mis à l’œuvre. C’était il y a un mois et demi.

Ils ont commencé par faire des plans individuels qu’ils ont soumis à la compagnie. "On était parti pour retenir un seul plan et finalement la compagnie en a gardé trois." Les élèves se sont mis par groupe pour réaliser les trois plans sélectionnés. Jeudi après-midi ils ont finalisés leur sculpture. La mise en place étant prévue ce dimanche sur les planches du Petit théâtre pour pouvoir accueillir les scolaires dès la semaine prochaine.

Meherio, cette sirène n’est pas un mirage
"Ce que j’aime c’est dénoncer la société, ses travers…"
Dorian Malahieude, 19 ans

Sa proposition de sculpture a été retenue comme celle de deux amis. Il a imaginé une chute de déchets. "J’avoue ne pas faire de geste particulier pour réduire mes déchets au quotidien, moi ce que j’aime c’est dénoncer la société, ses travers, grâce à l’art. Là on parle d’industrie, de consommation, de gaspillage. Je suis manuel, j’adore réaliser des choses comme ces décors. Plus tard ce que je voudrais faire ? Du design d’objets, de l’architecture d’intérieur ou bien encore des décors de théâtre. Avec ce projet, on va peut-être avoir la chance de nous faire remarquer !"

Meherio, cette sirène n’est pas un mirage

Meherio, cette sirène n’est pas un mirage
Pratique

Vendredi 8, samedi 9 & dimanche 10, Vendredi 15, samedi 16 & dimanche 17 décembre. Horaires : 18h30 les vendredis et samedis et 17 heures les dimanches.
Billets en vente dans les trois Carrefour et en ligne sur ticket-pacific.pf

Meherio, cette sirène n’est pas un mirage
Contact

chanpagne.tahiti@gmail.com
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Exercice incendie au tribunal de Papeete

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Exercice incendie au tribunal de Papeete
PAPEETE, le 24 novembre 2017 - Ce vendredi, un exercice d'alerte incendie a été effectué au tribunal de Papeete. A 11 h, une alarme a retenti et la totalité des individus présents a été évacuée devant les locaux de la DSP. Pour la première fois, ce sont les pompiers qui ont procédé à l'intervention avec la société Alea sécurité pour mettre en place cet exercice pratiqué une fois par an.

Exercice incendie au tribunal de Papeete

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Violences et déboires familiaux devant le juge unique

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Violences et déboires familiaux devant le juge unique
PAPEETE, le 24 novembre 2017 - Ce vendredi, lors de l'audience devant le juge unique, ce sont principalement des affaires de violences conjugales qui ont été traitées. L'occasion de rappeler, au lendemain de la journée contre les violences faites aux femmes, qu'un grand nombre de cas ne sont pas portés à la barre.

Les faits datent de décembre 2016. Une femme se présente à la gendarmerie de Moorea pour dénoncer les coups que lui a portés son compagnon. Lors de son audition, la victime explique qu'elle se dispute souvent avec son concubin car ce dernier a la fâcheuse habitude de se rendre chez son ex-femme. Ce jour-là, le prévenu, qui dira avoir été exaspéré par les reproches de sa compagne, est pris d'un coup de colère et assène plusieurs coups de poing sur le visage de la victime qui écopera d'une incapacité totale de travail (ITT) de 8 jours.

Ce vendredi, lors de l'audience, le couple s'est présenté, côte à côte, à la barre du tribunal. Une fois n'étant pas coutume, la femme n'a pas souhaité se constituer partie civile puisque, depuis les faits, elle s'est remise en ménage avec le prévenu. Le casier de ce dernier, qui exerce la profession de pompier, comporte déjà une condamnation pour des faits similaires commis sur son ex-femme.

Requérant une peine de trois mois de prison ferme, le procureur de la République a insisté sur le caractère exemplaire que devait revêtir la profession du prévenu: " je vois que monsieur a déjà été condamné en 2003. Et je précise qu'en général, peu de faits de violences conjugales sont dénoncés par rapport à la réalité. Monsieur, quand on est exposé dans un métier comme le vôtre, comment voulez-vous que la population ait confiance en vous si vous battez votre femme? A chaque fois, l'ITT est supérieure à 8 jours, vous n'y allez pas de main morte!"

Le prévenu a finalement été condamné à une peine de 3 mois de prison avec sursis mise à l'épreuve pendant deux ans.

Il menace de brûler la maison familiale pour un bout de terrain
C'est une très vieille dame qui s'est difficilement avancé à la barre pour comparaître en qualité de victime contre son petit-fils, absent lors de l'audience. Il était reproché au jeune homme, multirécidiviste, d'avoir menacé de brûler la maison de sa grand-mère avant de casser le rétroviseur de sa voiture. Ce jour-là, lors d'un repas sur le terrain familial, l'individu s'était mis dans un état de colère car il ne pouvait obtenir un bout de la propriété pour s'y faire construire une maison. Son casier, évoqué par le président du tribunal, a fait état de plusieurs condamnations pour violences, violences conjugales, menaces de mort et recel de vol.

A la barre, alors que le magistrat si elle souhaitait se constituer partie civile, la vielle dame a refusé: " je veux juste qu'il arrête de venir chez moi."

Le tribunal, suivant les réquisitions du procureur de la République, a condamné le prévenu à 4 mois de prison ferme.

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La Lutte anti-vectorielle se veut innovante

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La Lutte anti-vectorielle se veut innovante
PAPEETE, le 24 novembre 2017- Le moustique sera au centre des débats à la station Gump de Moorea, à l’occasion du colloque scientifique international «Lutte anti-vectorielle innovante pour les îles du Pacifique : efficacité, sécurité, acceptabilité» qui se tient à compter de lundi jusqu’au 1er décembre.

Aussi petit soit-il, le moustique représente une importante nuisance pour notre bien-être et une menace pour notre santé avec les maladies qu’il véhicule.
Organisé conjointement par l’Institut Louis Malardé et l’Université de Californie à Berkeley, ce colloque a pour but de contribuer au rapprochement des institutions de recherche, des entreprises d’ingénierie, des représentants des pays et territoires du Pacifique comme de l’outre-mer français et des organisations régionales et internationales en discutant des travaux en cours sur les stratégies émergentes de lutte contre les moustiques vecteurs de maladies infectieuses dans le Pacifique.
Les maladies transmises par les moustiques (dengue, Zika, chikungunya…) affectent aujourd’hui la planète entière. Cette situation a motivé le développement de technologies innovantes de lutte anti-vectorielle (LAV), plus efficaces et durables. Certaines de ces technologies, qui représentent l’avenir de la LAV, sont parvenues au stade de l’évaluation opérationnelle sur le terrain. Les îles du Pacifique constituent, à ce titre, des systèmes particulièrement pertinents pour démontrer leur efficacité et leur viabilité économique. L'exploitation de ces nouvelles technologies soulève, cependant, la question de la sécurité et de l'acceptation par la communauté.



LES PERSPECTIVES D'APPLICATION A PLUS GRANDE ECHELLE
" Ce colloque est l’occasion de réunir de nombreux acteurs de la lutte anti-vectorielle, venant du Pacifique, comme des experts internationaux. L'idée est notamment d'échanger sur les technologies innovantes et sur les perspectives d'application à plus grande échelle ", explique le Dr Hervé Bossin de l’Institut Louis Malardé. Et effectivement, les Etats insulaires du Pacifique seront informés à travers ce colloque des évolutions technologiques en matière de LAV, des opportunités et des contraintes qui y sont associées et des étapes préparatoires à prévoir (réglementation, évaluation, mobilisation communautaire) avant toute mise en œuvre à grande échelle. Ce colloque visera également à rassembler et à fédérer développeurs de technologie innovantes, évaluateurs sur le terrain et bailleurs de fonds potentiels autour de projets-pilotes capitalisant sur le fort potentiel des îles du Pacifique en matière de contrôle des maladies vectorielles et de développement durable.
Les objectifs poursuivis vont dans le sens des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui souligne l’importance du développement de capacités de lutte contre les moustiques vecteurs et encourage l’évaluation, en conditions opérationnelles, des technologies LAV les plus abouties pour en déterminer l’efficacité et la pérennité.

Les conférences et tables rondes porteront sur :
-Contexte et enjeux de la lutte anti-vectorielle innovante dans le Pacifique ;
-Etat de l’art en matière de surveillance, de modélisation et de lutte anti-vectorielle ;
-Considérations bioéthiques, sociétales, et de gouvernance ;
-Projets pilotes et coopération régionale.

Les participants
Institutions de recherche – Etablissements publics
· American Samoa Community College (Samoa américaines)
· Grupo Tragsa - SEPI (Espagne)
· Institut de recherche pour le développement (Montpellier, La Réunion)
· Institut Pasteur (Nouvelle-Calédonie)
· Institut Louis Malardé
· James Cook University (Australie)
· QIMR Berghofer Medical Resaerch Institute (Australie)
· Philips Exeter Academy (Etats-Unis)
· Rutgers University - New Brunswick (Etats-Unis)
· Social anthropology of the Gilbert Islands (République de Kiribati)
· Tetiaroa Society
· Te Pu Atitia Cultural center
· University of California – Berkeley (Etats-Unis)
· Université Pierre et Marie Curie
· Université de la Polynésie française
Représentant des pays et collectivités du Pacifique et de l’Outre-mer français
· Agence régionale de santé (Guadeloupe)
· Community Health Services - Te Marae Ora - Ministry of Health (Iles Cook)
· Direction des affaires sanitaires et sociales (Nouvelle-Calédonie)
· Direction de la santé (Polynésie française)
· Ministry of health and medical services (Fidji)
· Ministry of health (Samoa)
· Service de santé publique - Direction des affaires sanitaires et sociales (Nouvelle-Calédonie)
Organisations nationales, régionales et internationales
· Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)
· Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV)
· Communauté du Pacifique Sud
· National Environmental Agency (Singapour)
Entreprises d’ingénierie
· Biogents (Allemagne)
· Blue Frontiers (Etats-Unis)
· M3 Consulting Group (Etats-Unis)
. Weber CoMechanics (Russie)


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Assises des Outre-Mer : la participation des Polynésiens est encourageante

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Assises des Outre-Mer : la participation des Polynésiens est encourageante
PAPEETE, le 24/11/2017 - Depuis le 7 novembre, des réunions publiques sont organisées au fenua, dans le cadre des assises de l'outre-mer. Selon le référent pour la région du Pacifique, les Polynésiens sont très participatifs, et les réflexions dans les ateliers sont "très intéressantes". Dès lundi, les réunions se feront aux Raromatai.

Mises en place par le gouvernement central en métropole, les assises de l'outre-mer servent à donner la parole aux populations sur huit thèmes bien définis : l'environnement, l'emploi, la culture, le développement économique, la santé, la sécurité, la création d'entreprise et la jeunesse. Des thèmes qui "sont un peu le socle de ces assises", souligne Jacques Wadrawane, référent des assises des outre-mer pour la région du Pacifique.

Ces assises sont réparties en trois phases : les tables rondes réunissant le milieu professionnel, les rencontres publiques qui sont organisées sur l'ensemble du territoire polynésien et le site internet.

Des espaces qui remportent un franc succès puisqu'on dénombrerait, sur le plan local, 40 000 visites sur le site internet www.assisesdesoutremer.fr avec 9 000 inscrits et 2000 personnes ayant répondu au questionnaire.

Durant les réunions publiques, un premier bilan est dressé et il est plutôt satisfaisant. "Il y a eu une très bonne mobilisation et des réflexions très intéressantes dans les ateliers, parce que les gens participent", explique Jacques Wadrawane. Les échanges durant les tables rondes sont toutes aussi enrichissantes.

Il ne faut pas oublier qu'"il faut que les gens, qui jusqu'ici on ne les voyait pas, puissent s'exprimer, si on veut que ces assises réussissent".

Si toutes les problématiques soulevées par les populations n'ont pas été citées, le référent pour la région du Pacifique en a évoqué quelques-unes, telles que le transport lié à la continuité territoriale notamment ou encore le logement social. Mais ce n'est pas tout, puisque "quand la Polynésie, qui est à l'échelle de l'Europe, on pense, forcément, au désenclavement, au transport. Donc, rien que sur ces problématiques, on pense aux répercussions sur le bien-être des populations. Ce sont forcément des choses qui seront traitées en ateliers, et il y aura à la sortie des réponses concrètes sous forme de projet".

Une fois que les projets seront définis, chaque gouvernement local devra définir ses priorités, afin de les mettre en place durant le quinquennat du gouvernement d'Emmanuel Macron. Ces priorités seront ensuite répertoriées dans le livre bleu, qui "sera finalisé pour tous les territoires fin mai. Parce qu'au début de l'été, ce sera la période des finances, où il va falloir préparer les financements de ces projets", précise Jacques Wadrawane.

Les réunions publiques continuent au fenua. Elles se tiendront, la semaine prochaine, aux Raromatai. Lundi 27 novembre, le rendez-vous est fixé à 18 heures à Bora Bora, sous le chapiteau communal de Vaitape. Mardi 28 novembre, les habitants de Huahine seront attendus à partir de 19 heures à l'école primaire de Fare. Ces rencontres se termineront, jeudi 30 novembre à 19 heures à Raiatea, sous le chapiteau d'Uturoa, à la place To'a Huri Nihi. À partir du 4 décembre, ce sera au tour des Tuamotu-Gambier, avant de finir aux Marquises, mi-décembre.


Assises des Outre-Mer : la participation des Polynésiens est encourageante
Jacques Wadrawane
Référent pour la région du Pacifique


Qu'est-ce qui va changer des États-généraux de 2009 ?
"C'est que d'abord, on ne va pas déboucher sur des mesures, mais sur un livre bleu. Un livre bleu qui rassemblera les priorités du pays sous forme de projets. Un projet, ça a un début, une fin et il y a des modalités de financement de ces projets. Pour les Etats-généraux, il n'y a pas eu grand-chose qui est sorti. Là, c'est différent puisque la méthode qui a été choisie par le Président et la ministre, c'est de le faire de manière participative, c'est-à-dire que l'information ne reste pas au niveau de la technocratie, il faut qu'elle descende jusqu'aux populations. C'est pour ça qu'il y a eu des réunions publiques dans les îles, mais également des tables rondes. Justement, les réunions publiques ont été mises en place pour donner la parole aux gens, afin qu'ils s'expriment librement sur leur manière de voir l'avenir, et leurs préoccupations."

Quelles sont les thématiques dans la région du Pacifique ?
"J'ai trois territoires : la Nouvelle-Calédonie qui a choisi le thème de la jeunesse, et on comprend compte-tenu de l'actualité et du référendum l'année prochaine. Il y a Wallis et Futuna qui ont rajouté trois thèmes en plus des huit retenus, le dialogue social et l'évolution des institutions. Et la Polynésie française qui a choisi de traiter les huit thèmes."

Où en est-on dans le processus ?
"Pour l'instant, on est à la phase de la consultation, puis il y a des travaux en ateliers. Les propositions déboucheront dans peu de temps."



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Le recyclage des chutes de bois gagne le concours de l'économie circulaire

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Le recyclage des chutes de bois gagne le concours de l'économie circulaire
PAPEETE, 24 novembre 2017 - Les sept lauréats du concours de l'économie circulaire ont reçus leurs prix ce vendredi à la Présidence. Le grand gagnant est parti avec 5 millions de francs pour acheter une machine permettant de recycler les déchets de bois. Les autres lots allaient de 500 000 Fcfp à 4 millions de francs pour des projets très divers, de la création d'une ferme aquaponique à la construction d'une éco-distillerie à Taha'a.

Les sept lauréats du concours "Création et développement d'entreprises dans le domaine de l'économie circulaire" ont été dévoilés et récompensés le vendredi 14 novembre lors d'une cérémonie à la présidence. Les entrepreneurs remarqués par le jury du concours ont remporté entre 500 000 francs et 5 millions de francs. De belles sommes qui vont leur permettre de concrétiser leurs projets et ainsi contribuer au développement de notre économie et de l'emploi local.

C'est le dernier concours de soutien aux projets entrepreneuriaux de l'année, après le numérique, l'agriculture et le tourisme, tous organisés par le gouvernement. Pas de panique pour les porteurs de projets qui émergent ou les lauréats de cette année qui amélioreraient leur idée entre-temps : tous les concours du gouvernement seront reconduits l'année prochaine, avec des dotations comparables. L'ouverture des concours devraient même arriver plus tôt que cette année (on imagine que les échéances électorales d'avril ne laissent pas beaucoup de temps aux ministères pour organiser ces concours).

Le jury était composé de deux fonctionnaires de la direction de l'Environnement et de représentants de la CCISM, l'Ademe, la Sofidep et l'association Tahiti Faahotu. Il s'agit de la pluparts des acteurs du développement des entreprises locales, ce qui fera une excellente carte de visite pour tous les lauréats. Ils trouveront grâce à ces partenaires un accompagnement administratif, technique et financier qui augmente encore plus leurs chances de réussites.

15 MILLIONS DE FRANCS DE PRIX

Voici la liste des prix :
1er prix : 5 000 000 Fcfp à Fabien Vavasseur, VDM Charpente. Valorisation de déchets de bois en lamellé-collé ;
2ème prix : 4 000 000 Fcfp à Olivier Duret, Agri Ananahi. Construction à Taha'a d'une éco-distillerie de rhum, à base de canne à sucre bio locale ;
3ème prix : 3 000 000 Fcfp à Hervé Roncin, Pacific Ortho. Recyclage, production et découpe de polystyrène expansé, principalement pour l'aménagement d'accès handicapés ;
4ème prix : 500 000 Fcfp à Kévin Besson, LeadBees. Fabrication de filaments pour impression 3D à partir de bouteilles de soda recyclées ;
5ème prix : 500 000 Fcfp à Samantha Finck, EcoFare. Écoconception, fabrication et vente en vrac de produit d'entretien de la maison, du linge et du corps ;
6ème prix : 500 000 Fcfp à Karel Luciani, Patiri. Vente d'un engrais liquide fabriqué à partir des déchets des usines de jus de fruits, utilisé dans l'agriculture bio ;
7ème prix : 500 000 Fcfp à Jessica Lonfat, Kaimana Farm Product. Création d'une ferme aquaponique.

Bonne chance à eux, et vivement l'année prochaine pour découvrir encore plus d'initiatives innovantes à travers tous les secteurs de notre économie !



Fabien Vavasseur, co-fondateur de VDM Charpente, 1er prix
Le recyclage des chutes de bois gagne le concours de l'économie circulaire
"Sans cette aide le projet n'aurait pas vu le jour"

"Notre projet c'est principalement l'achat d'une machine, qui va nous permettre de fabriquer des produits en bois pour la construction, comme des poutres, des decks, du lambris... Surtout, la machine permet d'utiliser des déchets, par exemple les chutes des scieries locales qu'elles ne peuvent pas utiliser. La machine va coller ces morceaux de bois pour fabriquer des planches lamellées-collées, et les apporter à des longueurs acceptables pour le commerce. En plus il n'y a plus de longueur minimale, alors qu'à Tahiti tout vient en container qui font sept mètres maximum, ce qui limite ce qui est possible.
Nous sommes déjà en rapport avec les scieries locales, nous avons fait des tests avec Tubuai Bois. Et maintenant que le projet va se concrétiser, on va pouvoir avancer. Le prix de 5 millions de francs, c'est un peu moins de la moitié du prix de la machine, que l'on achète d'occasion. Sans ce prix le projet n'aurait pas vu le jour, on n'aurait pas pu investir autant. C'est vraiment un projet que l'on porte à bout de bras pour trouver la clientèle, les employés… Cette aide est vraiment très bienvenue. Nous allons pouvoir recruter au moins deux nouveaux salariés quand la machine sera là !"


Olivier Duret, directeur de Agri Ananahi, 2ème prix
Le recyclage des chutes de bois gagne le concours de l'économie circulaire
"Ça va représenter 6 emplois à plein temps, encore plus pendant les récoltes"

"Ce projet est rattaché au rhum Manao de la Brapac, qui assure la distribution. Nous leur fournissons le jus de canne à sucre, qui est aujourd'hui distillé à Tahiti dans la distillerie Avatea de Paea, mais à l'avenir nous allons construire une distillerie à Taha'a pour éviter le transport du jus de canne à sucre, qui est volumineux. Comme le rhum est bio, ce serait dommage que l'usine soit polluante, donc elle sera aussi écologique que possible. Et pour ça la canne à sucre est une plante magnifique. D'un côté elle nous fournit du jus pour faire du rhum, mais en plus le résidu de pressage peut servir d'énergie pour chauffer l'alambic pendant la distillation. Du coup on utilise toute la canne à sucre, et on aura même trop de résidus pour nos besoins, donc nous allons aussi pouvoir alimenter une petite sucrerie portée par les agriculteurs de Taha'a, qui ont d'ailleurs été primés au concours équivalent à celui-ci, mais pour l'agriculture !
Pour construire une distillerie écologique à Taha'a, il va nous falloir 60 millions de francs à peu près. Donc ces quatre millions vont aider. Surtout, le fait d'avoir été reconnus par le gouvernement et par ce jury d'experts, ça lubrifie tout au niveau des banques et des institutions. Mais nous aurions de toute façon lancé le projet, là ça va surtout accélérer le processus. Et avec la partie distillerie et la partie touristique – puisqu'elle sera très novatrice, il faut absolument la faire visiter – ça va représenter 6 emplois à plein temps à l'année, et encore plus pendant la récolte des cannes à sucre."

Kévin Besson, fondateur de LeadBees, 4ème prix
Le recyclage des chutes de bois gagne le concours de l'économie circulaire
"Beaucoup de collèges utilisent les technologies 3D, l'idée est de les inciter à collecter les déchets plastique pour que les réutiliser dans leurs impressions 3D "

"Notre projet vise à mettre en place une filière de collecte, principalement avec les écoles dans un premier temps, afin de récupérer les bouteilles plastiques. Nous voulons ensuite les transformer en filaments, la matière première utilisée par les imprimantes 3D. Comme beaucoup de collèges utilisent maintenant les technologies 3D dans leur formation, en technologie par exemple, l'idée est de les inciter à collecter les déchets, pour que les transformions en filaments 3D qu'ils vont ensuite utiliser pour leurs créations !
Aujourd'hui il y a encore du travail à faire en matière de recyclage de la matière plastique en PET, utilisables par les imprimantes 3D, tout n'est pas encore parfaitement au point. Donc nous allons chercher les processus de fabrication adaptés aux types de plastiques que l'on trouve chez nous; il s'agit d'adapter cette technologie pour avoir un filament de la meilleure qualité possible, donc on aura de la recherche à faire. Et en attendant nous allons déjà avoir les machines permettant de fabriquer des filaments localement, à partir de paillettes de plastique importées. Nous les utiliserons pour notre projet de boitier LeadBees pour la ruche connectée que nous allons commercialiser l'année prochaine, et pour tous ceux qui utilisent des imprimantes 3D en Polynésie. Dans un deuxième temps, nous aimerions développer la communauté locale des makers, les gens qui aiment travailler avec ces technologies-là, donc si on peut monter une communauté locale de ce genre ce sera un vrai plaisir !"



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Les agents communaux se sont affrontés vendredi et samedi à Mataiea

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Les agents communaux se sont affrontés vendredi et samedi à Mataiea
MATAIEA, le 25/11/2017 - Les rencontres intercommunales ont eu lieu vendredi soir et ce samedi, à la place Tehoro de Mataiea. Plusieurs disciplines étaient programmées pour l'ensemble des participants. Vendredi soir, la culture était à l'honneur, et samedi, place aux activités sportives. Plus d'un millier de personnes étaient au rendez-vous.

C'était l'euphorie ce week-end à Teva i Uta. La commune associée de Mataiea accueillait les rencontres intercommunales sur le site de Tehoro.

Vendredi soir, la culture était à l'honneur, avec des concours de 'ōrero, de 'aparima, de 'ōtea et de 'ute 'ārearea. Pour cette première soirée, huit communes étaient en compétition.

Ce samedi, place aux activités sportives : futsal, volley-ball, pétanque, paddle et course de pirogue. Douze équipes étaient en lice.

"Le but est de resserrer les liens entre chaque commune, en dehors du travail. Ensuite, ça nous permet de connaitre les agents", explique Maeva Paroe, 7ème adjointe au maire de Teva i Uta.

Plus d'un millier de personnes se sont donc retrouvées pour ces deux journées. "C'est convivial, c'est pour le fun. Nous ne sommes pas dans une compétition."

Ces rencontres réunissent les agents communaux, les services civiques, les CAE, les CVD et les conjoints.

À la fin de la journée de samedi, les meilleures équipes ont reçu leurs récompenses.

Les prochaines rencontres intercommunales devraient se tenir en mars, à Papeete.



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Waterman - Grande première : Tahiti-Huahine en pirogue V6 à voile

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Stéphane Lambert et ses amis watermen ont décidément toujours un temps d’avance. Au moment où vient de démarrer le Channel Crossing en Holopuni, qu’ils ont eux mêmes contribué à développer à Tahiti, voici qu’ils se lancent sur une traversée Tahiti-Huahine ce jeudi en pirogue V6 à voile. Nous les avons rencontrées samedi après leur première journée de tests.
Waterman - Grande première : Tahiti-Huahine en pirogue V6 à voile
Parole à Stéphane Lambert
 
Qu’est ce qui vous a poussés à développer ce projet ?
 
« Logiquement, après le V3, on a voulu aller vers un engin plus performant, pour avoir d’autres sensations. Le V6 était au programme depuis longtemps dans notre stratégie. Le V3 c’est un karting, plus maniable, et le V6 une formule 1. Cela va plus vite, d’abord parce qu’il y a trois propulseurs en plus, cela fait une grosse différence. »
 
Quelques mots sur sa construction ?
 
« Cette pirogue est faite à partir d’une coque de va’a ono faite par Are Va’a. Elle a été rehaussée et renforcée, elle fait quasiment 280 kilos. Elle est en bras asymétriques, il y a un flotteur qui est plus loin de la coque que l’autre et un flotteur surélevé par rapport à l’autre. Cela nous permet de pouvoir naviguer principalement sur la coque centrale en jouant sur l’équilibre. Il y a moins de frottement et donc plus de vitesse. »
 
« Le mat en bois est derrière le siège n°2, avec des haubans pour le sécuriser, il est un guide qui tient un autre mat, en carbone. Tous les sièges sont des compartiments indépendants. Les flotteurs sont fait à partir de OC1 de chez Are, de pirogues à quille renforcées. »
 
Quelques mots sur votre journée de tests ?
 
« On a quelques réglages d’inclinaison à faire mais même avec un vent de face, on a pu faire une moyenne de 11 km/h, la pirogue glisse vraiment bien, elle a ce shape polynésien tendu qui a un effet de dérive peu important. Elle est aussi très « bananée » donc elle aime bien surfer, il faut voir dans le gros comment cela se passe. »
 
La prochaine étape ?
 
« On va partir jeudi en début d’après midi de Taapuna ou Papeete jusqu’à Huahine, avec six personnes à bord. On prévoit entre 15 et 25 heures. Cela fait plus de 15 ans que l’on fait des traversées en pirogue à voile pour annoncer l’ouverture du Ironmana qui se déroule cette année à Huahine, le 4 décembre. On ouvre ainsi une nouvelle voie, on fera un temps de référence qui nous permettra d’envisager l’année prochaine de prêter la pirogue à d’autres équipages, ou d’en faire d’autres, pour améliorer ce temps là. »
 
Pourquoi en une étape ?
 
« On l’a fait en plusieurs étapes pendant huit ans. Si tu fais huit fois le même repas, tu as envie de manger autre choser pour le neuvième. La mémoire physique de cet effort est là, donc il est important d’avoir de nouvelles expériences. On a fait Tahiti-Moorea, Moorea-Huahine, donc pourquoi ne pas faire Tahiti-Huahine d’un coup, en plus on devra naviguer de nuit, ce sera magnifique. Il faut juste trouver l’équipe qui tient le choc. »
 
Steeve Teihotaata et Rete Ebb pourront être là ?
 
« Non, ils ont un gros problème liés aux congés. Ils vont participer aux tests mais l’équipage qui va partir sera composé de Bruno Tauhiro, Damien Girault, Clayton Ellis, Fred Deruelle, Thierry Tching et moi-même. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« En priorité à Baptiste et Yvon de Are Va’a pour avoir pris le temps de mettre en place ce projet, d’avoir réfléchi à la structure de l’engin. Merci aux sponsors qui nous soutiennent sur les channel crossing, c’est à dire Air Tahiti Nui, Air Tahiti, Tahiti Tourisme, Da Kine voilà pour les principaux, pardon si j’en oublie après cette journée d’effort ! » Propos recueillis par SB

Waterman - Grande première : Tahiti-Huahine en pirogue V6 à voile
Parole à Thierry Tching :
 
Premières sensations de navigation ?
 
« C’est une première pour moi qui était habitué à mon Holopuni trois places. Il y a besoin de beaucoup plus de marge de manœuvre car la pirogue est plus imposante, plus lourde…Tout est plus grand. On a eu de bonnes sensations. Un va’a ono équipé en voile, je ne crois pas que cela s’est déjà fait à Tahiti, c’est une grande première. »
 
Il y a forcément des choses à améliorer ?
 
« Bien sûr, on verra ça au fur et à mesure de la traversée que l’on va faire. Mais déjà pour un premier jet, - même si Stéphane a déjà expérimenté une V6 à voile à Bora Bora -, avec des balanciers complètement nouveaux, cela me semble bon à 75%. Tout le reste, c’est du détail, de la sécurité, du renforcement de cordage. Je suis assez bluffé du résultat. »
 
C’est un retour aux sources pour le va’a ?
 
« Naviguer sur une pirogue à voile, c’est émotionnellement fort. Les ancêtres polynésiens qui ont découvert les îles se sont déplacés comme ça. On peut ressentir ce qu’ils ressentaient, à notre niveau bien sûr. Il m’est déjà arrivé de naviguer de nuit, de voir le coucher de soleil, d’être dans le noir. Il y a une appréhension, c’est effrayant mais en même temps avec les étoiles comme toiture on se dit « wouah »…Naviguer aux étoiles, comme le faisaient les pionniers de la navigation qui ont découvert nos îles, c’est bluffant. »
 
Cela fait quelque chose ?
 
« Quand on est en pleine mer, il y a le côté effrayant, excitant, le côté émotion, il y a plein de choses qui se passent dans notre tête. Si on est un peu sensible à la culture, on ne peut qu’être ébloui et étonné de ce qu’on peut faire avec une pirogue à voile en Polynésie. C’est un terrain de jeu fabuleux. Nos îles sont à la fois éloignées entre elles et à la fois pas tant que ça, les traversées sont vraiment réalisables. Il y a peu d’endroits dans le monde où on bénéficie d’un tel environnement de jeu. »
 
Tu es un touche-à-tout, comme Stéphane ?
 
« Dès que ça glisse sur l’eau, c’est mon kif. En plus là ça touche la culture. Je ne sais pas si c’est l’âge qui fait ça mais au fur et à mesure de tous les sports nautiques que j’ai pratiqués, je me sens attiré vers ça parce que ça englobe tout, le kite, le va’a...Tout est réuni dans le même engin. En plus, et c’est le plus important, dans tous les sports pratiqués, j’étais seul. »
 
« Là, on partage notre passion avec le copain. On a les mêmes émotions, on se regarde et on se comprend tout de suite. Forcément, c’est plus fort. Ce sont des émotions…difficilement descriptibles car il faut les vivre pour les comprendre. En pirogue à la rame, on partage beaucoup de fatigue, d’efforts, là il y a l’effort mais il y a beaucoup plus de glisse, de fun et de plaisir, du coup c’est plus rentable ! (rires) » Propos recueillis par SB

Waterman - Grande première : Tahiti-Huahine en pirogue V6 à voile

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"Je me dis toujours que c'est de ma faute" (Leila, femme battue)

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TAIARAPU EST, le 26/11/2017 - Leila* vit un calvaire depuis plusieurs années. Elle reçoit souvent des coups et des insultes de la part de son conjoint. "Tu es bête" ou encore "tu ne sais pas parler", autant d'humiliations qui ont poussé dernièrement Leila* à penser au suicide. Fragile et perdue, Leila* vit quotidiennement dans la peur. Elle s'est confiée anonymement à Tahiti Infos.

Leila* et moi, nous nous sommes rencontrées à Taravao, lors de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. L'approche n'a pas été facile, et il a fallu bien négocier avec elle, avant d'obtenir son accord. Mais, pour ne pas éveiller les soupçons de son conjoint - qui était en train de discuter un peu plus loin avec ses amis - nous nous sommes rendues séparément à l'étage, dans le bureau de la présidente de l'association "Vahine Orama de Tahiti Iti", Marie-Noëlle Epetahui.

Une fois là-haut, je ressens la peur dans les yeux de cette femme meurtrie. "Il va falloir faire vite, sinon, il va se douter de quelque chose", lance-t-elle d'entrée.

Avec mon enregistreur, on commence son interview. À ma première question : "Vous vous faites battre souvent par votre conjoint ?", Leila* a eu une réponse assez surprenante, ou du moins à laquelle je ne m'y attendais pas. "Je ne peux pas dire battre, peut-être que c'est ma façon de parler." Là, j'ai vite compris que cette femme était réellement dans la détresse, et qu'il fallait réagir.

Plus les minutes passent, plus cette conviction se confirme. Son témoignage est si poignant que j'en ai eu des frissons et les larmes aux yeux.

NEUF ANS DE CALVAIRE


Leila*, 52 ans et son conjoint vivent à la Presqu'île.

Si tout se passait pour le mieux au début de leur rencontre, les choses ont vite changé, quelques mois plus tard. Au début, ce sont des insultes, puis viennent les coups. Et, "lorsque je subis des violences, je reste dans mon coin et je me dis que c'est de ma faute".

Les disputes continuent. "Il aime bien me dire que je suis bête, que je ne sais pas parler. Il aime me rabaisser, il me traite de folle dingue, je ne sais rien faire, des mots durs qui font mal et qui nous irritent. Et, il y a peu, j'ai commencé à lui répondre, malgré ma maladie. Dès fois, je me dis que je ne sais pas parler, donc je préfère me taire."

Dès fois, "je vais devant la glace pour me regarder". Et c'est en pleurs qu'elle regarde son visage meurtri, "parce que je n'étais pas comme ça avant. J'étais une femme remplie de joie, maintenant tout a changé." Toujours amoureuse de son conjoint, Leila* arrive même à lui trouver des excuses, malgré tout. "Je me dis aussi que si cette personne est agressive, c'est sûrement parce qu'elle a été tapée quand elle était enfant. Mais ce n'est pas une raison de ramener sur moi."

"J'ai 52 ans et je souffre encore aujourd'hui", et là encore, elle culpabilise. "Après, je me dis toujours que c'est de ma faute. Heureusement que je ne bois pas, sinon je vais passer mon temps à boire." Il n'y a pas longtemps d'ailleurs, la mère de famille a encore reçu des coups, et ce sera la fois de trop. "Ma voisine est allée déposer une plainte", et son tāne a, bien sûr, rejeté la faute sur Leila*. "Il a dit aux gendarmes que je crie et que je suis bête."

Une situation qui a failli aboutir sur un drame. "Une fois, il y avait la corde devant moi et j'ai regardé les bois de la toiture. J'avais pensé à passer à l'acte, tellement je suis remplie de colère et de souffrance. Mais, avant de franchir le pas, une voix intérieure m'a dit : "Tu ne vas pas mourir pour cette personne-là. On a besoin de toi." Donc, je me suis arrêtée."

"J'ai cinq enfants d'un premier lit. Mais je ne veux pas aller chez eux. Je ne veux pas les déranger, ils ont leur vie. Je préfère porter mon fardeau."

Depuis la semaine dernière, Leila* est suivie par l'association "Vahine Orama de Tahiti Iti". "Je suis venue ici, par l'intermédiaire d'une autre personne. Avant je baissais toujours les yeux, j'allais dans un coin et je ne parlais à personne."

Même si elle se sent accompagnée, Leila* ne peut s'empêcher de retrouver son conjoint, de peur de subir de nouveau, des violences. "Il a tendance à me critiquer devant les gens, lorsqu'on lui pose des questions. Donc, c'est ma version contre la sienne. Mais je leur dis toujours que quand on se retrouve dans la chambre, c'est entre lui et moi. Je suis la seule à réellement le connaitre."

"J'ai besoin de parler avec quelqu'un", lâche Leila, en pleurs.

"On est membres tous les deux de l'Eglise mormone. On connait nos principes, je connais la bible. Et quand je mets un pied en avant, eh bien, il met son pied en arrière et on tombe. Mais, quand je fais ma prière, je demande aussi à ce qu'on l'aide", raconte Leila*.

Malgré sa souffrance, Leila* garde espoir qu'un jour son calvaire prenne fin. Et le fait de se retrouver avec d'autres femmes battues de l'association lui fait du bien. "Je souffre jusqu'à présent, mais je sais que je peux m'en sortir", dit-elle avant de sortir du bureau.




(*) prénom d'emprunt

Marie-Noëlle Epetahui, 58 ans
Présidente de l'association "Vahine Orama de Tahiti Iti"


Comment êtes-vous tombée dans ce milieu ?

"Je suis une femme qui aime aider son prochain, et j'ai vu sur la Presqu'île qu'il y avait des membres de Vahine Orama qui recevaient des femmes battues. Je voulais voir comment ça se passait, parce que lorsque j'étais une enfant, je voyais des femmes qui se renfermaient sur elles-mêmes, et qui ne connaissaient pas leurs droits. En 2006, je suis entrée dans cette association."

Quelle est votre première approche lorsque vous rencontrez des femmes battues ?

"J'écoute d'abord les femmes lorsqu'elles viennent me voir. Quand une personne pleure devant moi, je ne lui demande pas si elle va bien, non. Je lui dis "mai" (viens), et elle se confie automatiquement, je n'ai même pas besoin de lui poser des questions. Ensuite, nous échangeons jusqu'à ce qu'on arrive à la raison de cette violence. Et, c'est là que je lui demande ce qu'elle attend vraiment de moi. Parce que lorsque je parle avec ces femmes battues, je leur donne des conseils, et pour la plupart des cas, ce sont des conseils qu'elles n'ont pas envie d'entendre. Mais elles n'ont pas vraiment le choix, je ne suis pas une personne qui tourne autour du pot, je suis directe. Une fois cette étape terminée, je les oriente vers les personnes adéquates, soit la gendarmerie ou l'assistante sociale. Tout dépend de la gravité de la situation. Si elle a été battue, je lui dis d'aller chercher un certificat médical et de se rendre ensuite à la gendarmerie pour porter plainte. Mais attention, lorsqu'on porte plainte, il ne faut pas retourner dans les bras de l'auteur, pour se faire taper de nouveau. Aujourd'hui, on voit aussi des hommes qui se font battre par leurs femmes. Beaucoup viennent me voir pour me poser des questions, et connaitre les démarches à suivre."

Quel est le principal facteur de ces violences ?
"Le principal facteur est la jalousie, vient ensuite le vécu de l'enfance, puis l'alcool."

Recevez-vous également les auteurs des coups ?
"Oh oui, et c'est choquant aussi pour moi de les voir. J'ai reçu un homme il n'y a pas longtemps, parce que sa femme avait porté plainte contre lui, et il ne savait plus quoi faire. Il avait peur d'aller en prison, et il voulait se suicider. Il a fait une tentative de suicide, mais je l'ai raisonné. Je suis intervenue quatre fois chez lui, et j'ai vu comment il parlait avec sa femme. À chaque fois, je lui disais de ne pas faire ceci, cela. Un jour, il est venu me voir. Nous avons bien discuté, et il s'en sort bien aujourd'hui parce qu'il a reconnu son acte. Alors qu'au début, il était toujours en train d'accuser sa femme. Je lui ai dit que s'il continuait à ce rythme-là, il allait perdre sa femme. J'ai même rajouté que si j'étais à la place de sa femme, je l'aurai déjà quitté. J'ai répété 4 fois la même chose et il avait compris mon message."

Y'a-t-il beaucoup de femmes battues qui retournent avec leur tāne ?

"Et ce qui me fait mal, c'est ce que je vois dans les journaux, alors que j'ai tout fait. On a essayé. La femme est libre de son choix, elle connait ses droits. Tu ne peux pas forcer la personne. Si elle tombe, tu ne peux plus rien faire. Le plus important est de sensibiliser et d'informer les personnes sur les droits de chacun. Depuis 2006, j'ai aidé plus de 9 000 femmes."

Que pensez-vous de la Polynésie de nos jours ?
"Avec toutes ces femmes qui meurent, qui sont maltraitées… J'ai mal au cœur. Je me dis qu'elles n'ont pas pu supporter et que ce n'est pas de leurs fautes. Et je suis sûre qu'au fond de leurs cœurs, elles appelaient au secours. Il y a des personnes qu'on n'écoute pas du tout et qui se réfugient dans l'alcool. Je suis une personne qui est attentive à tout. Donc, il y a des gestes qui font que j'arrive à percevoir que telle personne est battue."


Wendy Otomimi
Directrice adjointe de l'association "Te Rama Ora"


Quel est le constat aujourd'hui par rapport aux femmes battues ?
"Il y a de plus en plus de révélations dues aux campagnes de sensibilisation et aux associations de proximité, comme Vahine Orama. Ça peut aider la victime à s'exprimer par rapport à cette violence. Les femmes osent en parler, aujourd'hui."

Quel est le parcours lorsqu'une personne dépose plainte pour violences ?
"La victime, dès qu'elle est violentée, dépose plainte. Donc, la plainte peut se faire en gendarmerie ou à la police, dans n'importe quelle commune. Une fois que la plainte est déposée, une enquête est ouverte. Forcément, l'auteur de ces violences est interrogé sur ce qui s'est passé, et éventuellement les témoins s'il y en a. Ensuite, cette procédure sera transmise au procureur, et ce sera lui qui décidera des poursuites à mener contre l'auteur de ces violences. Donc, forcément, s'il y a des poursuites qui sont menées, la victime et l'auteur seront convoqués à une audience. Et un magistrat sera amené à statuer sur la condamnation. Il abordera aussi la question de la réparation de la victime, celle-ci a des possibilités à demander des dommages et intérêts pour ce qu'elle a subi."

Combien de temps dure en général une procédure ?
"Elle peut durer plusieurs années, si notamment, il y a un viol conjugal, par exemple. On n'en parle pas beaucoup parce que les personnes dans le couple pensent qu'ils se sont mis en couple, donc forcément, on consent à l'acte sexuel. Alors que non. C'est ton corps et tu choisis si tu consens ou non à un acte sexuel. Le public a tendance à croire qu'ils sont mariés, donc forcément, tu dois le faire, alors que non. Il faut savoir que la loi punit le viol conjugal, comme étant un crime, et ça fait partie des infractions les plus graves. Donc, l'enquête va mettre un peu plus de temps et la procédure aussi."

Les femmes sont-elles nombreuses à retirer leurs plaintes, par la suite ?

"Régulièrement, les victimes retirent leurs plaintes. Dans le couple, il y a les frustrations et à un moment donné, il y a une explosion. Donc, qu'est-ce qui se passe ? Soit, on passe à l'acte verbalement, soit c'est physiquement. Ensuite, chacun part de son côté pour faire un débriefing sans réellement résoudre le problème. Et le soir, on se retrouve sous le même toit et on se réconcilie. Au fur-et-à-mesure, c'est comme un vase qui se remplit, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et on passe à l'acte. Dans ce cycle-là, les personnes vont déposer plainte tout de suite après l'acte, ensuite, il y a cette réconciliation. Donc, la victime, en général, retourne voir la gendarmerie ou la police pour retirer sa plainte. Il faut savoir que le retrait de la plainte ne va pas faire échec à la procédure. Le procureur peut poursuivre sans la victime. Si l'enquête révèle qu'il y a eu une violence qui a été infligée à une personne, il y a une infraction qui a été commise. Donc, il y a une poursuite."


TÉMOIGNAGE ANONYME D'ENFANTS

Elsa, 11 ans et son petit frère Maui, 9 ans

"Je n'oublierai jamais ce que j'ai vu"


"J'ai vu mon papa taper ma maman plusieurs fois. Il tapait souvent sur la tête, et je pleurais dans ma chambre. J'avais trop peur. C'était tous les jours comme ça. Avant que mon frère arrive, mon papa tapait ma maman, et elle a même failli faire une fausse couche. Il donnait des coups de poings sur le ventre de ma maman. Il ne voulait pas que mon petit-frère naisse. À l'école, j'étais toute seule dans mon coin et je me suis confiée à mamie. Aujourd'hui, on vit avec mamie. Mais je n'oublierai jamais ce que j'ai vu. Ils sont toujours ensemble et ça va mieux parce que ma mamie a dit à mon papa de ne plus taper ma maman, sinon, elle gardera mon petit-frère définitivement."



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Pollution d'hydrocarbures sur une plage de Nouvelle-Calédonie

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Pollution d'hydrocarbures sur une plage de Nouvelle-Calédonie
Nouméa, France | AFP | lundi 26/11/2017 - Près de 50 kilos de boulettes d'hydrocarbures ont été ramassés sur des plages de Lifou dans l'archipel des Loyauté en Nouvelle-Calédonie où l'origine de cette pollution est en cours d'investigation, ont annoncé lundi les autorités locales.       

La mairie de Lifou, avec le concours de responsables coutumiers kanaks, des services de la province des Loyauté, de la sécurité civile et de l'Etat, a organisé le nettoyage des plages, nécessitant le port d'équipements de protection.        
47 kilos de boulettes d'hydrocarbures ont été récupérés depuis la constatation du phénomène le 23 novembre. Les lieux touchés vont de la baie de Chateaubriand jusqu'à Xodre, dans le sud-est de l'île, ont informé les autorités dans un communiqué.      
La mairie de Lifou a pris un arrêté interdisant la pêche et la baignade dans la zone polluée. La population a été priée de ne pas toucher les boulettes d'hydrocarbures.       
Une enquête est en cours. Des échantillons ont été envoyés en métropole pour tenter d'identifier l'origine de la pollution.      
Les enquêteurs s'interrogent sur le rôle qu'a pu jouer l'échouement du Kea Trader, un porte-conteneur de 184 mètres, le 12 juillet sur un récif, situé à environ 150 km au sud-est de Lifou.        
La navire a été dépollué mais il s'est récemment brisé en deux, sous l'effet de la houle. "Il y a un faisceau de suspicion mais on ne peut pas porter d'accusations à ce stade", a déclaré à l'AFP Marc Orémus, responsable des programmes marins à l'antenne du WWF de Nouméa (Fonds mondial pour la nature).

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N-Calédonie: le député Gomès pour "une souveraineté calédonienne" au sein de la France

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N-Calédonie: le député Gomès pour
Nouméa, France | AFP | samedi 24/11/2017 - Le député calédonien Philippe Gomès (Les Constructifs) a prôné samedi la construction d'une "souveraineté calédonienne" au sein de la République française, un an avant un référendum d'autodétermination historique en 2018, a constaté une journaliste de l'AFP.      

"On est un peuple souverain sur l'avenir de notre pays, ce n'est pas l'Etat qui va décider si on sort ou pas de la République, c'est nous. Alors, traduisons cette souveraineté calédonienne au sein de la République", a déclaré M.Gomès, à l'occasion du 12éme congrès du parti qu'il dirige, Calédonie Ensemble (droite modérée).        
Le leader du principal parti non indépendantiste du Caillou souhaite qu'une "déclaration commune" soit signée avec les indépendantistes avant le référendum pour "sanctuariser les acquis", notamment en termes de "valeurs, d'organisation institutionnelle, de vivre-ensemble et le droit à l'autodétermination".       
Selon M.Gomès, qui se revendique "nationaliste calédonien", la Nouvelle-Calédonie est "une petite nation au sein de la France, de la même manière que l’Ecosse est une nation au sein du Royaume-Uni, ou que le Québec est une nation au sein du Canada".         
Un processus original de décolonisation est en cours en Nouvelle-Calédonie depuis trente ans et doit aboutir en novembre 2018 à un référendum d'autodétermination, époque à laquelle la France ne devrait plus exercer dans l'archipel que les compétences régaliennes (justice, police, défense, monnaie, diplomatie).        
"Calédonie Ensemble souhaite que la singularité du pays, de ses populations, de sa position géographique en Océanie et de son histoire soient davantage pris en compte dans l’exercice par l’Etat des compétences régaliennes", a également déclaré M.Gomès, qui prône une "calédonisation des administrations régaliennes".     
Selon lui, particper à l'exerice de ces pouvoirs est "aussi manière de se les approprier, même si ils restent exercés sous l’autorité de l’Etat".      
Le parti de Philippe Gomès espère que ces propositions, qui étirent au plus loin les limites de l'autonomie, permettront de "dépasser les oppositions entre non indépendantistes et indépendantistes (kanak, ndlr), qui sont fondées sur des schémas anciens".       
"L'indépendance aujourd'hui n'a plus grand sens, on vit dans un monde globalisé d'interdépendances", a déclaré Philippe Michel, secrétaire général de CE à la radio locale RRB.        
Ces déclarations sont faites à une semaine de l'arrivée en Nouvelle-Calédonie du Premier ministre Edouard Philippe à Nouméa.

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Bali: des milliers d'habitants fuient la menace du volcan Agung

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Bali: des milliers d'habitants fuient la menace du volcan Agung
Karangasem, Indonésie | AFP | lundi 27/11/2017 - Des dizaines de milliers d'habitants de l'île de Bali ont fui leur maison et des milliers de visiteurs étaient coincés lundi dans ce haut lieu du tourisme indonésien en raison du risque imminent d'éruption d'un volcan.

Le mont Agung, qui gronde depuis plusieurs jours, crache de spectaculaires colonnes de fumée grise, qui s'élèvent jusqu'à 3.000 mètres dans les airs. 
Si 40.000 personnes sont déjà parties, les autorités ont relevé au maximum le niveau d'alerte et estiment qu'un total de 100.000 habitants pourraient devoir s'éloigner. 
L'aéroport international de l'île a dû fermer et selon les autorités, environ 445 vols ont été annulés, affectant plus de 59.000 passagers.
"Le niveau d'alerte pour le volcan a été porté au plus haut", a déclaré un haut responsable du centre national de volcanologie d'Indonésie, Gede Suandika.
La dernière éruption du Mont Agung, qui remonte à 1963, avait fait 1.600 morts.
"Des secousses permanentes sont ressenties", a-t-il ajouté.
La zone d'exclusion autour du volcan, situé à 75 km de la station balnéaire touristique de Kuta, a été élargie à 10 km et les habitants vivant à l'intérieur de cette zone ont été priés d'évacuer.
"Les projections continues de cendres sont parfois accompagnées par des éruptions explosives et un faible grondement sonore", a indiqué dans un communiqué le Bureau national de gestion des catastrophes.
"Les lueurs de feu sont de plus en plus visibles la nuit. Ceci indique que les conditions d'une éruption plus forte imminente sont réunies", a-t-il ajouté.
Des villages proches du volcan étaient couverts des cendres rejetées par le Mont Agung. Des milliers de masques de protection ont été distribués aux habitants.
"Je suis très inquiet car j'ai laissé ma maison derrière moi et je suis aussi inquiet pour ma famille", a déclaré Putu Suyasa, un paysan de 36 ans qui a fui avec des proches un village situé à huit kilomètres du volcan. "La montagne crache une fumée plus épaisse qu'avant."
Dewa Gede Subagia, âgé aujourd'hui de 67 ans, était déjà là lors de l'éruption de 1963.
"Je suis très inquiet car j'ai déjà vécu ça", dit-il à l'AFP dans le centre où il s'est réfugié dans le village de Rendang. "J'espère que cette fois ci, ça ne durera pas trop longtemps. En 1963, j'étais parti quatre mois".
L'aéroport international de Denpasar, capitale de la province de Bali, destination touristique mondiale avec des millions de visiteurs chaque année, a été fermé.
"Il ne doit pas y avoir de cendre sur la piste", a déclaré le directeur général de l'aéroport Yanus Suorayogi pour expliquer la fermeture.
"Que voulez-vous que je vous dise? Nous devons coopérer car c'est une catastrophe naturelle", a réagi Krisna Mustafa, un touriste indien.
Plusieurs touristesont été prévenus que, dans le meilleur des cas, ils devraient attendre plusieurs jours avant de partir.
Juan Gajun, un Argentin de 30 ans qui se rendait dans la Singapour proche, ne cachait pas son irritation après avoir manqué sa correspondance. 
"Nous devons quitter l'île et nous ne le pouvons pas. Nous voulions aller à Singapour mais nous devons rester là, je ne sais pas, peut-être pour deux ou trois jours de plus".
Colin Cavy, moniteur de plongée français qui se trouvait en Indonésie depuis deux mois environ, regardait avec nervosité son visa de touriste qui a expiré. 
"J'étais juste venu à Bali il y a deux jours pour quitter le pays", raconte-t-il. "C'est vraiment de la malchance d'avoir cette éruption volcanique, je ne peux plus partir. Mon visa a expiré. Il faut que j'aille voir les services de l'immigration".
L'aéroport de l'île de Lombok, autre destination touristique très prisée à l'est de Bali, a également fermé dimanche après-midi car le vent poussait les cendres dans sa direction. Mais il a rouvert lundi matin.
Le mont Agung, qui culmine à un peu plus de 3.000 mètres d'altitude, avait déjà grondé d'août à octobre, forçant l'évacuation de 144.000 habitants.
Son activité avait semblé se calmer fin octobre, et l'alerte avait été rabaissée, ce qui avait convaincu des milliers de personnes de rentrer. Jusqu'à ce qu'il se remette mardi à gronder.
Plus de 120 volcans sont en activité en Indonésie, qui est située sur la "ceinture de feu" du Pacifique.

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