Un Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi à la Présidence de la Polynésie française. Plusieurs dossiers ont été abordés à cette occasion.
Quota d’importation de fleurs pour la fête des mères
Le quota d’importation de fleurs coupées au profit des fleuristes patentés exploitant un magasin, est fixé, conformément aux dispositions de l’arrêté CM du 17 mars 1995, en Conseil des ministres, après avis de la commission des fleurs coupées.
Les membres de cette commission, réunis le 25 mars dernier, ont pris connaissance des prévisions de production de fleurs locales, avec notamment l’absence de production de lys, d’œillets et l’offre nettement insuffisante de roses (400 tiges), établies par le SDR (Service du développement rural). Les quotas spécifiques d’importation de fleurs coupées pour la fête des mères, alloués aux fleuristes patentés exploitant un magasin régulièrement approvisionné, ont beaucoup évolué sur les dix dernières années, passant de plus de 42 000 tiges en 2004 à plus de 17 000 tiges en 2013.
L’année dernière, les fleuristes ont utilisé 73% du quota qui leur a été alloué, soit précisément 12 738 fleurs coupées. On constate, ces dernières années, une stabilisation des quantités importées pour cette fête. En tenant compte des demandes formulées par les fleuristes patentés, référencés en tant qu’importateurs, la commission des fleurs coupées a ainsi proposé d’allouer un quota global de 16 265 tiges, soit une baisse de 6% par rapport au quota alloué en 2013.
Deux objets polynésiens bientôt exposés dans un musée australien
La National Gallery of Australia, à Canberra, organise une exposition intitulée « Atua, sacred gods from Polynesia » (dieux sacrés de Polynésie), qui présentera des chefs-d’œuvre de l’art polynésien entre le 24 mai et le 5 août 2014. Le musée de Tahiti et des îles a été sollicité pour le prêt de 2 objets : un ti’i de Tautira et un tiki des Marquises.
Ces œuvres figureront à l’exposition au même titre que des objets prêtés par des musées prestigieux parmi lesquels le British Museum, le Musée du quai Branly, le Bishop Museum ou le musée Te Papa Tongarewa de Nouvelle-Zélande. La National Gallery étant l’emprunteur, elle prendra à sa charge tous les frais de transport et d’assurance relatifs à ce prêt d’œuvres. Un responsable du musée accompagnera ces objets pour leur installation et désinstallation à la National Gallery of Australia, les frais de transport et de séjour étant également pris en charge par l’institution australienne. Ces objets étant classés comme des objets relevant de l’art primitif polynésien, conformément à la délibération de l’Assemblée territoriale du 8 avril 1993, l’autorisation d’exportation de ces objets a été soumise au Conseil des ministres pour approbation.
Point sur les Contrats d’accès à l’emploi
La neuvième commission d’examen des demandes de CAE (Contrats d’accès à l’emploi) a eu lieu le 4 avril. Au terme de cette commission, 341 demandes ont reçu un avis favorable, ces 341 dossiers CAE représentant un coût total de 212 660 000 Fcfp sur le budget 2014. Il y a 186 bénéficiaires de moins de 30 ans et 155 bénéficiaires de plus de 30 ans.
Les organismes d’accueil de ces bénéficiaires sont, pour la plupart, des entreprises (69%), mais aussi des administrations (19%) et des associations (8%). Depuis le démarrage du dispositif, 1 824 personnes ont reçu un avis favorable de la commission d’examen, dont 1 048 personnes qui auront toutes démarré leur stage au 16 avril.
Création d’une ESPE, extension et adaptation de la Loi Peillon
Le ministre de l’Education, Michel LEBOUCHER, a présenté une communication en Conseil des ministres portant sur le dossier d’accréditation de l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) et sur les avant-projets de textes d’extension et d’adaptation de la loi Peillon du 8 juillet 2013 à la Polynésie française.
Depuis le mois de mai 2013 et conformément aux recommandations initiées dans le rapport territorial préparatoire aux assises nationales de l’enseignement supérieur présenté en novembre 2012, d’importantes négociations sont engagées avec les institutions de l’Etat et de l’Université de Polynésie, en vue de créer une ESPE en Polynésie française. La création d’une ESPE constitue pour la Polynésie une véritable opportunité, notamment en termes d’amélioration des performances scolaires. En effet, toutes les études montrent que les progrès des élèves dépendent de manière significative de la qualité des enseignants et donc de la qualité de la formation reçue par le professeur.
L’ESPE est aussi une véritable opportunité dans la mesure où le Pays obtient désormais la garantie de pouvoir être institutionnellement associée, non seulement à la formation continue mais aussi à la formation initiale. La création de l’ESPE s’articule autour de trois concepts : la formation, une structure dans le Pacifique adaptée à son contexte plurilingue et pluriculturel avec également l’accent mis sur le numérique. Concernant la place des langues polynésiennes au sein de l’ESPE, quelques grands principes ont été retenus. Au concours, il sera notamment proposé à tous les candidats une épreuve obligatoire de langues et culture polynésiennes, mais ce sans note éliminatoire.
Par ailleurs, les dispositions de la Loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, dite « Loi Peillon », ne comportent pas de mention sur leur applicabilité en Polynésie française. Une ordonnance est donc nécessaire afin d’étendre au territoire les mesures concernant les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) qui ont vocation à remplacer les IUFM. L’ordonnance devra être soumise à l’avis de l’Assemblée et du Conseil des ministres de la Polynésie française puis, être ratifiée par le Parlement. De même, un décret spécifique à la Polynésie devra être pris concernant les organes de l’ESPE. Ce décret sera soumis pour avis au Conseil des ministres de la Polynésie française.
Les principales adaptations portent sur la gouvernance, de sorte que les instances du Pays puissent y tenir une place significative. Les références au rectorat sont supprimées, pour faire place à un partenariat entre l’Université de la Polynésie française, les services de l’éducation de la Polynésie française et ceux du Vice-rectorat. La composition des instances - Conseil de l’Ecole, qui est le Conseil d’administration de l’ESPE, et Conseil d’orientation scientifique et pédagogique - sera une reprise du texte métropolitain avec des adaptations dues au partage des compétences en matière d’éducation entre l’Etat et le Pays.
Quota d’importation de fleurs pour la fête des mères
Le quota d’importation de fleurs coupées au profit des fleuristes patentés exploitant un magasin, est fixé, conformément aux dispositions de l’arrêté CM du 17 mars 1995, en Conseil des ministres, après avis de la commission des fleurs coupées.
Les membres de cette commission, réunis le 25 mars dernier, ont pris connaissance des prévisions de production de fleurs locales, avec notamment l’absence de production de lys, d’œillets et l’offre nettement insuffisante de roses (400 tiges), établies par le SDR (Service du développement rural). Les quotas spécifiques d’importation de fleurs coupées pour la fête des mères, alloués aux fleuristes patentés exploitant un magasin régulièrement approvisionné, ont beaucoup évolué sur les dix dernières années, passant de plus de 42 000 tiges en 2004 à plus de 17 000 tiges en 2013.
L’année dernière, les fleuristes ont utilisé 73% du quota qui leur a été alloué, soit précisément 12 738 fleurs coupées. On constate, ces dernières années, une stabilisation des quantités importées pour cette fête. En tenant compte des demandes formulées par les fleuristes patentés, référencés en tant qu’importateurs, la commission des fleurs coupées a ainsi proposé d’allouer un quota global de 16 265 tiges, soit une baisse de 6% par rapport au quota alloué en 2013.
Deux objets polynésiens bientôt exposés dans un musée australien
La National Gallery of Australia, à Canberra, organise une exposition intitulée « Atua, sacred gods from Polynesia » (dieux sacrés de Polynésie), qui présentera des chefs-d’œuvre de l’art polynésien entre le 24 mai et le 5 août 2014. Le musée de Tahiti et des îles a été sollicité pour le prêt de 2 objets : un ti’i de Tautira et un tiki des Marquises.
Ces œuvres figureront à l’exposition au même titre que des objets prêtés par des musées prestigieux parmi lesquels le British Museum, le Musée du quai Branly, le Bishop Museum ou le musée Te Papa Tongarewa de Nouvelle-Zélande. La National Gallery étant l’emprunteur, elle prendra à sa charge tous les frais de transport et d’assurance relatifs à ce prêt d’œuvres. Un responsable du musée accompagnera ces objets pour leur installation et désinstallation à la National Gallery of Australia, les frais de transport et de séjour étant également pris en charge par l’institution australienne. Ces objets étant classés comme des objets relevant de l’art primitif polynésien, conformément à la délibération de l’Assemblée territoriale du 8 avril 1993, l’autorisation d’exportation de ces objets a été soumise au Conseil des ministres pour approbation.
Point sur les Contrats d’accès à l’emploi
La neuvième commission d’examen des demandes de CAE (Contrats d’accès à l’emploi) a eu lieu le 4 avril. Au terme de cette commission, 341 demandes ont reçu un avis favorable, ces 341 dossiers CAE représentant un coût total de 212 660 000 Fcfp sur le budget 2014. Il y a 186 bénéficiaires de moins de 30 ans et 155 bénéficiaires de plus de 30 ans.
Les organismes d’accueil de ces bénéficiaires sont, pour la plupart, des entreprises (69%), mais aussi des administrations (19%) et des associations (8%). Depuis le démarrage du dispositif, 1 824 personnes ont reçu un avis favorable de la commission d’examen, dont 1 048 personnes qui auront toutes démarré leur stage au 16 avril.
Création d’une ESPE, extension et adaptation de la Loi Peillon
Le ministre de l’Education, Michel LEBOUCHER, a présenté une communication en Conseil des ministres portant sur le dossier d’accréditation de l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) et sur les avant-projets de textes d’extension et d’adaptation de la loi Peillon du 8 juillet 2013 à la Polynésie française.
Depuis le mois de mai 2013 et conformément aux recommandations initiées dans le rapport territorial préparatoire aux assises nationales de l’enseignement supérieur présenté en novembre 2012, d’importantes négociations sont engagées avec les institutions de l’Etat et de l’Université de Polynésie, en vue de créer une ESPE en Polynésie française. La création d’une ESPE constitue pour la Polynésie une véritable opportunité, notamment en termes d’amélioration des performances scolaires. En effet, toutes les études montrent que les progrès des élèves dépendent de manière significative de la qualité des enseignants et donc de la qualité de la formation reçue par le professeur.
L’ESPE est aussi une véritable opportunité dans la mesure où le Pays obtient désormais la garantie de pouvoir être institutionnellement associée, non seulement à la formation continue mais aussi à la formation initiale. La création de l’ESPE s’articule autour de trois concepts : la formation, une structure dans le Pacifique adaptée à son contexte plurilingue et pluriculturel avec également l’accent mis sur le numérique. Concernant la place des langues polynésiennes au sein de l’ESPE, quelques grands principes ont été retenus. Au concours, il sera notamment proposé à tous les candidats une épreuve obligatoire de langues et culture polynésiennes, mais ce sans note éliminatoire.
Par ailleurs, les dispositions de la Loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, dite « Loi Peillon », ne comportent pas de mention sur leur applicabilité en Polynésie française. Une ordonnance est donc nécessaire afin d’étendre au territoire les mesures concernant les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) qui ont vocation à remplacer les IUFM. L’ordonnance devra être soumise à l’avis de l’Assemblée et du Conseil des ministres de la Polynésie française puis, être ratifiée par le Parlement. De même, un décret spécifique à la Polynésie devra être pris concernant les organes de l’ESPE. Ce décret sera soumis pour avis au Conseil des ministres de la Polynésie française.
Les principales adaptations portent sur la gouvernance, de sorte que les instances du Pays puissent y tenir une place significative. Les références au rectorat sont supprimées, pour faire place à un partenariat entre l’Université de la Polynésie française, les services de l’éducation de la Polynésie française et ceux du Vice-rectorat. La composition des instances - Conseil de l’Ecole, qui est le Conseil d’administration de l’ESPE, et Conseil d’orientation scientifique et pédagogique - sera une reprise du texte métropolitain avec des adaptations dues au partage des compétences en matière d’éducation entre l’Etat et le Pays.
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