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Pas de remise en liberté dans l'affaire du couple de personnes âgées agressé à Papeari

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Pas de remise en liberté dans l'affaire du couple de personnes âgées agressé à Papeari
PAPEETE, le 5 juillet 2017 - La mère de famille écrouée en mars dernier pour avoir fomenté et confié à ses fils l'agression crapuleuse d'un couple d'octogénaires, à Papeari en août 2016, reste en prison "par précaution".

Le juge des libertés et de la détention a ordonné le maintien en détention, ce mardi, de cette femme de 44 ans écrouée depuis mars dans le cadre de l'instruction ouverte après l'agression crapuleuse et sauvage, de nuit et à leur domicile, d'un couple de vieux commerçants à Papeari. La mère de famille est soupçonnée d'avoir envoyé ses propres fils au domicile des victimes, dans la nuit du 10 au 11 août 2016, pour les ligoter et les passer à tabac afin de leur voler la recette de leur magasin du PK 53. Le vieil homme avait été bâillonné avec du ruban adhésif et frappé au visage. Les agresseurs s'en était ensuite pris à sa femme, octogénaire elle aussi, qui tentait pourtant de les raisonner. Elle avait fini bâillonnée, les mains attachées par des colliers de serrage en plastique de type Serflex.

La mère de famille avait expliqué dans les premiers temps de l'enquête avoir imaginé ce plan pour se sortir de ses dettes, et notamment des mois de loyers OPH impayés. Les fils s'étaient enfuis avec un butin misérable, de l'ordre de 30 000 francs. Présentée comme le commanditaire de l'agression, elle aurait menacé ses fils de les mettre à la porte s'ils ne s'exécutaient pas. Le couple d'octogénaires vivait en voisins de leurs agresseurs. Ces derniers fréquentaient régulièrement leur commerce, connaissaient leurs habitudes.

Pas de garantie

Le juge des libertés et de la détention a justifié mardi le maintien de la maman à Nuutania par le risque de concertation qui persiste entre les différents protagonistes de cette affaire. L'un des fils a d'ailleurs également été maintenu en détention. La quadragénaire n'a par ailleurs pas présenté de garanties suffisantes aux yeux du magistrat. Sa situation personnelle n'a pas évolué, les dettes qui l'auraient conduit à imaginer son plan courent toujours, aucune activité n'attend la vahine à l'extérieur de Nuutania et le juge des libertés et de la détention, "en l'état", n'a pas voulu "prendre le risque que cela se reproduise".

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Compte rendu du Conseil des ministres du 5 juillet 2017

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Attribution d’aides financières pour les entreprises

Dans le cadre de son plan de relance de l’économie, le Pays a instauré deux dispositifs d’aides. La première porte sur une aide à l’équipement des petites entreprises (AEPE) afin de les accompagner dans leur projet de création ou de développement d’activité. La seconde instaure une aide pour la revitalisation des commerces de proximité et des restaurants (ACPR) afin de les accompagner dans leur projet d’amélioration de l’attractivité de leurs points de vente ou de restauration en Polynésie française.

Afin d’accompagner les 8 sociétés sollicitant l’une de ces deux aides, le Conseil des Ministres a autorisé l’attribution d’aides financières pour un montant s’élevant à 14 509 000 F CFP.

Depuis le début de l’année,
- 152 419 590 F CFP ont été attribués à 122 entreprises au titre de l’AEPE et
- 129 991 500 F CFP ont été attribués à 80 entreprises au titre de l’ACPR
Soit un montant global de 282 411 090 F CFP attribués au profit de 202 entreprises.


Intégrer l’essence sans plomb pour les pêcheurs professionnels au FRPH et FPPH

Une politique de soutien au prix du gazole pour les bateaux de pêche a été menée depuis le début des années 90 lors de la mise en place du plan de développement de la flottille de pêche thonière. Si la mesure était nécessaire pour accompagner l’exploitation des thoniers palangriers, elle a été étendue aux petites unités de pêche côtière (poti marara et bonitiers) dans le but d’encourager la diésélisation de la flottille afin d’en réduire leurs charges d’exploitation. Parallèlement l’investissement dans les unités diesel a été encouragé par la mise en place d’une aide à la construction des poti marara.

Aujourd’hui, la flottille de poti marara a été multipliée par 4 voire 5 atteignant près de 440 unités, titulaires d’une licence de pêche. Cependant, depuis quelques années, une partie des professionnels souhaite revenir vers des unités fonctionnant au sans plomb dont le coût d’investissement et de réparation est moindre.

A l’heure actuelle, seul le gazole pour les pêcheurs est éligible au mécanisme du fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH). Pour sa part, le dispositif actuel de soutien au carburant essence consiste pour le pêcheur à payer l’essence à la pompe au prix public et se faire rembourser partiellement, sur présentation de la facture, par la Direction des ressources marines.

Sur proposition du Vice-président, le Conseil des Ministres a transmis au Conseil économique, social et culturel, un projet de loi du pays afin d’intégrer l’essence sans plomb pour pêcheurs professionnels à la liste des produits soutenus par le FRPH et de prolonger ce soutien par une prise en charge des frais d’acheminement et de commercialisation dans les îles éloignées par le Fonds de péréquation des prix des hydrocarbures (FPPH) de sorte que les coûts d’exploitation soient réduits pour les opérateurs. Cette mesure permet d’alléger la procédure administrative et de renforcer la trésorerie des pêcheurs qui n’auront plus à faire l’avance de ces frais de carburant.


Modification de la liste des biens qui permettent de réduire la consommation d’énergies fossiles bénéficiant d’une exonération à l’importation

Dans le but de promouvoir la production d’énergie à partir de sources d’énergies renouvelables, une loi du pays n°2009-3 du 11 février 2009 prévoit une exonération de droits et taxes à l’importation en faveur des équipements qui s’inscrivent dans cette logique et qui, en tout état de cause, concourent à réduire la consommation d’énergies fossiles.

Cette loi du pays renvoie au conseil des ministres le soin de lister les équipements éligibles. C’est ainsi que depuis 2009, plusieurs types d’équipements et matériels ont été rendus éligibles à l’exonération fiscale, particulièrement depuis l’adoption par le gouvernement du plan de transition énergétique 2015-2030.

Le conseil des ministres vient d’ajouter à la liste un appareil désigné sous l’appellation de « gazogène », qui permet de produire de l’électricité à partir d’une source d’énergie renouvelable issue de l’exploitation de la biomasse. Il est constitué de la combinaison de plusieurs éléments, à savoir un réceptable de matières organiques d’origine végétale (bourres de coco) et un groupe électrogène au sens des notes explicatives du système harmonisé S.H, composé d’une machine motrice (dont la motorisation n’est pas électrique) et d’une génératrice électrique, l’ensemble étant monté sur un socle commun. Le procédé consiste à transformer les matières organiques par pyrolyse pour produire un gaz combustible (CO2) qui sert à alimenter ledit groupe et donc à produire de l’électricité.


Tableau de Bord du tourisme pour le 1er trimestre 2017

La ministre du Tourisme a présenté en Conseil des ministres un bilan des données relatives à la fréquentation touristique en Polynésie française pour le 1er trimestre de l’année 2017. En effet, l’institut de la statistique de Polynésie française vient de publier les données du tableau de bord dédié au tourisme pour cette période. Celui-ci est articulé autour de 4 grandes séries d’indicateurs : la fréquentation touristique, l’hôtellerie internationale, le transport, et les indicateurs économiques.

Sur la fréquentation touristique, si les résultats concernant le nombre total de visiteurs est encourageant (+6,3% par rapport au 1er trimestre 2016), il résulte en grande partie de la croissance du nombre de passagers de croisière en transPacifique, avec 16 navires différents de janvier à mars (contre 14 l’année dernière). Sur l’hébergement touristique terrestre, la croissance est de 2,2% mais sur l’ensemble des indicateurs, ces 3 premiers mois de 2017 présentent une bien meilleure dynamique que les 3 derniers mois de 2016 (56 480 visiteurs, soit -10,9% en comparaison du dernier trimestre 2015).

Malgré un trimestre marqué par des intempéries lourdes ayant entrainé la fermeture de l’aéroport international et de l’hôtel Tahiti Nui (jusqu’au 31 juillet 2017), on peut noter que la fréquentation du nombre de touristes en hébergement terrestre sur ce premier trimestre est la plus élevée que l’on ait connu depuis 10 ans.

Pour l’hôtellerie internationale, la variation semble inversée par rapport au trimestre précédent, avec une clientèle résidente moins nombreuse qu’au 1er trimestre 2016, mais qui maintient son apport de 14,1% (contre 13,1% au dernier trimestre 2016) de la fréquentation hôtelière. Les hôtels de luxe enregistrent une baisse de -2,1% et les hôtels de grand tourisme de -13,8% par rapport au 1er trimestre 2016, tandis que les hôtels de tourisme doublent le nombre de chambres louées par rapport à 2016 sur la même période, avec +101,9%. Le coefficient moyen de remplissage reste stable en glissement sur un an, avec 58,1%, mais le revenu moyen par chambre continue de progresser, particulièrement aux Tuamotu (+16,9%) et sur Tahiti (+12,3%) et sur les îles Sous-le-Vent hors Bora Bora (+10,2%).

Sur le transport aérien international, le taux moyen de remplissage des vols internationaux (74,4% sur le 1er trimestre 2017) recule à la fois par rapport au trimestre précédent et au 1er trimestre 2016. Sur les 3 premiers mois de l’année, il s’agit du taux moyen de remplissage le plus bas depuis 5 ans, qui s’explique principalement par la mise en place d’une 3ème fréquence d’Air Tahiti Nui sur Tokyo (non reconduite les mois suivants) et de manière moins significative par un changement d’appareils avec une offre supérieure en sièges sur Air New Zealand et Air France.

Au titre des indicateurs économiques, enfin, l’Institut de la Statistique relève une croissance de 10% des chiffres d’affaires des entreprises emblématiques du tourisme sur l’année 2016, et une augmentation de seulement +3,7% du nombre d’emplois salariés (+ 380 emplois) que l’on peut donc espérer plus importante encore en 2017 avec la poursuite des perspectives de croissance. A noter la hausse notable de l’indice des prix de l’hôtellerie sur les 3 premiers mois de l’année (+4% en glissement annuel) absorbée par des taux de change qui aujourd’hui sont favorables à la Polynésie française.


Sensibilisation de la population au tourisme

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de développement touristique 2015-2020, le Pays a souhaité favoriser, concevoir et mettre en œuvre une stratégie de communication visant à sensibiliser la population aux enjeux et intérêts du développement du secteur touristique.

C’est ainsi qu’un Comité pour la sensibilisation au tourisme (CST) a été créé pour initier et favoriser l’esprit de cohésion et de travail interministériel notamment. Aujourd’hui, il regroupe plusieurs ministères, la commission du Tourisme de l’Assemblée de Polynésie française, ainsi que les professionnels du tourisme. Le Syndicat pour la Promotion des Communes (SPCPF) vient également d’être associé à ce groupe de travail, les communes devant également être au cœur du développement du tourisme. La mission du CST est double, valoriser l’ensemble du travail qui concourt au développement du tourisme et mettre en place une vraie politique de sensibilisation.

En fin d’année 2016, la campagne de communication « Nous sommes la Polynésie » diffusée en télévision et sur le web, avait ouvert le bal de la communication de sensibilisation au tourisme pour la population locale. Parallèlement, un dispositif d’information et de communication avait été proposé sous forme d’une émission de télévision dédiée à la sensibilisation.

Ainsi, l’action de sensibilisation se poursuit en 2017 avec notamment ce nouveau moyen de communication, l’émission télévisée Fariira’a Manihini. L’émission de télévision dédiée au tourisme est un excellent moyen de faire vivre la sensibilisation sur du moyen terme. Sa mission est simple : parler du tourisme à notre population, découvrir des portraits, des métiers, des projets, avoir le programme des formations, des emplois - en bref, faire vivre le secteur et montrer à nouveau qu’il est porteur et nécessaire à notre Pays.

Fariira’a Manihini sera diffusée en exclusivité sur la chaîne TNTV. C’est une émission mensuelle qui sera rediffusée dans le mois. Soit 4 diffusions par mois au total, deux en français et deux en tahitien. L’émission sera aussi reprise sur le site web de la chaîne, ainsi qu’en replay. Enfin, elle sera reprise dans le Facebook Love Tahiti qui est le relais web de la campagne. La première émission est articulée autour d’un portrait et d’un évènement :
- Olivier Lenoir, guide culturel de randonnée ;
- Tere Faati – le tour de l’île en truck.

S’y ajoutent des informations à partager comme des offres d’emploi ou la présentation de formations spécifiques. Une vingtaine de numéros a été programmée, certains sujets pourront être modifiés selon l’actualité du secteur touristique.

Enfin, le ministère et le Comité travaillent également sur deux nouveaux outils de communication :
- les films publicitaires thématiques qui devraient être diffusés après la rentrée, début septembre ;
- un événement afin de valoriser le secteur touristique et ses protagonistes, les « Awards » du Tourisme.


Partage de code KLM - Air France

La société KLM Royal Dutch Airlines a sollicité l’autorisation d’apposer son code sur tous les vols opérés par Air France entre Los Angeles et Papeete et vice-versa (actuellement 3 vols hebdomadaires). Les deux compagnies appartiennent à la holding Air France-KLM SA, créée en 2004, et qui comprend également les marques Hop ! et Transavia. Le groupe exploite jusqu’à 2 200 vols par jour, principalement depuis ses hubs de Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol et dessert 320 destinations dans 114 pays en 2016. La disposition sollicitée n’étant prévue par aucun accord bilatéral, elle nécessite une autorisation extrabilatérale des autorités polynésiennes, compétentes en matière de transport aérien international. Le partage de code ne peut qu’être favorable à la destination polynésienne qui bénéficiera d’un meilleur affichage dans les systèmes de réservation, et le Conseil des ministres a autorisé, conformément à l’article 91,9° de la loi organique, pour une durée de 2 ans, le partage de codes entre Air France et KLM.


Attribution de subvention au CIDFF

Le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles de Polynésie française (CIDFF) est une association à but non lucratif régie par les dispositions de la loi du 1er juillet 1901 et de son décret d’application du 16 août 1901. Le Centre a été créé en octobre 1990, grâce à une initiative conjointe de la Polynésie française, de l’Etat et du Conseil des femmes.

Le Centre a pour mission :
- de favoriser l’accès au droit du public en général et des femmes en particulier par l’accueil, l’écoute, l’information et l’orientation dans tous les domaines ;
- de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes et lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes ;
- de participer à l’élaboration et l’organisation de formations socio-éducatives et/ou d’éducation populaire en faveur des femmes.

Le Centre reçoit annuellement des subventions du Pays et de l’Etat. Le Pays ayant pris part au fonctionnement du Centre en 2016 par le biais d’une subvention de 15 000 000 F CFP et l’Etat à hauteur de 2 505 967 F CFP (dont 715 991 F CFP issus du FIPD). Le ministère de la justice participe également au financement du centre pour un montant de 5 136 396 F CFP.

Pour l’année 2017, le CIDFF s’est fixé comme priorité :
1. de maintenir les permanences juridiques gratuites sur Papeete et délocalisées ;
2. d’organiser un séminaire délocalisé dans les archipels des déléguées communales de Polynésie française ;
3. de mettre à jour le guide des droits des femmes et de la famille.

Le taux de fréquentation du centre est en constante augmentation (le nombre de personnes informées par le CIDFF en 2015 était de 5 905 contre 7 684 en 2016), permettant aussi une diversification des activités du CIDFF en matière de services rendus à la population. Le Conseil des ministres a validé pour l’année 2017, une subvention du Pays d’un montant de 15 000 000 F.


Prochaines délégations de service public des transports en commun à Tahiti

Dans le cadre de la mise en œuvre les préconisations du schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables de l'île de Tahiti, qui a été livré en 2016, le ministère de l’Equipement et des transports intérieurs a présenté en Conseil des ministres, un projet de redéfinition globale des transports publics à Tahiti, indispensable avant le lancement des nouveaux appels d’offres des transports en commun réguliers et scolaires.
Plusieurs cabinets d’études travaillent actuellement en groupement afin de définir le cahier des charges de la future délégation de service public (DSP) des transports en commun.

Les nouvelles lignes de bus se voudront plus efficaces, fiables et régulières, avec des fréquences renforcées sur les lignes principales, destinées aussi bien à la population qu’aux touristes, afin de favoriser un report significatif sur ce mode de transport, aujourd’hui délaissé. Pour attirer et fidéliser les usagers, la tarification favorisera les abonnements, les titres multi-voyages, ainsi que les « cartes jeunes », très attendues par les scolaires et les étudiants.

Parallèlement, les transporteurs qui remporteront l’appel d’offres s’engageront dans un plan de renouvellement de la flotte de bus, avec des véhicules plus modernes et moins émetteurs de CO2. Des véhicules plus petits sont également prévus pour les quartiers difficiles d'accès.
L'ensemble de ces mesures, doublées d'un soutien financier significatif du Pays et un contrôle renforcé des opérateurs, ont pour objectif l'amélioration progressive de la qualité de service public et la fiabilisation du transport collectif, notamment grâce à la mise en place d'un système d'information des voyageurs.

Les transports collectifs véhiculent chaque jour 30 000 voyageurs dont 18 000 scolaires. En moyenne 1 travailleur sur 10 des communes de la presqu’île ou de Mahina, Paea et Papara se déplacent principalement en bus.

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Le Paul Gauguin rénové pour 840 millions de francs

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Le Paul Gauguin rénové pour 840 millions de francs
Papeete - Après trois mois à l'étranger pour son carénage, le navire de croisière est de retour dans les eaux Polynésiennes qu'il ne quittera plus pendant au moins les deux ans qui viennent. Pour 840 millions de francs de travaux, le bateau profite d'une rénovation en profondeur de ses les cabines, certains decks et des appareillages techniques.

Le Paul Gauguin rénové pour 840 millions de francs
Faire le carénage d'un navire comme le Paul Gauguin n'est pas chose aisée car aucun dock n'est adapté en Polynésie. C'est ce qui explique le départ du navire de croisière depuis trois mois : deux croisières ont été organisées, entre Tahiti et Bali, pour permettre faire le trajet à moindre coût et se rapprocher de l'objectif final, Singapour. Une fois sur place il a fallu deux semaines de travail 24h/24 à 100 techniciens qualifiés du chantier naval pour effectuer tous les travaux de remise à neuf.

Le Paul Gauguin rénové pour 840 millions de francs
Et ils ont coûté 8 millions de dollars, soit près de 840 millions de francs, pour une longue liste de rénovation et de mises à jour. Des travaux sur l'arbre de propulsion, le gouvernail, la chambre de ventilation, les cuves d'eau grises ou noires, une mise à jour complète des instruments de navigation et du contrôle de propulsion (1000 cartes électroniques changées et équipées en fibre optique), la multiplication des hot-spots Wi-Fi sur le bateau… Et pour les aspects esthétiques, le mobilier des cabines et des decks a été rénové ou remplacé, les moquettes ont été changées et toute la coque a été repeinte.

LA DÉFISCALISATION FRANÇAISE POUR LANCER LA CROISIÈRE POLYNÉSIENNE



Le Paul Gauguin rénové pour 840 millions de francs
Florence Courbiere, directrice de Paul Gauguin Cruises, se réjouit également de la construction d'un nouveau terminal de croisière à Papeete : "il sera parfait. Pour l'instant on voit les croisiéristes arriver par le vol de 5h du matin, et attendre dehors avec leurs valises, sous la pluie, jusqu'à l'heure de l'embarquement à 15h."

Pour le retour du Paul Gauguin, la presse a été invitée à visiter le bateau rénové, en présence de la direction du groupe Beachcomber, de la ministre du Tourisme Nicole Bouteau et du P-dg d'ATN Michel Monvoisin. Ils sont tous d'accord sur un point : la croisière est un fort potentiel touristique à développer, et pour y arriver il va nous falloir l'aide de la France. La ministre affirme ainsi que tous les acteurs du secteur vont aller à Paris faire du lobbying auprès du nouveau président Macron afin de permettre aux bateaux de croisière d'être défiscalisés. "Il y a la volonté de plusieurs porteurs de projet, dont le groupe Beachcomber, de développer la croisière en Polynésie, mais il faut la défiscalisation locale et nationale pour concrétiser ces projets."

Le Paul Gauguin rénové pour 840 millions de francs
Le Paul Gauguin en chiffres
- Mis en service en 1998, arrivé en Polynésie en 1999, racheté par le groupe Beachcomber en 2009
- Le carénage a coûté 8 millions de dollars (840 millions Fcfp)
- Le navire accueille 12 000 passagers par an, qui dépensent 180 millions de francs en excursions sur les îles
- Le navire génère un chiffre d'affaires de 4,6 milliards de francs par an
- Tous les ans le navire achète localement pour 250 millions de francs de consommables et 300 millions de francs de fioul
- Ces touristes et l'équipage représentent 13 000 billets d'avion ATN achetés par an et 7000 nuitées dans les hôtels locaux
- 10% de ses passagers sont des "repeaters", c'est leur deuxième croisière sur le navire
- 89% de taux de remplissage
- Pour la première fois en 2018, cinq escales sont prévues à la Presqu'Île
- 268 membres d'équipage de 21 nationalités
- 7 gauguins et gauguines, les encadrants polynésiens du bateau, et plusieurs salariés polynésiens parmi l'équipage et les prestataires


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Turouru Temorere reçoit ses cadeaux

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Turouru Temorere reçoit ses cadeaux
PAPEETE, le 5 juillet 2017 - Turouru Temorere a débuté, ce mercredi, ses visites aux partenaires et sponsors de Miss Tahiti. Une première journée consacrée à des dédicaces et à la réception de ses premiers cadeaux.

La nouvelle reine de beauté a reçu une voiture ainsi qu'un beau collier de perles. Entourée de ses dauphines, elle s'est, ensuite, rendue dans nos locaux afin d'y faire une séance de dédicaces. La journée de remise des cadeaux a débuté chez le concessionnaire Toyota. Miss Tahiti 2017, Turouru Temorere, a reçu sa première voiture, une Totoya hybride PriusC. Elle était accompagnée de ses deux dauphines, Hinatea Blais et Tehani Blanc ainsi que de Miss Heiva. Après cette première visite, Miss Tahiti et ses dauphines se sont rendues au Musée de la perle Robert Wan ou elles ont chacune reçu un collier de perles. Un sautoir a été remis à Miss Heiva. Les quatre jeunes femmes ont, ensuite, participé à une première séance publique de dédicaces qui a continué en début d'après-midi à la boutique Vini de Fare Toni pour se poursuivre dans les locaux de Tahiti Infos à Fare Ute.

Turouru Temorere reçoit ses cadeaux

Turouru Temorere reçoit ses cadeaux

Turouru Temorere reçoit ses cadeaux

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Le village Heiva i Tahiti lance sa troisième édition

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Le village Heiva i Tahiti lance sa troisième édition
PAPEETE, 5 juillet 2017 - Pour la troisième année consécutive, la Chambre de Commerce et de l'Industrie, des services et des métiers (CCISM) organise le Village Heiva i Tahiti en partenariat avec la Maison de la Culture.

Cette année, le Village Heiva i Tahiti prendra place sur l'esplanade de Toata avec 24 exposants. Durant les neuf soirées d'ouverture, de nombreux jeux et animations seront organisés pour le public de 16h30 à 22 heures. Comme nous l'explique Vatea Toofa, chef de service du Centre de Développement et de Formalité des Entreprise (CDFE): "Cette année, nous avons voulu mettre l'accent sur la communication et l'animation. Via la radio et la télé, nous avons d'ores et déjà pu annoncer notre programme. Grâce à la Maison de la Culture, tous les flux entrants du Heiva passeront par le Village. Pour l'animation, nous avons mis en place plusieurs projets. Tout d'abord, nous allons installer une urne à l'entrée du Village afin que le public puisse y déposer un bulletin de participation. Deux tirages au sort auront, ensuite, lieu. Un premier, le 10 juillet, permettra d'offrir des tickets du Heiva pour la deuxième semaine. Lors du second tirage, qui sera effectué le 21 juillet, un heureux élu gagnera un panier qui, grâce à la générosité et au sens du partage des exposants, sera composé de produits différents. Le deuxième jeu sera organisé à destination des exposants que nous avons mis à contribution puisqu'ils devront décorer leurs stands. Le plus beau stand permettra à son propriétaire de gagner un week-end au Hilton de Moorea. Je précise que, cette année, tous les secteurs d'activité seront représentés."

Ambiance de fête
D'un point de vue de l'animation, le village présentera de nombreuses nouveautés puisque, cette année, les organisateurs ont convié des groupes de danse étrangers venant de Wallis-et-Futuna et de Hawaii. Le groupe All in One fera également une apparition. Tous les soirs, le public pourra profiter d'ateliers de confections de couronnes et de tapa. Enfin, pour l'ambiance, un animateur et un groupe de chant local seront présents tous les soirs de 17 heures à 22 heures pendant qu'un système de sonorisation sera installé dans tout le village afin que les exposants puissent, eux aussi, profiter de l'événement. Comme l'indique Vatea Toofa: "Nous avons tout mis en place afin que le public passe de belles soirées car le Heiva est avant tout un grand événement festif."

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Ouverture du premier laser game de Tahiti

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Ouverture du premier laser game de Tahiti
PAPEETE, le 5 juillet 2017 - Ce mercredi 5 juillet, le premier "Laser Game" de Polynésie a ouvert ses portes à Titioro. Les joueurs peuvent venir s'affronter jusqu'à 20 avec des fusils laser dernier cri lors de séances fortes en adrénaline. Le centre de divertissement va aussi bientôt proposer des activités en réalité virtuelle et un cinéma équipé de sièges hydrauliques qui réagissent au film…

Voilà un lancement surprise qui devrait plaire à beaucoup de monde en ce début de grandes vacances. L'entreprise Food Game 7D vient d'ouvrir ses portes avec un produit unique au fenua : un laser game.

Le principe est simple : jusqu'à 20 joueurs sont équipés d'armes factices qui tirent un laser de faible puissance. Si un joueur touche l'arme d'un de ses adversaires, il marque un point et sa "victime" ne peut plus tirer pendant quelques secondes. On peut jouer en équipes, en solo, ou même privatiser la salle pour un événement.

La partie dure 20 minutes dans une salle climatisée de 400 m², éclairée à la lumière noire, avec des effets de fumigènes et bourrée de recoins où s'abriter, de plates-formes pour jouer au sniper et de couloirs où tendre des embuscades à ses adversaires… Le centre de loisir profite de la franchise officielle Star Wars, donc la décoration est pleine de références aux films, entre le Storm Trooper à l'entrée, R2D2 le robot ou les vaisseaux spatiaux mythique des films.

"C'est vraiment intense"

Une expérience forte en adrénaline et dont on sort épuisé. Les tous premiers clients à avoir profité de l'installation sont les jeunes du Club de Rugby de Pirae (en photo) qui ont eu la chance de jouer contre Dark Vador et ses storm troopers... Ils ont tellement aimé (et ils étaient les seuls clients, donc pas de temps d'attente) qu'ils ont fait trois parties dans la matinée, avec quelques pauses pour récupérer.

Tituan nous raconte ainsi que "c'est vraiment intense parce qu'il faut tout le temps bouger, il y a plusieurs tactiques que l'on peut mettre en place, et franchement c'est vraiment fun. Moi j'ai fini 7ème les deux parties, mais il y en a ici qui sont vraiment bons ! Là on repart pour une troisième partie, et je pense qu'on va ramener d'autres potes une prochaine fois. C'est une bonne sortie, ça change du surf, du rugby et de la plage."

Ouverture du premier laser game de Tahiti
La jeune société ne va pas s'arrêter là puisque d'ici septembre elle va installer un espace restauration, une salle de jeux en réalité virtuelle, un simulateur de vol et une petite salle de cinéma avec des sièges hydrauliques "comme au Futuroscope" selon le créateur et gérant de Food Game 7D, Samir Zahour.

Ce dernier vit à Tahiti depuis 15 ans et travaillait jusque-là comme commercial indépendant. Ce projet lui a pris un an à monter entièrement avec un associé, pour un investissement total de 42 millions de francs qui va créer 10 emplois d'ici la fin de l'année. Et il ne manque pas de futurs projets : "J'aimerai monter un autre laser game à Punaauia, de 2000 m² cette fois, avec la même surface en plus pour d'autres activités ludiques…"



En pratique
Où : À Titioro, en face de l'école primaire Hiti Vai Nui
Quand : pendant les vacances, du lundi au dimanche de 10h à 22h (fermé à 20h la semaine dès la rentrée)
Combien : 1000 francs la séance pour les mineurs, 1200 francs pour les adultes, divers forfaits

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Heiva i Tahiti : le programme des trois premières soirées

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PAPEETE, le 6 juillet 2017. Le rahiri ouvrira ce soir la première soirée du Heiva i Tahiti. Voici le programme des trois premières soirées. Nous vous présentons les thèmes des groupes de danses. Il reste encore quelques places disponibles pour ce jeudi soir. Bons spectacles !

Jeudi 6 juillet
Heiva i Tahiti : le programme des trois premières soirées
18h10 – 18h40 : Rahiri (Cérémonie traditionnelle)
18h50 – 19h20 : Tamarii Pereaitu (Chant – Tārava Tuhaa Pae)
19h30 – 20h30 : Tamariki Teavaroa (Danse – Hura Ava Tau)
20h40 – 21h10 : O Faa’a (Chant – Tārava Raromatai)
20h20 – 21h50 : Reo Papara (Chant – Tārava Tahiti)
22h00 – 23h00 : Teva I Tai (Danse – Hura Tau)

Tamariki Teavaroa : "L’île de Takaroa et de son identité Vahitu"
"A sa création, l’île ne s’appelait pas Takaroa, mais Takapua te nuku rehia, créée par quatre dieux. Le premier papa Heuea, dieu de la fondation qui secoue Hawaiki le noyau du monde, le deuxième papa Henua, dieu qui recouvre le socle de la terre, le troisième papa Tukia, dieu du lagon et des ressources marines, le quatrième papa Riri, dieu qui créa la nature et tout ce qui peut pousser sur terre. Ces quatre dieux ont créé la terre, l’île, avec leurs forces divines."

Teva i Tai : "Pa’itoanu’u no Fatutira"
Cette histoire s’est passée il y a très longtemps, à une époque où le grand navigateur Ta’ihia était ari’i de Tautira Dans la vallée Ata’aroa de Vaitepiha vivaient Rēhia et son épouse Huauri. Lorsque Huauri tomba enceinte de son deuxième enfant, elle veut manger du uhi. Son époux décide d’aller au fond de la vallée pour ramener l’igname. Mais alors qu'il creuse pour déterrer les ignames, les deux sorcières qui vivaient dans la vallée le tuent.

Vendredi 7 Juillet
Heiva i Tahiti : le programme des trois premières soirées
18h20 – 19h20 : Heihere (Danse – Hura Ava Tau)
19h30 – 20h00 : Tamarii Rapa No Tahiti (Chant – Tārava Tuhaa Pae)
20h10 – 20h40 : Pupu Himene Tamarii Vairao (Chant – Tārava Tahiti)
20h50 – 21h50 : Hi’o-Atea (Danse – Hura Ava Tau)

Heihere : le thème de la tentacule
"La pieuvre Taumata fe’e fa’atupu hau de l’île de ‘Aimeho va déployer deux tentacules : Pō et Ao. Pour guider et révéler devant les personnes l’histoire de deux enfants aimés de notre île. Cette histoire révèlera le lien entre ces deux enfants et les racines de notre terre, notre ciel et notre océan."

Hi’o-Atea : "māmā Iti e"
"Le groupe de danse Hi'a Atea présente son spectacle intitulé Māmā Iti E! Ecoutez le fenua, écoutez la terre… ils nous disent: Que demeure le lien, le lien entre les générations, le lien de sang maintenant et à jamais!"

Samedi 8 juillet
18h20 – 19h20 : O Teva (Danse – Hura Ava Tau)
19h30 – 20h00 : Te Noha No Rotui (Chant – Tārava Tahiti)
20h10 – 20h40 : Pupu Tamarii Papara Oire (Chant – Tārava Tuhaa Pae)
20h50 – 21h50 : Tamariki Poerani (Danse – Hura Tau)

O Teva : "L’amour secret et la douleur de Hotutia"
"Trois générations après Tetunae, une fille naît à Farepua à qui l’on donne le nom de Hotutu. Hotutu est si belle que sa renommée arrive jusqu’à Vari matau hoe, un ari'i du marae royal de Vaearai à Raiatea qui incite celui-ci à faire de grands préparatifs afin de se rendre à Vaiari pour y faire sa conquête.
Mais un autre prétendant, Te Manu tunuu, un ari(i de Punaauia et cousin de Hotutu, vient à Vaiari faire sa cour à cette ravissante fille et la gagne pour femme."

Tamariki Poerani : "Tematakaureka"
"Tamariki Poerani rend hommage aux femmes de notre histoire. A celles qui ont dédié et dédient leur vie à l’éducation de la jeunesse, à l’enseignement des valeurs et à la transmission des savoirs.
Parmi elles, Tematakaureka, originaire de l’île d’Amanu, issue d’une lignée de femmes hors du commun dont Te vahine pupu ma hinano, reliée dit-on à Rata. Elle fonde sur l’île de Haoragi, autrefois dénommée Poerani, sur le lieu-dit de Tehakoro, le Fare Tapairu de Mahina-te-ata-ka-Ruea, une école destinée au fleuron de la jeunesse des communautés de l’est des Tuamotu."

Tarifs :
Adultes : 3 000 Fcfp (tribune 1), 2 000 Fcfp (tribunes 2 et 3)
Enfants (2 à 11 ans) : 1 500 Fcfp (tribune 1), 1 000 Fcfp (tribunes 2 et 3)
Gratuit pour les enfants de – de 2 ans sur demande d’un billet « bébé »
PMR et accompagnateur : 1 500 Fcfp (devant la scène)
Lors des soirées de spectacles, la billetterie sera située au guichet du Grand Théâtre

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Les acteurs de l'ombre du Heiva i Tahiti

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Les acteurs de l'ombre du Heiva i Tahiti
PAPEETE, le 5 juillet 2017. Le Heiva i Tahiti démarre ce soir. Chaque année pour ce grand événement, une trentaine d'hommes gèrent la lumière et le son. Un travail de titan toujours assuré avec passion. Rencontre avec ces acteurs de l'ombre.

La première soirée de concours du Heiva i Tahiti 2017 aura lieu ce soir à To’ata. Jusqu’au 22 juillet, Papeete va vibrer au rythme des troupes de chants et danses qui se mesurent face au jury cette année. Les techniciens de la maison de la culture se sont affairés ces derniers jours. Monter et accrocher les lumières, installer les consoles de son et vérifier que tout est en place pour les grands soirs. Telle est la mission de ces acteurs de l'ombre.

Ils sont près d'une trentaine, tout corps de métier compris, à assurer la technique. Pour le Heiva, des contractuels sont recrutés pour venir les épauler dans leur tâche quotidienne. "Cela fait plusieurs mois que nous sommes sur le pied de guerre, déclare Erwan Lequerre, responsable de la régie technique. Depuis le mois d'avril, nous avons commencé les installations…" Son collègue, Heiarii Hellemont, responsable des lumières ajoute : "On se donne à fond depuis le début. C'est toujours un plaisir de faire le Heiva." Malgré des horaires de travail intenses et des longues journées. "Il y a toujours quelque chose à faire, continue Erwan Lequerre. Tous les jours, entre les soirées de concours, on vérifie le matériel : on répare s'il le faut, on remonte, on ajuste… Nous avons une forte pression."

STRUCTURES, LUMIERE ET SON
Au fil des années, les techniciens se sont rôdés. Pour l'installation, ils suivent les processus à la lettre. Tout a un ordre, rien n'est laissé au hasard. D'abord, les structures sont mises en place. Autour et sur la scène, les techniciens installent le plus gros du matériel. Ensuite, place à la lumière. Point important du spectacle, tout doit être millimétré. "Nous les réglons en amont, puis nous les installons et faisons des ajustements avec la scène pour voir comment ça marche, commente Heiarii. Il faut aussi que cela corresponde bien avec ce que les chefs de troupe veulent même si nous ne pouvons pas dire oui à tout. Nous devons poser des limites. On essaie toujours de trouver le juste milieu."

Le Heiva n'est pas qu'une fête des arts traditionnels. Il s'agit aussi d'un concours où la concurrence est rude. Les techniciens ne peuvent l'oublier. Ils se doivent donc d'être parfaits et de ne pas favoriser un groupe plutôt qu'un autre. Il en va de même pour le son. La troisième partie à installer après les lumières. "Nous avons une grosse partie de l'électricité à installer. Il y a des gros coffrets électriques pour alimenter et générer les moteurs", détaille le chef de l'équipe technique. Des consoles sont disposées sur la scène et près du public pour tout gérer. Des systèmes de diffusion du son sont aussi mis en place sur les côtés pour envoyer le son dans les tribunes.

A LA VIRGULE PRES
Son et lumières, tout doit être mis en place avant les répétitions générales. Cela permet de vérifier ce qui va, et surtout ce qui ne va pas. Les équipes de la maison de la culture et les groupes peuvent ainsi mieux communiquer. "Nous assistons à toutes les répétitions de chaque groupe. Nous prenons des notes pour savoir exactement ce que nous avons à faire. Tout est important", remarque Erwan. Toujours en liaison, les techniciens peuvent ainsi parer à d'éventuels problèmes techniques. "Nous avons aussi notre propre scripte qui note tout du spectacle. Cette personne connaît le déroulé du spectacle par cœur."

A quelques heures du Heiva i Tahiti 2017, les techniciens de Te Fare Tauhiti Nui règlent les derniers détails. Un vent d'excitation se mêle à la pression. Eux aussi, attendent avec impatience, le grand soir.

Politique de former les jeunes
La formation est un enjeu majeur pour les techniciens de la maison de la culture. La plupart se sont formés "sur le tas", au gré des spectacles. Certains ont reçu une formation pour travailler sur les structures en hauteur mais beaucoup n'en ont pas eu. Autodidactes, ils ont aussi appris aux côtés de plus grands, lors de concerts où les artistes emmènent une partie de leur équipe.
Anciens et jeunes techniciens travaillent dans la main avec toujours à l'esprit la passation de pouvoir. Ceux qui entrent dans les rangs sont assurés d'être épaulés par ceux qui ont plusieurs années d'expérience derrière eux. "C'est important de les former, de leur expliquer, de leur montrer, c'est eux qui prendront la relève demain", affirme Erwan Lequerre, responsable de la régie technique.


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Jean-Noël Royer : "Il est urgent d’agir dans l’optique de plus de sécurité alimentaire"

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Jean-Noël Royer :
PAPEETE, 6 juillet 2017 - La Communauté du Pacifique (CPS) et le magazine Hine s'engagent dans un partenariat pour la diffusion de recettes de cuisine des pays du Pacifique sud à base de produits locaux.

Cette démarche qui s’inscrit dans une logique de développement s'intéresse aux domaines de la santé, de l’agriculture et de la culture. Elle est à l’initiative de la Communauté du Pacifique (CPS) qui a publié des recueils. Interview de Jean-Noël Royer, chargé de communication pour l'organisation régionale.

Pourriez-vous nous décrire ce qu’est la CPS et quelle a été votre démarche et votre motivation dans l’élaboration de ces publications ?
La Communauté du Pacifique (CPS) est une organisation intergouvernemental d’assistance scientifique est technique qui compte 26 membres.
Dans le cadre de cette assistance scientifique et technique à nos membres, la CPS publie régulièrement des ouvrages dans ses domaines de compétence.


Quelle est la mission de la CPS tout d’abord ?
Concrètement, les missions de la CPS sont de soutenir les 22 pays et territoires du Pacifique dans le cadre d’un développement durable en mobilisant la science. La CPS ayant un mandat régional apporte à ses Pays membres une réponse à leurs problématiques tenant compte de leurs spécificités.

Dans quels domaines d’activité intervenez-vous ?

La CPS intervient dans plus de 20 domaines qui vont de la géoscience aux ressources terrestres en passant par les pêches, l’aquaculture, le genre, les statistiques, les droits de l’Homme, la foresterie, les minerais en eaux profondes, le changement climatique…

Qui sont les membres de la CPS ? Quelle en est la gouvernance ?
La Communauté du Pacifique compte 26 membres, dont 22 États et Territoires océaniens auxquels elle consacre son action, à savoir : Îles Cook, États fédérés de Micronésie, Îles Fidji, Guam, Kiribati, Îles Mariannes du Nord, Îles Marshall, Nauru, Niue, Nouvelle-Calédonie, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pitcairn, Polynésie française, Îles Salomon, Samoa, Samoa américaines, Tokelau, Tonga, Tuvalu, Vanuatu et Wallis et Futuna et quatre des pays fondateurs : Australie, États-Unis d’Amérique, France et Nouvelle-Zélande.
L’organe directeur de la CPS est la Conférence de la Communauté du Pacifique, qui se réunit tous les deux ans. Chaque État et Territoire membre à une voix pour les décisions appelant un vote. La dixième Conférence de la Communauté du Pacifique se tiendra le 27 juillet 2017 au siège de l’Organisation, à Nouméa.
Le Comité des représentants des gouvernements et administrations (CRGA), comité émanant de la Conférence, se réunit tous les ans. Les années où la Conférence n’a pas lieu, c’est le CRGA qui est habilité à prendre des décisions en matière de gouvernance. La quarante-septième session du CRGA est prévue les 25 et 26 juillet 2017 et se tiendra juste avant la Conférence.


D’où proviennent les financements ?
Les financements proviennent premièrement de nos membres par des contributions et ensuite par divers bailleurs de fonds internationaux tels que l’Union européenne, la banque mondiale, le GIZ… qui décident de financer des projets aux travers la CPS.

La nourriture est-elle un des axes sur lesquels la CPS se mobilise ? Sur la base de quelles valeurs ? Avec quels objectifs ?
La nourriture, aux travers deux thématiques essentielles à l’avenir de la région que sont la sécurité alimentaire et les maladies non transmissibles, est un des axes prioritaires sur lesquels la CPS se mobilise.
Le Pacifique doit faire face aujourd’hui à une véritable crise provoquée par les maladies non transmissibles, il est urgent d’agir dans l’optique de plus de sécurité alimentaire. Il faut réfléchir sur les produits locaux qui peuvent être développés.
Les maladies non transmissibles, diabète, obésité, cancer, hypertension ou autres sont souvent des maladies dues au mode de vie. Elles affectent la population d’un pays dans la force de l’âge, au moment où cette population est la plus productive. Le danger des maladies non transmissible, n’est pas qu’un enjeu de santé publique, c’est également un enjeu économique et sociétal.


Pensez-vous que le partage de recettes de cuisine (élaborées avec des produits locaux) entre les différentes communautés du Pacifique puisse être un bon vecteur de promotion de ces valeurs ?
Avec ses recettes, la CPS fait la promotion d’un mode de vie plus sain, puisque dans la vision de Cadre pour le régionalisme dans le Pacifique, il est fait mention des peuples du Pacifique en bonne santé tout en étant productifs.
De plus, nous avons été invités au Village de l’alimentation qui s’est tenu fin avril à Papeete. Dans le cadre de cette initiative, nous avons souhaité mettre en avant la richesse culinaire du Pacifique et faire découvrir aux habitants de Polynésie française des recettes de leurs voisins du Pacifique.

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Calédonie: les indépendantistes veulent discuter "souveraineté" avec l'Etat

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Calédonie: les indépendantistes veulent discuter
Nouméa, France | AFP | jeudi 05/07/2017 - Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie souhaitent discuter directement avec l'Etat de la souveraineté de l'archipel, dans la perspective du référendum d'autodétermination de 2018, ont-ils indiqué jeudi.     
"Ce qui nous intéresse concernant l'avenir de ce pays est de discuter de la souveraineté avec l'Etat", a déclaré à l'AFP Alosio Sako, porte-parole du bureau politique du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste).     
Cette instance, qui regroupe les quatre formations de la coalition, s'est réunie mercredi pour faire le bilan des élections législatives. Partis divisés et défavorisés par le découpage des circonscriptions, qui date de 1986, les indépendantistes n'ont remporté aucune des deux circonscriptions.    
"Nous voulons parler des nouveaux liens avec la France au travers d'un partenariat sur les compétences régaliennes (justice, défense, ordre public...)", a-t-il également indiqué.
Les indépendantistes reprochent aux représentants de la droite non indépendantiste de ne pas vouloir "entrer dans le dur" des sujets de souveraineté.     
"Ce n'est pas la droite locale qui détient la souveraineté (...) Pourquoi serions-nous obligés d'en parler avec eux?", avait déclaré fin juin Louis Mapou, battu au second tour des législatives par Philippe Gomès, leader du parti Calédonie Ensemble et député sortant UDI.       
Un référendum d'autodétermination aura lieu au plus tard en novembre 2018 sur le Caillou, au terme de l'accord de Nouméa (1998), qui a instauré une décolonisation progressive.     
Dans son discours de politique générale mardi, le Premier ministre Edouard Philippe s'est engagé "personnellement" à ce que "l'Etat joue pleinement son rôle d'acteur et de garant de ce processus".       
A moins de 18 mois de ce référendum crucial, les élections législatives ont tendu le climat entre non indépendantistes et indépendantistes.  
Ces tensions découlent essentiellement de la "déclaration commune", que les principales formations de droite, en proie à des querelles depuis des années, ont signée entre les deux tours alors que les candidats de leur famille étaient en difficulté.     
"Cet accord est une duperie pour se répartir les postes et parce qu'ils ne souhaitaient pas qu'un indépendantiste soit parlementaire", a taclé Alosio Sako.

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Un pasteur élu à la présidence du Vanuatu

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Un pasteur élu à la présidence du Vanuatu
Sydney, Australie | AFP | jeudi 05/07/2017 - Le pasteur Tallis Obed Moses a été élu jeudi président du petit archipel du Vanuatu en remplacement de Baldwin Lonsdale emporté en juin par une crise cardiaque, rapporte la presse locale.
M. Moses, un presbytérien, a été investi après avoir été élu par 39 voix contre 17 pour l'en-Premier ministre Maxim Carlos Korman, rapporte le Vanuatu Daily Post.
Baldwin Lonsdale, un ex-fonctionnaire devenu prêtre anglican, avait été élu à la présidence en 2014, un rôle essentiellement honorifique, mais qu'il avait fortement revalorisé aux yeux de la population par ses initiatives à la suite du puissant cyclone Pam qui avait ravagé l'île début 2015.
Le cyclone de catégorie 5 - la plus élevée - avait fait 11 morts sur cet archipel aux 80 îles, qui compte 270.000 habitants.
Six mois plus tard, Baldwin Lonsdale avait conduit le pays à travers une crise politique majeure, quand la moitié du gouvernement du Premier ministre Sato Kilman avait été inculpée pour corruption. 
Après que l'un des députés impliqués, le président du Parlement d'alors, Marcellino Pipite, se soit auto-amnistié ainsi que 13 de ses collègues, en sa qualité de président par intérim alors que Baldwin Lonsdale se trouvait à l'étranger, celui-ci était revenu au Vanuatu et avait dissout le Parlement et convoqué des élections anticipées. 
Celles-ci avaient vu la défaite du gouvernement Kilman. 
M. Lonsdale est mort subitement le mois dernier à 67 ans à Port Vila, la capitale de l'archipel du Pacifique, situé au nord-est de la Nouvelle-Calédonie (France).

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Un séisme de magnitude 6,5 fait un mort dans le centre des Philippines

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Un séisme de magnitude 6,5 fait un mort dans le centre des Philippines
Manille, Philippines | AFP | jeudi 06/07/2017 - Un séisme de magnitude 6,5 a fait un mort jeudi dans le centre des Philippines, où cinq personnes étaient prises au piège sous les décombres d'un bâtiment, ont annoncé les autorités.
Une personne a été retirée morte des gravats par les secouristes de la ville de Kananga, près de l'épicentre du tremblement de terre sur l'île de Leyte, a déclaré le maire-adjoint Elmer Codilla à l'AFP. Ils sont ensuite parvenus à dégager six personnes saines et sauves des ruines de ce bâtiment de trois étages, mais "il y a toujours des gens à l'intérieur, peut-être plus que cinq. Les opérations de secours se poursuivent", a-t-il ajouté.
La terre a tremblé peu après 16H00 (08H00 GMT). L'épicentre se trouvait à une profondeur de 6 km, à 12 km au nord-est de la ville d'Ormoc, sur l'île de Leyte, selon l'institut géologique américain USGS.
Aucune alerte au tsunami n'a été émise.
Leyte avait été très durement affectée par le passage du super-typhon Haiyan, l'un des typhons les plus violents à avoir jamais touché terre. La catastrophe avait fait plus de 7.350 morts.
Le séisme de jeudi n'a pas provoqué de dégâts matériels majeurs à Tacloban et Ormoc, les deux plus grandes villes de l'île qui étaient toutefois privées d'électricité, selon des habitants joints par l'AFP.
Romy Salazar, prêtre dans la ville de Jaro, a expliqué que les habitants se sont précipités hors de chez eux lorsqu'ils ont ressenti la secousse.
"J'étais dans l'église et j'ai été forcé de m'agripper à la porte" pour ne pas tomber, a-t-il raconté.
Les Philippines se situent sur la "ceinture de feu" du Pacifique, zone où se rencontrent des plaques tectoniques, ce qui produit une fréquente activité sismique et volcanique.
Un séisme meurtrier, de magnitude 7,1, avait fait 220 morts en octobre 2013 dans les îles du centre de l'archipel.
En février, un séisme d'une magnitude de 6,5 avait fait huit morts et plus de 250 blessés dans la ville côtière de Surigao, sur l'île de Mindanao (sud).

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Indonésie: à 15 ans, il épouse une femme de 73 ans

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Indonésie: à 15 ans, il épouse une femme de 73 ans
Lengkiti, Indonésie | AFP | jeudi 06/07/2017 - Menaçant de se suicider, un adolescent de 15 ans a finalement pu épouser une femme de 73 ans dans un petit village isolé en Indonésie. Célébré le weekend dernier, ce mariage religieux a enflammé les réseaux sociaux.
Le garçon, Selamet Riyadi, est tombé amoureux de Rohaya binti Kiagus Muhammad Jakfar il y a cinq mois, quand celle-ci est venue s'occuper de lui alors qu'il avait la malaria. Fou amoureux, il a demandé en mariage cette femme divorcée deux fois.
"Selamet est trop jeune pour se marier, mais nous avons fini par les marier car il menaçait de se suicider", a raconté jeudi à l'AFP Cik Ani, chef du petit village de Karang Endah, dans le sud de l'île de Sumatra.
"Etant donné que le garçon est mineur, nous avons décidé d'un mariage en privé" célébré par un religieux, a-t-il dit. Une manière aussi de "leur éviter de commettre un péché", a ajouté M. Ani en référence aux relations sexuelles hors mariage dans ce pays musulman.
"Nous nous aimons, il a dit qu'il était fou amoureux", a confié la septuagénaire à des journalistes après la cérémonie au village, dans le district de Lengkiti.
Royaha a été auparavant mariée à deux reprises, à des hommes tous deux divorcés. "Maintenant, elle en a un qui est vierge", a ironisé le chef du village.
Le mariage controversé a été très commenté dans le pays après la mise en ligne d'une vidéo qui s'est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Elle montre le couple échangeant des voeux devant des membres de leur famille et des amis.
En Indonésie, l'âge légal pour se marier civilement est de 19 ans pour un homme -soit un an de plus que la majorité- et de 16 ans pour une femme.

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Unesco : Edouard Fritch à Cracovie pour soutenir l’inscription de Taputapuātea

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Unesco : Edouard Fritch à Cracovie pour soutenir l’inscription de Taputapuātea
PAPEETE, 6 juillet 2017 - Le président Edouard Fritch est arrivé à Cracovie, en Pologne, afin de participer à la 41ème session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco. Accompagné notamment du ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, il vient soutenir la démarche d’inscription du paysage culturel de Taputapuātea au patrimoine mondial.

Edouard Fritch s’est ainsi rendu au centre de convention où se déroule la 41ème session du patrimoine mondial de l’Unesco et a eu l’occasion d’évoquer le dossier de Taputapuātea avec le consul général de France à Cracovie, Frédéric de Touchet, puis avec l’ambassadeur Laurent Stefanini, Délégué permanent de la France auprès de l’Unesco. Ce dernier a d’ailleurs souligné la qualité de la candidature préparée pour Taputapuātea.
Le Président a également eu l’occasion de s’entretenir avec les responsables du Pays, du Service de la Culture, qui travaillent sur ce projet, Francis Stein et Hiriata Millaud, ainsi qu’avec le maire de Taputapuātea, Thomas Moutame, et Richard Tuheiava, qui sont également venus à Cracovie et qui oeuvrent aussi sur ce dossier depuis plusieurs années.

La délégation de la Polynésie française a ensuite visité le château royal de Wavel, situé dans le centre historique de la ville, ainsi que la cathédrale où reposent des rois et des figures historiques de la Pologne. C’est dans ce château qu’a eu lieu dernièrement la cérémonie d’ouverture de la 41ème session du patrimoine mondial de l’Unesco. Le directeur du château, Jan Ostrowski, a retracé l’histoire de ce site imposant et emblématique de l’ancienne capitale de la Pologne.

La vielle ville de Cracovie est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, tout comme 13 autres sites en Pologne. Cette visite a donc permis de constater sur le terrain qu’une inscription au patrimoine permet parfaitement de conjuguer de manière harmonieuse les thématiques de préservation et de transmission de la culture tout en faisant de ces zones des endroits ayant une forte attractivité pour le tourisme, avec donc des effets positifs pour le développement économique dans l’environnement immédiat de ces sites. La visite à la cathédrale a aussi permis de marcher dans les pas de Jean-Paul II qui, avant de devenir pape de 1978 à 2005, a d’abord été archevêque de Cracovie.

Dans l’après-midi, le Président et la délégation de la Polynésie française ont également eu un entretien avec Piotr Cwick, préfet de la région de Cracovie. Le Président a mis en avant et expliqué la démarche concernant Taputapuātea, en rappelant que ce site a été au cœur des migrations polynésiennes, et qu’il était à ce titre un signe fort de rassemblement et d’unité pour de nombreux états et territoires océaniens. La décision de l’Unesco relative au paysage culturel de Taputapuātea est attendue en fin de semaine, samedi ou dimanche.

Unesco : Edouard Fritch à Cracovie pour soutenir l’inscription de Taputapuātea

Unesco : Edouard Fritch à Cracovie pour soutenir l’inscription de Taputapuātea

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Football – Focus sur Tamatoa Tetauira : « Le fair-play avant tout »

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Le jeune Tamatoa Tetauira n’a que 21 ans, il est pourtant le capitaine de l’équipe de Dragon championne de Ligue 1 pour la saison 2016-2017. Avec Vénus, elle est une des deux équipes qui participeront en 2018 à la Ligue des clubs champions de la confédération océanienne (OFC). Tamatoa Tetauira évolue également en sélection de Tahiti.
Football – Focus sur Tamatoa Tetauira : « Le fair-play avant tout »
Tamatoa Tetauira n’a que 21 ans mais il officie en tant que capitaine de l’équipe de Dragon, l’équipe championne de Ligue 1 pour la saison 2016-2017. La fin de saison a été marquée par des matchs tendus, par des supporters au comportement irrespectueux, par des joueurs écopant de cartons rouges. Le capitaine de l’équipe de Dragon semble être un joueur « propre » comme il se définit lui même.
 
En football il y a la technique mais il y a aussi l’état d’esprit. On n’a pas oublié ces matchs à l’extérieur marqués par des exclusions de joueurs tahitiens. Le « fair-play », le « self control » des joueurs peut parfois se montrer décisif. C’est ce joueur plutôt discret qui a ouvert le score lors de la finale du championnat de Ligue 1 opposant Vénus à Dragon, un match bloqué jusqu’à la 74’ minute et remporté finalement 2-0 par Dragon. SB / FTF

Football – Focus sur Tamatoa Tetauira : « Le fair-play avant tout »
Parole à Tamatoa Tetauira :
 
Comment as-tu commencé le football ?
 
« J’ai commencé dans le quartier à Mahina puis j’ai intégré l’Olympique de Mahina. J’ai ensuite joué à JT et enfin à Dragon. J’aime ce sport car je l’ai vécu en famille. Bon nombre de mes cousins sont dans l’équipe de Vénus, comme Teaonui Tehau. On a grandi ensemble en jouant dans le quartier. Je suis le seul à être parti. Cela m’a fait chaud au cœur de jouer contre eux en finale du championnat. »
 
Quelques mots sur cette finale gagnée contre Vénus ?
 
« La qualification pour la Ligue des champions était déjà acquise, mais avoir eu le titre, cela a été que du bonheur. Ce titre est la récompense de toute une saison effectuée. J’avais raté pas mal d’occasions ce soir là, avec la fatigue due à l’accumulation de matchs et le manque d’automatismes. Habituellement, je joue derrière et pour la finale on m’avait poussé devant. Cela a finalement payé, tant mieux pour nous. »
 
Comment envisages-tu la Ligue des Champions ?
 
« Ce sera ma deuxième participation. Pour pas mal de jeunes de notre équipe ce sera la première. Merci aux dirigeants de Dragon, au staff, aux joueurs qui viennent à l’entrainement tous les jours et qui ont été récompensé par ce titre qui va nous permettre de jouer la Ligue des champions. Ca fait chaud au cœur de représenter la Polynésie à l’extérieur, de jouer pour son Pays, pour sa famille, avec le club ou la sélection d’ailleurs. »
 
Tu fais quoi au niveau professionnel ?
 
« Je travaille comme magasinier à l’entrepôt de Nike Shop. Je remercie le club et Robert Tanseau qui m’a donné un travail. Je compte bien rester à Dragon et participer à la Ligue des champions avec mon club. Je compte également jouer en sélection, si on m’en donne encore la possibilité. »
 
A quelle place te sens-tu le plus à l’aise ?
 
« Quand j’étais plus jeune, j’ai commencé à jouer devant. Quand je suis arrivé à Dragon, j’ai joué derrière. En sélection, j’ai joué derrière jusqu’à ce jour. C’est tout récemment que j’ai eu l’opportunité de jouer en attaque avec Dragon. Je suis les consignes du coach, il me met où il veut, pourvu que je joue. Je m’entraine pour jouer donc si je joue je suis content, peu importe la place. »
 
Tu es capitaine à 21 ans ?
 
« Je suis le seul de l’équipe à jouer en sélection A. Je pense que c’est une forme de respect. Je m’efforce de gérer l’équipe. Quand les choses commencent à aller mal, à dégénérer, il faut toujours rester dans le match en se disant que ce n’est que du football. Le fair-play avant tout, surtout à l’extérieur. Je suis plutôt un joueur « propre », j’essaie de ne pas prendre trop de cartons, de ne pas râler. Je joue au foot, c’est mieux, comme ça on ne me reproche rien. » Propos recueillis par SB / FTF

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Tiarei : l'aménagement du Trou du Souffleur achevé en août

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Tiarei : l'aménagement du Trou du Souffleur achevé en août
PAPEETE, La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau a visité, ce mardi, en compagnie du maire de la commune de Hitiaa o te ra, Dauphin Domingo, le chantier en cours d'achèvement des travaux de réaménagement du site du Trou du Souffleur à Tiarei.

Le Service du tourisme est affectataire d’une partie du site de Arahoho – Trou du souffleur à Tiarei (parking, sanitaires et une portion du parc paysager) d’une superficie de 1032 m², située entre le délaissé routier et le bord de mer. Ce site très touristique fait partie du circuit normal du tour de l’île de Tahiti proposé aux visiteurs de passage.

En janvier 2014, dans le cadre d’un accord interministériel, l’élaboration et le suivi du projet global d’aménagement et de valorisation du site ont été confiés à la Direction de l’Equipement, et le Service du tourisme y a été associé en qualité de futur gestionnaire.

Les travaux comprennent l'aménagement du parking, du point de vue, la construction de deux boutiques, la réhabilitation des sanitaires et l'aménagement en cours de finition d’une promenade paysagère depuis le point de vue et tout le long du délaissé routier. L’inauguration de l’ensemble du site est prévue en août prochain.

Quant au site des 3 cascades, il a subi des dégâts suite aux intempéries du début de l'année. Des travaux de réparation ont été de nouveau réalisés afin d'agrandir et de reconstruire le bassin situé au pied de la 1ère cascade, reste à réhabiliter le chemin d'accès. Les travaux démarreront en août prochain. Les travaux du chantier de l’accès aux cascades 2 et 3 débuteront quant à eux en fin d’année.

Tiarei : l'aménagement du Trou du Souffleur achevé en août

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ESPE : les lauréats du Capes externe félicités

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ESPE : les lauréats du Capes externe félicités
PAPEETE, 6 juillet 2017 - Alors que se déroulent les inscriptions pour la prochaine rentrée, l’École supérieure du professorat et de l'éducation (ESPE) de la Polynésie française, accueillait mercredi quelques-uns des lauréats déjà rentrés de métropole où ils ont brillamment passé les oraux de ce concours d’Etat particulièrement sélectif.

Ils seront plus d’une vingtaine, toutes disciplines confondues, C’est qu’ils étaient nombreux cette année encore, les jeunes Polynésiens à souhaiter devenir enseignants dans le secondaire pour transmettre leurs connaissances et leur amour pour une discipline (Anglais, Lettres, Mathématiques, Physique-chimie, Histoire-géographie, Tahitien…), dans les établissements publics et privés.

Pour concrétiser ce beau projet, que d’années d’efforts ! Il leur a fallu obtenir une licence, puis s’inscrire en master, pour pouvoir passer des épreuves qui les mettaient en concurrence avec leurs homologues métropolitains. Cette année, le ministère de l’Education nationale a mis 7 315 postes au CAPES externe toutes disciplines confondues. Parmi les 38 033 inscrits, des candidats polynésiens qui doivent affronter des difficultés particulières liées à l’éloignement. Lors de la première phase du concours en avril, ils ont passé les épreuves écrites en même temps que la métropole, donc de nuit ! A l’issue de cette première sélection dont les résultats n’ont été connus que fin mai, les « admissibles » ont été convoqués en métropole pour les oraux d’admission. Après un long voyage en avion, ils ont rejoint en juin la ville de province où les attendait les jurys qui allaient décider de leur carrière : Tours pour les Lettres, Orléans pour l’Anglais, Nancy pour les Mathématiques…Les derniers convoqués ont appris leur succès ou leur échec avant leur retour au fenua. Autant de tracas et de contraintes que seuls vivent les candidats ultramarins.

Le directeur de l’ESPE de Polynésie française, Jean Chaumine, et les équipes pédagogiques qui ont formé et entraîné les lauréats ne peuvent que saluer la persévérance qui a permis à leurs étudiants et anciens étudiants de surmonter difficultés d’un tel parcours.

Les quatre lauréates présentes à l’ESPE ce mercredi matin ont témoigné du caractère essentiel du soutien de leur entourage familial, qui a dû s’adapter aux différentes contraintes d’un concours dont la préparation a requis toute leur énergie pendant des mois, voire des années. Certains nouveaux certifiés, puisque c’est ainsi qu’on les désigne, ont cumulé activités professionnelles et préparation d’épreuves hautement spécialisées, ou ont préparé plusieurs concours à la fois (enseignement général et enseignement de deux disciplines en lycée professionnel). Elles ont pu, comme leurs collègues, aussi compter sur le soutien sans faille des enseignants qui les ont entraînés jusqu’au jour du départ.

L’on mesure le soulagement et la joie ressentis à la publication de résultats tout à fait honorables en comparaison avec les candidats métropolitains.
Après des vacances bien méritées, ils achèveront leur formation par une année de stage pendant laquelle ils devront encore faire leurs preuves et obtenir un master 2.

Puissent ces nouveaux certifiés, dont la vocation et le désir le plus cher est former la jeunesse du Pays, servir de modèles aux jeunes bacheliers qui s’apprêtent à commencer des études universitaires.

Données chiffrées pour le CAPES externe 2017

Cette année, le ministère de l'Education nationale a mis 17 483 postes aux concours d'enseignants du second degré, dont 7 315 au capes externe toutes disciplines confondues. Le nombre total d'inscrits est en hausse en 2017 : 38 033 (contre 36 779 en 2016)

CAPES EXTERNE Section : TAHITIEN
1 seul poste au concours cette année. L'oral a été organisé localement.

La lauréate : TUPORO RAUREVA JOSIANE


CAPES EXTERNE Section : LETTRES OPTION LETTRES MODERNES
1137 admis à l’échelle nationale

En Polynésie française : 6 admissibles et 4 admises :
BRUOT SABRINA VAINUI
HUBERT MARION JENNIFER
ITCHNER TURAMI
MOU VAIHERE CHANTAL


CAPES EXTERNE Section : LANGUES VIVANTES ETRANGERES : ANGLAIS
847 admis à l’échelle nationale

En Polynésie française : 4 admis :
GRILLET ORIANNE POEHEANA MARIA
TAUAROA RAHEI NATASHA
VONS MARINA ODILE DOMINIQUE
YUNE VATEA


CAPLP EXTERNE Section : LANGUES VIVANTES - LETTRES OPTION ANGLAIS – LETTRES
175 admis à l’échelle nationale dont 8 en Polynésie française.

ALLGAIER ANNE CATHERINE
FAAIO MARINA TETUANIO
HUCK RUTA-VAITIARE VALERIE
IENFA JOHANN EMMANUEL HEREMOANA
LO KIN PO VALERIE
NGO MARIE
WILSON LUCIE MICHELLE POEHERE
YUNE VATEA


CAPES EXTERNE Section : MATHEMATIQUES
6 admissibles en Polynésie française.
1066 admis à l’échelle nationale et 2 admis en Polynésie :

AMAR DOMINIQUE
HAINAUX FRANCK ALEXIS SERGE

Et 1 admise au concours privé :
CAFEP-CAPES (PRIVE) Section : MATHEMATIQUES : VERSIGLIONI VAIANU SIMONE MIRIAMA


CAPLP EXTERNE Section : MATHEMATIQUES - PHYSIQUE CHIMIE
HAINAUX FRANCK ALEXIS SERGE
TAVERE HEREITI ODILE MARIE
TEUIRA TEEHUARII TAUHANIHEREHIA
WONG RUDY TIMIONA
1 admis dans le privé :
CAFEP-PLP (PRIVE) Section : MATHEMATIQUES - PHYSIQUE CHIMIE
ALLAGUY-SALACHY BERNARD HUBERT

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Changement climatique : la Polynésie française fait face

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Changement climatique : la Polynésie française fait face
NOUMEA, 6 juillet 2017 - Différents actions sont menées dans le Pacifique pour faire face aux effets du changement climatique. En Polynésie française, des programmes ont été lancés sur des sites "pilotes" à Moorea et aux Gambier. Margot Mesnard, assistante du projet RESCCUE à la Communauté du Pacifique sud (CPS) revient sur les projets en cours en Polynésie française.

Comment définir les projets Integre et RESCCUE ?
Ce sont deux projets d’adaptation au changement climatique. Integre est un programme financé par l’Union européenne et mis en œuvre dans quatre pays et territoires outre-mer européens. RESCCUE (Restauration des Services écosystémiques et adaptation au Changement climatique) est financé pour sa part par l’Agence française de développement. Bien que ce soit deux choses différentes, ils fonctionnent tous les eux en synergie. Ils apportent une plus-value l’un à l’autre. Ils permettent la valorisation des écosystèmes. Les équipes travaillent avec les administrations pour changer la règlementation par exemple. De plus, le travail est réalisé en concertation avec la population pour définir les différentes activités.

Quel est le but de ces programmes en Polynésie ?
Integre mène des activités sur le terrain à Moorea et dans le lagon de Raiatea et Taha’a. Ce sont notamment des projets liés au développement de l’agriculture biologique. Il y aussi une partie qui concerne l’écotourisme. En ce qui concerne RESCCUE, il y a plusieurs programmes. L’un d’entre eux se passe aussi à Moorea et est en lien avec l’agriculture des ananas. Nous nous sommes rendu compte que la façon de cultiver l’ananas sur la paroi de la falaise entraîne de nombreux déversement dans le lagon en contre-bas. Cela est un risque pour les coraux mais aussi pour les touristes.

Quelles sont les actions entreprises avec RESCCUE ?
Nous essayons d’accompagner les agriculteurs pour qu’ils trouvent de nouvelles méthodes pour cultiver les ananas. Nous réalisons des tests avec eux. Tout cela est réalisé en tendant vers l’agriculture biologique, tout en respectant le cycle de la nature. Nous voulons aussi que leurs produits soient certifiés. A Moorea, Resccue agit aussi sur le problème de l’érosion. Nous avons mis en place un système, dans la mer, pour contrer le phénomène. C’est une technique qui permet de ramener le sable vers la plage.

Avec qui travaillez-vous pour ce projet par exemple ?
Nous travaillons avec des opérateurs locaux. Nous avons lancé un appel d’offres et nous avons mis en réseau les différents candidats. Sur chaque site, les gens apportent leur expertise locale.

RESCCUE est aussi présent aux Gambier n’est-ce pas ?
Oui, nous avons un site pilote dans l’archipel des Gambier. C’est un projet qui concerne la perliculture. Nous cherchons des moyens de dynamiser le secteur tout en respectant l’environnement. Avec ces deux programmes, nous ne cherchons pas à inventer quelque chose de nouveau. Nous partons de ce qui existe et nous essayons de l’améliorer avec les communautés locales…

Ailleurs dans le Pacifique
• Resccue possède sept autre sites pilotes : Fidji, Nouvelle-Calédonie et Vanuatu.
• Integre : Wallis et Futuna (développement durable et protection du lagon) , Nouvelle-Calédonie ( gestion participative et intégrée du site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, développement écotourisme, développement durable) et Pitcairn (gestion et valorisation des déchets).

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Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !

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Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !
AUSTRALIE, le 6 juillet 2017. C’est une histoire à peine croyable que celle de Harry et de Horrocks, deux personnages dont les noms font partie intégrante de l’histoire de l’Australie. Notre duo avait une particularité, et non des moindres : Harry était un dromadaire et Horrocks un éleveur explorateur. La rencontre du premier camélidé importé sur l’île continent et de cet aventurier ne serait sans doute pas passée à la postérité si le chameau n’avait pas, malencontreusement, tué l’explorateur et si celui-ci, avant de mourir, n’avait pas eu le temps d’exiger que l’on abatte l’animal, ce qui fut fait !

Ce pourrait être une mauvaise blague, digne d’un scénario de Max Linder ou de Buster Keaton, façon l’arroseur arrosé, tant l’épopée de John Ainsworth Horrocks et de son dromadaire pourrait prêter à rire. La réalité n’a rien d’une farce, puisqu’un homme perdit la vie dans cette tragique aventure, qui coûta la sienne au pauvre animal, meurtrier bien malgré lui.

Des dromadaires des îles Canaries
C’est au géographe franco-danois Conrad Malte Brun que l’on doit la première mention de dromadaires en Australie. Il ne s’agit alors que d’une idée lancée par Malte Brun dans son traité intitulé Géographie universelle. Il y explique que pour explorer de vastes étendues désertiques dans des pays dépourvus de bêtes de somme fiables comme l’intérieur de l’Australie, la seule solution est d’importer des dromadaires d’Afrique ou d’Arabie. Il ajoute que des chiens, capables de détecter des sources d’eau et même des cochons, pour dénicher des racines et autres tubercules, seraient des accompagnateurs excellents pour l’intérieur de l’île continent.

L’idée était lancée, les Anglais régnaient sur un empire colonial immense où, dans certaines régions, les dromadaires ne manquaient pas, il ne restait plus qu’à passer des écrits aux actes.

Curieusement, on pouvait penser que la décision d’introduire des dromadaires en Australie viendrait d’une source officielle, du gouverneur par exemple ou de son administration. De fait, en 1839, le lieutenant colonel Georges Gawler suggéra à sa hiérarchie d’avoir recours à ces animaux infatigables pour entamer sérieusement l’exploration de l’intérieur du pays. En réalité, ce sont trois frères, représentant des intérêts privés, qui prirent l’initiative, en 1840, d’importer le premier couple de camélidés ; Henry Weston Phillips, Georges Phillips et G.M. Phillips passèrent commande aux îles Canaries, province alors espagnole, d’un couple de dromadaires.

Harry débarque seul en Australie
Ces animaux originaires du Sahara avaient été introduits avec succès aux Canaries en 1405 par un éleveur français originaire de Normandie. La race avait évolué dans cet environnement différent du sien pour donner naissance à une variété locale baptisée Majorero, plus destinée à la monte qu’à servir de viande de boucherie.

Deux « Majoreros » embarquèrent donc sur le navire « The Apolline », commandé par le capitaine William Deane, pour un très long voyage qui devait mener les deux animaux aux quais de Port Adelaïde le 12 octobre 1840. Malheureusement pour les frères Phillips, l’un des dromadaires était mort en cours de route. Un seul fut donc débarqué, en suscitant une très grande curiosité auprès de la population locale n’ayant jamais vu de « vaisseau du désert ». Immédiatement, il fut baptisé Harry et aurait pu avoir devant lui de belles années si un éleveur de la région n’avait pas eu l’idée, en 1846, de l’embarquer dans une exploration qui leur fut fatale à tous deux.

Horrocks, pionnier de la Clare Valley
Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !
John Ainsworth Horrocks était un citoyen britannique ayant vu le jour le 22 mars 1818 à Penwortham Lodge, près de Preston, dans le Lancashire. Il était arrivé en Australie en mars 1836 et à la suite de la découverte, à une centaine de kilomètres au nord-ouest d’Adélaïde, de Clare Valley, il fut le premier colon à venir s’y installer pour y fonder, le 16 janvier 1840, le village de Penwortham avec son frère Eustace, de cinq ans son cadet. Ils s’installèrent sur 960 acres de bonne terre. La Clare Valley est une région plaisante, fertile, peu arrosée et très propice à la culture de la vigne (on parle aujourd’hui, en Australie, de la « Clare Valley wine region »).

En 1842, les frères Horrocks posaient la première pierre de leur ferme, la Hope Farm ; ils disposaient déjà de 3500 moutons, de bétail et employaient vingt personnes.

Notre agriculteur éleveur aurait pu se contenter de mettre en valeur les terres qu’il avait acquises et qui lui permettaient d’ailleurs de plutôt bien vivre, d’autres colons de Grande-Bretagne, mais aussi de Silésie et de Pologne étant venus à leur tour développer ce petit coin de paradis. Mais voilà, Horrocks avait la bougeotte ; il était curieux, intrépide, explorateur dans l’âme et était loin d’être un simple paysan : son père, en effet, Peter Horrocks, était un riche investisseur qui avait un credo ; créer et développer des villes moyennes dans la prometteuse Australie.

Harry, l’atout de John Horrocks
John Horrocks n’avait pas le sou au moment où il décida de monter une expédition destinée à explorer les zones encore vierges du sud de l’île continent. En 1842-1843, il dut effectuer un aller-retour en Angleterre, à la mort de son père et à son retour, confronté à des problèmes financiers, il décida, malgré sa situation précaire (ou à cause d’elle), de tenter sa chance en repoussant son horizon. But de ce projet, découvrir de nouvelles terres propices à l’agriculture, les revendiquer pour pouvoir ensuite les revendre. Seul problème, une telle affaire ne s’improvisait pas car la résistance des hommes et des bêtes serait mise à rude épreuve dans l’intérieur des terres.

Horrocks avait pourtant dans sa manche un atout : il connaissait l’existence d’Harry, notre fameux dromadaire des îles Canaries, qui s’ennuyait ferme depuis son arrivée en Australie. Horrocks n’ignorait pas le potentiel de résistance de cet animal, capable de survivre et d’effectuer un portage en restant plusieurs jours sans boire.

Une expédition de 40 jours seulement
Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !
Faute de moyens financiers adaptés à ses ambitions, John Horrocks décida de faire appel à des mécènes, en réalité des investisseurs désireux, comme lui, de découvrir de nouvelles terres susceptibles d’être mises en valeur et donc d’être revendiquées et exploitées ou revendues. Autre espoir pour les investisseurs, le repérage de possibles gisements d’or, de précédentes découvertes ayant enrichi les premiers prospecteurs à s’être installés sur les bons spots. Horrocks embaucha un garçon de talent, expérimenté, John Henry Theakston, qui était revenu vivant de l’expédition de John Charles Darke en 1844. Ce dernier avait trouvé la mort lors d’un périple, tué par des Aborigènes. Autre recrue bénévole de Horrocks, le peintre Samuel Tomas Gill (qui signait STG), un photographe et aquarelliste qui fut le témoin privilégié de la colonisation du sud de l’Australie. Quelques autres embauches complétèrent l’expédition renforcée par un jeune Aborigène, Jimmy Moorhouse.

Le départ fut donné au cœur de l’hiver austral, le 29 juillet 1846, depuis la propriété de Horrocks à Penwortham. Cap plein nord ! Malheureusement, l’escapade fut de courte durée. Le 8 septembre 1846, Horrocks, mal en point, dictait une lettre à E. Platt, honorable secrétaire de la Northern Expedition pour l’informer que les espoirs des investisseurs seraient déçus. Laissons la parole à John Horrocks lui-même, puisque nous avons retrouvé sa missive :

« Le chameau chargé à 356 livres »
Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !
« C’est avec le plus grand regret que je dois informer le comité et mes camarades colons qui ont souscrit ensemble aux frais de cette expédition de sa fin prématurée et malheureuse. Ayant fait une excursion, accompagné par M. Gill sur le haut plateau à l’ouest du lac Torrens afin de vérifier s’il était opportun de pratiquer dans les environs un dépôt (ndlr : une escale), mais n’ayant réussi à trouver ni eau ni herbe verte, je suis retourné à Depot Creek, décidé à entreprendre une excursion avec le chameau tant il était impossible d’envisager prendre des chevaux pour aller si loin dans cette région désolée et stérile.
Ayant observé au matin, la veille de mon départ, depuis le sommet de la chaîne de collines derrière Depot Creek, les paliers de la haute terre aperçue par MM. Eyre et Darke, et la distance que j’estimais à huit miles, je décidais de couper tout droit. Dans cette idée, je partis le 8 août, accompagné par MM. Gill et Kilroy, avec suffisamment de provisions pour trois semaines et dix gallons d’eau, le chameau ayant été chargé de 356 livres. Le premier jour de notre voyage nous amena à l’un des ruisseaux coulant depuis le lac Torrens vers le golfe, distant d’environ dix miles. Les quatre derniers miles se firent sur des collines de sable rouge couvertes d’avoine. »

Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !

Doigts, joue et dents arrachés
Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !
« Au cinquième jour, après avoir couvert cinq miles, nous atteignîmes un grand lac salé d’environ dix miles de long et cinq de large. Du lieu où nous étions, nous pouvions voir le pays sur une distance d’au moins vingt-cinq miles. En contournant le lac, que je baptisais « Lac Gill », Bernard Kilroy, qui marchait en tête du groupe, stoppa, me disant qu’il voyait un bel oiseau, qu’il me suggéra de tuer pour l’ajouter à la collection. Mon fusil étant chargé avec une amorce dans un canon et une balle dans l’autre, j’arrêtais le chameau pour atteindre ma ceinture (ndlr : de munitions) à laquelle je ne pouvais pas accéder s’il n’était pas allongé. Tandis que M. Gill la débloquait, j’étais en train de tasser les plombs avec ma baguette me tenant le long du chameau. A ce moment-là, le chameau fit une embardée sur un côté et attrapa avec son chargement la détente de mon fusil, ce qui déchargea le canon que j’étais en train de charger ; son contenu m’arracha le doigt du milieu de ma main droite, entra dans ma joue gauche par la mâchoire du bas, arrachant une rangée de dents de ma mâchoire supérieure. »

« Abattez le chameau ! »
La cause était entendue ; gravement blessé, saignant abondamment, risquant une infection rapide, Horrocks fut ramené à son point de départ. L’apprenti-explorateur en voulait terriblement au destin et au dromadaire, et il demanda à ce que celui-ci, si lui-même venait à décéder, soit abattu.
Avant la fin du mois, le 23 septembre exactement, John Horrocks rendait son dernier soupir et ses compagnons, pour respecter les dernières volontés du défunt, abattirent le malheureux dromadaire qui ne comprit jamais qu’un simple faux mouvement de sa part lui avait coûté la vie. Une petite église fut bâtie à Penwortham et une plaque fut fixée à la mémoire de l’intrépide Horrocks, « l’explorateur tué par son chameau » comme la presse le surnomma bien vite.

Texte : Daniel Pardon

Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !

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Carnet de voyage - John Horrocks, «tué» par le premier dromadaire d’Australie !

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Sécurité alimentaire : le rôle important de la Polynésie

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Sécurité alimentaire : le rôle important de la Polynésie
NOUMEA, 6 juillet 2017 - Afin de sauver des espèces de plantes menacées d’extinction et d’assurer la sécurité alimentaire du Pacifique, un partenariat existe entre la Polynésie française et la Communauté du Pacifique (CPS). Différentes variétés de plantes sont conservées par le ministère des ressources primaires pour assurer leur pérennité.

Bananes, taro ou encore uru. La Polynésie possède un véritable grenier d’espères végétales. Abritées par le ministère des ressources primaires, ces espèces entrent dans la cadre du programme de conservation des ressources phytogénétiques pour renforcer la sécurité alimentaire au niveau régional. La Polynésie française est un membre actif du Pagren, le réseau de ressources génétiques des plantes du Pacifique, depuis sa création en 2001. "Certaines espèces de plantes de Polynésie ont été perdues à cause du changement climatique, décrit Logotonu Waganibete, coordinateur du (CePaCT) Centre for Pacific Crops and Trees de la Communauté du Pacifique, situé à Narere, à Fidji. Cette banque de plantes permet d’assurer leur survie".

Le partenariat entre le Pays et la CPS existe depuis plusieurs années. En début de semaine, le ministre des Ressources primaires, Tearii Alpha s’est rendu sur place. Là-bas, le ministre polynésien a émis le souhait de renforcer les liens entre le Pays et la CPS en matière d’agriculture. "Tous ces partenariats, et notamment celui avec la Polynésie française, sont précieux, a ajouté le coordinateur. De nouveaux programmes de recherches sur les espèces en voie d’extinction dans le Pacifique devraient être lancés prochainement en Nouvelle-Calédonie et ailleurs dans le Pacifique. Tout cela pourra aussi être bénéfique à la Polynésie".

D’après la CPS, certaines variétés de bananiers ont déjà été perdues au fenua à cause du réchauffement climatique. Les efforts des scientifiques se tournent à l’heure actuelle vers le fruit de l’arbre à pain. "Vous avez de nombreuses variétés de uru. Certaines pourraient être amenées à disparaître si l’on ne fait rien". Cette collection de plantes joue un rôle essentiel pour la sauvegarde de certaines espèces mais aussi pour la sécurité alimentaire du Pacifique.

A travers son centre, la CPS met à disposition de la Polynésie françaises diverses ressources pour alimenter ses stocks de plantes. Ces importations ne peuvent se faire qu’à titre dérogatoire. Les espèces vivrières sont renouvelées annuellement selon les besoins.

Les collections en Polynésie

Les bananiers "Plantain du Pacifique"
Cette collection installée en 2008 comprend une centaine d'accessions des trois types morphologiques: Maohi, Pou et Grea. Elle provient des prospections réalisées sur les îles de Tahiti,Raiatea, Nuku Hiva, Tubuai, Rapa, Fatu Hiva.
La collection a été entièrement replantée en novembre 2016. Collection unique, elle s'articule dans un programme régional de conservation avec la CPS (Communauté du Pacifique Sud) et Bioversity. Une partie des accessions a été dédoublée en pot dans une serre insect-proof en vue de leur mise en vitro-culture afin de compléter la collection de sauvegarde.

Le Fei
Cette collection a été établie parallèlement à la collection de bananiers plantains. Elle représente environ 80 accessions. Entièrement replantée en novembre 2016, une partie des accessions est maintenue en serre insect-proof pour le programme de conservation en vitro-culture.

La patate douce
Cette collection comporte une quarantaine d'accessions de umara de différentes provenances. Elle a été replantée en novembre 2016. Le projet 2017 consiste caractériser les accessions pour déterminer les doublons puis de valoriser ce travail par un catalogue illustré des variétés sous la forme d'un livret.

Le taro
Cette collection comporte une quinzaine de variétés provenant de Papara, de Raiatea et Tubuai. Cette collection a été replantée en octobre 2016. Le projet 2017 consiste à constituer un catalogue illustré des variétés sous la forme d'un livret.

L’igname
Cette collection a été établie avec l'aide des agriculteurs de Raiatea et de Tahiti. La collection a été replantée en octobre 2016.

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