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Un refus de permis de construire sur la sellette à Miri

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Un refus de permis de construire sur la sellette à Miri
PAPEETE, 7 février 2017 - Le rapporteur public a demandé au tribunal administratif d’annuler une décision par laquelle l’administration avait refusé de donner permis de construire à un propriétaire du lotissement Miri, à Punaauia.

L’affaire concerne un propriétaire de Miri qui dénonce en justice un refus de permis de construire prononcé par l’administration le 21 juin 2016, alors que sa demande d’autorisation avait été déposée le 6 mai précédent et jugée recevable. L'Urbanisme adopte une position de principe en arguant du "doute sérieux" sur la propriété "réelle" de la parcelle concernée, au regard de l'arrêt rendu par la cour d'appel de Papeete, le 17 mars 2016 dans l'affaire des revendications de Miri.

Le propriétaire malheureux a engagé une requête devant la justice administrative pour invalider ce refus et pourrait bien obtenir gain de cause.

Pour l'instant, le service de l'Urbanisme a rejeté sur la même base une dizaine de permis de construire, depuis mars 2016. "Nous ne délivrons plus d'autorisation, jusqu'à ce que le juge administratif se prononce", nous confirme-t-on. "Nous n'instruisons plus les dossiers".

"Le doute doit profiter au propriétaire apparent"

Mais, comme l’a rappelé au tribunal le rapporteur public, à l’audience de mardi, "le titre de propriété n’est pas contesté, ni contestable, selon l’arrêt du 17 mars 2016". Et, bien qu’un "doute sérieux" puisse être entretenu par l’administration sur la qualité réelle du "propriétaire apparent" du bien, il n’est pas du ressort des pouvoirs publics d’arbitrer par un refus de permis de construire : "Le doute doit profiter au propriétaire apparent", a-t-il insisté en s'appuyant sur une décision récente du Conseil d'Etat. Et ce, d’autant plus, selon le ministère public, que "la question de la propriété réelle est actuellement en instance dans le cadre d’une procédure".

Le rapporteur public a donc demandé au tribunal administratif d’annuler le refus du permis de construire et d’enjoindre l’administration à réexaminer la demande dans un délai de deux mois. La décision est mise en délibéré et devrait être rendue sous quinzaine.

La cour d’appel de Papeete a rendu, le 17 mars 2016, après 20 ans de procédure, un retentissant arrêt qui a eu pour effet de jeter un sérieux doute sur la propriété des terres des tranches les plus récentes du lotissement Miri. Aujourd’hui, personne ne peut se prévaloir avec assurance de la propriété de près de ce foncier d’une centaine d’hectares, sur les hauts de Punaauia : ni les consorts Pomare ; ni les sociétés Delano, qui ont loti puis commercialisé des centaines de parcelles, depuis le début des années 2000 ; ni le millier de petits propriétaires des lotissements Miri III, IV et V.

La cour de cassation est saisie d’un pourvoi contre cet arrêt. En effet, les 184 hectares du domaine Papearia, sur les hauts de Miri, ont été identifiés lors d’un bornage réalisé par l’administration en 1947 lorsque ce foncier appartenait aux consorts Gooding. Depuis lors, une chaîne de transferts de propriétés ininterrompue relie ces anciens propriétaires à la SCI Les hauts de Papearia, puis aux sociétés Delano jusqu’aux particuliers propriétaires des parcelles de ce lotissement. Les consorts Pomare s’appuient sur un acte de donation bien antérieur à ce bornage, du 16 septembre 1850, par lequel la princesse Taihia de Punaauia avait donné toutes ses terres, dont les parcelles concernées, au roi Pomare 1er, ancêtre des consorts du même nom.

Un élément qui pourrait bien être central pour l'avenir de la procédure en justice, si l’arrêt de mars 2016 venait à être cassé. Il n’est en effet plus possible dans cette même affaire, depuis un précédent arrêt en cassation de 2008, de considérer la propriété en titre de la société Delano au regard d’une prescription acquisitive.

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L'administrateur des Îles Du Vent poursuit ses visites de terrain

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L'administrateur des Îles Du Vent poursuit ses visites de terrain
PIRAE, le 07/02/2017 - Raymond Yeddou s'est rendu lundi après-midi à Pirae, dans le cadre de ses visites de courtoisie aux communes touchées par les intempéries du 22 janvier. L'occasion pour lui de découvrir les sites les plus impactés et de faire un point sur la situation actuelle, deux semaines et demie après ce fort épisode pluvial. Pour l'heure, sur Pirae, on compte encore près de 71 personnes présentes dans le centre d'hébergement protestant.

Fortement touchée par les intempéries du 22 janvier dernier, la commune de Pirae renaît de ses cendres. Deux semaines et demie après le dernier épisode pluvial, la vie a repris son cours dans les quartiers les plus touchés, grâce notamment aux différentes interventions de la commune, du Pays et de l'Etat.

Sur Pirae, on compte "à ce jour près de 71 personnes encore hébergées", dans le centre d'hébergement protestant.

Depuis la semaine dernière, l'administrateur des Îles Du Vent, Raymond Yeddou effectue des visites de courtoisie dans les communes les plus impactées. Après Mahina, il s'est rendu lundi après-midi à Pirae.

L'idée est de dresser un inventaire et de constater la situation actuelle sur le terrain. "La visite a démarré dans la vallée de Hamuta pour se poursuivre à Tenaho en fond de vallée avant de rejoindre le site d’hébergement situé à la paroisse protestante Thabor de Pirae", indique un communiqué.

"Bien que les dégâts occasionnés sur les habitations et les berges fragilisées soient presque tous effacés, les travaux lourds encore en cours ont permis à l’administrateur de se rendre compte de la violence des éléments. Il a par ailleurs félicité et remercié le travail remarquablement réalisé par la commune en collaboration étroite avec les services du Pays et de l’Etat, réitérant le soutien du Haut-commissaire pour travailler à la reconstruction des équipements et continuer la chaîne de solidarité avec la population au travers des diverses aides possibles."

Un planning de réunions de travail impliquant les communes, les services de l’Etat et du Pays devrait, par ailleurs, être établi. L'objectif étant de tirer les leçons de cet événement qui a touché des centaines de familles sur Tahiti.

L'administrateur des Îles Du Vent poursuit ses visites de terrain

L'administrateur des Îles Du Vent poursuit ses visites de terrain

L'administrateur des Îles Du Vent poursuit ses visites de terrain

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Papara : 10 000m3 d'extractions de gravats autorisés par l'Equipement à la Taharu'u

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Papara : 10 000m3 d'extractions de gravats autorisés par l'Equipement à la Taharu'u
PAPEETE, le 07 février 2016 - Le ministère de l'équipement a autorisé deux nouvelles extractions de 5000m3 dans la rivière de la Taharu'u à Papara. La commune s'était prononcée de façon défavorable contre ces demandes.

Le journal officiel de Polynésie française a publié deux arrêtés autorisant l'extraction de 10 000m3 de matériaux dans le cadre du curage de la rivière Taharu'u de Papara. Chaque arrêté donne une autorisation d'extraction de 5000m3 à deux entreprises différentes. Hors légalement, une étude d'impact est obligatoire à partir de 10 000 m3 d'extraction. Ici, elle n'aura pas lieu car chaque autorisation d'extraction ne dépasse pas les 5000m3. Néanmoins, les deux extractions auront lieu sur la même période avec les mêmes quantités pour un total de 10 000 m3.

"Les travaux d'extraction se feront sur une profondeur variant de 1 mètre à 2 mètres, selon les prescriptions des contrôleurs de la direction de l'équipement". L'autorisation d'extraction est valable depuis le vendredi 3 février pour l'une et à partir du lundi 7 février pour l'autre, et ce, pendant deux mois pour les deux entreprises.

"Avant de commencer à extraire, le bénéficiaire fera approuver sur place le piquetage de la zone d'extraction autorisée ainsi que le relevé de l'état des lieux permettant de calculer le volume des matériaux à extraire. Le chantier devra être signalé par un panneau indiquant le numéro et la date de l'autorisation d'extraction, la quantité de matériaux à extraire et la date d'expiration de l'autorisation d'extraction -", indique l'arrêté.

Les sociétés bénéficiant de l'arrêté devront produire un état à jour des quantités journalières des matériaux extraits et de présenter les documents à la direction de l'équipement pour les faire viser.

La mairie de Papara a été contactée concernant cette autorisation de curage, Bernard Roure, conseiller municipal de Papara, s'est dit passablement agacé, "après les inondations nous avons reçu beaucoup de demandes d'entreprises pour des curages de la Taharu'u, mais Papara a été très peu touché. Nous avons délivrés des avis défavorables à toutes ces demandes. La commune est d'accord pour extraire des gravats à condition qu'ils servent à la commune. Luc Faatau, le nouveau ministre de l'Équipement ne joue pas le jeu. 5000m3 c'est énorme, nous n'allons pas laisser passer ça. Avec les associations nous allons tenter de bloquer ce chantier", a indiqué le représentant de la mairie de Papara.

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Décret anti-immigration: un restaurant proteste via ses additions

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Décret anti-immigration: un restaurant proteste via ses additions
New York, Etats-Unis | AFP | mardi 07/02/2017 - Au milieu des nombreuses condamnations du décret anti-immigration de Donald Trump, un restaurant new-yorkais a décidé d'exprimer son désaccord par une voie originale: ses additions, qui célèbrent désormais les "immigrés qui font la grandeur de l'Amérique".

Le restaurant Kiwiana de Brooklyn, aux spécialités néo-zélandaises, était déjà connu pour son chef Mark Simmons, vétéran de la célèbre émission de télé-réalité Top Chef.

Mais le message qu'il a décidé d'imprimer sur ses tickets de caisse pourrait le rendre plus célèbre encore: "Les immigrés font la grandeur de l'Amérique (ce sont aussi eux qui ont préparé votre plat et vous ont servi aujourd'hui)", peut-on désormais lire au bas de ses additions, détournant le célèbre slogan de campagne de Donald Trump.

C'est une journaliste pour la chaîne NBC qui brunchait dans ce restaurant dimanche qui a propagé la nouvelle, en tweetant une photo de la note. Quarante-huit heures plus tard, la photo était devenue virale avec 100.000 retweets, selon Fortune.

D'autres restaurants new-yorkais, dont la plupart ne pourraient pas fonctionner sans travailleurs immigrés, ont protesté contre le décret.

Le texte, dont l'application a été suspendue par un juge fédéral en attendant une audience en appel à San Francisco, interdit, au nom de la lutte anti-terroriste, l'entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants de sept pays à majorité musulmane, pour trois mois, et aux réfugiés de toutes origines, pour quatre mois.

Certains restaurateurs ont apposé en vitrines des panneaux "Bienvenue aux réfugiés". Une association qui prône le vivre-ensemble via la nourriture, Breaking Bread NYC, a établi une liste de restaurants de la ville servant des spécialités des sept pays ciblés, qu'elle fournit moyennant un don de 10 dollars.

cat/bdx

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Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)

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Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)
Tahiti, plus qu’aucune autre île, a fait de la mixité de sa population, de sa faune et de sa flore un atout précieux. En termes de flore justement, dès que les premiers colonisateurs maohi ont occupé les îles polynésiennes, ils y ont introduit des plantes qui leur étaient utiles ; lorsque les Européens arrivèrent, à partir du XVIIIe siècle, mais plus encore au XIXe, ce fut un véritable déferlement de nouvelles espèces, parmi lesquelles certaines destinées à des plantations (coton, vanille, cacao, café…), des plantes ornementales vite devenues invasives et redoutables pour la flore indigène et endémique (tulipier du Gabon, miconia, lantana…), mais aussi des plantes ornementales inoffensives et de grande qualité, rapidement adoptées par les Polynésiens parce qu’elles égaillaient leur environnement.
Grâce à ces apports passés, au fil des saisons, souvent sans qu’il soit besoin de sortir du parc ou du jardin de son hôtel, le visiteur peut assister à des explosions de couleurs sur certains arbres ornementaux ; ce kaléidoscope est particulièrement chatoyant entre novembre et mars, mais il perdure, pour nombre d’espèces, tout au long de l’année. D’autant que certaines d’entre elles fleurissent en plein hiver austral, ce qui permet aux paysages de Polynésie, et tout particulièrement de Tahiti, d’être en permanence constellés de magnifiques taches colorées. Une riche palette qui inspire, aujourd’hui encore, nombre d’artistes et que nous vous invitons à découvrir, sachant que si notre liste présente de très belles espèces d’arbres, elle est, faute de place, loin d’être exhaustive. Mais du moins les plus spectaculaires figurent-elles dans cette promenade …

Textes et photos : Daniel Pardon
(avec l’aide de Michel Guérin)


Retrouvez la 2e partie dans 2 semaines, dans votre Tahiti Infos du 16 février 2017

Bauhinia variegata, l'orchidée du pauvre
Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)
Originaire de l’Amérique du Sud tropicale, l’arbre à orchidées fait partie de la grande famille des Fabacées. On compte plus de 250 espèces dans le genre Bauhinia, toutes originaires de la même zone géographique et de nombreux hybrides ont vu le jour. En Polynésie française, les arbres à orchidées ont une utilisation exclusivement ornementale, mais dans certains pays, ces arbres ont de nombreux usages médicinaux (l’écorce permettrait de lutter contre les ulcères).

Cassier jaune, pluie d’or
Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)
Originaire du Sud Est asiatique, le cassier d’or, de la famille des Fabacées, perd ses feuilles au moment de sa floraison, ce qui met en relief le jaune d’or de ses prodigieuses grappes florales. C’est sans doute l’un des plus beaux arbres ornementaux introduits en Polynésie française. Dommage qu’il ne fleurisse qu’entre décembre et mars !

Cassier rouge
Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)
L’arbre à l’origine de cette floraison est le fruit d’une hybridation entre deux espèces de cassiers très généreux en termes de fleurs. Cet hybride a une floraison si spectaculaire qu’il a très vite été dispersé dans toute la ceinture tropicale pour orner parcs et jardins, et il fait l’unanimité partout. Lors de la floraison, ses branches semblent littéralement couvertes de manchons carmin, d’une beauté sans pareille.


Cassier rainbow (variété rose panaché)
Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)
Originaire de Hawaii, cet hybride de Cassia fistula et de Cassia javanica a été mis au point en 1925, il y a donc un peu moins d’un siècle. Le cassier rainbow est recherché pour ses grappes de fleurs qui peuvent atteindre 80 cm de longueur. Comme beaucoup d’hybrides, il ne produit que très rarement des fruits, sa raison d’être étant purement ornementale.



Cassier rainbow (variété jaune)
Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)
A partir de l’hybridation, à Hawaii, de Cassia javanica et de Cassia fistula, les cultivars de Cassia x nealii ont été multipliés, afin d’obtenir différentes nuances de coloration ; certains, comme celui-ci, produisent des grappes de fleurs d’un jaune très pâle, aussi fournies que celles mêlant le jaune et le rose.


Flamboyant
Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)
Originaire de Madagascar, cet arbre, de la famille des Fabacées, est largement répandu dans toute la ceinture tropicale, alors qu’il devient rare dans son île, à cause de la déforestation massive. Le flamboyant a la particularité de former une gousse aplatie enfermant de nombreuses graines, gousse qui reste sur l’arbre jusqu’à la floraison suivante.7 Delonix regia Flamboyant jaune

Le flamboyant jaune est beaucoup moins répandu que le rouge, mais il est, malgré tout, très présent à Tahiti, où il fournit toute l’année une ombre appréciable ; sa floraison est aussi spectaculaire que celle de son “cousin” vermillon. L’hybridation de flamboyants jaunes et rouges produit, quant à elle, de magnifiques fleurs panachées.


Crête de coq
Floraisons de nos arbres tahitiens (1re partie)
Native du Brésil, la crête de coq fait partie de la famille des Fabacées. L’arbre produit des grappes de fleurs très denses durant une grande partie de l’année, contrairement aux autres érythrines qui ne fleurissent que durant l’hiver austral. Ce très bel arbre ornemental apprécie plus les climats sub-tropicaux (voire tempérés) que les climats tropicaux trop chauds et humides, où il s’adapte toutefois.

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CFPA : "Une performance décevante" selon la CTC

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CFPA :
PAPEETE, le 7 février 2017. Pour la chambre territoriale des comptes, le CFPA (centre de formation des adultes) a une "performance décevante". Le CFPA forme environ 200 à 300 stagiaires de moins qu’il y a dix ans.

Entre les départs à la retraite et les nouveaux arrivants sur le marché du travail, il faudrait créer 1300 emplois par an juste pour donner du travail aux nouveaux chercheurs d'emploi. Mais en 2015, on a créé seulement 270 postes salariés supplémentaires ! L'Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF) analysait après le recensement que c’est surtout le niveau de diplôme des Polynésiens qui est discriminant : 27,4 % des personnes ayant au plus le brevet des collèges sont au chômage contre 3,3 % des diplômés d'un second cycle universitaire.

Pour donner du travail aux Polynésiens, la formation est donc la priorité. "Dans ce contexte particulier, le CFPA (centre de formation des adultes) est un des outils fondamentaux de la formation professionnelle publique", note la chambre territoriale des comptes qui examiné la gestion du centre de 2010 à 2015. "Sa mission pour les publics adultes en déficit de formation professionnelle reste essentielle pour le fonctionnement efficace du marché de l’emploi. Malgré cette tutelle forte, des investissements immobiliers et des budgets conséquents, et la récente création d’un corps de formateurs professionnels, la performance du CFPA laisse à désirer. En dépit de demandes en augmentation, l’activité du CFPA est au contraire en baisse d’environ 200 à 300 stagiaires par rapport il y a dix ans, laissant le potentiel du centre largement sous-utilisé."

Ainsi, de manière paradoxale, alors que les besoins en formation sont élevés et croissants, le nombre de stagiaire est limité à 670-680 stagiaires par an, ce qui signifie que la structure ne fonctionne qu’à environ 50% de ses capacités théoriques.

PLUS D'UN MILLIARD DE RESERVES
Le CFPA est financé essentiellement par une subvention du Pays. "Malgré la baisse tendancielle du subventionnement depuis 2010, le centre jouit d’une aisance financière peu contestable : son résultat net est positif, ses réserves représentaient en 2015 près d’une année de fonctionnement, avec en outre, un endettement très faible", indique le rapport de la chambre territoriale des comptes. "Derrière l’équilibre progressif des produits et des charges réside surtout un profond déséquilibre entre les ressources du CFPA et l’emploi qu’il en fait. Ainsi, une abondante trésorerie sans emploi s’est constituée, en dépit des mesures de régularisation budgétaire prises par la Polynésie française qui ont affecté le subventionnement du CFPA en 2012 et 2013. En 2015, les réserves s’élevaient à plus d’un milliard (1,1), soit deux fois plus qu’avant 2013."
Ainsi les experts de la chambre territoriale des comptes recommandent au CFPA d'activer leurs réserves pour "réduire progressivement la trésorerie oisive et relancer l’activité de formation". "Au total sur 5 ans, 1800 stagiaires supplémentaires auraient pu être formés par rapport à la quantité moyenne actuellement observée au centre (660)", estime la CTC.
Le CFPA faire face aussi à un problème "récurrent" pour recruter des formateurs. "Seule la révision des modalités des recrutements semble susceptible de débloquer la situation", souligne le rapport de la CTC.
Le CFPA a en effet opté pour la fonctionnarisation des postes pour attirer des formateurs. Une option "qui a finalement fait peu d’émules et n’a pas garanti une qualité de recrutement en adéquation avec les prérequis de la formation professionnelle pour adultes".
Parmi les stagiaires formés chaque année, on y compte une forte proportion de femmes (56 %), et 58 % de jeunes âgés de moins de 25 ans. Leur niveau scolaire est généralement faible : 94 % n’ont pas le bac, 32 % ont un niveau inférieur au brevet.

CLIQUEZ ICI pour télécharger le rapport de la CTC sur le CFPA

Les 10 recommandations
1. Elaborer un plan d’activation des réserves au profit de l’activité de formation avec pour objectif, 1 000 stagiaires par an
2. Négocier une convention d’objectifs et de moyens avec la collectivité de la Polynésie française
3. Elaborer un plan d’entretien-maintenance et inclure l’impact des dépenses d’entretien –maintenance dans la décision d’investissement
4. Investir dans une mise à niveau des systèmes informatiques du CFPA
5. Faire appel pour le recrutement des formateurs à des personnels qualifiés recrutés sur contrat
6. Rééquilibrer le rapport entre la fonction formation et la fonction support
7. Clarifier les missions du CFPA dans les textes constitutifs en incluant explicitement la formation professionnelle des salariés
8. Elaborer une stratégie de conquête des niches d’activité dans la formation professionnelle des salariés
9. Participer à la compétition sur le marché de la formation dans le respect des règles de la concurrence
10. Transférer des sièges de la collectivité de Polynésie française au conseil d’administration, à la représentation du monde économique.


C'est quoi le CFPA ?
Le CFPA de Tahiti a une antenne à Pirae, à Punaauia et à Taravao. Il y a aussi un centre à Raiatea. Le CFPA a pour mission « d'organiser, d'animer, de développer et de mettre en œuvre des sessions de formation professionnelle au profit de toute personne de plus de 16 ans présentant un déficit de qualification ». L’autre but était de conforter la formation professionnelle pour adultes, en lui reconnaissant un domaine et des méthodes spécifiques, distinctes notamment de celles de l’enseignement professionnel. En 2016, le CFPA est ainsi devenu l’unique centre habilité à délivrer des titres professionnels reconnus par l’Etat de valeur équivalente à ceux obtenus dans le système national. Le centre reste cependant une structure de taille moyenne.
Le CFPA propose des formations dans sept secteurs d’activité : industrie, bâtiment, distribution-commerce, tourisme, vente, informatique et nautisme. Les formations restent en grande majorité de niveau V, niveau ouvrier qualifié et débouchaient traditionnellement sur des certifications locales.


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Randy Manavere, un entrepreneur qui a de l'avenir

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Randy Manavere, un entrepreneur qui a de l'avenir
PAPEETE, le 07 février 2017 - Ces jeunes qui montent - Randy Manavere a 26 ans et est aujourd'hui à la tête d'une petite entreprise qui tourne bien. Il emploie quatre salarié et compte ouvrir un deuxième snack et lancer sa propre marque de citronnade locale.


Randy Manavare, 26 ans, nous accueille dans son snack, Tahiti Smoothies, grand sourire, il porte une chemise bleue avec des ananas blancs. L'ananas, c'est son truc, c'est le logo de son entreprise, il est présent un peu partout chez Tahiti Smoothies sur la devanture, sur les affichettes et bien sûr dans les jus de fruits. "L'ananas, c'est un fruit d'ici, c'est ce que je voulais mettre en avant, des produits locaux bons et sains", raconte Randy Manavare en tendant une citronnade. Le jeune homme a monté son entreprise Tahiti Smoothies à l'âge de 23 ans, après avoir pas mal bourlingué et roulé sa bosse.

Après son baccalauréat en 2008, il décide de partir en France pour poursuivre ses études.Il passe deux ans et demi en métropole à la SKEMA Business School sur le campus de Sophia -Antipolis. Il enchaîne ensuite avec un bachelor et des stages et un MBA en management à la Hawaii Pacific University."Je suis allé à Hawaii pour avoir un bagage français et américain, au cas où. On n'est jamais assez prévoyant." Les démarches pour travailler aux États- Unis étant très compliquées, Randy Manavare décide de revenir en Polynésie.Il rentre avec plein d'idées de concepts qu'il a découverts. "J'étais quasiment sûr que la plupart de ces concepts marcheraient parce que ce qui se développe à Hawaï arrive en Polynésie presqu'un an après."

À son retour, il cherche du travail, mais rien ne correspond vraiment à ses attentes. "J'ai grandi dans un environnement d'entrepreneurs, mes parents ont des boutiques, et le fait d'être chinois, ça aide, c'est dans les gènes. Je ne vais pas passer ma vie à enrichir quelqu'un d'autre", lâche-t-il en éclatant de rire, avant d'enchaîner : "J'ai toujours voulu avoir mon entreprise, mais je ne voulais pas reprendre celle de mes parents, pour moi il n'y avait aucun challenge." Il décide donc d'acheter des kendama, une sorte de bilboquets japonais. "C'était la mode à Hawaii, je me suis dit que ça marcherait ici, j'ai pris la moitié de mon capital et j'ai acheté les produits en Chine. Pendant six mois, je n’ai rien vendu, zéro. J'avais 22 ans et pour moi, 200 000 francs c'était une fortune. J'ai flippé, c'était la moitié de ce que j'avais. Pendant six mois je n'ai pas gagné un centime, mais je n'ai pas baissé les bras. J'ai déposé des kendama un peu partout, surtout dans les garderies et petit à petit ça a pris et de zéro je suis passé à presque1000. Sur un an, je me suis fait un capital et j'ai pu acheter quelques machines pour commencer l'aventure de Tahiti Smoothies."

En 2013,la tendance"healthy"prend de plus en plus d'ampleur, des jus de fruits frais, des produits sains à base de matières premières locales. Cette tendance s'était déjà répandue comme une traînée de poudre aux États-Unis et en Europe. "Je voyais que ça c'était embryonnaire ici, les gens commençaient à se rendre compte de l'importance de l'alimentation. Je me suis dit pourquoi pas tenter ce marché." Randy Manavare a la tête sur les épaules, son aventure avec les kendama l'a un peu échaudé, il commence petit avec les foires, les marchés. "Avec un copain, on a fait toutes les foires, on y allait. On coupait des fruits du matin jusqu'au soir. Au début, on ne faisait que les fruits, que des jus de fruits. Ici il y a un gros potentiel qui, à l'époque, n'était pas exploité. Tout ce qui est ananas, mangue, papaye, banane, les gens n'avaient pas encore réalisé la plus- value des jus de fruits locaux. J'ai vu que ça marchait à Hawaii, il n'y avait pas de raison pour que ça ne marche pas. Pendant un an j'ai fait des foires, pour prouver le concept. Une fois que j'ai eu la certitude qu'il y avait un marché, je me suis lancé, j'ai pris un local avec le capital que j'avais, j'ai acheté des machines. J'ai fait les choses petit à petit."

Il prend le temps d'occuper le terrain, d'asseoir sa présence sur le marché. Aujourd'hui, cela fait trois ans que Tahiti Smoothies existe. Après un agrandissement et plusieurs rénovations, Randy Manavare est assez fier de ce qu'il a fait. "J'ai fait tout ça tout seul. Bien sûr mes parents m'ont soutenu moralement, mais j'ai tout fait seul. J'ai fait beaucoup de sacrifices personnels. Je suis fier de ce que j'ai accompli et aujourd'hui je ne changerai ça pour rien au monde, mais si j'avais su toutes les épreuves et les embûches qui m'attendaient je ne pense pas que je me serais lancé", raconte-t-il l'air pensif."Aujourd'hui, je ne dépends plus de personne, j'ai lancé mon truc et j'y suis arrivé, ce n'est pas le cas de tout le monde, mais j'ai bossé pour ça." À 26 ans, il a une entreprise qui tourne bien et quatre salariés.

Randy Manavare est revenu en Polynésie, malgré "le coût de la vie, le contexte économique compliqué, parce qu'à Tahiti on a une qualité de vie qui est incomparable. C'est peut- être parce que j'ai grandi ici, ici je suis quelqu'un alors qu'ailleurs je ne serais un pion, un inconnu noyé dans la masse. C'est une petite communauté, il y a cette chaleur qu'il n'y a pas ailleurs."

Désormais, le jeune entrepreneur pense plutôt à l'avenir. "Je pense ouvrir un autre spot sur le fenua et lancer ma marque de citronnade. Toujours dans le local, dans la vision de ce qui est sain et fait localement. Je suis vachement dans cette direction." Randy Manavare veut continuer sur sa lancée, dans ce concept qui lui ressemble. "Je fais attention à moi, à mon corps, à ce que je manger. Je me reconnais dans ce que je vends. J'essaie d'allier mon train de vie et le business, vendre un concept dans lequel je me reconnais."

Le jeune restaurateur attend de voir comment va évoluer la Polynésie, "J'attends de voir où va la Polynésie pour prendre une décision sur le long terme. Aujourd'hui, si j'avais beaucoup d'argent à investir, je ne le ferais pas en Polynésie. C'est dommage, je me vois ici dans les cinq prochaines années, après je ne sais pas." Quand il parle de la création d'entreprise et des jeunes entrepreneurs aujourd'hui, Randy Manavare est lucide : "Le taux de croissance est faible, le chômage est élevé, les jeunes aujourd'hui nous avons moins de capital qu'il y a 15, 20 ans. Créer une boîte, un concept original n'est pas évident à moins d'avoir un capital ou des parents qui nous soutiennent financièrement."

Randy Manavare est jeune, il a réussi dans son secteur et est fier de son entreprise dans laquelle il a beaucoup investi en temps et en argent, mais quand il regarde l'avenir de la Polynésie, il est sceptique.

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"Alors on danse" : l'œil juste de Jacques Navarro-Rovira pour changer notre regard sur le handicap

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PAPEETE, le 7 février 2017 - Parmi les 14 films en compétition, "Alors on danse", de Jacques Navarro-Rovira, est l'unique documentaire polynésien en lice cette année. Le réalisateur met en lumière, avec poésie et justesse, l'handidanse ou l'expression artistique de personnes atteintes d'un handicap grâce au 'ori tahiti et à la danse contemporaine. Une leçon de vie poignante et nécessaire, à découvrir dès demain, à la Maison de la culture…


Danse en fauteuil roulant ou au sol, c'est tout en poésie que quatre jeunes adultes de l'association Fraternité chrétienne des handicapés s'expriment avec leurs corps. La caméra de Jacques Navarro-Rovira capte avec justesse l'initiation à l'handidanse de Bernadette, Apetahi, Hanivai et Heimanarii, dispensée par des chorégraphes professionnels. Une première en Polynésie. "C'est une idée qui mûrit depuis très longtemps et il a fallu deux ans de préparation pour réaliser le documentaire. Personne, valide ou invalide, n'est sortie indemne de ce film… Le changement a touché tous les acteurs", confie le réalisateur. Son film "Alors on danse" est le seul documentaire polynésien qui concourt en compétition. Pour rappel, deux opus "made in fenua" ont été sélectionnés en 2016 : "Tupaia" de Lala Rolls et "Aux armes Tahitiens" de Navarro-Rovira, également.

Ce beau projet est né de la rencontre de Jacques Navarro-Rovira et de Cathie Léveillé-Porché, amis de longue date. Cathie est devenue hémiplégique suite à une opération au cerveau pour anévrisme. "J'avais tout le côté gauche paralysé", raconte cette danseuse contemporaine de formation. "En fauteuil roulant, j'ai été marquée par le regard des gens et cela m'a incitée à ouvrir les autres au handicap. Aussi, la mémoire de la danse m'a beaucoup aidée dans ma rééducation". Elle décide donc de donner des cours de danse aux handicapés, travaille dans un hôpital pour enfants et réalise des spectacles avec eux, constatant que "cet art peut beaucoup apporter aux personnes qui souffrent". Cathie a alors envie de tenter "une expérience" en Polynésie.

"Une thérapie positive, où le corps-douleur se transforme en corps-plaisir"

Avec son assistance Marina Zegrar, Cathie vient en juillet 2015 pour dispenser des "master class" pendant trois semaines aux côtés de Marion Fayn, spécialiste en danse contemporaine, et Tuarii Tracqui, qui incarne la nouvelle génération du 'ori tahiti. Pendant plusieurs mois, les danseurs handicapés viennent répéter une fois par semaine pour se dépasser lors de la représentation unique d'un spectacle, intitulé "Tapa, du mythe à la danse" et présenté en avant-première au Petit théâtre en janvier 2016. "En seulement cinq mois, ils ont appris les chorégraphies, c'est un véritable tour de force !" s'enthousiasme Cathie, qui voit dans cette méthode "une thérapie positive, où le corps-douleur se transforme en corps-plaisir". Et d'ajouter, le sourire aux lèvres : "On peut être beau et avoir un corps cassé." C'est cette magnifique et poignante histoire que Navarro-Rovira retrace dans son film, en s'appuyant sur les points de vue des enseignants, ceux des chorégraphes et également des handicapés. Le documentaire a été coproduit par Oceania Films d'Éliane Koller et Benjamin Picard, Polynésie 1ère et Beau geste, la société du réalisateur.

Présenté à des milliers d'élèves lundi, lors de la journée dédiée aux scolaires, "Alors on danse" a marqué les esprits. Un groupe d'une vingtaine d'enfants du centre éducatif Papa Nui, qui accueille à Taunoa des jeunes et moins jeunes atteints d'une maladie ou d’un handicap, a également assisté à la projection. L'un d'entre eux est même monté sur scène pour prendre Jacques Navarro-Rovira dans ses bras, visiblement très ému. François, éducateur spécialisé, rapporte : "Tout le monde, je pense, a été scotché. Aujourd'hui, ils sont en âge de comprendre et nous essayons aussi de leur faire comprendre que ça parle de leur île.” Par ailleurs, des lycéens en première littéraire à Paul Gauguin ont livré leurs impressions (lire encadré). Tous sont unanimes, le film a changé radicalement leur regard sur le handicap : d'abord gênés et un brin moqueurs, ils ont rapidement montré de l'empathie, avant de laisser place à un sentiment d'acceptation totale. Pari gagné donc ! Alors, à quand l'handidanse en Polynésie ?

Morceaux choisis

Bernadette : "Nous sommes des handicapables !"
Cathie Léveillé-Porché : "On peut être beau et avoir un corps cassé"
Tuarii Tracqui : "Les vrais handicapés sont ceux qui sont handicapés du cerveau et handicapés du cœur…" Marion Fayn : "Plus rien ne sera comme avant"

Infos pratiques

Réalisation : Jacques Navarro-Rovira
Production : Oceania Films/Beau Geste/Polynésie 1ère
Durée : 52 minutes

Résumé : Deux danseuses viennent à Tahiti pour y donner une master class, trois semaines durant, où la danse devient une thérapie pour un groupe de handicapés moteurs. Une chorégraphe de danse contemporaine et un danseur polynésien préparent avec elles la suite de leur travail et un spectacle qui marie handicap, danse moderne et ‘ori tahiti. Bienvenue dans le monde de l’effort, de la beauté du geste et de la grâce.

Dates de projection :
Mercredi 8 février, à 19h50 - Grand théâtre
Jeudi 9 février, à 13 heures - Grand théâtre
Vendredi 10 février, à 9h20 - Petit théâtre
Samedi 11 février, à 16h30 - Petit théâtre et salle Muriavai

Inside the doc :
Rencontre avec le réalisateur aujourd'hui, de 14h30 à 15 heures - Paepae a Hiro

La parole aux lycéens

Timerii
"Ce film a fait évoluer ma façon de penser"


"Ce reportage m'a énormément touchée parce qu'il évoque un sujet sensible qui concerne l'ensemble de notre société. En général, nous voyons bien que les personnes handicapées sont mises à l'écart de la société, nous les traitons comme si elles n'étaient pas humaines, comme si elles n'étaient pas comme nous, car elles ont quelque chose de différent, alors qu'en fait, elles sont normales. Dans le film, j'ai été émue par Heimanarii qui éprouve, grâce à la danse, un réel et immense bonheur. C'est une grande libération pour lui et il partage ce sentiment avec les autres danseurs. Ma vision sur les personnes handicapées a changé après avoir vu ce documentaire, car j'ai découvert une autre facette chez elles, et cela a fait évoluer ma façon de penser, de même que mes camarades je pense. Tout le monde a été profondément marqué !"

Keolani
"On en vient même à rigoler avec eux !"


"Au début du film, il est vrai que j'ai été gênée, et puis, petit à petit, on se sent touché par les personnages. On en vient même à rigoler avec eux ! On voit, par exemple, Heimanarii, qui, malgré son handicap, continue à vivre comme tout le monde, il est très touchant. Ce film a fait évoluer ma pensée sur les personnes atteintes d'un handicap, je les vois désormais plus comme des personnes qui peuvent vivre normalement et qu'il ne faut pas laisser de côté. Les valeurs comme l'altruisme sont bien mises en avant dans ce documentaire."

Mahana
"Ma vision sur les personnes handicapées ne sera plus jamais la même maintenant"


"J'ai beaucoup aimé ce film, il m'a vraiment plu, c'est très émouvant. Ma vision sur les personnes handicapées ne sera plus jamais la même maintenant. Moi qui danse au Conservatoire artistique, je n'aurais jamais pensé qu'on puisse réaliser un spectacle avec des personnes à mobilité réduite ! Et quand j'entends de temps en temps des filles dire qu'elles sont fatiguées de la danse, je pense à ces personnes qui, elles, veulent danser…"

Martin
"Il y a beaucoup d'émotions qui se dégagent entre les danseurs"


"Ce film m'a beaucoup plus, car il y a beaucoup d'émotions qui se dégagent entre les danseurs. J'ai même pleuré à certains passages très forts, et notamment lorsque Bernadette dit que la danse leur permet de s'exprimer. Au final, c'est un documentaire qui me laisse sans voix et m'a ouvert les yeux."

Mililani
"Cela nous aura tous appris qu'il ne faut pas se fier aux apparences…"


"J'ai beaucoup apprécié ce reportage filmé. Cela m'a beaucoup touchée de voir des personnes à mobilité réduite faire un tas de choses, que je n'imaginais même pas. Je pense que cela nous aura tous appris qu'il ne faut pas se fier aux apparences… Ce n'est pas parce qu'elles sont atteintes d'un handicap qu'elles ne peuvent pas danser. Comme le film le dit, les Polynésiens ont la danse dans le sang. C'est naturel ! Nous avons pu voir à quel point la danse leur plaisait et les remplissait de joie."

Le programme de mercredi 8 février

● Projections des films en compétition et hors compétition
Au Petit théâtre, à la salle Muriāvai et au Grand théâtre de 8 heures à 20h50. Renseignements au 40 54 45 44. En raison de la présence du jury au Petit théâtre le matin, toute personne arrivant en retard à la projection sera orientée vers la salle Muriāvai.

● Ateliers gratuits tout public
- Atelier prise de vue et montage sur tablette et smartphone : de 8 heures à midi - Salle Marama - Formateur : Nyko PK16, réalisateur.
- Atelier Vlogging : de 8 heures à midi – Cyberespace - Formateur : Tevai Maiau, réalisateur.
- Atelier Sound Design : de 13 à 17 heures - Cyberespace - Formateur : Heimana Flohr, ingénieur du son.
- Atelier d’écriture de scénario : de 8 heures à midi – Loge 1 - Formatrice : Pascale Berlin, scénariste et productrice.
- Atelier make up FX : de 13 à 17 heures – Loge 1 – Formateur : Christopher Prenat, maquilleur professionnel.

Ces ateliers sont ouverts au public à partir de 15 ans. Attention, les places sont limitées.
Pour chaque atelier, une pièce d’identité est obligatoire.
Inscriptions au +(689) 87 70 70 16 ou à assistantdg.fifo@gmail.com

● Les écrans océaniens
Une nouvelle fois, le Fifo ouvre un espace de diffusion aux productions polynésiennes et d'ailleurs avec les écrans océaniens. Ces documentaires océaniens sont présentés dans la salle de projection, avec au programme le mercredi 8 février :
"Pūtahi Kotahitanga" – 18 heures
"Voyage : Into The Depths of Kanaloa" – 18h45
"American Soil, Chamorro Soul" – 20 heures

● Inside the doc
C'est un format de rencontres avec le réalisateur, le producteur ou un protagoniste des documentaires présentés. Cet échange, mené par un professionnel, sera le moyen pour le public de découvrir les coulisses d'un documentaire et d'en approfondir la thématique.
- Stuart Page, réalisateur de "How Bizarre, The Story of an Otara Millionnaire" - De 10 heures à 10h30
- Hollie Fifer, réalisatrice de "The Opposition" - De 10h30 à 11 heures
- Cybèle Plichart, réalisatrice de "Te reo tumu – La langue maternelle" - De 14 heures à 14h30
- Jacques Navarro-Rovira, réalisateur de "Alors on danse" - de 14h30 à 15 heures
- Philippes Sintes, réalisateur de "‘Ori tahiti au pays du Soleil Levant" - De 15 heures à 15h30
- Are Raimbault, réalisateur de "Pūtahi Kotahitanga" - De 15h30 à 16 heures

● Pré-casting "Coup de foudre à Bora Bora"
De 10 à 18 heures - Village du Fifo
Organisé par les Films du Pacifique, un casting technique et artistique pour la fiction télévisée "Coup de foudre à Bora Bora" (Big Band Story et Merapi Productions) aura lieu durant tout le festival.
Envie de tenter votre chance à l’écran ? Inscrivez-vous à ce casting sur :
http://www.spapf.com/category/tahiti-casting/

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Suppression de la bande AM : France Télévisions renvoie la balle

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Suppression de la bande AM : France Télévisions renvoie la balle
PAPEETE, le 7 février 2017 - Présente en Polynésie française à l'occasion du FIFO, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte a été interpellée par les autorités locales à propos de la suppression de la bande AM. Celle-ci est effective depuis le 1er décembre 2016 et avait suscité un vent d'indignation sur le territoire.

L'impact de cette décision est important pour la Polynésie et ses îles éloignées. En décembre dernier, la bande AM (ondes moyennes) a été supprimée. Il n'est désormais possible d'écouter la radio que sur la bande FM. Pour bon nombre de Polynésiens qui vivent aux Tuamotu ou aux Marquises, par exemple, la bande AM est le seul moyen de communication dont ils disposent.

C'est ce qu'avait rappelé Elie, habitant de Makatea aux Tuamotu, en janvier dernier : "Pour moi qui ne possède pas internet et qui n'a qu'une très mauvaise ligne de téléphone, la radio est un moyen sûr d'avoir des nouvelles du monde, de savoir ce qu'il se passe… C'est aussi une question de sécurité. La bande AM est le seul moyen de communication que nous avons avec le haut-commissariat et Tahiti en cas de cyclone, de grosses tempêtes ou d'orage, comment allons-nous faire maintenant?"

En début d'année, la nouvelle a provoqué l'indignation des habitants, de l'association de défenses des consommateurs Te Tia Ara et des autorités du Pays et de l'Etat. Le haut-commissaire puis le président ont interpellé la présidente du groupe France Télévisions, Delphine Ernotte, par courrier.

Présente à l'occasion du 14ème Fifo, cette dernière s'est entretenue avec les autorités locales sur le sujet. "Nous avons plaidé pour notre cause. Nous demandons à France Télévisions de bien vouloir reconsidérer la situation parce que la géographie de nos îles rend nécessaire de garder la bande AM. Pendant la semaine, les gens vont couper le coprah, vont au secteur et ce sont des endroits qui ne sont couverts que par la bande AM et pas par la bande FM justement. Or, cette bande AM permettait d'avoir un lien avec l'actualité mais aussi avec la météo pour pouvoir revenir au village en cas de tempête ou cyclone. Il y a là un aspect qui touche la sécurité civile et qui est très important", a expliqué Teva Rohfritsh, vice-président du gouvernement.

Consciente de ses problèmes, Delphine Ernotte, P-dg de France Télévisions, a rappelé, au cours d'une conférence de presse, que la décision a été prise par l'Etat et non par le groupe. "C'est compliqué, vu de l'Etat, de mettre de l'argent dans les deux réseaux. Il fallait choisir", a-t-elle précisé. Cette suppression des ondes moyennes implique le renforcement du réseau FM. De nouveaux récepteurs devraient bientôt être installés sur le territoire. "Nous avons eu une séance de travail avec TDF (NDLR : Télédiffusion de France) en fin d'année pour définir les zones où devront être installés les antennes. Nous avons aussi décidé de systèmes de contrôles. Ces installations devraient arriver relativement vite", a ajouté Gérald Prufer, directeur de Polynésie première.

Le dossier, instruit depuis plusieurs années, a fait l'objet de nombreux débats au sein du groupe. Selon Gérald Prufer, les directeurs des chaînes d'Outre-mer ont attiré l'attention des autorités sur l'impact de la suppression de la bande AM pour ces territoires. "La question aujourd'hui est surtout de savoir comment on gère la situation où il n'y a plus de AM", a déclaré Walles Kotra, directeur de Outre-Mer 1ère et ex directeur de Polynésie Première.

LA BANDE AM À PRIVILÉGIER
Le déploiement des récepteurs pour la FM ne semble pas satisfaire Teva Rohfritsch, vice-président du Pays : "Cela ne va pas couvrir le secteur aux Tuamotu et certaines vallées n'auront pas accès à cette fréquence. En cas de cyclone par exemple, l'OPT descend les antennes satellites pour pouvoir les préserver et donc à ce moment-là, c'est la bande AM qu'il faut privilégier pour l'information des populations."

Le président Édouard Fritch est à Paris cette semaine. La principale raison de son déplacement est la négociation des accords de Papeete. Il devrait aussi évoquer le problème de la suppression de la bande AM avec la ministre de l'Outre-Mer, Ericka Bareigts, attendue prochainement en Polynésie française. Et le vice-président d'ajouter : "Ce sera une question récurrente jusqu'à se qu'on trouve une solution. Je ne voudrais pas qu'il y ait une fois de plus qu'une approche budgétaire sur ces questions là. On peut comprendre qu'en métropole, la bande AM a été supprimée mais la Polynésie fait la taille de l'Europe sur un océan grand comme l'Europe avec des contraintes qui n'ont rien à voir avec les contraintes du continent. C'est ce qu'on s'acharne à répéter dans beaucoup de sujets mais celui-là particulièrement parce qu'il y va de la sécurité de la population. Je pense qu'il faut faire entendre au gouvernement français l'importance de conserver cette bande AM. On ne peut pas laisser nos populations dans ces conditions –là."

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Le Pays condamné dans l’affaire de l’éclairage public de Papeete

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Le Pays condamné dans l’affaire de l’éclairage public de Papeete
PAPEETE, 7 février 2017 - Le Pays a été condamné, mardi par le tribunal administratif, à indemniser la société ECI à hauteur de 3,8 millions Fcfp, suite à une invalidation des conditions d’attribution du marché pour la mise aux normes et la modernisation de l’éclairage public du boulevard Pomare et de l’avenue Pouvanaa A Oopa.

Ce marché avait été confié à la société en redressement judiciaire Polynésienne de Réseaux d’Etudes et de Services (Spres), début 2015. Un avis d’appel public à la concurrence publié le 10 novembre 2014 par la Polynésie française la plaçait en duel avec la société Enrobage Concassage et Infrastructure (ECI). Or, le tribunal a estimé que le choix de la Spres avait été fait en dépit des stipulations du code des marchés publics.

Selon le code des marchés publics, une société en redressement judiciaire n’est recevable à soumissionner à un marché public, durant sa période d’observation, que si elle a été habilitée à poursuivre son activité pendant la durée prévisible d'exécution de celui-ci, par une attestation du juge commissaire. Le marché pour la mise aux normes et la modernisation de l’éclairage public du boulevard Pomare et de l’avenue Pouvanaa A Oopa était prévu pour durer 9 mois à compter de janvier 2015. Mais, en redressement judiciaire depuis le septembre 2014, la société Spres n'avait produit qu'une attestation l'habilitant à poursuivre son activité jusqu’au 9 février 2015. Elle avait pourtant bénéficié d'un arbitrage du Pays en sa faveur courant décembre 2014. "La société Spres ne pouvait être admise à soumissionner au marché en cause, et sa candidature était irrecevable nonobstant la circonstance que postérieurement, le 11 mai 2015, une nouvelle attestation du juge commissaire l’a habilitée à poursuivre son activité pendant la durée prévisible d'exécution du marché", estime le juge administratif dans la décision rendue mardi.

En raison de ce vice de procédure, le Pays a été condamné à indemniser la société ECI de la somme de 3 759 242 Fcfp, correspondant à une partie de son manque à gagner.

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Rencontre, création, soutien… Place au 14ème FIFO !

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Rencontre, création, soutien… Place au 14ème FIFO !
PAPEEETe, le 7 février 2017- C’est parti. Le 14ème FIFO a démarré ce mardi 7 février. La traditionnelle cérémonie d’ouverture s’est déroulée à 8h sur le paepae, avec un beau défilé de personnalités. Reportage.

« C’est le 14ème FIFO, une histoire née de deux hommes, et d’une amitié. Aujourd’hui, le FIFO est marqueur de connaissance » . Gérard Prufer, directeur régional de Polynésie 1ère, debout sur le paepae ouvre la cérémonie du festival, après que l’hymne du FIFO ait résonné dans les jardins de la Maison de la Culture. Sous le chapiteau, les officiels, ministre de la Culture, président de l’Assemblée, représentant du Pays et de l’Etat, ou encore la présidente de France Télévisions, et bien d’autres encore, sont attentifs, et vraisemblablement, heureux d’être ici aujourd’hui. Ils ont de la chance, car après la pluie de ces derniers jours, place au beau temps pour cette cérémonie d’ouverture. Un signe de bon augure…

« Vous êtes des modèles pour nous »

« C’est une lourde tâche qui me revient » , déclare Stéphane Martin, le président du jury. A son tour, d’être devant l’assemblée. Cet énarque passionné de culture n’en est pas à son premier FIFO. L’homme a déjà participé à plusieurs festivals, mais c’est la première fois qu’il tient le rôle de président du jury. « C’est un honneur, un bonheur et une fierté. Mais je sais d’avance qu’il sera difficile de choisir parmi la sélection de films » . Le président du Quai Branly revient sur l’évolution et la visibilité de la cinématographie du Pacifique. « Les sujets traités sont au cœur de l’actualité, comme le changement climatique. Parfois, vous avez l’impression d’être oubliés, mais on vous écoute ! J'aimerai vous dire que vous êtes des modèles pour nous. Je suis heureux de participer à la promotion de cette image » . Applaudissement de l’assemblée, conquis par ce discours.

Création de la nuit de l’Océanie

Gérard Prufer reprend la parole pour présenter une « grande dame » , Mme Delphine Ernotte, la présidente de France Télévision. Toujours avec une touche d’humour, le directeur régional s’amuse sur le chiffre 14. Celui du FIFO mais aussi celui du temps passé par Delphine Ernotte à la tête du groupe audiovisuel, soit 14 mois. « Ce festival porte la voix de l’Océanie » . C’est la première fois que cette grande dame du monde audiovisuel participe au FIFO. « Être présente ici, c’est porter la marque France Télévisions, c’est porter la voix de tous les Français partout où ils sont » . La présidente du groupe, qui repartira mercredi du fenua, rappelle le genre central porté par le FIFO et France TV : le documentaire. « Ils permettent de faire changer le monde à travers des récits de notre réalité à tous » , souligne Delphine Ernotte qui rappelle la présence forte des documentaires océaniens dans le groupe. « C’est 120 documentaires des Outremer, soit 11.000 heures de diffusion. Suite au festival, nous allons créer la nuit de l’Océanie avec 6 documentaires dont 5 du FIFO. Grâce au FIFO, c’est toute cette culture et ces paroles qui sont maintenues en vie et que nous pourrons transmettre aux générations futures ».

« Le FIFO fait exister l’Océanie »

Au tour du ministre de la Culture, représentant du Pays, de prendre la parole. « Bienvenue à tous » . Heremoana Maamaatuaiahutapu n’est plus à présenter dans le milieu culturel polynésien, et encore moins au FIFO. L’homme de culture est présent depuis le début de l’aventure. 14 années de passion et de partage. « Le FIFO nous rappelle que l’Océanie n'est pas juste un concept, une aire géographique ou un lieu qui n'existe pas. Aujourd'hui, le FIFO fait exister l’Océanie, il parle de problématiques, d’histoire commune, d’un avenir que nous construisons ensemble. Le FIFO est devenu le symbole de notre identité » . Si le temps des félicitations est venu, celui du soutien, aussi. Car s’il est important de montrer les documentaires, il l’est tout autant de venir en aide aux productions. « 70 millions de Fcfp seront alloués pour le fonds documentaire. Suite à la demande de professionnels, nous réfléchissons aussi à la création d’un fonds pour soutenir la fiction, de plus en plus importante au festival ».

Une devise royale…

Symbole, tribune d’une parole, passerelle entre générations, voyage dans les îles… Politiques, hommes de cultures, personnalités de la télévision, tous sont d’accord pour dire que ce festival permet de rattacher les Océaniens à leur culture. « Nous sommes un seul et même peuple » , rappelle avec justesse Heremoana Maamaatuaiahutapu. « Les Polynésiens se sont passionnés dès la première édition pour (re) découvrir leur culture. Alors, je vous souhaite un très bon FIFO plein d’émotions et de surprises » . Avant de laisser la parole à l’Etat, qui conclura cette cérémonie d’ouverture, le ministre de la Culture ne peut s’empêcher de rappeler cette devise de la reine Pomare IV : « L’intégrité est le garant du pouvoir » . Aux festivaliers désormais d’y réfléchir…



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Soirée Carte Blanche : rencontre entre les peuples

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Soirée Carte Blanche : rencontre entre les peuples
PAPEETE, le 7 février 2017- Pour la soirée inaugurale de cette 14ème édition, c’est le président du jury qui a eu carte blanche. En passionné de culture et de voyage, Stéphane Martin s’est fait un plaisir de partager son regard sur le monde à travers trois documentaires. Reportage.

Trois films, trois pays, trois histoires… Stéphane Martin, président du musée du Quai Branly, a été éclectique dans son choix pour sa soirée Carte Blanche. Cet énarque passionné de culture et de voyage est resté dans la mission qu’il s’était donnée en arrivant à la tête du Quai Branly. Celle de montrer l’importance de l’art et des Civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Amérique. Même si cette fois, le président du musée parisien s’est attelé à montrer des histoires de vies d’Asie et d’Océanie.

Une autre vision

Sur la scène du Grand Théâtre de la Maison de la Culture, l’homme explique son choix devant un public certes peu nombreux mais attentif. Le premier raconte une Chine peu reluisante, poussiéreuse, et pauvre. Stéphane Martin dresse un tableau noir. L’homme de culture fera d’ailleurs la comparaison avec Le Salaire de la peur, film de Henri-Georges Clouzot avec Yves Montand, sorti en 1953. « Ce film montre que la vie peut être très dure, confie une enseignante de 67 ans, assisse sur les strapontins du Grand Théâtre, C'est très bien car il nous fait réfléchir sur notre manière de vivre aujourd'hui. Souvent, je rappelle à mes élèves la chance qu’ils ont de pouvoir aller à l’école » . Ce documentaire tourné caméra au poing suit des Chinois travaillant sur le charbon. Le public est embarqué à bord des camions avec ces travailleurs, au milieu des chantiers, au cœur des marchandages et des disputes. Parfois, le spectateur est étouffé par cette poussière noire omniprésente dans ce documentaire. La vie est dure, l’argent rare, les situations précaires… « Dès le départ, on est plongé dans cette atmosphère. Il n’y a plus de distance entre nous et les personnages du film, on est avec eux, on vit avec eux », explique Teva, 53 ans. Pour cet aficionado du FIFO, il est important d’avoir ce genre de film au festival, surtout de nos jours où la Polynésie se tourne vers la Chine, et vice versa. « Cela permet aux Polynésiens d’avoir un autre regard sur la situation des Chinois ».

Un art commun

Le deuxième film de la soirée plonge le festivalier dans le monde du tatouage traditionnel japonais. Si Stéphane Martin justifie ce choix par une exposition réalisée au Quai Branly, et l’intérêt des Polynésiens pour cette pratique, l’homme ne dit mot de sa curiosité concernant cet art. Lui-même est pourtant un adepte du tatouage : un marquisien au-dessus d'une cheville et un au bras, tahitien. « Ici, on considère le tatouage comme un bijou, au Japon, le corps est juste un support » , explique t-il. La voie de l’encre suit un Français fasciné par le Japon, qui est parti à Tokyo pour rencontrer le maître tatoueur Horitoshi, et se faire tatouer. On y apprend l’importance de la pratique ancestrale, les étapes pour espérer devenir un maître, celle pour se faire tatouer, ou encore l’aspect mauvais genre que le tatouage véhicule dans ce pays. « Nous, nous avons les Tiki sur notre peau, eux ce sont les dragons. C’est leur culture » , confie Ani 19 ans, étudiant à l’Université de Polynésie française. Le jeune Marquisien est venu avec un ami, Marquisien lui aussi. « J’ai découvert un autre type de tatouage, ça nous ouvre l’esprit. A travers ce film, on voit comment les Japonais voient leur tatouage. » , explique de son côté Warren, 17 ans. Pour ce lycéen, une différence subsiste entre ces deux pratiques : « porter le tatouage est une fierté pour le Marquisien. Au Japon, cela est mal vu » . Hinapumaire, jeune conseillère juridique de 28 ans, elle, estime que l’approche est différente entre le pays du soleil levant, et le fenua. « Ils ont réussi à mieux conserver leur tradition, nous nous avons été influencés par l’extérieur. Et puis, ici, aujourd’hui, c’est devenu un business. Au Japon, ça reste un vrai processus, avec des étapes en plusieurs années. Le tatouage véhicule un patrimoine et raconte une personne ».

La rencontre

Le troisième et dernier film de la soirée est plus brut, parfois déroutant, souvent fascinant. Stéphane Martin a choisi ce film pour ramener les spectateurs au cœur de l’Océanie. Mais aussi pour l’écriture bien particulière du documentaire, et de cette caméra dont on pourrait croire qu’elle est les yeux du réalisateur. En réalité, Eux et moi raconte l’expérience d’un ethnologue, le réalisateur, dans un petit village de Nouvelle-Guinée. Tout est subjectif dans ce film de 62 minutes. On y découvre un homme qui apporte le marchandage, l’argent, et qui apprend la langue, la culture, les comportements. Chacun doit s’adapter à l’autre, non sans difficulté. Les rapports sont parfois distants, parfois intimes. Le spectateur évolue avec l’ethnologue et l’autre, cet inconnu. Puis, la confiance s’installe, et les échanges se font moins méfiants. Ce film retrace l’histoire d’une rencontre. « Ce sont des images rares. Même si on sait que ces tribus existent, on ne les voit jamais » , confie Hélène, professeur de Yoga. La jeune femme de 28 ans a moins apprécié le rapport à l’argent entre l’ethnologue et ces papous. « Ca n’a pas amené que des bonnes choses ». Danielle, 70 ans, est plus tranchée. « On leur a appris la duplicité à une vitesse grand V. Ce n’est pas mieux que ce qu’ont apporté les missionnaires ! » , confie la septuagénaire, qui ne cache pas son malaise. Linda, elle, est heureuse de voir des peuples vivre encore de cette manière, simple et authentique. « On revient en arrière, du temps de nos ancêtres, ça ravive nos mémoires ».



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Atelier écriture de scénario : “Chaque scénario doit avoir du rythme, un moment fort”

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Atelier écriture de scénario : “Chaque scénario doit avoir du rythme, un moment fort”
PAPEETE, le 7 février 2017- L'écriture de scénario, tout un art. Pascale Berlin-Salmon, réalisatrice de courts-métrages, de documentaires ou encore de clips, partage sa passion au 14e Fifo avec l'atelier “Ecriture de scénario”. Ils sont une dizine à suivre studieusement ses cours.
Tous avaient soif d'acquérir de nouvelles techniques d'écriture, à l'instar de Julien. “Apprendre de nouvelles techniques et rencontrer des gens, c'était mon objectif principal. En fait, je suis auteur, j'ai un roman qui a déjà été publié -“L'innocence d'un enfant” -, et je pensais en faire une adaptation pour le proposer éventuellement à un producteur. Pour l'instant, il n'y a rien de fait encore et je me suis dit, pourquoi ne pas suivre l'atelier d'écriture de scénario ? L'année dernière, j'ai des amis qui ont participé à l'atelier et ils ont vraiment aimé. Cette année, je me suis dit pourquoi pas”, sourit Julien.

Pascale Berlin-Salmon fournit ainsi les outils et les clés pour rédiger un scénario. Dès la première heure, la réalisatrice a d’ailleurs plongé directement les participants dans le bain.

Première étape : créer un personnage, sa vie, son œuvre, son identité. “Il faut respecter un cahier des charges. Pour créer une scène, il faut en premier lieu savoir ce qui s'est passé avant, d'où vient chaque personnage, décrire son état émotionnel, donner un objectif au personnage”, sourit Pascale. Et de poursuivre : “il faut ensuite décrire ce qui se passera après et penser à comment faire progresser le personnage”.
La réalisatrice est impérative : “Chaque scénario doit avoir du rythme, un moment fort. Si la scène ne raconte rien, elle ne sert à rien, elle n'a rien à faire là”.
Autre point pour l'écriture d'un scénario : la psychologie du personnage.
Une fois ces informations digérées, pas de temps à perdre. Les participants ont dû “pitcher”, soit rédiger la synthèse d'un récit, d'une œuvre de fiction, à travers une phrase ou un petit paragraphe. Et le public n'a pas manqué d'imagination. Nombreux se sont portés volontaires pour “pitcher” devant leurs camarades d'ateliers. Entre fiction, histoire ou quête identitaire, les pitchs ont tous été décortiqués. “Donnez moi une histoire, un pitch qui va me donner envie de mettre la main à la poche pour payer votre film ou documentaire”, a lancé Pascale Berlin-Salmon aux apprentis scénaristes. Car comme elle le rappelle : “un scénario, c'est fait pour être vendu, pour être produit, pour être raconté”.

Du pitch au scénario

Aussitôt, les sujets ont fusé. “Un jeune homme d'une vingtaine d'année est en ballade quand soudain il trébuche sur un objet anodin qui va certainement changer sa vie et peut-être la face de l'humanité” , pitchent deux jeunes hommes. Isabelle de proposer : “Imaginez que Pouvana'a a Oopa n'ait jamais été extradé et que la Polynésie française n'ait pas connu les essais nucléaires, comment serait aujourd'hui la Polynésie ?” Autre sujet qui a passionné l'atelier : “Qu'est ce qu'un Polynésien ?” Et chacun d'y aller de sa propre analyse.

Une fois les pitchs établis, par groupe de deux à six, les participants ont brossé un synopsis, un court récit détaillant la totalité ou un aperçu de leur futur scénario. La matinée a été ponctuée par la rédaction et la relecture de chaque synopsis.
Les participants sont repartis des idées plein la tête avec des projets à foison. Heimana, jeune polynésien, rêve d'un futur documentaire sur l'identité polynésienne. Métis, fils d'une mère polynésienne et d'un père métropolitain, le sujet lui tient particulièrement à cœur. “Avec cet atelier d'écriture, cela me permet quelque part de me libérer”.

La prochaine étape pour Kalou : “Pourquoi ne pas écrire un scénario pour en faire quelque chose, un film, une fiction. C'est une aventure qui me tente beaucoup. Après, mon plaisir, c'est surtout continuer à écrire. J'aimerais bien être écrivain ou scénariste mais je n’écris pas suffisamment pour en vivre”. Pour Julien : “ Le prochain projet, c’est avec Kalou, c’est de monter le scénario “La vie secrète de Maui, dont le synopsis a été rédigé durant l’atelier”.

FIFO - Jenny Poehere Hunter




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La greffière détourne 31 millions Fcfp des caisses du tribunal

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La greffière détourne 31 millions Fcfp des caisses du tribunal
PAPEETE, le 7 février 2017 - Livrée à elle-même, sans binôme, et profitant de l'organisation désuète, sans contrôle ni comptabilité informatisée, du service de la régie de la cour d'appel de Papeete, la fonctionnaire aujourd'hui radiée a détourné jusqu'à 250 000 francs par semaine pendant 7 ans, de 2006 à 2013. Elle était jugée ce mardi.


"C'est une affaire délicate, grave, qui porte atteinte à l'honneur et à la réputation de l'institution judiciaire par l'action de l'un de ses membres, fonctionnaire d'Etat du ministère de la Justice". Le représentant du ministère public n'a pas ménagé Ave P., ce mardi à l'audience correctionnelle, une ancienne fonctionnaire du greffe à la cour d'appel de Papeete renvoyée devant le tribunal… pour détournement de fonds privés par personne chargée d'une mission de service public.

Entre 2006 et 2013, cette fonctionnaire de 47 ans aujourd'hui radiée a en effet réussi le tour de force de faire main basse sur plus de 31 millions de francs, profitant allègrement de l'absence totale de contrôle exercé à l'époque sur la caisse des consignations du palais de justice. La consignation est le versement au greffe par un justiciable, en exécution d'une décision de justice, de provisions destinées à couvrir des frais d'enquête ou d'expertise, ou encore des sommes consignées dans l'attente du règlement de litiges entre particuliers.

La greffière indélicate arrivait ainsi, dans les bons mois, à se mettre dans les poches jusqu'à 250 000 francs par semaine. Pour la seule année 2008, année de tous les records, 8 millions de francs se sont ainsi volatilisés sans que personne ne se rende compte de rien. La fonctionnaire privilégiait les consignations versées en espèces mais encaissait aussi des chèques en jouant avec les bordereaux de remise et des contrôles inexistants. "C'était enfantin, les espèces déposées par les justiciables étaient placées dans des chemises, elle les prenait directement dans son sac à main". Un retard de deux à trois ans accumulé par le service dans la liquidation des frais de justice l'a aussi aidé à rester cachée des radars.

Une mission d'inspection découvre un service livré à lui-même

C'est un audit de la direction des finances publiques qui allait découvrir le pot aux roses en octobre 2013 et transmettre un rapport surréaliste à la cour d'appel sur le fonctionnement de sa régie : absence physique de caisse et de coffre, de régisseur, absence de contrôles, de comptabilité, relations basées sur la confiance et les excellents états de service de la greffière, dépôts aléatoires des consignations auprès des services des finances publiques et aucun suivi informatique sérieux.

Les contrôleurs qui ont également regretté à la lumière de leurs découvertes que la cour d'appel de Papeete n'ait pas, à l'époque, suivi leurs recommandations de modernisation et de sécurisation de sa "régie" pourtant déjà préconisées à trois reprises et pour la première fois… en 1999. Le système a depuis été informatisé avec un logiciel spécialisé et sécurisé. Logiciel à l'utilisation duquel la greffière avait été formée… mais qu'elle rechignait à utiliser car il lui faisait "perdre du temps" disait-elle. Et aussi de l'argent.

Endettée, vivant au-dessus de ses moyens malgré un traitement "enviable en Polynésie française" a souligné le parquet, la fonctionnaire brûlait 90 % de son salaire dans le remboursement de crédits à la consommation. Rien n'indiquant un train de vie luxueux n'avait été découvert chez elle ou sur ses comptes lors de l'enquête. L'argent ainsi détourné était dépensé pour son bon plaisir, dans la vie de tous les jours, en bijoux notamment. Les faits sont reconnus, il a même été un temps question de plus de 50 millions de francs ainsi détournés. Aujourd'hui sans emploi, elle est hébergée par de la famille et dit vivre avec 10 000 francs d'allocations par mois, en attendant de rebondir. Le procureur de la République a requis 4 ans de prison dont 2 avec sursis contre l'ancienne fonctionnaire d'Etat, et l'interdiction définitive d'exercer dans la fonction publique. Il n'y avait pas de partie civile représentée à l'audience. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 25 avril.

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Une plantation de 1 653 pieds de paka détruite à Papara

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Une plantation de 1 653 pieds de paka détruite à Papara
PAPARA, le 7 février 2017 - Les gendarmes de la brigade de Papara ont interpellé, hier lundi, un pakaculteur de 24 ans à la tête d'une plantation de 1 653 pieds.

Agissant sur "renseignement", les gendarmes de la brigade de Papara se sont présentés hier lundi au domicile d'un particulier situé à hauteur du PK 39,2, côté montagne. Les investigations ont permis de confirmer l'existence d’une plantation de cannabis sur les lieux et d'identifier le propriétaire qui a immédiatement été interpellé.

Les opérations de perquisition ont permis la découverte de 1 653 plants de cannabis sur pied ainsi qu’un saladier contenant du papier aluminium et des boites d’allumette destinés au conditionnement de la drogue pour la revente.

Le propriétaire de la plantation, âgé de 24 ans, a reconnu qu’il cultivait du cannabis dans le but de le revendre. Sur instructions du parquet de Papeete, les plants de cannabis découverts ont été détruits par incinération. Le mis en cause fait l’objet d’une convocation en justice pour le 27 avril prochain.

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Entre Air France et ses pilotes, une négociation à l'issue incertaine

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Entre Air France et ses pilotes, une négociation à l'issue incertaine
Paris, France | AFP | mercredi 08/02/2017 - Direction et pilotes d'Air France peinent à s'entendre sur une nouvelle compagnie transnationale à coûts réduits, alors que les négociations sont censées aboutir mercredi. Quel est le projet de la direction? Pourquoi les pilotes sont-ils méfiants?

Que veut Air France?
Face à la forte concurrence des compagnies low-cost et du Golfe, la direction veut créer une filiale, aux coûts inférieurs à Air France, permettant d'exploiter de nouvelles routes, de maintenir ou de rouvrir certaines lignes d'Air France non rentables.

La prestation serait proche d'Air France mais ses coûts d'exploitation inférieurs. Comment? En recrutant des hôtesses et stewards payés "au niveau de coût du marché", soit 40% moins cher qu'à Air France.

La compagnie (projet "Boost") serait lancée à l'automne sur moyen-courrier et à l'été 2018 sur long-courrier, avec sa propre flotte (28 avions prévus en 2020).

Qui négocie quoi?
Les syndicats de pilotes et la direction négocient l'application du plan stratégique d'Air France-KLM, "Trust Together" (la confiance ensemble), dont "Boost" est une des composantes. Ils discutent également des conditions d'emploi à Air France et dans la low-cost du groupe, Transavia.

En vertu d'accords passés, la direction doit nécessairement obtenir le feu vert du SNPL, majoritaire chez les pilotes (65% des voix), pour modifier le périmètre d'activité des différentes compagnies. Le Spaf, deuxième syndicat (21%), négocie aussi mais n'a pas le pouvoir de signer seul un accord.

Les syndicats d'hôtesses et stewards (PNC) d'Air France ne sont pas associés aux discussions.

Que souhaite la direction?
La direction souhaitait initialement dupliquer le modèle Transavia avec des pilotes d'Air France détachés volontairement, travaillant sous des modalités propres à la nouvelle compagnie. Elle a finalement accepté que les pilotes "Boost" conservent les règles d'utilisation et de rémunération d'Air France, une concession de taille.

En échange, l'ensemble des pilotes sont mis à contribution: "Les efforts de 15% demandés aux pilotes chez Boost seront en fait répartis sur tous les pilotes Air France à hauteur de 1,5%", selon les syndicats Unsa-aérien et SNPNC.

La direction "voudrait encore rejouer une partition d'efforts salariaux déjà vue dans le plan +Perform+" objet d'une grève en juin, explique à l'AFP son président, Grégoire Aplincourt.

La direction promet des avancements de carrière plus rapides, des embauches ("environ 200 pilotes par an") et la mise en place d'un "dispositif supplémentaire d'intéressement" pour les pilotes.

Pourquoi ça coince?
AU-delà des efforts demandés aux pilotes, le SNPL refuse le principe d'une filiale, par crainte d'une vente future et par solidarité avec les PNC. A son initiative, l'ensemble des pilotes sont consultés jusqu'à lundi pour dire s'ils approuvent "l'externalisation d'une partie de l'activité et de la flotte long et moyen-courrier d'Air France dans une nouvelle structure".

Le SNPL voudrait que le projet voie le jour en interne. Mais "la création d'un secteur d'Air France +Boost+ ne permettrait pas d'atteindre les objectifs de coûts réduits, en particulier pour les PNC", a tranché la direction.

Un accord est-il possible?
"En l'état actuel, au-delà de la divergence de fond, objet de la consultation (...), le projet n'est pas abouti", a jugé mardi le SNPL.

Le syndicat a vivement déploré que la fin des négociations ait été fixée à mercredi, reprochant à la direction d'avoir présenté cela comme une décision partagée. Cette dernière n'a pas fixé de date-butoir mais espère conclure au plus vite.

Une grève est-elle envisagée?
Les pilotes ne l'envisagent pas, mais la menace est agitée par les syndicats de PNC, qui craignent la disparition à terme des PNC Air France au profit de "Boost". Le SNPNC et l'Unsa anticipent des "conflits majeurs dans les jours à venir".

La situation est d'autant plus tendue avec les organisations PNC qu'elles négocient dans le même temps leur futur accord d'entreprise. Dans ce cadre-là, la direction veut "réaliser 7,5% d'efforts économiques sur 5 ans", selon elles, notamment sous forme de réduction d'équipages, de nouvelles règles concernant les heures supplémentaires et de ralentissement de la progression salariale.

jta/cel/pad

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Malaisie: haro sur des pinceaux en soie de porc

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Malaisie: haro sur des pinceaux en soie de porc
Kuala Lumpur, Malaisie | AFP | mercredi 08/02/2017 - Quelque 2.000 pinceaux étiquetés "halal" ont été saisis par les autorités en Malaisie au motif qu'ils étaient en soie de porc, un animal considéré comme impur dans ce pays d'Asie du Sud-Est à majorité musulmane.

Des contrôles à l'initiative du ministère du Commerce ont été effectués dans des magasins à travers le pays après des tests en laboratoire effectués sur des pinceaux.

Tout ce qui vient du porc est considéré comme "haram" (interdit) par les musulmans, tandis que les biens ou produits étiquetés "halal" (autorisé) sont acceptables.

La commercialisation de produits fabriqués avec n'importe quelle partie du porc est contraire à la loi, à moins que ces produits ne soient étiquetés et présentés séparément, ce qui n'était pas le cas.

Les pinceaux n'auraient pas été saisis s'ils avaient été étiquetés conformément à la législation en vigueur et séparés des produits halals, a précisé le ministre du Commerce intérieur, Hamzah Zainudin, cité par l'agence de presse nationale Bernama.

Les normes halal s'appliquent aussi aux produits tels les cosmétiques.

Dans certains centres commerciaux en Malaisie, des chaussures fabriquées avec de la peau de porc sont étiquetées en tant que tel et emballées dans du plastique.

Dans les beaux-arts, les pinceaux en soie de porc sont recommandés pour la peinture à l'huile et à l’acrylique, et sont une alternative moins coûteuse que les poils doux de bonne qualité.

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Asphyxiez un chaton, suggère aux élèves un manuel scolaire indien

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Asphyxiez un chaton, suggère aux élèves un manuel scolaire indien
New Delhi, Inde | AFP | mercredi 07/02/2017 - Un éditeur indien était mercredi sous le feu des critiques pour un manuel scolaire conseillant aux élèves d'asphyxier un chaton dans le cadre d'une expérience scientifique.

Le manuel, utilisé dans des centaines d'écoles privées en Inde, propose de placer deux chatons dans des boîtes séparées, l'une percée de trous et l'autre complètement hermétique, pour étudier l'importance de l'oxygène pour les mammifères.

"Mettez un petit chaton dans chaque boîte. Fermez les boîtes. Après quelque temps, ouvrez les boîtes. Que voyez-vous ? Le chaton dans la boîte sans aération est mort", explique le texte.

Les défenseurs des droits des animaux ont indiqué que plusieurs écoles avaient déjà retiré le manuel de la circulation. Ils ont également obtenu la promesse de l'éditeur que cette expérience serait retirée de la prochaine édition.

"C'est peut-être stupide, mais ils mettaient en danger les vies d'enfants et d'animaux en proposant une telle expérience", a déclaré à l'AFP Vidhi Matta, porte-parole de la fédération des organisations indiennes de la protection animale.

Elle a indiqué ne pas avoir connaissance d'élèves ayant pratiqué cette expérience.

Les manuels scolaires indiens font souvent les gros titres pour les erreurs grossières ou leur contenu controversé.

ja/cc/amd/ia

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Il y a 300.000 ans, un gigantesque glissement de terrain au large de l'Australie

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Il y a 300.000 ans, un gigantesque glissement de terrain au large de l'Australie
Sydney, Australie | AFP | mercredi 07/02/2017 - Les traces d'un gigantesque glissement de terrain sous-marin qui pourrait avoir provoqué un tsunami monumental il y a 300.000 ans ont été identifiées au large de l'Australie, ont annoncé mercredi des scientifiques australiens.

Cet effondrement du talus continental, probablement provoqué par un séisme, a été découvert de façon fortuite par des chercheurs réalisant une cartographie en trois dimensions des fonds marins dans la zone de la Grande Barrière de corail.

Ces scientifiques, qui avaient déjà repéré huit tertres sous-marins "au milieu de nulle part", ont découvert la vaste cavité dans le talus en reconstituant leur cartographie, a déclaré Robin Beaman de la James Cook University, un des auteurs de cette étude publiée dans le journal Marine Geology.

"Il y a cette gigantesque portion du talus continental qui manque, sur une longueur de 20 km et une profondeur de 8 km", a-t-il dit à l'AFP.

Ce glissement de terrain, qui a été découvert à 75 km au large d'Innisfail, localité de l'Etat du Queensland, a emporté 32 km carrés de matière, "soit environ 30 fois le volume d'Uluru", a-t-il ajouté en référence au célèbre rocher australien de 348 mètres de haut, qui est aussi connu sous le nom d'Ayers Rock.

La date du glissement de terrain a été estimée en datant les fossiles de coraux d'eau profonde retrouvés à plus d'un km de profondeur sur les tertres sous-marins. Le plus vieux a été daté à 302.000 ans.

Un tel glissement de terrain pourrait avoir engendré des vagues de tsunami de 27 mètres de haut, dont l'effet pourrait avoir été dissipé par la présence importante de récifs coralliens.

grk/mp/jac/pt

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Audiovisuel et cinéma : "L'un des secteurs les plus dynamiques de la croissance de notre Pays"

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Audiovisuel et cinéma :
PAPEETE, le 8 février 2017 - Marie Eve Tefaatau de Pacific Tv Prod, saisit l'occasion du Fifo pour faire un point sur les différents projets en cours dans le domaine de la fiction.

Tahiti infos : Pacific Tv Prod a été nominé pour participer au Prix du producteur Français 2017 de la Procirep, qu'est-ce que cela signifie?
Marie-Eve Tefaatau : "La Procirep est la société des producteurs de cinéma et de télévision. Elle soutient de nombreux projets d’intérêt collectif favorisant la promotion et le développement du secteur de la création audiovisuelle et cinématographique. Chaque année elle organise le Prix du producteur français de télévision. Cette année c'est la 23ème édition qui se déroulera le 13 mars 2017 au Trianon-Elysée Montmartre à Paris. Trois prix seront remis pour récompenser le professionnalisme d’une société de production dans chacune des catégories Animation, Documentaire et Fiction. De notre côté, nous savons que nous n'avons aucune chance car en face, nous avons de très grosses Sociétés de production en lice comme Gaumont Télévision et autres mais le fait d'avoir été nominé dans la catégorie fiction suffit pour nous motiver."

La fiction vous tient à cœur, comment la développer en particulier et développer la filière audiovisuelle et cinématographique en général ?
"Je n'ai pas la science infuse et notre spécialité est la fiction mais je peux avancer que la niche audiovisuelle et cinématographique est, d'un point de vue économique, un vaste chantier à organiser et peut constituer, si la prise en charge n'est pas politique, l'un des secteurs les plus dynamiques de la croissance de notre Pays. La population locale (comme tous les peuples du monde), est une consommatrice importante en images ce qui pose aujourd'hui un problème majeur d'identité culturelle et de cohésion sociale."

Pourquoi?

"La cause est simple : la domination écrasante des images américaines ou européennes réduit notre population a un simple consommateur d'images étrangères importées, lesquelles véhiculent des modes de pensées et d'agir copiées qui remplacent au fur et à mesure des années nos propres valeurs culturelles. Sauf certaines images venues de Nouvelle-Zélande nous permettent de nous retrouver et de nous identifier. Le développement de la filière locale doit être impérativement axé sur le savoir-faire et savoir-être de notre pays. Nous avons une identité qui nous est propre, une originalité qui ne doit pas être monnayée au plus offrant. Nous devons préserver nos valeurs qui nourrissent et enrichissent notre Pays tout en restant ouverts vers le monde extérieur. Malheureusement, faute de moyens financiers et d'une d'offre conséquente de programmes télévisuels et cinématographiques, les chaines locales sont contraintes, pour remplir leurs grilles, d'engager une grosse partie de leur budget annuel au profit de programmes étrangers. La production locale est donc entre l'enclume et le marteau ! À nous de faire ce qu'il faut pour ne pas nous laisser enfoncer !"

Comment faire?

"Plusieurs axes sont possibles : le développement de l'audiovisuel local grâce à fiction locale : C'est la niche qui permettra de développer le plus de métiers divers, de valoriser le savoir-faire, de faire éclore des talents de tout corps de métiers et de garder une identité locale. Nos dépenses sont 100% faites sur Tahiti et ses îles, rien ne sort. Si nous bénéficions d'une aide grâce au Scan elles repartent directement dans l'économie du Pays. Notre problème c'est que nous ne sommes pas pris encore assez au sérieux et le résultat c'est que nos financements sont minimes en comparaison de ceux des équipes étrangères. Or, nous aussi nous embauchons du local et deux fois plus ce, tout au long de l'année, nous aussi nous diffusons dans le monde entier, alors nous aussi nous devons être aidé à la même hauteur que ces équipes étrangères. Pour exemple, une production comme Tupapa'u 2 l'emprise qui va être diffusée à partir de fin mars sur Polynésie 1ère c'est 24 X 18 minutes soit six heures de films donc l'équivalent de trois long métrage, trente emplois sur deux ou trois mois pour les techniciens... "

Quels sont les autres axes?
"Les documentaires, indispensables pour faire connaitre nos îles, la population…, L’accueil des équipes de tournages, là il faut s'organiser ! Afin de répondre aux besoins internationaux, il est impératif d'organiser un bureau des tournages autour de quatre espaces spécifiques : patrimoine, bureau d'accueil des tournages, règlementation, promotion et prospection. Le financement se ferait via le territoire, les banques locales, les sociétés privées, les taxes et par l’Union Européenne. Une idée peut être ? Et si le Territoire créait une collecte globale auprès des Sociétés qui serait destinée au financement de la production locale ? On pourrait aussi proposer des prises de participation dans les sociétés de production ou des contrats d'association pour le financement de telle ou telle œuvre locale ? En contrepartie de leur souscription, ces Sociétés pourraient bénéficier d'une réduction d'impôts à décider par le gouvernement calculée sur le montant investi ?"

Une association pour les artistes voit le jour

Dans le cadre de la professionnalisation des nouveaux métiers liés au développement de la filière audiovisuelle locale et sous l’impulsion d’Yves Edouard Malakai, les artistes de la télévision et du cinéma de Tahiti et ses îles, sont invités à se joindre aux membres déjà actifs de la future association T.A.U (Tahiti artists unity) en voie de constitution actuellement. L’association a pour but de promouvoir : l’activité professionnelle des Comédiens, animateurs, danseurs (toutes les danses pro), chanteurs, figurants, mannequins, imitateurs et humoristes, musiciens, DJ…tant au plan local, national et international, la défense et l’amélioration des conditions d’exercice de la profession sur les plans artistiques, financiers, économiques, juridiques et techniques, l’instauration et la défense d’une déontologie et d’une éthique relative à la profession, la mise en commun et le développement de compétences spécifiques à cette profession et valorisables internationalement, le développement de manifestations culturelles, scientifiques et pédagogiques ou d’autre nature relatives à l’activité cinématographique et audiovisuelle. L’association propose aussi un espace de rencontre, un forum de réflexion, un lieu d’information.
Pour tout renseignements : tau@gmail.com

Un Webfest à Tahiti?

Le Webfest est une cérémonie regroupant des professionnels de haut niveau qui est organisée dans le but d’accorder la reconnaissance aux productions fiction dédiées à la télévision et au web en récompensant les réalisateurs, les acteurs, les producteurs et les scénaristes. Le Président du Webfest Marseille et du Webfest de Los Angeles, Jean Michel Albert propose à la POLYNESIE d’être la terre d’accueil de cet événement international. "Pourquoi pas un Tahiti fiction festival en collaboration avec l'international Webfest et en complément du Fifo?", s'interroge Marie-Eve Tefaatau.

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