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Ahutoru, un Tahitien dans le Paris des Lumières

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Ahutoru, un Tahitien dans le Paris des Lumières
TAHITI, le 16 mai 2023 - Véronique Dorbe-Larcade, agrégée, maîtresse de conférence et spécialiste d’histoire moderne, signe le livre Ahutoru ou l’envers du voyage de Bougainville à Tahiti qui vient de paraître chez Au Vent des îles. Il fait la lumière sur la vie de ce personnage “injustement méconnu” en revenant sur son parcours “extraordinaire” et en dévoilant toute son humanité.

Il est “extraordinaire”, c’est un homme “d’une force incroyable” qui a su traverser “tout ce qui devait l’anéantir”, dit Véronique Dorbe-Larcade à propos d’Ahutoru. Agrégée, maîtresse de conférence et spécialiste d’histoire moderne, elle lui consacre un ouvrage qui s’intitule Ahutoru ou l’envers du voyage de Bougainville à Tahiti, paru aux éditions Au vent des îles.

Personne ne sait à quoi Ahutoru pouvait ressembler : “On ne garde de lui aucun dessin, aucun portrait, aucune sorte d’image qui montrerait les traits de son visage ou son allure et qui en conserverait le souvenir", affirme l’autrice. Il ne parlait pas français : il ne s’est exprimé aux contacts des Européens que par gestes. Il a pourtant réussi à marquer l’histoire, son nom et son parcours ont traversé les âges. “Rétrospectivement et durablement, Ahutoru a compté. Il est même devenu une figure et un élément de la culture littéraire française.

Une année à Paris

La date de naissance exacte de Ahutoru n’est pas connue, il serait venu au monde vers 1750. Ses premières années de vie ne sont pas non plus documentées. Mais une chose est sûre, c’est le premier Polynésien à être allé en Europe.

Si l’histoire des “découvreurs” européens du Pacifique au XVIIIe siècle, en particulier celle de Bougainville, est bien connue, rien ou si peu n’a été dit au sujet du premier Polynésien qui effectua le voyage inverse. Ahutoru fut le premier à aller au-devant des Français lorsqu’ils débarquèrent à Tahiti en avril 1768 et il demanda à partir avec eux. Ce qu’il fit, de manière improvisée, et sans mesurer ce qu’impliquait sa décision. “Il en prit vraiment conscience plusieurs jours plus tard, quand il passa au large de Raiatea.” Ahutoru voulut s’y arrêter, Bougainville refusa. “Alors il comprit qu’il partait vers l’inconnu.”

Après plusieurs escales et un voyage long et éprouvant, Ahutoru découvrit Paris où il vécut du printemps 1769 jusqu’aux premiers mois de l’année 1770. “Son séjour en France mérite d’être qualifié de sinistre : il fut à la fois triste et désastreux.” Ahutoru prit ensuite le chemin du retour et vécut une année à l’île de France (Maurice) en attendant qu’un bateau puisse le ramener chez lui. Les expéditions vers le Pacifique en général et Tahiti en particulier n’existaient pas. Le Polynésien poursuivit sa route à bord du Mascarin commandé par le capitaine Marc Marion-Dufresne, mais il ne revit jamais sa terre natale. Il périt sur le Mascarin le 6 novembre 1771, victime de la variole (petite vérole).

À partir des écrits de Bougainville, d’autres navigateurs et scientifiques, d’écrivains ou de journalistes qui le croisèrent, Véronique Dorbe-Larcade reconstitue les étapes de ses voyages aller et retour, et émet des hypothèses sur ce qu’a pu penser et ressentir cet aventurier polynésien dans cette France des Lumières. Le travail de recherche de Véronique Dorbe-Larcade se lit en filigrane. Chaque phrase semble être le fruit d’une étude méticuleuse. Le texte tout entier offre, comme dans un roman, une galerie de personnages. Marins, Tahitiens, Parisiens et bien sûr Bougainville et Ahutoru prennent corps et âmes. Le lecteur distingue bien des aspects des personnalités de chacun et découvre le quotidien du siècle des Lumières dans la capitale française.

“Rétablir la vérité du passé”

Selon l’autrice, Ahutoru “mérite d’être connu”. C’est un “héros” qui l’a obligée à un travail “de modestie”, à “une manière d’être exigeante” et à une certaine “intranquillité” car il ne reste aucun témoignage direct, aucun texte, aucune citation émanant directement de lui. “On ne le connaît qu’à travers ce que l’on dit de lui. De ce fait, il m’a fallu écrire de manière prudente et humble”, rapporte l’autrice. Selon elle, le personnage interpelle particulière aujourd’hui car “nous avons besoin de voir les choses autrement, de reconsidérer ce moment où l’Europe a découvert le Pacifique, non pas dans un souci de respect d’une mode à l’ouverture, à la différence, mais parce que nous ne pouvons plus faire autrement d’un point de vue déontologique. Il nous faut rétablir la vérité du passé.

Le travail qui a permis la rédaction du livre ainsi que la rédaction même de l’ouvrage sont à l’image d’une nouvelle approche de l’histoire. “Une approche par supposition, une imagination critique”, décrit Véronique Dorbe-Larcade. “Une méthode qui se rapproche un peu du travail d’enquêteurs, à savoir le rassemblement d’indices.” Elle insiste sur toute la place des émotions et des sensations qui s’imposent petit à petit dans la pratique “pour appréhender la vérité du passé”.

“L’histoire n’est pas finie”

Véronique Dorbe-Larcade s’est lancée dans un nouveau projet avec une collègue australienne originaire de l’île Maurice. Elle envisage de se rendre sur place pour voir les lieux qu’Ahutoru a fréquentés lors de son séjour, mais aussi pour contacter des descendants qui pourraient avoir conservé des correspondances par exemple. “L’histoire n’est pas finie."

Ahutoru, un Tahitien dans le Paris des Lumières
Dédicace

L’autrice Véronique Dorbe-Larcade sera à Odyssey ce samedi 20 mai pour une séance de dédicaces de 9 heures à midi.

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Deuxième édition du concours inter-entreprises ‘Ori@work

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Deuxième édition du concours inter-entreprises ‘Ori@work
TAHITI, le 16 mai 2023 - Le concours de danse ‘Ori@work est organisé pour la deuxième fois cette année. Il rassemblera samedi, sur la place To’ata, dix groupes de danse formés par des salariés des sociétés Louis Wane. L’objectif, au-delà de la cohésion et du bien-être au travail, est de reverser des bénéfices à une association qui aide les femmes.

Dix groupes de danse, constitués spécialement pour le concours ‘Ori@work, vont présenter leurs créations ce samedi place To’ata. Ils s’affronterons dans deux catégories : Hura iti et ‘Ori@work. La première consiste à proposer un ‘aparima, la seconde un ‘aparima, un ‘otea ainsi qu’une prestation en option (haka, ‘orero, api piti, hivinau…). Certains groupes s’exprimeront sur des chansons déjà existantes, mais un certain nombre offrira des prestations originales et de nouvelles compositions.

250 participants

Le concours ‘Ori@work a eu lieu une première fois en 2019. Il est porté par l’association culturelle Tamarii Mananui qui regroupe des collaborateurs des sociétés Louis Wane. Les groupes de danse sont donc exclusivement constitués de salariés de ces sociétés et peuvent regrouper diverses sociétés au sein d’un même groupe. Par moins de 250 participants sont attendus.

Deuxième édition du concours inter-entreprises ‘Ori@work
L’objectif de l’association est de générer de la cohésion au travail et d’encourager les membres à prendre soin de leur santé. Diverses activités sont proposées : va’a, danses en tout genre, randonnées... “Au-delà de ces objectifs, il s’agit aussi d’aider une association qui prend en charge des femmes dans le besoin.” C’est pourquoi, la plus grande partie des bénéfices de l’événement ‘Ori@work sera donnée. “Nous avons une idée de qui il s’agira, mais rien n’est encore confirmé”, annonce Vairea Rouet, la présidente de Tamarii Mananui. Le reste des bénéfices sera reversé à l’association pour lui permettre fonctionner.

“Mais l’essentiel est bien de participer”

Des prix seront remis à l’issue de la soirée. Il y en aura 11 au total (dont trois prix surprise), dont le montant sera compris entre 30 000 et 100 000 Fcfp. “Mais l’essentiel est bien de participer”, insiste Vairea Rouet. Les répétitions ont lieu en dehors des heures de travail, souvent à la pause déjeuner. L’événement devait à l’origine être organisé tous les deux ans “car cela demande beaucoup d’investissement”, mais le Covid a bousculé les projets de l’association. La prochaine édition aura certainement lieu en 2025.

Pratique

Le samedi 20 mai à 17h30 place To’ata.
Tarif : à partir de 2 000 Fcfp.
Gratuit pour les enfants de moins de 2 ans, sur les genoux d'un adulte.
Billets en vente dans les magasins Carrefour, à Radio 1 et en ligne.



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Les Jeux olympiques vers le wipe-out?

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Les Jeux olympiques vers le wipe-out?
Tahiti, le 16 mai 2023. Interrogée sur le site de Teahupo'o, la nouvelle ministre des Sports, Nahema Temarii, a lancé, ce mardi, un pavé dans la passe de Hava'e. Et si la Polynésie se désistait de l'organisation de l'épreuve olympique de surf en 2024 ?
 
Et si les épreuves de surf aux Jeux olympiques 2024 à Teahupo'o étaient finalement déplacées hors Polynésie ? Cette question que de plus en plus de monde se pose au regard des retards dans les travaux, du manque d'hébergements pour les délégations et des récentes intempéries qui ont ravagé le site et les habitations environnantes a été abordée hier par la nouvelle ministre des Sports, Nahema Temarii. “Soit on assume, soit il faudra se résoudre à les organiser dans une autre ville”, a-t-elle expliqué.

En effet, en plus des contraintes techniques et financières, la population du PK 0 n'a jamais été très enjouée à l'idée d'accueillir ces épreuves olympiques. “On connaît notre population”, a-t-elle poursuivi. “Quand les gens ont peur et qu'ils émettent des objections, c'est qu'il y a des raisons.”

“Assumer les conséquences”
Alors que le comité d'organisation, de son côté, peine à trouver des personnes localement pour pourvoir aux CDD qui seront proposés dans le cadre de cette grande manifestation sportive, la ministre, même si elle continue à y croire, avance désormais la possibilité de “révoquer” l'organisation des jeux. “Si on révoque ces Jeux, il va falloir assumer les conséquences, et elles seront financières. La première option, c'est qu'on maintienne l'événement et qu'on en fasse un succès populaire. La deuxième option, c'est qu'on révoque les Jeux. Clairement, le président (Moetai Brotherson, NDLR) hier, en pré-conseil des ministres, a exclu cette option. Maintenant, il demande de voir l'ensemble des ministres impliqués dans ce dossier. L'intérêt général doit passer avant tout. On sera prêt. Tout est planifié, tout est prévu. On a pris du retard, mais on a encore de la marge.”

Mais de combien de marge, et surtout quelle est encore l'envie de la Polynésie française pour l'organisation de cette épreuve ? La flamme olympique ne risque-t-elle pas de s'éteindre dans l'eau agitée de la passe de Hava'e ?

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Carte blanche laissée aux danseurs du centre Tschan

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Carte blanche laissée aux danseurs du centre Tschan
TAHITI, le 16 mai 2023 - Le centre de danse Tschan revient avec une 4e édition de ses créations/cartes blanches. Le rendez-vous donne la parole aux danseuses et danseurs de l’école qui peuvent présenter, en solo ou en duo, une chorégraphie de leur choix. Ils sont 32 à y participer.

Comment les élèves s’approprient-ils le vocabulaire technique de la danse pour nous parler d’eux-mêmes ? C’est à cette question que l’événement “Créations cartes blanches” tente de répondre. Il a été lancé il y a quatre ans par Florence Yhuel, directrice du centre Tschan. Elle place l’expression des danseuses et danseurs parmi ses principales priorités.

Chaque inscrit – ils sont 32 volontaires cette année – a donc toute liberté pour imaginer une chorégraphie. Danseuses et danseurs choisissent leurs pas, mais aussi leur musique, leur costume… “La seule contrainte a été, cette année, de mettre en place un univers”, indique Florence Yhuel.

Les “Créations cartes blanches” sont ouvertes aux élèves à partir du cycle 3, c’est-à-dire à l’âge de 11 ans. “Une jeune fille de 9 ans a tenu à y participer, elle m’a montré sa variation et a été acceptée”, rapporte Florence Yhuel. Elle compte parmi les inscrits mais sera hors concours. Les autres seront notés par un jury qui décernera différents prix.

Carte blanche laissée aux danseurs du centre Tschan
Peterson Cowan, président du jury

Le jury est composé de quatre membres : l’artiste Taina Calissi, la violoncelliste Maryse Castello, Emmanuelle Charrier, chargée des affaires culturelles au haut-commissariat, et Peterson Cowan, professeur de chant au conservatoire artistique de la Polynésie française, qui assurera la présidence. “Ils ne sont pas de vrais représentants de la danse, mais ils s’y sont tous très sensibles et c’est ce regard un peu extérieur qui est intéressant”, commente Florence Yhuel. Tous ont accepté un temps d’échange avec les danseuses et danseurs à l’issue des prestations pour répondre aux questions et partager leur ressenti.

Les fidèles inscrits des “Créations cartes blanches”, en particulier la troupe du jeune ballet, se présentent avec toujours plus d’assurance. Ils ont été invités à développer, fouiller et approfondir leur travail.

Pratique

Le samedi 20 mai au petit théâtre de la Maison de la culture, de 13h30 à 15 heures.
Tarif : 1 500 Fcfp.

Billets en vente en ligne.
Pour plus d’informations : 87 71 55 41 ou centrededanse.tschan@gmail.com


Carte blanche laissée aux danseurs du centre Tschan
Scène ouverte : Créations Dansées

Le 1er juin, la scène de la brasserie Hoa sera ouverte à tous les danseurs amateurs ou professionnels qui souhaitent présenter une création (danse classique, jazz, contemporain, hip hop et/ou art du cirque). Les créations devront faire entre 45 secondes et 2 minutes. Inscriptions possibles jusqu’au 28 mai. Contactez Orama au 89 52 01 96 ou envoyez un mail à creationcontemporaine.arccc@gmail.com.


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La filière photovoltaïque déterre ses doléances

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La filière photovoltaïque déterre ses doléances
Les entrepreneurs de la filière photovoltaïque se sont réunis, ce mardi, pour réactiver leur syndicat, en sommeil depuis plusieurs années. Ils souhaitent, à court terme, aller à la rencontre du nouveau gouvernement pour faire valoir leurs idées sur la manière dont l'énergie solaire peut influer sur la transition énergétique du fenua.
 
Les représentants de la filière photovoltaïque se sont réunis dans les locaux du Medef, ce mardi, pour réactiver leur syndicat et s'accorder sur les doléances et les propositions à présenter à la nouvelle gouvernance du Pays.
 
À l'heure actuelle, 70% de l'électricité produite à Tahiti restent d'origine fossile. Le photovoltaïque représente seulement environ 5% de la production énergétique totale. La future ferme solaire de Taravao devrait doubler l'impact de l'énergie solaire dans la production électrique globale et la batterie géante Putu Uira devrait, quant à elle, permettre de doubler à nouveau ce total. Il n'en reste pas moins que l'apport du photovoltaïque dans la transition énergétique du fenua reste à développer, particulièrement pour atteindre l'objectif de 70% d'énergies renouvelables d'ici 2030, fixé par le gouvernement sortant. Le syndicat espère que le nouveau gouvernement poussera vers les mêmes objectifs et soutiendra dans ce sens les professionnels de l'énergie solaire.

Un syndicat qui sort du sommeil
Fondé en 2016, le Groupement Synergie Solaire Polynésie était en sommeil depuis plusieurs années, certains membres fondateurs ayant eu l'impression que leurs demandes n'étaient pas suffisamment entendues par les autorités. “Parfois, il [était] compliqué d'avoir des retours sur nos demandes”, confie Jimmy Wong, nouveau président du syndicat.
 
Rassemblant une dizaine d'installateurs et des exploitants de fermes solaires, le syndicat voit donc dans l'arrivée du nouveau gouvernement l'occasion de faire entendre à nouveau ses idées sur le développement de la filière photovoltaïque et sur le rôle qu'elle peut jouer dans la transition énergétique du fenua. “Le but, c'est de défendre notre filière et de faire en sorte que plus de gens y adhèrent”, souligne Jimmy Wong, également directeur général de Sunzil Polynésie, car selon lui, “au final, c'est le consommateur qui en bénéficiera. Le prix du kilowattheure pour un réseau photovoltaïque sans batterie est inférieur à dix francs”.
 

Les toits bleus de Papeete
Cette première réunion de travail a permis de faire émerger les questions de fiscalité douanière sur l'importation du matériel solaire et la nécessité d'alléger les démarches administratives. “Les démarches auprès de la commission de l'énergie sont trop lourdes, par exemple. Si on veut développer le photovoltaïque en Polynésie, il faut alléger tout ça”, affirme Jimmy Wong. Le syndicat souhaiterait également être consulté lors de l'élaboration des appels à projets pour les futures fermes solaires.
 
La question du raccordement au réseau général était aussi au cœur des discussions, car les tarifs demandés pour des particuliers peuvent être totalement prohibitifs selon le président du syndicat. “Dans certains quartiers, on vous demande jusqu'à 500 000 Fcfp pour raccorder votre installation solaire au réseau parce que la puissance que vous injectez est trop forte et nécessite un renforcement du réseau. Si la volonté est vraiment d'inciter les gens au photovoltaïque, il est vraiment dommage que l'autorité concédante ne prenne pas en charge ces renforcements.”
 
Le président de Synergie Solaire Polynésie considère que c'est un obstacle important au développement du photovoltaïque au fenua. “Dans la zone urbaine, où l'énergie solaire est la plus rentable, il y a énormément de toitures qui ne sont pas équipées en panneaux solaires. Les coûts de raccordement sont trop forts et les coûts de rachat ne sont pas assez clairement définis”, explique-t-il. Il rêve d'un Papeete aux toits intégralement bleus : “On pourrait clairement utiliser plus efficacement les toitures de la zone urbaine”.

“Le fioul ne sera plus compétitif à moyen terme”
La question du stockage énergétique est vue par le syndicat comme une clé pour le développement du photovoltaïque en Polynésie. “Ce qui empêche clairement le solaire de se développer plus, aujourd'hui, c'est le prix du stockage”, affirme Fréderic Dock, directeur général de Cegelec Polynésie. Mais il voit ce prix baisser dans un avenir proche, en raison du développement des transports électriques et de l'interdiction à venir des voitures thermiques en Europe et en Chine. “Cela va faire baisser les prix des batteries par deux ou trois dans la décennie à venir”, enchérit Jimmy Wong. “D'ici vingt ans, en Polynésie, il n'y aura plus que du solaire. Le prix du panneau solaire a été divisé par presque 20 en 20 ans. La production de masse des batteries va faire baisser aussi le prix des stockages. Pour les zones insulaires, le fioul ne sera plus compétitif à moyen terme.”
 
Pour le patron du Medef, suivant les intentions affichées par le Tavini Huira'atira pendant la campagne des territoriales, il ne fait aucun doute que les doléances du syndicat obtiendront l'attention de l'administration dirigée par Moetai Brotherson. “On s'attend à ce que [le nouveau gouvernement] soit très réceptif”, déclare-t-il. “Mais ils sont conscients que ce qui existe en termes de ressources est très insuffisant” pour développer l'indépendance énergétique du Pays. “La transition énergétique au fenua, c'est au moins 100 milliards de francs”, assure-t-il. “Le fonds Macron [aide de l'état de 7 milliards de Fcfp, NDLR], ce n'est même pas 10% de ce qui est nécessaire”.

 

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Trois ans de prison ferme pour avoir escroqué 23 millions à la CPS

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Trois ans de prison ferme pour avoir escroqué 23 millions à la CPS
Tahiti, le 16 mai 2023 – Ce mardi, onze personnes ont comparu devant le tribunal correctionnel pour escroquerie en bande organisée au préjudice de la CPS. Au centre de l'affaire : le “cerveau” de l'arnaque et son épouse qui incitaient les employés de leurs trois sociétés à se mettre fréquemment en arrêt maladie, empochant par la suite les indemnités journalières versées. Au total, 23 millions de Fcfp ont été détournés.
 
Ils étaient onze hommes et femmes, ce mardi, à être jugés par le tribunal correctionnel de Papeete pour une escroquerie en bande organisée commise en 2017 et 2018, au préjudice de la Caisse de prévoyance sociale (CPS). Grâce à un système bien huilé et reposant sur deux fondements – des contrats d'emploi mensongers et des déclarations d'arrêt maladies à outrance – ils ont pu escroquer la Caisse d’assurance maladie d’un total de près 23 millions de Fcfp en indemnités journalières.
 
À la tête de l'escroquerie en question, un homme âgé de 42 ans, qui connait comme sa poche les rouages du système des indemnités journalières de la CPS. En effet, l’individu a travaillé treize ans dans le service en question. “Il avait de solides connaissances dans ce domaine” a même reconnu le tribunal. C'est lui qui a créé les trois sociétés à l'origine des fraudes. Pour faire tourner ces entités, ils avaient embauché du personnel, dont la plupart étaient des amis ou de la famille, en leur proposant des salaires mirobolants pour les postes en question, allant jusqu'à 1,5 million Fcfp pour sa compagne, nommée “directrice marketing” de l'une des sociétés. À noter que son épouse est également mise en examen dans une autre affaire d'escroquerie.
 
Fausses déclarations salariales
 
L'arnaque se base sur un système simple, mais terriblement efficace. Après signature des contrats de travail, que le couple n'a jamais réellement payés en intégralité, les salariés se mettaient rapidement et fréquemment en arrêt maladie. À titre d'exemple, l'un d'eux a déclaré 331 jours d'arrêt sur 730 travaillés. La plupart, ont assuré à la barre avoir rencontré des réels soucis de santé en expliquant avoir “mal au dos” ou avoir fait “une fausse couche”, d'autres, au contraire ont affirmé le contraire, en incriminant directement leur ancien patron : “Il m'a dit [le principal prévenu, NDLR] que je devais aller voir le docteur pour des arrêts maladie. Je retirais ensuite l'argent et je lui remettais. C'étaient de vrais arrêts maladie mais je n'étais pas malade”. Le “cerveau” de l'affaire à, part la suite, incité trois de ses employés à créer leurs propres microentreprises, dont il prenait les rênes, afin d'embaucher de nouveaux employés et faire fructifier le système. “Un vrai système de poupées russes” a commenté la procureure de la République.
 
Si la véracité des arrêts maladies distribués n’a jamais réellement été mise en cause, c'est la question des faux salaires qui s’est rapidement trouvée au cœur de l'enquête, ouverte fin 2018. En effet, les trois entreprises n'avaient quasiment pas, ou très peu de rentrées d'argent. À titre d'exemple, le bénéfice annuel l'une des sociétés était de 14 millions de Fcfp, alors que la masse salariale était, elle, estimée à 31 millions. “Ce qui vous rapporte le plus dans vos sociétés, c'est la CPS”, a d'ailleurs ironisé le président.
 
“Il ne suffit pas d'affirmer pour faire une vérité”
 
À la barre, l'homme de 42 ans a bien sûr nié en bloc les accusations malgré les nombreuses invectives du président et de la procureure. Le prévenu affirmant à de nombreuses reprises qu'il faisait bien des ventes et qu'il “arrivait à payer tout le monde”, mais le plus souvent en liquide. Le président, n'ayant aucune preuve établisssant ces prétendus virements de salaires, lui a alors rétorqué : “Il ne suffit pas d'affirmer pour faire une vérité.”
 
 Le tribunal a également révélé le prodigieux train de vie du couple. En effet, les enquêteurs ont recensé pas moins de 16 millions de dépenses dans des luxueux hôtels de Tahiti et de Moorea. En dépit de tout cela, les avocats de la défense ont plaidé la relaxe estimant que “rien ne démontre” les fraudes. Ils ont également ajouté que puisque “les médecins qui ont délivré les arrêts maladies” aux prévenus n'avaient pas été entendus, rien n'attestait “qu'ils n'étaient pas malades ces jours-là”.
 
3 ans de prison ferme
 
“Leur projet c'est de gruger la CPS”, a simplement résumé la procureure dans son réquisitoire, craignant également qu'ils ne recommencent. En effet en 2019, lors d'une perquisition menée au domicile du “cerveau” et de sa femme, les enquêteurs sont tombés sur plusieurs projets d'escroqueries. Sur l'ordinateur de l'époux, ils ont découvert plusieurs simulateurs de rentabilité d'arnaques, posant un prévisionnel de gains en fonction des indemnités journalières. L'un d’eux était nommé “Projet Sdiraf retraites” et prévoyait d'utiliser des retraités, “non grabataire” et possiblement “en détresse financièrement”.
 
Les craintes de la procureures ont bien été entendues, puisque le quadragénaire a écopé de 3 ans de prison ferme, avec une interdiction définitive de gérer une société. Sa femme, elle, a été condamnée à deux ans de prison ferme avec la même interdiction que son mari. Pour les autres prévenus, le tribunal a prononcé des peines allant de 6 à 18 mois de sursis. Deux d'entre eux ont tout de même été relaxés.

 

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Les grands défis du gouvernement

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Les grands défis du gouvernement
Tahiti, le 16 mai 2023 - Aussitôt présenté à la presse lundi matin, le gouvernement du président Moetai Brotherson a entamé dès l’après-midi la passation des dossiers avec les ministres du précédent gouvernement d’Édouard Fritch. Le Président a tenu à être présent à chacune des passations avec les ministres concernés. L'occasion pour Tahiti Infos de s'arrêter sur les grands dossiers qui attendent la nouvelle équipe gouvernementale… Et ils sont nombreux.

Moetai Brotherson
Les grands défis du gouvernement
Le président de la Polynésie française s’est alloué les portefeuilles du Tourisme, des transports aériens internationaux, de l’égalité des territoires, des affaires internationales, du développement des archipels, de l’économie numérique et des conséquences des essais nucléaires. Une charge conséquente pour l’ancien député, et qui va le conduire à gérer des dossiers très variés. Il surveillera ainsi les nouvelles lignes aériennes internationales et participera aux discussions avec l’État qui souhaite la mise en place d’une nouvelle ligne, spéciale Outre-mer. Il devra s’occuper en outre de l’épineux problème de la concession aéroportuaire de Tahiti-Faa’a et de la gestion des aérodromes des archipels. 

Côté tourisme, il devra se prononcer sur les différents projets comme le Village tahitien ou encore le projet de Temae. En ce qui concerne l’égalité des territoires et le développement des archipels, Moetai Brotherson va devoir composer avec les Marquisiens, de plus en plus enclins à fonctionner de leur côté, et revenir sur le CGCT [ le Code général des collectivités territorial, NDLR] que le Tavini n’a jamais vu d’un bon œil et que les élus bleus dans les mairies n’ont jamais été prompts à mettre en œuvre, au détriment d’une collecte des ordures convenable, d’une distribution d’eau potable gérée et d’une adduction en eaux usées collective.

Au rayon des affaires internationales, ce sont évidemment les relations avec l’État qui vont composer le quotidien du président. La question de la décolonisation, mais aussi les appétits chinois dans le Pacifique seront les deux terrains de discussion que Moetai Brotherson aura avec Paris.

L’économie numérique sera aussi son dada, lui qui vient de ce secteur. Il aura fort à faire pour redresser les comptes de la maison OPT avec Vannina Crolas, ministre de tutelle. Enfin, le nucléaire, bien sûr, fer de lance du combat indépendantiste. De nombreuses demandes figurent dans le programme du Tavini, notamment le paiement par l’État des frais de santé engagés par la CPS pour le traitement des malades polynésiens de cancers radio-induits. Un vieux débat que l’État tentera d’étouffer derrière les dotations globales (DGA, 3e instrument financier, etc.) et la solidarité nationale.

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Démission d’office des élus en cas de condamnation ou de changement de parti politique ;
• Donner un pouvoir de proximité aux communes ;
• Rendre au Pays les compétences de traitement des déchets et eaux usées ;
• Transformer toutes les communes associées en communes de plein exercice ;
• Supprimer la prime majoritaire ;
• Assurer le remboursement par l’État français de toutes les dépenses de santé liées aux maladies radio-induites ;
• Mettre en œuvre pacifiquement le processus de décolonisation.
• Transformer chaque mairie en centre culturel.
• Attirer les géants du numérique.

Eliane Tevahitua
Les grands défis du gouvernement
La nouvelle ministre de la Culture a fait sa passation de dossier lundi après-midi avec Heremoana Maamaatuaiahutapu. À ce titre, le dossier complet du classement des Marquises à l’Unesco lui a été transmis. Un point sur ce dossier en cours a été fait, ainsi qu’un suivi du classement de Taputapuātea et du projet concernant le ‘Ori Tahiti au titre du patrimoine immatériel. Il a aussi été question du projet de la médiathèque de Paofai, du projet d’extension du conservatoire, de la poursuite du projet du Musée de Tahiti et des îles dont la nouvelle salle a été inaugurée en début d’année, du fonctionnement de l’artisanat, de ses moyens, et du statut des artisans. Les nombreux dossiers relatifs à l’environnement, à la gestion des déchets, à la dépollution des atolls perlicoles et à la protection des ressources océaniques ont également été passés en revu. 
Si l'enseignement supérieur ne devrait pas poser de soucis majeurs – mis à part la gestion des étudiants polynésiens dans l'hexagone et à l'étranger –, le dossier du foncier sera un autre casse-tête pour elle. Les indivisions restent nombreuses, sources de conflits intrafamiliaux, et bloquent bien souvent des projets, privés et publics.
Enfin, elle a à sa charge la gestion des institutions. Si gérer les rapports avec les élus de l'assemblée devrait être chose aisée (malgré les différences de courants au sein du Tavini), elle devra sortir le Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) de l'ornière puisque les élus ne se sont pas réunis depuis près de 10 mois. 

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Interdire les ventes de terres à des non-résidents ;
• Restituer les terres présumées domaniales à leurs propriétaires ;
• Apprendre l'histoire de notre peuple, ses sites, contes, légendes… ;
• S'orienter vers les énergies renouvelables ;
• Développer la recherche et déployer des techniques de constructions simples, économiques, écologiques et traditionnelles.

Vannina Crolas
Les grands défis du gouvernement
Ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Vannina Crolas aura sous sa responsabilité les 4 300 agents titulaires de la fonction publique polynésienne, sans compter les nombreux agents non-titulaires qui parsèment les services faute de recrutements locaux ou de compétences locales. Titulaire des portefeuilles de l'Emploi et du Travail, la nouvelle ministre devra relever la barre d'une situation peut-être plus problématique que prévue. Malgré les chiffres de la croissance de l'emploi, portés par ceux de la reprise du tourisme, et la bulle fictive créée par les CVD (Corps de volontaires au développement) la situation de l'emploi stagne en Polynésie française. 
Son maroquin lui associe aussi la formation professionnelle qu'il faut revoir dans de nombreux domaines.

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Garantir la priorité d'embauche aux résidents locaux en mettant en place la citoyenneté polynésienne ;
• Développer les chèques services et le fonds solidaire entreprise ;
• Mettre en place un observatoire de l'emploi et de la formation ;
• S'appuyer sur la main d'œuvre locale pour développer la pêche.

Minarii Galenon
Les grands défis du gouvernement
Ministre des Solidarités et du Logement, Chantal Galenon va reprendre en main le fortin de l’Office polynésien de l’habitat (OPH). La condition féminine, les violences intrafamiliales et la situation des sans-abris seront aussi le quotidien d'une femme de terrain, qui a le corps associatif chevillé au cœur, mais aura la difficile tâche, justement, de faire la part des choses entre ses engagements bénévoles et sa fonction politique.

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Reconnaissance des besoins et des droits des personnes en situation de handicap ;
• Intensifier les constructions OPH ;
• Supprimer les opérateurs de logements sociaux privés ;
• Établir la gratuité vestimentaire et alimentaire en faveur des plus démunis.

Tevaiti Pomare
Les grands défis du gouvernement
Nouveau grand argentier du Pays, Tevaiti Pomare n'est étrangement que cinquième dans l'ordre protocolaire du nouveau gouvernement. Ministre de l'Économie, du budget et des finances, en charge des énergies, plusieurs dossiers seront à son quotidien. Lundi, il a rencontré son prédécesseur, Yvonnick Raffin pour la traditionnelle passation. Un tour complet des dossiers en instance et de leurs échéances a été fait, qu’il s’agisse de fiscalité, de finances publiques, d’énergie, d’économie ou de la Protection sociale généralisée (PSG). La situation des comptes administratif 2022 et des comptes spéciaux a été abordé ainsi que la situation de la trésorerie du Pays – excédentaire selon l'équipe gouvernementale précédente –, et le prochain collectif budgétaire prévu en juin. La situation de la PSG et de son financement a été un gros morceau, ainsi que l’état d’avancement du plan de relance 2021-2023, la poursuite des conventions État-Pays dont certaines échoient bientôt, la notation de l’agence Moody’s en cours, la situation du Fonds de régulation des hydrocarbures (FRPH) ou encore le contrôle des prix.

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Suppression de la TVA sociale ;
• Réviser la liste des PPN et des PGC ;
• Élargir la liste des produits bloqués ;
• Étudier une taxation des grosses successions ;
• Taxer les investisseurs de spéculation ;
• Taxer la fuite des capitaux ;
• Favoriser la mise en place de monnaies propres à chaque territoire.

Taivini Teai
Les grands défis du gouvernement
Ministre du secteur primaire, Taivini Teai prend le relais de Tearii Alpha. Première mission pour cet universitaire : se familiariser avec la chose administrative et politique afin de plonger dans un secteur qu'il connaît bien, mais à la gestion politique bien différente. La crise de la perle, le secteur de la vanille très fluctuant, la filière coco à repenser, la filière bois à consolider sont autant de sujets qu’il aura à prendre à bras le corps. 
Concernant la santé des Polynésiens, Taivini Teai a aussi une grande partition à jouer. La remise en route de la filière locale, à prix raisonnables, sinon normaux, sera un vrai challenge pour lui afin que le “consommer local et consommer sain” ait une autre valeur que pécuniaire. 

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Protéger a minima 30% des espaces naturels ;
• Pratiquer une agriculture durable ;
• Consommer des aliments locaux ;
• Mettre en place le hub aquacole de Hao ;
• Légaliser l'usage thérapeutique et industriel du cannabis et exporter vers les pays demandeurs.

Ronny Teriipaia
Les grands défis du gouvernement
L'agrégé en reo tahiti est-il taillé pour le ministère de l'Éducation ? Ce sera à lui de prouver qu'il peut diriger l'enseignement en Polynésie française avec ses spécificités, tantôt de compétence territoriale, tantôt de compétence nationale. Interrogé en conférence de presse lundi sur l'absentéisme des enseignants et les capacités de remplacements qui les accompagnent, le nouvellement nommé avait botté en touche mais a désormais trois mois pour anticiper les nouvelles plaintes des parents d'élèves sur les professeurs non remplacés. 
De plus, reprendra-t-il le chantier lancé par Christelle Lehartel (“Inventons l'école polynésienne du XXIe siècle”) ? Il consistait à revoir les rythmes scolaires, réussir la scolarisation à trois ans, modifier les obligations réglementaires de service des enseignants et revoir les missions des directeurs.
Avec un taux de décrochage scolaire chaque année plus important, le ministre devra aussi s'occuper des réformes en préservant le plus important : donner une chance de réussir à tout un chacun.

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Rendre les écoles multilingues (reo obligatoire jusqu'en terminale avant de devenir à terme la langue d'enseignement) ;
• Valorisation des CJA, MFR, Centres des métiers d'art, enseignement professionnel ;
• Aménager le calendrier et les horaires scolaires pour une meilleure réussite ;
• Instaurer la gratuité de la cantine scolaire ;
• Constituer un parc de logements étudiants à Tahiti, en France et dans les autres pays.

Cédric Mercadal
Les grands défis du gouvernement
Le nouveau ministre de la Santé a une chance qui est aussi une déveine considérable : celle de gérer un secteur après une pandémie mondiale. Si la maison santé polynésienne tient encore debout, il sera sollicité de toutes parts : Protection sociale généralisée, désertification médicale dans certains archipels, manque de personnels soignants dans les hôpitaux et fatigue de ce même personnel soignant, au four et au moulin pendant les trois dernières années frappées par le sceau de la pandémie de Covid. 
Avec son collègue Taivini Teai, ministre du secteur primaire, il devra aussi redresser la santé des Polynésiens, fortement touchés par les maladies non transmissibles comme le diabète.

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Faciliter le renouvellement de la couverture sociale ;
• Rénover et pérenniser les hôpitaux périphériques (Taravao, Moorea, Raiatea, Nuku Hiva) ;
• Développer les structures d'accueil et de soins pour les personnes en situation d'obésité ;
• Revoir le système de santé en redonnant sa place à l'hôpital avec des moyens redimensionnés et adaptés ;
• Restructurer les services de santé ;
• Rouvrir l’école d’infirmière Mathilde Frébault.

Nahema Temarii
Les grands défis du gouvernement
Fille d'un ancien ministre des Sports, Reynald Temarii, Nahema Temarii aura bien entendu les yeux rivés sur les Jeux Olympiques de 2024 dont l'épreuve de surf doit se dérouler à Teahupo'o. Si le spot du PK0 est un endroit idéal pour la compétition, le fenua doit encore faire ses preuves dans son organisation. Le manque de structures, le manque d'hébergements sont des défis de taille à relever. Derrière, Hossegor n'attend qu'une chose : que la Polynésie française fasse un wipe-out pour récupérer l'organisation au pied levé. 
Derrière se profilent aussi les Jeux du Pacifique Sud. La Polynésie française a obtenu l'organisation de l'événement en 2027 et doit préparer l'arrivée des athlètes et de leurs accompagnateurs. À titre d'exemple, plus de 5 000 athlètes de 24 pays différents sont attendus aux îles Salomon en fin d'année 2023 pour les Jeux de cette année.
Adossé à ce ministère des Sports, celui de la jeunesse et de la prévention contre la délinquance. Autant dire que, là encore, il y aura fort à faire pour la jeune ministre alors que les tribunaux se remplissent quotidiennement de jeunes tombés dans l'ice, volant ou étant violents pour se fournir leurs doses. Elle devra, avec l'État et son collègue Jordy Chan, faire en sorte d'endiguer une autre violence… celle qui tue et blesse trop souvent sur les routes.

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Mettre en place un programme visant à éliminer la discrimination et promouvoir l'inclusion.

Jordy Chan
Les grands défis du gouvernement
Ministre des Grands travaux, de l'Équipement, en charge des transports aériens, terrestres et maritimes, Jordy Chan a accompagné Moetai Brotherson lundi pour la passation de dossiers avec René Temeharo et Jean-Christophe Bouissou. Les dossiers principaux ont concerné le problème des épaves maritimes et la gestion des escales, mais également le code de l’aménagement et les projets de logements, pour ne citer que les principaux. Les gros chantiers en cours (gare maritime, bâtiment A3, silo de Vaiami, sécurisation des berges de Tipaerui faisant face de la passe de Papeete…) ont été évoqués, ainsi que les chantiers dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024 à Teahupo’o, ceux projet du Village tahitien, sans oublier les projets de G2P. Les questions d'urbanisme et la mise en œuvre du Schéma d'aménagement général de la Polynésie française sont également à l’ordre du jour.

Quelques propositions du programme du Tavini : 
• Élaborer des plans d'aménagements prévenant l'urbanisation anarchique ;
• Construire un aéroport international aux Marquises ;
• Développer des fermes solaires ;
• Mettre en place un vrai système de transport routier en commun gratuit.

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​Les Forces armées en Polynésie française s’entraînent avec le groupe Jeanne d’Arc 2023

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​Les Forces armées en Polynésie française s’entraînent avec le groupe Jeanne d’Arc 2023
Tahiti, le 17 mai 2023. Les exercices des Forces armées en Polynésie française se multiplient dans la zone. Mardi dernier, c'est avec le groupe Jeanne d'Arc 2023 qu'elles ont collaboré.
 
Le 16 mai 2023, les unités des Forces armées en Polynésie française (FAPf) ont mené des exercices conjoints avec le groupe Jeanne d’Arc 2023, composé du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, de son groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre et de la frégate La Fayette, sur les îles de Raiatea, Tahaa et Huahine.

En mer, le Patrouilleur Arago a réalisé des manœuvres de navigation conjointes avec le La Fayette dans le lagon des îles de Raiatea et Tahaa tout en assurant une surveillance de l’activité maritime dans cette zone. Depuis l’île de Raiatea, le Régiment d’infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P) a effectué un exercice avec le PHA Dixmude et son GTE afin de renforcer ses capacités dans le domaine amphibie. Cet exercice mené avec le groupe Jeanne d’Arc 2023 a permis au RIMaP-P de s’entraîner sur un scénario fictif d’assistance en cas de catastrophe naturelle.

Depuis le 11 mai 2023, le groupe Jeanne d’Arc 2023 patrouille dans le Pacifique sous le contrôle opérationnel du commandement supérieur des FAPf. Les deux bâtiments de la Marine nationale ainsi que les 800 marins et soldats embarqués viennent ainsi renforcer la posture permanente de sauvegarde maritime assurée tout au long de l’année par les FAPf.

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Le drapeau arc-en-ciel flotte sur la Polynésie

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Le drapeau arc-en-ciel flotte sur la Polynésie
Tahiti, le 16 mai 2023. Dans le cadre de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, également marquée par les 10 ans de la promulgation de la loi sur le Mariage pour tous, le Président Moetai Brotherson a souhaité installer des drapeaux LGBT à l’entrée de la Présidence, ainsi qu’à la Vice-présidence, désormais située au bâtiment de la Culture en face du CESEC, pour manifester son soutien à cette communauté.
 
« Respecter la différence », en participant à la promotion de l’égalité des sexes et de la diversité sexuelle et de genre dans tous les domaines, pour offrir à toutes ces personnes, une société plus accessible et plus inclusive, plus juste et plus respectueuse de la diversité humaine, voici la volonté du Gouvernement Brotherson. Rappelons également que plusieurs mesures pour lutter contre les LGBTphobies et plus globalement contre toutes formes de discrimination, sont inscrites au programme du TAVINI HUIRAATIRA NO TE MAOHI, à commencer par sensibiliser le public aux violences que subit la communauté LGBT, puis plus concrètement, en créant des « Fare Ora » dans chaque commune avec un suivi et un accompagnement psychologique, et bien d’autres mesures à venir.
 
Le Gouvernement illustre donc définitivement son souhait de construire aujourd’hui une société qui nous ressemble et qui nous rassemble, avec plus de diversité, plus d’inclusion, plus de visibilité pour cette communauté LGBT, avec des orientations différentes.
 
A l’occasion, Elianne Tevahitua, Vice-présidente et ministre de la Culture, va présenter en Conseil des ministres ce jour, mercredi 17 mai, un texte portant sur la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.

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​Vendée va 'a 2023 : le choc des titans, c'est demain !

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​Vendée va 'a 2023 : le choc des titans, c'est demain !
Tahiti, le 16 mai 2023. La 12e édition de la Vendée Va'a se déroule la nuit prochaine en Hexagone. L'équipe de Shell Va'a est sur place pour faire une démonstration de la qualité des équipages tahitiens en compagnie de quatre autres équipes.

"La température de l'eau est clémente, contrairement à ce que l'on s'attendait !" indique Tepava de Shell Va'a aux Sables d'Olonne, la veille des compétitions de la 12eme édition de la Vendée va'a qui est le plus grand rendez-vous du va'a en France et en Europe.
 
Prêtes à partager les valeurs du va a et à en découdre, cinq équipes tahitiennes, dont pour la première fois Shell va 'a, viennent d'arriver aux Sables d'Olonne, pour disputer le rendez-vous européen incontournable de la pirogue polynésienne, soit la 12e édition de la mythique "Vendée va 'a 2023".
 
Durant quatre jours, du 17 au 20 mai, les ambassadeurs du va'a polynésien vont défendre les couleurs rouge et blanche du Fenua. Que ce soit chez les hommes avec "Air Tahiti Nui Va'a", Shell va'a, la star des stars de la discipline ou pour les vahine avec le "team Vahine Hoe no Raiatea", sans oublier les aito de "Manihi Va'a" et de "Tumara'a Va'a".
 
Au total, vingt-sept équipages venus de Tahiti, de toute la France et de l'étranger dont d'Allemagne et d'Angleterre vont rivaliser sur des parcours, pour les hommes de 46, 26 et 56 km, et pour les vahine de 15 et 26 km. 

​Elles ont traversé le Pacifique et Atlantique
Evidemment, tous les rameurs ont le regard tourné vers Shell va'a. Indiscutablement la réputation de l'équipe tahitienne à la coquille St Jacques jaune a traversé les deux océans, Pacifique et Atlantique. On sait que depuis 1996, Shell va'a ne compte plus ses victoires, que ce soit localement ou au niveau international. Et que le club d'Albert Moux détient le meilleur palmarès de tous les temps. 
 
Aux départs des différents challenges, Tahiti, alignera cinq équipages tahitiens parmi lesquels  "Air Tahiti Nui". Sa première place à la course "Air Tahiti nui Race 2022" lui a valu de gagner neuf billets pour la Vendée Va'a 2023. Le club est bien déterminé à imposer "la Tiare" immaculé, symbole de son entreprise.
 
Déterminé, le club de l'atoll de "Manihi Va’a" l'est aussi. Vainqueur de la "Air Tahiti Nui race" en 2019,  plusieurs fois engagés à la "Hawaiki Nui", "Vodafone Race" ou au "Trophée Amiral". Il vient de traverser deux océans après 24 heures de vol pour s'aligner aux départs de la compétition mythique de la 12e édition de la Vendée va'a.
 
Faire renaître la pratique du Va’a sur la côte Ouest de Raiatea, tel est l'objectif de "Tumara'a va'a". Le club en pleine croissance compte une centaine de licenciés. La commune de Tumaraa soutient financièrement ses rameurs et rameuses. Lesquels ont hâte de vivre cette expérience que de ramer sur un océan de 11°C.
 
Mercredi après la pesée et la bénédiction des va'a, l'ouverture du village polynésien, l'ensemble des délégations ont défilé dans les rues des Sables d'Olonne accompagnées par les groupes de Ori Tahiti des associations régionales. Sur le podiums de présentations des équipages de Tahiti, allemands, ou Anglais, Shell va'a a offert un hakka endiablé à la grande joie du millier de spectateurs.
 
 Tous et toutes ont rendez-vous demain pour la première journée de compétition. Le choc des titans, c'est jeudi !

​Vendée va 'a 2023 : le choc des titans, c'est demain !

​Vendée va 'a 2023 : le choc des titans, c'est demain !

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Marche arrière pour le code à Taravao

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Marche arrière pour le code à Taravao
Tahiti, le 5 mai 2025 – Depuis 2023, l’examen du code de la route est accessible une fois par mois à la Presqu’île. En raison d’un manque d’inspecteurs, l’initiative est temporairement suspendue par la Direction des transports terrestres (DTT). L’an dernier, 600 candidats ont bénéficié de ce dispositif de proximité, qui devrait être reconduit dans les “semaines ou mois” à venir.
 

Nous vous en parlions il y a un an, jour pour jour. Depuis 2023, dans la continuité de l’ouverture d’une antenne de la Direction des transports terrestres à Taravao, des sessions d’examen du code de la route sont organisées à la Presqu’île, une fois par mois.
 
Mais cette belle initiative a été freinée dans son élan. “Jeudi 24 avril, suite au report de l’examen qui devait initialement se faire le 14 avril, on a appris qu’il n’y aurait plus d’examen à Taravao en raison d’un manque de personnels à la DTT”, explique une référente de l’Auto-école de la Presqu’île. “On espère que c’est temporaire, car ça fait 52 candidats par mois, 26 par auto-école, qui vont devoir retourner sur la ville, soit un peu plus de 600 candidats par an. Ça arrangeait beaucoup de monde.”
 

“Pérenniser ce service”

Cette logique de proximité est tout autant appréciée chez Fenua iti auto-école. “Même si on fait passer plus d’élèves à Pirae qu’à Taravao, le quota était rempli facilement en privilégiant les candidats des communes éloignées. On propose aussi des préparations délocalisées dans les communes : on a cette démarche d’aller vers la population, donc c’est dommage de perdre cet examen à Taravao. On espère qu’une solution pourra être trouvée pour pérenniser ce service. On est même preneur de davantage de sessions à la Presqu’île, deux fois par mois ou plus”, ajoute Mareva Lavagne, en tant que responsable administrative.
 
Déboussolés, les candidats n’ont pas d’autre choix que de s’adapter, comme René, résident de Tautira de 27 ans : “J’ai pu tenter une fois l’examen du code à Taravao. C’était arrangeant pour le trajet avec moins de stress. J’ai fait six fautes, donc je vais devoir repasser mon code en ville. Je vais me débrouiller pour arriver à l’heure, mais j’espère que l’examen pourra être remis en place à Taravao pour nos enfants.”
 

​Recruter pour “un retour à la normale”
Interrogée par téléphone, la directrice adjointe des Transports terrestres confirme les enjeux de ressources humaines. “On a eu trois départs d’inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière : un départ à la retraite et deux départs qui n’étaient pas anticipables, suite à des concours pour des reconversions professionnelles”, explique Sandra Forlini. Le nombre de professionnels concernés se retrouve quasiment réduit de moitié, passant de sept à quatre. Mais la référente tient à rassurer au sujet de cette situation temporaire : “C’est une question de semaines ou de mois. On espère un retour à la normale le plus rapidement possible. C’est profitable à la population de la Presqu’île et c’est dans notre politique publique de favoriser cette déconcentration des activités”. Le processus de recrutement pour ces postes “spécifiques” a déjà commencé.

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Cyclisme - Taruia Krainer lauréat du Grand Prix VC Bora Bora

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Cyclisme - Taruia Krainer lauréat du Grand Prix VC Bora Bora
Tahiti, le 5 mai 2025 - L’association Vélo Club Bora Bora a organisé son grand prix dimanche sur la côte est de Tahiti entre Mahina et Taravao. Taruia Krainer s’est imposé au sprint devant Mehdi Gabrillargues en catégorie Open. Le jeune Joris Kerleo Dubes (14 ans) signe son premier succès en catégorie Access.
 
Les participants du Grand Prix du Vélo Club Bora Bora avaient le sourire dimanche matin du côté de la Pointe Vénus où était donné le départ fictif de la course, le départ réel étant fixé à hauteur de l’ancien RSMA de Mahina. Un soleil éclatant était en effet de la partie ce qui est bien plus rassurant et sécurisant pour les coureurs cyclistes surtout sur la côte est où la route est étroite par endroit. La catégorie Open soit celle de l’élite s’élançait pour 103 km jusqu’au sommet du Belvédère de Taravao où était fixé la mi-parcours, le retour s’effectuant vers Mahina avec un final très dur pour monter au lycée polyvalent de Mahina.
 
Si ça devait être la course la plus exigeante depuis le début de la saison, il n’y a pas eu de retenue chez les ténors. Les attaques ont débuté rapidement jusqu’à ce que se forme un groupe de huit échappés. Deux cédaient dans la montée du Belvédère de Taravao où Taruia Krainer a donné le tempo et basculé vers la descente en compagnie de Kahiri Endeler, Teva Poulain, Rudy Gueguen et Toareva Parker, ainsi que Mehdi Gabrillargues qui avait à cœur de se distinguer pour le Grand Prix de son club. Les six hommes de tête collaboraient pour augmenter l’écart avec le gros du peloton ce qui n’empêchait pas des attaques. Ils restaient néanmoins groupés jusqu’au pied de la longue et raide montée vers le lycée polyvalent de Mahina qui allait donc servir de juge de paix. Mehdi Gabrilargues s’est détaché avec Taruia Krainer dans sa roue. Tous deux se sont présenté côte-à-côte pour le sprint final. Mais Mehdi Gabrillargues a hypothéqué ses chances en déchaussant dans les derniers mètres, Taruia Krainer s’imposant de quelques centimètres.

La sélection pour les DOM-TOM connue jeudi
 
Taruia Krainer a sportivement reconnu la malchance de Mehdi Gabrillargues : “Il y a eu des attaques dans le groupe de tête au retour avec Mehdi, Kahiri et moi-même mais c’était dur de sortir avec le vent dans le dos car ça roulait vite. On s’est finalement bien entendu pour assurer les relais et arriver au pied de la bosse finale. C’était chaud avec Mehdi pour le sprint et quand il déchausse, c’est vraiment dommage pour lui car il pouvait aussi prétendre à la victoire. Je tiens à remercier mon équipe de Pirae qui m’a bien soutenu aujourd’hui.” Kahiri Endeler a décroché à mi-montée complète le podium.
 
Pas de sprint en revanche à l’arrivée de la course Access longue de 86 km, le grand espoir local Joris Kerleo Dubes lâchant Gwenvael Ronsin Hardy à une centaine de mètres de l’arrivée pour remporter sa première victoire en Access à seulement 14 ans. Le jeune sociétaire de Tamarii Punaruu peut viser haut dans sa carrière future de cycliste pour laquelle il nourrit des ambitions. Stéphane Gérard finit troisième. Les femmes engagées ont quant à elles bien tenu leur rang, Kylie Vernaudon terminant première féminine et 10e au scratch devant Clémence Dédé 12e et Vaite Bonhoure 13e.
 
La Fédération tahitienne de cyclisme doit annoncer ce jeudi la composition des sélections qui participeront au Championnat de France des Outre-Mer les 15 et 16 juin en Guadeloupe. A priori six hommes et trois femmes devraient faire le déplacement aux Antilles.
 
La prochaine course sur route est programmée le dimanche 18 mai avec le trophée de l’Amiral, le VTT étant au programme ce jeudi à l’occasion des Championnats de Polynésie à Toahotu.
 
Patrice Bastian

Résultats
 
Open (103 km)
1er           Taruia Krainer (Pirae)     2 h 23’ 50’’
2e            Mehdi Gabrillargues (VCBB)       mt
3e            Kahiri Endeler (TPC)       à 23’’
4e            Teva Poulain (Mar Tri)   à 44’’
5e            Rudy Gueguen (TPC)      à 1’ 18’’
6e            Toareva Parker (Pirae    à 1’ 22’’
7e            Heiarii Manutahi (VCBB)              à 13’ 19’’
8e            Hervé Arcade (Habe)     à 13’ 25’’
9e           William Chung (Pirae)    à 13’ 41’’
10e         Tamatoa Lepean (VCBB)              à 14’ 29’’

14 coureurs classés
 
Access (86 km)
1er         Joris Kerleo Dubes (TPC)              2 h 22’’ 02’’
2e            Gwenvael Ronsin Hardy (VCBB) à 11’’
3e            Stéphane Gérard (Arue)               à 40’’
4e            Tutea Degage (RTT)        à 51’’
5e            David Charpin (Mar Tri) à 1’ 39’’
6e            Tavihauroa Lintz (Pirae) à 1’ 39’’
7e            Moetai Richmond (Mar Tri)         à 2’ 25’’
8e            Patrick Costeux (Arue)  à 2’ 46’’
9e            Patrick Venet (Pirae)      à 3’ 13’’
10e         Kylie Crawford (Mar Tri)               à 6’ 32’’ 1re femme

12e         Clémence Dédé (Mar Tri)             à 7’ 30’’ 2e femme
13e         Vaite Bonhoure (Arue)  à 7’ 38’’ 3e femme
28 coureurs classés

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La carte Kaveka remise en cause

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La carte Kaveka remise en cause
Tahiti, le 5 mai 2025 - Un rapport de l’Autorité de la concurrence sur l’utilisation de la carte Kaveka d’Air Tahiti pour les lignes en concurrence avec Air Moana tout autant que sur les autres lignes met en avant un problème d’abus potentiel de position dominante. La société devra trancher : la suppression de la carte ou la mise en place de deux cartes distinctes.

 
Fin janvier, le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a saisi l’Autorité de la concurrence pour avis au sujet de la conformité du programme de fidélisation Kaveka de la société Air Tahiti dans le cadre des délégations de service public dont elle bénéficie, au regard des dispositions du code de la concurrence. Une demande issue des interrogations de la société Air Tahiti quant à un éventuel besoin de mise en conformité avec le droit de la concurrence, consécutivement à l’ouverture du ciel domestique polynésien à la concurrence, avec d’Air Moana.
 
En cause, la légitimité de faire profiter aux passagers des dessertes où s’applique la concurrence (les lignes couvertes par Air Moana) du programme Kaveka tout autant que les 34 destinations couvertes par la délégation de service public.
 
“Dans le cadre d’une activité mêlant lignes en libre-concurrence et lignes sous délégation de service public, la compagnie voyait dans l’application de son programme de fidélisation sans distinction de ces deux types de lignes, un risque pouvant conduire à qualifier la pratique d’abus de position dominante”, explique le rapport publié ce lundi par l’Autorité. Une position pour laquelle, paradoxalement, la Direction de l’aviation civile n’a de son côté rien trouvé à redire.
 
En effet, le Pays s’est engagé, dans son contrat de DSP sur ces 34 destinations, à apporter une compensation financière annuelle à Air Tahiti de l’ordre de 900 millions de francs pour la desserte des 32 îles concernées par la première convention, et une compensation financière annuelle de 285 millions de francs pour la desserte des deux îles des Marquises concernées par la seconde convention afin de compenser les pertes sur ces lignes déficitaires. Cette convention prévoit un tarif plafond à ne pas dépasser, et prévoit également la possibilité pour le délégataire de service public de proposer des offres commerciales à des tarifs promotionnels inférieurs au prix maximum défini. En revanche, elle ne mentionne aucunement la possibilité d’un tarif réduit ou de gratuité de billets appliqués en vertu d’un programme de fidélisation. De plus, les avantages acquis via son programme Kaveka sont tout autant utilisables sur les trajets inclus dans la délégation de service public que pour les trajets mis en concurrence avec Air Moana. Une position qui, selon la jurisprudence, peut être regardée comme dominante et qui “impose à la personne qui la détient une responsabilité particulière de ne pas porter atteinte, par son comportement, à une concurrence effective et non faussée”.

Un abus de position dominante ?
Dans son rapport, l’Autorité de la concurrence se garde bien de faire des préconisations mais liste cependant plusieurs points sur lesquels Air Tahiti devrait faire attention.
 
Ainsi, l’Autorité note que les programmes de fidélisation peuvent inciter les clients à concentrer leurs achats auprès d’une seule entreprise pour maximiser leurs avantages, créant ainsi un effet de verrouillage. Une pratique peut être considérée comme anticoncurrentielle lorsqu'elle est mise en œuvre par une entreprise en position dominante. De même, “en fidélisant une large base de clients grâce à des programmes couvrant l'ensemble de leurs services, l'entreprise dominante peut élever des barrières à l'entrée pour de nouveaux concurrents. Ces derniers pourraient éprouver des difficultés à attirer des clients déjà engagés dans un programme de fidélisation offrant des avantages substantiels”.
 
Enfin, l’APC explique que “l'utilisation des revenus générés sur les liaisons en monopole (DSP) pour financer des activités sur les liaisons concurrentielles peut entraîner des subventions croisées. Cette pratique peut fausser la concurrence en permettant à l'entreprise dominante de proposer des tarifs artificiellement bas sur les liaisons concurrentielles, rendant difficile pour les nouveaux entrants de rivaliser”.
 
Dans ses conclusions, l’Autorité de la concurrence le souligne : “Un opérateur qui utiliserait l’excédent des ressources que lui procure son activité sous monopole légal pour subventionner une activité en concurrence, est susceptible d’être sanctionné au titre des abus de position dominante”… Une sorte de mise en garde pour Air Tahiti qui doit, ou devra, faire attention à cloisonner ses comptes entre les lignes sous DSP et les douze lignes en concurrence. Une mise en garde qui s’adresse aussi à la Direction de l’aviation civile, garante “de la juste séparation comptable des activités”.
 
L’APC souffle aussi l’idée que “les pouvoirs publics peuvent également décider de répondre aux problèmes de distorsion de la concurrence et de préjudice pour les consommateurs en imposant une interdiction réglementaire des programmes de fidélisation”, ce qui sonnerait le glas de la fongibilité des avantages Kaveka entre les lignes sous concurrence (Moorea, Bora Bora, Huahine, Maupiti, Raiatea, Fakarava, Rangiroa, Tikehau, Hiva Oa, Nuku Hiva, Rurutu et Tubuai) et les autres lignes.
 
Le service juridique d’Air Tahiti réfléchirait déjà à la mise en place de deux cartes de fidélité distinctes, ce qui “commercialement et informatiquement”, s’avère malgré tout difficile à mettre en place. Le cas échéant, la compagnie aérienne pourrait complètement supprimer la carte Kaveka sur les 12 lignes en concurrences avec Air Moana.
 
Enfin, si l’APC s’est penchée sur le cas particulier de la carte Kaveka, rien n’est écrit sur les offres de la carte Evasion, qui propose des tarifs sur des vols incluant des destinations au sein de la DSP et dans la zone concurrentielle.

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​Gervais Aumeran en équipe de France

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​Gervais Aumeran en équipe de France
Tahiti, le 5 mai 2025 - Le champion de parava’a Gervais Aumeran a été sélectionné par l’équipe de France pour participer à la Coupe du monde qui se déroulera à Poznań, en Pologne, du 22 au 25 mai. Après avoir décroché le Trophée du sport du meilleur athlète handisport, l’athlète poursuit une année exceptionnelle qui confirme son statut de sportif de très haut niveau.
 

Gervais Aumeran, élu athlète handisport de l’année au Trophée du sport 2025, continue d’inscrire son nom dans le marbre du sport au Fenua, mais aussi à l’international. Parti il y a quinze jours en compagnie du cadre technique de la FPKS (Fédération polynésienne de Kayak Surfski), Hector Henot, en direction de Vaires-sur-Marne pour participer aux sélections françaises de paracanoë, Gervais a continué de faire briller les valeurs sportives polynésiennes au-delà des frontières.
 
Inscrit en VL3 (catégorie d’athlètes ayant une fonction du tronc et une fonction partielle des jambes, capables de s’asseoir avec le tronc en flexion avant dans le kayak et d’utiliser au moins une jambe), il a dû franchir plusieurs étapes avant d’être consacré. Grâce à un travail spécifique entamé dès son arrivée sur le plan d’eau de Saint-Laurent-Blangy, sous le drapeau tahitien accroché par le club qui les accueillait, Gervais, sous la houlette bienveillante d’Hector Henot, s’est très bien adapté aux nouvelles conditions imposées par la Fédération française de canoë-kayak et de sports de pagaie, notamment le système automatique de départ.
 
Après des entraînements intensifs, nos deux représentants se sont dirigés, le mercredi 30 avril, vers la première étape de la sélection : la classification en VL3, qui se déroulait cette fois-ci au stade nautique olympique de Vaires-Torcy. Cette première étape passée avec succès, le Tahitien a pu participer aux sélections en équipe de France, organisées quelques jours plus tard, le vendredi 2 mai, au stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne.
 
Organisées en deux courses, ces finales de paracanoë opposaient Gervais à Abel Aber, triple champion de France, vice-champion d’Europe et sixième aux derniers Jeux paralympiques. Lors de la première course, notre représentant termine à quelques centièmes du champion français, mais sur la deuxième, il laisse son adversaire du jour à presque une seconde derrière lui. Il n’en fallait pas plus pour convaincre les sélectionneurs qu’il mérite amplement sa place en équipe de France.
 
Quelques heures plus tard, l’annonce est officielle : Gervais Aumeran est sélectionné pour représenter la France à la prochaine Coupe du monde de paracanoë. Une nouvelle fierté pour la Polynésie, qui démontre une fois de plus que ses ‘aito brillent à l’international.

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Face à face Tahiti/Hawaï à la Toa Pro

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Face à face Tahiti/Hawaï à la Toa Pro
Tahiti, le 5 mai 2025. Pour son retour dans le circuit WQS de la zone Hawaï/Tahiti Nui, l’étape de la Toa Pro Papara se déroulera du mardi 6 au samedi 10 mai. Une belle occasion pour nos aitos de défier les Hawaïens à domicile pour le lancement de la saison. Avec la présence du champion olympique Kauli Vaast, de nombreuses têtes d’affiche ont répondu présentes pour cette compétition qui s’annonce des plus relevées. Encore du beau surf sur nos plages, augurant une saison riche en émotions pour le surf tahitien.
 

La saison 2025 du WQS est enfin lancée. Et quoi de plus fabuleux qu’un départ sur les vagues tahitiennes ? C’est un fait rare, car d’habitude, les surfeurs et surfeuses inscrits dans cette division débutaient sur les reefs hawaïens, ce qui donnait souvent l’avantage aux locaux pour s’exprimer et prendre rapidement de l’avance dans la compétition. Mais cette année, rien ne se passera comme à l’accoutumée. C’est bien la vague de Taharu’u, à Papara, qui accueillera cette première étape. Et nos surfeurs comptent bien montrer qu’il faudra compter sur eux cette saison.

La politique de développement de la Fédération tahitienne de surf est en marche, avec la volonté d’emmener le plus grand nombre de nos surfeurs le plus haut possible sur la scène internationale. Pour cela, elle s’est positionnée sur trois étapes de la WSL (World Surf League) : le retour de la Toa Pro, donc, la traditionnelle Air Tahiti Rangiroa Pro pour les QS, et la très attendue Shiseido Tahiti Pro de Teahupo’o pour le CT (Championship Tour).

Donner l’opportunité à nos aitos de surfer sur leurs propres vagues est une véritable aubaine pour eux, trop souvent habitués à batailler sur les terres hawaïennes. Il y aura donc, cette semaine, toute la puissance de feu du surf polynésien, prête à en découdre pour bien débuter une saison capitale dans la course à l’accession aux WCS (World Challenger Series). Cette compétition est l’antichambre du CT (Championship Tour, division de l’élite mondiale du surf), que nombreux rêvent de rejoindre.

Du beau monde donc, puisque, en plus de notre surfeur en or, seront présents les têtes d’affiche de notre fenua chez les hommes, comme Mihimana Braye, Enrique Ariitu, Teiva Tetahio ou Tereva David, pour ne citer qu’eux.

Chez les filles, nos vahine Tya Zebrowski, Aelan Vaast, Kiara Gold, Miliani Simon, ou encore les sœurs Heimiti et Kohai Fierro tenteront de faire tomber le contingent hawaïen.

Venus avec leurs stars, Eli Hanneman, Luke Swanson, Finn McGill (récent vainqueur de la Air Tahiti Rangiroa Pro) ou encore Luke Tema chez les hommes, Vaihitimahana Inso, Moana Jones Wong, Zoe McDougall ou Ellie Brown côté femmes, les Hawaïens ne manqueront pas de faire vibrer une foule qui viendra nombreuse, assurément, guidée par un soleil de retour pour faire briller toutes ces étoiles.
Rendez-vous donc dès mardi 6 mai sur le spot de Taharu’u à Papara.

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L’AS Pirae débute difficilement sa campagne océanienne

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L’AS Pirae débute difficilement sa campagne océanienne

Tahiti, le 5 mai 2025 - Pour leur première participation à la Ligue des Champions Féminine de l’OFC, les joueuses de l’AS Pirae n’auront pas été épargnées par le tirage. Opposées à Auckland City FC, tenantes du titre et véritable ogre du football océanien, les Tahitiennes ont vécu une entame de compétition des plus rudes. Sous un soleil écrasant, elles se sont lourdement inclinées (0-11), dans un match à sens unique. Une entrée difficile, mais riche d’enseignements, avant un deuxième rendez-vous déjà décisif face à Pansa (Samoa américaines), également battues lors de la première journée. 

 

Dès le coup d’envoi, Auckland pose le pied sur le ballon et ne le lâche plus. Les joueuses néo-zélandaises monopolisent la possession et impriment un pressing constant, mettant d’entrée la défense tahitienne sous tension. Dès la 5e minute, Zoe Benson ouvre le score d’une frappe enroulée imparable, après un excellent service de Saskia Vasper. Le temps de remettre le ballon en jeu, et c’est Zoe Benson – encore elle – qui double la mise sur un centre tendu de Danielle Canham, bien lancée dans le couloir : 0-2 après six minutes. 

 

Le pressing néo-zélandais ne laisse aucun répit à Pirae, qui peine à assurer ses passes. Sur une nouvelle récupération haute, Canham, cette fois-ci en position de buteur, ajoute un troisième but. Pirae est alors complètement asphyxié, et les erreurs techniques s’enchaînent. À la 20e minute, Auckland mène déjà 0-4 après une nouvelle réalisation de Benson. Les visages se ferment sur le banc tahitien. Les joueuses de Tupea Lambert semblent paralysées par l’événement, incapables de réagir. 

 

Un éclair d’orgueil, puis la rechute 

 

Quelques minutes plus tard, Omega Chalons tente de sonner la révolte pour Pirae. Isolée, elle provoque la défense adverse et obtient un corner. Sur celui-ci, la capitaine Gwendoline Fournier place une belle tête, malheureusement capté par la gardienne. Auckland répond immédiatement : Zoe Benson, encore et toujours, inscrit un nouveau but sur une relance rapide. Il reste encore 25 minutes à jouer dans ce premier acte, mais la messe semble déjà dite. 

 

Après un water break bienvenu, les joueuses de Pirae montrent un sursaut d’engagement. Plus présentes dans les duels, les coéquipières de Fournier parviennent à gêner un peu plus les transmissions adverses. Mais une nouvelle perte de balle plein axe permet à Canham d’envoyer une frappe sous la barre transversale (0-5). Puis viennent trois autres buts, dont un signé de Avra Pritchard, et deux de Benson, qui signe un quadruplé lundi. À la pause, le score est sans appel : 0-8 pour Auckland. L’écart entre les deux équipes est brutal. 

 

Une seconde période plus engagée 

 

Au retour des vestiaires, les mots du coach de Pirae ont semble-t-il porté leurs fruits. Les joueuses entrent avec plus d’agressivité, à l’image de Rere-ura Peu, remplaçante entrée en jeu, qui ne ménage pas ses efforts. Le bloc tahitien monte d’un cran, réussit quelques séquences de passes et empêche Auckland de dérouler comme en première période. 

 

La fatigue se fait néanmoins sentir. En milieu de seconde période, les crampes apparaissent, et plusieurs pauses fraîcheur sont nécessaires. Auckland en profite pour creuser encore un peu plus l’écart. Pia Vlok déborde côté gauche et adresse un centre parfait pour Tupelo Dugan : 0-9. Puis, malgré quelques tentatives tahitiennes par Kohai Mai et Anne Sitter, deux nouveaux buts néo-zélandais scellent le score final dans les arrêts de jeu, 0-11. 

 

Une défaite amère mais formatrice 

 

Malgré l’ampleur du score, avec quelques temps forts durant le match, l’AS Pirae a montré un visage parfois conquérant. Plus libérées, les joueuses locales ont tenté, osé, et prouvé qu’elles espéraient mieux. “On a été prises par l’enjeu et l’émotion de cette rencontre. On voulait se jauger face à la meilleure équipe d’Océanie mais malheureusement on n’a pas réussi à montrer tout notre potentiel. C’est dommage car on a réussi à mettre en place notre jeu sur certaines phases mais pas assez souvent. Maintenant, on va se tourner vers les deux prochains matchs et montrer notre vrai visage pour prouver qu’on est à notre place dans cette compétition”, a déclaré la capitaine de Pirae, Gwendoline Fournier.  

 

Du coté néozélandais on est très contents de ce premier match, gagné avec brio : “On a fait un match sérieux. C’était important de bien commencer surtout face à Pirae qui jouait à domicile. On a voulu marquer les esprits et c’est chose faite. Maintenait, il faut continuer jusqu’au bout mais on sait que la compétition va s’endurcir”, expliquait de son côté Ben Bate, le coach du Auckland City FC. 

 

Prochain match : dimanche 15 heures à Pater contre les Samoa américaines de Pansa. Une rencontre que les joueuses de Pirae attendent avec impatience.  


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Justice : “Mais qu’est-ce que je peux faire ?”

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Justice : “Mais qu’est-ce que je peux faire ?”
Tahiti, le 5 mai 2025 - Ce lundi un homme était jugé en comparution immédiate pour deux faits de violence sur sa concubine. Le couple vit dans une île de l’archipel de la Société ; il souffre, comme l’a décrit la procureure, de “conjugopathie”
 
Vendredi dernier, après le repas, “je suis rentré à l’intérieur de la maison pour parler un peu avec le pater”, a raconté un homme jugé lundi en comparution immédiate. “Il était fatigué, et il est parti. Je suis ressorti uriner dans le jardin. Sa concubine, alors, serait arrivée “silencieusement” et “par derrière”. Elle aurait bousculé le prévenu qui aurait répondu par un revers de main. Tel fut le point de départ d’une énième dispute. Bilan : trois points de sutures et cinq jours d’interruption temporaire de travail pour madame.
 
Les revers de main, gifles et coups de poings ne sont pas exceptionnels, le couple est enferré dans une relation toxique teintée de jalousie et de violence. En janvier, madame a même blessé le prévenu avec un couteau alors que ce dernier la menaçait avec une batte de baseball.
 
“Mais qu’est-ce que je peux faire pour qu’elle sorte de chez moi ?” a demandé le prévenu, désemparé, à la présidente du tribunal. “Quand on se sépare, elle revient disant venir pour les enfants, mais c’est toujours dans la nuit, et juste pour des relations sexuelles.”
 
“Je veux juste qu’on le gronde”
 
À l’audience, le prévenu a dit vouloir mettre un terme à la relation depuis longtemps. “Oui, ça se passe pas bien”, a-t-il reconnu. “Mais elle revient toujours. Il faut qu’elle rentre chez elle” et “qu’elle fasse son travail de maman”. Selon le prévenu, sa compagne passe ses journées à jouer aux jeux vidéo. Absente à l’audience, cette dernière n’a pas porté plainte. “Je veux juste qu’on le gronde”, a-t-elle demandé pendant la procédure. Elle a dit aimer le prévenu et “vouloir que ça s’arrange, pour les enfants”.
 
La présidente a relevé : “Les disputes sont une chose, monsieur. La violence en est une autre !” La procureure, quant à elle, a décrit une “situation de couple souffrant de ‘conjugopathie’”. “On est arrivé à un excès où la vie de l’un et de l’autre sont engagées.” Le prévenu et la concubine sont en danger, la haine s’est immiscée et, au fil du temps, s’est installée, “y mettre un terme est devenu une nécessité absolue”. Une dangerosité croissante se fait jour, et “au milieu de tout cela, il y a les enfants”, a-t-elle insisté.  Elle a requis 12 mois de détention avec 6 mois de sursis probatoire et maintien en détention, l’interdiction pour le prévenu d’entrer en contact avec sa concubine, une obligation de soin, travail, formation.
 
Mais pour l’avocate du prévenu, “on a brossé un tableau terrible puisqu’on ne l’a vu que sous un seul angle”. Elle a insisté sur l’oisiveté de la concubine et sur ses retours intéressés au domicile. Selon elle, une interdiction de contact aggraverait la situation, mettant en péril la bonne volonté de son client “puisqu’il ne sait pas comment s’en débarrasser ! Cette femme agit dans une perspective économique, j’espère que nous ne finirons pas aux assises”. Elle a plaidé pour une peine de sursis simple.
 
Le tribunal a condamné le prévenu à 12 mois de détention dont six mois de sursis probatoire et a prononcé le mandat de dépôt. Un suivi de 2 ans par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), une obligation de soins, de travail ou formation. Il a demandé à être incarcéré à Raiatea.
 

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La Eimeo Race “une aventure humaine”

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La Eimeo Race “une aventure humaine”
Tahiti, le 5 mai 2025 – Pour la troisième année consécutive, l’équipe du lycée Tuianu Le Gayic de Papara s’est retrouvée sur la plus haute marche du podium dans la catégorie Taure’a de la grande course scolaire Eimeo Race. Le collège de Bora Bora a ravi la première place dans la catégorie Piri teina.

C’est une consécration pour les rameurs du Lycée Tuianu Le Gayic de Papara. Pour la troisième année consécutive, ces ‘aito sont repartis avec le trophée en main dans la catégorie Taure’a. Pour leur capitaine, Tane Mu Wong, “il n’y a pas de secret : c’est la cohésion”. Il admet que leur performance vient du fait qu’ils rament dans des clubs comme OPT, EDT, ou encore Teva. “On est très fiers d’être sur la première marche du podium et de porter haut les couleurs de notre lycée”. Pareil pour le capitaine de Bora Bora, Raihono qui se dit “heureux surtout que c'est la première fois que je participe à la Eimeo Race. Et ce n'est finalement pas aussi facile que cela en a l’air”.      
 
La Eimeo Race a été créée en 2002 par un professeur de sport au collège de Paopao, aujourd’hui à la retraite, Thibault Cattiau. Cette course avait d’abord pour but de “réunir les deux collèges de Moorea, Paopao et Afareaitu. À cette époque on partait de Paopao et on arrivait à Afareaitu. Il y avait alors onze équipes sur la ligne départ”, se rappelle l’enseignant retraité.

Vingt-trois ans après, la Eimeo Race est devenue le rendez-vous incontournable de tous les jeunes rameurs scolarisés du Fenua. Plus qu'une compétition sportive, c’est un rendez-vous attendu, une aventure humaine, et un véritable moteur de cohésion pour nos élèves”, indique Jocelyn Muntaner, professeur d’EPS au Lycée de Uturoa.
 
Le directeur du collège CED de Rikitea, Ani Peterano, insiste quant à lui sur “la dimension éducative de l’événement”. Il explique que pour y participer “il faut mériter sa place, c'est-à-dire, être bon en sport, avoir un comportement exemplaire et avoir de bons résultats scolaires”. Des critères de sélection qui sont les mêmes pour tous les participants.

Tehere Brodien, élève au LUT, n’est pas à sa première participation. Elle ajoute aussi que pour participer “il faut être présent tous les jours aux entraînements”. Pour elle, la Eimeo Race est bien plus qu’une course “elle nous permet de rencontrer des jeunes d’autres îles”.

“La plus belle et la plus prestigieuse des courses”
Du côté de Rikitea, Lahaina Pautu, capitaine de l’équipe, met un point d’honneur sur la cohésion. “Il faut savoir la gérer, avoir le mental et rester soudé, sinon ce n’est pas la peine de venir”, dit-elle.
 
Pour sa part, Tematatini Boosie-Mu, lui aussi de Rikitea, était l’an dernier, capitaine de l’équipe, et est aujourd’hui peperu. “Il faut avoir une bonne anticipation, le sens de la direction, de la motivation, et savoir encourager son équipe”, explique-t-il.

Une équipe hawaiienne, conduite par le coach Kauhane Luʻuwai, participe pour la quatrième fois, à la Eimeo Race. “Pour moi, la Eimeo Race est la plus belle et la plus prestigieuse des courses”, estime-t-il.

Tane Mu Wong Capitaine du lycée Tuianu Le Gayic “Il y a eu beaucoup d'adrénaline”
La Eimeo Race “une aventure humaine”
“L'ambiance entre copains, à l'école, créé une bonne cohésion. Avec la rame, on booste nos performances physiques et notre mental. Surtout lorsqu'on vient dans ce genre de courses ce n'est pas pareil vu que les catégories sont mélangées. Il faut serrer les boulons pour se battre avec les autres. Pour cette course, il y a eu beaucoup d'adrénaline et beaucoup de stress pour pouvoir maintenir la première place. Ils nous ont dépassé d'un cheveu à l’arrivée et heureusement qu'on menait aux points. C'est comme cela qu'on a pu décrocher le titre pour la troisième année consécutive. On a eu chaud aux fesses. Et à la dernière étape, on a donné tout.
 

Raihono, capitaine du collège Bora Bora "toute l’équipe était unie et puis on a mené c'était top"
La Eimeo Race “une aventure humaine”
Je suis heureux bien évidemment surtout que c'est la première fois que je participe à la Eimeo Race. Ce n'est finalement pas aussi facile que cela en a l’air. Au début on était troisième et arrivé à la cinquième étape c'est là que l'on a évolué et c'est là aussi qu'on est arrivé en tête. Et là, toute l’équipe était unie et puis on a mené c'était top. Au départ c'était un peu le cafouillage, en plus j'ai perdu ma rame du coup cela a freiné un peu l'avancée de la pirogue. Et j’ai mis du temps à prendre la rame de secours et puis on a continué jusqu'à l'arrivée.”

Jocelyn Muntaner Professeur de sport au LUT “Avoir des champions dans notre équipe rassure les autres élèves”
La Eimeo Race “une aventure humaine”
“Ils se connaissent entre rameurs et ils voient que certains lycées sont au top du coup ils ont un peu peur d’être à l’arrière du peloton. On essaie de les réconforter car dans notre équipe on a le champion V1, Heetini Owen, on a des rameurs qui ont fait la RFO cette année, on a des filles qui rament dans Tahaa Vaa donc on a aussi de bons piliers. Certains participent pour la première fois à la Eimeo Race et c’est bien qu’ils soient là (…). Et d’avoir des champions dans notre équipe ça rassure.”

Thibault Cattiau Créateur de la course “Un des buts de la Eimeo, c’est la rencontre”
La Eimeo Race “une aventure humaine”
“La Eimeo Race a débuté en 2002, elle a presque 25 ans. C’est une grande fille un peu capricieuse donc il faut avoir une poigne de fer pour gérer tout cela. À la première édition il y avait treize équipes. Départ À Paopao et arrivée à Afareaitu. L’idée c’était de réunir les deux collèges. Je voudrais qu’elle ait une ampleur internationale mais on est partagé car si on accueille plus d’internationaux cela fait moins de place pour les locaux. Cette année les cinq archipels sont représentés et pour moi c’est une fierté car un des buts de la Eimeo, c’est la rencontre.”

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Les terres rares ne sont pas rares, il suffit de savoir les extraire, selon une scientifique

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Les terres rares ne sont pas rares, il suffit de savoir les extraire, selon une scientifique
Paris, France | AFP | mardi 05/05/2025 - Les terres rares "ne sont pas rares, le seul défi, c'est de les séparer": un moyen nouveau d'extraction, breveté par la chimiste franco-américaine Marie Perrin, lui vaut de faire partie des 10 "jeunes inventeurs de l'année" primés mardi par l'Office européen des brevets.

Née à Houston au Texas de parents français, la jeune docteure en chimie de 28 ans, qui a étudié à Toulouse, Paris, Boston et Zurich, est en train de lancer une startup baptisée "Reecover", pour tenter d'industrialiser le fruit de ses recherches.

Sur fonds d'accélération de la course mondiale aux terres rares et aux métaux stratégiques contrôlés à plus de 70% par la Chine, la jeune scientifique a mis au point une technologie jugée "plus rapide, plus propre et plus durable" que les méthodes existantes, notamment pour récupérer l'europium, l'une des 17 terres rares répertoriées officiellement, indique l'OEB, basé à Munich.

Cet élément, connu pour ses propriétés luminescentes, est utilisé dans tous les types d'écrans LED, mais également dans la fabrication des billets de banque d'euro. 

"Mais pour obtenir une tonne d'europium dans la nature, il faudrait +miner+ des tonnes et des tonnes de minerais" souligne la jeune scientifique au cours d'un entretien avec l'AFP.

Selon la Harvard International Review, l'extraction et le traitement des terres rares peuvent engendrer jusqu'à 2.000 tonnes de déchets toxiques pour chaque tonne de terres rares extraite.

Aussi a-t-elle choisi d'aller chercher l'europium là où il existe en concentration "jusqu'à vingt fois supérieures à celles contenues dans des minerais naturels": dans des déchets comme les lampes fluorescentes à basse consommation ou les tubes néons. 

"Au début de ma thèse en 2019, il m'est arrivé de casser moi-même des lampes pour tenter de récupérer de l'europium" raconte-t-elle à l'AFP.

Son innovation pour récupérer l'europium de manière sélective repose sur l'interaction entre les poudres issues des lampes cassées, contenant des terres rares, et des petites molécules bio-inspirées contenant du soufre en solution. "Au bout de quelques heures, on observe la formation d'un solide, qu'il faut juste quantifier", c'est l'europium. "Ce procédé fonctionne très bien" dit-elle. 

- "Une centaine d'années" -

Jusqu'à présent, "on cherchait plutôt à extraire les terres rares grâce à leurs interactions avec l'oxygène", explique la jeune femme dont le procédé permet de séparer "en une seule étape" les molécules, ce qui permet de réduire les déchets chimiques et donc la pollution générée par le recyclage, ainsi que la consommation d'énergie.

Pour monter sa startup, la jeune entrepreneuse qui a soutenu sa thèse en novembre 2024, s'est associée à sa meilleure amie de classe préparatoire-chimie, devenue spécialiste en finance, et de son ancien superviseur de thèse à l'école polytechnique fédérale de Zurich (ETH) Victor Mougel.

La montée des tensions sur l'attrait des terres rares et des métaux stratégiques et la médiatisation du sujet est "une bonne nouvelle" selon elle. 

"Je trouve très bien que les gens se rendent compte de l'impact du numérique sur la planète" dit-elle. 

Les terres rares ne sont pas rares, "elles sont présentes un peu partout dans la croute terrestre, en revanche elles sont difficiles à isoler: il a fallu aux chimistes une centaine d'années rien que pour les séparer, les isoler et les caractériser de façon correcte", explique-t-elle. "C'est pour cela qu'elles ont été nommées rares".

Le nom de Marie Perrin fait partie de la liste des 10 jeunes chercheurs lauréats du prix de l'OEB rendue publique mardi, sélectionnés sur 450 dossiers à travers le monde. Le palmarès des trois premiers sera annoncé le 18 juin prochain à Reykjavik en Islande.

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Contrat Tiama : des retards de paiement "bien réels mais régularisés"

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Contrat Tiama : des retards de paiement
Tahiti, le 6 mai 2025 – Interpellée par le Tapura, la ministre de l'Emploi Vannina Crolas a confirmé que les retards de paiement rencontrés par les organismes de formation et certains employeurs accueillant des salariés en contrat Tiama étaient "malheureusement bien réels mais régularisés depuis". Elle assure que des "mesures de renforcement organisationnel" sont déjà engagées au SEFI pour éviter que ces difficultés ne se reproduisent.
 
 
"Les retards rencontrés par les organismes de formation et les employeurs sont malheureusement bien réels mais régularisés depuis", a d'emblée admis la ministre de l'Emploi, Vannina Crolas qui répondait à une question de Tepuarauri Teriitahi ce mardi matin à l'assemblée. L'élue du Tapura s'inquiétait de ces retards de paiement auprès des organismes de formation mais aussi de certains employeurs qui accueillent des salariés bénéficiant du dispositif Tiama qui est un CDI aidé. Vannina Crolas s'en est excusée, tout en expliquant que l'année 2024 avait été marquée par la réforme des aides à l'emploi. Une transition complexe avec les anciens dispositifs que les services du Sefi ont dû gérer, ce qui a engendré "un surcoût administratif et opérationnel en fin d'année".
 
Les factures de 2024 et 2025 "en cours de paiement ou déjà payées"
 
Deuxième explication, des "mouvements de personnels imprévus" au Service de l'Emploi ainsi que le temps de formation nécessaire pour les nouvelles recrues ont affecté "temporairement la productivité des équipes". Mais une "mobilisation transversale, grâce à une entraide interne a permis de rattraper ces retards de paiement", a-t-elle affirmé en précisant que toutes les factures dûment conformes des organismes de formation déposées pour les exercices 2024 et 2025 "sont en cours de paiement ou déjà payées".

Concernant les dernières factures reçues en 2024 pour un montant de 70 millions de francs, "46 sont payés et 24 sont liquidés et en cours de règlement". Et pour les 80 millions de factures reçues en 2025, 42 millions sont payés et 47 sont liquidés ou en cours de règlement. La ministre a conclu en assurant que les équipes du Sefi étaient sur le pont pour "régler les situations en suspens", et que des "mesures de renforcement" étaient déjà engagées pour fluidifier le traitement des dossiers et ne pas reproduire ces retards de paiement.
 
Le ministre de l'Education s'en prend au calendrier
 
Interpellé par Pascale Haiti-Flosse sur l'"échec" de sa réforme des rythmes scolaires dont les arrêtés d'application ont été annulés par le tribunal administratif, le ministre de l'Education s'est quelque peu agacé. Accusé par l'élue du groupe Tapura d'avoir fait preuve "d'improvisation" et de "passage en force", Rony Teriipaia lui a rappelé que "86,7% des parents" et "97,5% des enseignants" ont participé à la grande consultation populaire. "Votre majorité a laissé une réforme orpheline de ses textes d'application", lui a lancé le ministre qui a dû "recoller les morceaux" à son arrivée.

Rony Teriipaia a par ailleurs haussé le ton en évoquant la réécriture de la Charte de l'Education où une réflexion sur notre calendrier scolaire est en cours. "Notre calendrier scolaire polynésien est le seul de tout le bassin pacifique qui ne respecte pas nos saisons, qui ne respecte pas nos enfants, qui ne respecte pas notre culture, qui ne respecte pas notre Histoire", s'est il emporté avant de conclure en confirmant qu'il n'y aurait pas de changement à la rentrée scolaire et que cette fois, il avait bien pris soin de consulter tous les acteurs concernés.
 
 

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