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Le fenua représente 10% des saisies françaises d'ice

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Le fenua représente 10% des saisies françaises d'ice
Tahiti, le 2 mars 2023 - Dans le bilan 2022 de la “lutte contre les drogues” publié mercredi, les ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Comptes publics rapportent que la Polynésie a connu en 2022 une hausse des saisies d'ice de 142%. Si cette augmentation est à mettre en lien avec la saisie record d'ice opérée à Raiatea en mars 2022, il demeure cependant que sur les 273 kilos de méthamphétamine saisis en France en 2022, 9,6% l'ont été en Polynésie française.
 
Les ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Comptes publics ont publié mercredi le bilan 2022 de la lutte contre les drogues sur tout le territoire national. Sans surprise, les services de l'État jugent que le phénomène de l'ice en Polynésie française est particulièrement “inquiétant”. Les chiffres rapportés par les ministères démontrent en effet qu'avec la saisie de 21 kilos réalisée par les fonctionnaires de la police aux frontières en mars dernier sur un paquebot de croisière à Raiatea, le taux de saisies de méthamphétamines au fenua a explosé pour atteindre 142%. En 2022, 26,4 kilos d'ice ont été saisis sur le territoire contre 10 kilos en 2021, 2,5 kilos en 2020 et 12 kilos en 2019 selon les chiffres de la justice.
 
Dans leur rapport, les ministères indiquent également que 273 kilos de méthamphétamines ont été saisis en 2022 sur tout le territoire national, soit une augmentation de 21% par rapport à 2021. Avec les 26,4 kilos saisis sur le territoire, la Polynésie française accueille donc 9,5% de la totalité de la méthamphétamine saisie en France métropolitaine et dans les Outre-Mer. Si ce bilan rappelle que le gramme d'ice se revend en Polynésie pour une moyenne de 2 500 euros (près de 300 000 Fcfp), il constate également que sur le reste du territoire, le gramme se revend plutôt pour une moyenne évaluée à 28 euros (3 350 Fcfp).
 
Coopération et renseignements
 
Face à cette problématique en Polynésie, une antenne de l'Office antistupéfiants (Ofast) ainsi qu'une Cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (Cross) ont été récemment créées et travaillent de concert avec la section de recherches (SR) de la gendarmerie et la Direction territoriale de la police nationale (DTPN). Pas plus tard que le 15 février dernier, les enquêteurs de l'Ofast et de la SR ont d'ailleurs saisi 3,2 kilos d'ice qui étaient dissimulés dans les valises de passagers en provenance de Los Angeles.
 
Du 14 au 16 novembre dernier, le séminaire de “coopération judiciaire relatif à la lutte contre les trafics de stupéfiants” s'était d'ailleurs déroulé à l'hôtel Hilton de Faa'a en présence des acteurs de la lutte contre le trafic de stupéfiants dans le Pacifique. Également présent, le directeur des affaires criminelles et des grâces, Olivier Christen, avait insisté sur la nécessité d'apporter des “réponses extrêmement fermes” face au trafic d'ice en Polynésie. Il avait également insisté sur l'importance de la coopération des pays du Pacifique en matière de renseignements.
 

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Etat d'urgence au Vanuatu après un fort séisme et un nouveau cyclone

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Etat d'urgence au Vanuatu après un fort séisme et un nouveau cyclone
Sydney, Australie | AFP | vendredi 02/03/2023 - Le Vanuatu a déclaré l'état d'urgence vendredi, frappé simultanément par un nouveau cyclone et un séisme de magnitude 6,5 au large de l'Etat insulaire du Pacifique de 320.000 habitants.

Le séisme s'est produit à 18H04 GMT, à 10 kilomètres de profondeur sous la mer, au large de la grande île d'Espiritu Santo et à 82 kilomètres au sud-ouest du village de Port-Olry, selon l'Institut américain de géophysique (USGS).

Le séisme a été suivi par une réplique de magnitude 5,4, selon la même source.

Le Centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique (PTWC), basé à Hawaï, a souligné dans un communiqué qu'il n'y avait pas d'alerte au tsunami après la première secousse.

Mais le Vanuatu est aussi balayé par le cyclone Kevin, poussant ses autorités à déclarer l'état d'urgence, a rapporté à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Joe Harry Karu.

Aucune victime n'a pour l'heure a été signalée, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Croix-Rouge du Pacifique, Soneel Ram. 

Lorsque le séisme a frappé le Vanuatu vendredi, les habitants étaient terrés chez eux pendant que les vents violents du cyclone arrachaient les toits des bâtiments et déracinaient les arbres.

Deux jours auparavant, le cyclone Judy avait déjà balayé le Vanuatu avec des vents atteignant 200 kilomètres par heure. Des pluies torrentielles ont inondé les routes de l'île, où l'électricité et les communications sont toujours en partie coupées. 

Dickinson Tevi, secrétaire général de la Croix-Rouge de Vanuatu, a prévenu de possibles dégâts importants. 

"Les gens sur (Espiritu) Santo ont ressenti le tremblement de terre, mais n'ont pas pu sortir pour évaluer les dégâts à cause des vents violents", a déclaré M. Tevi à l'AFP depuis la capitale Port Vila. 

"Ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas bien dormi car le séisme est survenu alors qu'ils étaient déjà réveillés par le cyclone".

Il a précisé que certaines parties de Port Vila sont privées d'électricité depuis deux jours. "Une fois que les vents seront tombés, nous évaluerons la situation, mais il est probable qu'il y ait des dégâts importants, le cyclone Judy ayant déjà endommagé de nombreuses structures."

Une secousse de magnitude 7 avait été détectée au large du Vanuatu début janvier, selon l'USGS, déclenchant cette fois une alerte au tsunami dans la région.

Le Vanuatu, qui fait partie de la "Ceinture de feu" du Pacifique où entrent en collision les plaques tectoniques, connaît une fréquente activité sismique et volcanique.

L'île est classée parmi les pays les plus exposés aux catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les tempêtes, les inondations et les tsunamis, selon le rapport annuel sur le risque mondial.

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L'Intelligence artificielle pour optimiser la production photovoltaïque

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L'Intelligence artificielle pour optimiser la production photovoltaïque
Tahiti, le 2 mars 2023 - Une thèse de météorologie, soutenue fin février dernier par Vateanui Sansine, vise à améliorer la gestion de l'énergie photovoltaïque à l'aide de prévisions d'ensoleillement localisées et précises réalisées grâce à des intelligences artificielles. Cette thèse s'inscrit dans le cadre d'une expérience inédite d'un micro-réseau autonome renouvelable permettant d'alimenter un bâtiment à la fois en électricité et en climatisation.
 
La Polynésie française est encore très dépendante aux énergies fossiles. Un peu plus du tiers seulement de l'électricité qu'elle produit provient d'énergies renouvelables, en grande partie d'origine hydroélectrique. Le Pays s'étant fixé l'objectif de 75% d'énergies renouvelables en 2030 et les perspectives de développement de nouveaux barrages semblant limitées, l'avenir énergétique du fenua, pour lequel 7 milliards de Fcfp viennent d'être alloués par l’État, pourrait paraître pencher du côté de l'énergie photovoltaïque.
 
Mais, la ressource solaire est par nature intermittente. Pour lisser la production d'énergie solaire, l'usage actuel est de coupler aux panneaux solaires des générateurs pour prendre le relai ainsi que des systèmes de stockage électrique, ce qui entraîne un surplus de coût et de maintenance. De plus, les batteries électrochimiques ont des durées de vie limitées et posent des problèmes de recyclage, particulièrement en Polynésie française. Une bonne prévision de l'ensoleillement à l'échelle des fermes solaires pourrait donc permettre d'améliorer la gestion de la variabilité de l'énergie solaire, d'en augmenter l'efficacité et d'en réduire les coûts.

Le développement d'un modèle de prévision fiable et à petite échelle de l'ensoleillement était ainsi l'objet d'une thèse soutenue par Vateanui Sansine lundi 27 février à l'Inspe sur le campus de Outumaoro. Le travail du jeune docteur en météorologie, originaire de Faa'a, a consisté à optimiser les prévisions de la ressource solaire au service d'un micro-réseau expérimental de “cogénération intelligente d'électricité et de froid” répondant au nom de Recif (voir notre encadré).

Temps incompressible
L'Intelligence artificielle pour optimiser la production photovoltaïque
Ce micro-réseau utilise, en complément des panneaux solaires, une pile à hydrogène, moins polluante qu'une batterie classique. C'est la première de ce genre au fenua. Cette pile a, cependant, des besoins énergétiques précis. “Si on l'active, elle doit être alimentée en électricité pendant au moins une heure”, explique Vateanui Sansine. “Il nous faut donc la garantie que l'énergie photovoltaïque sera disponible pendant ce temps incompressible, a minima.” Le système a donc besoin d'une prévision météo la plus précise possible à court et moyen terme, dans son environnement immédiat, pour anticiper les actions nécessaires pour que le réseau soit le plus autonome possible, en l’occurrence le campus de l'Université où est hébergé le micro-réseau sur lequel il a travaillé.
 
Les modèles de prévision météorologique existants n'ont pas été pensés pour avoir l'efficacité nécessaire à une si petite échelle de temps et d'espace. Le doctorant a donc eu recours à des modèles d'intelligence artificielle pour ses prédictions d'ensoleillement. “On a collecté un grand nombre de données météorologiques sur site, puisqu'on a les instruments pour le faire sur place. Grâce à ces données, on a entraîné différents types de cerveaux artificiels pour nous donner une indication sur le niveau d'ensoleillement dans une heure, ou dans une journée”, explique-t-il.
 
Plusieurs modèles de réseaux neuronaux artificiels, pas vraiment conçus à l'origine en vue de la prévision météo, ont été entraînés lors des quatre années qu'a duré sa thèse. Que ce soit dans les prévisions à court ou à moyen termes, c'est à chaque fois une hybridation de plusieurs modèles qui donne les meilleurs résultats. Des résultats supérieurs, pour l'environnement immédiat du réseau Recif, aux modèles numériques actuels. Ces résultats sont cependant directement dépendants de la qualité et de la quantité de données qui sont fournies aux IA. “Il faut les nourrir de données météo, ce sont des IA data-driven, orientées par les données. C'est à partir de ces données qu'elles sont capables de faire des prévisions. Elles utilisent les données du moment et elles élaborent, en se référant à leur base de données, le scénario le plus probable pour la suite”, détaille le jeune chercheur.
 
Diplômé de physique nucléaire à Paris-Saclay, celui qui était à l'origine ingénieur pour un accélérateur de particule et qui est revenu au fenua en 2019 pour entamer son travail de thèse, pense que ses modèles de prévision par I.A. peuvent améliorer la gestion des fermes solaires, de leurs ressources et de leurs systèmes de back-up, à condition, justement que les mesures météorologiques soient au rendez-vous. “Si on a un bon réseau de mesures, il n'y a pas de raison que les IA ne puissent aider les fournisseurs d'énergie à l'échelle de l'île de Tahiti. Elles pourraient apporter une amélioration significative dans la gestion des ressources par rapport aux prévisions météo actuelles. En général, les modèles de prévision météorologiques numériques n'ont pas la précision nécessaire à l'échelle d'une ferme solaire.”

​Recif, c’est quoi
L'Intelligence artificielle pour optimiser la production photovoltaïque
Le micro-réseau expérimental Recif, élaboré conjointement par les laboratoires FEMTO-ST de Belfort et Promes de Perpignan et Gepasud de l'Université de la Polynésie française, coordonné par Pascal Ortega, professeur en physique à l'UPF, est un système hybride de génération autonome d'électricité et de froid. Il utilise de l'énergie solaire couplée à un système hydrogène pour la partie électrique et une pompe à chaleur ainsi qu'un réacteur thermochimique pour générer et stocker du froid.
 
Quand l'ensoleillement est suffisant, le surplus généré par les panneaux solaires peut servir à générer de l'hydrogène, via un électrolyseur (qui sépare des molécules d'eau en molécules de dihydrogène d'un côté et d'oxygène de l'autre). Cet hydrogène est ensuite stocké et servira de carburant pour une pile à hydrogène, spécialement conçue par la compagnie H2SYS, qui fera le processus inverse, générant de l'eau et, surtout, de l'électricité pour prendre le relai du photovoltaïque la nuit ou en cas d'ensoleillement insuffisant. Le système est ainsi en vase clos, l'eau générée par la pile pouvant être réutilisée par l'électrolyseur.
 
Ce système à hydrogène génère également beaucoup de chaleur. La pompe à chaleur peut alors être activée pour climatiser ou pour réfrigérer. Elle est couplée, dans ce réseau expérimental, à un réacteur thermochimique qui utilise les propriétés de l’ammoniac gazeux pour stocker du froid qui pourra être utilisé selon les besoins.
 
Hébergé au sein du campus, ce double système expérimental est complètement déconnecté du réseau électrique. Il est dimensionné, pour le moment, à l'échelle d'un petit bâtiment ou d'un bungalow et vise à en assurer une autonomie à la fois dans ces besoins électriques et en climatisation.
 
La thèse de Vateanui Sansine doit permettre d'anticiper l'utilisation des différents composants du système : “Ce sont des appareils qu'on ne peut pas arrêter instantanément, une fois qu'ils sont lancés, explique Pascal Ortega. Il faut pouvoir anticiper, planifier. On a besoin d'informations sur l'heure qui vient pour pouvoir prendre les bonnes décisions : Est-ce qu'on fait tourner l'électrolyseur ? Est-ce qu'on utilise la pompe à chaleur pour refroidir ou le stockage de froid ? Si on sait que le matin, il va faire beau mais qu'il pleuvra dans l'après-midi, on utilisera le solaire au maximum le matin ; on fera tourner l'électrolyseur pour stocker de l'hydrogène et fera fonctionner la pompe à chaleur. L'après-midi, on pourra ainsi utiliser la pile et le froid stocké.”
 
L'avenir est probablement à la micro-gestion de l'énergie, plutôt que d'avoir un flot ininterrompu d’énergie constante, on peut s'adapter aux besoins réels des consommateurs et aux conditions météo. La gestion de la consommation est clé”, conclut le chercheur.

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L'UPF veut créer du lien entre les chercheurs

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L'UPF veut créer du lien entre les chercheurs
Tahiti, le 02 mars – Jeudi matin, l'UPF a inauguré son nouveau centre de recherche après deux années de travaux. Un bâtiment qui regroupera tous les différents pôles de recherche pour favoriser les collaborations.
 
L'UPF a inauguré son nouveau centre de recherche jeudi matin à Punaauia. Devant des représentants de l'État, du Pays, mais également des professeurs et des élèves, le président de l'université Patrick Capolsini a inauguré ce tout nouveau bâtiment de 2 700 m² entièrement dédiés aux chercheurs et où seront maintenant concentrés tous les pôles de recherche de l'université. “Ça sera un espace de partage entre tous les professeurs. Les pièces ont été pensées pour favoriser les échanges et la convivialité nécessaires à l'épanouissement d'une recherche interdisciplinaire, car c'est souvent dans un couloir ou autour d'un café que les collaborations émergent. Nous fondons de grands espoirs dans ce futur rapprochement des idées” a d'ailleurs précisé Patrick Capolsini dans son discours d'ouverture. L'achèvement de cette construction débutée en septembre 2020 signe la fin de la première phase du “programme de restructuration” de l'enseignement et de la recherche, mené par l'université : “La phase 1 de ce programme se termine aujourd'hui. Ensuite nous engagerons dès le mois prochain la deuxième phase, avec la transformation des espaces libérés en de nouvelles salles de cours car nous manquons cruellement d'espaces, a détaillé le président de l'UPF, ensuite, nous attaquerons l'extension et la restructuration de la bibliothèque universitaire qui était initialement prévue pour 1 500 étudiants et enfin la quatrième et dernière phase sera la rénovation et l'extension des logements étudiants du campus”. Actuellement l'université accueille quasiment 3 200 étudiants.
 
S'exporter dans le Pacifique
 
Ce tout nouveau centre de recherche, qui aura coûté 1,2 milliard de Fcfp, a également vocation à faire rayonner la recherche polynésienne dans le Pacifique. “Plus on a de capacité de travail comme ça va être le cas avec ce nouveau bâtiment, plus on pourra attirer des étudiants et des chercheurs étrangers” a expliqué Jean-Claude Gaertner, directeur de UMR et de l'Institut de recherche pour le développement en Polynésie, en marge de la conférence. Cette volonté de créer un axe de rayonnement avec le Pacifique s'inscrit d'ailleurs dans le projet Nārua, lancé par l'UPF l'année dernière et qui prône le développement de l'identité universitaire polynésienne selon Patrick Capolsini : "Avec le projet Nārua, nous espérons renforcer notre impact et notre prestige dans cette zone. Nous avons l'idée un peu ambitieuse de créer une sorte d'Erasmus Pacifique avec des échanges d'étudiants. Notamment avec Hawaii, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et même d'autres pays insulaires plus petits. Les échanges se feraient dans les deux sens, pour un semestre ou une année et à tous les niveaux, licence, master et doctorat”. Pour le moment, l'UPF accueille très peu d'étudiants étrangers, mais “beaucoup partent étudier en Europe et nous avons trois étudiants qui sont actuellement en master à Wellington”, a-t-il rajouté.
 

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L'intersyndicale dépose un préavis de grève générale illimitée pour le 7 mars

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L'intersyndicale dépose un préavis de grève générale illimitée pour le 7 mars
Tahiti, le 2 mars 2023 – L'intersyndicale comprenant la CSTP/FO, A ti'a i Mua, CSIP, Otahi et O Oe to Oe Rima a déposé mercredi soir un préavis de grève générale pour le 7 mars afin de dénoncer le “non-respect” des engagements “actés en novembre 2021”. Elle demande notamment une “protection effective de l'emploi local dans l'ensemble des secteurs d'activité”.
 
Un préavis de grève générale illimitée a été déposé mercredi soir par les organisations syndicales CSTP/FO, A ti'a i Mua, CSIP, Otahi et O Oe to Oe Rima qui s'estiment “forcés et contraints” en raison du “non-respect des engagements actés en novembre 2021 et repris dans leurs doléances du 4 octobre 2022”. La liste des revendications compte 13 points.
 
L'intersyndicale demande en premier lieu une “négociation salariale annuelle dans certains secteurs d'activités” avec la “mise en place de la prime du pouvoir d'achat” et souhaite imposer une “négociation annuelle dans chaque secteur d'activité pour négocier les salaires tous les trois ans et pour réviser les classifications”. Elle demande aussi le “déplafonnement de la prime d'ancienneté” et que la majoration maximum du salaire pour ancienneté soit portée à 38 ans.
 
Travail illégal
 
S'ils rappellent qu'ils s'opposent “fermement” à la retraite à 64 ans, les syndicats souhaitent une modification du code du travail afin de permettre au salarié de se faire assister par la personne de son choix, lors de l’entretien dans le cadre d’une procédure disciplinaire (sanction ou licenciement). Une modification du code du travail est demandée pour que cette assistance soit possible avec une personne appartenant au personnel de l'entreprise ou extérieure à l’entreprise, sans que l'accord de l'employeur ne soit nécessaire dans ce dernier cas. Ils demandent par ailleurs une révision du système d'attribution des subventions aux organisations syndicales en se référant notamment à la Nouvelle-Calédonie où le système d'attribution “repose sur le nombre de voix obtenues par l'organisation syndicale”.
 
L'intersyndicale demande en outre une protection effective de l'emploi local dans l'ensemble des secteurs d'activité avec la mise en place d'une durée de présence sur le territoire de la Polynésie française de dix ans, et la mise en place d'un fonds spécial de soutien aux salariés ayant involontairement perdu leur emploi. Enfin, en matière de harcèlement au travail, l'intersyndicale veut que la charge des éléments de preuve incombe aux deux parties et demande, dans le domaine de la lutte contre le travail illégal, à ce que les effectifs au service contrôle de la CPS soient renforcés “compte-tenu, notamment, de l'augmentation du nombre de patentés”. À défaut d'accord sur l'ensemble de ces points, l'intersyndicale appelle “l'ensemble des salariés de tout secteur d'activité confondu à un arrêt de travail pour une durée illimitée” qui prendra effet le lundi 6 mars à partir de minuit. 

En cas de débrayages dans le secteur privé, ce mouvement local viendrait renforcer l'appel à la grève lancée au niveau national pour s'opposer au projet de réforme des retraites. Une grève qui promet déjà d'être suivie localement par les agents de la fonction publique d'État.

 

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Partenariat agricole entre La Réunion et la Polynésie

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Partenariat agricole entre La Réunion et la Polynésie
 
Tahiti, le 02 mars 2023 – La Polynésie et La Réunion ont signé jeudi, lors du salon de l'agriculture international de Paris, un partenariat entre les Chambres d'agriculture. L'objectif est, entre autres, d'échanger sur des problématiques communes comme la souveraineté alimentaire.


Lors du salon international de l'agriculture de Paris, Jean Tama le présidant de la CAPL et Frédéric Vienne, président de la Chambre d'agriculture de La Réunion, ont signé jeudi une convention de partenariat d'une durée de trois ans. Cette signature a pour objectif de permettre aux deux territoires insulaires d’échanger sur les défis spécifiques qu'ils rencontrent en raison de leur insularité. Parmi eux, la souveraineté alimentaire, la promotion des produits locaux mais également le développement des productions agricoles (animales et végétales) et bien sûr la capacité à faire face aux aléas climatiques et sanitaires. Dans la continuité de cette convention, un comité de pilotage sera créé pour mieux accompagner les agriculteurs du fenua dans la réalisation des objectifs communs avec La Réunion : “Accompagner les agriculteurs pour qu'ils puissent répondre aux commandes publiques pour les cantines scolaires, mettre en place des chartes agricoles, faire en sorte que les filières bénéficient d'un appui technique et organiser l'échange entre les territoires pour les stagiaires, agriculteurs et techniciens”.
 

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Une alliance contre le décrochage scolaire

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Une alliance contre le décrochage scolaire
Tahiti, le 2 mars 2023 – La fédération Polynésienne des Maison familiales rurales (FPMFR) et la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ) ont signé jeudi une convention pour officialiser leur partenariat qui se déclinera au travers “de dispositifs d'accompagnement et de formation”.
 
Dans un communiqué diffusé jeudi, la Fédération polynésienne des Maisons familiales rurales (FPMFR) indique qu'elle a signé une convention avec la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse. Les MFR proposent des formations scolaires par alternance. Ce partenariat se déclinera au travers de dispositifs d’accompagnement et de formation à l’instar de la formation “refuge”, en cours d’écriture, de l’obtention du PSC1, du permis côtier ou encore de manifestations ponctuelles au profit de la jeunesse.
 
L’implantation géographique et stratégique des MFR (Tahiti, Hao, Huahine, Tahaa, Rurutu) permettra “la mise en œuvre d’un dispositif de formation fondé sur la mobilité des jeunes et ayant pour objectif d’élargir leur vision du territoire tout en favorisant leur estime de soi et leurs connaissances culturelles.”
 
Système éducatif alternatif
 
C’est dans la perspective de “raccrocher ces jeunes encore sous l’obligation scolaire à un système éducatif alternatif fondée sur l’alternance” que la DPDJ et la FPMFR officialise leur partenariat. La formule pédagogique proposée par les MFR est en effet fondée sur le principe d’alternance entre un temps de formation en MFR (une semaine) et un temps d’immersion en entreprises de deux semaines ; ces deux temps étant “étroitement liés au travers du suivi quotidiens des élèves en entreprises et, principalement, par la mise en commun des expériences vécues en entreprise qui permettent de moduler les plans de formations tout en veillant à se conformer au programme d’enseignement de l’enseignement agricole”. Ces formations sont sanctionnées par des diplômes d’État de niveau V.
 
Pour la présidente de la FPMFR, Linda Matehau, ce partenariat va permettre à certains jeunes de réintégrer le système scolaire : “En ma qualité de présidente de la MFREO de Taharuu-Papara et de la FPMFR, je suis pleinement consciente que la proportion de jeunes décrocheurs scolaires a augmenté considérablement. Un constat qui s’est accentué avec la période Covid qui a remis en cause le principe même d’obligation scolaire. Il est donc de notre devoir de proposer une alternative éducative à ces jeunes et je suis convaincu que le partenariat mené avec la DPDJ nous permettra de conduire, comme nous le faisons déjà en MFR, de nombreux jeunes vers un niveau qu’ils n’auraient jamais visé. Tout passe par la confiance en soi.”

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Ariimoana David et Jacky Hutia s'imposent à la Rairoa Horue

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Ariimoana David et Jacky Hutia s'imposent à la Rairoa Horue
Rangiroa, le 2 mars 2023 - L'expérience a parlé ce jeudi pour les finales de la Rairoa Horue. Dans la catégorie reine du surf, où la moyenne d'âge des finalistes étaient de 34 ans, c'est Ariimoana David, 32 ans, qui s'est imposé en coiffant au poteau Heiarii Williams, 36 ans. En bodyboard, Jacky Hutia, 36 ans, qui s'était blessé au dos sur ce même spot de Avatarou, s'est imposé en finale et tient une belle revanche. 

Cette deuxième édition de la Rairoa Horue restera certainement dans les annales. Des conditions dantesques tout au long des quatre jours de compétition, des séries où les surfeurs et bodyboarders se sont rendus coup pour coup et des finales d'anthologie, tout était réuni pour une compétition d'exception sur la droite de Avatoru. 

Ariimoana David et Jacky Hutia s'imposent à la Rairoa Horue
Une petite erreur de Williams en finale

En surf, Heiarii Williams, 36 ans, aurait pu être la belle histoire de cette Rairoa Horue. Le surfeur de Punaauia a dû lancer une cagnotte en ligne pour pouvoir se rendre à Rangiroa et prendre part à la compétition. Et depuis son entrée en lice, “Lupa” a déroulé son surf en prenant tube sur tube. Mais ce jeudi en finale, il aura manqué un brin de réussite, et de chance, au double vainqueur des Trials à Teahupo'o pour l'emporter aux Tuamotu. Dans une finale à quatre, où il était opposé aux cousins David, Vetea et Ariimoana, et à Teiva Tairoa, Williams avait pourtant la situation bien en main. Avec un score global de 13.67 (8.5 + 5.17), son plus faible total de toute la compétition, il menait en effet la danse. 

Mais dans les dernières secondes de la finale, Williams, qui avait pourtant la priorité sur Ariimoana David, a laissé ce dernier s'engager sur une longue droite. Un petit tube couplé à quelques manœuvres et Ariimoana David obtenait la note de 7.33 pour total de 14.63 qui lui permettait de ravir la victoire à Heiarii Williams. “Heiarii a fait une petite erreur à la fin quand il a hésité à prendre la vague qui me donne la note pour gagner. Il restait 20 secondes et j'y suis allé”, a indiqué le vainqueur de cette deuxième édition de la Rairoa Horue. “Je suis évidemment très content de gagner ici à Rangiroa. J'étais déjà très content d'être ici mais en plus gagner c'est le petit bonus. Je dédie cette victoire à mes copains avec qui je loge à Rangiroa, Kevin Bourez et Jocelyn Poulou et puis à tous ceux qui m'ont soutenu comme Michel Bourez et Tikanui Smith.”

Heiarii Williams s'est donc contenté de la deuxième place avec un totale de 13.67, Vetea David a pris la troisième place (11.94) et Teiva Tairoa (5.66) a terminé quatrième de cette finale de trentenaires. 

Ariimoana David et Jacky Hutia s'imposent à la Rairoa Horue
“Waouh” pour Jacky Hutia

En bodyboard la compétition n'a pas déçu également. Si le tenant du titre, James Noho Omitai avait survolé les tours précédents, en finale, le bodyboarder de Papara a du s'incliner face à l'expérience du vétéran Jacky Hutia, 36 ans. Une belle revanche pour Hutia qui s'était blessé au dos il y a deux ans sur ce même spot de Avatoru. Sur un premier tube, le vétéran s'offrait une première bonne note de 8.23. Face à lui ses jeunes rivaux, notamment Heiarii Etaia lui répondait à coup de manœuvres aériennes qui lui rapportaient les notes de 7.93 et 7 pour un total de 14.93. James Noho Omitai, moins en vue, que lors des tours précédents, plafonnait à 11.97 (6 + 5.97) et le local du spot, Tevahitua Pohue fermait la marche avec un score global de 8.83. 

Et à l'expérience, Jacky Hutia a donc renversé Etaia grâce à une dernière bombe notée 7.33 qui lui offrait un totale de 15.56. Suffisant pour l'emporter. “ Il a fait très chaud tout au long de la semaine et dès les demi-finales, je n'en pouvais plus. Je sentais mon corps qui me lâchait”, a déclaré Jacky Hutia à l'issue de sa finale. “Et cette finale pour moi y'a juste un seul mot : Waouh. Avec tous les gens qui étaient derrière moi, que ce soit à Rangiroa ou sur les réseaux sociaux, cette victoire est pour vous. Je ne pensais pas aller aussi loin dans cette compétition. Et voilà waouh. J'étais le plus vieux du tableau en bodyboard. Mais je savais que je pouvais compter sur mon expérience. Je sais ce que j'ai à faire sur une compétition. Aujourd'hui, tous les autres boys étaient à l'intérieur et moi j'ai vu qu'il y avait un petit pic juste un peu plus à l'extérieur. Je sais qu'il faut être patient et quand ça vient, il faut juste y aller. Je ramène la coupe à la maison comme on le dit pour le foot.” 

Si la deuxième édition de la Rairoa Horue s'est terminée ce jeudi, le surf ne s'arrête pas encore aux Tuamotu. Dès lundi le Rangiroa Pro, étape du QS, démarrera sur la reef-break de Avatoru, pour encore de belles séries à venir.

Les résultats de la Rairoa Horue

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Confirmation des peines requise en appel dans l'affaire Radio Tefana

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Confirmation des peines requise en appel dans l'affaire Radio Tefana
Tahiti, le 2 mars 2023 – Au quatrième jour et dernier jour du procès en appel de Radio Tefana, le ministère public a requis la confirmation de la plupart des peines prononcées en première instance, notamment 6 mois de prison avec sursis et 5 millions de Fcfp d'amende pour Oscar Temaru ou encore 100 millions d'amende pour l'association Te reo o Tefana. Des réquisitions qui reviennent à signer la “peine de mort” pour la radio, selon son président et son avocat. Délibéré le 24 mai.
 
Le quatrième et dernier jour du procès en appel de l'affaire de la radio Te reo o Tefana a été marqué, ce jeudi, par les réquisitions de l'avocate générale. La magistrate a globalement requis la confirmation des peines prononcées en première instance à l'encontre des prévenus et de l'association. À savoir 6 mois de prison avec sursis et 5 millions de Fcfp d'amende pour le maire de Faa'a et leader indépendantiste Oscar Temaru, poursuivi pour prise illégale d'intérêt ; 3 mois de sursis et 1 million d'amende pour l'ancien président de la radio mais aussi ancien vice-président du Tavini, Vito Maamaatuaiahutapu, poursuivi pour recel de prise illégale d'intérêt ; et 100 millions de Fcfp d'amende pour la radio. Seules les réquisitions à l'encontre de l'actuel président de la radio, Heinui Lecaill, lui aussi poursuivi pour recel de prise illégale d'intérêt, sont plus faibles. La représentante du ministère public a en effet demandé à la cour de confirmer la peine d'un mois de prison avec sursis, mais en revanche de baisser l'amende à 200 000 fcfp, contre 500 000 Fcfp en première instance.
 
L'avocate générale, qui a indiqué en préambule de son réquisitoire avoir du “respect pour le parcours politique” d'Oscar Temaru, s'est adressée à la cour lui faisant remarquer que son “audience est devenue une tribune”. Elle a longuement motivé ses réquisitions à l'encontre du président du Tavini en indiquant qu'il ne fallait pas s'intéresser au fait de savoir s'il y avait eu de la propagande ou pas – préférant parler de “radio engagée et partisane” –, mais plutôt de savoir s'il y avait eu délit de prise illégale d'intérêt, rappelant au passage sa définition au sens du code pénal, précisant qu'il s'agissait d'une personne dépositaire de l'autorité publique ou avec un mandat électif trouvant un bénéfice moral ou d'ordre politique dans ses actions, “quand bien même il n'y ait pas le résultat souhaité”. Pour elle, “Oscar Temaru a suivi ses intérêts politiques”. Elle a également rappelé qu'en tant que maire, la responsabilité d'Oscar Temaru est engagée sur toutes les décisions prises par le conseil municipal. Quant au personnel mis à disposition de la radio par la mairie, “il ne peut ignorer que le personnel est à la radio et pas à la voirie”, a-t-elle indiqué. “Peu importe qu'il ait cru bien faire : la fin ne justifie pas les moyens.”
 
De leur côté, les avocats de la défense n'ont eu de cesse de dénoncer durant ces quatre jours qu'il s'agissait d'un procès “pour protéger l'intérêt de l'Éta”" et “dézinguer” un homme qui a dénoncé le fait nucléaire en allant jusqu'à déposer plainte pour crime contre l'humanité. “Grâce au parquet, l'idéologie indépendantiste a eu sa meilleure publicité”, a déclaré Me Dubois lors de sa plaidoirie.
Pour Me Antz, avocat d'Heinui Lecaill qui s'est attaché à démontrer l'absence de culpabilité d'Oscar Temaru pour prouver qu'il n'y avait pas de recel, il y a une volonté de la part de l'État d'“entacher” le leader Tavini “pour qu'il ne soit plus immaculé devant l'ONU”.
 

“Peine de mort” pour la radio
Me Antz, qui défend aussi les intérêts de la radio, s'est également ému des réquisitions du ministère public qui demande la confirmation d'une amende de 100 millions de Fcfp à l'encontre de la radio, alors que 10 millions avaient été requis lors du procès en première instance. Pour lui, le tribunal correctionnel, en première instance, avait “compensé ce que n'avait pas demandé la commune de Faa'a”, qui est constituée partie civile. “Le tribunal correctionnel invente la peine de mort pour une association”, a-t-il comparé. “En multipliant les réquisitions par dix, on a retenu la peine de mort.” Même vocable pour l'actuel président de la radio, interrogé à l'issue des réquisitions. “100 millions, c'est guillotiner Radio Tefana, c'est guillotiner les employés.” Pour l'avocate générale, en revanche, c'est “bien en-deçà du produit de l'infraction”, à savoir plus de 172 millions de Fcfp de subventions perçus sur une période de dix ans.
 
Avant les réquisitions, l'audience, ce jeudi, avait débuté par la plaidoirie de Me Stanley Cross, avocat de la commune de Faa'a, partie civile dans cette affaire. Pour lui, “Oscar Temaru est un homme intègre, honnête et soucieux de la dépense publique”. À Faa'a, “on ne dépense pas un franc pour rien”, a-t-il dit à la cour avant de lui demander de “considérer que la commune n'a pas subi de préjudice”. De son côté, l'avocate générale a estimé que “s'il n'y a pas de préjudice, il n'y a pas de partie civile”, dénonçant ensuite une “situation assez rare”, en soulignant que le “représentant de la partie civile est compagnon de route depuis longtemps d'Oscar Temaru.” À la suspension d'audience qui a suivi la plaidoirie de Me Cross, Oscar Temaru lui est tombé dans les bras. La cour d'appel rendra sa décision le 24 mai.

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Philippines: des milliers de pêcheurs à quai à cause d'une marée noire

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Philippines: des milliers de pêcheurs à quai à cause d'une marée noire
Manille, Philippines | AFP | vendredi 02/03/2023 - Les autorités philippines ont ordonné à des milliers de pêcheurs de rester à quai vendredi à cause d'une marée noire difficile à circonscrire survenue après le naufrage d'un tanker en début de semaine.

La flaque de pétrole s'étend sur 120 kilomètres à environ neuf kilomètres des côtes de l'île Mindoro, au sud de la capitale, Manille, a expliqué Ram Temena, un responsable de la gestion des désastres de la province du Mindoro oriental, dans le centre-ouest du pays.  

Les garde-côtes philippins sont toujours à la recherche du Princess Empress, qui a coulé dans une mer démontée mardi au large de la municipalité de Naujan, après avoir eu un souci de moteur. 

Le gouverneur de la province, Humerlito Dolor, a indiqué que la situation était "en train d'empirer". Il a ordonné aux 18.000 pêcheurs locaux enregistrés de rester à quai jusqu'à ce qu'il ne soit plus dangereux d'attraper des poissons. Ils recevront en attendant des colis de nourriture.

"Cela va avoir un gros impact sur nous", a dit M. Dolor, redoutant des effets négatifs de "long terme". 

Le tanker transportait 800.000 litres de fioul depuis la province de Bataan, près de Manille, vers la province centrale de Iloilo. 

Un autre navire a secouru les 20 membres de l'équipage.  

Le carburant diesel qui propulsait le bateau et une partie de la cargaison se sont déversés dans la mer, ont indiqué les garde-côtes plus tôt, alimentant les inquiétudes autour de la riche vie sous-marine de la région et des industries qui dépendent des activités maritimes. 

Le porte-parole des garde-côtes Armando Balilo a expliqué aux médias locaux que la mer agitée avait empêché le déploiement de barrages flottants destinés à empêcher la progression de la nappe toxique. 

Des produits chimiques ont été utilisés à la place afin de la décomposer. 

La quantité de diesel et de fioul rejetée dans l'eau n'est pas connue.

La maire de la ville de Pola, Jennifer Cruz, a rapporté que des poissons morts enveloppés de pétrole s'était échoués sur le rivage de sa municipalité, qui se trouve juste au sud de Naujan.

"Tout notre littoral a été touché par la marée noire", a-t-elle indiqué. "Plus tôt, on pouvait sentir l'odeur de fioul. C'était comme si on était dans un garage".

Selon elle, des garde-côtes et des volontaires étaient en train de nettoyer la plage dont certains à mains nues et avaient rempli plusieurs barils du produit toxique.  

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Corps électoral en Nouvelle-Calédonie: Darmanin invite à un accord rapide

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Corps électoral en Nouvelle-Calédonie: Darmanin invite à un accord rapide
Nouméa, France | AFP | vendredi 03/03/2023 - Gérald Darmanin, en visite vendredi en Nouvelle-Calédonie, a vivement souhaité qu'"un accord politique" y soit trouvé sur le sujet sensible du corps électoral, gelé depuis 1998. 

Actuellement, seuls les natifs et les électeurs pouvant prouver 10 ans de résidence à la date de 1998 - quand l'Accord politique de Nouméa a été signé - peuvent voter aux élections provinciales.

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mers, qui débutait une visite de trois jours destinée à lancer les négociations sur le futur statut du territoire, a écarté à Nouméa l'idée d'un report des élections provinciales.

"On va tenir les provinciales en 2024 parce qu'on tient les élections à l'heure", a-t-il assuré à la presse. 

"Notre souhait ardent est un accord politique sur le corps électoral de ces élections. Mais s’il n’y a pas d'accord, le gouvernement prendra ses responsabilités. On ne peut pas fonctionner avec un corps électoral resté bloqué en 1998", a-t-il insisté.

La question du corps électoral est extrêmement sensible en Nouvelle-Calédonie. Les indépendantistes sont farouchement opposés à son ouverture, tandis que les loyalistes la réclament. 

La première journée du déplacement du ministre a été consacrée à une série de rencontres avec les indépendantistes qui ont décidé, lors du dernier congrès du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) fin février, d’accepter le principe de discussions bilatérales avec l’Etat. 

La Nouvelle-Calédonie doit se doter d'un nouveau statut, alors que le cycle de trois référendums prévus par l'Accord de Nouméa de 1998, s’est achevé en 2021. Les trois référendums ont rejeté l'indépendance du territoire du Pacifique Sud mais la légitimité du dernier scrutin - organisé fin 2021 en pleine pandémie de Covid et boycotté par les indépendantistes - est vivement contestée par le FLNKS. 

Si l’Etat a accepté le principe de discussions bilatérales, c’est dans l’objectif de réunir ensuite l’ensemble des partenaires, en mai-juin, pour aboutir à un consensus d’ici à septembre. "On tourne la page des trois référendums pour aller vers quelque chose de nouveau. C'est aux Calédoniens de dire ce qu'ils souhaitent mais il faut qu'on soit prêts pour septembre si on veut une réforme constitutionnelle début 2024", a dit à la presse M. Darmanin.

La réforme constitutionnelle pourra porter soit sur un nouveau statut, soit, si les discussions ne sont pas suffisamment abouties, uniquement sur la question du corps électoral.

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Le colloque sur les mémoires de Ariitaimai se termine, l’aventure commence

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Le colloque sur les mémoires de Ariitaimai se termine, l’aventure commence
TAHITI, le 3 mars 2023 - Le colloque sur Henry Adams et les mémoires de Ariitaimai s’est achevé jeudi par une sortie culturelle. Public et intervenants espèrent qu’il est le point de départ vers des recherches et réflexions plus poussées sur cette période de l’histoire polynésienne.

Florent Atem, co-organisateur avec sa sœur Carole du colloque intitulé Henry Adams et les mémoires de Ariitaimai espère que “ce n’est que le début”. Le début de recherches et réflexions sur cette période de l’histoire polynésienne restée inexploitée. "Non pas pour remettre en question l'histoire mais bien pour l'enrichir." Ce point de départ ouvre un champ de prospection à différents niveaux, sociaux, historiques, politiques… “On a senti qu’il y avait un besoin.

Au cours du colloque, chercheurs et membres de la société civile ont pu se rencontrer, échanger. Ils se sont entretenus en français, en anglais ou encore en tahitien pour le plus grand plaisir des organisateurs. “C’est tout ce que l’on espérait.” Ils ont pu confirmer des pistes, lancer de nouvelles voix d’exploration. Un séminaire entre les chercheurs et la population est envisagé.

Les intervenants sont venus d’horizons divers, les prises de parole des conférenciers ou du public ont été constructives. Par exemple, à propos de la maison de la reine Marau, Flora Devatine, directrice du Fare Vāna’a a encouragé à protéger, si ce n’est “l’écorce”, tout au moins le tronc de trésor. Raanui Daunassans, arrière-petit-fils de la reine Marauta’aroa et arrière-arrière-petit-fils de Ariitaimai, a assuré, à la suite de son intervention sur les relations entre Ariitaimai et la reine Pōmare, tenir à disposition documents, vaisselle, mobilier qui se trouvaient dans la maison. Un projet de construction d’une demeure à l’identique de la maison existante non loin des jardins de l’assemblée est en cours d’étude afin de donner au grand public l’occasion de (re)découvrir cette période de l’histoire. Dans l’attente, une exposition pourrait être organisée.

Le colloque sur les mémoires de Ariitaimai se termine, l’aventure commence
Henry Adams, confronté à lui-même aux confins du Pacifique

Henry Adams, arrière-petit-fils de John Adams, le 2e président américain et petit-fils de John Quincy Adams, 6e président américain, a quitté sa terre natale meurtri par la perte de sa sœur décédée de la tuberculose, par le suicide de sa femme et éprouvé par l’écriture de l’histoire des États-Unis en 9 volumes. Il est parti vers l’ouest, a séjourné à Hawaii qu’il a quitté déçu. En quête d’exotisme, il a trouvé Honolulu “vidée de son essence”, selon Florent Atem. À Samoa, mue en anthropologue, il a pu vivre au sein d’une population plus proche de sa culture. Il a débarqué à Tahiti le 4 février 1890, muni de lettres de recommandations signés par Robert Louis Stevenson venu plus tôt en Polynésie. Ces lettres lui ont permis d’être introduit auprès des notables, mais aussi de grandes familles du territoire. Son séjour a duré quatre mois. Quatre mois au cours desquels il a rencontré, découvert et apprécié Ariitaimai, dernière de sa lignée, dernière détentrice d’un savoir ancestral. “Il était parti pour échapper à lui-même”, décrit Florent Atem, “à Tahiti il s’est retrouvé confronté à lui-même, il a rapproché ce que vivait Ariitaimai de ce que lui-même avait vécu en Amérique”. À savoir la disparition d’une époque.

Le fil directeur de ce colloque a été le périple de Henry Adams, sa personnalité, puis sa rencontre avec Ariitaimai et les liens forts qui ont uni les deux êtres. La personnalité de Ariitaimai et son implication dans la société de son époque ont compté également parmi les sujets abordés. Les descendants de Ariitaimai, avec toute la légitimité qui leur était attribuée, fouillant dans diverses archives, ont apporté un éclairage sur cette femme de caractère. Ueva Salmon, Vaite Thiébault Salmon, Tati Morgan Salmon ainsi que Terupe Salmon ont pris la parole à tour de rôle pour témoigner, textes à l’appui.

Le colloque sur les mémoires de Ariitaimai se termine, l’aventure commence
John C. Orr de l’université de Portland a cherché à répondre à la question : Pourquoi Henry Adams a-t-il révisé son ouvrage sur Tahiti publié en 1901 après l’avoir initialement publié en 1896. “Au-delà de son choix évident de rendre son texte à son véritable auteur et de sa volonté d’apporter son aide aux membres du clan des Teva qui avaient entamé des négociations avec le gouvernement français, je persiste à croire que l’édition révisée constitue la première incursion de Henry Adams dans un nouveau genre d’écriture documentaire”, a-t-il répondu en substance. Ormond Seavey de l’université George Washington a fait le lien entre Henry Adams et l’histoire, les États-Unis et Tahiti, Sylvie André de l’université de la Polynésie française a traité du sujet Reines ou cheffesses et des femmes politiques en Polynésie entre la “découverte” et l’annexion. Carole Atem a émis des perspectives transhistoriques, partant des mémoires d’Ancien régime aux Mémoires de Ariitaimai par Henry Adams tandis qu’Isabelle Proust de l’Inspe a listé des pistes d’exploitations pédagogiques des Mémoires de Ariitaimai en classe de français au collège et lycée.

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Le Papeete Rugby Club vainqueur d’un match intense contre le Punaauia Rugby Club

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Le Papeete Rugby Club vainqueur d’un match intense contre le Punaauia Rugby Club
Tahiti, le 3 mars 2023 - Le choc attendu jeudi soir à Fautaua entre le Punaauia RC et le Papeete RC, les deux équipes du haut de tableau du Championnat de Tahiti à XV, a tenu toutes ses promesses. Papeete a pris position de leader en battant Punaauia (27-23), mais Paea qui jouera samedi soir contre Pirae est aussi un leader potentiel avec deux matches en moins.  

Le Championnat de Tahiti à XV 2023 n’est décidément pas avare de rencontres enlevées et à suspense et le face-à-face entre Punaauia et Papeete jeudi soir au stade Fautaua dans le cadre de la 4è journée en fut une nouvelle illustration. Ce match au sommet entre Punaauia le leader (le classement publié par la FPR mentionnait Papeete comme leader, mais le point de bonus défensif décroché par Punaauia lors de sa défaite 14-7 contre Paea le 16 février semble avoir été oublié) et son dauphin Papeete ne semblait pas donner matière à suspense à la mi-temps alors que Papeete menait 27-8. 

L’équipe d’Anthony Hourtal a en effet produit une grosse première période et si Punaauia est également plutôt bien dans le match, c’est la formation de Papeete qui s’est montré efficace dans ses temps forts. Son paquet d’avant est dominateur et ses quatre essais (Nicolas Dubois 9è, Roohianui Douyelle 23è, Raihei Mateau 37è, Yvon Tekurahopu 40è) de la première période en découlent après des regroupements et des mauls bien maîtrisés. Mathieu Ansola a bien réduit le score à 22-8 d’un essai pour Punaauia avant la mi-temps, mais Papeete atteint le repos en nette position de force (27-8) et a déjà décroché le bonus offensif avec quatre essais.

Chaque équipe a sa mi-temps

Changement de scénario à la reprise avec une nette domination de Punaauia pendant une bonne dizaine de minutes ce qui va se traduire au score par une pénalité de Jean-Xavier Ballot (43è) et un essai (50è) de Noël Teihoarii transformé par Ballot. Punaauia revient à 27-18 et s’autorise à ambitionner un retournement de situation alors qu’il reste 30 minutes à jouer. Mais jusqu’à l’amorce des arrêts de jeu, plus rien n’est marqué et pourtant les deux équipes font continuellement vivre le ballon mais quelques maladresses et des défenses resserrées protègent les en-but. Punaauia finit toutes fois par trouver l’ouverture par François Tamarono après quatre minutes de temps de jeu supplémentaire ce qui permet à Punaauia de revenir à 27-23 et de décrocher le bonus défensif.     
     
Malgré une deuxième mi-temps moins aboutie, Anthony Hourtal le coach de Papeete était toutefois logiquement satisfait : ‘’La victoire est un petit peu amère parce qu’on a quand même été moins bien en deuxième mi-temps, mais ce soir je retiens principalement notre première période qui a vraiment été d’un bon niveau. Ce succès nous assoit un peu plus dans le Top 4 pour jouer la phase finale et nous donne encore plus d’ambitions pour la suite. Après, à nous de travailler pour rester au même niveau pendant 80 minutes’’.

Paea aura l’occasion samedi soir de se rapprocher du duo de tête mais cela doit passer par un succès face à Pirae, ce qui semble dans les cordes du champion en titre d’autant que Pirae semble connaître des problèmes d’effectif.

Résultats
Le Papeete Rugby Club vainqueur d’un match intense contre le Punaauia Rugby Club
4è journée
*Jeudi à  Fautaua 

Punaauia-Papeete 23-27

*Samedi  à Fautaua 
-Pirae-Paea

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Les marins du Shom font des relevés à Hao et s’occupent de la relève

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Les marins du Shom font des relevés à Hao et s’occupent de la relève
Hao, le 2 mars 2023 - Une équipe du Service hydrographique et océanographique de la Marine nationale effectue actuellement une mission technique pour mettre à jour la cartographie marine de Hao, mais pas seulement…

Cela faisait une vingtaine d’année que le Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) n’était pas venu sur l’atoll du Hao pour y réaliser des relevés marins. Depuis un mois, cinq marins du Shom sont à pied d’œuvre pour mettre à jour la cartographie des fonds marins, en vue de rendre les cartes maritimes plus fiables pour les usagers.

Dans leur champ de mission à Hao, ces militaires sont chargés de sonder très précisément à l’aide de matériels de pointe, le couloir de navigation lagonaire le plus emprunté de l’atoll, entre la “passe kaki” et le grand quai du village principal d’Otepa. Cette route maritime est empruntée par les voiliers, les navires de commerce et autres pêcheurs professionnels. Au terme de leurs relevés les données recueillies permettront une mise à jour des cartes marines au bénéfice de ces professionnels et de ces usagers de la mer.

Exposé au collège

En parallèle de leur mission principale ces marins ont également accepté une mission pour le moins atypique, à la demande de Romain Vedrenne, professeur de technologie au collège de Hao. Ils ont ainsi accepté d’intervenir auprès des élèves de ce même établissement afin d’élargir leur champ de connaissances et – pourquoi pas – susciter chez eux des vocations. Les interventions sont réalisées dans deux classe bien précises que sont la classe de bi-mer, et la classe de GEMM du Cetad. Deux classes dont l’enseignement est lié au milieu maritime.

Une trentaine d’élèves de ces deux classes ont dans ce cadre participé, jeudi dernier, à la présentation faite par deux des militaires du Shom au CDI du collège de Hao. Fabien, hydrographe et Essaid, manœuvrier, ont présenté un exposé à l’appui de supports visuels, de leur métier et leur quotidien. Dans un premier, les deux intervenants ont présenté le service hydrographique de la Marine et ses missions. Ils ont ensuite expliqué aux élèves ce qu’est la bathymétrie, un champ technique qui regroupe les technologies de mesure ou d’estimation de la profondeur afin de connaître le relief de l’océan profond ou côtier. Les deux marins ont également présenté aux collégiens les instruments et les techniques utilisés pour effectuer la cartographie des fonds marins. Un exposé qui a captivé les élèves grâce aux explications très ludiques des deux marins, pourtant novice dans cet exercice de pédagogie mais finalement plutôt à l’aise face à ces jeunes.

Les marins du Shom poursuivent leur mission à Hao courant mars, avec l’objectif de ramener sur leurs disques durs les données maritimes mises à jour pour les futures cartes maritimes. Les militaires quitteront aussi l’atoll enrichis d’une belle expérience humaine avec la population de Haoroagai.

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À Moorea, Édouard Fritch fait la tournée des projets

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À Moorea, Édouard Fritch fait la tournée des projets
Tahiti, le 4 mars 2023 – Le président du Pays, Édouard Fritch, s'est rendu à Moorea, vendredi matin. Une visite au cours de laquelle il a inauguré les nouveaux équipements de l'hôpital de Afareaitu, participé à la pose de la première pierre du campus scolaire de Opunohu et s'est rendu sur le chantier de rénovation de l'hôtel Cook's Bay.
 
Le président du Pays, Édouard Fritch, était en "tournée gouvernementale", vendredi matin à Moorea. Un premier arrêt a été effectué à l'hôpital de Afareaitu, où le président a inauguré le nouveau bâtiment logistique et technique de l'hôpital. Celui-ci s'inscrit dans un programme de reconstruction de l'établissement, afin d'améliorer l'offre de soins pour les habitants de l'île Sœur. Celui-ci avait débuté par la mise en place d'une unité d'urgences. Cette seconde phase, initiée en 2013 et inaugurée vendredi, consistait à la mise en place d'un plateau technique "modernisé, accessible et aux normes en vigueur". Il comprend un pôle administratif, un pôle logistique, un centre de soins dentaires, une pharmacie, une cuisine, une buanderie et des logements pour les permanences médicales. La modernisation de l'hôpital doit encore se poursuivre avec l'agrandissement du bâtiment d'hospitalisation qui comprendra quatre chambres supplémentaires, l'amélioration de l'autonomie énergétique de la structure, de la gestion des fluides médicaux et de la gestion des déchets. Enfin, le président s'est engagé, selon un communiqué de la présidence, à mener à bien la reconstruction de la voirie, des accès et des parkings pour le public et le personnel. En marge des cette inauguration, Édouard Fritch a également procédé à la remise d'attestation à 33 guides sanitaires de l'île, chargées d'informer et de sensibiliser la population lors de la crise sanitaire liée au Covid. Par ce geste, il a souhaité "exprimer sa gratitude" envers ces "ambassadeurs de santé de terrain".
 
Le président du Pays a ensuite pris la direction du lycée de Opunohu, où il a participé à la pose de la première pierre du campus scolaire. En plus du lycée agricole, qui accueille chaque année 600 élèves et étudiants, le campus proposera une filière générale pour 245 élèves et une filière professionnelle pour 36 élèves. Le Pays entend ainsi "limiter les déplacements non écologiques et coûteux" des jeunes de Moorea, qui sont actuellement obligés de se rendre à Tahiti pour suivre leur cursus scolaire.

Opportunités d'emploi au Cook's Bay
Enfin, la tournée s'est achevée par la visite du chantier de reconstruction de l'hôtel Cook's Bay, fermé il y a 25 ans. L'établissement catégorisé 3 étoiles, qui devrait rouvrir ses portes "très prochainement", doit venir compléter l'offre intermédiaire hôtelière avec 38 chambres. Le Pays, qui en est le propriétaire depuis 1997, insiste sur le fait que ce projet s'inscrive "dans le développement durable", avec notamment un système d'épuration par bouées activées afin de garantir une sortie des eaux de qualité baignade, ainsi que des chauffe-eaux solaires et un champ solaire complémentaire qui doivent permettre de couvrir 50% des besoins énergétiques de l'établissement. Toujours selon la présidence, l'hôtel devrait employer 35 salariés, dont 24 de Moorea.

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Nāhiti obtient 120 millions pour les projets innovants

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Nāhiti obtient 120 millions pour les projets innovants
Tahiti, le 4 mars 2023 – Le consortium Resipol+, avec l'Université de la Polynésie française comme chef de file, est lauréat de l'appels à projets "Programme d'innovation outre-mer". À ce titre, il va recevoir une enveloppe de 120 millions de Fcfp pour la mise en place du projet Nāhiti. Celui-ci vise à structurer l'écosystème de l'innovation à l'échelle de la Polynésie française en misant sur la mutualisation des moyens du monde académique et du monde économique. Dix porteurs de projets ont été sélectionnés pour bénéficier de l'accompagnement de Nāhiti.
 
C'est un pas de plus dans le déploiement de projets innovants au fenua. Le consortium Resipol+, qui rassemble l'ensemble des acteurs de la recherche en Polynésie française, mais aussi les acteurs économiques ainsi que l'État et le Pays, fait partie des huit lauréats de l'appel à projets "Programme d'innovation outre-mer". À ce titre, il va recevoir une enveloppe de 120 millions de Fcfp pour déployer son projet Nāhiti, dans le cadre du plan national "France 2030".
 
Nāhiti, en rassemblant les différentes forces impliquées dans la recherche et le développement, vise à structurer l'écosystème d'innovation à l'échelle de la Polynésie, d'en faire un environnement favorable à l'innovation, et ainsi d'accompagner au mieux les porteurs de projets. Il s'inscrit donc pleinement dans la Stratégie de l'innovation mise en place par le Pays. Pour Tea Frogier, déléguée à la recherche, ce rapprochement public-privé est essentiel dans le développement de l'innovation. "Ça permet de passer à l'étape fertilisation, qu'il y ait une concrétisation sur le territoire des projets grâce au lien public-privé." Et c'est justement ce lien et les différentes échelles qui rendent ce projet novateur. "C'est la première fois que sur un territoire comme la Polynésie française, tous les acteurs concernés – recherche publique, privé et les moyens de l'État et du Pays – se réunissent et créent un dispositif commun", indique Jean-Claude Gaertner, représentant de l'IRD en Polynésie française et vice-président du consortium Resipol. "Les organismes de recherche vont mettre à disposition leur cellule valorisation, tout comme l'université de Montpellier avec qui on a noué un partenariat. Ça marque un tournant dans la manière dont nous avons de travailler ensemble."

Accompagnement et formation
Le projet Nāhiti s'articule autour de deux volets : l'accompagnement de projets innovants, mais aussi un volet formation. Celui-ci est particulièrement important, selon Jean-Claude Gaertner, puisque c'est souvent ce qui fait défaut. "C'est une partie qui manque, mais pas qu'ici. On voit bien que même dans les universités métropolitaines, les enseignants chercheurs, les chercheurs et les étudiants ne sont que très peu formés à l'innovation. Donc on va faire un volet de formation qui va s'adresser à tout le monde, pas qu'aux étudiants, mais aussi aux enseignants chercheurs et aux chercheurs, qui parfois sont dans des domaines de recherche où ils font leurs publications, mais ils ne sont pas à l'aise sur de l'innovation où cela va pouvoir avoir des applications concrètes. Donc ce volet formation est aussi très important."
 
Dans le cadre du projet Nāhiti, un appel à manifestation d'intérêt avait été lancé. Un jury d'experts indépendants, réuni en métropole, a ainsi sélectionné dix porteurs de projet polynésiens parmi vingt candidatures, qui constituent le programme Polynnov. Ils bénéficieront d'un accompagnement intensif pour une durée maximale de deux ans. Le jury a choisi des projets "qui étaient jugés à haut potentiel d'innovation, et qui en plus étaient à des phases d'innovation, de maturation, différentes", précise Jean-Claude Gaertner. "Il fallait aussi qu'ils aient un potentiel d'innovation qui soit adapté, utile et cohérent avec les contraintes que nous avons en Polynésie française." Dans le cadre du volet formation, ils bénéficieront d'un tronc commun d'enseignements (questions de propriété intellectuelle par exemple), puis d'un accompagnement spécifique en fonction des besoins de chacun (business plan, appui technique...). Nāhiti n'a pas vocation à financer les différents projets et s'inscrit plutôt dans une démarche d'accompagnement, mais les porteurs de projets trouveront néanmoins un soutien pour structurer leur projet afin d'aller, ensuite, chercher des financements.

L'économie bleue porteuse d'innovation
Si l'innovation peut toucher des domaines très variés, l'économie bleue semble être un secteur particulièrement porteur d'innovation. En effet, six projets parmi les dix sélectionnés concernent ce domaine. Une satisfaction pour Gérard Siu, vice-président du Cluster maritime, l'un des membres du consortium Resipol+. "La Polynésie est un territoire maritime avec beaucoup de potentiel. On parle d'océan de solutions. C'est vraiment sur la mer que la Polynésie pourra se développer." Car l'objectif de l'innovation est de créer de nouvelles activités, et par conséquence de l'emploi.
 
Le projet Nāhiti va être déployé sur trois ans. Grâce à la première promotion du programme Polynnov, l'ensemble des acteurs souhaitent améliorer le dispositif. "Il y a quelque chose d'autoconstruction avec les porteurs de projets. On espère qu'au bout de trois ans, on aura identifié ce qui marche et ce qui ne marche pas et qu'on pourra avoir des dispositifs efficaces qui pourront se pérenniser." Un nouvel appel à projets pourra être lancé d'ici deux ans. Et à l'issue des trois années, le Pays devrait prendre le relais pour l'accompagnement des porteurs de projets innovants.

Les 10 projets sélectionnés par le programme Polynnov
  • Native reo/speakers : Plateforme en ligne pour l’enseignement des langues et cultures minorées
  • Te'aute : Préservation et valorisation des principes actifs de l’hibiscus ‘Aute : produits cosmétiques de luxe, produits agroalimentaires et nutraceutiques
  • Holopol : Formation des jeunes et des pêcheurs lagonaires aux techniques d’aquaculture d’holothuries respectueuses de l’environnement, avec perspective de valorisation économique
  • PM.pf : Utilisation du Swac de l'hôtel The Brando à Tetiaroa pour permettre une culture en haute mer d’algues, à des fins de valorisation
  • EFTM : Fabrication de haubans de voilier en fibre textile Dyneema, et développement d’un modèle d’accroches à fort tonnage dans la même fibre textile
  • Faratea : Modèle d’aquaculture durable en alimentation et aquariophilie aboutissant à une filière d’export de chair de bénitiers
  • Bioplates : Développement de collecteurs en polymères biodégradables pour la collecte d'huîtres perlières
  • Kit Ninamu Solutions : Kit de compostage de déchets collectif, couplé d’un kit de création d’un potager de légumes et fruits locaux avec offre de formation
  • Biobase Tahiti : Développement de papiers et emballages biodégradables en fibre végétale locale (bananier, canne à sucre, coco, ananas...)
  • Fenualg : mise en place d’une filière des algues polynésiennes en exploitant l’algue brune proliférante Turbinaria ornata pour produire des biostimulants, biomatériaux et produits cosmétiques et cosméceutiques à haute valeur ajoutée.

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Pirae renverse Vénus en ouverture des playoffs, Dragon et Tefana bien partis aussi

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Pirae renverse Vénus en ouverture des playoffs, Dragon et Tefana bien partis aussi
Tahiti, le 5 mars 2023 - Le choc de la 1re journée des playoffs du Championnat de Ligue 1 a nettement tourné à l’avantage de Pirae qui a battu Vénus 4-1 samedi soir à Fautaua. Dragon face à Temanava (2-1) samedi à Pater et Tefana contre Punaruu (2-1) vendredi à Puurai ont également entamé victorieusement les playoffs. Succès de Central (10-2) et de Pueu (2-0) en playdown contre Excelsior et Taiarapu, JT et l’OM se quittant sur un nul (2-2).

La première journée des playoffs qui réunit les six premiers de la première phase du Championnat de Ligue 1 a confirmé la tendance qui s’est dégagée lors des deux récents matches de qualification pour la Ligue des Champions OFC et qui avait engendré un double succès (2-0 et 7-3) de Pirae face à Dragon. Les orange sont en pleine forme comme ils l’ont démontré une nouvelle fois samedi soir à Pater face à Vénus en s’imposant 4-1. 

Programmé vendredi soir à Mahina, le choc Vénus-Pirae a été décalé à samedi pour cause de pelouse inondée à Mahina. D’entrée de match, Pirae a pris le jeu à son compte et a contraint Vénus à défendre dans son camp. C’est toutefois la formation de Mahina qui a eu les meilleures occasions en contre. Mais c’est quand même Pirae qui a ouvert logiquement la marque par Ariiura Labaste à la 29e minute (1-0). Pirae a l’occasion de faire le break en début de deuxième période mais se montre maladroit devant le but. 

Paradoxalement et alors que Vénus jouait à 10 depuis l’expulsion de Raiamanu Tetauria à la 55e minute pour un deuxième carton jaune, les bleus sont revenus au score à l’heure de jeu sur un pénalty de Teaonui Tehau (1-1). Mais Vénus a subit nettement par la suite et Pirae allait se détacher avec  trois buts de Ariiura Labaste (71e sur pénalty également) et de Tamatoa Tetauira (75e et 94e). L’équipe de Raimoana Bennett s’impose déjà comme le favori pour le titre.

Dragon vainqueur laborieux

Cette étiquette de favori aurait pu échoir à Dragon qui a survolé la première phase du Championnat en remportant ses 11 matches, mais la double défaite contre Pirae lors du barrage OFC a semble-t-il laissé des traces dans l’esprit des joueurs de Titioro. Dragon s’est certes imposé samedi contre Temanava en prenant l’avantage grâce à un doublé de François Mu (42e et 45e) mais sans vraiment convaincre. L’équipe de Moorea a réduit le score par son capitaine et buteur Makalu Xowi à la 63e minute (2-1) et aurait mérité de décrocher au moins le nul sur la physionomie du match. 

Tefana l’a également emporté 2-1 contre Punaruu dans un derby de la côte ouest toujours très disputé. Le score était acquis à la mi-temps avec des buts de Tauatua Lucas (9e) et Jonathan Tehau (25e) pour Tefana, Sake Wathiepel réduisant la marque pour Punaruu à la 45e minute. 

Six équipes également en playdown, le dernier descendant en Ligue 2 en fin d’exercice et l’avant-dernier disputant un barrage contre le second de Ligue 2. Central a démarré fort en passant un 10-2 à Excelsior avec notamment quatre buts de Jess Horoi. La formation de la Mission a des soucis à se faire pour éviter la relégation directe en Ligue 2 même si les playdown ne font que débuter. Du côté de la Presqu’île, Pueu a dominé Taiarapu avec un doublé de Franck Papaura (9e et 79e) et JT et l’OM n’ont pu se départager, les Jeunes Tahitiens prenant deux fois l’avantage par Tutahiti Rereao (8e et 17e), l’Oympic Mahina parvenant à revenir au score par Orai Piokoe (11e et 74e).  

Prochaine journée des playoffs et playdown vendredi et samedi prochain avec notamment l’affiche Dragon-Vénus vendredi soir à Pater.

Résultats
PLAYOFF (1re journée)
*Vendredi 

-A Faa’a : Tefana-Punaruu 2-1

*Samedi
-A Pater : Dragon-Temanava 2-1
-A Pater : Vénus-Pirae 1-4

PLAYDOWN (1re journée)
*Vendredi
-A Pater : Pueu-Taiarapu 2-0
-A Pater : JT- OM 2-2

*Samedi
-A Pater : Excelsior-Central 2-10

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Dans l’univers artistique d’Océane Fouet

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Dans l’univers artistique d’Océane Fouet
TAHITI, le 5 mars 2023 - Tahiti, le 4 mars 2023 - Après avoir longtemps peint dans l’intimité, Océane Fouet expose pour la première fois au grand public son visage artistique. Ses œuvres sont présentées jusqu’au 15 mars à la galerie Walk of arts, quartier du commerce à Papeete.

Elle est thérapeute. Océane Fouet est psychologue de métier, spécialisée en criminologie, violence sexuelles, conjugales…. Elle ressent le besoin de retranscrire à sa manière les maux, les énergies, les combats des victimes et auteurs de violence. Une manière très personnelle qui consiste à peindre et colorer des toiles, mais aussi à les agrémenter de matériaux divers. “Je réalise des portraits en utilisant diverses techniques artistiques”, décrit-elle. Les textures sont variées, les détails riches. Ils n’apparaissent, pour certains, qu’à ceux qui prennent le temps de scruter. Ils sont à découvrir en ce moment à la galerie Walk of arts, à Papeete.

Un monde surgit

Océane Fouet utilise de l’huile et de l’acrylique, mais également, du bois, du tissu, de la toile, de la cellophane, du plastique ou des filets d’oignons, … “Je récolte tout ce qui me tombe sous la main et que j’imagine pouvoir utiliser un jour.” Ensuite, le moment venu, elle fouille dans ce qui semble être une boîte au trésor, elle découpe, colle, pose des éléments variés tout autour des traits déjà figés sur le tableau. Et c’est alors qu’un monde surgit.

Dans l’univers artistique d’Océane Fouet
Ses toiles sont des concentrés de couleurs et d’énergie, de motifs et de formes qui disent les douleurs, les souffrances mais aussi les combats, la puissance de ceux qui surmontent les chocs de leur vie pour (re)construire leur être. Elles sont “ce qu’il reste des histoires que j’entends ; elles sont ma façon de voir”.

Océane Fouet observe avec admiration et au quotidien, une multitude de parcours. Pour autant, les trajectoires ont un point commun. “Toutes les personnes violentées ou violentes, font preuve d’une remarquable résilience. Elles surmontent les traumatismes. Elles sont dotées d’une très grande force.” Selon elle, la famille, mais aussi les éléments, la nature, la mer sont autant de ressources dans lesquelles les personnes suivies puisent pour s’en sortir. “Et c’est pour cela qu’il y a tant de couleurs, de fleurs, de feuillages et références à la nature ou à la mer dans mes tableaux.”

Dans l’univers artistique d’Océane Fouet
Se libérer

Les portraits, ainsi agrémentés, peuvent être inspirés par une ou par plusieurs personnes. Ils sont assortis, pour l’exposition en cours, d’une phrase. Par exemple, Océane Fouet a repris ces mots de Hautiare : “Toutes les fleurs se flânent pour laisser la place aux suivantes.” L’artiste a à cœur de lever des tabous, d’inciter à la prise de parole, d’encourager le plus grand nombre à se libérer.

Son art est resté confidentiel pendant de nombreuses années. “Seul un cercle très proche d’amis et membres de ma famille savait que je peignais”, raconte Océane Fouet. Des rencontres, décisives, l’ont amenée à dire et montrer. Elle a présenté ses œuvres pour la toute première fois en juillet 2022 chez Art’griculture. Les tableaux étaient légendés de textes d’un certain volume.

Dans l’univers artistique d’Océane Fouet
Le public a été touché. “Une personne, devant un tableau et son texte, a fondu en larmes”, rapporte Océane Fouet qui sur le coup a été troublée : “Je me suis dit que ce que j’avais fait n’était pas bien, que je n’aurais jamais dû écrire le texte qui venait d’être lu.” Finalement, la personne touchée, une fois remise de ses émotions a dit : “Merci, je peux mettre des mots sur mes souffrances. Je suis prête à parler.” Un autre visiteur a exprimé son impossibilité de lire les textes, en raison de l’émotion qu’ils suscitaient. C’est tout ce que l’artiste espérait. “Je veux montrer et faire comprendre que l’on n’est pas seul, que l’on n’est pas isolé et que des solutions existent.”

L’exposition en cours à la galerie du quartier du commerce a été inaugurée jeudi soir, elle dure jusqu’au 15 mars.


Dans l’univers artistique d’Océane Fouet
Walk of arts, 2 ans, voit plus grand

Walk of arts est née il y a bientôt 2 ans au quartier du commerce à Papeete. Elle a officiellement ouvert ses portes en avril 2021. L’objectif de cette galerie est toujours de “représenter les artistes locaux contemporains” mais aussi de jouer le rôle de “passeur entre collectionneurs”. Elle vend des œuvres originales, des reproductions et affiches, crée des événements. Elle vient d’ouvrir une salle d’exposition attenante à l’espace d’origine d’une quarantaine de mètres carrés.

Dans l’univers artistique d’Océane Fouet
Pratique

Jusqu’au 15 mars à la galerie Walk of arts, quartier du commerce à Papeete.
Horaires : du lundi au mardi de 9 heures à 17h30. Le samedi de 8 heures à 14 heures.
Entrée libre.

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La grève générale peut-être évitée

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La grève générale peut-être évitée
Tahiti, le 5 mars 2023 – Plusieurs organisations syndicales ont déposé, mercredi, un préavis de grève générale pour mardi matin. Elles dénoncent notamment le non-respect du protocole d'accord signée en novembre 2021 à l'issue de la précédente grève générale. Une première rencontre s'est déroulée vendredi après-midi avec les ministres de l'Économie et du Travail. La présidence, confiante, espère signer un protocole d'accord ce lundi.
  
L'intersyndicale à l'origine d'un préavis de grève générale pour mardi, composée des organisations syndicales CSTP-FO, A tia i mua, CSIP, Otahi et O oe to oe rima, a été reçue vendredi après-midi par le ministre de l'Économie et des Finances, Yvonnick Raffin, ainsi que la ministre du Travail, Virginie Bruant. Les syndicats veulent dénoncer le non-respect du protocole d'accord signé en novembre 2021 à l'issue de la précédente grève générale, qui s'était achevée après sept jours de mobilisation.
 
Parmi les doléances, on retrouve pêle-mêle et tous azimuts “le déplafonnement de la prime d’ancienneté” pour la porter à 38 ans contre 25 ans actuellement ; “les conditions pour prétendre à la pension de retraite” ; “la révision du système d’attribution des subventions aux organisations syndicales” ; une révision des règles de représentation lors des “procédures disciplinaires pour la sanction ou le licenciement” ; “la protection effective de l’emploi local dans l’ensemble des secteurs d’activité” en imposant une durée de présence sur le territoire de 10 ans ; “le budget et les crédits du comité d’entreprise” ; “la mise à disposition des centrales syndicales d’un local syndical à l’instar de la Maison des syndicats” ; une meilleure gestion des situations de “harcèlement au travail” ; “la lutte contre le travail illégal” ou encore “la stratégie française pour l’Indopacifique”.

“Aucune discussion” sur le fonds de soutien aux salariés ayant perdu leur emploi
Autre point figurant au préavis, “la négociation salariale annuelle dans certains secteurs d’activité”. Les syndicats dénoncent le fait que la mise en place de la prime du pouvoir d'achat, exonérée de charges sociales et fiscales, initiée par le Medef pour relancer le pouvoir d'achat, ait été faite au détriment des négociations salariales annuelles et, qui plus est, beaucoup d'entreprises n'auraient pas joué le jeu. Au niveau de la grille et du pouvoir d'achat, le Medef disait 'on va donner cette prime pour ne pas augmenter les salaires', mais l'ensemble des salariés aujourd'hui n'ont pas obtenu la prime du pouvoir d'achat. On a laissé faire les entreprises et les élus, et ils n'ont pas respecté", indique Atonia Teriinohorai, secrétaire général de O oe to oe rima.
 
L'intersyndicale dénonce également le fait que les discussions autour de la mise une place d'un “fonds spécial de soutien aux salariés ayant perdu involontairement leur emploi”, souvent comparé à une caisse polynésienne d’assurance chômage, soient au point mort. La question de la mise en place de ce fonds faisait partie des revendications portées lors de la dernière grève générale de novembre 2021. À la sortie du mouvement de grève, il avait été convenu qu'une réflexion tripartite serait organisée dès 2022 par le gouvernement pour en définir les modalités de fonctionnement et de financement. Il avait été annoncé que ce fonds serait opérationnel pour début 2023. Or, nous sommes en mars 2023 et “il n'y a pas eu de discussions”, affirme Atonia Teriinohorai. “C'est primordial. Il faut qu'on ait un accord là-dessus”, insiste-t-il.

Convergence avec le mouvement des fonctionnaires d'État
Pour l'entrée en grève, si aucun accord n'est trouvé d'ici là, la date du 7 mars n'a pas été choisie au hasard. Les syndicats, qui disent dans leur préavis s'opposer “fermement” à la retraite nationale à 64 ans, viendront ainsi se greffer, si la grève est effective, au mouvement des fonctionnaires d'État qui appellent à une nouvelle manifestation à l’échelle nationale, mardi matin. “Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d'études, les transports...”, indique d'ailleurs l'intersyndicale des fonctionnaires d'État. Une marche contre la réforme nationale des retraites est prévue à partir de 9h30 entre l'école To'ata et le haut-commissariat, où se tiendra ensuite un sit-in jusqu'à midi. Une convergence des mouvements qui permettrait sans doute d'intensifier les chiffres de la mobilisation. En effet, alors que la crise économique n'a épargné personne et que la hausse du coût de la vie est une préoccupation chez beaucoup, le syndicaliste de O oe to oe rima ne semble pas pour autant confiant sur une mobilisation massive. “On va voir ce qu'il y a ! Comme d'habitude, il y a des entreprises qui jouent le jeu, et d'autres qui ne jouent pas le jeu. Les salariés aussi, ils voient leur intérêt. Nous, on ne va pas imposer à tout le monde de bloquer. On verra.” En novembre 2021, si le mouvement avait duré sept jours, il avait en revanche assez peu mobilisé. Mais la faible mobilisation avait été compensée par des débrayages ciblés dans quelques secteurs essentiels, comme à Aéroport de Tahiti (ADT) sans grande incidence pour autant sur l'activité aéroportuaire, à la CPS où plusieurs antennes avaient été fermées ou encore au Port autonome, où des barrages filtrants avaient été mis en place.
 
Dans un communiqué envoyé aux rédactions à l'issue de la rencontre, vendredi, la présidence a annoncé simplement, sans plus de détail, que “l'ensemble des points a été balayé et les ministres ont apporté les précisions et les réponses sur les dossiers qui relèvent de la compétence du gouvernement.” Pour la présidence, cette première rencontre s'est bien déroulée, “sans aucun point de tension”. Confiante, elle annonce une nouvelle rencontre ce lundi après-midi “pour signer un protocole d'accord”. La grève générale sera peut-être évitée.

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Nouvelle-Calédonie: Darmanin plaide pour un "new deal" de la filière nickel

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Nouvelle-Calédonie: Darmanin plaide pour un
Nouméa, France | AFP | samedi 04/03/2023 - Le ministre de l’Intérieur et des Outremer Gérald Darmanin a plaidé samedi à Nouméa pour une remise à plat de la filière en difficulté de production de nickel en Nouvelle-Calédonie, premier employeur de ce territoire français du Pacifique.

"On voit que les usines et le modèle économique ne fonctionnent pas très bien, malgré le courage des salariés", a observé M. Darmanin devant la presse à l'issue d'une visite de l'usine de la Société Le Nickel (SLN).

Avec près d'un quart des réserves mondiales de nickel, la Nouvelle-Calédonie compte trois usines de nickel qui affichent toutes des déficits importants depuis près de dix ans.

Le 23 février, la SLN a communiqué un résultat net négatif de l'ordre de 250 millions d'euros pour 2022.

"On ne donnera plus d'argent aux usines de Nouvelle-Calédonie, sachant que ce n’est pas notre compétence, tant qu'il n'y aura pas de projet industriel pensé et réfléchi", a ajouté le ministre en rappelant que l'Etat avait soutenu le secteur à hauteur de 2 milliards d'euros sur les six dernières années.

Sa visite, à l'occasion d'un séjour sur le Caillou pour relancer les discussions politiques sur l'avenir du territoire, intervient après l'attribution d'une nouvelle aide de l'Etat à la SLN, filiale du groupe Eramet, au travers d’un prêt de 40 millions d'euros.

Ce prêt doit permettre d’assurer la survie de l'entreprise, au bord de la cessation de paiement, pour l'année 2023.

Une mission commandée par le gouvernement doit se rendre en Nouvelle-Calédonie ces prochains jours pour dresser un état des lieux économique, social et environnemental de l'activité et proposer d'ici la fin 2023 un "new deal" pour la filière.

M. Darmanin a rappelé samedi son importance pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. "La question de la souveraineté du nickel pour notre pays se pose de manière générale, ainsi que la place de la Nouvelle-Calédonie dans cette souveraineté", a-t-il indiqué.

La SLN est le premier producteur mondial de ferronickels, l’un des composants de l’acier inoxydable. L'essentiel de sa production est aujourd’hui exporté vers l'Asie.

La visite du ministre s'est déroulée sur fond de tensions sociales. Un accord conclu vendredi soir entre la direction et l'intersyndicale a suspendu l'application d'un plan d'économies contesté par le personnel et a permis d'apaiser la situation.

Les représentants du personnel s'interrogent sur les intentions du groupe Eramet en Nouvelle-Calédonie. L'industriel a réalisé des investissements massifs dans le projet Weda Bay nickel en Indonésie, centré sur la production de nickel pour les batteries.

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