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L'État refuse la défisc' pour la réparation du Swac de Bora Bora

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L'État refuse la défisc' pour la réparation du Swac de Bora Bora
Tahiti, le 22 juin 2022 – Saisie en appel par la société Tahiti Beachcomber, la justice a confirmé le refus de l'État d'octroyer une défiscalisation nationale pour le remplacement du pipeline du Swac de Bora Bora, estimant qu'il s'agissait d'une “réparation” et non d'un “investissement productif neuf”.
 
La cour administrative d'appel de Paris a confirmé la semaine dernière le refus de l'État d'accorder une défiscalisation nationale pour le remplacement du Swac –Système de climatisation à l'eau de mer– de l'hôtel Intercontinental Bora Bora Resort and Thalasso Spa. Si la Polynésie française est aujourd'hui particulièrement en pointe sur cette technologie –et dispose désormais de trois de ces installations à Bora Bora, Tetiaroa et au Centre hospitalier– le Swac de l'InterContinental Bora Bora est le tout premier du genre à avoir été installé au fenua en 2006. Malheureusement, l'équipement basé sur la technologie innovante et écologique de captation de l'eau de mer froide en profondeur a cessé de fonctionner depuis 2016 “à la suite de l'usure, par l'effet des éléments marins, des sangles d'attaches de l'ancien pipeline de prise d'eau en eaux profondes”, rappelle la cour d'appel de Paris.
 
La société Tahiti Beachcomber s'est donc attelée depuis cette date à remettre en état le Swac de son hôtel de la Perle du Pacifique. Notamment par des travaux visant à “relever, évacuer et éventuellement détruire un pipeline qui s'est disloqué à partir de la profondeur de 45 mètres et jusqu'à son extrémité” et à installer “un nouveau pipeline de 400 millimètres de diamètre depuis la profondeur de 45 mètres jusqu'à une profondeur de 860 mètres” qui sera ensuite connecté au reste de l'ouvrage existant. Ce sont ces travaux qui ont d'ailleurs été réalisés tout récemment dans la baie de Phaëton, le pipeline ayant ensuite été remorqué par convoi maritime en mai dernier jusqu'à Bora Bora. Des travaux qui restent très coûteux, dont l'investissement initial de 490 millions de Fcfp en 2018 a même été porté à 1,16 milliard de Fcfp en 2021. Tahiti Beachcomber ayant donc sollicité à la fois une demande de défiscalisation nationale et une demande de défiscalisation locale. En 2018, le Pays avait accordé 146 millions de Fcfp de défiscalisation à l'investisseur, portant ensuite cette somme à 348 millions de Fcfp lorsque le coût de l'investissement avait plus que doublé en 2021.
 
“Réparation” n'est pas “installation”
 
Problème, l'État n'a pas eu la même appréciation que les services du Pays. La décision de la cour d'appel rendue la semaine dernière révèle en effet que le ministre de l'Action et des Comptes publics a refusé cette demande de défiscalisation début 2020, au motif que cet investissement “consiste à réparer une installation existante” et qu'il ne peut donc pas entrer dans la définition d'un “investissement productif neuf” nécessaire pour obtenir une défiscalisation. Notons que l'arrêté du Pays accordant la défiscalisation locale avait d'ailleurs été modifié quelques mois après avoir été accordé en 2018, justement pour remplacer le terme “réparation” du Swac par celui de “remplacement du Pipeline”. Côté État, la distinction n'a visiblement pas suffi à faire pencher la balance. La défiscalisation est refusée.
 
Notons, pour être tout à fait complet sur le sujet, que le Swac de l'Intercontinental Bora Bora n'avait auparavant jamais bénéficié de défiscalisation, locale ou nationale, au moment de son installation. Cette demande de défiscalisation pour le “remplacement” d'un tronçon du Swac apparaît donc comme la toute première pour l'ouvrage de Bora Bora.
 

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Vaimiti Maoni et Tuheiarii Bernadino rapportent l'or en V1 marathon

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Vaimiti Maoni et Tuheiarii Bernadino rapportent l'or en V1 marathon
Tahiti, le 22 juin 2022 - Vaimiti Maoni, chez les dames, et Tuheiarii Bernadino, chez les messieurs, ont remporté, ce mercredi, l'épreuve du V1 marathon, à Saipan. Les 'aito du va'a comptent désormais 10 médailles, dont 8 en or.

Après une journée de repos, mardi, les 'aito étaient de retour, ce mercredi, sur le plan d'eau de Saipan pour les épreuves de V1 marathon (16 km). Sur les 28 rameurs qui composent la sélection de va'a pour ces Mini-Jeux, le coach, Philippe Bernadino, devait en choisir 2 pour prendre le départ. Son choix s'est donc porté sur Vaimiti Maoni, chez les dames, et sur Tuheiarii Bernadino, chez les messieurs. Des choix payants puisque les deux Tahitiens ont ramené l'or.

Plan d'eau compliqué à Saipan

Les conditions météo offertes par le plan d'eau de Saipan n'a pourtant pas facilité la tâche des rameurs polynésiens. Au menu pour ces derniers : du vent de face et de côté, une houle de travers et une remontée contre les éléments dans la deuxième partie de course. Et chez les dames, le meilleur départ a été pour la Fidjienne, Enenoa Bateitei, qui a dominé les débats pendant 40 minutes. Vaimiti Maoni, un peu crispée, a réussi néanmoins à rester au contact avant d'appuyer sur l'accélérateur sur le tronçon retour. Et au bout de 1h46'30, Maoni franchissait la ligne d'arrivée en première position, permettant aux dames de continuer leur sans-faute à Saipan avec cinq médailles d'or en autant de courses.

Après la victoire de Vaimiti Maoni, c'était au tour de Tuheiarii Bernadino de prendre le départ. Comme sa camarade de la sélection, le natif de Teva i Uta a été plutôt prudent sur le premier tronçon, avant de clairement accélérer sur le retour en profitant de la houle. À l'arrivée, Bernadino s'est donc imposé avec une belle avance sur un rameur calédonien. Les hommes en sont désormais à cinq médailles, dont trois en or. Rappelons qu'ils ont été battus, lundi, sur les courses de vitesse (V1 500 mètres et V12 500 mètres) par la Nouvelle-Calédonie.

Les épreuves de va'a s'achèvent ce jeudi avec les courses de V6 marathon, avec deux médailles d'or à aller chercher. 

Lire aussi >> Carton plein pour les Tahitiennes au va'a à Saipan

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Gillian Osmont jouera pour le bronze au tennis

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Gillian Osmont jouera pour le bronze au tennis
Tahiti, le 22 juin 2022 - Dernier Tahitien en lice au tennis, Gillian Osmont a été éliminé, mercredi, en demi-finale en simple par le natif de Saipan et grandissime favori du tournoi, Colin Sinclair (6-1, 6-2). Osmont jouera néanmoins pour une médaille de bronze. 

Pas d'exploit pour Gillian Osmont, mercredi, en demi-finale du tableau masculin en simple. Opposé au natif de Saipan et grand favori du tournoi de tennis, Colin Sinclair, le numéro un polynésien, dernier rescapé de la sélection tahitienne, a été dominé en deux sets par son adversaire. 6-1, 6-2 pour Sinclair qui n'a pas trainé en s'imposant en un peu plus d'une heure. Sorti en demi-finale, Osmont jouera néanmoins pour une médaille de bronze. Le bronze que l'équipe masculine a déjà décroché,vendredi dernier, lors du tournoi par équipe.

Pour les autres Tahitiens engagés, Heimanarii Lai San a été sorti par le même Colin Sinclair en huitièmes de finale. Reynald Taaroa a également été stoppé au même stade de la compétition. Et Robert Chonvant a dû abandonner au deuxième tour.

Chez les dames, Mehetia Boosie a été éliminée en quarts de finale. Sa compatriote de Raiatea, Vaiani Dusserre Valleaux a été stoppée au second tour. Quant à Jennifer Ly et Kira Fong Loi, elles se sont arrêtées dès le premier tour. 

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Faire fructifier l'emploi dans l'agriculture

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Faire fructifier l'emploi dans l'agriculture
Tahiti, le 22 juin 2022 - Le comité de pilotage de la convention passée en 2018 avec l'État pour soutenir l'agriculture locale a été organisé mercredi à la présidence. État et Pays ont fait le point sur les projets de soutien au développement agricole au fenua, l'emploi et la formation faisant partie des priorités.
 
Les représentants de l'État et du Pays étaient réunis mercredi à la présidence pour le comité de pilotage de la convention de 2018 relative au soutien de l'État à l'agriculture au fenua. Une rencontre annuelle, en présence de la secrétaire générale adjointe du haut-commissaire, Cécile Zaplana, et du ministre de l'Agriculture, Tearii Alpha, pour faire le point sur les projets de soutien au développement agricole. Des projets qui s'inscrivent également dans le schéma directeur de l'agriculture 2021-2030, adopté en février 2021 par les élus à l'assemblée.
 
Une feuille de route à dix ans avec 29 orientations réparties en cinq axes : développer l'activité et l'emploi ; accroître la souveraineté alimentaire du Pays ; développer les filières à haute valeur ajoutée pour accroître les exportations ; déployer la transition vers l'agro-écologie et l'agriculture ; et transformer la gouvernance du système agricole et alimentaire. La dépense publique de l'ensemble de ces actions avait été chiffrée à 102 milliards de Fcfp sur dix ans, dont 16 milliards financés par l'État.

L'emploi, une priorité
Aujourd'hui, ce sont l'emploi et la formation qui sont au cœur des attentions. “On a pour objectif d'au moins maintenir le nombre d'actifs dans le secteur agricole, qui est évalué à 15 000. Dans le monde, le nombre d'actifs agricoles diminue, l'objectif est d'inverser la tendance. Compte tenu des départs à la retraite, ça signifie 3 000 actifs qui entrent dans le secteur agricole en dix ans”, indique le directeur de l'agriculture, Philippe Couraud.
 
En termes de budget, “l'État participe à hauteur d'un peu moins de 20% de l'ensemble des financements publics alloués au secteur agricole, quasi exclusivement sur ce qui concerne la formation initiale (le lycée agricole de Opunohu, l'enseignement privé agricole, les maisons familiales et rurales…)”, poursuit Philippe Couraud. Ce dernier se félicite d'ailleurs de l'augmentation constante des enveloppes budgétaires depuis trois à quatre ans, qui traduit, selon lui, “la priorité du gouvernement donnée au secteur agricole”. “Entre 2020 et 2021, on était sur presque 10% d'augmentation des financements publics au secteur agricole. La participation de l'État a augmenté de 7% entre 2020 et 2021 (1,3 milliard de Fcfp) sur une enveloppe totale de financements publics de 7,25 milliards”.

“Prise de conscience dans les îles”
La crise du Covid a mis en exergue la fragilité de la sécurité alimentaire, le Pays étant encore trop dépendant des importations. “Il y a eu une prise de conscience dans les îles les plus éloignées, particulièrement aux Tuamotu, où ça a été un booster pour tous les programmes agricoles. La perception qu'ont les gens des Tuamotu de l'agriculture a changé. Auparavant, c'était le coprah et uniquement le coprah, aujourd'hui il y a des initiatives pour produire des fruits et des légumes.”
 
Cette nouvelle appétence pour l'activité agricole permettra peut-être de tendre vers plus d'autonomie alimentaire et de privilégier les circuits courts, qui participent aussi à la lutte contre le changement climatique.

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​Matari'i i ni'a, futur Jour de l'an polynésien ?

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​Matari'i i ni'a, futur Jour de l'an polynésien ?
Tahiti, le 22 juin 2022 – Le ministre de la Culture a proposé mercredi en conseil des ministres la mise en place d’un Conseil des langues, après le séminaire dédié aux langues polynésiennes en février dernier. Une réflexion est par ailleurs en cours pour fixer les dates de matari’i raro au 20 mai et matari'i i ni'a au 20 novembre, et de faire de cette dernière date "la célébration du Jour de l’an polynésien".
 
Le ministère de la Culture, chargé de la promotion des langues polynésiennes, avait réuni le 24 février dernier, les représentants des structures d’appui linguistiques de Polynésie française, les associations et les personnalités culturelles qui œuvrent dans le secteur des langues polynésiennes, afin d’échanger et de débattre d’une question importante : "Comment faire pour que nos enfants deviennent locuteurs de leur langue maternelle ?" Cette journée de travail en ateliers a permis d’envisager un programme d’actions, divisé en trois thématiques :
 
  • Le soutien à l’outillage numérique, la production audio et visuelle et la diffusion numérique des langues polynésiennes ;
  • L’immersion dans la société par l’augmentation de la visibilité et de l’audibilité des langues polynésiennes ;
  • La valorisation, la promotion de l’expertise et du développement des compétences en culture et en langues polynésiennes.
Afin de permettre le suivi du programme d’actions, le ministre a proposé la mise en place d’un Conseil des langues. Par ailleurs, profitant de cette réunion des acteurs culturels, les participants ont discuté de la fixation des dates du matari’i ni’a au 20 novembre et du matari’i raro au 20 mai. L’objectif du ministère est d’intégrer les célébrations de matari’i, en usage depuis plus d’une vingtaine d’années, dans le calendrier des évènements culturels annuels de la Polynésie française, voire même, de valoriser à terme la date du matari’i ni’a comme la célébration du Jour de l’an polynésien.
 

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La navette Kaoha Tini accueillie à Ua Pou

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La navette Kaoha Tini accueillie à Ua Pou
Ua Pou, le 22 juin 2022 - Kaoha Tini, la toute nouvelle navette des Marquises nord, a fait une première rotation mercredi. Pour son escale à Ua Pou, elle a été accueillie par le maire de l'île Joseph Kaiha. Avec une poignée d'élus, ils ont embarqué à son bord en direction de Nuku Hiva où se tiendra le conseil communautaire de la Codim.
 
Le maire de Ua Pou, Joseph Kahia était présent sur le quai mercredi pour accueillir le Kaoha Tini, la toute nouvelle navette du Nord de l’archipel des Marquises. Il est monté à son bord et avec quelques élus, ils ont pris la direction de Nuku Hiva où se déroulera le conseil communautaire de la Codim. Le navire était parti le matin-même de Hiva Oa, avant de rejoindre Ua Huka puis Ua Pou. Mareva Kuchinke, directrice générale des services de la Codim était à bord pour superviser le déplacement.
 
Kahoa Tini va être mise à contribution très prochainement pour les déplacements des délégations pour le Matava'a o te Henua Enana qui va se dérouler à Fatu Hiva à partir du 7 juillet. Un programme de rotations est actuellement en cours de finalisation.

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Un premier cas de sous-variant BA.4 ou BA.5 en Polynésie

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Un premier cas de sous-variant BA.4 ou BA.5 en Polynésie
Tahiti, le 22 juin 2022 – La plateforme Covid-19 du Pays met en garde contre un début de recrudescence d'une circulation locale du variant Omicron chez les résidents de Polynésie française, annonçant notamment la découverte d'un premier cas de sous-variant BA.4 ou BA.5 au fenua chez un Polynésien de retour des États-Unis.
 
Le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire de la plateforme Covid-19 du Pays pour la semaine du 13 au 19 juin annonce une “augmentation du nombre de nouveaux cas chez les résidents”, ainsi qu'un “premier cas de sous-variant Omicron (BA.4 ou BA.5) identifié chez un voyageur au retour des États-Unis”. La semaine passée, 61 nouveaux cas ont été dépistés dont 45 parmi des résidents. Des cas signalés principalement aux îles du Vent (58, dont 42 résidents), mais aussi à Rangiroa (2 résidents) et à Tubuai (1 résident). Par ailleurs, deux voyageurs ont été testés positifs lors d'une croisière en Polynésie et ont été isolés à bord. Sur le profil des patients infectés par le virus, on note une prédominance des cas chez les plus de 60 ans, mais qui s'explique “en partie par le diagnostic récent de plusieurs cas chez des personnes âgées participant à des croisières”.
 
Du côté de la plateforme Covid, on explique qu'il s'agit d'un “début de recrudescence d'une circulation locale”, certes sans gravité mais à surveiller “quand on voit ce qui se passe ailleurs dans le monde”. L'objectif étant “d'anticiper” une hausse future du nombre de cas, dont la gravité devrait de toute façon être moindre que par le passé, et d'inciter au maximum les personnes vulnérables à se protéger grâce à la vaccination.
 
Le “L452R” a été “criblé”
 
Le taux d'incidence est donc globalement stable (22/100 000 habitants), mais en augmentation chez les résidents (16/100 000 habitants). En cas de symptômes, la plateforme Covid indique qu'il est “nécessaire de réaliser un test de dépistage et de respecter les mesures d'hygiène : port du masque et lavage des mains”. Concernant la première apparition d'une souche BA.4 ou BA.5, le bulletin explique que six souches ont pu être criblées par l'Institut Louis Malardé, toutes de type Omicron. Cinq sont issues de la sous-lignées BA.2 qui a déjà activement circulé en Polynésie, mais une souche présente la mutation dite “L452R”, retrouvée chez les sous-lignées BA.4 et BA.5, chez un patient résident polynésien de retour d'un voyage aux États-Unis. Reste qu'aucun patient n'a été hospitalisé pour Covid depuis deux semaines. Seuls sept patients sont actuellement pris en charge pour les suites d'un Covid long au centre Ora-Ora.
 
Le bulletin indique également que le recours aux doses de rappel est en augmentation au fenua. Rappelons qu'un rappel vaccinal anti-Covid est recommandé aux personnes ayant eu leur dernière dose depuis plus de six mois, notamment pour les plus fragiles (plus de 60 ans et immunodéprimés, ainsi que les plus de 80 ans). Pour l'heure, 81,4% de la population de 12 ans et plus a reçu un schéma vaccinal complet et 48,1% une dose de rappel.
 

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Camille Ley, tout pour la Terre

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Camille Ley, tout pour la Terre
TAHITI, le 22 juin 2022 - Elle a 25 ans, elle est bijoutière à Moorea. Depuis quelques mois, elle s’engage pour des causes environnementales. Elle est membre de Te Mana O Te Umara, l’association qui organise une marche la marche pour le climat qui aura lieu ce samedi 25 juin.

"Avec Te Mana O te Umara, nous combinons nos compétences, nous répartissons la charge de travail pour organiser des événements comme la marche pour le climat, et surtout nous créons du lien, nous sensibilisons", résume Camille Ley. À 25 ans, ses convictions et ambitions environnementales l’ont poussée à s’engager. Depuis toujours, elle sait et constate autour d’elle le changement climatique. Elle a, à titre individuel, changé ses habitudes. Aujourd’hui, elle se sent légitime à parler et agir. Elle est passée à l’action.

"Je suis de partout"


Camille Ley est née en 1991 à Tahiti. Ses deux parents, Suisse, se sont installés à Moorea avant sa naissance. "Ils ont refait leur vie avec des Polynésiens, chacun de leur côté, après m’avoir eue, j’ai grandi dans une famille recomposée." Et métissée. À l’école et au collège à Moorea, puis au lycée professionnel de Saint Joseph à Outumaoro, elle était la "Popa’a". En métropole où elle a suivi des études pour devenir bijoutière, elle était la "Tahitienne". "Je me suis dit, soit je suis de nulle part, soit je suis de partout", se rappelle Camille Ley.

Camille Ley, tout pour la Terre
Elle a choisi de se lancer dans la bijouterie car c’était manuel et créatif. "J’ai toujours su que je ne voulais pas travailler dans un bureau." Elle a par ailleurs pris la décision de partir pour la métropole pour aller plus loin dans son apprentissage mais aussi pour "voir du pays". En grandissant à Moorea, "j’étais un peu coupée du monde, surtout à l’adolescence." Elle a suivi un brevet des métiers d’art à Morteau en Franche-Comté puis obtenu un diplôme des métiers d’art au lycée professionnel Amblard à Valence. Avant son départ pour la métropole, elle n’avait "rien écrit dans le marbre pour ne me fermer aucune porte, mais j’avais tout de même dans l’idée de revenir". En 2018, donc, elle a retrouvé son île et ouvert son entreprise. Elle y travaille le métal, l’argent notamment qu’elle considère comme un faire-valoir d’autres matériaux. Elle a commencé par mettre en valeur la perle. Elle souhaiterait maintenant se tourner vers des matériaux recyclés. Une tendance, qui suit de près son évolution personnelle.

"J’ai toujours été très liée à la nature"


L’éveil de sa conscience environnementale ne date pas d’hier. "J’ai grandi à Moorea, et j’ai toujours été très liée à la nature, mes raisonnements d’aujourd’hui sont les mêmes que ceux d’hier." Mais, enfant, ses convictions n’ont pas été entendues. Elle se rappelle avoir eu des discussions avec des adultes qui ne voulaient pas ouvrir les yeux à l’époque, campés sur leurs positions climatosceptiques. Elle a fait, malgré ses intimes certitudes, ce qu’elle était autorisée à faire. "On se moquait de moi, on me disait : mais tu ne changeras pas le monde ! "

Camille Ley, tout pour la Terre
Petit à petit, elle a tout de même fait évoluer les habitudes acquises. Elle a réduit sa consommation de viande, "en France, j’ai choisi d’en manger moins, mais de meilleure qualité". Elle a visé le zéro déchet dans son quotidien. Elle a limité ses achats en supermarché, opté pour des produits non emballés ou seulement dans du carton, privilégié le vrac, les emplettes en bord de route. "Je consomme différemment." Elle a d’abord eu un peu peur de ne pas pouvoir trouver toujours ce qu’elle voulait par exemple. "En fait, je trouve tout ce dont j’ai besoin, je tisse des liens avec les vendeurs et tout cela n’est pas si compliqué. C’est même devenu normal."

Une fois toutes ces étapes franchies, Camille Ley s’est demandé ce qu’elle pouvait faire de plus. Elle s’est renseignée sur les milieux militants d’ici et d’ailleurs. Elle a pris conscience que les grandes avancées se faisaient souvent grâce à des mouvements et actions menées dans la rue. Elle cite : le droit de vote pour les femmes, à l’avortement, la fin de l’apartheid. "Sans manifestations, notre quotidien aujourd’hui ne serait sans doute pas le même. Et on doit cela aux gens qui n’ont pas eu peur de dire ce qu’ils pensaient, de déranger." Selon elle, nombreux sont les femmes et les hommes qui ont pris conscience de l’urgence climatique et des problématiques environnementales, mais elles et ils n’osent pas franchir le pas de l’action et du changement. "Il n’y a plus de secret, la planète est déréglée. Toutes les prédictions des scientifiques se concrétisent." Ceci étant dit, autour d’elle, le nombre d’engagés grandi. Elle s’autorise à parler de ses valeurs et positions, elle veut dire et agir. En mars, elle a participé à la précédente marche pour le climat.

"On est là pour célébrer la vie"

Samedi il y aura deux événements. La marche pour le climat et une vélorution (qui promeut les mobilités douces à la place des voitures). Ce sont deux initiatives internationales, déclinées localement. Des animations musicales sont prévues, ainsi qu’une élection du plus beau costume végétal, de la plus belle pancarte… "C’est un peu le carnaval du climat."

Camille Ley, tout pour la Terre
Ce qu’elle attend de ce rendez-vous ? "Montrer au dirigeant que le peuple se soucie des problématiques environnementales." Elle veut de plus créer du lien entre les personnes concernées, les associations, les entreprises, susciter des vocations chez les marcheurs qui viendraient par curiosité, permettre à tous les participants de se sentir moins seuls dans leur démarche. "On est plus nombreux que ce que chacun imagine dans son coin", assure-t-elle. Le tout dans une ambiance joyeuse. "On a cette image un peu triste des gens qui se battent pour la planète, alors qu’au contraire, cela se fait dans la joie, on est là pour célébrer la vie."

Le parcours de Camille Ley illustre parfaitement ses convictions. Il s’est fait par étapes. "On ne peut pas devenir parfait et tout bouleverser du jour au lendemain, et ce n’est d’ailleurs pas recommandable". En effet, les changements à opérer son tels, que les prendre dans leur globalité constitue un frein, "et une excuse pour ne rien faire finalement". Aussi, selon Camille Ley, chaque petit geste compte. D’abord parce que l’impact de ces petits gestes cumulés peut-être "colossal " ! Elle prend pour exemple le fait de manger un steak de moins par rapport à ses habitudes. "cela change déjà et de beaucoup l’empreinte carbone du consommateur. " Ensuite, parce que c’est un pas vers de nouveaux changements. "Il faut déculpabiliser, faire mieux et de mieux en mieux, sinon, on ne saute jamais le pas."

Camille Ley conclue en rappelant que, bien sûr, les petits gestes ne suffiront pas. "Il faut des décisions politiques fortes." Pour qu’elles soient prises, "il faut le peuple montre qu’il a envie de changement". Sans cela, le peuple se cache derrière l’absence de décisions tandis que les politiques, eux, se cachent derrière l’absence de volonté ce qui fait le lit de l’inaction. Pour le briser, Camille Ley insiste : "j’espère vraiment qu’on sera nombreux samedi".

Pratique

Marche pour le climat le samedi 25 juin à partir de 14 heures place Tarahoi.


Contacts

FB : Te Motu pour connaître le programme de la marche de samedi
FB : Tamahine
Insta : Camille Moorea
Chaîne Youtube : Atelier Tamahine by Camille Ley

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Le don d’organes, un tapu à briser

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Le don d’organes, un tapu à briser
Tahiti, le 22 juin 2022 – À l’occasion de la Journée nationale du don d’organes, le service de la coordination du prélèvement d’organes du CHPF a organisé ce mercredi une conférence pour sensibiliser le grand public à cette thématique. Celle-ci a surtout été abordée sous l’angle de la culture polynésienne. L’objectif : lever les tapu qui peuvent exister sur la question pour rassembler davantage de donneurs, et ainsi sauver davantage de vies.
 
Le 8 octobre 2013, le Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) réalisait sa première greffe rénale avec donneur vivant. Si à ce jour, c’est encore le seul organe prélevé localement, l’équipe peut s’enorgueillir aujourd’hui d’avoir réalisé 131 transplantations (une activité qui, rapportée au nombre d’habitants, dépasse celle de la métropole). Parmi celles-ci, 101 ont fonctionné. Dans 7 cas, le greffon n’a pas tenu et 23 décès sont également à déplorer, dont 15 dans le contexte très particulier de la crise Covid en 2020-2021.
 
C’est pour dresser ce bilan plutôt encourageant mais surtout essayer de faire encore mieux dans les prochaines années que le service de la coordination du prélèvement d’organes du CHPF a convié le grand public à une conférence, mercredi matin, dans l’amphithéâtre de l’hôpital. Une quarantaine de personnes a répondu à l’appel, quelques soignants mais principalement des greffés accompagnés de leurs proches, qui ont pu témoigner de leur parcours personnel à l’issue des différentes interventions.
 
L’objectif affiché de l’évènement : mobiliser davantage de personnes autour de cette cause de santé publique qui peut tous nous concerner, pour inciter la population à aborder ce sujet en famille et ainsi accroître le nombre de donneurs au fenua. En effet, les transplantations locales ne se font qu’à partir d’organes prélevés en Polynésie, avec toutes les difficultés liées au morcellement du territoire mais pas seulement...
 
L’opposition de la famille, principal frein
 
Entre 2014 et 2022, il a été constaté que 69 % des patients en état de mort encéphalique (c’est la greffe la plus courante, les donneurs vivants ne pouvant donner qu’à leurs proches) étaient opposés au prélèvement d’organe. Mais n’était-ce pas plutôt l’opposition de leur famille, dernière décisionnaire en la matière ? Car lorsque l’on interroge la population, il apparaît que six personnes sur 10 sont prêtes à donner leur rein après leur décès (selon un sondage réalisé en 2019).
                                       
Il semblerait qu’un défaut d’information de la population soit donc en cause, le sujet n’étant pas suffisamment discuté en amont dans les familles. Mais ensuite, des facteurs plus culturels ou religieux peuvent entrer en jeu. C’est pourquoi, après les interventions des chefs des services de réanimation et de néphrologie qui ont fait l’état des lieux et le bilan de ces presque 9 années de transplantations locales (voir chiffres en encadré), l’anthropologue Edgar Tetahiotupa a rejoint l’estrade de médecins pour interroger le public sur la question du tapu qui peut exister dans les sociétés polynésiennes autour du don d’organes.
 
"Même si les choses évoluent, il semble que pour certaines personnes, la culture est un frein au don d’organes", explique-t-il. "Il est évident qu’avant, il n’y avait pas de don ni de transplantation." L’ablation d’une partie du corps pourrait poser problème, dans une culture où "il n’y a pas de coupure entre les vivants et les morts, où le lien intime se maintient même lorsque quelqu’un rejoint le Pō, le monde des esprits et des anciens". Alors, selon lui, peut-être faudrait-il aborder les choses différemment, surtout avec les plus anciens, davantage attachés à leur culture, en respectant leurs "codes" ?
 
Les légendes polynésiennes au secours du don d’organes
 
L’anthropologue a illustré ces propos avec trois légendes polynésiennes majeures, qui peuvent permettre à certaines personnes de percevoir les choses différemment (lire interview). Leur point commun : elles mettent en scène des arbres ou des personnes qui se sont offerts pour nourrir les autres. Une jolie manière d’aborder le don de soi, le don de vie, qui a beaucoup fait réagir le public, notamment des personnes greffées qui, pour certaines, ont dû affronter l’incompréhension de leurs proches après avoir reçu le rein d’une personne décédée. "Ce n’est pas un rein que j’ai pris à un mort, contrairement à ce qu’on a pu me dire. Pour moi, c’est un rein qu’on m’a donné pour me faire revivre…", s’émeut l’une d’entre elles.
 
Une petite cérémonie de reconnaissance était d’ailleurs organisée après la conférence, dans le grand hall du CHPF, pour permettre aux greffés et à leurs proches de remercier ceux qui leur ont offert une nouvelle vie en leur offrant leur rein. Entre chants et prières, certains, avec une émotion non dissimulée, ont accepté de venir témoigner de leur expérience… Et, surtout, de dire merci à ces inconnus qui leur ont sauvé la vie, tels les héros des légendes polynésiennes.
 

​La greffe rénale au fenua en chiffres
Le don d’organes, un tapu à briser
  • 131 : greffes rénales réalisées en Polynésie depuis 2013 (101 avec des donneurs décédés et 30 avec des donneurs vivants)
  • 152 : Le nombre de patients diagnostiqués en mort cérébrale entre 2014 et 2022 (soit 19 donneurs potentiels par an)
  • 52 : Le nombre de donneurs prélevés durant cette même période (29 hommes et 23 femmes, moyenne d’âge : 48,3 ans)
  • 2/3 : des oppositions au prélèvement proviennent de la famille

Dr Ouarda Krid, médecin coordinateur et chef de service de la réanimation : "Il faut savoir donner et recevoir entre nous"
Quelles réticences sont exprimées par les familles au moment de la demande de prélèvement d’organe ?
 
"Ce sont souvent les mêmes arguments : ‘Je ne sais pas ce qu’il voulait.’ Le premier frein au don d’organes, c’est le fait que les proches n’ont jamais abordé cette discussion avant le décès. Et comme on ne peut pas savoir quand on va décéder, il faut en parler, même si ça peut faire peur d’aborder le sujet de la mort en famille. C’est vraiment le premier point sur lequel on peut travailler. Et il faut savoir que si on peut être donneur, on peut également être receveur. C’est la solidarité de la société, il faut savoir donner et recevoir entre nous."
 
Existe-il localement une carte de donneur pour faire connaître sa position sur le sujet ?
 
"Tout à fait. Ce n’est pas une carte officielle mais cela permet de montrer sa volonté, en la glissant dans son portefeuille. On peut la récupérer auprès de la coordination du prélèvement d’organes à l’hôpital ou bien sur le site www.redonnervie.org. Elle peut être envoyée par voie postale."
 
Vous avez parlé, lors de la conférence, d’un objectif de 25 à 30 greffes réalisées chaque année en Polynésie, contre 16 en moyenne aujourd’hui. Comment comptez-vous atteindre cet objectif ?
 
"Pour faire 25 à 30 greffes, il nous faut à peine une quinzaine de donneurs chaque année, puisque chacun peut donner deux reins. On a un nombre suffisant de patients en état de mort encéphalique pour atteindre ce chiffre. Mais souvent, comme l’information n’a pas été donnée avant, les familles refusent le prélèvement car, dans le doute, elles ne veulent pas faire quelque chose que le défunt n’aurait pas voulu. On essaye également de développer notre réseau entre les différents hôpitaux, pour pouvoir rapatrier les donneurs au CHPF, même si c’est un peu compliqué d’organiser des évasans pour ce genre de choses…"
 

​Edgar Tetahiotupa, anthropologue et membre de l’association culturelle Haururu : "On a besoin de gagner la confiance des gens"
Le don d’organes, un tapu à briser
Tu as cité des légendes polynésiennes pour illustrer ton intervention sur le don d’organes dans la culture polynésienne. Quel lien peut-on établir ?
 
"De ce que j’ai pu comprendre, la préoccupation principale de l’équipe médicale qui s’occupe du don d’organes, c’est de trouver plus de donneurs. Même si les choses évoluent, il semble que pour certaines personnes, la culture est un frein au don d’organes. J’ai cité la légende de Hina car l’anguille s’est sacrifiée en devenant un cocotier. Même chose pour Ruataata, le Dieu devenu arbre à pain. Ces deux arbres nourrissent la population. Il y a également la légende de Pipiri Mā où deux enfants rejoignent les étoiles, d’où ils reversent de l’eau. Hina aussi pleure son amoureux décédé. Les larmes de Hina, c’est la pluie. La pluie, c’est la vie. Les légendes sont une manière de se reconnecter à nos ancêtres, ce qui est une des préoccupations majeures dans les clans polynésiens."
 
Communiquer en langue polynésienne pourrait également aider à toucher davantage de personnes ?
 
"Tout à fait. Pour les populations des îles par exemple, même s’ils comprennent le français, c’est mieux d’aborder cette thématique en langue tahitienne pour les mettre en confiance. On a besoin de gagner la confiance des gens pour les attirer dans cet univers du don d’organes, du don de la vie en fait."
 

​Hélène, de Raiatea : "Ce n’est pas évident pour certains Polynésiens d’accepter le don d’organes"
"J’ai attendu 3 ans et demi avant de recevoir un rein en 2020, malheureusement pour le donneur mais heureusement pour moi. Je remercie sa famille de m’avoir fait ce cadeau, sans quoi je ne serais plus là. La greffe s’est très bien passée, les médecins m’ont mis en confiance, j’étais bien accompagnée. Mais ce n’est pas évident pour certains Polynésiens d’accepter qu’on a en soi une partie du corps de quelqu’un, qu’on a été prendre chez un mari ou un enfant. Il y a cette appréhension qu’il va manquer quelque chose dans la famille, même si je suis sûre qu’au fond, ils pensent que c’est très bien de donner. Je voudrais leur dire que ça peut arriver à quelqu’un de leur entourage, alors il faut aider quand on le peut, que ce soit en donnant un ou autre… Il ne faut garder que le côté positif."
 

​Daniel Thierry, 55 ans : "Un acte d’amour"
Le don d’organes, un tapu à briser
"J’ai eu deux greffes. La première fois, j’ai été évasané en France en 2001. Il s’agissait d’un donneur décédé. La greffe a tenu 18 ans puis, en 2019, j’ai recommencé les dialyses et j’ai eu ma seconde greffe en 2021. Cette fois, c’est ma sœur qui m’a donné son rein. Elle avait fait toutes les démarches sans me le dire. Je ne l’ai su qu’au moment de faire les analyses de compatibilité. C’était un immense bonheur, un acte d’amour. Elle m’a offert une troisième vie."
 

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Après sa remise en liberté, Yannick Mai de nouveau arrêté pour trafic d'ice

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Après sa remise en liberté, Yannick Mai de nouveau arrêté pour trafic d'ice
Tahiti, le 22 juin 2022 – Remis en liberté en mars 2021 pour un vice de forme, l'ancien guide touristique, Yannick Mai, ainsi que deux autres personnes ont été interpellés le 15 juin dernier dans le cadre de l'importation par voie postale de 300 grammes d'ice.
 
Remis en liberté depuis mars 2021 à la suite d'un vice de forme, l'ancien guide touristique Yannick Mai, arrêté en 2017 pour un trafic d'ice de 3,7 kg, est de nouveau impliqué dans une affaire de stupéfiants. Dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet, les enquêteurs de l'office anti-stupéfiants (Ofast) de Papeete ont procédé, le 15 juin dernier, à l'arrestation de Yannick Mai ainsi que de deux autres personnes dont un employé de l'OPT. Les trois mis en cause sont soupçonnés d'avoir participé à l'importation d'un colis contenant 300 grammes d'ice. Au terme de 96 heures de garde à vue dans les locaux de l'Ofast, les trois individus ont été déférés devant le procureur de la République puis devant le juge des libertés et de la détention qui les a placés en détention provisoire. Ils seront jugés le 28 juillet prochain en comparution immédiate à délai différé.
 
En liberté pour vice de forme
 
L'interpellation de Yannick Mai intervient alors que l'homme doit comparaître devant la cour d'appel dans le cadre d'un autre trafic d'ice pour lequel il avait été condamné, en première instance, à neuf ans de prison ferme. Et pour comprendre les raisons pour lesquelles l'homme se trouvait en liberté lors de son interpellation le 15 juin, encore faut-il remonter à l'origine des faits qui lui avaient valu sa condamnation de première instance. Interpellé le 11 juin 2017 à l'aéroport de Los Angeles en possession de 3,7 kilos d'ice, Yannick Mai avait été condamné par la justice américaine et incarcéré en Californie durant 37 mois. Également mis en cause dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Tahiti, l'homme avait fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par le juge d'instruction en charge de l'affaire. Lors de son retour à Tahiti, il avait été condamné, en juin 2020, à neuf ans de prison ferme.
 
Mais lors du procès en appel en mars 2021, l'avocat de Yannick Mai, Me Vincent Dubois, avait soulevé une exception de nullité en demandant à la cour de constater que le mandat d'arrêt délivré contre son client était nul. Après en avoir délibéré, la juridiction avait fait droit à cette demande et avait annulé l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel sur la partie concernant l'ancien guide. Alors que Yannick Mai venait donc d'être libéré, le parquet avait saisi la Cour de cassation qui avait annulé, le 5 janvier 2022, l'arrêt de la cour d'appel ayant permis la libération de l'ancien guide. Mais l'homme avait été laissé libre dans l'attente d'un nouveau procès en appel. C'est donc dans ce contexte qu'il a été interpellé et qu'il sera donc jugé cette année à deux reprises pour des faits de trafic d'ice.
 

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(Ré)inscriptions à l'UPF : c'est parti

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(Ré)inscriptions à l'UPF : c'est parti
Tahiti, le 23 juin 2022 - Les réinscriptions à l'Université de la Polynésie française se déroulent jusqu'à vendredi. Les nouveaux étudiants pourront quant à eux s'inscrire du 27 juin au 1er juillet. L'ensemble des démarches se fait en ligne, sur demarches-simplifiees.fr.

Les réinscriptions à l'Université de la Polynésie française (UPF) sont ouvertes depuis lundi et se déroulent jusqu'au 24 juin, indique l'établissement dans un communiqué. Les étudiants retardataires n'auront donc que vendredi pour se réinscrire. Les nouvelles inscriptions, pour les néo-bacheliers ou les étudiants venus d'une autre école ou université, auront lieu, elles, du lundi 27 juin au vendredi 1er juillet.

L'ensemble des démarches est à effectuer en ligne, sur demarches-simplifiees.fr. Les informations à connaître relatives aux (ré)inscriptions sont sur le site internet de l'université, www.upf.pf, où une rubrique Foire aux questions est également disponible. Une hotline est mise à disposition jusqu'au 8 juillet au 40.803.999.

Attention, l'UPF précise dans son communiqué qu'il n'y aura qu'une seule période d'inscriptions. La rentrée étudiante se fera le lundi 22 août.

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Benjamin Zorgnotti et Tumatai Dauphin débloquent le compteur d'or à l'athlétisme

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Benjamin Zorgnotti et Tumatai Dauphin débloquent le compteur d'or à l'athlétisme
Tahiti, le 23 juin 2022 - Avec déjà deux médailles d'or à son compteur après le triathlon et l'aquathlon, Benjamin Zorgnotti a remporté, mercredi, le 5 000 mètres aux Mini-Jeux de Saipan. Au lancer du poids, Tumatai Dauphin s'est également imposé, offrant la deuxième médaille d'or à l'athlétisme tahitien. Et chez les dames, Loveleina Wong Sang a arraché l'argent au lancer du disque. 

Il est le grand bonhomme du clan tahitien aux Mini-Jeux de Saipan. Benjamin Zorgnotti, 28 ans, déjà double médaillé d'or sur les épreuves du triathlon et de l'aquathlon, s'est imposé, mercredi, sur le 5 000 mètres à l'issue d'une course maitrisée de bout en bout. 

Sur les premiers tours de piste, Zorgnotti et son camarade de la sélection tahitienne, Damien Troquenet, se sont accrochés au train mené par les Papous et un coureur Fidjien.L'écrémage s'est ensuite fait à quatre tours de la fin. Le triathlète s'est alors détaché avec le Papou, Suine Kagl, et le Fidjien, Yeshnil Karan. Et à 1 200 mètres de l'arrivée,  Zorgnotti a lâché les chevaux sur la piste du Oleai Sport Complex pour littéralement s'envoler vers la victoire et offrir la première médaille d'or à l'athlétisme polynésien à Saipan. Le Tahitien a coupé la ligne d'arrivée en 15'35 et a devancé ses adversaires papous et fidjiens. A noter que Zorgnotti sera encore sur le pont, vendredi, pour l'épreuve du semi-marathon. Tout comme Damien Troquenet qui a terminé au 4e du 5 000 mètres. 

Tumatai Dauphin répond présent

Avant ces Mini-Jeux aux Îles Mariannes du Nord, les coureurs de demi-fond et du fond, avec donc Benjamin Zorgnotti mais aussi Estelle Gentilly en argent sur le 800 et le 1 500 mètres, et les lanceurs, avec Tumatai Dauphin en tête, étaient identifiés comme les meilleures chances de médailles pour la délégation tahitienne. Vaihina Doucet et Loveleina Wong Sang, au lancer du poids, avaient répondu présentes, lundi, avec de l'argent et du bronze. Et ce mercredi, c'était au tour de leur mentor d'entrée en piste. Et Tumatai Dauphin n'a pas déçu en s'offrant l'or au lancer du poids avec un meilleur jet mesuré à 15,55 mètres, devançant de près de 2 mètres son plus proche poursuivant, le Papou, Debono Paraka (13,64 mètres). 

Puis au lancer du disque, sa protégée, Loveleina Wong Sang s'est offert une nouvelle médaille avec cette fois-ci l 'argent au lancer du disque avec un jet à 37,59 mètres. Depuus lundi, l'athlétisme a rapporté 7 médailles à la délégation tahitienne. A noter par ailleurs, la 5e place du jeune espoir, Kilian Lidec-Potateuhi, 17 ans, au saut en hauteur (1,80 mètres). 

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Eriatara Ratia clôt la moisson de médailles à l'haltérophilie

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Eriatara Ratia clôt la moisson de médailles à l'haltérophilie
Tahiti, le 23 juin 2022 - Le spécialiste du lever de pierre, Eriatara Ratia, a clôturé, mercredi, la belle moisson des haltérophiles tahitiens à Saipan, en décrochant quatre médailles, dont une en argent à l'arraché. Au total l'haltérophilie a donc rapporté 23 médailles, dont 5 en argent, à la délégation polynésienne. 

Dernière journée de compétition, mercredi à Saipan, pour l'haltérophilie. Et après les 19 médailles récoltées entre lundi et mardi, Eriatara Ratia, chez les +109 kg, a clôturé, mercredi, cette belle moisson. Le spécialiste du lever de pierre et natif de Tubuai  s'est ainsi offert quatre médailles, dont une en argent sur le mouvement de l'arraché avec une barre soulevée à 115 kg. A Ratia a ensuite complété sa collection de médailles avec du bronze à l'épaulé jeté (140 kg) et au cumul des charges sur les deux mouvements (255 kg). Et il a obtenu également le bronze au titre des Oceania. 

Au total l'haltérophilie a rapporté 23 médailles, dont 5 en argent, à la délégation polynésienne. Pour leur retour aux Jeux, il n'aura finalement manqué que l'or aux gros bras tahitiens. 

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Nouvelle hausse des prix en mai

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Nouvelle hausse des prix en mai
Tahiti, le 23 juin 2022 - L'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3% au mois de mai, principalement dans les produits alimentaires (+1,5%) et les boissons alcoolisées et tabac (+1,7%). Sur un an, l'indice a progressé de 6,2%.

L'Institut de la statistique (ISPF) a publié jeudi l'évolution de l'indice des prix à la consommation au mois de mai, qui continuent d'augmenter, alors que la Contribution pour la solidarité est en vigueur depuis deux mois. Au mois de mai, on observe une hausse de 0,3%, plus faible cependant qu'en avril (+1,1%).
 
Cette nouvelle augmentation est principalement due, d'une part, à la hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,5%), avec notamment une progression des prix des viandes (+1,8%), des produits de la mer (+3,2%) et des pains et céréales (+1,6%), et, d'autre part, à celle des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (+1,7%), avec une augmentation des prix des bières (+2%) et des cigarettes (+2,3%). La division "logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles" augmente elle aussi de 0,4%, avec une hausse des loyers de 0,8% et du prix des produits pour l'entretien et la réparation des logements de 0,5%. On note cependant une baisse au sein de la division transports (-2,0%) et sur les vêtements et les chaussures (-0,6%).

Sur un an, entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont augmenté en moyenne de 6,2%.

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‘O Morito tā’u vahine de retour sur scène

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‘O Morito tā’u vahine de retour sur scène
TAHITI, le 23 juin 2022 - Le succès se confirme pour la pièce ‘O Morito tā’u vahine. La troupe qui interprète cette pièce de Raffy Shart en reo Tahiti se réjouit de retrouver son public le 23 juillet à Paea.

Les dernières pièces présentées en tahitien remontent à de nombreuses années. Il s'agissait de Te Manu tāne, en 1992, et Papa Penu et Mama Roro de Maco Tevane, jouée pour la dernière fois en 2011 à l’occasion des 40 ans de la Maison de la culture. ’O Morito tā’u vahine a la même ambition que ces deux pièces cultes : faire vivre le reo Tahiti. La pièce s’y emploie depuis plusieurs mois. La première a été présentée en juillet 2021. Le reo Tahiti est “une belle langue, elle est très imagée. Ce serait vraiment dommage de la laisser mourir”, plaide Christopher Prenat, l’un des acteurs. Il interprète Tihoti.

Jouée dans 50 pays

‘O Morito tā’u vahine est la traduction de Ma femme s’appelle Maurice. Cette pièce de Raffy Shart, mise en scène par ses soins en version reo, a déjà fait l’objet de représentations dans plus de 50 pays en différentes langues. Sa version originale date de 1997 et a été jouée à l’origine par Régis Laspalès et Philippe Chevallier. La pièce est un classique du vaudeville avec pour personnages principaux : le mari, la femme, la maîtresse. Jusqu'où un homme peut-il cacher sa liaison à sa femme quand sa maîtresse menace de tout dévoiler ?

Tihoti est un mari volage. Il vit aux crochets de sa femme, Marina, qui est issue d'une famille aisée. Excédée par les promesses non tenues de Tihoti, Katia veut révéler à Marina qu'elle est la maîtresse de son mari, afin de les pousser au divorce. Sur ces entrefaites, Tihoti essaie d'enrôler Morito, le bénévole d'une association caritative de passage dans l'immeuble, pour qu'il prenne le rôle de sa femme afin de chasser sa maîtresse. Malheureusement pour Tihoti, Morito ne sera pas la femme qu'il espérait. Un couple de retraités et le mari de Katia achèveront la confusion de Tihoti qui ne sortira pas indemne du chaos.

Cette reprise en reo a conquis le public polynésien. Toutes les représentations rencontrent le succès espéré. L’ambiance est toujours aussi bonne dans le public que sur scène.


‘O Morito tā’u vahine de retour sur scène
Pratique

Le 23 juillet à la salle Manu Iti à Paea, à 19 h 30.
Tarif à partir de 3 000 Fcfp.
Tickets en vente dans les magasins Carrefour, à Radio 1 et en ligne.



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"Partir en livre" sous le signe de l'amitié

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TAHITI, le 23 juin 2022 - L’événement Partir en livre est une initiative nationale déclinée en Polynésie depuis 6 ans grâce à Polynélivre. Cette année, la mairie de Papeete apporte son soutien à cette fête de la lecture pour lui donner plus d’envergure.

Lire en short, organisé il y a 6 ans, est devenu Partir en livre. Un événement organisé chaque année en juillet à Tahiti pour sensibiliser, en priorité les plus jeunes, à la lecture. Il est porté par l’association Polynélivre. Cette année, cette association reçoit le soutien de la mairie de Papeete et sa nouvelle Direction de l’éducation et de la culture.

Organisée par le Centre national du livre (CNL) sous l’impulsion du ministère de la Culture, Partir en livre est une grande fête du livre jeunesse avec, comme objectif, le plaisir de lire en ligne. Elle fédère toutes les initiatives en faveur du livre et de la lecture jeunesse partout en France. En Polynésie, c’est avec cet objectif que les acteurs se mobilisent. Jean-Luc Bodinier, de l’association Tāparau, reconnaît que "ce n’est pas toujours fun de mettre à disposition des livres et d’inviter les lecteurs à s’assoir dans un coin pour le découvrir". Aussi, de nombreuses activités seront-elles proposées.

Kamishibaï, lectures animées, atelier illustration, spectacle de marionnettes avec la compagnie Monalune. Cette dernière ayant rencontré un grand succès lors de la précédente édition au quartier du Commerce. Il y aura aussi un atelier Slam avec Paul Wamo. "Le slam est encore peu connu en Polynésie, l’idée est de faire découvrir cette pratique", décrit l’artiste. "C’est de la poésie orale, et nous commencerons donc par un peu d’écriture avant de passer à la mise en voix pour réconcilier les inscrits avec l’écriture, l’expression écrite." La lecture reste bel et bien indissociable de l’écriture. Plus qu’une fête du livre, c’est donc une fête des mots qui s’annonce et qui a toute sa place au sein de la génération digital et numérique, préférentiellement tournée vers les écrans.

L’amitié retenue pour cette 8e édition

Cette année, Partir en livre est placé sous le signe de l’amitié. Il s’adressera tout particulièrement aux enfants et adolescents entre 6/7 ans et 14/15 ans. L’accent sera mis, par ailleurs, sur l’offre aux personnes porteuses de handicap. L’ensemble du site est accessible aux personnes à mobilité réduite et des activités de lecture en braille ou en langue des signes seront proposées.

Ouvert à tous, l'événement est entièrement gratuit et aura lieu les 7 et 8 juillet dans les jardins de la mairie de Papeete, de 9 heures à 15h30. Il sera aussi fréquenté par les centres de loisirs. Plus de 400 enfants sont attendus.

Pratique

Les 7 et 8 juillet dans les jardins de la mairie de Papeete.
De 9 heures à 15h30, entrée libre.
Pour participer aux ateliers (slam, illustration, kamishibaï…), il est préférable de réserver car les places sont limitées.

Contacts

FB : Polynélivre
FB : Association des auteurs, illustrateurs et compositeurs - Tāparau

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Les enfants de Hao réceptifs à l'avenir du récif

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Les enfants de Hao réceptifs à l'avenir du récif
Hao, le 23 juin 2022 – Camille Léonard du Criobe est actuellement à Hao. Elle y a présenté plusieurs conférences aux élèves du collège et de l’école primaire sur le thème du corail et sa protection. Elle est également intervenue pour la finalisation de l'aire marine éducative qui verra le jour à la rentrée.

Camille Léonard est en déplacement à Hao jusqu’à dimanche. Pendant une semaine, la doctorante depuis deux ans du Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe) de Moorea et spécialisée dans l’étude du corail, est sur l’atoll des Tuamotu avec deux objectifs principaux : sensibiliser la jeunesse à la préservation de l’écosystème marin et en particulier les récifs coralliens, et également pour aider les enseignants du collège et de l’école primaire dans la finalisation d’un projet d’aire marine éducative (AME).

Le Criobe, unité de recherches du CNRS associe des chercheurs, des universitaires et autres. Il est l’un des plus éminents laboratoires français d’études des écosystèmes coralliens. À Moorea, une dizaine de projets de recherches est menée par les équipes de Laetitia Hedouin, pour trouver des solutions afin d'aider le corail à s’adapter aux changements climatiques. La sensibilisation des jeunes générations aux phénomènes climatiques qui détruisent le corail est devenue indispensable.

Les enfants de Hao réceptifs à l'avenir du récif
Cette semaine, Camille a animé quatre conférences au collège et à l’école primaire de Hao. Elle a présenté les différentes sortes de coraux présents en Polynésie, listé les différents facteurs d’agression des récifs coralliens tels que les cyclones ou les taramea, les activités humaines et le réchauffement climatique. La scientifique a également présenté à l’aide de vidéos et de photos le Criobe et le travail qu’elle y effectue comme la fluorescence des coraux ou les expériences sur l’influence des matières artificielles sur la reproduction et la croissance des coraux et la surveillance des récifs. Lors de ses conférences elle a pu démontrer l’importance de l’écosystème et la biodiversité aquatique qui peuple les récifs coralliens et contribue à leur bien-être. Pour terminer, les jeunes ont été invités à participer à des jeux sur la reconnaissance des sons que l’on entend sous la surface, car oui, les poissons communiquent et émettent des sons caractéristiques et le corail également.

Une AME à la rentrée

L'autre raison de la venue de Camille à Hao était de former les enseignants sur leur projet d’AME sur lequel ils travaillent depuis deux ans et qui verra le jour à la rentrée prochaine. L'AME, qui est une zone maritime littorale de petite taille gérée de manière participative par les élèves et les enseignants, est un projet éco-citoyen de connaissances et de protection du milieu marin par des jeunes publics. Les classes concernées (CM1 et CM2 de l’école primaire et les classes de 6e du collège), se sont rendues sur le site choisi en compagnie de leurs enseignants et de Camille. Cette dernière a pu apporter son expertise pour une bonne gestion d'une AME, à savoir : les méthodes et protocoles d’observation, les techniques de bouturage, le suivi au long cours et les règles de sécurité.
Face au réchauffement climatique, la devise "s’adapter pour survivre" trouve tout son sens autant pour l'homme que pour les coraux. Toutes les bonnes volontés sont bonnes à prendre, l’implication des élèves et de leurs enseignants conjugués avec les connaissances des scientifiques sont autant d’espoirs pour demain. L'exemple de Camille Léonard avec son métier de biologiste marin fera peut-être naître des vocations parmi ces jeunes gens. Le fenua en a besoin.

Les enfants de Hao réceptifs à l'avenir du récif
Camille Léonard, biologiste marin au Criobe de Moorea
"Les jeunes ici savent pourquoi les récifs coralliens sont importants"
"C’était super de pouvoir échanger avec eux, ce qui est impressionnant c’est que les jeunes ici savent déjà ce qu’est le corail, ils savent également pourquoi les récifs coralliens sont importants et pourquoi il est important de les protéger, j’ai trouvé ici des élèves très curieux et qui posent beaucoup de questions. J’ai choisi d’étudier les récifs coralliens justement pour pouvoir parler du changement climatique car les coraux c’est un peu 'les canaris dans la mine', ça va être les premières victimes et le premier écosystème entier à s’effondrer si les températures augmentent encore, et malheureusement le reste va suivre, c’est pourquoi il faut agir." 

Le récif corallien, centre névralgique de la biodiversité
Le récif corallien abrite de nombreuses espèces marines, il foisonne de vie et attire la faune, la nourrit et la protège, c’est un centre névralgique de la biodiversité marine. Le corail est un organisme vivant qui vit en symbiose avec une micro-algue, la zooxanthelle, qui au travers de la photosynthèse, va apporter au corail jusqu’à 90 % de ses besoins énergétiques, c’est donc cette algue qui le nourrit. Mais lorsque le corail subit un stress comme par exemple le réchauffement de l’eau, il se débarrasse de cette algue, il dépérit et laisse alors apparaître son squelette de calcaire blanc, d’où le blanchissement des coraux. Dans le monde 14 % des coraux ont déjà disparu entre 2009 et 2018 et la Polynésie française n’est pas épargnée par ce phénomène puisqu’en 2019 un fort épisode de blanchissement a été observé du côté de Moorea sur la pente externe du récif, dans la zone des six mètres de profondeur.

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Le langage décontextualisé vu par ​Déana Wong

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Le langage décontextualisé vu par ​Déana Wong
Moorea, le 23 juin 2022 - Conseillère pédagogique dans la circonscription pédagogique de Moorea depuis une dizaine d’années, Déana Wong a obtenu un doctorat en Sciences de l'Éducation à l’Université de la Polynésie française au mois de janvier dernier en soutenant sa thèse : La construction du langage décontextualisé à l’école maternelle en Polynésie française : influence des pratiques langagières parentales et de l’étayage parental sur l’île de Moorea. La nouvelle docteure a présenté son sujet à plusieurs enseignants de l’île sœur mercredi à l’amphithéâtre Fare ‘Ite du Criobe. Elle a également accepté de se confier aux lecteurs de Tahiti Infos.
 
Pourriez-vous nous expliquer le sujet de votre thèse ?
"Il s’agit de la construction du langage décontextualisé. Comme je l’ai expliqué, le langage décontextualisé est un langage précis qui permet de se passer de certains objets et qui est uniquement basé sur des mots, sur l’explication par les mots… C’est justement le langage qui va permettre aux enfants de pouvoir comprendre pour pouvoir appréhender les savoirs scolaires d’une part. C’est aussi le langage qui va pouvoir permettre de comprendre. Lorsque l’enfant commence à lire par exemple, il a besoin, à côté du déchiffrage, de comprendre. Si donc il a construit le langage décontextualisé, il va pouvoir, à partir des mots écrits sur sa feuille et qu’il en train de lire, se représenter les choses dans sa tête et comprendre ce qu’il lit."
 
Quels sont les travaux de recherches que vous avez menés durant votre thèse ?
"J’ai fait un travail très complexe qui comprenait trois étapes. La première était une enquête par questionnaire à remplir auprès de 158 parents d’élèves de SP de l’île. Pour la deuxième étape, j’ai demandé à onze enseignants d’évaluer le langage décontextualisé de ces enfants. Il s’agissait de déclaration dans les questionnaires. J'ai voulu avoir quand même des observations. Dans une troisième étape, je suis donc allée dans sept familles qui avaient des enfants de SP. Je les ai mis en situation d’interaction. Ils travaillaient ensemble sur deux situations. À partir de ces situations, j’ai pu observer comment les parents parlent à leurs enfants, comment ils utilisent le langage et les langues aussi. Est-ce qu’ils n'utilisent que le français, le français et le reo Tahiti ? Vu qu’on est à Moorea, j’ai observé du reo Tahiti. Est-ce qu’ils mélangeaient les deux langues ? J'ai observé tout cela. J’ai observé aussi comment les parents éduquent, comment ils aident leurs enfants autour d’activités et comment ils les encadrent. Est-ce qu’ils sont plutôt autoritaires ? Est-ce qu’ils sont plutôt plus accompagnants en étant pas du tout autoritaires ?"
 
Quels sont les résultats et les conclusions de vos enquêtes ?
"J’avais formulé 15 hypothèses, mais il y a pour moi deux choses importantes : Il faut proposer un étayage linguistique, c'est-à-dire qu’il faut aider l’enfant à absorber, à voir et entendre les mots. Il faut vraiment l’encadrer, il ne faut pas juste parler. En lui demandant par exemple 'quel est le mot que je viens de te dire ?', 'qu’est ce que c’est que ça ?', 'qu’est ce que tu as fait ?', 'tu fais quoi, tu es en train de mélanger ?', il faut vraiment poser des questions, l’accompagner et l’orienter. Cela s’appelle l’étayage linguistique. C’est le premier résultat qui me tient à cœur."
 
Et le deuxième ?
"Le deuxième concerne les pratiques éducatives. On se dit forcément que le plus important, c’est le milieu social. Cette recherche nous montre néanmoins que même si le parent est dans un milieu social moins favorisé, s’il a bien encadré son enfant et lui a donc proposé un accompagnement éducatif, souple, dans lequel il ne lui crie pas dessus, cela fonctionne. Le langage décontextualisé qui est produit par l’enfant le lendemain est meilleur en fait. Tout cela pour dire finalement que le fait d’accompagner éducativement, d’avoir une éducation plus souple, avec son enfant, peu importe le milieu d’où l’on vient, ça fonctionne."
 
Est-ce que l'usage du tahitien influence différemment l'acquisition du langage décontextualisé ?
"Ils ont plutôt utilisé le langage en français. Il y avait peu de langage en tahitien. Dans les 14 interactions que j’ai pu observer, il y avait 4% seulement de mélange. C’est l’une des perspectives dont je n’ai pas parlé, mais il s’est avéré que les parents ont plus parlé français. Il ont juste mélangé avec des expressions comme "ho’i"  ou "pa’i." Il y a aussi "donne un peu" qui vient du tahitien  "a hōro'a mai na". C’est donc aussi du mélange, même si les parents ne se rendent pas compte que ce n’est pas que du français et que l’on a emprunté des choses au tahitien. Dans mon échantillon toutefois, il n'y avait pas de parent qui parlait uniquement tahitien ou majoritairement tahitien. C’est une perspective sur laquelle j’aimerais bien continuer à enquêter."
 
Comment allez-vous utiliser vos recherches pour améliorer l’éducation ou les résultats scolaires des élèves ?
"Ce que je peux faire en étant conseillère pédagogique est de mener des expérimentations dans le cadre de mon métier avec la DGEE. Je peux faire des expérimentations sur notre île ou au niveau de la Polynésie. Je reste en tout cas encore une année à Moorea et en Polynésie. J’espère pouvoir mettre tout cela à profit. Je n’ai pas fait une recherche que pour moi. Je me dis qu’il y a beaucoup de choses à faire pour nos familles et si je peux aider, j’en serais vraiment contente. J’ai déjà cette notion d’aide avec nos enseignants. Il faut donc que j’aille plus loin sur ce sujet en particulier."

Le langage décontextualisé vu par ​Déana Wong

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Les candidatures sont ouvertes pour le brevet pro d'éducateur sportif de l'Isepp

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Les candidatures sont ouvertes pour le brevet pro d'éducateur sportif de l'Isepp
Tahiti, le 23 juin 2022 - L'Institut supérieur de l'enseignement privé en Polynésie ouvre les inscriptions pour son Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport “éducateur sportif, activités physiques pour tous”. Les candidats ont jusqu'au 13 juillet pour déposer un dossier et devront passer différents tests de sélection au mois d'août. Début de la formation, le 19 septembre.
 
La prochaine session de formation au Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport (BPJEPS) “éducateur sportif, activités physiques pour tous”, dispensée par l'Isepp, se déroulera du 19 septembre 2022 au 28 juin 2023. Le titulaire de ce diplôme d'État niveau 4 (niveau bac) peut encadrer toutes les activités physiques et sportives à des fins de découverte et de loisirs hors activités en environnement spécifique.
 
La formation comprend une partie théorique, une partie technique avec l'utilisation de différents supports d'animation dans les trois champs du BPJEPS (activités et jeux sportifs, activités d'entretien corporel et activités physiques en espace naturel), et enfin une partie pratique en alternance, soit 620 heures en formation et 350 heures en entreprise.
 
Les personnes intéressées, âgées d'au moins 18 ans, ont jusqu'au 13 juillet pour déposer un dossier de candidature. Des tests d'exigences préalables, avec un parcours d'habilité motrice et un test d'endurance, se dérouleront les 22 et 23 août. Les candidats retenus poursuivront les sélections avec un devoir écrit sur table, un oral de 10 minutes et un temps de pratique de jeux sportifs afin d'évaluer leur capacité à s'intégrer dans un groupe. Les résultats seront connus les 29, 30 et 31 août pour un début de formation le 19 septembre.
 
Les frais d'inscription aux tests d'exigences préalables et aux épreuves de sélection s'élèvent à 6 000 Fcfp. La formation coûte quant à elle 590 000 Fcfp. Renseignements et inscriptions sur le site de l'Isepp www.isepp.pf ou auprès du coordinateur de la formation Benjamin Grosjean au 89.54.11.61.

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Dans le feu de l'action

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Dans le feu de l'action
Tahiti, le 23 juin 2022 – À l’occasion de Journée nationale des sapeurs-pompiers, ce samedi, nous avons rencontré les soldats du feu de Papeete, qui nous ont présenté leur caserne et leurs véhicules, et même emmenés sur une intervention pour transporter un blessé au Centre hospitalier de la Polynésie française. Voici les visages de ceux qui veillent sur votre sécurité 24 heures sur 24…
 
Cette année, les camions et les lances à incendie ne seront pas de sortie à l’occasion de la Journée nationale des sapeurs-pompiers, qui est célébrée samedi 25 juin à l’initiative du ministère de l’Intérieur. Qu’à cela ne tienne, pour découvrir le quotidien de ces hommes et ces femmes engagés pour la sécurité de la population, c’est à la caserne de Papeete que nous nous sommes rendus, le temps d’une matinée.
 
Nous y avons rencontré une partie des 63 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires qui y exercent, évoluant parmi leurs engins d’intervention prêts à prendre la route. “Sur Papeete, on est bien équipé”, explique Sergio Bordes, chef de corps de la commune. “On a notre grande échelle pivotante automatique de 32 mètres, trois fourgons pompe-tonne avec réserve d’eau pour les feux, un véhicule de secours routier équipé pour procéder à des désincarcérations lors d’accidents de la circulation, deux véhicules de secours et d’assistance aux victimes type ambulances, un véhicule de lutte contre les risques technologiques (c’est-à-dire chimiques ou toxiques), un fourgon mousse grande puissance avec 1,2 kilomètre de tuyau pour les grands feux sur la ville, ainsi que diverses remorques.”
 
Mais pour pouvoir un jour les conduire, il faut faire ses preuves et passer par différentes étapes. “Un jeune pompier qui débute est d’abord un secouriste formé au PSE 1 ou 2 (premiers secours en équipe). Il va devoir suivre une formation de base en désincarcération et en lutte contre les incendies pour rejoindre notre équipe et pouvoir partir sur des interventions classiques. Ensuite, il a la possibilité d’évoluer, de se spécialiser, de monter en grade au fil des années. De simple équipier, on passe ensuite chef d’équipe, puis chef d’un véhicule (ce que l’on appelle chef d’agrès), puis chef de garde en charge de toute une brigade, et ainsi de suite jusqu’à finir chef de site, au plus haut du commandement.”
 
Dans chaque commune, les différents centres d’incendie et de secours travaillent en collaboration avec les autres services communaux, mais aussi avec ceux du Pays et de l’État. Au plus haut, au sein du haut-commissariat, la Direction de la protection civile est chargée d’évaluer tous les risques existants et de coordonner les différents services engagés pour résoudre les crises.
 
Du secours à la personne dans 75% des interventions
 
“À la caserne de Papeete, 75% des interventions consistent en du secours à la personne, c’est-à-dire des malaises, des accidents…», poursuit Sergio Bordes. “On peut même intervenir pour des chats coincés dans le plafond ou des nids de guêpe ! Pour les incendies, nous sommes les seuls à pouvoir le faire. Ensuite, il y a le secours en montagne, les risques technologiques, le secours en mer et, bien sûr, le feu de forêt, le plus dangereux. Ce sont des hectares qui brûlent donc s’il y a un changement de vent, ça peut être dramatique pour le groupe à terre. C’est pourquoi des renforts aériens de type hélicoptère sont envoyés pour le combattre, contrairement au feu urbain. Tous ces types d’interventions différentes nécessitent des formations particulières, il y a plusieurs niveaux de spécialités.”
 
Ce qui distingue vraiment les sapeurs-pompiers, c’est leur statut : professionnel ou volontaire. Mais aucune distinction de grade ou de tenue n’existe pour les différencier. Le premier est un fonctionnaire communal employé à plein temps, le second est également recruté par la municipalité mais il est indemnisé à l’acte, selon le temps mis au profit de la collectivité. Tous deux doivent passer des tests d’aptitude physique et médicale avant de pouvoir intégrer une brigade.
 
La commune de Papeete va bientôt ouvrir un concours pour recruter cinq sapeurs-pompiers. Alors si vous souhaitez vous engager au service de la population, et peut-être un jour pouvoir faire retentir la sirène ou déployer la grande échelle, rapprochez-vous du Centre de gestion et de formation pour en connaître toutes les modalités.
 

L’activité en quelques chiffres
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Plus de 650 sapeurs-pompiers sont déployés dans 17 îles et atolls de Polynésie.
En 2021, 31 000 interventions ont été réalisées, dont 26 000 concernaient l’assistance et le secours à personnes, et 3 000 des incendies.
75 000 appels ont été reçus en 2021.
 

Tinirau, 40 ans, sapeur-pompier volontaire : “C’est un métier qu’il faut prendre au sérieux”
Dans le feu de l'action
“Je suis arrivé à la caserne de Papeete fin 2015. Parfois, j’exerce un autre travail à côté mais en ce moment, je suis en recherche d’emploi. J’ai commencé en tant qu’équipier mais je passe actuellement des formations pour devenir chef d’équipe. Quand on n’est pas en intervention, on peut faire des manœuvres, ou bien on se répartit les corvées, les tâches ménagères, entre nous. Chacun s’occupe de la caserne. J’aime tout dans ce métier, depuis le début, que ce soit le secours à la personne ou la lutte contre les incendies, mais aussi le respect envers mes collègues et ma hiérarchie. C’est un métier qu’il faut prendre au sérieux, ce n’est pas un jeu. S’il y a des conflits en intervention, cela peut être dangereux.”
 

​Sergio Bordes, chef de corps à la commune de Papeete : “Il faut que ce soit une vocation”
Dans le feu de l'action
Quelle carrière as-tu suivi ?

“J’ai commencé en 1979 en tant que pompier de Paris. Là-bas, j’ai connu des interventions qu’on ne voit pas ici, comme des suicides sur voies ferrées ou des incendies dans des grands dépôts d’hydrocarbures. Puis j’ai été obligé de rentrer à Tahiti pour des raisons familiales. J’ai d’abord travaillé à l’aéroport de Tahiti mais il n’y avait pas assez d’action pour moi. Je suis sur Papeete depuis 1987. Cette année-là, il y a d’ailleurs eu les grandes émeutes, il y avait des feux de partout, cela m’a marqué. J’ai ensuite gravi les échelons. J’ai été chef de corps volontaire pendant cinq ans sur la commune de Teva i Uta. Aujourd’hui, je suis chef de corps à Papeete, c’est-à-dire que j’organise mon service aussi bien au niveau du personnel que de l’administratif.”
 
Que dirais-tu à un jeune qui veut se lancer dans le métier ?

“Pour moi, le métier de pompier, il faut que ce soit une vocation. Il ne faut pas juste venir chercher du travail. On passe 12 heures en caserne, parfois 24 heures, on peut même rester trois ou quatre jours sur un grand feu de forêt. Il faut évidemment avoir un très bon niveau physique et médical. Il y a beaucoup d’action, le cœur en prend un coup. Le rythme cardiaque peut passer de 80 à 150 battements par minute en peu de temps. Je conseille également aux jeunes d’aller le plus loin possible dans leurs études pour pouvoir ensuite monter en grade. On manque de personnel qualifié ici. C’est ce qui peut faire la différence dans une carrière, pour devenir officier, lieutenant ou même colonel.”
 

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