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Une vie de généalogie à céder

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Une vie de généalogie à céder
Papeete le 28 février 2022 - Louis Shan Sei Fan, généalogiste bien connu du fenua met en vente une centaine de rosaces des familles polynésiennes et ainsi que la quarantaine de livre écrit sur le sujet. Une vente qui se tiendra du 7 au 12 mars prochain au sein même de son cabinet de généalogie.  

Ce sont les rosaces généalogiques de Louis Shan Sei Fan qui ont fait sa renommée au fenua. Ces rosaces sont nées de sa passion qui a fini par devenir son activité professionnelle à part entière. Une passion que Louis Shan Sei Fan partage avec ses amis Edwin Chin Wong, Philippe Siu, Maitea Faauru et bien évidemment son épouse Léna.

Louis Shan Sei Fan a fait toute sa scolarité en Polynésie, d'abord à l'école des Frères puis au Lycée Paul Gauguin. Bac S en poche à 16 ans, le jeune homme part en métropole pour suivre des études scientifiques. Après l'obtention de son master, il travaille au Crédit Lyonnais “qui possédait les plus gros systèmes informatiques à l'époque”, nous confie-t-il. En 1975, Louis Shan Sei Fan revient au fenua, au chevet de son père mourant. Il intègre alors la société Electricité de Tahiti. En dehors de ses activités professionnelles, il met en place le club d'échecs de Tahiti en 1976, avec Jean-Jacques Villedieu. Il est également co-fondateur de l'association culturelle Haere Po, et soutient la création des associations Vahine Porinetia et Wen Fa. Il se lance ensuite en tant que chef d'entreprise.

​De la clarté sur des questions foncières
Louis Shan Sei Fan s’est toujours intéressé à l’histoire pour “comprendre les enchaînements des causes et des effets, les mouvements d’une société”. S'il se dit “féru de la tradition occidentale cartésienne”, il a en même temps “hérité de la préoccupation traditionnelle de la filiation et des ancêtres”. C'est dans les années 80 que Louis Shan Sei Fan s'intéresse à la généalogie et se concentre d'abord sur “les racines de sa propre famille”.

Ces recherches lui ont permis de “découvrir une filiation riche, et des croisements avec des familles polynésiennes”. Il n'a eu de cesse par la suite de s'intéresser aux “racines tant chinoises que polynésiennes”. Des travaux “difficiles et ingrats” selon ses dires, puisqu'il s'agit de “recherches documentaires cadastrales et d’état civil”. “Il y a de minutieuses recherches sur des documents tels que des actes de décès, de naissance, d'adoption. Il faut passer des heures à inspecter les registres d'état civil, à écouter des témoignages oraux, à aller au service des Affaires foncières… Tout cela dans le but de remonter le temps, de retracer la généalogie de nombreuses familles polynésiennes”, explique l'expert. “La généalogie est un travail sans fin” et Louis Shan Sai Fan ne lâche jamais.

​“Savoir d'où l'on vient”
Un de ses objectifs est d'“atteindre les jeunes pour les sensibiliser à la généalogie et présenter les liens qui unissent les familles”. “Après tout, pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient” rappelle Louis Shan Sei Fan. Pour lui, la généalogie est “une discipline historique d'ouverture, qui rassemble plutôt qu'elle ne divise”. Il affirme que ses recherches généalogiques ont “parfois permis d’apporter de la clarté sur des questions foncières, et d’orienter la résolution d’indivisions”. Il précise cependant que la généalogie est “sans valeur probante juridique”.

Selon Louis Shan Sei Fan, son implication dans la généalogie a permis de “démocratiser cette discipline et a fait de nombreux émules”. Son travail de 30 années est d'ailleurs considéré aujourd'hui comme “une immense base de données généalogique contenant quasiment toutes les familles chinoises et polynésiennes existantes”.

Aujourd'hui, le généalogiste a décidé de vendre le travail effectué depuis plus de trente ans. Cette vente aura lieu du 7 au 12 mars prochain au sein de son cabinet de généalogie de 9 à 17 heures du lundi à vendredi et de 9 à 11 heures le samedi.

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Mira nouveau dauphin à Moorea

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Mira nouveau dauphin à Moorea
Moorea, le 28 février 2022 - Mira a fait la bonne affaire de cette 13e journée s'imposant face à Tohiea (3-2). Tiare Anani remonte également au classement après avoir battu Tapuhute (2-1) et pointe désormais à la quatrième place. Les deux perdants de ce week-end sont Tapuhute et Tohiea qui rétrogradent respectivement à la troisième et à la cinquième place. 

Avec le leader Tiare Hinano, exempté de match ce week-end, son dauphin au classement, Tapuhute, avait l'occasion de recoller sur la tête. Mais avant, il fallait s'imposer face à Tiare Anani, en ouverture de la 13e journée de championnat. 

Le match a très mal débuté pour les bleus de Haapiti puisque leur capitaine et pièce essentielle de son entrejeu, Tevaihau Tehuritaua s’est blessé dès le coup d’envoi et a joué le reste du match en étant visiblement diminué. Cela n’a pas pour autant découragé Tapuhute qui s’est créé la première grosse occasion du match lorsque Junior Tiaoao , en bénéficiant d’une déviation de Pierre Serreli, a tenté une reprise acrobatique qui a finalement été détournée en corner par Matahi Peu, le portier de Tiare Anani. 

Tapuhute méconnaissable
Les deux équipes se sont ensuite neutralisées dans le jeu jusqu’à ce que Teonetere Teheiura ouvre le score pour les orange grâce à une superbe frappe en demi-volée à la 25e minute (1-0). La réaction des bleus ne s’est pas fait attendre puisque Simon Taruoura a égalisé juste après la demi-heure grâce à une frappe déviée par la défense orange dans leur propre but (1-1). Tapuhute était même tout près de doubler juste avant la mi-temps, mais la frappe de James Dexter a raté de peu le cadre adverse. C’est finalement Tiare Anani qui a pris l’avantage peu avant la pause lorsque Teihoarii Tama, a bénéficié d’un débordement et d’un centre en retrait de Tahiri Utia, pour placer la balle dans le but des bleus (2-1). 

Méconnaissable en première période, Tapuhute est revenu dans le second acte avec beaucoup plus d’intentions offensives. Mais les attaquants de Haapiti, qui n’étaient apparemment pas dans leur meilleur jour, ont été parfaitement cadenassés par les défenseurs de Paopao. Ce sont au contraire les attaquants de Tiare Anani qui ont failli accentuer leur écart à plusieurs reprises. Suite notamment à un une-deux avec Tahiri Utia, Teihoarii Tama s’est présenté seul face au portier des bleus, mais son tir a effleuré la barre transversale de Tapuhute. Emmanuel Tiaahu a ensuite pris en vitesse la défense des bleus, mais ce dernier a raté l’immanquable face au gardien adverse (89e). Ces occasions gâchées sont finalement restées sans conséquence puisque Tiare Anani a tenu sa victoire jusqu’au coup de sifflet final (2-1). 

Mira et Tohiea font le spectacle
Le deuxième match de ce week-end a opposé Tohiea, de Afareaitu, à Mira, de Papetoai, dimanche au stade de Pihaena. Ce match choc a tenu toutes ses promesses avec deux formations qui ont produit du jeu. Après la dangereuse reprise de volée de Vaitua Teraitua repoussée par le portier de Mira (14e), Tohiea a ouvert le score sur un penalty transformé par Andre Teikihakaupoko (1-0 à la 19e). Les blancs de Afareaitu ont ensuite manqué de peu de faire le break avec notamment Teraitua Vaitua qui, bien servi face au but adverse par Heiarii Tavanae, a raté le cadre (25e). Le même Tavanae qui a lui aussi raté le cadre quelques instants plus tard (37e). Des occasions manquées qui ont pesée lourd dans la balance. Car Allan Hnyeikone a égalisé pour Mira avant la pause avec une frappe lointaine qui est venue nettoyer la lucarne (1-1). 

La deuxième période a été aussi rythmée que la première avec plusieurs attaques dans les deux camps. Andre Teikihakaupoko a donné l’avantage à Tohiea en reprenant victorieusement un centre d’Edgar Tere à la 52e minute (2-1). Mira n’a pas attendu pour réagir, avec un pénalty transformé par Allan Hnyeikone à la 63e minute (2-2). 

Le match aurait pu basculer dans les deux sens, mais Mira a été beaucoup plus dangereux sur coup franc. Après une première tentative sur le montant droit de Tohiea (77e), puis une deuxième tentative arrêté par Faahei Vaite (81e), Allan Hnyeikone a finalement donné la victoire à Mira avec un puissant coup franc à ras de terre dans les dernières secondes du match (3-2). Cette victoire permet ainsi aux bleus de Papetoai de monter à la deuxième marche du podium en devançant son adversaire du jour. Dans le dernier match du week-end, Tiare Tahiti et Temanava se sont quittés sur le score de un but partout. 

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​Nucléaire : Les indemnisations automatiques du Conseil d'État

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​Nucléaire : Les indemnisations automatiques du Conseil d'État
Tahiti, le 28 février 2022 – Deux mois après la censure de la rétroactivité de l'amendement Tetuanui, le Conseil d'État a rendu une première série de décisions validant automatiquement les demandes d'indemnisations des victimes du nucléaire présentées avant le 28 décembre 2018.
 
On pouvait s'y attendre, le Conseil d'État n'a pas fait dans le détail pour balayer les recours du Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen) contre les demandes d'indemnisations déposées avant la date de “l'amendement Tetuanui” le 28 décembre 2018. Dans une série de cinq décisions datées du 23 février 2022, la haute juridiction administrative parisienne a exposé pour la première fois sa nouvelle jurisprudence faisant suite à l'annulation de la “rétroactivité” de l'amendement Tetuanui. Une jurisprudence qui valide désormais automatiquement les demandes d'indemnisations déposées avant la date de l'amendement, dès lors que la victime remplit les trois critères de lieu, de date et de maladie radio-induite définis par la Loi Morin. Plus question ni de risque négligeable, ni de seuil minimum d'exposition.
 
Quelques explications…
 
Pour les profanes, cette situation nouvelle mérite une petite explication historique. Depuis 2010, la Loi Morin d'indemnisation des victimes des essais nucléaires prévoit une “présomption de lien de causalité” entre une maladie radio-induite et les essais nucléaires français menés en Polynésie française et en Algérie, dès lors que le demandeur remplit trois critères : une zone géographique de retombée des essais, une période pendant laquelle ont eu lieu les retombées et une pathologie de la liste des maladies radio-induites.
 
Mais dès l'origine, cette “présomption” de lien de causalité pouvait être renversée en prouvant que la victime avait été exposée à un “risque négligeable” d'irradiation. Devant les critiques formulées contre cette notion, les parlementaires polynésiens ont réussi à faire voter le 9 février 2017 la suppression de ce risque négligeable par l'Assemblée Nationale. Problème, à l'époque, le Civen a estimé qu'il y avait un risque à dé-corréler totalement la notion d'irradiation de la victime de son indemnisation. C'est à ce moment qu'une commission présidée par la sénatrice Lana Tetuanui a proposé de réintroduire une notion de “seuil minimum d'exposition” pour qu'une victime puisse être indemnisée. C'est le fameux “amendement Tetuanui” voté le 28 décembre 2018.
 
Sauf qu'un débat s'est ouvert autour de la “rétroactivité” de cet amendement Tetuanui. C'est-à-dire son application aux dossiers d'indemnisation déposés avant son adoption. Un débat tranché récemment en décembre 2021, lorsque le Conseil constitutionnel a estimé que cette rétroactivité était inconstitutionnelle. De fait, toutes les demandes déposées avant le 28 décembre 2018 et répondant aux trois critères de la Loi Morin sont désormais automatiquement validées. Sans possibilité pour le Civen de les contester.
 
Premières décisions
 
Lundi, cinq décisions ont été rendues par le Conseil d'État. Tous pour des travailleurs du CEA à Moruroa ou Fangataufa pendant la période des essais nucléaires. Un commis de cuisine décédé après avoir développé un cancer du rein à 37 ans. Un responsable de bar atteint d'une leucémie à 51 ans. Un militaire responsable du réseau de communication touché par une leucémie à 57 ans et un cancer du poumon à 79 ans. Un gardien d'entrepôt également atteint d'une leucémie à 51 ans. Et un moniteur de sports nautiques décédé à 39 ans d'une leucémie déclarée un an plus tôt…
 
À chaque fois, leurs dossiers avaient été contestés par le Civen sur la base d'un trop faible niveau d'exposition. À chaque fois, ces dossiers avaient été déposés avant l'amendement Tetuanui. Et à chaque fois, le Conseil d'État a balayé les arguments du Civen. Le Conseil d'État qui a considéré que même sans aucune donnée dosimétrique, le Civen ne pouvait pas prouver que la maladie contractée était “exclusivement” liée à une autre cause que les essais nucléaires.
 

​Me Philippe Neuffer, avocat de Moruroa e tatou : "Le Civen veut optimiser les fonds publics"
​Nucléaire : Les indemnisations automatiques du Conseil d'État
On imagine que cette nouvelle salve d'annulations de refus d'indemnisations du Civen, après l'inconstitutionnalité de la rétroactivité de l'amendement Tetuanui, est une bien accueillie par Moruroa e tatou ?

“Ça ne fait que confirmer ce que l'on défend depuis 2009. On en est répétitif. On en est fiu. Mais là, on voit que c'est concret. On voit que le seul moyen de contrer les refus de l'État, c'est le Conseil constitutionnel, c'est le Conseil d'État. Ce sont les hautes juridictions… En tout cas, je vois déjà une conséquence de cette décision du Conseil constitutionnel. C'est que tous les appels interjetés par le Civen contre les décisions qu'on a obtenues sont en train d'être retirés. C'est la première conséquence que j'ai vue. Maintenant, il faut qu'on envisage les suites à donner à cette décision. Il faut relancer des personnes qui n'y croient plus. Ça concerne quand même une centaine de dossiers polynésiens rejetés.”
 
On se retrouve avec une situation particulière avec un traitement différent pour les demandes d'indemnisations déposées avant et après l'amendement Tetuanui de décembre 2018 ?

“Fixer des règles différentes avant telle date ou après telle date, c'est aberrant. Mais c'est significatif de la volonté de l'État d'optimiser les fonds publics. Parce que c'est important de constater qu'il y a bien deux volontés dissonantes. On ne peut pas vouloir indemniser et vouloir optimiser les fonds publics. Le problème, c'est que ça oblige les ayants droit à aller devant les juridictions.”
 
Le Civen met tout de même en avant de meilleures statistiques en termes d'indemnisations ces dernières années ?

“C'est toujours pareil. Quand vous avez dix enfants et que vous leur donnez un bonbon, c'est peu. Quand plus tard, vous leur donner deux bonbons, c'est deux fois plus. Mais c'est toujours peu… Ce qu'il faut regarder, c'est le stock du Civen, les décisions rendues, les appels interjetés par le Civen. Tout ça démontre qu'ils sont là pour optimiser les fonds publics et pas pour indemniser. Parce que quelle que soit la limite qu'on prendra, que ce soit le risque négligeable, que ce soit seuil minimum d'exposition, ce sera toujours contraire à l'intérêt des victimes. Résultat, même si aujourd'hui la charge de la preuve est renversée, c'est un combat incessant.”
 
 

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Un an ferme pour l'agression d'une mère et son bébé à Bora

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Un an ferme pour l'agression d'une mère et son bébé à Bora
Tahiti, le 28 mars 2022 – Le tribunal correctionnel a condamné lundi l'employé d'une pension de Bora Bora pour des violences commises sur une jeune mère et son bébé de cinq mois le 23 janvier dernier. Le prévenu, qui a nié les faits en bloc malgré les témoignages accablants, a écopé de trois ans de prison dont deux avec sursis

Il aura eu beau nier les évidences, rien n'y a fait face aux éléments particulièrement concrets du dossier. L'homme de ménage d'une pension de Bora Bora, déjà condamné en janvier pour des faits de violences, a été condamné lundi en comparution immédiate à trois ans de prison dont deux avec sursis. Il a été reconnu coupable de violences volontaires commises sur une mère et son bébé de cinq mois, et d'une agression sexuelle commise sur cette même femme.

Les faits s'étaient déroulés le 23 janvier dernier à Bora Bora alors que la victime rentrait tranquillement de la plage avec son bébé, sa sœur et ses deux nièces dont l'une était âgée de 11 ans. Les deux jeunes femmes marchaient donc vers leur domicile lorsqu'un homme avait surgi derrière elles en scooter. Il s'était avancé vers la victime qui tenait toujours son nourrisson dans ses bras et avait, selon les témoins de la scène, commencer à la frapper violemment en lui assénant plusieurs coups de poing. La mère de famille avait chuté au sol et le prévenu avait continué à lui mettre des coups de pied. Selon les déclarations de la victime, son agresseur lui avait alors arraché sa culotte avant que l'intervention d'un homme ne le fasse fuir.

Légitime défense

Prise en charge par les pompiers puis par les gendarmes, la jeune femme avait expliqué qu'elle connaissait son agresseur, un homme qui avait été hébergé dans sa famille quelques années auparavant. Elle avait également affirmé que cet individu lui avait toujours faits des avances qu'elle n'avait jamais acceptées. Entendu à son tour, le prévenu avait nié les faits en indiquant que c'est la jeune femme qui s'en était prise à lui.
 
Malgré les témoignages précis recueillis dans le cadre de cette affaire, l'homme a tenu la même ligne de conduite lundi devant le tribunal correctionnel que lors de sa garde à vue. “L'histoire est simple. Je me suis avancé vers elle et elle m'a tout de suite donné un coup” a-t-il expliqué avant de préciser qu'il devait “se défendre” car la victime allait le “mettre K-O”. Ce à quoi le président du tribunal, légèrement agacé, lui a répondu : “Avec un bébé dans les bras ? Allez-vous plaider la légitime défense ?” Alors que la jeune femme avait subi une rupture des ligaments croisés et une incapacité totale de travail de 21 jours, le prévenu a dénoncé un “complot” à la barre en affirmant qu'il s'agissait là de blessures qui avaient “ressurgi”. Niant avoir jamais ressenti une quelconque attirance envers la victime, l'homme a ensuite expliqué qu'il vivait désormais en couple avec un homme et que “tout se passait bien”.

La peur de sa vie

Face à la violence de cette agression, l'avocate de la jeune femme et de son bébé, s'est dit “très inquiète” quant aux dénégations du prévenu. “Ma cliente a eu la peur de sa vie et il ne semble toujours pas avoir pris conscience de la gravité des ses actes”. Même constat pour le procureur de la République qui a dénoncé un “acharnement” sur la victime qui était à terre. “Cela dénote le niveau le plus extrême de lâcheté” a-t-elle asséné avant de requérir 45 mois de prison dont 9 avec sursis. 
 
Choisissant une défense dite de “rupture” pour tenter d'amoindrir la lourdeur de la peine requise, Me Armour Lazzari a dépeint lors de sa plaidoirie un jeune homme qui souffre certainement “de questionnements et de doutes sur son identité” et qui ne comprend pas pourquoi il a agi de cette manière. “Il n'a pas supporté de la voir avec son bébé dans les bras alors qu'elle a eu cet enfant avec un autre homme”.
 
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à trois ans de prison dont deux avec sursis probatoire pendant deux ans. Le tout assorti d'un mandat de dépôt.
 

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Pacific Pirates reprend le flambeau de Tahiti Pacifique

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Pacific Pirates reprend le flambeau de Tahiti Pacifique
Tahiti, le 28 février 2022 – Pacific Pirates Media, c'est le nom du pure player polynésien monté par le dernier rédacteur en chef de Tahiti Pacifique et sa trentaine de collaborateurs et contributeurs. Un média qui se pose en “espace d'expression” à contre-courant des médias traditionnels.
 
C'est un peu l'histoire d'une renaissance. Cinq mois après la fermeture du titre Tahiti Pacifique créé par Alex du Prel en 1991, son dernier rédacteur en chef, Dominique Schmitt, s'est lancé le pari fou de recréer “l'esprit du magazine”, mais en version digitale. C'est ainsi qu'est né Pacific Pirates Media, un nouveau média pure player polynésien dont le lancement officiel est prévu ce mardi 1er mars.
 
Ouvert et participatif
 
“On a eu une avalanche de messages de soutien lors de la fermeture. L'équipe était dépitée, en manque. Et il y avait une volonté de ne pas laisser mourir Tahiti Pacifique”, explique Dominique Schmitt, qui a décidé de “reprendre le flambeau” avec la trentaine de collaborateurs, contributeurs, pigistes, auteurs, universitaires ou encore artistes qui faisaient vivre Tahiti Pacifique. Désormais lui-même gérant-directeur-rédacteur en chef-directeur commercial, Dominique Schmitt s'est fixé comme objectif de “recréer un espace d'expression” qu'il souhaite aussi “ouvert sur le plan éditorial et participatif” que le magazine d'Alex du Prel.
 
Pour autant, Pacific Pirates Media entend se démarquer en étant “à contre-courant” du traitement de l'actualité immédiate des médias traditionnels. Sur l'actualité, “PPM” promet tout de même des dossiers de fonds sur une périodicité mensuelle, des rendez-vous hebdomadaires sous forme d'éditos, de brèves traitant l'actualité avec un piquant assumé ou encore de dessins de presse humoristiques. Sur ce dernier point, Dominique Shmitt annonce déjà les crayons de P'tit Louis, Munoz, Hotu Painu ou HGP… Les “grandes plumes” habituelles de Tahiti Pacifique seront également au rendez-vous, pour des cartes blanches, tribunes, libres opinions ou éditoriaux. On y retrouve Jean-Marc Regnault, Simone Grand, Père Christophe, Ghislain Houzel et bien d'autres…
 
Enfin, PPM entend mettre l'accent sur des sujets culturels dans le sens le plus vaste qui soit. Une rubrique “Libre Reg'arts sur l'actualité”, vise d'ailleurs à ouvrir un espace d'expression à des artistes de tout bord autour du traitement de l'actualité. Photographes, dessinateurs, plasticiens, poètes, vidéastes, musiciens et autres artistes “créatifs” sont invités à partager leurs réalisations sur le site de Pacific Pirates Media.
 
Indépendance éditoriale
 
À la manière du Tahiti Pacifique, c'est sur fonds propres que Dominique Schmitt a décidé de financer son média. Une question “d'indépendance éditoriale” à garantir. Sur le principe, le modèle économique est un média payant en ligne, mais plusieurs contenus restent gratuits. L'abonnement est annoncé à 1 000 Fcfp par mois et 9 000 Fcfp par an, avec un objectif d'équilibre à partir de 500 abonnés. On retrouve également quelques encarts publicitaires sur le site de PPM, mais Dominique Schmitt insiste : “les annonceurs doivent accepter le projet et le concept : On respecte le lecteur”.
 

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Quatre ans ferme pour l'agression du Tiki d'or

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Quatre ans ferme pour l'agression du Tiki d'or
Tahiti, le 1er mars 2022 – Deux multirécidivistes de 37 et 24 ans ont été jugés devant le tribunal correctionnel mardi pour répondre de la violente agression du gérant du Tiki d'or, et de l'une de ses clientes, le 11 octobre 2020 à Papeete. Particulièrement désinvoltes à la barre, les deux prévenus ont été condamnés à cinq ans de prison dont un an avec sursis. Le tribunal a prononcé leur maintien en détention. 

Le tribunal correctionnel a jugé mardi deux hommes de 37 et 24 ans, déjà bien connus de la justice, pour des violences volontaires aggravées commises à l'encontre d'un sexagénaire, gérant du Tiki d'or, et de l'une de ses clientes le 11 octobre 2020 au sein de l'établissement alors qu'ils avaient consommé de l'ice et de l'alcool.

L'agression, qui avait fait grand bruit au regard de sa violence, avait eu lieu tard dans la nuit lors de la fermeture du Tiki d'or à Papeete. Deux hommes cagoulés s'étaient introduits par l'arrière de l'établissement après avoir escaladé un mur. Ils s'en étaient violemment pris au gérant de l'établissement qui fumait tranquillement une cigarette derrière son comptoir. Les deux agresseurs lui avaient porté de nombreux coups de pied et de poing avec une telle violence que le sexagénaire avait perdu connaissance. Une cliente qui se trouvait dans les toilettes avait ensuite elle aussi été rouée de coups. Selon ses déclarations, la jeune femme avait également subi une agression sexuelle mais n'avait pas été en capacité de dire par lequel des deux agresseurs. Les deux hommes avaient ensuite quitté les lieux en emportant de l'alcool, le téléphone et les cartes du gérant ainsi que la somme de 40 000 Fcfp. 
 
Désir de vengeance
 
Ce n'est qu'au terme de plusieurs jours que les enquêteurs de la Direction territoriale de la police nationale (DTPN) avaient mis la main sur les deux agresseurs. Interrogés en garde à vue puis devant le juge d'instruction en charge d'information judiciaire ouverte pour “viol en réunion” et “violences volontaires aggravées”, les deux individus avaient justifié cette violente agression par un désir de vengeance envers le gérant du bar. Le soir des faits, ce dernier les aurait “virés”de son établissement en les insultant copieusement. Des accusations formellement démenties par l'intéressé.

Un peu plus d'un an après ce passage à tabac, le procès des deux multirécidivistes s'est donc tenu mardi devant le tribunal correctionnel qui a visiblement peu apprécié la décontraction des prévenus à la barre. Le président du tribunal a d'ailleurs rappelé qu'après avoir roué les deux victimes de coups et alors que ces dernières, au sol, tentaient de relever la tête, les deux hommes leur avait mis de nouveaux coups de pied dans la tête. Des “penalty” en plein visage des victimes pour "les terminer". Lors de cette agression, le gérant avait subi de très nombreuses fractures au niveau du visage. “Il aurait pu mourir d'une hémorragie cérébrale”, a souligné le président du tribunal mardi en s'adressant aux prévenus.
 
“Position opportuniste”
 
Appelés à s'exprimer sur les faits, les deux hommes ont de nouveau évoqué une histoire de vengeance liée aux insultes qui auraient été soi-disant proférées à leur encontre par le gérant du Tiki d'or. “Il m'a fait honte devant mes amis”, a affirmé l'un des deux prévenus en expliquant par ailleurs qu'il avait consommé de l'alcool et de l'ice. 

“C'est inadmissible de voir aujourd'hui à l'audience que ces individus nous répondent de sang froid avec cette nonchalance”, s'est emportée l'avocate des parties civiles en dénonçant une “attitude insupportable”. Même ton de colère chez le procureur de la République qui s'est indignée de la “position opportuniste” des prévenus qui “veulent faire croire qu'ils ne se maîtrisaient plus sous les effets des vapeurs de l'alcool et de l'ice”
 
Maintien en détention
 
Dernier à prendre la parole pour la défense du plus jeune prévenu –l'autre n'ayant pas d'avocat– Me Jourdainne a soutenu lors de sa plaidoirie qu'il aurait appartenu au plus âgé des agresseurs de raisonner son client au lieu de “mettre de l'huile sur le feu”.
 
Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné les deux prévenus à cinq ans de prison dont un avec sursis probatoire assortis du maintien en détention. Notons que si les faits de viol requalifiés en agression sexuelle durant l'instruction n'ont finalement pas été retenus, c'est parce que les investigations n'ont pas permis d'établir lequel des deux hommes avait fait subir cela à la victime.
 

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L’Homme à la loupe avec "After the end"

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L’Homme à la loupe avec
TAHITI, le 1er mars 2022 - La pièce de Dennis Kelly After the end est proposée par la compagnie Caméléon de la Maison de la culture à partir de vendredi au Petit théâtre. Il s’agit d’un huis clos haletant, mais pas angoissant, qui dissèque l’être humain et va au plus profond de ce qui le constitue.

Dans le huis clos After the end de Dennis Kelly, deux jeunes personnages, interprétés par Xavier Guelfi et Marie Petiot, se retrouvent coincés dans une cave pour un temps indéterminé après un cataclysme (voir encadré). “Ils essaient de vivre ensemble”, résume Xavier Guelfi qui joue Mark. “Ils pensaient se connaître, mais se rendent compte finalement qu’ils ne se connaissaient pas si bien que ça, des tensions naissent, des situations dangereuses surgissent.” After the end interroge : comment la communication peut-elle se faire ? Comment s’expriment les frustrations, les rapports de force ? Il y a dans la pièce un véritable suspense, une tension. Pour autant, l’ambiance n’est pas angoissante.

Les spectateurs peuvent observer des personnages “attachants” à en croire Marie Petiot qui interprète Louise. Ils prennent corps au fil de la pièce. L’auteur Dennis Kelly propose des personnages très construits. Au fil de la pièce, leurs rapports évoluent, les rapports de force oscillent. “On n’a pas envie de sortir pour connaître la fin.” L’histoire touche à l’intime et suscite, par ce biais un grand intérêt. De plus, l’humour et le décalage apportent un souffle bienvenu aux échanges. Le public respire, et se questionne.

La vie tout en nuance

Dennis Kelly, acteur, scénariste et dramaturge britannique est notamment connu pour avoir écrit la série Utopia. Il est l’auteur de plusieurs pièces dont Girls and boys, proposé en 2019 à Tahiti lors du festival Te Vevo. Il s’agit de l’histoire d’une femme, seule sur scène, qui invite à sa table des spectateurs et à qui elle raconte sa vie : coup de foudre, rire, bonheur puis les trahisons et les doutes. Cette pièce confirme toute l’habilité de l’auteur à dépeindre en finesse les Hommes et le monde qui les entoure. Selon Guillaume Gay, de la Compagnie du Caméléon, il est passé maître dans “l’art de décortiquer l’âme humaine”, de décrire “nos fonctionnements”. “Il va au plus profond de ce qui nous constitue.” Avec After the end, Dennis Kelly, comme à son habitude, reste dans la nuance sans jamais sombrer dans le manichéisme.

La pièce est haletante. Les spectateurs ne savent jamais ce qui va se passer dans les minutes qui suivent. “L’auteur a le sens de la comédie et du rythme”, insiste Marie Petiot. Le texte est “comme de la dentelle”, les phrases sont imbriquées les unes aux autres. “Je n’ai jamais joué un texte comme celui-ci. On a bossé longtemps à la table avant d’utiliser l’espace.

À la mise en scène : Antonin Chalon. Avec Marie Petiot, il était venu en Polynésie jouer la pièce Logiquimperturbabledufou de Zabou Breitman en 2018. Il sait mettre en évidence le contraste entre la langue ultra réaliste, digne d’une conversation du quotidien, et les situations. “Il y a une vraie volonté de mettre en valeur les moments tendus mais aussi toute la fantaisie des personnages, leur poésie avec le jeu de lumière par exemple.”

After the end, bientôt 20 ans, plaît comme au premier jour. Et elle n’a pas fini de séduire. “Elle est puissante et intemporelle”, résume Xavier Guelfi. Sa lecture résonne en tout temps. En ce moment, sans doute particulièrement, après des semaines de confinement et un conflit dans l’Est de l’Europe.

L’Homme à la loupe avec
Seuls dans une cave

Traduit de l’anglais, la pièce de théâtre After the end est un thriller psychologique de Dennis Kelly, créée en 2005 à Londres juste après les attentats (ils ont eu lieu de 7 juillet dans les transports publics). À la suite d’une explosion terroriste, probablement nucléaire, Mark et Louise se retrouvent seuls dans une cave. Leur relation évolue au fil du temps, ils se dévoilent l’un à l’autre sous le regard des spectateurs. Sans doute se dévoilent-ils également à eux-mêmes. Les rapports de force fluctuent, homme et femme grandissent. L’humain est mis à nu.

L’Homme à la loupe avec
Contacts

Site internet de la compagnie du Caméléon ou au 87 31 40 40

Pratique

Du 4 au 18 mars les vendredis et samedis à 19h30, le dimanche à 17 heures au Petit théâtre de la Maison de la culture.
À partir de 2 500 Fcfp. Billets en vente dans les magasins Carrefour, à Radio 1 et en ligne.


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Affaire Tefana-FTF : Le tribunal renvoie la balle à la fédé

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Affaire Tefana-FTF : Le tribunal renvoie la balle à la fédé
Tahiti, le 1er mars 2022 - Le tribunal administratif de Papeete a rendu, ce mardi, son délibéré dans le dossier opposant l'AS Tefana à la Fédération tahitienne de football (FTF). Le club de Faa'a contestait une décision de la FTF, autorisant Tamatoa Tetauira a joué sous les couleurs de Pirae, lors de la saison 2020/2021, alors qu'il était encore licencié dans un club de l'Hexagone. Le tribunal a enjoint la FTF à réexaminer la réclamation de l'AS Tefana mais sans pour autant l'obliger à suspendre le joueur et à déclarer la défaite sur tapis vert de Pirae. 

C'est une première victoire pour l'AS Tefana dans son match l'opposant à la Fédération tahitienne de football (FTF). Dans sa décision rendue, ce mardi, le tribunal administratif de Papeete a en effet enjoint la FTF à réexaminer la réclamation du club de Faa'a, “en saisissant la commission de discipline de la fédération”. 

Rappelons que l'AS Tefana contestait une décision de la FTF autorisant Tamatoa Tetauira a joué sous les couleurs de Pirae, lors de la saison 2020/2021, alors qu'il était encore licencié dans un club de l'Hexagone, l'Alliance Folgensbourg Muespach.  Sauf que les règlements généraux de la FTF précise que, “le licencié qui n’aura pas sollicité de CIT (Certificat International de Transfert) de la FTF et qui aura évolué en métropole ou à l’étranger est interdit de participer aux compétitions de la saison en cours.” Dans sa décision le tribunal indique que, “le certificat international de transfert n’a jamais été effectivement demandé à la FTF, conduisant le joueur à participer au championnat avec une double licence (...) Ainsi, la décision de la commission de recours du 18 février 2021, autorisant Tamatoa Tetauira à participer aux compétitions de la FTF, a méconnu les dispositions précitées des règlements généraux.” 

“Ça ouvre la voie aux autres clubs”
Néanmoins, la juridiction administrative n'a pas voulu s'ingérer davantage dans les affaires de la FTF. Le tribunal précise en effet que, “les conclusions tendant à ce que le tribunal enjoigne à la FTF, par le biais de sa commission de discipline, de prononcer la suspension de Tamatoa Tetauira, pour la saison en cours (...) et de déclarer l’AS Tefana vainqueur du match du 26 février 2021 par trois buts à zéro, doivent être rejetées.” 

Du côté du club de Puurai, on saluait, mardi, “une décision positive”. “On souhaite juste que la FTF respecte ses propres règlements”, insiste un cadre de l'AS Tefana. “On ne veut pas se poser contre la fédération. Dans cette affaire, on ne gagne rien au niveau sportif. Mais cette décision du tribunal ça ouvre la voie aux autres clubs qui avaient aussi formulé des réclamations dans ce dossier.”

Si les jaunes et verts de Faa'a ne gagneront effectivement rien dans cette affaire, le club de l'AS Pirae, sacré champion la saison dernière, pourrait risquer gros. Rappelons que le titre s'était joué au goal-average, avec Pirae et Vénus à égalité de points au classement.

Si la commission de discipline de la FTF venait en effet à déclarer la défaite sur tapis vert de Pirae face à la Tefana dans le fameux match du 18 février 2021, le sacre devrait revenir logiquement à la formation de Mahina. Mais du côté de la FTF, “où des tensions en interne sont palpables”, on ne souhaitait pas commenter cette décision du tribunal. La prochaine commission de discipline, qui pourrait se réunir dans les prochains jours, promet d'être bien épineuse. 

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Aides Covid : ​23 milliards de solidarité nationale en 2021

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Aides Covid : ​23 milliards de solidarité nationale en 2021
Tahiti, le 2 mars 2022 - Avec un total constaté de 214 milliards de Fcfp, les dépenses de l’État en Polynésie française sont en augmentation de 14 milliards de Fcfp en 2021 et de près de 23 milliards de Fcfp par rapport à la moyenne annuelle observée depuis 2015, a indiqué mardi le haut-commissariat en pointant l’effort fait par l’État au titre de la solidarité nationale face à la crise Covid, l'année dernière.
 
En 2021, l’État a engagé 214 milliards de Fcfp en Polynésie française, soit une dépense en augmentation de 7% par rapport à 2020, a indiqué le haut-commissariat mardi lors d’une conférence de presse. Souligné d’emblée, le seul chapitre des dépenses faites par l’État au titre de l’appui financier aux “compétences de la Polynésie française” totalise l’année dernière 117,9 milliards de Fcfp, en relative stabilité. Il s’agit de 52% des dépenses engagées en 2021, avec notamment 65,5 milliards de Fcfp pour l’éducation, 10,8 milliards au titre de la Dotation globale d’autonomie, 5,4 milliards pour le 3e instrument financier, 3,6 milliards pour le RSMA ou encore 2,2 milliards dans le cadre des contrats de projets et de développement.

Depuis 2015, l’État comptabilise annuellement autour de 191 milliards de Fcfp de transferts financiers dans la collectivité, au travers des investissements structurants financés en partenariat avec le Pays, de l’aide apportée aux communes, du dispositif de défiscalisation ou de la rémunération des 5 000 fonctionnaires déployés en Polynésie pour l’exercice de ses compétences : Fonctionnaires de la justice, de la police, de la gendarmerie, des forces armées et de l’enseignement supérieur, en plus des 5 500  agents des 1er et 2nd degrés de l’enseignement public et privé.
 
Soutiens de crise
 
En 2021, ce socle de 191 milliards de Fcfp est maintenu. Le bond de 22,9 milliards de Fcfp des engagements financiers de l’État en Polynésie est lié aux aides versées pour faire face à la crise Covid. “C’est important d’en parler. Il faut qu’il y ait une transparence sur les engagements de l’État et leur suivi. (…) Notamment en période de crise”, a insisté Dominique Sorain mardi lors de ce rendez-vous annuel consacré au soutien financier apporté à la Polynésie française. “On a pu entendre dire, à certains moments, que l’État n’était pas présent. (…) On voit que ce n’est pas le cas”, a insisté le haut-commissaire. Mis en avant : l’effort financier accordé au titre de la solidarité nationale. Le Fonds de solidarité (FSE) mis en place pendant la crise sanitaire en 2020 pour soutenir les entreprises en difficulté, a représenté l’année dernière 20,6 milliards d’aides aux entreprises polynésiennes, contre 6,7 milliards en 2020. “C’est tout sauf anecdotique”, devait poursuivre Dominique Sorain. “C’est même massif comme intervention. Et je pense que ça a été très efficace pour maintenir un niveau d’activité ici”.

Selon le bilan communiqué par le haut-commissariat, le dispositif a bénéficié à “plus de 80% des demandes déposées” pour “plus de 70% des montants sollicités”, principalement en faveur d’entreprises du secteur du tourisme (40%), de l’hébergement et de la restauration (24%), de la pêche et aquaculture (16%), du transport aérien (6%), du commerce de détail (5%), ou dans le domaine des activités sportives et récréatives. Parallèlement aux 20,6 milliards de Fcfp d’aides au titre du FSE, un total de 1,1 milliard de Fcfp a en outre été accordé l’année dernière au titre du plan France relance dans les domaines de l’industrie ou de la culture. Enfin, l’État constate 1,2 milliard de Fcfp de dépenses en 2021 pour son appui logistique et sanitaire à la Polynésie durant à la pandémie : fourniture de 500 000 doses de vaccin, évasans, matériel médical, acheminement et hébergement en Polynésie de renforts en soignants, etc. En 2020, l’État avait engagé 7,6 milliards de Fcfp dans l’économie polynésienne au titre des diverses aides Covid, en plus de 192,4 milliards de Fcfp de dépenses faites dans la collectivité cette année-là.
 
Engagements vs dépenses nettes
 
Reste que si l’État déclare avoir engagé pour 214 milliards de Fcfp de financements en Polynésie française en 2021, on sait que ce chiffre doit être relativisé. Pour près d’un quart, ces moyens financiers ne sont en effet qu’un jeu d’écritures comptables et ne bénéficient pas à l’économie locale. Ainsi, en 2020 l’État constatait 200 milliards d’engagement financiers au “bénéfice des compétences de la Polynésie française, des communes et des entreprises”. Mais la réalité des versements publics nets constatés cette année-là par l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) étaient de 25% inférieure, avec un solde de 151 milliards de Fcfp une fois déduits les flux sortants, notamment les rémunérations des fonctionnaires et fournisseurs de l'État payés en métropole ou encore les cotisations salariales et patronales à la Sécurité sociale de certains fonctionnaires d'État en poste au fenua.

Cela étant, l’IEOM mesurait en 2020 des dépenses nettes de l’État en augmentation de 6% par rapport à 2019, pour un apport financier global qui avait pesé pour “près de 25%” du PIB de la collectivité, selon l’Institut, contre 22% l’année précédente. Essentiellement liée aux aides accordées par l’État à la Polynésie française pour faire face à la crise Covid, cette augmentation des dépenses nettes de l’État s’est donc poursuivie en 2021 avec le renforcement des aides versées au titre de la solidarité nationale. Avec l’arrêt de ces aides financières, 2022 annonce le retour à un rythme normal des transferts financiers entre la métropole et la Polynésie française. C’est-à-dire autour de 191 milliards de Fcfp ou de 150 milliards, selon que l’on considère les engagements ou les dépenses nettes injectées dans l’économie du Pays.

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Les Tiare Music Awards pour la musique locale

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Les Tiare Music Awards pour la musique locale
Tahiti, le 1 mars 2022 - Tiare FM, Radio 1 et SA Productions organisent la toute première édition des Tiare Music Awards, le samedi 19 mars à l'hôtel Le Tahiti à Arue. Un concours de musique locale inédit sur le principe du vote du public, regroupant plus de 30 artistes qui ont marqué l'année, dispatchés en six catégories : la chanson, l'artiste féminine, l'artiste masculin, le groupe, la révélation et le clip.
 
Le Tahiti by Pearl Resorts accueillera le 19 mars la première édition des Tiare Music Awards organisée par Tiare FM, Radio 1 et SA Productions. “Dans la mesure où il n'y a pas de cérémonie de ce type là à Tahiti en ce moment, indique Sonia Aline, directrice de Radio 1 et Tiare FM, c'était l'occasion de mettre en place cette nouvelle récompense et de faire participer le public.”
 
De Aremistic à Weston, en passant par Koru ou encore Teiho Tetoofa, ce sont plus de 30 artistes de la musique polynésienne qui sont en lice pour tenter de décrocher le Tiare Award de leur catégorie. Un événement organisé pour mettre à l'honneur les talents du fenua qui contribuent au “rayonnement de la Polynésie française”, explique Sonia Aline. Parmi les différentes catégories, le public aura le choix entre la chanson de l'année, l'artiste féminine de l'année, l'artiste masculin de l'année, le groupe de l'année, la révélation de l'année et pour finir le clip de l'année.
 
“Notre objectif en tant que médias, radios ou diffuseurs de la musique, est de mettre en avant et récompenser les artistes locaux”, ajoute Sonia Aline. L'occasion pour les Polynésiens de célébrer la musique locale et d'oublier les événements bouleversants liés à la pandémie ces deux années précédentes.
 
Et les nommés sont...
 
Pour cette toute première édition des Tiare Music Awards, les lauréats ont été choisis en fonction de leur travail de l'année précédente (les sorties musicales et les créations de fin 2020 et en 2021). C'est seulement à l'issue des votes du public que les grands gagnants recevront le Tiare Award, trophée fabriqué localement. Une opportunité de rassembler le public polynésien autour d'un projet commun, un événement fait pour eux et par eux, grâce aux votes du public.
 
La soirée du 19 mars promet plaisir et réconfort, avec la participation de plusieurs artistes phares de la musique polynésienne. Au programme, en plus de la remise des prix, des live de Eto, Koru, Raumata ou encore Silvio Cicero pour un événement rythmé au son du 'ukulele.
 

​Sonia Aline, directrice de Radio 1 et Tiare FM : “Une marque de respect pour le travail des artistes”
Les Tiare Music Awards pour la musique locale
Pourquoi vous être lancée dans ce projet des Tiare Music Awards ?

“Tout d'abord, parce que nous avons des radios : Radio 1 et Tiare FM. Radio 1 qui fête ses 40 ans d'existence cette année et qui a diffusé pendant 40 ans les artistes polynésiens sur son antenne. Et puis Tiare FM, évidemment plus ciblée musique polynésienne. Il est évidemment normal que l'on s'intéresse aux artistes et à la production musicale locale. Dans les années 90, on avait organisé des trophées équivalents pendant quelques années. Et là, pour les 40 ans de radio, il me semblait que c'était important de le refaire. Dans la mesure où il n'y a pas de cérémonie de ce type là à Tahiti en ce moment. C'était l'occasion de mettre en place cette nouvelle récompense et de faire participer le public.”
 
Expliquez-nous le concept exact de ces récompenses ?

“L'idée, c'est vraiment de récompenser et de mettre en avant la musique polynésienne. De récompenser les artistes. Et de récompenser la production, qu'elle soit audio et également visuelle. Car maintenant, il y a aussi tous les clips vidéo diffusés sur Youtube, avec des milliers et quelquefois des millions de vues sur les plateformes. Les artistes polynésiens se sont aussi beaucoup exportés maintenant, grâce aux réseaux sociaux, à Internet et aux radios sur internet que l'on peut aussi capter dans le monde entier. L'idée c'est de saluer le travail de toute cette industrie musicale. D'autant plus qu'elle a été maltraitée par le Covid. Puisque c'est vraiment l'activité de spectacle et l'industrie musicale qui s'est arrêtée en premier et qui est repartie en dernier très récemment.”
 
Cette soirée et ces concerts live, c'est aussi pour rebondir après deux années de Covid pour les artistes ?

“Oui. Pendant cette soirée de remise des prix, il y aura des concerts live d'artistes qui seront sur scène. Trois groupes qui chanteront en live. Les deux années de Covid ont évidemment fait que notre projet a été reporté. Mais là, on a souhaité le faire absolument cette année à l'hôtel Tahiti by Pearl Resorts. On a décidé de ne pas le reporter, même si le pass vaccinal est encore aujourd'hui en place. Tous les artistes ont besoin d'avoir une reconnaissance, d'être mis en avant pour leur travail et les encourager à continuer, à produire.”
 
Il y avait une demande des artistes sur ce type d'événement, de récompenses ?

“Oui, on le voit bien que les artistes attendaient vraiment un événement comme ça. Quelque part, c'est ce qui m'a incitée à poursuivre ce projet jusqu'au bout malgré les trois années difficiles qu'on a passées. Parce que j'ai bien vu que les artistes sont contents de ça. Ils ont besoin de ça. Ça existe dans tous les pays, en France et en Nouvelle-Calédonie, et il n'y en a pas eu à Tahiti depuis longtemps. Donc, les artistes attendaient ça. Je crois que c'est une marque de respect pour leur travail. Il y a beaucoup de jeunes qui sont arrivés sur le marché de la musique et des talents très divers également. On a aussi bien de la musique traditionnelle, du rock tahitien, des DJs, du rap… Il y a toute une nouvelle génération d'artistes. Notre objectif en tant que médias, radios ou diffuseur de la musique, c'est de mettre en avant et récompenser les artistes locaux. Donc oui, on va remettre ces trophées et puis évidemment on programmera les artistes dans les différents médias.”
 
Sur le profil des candidats aux Tiare Music Awards, on est davantage sur des artistes Tiare FM que Radio 1 ?

“Oui, parce que Tiare FM est une radio polynésienne qui diffuse essentiellement de la musique polynésienne. C'est d'ailleurs pour cela, que nous avons créé Tiare FM à l'époque. Radio 1, c'est une radio à format 'musique and news' international, où certes il y a aussi de la musique polynésienne, mais sur laquelle on ne pouvait pas mettre que de la musique polynésienne. Ces artistes qui sont nommés dans les catégories sont tous des artistes programmés sur Tiare FM. Même si quelques-uns d'entre eux sont aussi programmés sur Radio 1. On a choisi ces artistes et ses catégories, car se sont des artistes qui ont marqué l'année précédente. C'est-à-dire qu'ils ont marqué la musique en 2021. Ils ont soit fait un tube, soit un album, soit un clip… En tous cas, ils ont été diffusés sur les radios et pas uniquement sur Tiare FM et Radio 1. Ils ont été diffusés partout sur tous les médias durant l'année 2021. Par conséquent ils font partie des nommés de 2022.”
 

Comment voter ?
Les Tiare Music Awards pour la musique locale
Pour élire l'artiste de l'année dans sa catégorie, le public a le choix de voter :

- Par SMS au 7720 (129 Fcfp/sms) en envoyant le mot clef de la catégorie suivi du numéro de l’artiste
- En ligne (1 vote par catégorie par jour par adresse mail) sur le site de Tiare FM ou de Radio 1

La soirée des Tiare music awards
Les Tiare Music Awards pour la musique locale
La soirée des Tiare music awards se tiendra le 19 mars à  l'hôtel Le Tahiti by Pearl Resorts avec la remise des trophées pour les artistes de l'année plébiscités par le vote du public. Des prestations live sont également prévues lors de l'événement. Ainsi, Eto, Hiva, Koru, Manahune, Nohorai, Raumata, Sheyn ou encore Silvio Cicero se produiront sur scène. La soirée sera rediffusée sur TNTV.
 
Le samedi 19 Mars à 18 heures
À l'hôtel Le Tahiti by Pearl Resorts
Table VIP de 6 personnes : 27 000 Fcfp/table
Debout : 3 500 Fcfp/personne

Billets en vente :

Sur www.ticketpacific.pf (+100 Fcfp popur achat en ligne)
Dans les magasins Carrefour Faa'a, Punaauia, Arue, Taravao
Chez Radio 1/Tiare FM à Fare Ute
 

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Salon de l'Agriculture : la Polynésie attend après les candidats

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Salon de l'Agriculture : la Polynésie attend après les candidats
Tahiti, le 1er mars 2022 - Vanille, perles, rhum, des produits et des savoir-faire du fenua sont mis en avant au Salon de l'agriculture, à Paris, jusqu'à ce dimanche 6 mars. Fréquenté par des centaines de milliers de visiteurs, cette manifestation est aussi une très importante vitrine politique à quelques semaines de l'élection présidentielle.
 
Le président Macron n'est pas passé parce que son programme était bouleversé en raison de la guerre en Ukraine, le Premier ministre Castex est passé mais la cohue était invraisemblable, la candidate du parti socialiste Anne Hidalgo est passée mais personne ne s'en souvient, Valérie Pécresse la candidate du parti Les Républicains est passée "comme une fusée" : le temps du Salon de l'Agriculture, les stands de la Polynésie française sont un baromètre du climat politique en France.
 
Cette manifestation, qui rassemble; dans le Parc des expositions de la porte de Versailles à Paris des milliers d'exposants, d'agriculteurs et de producteurs de spécialités régionales, attire chaque année entre 600 et 700 000 visiteurs en dix jours. De surcroît, cette année est particulière, à moins de deux mois du scrutin présidentiel, "on attend les candidats, on attend les politiques, on veut qu'ils montrent de l'intérêt pour nous parce que nous voulons leur montrer que nous existons, nous autres de la Polynésie française", affirme avec force et bonne humeur Nathalie Ling, responsable du stand Tiki Tahiti, une enseigne de cosmétiques. "Nous sommes ici pour faire connaître les produits de Tahiti, parmi lesquels le mono'i est un produit-phare." Sur son étal, les savons au tiare, au coco ou encore à l'ylang-ylang, se vendent bien.
 
"Les politiques, ils ne restent pas longtemps"
 
Les producteurs du fenua sont regroupés sur un "pavillon" dans un espace d'une centaine de mètres carré, au milieu des autres "pavillons d'outre-mer", Guadeloupe, Martinique, Réunion, Mayotte, Guyane, Martinique. Pour le fenua, une douzaine d'exposants, de domaines tels que la vanille, la perle, rhum mais aussi d'autres produits typiques d'Océanie, ont fait le déplacement. "Cela fait plus de dix ans que nous participons à cette manifestation", resitue Jean Tama, vice-président de la Chambre d'Agriculture et de la pêche lagonaire de Polynésie française. "Notre premier objectif est de faire connaître nos produits qui rencontrent un grand succès en métropole. Les années électorales sont importantes parce que nous recevons tous les candidats, quel que soit leur bord politique. Nous leur disons que la Polynésie française doit être reconnue, notre Zone économique exclusive de 5 millions de kilomètres carré, notre demande de réparation consécutive aux essais nucléaires, le fait que notre agriculture n'est pas financée par l'Union européenne contrairement aux autres territoires français ultramarins, aussi."
 
La Réunion, Mayotte, Guadeloupe… La concurrence est rude pour attirer l'attention tant du public que des candidats en balade pré-électorale dans les allées du Salon de l'agriculture. "Les politiques, ils ne restent pas longtemps, ils viennent surtout pour se faire de la publicité et serrer des mains", relativise, un peu désabusée, Valérie Devique, du stand Tahiti et ses richesses. "Il y en a un peu mois que d'habitude à cause de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, mais ça ne me dérange pas tant que ça."
 
Il faut dire que la vanille et le rhum sont les produits-phare de plusieurs territoires ultramarins français. Mais les visiteurs sont plus nombreux qu'ailleurs à goûter les spécialités culinaires. Le pavillon outre-mer est l'un des plus courus pour se restaurer. Marine Le Pen doit y passer demain mercredi 2 mars et il est prévu que la candidate d'extrême-droite y déjeune. 
 

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L'Union populaire en Polynésie détaille le programme de Mélenchon

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L'Union populaire en Polynésie détaille le programme de Mélenchon
Tahiti, le 1er mars 2022 - L'Union populaire en Polynésie, qui porte, au fenua, la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle 2022, a tenu une conférence de presse mardi au quai des ferrys, à Papeete, pour présenter le programme de leur candidat.

L'Union populaire en Polynésie est un nouveau collectif qui s'est rassemblé autour du candidat de la France insoumise pour l'élection de 2022.  Il est issu de la synergie récente de militants qui se sont rencontrés sur les réseaux sociaux et de Fenua insoumis, qui représentait déjà Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle 2017. Maire Bopp Dupont, conseillère municipale Tavini à Moorea et Tevaiarii Frébault, organisatrice de manifestations contre le pass sanitaire, ont présenté les principaux points du programme de leader de la France insoumise intitulé “l'avenir en commun” et, plus particulièrement, ce qui concerne directement les territoires ultramarins pour lesquels un fort accent est mis sur la transition énergétique.

Ainsi, selon le collectif, Jean-Luc Mélenchon propose de faire des outremers “des territoires modèles de la planification écologique et des circuits courts avec l'autonomie énergétique et 100% renouvelable, l'autosuffisance alimentaire, une réelle politique maritime [et] la protection de la biodiversité”. Toujours selon eux, le candidat proposerait une dotation de “120 milliards de Fcfp à hauteur de la Polynésie” pour sortir totalement de l'énergie fossile. Une telle dotation pour la seule transition énergétique représenterait une somme équivalente à la moitié des dépenses actuelles totales de l'État français en Polynésie.
 
Prêt à ouvrir le débat” sur le statut
 
Les propositions mises en avant par les porte-parole du candidat qui propose de déclarer “l'urgence sociale” outre-mer sont nombreuses : gratuité totale de l'école, limitation du nombre d'élèves par classe, développement de l'autonomie alimentaire, des logements publics, des moyens supplémentaires pour la santé pour une meilleure qualité et une plus grande accessibilité des soins, pour, par exemple, revenir “à l'époque [où] on pouvait accoucher dans les îles”, évoque Maire Bopp Dupont… Mais, peu de précisions ont été apportées concernant l'applicabilité de ces propositions dans le cadre polynésien où ces services sont principalement de la compétence du Pays.

Le candidat de l'Union populaire s'engage également à “soutenir l'enseignement des langues et des cultures” pour les territoires ultra-marins ; marquant un revirement apparent pour celui qui, en 2015, présentait la charte européenne des langues régionales et minoritaires comme une “agression contre l'unité et l'indivisibilité de la République”. Autre point saillant du programme : faciliter la parole citoyenne par la mise en place de “référendums d'initiative citoyenne” qui auraient, selon les représentants, une “vraie valeur contraignante”, y compris pour les mandats politiques. Dans ce cadre, Maire Bopp Dupont laisse entendre que, s'il est élu, son candidat sera “prêt à ouvrir le débat” avec la population polynésienne sur la question du statut de la Polynésie française. Comme pour l'élection précédente, Jean-Luc Mélenchon s'engage, de plus, à mettre en œuvre la rédaction d'une nouvelle constitution pour instituer une 6e république. En 2017, Jean-Luc Mélenchon avait recueilli 7.87% des suffrages au fenua.
 

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À Papeete, pas question de remplacer Michel Buillard

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À Papeete, pas question de remplacer Michel Buillard
Tahiti, le 1er mars 2022 – Les questions de l'état de santé du tāvana de Papeete, Michel Buillard, et de sa capacité à être maintenu à la tête de la commune ont été abordées mardi soir en conseil municipal. La majorité a balayé la question du remplacement du tāvana qui “se rétablit petit à petit” et dont la situation “d'empêchement” est “parfaitement légale”.
 
Toujours en convalescence à Nice après sa chute consécutive à un malaise et son hospitalisation le 7 novembre dernier, le maire de Papeete Michel Buillard n'est évidemment pas en mesure de diriger le conseil municipal de la commune. Mardi soir, le sujet a été posée sur la table lors des “questions diverses” par le leader de l'opposition, Tauhiti Nena, pendant une séance du conseil municipal. L'élu de l'opposition s'est interrogé “cinq mois après” l'accident du tāvana sur son état de santé, mais aussi sur l'éventualité de son “remplacement”. La majorité a répondu en volant comme un seul homme au secours de son maire.
 
“Ne peut pas aller plus vite que la musique”
 
“Il a eu un grave accident en métropole. Il est tombé dans le coma. Il faut qu'il se rétablisse progressivement. Aujourd'hui, il est en rééducation. On ne peut pas aller plus vite que la musique”, a d'abord résumé le premier adjoint Paul Maiotui. Concédant que le tāvana a des problèmes pour se déplacer, l'élu qui assure l'intérim en l'absence du maire a expliqué que la situation “d'empêchement” dans laquelle se trouvait Michel Buillard était “parfaitement légale” au regard des textes du Code général des collectivités territoriales. “Son empêchement est un réel empêchement”, a défende Paul Maiotui. “La commune ne connaît pas de problèmes. Les élus ont reçu des délégations de tāvana pour leurs fonctions…” Et pour le premier adjoint, l'état de santé du tāvana ne fait pas vraiment l'objet d'un déficit d'information pour les administrés. “À mon sens, tout le monde le sait à Papeete”.
 
L'élu et ancien ministre de la Santé, le taote Jules Ienfa, a également pris la parole pour assurer que le maire de Papeete se rétablissait “de jour en jour” : “Nous attendons son retour. Il va mieux qu'hier et moins bien que demain. Chaque adjoint a ses attributions. Il n'y a pas de soucis à se faire. Nous sommes 'drivés' par le premier adjoint. Tout fonctionne bien.” Propos confirmés enfin par l'élu de la majorité Francis Ching, selon qui Michel Buillard est “mentalement assez bien”. “Il récupère assez bien. Il doit être à 90%. Il a des problèmes musculaires, il est en rééducation et il s'améliore.” Le remplacement du tāvana Buillard, ce n'est pas pour tout de suite.
 

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​L’indice des prix, enjeu stratégique

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​L’indice des prix, enjeu stratégique
Tahiti, le 1er mars 2022 – Au-delà de la simple statistique, la publication mensuelle de l’indice général des prix revêt une importance économique et politique. D’où la nécessité de suivre son évolution dans le contexte inflationniste actuel.
 
L’augmentation significative du coût des matériaux a déjà conduit le gouvernement à faire voter un nombre conséquent d’exonérations de droits et taxes à l’importation de ces marchandises afin de réduire l’impact de cette flambée sur le coût de la construction en Polynésie. Mais à peine votées, c’est le prix du baril de pétrole qui s’envole. Autour de 80 dollars en début d’année, il flirte désormais avec la barre des 100 dollars depuis une semaine. Un niveau plus atteint depuis août 2014. Une hausse qui s’ajoute à celle exponentielle, subie depuis plusieurs mois, du prix du fret. Ces augmentations ont pour incidence d’impacter directement ou indirectement l’indice des prix à la consommation (IPC) constaté localement avec des conséquences qui dépassent le seul cadre des prix pratiqués en magasin.
 
Le Smig concerné
 
En effet, l’évolution du Smig dépend également de l’IPC. Selon le code du travail “lorsque cet indice atteint un niveau correspondant à une hausse d'au moins 2% par rapport à l'indice constaté lors de l'établissement du dernier Smig, celui-ci est relevé dans la même proportion à compter du premier jour du mois qui suit la publication de l'indice entraînant ce relèvement”. À la suite du mouvement de grève générale fin 2021, le gouvernement avait acté une première revalorisation de 2% à compter du 1er décembre. Un deuxième réajustement du Smig de 1 point doit intervenir au mois de juillet prochain puis un autre de même ampleur en décembre 2022. Reste que si les prix augmentent de plus de 2% par rapport à décembre dernier, le protocole sera en quelque sorte caduque puisque la revalorisation devra aussitôt se faire “dans la même proportion”. L’instauration de la TVA sociale, qui s’applique à tous les biens et services à tous les stades de la commercialisation, à compter du 1er avril pourrait ainsi conduire à l’observation d’une forte hausse de l’indice des prix. Si le gouvernement s’est montré très discret lors du vote de la mesure en décembre dernier, le représentant Nuihau Laurey avait prédit quant à lui une hausse des prix de 10%. Dans cette hypothèse, le Smig progresserait dans une proportion dix fois plus élevée que celle obtenue par les syndicats pour le seul mois de juillet, et passerait alors automatiquement à 171 570 Fcfp par mois.
 
Maîtriser le prix des hydrocarbures
 
Il reste qu’au moment des négociations entre le gouvernement et les syndicats, la TVA sociale, son taux, son assiette et sa date d’application, n’étaient pas encore approuvés par l’assemblée de la Polynésie française et les cours du pétrole n’avaient pas explosé. L’évolution de l’IPC est donc sensible à l’évolution de ces composants, mais la plupart ne connait pas de fortes oscillations d’un mois sur l’autre. Si les prix des produits alimentaires, des logements, des vêtements ou encore des meubles varient, ils le font dans des petites proportions selon les publications mensuelles de l’ISPF. L’évolution des hydrocarbures est quant à elle plus préoccupante. En novembre dernier, la hausse des carburants, actée par arrêté du Conseil des ministres, avait contribué à elle seule à une augmentation de l’indice général des prix de +0,31%. La répercussion de l’envolée actuelle du prix du baril aurait une incidence plus importante encore. Compte tenu de sa part dans l’indice des prix (4,1%), une hausse de 15 à 20 Fcfp dans les mois à venir des prix à la pompe conduirait à une augmentation de l’IPC de +0,5% du fait de ce seul composant. La dernière fois que le baril était à 100 dollars, le prix du sans-plomb était de 178 Fcfp en Polynésie contre 146 aujourd’hui. Une raison qui pourrait expliquer le choix du gouvernement, annoncé la semaine dernière, “de ne pas répercuter cette hausse internationale à la population polynésienne” et donc de maintenir les prix à la pompe jusqu’en juin prochain. “Cette surcharge sera assurée par le budget du Pays” indiquait ainsi le communiqué de la présidence. Les Polynésiens qui, par choix ou par contrainte, ne disposent d’aucun véhicule thermique participeront ainsi à l’effort collectif en s’acquittant de leurs taxes et impôts.
 

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​Ouverture probable des frontières pour le perroquet Jackson

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​Ouverture probable des frontières pour le perroquet Jackson
Tahiti, le 1er mars 2022 - Le tribunal administratif de Papeete a de nouveau examiné le cas du perroquet Jackson. À plusieurs reprises, le gouvernement s’est opposé à son introduction sur le territoire polynésien. Mais considérant le suivi sanitaire de l’oiseau et les risques "très majoritairement négligeables", le rapporteur public a conclu que la juridiction devait enjoindre le Pays à délivrer, sous deux mois, la dérogation demandée par le propriétaire de l’oiseau.
 
Le sort du perroquet Jackson a encore été étudié par le tribunal administratif de Papeete ce mardi. La juridiction avait annulé, en septembre dernier, le refus d’importer le volatile prononcé par le ministre de la Culture et de l’Environnement. Le Tribunal avait considéré que l’innocuité de l’animal devait être établi. Mais un nouvel arrêté refusant l'introduction en Polynésie française du chloroptère, qui y a acquis une certaine célébrité, était pris par le président de la Polynésie en octobre puis en décembre. À cette occasion, un communiqué de la présidence justifiait la décision par le fait que "le perroquet peut être porteur sain de maladies virales inconnues dans notre Pays" et "l’introduction d’une seule souche de ces maladies pourrait avoir un impact écologique catastrophique sur la biodiversité et pour nos espèces endémiques". Des considérations générales qui n’ont pas vraiment convaincu le rapporteur public à l’audience.
 
Erreur d’appréciation du Pays
 
Car cet argumentaire, quasi-inchangé, a de nouveau battu de l’aile en séance. Le magistrat s’est appuyé sur l’étude d’un vétérinaire spécialisé qui conclut que les risques sanitaires identifiés sont "très majoritairement négligeables". Pour le magistrat, le Pays n’avance aucun élément factuel et "raisonne de manière purement théorique" alors que des dérogations sont possibles sous réserve de satisfaire à certaines conditions. Or, Jackson fait en effet l’objet d’un suivi sanitaire et d’une quarantaine depuis deux ans, il n’a "aucune propension à la fuite" et, de surcroit, "ne peut survivre à l’état sauvage". Au regard de son suivi sanitaire, de son faible rayon d’action et du fait que son propriétaire n’est pas opposé à la stérilisation, le gouvernement commet une erreur d’appréciation en refusant l’ouverture de la frontière à l’oiseau. Le rapporteur public considère ainsi comme "regrettable" le fait que le Pays ne se soit pas engagé dans un examen concret du risque lié à des maladies virales ou bactériennes.
 
Procédure rare
 
Lasse peut-être des différents recours pour un seul oiseau, le tribunal administratif a soulevé en cours de procédure la possibilité d’enjoindre le gouvernement à accorder l’autorisation d’importer l’ara en question. Une possibilité dans laquelle s’est engouffré le rapporteur public qui a estimé que le jugement, qui doit intervenir le 15 mars prochain, doit "nécessairement" comprendre une injonction pour délivrer la dérogation dans un délai deux mois. Mais pour le magistrat, ledit perroquet devra montrer patte blanche. Cette autorisation dérogatoire doit être accordée sous réserve de respecter des recommandations vétérinaires à savoir notamment des tests PCR négatifs concernant l’influenza aviaire, le prasinovirus ou encore la salmonelle. Une procédure rare pour un oiseau rare. Si le tribunal suit les conclusions du rapporteur public, l’animal pourrait pointer le bout de son bec en Polynésie avant la fin de l’année.
 

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Ces travaux "à perte" pour l’Apurad

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Ces travaux
Tahiti, le 1er mars 2022 - L’association Apair Apurad a été autorisée, en 2015, à occuper le bâtiment Centre 15 du CHPF. Elle n'a jamais pu s'y installer, le bâtiment ayant été déclaré "en péril". L'association, qui y avait réalisé d'importants travaux d’aménagement, souhaite réparation. Une demande qui ne peut être que rejetée, selon le tribunal administratif.
 
En 2015, l’association Apair Apurad était autorisée à occuper le bâtiment Centre 15 du CHPF, charge à elle de réaliser les travaux d’aménagement des locaux pour l’exercice de son activité liée à la lutte contre l’insuffisance rénale et notamment la dialyse. Des locaux que l’Apurad souhaitait agencer à sa convenance en y mettant le prix. Près de 265 millions de Fcfp avait ainsi été investis. Sauf que la construction du bâtiment, suivie par TNAD devenue Grands Travaux de Polynésie, s’est vite avérée bancale. Des malfaçons dans la structure de l’immeuble apparaissent et le bâtiment est alors déclaré "en péril". Impossible donc de l’occuper et encore moins d’y mener une activité nécessitant un accueil du public. L’immeuble est désormais plus proche d’une destruction que d’une occupation.
 
Aucun contrat signé
 
Reste que l’Apurad souhaitait réparation pour le préjudice subi lié à la réalisation de ces travaux d’aménagement, réalisés "à perte". Une demande d’indemnisation qui n’a, pour le Pays, propriétaire de l’immeuble, comme pour le rapporteur public du tribunal administratif, aucun fondement juridique. Hormis l’arrêté autorisant l’occupation, aucun contrat n’avait été signé. Selon le magistrat, la demande indemnitaire de l’association ne peut être que rejetée.
 

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Inondations en Australie: 12 morts, les pluies se dirigent vers Sydney

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Inondations en Australie: 12 morts, les pluies se dirigent vers Sydney
GRAFTON, Australie | AFP | mercredi 01/03/2022 - Les inondations qui ravagent l'Australie ont fait au moins 12 morts, selon un nouveau bilan, et les pluies se dirigeaient mercredi vers Sydney où les autorités ont mis en garde la population.

Depuis une semaine, des pluies diluviennes s'abattent sur la côte est du pays. Les eaux de crue ont emporté des voitures et forcé des dizaines de milliers de personnes à évacuer leurs maisons dont les balcons et les toits ont été complètement submergés.

"C'est terrible. Une vie perdue, c'est (une vie de) trop", a déclaré Paul Toole, vice-premier ministre de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, après avoir confirmé mercredi un troisième décès dans la ville de Lismore, portant le bilan total à 12 morts dans le pays

"Aujourd'hui, l'accent est mis sur Sydney. Nous attendons de fortes précipitations dans l'après-midi, pendant la nuit et (la journée de) demain", a prévenu mercredi M. Toole lors d'une conférence de presse. 

Après avoir ravagé l'Etat du Queensland, la tempête s'est déplacée vers le sud, déversant de grandes quantités d'eau et déclenchant une série d'alertes aux inondations en Nouvelle-Galles du Sud, notamment à Sydney, la plus grande ville d'Australie.

Le principal barrage de retenue de la ville a atteint sa capacité maximale et a commencé à lâcher de l'eau, a détaillé M. Toole. 

"Si on frappe à votre porte, si on vous demande de partir, partez s'il vous plaît", a-t-il imploré.

"Nous ne voulons pas voir des images où les gens se trouvent sur le toit de leur maison", sans partir, "pour ensuite être secourus".

Dans la ville balnéaire Ballina, en Nouvelle-Galles du Sud, quelque 55 patients de l'hôpital local ont été évacués pendant la nuit, quelques heures avant que la marée haute de la mer ne se combine aux eaux débordant les rives de la rivière Richmond. 

L'Australie a été durement touchée par le changement climatique: les sécheresses, les feux de brousse meurtriers, les épisodes de blanchiment de la Grande Barrière de corail et les inondations sont de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses en raison de l'évolution du climat mondial.

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Intrusion d'un hélicoptère russe dans le Nord du Japon selon Tokyo, qui proteste

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Intrusion d'un hélicoptère russe dans le Nord du Japon selon Tokyo, qui proteste
Tokyo, Japon | AFP | mercredi 01/03/2022 -Tokyo a protesté mercredi auprès de Moscou après une violation présumée de l'espace aérien japonais par un hélicoptère russe dans le Nord de l'archipel nippon sur fond de tensions internationales autour de l'Ukraine.

Le Japon a rapidement fait décoller des avions de chasse pour mettre fin à l'intrusion.

Dans la matinée, un hélicoptère russe présumé a pénétré dans l'espace aérien japonais au large de l'île de Hokkaido, a indiqué le ministère japonais de la Défense dans un bref communiqué. 

"Nous avons protesté auprès du gouvernement russe par la voie diplomatique et demandé l'arrêt de tels actes", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno, lors d'un point de presse régulier, ajoutant que "l'activité croissante de la Russie à proximité et dans nos eaux territoriales et notre espace aérien est inquiétante". 

Le Japon, allié clé des Etats-Unis, entretient des relations complexes avec la Russie. Il n'a pas signé avec Moscou de traité de paix après la Seconde Guerre mondiale en raison d'un différend sur quatre petites îles de l'archipel des Kouriles, voisines de Hokkaido.

Ces îles avaient été prises par l'armée soviétique dans les derniers jours du conflit et n'ont jamais été restituées depuis à Tokyo, qui les appelle les "Territoires du Nord".

Le Japon est régulièrement confronté à des incursions d'avions ou de bateaux de ses puissants voisins chinois et russes dans son espace aérien et ses zones maritimes sur fond de contentieux territoriaux avec eux.  

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​Fin du masque en extérieur au fenua

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​Fin du masque en extérieur au fenua
Tahiti, le 2 mars 2022 – Fin du masque obligatoire en extérieur, levée des mesures de jauge pour le public, arrêt du pass sanitaire et vaccinal pour les foires et salon… Le haut-commissariat a annoncé mercredi la levée de plusieurs restrictions sanitaires applicables en Polynésie française.
 
Dans un communiqué diffusé mercredi matin, le haut-commissariat a annoncé la levée de plusieurs mesures de restrictions sanitaires destinées à lutter contre la propagation du Covid-19. Le haussariat annonce que les autorités locales ont constaté ces deux dernières semaines un "net ralentissement de la propagation de l’épidémie de Covid-19 en Polynésie française" et "l’absence de menace identifiée liée à l’émergence d’un nouveau virus au plan mondial". L'évolution encourageante de l’épidémie, avec une situation toujours maîtrisée à l'hôpital, permet donc "d’amorcer l’allègement progressif des mesures de protection sanitaire" sur l’ensemble des archipels de la Polynésie française, indique le communiqué.
 
• Port du masque :
 
L’obligation de port du masque en extérieur est levée. Le masque sera cependant toujours exigé pour les personnes de 11 ans et plus :
- dans les établissements recevant du public, y compris lorsqu’ils sont soumis au pass vaccinal ;
- dans les services de transport de voyageurs, dans les aéroports et les gares maritimes y compris lorsqu’ils sont soumis au pass vaccinal ;
- lors des cérémonies funéraires.
De manière générale, il est rappelé que cette obligation ne s'applique pas aux personnes en situation de handicap ou aux personnes pratiquant une activité physique et sportive.
 
• Mesures de jauge :
 
Les mesures destinées à limiter la présence simultanée de public ou d’usagers (1 siège sur 2, nombre de personnes au m2, nombre de convives par table, etc.) sont levées dans les établissements recevant du public et lieux suivants :
- les lieux de cultes ;
- les veillées funéraires et les enterrements dans les cimetières ;
- les commerces et les salles de jeux ; les musées et salles d’expositions ;
- les établissements de restauration (mais les activités de danse y demeurent interdites)
La limite de 500 personnes accueillies au maximum (sauf grandes surfaces) est maintenue. Les réunions à caractère électoral ne sont pas concernées par les mesures de jauge et ne sont pas soumises au pass vaccinal ou sanitaire.
 
• Pass vaccinal et sanitaire :
 
Le pass vaccinal ne sera plus exigé pour les foires et salons, quel que soit le nombre d’exposants. En revanche, il demeure obligatoire pour les personnes âgées de plus de 16 ans pour :
- les déplacements au départ des îles du vent vers les autres archipels ;
- les activités ludiques, festives, culturelles, artistiques et dansantes organisées dans les chapiteaux, salles de réunion, salles de spectacles, salles de concerts, en plein air, dans l’espace public ou dans un lieu ouvert au public ;
- les pirogues à bringue ;
- les discothèques ;
Les établissements d'hospitalisation et les cliniques demeurent soumis au pass sanitaire pour les visites, consultations et soins programmés.
 
• Rassemblement :
 
Les rassemblements de plus de 100 personnes demeurent interdits sur la voie publique, sauf lorsqu’ils sont soumis au pass vaccinal. Les manifestations revendicatives déclarées au haut-commissariat et dans les communes ne sont pas concernées par cette interdiction, ainsi que les rassemblements à caractère professionnel.
 

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​Tahiti-Faa’a : Le Conseil d’État valide la mise hors-jeu d’Egis

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​Tahiti-Faa’a : Le Conseil d’État valide la mise hors-jeu d’Egis
Tahiti, le 2 mars 2022 - Le Conseil d’État confirme dans une décision rendue mercredi l’irrégularité de l’attribution de la concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a au groupement Egis-CDC.

Dans une décision rendue ce mercredi, le Conseil d’Etat confirme en dernier recours l’irrégularité de l’attribution de la concession de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a au groupement Egis-CDC. La haute juridiction valide ainsi l’ordonnance de référé rendue le 28 octobre dernier par le tribunal administratif de la Polynésie française à la demande de la Chambre de commerce, d'industrie des services et des métiers de Polynésie (CCISM). Les pourvois formés mi-novembre dernier par le ministre de la Transition écologique et par le groupement Egis Aéroport Opération – Caisse des dépôts et consignation (Egis-CDC) sont rejetés. 

Le groupement Egis-CDC est gestionnaire depuis 2010 de la plateforme de Tahiti-Faa’a, via sa filiale Aéroport de Tahiti (ADT). Mais cette position est litigieuse depuis 2017, suite à l’annulation de cette concession par le Conseil d’État, en raison d’un vice de procédure dans son attribution. Il aura fallu quatre ans pour que la Direction générale de l’aviation civile finisse par retenir, en septembre dernier, l’offre du groupement Egis-CDC, à l’issue d’une procédure d’appel d’offres initiée en 2019. En jeu : désigner le gestionnaire de Tahiti-Faa’a pour les 40 prochaines années. Un marché évalué à 155 milliards de Fcfp.

Méconnaissance des exigences du dossier de consultation

Trois groupements avaient répondu à cette consultation : Egis-CDC, le groupe Vinci et un groupement constitué de la CCISM, Boyer, Méridiam et Aéroport de Marseille Provence. Arrivé en troisième position lors de cette consultation, c’est pourtant le groupement constitué par la CCISM qui a dénoncé les conditions d’attribution de ce marché pour méconnaissance des exigences du dossier de consultation. Le guide de constitution des offres établi par les services de l’État imposait en effet aux candidats de préciser l’identité des principaux intervenants au projet de la plateforme aéroportuaire, notamment les constructeurs chargés des travaux de rénovation et d’extension de l’aérogare, ainsi que leur rôle dans la conception et la réalisation des travaux. Une obligation à laquelle s'était astreinte la CCISM en s’associant avec l’entreprise Boyer, mais pas le groupement Egis-CDC qui avait laissé un blanc. Impasse qu’a sanctionnée le juge des référés en octobre dernier et que confirme aujourd’hui le Conseil d’État.

Dans ce dossier, la suite la plus probable reste pour l’État de déclarer le marché comme "sans suite" en invoquant l’imprécision du cahier des charges qu’il a rédigé. Dans cette hypothèse, une nouvelle consultation serait lancée, sur la base de documents de marché corrigés. Si c'est le cas, la procédure devrait encore durer plusieurs mois, voire années, durant lesquelles le groupement Egis-CDC demeurera gestionnaire pro tempore de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a, via sa filialle ADT. Mais pour les nécessaires gros travaux de rénovation, il faudra encore patienter. En octobre dernier, le projet présenté par ADT planifiait 26 milliards de Fcfp d'investissements à ce titre, dont 14 au cours des 5 premières années de la concession.

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