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Xi Jinping met en garde contre le climat de "guerre froide" en Asie-Pacifique

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Xi Jinping met en garde contre le climat de
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | jeudi 11/11/2021 - Le président chinois Xi Jinping a mis en garde contre un contexte digne de la "guerre froide", au sein de la région Asie-Pacifique, au moment où Taïwan est au coeur de tensions grandissantes. 

A l'approche du sommet virtuel avec le président américain Joe Biden, qui doit se tenir la semaine prochaine, Xi Jinping a affirmé que tous les pays de la région devaient oeuvrer de concert pour faire face aux défis communs, de la pandémie de Covid-19 au commerce, en passant par le changement climatique.

"Les tentatives de créer des clivages idéologiques ou de former des cercles restreints sur le plan géopolitique sont vouées à l'échec", a-t-il déclaré au cours d'une conférence virtuelle en marge du sommet du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec).

"La région Asie-Pacifique ne peut ni ne doit retomber dans les confrontations et les divisions de la Guerre froide".

Ces déclarations interviennent quelques heures après l'annonce surprise des Etats-Unis et de la Chine, au sommet de Glasgow, de redoubler conjointement d'efforts pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le leader chinois n'a pas expressément évoqué cet accord mais a assuré que "nous pouvons tous nous engager sur la voie d'un développement durable à faible émission de carbone". "Ensemble, nous pouvons ouvrir la voie à un avenir plus vert", a-t-il déclaré.

Les dirigeants américain et chinois devraient "bientôt" s'entretenir virtuellement, selon le secrétaire d'Etat des Etats-Unis Antony Blinken.

Selon certains médias, cela pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine.

 "Moment historique" 

Bien que l'administration Biden a identifié les questions liées à l'environnement comme un possible terrain d'entente entre Pékin et Washington, les tensions dans la région Asie-Pacifique ne cessent de croître, notamment au sujet de Taïwan.

La Chine a intensifié ses activités militaires près de cette île démocratique qu'elle revendique. Début octobre, un nombre record d'incursions d'avions militaires chinois a été enregistré dans la zone d'identification de la défense aérienne (Adiz) de Taïwan. 

En réaction, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé mercredi que les Etats-Unis veilleront à ce que ce territoire puisse se défendre afin d'éviter que quiconque "tente de rompre le statu quo par la force". 

Le conseiller national à la sécurité des Etats-Unis, Jake Sullivan a affirmé que les États-Unis et la Chine avaient le choix de ne pas connaître à nouveau le contexte de divisions qui avait marqué la Guerre froide. 

"La Chine a un système de valeurs différent. Elle a des intérêts différents. Et c'est en partie sur quoi portera la rivalité actuelle", a déclaré M. Sullivan dans un discours en ligne prononcé jeudi devant l'Institut d'études australien Lowy. 

"Mais il n'y a aucune raison pour que cette rivalité se transforme en conflit ou en confrontation. Et c'est ce que nous devons gérer de manière responsable et collective dans le cadre de notre travail dans les années à venir", a-t-il insisté.

"Moment historique" 

Pékin revendique également la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, riche en ressources naturelle, par laquelle transitent chaque année des milliards de dollars d'échanges maritimes, refusant les revendications de Brunei, de la Malaisie, des Philippines, de Taïwan et du Vietnam.

Dans ce contexte, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie ont scellé en septembre une alliance de défense permettant à l'Australie d'acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire utilisant la technologie américaine. 

Même si la livraison n'est pas prévue avant plusieurs années et que la Chine n'est pas explicitement citée, cette annonce avait suscité la colère de Pékin et, séparément, déclenché un important incident diplomatique avec la France à qui le contrat sur les sous-marins était initialement promis.

Mais la deuxième économie mondiale a fait un pas vers son rival dans la soirée de mardi.

"Les relations entre la Chine et les États-Unis se trouvent à un moment historique critique. Les deux pays ont tout à gagner dans la coopération et tout à perdre dans la confrontation", a souligné M. Xi, selon un communiqué de l'ambassade.

Dans son discours aux dirigeants d'entreprise d'Asie-Pacifique, le président chinois a en outre appelé à déployer des efforts conjoints pour se rapprocher de l'immunité collective, en rendant les vaccins plus accessibles aux pays défavorisés.

"Nous devrions traduire le consensus que les vaccins sont un bien public mondial en actions concrètes pour assurer leur distribution honnête et équitable", a-t-il exprimé.

M. Xi a déclaré que les pays doivent intensifier leur coopération en matière de recherche, de production, de tests et de reconnaissance mutuelle des vaccins, "afin de sortir de l'ombre de la pandémie et de parvenir rapidement à une reprise économique régulière".

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La date du référendum maintenue en Calédonie, au grand dam des indépendantistes

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La date du référendum maintenue en Calédonie, au grand dam des indépendantistes
Nouméa, France | AFP | vendredi 11/11/2021 - L'annonce par l'Etat vendredi du maintien au 12 décembre du référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie a été saluée par les partisans du maintien dans le giron français. Mais les indépendantistes du FLNKS, qui répètent leur consigne de "non participation", ne reconnaîtront pas le résultat.

Alors que le suspense planait depuis plusieurs semaines, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie a finalement annoncé vendredi le maintien comme prévu du scrutin, en raison d'une situation sanitaire "maîtrisée".

"Les Calédoniennes et les Calédoniens qui souhaitent se rendre aux urnes le 12 décembre pourront le faire dans la paix", a déclaré Patrice Faure, à l'occasion d'un déplacement à Ponérihouen, village géré par un maire indépendantiste.

A plusieurs reprises, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu avait expliqué que "seul le critère sanitaire" serait pris en compte pour décider du maintien ou non du vote.

Le Caillou, longtemps épargné, est frappé depuis début septembre par une épidémie de Covid-19, faisant 272 morts en deux mois sur l'archipel de 280.000 habitants, mais désormais en net repli.

Les non indépendantistes se sont félicités de cette décision "qui offre des perspectives d'avenir", tandis que leurs adversaires ont promis de contester le résultat.

Dès le 20 octobre, le FLNKS avait prévenu qu'il ne participerait pas à la troisième et dernière consultation sur l'accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, prévue dans le cadre de l'accord de Nouméa (1998).

La coalition indépendantiste, rejointe par d'autres formations nationalistes, estime "impossible" la tenue d'une "campagne équitable" à cause des nombreux décès et des restrictions sanitaires, et demandait un report à septembre 2022.

"Pour nous ça ne change rien. On reste sur la consigne de ne pas y aller. On ne se sent pas concerné par ce référendum car les conditions sanitaires et sociales ne sont pas réunies pour être dans la sérénité et la paix", a réagi Daniel Goa, porte-parole du FLNKS, sur RNC la1ère.

Signataire de l'accord de Nouméa et élu territorial, Victor Tutugoro, a de son côté réaffirmé que le FLNKS "ne reconnaîtra pas le résultat", qui pourrait être contesté devant l'ONU (Organisation des nations unies).

"C'est le dernier rendez-vous du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa, et il se fera sans le peuple premier, sans le peuple colonisé! On est en train de nous voler ce référendum", a tonné le leader kanak.

Il a en outre accusé l'Etat de vouloir se "précipiter pour casser la dynamique" du oui à l'indépendance. 

Le score des indépendantistes était passé de 43,3% lors du premier référendum en novembre 2018 à 46,7% des suffrages en octobre 2020.

"L'Etat sait que la situation est favorable au non parce qu'il n'y a pas de campagne et que la France apporte une aide massive face à la crise sanitaire", a expliqué Victor Tutugoro.

Déstabilisation 

Les non indépendantistes, qui tenaient au maintien du vote, ont eux applaudi cette décision. "Nous remercions l'État d'assumer ses responsabilités et ainsi d'offrir des perspectives d'avenir aux Calédoniens en nous donnant la possibilité de clôturer la période de l’Accord de Nouméa", a réagi dans un communiqué le mouvement Les Voix du non, qui rassemble les principaux partis loyalistes.

Ils ont souligné que "les indicateurs sanitaires (...) sont aujourd'hui acceptables et soutenables" pour rendre "possible" l'organisation d'une campagne qu'ils ont eux-mêmes reprise depuis deux semaines.

"Nous regrettons qu'à ce moment de notre histoire commune les indépendantistes ne soient pas à la hauteur des enjeux", a également indiqué le mouvement.

Cet ultime référendum sur l'accession à la pleine souveraineté intervient au terme d'un processus de décolonisation et de réconciliation entre les communautés, après les violences des années 1980, ouvert par les accords de Matignon en 1998 puis prolongé par l'accord de Nouméa.

Leader de Générations.nc, Nicolas Metzdorf s'est félicité que "l'Etat n'a pas tremblé" car "rien ne pouvait justifier un report du référendum si ce n'est une menace indépendantiste de déstabilisation".

Député de la première circonscription de Nouvelle-Calédonie, Philippe Dunouyer (UDI) a estimé que ce troisième référendum "(nous) imposait d'initier, dès le lendemain, des discussions afin de construire les bases d'un nouvel avenir en commun".

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Sous-marins: le Premier ministre australien assure n'avoir jamais menti

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Sous-marins: le Premier ministre australien assure n'avoir jamais menti
Sydney, Australie | AFP | vendredi 11/11/2021 - Le Premier ministre australien Scott Morrison a assuré vendredi n'avoir jamais menti dans sa vie publique et a estimé avoir le cuir assez épais pour affronter les accusations de malhonnêteté venant notamment du président français Emmanuel Macron.

Interrogé sur le fait d'avoir jamais menti dans la vie publique, M. Morrison a répondu à un journaliste de la radio de Melbourne 3AW: "je ne crois pas avoir (menti), non, non".

M. Macron a récemment accusé le chef du gouvernement australien de lui avoir ouvertement menti au sujet d'un contrat de 55 milliards d'euros portant sur douze sous-marins, abandonné sans avertissement en septembre.

Le président français a découvert au dernier moment que l'Australie avait négocié en secret un accord sur des sous-marins à propulsion nucléaire avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

"Je sais" que Scott Morrison m'a menti, a affirmé M. Macron à des journalistes australiens au début du mois.

Le prédécesseur et rival au sein du Parti libéral de Scott Morrison, Malcolm Turnbull, a alimenté la controverse en assurant que M. Morrison avait la réputation de mentir.

La sincérité du Premier ministre est devenue un sujet de débat majeur sur la scène politique australienne et une faiblesse éventuelle pour M. Morrison qui pourrait briguer un deuxième mandat lors des élections de mai prochain.

Mais M. Morrison a balayé la question: "j'ai appris dans la vie publique, sur une longue période, à ne pas avoir le cuir trop fin".

Le chef du gouvernement assure que ces accusations ne l'ont pas perturbé et qu'il était certain d'avoir pris la bonne décision en rompant l'engagement sur les sous-marins français afin d'assurer la défense nationale de son pays.

"Je n'étais pas impressionné par le fait que cela pouvait déranger certaines personnes et froisser certaines susceptibilités", a-t-il insisté, soulignant que la technologie américaine de sous-marins à propulsion nucléaire n'avait pas été partagée avec un autre pays depuis 1958 et un accord avec le Royaume-Uni.

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Singapour : Les Chinois sans la Chine

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Singapour : Les Chinois sans la Chine
Tahiti, le 12 novembre 2021 - La “quatrième Chine”, comme est parfois appelée Singapour, veille à garder ses distances avec Pékin, son marteau et sa faucille, mais n’en renie pas pour autant ses origines ethniques. Ville créée de toutes pièces par les Britanniques, mais très vite à majorité chinoise, Singapour renferme deux quartiers peut-être plus “chinois” que les autres, Waterloo Street et Chinatown. En route pour une balade colorée...
 
A Singapour, on est avant tout Chinois : mais Chinois de bonne compagnie, entendez par là sans aucune velléité vis-à-vis de ses voisins. La cité-État de plus de six millions d’habitants (presque six millions trois cent mille résidents aujourd’hui) n’a aucune intention de marcher sur les pieds de la Malaisie ou de l’Indonésie, mais elle n’entend pas non plus se laisser marcher sur les pieds par un grand voisin, fusse la Chine communiste, qui se montre extrêmement agressive dans la région depuis quelques années. 

Singapour : Les Chinois sans la Chine
Croyances, langues, coutumes...
 
A ce titre, et c’est l’objet de nos “cartes postales” très chinoises d’aujourd’hui, Singapour, avec un peu plus de 74 % de population d’origine chinoise (continentale), n’hésite pas à affirmer haut et fort son attachement à une culture millénaire (tout en respectant les deux principales autres ethnies présentes, les Malais et les Indiens). Et si le béton, le verre et l’acier dominent aujourd’hui l’architecture futuriste de la ville, il n’en demeure pas moins que celle-ci a su garder bien vivantes ses croyances, langues, dialectes et coutumes chinoises, exacerbés dans certains quartiers, comme Waterloo Street et les petites rues adjacentes. C’est à n’en pas douter là que le cœur chinois de Singapour bat avec le plus d’intensité sept jours sur sept. Notre promenade commence ici...
 
Waterloo, plus de 40 ans après...
 
Waterloo Street a été tracée en 1837, autant dire au tout début de la conception et de la construction de Singapour. Elle s’appelait alors Church Street, non pas à cause de la présence d’une quelconque église, mais plus simplement parce qu’elle portait le nom de Thomas Church, conseiller résident de la cité cette même année. 
L’urbaniste était alors J.T. Thomson, très lié avec Church à qui il offrit ce clin d’œil en baptisant la rue de son nom. 
Les Anglais étant ce qu’ils sont, non seulement ils mirent la pâté aux Français à Waterloo, mais ils s’en vantèrent jusqu’en Asie du Sud-Est rebaptisant Church Street en Waterloo Street en 1858, manière de marquer le coup après la victoire en 1815 de Wellington sur Napoléon. Plus de quarante ans après, c’est un rien mesquin, on vous l’accorde, mais bon, les British sont les British et quand ils peuvent tacler les Français, ils ne se gênent pas pour le faire, même à retardement...

Singapour : Les Chinois sans la Chine
La foule tous les jours
 
Waterloo Street était plus longue initialement qu’elle ne l’est aujourd’hui car l’urbanisme a modifié très largement la cité et la construction du campus de la Singapore Management University (et de la station de métro du coin) a nécessité un petit coup de ciseau. 
Une chose à savoir sur Waterloo Street : elle “affiche complet” tous les après-midis, c’est clair, mais les week-ends et les jours fériés, c’est pire encore. La foule y est d’une extravagante densité, se partageant entre un centre commercial (au nord), le Kwan Im Thong Hood Cho Temple et un nombre impressionnant de boutiques vendant aussi bien de l’artisanat chinois (de grande qualité, parfois aussi de la pacotille) et de très nombreux articles religieux, à des prix souvent élevés. Ce qui nous amène à penser que quand on croit, on ne compte pas plus que quand on aime ! 
 
Temple hindou et synagogue
 
Depuis le Merlion en bord de mer, inutile de prendre un taxi pour se rendre à Waterloo Street, le marcheur ira bien plus vite qu’un véhicule compte tenu des embouteillages dans ce secteur de la ville.
N’allez pas imaginer qu’au cœur de ce quartier chinois, les autres croyances n’ont pas leur place. Tout au contraire, puisque s’y trouvent également le temple Sri Krishnan et même la synagogue Maghain Aboth, la plus ancienne de Singapour, bâtie par et pour la communauté juive de la ville en 1878. 
Preuve qu’avec un peu de bonne volonté et de respect, les croyances peuvent se juxtaposer sans souci aucun, le temple hindou étant d’ailleurs littéralement collé au temple chinois...

Le temple de la double chance
Singapour : Les Chinois sans la Chine
S’il est une chose à laquelle les Chinois de Singapour accordent le plus vif intérêt, c’est leur réussite économique et sociale ; à ce titre, au 178 de la Waterloo Street, le temple Kwan Im Thong Hood Cho est incontournable pour une double raison : sa fréquentation permet aux fidèles de mettre la chance de leur côté dans leurs entreprises s’ils prient avec ferveur Kuan Yin, mais aussi dans la foulée Avalokitesvara, la déesse de la miséricorde qui se trouve dans le temple contigüe, le Sri Krishnan. 
 
Culte croisé, double assurance...
 
Cette double pratique religieuse, appelée “culte croisé”, permet ainsi aux Indiens comme aux Chinois de multiplier les chances de s’accorder les faveurs des cieux (on remarquera, à une autre échelle et peut-être plus discrètement, que ce culte croisé se retrouve à Tahiti aussi, puisque certains Chinois catholiques de l’île fréquentent à la fois l’église de leur paroisse et le temple de Kanti, sans que cela ne gêne qui que ce soit).
Ces deux temples hindou et chinois, généralement bondés à Singapour, recueillent également des fonds pour un certain nombre d’œuvres caritatives, en matière de santé et d’éducation.
 
Un petit chef d’œuvre
 
Le Kwan Im Thong Hood Cho est ancien puisqu’il a vu le jour en 1884 ; d’abord modeste construction, sa fréquentation et les dons recueillis ont permis en 1895 de lui donner son apparence actuelle, petit chef d’œuvre de la sculpture et du savoir-faire chinois en matière de décoration. 
Ce temple a d’autant plus la réputation de porter chance que durant la Seconde Guerre mondiale, si de nombreux bâtiments aux alentours ont été détruits, le temple lui n’a pas souffert et a, du coup, servi d’hôpital pour soigner les blessés dus aux bombardements japonais. 
Plusieurs personnages y sont adorés : d’abord Kuan Yin bien entendu, mais aussi Bodhidharma (le fondateur du bouddhisme zen) et Hua Tuo, saint patron chinois de la médecine, réputé pour ses pouvoirs de guérison. Sans omettre bien entendu un Bouddha Sakyamuni. 
 
Affluence pour le Jour de l’An
 
La fréquentation du lieu ne cessant de s’intensifier, le temple a dû faire l’objet d’une profonde réorganisation en 1982. Depuis, l’encens n’est plus brûlé à l’intérieur même de l’édifice, mais à l’entrée, de manière à ce que la suie ne recouvre pas le plafond. Les touristes éviteront de se rendre dans ce lieu de culte le premier et le quinzième jour du Nouvel An Chinois car alors la foule, bien décidée à se donner toutes les chances pour entamer sous les meilleurs auspices la nouvelle année, se presse et bloque complètement la rue. 
A la veille du Nouvel An, le temple ouvre d’ailleurs ses portes toute la journée et toute la nuit, ce qui est supposé fluidifier le passage des fidèles ; mais en réalité, les files d’attente sont interminables et il n’est pas question pour un touriste de ne pas les respecter pour aller prendre des photos…
 
“Mariage” avec l’hindouisme
 
Une autre activité liée à la fréquentation du temple est la divination : le site a la réputation d’être extrêmement pointu dans ses prédictions et à ce titre, il est réputé bien au-delà de la seule ville de Singapour. 
Enfin, mentionnons cette anecdote pour illustrer le fait que l’hindouisme et la religion populaire chinoise sont étroitement imbriquées sur cet emplacement ; la petite histoire dit qu’à la fin des années 1980, un vendeur de riz au poulet de Hainan a offert une grande urne, estimée à mille dollars singapouriens, au temple voisin de Sri Krishnan, pour recueillir les bâtons d'encens des fidèles chinois. 
Du coup, les prêtres du Sri Krishnan ont de leur côté installé une statue de Guanyin à l'intérieur de leur temple réservant ainsi une place pour que les fidèles chinois brûlent de l’encens.
 
Investi dans le caritatif
 
Concluons en précisant que l’administration du temple, qui recueille beaucoup de fonds de la part des fidèles, a su (et sait) les utiliser à bon escient : depuis 1997, un centre de dialyse rénale a été réalisé, une chaire d’informatique a été financée à l’université, un programme national de dépistage médical a été mis sur pied, des bourses d’études, quelle que soit la couleur de peau des étudiants, sont proposées, le temple s’investissant même dans la scène artistique de la cité-État. Bref un lieu de vie et de croyances qui mérite indubitablement le détour, dans le respect des personnes, toujours très nombreuses, qui s’y trouvent.

Chinatown la touristique
Singapour : Les Chinois sans la Chine
Il peut sembler quelque peu bizarre de demander à visiter un Chinatown dans une ville chinoise, puisque toute la ville est par définition supposée être une sorte de Chinatown. En réalité, séparé par plus d’un kilomètre de Waterloo Street, le quartier de Chinatown correspond à ce que serait la vieille ville dans une cité classique. 
A Chinatown, on est en effet loin, très loin du modernisme affiché sur le front de mer. La zone en question, malheureusement aujourd’hui très touristique, donc de moins en moins authentique, a en effet vu le jour il y a deux siècles, en 1821 pour être précis.
 
Un quartier redevenu “safe”
 
Oublions d’abord le passé relativement proche, où sur Keong Saik Road par exemple, on trouvait de tout dans les années soixante, des filles surtout, faut-il le préciser ? Aujourd’hui la prostitution a quasiment disparu de la cité au lion et Chinatown est redevenu un quartier certes très actif mais paisible. 
Dès la fondation de la ville par Lord Raffles, les Britanniques firent appel à de la main-d’œuvre étrangère, à commencer par de la main-d’œuvre chinoise facile à transporter depuis Hong-Kong. Près du port où ils étaient employés, les Chinois de ce début du XIXe siècle se rassemblèrent mais le développement de la ville limita vite les possibilités d’extension de ce quartier coincé entre d’autres. Les Britanniques avaient en effet veiller à répartir les étrangers qu’ils faisaient venir en différents quartiers, des kampungs pour les Arabes, les Bugis, les Indiens, les Malais et les Chinois. Sans parler du quartier européen bien entendu, plus “select” comme l’étiquette l’exigeait.
 
Prendre soin de chaque ethnie
 
Le gouverneur Raffles ne se faisait pas d’illusions : pour mille et une bonnes raisons, ce sont les Chinois qui étaient appelés à devenir les plus nombreux, mais malgré tout, dans les plans de la ville, il fut prévu que chaque ethnie, autant que faire se pouvait, serait regroupée ; pour éviter tout risque d’incendie, les constructions devaient être faites en briques et en ciment (avec des toitures en tuiles). Pas question de laisser se développer des quartiers entiers en bois qu’une simple bougie transformerait en braiser géant. 
Quand on relit les instructions de Raffles, on y découvre des mots comme sécurité, bien-être, confort, intérêt général, preuve que les “indigènes” comme on les appelait alors, quelle que soit leur ethnie, n’étaient pas considérés comme formant une sous-main-d’œuvre taillable et corvéable à merci. Ce que voulait Raffles, avant tout, c’était une ville harmonieuse, présentant à ses habitants des conditions de vie satisfaisantes, sachant que cette main-d’œuvre était appelée à faire souche sur place.
 
Plusieurs ethnies chinoises
 
Pour les Chinois, Raffles réserva le vaste terrain au sud-ouest de la rivière Singapour. Il fut réellement intransigeant pour que les bâtiments soient construits en dur et c’est en 1843 que commença réellement l’appropriation de ce que l’on appelait déjà Chinatown par les Chinois ; à cette date, ils purent en effet accéder à la propriété de lopins (en pleine propriété ou en location longue durée) sur lesquels ils avaient l’opportunité de lancer des affaires commerciales, d’ouvrir des magasins, bref de donner la pleine mesure de leur talent.
Même si, dans les décennies qui suivirent, nombre de Chinois s’installèrent dans d’autres quartiers de la cité, Chinatown demeura très surpeuplée jusque dans les années soixante où un plan d’urbanisation permit de les reloger dans d’autres secteurs.
Mais ne croyez pas que lorsqu’on parle de Chinatown, on parle d’un quartier homogène : les groupes ethniques originaires de Chine sont en effet pluriels, Cantonnais, Hokkien, Teochew, et si le dialecte cantonnais est aujourd’hui dominant, il n’en demeure pas moins que c’est d’une mosaïque chinoise qu’il convient de parler. Une mosaïque tolérante, puisque d’autres ethnies sont venues se greffer à ce quartier, qui compte certes de nombreux temples chinois, mais également des mosquées, des temples hindous tamouls, preuve que malgré la volonté britannique d’organiser la ville de manière très communautariste, les habitants, eux, surent parfaitement bien cohabiter.

Singapour : Les Chinois sans la Chine

1819 : Singapour à vendre 33 000 pesos
L’histoire offre parfois des anecdotes amusantes ; ainsi l’une des plus belles et des plus riches viles du monde, Singapour, a-t-elle été achetée en 1819 par les Britanniques pour la somme de 33 000 pesos espagnols, monnaie en vigueur dans la région du fait de la colonisation ibère des Philippines. Ce qui allait devenir le relais indispensable à l’expansion britannique en Asie, entre Inde et Chine, fut donc acquis pour une (grosse) bouchée de pain.
 
L’histoire de Singapour est ancienne, mais cette ville, qui est en quelque sorte la porte du Pacifique, n’était qu’un humble village de pêcheurs jusqu’à ce que sir Thomas Stamford Raffles ne s’entende avec le sultan de Johor, Hussein Shah, pour lui acheter sept-cent-dix-neuf kilomètres carrés en grande partie de jungle, mais pas n’importe quelle jungle puisqu’elle se trouvait à l’extrême sud du détroit de Malacca. 
 
Une première offre en 1703
 
Déjà, en 1703, un sultan de Johor avait proposé à un autre Britannique, Alexander Hamilton, de lui offrir ce petit territoire. Le dit Hamilton (1688 ? - 1733 ?) ne vit pas plus loin que le bout de son nez et déclina l’offre. De ce Hamilton, on ne sait que peu de choses, puisque même ses dates de naissance et de décès sont entourées d’un certain flou. Marin d’origine écossaise, il navigua en Europe, au Moyen-Orient puis, très vite, il fut comme littéralement aspiré par l’Asie, tout à tour employé de l’Honourable East India Company (en 1688) puis impliqué dans une guerre locale avant d’opérer à son propre compte à partir d’un port indien, Surat, et enfin d’entrer comme capitaine de la Bombay Marine en 1717. Ses talents furent employés à traquer les pirates qui infestaient les rives du sous-continent indien. A ce titre, il écuma les eaux de l’actuelle Malaisie pour sécuriser la route maritime entre l’Inde et la Chine et c’est à cette occasion qu’il reçut l’offre de devenir le maître de l’île de Singapour, offre qu’il déclina (on lui doit un livre, A New Account of the East Indies). 
 
Contrebalancer la VOC
 
Hamilton ayant raté son entrée dans les livres d’Histoire, un siècle plus tard, Raffles, lui, avait bien compris que face à la présence pesante des Néerlandais dont le port principal était Malacca, il fallait que la Grande-Bretagne dispose d’un relais dans cette région. Singapour était le site idéal, jusqu’alors fréquenté, outre par quelques pêcheurs, par les pirates de la région justement.
Pourquoi un tel “cadeau” de la part du sultan de Johor ? A l’évidence, des querelles au sein du sultanat (et avec certains de ses voisins) ainsi que la crainte de voir les Hollandais de la VOC (Compagnie néerlandaise des Indes orientales) étendre leur domination justifièrent aux yeux de Hussein Shah de se priver de cet emplacement en s’assurant que la rivalité entre les deux nations européennes lui permettrait de dormir tranquille.
 
La ville du lion
 
A l’époque, le site s’appelle déjà Singapour, alors que son premier nom connu était Tumasik au XIVe siècle ; la presqu’île était sous influence hindouiste et c’est un prince de Palembang, au sud de Sumatra, Parameswara qui envahit la région, assassina le chef de la petite cité et la rebaptisa “Singapura” qui signifie “ville du lion” en sanskrit. Ne cherchez pas de lions à Singapour, il n’y en a jamais eu, mais il est probable que Parameswara souhaitait imprimer à sa nouvelle résidence un nom à connotation plus guerrière ; peut-être avait-il vu un ou des tigres dans les forêts et depuis cette date, le lion est demeuré le symbole de la cité-État, avec toutefois une petite modification : le “lion” de Singapour est un Merlion, fauve à queue de poisson ou de sirène...
Quant à la région malaise, sous l’influence des commerçants arabes, elle opta pour l’Islam, abandonnant ainsi l’hindouisme.

Raffles en quelques mots
Singapour : Les Chinois sans la Chine
Né dans une famille de marins le 5 juillet 1781 (son père était capitaine du vaisseau Ann sur lequel son fils vit le jour lors d’une traversée, au large des côtes de la Jamaïque), Thomas Stanford Bingley Raffles commença sa vie professionnelle à quatorze ans non pas sur un navire mais comme simple employé de la Compagnie britannique des Indes orientales. A vingt-quatre ans, il est envoyé à Penang, en Malaisie. Son chemin est tracé, il est nommé en 1811 lieutenant-gouverneur de Java puis gouverneur à Bengkulu (Sumatra). A cette époque, les guerres napoléoniennes en Europe avaient monopolisé l’attention des Hollandais qui perdirent quelque peu le contrôle de cette région du monde. 
Passionné de sciences naturelles et d’histoire, Raffles fait restaurer le magnifique temple de Borobudur à Java et dans la foulée, car il est aussi un humaniste, il abolit l’esclavage et le travail forcé à Java.
 
Singapour, son coup de génie
 
Revenu à Londres en 1815, il fonde la Zoological Society of London et participe à la création du premier zoo londonien.
Anobli en 1817, il repart en Asie en 1818, toujours pour le compte de la Compagnie britannique des Indes orientales et rachète alors Singapour au sultan de Johor. Il fonde officiellement la ville le 6 février 1919. Ce fut un coup de génie car il assura ainsi à la Grande-Bretagne un droit de regard sur tout le commerce entre l’Europe et les Indes d’une part et l’Extrême-Orient et la Chine d’autre part.
Sa carrière brillante prendra malheureusement fin tragiquement à Londres en 1826 : il est victime d’une brutale rupture d’anévrisme et décède le 5 juillet, âgé de seulement quarante-quatre ans.
A noter qu’en ce XIXe siècle pas toujours à la pointe des idées nouvelles en Angleterre, on refusa à sa dépouille le droit de reposer dans sa paroisse de Hendon, au prétexte qu’il était anti-esclavagiste (pour les pasteurs anglicans d’alors, un anti-esclavagiste ne pouvait donc pas être un bon chrétien !). Ce n’est qu’en 1920 que sa paroisse, une fois sa dépouille retrouvée, accepta qu’il repose dans le cimetière d’Hendon...

Malacca, erreur néerlandaise
Quand on sillonne la longue presqu’île malaise, on comprend vite que stratégiquement, il n’y a pas photo entre l’intérêt présenté par Singapour et celui de la ville plus au nord de Malacca. Certes, ce port hollandais permettait aux navires de la VOC de circuler en relative sécurité dans cette région du monde si riche en épices, mais jamais les Hollandais n’accordèrent le moindre regard à Singapour, au bout de la presqu’île malaise, alors que pour Raffles, il fut évident de suite que c’était indubitablement la place à contrôler.
L’erreur des Hollandais fut donc géographique (le centre de gravité de la région se situant à Singapour) mais elle fut également purement technique : le port de Malacca n’est pas un port en eaux profondes, et dès lors, compte tenu des progrès permanents de la navigation et de l’augmentation de la taille (et du tirant d’eau) des navires de commerce, il était évident qu’à moyen ou long terme, Malacca allait montrer ses limites. Ce qui fut le cas à la fin du XIXe siècle, la ville aujourd’hui étant une belle cité touristique, plutôt endormie sur le plan économique (surtout si on la compare à Singapour).

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Grève générale imminente

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Grève générale imminente
Tahiti, le 11 novembre 2021 – Une intersyndicale XXL composée de neuf organisations prévoit le dépôt d’un préavis de grève générale pour une durée illimitée dès ce mardi. Au nombre des revendications clés : l’augmentation substantielle des salaires dès le 1er janvier, la mise en place d’une caisse chômage, l’abrogation de la loi sur l’obligation vaccinale, le report de la réforme de la gouvernance de la PSG.
 
Un préavis de grève générale cosigné par au moins neuf organisations syndicales pourrait être déposé dès mardi 16 novembre avec une échéance dans la semaine du 26. Pour l’instant, ce mouvement social est soutenu par les organisations syndicales CSTP-Fo, A Tia i Mua, CSIP, Otahi, O Oe to oe Rima, Unsa Fenua, Cosac, la Fédération de la manutention portuaire et le Syndicat des pêcheurs professionnels. Une intersyndicale qui ratisse large dans les secteurs du privé, du public et des indépendants.

Le préavis de grève reste encore à finaliser. Il doit encore intégrer les revendications sectorielles particulières portées par chaque organisation syndicale. Le week-end est laissé à chacune pour préciser ces ultimes points. Une réunion de l’intersyndicale est programmée lundi matin pour finaliser les termes du document. Mais on sait que plusieurs points clés font déjà l’unité dans cette intersyndicale XXL.
Le projet de mouvement social a lentement muri avec la crise Covid. “Ça montait depuis un certain temps”, confirme Cyril Le Gayic, leader syndical à la CSIP. “La mise en place de la loi sur l’obligation vaccinale a accentué la grogne. Le projet de réforme de la gouvernance de la PSG n’arrange rien. Et quand on fait le bilan sur les évolutions salariales, ce n’est pas brillant”, détaille-t-il.
 
Grogne et perte de pouvoir
 
Le virage décisif s’est produit mi-octobre lorsque le syndicat majoritaire CSTP-Fo a pris l’initiative de fédérer pour une menace de grève générale sur fond de contestation populaire forte pour demander l’abrogation de la loi sur l’obligation vaccinale. Tout naturellement, ce point est central dans le projet de préavis. Les syndicats s’indignent des pressions subies par les salariés avec la mise en place de cette règlementation. Dernières actualités obligent, avec les cas Tong Sang et Alpha : ils dénoncent aujourd’hui “l’inégalité” devant la loi et la causé par ce texte par une “discrimination entre les élus du peuple et le peuple”.

Toujours au fait de l’actualité, un point de revendication demande l’ouverture de discussions sur le projet de loi du Pays réformant le système de gouvernance de la Protection sociale généralisée (PSG). Avant la fusion des trois régimes en un seul avec une gestion des risques par branches en 2023, la PSG doit être administrée dès janvier prochain par une instance unique de 15 membres au lieu des 68 qui la gouvernent actuellement. Une instance que présiderait le ministre en charge de la protection sociale. Le texte prévoit ce faisant de mettre un terme au système paritaire qui laissait jusqu'alors la gestion de la protection sociale généralisée aux seuls syndicats de salariés et patronaux. Mercredi, le Cesec a rendu un avis défavorable à ce projet de texte par 34 voix pour, 8 abstentions et un vote contre. La prise en charge des dépenses de solidarité et l’identification de sources d’économies dans le système de santé sont prioritaires pour les organisations syndicales.
 
Augmentation des salaires
 
Pas avare de démagogie, le projet de préavis liste aussi la revalorisation de 5 à 6% des grilles salariales dans les petites catégories (1 à 5) pour les 14 secteurs d’activités de l’économie polynésienne. Une augmentation du Smig identique est demandée parallèlement. Le Salaire minimum inter-professionnel garanti est fixé à 152 914 Fcfp brut pour 169 heures travaillées depuis octobre 2014. “Le pouvoir d’achat n’a pas cessé de diminuer depuis”, justifie Patrick Galenon. “Il est normal que les salariés, notamment les plus défavorisés, aient les moyens de vivre un peu mieux. Il ne faut pas oublier que beaucoup sont en état de précarité aujourd’hui”. A titre de comparaison, le leader syndical brandit un Smic en métropole à 189 671 Fcfp, soit 24% de plus que le minimum local. Le président Fritch s’est engagé à revaloriser cette base salariale dans le courant du premier trimestre 2022. “S’il fait ce qu’il faut, tant mieux. Mais nous n’allons pas attendre jusqu’à là”, cogne le leader syndical. Une revalorisation est exigée dès le 1er janvier.
Difficile à encaisser pour le patronat. Le patron du Medef-Polynésie, Frédéric Dock, s’étonne que la demande de revalorisation catégorielle intervienne alors que des négociations annuelles par branche sont déjà en cours et se déroulent normalement. “Pourquoi un tel coup de force ?” Quant au vice-président de la CPME Maxime Antoine-Michard, le “contexte” n’est pas propice, alors que les entreprises se relèvent à peine de la crise Covid et ignorent encore “l’impact” de la réforme fiscale annoncée par le gouvernement pour 2022. “Il nous faudra trouver un point d’équilibre”. Pas sûr qu’il soit à la hauteur des attentes syndicales.
 
Rapport de force
 
Autre point, la mise en place d’une caisse de chômage. Le principe était déjà évoqué en 2010 par le gouvernement Tong Sang. Une caisse de chômage pour laquelle Nicole Bouteau, alors ministre du Travail, avait assuré en mai 2020 qu’il s’agissait d’un “chantier important” sur lequel “le gouvernement est prêt à engager les travaux avec les partenaires sociaux”. Près d’un an et demi plus tard, lors de la séance budgétaire du 21 octobre dernier, le sénateur Rohfritsch soulignait encore la nécessité de “se mettre autour de la table pour voir si concrètement, oui ou non, on la met en place, et comment on la finance”. Des promesses que l’intersyndicale entend aujourd’hui voir se concrétiser. C’est un des points centraux du préavis de grève en cours de rédaction et la promesse d’une entrée en matière athlétique pour Christelle Lehartel qui hérite du ministère du Travail, après la démission de Nicole Bouteau.
Une menace de grève générale à partir du 26 novembre qui promet de corser les débats sur le budget primitif 2022. Ils doivent se tenir le 2 décembre prochain à Tarahoi et pourraient l’être sur fond de rapport de force musclé en cas de mouvement social.
 

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​Le budget 2022 de la Polynésie en augmentation de +11%

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​Le budget 2022 de la Polynésie en augmentation de +11%
Tahiti, le 12 novembre 2021 – Le projet de budget 2022 pour la Polynésie française a été transmis par le gouvernement à l'assemblée. En augmentation de +10,7% par rapport au budget 2021, il s'élève au total à 186,5 milliards de Fcfp.
 
Le gouvernement a tenu jeudi 11 novembre un conseil des ministres extraordinaire pour examiner le projet de budget 2022 présenté par le ministre des Finances, Yvonnick Raffin, annonce la présidence dans un communiqué. Après un budget 2021 en régression de -2,6% par rapport à 2020, celui de 2022 est en augmentation de 10,7%, par rapport à 2021 avec 186,5 milliards Fcfp.
 
Un budget qui s'inscrit, selon la présidence, dans la continuité d'un tryptique "Cohérence – Volontarisme – Réalisme" et qui "se caractérise également par la Relance". L'objectif de ce budget est donc "d’accélérer les investissements liés au plan de relance 2021-2023" et d'insister sur la "solidarité et l’accompagnement de ceux qui ont été touchés par les effets de la crise sanitaire". La présidence précise que l’environnement macroéconomique dans lequel évolue la Polynésie française, suite à la crise sanitaire, a été pris en compte dans les priorités portées par ce projet de budget 2022. Ce budget, déposé à l’assemblée de la Polynésie française, sera présenté à la commission de l'économie le 24 novembre prochain. Le vote de l’assemblée interviendra en séance plénière le 2 décembre 2021.
 

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​Les salariés d'Aéroport de Tahiti remontés contre l'Etat

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​Les salariés d'Aéroport de Tahiti remontés contre l'Etat
Tahiti, le 12 novembre 2021 – Dans une lettre ouverte au vitriol adressée au haut-commissaire, une délégation constituée des représentants du personnel de la société Aéroport de Tahiti reproche à l'Etat la "situation catastrophique" liée à la nouvelle annulation de la procédure d'attribution de la concession d'exploitation de l'aéroport.
 
C'est un courrier relativement court, mais particulièrement salé qu'une délégation constituée des "représentants du personnel de la société Aéroport de Tahiti (ADT)" a adressé le 9 novembre dernier au haut-commissaire de la République en Polynésie française. La lettre ouverte a été diffusée vendredi. Elle fait directement suite à l'annulation de l'attribution à Egis-CDC du marché de la concession de l'aéroport de Tahiti-Faa'a, le 28 octobre dernier par le tribunal administratif de Papeete. "L'Etat vient de prolonger la situation catastrophique dont il est à l'origine et qui pèse sur la vie des salariés de l'exploitant aéroportuaire depuis trop longtemps." Après l'annulation en 2017 du premier marché déjà attribué à Egis, les salariés d'ADT reprochent à l'Etat d'être responsable de cette nouvelle déconvenue "en ne mobilisant pas les compétences suffisantes et utiles pour permettre d'envisager et de mettre en œuvre sereinement ce qui est nécessaire au développement de l'outil économique qu'est censé constituer la plateforme aéroportuaire".
 
Et la lettre ouverte de rappeler que, "depuis 1996", le développement de l'aéroport a déjà eu à subir les prorogations successives "de courte durée" du contrat de concession attribué à la Setil. "L'Etat ignore à ce point les femmes et les hommes qui composent et font l'exploitation aéroportuaire", tancent les représentants des salariés. Conclusion du courrier signé par 26 représentants du personnel : "Au nom de l'intérêt collectif des salariés de l'entreprise ADT, nous envisageons la possibilité de recours contre l'Etat pour les préjudices causés aux salariés".
 

 


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​La grève générale "incompréhensible et inacceptable" pour le Medef

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​La grève générale
Tahiti, le 12 novembre 2021 – Particulièrement remonté contre la menace d'une grève générale brandie par les syndicats de salariés, le Medef Polynésie affirme ne pas comprendre la raison d'une telle action pour deux raisons : "les sujets qui sont évoqués sont tous actuellement en discussion" et "la situation économique du Pays ne peut pas se permettre ce genre d'actions".
 
Une large intersyndicale prévoit un préavis de grève générale, on imagine que le patronat accueille assez mal cette nouvelle ?
 
"Le Medef considère que ce préavis, même si on n'en a pas le contenu précis maintenant, est incompréhensible et inacceptable. Incompréhensible parce que les sujets qui sont évoqués sont tous actuellement en discussion. Donc il y a échange. Il y a négociation. Mais il n'y a aucune raison de lancer un préavis de grève. Et inadmissible parce que la situation économique du Pays ne peut pas se permettre ce genre d'actions."
 
Parmi les points précis de revendication, on retrouve une demande d'abrogation de la loi du Pays sur l'obligation vaccinale. Vous y êtes opposé ?
 
"Nous, déjà, nous n'avions pas compris pourquoi il fallait la repousser au 23 décembre alors qu'on est tous persuadé que la vaccination relève de l'urgence sanitaire et économique. Qu'il y ait des problèmes d'application, je peux le comprendre. Mais maintenant, il va falloir qu'on demande aux syndicats qu'ils se positionnent : Est-ce qu'ils sont pour la vaccination et la reprise économique ou est-ce qu'ils sont contre ? Mais de dire qu'ils sont pour la vaccination mais contre la loi, c'est une posture qui n'est plus acceptable dans la situation d'urgence sanitaire mondiale actuelle."
 
La réforme de la gouvernance de la CPS fait également grincer des dents chez les syndicats. Au Cesec, le collège des employeurs s'est a minima abstenu sur ce sujet. Quelle est la position du Medef Polynésie ?
 
"Le Medef est totalement pour la réforme de la PSG. Il est totalement pour la simplification de la gouvernance qui a été proposée. Parce qu'aujourd'hui, le système ne fonctionne plus. Non seulement, il est arrivé à la situation financière que l'on connaît. C'est à dire qu'il n'arrive plus à se financer seul. Mais en plus, en terme de gouvernance, de fonctionnement et de prise de décision et d'analyse, on a atteint la limite du système. Donc qu'on ramène les décisions à un nombre de personnes limitées et représentatives de ceux qui financent la CPS, ça paraît complètement normal. Il faut qu'on sorte de l'ancien système. L'ancien système, il est mort."
 
Sur l'augmentation des salaires, vous avez déjà expliqué que le timing de ces revendications vous surprenait. Économiquement, êtes-vous opposé à ces hausses de salaire et du Smig ?
 
"Non. Qu'il y ait un phénomène d'inflation, même s'il n'est pas complètement mesuré aujourd'hui, ça paraît évident. Par contre, les négociations salariales se font par branches dans des cadres extrêmement clairs. Elles ont eu lieu et se sont même clôturées pour certaines branches aujourd'hui. Je ne comprends pas qu'au moment des négociations, on se mette d'accord sur certains paramètres. Et que tout d'un coup, ils fassent grève sur des choses sur lesquelles ils étaient parfaitement d'accord avec nous avant. Je le disais, c'est incompréhensible. On aimerait que les syndicats de salariés nous expliquent sur quelle base ils demandent cette augmentation de 6% ? Parce que ce n'est pas celle qui fait l'objet d'échanges lors des négociations. Ça ressemble plus à une négociation politique qu'à une véritable raison économique. Et puis ensuite, il faut savoir qui va payer ces augmentations ? Si c'est le développement économique, il va falloir m'expliquer comment d'un côté on compte sur le développement économique pour augmenter les salaires et de l'autre on s'oppose à la vaccination qui est la seule garantie de stabilité du développement économique. C'est une aberration."
 
Sur la caisse chômage, vous êtes toujours favorable à son principe ?
 
"Aujourd'hui, on n'arrive pas à financer la protection sociale et la retraite. Il va falloir trouver des financements pour un système de compensation pour ceux qui ont perdu involontairement leur travail. Donc qu'on mette un système de solidarité en place en Polynésie française pour amortir ces pertes involontaires d'emplois, on a déjà dit qu'on était d'accord sur ce principe. Mais on n'a pas les moyens aujourd'hui de le financer, puisqu'on n'a pas assez de salariés pour payer ceux qui ne le sont pas. Donc il va falloir régler le problème de la protection sociale généralisée et de la relance économique. Et ensuite, on pourra se mettre autour d'une table pour trouver le dispositif le plus juste. Mais attention, ce dispositif le plus juste devra faire appel à la solidarité générale. C'est à dire pas uniquement les secteurs marchands, mais aussi les salariés du secteur public et tous ceux qui ont des revenus. Encore une fois, cette discussion ne pourra avoir lieu que quand la reprise économique sera au rendez-vous."
 
Elle se fait attendre cette reprise économique en Polynésie ?
 
"Aujourd'hui, en terme de prévisions et de ce qu'on mesure, on est très loin de tout ce qui est en train de se passer dans le reste du monde, y compris en France, où il y a des valeurs de croissance qui sont bien supérieurs à celles de la Polynésie. Donc mettons-nous au boulot et ne lançons pas des messages destructeurs de grèves générales."
 

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Temaru contre le maintien de la date du référendum calédonien

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Temaru contre le maintien de la date du référendum calédonien
Tahiti, le 12 novembre 2021 – Le leader indépendantiste Oscar Temaru a dénoncé vendredi "l’incohérence" du maintien de la date du 12 décembre prochain pour le troisième et dernier référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie. Il affirme que les indépendantistes polynésiens sont prêts à se mobiliser pour défendre les intérêts de leurs homologues calédoniens.
 
"Ce n’est pas normal que l’avenir d’un peuple soit décidé à 20 000 kilomètres", s’est agacé le leader souverainiste Oscar Temaru, lors d’une conférence de presse organisée à la dernière minute vendredi. Ce 12 novembre, le haut-commissaire de Nouvelle-Calédonie Patrice Faure a en effet confirmé le maintien de la date du 12 décembre 2021 pour l'organisation du troisième et dernier référendum d'autodétermination prévu par l’Accord de Nouméa. Une décision tranchée à Paris la veille au soir après plusieurs jours de valse-hésitation.
 
La date du scrutin est maintenue, alors que le pays est toujours en proie à une situation épidémique problématique avec le Covid et que le corps électoral est extrêmement divisé sur la question. L’ensemble des partis loyalistes plaidaient jusqu’alors pour un maintien du scrutin le mois prochain afin de donner de la lisibilité à une économie calédonienne à la peine. Alors que les partis indépendantistes, opposés à ce maintien, viennent de s’assembler en Comité stratégique de non-participation. Ils demandent un report du référendum à septembre 2022 au risque de boycotter le scrutin de décembre et de ne pas en reconnaître le résultat.
 
Possible mobilisation à Tahiti
 
"Dans cette communauté, les gens qui vivent dans les tribus sont frappés. Ils sont toujours dans le deuil", a plaidé Oscar Temaru, vendredi matin en affirmant s’être entretenu le matin-même avec le président indépendantiste du Congrès calédonien, Roch Wamytan. Ensemble, ils auraient évoqué une mission d’experts épidémiologistes venus de France le mois dernier et qui avaient conclu leur séjour en mettant en garde les autorités du Caillou contre un éventuel rebond épidémique. "Ils sont toujours dans cet environnement-là : Il y a incohérence entre les propos qui sont tenus et les décisions qui sont prises."
 
"Je sais que le FLNKS doit se réunir lundi. Nous attendons cette réunion. Et on suivra", a assuré le leader du Tavini Huiraatira en affirmant que les indépendantistes polynésiens étaient prêts à se mobiliser pour défendre les intérêts des Calédoniens. Oscar Temaru a en outre lancé un appel "à la population tahitienne en Nouvelle-Calédonie de soutenir nos frères Kanaks. C’est le droit le plus fondamental d’un peuple, le droit à l’autodétermination".

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Hokini Commings s'incline face à Brayan Guedes pour son troisième combat chez les pros

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Hokini Commings s'incline face à Brayan Guedes pour son troisième combat chez les pros
Tahiti, le 13 novembre 2021 - Pour son troisième combat professionnel, Hokini Commings s'est incliné, samedi soir à Fautaua, face au métropolitain Brayan Guedes. Mise à part une première reprise équilibrée, le combat a été globalement dominé par Guedes qui a asphyxié le boxeur tahitien.

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Vénus s'incline face à Trélissac en Coupe de France

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Vénus s'incline face à Trélissac en Coupe de France
Tahiti, le 13 novembre 2021 – Une vaillante équipe de Vénus s'est inclinée, ce samedi, au 7e tour de la Coupe de France face au Trélissac FC sur le score de 2-0. Mais les joueurs de Mahina pourront nourrir des regrets à l'issue de la rencontre car ils ont manqué de réussite devant les cages. 

Il n'a pas manqué grand chose à Vénus pour passer le 7e tour de la Coupe de France. Si les joueurs de Mahina se sont inclinés, en Dordogne, face au Trélissac FC, sur le score de 2-0, ils pourront certainement nourrir quelques regrets à l'issue de la rencontre. 
 
Tout d'abord parce que la bande à Teaonui Tehau a offert un bon premier quart d'heure de jeu, en allant occupé le camp adverse. Une domination cependant stérile des joueurs tahitiens. Les Trélissacois ont fait le dos rond avant de reprendre la maitrise du jeu et de mettre le pied sur le ballon. Thibault Amel, sur son côté gauche, a posé pas mal de souci à la défense de Vénus. Amel s'est offert la première grosse occasion de la rencontre avec une belle frappe à l'entrée de la surface mais bien stoppée par Teave Teamotuaitau. Un premier avertissement pour le portier tahitien qui n'a ensuite pas pu empêcher l'ouverture du score, après la demie-heure de jeu, du même Thibault Amel sur un coup-franc (1-0). 

Dans la foulée, Gael Mabiala, très actif tout au long de la rencontre, n'est pas passé loin de remettre Vénus à hauteur, lorsque sa frappe est venue flirté avec la transversale adverse. A la mi-temps Trélissac est donc en tête.

Manque de réussite pour Vénus

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KNKY se lance dans la risographie

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KNKY se lance dans la risographie
TAHITI, le 13 novembre 2021 - L’artiste Kanaky (KNKY) est un adepte de la sérigraphie. Ses œuvres sont, en partie, le fruit de cette technique d’impression. Il s’est équipé il y a peu d’un risographe pour ajouter une corde à son arc. Le résultat est à voir au concept store Take me back to Tahiti.

Le concept store Take me back to Tahiti annonce vouloir organiser des expositions d’artistes de manière exceptionnelle. Il démarre avec l’artiste Kanaky (KNKY) qui présente ses derniers travaux : des techniques mixtes principalement, sur toile ou résine (sérigraphie et/ou collage et/ou linogravure).

Une quarantaine d’originaux est présentée jusqu’au 15 novembre. Ils sont accrochés aux murs, posés sur des étagères ou des tables, glissés derrière des vases ou autres objets de décoration à vendre. Dans la boutique, l’univers de l’artiste se mêle à celui du concept store. L’union est parfaite, interrogeant au passage sur la définition donnée à l’art, aux artistes, à l’œuvre et à son originalité.

Des impressions en séries limitées complètent l’offre de KNKY qui travaille depuis bientôt cinq années à l’abri des regards. Il ne s’est pas arrêté, bien au contraire, mais il a avancé à son rythme, sans délai ni pression. Sans contraintes non plus. “Ces derniers temps, j’ai fait quelques expositions collectives comme Fa’aiho Ta’u Tufa’a au Musée de Tahiti et des îles mais ma dernière exposition en solo remonte à 2017”, confirme l’artiste. “Je n’éprouve pas le besoin de montrer mes créations seul. Sans dates à respecter, je me sens plus libre.

KNKY a démarré par le graffiti lorsqu’il était adolescent. Très vite, il s’est lancé dans l’impression. Il s’est engouffré dans le monde de la sérigraphie qu’il fouille depuis sans relâche. Il s’exprime à l’aide de pochoirs, de tampons, d’impressions, de collage. Il ne laisse rien traîner, ne jette ni encre, ni papier. Il réutilise les chutes par exemple.

Surf, manga, pop art

Inspiré par la culture populaire américaine, passionné de surf, intrigué par les motifs polynésiens, séduit par les mangas japonais, il n’a de cesse de répondre à une question : “Puis-je me mettre dans le sillage de Warhol ?

Andy Warhol (1928-1987) est l’un des principaux représentants du pop art. “Il a montré à l’Amérique entière ce que les gens ne voyaient plus”, décrit KNKY en faisant référence à la Campbell’s Soup Cans. En 1962, Andy Warhol a fait exposer 32 posters sur une ligne horizontale représentant chacun une boîte de conserve de la fameuse soupe. Cet alignement faisant écho au rangement de ces mêmes boîtes sur une étagère.

KNKY, à ce propos, se lève, soulève une pile d’impressions et en sort deux compositions personnelles, l’une avec des boîtes de Punu puatoro, l’autre avec des boîtes d’allumettes. Deux objets du quotidien polynésien. “Je continue à faire vivre ce que Warhol a fait en son temps, enfin je l’espère ! Si j’y suis arrivé ? Je n’en sais rien du tout, en tous les cas, je fais de mon mieux !

KNKY saisit l’occasion de cette exposition pour présenter son nouveau travail. Il s’est doté d’un risographe pour enrichir son art. Le risographe est originaire du Japon, c’est un type de duplicopieur. Il s’agit d’une machine qui reproduit des dessins via des pochoirs. Ainsi des impressions au rendu très graphique peuvent être produites en grandes quantités. La risographie est proche d’une sérigraphie mécanisée. “Les artistes se sont emparés de cette technique dans le monde entier. C’est un véritable mouvement. En Polynésie, je dois être le premier”, précise KNKY.

Pour l’instant, KNKY ne dispose que de deux couleurs pour nourrir son risographe, le vert et le noir. Il dessine ou bien scanne des images et compose des ensembles qui sont ensuite dupliqués grâce à des pochoirs. Sorties du risographe, les œuvres sont ensuite complétées par l’artiste. “J’ai remis au goût du jour une technique que j’utilisais dans les années 2010 pour pouvoir ajouter des touches de couleurs supplémentaires. Il s’agit de la linogravure. Je créée des sortes de tampons avec du lino que je trempe dans des encres de couleurs différentes du vert et du noir.”

Contacts

Tél. : 40 85 76 82
FB : Take me back to Tahiti
info@tmbtt.com

Pratique

Entrée libre. Exposition jusqu’au 15 novembre. Celles et ceux qui ont acheté des œuvres de KNKY pourront les récupérer à partir de cette date. Les œuvres de KNKY restées sans propriétaires seront toujours visibles au concept store dans les jours à venir.

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​Le Vavau Tournoi de tennis a démarré à Bora Bora

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​Le Vavau Tournoi de tennis a démarré à Bora Bora
Bora Bora, le 11 novembre 2021 – Comme chaque année à l'approche de Noël, le tennis club de Bora Bora organise son tournoi interne, le Vavau Tournoi. Cette édition 2021, qui se tient du 8 novembre au 8 décembre accueillera 41 matches au total. L'occasion pour les adhérents de s'entraîner en vue des championnats de Tahiti et pour l'école de tennis de lancer les festivités de fin d’année.
 
Le Vavau Tournoi 2021 est lancé. Cette année encore, le tennis club de Bora Bora organise son tournoi interne, qui à l'approche de Noël, lance les festivités de fin d'année. Pendant quatre semaines, du 8 novembre au 8 décembre, les adhérents s'affronteront au cours de 41 matchs au complexe sportif communal de Teriimaevarua.
 
Teagai, président du tennis club de Bora Bora, ne cache pas son enthousiasme : “Le tennis club se porte bien mieux. Il est vrai que pendant le confinement c’était un peu dur puisque les membres du club voulaient continuer à jouer mais les restrictions nous en ont empêché, et le stade est resté fermé. Aujourd’hui nous pouvons revenir pour partager ensemble et jouer au tennis. En tout cas, depuis le début du tournoi, je sens la motivation des joueurs et suis très heureux. Ce tournoi ouvre les festivités de fin d’année du club par exemple les matchs des gamins pour Noël, les initiations au tennis, le grand trophée de Noël et enfin le repas de Noël du club.”
 
Pendant quatre semaines, les licenciés du club viendront s’affronter sur le terrain pour des matchs en simple. Il y a 20 jeunes de 15 à 17 ans dans la catégorie junior homme et femme et 22 adultes dans la catégorie sénior homme et femme. Les 41 matchs au programme sont ouverts au public. L’occasion pour le club de s’entraîner au mieux afin de pouvoir s’inscrire dans les championnats à Tahiti.
 
René Makitua, le responsable sportif revient sur l'importance de ce tournoi, dans la vie du club : “Nous sommes trois responsables sportifs dans le club et notre rôle est d’abord de donner envie aux amateurs ou débutants de vouloir exercer cette activité. Et s’entraîner afin de valoriser le sport à Bora Bora puis organiser des rencontres inter îles Sous-le-Vent et Tahiti. Pour moi, le meilleur entraînement c’est de jouer en match.”
 
C’est aussi la rentrée de l’école de tennis. Après l’allègement des restrictions sanitaires, les poulains du club sont heureux de retrouver les raquettes et le terrain, tous les mercredis et vendredis en activité extrascolaire. “Pour remettre les gamins dans le bain, nous organisons aussi des tournois afin de les échauffer pour le show prévu en cette fin d’année, puisqu’après cela, nous allons préparer le Noël du club. C’est une activité extra-scolaire que les enfants aiment beaucoup. En tous cas, ils ont hâte déjà d’être en match et surtout d’être à Noël.”
 
Plus d'informations sur la page Facebook Tennis club de Bora Bora  

​Le Vavau Tournoi de tennis a démarré à Bora Bora

​Le Vavau Tournoi de tennis a démarré à Bora Bora

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L'église adventiste solidaire

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L'église adventiste solidaire
Bora Bora, le 13 novembre 2021- Jeudi matin, la communauté de l’église adventiste à Bora Bora a organisé une action de solidarité, dans le cadre communautaire de bienfaisance. Pas moins de 250 repas ont été distribués à des familles prioritaires dans la commune associée de Nunue.

Les membres du bureau du département de bienfaisance de l’église adventiste de Bora Bora ont préparé et distribué des repas à des familles prioritaires de la commune de Nunue. Les plateaux repas étaient exclusivement constitués d'ingrédients sains et végétariens à base de légumes bio : salade de potiron aux oignons et lentilles au lait de coco accompagnées de riz. Pas moins de 250 barquettes ont ainsi pu être livrées jeudi 11 novembre. La communauté a souhaité associer un moment de partage et de paix à cette journée de commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale. Chaque plateau repas était accompagné d'un petit verset biblique afin d’encourager et apporter un soutien moral aux familles dans le besoin.

C'est ce qu'explique sœur Régina, la représentante du département de la bienfaisance de l’église adventiste : “C’est un partage que nous voulons faire avec la population de Bora Bora. C’est important d’autant plus que la situation sanitaire a empêché des œuvres caritatives, et ce partage nous permet d’apporter un réconfort et un soutien aux familles dans le besoin. Nous faisons chaque année des actions comme celle-ci : soit on prépare des plateaux repas, soit on distribue des denrées alimentaires ou des vêtements mais aussi des versets de la Bible et c’est cela qui nous anime. L’essentiel c’est de le faire au moment ou tu peux le faire. Et comme par hasard c’est la fête de l’Armistice, voyez combien la vie fait bien les chose, marquer une action de solidarité pendant le cessez-le-feu de novembre 1918, c’est vraiment une grande joie pour nous.”

L'église adventiste solidaire

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Bora Bora : 327 élèves au cross de Faanui

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Bora Bora : 327 élèves au cross de Faanui
Bora Bora, le 13 novembre 2021 – Vendredi, ils étaient 327 à s’affronter sur la pelouse du complexe sportif Teriimaeva rua de Bora Bora, communément appelé Pago. Une réussite pour l’ensemble de l’équipe enseignante de Faanui qui avait dû reporter ce cross en raison des intempéries.
 
Pas moins de 327 éléves participaient au cross de l'école de Faanui à Bora Bora vendredi. Ariifano, président de l'association sportive de Faanui était ravi que cette matinée sportive se déroule enfin. Il avait dû décaler ce cross initialement prévu le vendredi 22 octobre en raison des intempéries. Pour le seconder dans l'organisation, il a pu compter sur l’appui de la directrice Adèle, mais également sur l’association des parents d’élèves, des agents polyvalents de la commune, des enseignants, et autres intervenants bénévoles.
 
Une organisation sans faille qui pouvait aussi compter sur la présence des pompiers qui s’étaient déplacés avec un camion en cas d’urgence. D’urgence il n’y en a pas eu, même si une jeune demoiselle a connu un moment de stress lors du franchissement de la ligne d’arrivée. Rien de grave.

Bora Bora : 327 élèves au cross de Faanui
Les CM1 et CM2 se lançaient dans la bataille les premiers sur une épreuve endiablée de 1 300 mètres. Ils étaient suivis par les élèves de petite section (60 mètres), celles et ceux de moyenne section (120 mètres), puis grande section (400 mètres), cours préparatoire (600 mètres), CE1 (800 mètres), et CE2 (1 000 mètres).

Bora Bora : 327 élèves au cross de Faanui
Les parents n’ayant malheureusement pas été autorisés à assister à cette course, certains d’entre eux étaient postés sagement en périphérie du stade, devinant leurs enfants courir sur l’herbe et leur lançant de temps en temps des “Allez ! Allez !”
 
Prochain rendez-vous sportif scolaire : le cross des autres établissements du primaire dans quelques jours, puis celui du collège/lycée, du 22 au 24 novembre.

Bora Bora : 327 élèves au cross de Faanui

Bora Bora : 327 élèves au cross de Faanui

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Une messe pour soutenir Michel Buillard

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Une messe pour soutenir Michel Buillard
Tahiti, le 13 novembre 2021 - Une messe s'est déroulée samedi en l'église Maria no te hau à Punaauia en soutien au maire de Papeete, Michel Buillard, hospitalisé après une chute à Nice.
 
Les amis et la famille du maire de Papeete Michel Buillard se sont rassemblés en l’église Maria no te Hau samedi matin pour célébrer une messe de soutien pour l’encourager à "tenir bon" comme l’a souligné le Père Landry qui officiait pour l’occasion, a annoncé la présidence dimanche. Les amis du maire de Papeete ont été rejoints pour l'occasion par le président du Pays Edouard Fritch, le président de l’Assemblée Gaston Tong Sang, plusieurs ministres, des représentants, le conseil municipal et les employés de la ville de Papeete. Le communiqué précise que Michel Buillard a été victime d’une chute et sa tête à heurté le sol entrainant un évanouissement et un coma. Depuis, le maire de la capitale est sorti du coma et se rétablit.
 

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Le tribunal se répète : Libérez Jackson !

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Le tribunal se répète : Libérez Jackson !
Tahiti, le 12 novembre 2021 – Bis repetita. Le tribunal administratif de Papeete a suspendu l'arrêté du Pays interdisant une nouvelle fois l'entrée du perroquet Jackson de l'animateur Benny de Radio 1.
 
Une nouvelle fois, le tribunal administratif de Papeete a donné raison vendredi à l'animateur de Radio 1, Benny, dans le désormais célèbre contentieux qui l'oppose au Pays sur l'introduction de son perroquet de compagnie "Jackson". Le 7 septembre dernier, le tribunal administratif avait déjà annulé le refus du Pays d'autoriser l'introduction de son ara, donnant un mois aux services de la Polynésie française pour réexaminer la demande. Mais suite à un nouveau refus, l'animateur a saisi le tribunal en référé pour demander la suspension de l'arrêté pris le 14 octobre dernier par lequel le ministre de l'Environnement a rejeté la demande d'importation de son perroquet depuis le Canada.
 
Premier élément à caractériser s'agissant d'un référé, le tribunal devait se prononcer sur "l'urgence" à suspendre éventuellement cette décision avant qu'elle ne soit attaquée au fond. Une urgence caractérisée, selon le juge, puisque l'absence du perroquet depuis désormais 18 mois pèse sur "la santé" de l'animateur "compte tenu du lien particulier existant entre l'intéressé et son animal". Sur la décision du Pays, ensuite, le tribunal a été expéditif. L'argument du Pays sur les "risques induits pour la biodiversité" par l'importation d'un perroquet "âgé de 12 ans, né et élevé au Canada" ont semblé assez dérisoires à la juridiction… Résultat, l'arrêté est suspendu et les services du Pays ont un mois pour réexaminer la demande d'introduction du perroquet. Et au passage, c'est le Pays qui réglera les 150 000 Fcfp de frais de justice à l'animateur.
 

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Eco Warrior : Une semaine d'actions de dépollution

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Eco Warrior : Une semaine d'actions de dépollution
Tahiti, le 13 novembre 2021 - La cinquième édition de l'opération Eco Warrior se déroule cette semaine, du lundi au jeudi, dans les communes de Mahina, Arue, Papeete et Faa'a.
 
La cinquième édition de l'opération Eco Warrior va se dérouler toute cette semaine à Tahiti avec des actions concrètes de nettoyage et de dépollution de différents sites de l'île, avec l'aide des communes de Mahina, Arue, Papeete et Faa'a ainsi que de la TSP et du Pays. Lundi, le premier rendez-vous est donné à 8 heures sur le parking du collège de Mahina pour la remise du kit Eco Warrior et des consignes sur la collecte des déchets. Plusieurs groupes seront déployés sur différents sites de la commune de la côte Est. Mardi, les opérations seront concentrées sur Arue avec un rendez-vous à 8 heures sur le parking du Tombeau du roi pour une dépollution du littoral jusqu'à la plage du Tahara'a. Mercredi, le rassemblement aura lieu à 8 heures sur le site du CJA de Fare ute, pour une campagne de nettoyage sur le littoral jusqu'à Taunoa. Enfin jeudi matin à 8 heures, le dernier rendez-vous de la semaine sera donné à l'entrée du quartier Souki.
 

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Première exposition solo du prometteur Tuatahi

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Première exposition solo du prometteur Tuatahi
Tahiti, le 13 novembre 2021 - Il a déjà participé à des expositions collectives. Cette fois, il est seul. Accueilli à la galerie Winkler, il propose 15 œuvres originales qui racontent son univers peuplé de divinités et de créatures animales aux symboles cachés.

C’est toujours avec une grande émotion que nous accueillons un nouvel artiste, une première collection reste à jamais gravé dans nos mémoires”, explique Vaiana Drollet de la galerie Winkler. Elle reçoit jusqu’au 23 novembre Tuatahi. Ce dernier invite le visiteur à découvrir 15 œuvres originales, des acryliques, témoins de son univers peuplé de divinités et de créatures animales aux symboles cachés.

Plusieurs niveaux de lecture

Vaiana Drollet décrit : “Dans un style bien affirmé aux contours marqués d’un cerne noir, ses peintures se nourrissent des camaïeux de couleurs eaux et sables. La touche est douce mais sûre, ses sujets puissamment posés ne se livrent cependant pas facilement. La pureté de la ligne et des aplats de couleurs cache une vision plus complexe.” Il y a plusieurs niveaux de lecture. “D’apparence simple et efficace son œuvre s’apprivoise petit à petit et laisse une grande place à l’introspection. Elle nous interroge sur notre place dans l’univers, sur l’importance d’observer la nature et d’écouter son langage. Se laisser guider par tous nos sens est la clé pour entrer dans son univers.”

L’artiste confirme être un “contemplatif”. Il rapproche ses créations de l’illustration, rapporte des commentaires de visiteurs : “On dit parfois que je fais de l’impressionnisme”. En pratique, dans son atelier, il ne s’impose aucun code. “Quand je veux faire des points, je fais des points, si l’envie me prend de faire des lignes, je fais des lignes.”

Il compare son métier à celui du conteur. “Je peux tout autant revenir sur une légende locale que dire un moment tout simple, une nuée de vini qui vient, se pose sur une palme puis s’envole après avoir poussé un cri.” Il aime raconter les détails de la vie, ce qu’il voit autour de lui. “C’est important de regarder ce qui nous entoure, c’est plein de magie.”

“J’ai grandi avec des crayons et des pinceaux”

L’art fait partie de sa vie depuis toujours ou presque. Il ne peut même pas se rappeler ses débuts. “J’ai grandi avec des crayons et des pinceaux”, assure-t-il. Au fil du temps, rencontres et événements l’ont ramené à la peinture. Après le baccalauréat, il a fait une formation nouvelles technologies et multimédias au lycée Saint-Joseph de Pirae. “Elle n’existe plus”, précise-t-il. Puis, après une année de prépa de mise à niveau en arts appliqués, il a opté pour un BTS en communication visuelle à Bordeaux. “Et là, fatalement, j’ai eu de l’art appliqué en veux-tu en voilà.” Il n’est pas allé au bout de sa formation et est rentré à Tahiti. Finalement, il a appris tout seul.

Il s’est mis à l’acrylique pour “des raisons économiques”, avoue-t-il. “Et au final, j’aime bien.” À propos de sa technique, il reste peu disert. “C’est tout le problème d’avoir déserté l’école, je ne saurais pas la décrire.” En revanche, il peut revenir sur ses expériences. Ses tentatives à l’aquarelle, ses fabrications de couleurs artisanales et personnelles. “J’ai essayé le café, le fusain écrasé, et même le soyu mélangé à de la glycéro blanche.” Son père, entrepreneur dans le bâtiment, disposait de touques de peinture blanche. “Et comme je n’avais pas d’argent, j’ai fait avec ce que j’avais.”

Il a un temps consacré ses week-ends à son art, assurant en semaine un job sans passion. “J’avais hâte que le vendredi arrive, je me suis dit un jour, autant faire la semaine ce que j’aime faire le week-end. En 2018, je me suis lancé.” Il a essayé dans un premier temps d’assurer la vente de ses œuvres mais s’est vite aperçu de l’ampleur de la tâche. Il a fini par franchir la porte de la galerie Winkler et par rencontrer Vaiana Drollet. “Un coup de cœur”, se rappelle-t-elle.

Cette première exposition en solo est une étape pour Tuatahi. Il a stressé toute l’année en raison de la date imposée. “Et puis, il y a le contact avec le public, le fait d’avoir l’air crédible ou non.” Le public a répondu sans attendre. L’artiste a du talent.

Pratique

Jusqu’au 23 novembre à la galerie Winkler.
Entrée libre.
Horaires : du lundi au vendredi : 9 h à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.

Contacts

FB : Galerie Winkler
Tél. : 40 42 81 77

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Central remporte un match fou face à Temanava, Dragon toujours leader

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Central remporte un match fou face à Temanava, Dragon toujours leader
Tahiti, le 13 novembre 2021 – Réduit à 10 et mené 3 buts à 1, Central a complètement renversé Temanava dans le dernier quart d'heure pour finalement l'emporter sur le score de 4-3, ce samedi, pour le compte de la deuxième journée de Ligue 1. Dans les autres rencontres du week-end, Dragon a signé un nouveau large succès face à Mataiea (8-0) et conserve donc la tête du championnat, devant Pirae qui s'est imposé face au promu Punaruu (3-0). 

Un scénario et une fin de match totalement dingue, ce samedi, au stade Pater, dans la rencontre opposant Central à Temanava, pour le compte de la deuxième journée de Ligue 1. La partie est d'ailleurs parti sur les chapeaux de roue. Le promu de Moorea a en effet rapidement ouvert les hostilités en ouvrant la marque dès la deuxième minute de jeu par l'intermédiaire de Tevahitua Tepa (1-0). 

Les joueurs de Tipaerui, coachés par Vatea Terai, ont ensuite mis le pied sur le ballon mais ont buté pendant plus d'une demie-heure sur la défense de Temanava. Mais juste avant la pause, le capitaine, Fred Tissot allait remettre Central sur le droit chemin, grâce son troisième but de la saison (1-1). 

But de 50 mètres, carton rouge, pénalty et coaching payant
Et en deuxième mi-temps la partie a clairement basculé dans l'irrationnel. Peu avant l'heure de jeu, Makalu Xomi, inspiré certainement par le but de Teihotu Gitton, s'est lui offert un superbe but en envoyant un lob depuis sa moitié de terrain pour tromper le portier de Central, Vaiarii Halligan, beaucoup trop avancé sur le terrain (2-1). 

Puis à peine l'heure de jeu franchie, Manuarii Vahirua a écopé d'un deuxième carton jaune pour avoir retenu par le maillot, un Makalu Xomi, très remuant et qui filait seul au but. Exclusion logique donc pour le défenseur de Central. Et à 11 contre 10, Temanava allait faire le break grâce à un but de Teraupoo Tepa (3-1). 

Difficile à ce moment là, et à moins de trente minute du coup de sifflet final, d'imaginer un retour de Central dans la partie. Et c'est à ce moment là que la magie du football, et du sport en général, a opéré. Même réduit à dix, les joueurs de la capitale ont continué à envoyer du jeu. Et Fred Tissot, tout aussi intenable et inspiré a offert un pénalty à son équipe après avoir été séché dans la surface. La sanction est transformée par William Voirin qui ramenait Central à un but (3-2). 

Après il y a eu le coaching payant de Vatea Terai lorsqu'il a fait rentré notamment Loyd Hnawia, dans le dernier quart d'heure. Pratiquement sur ses deux premiers ballons, l'intéressé allait permettre dans un premier temps au club de la capitale d'égaliser, Et sur sa lancée, il allait donner l'avantage à Central pour la première fois du match, après avoir récupérer une mauvaise relance du gardien de Temanava (4-3). 

Central aurait même pu faire le break dans le temps additionnel, mais Herehaunui Ferrand, en panne de réussite tout au long de la rencontre, a raté l'occasion de mettre son équipe à l'abri. Mais sans conséquence finalement pour les protégés de Vatea Terai qui l'ont ainsi emporté sur le score de 4-3. "Cette victoire montre l'état d'esprit qui habite l'équipe", s'est réjoui Terai à l'issue de la rencontre. Grâce à ce deuxième succès, en deux matchs, Central reste au contact des leaders de la Ligue 1. 

Dragon soigne encore son goalaverage, Pirae assure face à Punaruu
Des leaders qui se sont également imposés ce week-end. Après son feu d'artifice face à Excelsior (16-2), Dragon a cartonné cette fois-ci Mataiea, sur son terrain à Teva i Uta. Les protégés d'Efrain 

Araneda se sont imposés sur le score de 8-0. A pause les joueuers de Titioro avaient déjà inscrit cinq buts. On note les doublés de Sake Wathiepel et de François Mu pour Dragon. Après deux matchs, le club Titioro en est déjà à 24 buts inscrits pour deux encaissés, et est donc solide leader de Ligue 1. 

Son dauphin et double champion en titre, Pirae, a dominé de son côté, le promu, Punaruu sur le score de 3-0. Benoit Mathon, absent pour cause de blessure lors de la première journée, s'est bien rattrapé en inscrivant deux buts. 

Enfin dans les autres rencontres du week-end, Tefana a péniblement disposé de l'Olympic Mahina (2-0). Et à Moorea, Tiare Tahiti et Pueu se sont neutralisés (1-1). 

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