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Un conseiller d’Emmanuel Macron visite la Polynesian Factory

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Un conseiller d’Emmanuel Macron visite la Polynesian Factory
Tahiti, le 27 juillet 2021 – Christelle Lehartel, ministre en charge du Numérique, a présenté, lundi, la zone d’activité en lien avec le numérique à Philippe Englebert, conseiller technique entreprises du Président de la République.
 
Christelle Lehartel, ministre de l’Éducation en charge du Numérique, a reçu, lundi, Philippe Englebert, conseiller technique entreprises, attractivité et export auprès du Président de la République. 
 
En présence de ses équipes, elle lui a présenté le concept de la Polynesian Factory, une zone d’activité qui a pour ambition de renforcer le développement économique d’une filière numérique qui soit créatrice d’emplois et de valeurs pour le Pays, mais aussi d’internationaliser certains projets innovants et de mettre en relation des acteurs du numérique, des affaires, du secteur public, de la formation ou encore de la recherche.
 
Plusieurs acteurs économiques et institutionnels étaient d’ailleurs présents à l’occasion : la Frenchtech Polynesie, la CCISM (Chambre de commerce, d’industrie et des services) l’OPT (Office des postes et télécommunications),  la Caisse des dépôts ainsi que quatre startups partenaires de la Polynesian Factory, Medican, Oledcomm, Hello scout et Glorytech.

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Moorea : une lettre ouverte pour que Tema'e le reste

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Moorea : une lettre ouverte pour que Tema'e le reste
Moorea, le 27 juillet 2021 - Un collectif d’associations environnementales et culturelles de Moorea a écrit une lettre ouverte à Édouard Fritch et au maire de Moorea-Maiao Evans Haumani pour exprimer son inquiétude quant à l’achat de la propriété Enany à Tema'e par le groupe Wane. Celui-ci leur demande notamment d'acquérir la route du motu ainsi que la cocoteraie du site pour le bien de la population.

Après l’annonce du rachat de la propriété Enany par le groupe Wane à Temae, les inquiétudes demeurent à Moorea, notamment au sein des habitants et des associations de l’île, quant à la possibilité de pouvoir continuer ou pas à se rendre à la très prisée plage de Toatea. La semaine dernière, l’association des habitants de Temae avait réagi dans Tahiti Infos en exprimant sa déception envers la municipalité de l’île sœur et le Pays pour n’avoir pas voulu acquérir le site en question pour le bien de la population.

L’association de Temae se joint cette fois-ci à un “collectif d’associations environnementales et culturelles” de l’île sœur pour réagir en écrivant une lettre ouverte à Édouard Fritch, le président de la Polynésie Française et au tāvana de Moorea Evans Haumani, tout en prenant le soin de mettre une copie pour le président de la République Emmanuel Macron, à qui ils souhaitaient la remettre en main propre, et pour le haut-commissaire Dominique Sorain. Les auteurs rappellent dans un premier temps l’importance de cette plage longue de 1 200 mètres ainsi que les 7 hectares de cocoteraie sur le site “librement accessibles au public qui s'y retrouve en famille ou entre amis et y organise toute sorte de manifestations festives, sportives, culturelles ou sociales”. Le collectif tient à rappeler également la nécessité de maintenir l’utilisation de “la route du motu” par la population, qui dessert 200 familles en traversant le domaine Enany.
 
980 m de plage pour le Sofitel, 130 pour les autres
 
Après le soutien en 2018 du président Édouard Fritch pour que le Pays acquiert la propriété Enany, le collectif exprime désormais sa “stupeur” en constatant l’achat de cette propriété par le groupe Wane et en apprenant “l’acquisition par le Pays d’une parcelle de 18 hectares principalement marécageuse, enclavée entre le terrain de beach soccer et l’aéroport afin d’y créer un espace récréatif bordé par 130 mètres de plage”. Une opération que le collectif qualifie de "non-sens" pour diverses raisons. La première est que la population serait “condamnée à s’entasser sur une plage de 130 mètres”, tandis que les clients du Sofitel vont bénéficier à eux seuls de 980 mètres de sable.
La deuxième raison est d’ordre économique. Alors que les partisans du groupe Wane louent la création d’emplois avec le lancement d’un nouveau projet touristique, le collectif annonce quant à lui des impacts économiques négatifs avec “un manque à gagner pour de nombreux prestataires de l’île (pensions de familles, restaurateurs, taxis, navettes maritimes, etc.)” en raison de la baisse de fréquentation du site de Temae.
Au niveau écologique, le collectif craint un risque de pollution du site et du lagon, pourtant protégé par le PGEM, avec la construction de nouvelles infrastructures. La dernière raison avancée est d’ordre financier puisque selon les associations signataires, l’achat des 7 hectares de cocoteraie serait moins onéreux que celui des 18 hectares prévus, car il nécessiterait des travaux selon elles des “travaux colossaux” nécessaires au “remblaiement, la surélévation et la création d'un nouvelle route”.

Avec toutes ces raisons évoquées, le collectif s’estime légitime pour demander aux autorités du Pays que la route du motu et la cocoteraie soient rendues publiques pour l’intérêt de la population. “Nous sommes en droit de demander tant au Pays ainsi qu’à la commune d’utiliser les pouvoirs qui sont les leurs : déclaration d’utilité publique, droit de préemption, négociation, et en dernier recours expropriation, pour devenir propriétaire de la route de desserte des habitations du motu de Tema’e et de la cocoteraie de 7 hectares, comprise entre cette route et la plage, afin que ce lieu demeure un véritable poumon de l’île, un lieu de rencontre des Peuples, d’expression sportive, culturelle, spirituelle, un lieu de récréation et de ressourcement” conclut-il dans sa lettre ouverte.



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Nu’uroa, une 3e édition "version Ti’a Mai"

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Nu’uroa, une 3e édition
TAHITI, le 27 juillet 2021 - Le festival Nu’uroa aura lieu pour la troisième année consécutive. Du fait de la crise et de l’organisation du festival Ti’a Mai, l’événement s’adapte. Il s’agira pour les groupes de présenter l’ensemble de leur spectacle du Heiva, et non un extrait comme ils en avaient l’habitude.

Cette année, étant donné le contexte, le Nu’uroa fest que nous accueillons dans les jardins va changer de formule”, annonce Miriama Bono, directrice du Musée de Tahiti et des Îles. Jusqu’alors les groupes invités présentaient un extrait d’une vingtaine de minutes de leur passage au Heiva. Ils restaient en grand costume.

Ils présenteront la totalité de leur passage au festival Ti’a Mai”, explique Miriama Bono. Danseuses et danseurs auront donc à changer de costume comme ils l’ont fait à To’ata. Le public pourra les admirer pendant 45 minutes. Cinq groupes de danse et trois groupes de chant participent au Nu’uroa fest cette année.

Le premier Nu’uroa fest a été mis en place en 2018 à l’initiative du ministre de la Culture. Il a été lancé pour permettre aux troupes qui, dans le cadre du Heiva, n’étaient pas lauréates ou invitées dans les shows hôtel, à se produire à nouveau. En effet, le Heiva demande une très longue préparation, un très lourd investissement à tous les niveaux. La scène et l’échange avec le public étant l’aboutissement de centaines d’heures d’efforts.

Du Tiurai au Heiva


Dans la salle d’exposition temporaire du musée, se tiendra en même temps ouverte l’exposition Tahiti Ti’a Mai, du Tiurai au Heiva. Elle vise à faire revivre l’évolution de ce grand événement qui aurait eu 140 ans cette année.

Des collections diversifiées sont présentées : des costumes du Heiva des années 1950 à nos jours mais aussi des reproductions photographiques de 1880 à 1960, une partie des collections de chapeaux, un des derniers va’a de course en bois de 1980 et une sélection de tableaux d’artistes de renom comme Adriaan Herman Gouwe, Alfred Le Moin, Bobby Holcomb, François Ravello et André Marere. Une centaine de documents et objets sont visibles.

L’exposition restera ouverte jusqu’au 31 octobre Des visites guidées seront organisées les 14 et 28 août, les 11 et 25 septembre ainsi que les 9 et 23 octobre. Un atelier tressage niau pour les adultes est prévu le 21 août.

Nu’uroa, une 3e édition
Au programme

9 heures à 9h45 : Hei Tahiti (danse)
10 heures à 10h30 : O Faa’a (chant)
10h35 à 11h20 : Tere ori (danse)
11h35 à 11h55 : Tamari’i Mahina Raromatai (chant)
13h30 à 14h15 : Temaeva (danse)
14h30 à 15h50 : Tamari’i Teahupoo (chant)
15h05 à 15h50 : O Tahiti e (danse)

L’artisanat à l’honneur

Les artisans, eux aussi durement touchés par la crise, auront leur place lors du festival. Ils seront quatre à présenter leur travail à l’occasion du Nu’uroa fest. Pour les bijoux traditionnels, seront présents : Florenza Teehu (coquillages), Tinarei Vahirua (coquillage, perle, nacre) ainsi que Tapea Marius (graine, nacre). Firmin Timau, sculpteur (bois et os) sera également présent.

Pratique

Le samedi 7 août dans les jardins du Musée de Tahiti et des îles.
Tarif : 1 000 Fcfp
L’exposition du Musée de Tahiti et des îles sera au tarif préférentiel de 500 Fcfp à cette occasion. Par ailleurs, une braderie des publications du musée aura lieu.

Contacts

Tél. : 40 54 84 35
FB : Musée de Tahiti et des Iles – te Fare Manaha

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Page enfant : À la recherche des pierres cachées

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Page enfant : À la recherche des pierres cachées
TAHITI, le 27 juillet 2021 - Tehere, Evy et Jesse ont lancé l’initiative Tahiti Rocks il y a deux ans. Elle consiste à cacher des pierres décorées à la main, à livrer quelques indices en ligne puis à suivre le voyage de ces dernières. Certaines sont allés en Australie, à Hawaii, en métropole ! Au fenua, l’aventure continue.

"Tu veux montrer les pierres que vous avez peintes ?", demande Tehere à son fils Jesse. Une poignée de pierres, cailloux et même un coquillage joliment décorés est déposée sur un muret du parc Paofai. Les artistes, une petite famille, s’apprêtent à imiter le Petit Poucet. Ils vont déposer leurs œuvres d’art dans des recoins choisis de l’espace vert, espérant qu’elles seront suivies à la trace.

"En fait", raconte Evy, la sœur de Jesse, "on était en Nouvelle-Zélande en avril 2019 et, en faisant une balade en forêt, j’ai trouvé une pierre avec un message dessus qui disait : Post me on Facebook, Rotorocks".

"Nous étions alors à Rotorua", précise Tehere. Après quelques recherches, elle a découvert la communauté des Rotorocks, le concept des pierres décorées, disséminées, retrouvées, pistées. "On a commencé, en nous baladant, à être plus attentif, à chercher d’autres pierres", se rappelle Tehere. Et ils ont trouvé ! En particulier dans les lieux touristiques. "Je suis même tombée sur un cœur", ajoute Evy, ravie. Tout le monde s’est pris au jeu. "On a éprouvé tant de joie, qu’on s’est dit mais pourquoi ne pas faire ça à Tahiti ?", détaille Tehere. Et c’est ainsi que la communauté Tahiti Rocks est née.

À Hawaii ou en Chine

Toi aussi tu peux jouer ! Regarde sur la page Facebook de la communauté, retiens les indices, va te balader et, si tu trouves des pierres, présente-toi à la communauté, toi, ou plutôt les pierres. Explique ensuite où tu envisages de les cacher à ton tour. "C’est ça qui est intéressant", insiste Tehere, "c’est de pouvoir suivre le parcours des petites œuvres". Certaines, au départ de Tahiti, sont allées à Hawaii, en Australie, aux États-Unis, en France et même sur la Grande Muraille de Chine ! D’autres ont disparu, "malheureusement". Des résidents ont rejoint la communauté, mais aussi des touristes car le concept existe ailleurs.

La famille se lance parfois dans la réalisation de collections, comme la collection Tropicale, Pâques, Rainbow, licornes… Elle saisit l’occasion de ses nombreuses balades dans la nature pour déposer ses collections.

Il y a quelques semaines, une autre initiative du genre a vu le jour. Il s’agit de Love on the rocks. "Je les ai contactés", rapporte Tehere, "et nous avons fusionné". Aux dernières nouvelles, une jolie licorne se languissait au Parc Paofai.

Contacts

FB : Tahiti Rocks – Love On the Rocks PF

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Des annonces attendues et des surprises

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Des annonces attendues et des surprises
Tahiti, le 27 juillet 2021 – L'inscription des Marquises à l'Unesco, le deuxième PGE, l'institut du cancer ou encore, la reconduction du dispositif de défiscalisation : si certaines des annonces du chef de l'Etat étaient attendues, d'autres comme le financement d'un centre d'hébergement d'urgence pour les femmes battues ou la création d'une nouvelle compagnie du RSMA à Hao ont créé la surprise. 
 
  • 35,8 milliards de PGE via l'AFD
“Je prends ce soir l'engagement, à nouveau, de vous accompagner en octroyant ce prêt de 300 millions d'euros pour vous permettre d'investir” a déclaré le Président de la République sous les applaudissements du public. Attendu dans les valises du président de la République, le deuxième prêt garanti par l'Etat -après celui de 28 milliards en août 2020- est donc officiellement accordé. Soit 35,8 milliards de Fcfp que l'AFD pourra valider avec la garantie de l'Etat. Une enveloppe qui permettra d'accompagner les dispositifs de soutien à l'emploi (Diese et Deseti), de soutenir la CPS ou encore Air Tahiti Nui, “fierté polynésienne”, a commenté le chef de l'Etat. “Cette entreprise au cœur de votre projet nous devons l'accompagner (…) nous l'accompagnerons aussi avec le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) nécessaire à sa pérennité”. C'est le premier message du chef de l'Etat : “Nous sommes là dans la crise, quand ça va mal, quand l'économie va mal car c'est une nécessité”.
 
  • Classer le “trésor marquisien”
Comme il l'avait annoncé à Hiva Oa le lendemain de son arrivée, Emmanuel Macron a confirmé encore son engagement aux côtés du Pays afin de classer au patrimoine de l'Unesco le “trésor marquisien”. Evoquant également le Ori Tahiti ou le Matatiki, il a souligné sa volonté “d’accompagner jusqu'au bout nos artistes, pour la langue et pour la culture”. “Culture ancestrale” dont il se dit “fier” qu'elle soit “au cœur de la France”, avec un “épicentre ici en Polynésie française”. “Fier” également “de ce peuple marin et guerrier” et “fier qu'il ait choisi de s'inscrire dans la France, de garder, de préserver, de résister pour protéger cette culture, ces arts, ces traditions et de les faire revivre, de les transmettre. Je ferais tout ce que je peux pour continuer à transmettre aux générations qui viendront”.
 
  • Un institut du Cancer pour “vivre mieux”
“Ce pacte nous le traduisons aussi par un engagement de la République au-delà de la crise”, a poursuivi le chef de l'Etat. “D’abord la santé, beaucoup de choses ont été faites depuis des années (…) mais nous devons faire plus”. Soulignant la responsabilité de l'Etat “pour permettre de vivre mieux”, Emmanuel Macron est revenu sur l'importance de développer un “meilleur accès thérapeutique” et sur son engagement pour “permettre de développer la recherche, des essais cliniques, mais aussi des traitements ici en Polynésie française” avec le développement d'un pôle de cancérologie sur les cancers nouveaux. “C’est pourquoi j'ai souhaité que le gouvernement de la Polynésie puisse s'appuyer sur les meilleurs spécialistes réunis autour de l'Inca (Unicancer) dans un partenariat nouveau en matière d'oncologie”. Le président a notamment souligné le caractère “multisite” de ce bâtiment et la possibilité de faire des “hospitalisations à domicile” et de pouvoir mieux prévenir et diagnostiquer les cancers”. Une mission doit venir dans les prochaines semaines.
 
  • Un nouveau protocole financier pour les Evasans
Et parce que “la santé c'est aussi l'accès au soin”, le chef de l'Etat a enchaîné sur sa demande au ministère de l'intérieur afin de “pérenniser le dispositif d'évacuation sanitaire par Dauphin grâce à un nouveau protocole financier qui permettra d'assurer et garantir un meilleur service aux Polynésiens”.
 
  • 83,5 millions pour la condition féminine
“Je veux ici aborder un sujet grave”. Toujours dans le registre santé et social, le chef de l'Etat a souligné l'importance “d’être attentif à la condition des femmes”. Alors que chaque année 1 500 Polynésiennes sont victimes de violences sexuelles ou sexistes : “Une terrible réalité”. Il alors abordé l'extension du centre Pu O Te Hau “un projet porté par la présidente du conseil des femmes” qui lui tient “particulièrement à cœur”. Ce projet de centre qui permettra d'accueillir des “femmes en grande détresse (…) recevra le soutien de l'Etat à hauteur de 700 000 euros”. Soit 83,5 millions de Fcfp. “Il n'y a aucune culture, ni religion qui justifie de subir des violences. (…) N'acceptez rien et parlez”, a-t-il souligné à l'attention de la gente féminine, avant d'ajouter la création de quatre postes supplémentaires d'intervenants sociaux financés à 100% par l'Etat dans les prochains mois.
 
  • RSMA : Une nouvelle compagnie à Hao
“La République au service de la population c'est aussi l'insertion des jeunes”, a poursuivi le Président de la République, saluant le travail de l'armée : “une matrice d'intégration unique” à travers le RSMA notamment. “Je souhaite que le RSMA puisse déployer une nouvelle compagnie aux Tuamotu Gambier, sur l'île de Hao”, a annoncé le chef de l'Etat à la surprise générale. “Parce que nous devons à cet archipel un engagement particulier et parce que nous savons aussi que nous devons (…) rendre ces lieux plus propres”, a concédé le Président, en référence certainement à cette ancienne base du CEP (Centre d'expérimentation du Pacifique). “Dès septembre sur la base d'un recensement que j'ai demandé, les armées engageront notamment à Mangareva et à Tureia le retrait des matériaux abandonnés par les armées depuis trop longtemps”. Des dossiers dont le MOM a été chargé de “faire avancer”.
 
  • Défisc' “confirmée et confortée”
Affichant sa confiance dans la stratégie économique mise en place, Emmanuel Macron a souligné son admiration pour la filière de la pêche, une “pêche de ligne, sélective”. “Cette filière, nous avons assumé de la défendre et de l'accompagner il y a un peu plus de deux ans par de nouvelles défiscalisations”, a rappelé le président. “Je vous le dis tout de suite : le bilan est bon, nous avons créé des emplois”. La “défiscalisation sera confirmée et confortée”. Arrivant à échéance en 2025, ce dispositif sera donc reconduit.
 

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​France-Polynésie : La macrostratégie

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​France-Polynésie : La macrostratégie
Tahiti, le 27 juillet 2021 – Attendu sur les sujets sanitaires, économiques et nucléaires, le Président de la République, Emmanuel Macron, s'est longuement exprimé mardi soir à la présidence sur les sujets forts de sa visite. Mais il a surtout conclu son discours en insistant sur l'importance géostratégique de la Polynésie pour la puissance française dans la zone Pacifique… Et réciproquement sur l'importance de la France pour "protéger" la Polynésie dans ce contexte géopolitique.
 
L'événement était attendu et il s'est fait attendre. Avec une bonne heure de retard sur son programme, le Président de la République Emmanuel Macron a prononcé mardi soir à la présidence le discours de clôture de sa première visite officielle de quatre jours en Polynésie française. Une visite de terrain, marquée par une volonté de proximité et de contact du chef de l'État dans ses nombreux échanges avec les Polynésiens à Papeete, Hiva Oa, Manihi ou encore Moorea. Attendu sur les sujets sanitaire, économique et bien évidemment nucléaire, le chef de l'État a aussi et surtout confirmé la lecture de l'historien Jean-Marc Regnault sur l'objectif principal de cette visite : L'importance géostratégique de la situation de la Polynésie française dans “l'axe Indo-Pacifique”.
 
Des attentes et des annonces
 
Juste avant Emmanuel Macron, le président Édouard Fritch avait ouvert la soirée au pupitre par un discours évoquant notamment l'attachement de la Polynésie française à la nation –la nécessaire “concorde” dans les relations entre Français et Polynésiens– mais dans le même temps la particularité, avant tout statutaire, du Pays. “Le fait d'être Français et Polynésien dans un contexte géopolitique tendu autour du Pacifique est une chance”, a affirmé Édouard Fritch, devançant les derniers mots du discours du Président de la République.
 
Mais avant d'en arriver à ce sujet particulier, le chef de l'État a déroulé une série d'annonces, parfois accompagnées “d'engagements” sonnants et trébuchants, sur des sujets plus attendus par son auditoire. Sur la crise sanitaire, le Président de la République a tenu à rappeler que la “solidarité” de la France continuerait de s'exprimer avec les PGE, le fonds de solidarité, les tests et vaccins… “Cette soldarité, c'est notre devoir, notre vocation. Nous ne vous avons jamais laissés seuls et ne vous laisserons jamais seuls.” Emmanuel Macron a exhorté les Polynésiens à se faire vacciner, indiquant que certaines des 230 000 doses de vaccins envoyés au fenua “seront périmées en septembre”, pendant que seules 110 000 doses ont été injectées.
 
Pêle-mêle, sur la partie économique, Emmanuel Macron a également annoncé un second prêt garanti par l'État de 36 milliards de Fcfp pour le Pays, confirmé la prolongation de la défiscalisation. Sur la santé, il a évoqué le futur partenariat pour faire de l'Institut du cancer un pôle d'excellence en matière d'oncologie. Sur l'insertion, il a souhaité une nouvelle compagnie du RSMA à Hao, une subvention nationale pour l'extension du centre d'accueil des femmes Pu o te hau… Et il a même annoncé avoir demandé au ministre des Outre-mer de “faire avancer” les dossiers liés à l'indemnité d'installation des militaires et fonctionnaires ou encore à l'ITR.
 
“Assumer” le nucléaire
 
Sujet le plus épineux de ce déplacement, le Président de la République s'est longuement attardé, dans un silence de plomb sur la principale “ombre portée à la confiance” des Polynésiens en la France : “Les doutes liés au nucléaire”. Après un dialogue improvisé et impromptu l'après-midi même avec l'association 193 à Moorea (lire page 6), le chef de l'État a affirmé “savoir toutes les attentes sur ce sujet”. Et comme quelques heures plus tôt, Emmanuel Macron a semblé vouloir répondre à la principale préoccupation des associations de victime des essais menés en Polynésie entre 1966 et 1996 : “Devant vous ce soir, je veux assumer. Tout assumer, sans facilité, avec vérité et responsabilité”. Le Président de la République a affirmé “assumer pleinement que la France soit une puissance dotée (de l'arme atomique)”. Il a expliqué que “pour se doter, il fallait faire des essais”. Et pour reprendre un autre des reproches des associations, il a reconnu : “On n'aurait pas fait ces mêmes essais dans la Creuse ou en Bretagne. On les a faits ici parce qu'on s'est dit : C'est perdu au milieu du Pacifique.”
 
Emmanuel Macron l'a reconnu : “La nation a une dette à l'égard de la Polynésie française”. Et cette dette est “le fait d'avoir abrité ces essais et en particulier les essais (aériens, NDLR) entre 1966 et 1974 dont on ne peut absolument pas dire qu'ils étaient propres”. Mais il a également affirmé, s'attirant en revanche la désapprobation des associations sur ce point, que les “risques n'étaient pas tous connus” à l'époque de ces essais : “Nos scientifiques et nos militaires qui les ont faits alors ne vous ont pas menti”. Aujourd'hui, avec la déclassification des archives et des efforts annoncés sur les indemnisations, le Président de la République a affirmé vouloir “briser le silence” que l'État a “trop longtemps souhaité garder sur ce passé”. “J'assume et je veux la vérité et la transparence avec vous”, a conclu Emmanuel Macron.
 
“Puissance Indo-Pacifique”
 
C'est enfin pour la clôture de son discours que le Président de la République a évoqué ce que constituait pour lui toute l'importance des outre-mer en général et de la Polynésie française en particulier dans la stratégie géopolitique de la France. “La France est une puissance Indo-Pacifique. Trop souvent, nous avons regardé nos outre-mer dans un face à face, en ne voyant pas la chance inouïe d'être au cœur d'une des zones où le monde se fait”, a affirmé Emmanuel Macron. Une zone Pacifique qui l'est finalement très peu pour le chef de l'État. “Car ici se joue la confrontation entre les deux grandes puissances mondiales. Vous êtes au cœur de guerres, de pressions d'influence qui iront croissantes”, a affirmé le Président en insistant : “Être Français ici, au cœur de ce contexte, est une chance”.
 
Taclant une nouvelle fois lourdement, sans véritablement le nommer, le projet aquacole chinois de Hao, Emmanuel Macron a souhaité mettre en garde la Polynésie. “Dans les temps qui s'ouvrent, malheur aux petits, malheur aux isolés. Malheur à celles et ceux qui vont subir les influences, les incursions de puissances hégémoniques qui viendront chercher leur poisson, leur technologie, leurs ressources économiques”. Et le chef de l'État de vanter à l'opposé la “stratégie Indo-Pacifique” de la France : “Cette stratégie de liberté, d'avenir, de développement durable, c'est une stratégie bleue, de développement économique, numérique, une stratégie préservant la biodiversité et préservant la souveraineté de chacun dans le Pacifique”. Une stratégie qui selon lui “aura la Polynésie française au cœur” : “Et je vous le dis avec clarté, ici c'est la Polynésie, mais ici c'est la France, et vous serez protégés”.
 
La France a donc besoin de la Polynésie. Conclusion presque ironique du chef de l'État, au regard des attentes des acteurs politiques et économiques locaux sur les besoins de “solidarité nationale”. Citant Barak Obama qui avait indiqué il y a dix ans vouloir être un “Président Pacifique” au plan géographique, Emmanuel Macron aurait aussi pu adapter à l'adresse des Polynésiens la formule de John F. Kennedy : Ne vous demandez pas ce que la France peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour la France. Une réalité qui n'a sans doute pas échappé à l'auditoire mardi soir.
 

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Avant un ultime référendum, les indépendantistes aux commandes de la Nouvelle-Calédonie

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Avant un ultime référendum, les indépendantistes aux commandes de la Nouvelle-Calédonie
Nouméa, France | AFP | mercredi 28/07/2021 -A quelques mois du troisième référendum sur une séparation ou non avec la France, les indépendantistes du FLNKS s'installent à la tête des deux principales institutions de Nouvelle-Calédonie, après la réélection mercredi de Roch Wamytan à la présidence du Congrès.

"Pour la première fois depuis l'accord de Nouméa (1998), se dessine une conjoncture institutionnelle inédite", a déclaré M. Wamytan (Union Calédonienne-FLNKS), qui a été réélu mercredi pour un an au "perchoir".

Le scrutin est intervenu alors que le 8 juillet, Louis Mapou, issu de la seconde composante de la coalition indépendantiste, l'Union nationale pour l'indépendance (UNI-FLNKS), a lui été élu président du gouvernement collégial.

Début février, le FLNKS avait fait chuter le gouvernement, mais ses deux courants s'étaient ensuite querellés pendant plusieurs mois pour en ravir la tête.

M. Mapou, qui a succédé au loyaliste Thierry Santa, est le premier indépendantiste, mais aussi le premier Kanak, à diriger l'exécutif de cet archipel en cours de décolonisation.

"Les indépendantistes sont satisfaits mais je veux rassurer les non indépendantistes car nous voulons travailler dans l'intérêt général de la population (...), qui souffre énormément de la situation dans laquelle nous sommes", a promis Roch Wamytan, 70 ans.

La Nouvelle-Calédonie est confrontée à une crise de ses finances publiques, à des comptes sociaux au bord du gouffre et à une économie en net repli en raison des incertitudes politiques et de l'épidémie de Covid-19.

Les frontières du Caillou sont fermées depuis mars 2020.

"C'est un immense défi", a reconnu le ténor de la lutte kanak, alors que l'action des indépendantistes au cours des prochains mois pèsera sur le résultat du troisième et dernier référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie prévu le 12 décembre.

"Destin commun"

Le premier scrutin en novembre 2018 avait été remporté avec 56,7% par les pro-France avant, lors du second en octobre 2020, un tassement de ce score à 53,3%.         

Pour limiter les risques de tensions, l'Etat et les acteurs calédoniens ont récemment décidé que quel que soit son résultat, le vote du 12 décembre sera suivi d'une période de transition de 18 mois avant un "référendum de projet" d'ici fin juin 2023.

Le 12 décembre 2021, "Chacun se décidera en conscience, mais comme je l'avais dit à Nouméa: La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie", a lancé Emmanuel Macron depuis sa visite en Polynésie française, appelant à construire d'ici juin 2023 "des institutions durables d’un destin qui devra rester commun". 

Mercredi, Roch Wamytan, candidat unique du FLNKS, a profité des divisions des loyalistes, qui ont présenté deux candidates: Virginie Ruffenach (Avenir en Confiance) et Annie Qaeze (Calédonie ensemble, centre droit).

Au Congrès, qui compte 54 élus, aucun des deux camps, indépendantiste et loyaliste, ne dispose de la majorité absolue et ce sont les trois élus de l'Eveil Océanien, petite formation non alignée, qui jouent les faiseurs de rois. 

Après avoir permis l'élection d'un indépendantiste à la tête du gouvernement collégial, Milakulo Tukumuli, leader de l'EO, s'était engagé à voter pour un loyaliste à la présidence du Congrès "pour respecter les équilibres", posant comme condition une candidature unitaire qui n'a pas été possible. 

Dès le premier tour, M. Wamytan a donc engrangé 29 voix, 26 FLNKS plus trois de l'EO, tandis que Virginie Ruffenach, qui n'a pas fait le plein des élus de son groupe dont 12 se sont abstenus, a récolté sept suffrages et Annie Qaeze, six. 

"C'est regrettable et j'appelle mes collègues à l'unité. Mais aujourd'hui, c'était une affaire de partis politiques, le 12 décembre ce sera l'affaire de tous les Calédoniens car notre destin doit rester français", a estimé Virginie Ruffenach.

En 2018 et 2020, les partis non indépendantistes ont mené campagne en ordre dispersé mais ont récemment promis de mettre cette année leurs rivalités en sourdine pour organiser "une campagne en commun".

"L'enjeu nous engage (...) si on veut éviter que les 4 à 5.000 voix qui pourraient basculer du non vers le oui ne se traduisent le 12 décembre par l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie", a mis en garde le député Philippe Dunoyer (CE).

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Australie: le confinement à Sydney prolongé d'un mois

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Australie: le confinement à Sydney prolongé d'un mois
Sydney, Australie | AFP | mercredi 27/07/2021 - Les habitants de Sydney vont devoir s'armer de patience et passer un mois supplémentaire en confinement, ont annoncé mercredi les autorités locales, invoquant des contaminations toujours plus nombreuses et un taux de vaccination faible.

La plus grande ville d'Australie devait initialement mettre fin à son confinement de cinq semaines le 30 juillet, mais les restrictions ont été prolongées de quatre semaines, jusqu'au 28 août.

"Je me rends bien compte de ce que nous demandons aux gens pendant les quatre semaines à venir mais c'est parce que nous voulons protéger notre communauté et nous assurer de pouvoir rebondir aussi rapidement que possible", a expliqué la Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud Gladys Berejiklian.

"Nous avons vraiment besoin que les gens se comportent bien tout le temps. Ne baissez pas la garde", a-t-elle plaidé.

A Melbourne en revanche, le confinement a pu être levé mardi après deux semaines grâce à "de la détermination et à un dur travail", a souligné le Premier ministre de l'Etat de Victoria, Dan Andrews. 

L'Australie, largement épargnée par les premières vagues de la pandémie, est à présent touchée par le très contagieux variant Delta et cela d'autant plus que seulement 13% des 25 millions d'habitants sont vaccinés.

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RSMA, dépollution et ferme aquacole : Hao réagit aux annonces de Macron

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RSMA, dépollution et ferme aquacole : Hao réagit aux annonces de Macron
Hao, le 28 Juillet 2021 - Dans son dernier discours avant de rentrer en métropole mardi soir, le Président de la République Emmanuel Macron a fait des annonces qui concernent directement Hao et ses habitants : dépollution des terres à la charge de l'État, création d'un RSMA et avis négatif sur le projet aquacole. Tahiti Infos a recueilli les réactions de quelques habitants de l'atoll suite à ces déclarations.
 
Mardi soir, au terme de son séjour en Polynésie française, le Président de la République Emmanuel Macron, lors d'un discours très attendu, a fait des annonces qui concernent très directement l'atoll de Hao. Parmi elles, tout d'abord la création d'un Régiment du service militaire adapté (RSMA). Il faut préciser qu'un groupement du service militaire adapté a existé à Hao jusqu'en 2010. La décision à l'époque de le dissoudre avait été plutôt mal comprise par les élus et la population de Haoroagai car, s'il ne créait pas d'emploi direct sur l'atoll, il générait toutefois une certaine économie rentrante non négligeable et apportait en outre une sécurité en matière logistique puisqu'il était prêt à venir en aide à la population. Le ressenti sur place est plutôt très positif quant au retour du RSMA, comme il se nomme aujourd'hui, la population le voyant peut-être comme une ouverture à l'expansion économique tant attendue depuis un dizaine d'années.
 
L'autre annonce du chef de l'État concerne la dépollution des terres. Un chantier qui date de plusieurs années et qui va de pair avec le contrat de site et notamment l'article 1.1.9 des accords de l'Élysée. La population locale s'interroge tout de même sur la destination finale de ces déchets polluants et se demande si l'État sera transparent sur la quantité réelle de déchets ou encore si l'opération générera de l'emploi.
 
Enfin, Emmanuel Macron a clairement donné sa position sur le fantomatique projet aquacole. L'avis des personnes interrogées sur l'atoll est mitigé entre la perspective d'avoir des emplois directs, les éventuels ravages écologiques engendrés et comme l'a souligné le Président de la République, le spectre de l'asservissement à une nation qui piétine les droits de l'homme.

Hine Tehuitua, commerçant
“Nous tenons à notre liberté”
 “Le RSMA, c'est une bonne nouvelle, ça redonnerait vie à l'atoll. Déjà à l'époque, nous n'avons pas compris pourquoi ils sont partis, mais ce serait assurément un apport non négligeable pour l'île et pourrait permettre à nos jeunes de pouvoir être formés sur place. J'ai trouvé les propos du Président de la République sur le projet aquacole très satisfaisants et plus particulièrement l'analyse de l'historien Jean-Marc Regnault sur le plateau de Polynésie la 1ère qui expliquait que si le gouvernement chinois met son nez dans ce projet cela deviendrait problématique pour nous, nous tenons à notre liberté et nos acquis sociaux”.

Madeleine, habitante de Hao
“J'aurais aimé que le Président vienne”
Un RSMA chez nous, c'est une bonne chose pour nos jeunes, ça peut être un tremplin pour leur avenir car ici on a du mal à s'en sortir, et j'aurais aimé que le Président de la République vienne ici chez nous voir de lui-même les dégâts sociaux que le CEP a laissés derrière lui.”

Maniaro Takamoana, 1er adjoint au maire
“C'est dommage pour le projet aquacole”
“Le RSMA, c'est pas mal. On enverrait nos jeunes moins loin. Ils pourront être formés sur place aux métiers de la mer par exemple, mais c'est dommage pour le projet aquacole, c'est quand même un projet qui a de bons côtés, maintenant il risque de nous passer sous le nez”.

Renaud Fleury, propriétaire d'une pension de famille
“Très peu de retombées économiques”
 “Pourquoi pas… Mais est-ce que ce RSMA est au détriment du contrat de site ? Le RSMA ne génère que très peu de retombées économiques, leur ravitaillement se fait chez les grossistes de la capitale. Par contre, je comprends tout à fait les réticences à l'égard du projet aquacole, il faut vraiment faire attention à nos décisions futures”.

Gaby, coprahculteur de l'atoll
“A quel endroit vont-ils construire ?”
 “C'est une idée le RSMA, mais à quel endroit vont-ils construire ? L'ancien site a été rétrocédé aux propriétaires terriens de l'île, alors où vont-ils construire et quand ? 

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Retour aux sources pour Peterson Cowan, ténor tahitien

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Retour aux sources pour Peterson Cowan, ténor tahitien
TAHITI, le 28 juillet 2021 - Dans le petit monde du chant lyrique, Peterson Cowan, ténor, a un parcours singulier. À 13 ans, dans une église de Tahiti, il a vécu sa première émotion lyrique grâce à Emmanuelle Vidal, professeure de chant lyrique au Conservatoire artistique de Polynésie française. À la demande de celle-ci, il rentre au fenua. Le conservatoire l’attend alors.

En 1998, Peterson Cowan, ténor tahitien, est à Paris. Il vient de terminer des études de musicologie. Luciano Pavarotti aussi est là, de passage dans le cadre d’une série de concerts intitulés Les Trois ténors. Il sillonne la planète avec Plácido Domingo et José Carreras. “J’ai joué les groupies”, avoue le chanteur polynésien. “Je l’ai suivi partout où il allait pour essayer de le rencontrer et l’interroger. Je suis têtu.” Et cela a payé.

Dans un hôtel de la capitale, Peterson Cowan est parvenu à ses fins. Le dialogue s’installe : “C’est donc vous qui cherchez à me voir !”, demande la star. Le novice, une fois les salutations échangées : “Est-ce que je suis fait pour ce métier ? ”. Luciano Pavarotti : “Allez-y, chantez !”. Il était neuf heures du matin et au bout de deux heures : “Pavarotti a sorti son téléphone pour me permettre de participer à des concours internationaux et m’a livré quelques conseils”. Il a dit à Peterson Cowan de ne jamais se précipiter, de rencontrer les personnes expérimentées, celles qui avaient l’habitude de la scène. Car, si la théorie au conservatoire ou en école de musique est indispensable, elle n’est pas suffisante. “Il faut savoir comment gérer un rôle, cerner la progression de ce rôle, faire avec la fatigue, considérer les réactions du corps et seuls ceux qui ont interprétés plusieurs fois un même rôle sur scène avec un orchestre savent cela.” Qu’ils soient bons, ou non. Luciano Pavarotti a insisté sur cette démarche, ignorant les qualités d’interprétations pour cela. Depuis, Peterson Cowan a suivi les conseils du maître. Les 22 rôles qu’il a lui-même endossés ont été travaillés des mois durant avec l’aide de ceux qui savaient.

Né à Tahiti, bachelier à 15 ans, il a suivi de brillantes études en informatique, droit international, management et développement. Il a étudié aux États-Unis, à UCLA. “Pour mes parents, au pire, on devenait médecin”, dit-il en plaisantant. Mais ce parcours ne lui plaisait pas. “On était dans les années 1985, 1986, ces secteurs étaient porteurs, c’est la raison pour laquelle je m’y suis engagé.” Un chemin que son père jugeait “convenable”. Pour payer ses études Peterson Cowan a fait un peu de correction d’articles de presse pour l’agence Reuters. Il a commencé à travailler une fois ses études terminées chez Apple en tant que chef de projet. “On passait à l’époque de la tablette à l’Iphone”, se rappelle-t-il.

Le chant comme thérapie

Il a dû quitter l’entreprise pour effectuer son service militaire. “J’ai pris une disponibilité. Je suis rentré à Tahiti avant de partir pour la métropole, je voulais être avec des contingents polynésiens.” Il fait ses classes à Toulouse en France. “Je m’y suis senti bien”, raconte celui qui aurait pu continuer dans l’armée. En juillet 1994, Peterson Cowan a défilé sur les Champs-Elysées. Ses parents qui effectuaient un tour du monde étaient là pour l’admirer. Pendant une semaine il a pu profiter d’eux. Puis la mort est passée, sans s’annoncer. “Mon père est mort à Paris d’une rupture d’anévrisme peu de temps après. Ma mère, quelques mois plus tard dans un accident en Nouvelle-Calédonie.”

Bouleversé, Peterson Cowan a dû se reconstruire. Il n’a pas repris sa carrière là où il l’avait laissée chez Apple. Il a démarré le chant. Il avait 25 ans. Il lui fallait quelque chose de différent. La musique l’a choisi, elle a été une “réponse de l’univers à tout un questionnement”, “une idée qui est passée et à laquelle je me suis attaché”. La perte de ses parents l’a poussé à se repositionner, à s’interroger sur ses priorités, sur les choix qu’il avait effectué jusqu’alors. “Tout ce que j’avais fait était-ce de mon fait ou de celui de mes parents ?”.

Il n’avait encore jamais pris de cours de chant ou de pratique d’un instrument. Il connaissait la musique via l’église qu’il fréquentait en famille, plus jeune. “Mais, j’aime le travail, et je crois que je suis brillant dans le travail, j’aime apprendre, c’est fondamental pour moi.” Quand il découvre quelque chose, il va jusqu’au bout. Les nombreuses rencontres qu’il a faite à partir de là on rempli des espaces de vie.

Il a entamé un cursus de musicologie à La Sorbonne, en classe de chant au Conservatoire Francis Poulenc du XVIème arrondissement de Paris, en classe de chant à l'École Normale de Musique Alfred Cortot de Paris, à la “musical and classic song department” de La Juilliard School de New York, en classe de chant à la Guildhall School de Londres, en classe de chant au Conservatoire National de Supérieur de Paris, entre autres.

Ses références musicales sont diverses : Ella Fitzgerald, Henriette Winkler, Montserrat Caballé, Esther Tefana, Emma Mariteragi, Luciano Pavarotti, Kiri Te Kanawa, Jessy Norman, Christmas Songs, Himene Ru'au, Comédie Musicale, Sunday School, Gospel Songs et Himene de la Belle Époque...

Au fil du temps, il n’a jamais cessé d’apprendre. Il s’est spécialisé dans le remplacement au pied levé de rôles de ténor du répertoire italien, français et allemand. Entre deux prestations et muni d'un diplôme d'état de musique en technique vocale classique et des musiques actuelles, il assure des cours d’interprétation et de techniques vocales au sein de plusieurs écoles artistiques professionnelles.

Formé aux pathologies et à la rééducation des cordes vocales, à la technique Alexander, formateur agrée en Estill Voice Training System, il a développé une expertise de la voix chantée et parlée qui lui permet d'animer des stages de perfectionnement pour les professionnels du spectacle et amateurs éclairés. En tant que consultant artistique il est sollicité pour auditionner, recruter et promouvoir des artistes dans différents genres musicaux.

Attiré depuis toujours par la musicothérapie, il est intégré dans des groupes de recherches et de réflexions autour de l'autisme, de la dyspraxie, de l'ataxie et du syndrome d'Asperger, avec qui il développe des outils thérapeutiques musicaux puisés dans le répertoire des chansons tahitiennes de la belle époque.

Première émotion lyrique


Il se rappelle avoir vécu sa première émotion lyrique avec Emmanuelle Vidal, une amie de la famille qui a longtemps été professeure de chant lyrique au Conservatoire artistique de la Polynésie française. “C’était dans une église, les louvres ont failli exploser, Emmanuelle jubilait, exultant, je suis restée figé.” Aussi, quand souhaitant se retirer, elle l’a invité à prendre sa suite, “comment dire non ?”, demande Peterson Cowan qui d’abord a pris la requête pour un canular ! “Cela a chamboulé ma vie !

Peterson Cowan doit encore assurer quelques concerts. Il s’est engagé dans des tournées. Il assure des représentations dans des monuments historiques, à savoir les châteaux de la Loire. Il sera au fenua fin août. Il a déjà de nombreux projets, “je veux par exemple monter La Flûte enchantée en tahitien”. Il a été séduit par l’expérience Te Tura Ma’ohi, premier opéra chanté en tahitien en mars 2021. Il annonce : “je veux être exemplaire, dans le sens où je veux montrer que si moi j’ai réussi, d’autres peuvent le faire, que les Polynésiens peuvent le faire, je suis la preuve que c’est possible et c’est ma fierté”. Il rappelle au passage qu’à l’issue de tous ses concerts, il interprète toujours une chanson en tahitien, car il a la Polynésie dans le cœur. “Je suis ténor tahitien !

Il veut mettre à profit son expérience de la scène, des rôles, du milieu pour encourager ses futurs élèves à “aller voir ailleurs”. Il ouvrira son carnet d’adresse, mettra à profit ses amitiés pour “offrir des opportunités”. Il veut “apporter de la curiosité car c’est bien là le principal”.

Il aimerait aussi donner une visibilité à la Polynésie en particulier. “J’ai prévu de faire venir des chefs de théâtre pour qu’ils viennent écouter nos chanteurs !” Il faut savoir que 20% des opéra dans le Pacifique Sud sont français, “car c’est à la mode”, mais les artistes interprètes sont Coréens, Américains… “Je ne viens pas avec ma science, mais avec l’envie de partager !” Il est impatient de voir, d’écouter, de sentir et percevoir la possibilité de mener à bien ses projets. “À Paris, on m’a souvent surnommé l’accoucheur de voix.



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Les militants anti-porcherie devront encore attendre

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Les militants anti-porcherie devront encore attendre
Tahiti, le 28 juillet 2021 – Les militants de Paruru Te Arutaimareva avaient formé une demande en référé pour suspendre l’installation et l’exploitation d’un élevage industriel de porcs sur le plateau de Taravao. Le tribunal a ordonné un renvoi d’audience au 9 août prochain.
 
Le juge des référés devait se prononcer mercredi matin sur la demande faite par l’association Paruru Te Arutaimareva de suspendre l’arrêté du ministère de la Culture et de l’Environnement du 3 mai 2021. Ce même arrêté, qui autorisait Bruno Wan à installer et exploiter un élevage industriel de 2 000 porcs sur le plateau de Taravao.

Les avocats des différentes parties ont demandé un renvoi de l’audience, fixée au 9 août à 10 h 30. La direction de l’environnement (DIREN) a rendu plus tardivement certains documents, et transmis de nouvelles études d’impact. L’un des représentants en demande n’a pas pu travailler sur toutes les pièces, qui pour certaines, ont été reçues dans la nuit : “Toute mon argumentation est à refaire”.

L’association anti-porcherie, avec sa présidente Martine Landé, était présente au tribunal administratif. Elle compte mettre à profit ces 12 jours de délai supplémentaire pour compléter le travail de dossier entamé avec son avocat, Me Fidèle. Hubert Konn, l’un des membres, nous précise que de nouvelles demandes ont été formulées pour davantage de transparence sur le projet : “A la mi-juillet, nous avons demandé à la Société polynésienne de l’eau, de l’électricité et des déchets (SPEED) la géolocalisation d’une fosse d’enfouissement des cadavres porcins. Ils nous ont répondu qu’elle se trouverait au niveau d’une nappe phréatique… Une autre demande a été formulée à la commission des installations classées (CIC), mais elle est restée sans réponse”.

Peu importe l’issue, les militants ne s’arrêteront pas à la suspension de l’arrêté mais demanderont son annulation : “L’autonomie alimentaire oui, mais pas au détriment de la nature et de la population, et pas sur le plateau de Taravao”.

 

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Medicare, le dispensaire ambulant est opérationnel

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Medicare, le dispensaire ambulant est opérationnel
Tahiti, le 28 juillet 2021 - Un an après l'émergence du concept et son couronnement au concours Tech4Islands, le conteneur médical équipé en télémédecine porté par Fenua Medex et la société 'Airaro est opérationnel. Oxygène, tension, sonde échographie, électrocardiogramme : baptisé “Medicare”, ce cabinet mobile et autonome en énergie doit permettre de projeter n’importe quel médecin spécialisé dans les lieux isolés via la télémédecine.  
 
Pas de croix rouge sur fond blanc, mais une pirogue et une rose des vents sur fond bleu : Medicare, ou Fare ma’i, porte les symboles de la mobilité aux quatre coins du fenua. Moins d’un an après avoir décroché le Grand prix Océanie au concours Tech4Islands, le conteneur médicalisé porté par Fenua Medex et la société 'Airaro s’est matérialisé. Arrivée samedi, la structure médicalisée mobile dotée d’une technologie de télémédecine -d’abord baptisée Med.i.can- est fièrement exposée dans l'arrière-cour de la Polynesian Factory, sur le site de Pirae. “Elle s’est enfin concrétisée” sourit celui qui cultivait depuis des lustres cette idée de dispensaire ambulant : le co-fondateur de Fenua Medex, Hervé Vergeaud.
 
Car si ce projet financé sur fonds propres s’est concrétisé aussi vite, c’est bien parce qu’il répond à une attente très forte en Polynésie. Celle de projeter n'importe quel médecin spécialisé in situ via la télémédecine. “Cet outil est suffisamment complet et autonome pour être installé n’importe où” félicite le ministre de la Santé, Jacques Raynal, venu constater le produit fini. Cabinet médical autonome, Medicare tombe à point nommé en pleine recrudescence de l’épidémie. “On peut imaginer la médicalisation d’un quartier et offrir une offre médicale sur site pour éviter que les gens circulent trop parce que c’est un vecteur de dissémination” développe Hervé Vergeaud, citant le parfait exemple du blocage de la route de Tautira en raison de travaux de dynamitage. “Dans ce cas-là, ça n’empêche pas le médecin de venir par la télémédecine”. Pour le ministre de la Santé, cet outil est également “intéressant pour les pays qui nous entourent, comme pour l’épidémie de rougeole aux Samoa. ça nous permet de venir en renfort”.

Surseoir aux evasans
Medicare, le dispensaire ambulant est opérationnel
Oxygène, tension, défibrillateur, sonde échographie, électrocardiogramme (ECG) : “On a voulu être très ergonomiques et mettre dans ce bloc tout ce dont peut avoir besoin un soignant sur une île” relève le co-fondateur de Medex. “L’idée c’est que si tu mets ce module dans une maison, tu as un dispensaire”. Etudié pour gérer le “conditionnement pré-hospitalier”, le bloc ne permet pas d’opérer, mais d’apporter en revanche les premiers soins comme la réalisation d’une suture avec la validation en visioconférence d’un médecin. “Les auxiliaires vont pouvoir faire des ECG qui sont généralement très discriminants. Si vous avez une douleur thoracique, sans ECG, le Samu est obligé de venir vous chercher” rappelle le spécialiste.
 
Le nouvel outil doit donc permettre de surseoir aux évacuations sanitaires. “Il y a souvent des informations qui nous manquent et quand c’est le cas, on déclenche l’evasan par défaut” rapporte Hervé Vergeaud. “Là, on renforce la qualité de l’information qui est transmise et on peut affiner le diagnostic. L’intérêt aussi, c’est que quand l’auxiliaire voit le médecin, ça le rassure parce qu’il n’est pas tout seul”. D’autant que tous les soignants dotés de ce système relié à un cloud peuvent aussi s’appeler entre eux.

La télémédecine, futur “équipement standard”
Medicare, le dispensaire ambulant est opérationnel
Une fois rodé, le dispositif pourrait très bien être amené à se répliquer. “Nous aurions très probablement la possibilité de le reproduire, voire de l’augmenter. Ca pourrait être un conteneur de 30 pieds. Il fallait réaliser le modèle, le matérialiser pour envisager de le décliner” reconnaît le ministre. “C’est un processus enclenché” souligne Hervé Vergeaud. “Le conteneur n’est qu’un outil dans ce paradigme-là. Pour nous, la télémédecine ce n’est plus une option, ça va être l’équipement standard sur tout notre territoire”.

Plug-and-play prêt à l’emploi
Medicare, le dispensaire ambulant est opérationnel
Isolation thermique, poids, énergie : soumis à de nombreux défis, le conteneur de 20 pieds est étudié pour être léger, facile à manœuvrer et donc, facile à transporter par des barges ou des Case par exemple. “On a fait un gros travail d’isolation parce qu’il y avait quand même des contraintes énergétiques et qu’on voulait climatiser” précise Hervé. “On a fait une recherche de matériaux qui allient à la fois l’isolation, la légèreté et les conditions antifeux”.
 
Reposant sur un système de “plug-and-play prêt à l’emploi”, le cabinet est équipé de panneaux solaires capables de se “clipser” sur le toit. Mais il est également relié à un kit batterie, “une sorte d’armoire mobile qui s’encastre dans le local technique” indique le responsable. De quoi alimenter la lumière, l’appareil de télémédecine, ou la climatisation. La conjugaison des deux permet de tenir trois jours en autonomie sans soleil. “On est en train d’étudier la possibilité d’ajouter une éolienne et on a un groupe électrogène de secours, il s’agit de ne pas tomber en carafe” précise Hervé. Raison pour laquelle Medicare compte aussi sur des piles de secours, des batteries lithium de dernière génération. “Ca permet aux équipements médicaux d’avoir leur propre sécurité, une autonomie énergétique de quelques heures si jamais le plug-in tombait en panne” indique le spécialiste.
 
Côté alimentation en eau, un système de filtration de rejet des eaux “grises” relié à une cuve d’eau propre est à l’essai. Ces eaux usées sont ainsi stockées avant d’être retraitées et évacuées par adsorption au charbon actifOn en a pour trois jours d’autonomie en eau” précise le responsable.

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Covid : Le seuil d'urgence largement dépassé

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Covid : Le seuil d'urgence largement dépassé
Tahiti, le 28 juillet 2021 - Les chiffres du bulletin épidémiologique publié mardi confirment le dynamisme de l’épidémie. Les autorités sanitaires alertent contre une "seconde vague sérieuse" alors que 27 malades ont été admis au CHPF, dont sept en réanimation. Avec 286 cas confirmés la semaine dernière, le taux d’incidence atteint désormais 104/100 000 habitants, bien au-delà du seuil d’urgence fixé par le ministère de la Santé.
 
142 nouveaux cas en 24 heures, 27 hospitalisations, dont 7 en service de réanimation. Le dernier bulletin épidémiologique de la Plateforme Covid-19 du Pays confirme la flambée de l'épidémie, liée à la circulation du variant Delta au fenua. Selon nos informations, deux des quatre services de réanimation actuellement en fonction au Centre hospitalier étaient presque complets mercredi. "Je crois qu’on peut parler de deuxième vague. On est entrés dans une nouvelle circulation locale du covid. C’est essentiellement du Delta", annonçait mardi le docteur Henri-Pierre Mallet, épidémiologiste à la Plateforme Covid-19.
 
Les cas réels "sous-estimés"
 
Plus précisément, même si les chiffres sont plus anciens, le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire diffusé par la plateforme du Pays tire le bilan de l'épidémie, arrêté à la fin de semaine dernière. Selon le document publié mercredi, 286 nouveaux cas ont été confirmés la semaine dernière, soit trois fois plus que la semaine précédente. Les nouveaux cas confirmés la semaine dernière représentent une incidence de 104/100 000 au fenua contre seulement 5/100 000 deux semaines plus tôt. Le taux d’incidence ayant franchi la barre de 50 cas positifs pour 100 000 habitants, le "seuil d’urgence" est largement atteint. "La très grande majorité des cas identifiés sont localisés à Tahiti (262) au sein de clusters familiaux ou d’entreprises", indique le bulletin. Et comme Henri-Pierre Mallet l’a souligné sur TNTV, le nombre de cas réels est sans aucun doute "sous-estimé (…) parce qu’il y a un certain nombre de personnes qui ont des signes mineurs et qui ne vont pas se faire tester". Sur le front de la vaccination, le rythme tournait encore au ralenti jusqu'à la semaine dernière. Selon le ministre de la Santé, il s'est désormais accéléré avec "20 à 25% de vaccination en plus chaque jour". Toujours selon le ministre, "30 à 32% de la population de plus de 12 est vaccinée".

Jacques Raynal, ministre de la Santé : "Ceux qui craignent le vaccin feraient mieux de craindre le Covid"
Covid : Le seuil d'urgence largement dépassé
L’épidémie repart. À ce rythme, faut-il s’attendre à des restrictions ?
 
"On n'y est pas encore, mais bien évidemment que pour protéger la population on peut être amené à prendre des mesures que vous connaissez, en fonction de l’évolution de l’épidémie."
 
Selon le bulletin épidémiologique, la vaccination augmente ?
 
"Nous avons constaté 20 à 25% de vaccination en plus chaque jour, ce qui veut dire que le message commence à passer et que les gens n’ont pas envie d’être malade. La plupart des gens qui craignent le vaccin feraient mieux de craindre le Covid."
 
Les personnes hospitalisées étaient-elles vaccinées ?
 
"Il y a eu deux ou trois vaccinés dans les hospitalisations, il s’agissait de personnes fragiles ou qui avaient des conditions de vie particulières. À l’heure actuelle, la vaccination de la population globale de plus de 12 ans atteint un taux de 30 à 32%. Par contre, vous savez que la première action de notre stratégie de vaccination consistait à cibler les personnes à risque, celles qui avaient le fameux carnet rouge. Or, à l’hôpital, nous avons aujourd’hui des personnes non vaccinées qui sont supposées être moins à risque et qui n’ont pas de pathologies importantes de type diabète."
 
Où en est le pass sanitaire ?
 
"On y réfléchit. Nous n’avons pas tout à fait les mêmes conditions techniques. Nous avons ici un pass vaccinal qu’il faut présenter pour voyager. Contrairement au pass sanitaire qui doit prouver la vaccination et les tests négatifs. Nous sommes en train de gérer des contraintes techniques en termes d’échange de fichiers informatiques avec la métropole pour pouvoir obtenir le pass sanitaire. Néanmoins, ce ne sera pas tout à fait la même chose. Je ne peux pas encore vous dire si ça va être mis en place ou si on va en rester sur le pass vaccinal que nous avons déjà."
 
Le projet de loi pour l’obligation vaccinale des soignants est-il toujours dans les tuyaux ?
 
"La loi est écrite, elle doit maintenant passer dans les filtres habituels. Elle va être discutée et nous verrons dans quelles conditions elle sera mise en place".
 

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Sans-abris : 810 millions pour le futur centre de jour de Vaininiore

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Sans-abris : 810 millions pour le futur centre de jour de Vaininiore
Tahiti, le 28 juillet 2021 - La construction d’un centre de jour dédié aux sans-abris à Vaininiore se concrétise avec la signature, mercredi, d’une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée entre le Pays et Grands projets de Polynésie. Il s’agit de leur "permettre de retrouver des conditions de vie dignes". La livraison du chantier est programmée début 2024 pour un coût de 810 millions.
 
Afin "d’offrir une prise en charge de meilleure qualité" aux sans-abris, la ministre des Affaires sociales, Isabelle Sachet, a signé, mercredi, une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée entre la Polynésie et l’agence publique Grands projets de Polynésie, représentée par son directeur, Rémi Grouzelle, pour la construction d’un centre de jour sur le site de Vaininiore, à Papeete. Cette nouvelle structure d’accueil ouverte en journée entend "répondre à l’ensemble des besoins" des sans-abris et "leur garantir un accompagnement social individualisé efficient", indique le gouvernement dans un communiqué. 
 
À cet effet, "plusieurs zones ont été délimitées pour favoriser l’accueil des personnes en situation d’errance", poursuit le texte. Il s’agit de "leur permettre de retrouver des conditions de vie dignes avec la possibilité de prendre une douche, de laver du linge, de se restaurer et de bénéficier de consignes individuelles pour le dépôt d’effets personnels".
La future structure prévoit également "un jardin et un espace de socialisation" dans une logique de "réinsertion sociale et professionnelle". Soit deux chantiers qui devraient démarrer fin 2022 sur deux parcelles (1 475 m2 et 756 m2) mises à disposition de la Polynésie pour une durée de 25 années. Le coût de ces deux programmes immobiliers ? 810 millions de Fcfp.
 

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60 ans après, Macron prêt à une évolution du statut de Wallis et Futuna

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60 ans après, Macron prêt à une évolution du statut de Wallis et Futuna
Paris, France | AFP | jeudi 28/07/2021 - Emmanuel Macron a salué jeudi le 60e anniversaire du statut de Wallis et Futuna, "le plus atypique de la République", qui gagnerait, selon lui, à évoluer si les responsables de cet archipel du Pacifique le souhaitaient.

"Il y a 60 ans, le 29 juillet 1961, Wallis et Futuna est devenu un Territoire d'Outre-mer français", a rappelé le chef de l'Etat dans un message enregistré à Papeete au dernier jour de son déplacement en Polynésie française.

Il y a rencontré mardi soir une délégation de responsables politiques, coutumiers et religieux, venue de Wallis et Futuna, faute de pouvoir s'y rendre, comme il le souhaitait, à cause de la crise du Covid-19.

Saluant le "lien indéfectible" entre le territoire et la France, Emmanuel Macron a jugé que le statut de 1961, qui n'a guère évolué depuis, était "certainement le plus atypique de la République, avec son préfet en charge de l'exécutif, son conseil territorial ou siègent trois rois coutumiers, ses circonscriptions en lieu et place des communes".

Mais "cette spécificité n'implique pas fixité. Elle pourrait, gagnerait sans doute, à s'enraciner davantage dans la République", selon lui. "C'est une réflexion qui vous appartient (...) L'Etat sera à votre écoute, attentif à vous accompagner dans ces évolutions", de "manière consensuelle le moment venu", a-t-il ajouté dans ce message vidéo. 

Des élus locaux souhaiteraient que le pouvoir exécutif soit transféré de l'Etat à l'Assemblée territoriale basée à Mata Utu.

Situé à 16.000 km de la métropole et peuplé de 11.500 habitants, l'archipel est doté d'un statut qui concilie administration et pouvoirs traditionnels: il reconnait l'existence des trois "royaumes", un à Wallis et deux à Futuna, ainsi qu'un statut civil personnel, dérogatoire au droit commun, fidèle aux règles ancestrales en termes de mariage, de deuil ou de garde d'enfants.  

Emmanuel Macron a indiqué avoir "conscience des inquiétudes" des nombreux habitants ayant de la famille en Nouvelle-Calédonie, distante d'environ 1.900 km, "qui pourraient en être séparés si le oui pour l'indépendance devait l'emporter" au référendum prévu le 12 décembre.

"Après 60 ans de route commune, Wallis et Futuna ne sera pas séparé de la France" et "l'Etat se tiendra, quoi qu'il arrive, à vos côtés", a-t-il assuré.

Le chef de l'Etat a en outre mis en avant les investissements publics pour améliorer les liaisons par câbles sous-marins, et dans l'hôpital de Futuna et un nouveau lycée.

Rappelant "le soutien massif et rapide" apporté depuis le début de la crise sanitaire, il a appelé les insulaires à se faire vacciner contre le Covid alors que le territoire est redevenu mi-juillet exempt de Covid-19 et que ses frontières sont protégées par un sas sanitaire. 

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Le palangrier échoué à Anuanuranga poursuivi pour pollution

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Le palangrier échoué à Anuanuranga poursuivi pour pollution
Tahiti, le 28 juillet 2021 – Le capitaine et le second du palangrier chinois qui s'est échoué la semaine dernière à Anuanuranga ont été entendus par la gendarmerie dans le cadre d'une enquête pour pollution marine. Placés sous contrôle judiciaire lundi, ils seront jugés en comparution immédiate à délai différé le 13 septembre prochain. Dans l'attente, ils ont l'interdiction de quitter le territoire.
 
C'est une affaire qui a une résonnance particulière au lendemain du discours du Président de la République sur la capacité de la France à assurer la protection de la zone économique exclusive de la Polynésie française, notamment en matière environnementale. Selon les informations recueillies par Tahiti Infos, le capitaine et le second du palangrier chinois qui s'était échoué la semaine dernière dans la nuit de jeudi à vendredi sur l'atoll de Anuanuranga aux Tuamotu ont été placés en garde à vue en début de semaine. Les deux hommes ont été entendus par les gendarmes, après que leur navire transportant une quinzaine de marins ait percuté le récif de l'atoll, alors qu'il transitait en allure de route depuis les îles Cook vers les eaux internationales au large de Pitcairn.
 
La semaine dernière, une équipe d'évaluation, deux gendarmes et des experts de la Marine nationale et des Affaires maritimes avaient été envoyés sur place, notamment pour déployer un barrage anti-pollution de 300 mètres et des plaques absorbantes pour pouvoir confiner une éventuelle brèche dans la coque. Les premières images captées par les équipes dépêchées par les forces armées montraient en effet “une irisation superficielle de gazole de navigation à la surface de la mer sur une bande de 1 mille nautique”. Toujours selon nos informations, les deux hommes ont été déférés lundi au parquet de Papeete qui a renvoyé le capitaine et son second devant le tribunal correctionnel dans le cadre d'une comparution immédiate à délai différé le 13 septembre prochain.
 
Alors qu'on ne connaît pas encore précisément les circonstances de l'accident, on sait néanmoins que le capitaine du navire est poursuivi pour pollution marine avec négligence délibérée d'une obligation de sécurité et son second pour navigation en mer lorsque des conditions de sécurité n'étaient pas réunies. Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur procès, avec l'interdiction de quitter la Polynésie française.
 
Loi des séries
 
Cette affaire intervient certes au lendemain des annonces fortes d'Emmanuel Macron sur la protection apportée par l'Etat en matière de pollution marine en Polynésie française. Mais surtout, elle fait suite à plusieurs autres échouages de navires sur des atolls polynésiens ces dernières années, notamment à Arutua, Marutea Nord, Nengo Nengo ou encore Aratika. Des échouages lors desquels les opérations de dépollution se sont avérées longues et coûteuses, et où les responsabilités ont souvent été difficiles à identifier.
Depuis, la politique de l'Etat et du Pays s'est affinée. “Quand il y a échouage, si une erreur est suspectée, on va davantage aller chercher la qualification pénale”, confirme un acteur intervenant sur ce type de dossier. L'exemple de l'échouage du navire taïwanais à Arutua l'an dernier a marqué les esprits. L'équipage secouru avait rapidement quitté le territoire et il s'était ensuite avéré extrêmement difficile de contacter l'armateur du navire. D'abord pour obtenir des informations sur la situation et l'état exact du navire pour mener les opérations de dépollution, ensuite pour déséchouer le navire et obtenir réparation…
 

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Géopolitique, autonomie, nucléaire : Le discours de Macron analysé

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Géopolitique, autonomie, nucléaire : Le discours de Macron analysé
Tahiti, le 28 juillet 2021 – Au lendemain du discours du Président de la République en Polynésie française, l'historien Jean-Marc Regnault, qui vient de publier avec le politologue Sémir Al Wardi L'Indo-Pacifique et les nouvelles routes de la soie, décrypte les messages sur la stratégie géopolitique française dans le Pacifique et sur les conséquences des essais nucléaires. 
 
Que retenez-vous du discours du Président de la République sur l'affirmation de l'importance de la Polynésie française pour la stratégie géopolitique nationale ?

“Ce que je retiens essentiellement, c'est qu'il a proposé une espèce de partenariat 'gagnant-gagnant'. Parce que d'un côté, la France a besoin de montrer qu'elle est une grande puissance, non plus par les essais nucléaires mais par sa présence, notamment dans le combat contre les avancées de la Chine. Parce que la France combat déjà la Chine, à travers l'Europe en partenariat avec l'Amérique. Mais il y a un ventre mou du combat, en quelque sorte, qui est l'Océanie. Parce que quand la Grande Bretagne s'est retirée du Pacifique, l'Amérique avec Trump s'était retirée elle-aussi. Et on ne sait pas trop comment va réagir le nouveau président Biden. Donc la France a une opportunité à saisir pour montrer éventuellement qu'elle est capable de lutter contre la Chine, y compris militairement comme elle l'a prouvé avec les rafales. La France, pour pouvoir jouer ce rôle, il faut qu'elle s'affirme comme une puissance du Pacifique. Donc ça veut dire qu'elle a besoin de garder ses territoires. Alors, les problèmes délicats, c'est de savoir s'il y a encore le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et si on va respecter le statut. Je pense que c'est un faux problème tant que l'attelage Fritch-Macron persistera, et on peut considérer que pour l'instant le danger n'est pas très important. Mais Macron a voulu aussi montrer que la Polynésie, comme la Calédonie, courent des risques importants dans l'affrontement entre les États-Unis et la Chine. Donc il s'agit pour la France de protéger les Polynésiens. On voit bien qu'elle est intervenue à propos de Hao. On se doutait bien que dans tout ce qui se passait avec les entreprises chinoises, il y avait des combines et de l'argent sale. Macron sait très bien que les Chinois ne font rien pour rien. Et que ce soit au Vanuatu ou ailleurs, ils prennent en main les choses. Et tout ce qu'ils donnent comme bienfaits est largement compensé par la mise sous tutelle. On l'a vu avec les Salomon et d'autres territoires… Donc, protéger la Polynésie et ses ressources, la protéger du changement climatique, tout cela seule la France peut le faire. Ce qu'il propose, c'est un partenariat : On a besoin de la Polynésie pour s'affirmer, mais en échange on vous assure non seulement la protection, mais aussi on vous assure de bien vivre avec tout ce qu'on va faire pour la santé, pour vous protéger des tsunamis et des cyclones, etc. C'est cette stratégie "gagnant-gagnant" qui apparaît dans son discours.”
 
On a l'impression que cette question n'était pas beaucoup abordée par les prédécesseurs d'Emmanuel Macron. Est-ce qu'un tel discours est une nouveauté pour un Président de la République vis-à-vis de la Polynésie française ? 

“Avec Sarkozy, les choses étaient relativement claires. En 2006, lorsqu'il avait annoncé sa candidature, il avait réuni les cadres du RPR à l'époque. Et il avait dit : 'Notre préoccupation actuelle, c'est l'Europe. Par conséquent, il faut s'attendre à ce qu'il y ait moins de considération pour l'outre-mer et surtout moins de fonds'. Gaston Flosse a d'ailleurs assisté à ça et ça ne l'a pas empêché de soutenir la candidature de Sarkozy… Mais pour Sarkozy, c'était très net. En ce qui concerne Hollande, pendant longtemps il avait soutenu le Tavini en disant qu'il soutenait leur démarche selon les critères de l'ONU. Et on pouvait penser que Hollande allait progressivement se détacher de l'outre-mer océanien. Et puis, dès qu'il a fait campagne, déjà son discours a changé. Fini le soutien à l'indépendance, fini le soutien à la réinscription à l'ONU. Et puis en janvier 2013, il y a eu un colloque au Sénat. Sémir Al Wardi était là avec moi. Et on a été stupéfaits d'entendre les différents intervenants montrer que l'outre-mer, et l'outre-mer océanien surtout, représentait beaucoup de choses pour la France. Au niveau de la ZEE, au niveau de ce que ça représentait comme puissance, au niveau des ressources, etc. Et donc, le virage a été très net dès la prise de pouvoir de François Hollande. Et au cours du quinquennat de Hollande, comme des difficultés ont continué à aller avec la Chine, peu à peu cette idée de l'Indo-Pacifique a pris corps. Déjà, Hillary Clinton quand elle était Secrétaire d'État avait jeté un certain nombre de jalons lors d'un forum sur le Pacifique. Macron a pris le problème à bras le corps et dès 2017. Il a fait des discours à Nouméa qui étaient très clairs. Il a dit : 'Je suis très inquiet des lobbys qui tentent de s'implanter en Calédonie et très inquiet de la propagande pro-chinoise qui se développe en Polynésie française'. Donc, il est parti là-dessus et il a fait des discours à Sydney et à New Delhi dans ce cadre-là.”
 
Plus généralement, sur la ligne politique d'Emmanuel Macron, est-ce qu'il n'est pas surprenant d'avoir un Président qui parle de la colonisation comme d'un “crime contre l'humanité” et qui ne dit finalement rien sur l'émancipation des peuples ou sur la réinscription à l'ONU lors de sa visite, alors même qu'Édouard Fritch a semblé mardi soir lui tendre une perche sur les questions statutaires ?

“Il y a un problème qui m'apparaît assez évident. C'est ce qu'il a dit à Manihi à propos des abris de survie. Il dit : 'Jusqu'à présent, le territoire disait c'est de la compétence de l'État et l'État c'est de la compétence du territoire'. Le statut est très mal fait dans le partage des compétences, il y a vraiment des obscurités. Et ce que Macron, semble-t-il, a voulu dire c'est : 'Fini le temps où on prend le prétexte du partage des compétences pour ne rien faire'. Et par exemple, quand il intervient dans le domaine de la santé avec le plan cancer, ou quand il intervient sur les énergies renouvelables, il réintroduit l'État à une place où peut-être le statut ne le prévoyait pas. Alors, ce n'est pas incompatible avec une augmentation des pouvoirs locaux. Pas du tout. Mais il veut montrer que le statut ne doit pas être un prétexte. Comme quand François Mitterrand disait : 'Qu'est-ce que vous voulez que je fasse sur le plan des inégalités sociales ? C'est de votre compétence'. Donc je crois qu'il a une vision que la décolonisation pour lui n'est pas incompatible avec une intervention de l'État au secours des populations et au secours surtout d'un territoire qui, par lui même, n'a pas les moyens d'assurer son autonomie. C'est un peu, je pense, le schéma dans la tête d'Emmanuel Macron. On voit quand même qu'il a eu des paroles très fortes : On a voulu détruire votre culture. Moi je soutiens votre culture. Et il a dit quelque chose d'absolument incroyable pour un Président de la République. Il a repris une phrase du Général de Gaulle : Il y a le peuple polynésien. Je ne sais pas si vous vous rendez-compte, mais c'est anticonstitutionnel. Quand de Gaulle l'avait dit, ce n'était pas anticonstitutionnel. Mais depuis la Constitution a été réformée et il n'y a qu'un seul peuple français. C'est donc cette ambigüité, ce “en même temps” de Macron. Il est à la fois anti-colonialiste et en même temps attentif aux besoins d'un territoire qui n'a pas toujours les moyens qui correspondent à ses volontés.”
 
Sur le sujet du nucléaire, qu'est-ce qui est véritablement nouveau sur le discours d'Emmanuel Macron par rapport à ses prédécesseurs ?
 
“Je pense que d'une façon générale, les Présidents successifs avancent quand même un petit peu sur la reconnaissance. A la fin du quinquennat de Chirac en 2007, il y avait déjà eu quelques avancées sur la reconnaissance. Même si Chirac avait dit en 2003 qu'il n'y avait eu absolument aucun incident, que les Polynésiens n'avaient rien à craindre, ni aujourd'hui, ni demain. Sous Sarkozy, la Loi Morin a quand même été, contrairement à ce qu'on a dit, une avancée spectaculaire. Morin a dit : 'Moi je vous le dis les yeux dans les yeux, il y a eu des retombées nocives pour la population'. Mais ça n'est jamais allé très loin après concrètement. Hollande a reconnu les conséquences néfastes. Et après, il y a eu un recul avec l'histoire des archives. Ça avait commencé sous Sarkozy et ça a continué… Là, il rouvre les archives. C'est pas mal, on verra bien. Mais il insiste aussi sur un certain nombre de choses que l'État n'était pas obligé de faire. La dépollution des Gambier et de Tureia. La prise en charge du désamiantage des communes. Ce n'est pas rien. La création de postes de gens qui vont aller dans les atolls pour aller chercher des dossiers à défendre au Civen, ce n'est pas rien tout ça. Et puis, toutes les annonces qui ont été faites pour protéger les populations d'une façon ou d'une autre. Il ne faut pas isoler des pans de son discours. Ce qu'il a dit avant le nucléaire et pendant le nucléaire, tout cela s'imbrique. Donc il y a un certain nombre de nouveautés quand même. Alors, certains sont déçus parce qu'il ne demande pas pardon. Mais comme disait Michel Buillard : 'On a tous des choses à se reprocher'.”
 
L'un des passages du discours semble être néanmoins mal passé, c'est l'affirmation selon laquelle les militaires et scientifiques n'étaient pas au courant des risques liés aux essais nucléaires à l'époque ?

“Ah, ça c'est le point faible de son discours. Parce qu'on a quand même eu accès à certaines archives, celles que j'ai dépouillées par exemple, où c'est quand même très clair qu'il y a eu des mensonges. Même avant le CEP, lorsque le général Thiry a dit : ‘On a commencé par faire croire aux Polynésiens qu'on allait mettre une base de fusée à Mangareva. Du coup, ça les a un peu habitué à ça et ensuite on leur a balancé les essais nucléaires’. Donc, oui, ça c'est le point faible de son discours. Mais il l'a tempéré dans son interview à l'issue du discours, lorsqu'il a dit qu'avec les archives on pourra savoir à partir de quand les gens savaient. Donc, il a ouvert la porte quand même à reconnaître, une fois que les archives auront été ouvertes, que les militaires savaient quelque chose. Mais vous savez, si vous lisez le rapport de Bruno Barillot en 2005 à l'assemblée, tout cela a été écrit et raconté. Et Toxique n'a rien apporté de neuf sur ce point.”
 

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​29 hospitalisations dont 6 en réanimation et un nouveau décès

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​29 hospitalisations dont 6 en réanimation et un nouveau décès
Tahiti, le 29 juillet 2021 - Selon le dernier carré épidémiologique, le nombre de cas bondit encore jeudi, avec 239 nouveaux cas en 24 heures contre 142 mercredi, portant à 521 le nombre de cas actifs en Polynésie française. Le nombre d'hospitalisations grimpe encore un peu, passant de 27 à 29 en l'espace d'une journée, dont 6 en service de réanimation. Un nouveau décès est à déplorer, portant à 148 le nombre de victimes liées au Covid. Comme l'ont indiqué les autorités, les personnes admises en réanimation n'étaient pas vaccinées. Au total 86 637 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin depuis le 18 janvier, dont 73 169 sont complètement vaccinées. Depuis le 13 mars 2020, la Polynésie enregistre 19 875 cas cumulés.

 


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Un camion de pompiers tombe dans le port à Hiva Oa

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Un camion de pompiers tombe dans le port à Hiva Oa
Hiva Oa, le 29 juillet 2021 – Ce matin, lors de son chargement à bord du navire le Tahiti Nui, un camion de pompiers est tombé dans le port de Tahauku entre le quai et le bateau. L'incident, rarissime, est dû à une attache qui a lâché, probablement à cause de la houle et du mauvais temps. Aucun blessé n'est à déplorer. La commune cherche à présent des solutions pour retirer le véhicule de l'eau.
 
Ce matin, c'est lors de la dernière rotation à Hiva Oa du bateau de la flottille administrative, le Tahiti Nui, qu'un incident rarissime s'est produit sur le port de Tahauku avec la chute d'un camion dans l'eau.
Le navire du territoire qui avait été mis à disposition afin de transporter du matériel depuis Papeete et les délégations des îles Marquises à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron. Il multipliait les rotations depuis le début de la semaine afin de ramener les participants aux festivités à bon port. Avant de rentrer à Tahiti, un dernier chargement l'attendait à Atuona. Des éléments de tribunes, des sièges et des véhicules ont été chargés dans la matinée.
 
Malheureusement, lors du chargement d'un camion de pompiers, l'une des attaches a lâché et le véhicule a basculé dans la mer. Le mauvais temps et la forte houle qui sévissait depuis hier sur cette côte de l'île sont vraisemblablement la cause de l'incident. Prêté par la commune de Mahina pour la visite présidentielle, cet engin de plus de vingt tonnes est tombé dans les eaux du port entre le Tahiti Nui et le quai. Les gendarmes, la police municipale, les pompiers et des responsables de la mairie se sont rendus immédiatement sur place afin de constater l'incident. Fort heureusement celui-ci n'a fait aucun blessé.
 
Maintenant, le problème se pose quant à l'évacuation de ce véhicule lourd, puisqu'il semblerait qu'aucune grue suffisamment puissante ne soit présente sur l'île pour le renflouement du camion. De plus, il est peu probable que des navires comme l'Aranui et le Taporo XI, qui ravitaillent l'île, puissent se mettre à quai vu leur tirant d'eau.
Les responsables de la commune cherchent une solution afin de sortir ce véhicule des eaux du port.      

Un camion de pompiers tombe dans le port à Hiva Oa


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Les lourds à l'honneur pour la deuxième soirée de MMA

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Les lourds à l'honneur pour la deuxième soirée de MMA
Tahiti, le 29 juillet 2021 - La deuxième soirée de Mixed martial art (MMA), organisée par Tahiti Xtrem Art, se tiendra le 7 août, une nouvelle fois à Mahina. Comme pour la première en juin, douze combats sont au programme de la "fight card" composée par Henri Burns. Le main event opposera Loic Tautu à Amoroa Atiu, dans la catégorie des super-lourds. 

Des combats de qualités, aucun blessé et des retombées plus que positives après une première réussie, en juin dernier. Le MMA revient le 7 août, à Mahina toujours, pour une deuxième soirée de combats organisée une nouvelle fois par Tahiti Xtrem Art, avec Bernard Di Rollo à la baguette. Ce dernier avait fait appel à Raihere Dudes pour composer la "fight card" de la première soirée. Cette fois-ci, le programme a été concocté par Henri Burns, avec 12 combats prévus dans l'octogone polynésien. À noter qu'aucun combat féminin n'est prévu. "On a eu un retrait concernant une combattante. Son entraîneur ne la sentait pas prête", a précisé Bernard Di Rollo, jeudi, en conférence de presse.  

Lire aussi >> Le MMA fait le show pour sa première au fenua




"Feu d'artifice" annoncé pour le main event 

Pour cette nouvelle soirée, la catégorie des lourds sera mise à l'honneur. Normal, serait-on tenté de dire, avec Henri Burns aux commandes de la fight card. Sur les 12 combats, sept opposeront des athlètes des catégories lourd au super-lourd (+ 120 kg). 

Les jeunes espoirs de la discipline ouvriront le bal. En U18, chez les mi-lourds, le taekwondoiste Ariihei Lehartel, déjà présent sur la carte de juin, est de retour dans l'octogone pour décrocher une nouvelle victoire. Il fera face à Teaonui Urvoy, licencié au Moorea MMA, club fondé par Henri Burns. Puis suivra le combat en U21, chez les lourds, opposant Kaua'i Coquil, champion du monde de jiu-jitsu, à Haavini Atiu, de Bora Bora, et spécialiste de boxe anglaise. "Ça va être une belle opposition de style entre deux athlètes qui sont très forts dans leur discipline respective", a indiqué Henri Burns. 

Entrée en scène ensuite des séniors. On retrouvera notamment, dans la catégorie des mi-moyen,  Julian Schlouch, vainqueur de son combat en juin dernier face à Heremoana Camuzet. Pour son deuxième combat dans un octogone, le protégé de Keoni Terorotua sera opposé à Raihiti Mairau. 

Place ensuite aux deux grosses affiches de la soirée. Le co main event d'abord verra s'affronter Aremiti Tinirau, licencié au Huahine Xtrem Arts, et Miguel Hopuetai, de Blackhouse Tahiti. Tinirau a déjà quelques belles références sur son CV. Il a notamment combattu aux États-Unis dans la promotion Epic Fighting et a participé l'année dernière aux Oceania de MMA. Miguel Hopuetai, pour sa part, est plus connu dans le monde de l'haltérophilie et de la force athlétique. "Personne ne voulait se mettre en face de Aremiti Tinirau. Finalement, Miguel Hopuetai s'est présenté. C'est un élève de Teiki Nauta et c'est un athlète accompli", a expliqué Henri Burns. 

Enfin, le main event de cette deuxième soirée de MMA polynésien opposera Loic Tautu à Amora Atiu, dans la catégorie des super-lourds. Tautu est un véritable touche-à-tout des sports des combats et notamment de la lutte. Amoroa Atiu, de Bora Bora, est de son côté un boxeur bien connu au fenua et vainqueur notamment du Challenge Maco Nena. "Ça va être un beau feu d'artifice. J'espère que l'octogone sera bien accroché parce que ça va cogner fort", a annoncé Henri Burns. 

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