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Les aborigènes d'Australie en détention souffrent toujours d'une profonde injustice

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Les aborigènes d'Australie en détention souffrent toujours d'une profonde injustice
Brisbane, Australie | AFP | jeudi 14/04/2021 - Trente ans après une vaste réforme destinée à mettre fin à l'injustice dont souffraient en Australie les aborigènes en détention, de récents décès et une hausse du nombre d'autochtones emprisonnés ont souligné ses manquements.

Détention dès l'âge de 10 ans, comportements racistes répétés font partie des faits qualifiés de "honte nationale" par les dirigeants autochtones.

Plus de 450 indigènes sont morts en prison depuis le rapport, en 1991, de la commission royale sur les décès d'aborigènes en détention, notamment cinq depuis début mars.

La colère gronde face à ce bilan de plus en plus lourd et en l'absence de toute condamnation de policiers ou d'agents pénitentiaires dans le cadre de ces décès.

Nioka Chatfield ne se remet pas de la perte de Tane, son fils de 22 ans, retrouvé inconscient dans sa cellule alors qu'il était en détention provisoire. Il est décédé à l'hôpital.

"C'est une expérience douloureuse et tragique que nous, aborigènes d'Australie, devons endurer", a-t-elle témoigné auprès de l'AFP. "Et cela dure depuis que le Capitaine Cook a débarqué ici. Nos grands-mères fuyaient devant les policiers à cheval. Maintenant, nos enfants fuient devant les voitures (de la police) même s'ils n'ont rien fait".

L'enquête de 1991 avait révélé que les membres de la communauté autochtone, proportionnellement plus nombreux en détention, avaient plus de risques de mourir lors de leur séjour en prison.

Victime du système

Les aborigènes et les indigènes du détroit de Torrès représentaient alors un peu plus de 14% des prisonniers adultes.

Depuis, ce chiffre a presque doublé pour atteindre 29% alors que les autochtones ne représentent que 3% de la population australienne, selon les chiffres officiels.

La situation est bien pire pour les enfants de la communauté autochtone, qui représentent environ 65% des jeunes en détention.

Beaucoup de ces décès sont attribués à des problèmes de santé préexistants, à une automutilation ou à des soins médicaux inappropriés.

Une enquête officielle a conclu l'an passé que Tane Chatfield, qui souffrait de dépression et se droguait, s'était suicidé.

Mais aux yeux de sa famille, ce jeune papa a été victime du système.

Nioka Chatfield a promis à fils mourant de tout faire pour qu'il en soit pas mort pour rien.

Une quinzaine de familles ayant perdu un proche appellent à de vastes réformes du système pénal.

Elles appellent à la création d'un organisme indépendant pour enquêter sur ces décès, à la fin des mauvais traitements et à une hausse de l'âge de la responsabilité pénale, 14 ans au lieu de 10.

Leurs demandes sont soutenues par les communautés autochtones et les associations en charge de la réforme judiciaire. La France, le Canada et l'Allemagne ont exhorté l'Australie à porter l'âge de la responsabilité pénale à 14 ans, conformément aux recommandations de l'ONU. Les travaux sur cette question ont cependant été interrompus l'an dernier.

"Honte nationale"

Le sénateur de l'opposition Patrick Dodson, un autochtone, a qualifié le nombre de morts indigènes de "honte nationale". "Seules une volonté nationale et des changements politiques fondamentaux permettront d'éviter cette crise", a-t-il écrit sur Twitter.

Selon un rapport réalisé en 2018 par Deloitte pour le cabinet du Premier ministre, 35% des 339 recommandations de la commission royale, parmi lesquelles la prise en compte du préjudice subi par les indigènes, n'ont pas encore été totalement mises en oeuvre.

Thalia Anthony, professeur de droit à l'Université de technologie à Sydney, estime pourtant que ces réformes "auraient pu sauver des vies".

Le gouvernement semble sourd à ces appels et a même récemment proposé des lois de remise en liberté sous caution plus sévères pour les jeunes afin de lutter contre la hausse de la criminalité.

Les enfants autochtones sont 17 fois plus souvent incarcérés que les autres enfants et l'organisation aborigène "Change the Record" a qualifié ces nouvelles propositions de "dangereuses".

Le gouvernement australien, qui admet des échecs, s'est engagé à réduire le taux d'incarcération des adultes autochtones de 15% et les taux de détention des jeunes de 30% d'ici 2031.

Le ministre des Affaires indigènes, Ken Wyatt, premier autochtone membre d'un gouvernement, a appelé "tous les niveaux de gouvernement" à travailler ensemble pour réduire le nombre d'indigènes ayant affaire au système judiciaire. 

Pour nombre de militants, dont Colin, le père de Tane Chatfield, le fond du problème est lié au racisme qui persiste au sein de la société australienne. "Si nous ne nous débarrassons pas du racisme, nous ne nous débarrasserons pas des décès en détention".

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Challenge de Polynésie : Taha’a et Bora Bora au rendez-vous des demi

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Challenge de Polynésie : Taha’a et Bora Bora au rendez-vous des demi
Tahiti, le 15 avril 2021 - On connait les affiches des demi-finales du Challenge de Polynésie qui débutent ce jeudi. Le dernier carré offrira notamment un double choc entre Tefana et Taha'a. Chez les dames les joueuses de Faa'a seront opposées à Oputahi, et l'équipe masculine de Tefana aura rendez-vous avec Haamene. Dans les autres rencontres, la deuxième demi-finale chez les dames opposera Tamarii Punaruu à Vénus, et du côté des hommes, Tiarei devra se défaire de la formation de Vairou, originaire de Bora Bora. 

Le dernier carré du Challenge de Polynésie s’est dessiné, mercredi, à l'issue de la troisième journée. Et finalement pas de surprises puisque tous les favoris annoncés seront bien au rendez-vous des demi-finales. 

Chez les dames tout d'abord. Dans la poule A, Tamarii Punaruu a signé, mercredi, face à Horomatani, équipe de Tubuai, un troisième succès en quatre rencontres. Victoire 3 sets à 0 des joueuses de la côte ouest dont la qualification dépendait encore du résultat de la rencontre entre Tefana et Manu Ura. Une victoire des volleyeuses de Faa’a, éliminerait définitivement les joueuses et enverrait Punaruu en demi-finale. Et jeudi soir, Tefana a bien dominé Manu Ura sur le score de 3 sets à 1. Tefana décrochait ainsi la première place du groupe devant Tamarii Punaruu. 

Double choc Taha’a Tefana

Toujours chez les dames, dans la poule B. Grâce à sa victoire 3 sets à 0, mercredi, face à Tamarii Faanui, de Bora Bora, Vénus a assuré sa place pour les demi-finales et la première place du groupe et sera donc opposé à Tamarii Punaruu en demi-finale. Les joueuses de Mahina seront accompagnées par Oputahi. L'équipe de Taha'a a signé, mercredi, une troisième victoire en quatre matchs face au Rangiroa Volley-ball et a rendez-vous, jeudi, avec Tefana. 

Du côté des messieurs, l'ultra favori de cette édition du Challenge, Tiarei, continue sa route. Les joueurs de la côte est, qui ont profité de deux forfaits en quatre matchs, se sont assurés la première de la poule A avec quatre succès au compteur. Tefana de son côté, autre grandissime favori, s'est adjugé la deuxième place du groupe grâce à ses succès face à Tiare Apetahi, de Raiatea, et Tutihere, de Tubuai qui sont eux éliminés de la compétition. 

Enfin dans le groupe B, une autre équipe de Taha'a, Haamene, sera de la partie dans le dernier carré. Les joueurs de l'île Vanille, victorieux du Challenge 2018, ont signé quatre succès en quatre rencontres, dont le dernier, mercredi, face à Rangiroa. Haamene est ainsi assuré de finir à la première place du groupe et sera confronté à Tefana. 

Derrière les volleyeurs de Taha'a une place restait encore à prendre. Vairou, équipe de Bora Bora, avait pris une option en dominant, jeudi à Arue, la Team Djeune de Faaone. Une victoire 3 sets à 1 des joueurs de la Perle du Pacifique qui prenaient alors la deuxième place du groupe. Et pour définitivement assurer sa qualification, Vairou est venu à bout de Vénus. Les joueurs de Bora Bora ont tiré le gros lot puisqu’ils seront opposés à Tiarei en demi-finale. 

A noter par ailleurs qu’un dernier match de poule doit se jouer, jeudi, entre Ahuerena, de Makemo, et Tutihere, de Tubuai. Une rencontre qui n’a aucune incidence sur la suite de la compétition. 

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13 ans ferme en appel, Danielson ira en cassation

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13 ans ferme en appel, Danielson ira en cassation
Tahiti, le 15 avril 2021 – La cour d'appel a confirmé jeudi la peine de 13 ans de prison ferme à laquelle l'ancien rameur natif de Huahine, Maitai Danielson, avait été condamné par le tribunal correctionnel en octobre 2020 pour trafic d'ice. Son avocat a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation.
 
Condamné par le tribunal correctionnel en octobre dernier à 13 ans de prison ferme dans le cadre de l'affaire de trafic d'ice dite "Sarah Nui", l'ancien rameur originaire de Huahine, Maitai Danielson, avait fait appel de sa condamnation en continuant de nier les faits qui lui étaient reprochés lors de son procès devant la cour d'appel. La juridiction, visiblement peu convaincue par ses dénégations répétées, a confirmé jeudi matin la peine prononcée en première instance. L'avocat de Maitai Danielson, a immédiatement annoncé qu'il allait se pourvoir devant la Cour de cassation en affirmant que les "preuves n'étaient pas légalement établies dans cette affaire" et que la cour d'appel avait fait preuve de "sévérité".
 
Notons par ailleurs que la cour d'appel a également confirmé jeudi les peines de prison prononcées à l'encontre de deux autres protagonistes de l'affaire Sarah Nui, le "boss de Huahine", Heiarii Tepea, et l'une des mules du trafic, Christian Boyer. Le premier a donc été condamné à six ans de prison ferme, le second à quatre ans de prison dont deux avec sursis.

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Les Etats-Unis ouverts au 1er mai, la métropole reste fermée

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Les Etats-Unis ouverts au 1er mai, la métropole reste fermée
Tahiti, le 15 avril 2021 – Le haut-commissaire et le président du Pays ont annoncé jeudi la réouverture des frontières aériennes pour le tourisme au 1er mai vers les Etats-Unis, mais pas vers la métropole qui reste fermée "jusqu'à nouvel ordre". Un protocole sanitaire sans quatorzaine pour les personnes vaccinées a également été détaillé.
 
Le haut-commissaire Dominique Sorain et le président Edouard Fritch ont tenu jeudi matin une nouvelle allocution commune sur l'état de la crise Covid en Polynésie française. L'occasion d'annoncer les modalités de la réouverture "progressive, responsable et réversible" des frontières fermées depuis février 2021.
 
Sur la question de l'ouverture des frontières, le haut-commissaire a annoncé qu'elles ne seraient possibles que par transport aérien dans un premier temps. A compter du 1er mai, les déplacements touristiques seront de nouveau possibles vers les Etats-Unis uniquement. En revanche, la situation sanitaire en métropole ne permet pas la reprise immédiate des déplacements vers l'hexagone qui restent impossibles "jusqu'à nouvel ordre".
 
Sur l'annonce du nouveau protocole sanitaire d'entrée sur le territoire applicable à compter du 1er mai, le président a détaillé un dispositif ciblé en fonction de la condition médicale des voyageurs.
 
  • Pour les voyageurs vaccinés :
    • Un test RT-PCR négatif trois jours avant le départ
    • Un justificatif de "schéma vaccinal complet"
    • Une déclaration d'itinéraire et de contacts sur la plateforme Etis
    • Un test antigénique à l'arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a
    • Pas de quarantaine
    • Un "possible" auto-test à J+4 (le président du Pays a indiqué que cette éventualité n'avait pas encore été tranchée)
 
  • Pour les voyageurs ayant déjà contracté le Covid :
    • Un test RT-PCR négatif trois jours avant le départ
    • Un test sérologique de moins d'un mois prouvant la présence d'anticorps
    • Une déclaration d'itinéraire et de contacts sur la plateforme Etis
    • Un test antigénique à l'arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a
    • Pas de quarantaine
    • Un "possible" auto-test à J+4 (le président du Pays a indiqué que cette éventualité n'avait pas encore été tranchée)
 
  • Pour les voyageurs non vaccinés :
    • Un test RT-PCR négatif trois jours avant le départ
    • Une déclaration d'itinéraire et de contacts sur la plateforme Etis
    • Un test antigénique à l'arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a
    • Une quarantaine de 10 jours
    • Deux auto-test à J+4 et J+8
 

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Diffamation envers Fritch : Flosse relaxé en appel

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Diffamation envers Fritch : Flosse relaxé en appel
Tahiti, le 15 avril 2021 – La cour d'appel a relaxé jeudi matin l'ancien président Gaston Flosse, poursuivi pour diffamation par l'actuel président Edouard Fritch après ses accusations d'achats d'électeurs aux dernières territoriales. La cour a estimé que la plainte avait été déposée sur la base d'un mauvais texte.
 
L'ancien président du Pays, Gaston Flosse, a été relaxé jeudi par la cour d'appel des pousuites en diffamation intentées par l'actuel président du Pays, Edouard Fritch, à son encontre. Pour mémoire, cette affaire avait éclaté lorsque Gaston Flosse avait accusé Edouard Fritch par voie de presse d'avoir acheté ses électeurs lors des dernières élections territoriales. Condamné en première instance puis en appel à une amende de 200 000 Fcfp, l'ancien président du Pays s'était pourvu devant la Cour de cassation qui avait, en décembre dernier, cassé l'arrêt d'appel au motif qu'il n'était pas assez motivé.
 
Jeudi matin, la cour d'appel a justifié la relaxe en indiquant que les poursuites n'étaient pas basées sur le bon article du code pénal. La plainte avait été déposée pour diffamation à l'encontre de l'élu "investi d'un mandat public" Edouard Fritch et non du simple candidat. Or la cour a retenu que les propos tenus par Gaston Flosse faisaient "exclusivement" et "systématiquement" référence à Edouard Fritch en sa qualité de candidat aux élections et en aucun cas à sa fonction de "président". La cour d'appel a donc relaxé Gaston Flosse.

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​A Hiva Oa, tous alliés contre la fourmi folle

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​A Hiva Oa, tous alliés contre la fourmi folle
Hiva Oa, le 15 avril 2021 - Depuis juin 2020, la mairie de Atuona se bat contre la fourmi folle. L’action contre cet insecte envahissant a été menée en trois étapes. La dernière a été exécutée samedi. La population participe mais l'aide du Pays serait bienvenue.
 
Depuis son élection au poste de maire de Atuona à Hiva Oa, Joëlle Frébault tient à honorer ses promesses électorales. Il en est une qu’elle a respectée dès les premiers jours de sa prise de fonction : la tentative d’éradication de la fourmi folle. L’Anoplolepis gracilipes, est une espèce de fourmis dont la présence sur l’île devient embarrassante. Si elle ne semble pas s’attaquer à l’Homme, les conséquences sont désastreuses lorsqu’elle élit domicile avec ses congénères, car elle dévore le fa’a’apu, infecte les animaux et dérègle les écosystèmes.
 
Plusieurs adjoints ont mis toute leur énergie pour tenter d’éliminer cette minuscule bête d’à peine 5 millimètres, polygyne et omnivore. En juin 2020, une première campagne a été lancée, malheureusement sans grande efficacité. La deuxième tentative en novembre a donné des résultats très satisfaisants. Grâce à une nouvelle formule de piège, le nombre d’individus a grandement diminué.
Olive Teikiotiu, cinquième adjoint explique que le produit chimique utilisé seul au premier essai a été mélangé à du poisson (maquereaux) lors de cette nouvelle tentative. Un insecticide puissant, le Fipronil 20% faisait alors des dégâts au cœur des fourmilières. L’adjoint au maire Charles Bonno a fait appel aux connaissances de personnes expérimentées pour cette opération sur l’île de Fatu Hiva, également touchée par ce fléau.
 
Pour faire disparaître ce mal, une troisième campagne a dû être déployée. Débutée samedi, elle devrait enregistrer ses effets autour du 25 avril. La population participe grandement à cette opération puisqu’une fois les pièges préparés par le personnel de la mairie, les habitants positionnent eux-mêmes les leurres près des fourmilières qu’ils ont au préalable repérées. La fourmi ouvrière emporte le poison au sein de la colonie et contamine ses semblables.
 
Nul doute que cette action portera ses fruits puisqu’elle a déjà montré son efficacité. La difficulté pour les élus et les habitants de Hiva Oa est d’atteindre une efficacité proche de 100%. Olive Teikiotiu précise qu’il est quasiment impossible de gagner certains lieux de l’île. Après avoir établi un bilan des moyens dont dispose la mairie, la tāvana et les élus ont compris que, sans l’aide du Pays, cette campagne devrait vraisemblablement être renouvelée fréquemment. Les autorités du fenua ont donc été sollicitées afin que des solutions soient trouvées pour frapper aux endroits inaccessibles. Olive Teikiotiu espère que cette demande d'assistance sera entendue par le gouvernement.

​A Hiva Oa, tous alliés contre la fourmi folle

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​Taputapuatea cherche son fournisseur d’électricité

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​Taputapuatea cherche son fournisseur d’électricité
Raiatea, le 15 avril 2021 - Taputapuatea, la commune de Thomas Moutame, vient de déposer son appel d'offres pour sa fourniture en énergie électrique au terme de la concession avec EDT-Engie arrivant à terme en septembre. Le tāvana envisage de se tourner vers des énergies renouvelables. D’autres communes des Raromatai sont concernées par les mêmes échéances, elles évoquent un regroupement.
 
Thomas Moutame, maire de Taputapuatea, vient de déposer son appel d'offres pour sa fourniture en énergie électrique, la concession avec EDT-Engie arrivant à son terme au mois de septembre. Les candidats ont 30 jours pour soumissionner. Les communes de Taha'a et Huahine ont précédé Taputapuatea, il ne reste que Tumara'a à s'engager aux Raromatai. Les dates butoirs étant les mêmes. Taputapuatea a déjà établi un avenant pour reporter l'échéance et aimerait le reconduire encore une fois si jamais aucun soumissionnaire n’était trouvé dans les temps. Le cahier des charges est actuellement entre les mains d'un bureau d'étude de Tahiti qui a déjà réalisé un audit.
 
Du côté des quatre communes des Raromatai concernées, on évoque l'intérêt d'un éventuel regroupement, avant ou après la soumission, pour pouvoir bénéficier de tarifs et de concessions avantageux. L'idée d'un syndicat intercommunal est lancée, à l'instar de la communauté de communes Hava'i. L'avenir nous dira si, le hasard aidant, le soumissionnaire sera commun aux quatre mairies. Concernant la puissance, il faut savoir que Taputapuatea et Tumaraa sont des “grandes“ communes en termes de kilométrage puisque chacune d'elle s'étale sur 45 kilomètres de côte. Alors que comparativement, Uturoa, qui fonctionne en régie communale et non en concession, gère seulement 9 kilomètres.
 
Vers des énergies renouvelables
 
Les maires sont aussi soucieux, outre de tenter de gagner quelques subsides sur le futur concessionnaire, de se diriger vers des énergies renouvelables en lieu et place des énergies fossiles. A ce sujet, tāvana Moutame, ancien ministre de l’Agriculture, a depuis 2016 prospecté au cours de tournées à l'étranger des fermes agrisolaires déjà baptisées Vani Ra. Son projet serait d'ériger des serres de vanille dont les toits seraient couverts des panneaux solaires. Cette énergie serait réinjectée en journée dans le réseau public. Là, se poseraient d’autres questions sur la problématique d’une gestion de deux énergies différentes : une constante, l'autre tributaire de la météo, pour garantir une distribution régulière, de jour comme de nuit. Sans oublier qu'à l'avenir, il faudra compter également sur l'énergie fournie par les particuliers, pour l'instant peu nombreux,  qu'EDT rachète actuellement pour la réinjecter dans le réseau. A l’échelle des deux communes, pour l'heure, cela ne représente qu'un très faible pourcentage.
 
En fin de concession, l'actuel réseau, centrale et lignes, reviendrait normalement aux deux communes. A noter qu'actuellement pour Tumaraa et Taputapuatea, une seule centrale, celle basée dans la baie de Faaroa à Taputapuatea, fournit les 90 kilomètres de côtes, le bouclage par la commune de Uturoa, qui aurait bien arrangé tout le monde lors des pannes, ayant été refusé par l'ancienne équipe municipale.

​Taputapuatea cherche son fournisseur d’électricité

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Signature du 3e volet du plan France Relance

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Signature du 3e volet du plan France Relance
Tahiti, le 15 avril 2021 - L’État et le Pays ont signé mercredi un accord territorial de relance de l’économie qui permettra de décliner certaines actions du plan national France Relance au fenua. 

Le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain et le président du Pays, Édouard Fritch ont signé mercredi l’accord territorial de relance pour soutenir l’économie via la commande publique. Cet accord territorial de relance constitue le 3e volet du contrat de développement et de transformation 2021-2023, signé par le Premier ministre, le ministre des Outre-Mer et le président de la Polynésie française à Paris le 30 mars 2021.

Le plan France Relance a pour objectif de répondre aux conséquences de la crise sanitaire sur les secteurs économiques et sociaux des territoires français. L’accord signé mercredi va permettre le déploiement d'appels à projets nationaux et la déclinaison territoriale de plusieurs mesures de soutien pour les acteurs impactés en Polynésie.

Le plan va permettre également le financement de projets par l’État ou ses opérateurs au bénéfice du Pays, des communes, des administrations de l’État, des entreprises, des associations et des particuliers dans les secteurs suivants : le logement social étudiant, la rénovation énergétique des bâtiments publics, la promotion de la biodiversité, la culture, la protection des populations avec notamment la convention abris de survie, le tourisme durable, l’économie circulaire ou encore les investissements industriels.
Le soutien aux investissements industriels permet déjà à des entreprises locales de bénéficier d’importantes subventions pour se développer. Un premier projet agro-alimentaire aux Marquises a d’ores et déjà bénéficié d’une subvention de 78 millions de Fcfp alors que quatre autres projets sont en cours d’examen.

Cet accord territorial de relance porte aussi sur la réhabilitation du centre d’hébergement des étudiants de Outumaoro, dont le projet est financé à hauteur de 675 millions de Fcfp et qui bénéficie d’une subvention de l’État de 226 millions de Fcfp. Au total, cet accord territorial de relance de l’économie prévoit un total d’investissement et de transfert de l’État de 1 milliard de Fcfp pour 2021 et 2022.

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​Le bibliobus retrouve les routes de Moorea

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​Le bibliobus retrouve les routes de Moorea
Moorea, le 15 avril 2021 - Après une pause en raison de la crise sanitaire et pour cause de rénovation, le bibliobus de la bibliothèque de Moorea repart dans les quartiers de l’île sœur afin d’offrir des séances de lecture aux enfants, notamment dans les quartiers prioritaires. De nouveaux livres en tout genre sont mis à leur disposition.

Après avoir arrêté ses services pendant quelque temps en raison de la crise sanitaire et de sa rénovation, le bibliobus de l’association Faa Ruperupe (qui gère la bibliothèque de Moorea et le bibliobus) repart dans les quartiers de Moorea afin d’offrir des moments de lecture pour les enfants de l’île. Plusieurs ouvrages (livres, bandes dessinées et autres supports écrits), essentiellement destinés aux plus jeunes, sont mis à leur disposition. Cette semaine, le bibliobus est parti à la rencontre des enfants de Vaiare lundi, puis ceux de Nuuroa jeudi et enfin avec ceux de Temae vendredi.

Favoriser la lecture pour tous

Mais l’objectif de l’association Faa Ruperupe est avant tout de servir les enfants issus des quartiers prioritaires. “Nous voulons toucher les enfants ainsi que les familles qui sont éloignés de la culture, de la lecture et de la connaissance. Il s’agit de favoriser la lecture pour tous et le développement des connaissances. La lecture n’est en fait pas beaucoup pratiquée dans ces milieux familiaux”, explique Françoise Blanc, trésorière de l’association. Cette dernière ajoute que “le fait de lire avec les intervenantes, comme les bibliothécaires, permet aux enfants de découvrir des supports et d’avoir des séances de lectures qui ne sont pas forcément les mêmes qu’à l’école. La bibliothèque et le bibliobus leur apportent des choses différentes”. En plus d’avoir des nouveaux livres, les enfants ont aussi à leur disposition, des ouvrages, adaptés à tous les âges, sur la littérature polynésienne. “Il y a des ouvrages pour la découverte de la langue tahitienne. Les enfants peuvent apprendre par exemple les premiers mots sur la maison ou l’alimentation. Découvrir une langue polynésienne quand on ne fait que de la parler n’est pas évident. Ces enfants ont donc l’occasion d’avoir des supports écrits”, explique Françoise. La trésorière invite également les parents à venir accompagner leurs enfants au bibliobus afin que ceux-ci aient plus d’intérêt pour la lecture.

A noter que, l’intérieur du bibliobus a gracieusement été rénové par Philippe Rodriguez, charpentier du bois. L’association Faa Ruperupe lance un appel car elle est à la recherche d’un bénévole pour rénover et embellir les parties extérieures du véhicule.

​Le bibliobus retrouve les routes de Moorea

Pratique
Le planning avec jours et lieux de rendez-vous du bibliobus est disponible sur la page Facebook Bibliothèque de Moorea.
La Bibliothèque de Moorea est située à Teavaro, elle est ouverte chaque semaine le lundi, mercredi, vendredi et samedi de 9 heures à midi.

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​Vidéorero à Bora Bora

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​Vidéorero à Bora Bora
Bora Bora, le 15 avril 2021- L’école élémentaire Namaha 3 de Bora Bora a organisé un concours de orero afin de sélectionner ses ‘aito orateurs. La tradition orale rencontrait la modernité puisque le jury découvrait les prestations en vidéo.

C’est la première fois que l’école participe au concours de orero en format numérique (capsules vidéo), chaque professeur devant filmer son élève. Les critères de sélection reposaient notamment sur le ton de la voix, la mise en scène et le temps règlementaire imposé par l’organisateur. 24 élèves ont participé, c’est Hinanui Taea de la classe de CM2 Haura qui a remporté la compétition avec 165 points sur 180. Les six premiers participeront prochainement au concours qui regroupera les trois écoles de l’île, dont le gagnant représentera Bora Bora à Tahiti.

Le jury était composé de trois professionnels en reo Tahiti. Parmi eux, Tafirai Tehihipo, auteur des textes et professeur à la retraite salue l’engouement des élèves : “J’ai pu remarquer une force dans leur façon de conter les Orero que j’ai écrits et je suis très fier de voir nos enfants se donner à fond dans cet art lorsqu’ils déclament mes textes. Je salue leur engouement et je félicite aussi les professeurs qui ont su mener à bien ce travail. ”

La directrice de l’école Namaha 3, Lucile Holman, ne cache pas son enthousiasme : “Dans tous nos concours de orero, mon école sélectionne toujours six candidats et cette année, mes élèves se sont exprimés comme de vrais ‘aito. Je remercie les enseignants qui ont bien préparé nos élèves et je constate que le niveau est élevé. C’est peut-être à cause du format vidéo, ça permet aux orateurs de mieux dégager des sentiments et de vivre dans le texte. Je remercie aussi le jury d’avoir pris le temps de noter sur des critères bien précis.”

Le concours se déroulait aussi à Maupiti. Là-bas c’est Kenau Tchan Fa qui l’a remporté, en déclamant un texte de Fatere Taero. Ce dernier explique : “J’ai voulu retracer nos légendes, j’ai donc parlé de nos marae mais aussi de la vie à Maupiti avant. Je suis très fier que nos écoles continuent à perpétuer le orero, car c’est un moyen aussi de garder la culture auprès de nos enfants. J’aime entendre nos enfants s’exprimer comme çà, et c’est un moyen de préserver notre culture.”

​Vidéorero à Bora Bora

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Huit nouveaux cas positifs au Covid ce jeudi

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Huit nouveaux cas positifs au Covid ce jeudi
Tahiti, le 15 avril 2021 - Le point épidémiologique, transmis jeudi soir par la direction de la santé, indique que huit nouveaux cas positifs au Covid-19 ont été détectés au cours des dernières 24 heures alors que 37 personnes sont toujours considérées comme cas « actifs ». Concernant la pandémie, aucun nouveau décès lié au Covid-19 n’a été recensé au fenua. La dernière victime du coronavirus en Polynésie s’est éteinte le 9 mars. Ainsi, depuis le 10 septembre, le bilan reste à 141 morts. À l'hôpital, seuls trois patients étaient toujours hospitalisés en filière Covid jeudi, dont un en service de réanimation. Du côté de la campagne de vaccination, 31 356 personnes ont reçu leur première dose du vaccin et 16 080 personnes ont reçu un traitement immunitaire complet avec deux injections.


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​Alcools : Vers un retour des restrictions

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​Alcools : Vers un retour des restrictions
Tahiti, le 15 avril 2021 - Alors que le tribunal administratif vient d’annuler les deux arrêtés gouvernementaux qui règlementaient la vente à emporter d’alcools depuis l’année dernière, une réflexion est actuellement en cours avec les maires pour la mise en place de nouvelles mesures de restriction.
 
Depuis mai 2020, un arrêté du conseil des ministres restreignait l’amplitude horaire de la vente d’alcool à emporter de 8 à 18 heures dans les commerces de détail (hors dimanches et jours fériés) et interdisait la vente réfrigérée. En juin, un autre arrêté avait finalement autorisé les seuls cavistes à vendre des boissons réfrigérées, de 8 à 18 heures du lundi au samedi, hors jours fériés.

Ces deux arrêtés ont été annulés mardi par le tribunal administratif, restaurant les conditions de vente qui préexistaient. Depuis, il est en principe possible d’acheter une boisson alcoolisée dans le commerce de 8 à 20 heures, et les dimanches et jours fériés jusqu’à midi. Mais, cela ne devrait pas durer comme l’a confirmé Édouard Fritch jeudi, en marge de la conférence de presse organisée au haut-commissariat pour les annonces sur la réouverture progressive des frontières à partir de mai.

La présidence envisage en effet de constituer un comité de réflexion avec les maires polynésiens pour envisager la restauration de restrictions sur les ventes d’alcool. “Je vais réunir tous les maires pour prendre d’autres arrêtés”, a indiqué Édouard Fritch à ce propos. “Nous allons créer très rapidement un comité de réflexion à ce sujet. Nous reviendrons sur les horaires de vente d’alcool et sur les dispositions nécessaires pour que cet alcool ne vienne pas pourrir la vie des Polynésiens”. Cette fois-ci les restrictions sur les alcools pourraient donc être prises sur la base d’arrêtés municipaux, comme c’est déjà le cas dans certaines communes. “C’est eux qui décident. Nous sommes dans un pays démocratique. Ils ont été élus par leur population. Ils décideront”, a balayé le chef du gouvernement après avoir plaidé pour le bienfondé de la limitation des ventes d’alcool : “Vous avez remarqué que les maires étaient révoltés du fait que l’on ait annulé la disposition concernant la vente d’alcool. C’est un peu comme le couvre-feu. Mais il faut revenir à l’origine de cette mesure. Elle vise à éviter les rassemblements (…) avec de la boisson fraiche. On sait aujourd’hui que les clusters découverts de par le monde sont nés de ces festivités. On n’a pas fait ça pour le plaisir. On l’a fait dans l’intérêt de nos populations.”

​Alcools : Vers un retour des restrictions

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Iles Actéon : Les détails du recours du Pays contre le Camica

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Iles Actéon : Les détails du recours du Pays contre le Camica
Tahiti, le 15 avril 2021 – Tahiti Infos dévoile le contenu du recours du Pays contre l'acte de notoriété acquisitive des îles Actéon aux Tuamotu revendiquées par le Camica. L'audience est prévue pour ce lundi 19 avril devant le tribunal foncier de la Polynésie française.
 
Le tribunal foncier de la Polynésie française examinera ce lundi 19 avril à 8 heures le recours de la Polynésie française demandant l'annulation de l'acte “notoriété acquisitive” des îles Actéon aux Tuamotu par le Conseil d'administration de la mission catholique et dépendances de Polynésie française (Camica). Un acte notarié réalisé le 12 novembre 2019 par Me Philippe Clémencet à Papeete, constatant que “depuis trente ans le Camica réalise des actes matériels de possession des îles ci-après désignées qui font présumer sa volonté de se comporter en propriétaire”. Acte à l'issu duquel le Camica s'est vu attribuer la propriété des sept atolls de Vahanga, Tenarunga, Matureivavao, Tenararo, Tematangi, Vanavana et Maria.

L'histoire des îles Actéon
Tahiti infos s'est procuré le recours du Pays qui demande donc l'annulation pure et simple de cet acte. Un recours qui commence par faire l'historique très éclairant de la propriété de ces atolls. A l'origine, en effet, c'est la Haute cour tahitienne qui a reconnu la propriété de la Polynésie française sur ces îles Actéon en 1932. Vingt ans plus tard, le 18 janvier 1953, Martial Takaroa, chef de l'île de Reao, avait alerté l'Assemblée territoriale sur le manque de ressources dans la zone. Deux avis “d'octroi de concession provisoire gratuite des terres cultivables” au profit des personnes originaires de ces atolls “ou de leurs descendants” avaient été publiés dans cce contexte en 1951 et 1952. Tous deux suivis d'un troisième avis invitant "les personnes descendantes des anciennes familles de l'île de Tematangi, actuellement domiciliées dans les circonscriptions autres que les Tuamotu-Gambier et désireuses de participer à la coopérative agricole de Tematangi à se présenter au père Victor Vallons à la Mission catholique à Papeete.”
 
Deux sociétés civiles immobilières (SCI) ont alors été créées. D'une part, la SCI Tematangi pour l'exploitation et la mise en valeur de l'atoll pour une période de dix ans constituée des cinq associés : Guillaume “père Victor” Vallons, Paul Vairoa, Michel Brander, Henri Tekonea et David Teuira. D'autre part, la SCI de Fangataufa et Maturei-Vavao pour 15 ans constituée de : Guillaume Vallons, Etienne Moeraro, Calixte Ipu, Ferrier a Tepito et Michel Teanotahito. La Polynésie indique ensuite les conditions dans lesquelles, “dans le contexte de développement économique et d'épanouissement social”, elle a “accompli le geste fort de céder gratuitement les sept atolls litigieux”. Par une série d'arrêtés pris par le territoire entre 1962 et 1979, celui-ci a consenti à prolonger les concessions d'exploitation de façon définitive, voire céder à titre gratuit ces atolls des îles Actéon aux deux SCI.

Deux SCI dont le sort n'est “toujours pas réglé”
Conformément à leurs statuts, les deux SCI Tematangi et Fangataufa et Maturei-Vavao ont été dissoutes et le père Guillaume Vallons a été désigné en qualité de liquidateur. Comme Tahiti Infos l'avait déjà expliqué, le père Vallons a alors donné pouvoir au conseiller territorial Riquet Marere pour procéder aux liquidations. Mais ce dernier a quitté le territoire en 1979 et est décédé en 1986, avant que les démarches ne soient initiées… “Il est donc établi que les deux sociétés qui ont bénéficié de la cession gratuite des sept atolls litigieux ont certes été dissoutes”, explique le Pays, “mais que celles-ci n'ont à ce jour pas été liquidées”.
 
Dans ses écrits, le Pays s'attarde également sur la “vocation ultime des deux sociétés” en citant notamment certains passages de l'ouvrage Tenararo de Mgr Coppenrath qui relève que les deux sociétés ont été “fondées uniquement pour les descendants des habitants de Tematangi”. “Ces sociétés apparaissaient ainsi comme l'illustration d'un plan d'action social et économique destiné exclusivement aux populations des îlots discutés et alentours”, conclut le Pays. Ce dernier soutient que le Camica n'était qu'un “simple sociétaire” jouant le rôle de “régulateur” pour la planification des travaux agricoles sur ces atolls. “Il est évident que le Camica n'a jamais travaillé effectivement dans les cocoteraies mais a simplement coordonné l'action agricole”, soutient encore le Pays qui conclut : “Il n'a jamais été question que le Camica s'approprie ces îles, et même tout au contraire, il était censé apporter son concours à la bonne marche des sociétés dont l'objectif était, à terme, que les sociétaires originaires de ces îles deviennent propriétaires de parcelles foncières”. Voilà pour le contexte.

“L'intérêt à agir” de la Polynésie
Dans son recours maintenant. La Polynésie justifie tout d'abord de son “intérêt à agir”. D'abord, il précise qu'il ne s'est jamais désintéressé du sort de ces îles et qu'il a toujours veillé à ce que ces terres reviennent aux populations concernées. Ensuite, le Pays rappelle, que lors de la cession des îles Actéon aux sociétés civiles immobilières (SCI) Tematangi et Fangataufa-Maturei-Vavao, des clauses particulières ont été insérées. Ainsi pour la cession en 1975 de Tematangi, Vanavana, Maria, Matureivavao et Vahaga, la clause précise que “sur simple déclaration d'utilité publique, la société concessionnaire s'engage (...) à rétrocéder au territoire la totalité ou partie des îles présentement concédées” en contrepartie d'une indemnité. Le Pays considère donc à ce titre qu'elle bénéficie d'un “privilège de rétrocession” et que le notaire du Camica aurait dû le tenir informé de cette notoriété acquisitive.
 
Le Pays rappelle également que dans l'acte de cession de 1979, une condition particulière, a aussi été insérée, concernant les atolls Tenania et Tenararo. Elle stipule que la Polynésie “se réserve expressément deux parcelles de terre dans chacune des îles présentement concédées (...). A proximité des points de débarquement (...) étant entendu que le Territoire se réserve le droit de les déplacer en cas de création d'un point de débarquement artificiel d'accès plus aisé”. Ainsi le Pays fait valoir ses propriétés sur ces deux atolls, et souligne également que le Camica n'a “jamais effectué aucun acte matériel” sur les points de débarquement et que tout a été pris en charge par le Pays. Dernier argument, la Polynésie ajoute que sur l'atoll de Tematangi, le Pays est propriétaire d'une parcelle de terre puisqu'un abri de survie y a été édifié

Problèmes de forme
Avant d'aborder les arguments de sa demande de nullité, le Pays présente l'estimation faite devant l'office notarial de la valeur des îles Actéon : 200 millions de Fcfp pour une superficie de 1 853 hectares, soit environ 11 Fcfp le mètre carré. L'office notarial ayant pour sa part touché 0,56% de la valeur estimée soit 1,12 million de Fcfp.
 
Dans sa requête, le Pays rappelle qu'en 2015, le Camica avait déjà saisi la commission de conciliation obligatoire en matière foncière (CCOMF) pour qu'on lui reconnaisse son droit de propriété sur les îles Actéon. Mais sans que la procédure n'aboutisse. Le Camica avait ensuite la possibilité de saisir le tribunal de première instance pour clôturer cette affaire mais : “il n'a jamais jugé utile d'effectuer une telle démarche de sorte que cette procédure s'est éteinte”, peut-on lire dans le recours du Pays. “Le Camica a manifestement opté quelques années plus tard pour une voie détournée avec la connivence de l'homme de l'art, afin d'obtenir la propriété de ces sept atolls”, écrit le Pays.
 
Sur la forme, le Pays s'étonne également qu'une telle procédure de “notoriété acquisitive” ait été établie aux seuls noms de : l'archevêque de Papeete Mgr Edmond Cottanceau, l'archevêque émérite Hubert Coppenrath, le vicaire général de l'Archidiocèse Joël Aumeran. Et ceci sans que n'intervienne la “personne morale” du Camica représenté par son conseil d'administration. “Un vice de nature à entacher l'acte de nullité”, estime le Pays.

Des témoignages contestés
Le Pays s'étonne par ailleurs que sur les 14 témoins présentés par le Camica devant le notaire pour justifier sa notoriété acquisitive, aucun d'entre eux n'habite sur les atolls concernés. Dix d'entre eux étant originaires de Reao “située à presque 500 kilomètres au nord” précise le Pays dans sa requête. Le Pays considérant pourtant que dans le cadre d'un tel acte “les déclarations des témoins sont essentielles dans la mesure où elles constituent l'unique fondement de cet acte”.
 
Ainsi les témoins ont “attesté comme étant de notoriété publique et à leurs connaissances que depuis 30 ans” le Camica a effectué des travaux sur ces îles tout comme la construction d'une église, de citerne d'eau, ou encore de magasin d'alimentation. Ils attestent aussi qu'une autorisation pour la construction d'une infirmerie ou d'une école, par le Pays, a été faite auprès du Camica, ou encore qu'il est interdit à “toute personne d'accéder aux îles Actéon” sans l'autorisation du Camica. Le Pays rappelle que pour tous ces actes, le Camica a agi en tant que sociétaire des SCI Tematangi et/ou Fangataufa-Maturei-Vavao et non en son nom.
 
Le Pays dénonce d'ailleurs le fait que le Camica ait maintenu une certaine “confusion” dans le lien juridique entre les SCI et le Camica. En 2008, un courrier de la DAF demandait au président du Camica de préciser ce lien juridique. Demande restée lettre morte. “Il n'est pas inutile de constater que Mgr Coppenrath est demeuré taisant sur la demande de la DAF”, écrit le Pays. En octobre 2012, un autre courrier de la DAF a été adressé au Camica, présidé cette fois-ci par le père Bruno Mai, demandant une copie des statuts à jour de la SCI Tematangi ainsi que du procès verbal ayant trait à la rétrocession au Pays d'une parcelle de terre pour l'installation d'un abri para-cyclonique. Toutes ces demandes émanant du Pays et de l'État “sont demeurées sans écho” de la part du Camica, écrit le Pays.

La Polynésie réclame la “responsabilité du notaire”
Le Pays considère enfin que “le notaire aurait dû émettre des doutes sur les prétentions du Camica”. Il indique qu'une lettre a été transmise au procureur général “afin que la probité professionnelle du notaire instrumentaire de l'acte de notoriété acquisitive (…) soit examinée. La chambre des notaires a été informée de cette circonstance par courrier”. Pour le Pays, le notaire disposait pourtant dans ce dossier d'éléments suffisants pour mettre en doute la sincérité des déclarations faîtes devant lui par le Camica. “Une prescription aussi exceptionnelle portant sur sept atolls aurait dû conduire le notaire saisi à une extrême vigilance”, regrette le Pays qui n'hésite pas à parler de “comportement d'amateur” et à réclamer sa condamnation à 500 000 Fcfp d'amende au profit de la Polynésie française et à la prise en charge des frais liés à ce recours…
 
Nouvelle étape du feuilleton lundi devant le tribunal foncier.

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L’aventure commence pour les candidats de la Nescafé star

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L’aventure commence pour les candidats de la Nescafé star
Tahiti, le 15 avril 2021 - Les noms des douze candidats à l’édition 2021 de la Nescafé star viennent d’être dévoilés sur la chaîne TNTV. Les sélections ont été retransmises au cours de deux émissions diffusées le 8 et le 15 avril. Il s’agit de la 6e édition d’un concours né en 2009.

Trente candidats (présélectionnés via des vidéos) se sont présentés à la dernière audition de la Nescafé Star 2021. Émus, stressés, solidaires, ils se sont retrouvés à l’entrée des locaux de TNTV en attendant de pouvoir passer devant le jury.

Noreleen Cuthers est l’une d’entre eux. Elle a vu l’annonce du concours à la télévision et des amis l’ont encouragées à s’inscrire. “J’ai grandi dans la musique, je joue de la guitare, du ukulele, du djembé. J’aime chanter. Je suis contente d’être là pour rencontrer d’autres personnes qui partagent la même passion que moi. J’espère découvrir une autre facette de ma personnalité.”

Autour d’elle, les uns répètent, les autres se découvrent en petit groupe. Il en est qui préfèrent s’isoler pour mieux se concentrer. Ils sont appelés les uns après les autres à entrer dans les studios et doivent interpréter devant le jury une chanson de leur choix parmi une liste fournie au préalable.

Ils ont eu moins de deux semaines pour apprendre par cœur les paroles, s’approprier le rythme et peaufiner leur interprétation avec un objectif.

Pour cette nouvelle édition, la 6e car la Nescafé Star a lieu tous les deux ans depuis 2009, près de 80 candidats se sont fait connaître. “C’est un concours qui est lourd à organiser”, confie Stéphane Mailion, directeur général de Nestlé.

Mais il tient à maintenir cette opportunité pour permettre aux talents de “mettre le pied à l’étrier dans le milieu”. Selon lui, qu’ils gagnent ou non, les candidats ont une occasion de se faire remarquer tout au long du parcours.

Raimana Bareille le chanteur de Pepena, Reva Juventin, Teiho Tetoofa, Irma Purotu sont de bons exemples. Les candidats réunis ce jour pour la dernière audition du concours 2021 le savent bien.

En studio

Le jury est composé de trois membres : Vaiana Perez, Tamatoa Kautai et Guillaume Matarere. Patiemment, il reçoit les trente candidats, rassurant les prétendants inquiets, encourageant les plus timides, écoutant avec bienveillance l’ensemble des chanteuses et chanteurs en lice : “Bonjour, comment t’appelles-tu ? Que veux-tu nous chanter ?” Ils cherchent une voix, un timbre original, une personnalité, des potentialités. Ils connaissent l’effet du stress.

C’est au tour de Silema de montrer ce qu’elle sait faire. Doucement, elle se décontracte, les caméras sont braquées sur elle. Les candidats se succèdent.

Parmi les titres interprétés, la fameuse chanson “If I ain’t got you" d’Alicia Keys a suscité un grand intérêt pour la variété de ses intonations. Elle a été retenue par une grande partie des participants de même que l’intemporelle “Je te promets” de Johnny Halliday ou encore la balade “A thousand years” de John Legend.

Après leur passage, ils filent vers le confessionnal pour débriefer et se détendre. Ils confient leurs motivations, leurs envies, les difficultés que le passage a entraînées parfois, le plaisir qu’ils ont eu à participer à cette audition.

Ce jeudi 15 avril, le nom des douze candidats a été dévoilé à l’occasion de l’émission diffusée sur TNTV. Pour eux l’aventure commence.

La nouveauté de cette année est la présence de personnalités de la scène musicale polynésienne qui interviendront en qualité de coach.

Ils vont accompagner chacun un petit groupe de quatre candidats. Cet accompagnement permettra un partage d’expérience et de conseils. En effet, il faut plus qu’une voix pour réussir, il faut du courage, de la persévérance et un réseau !

Les candidats vont devoir préparer des concerts privés, participer à des finales. Trois gagnants seront finalement retenus au fil du concours qui sera retransmis à la télévision. Un des grands temps forts pour eux sera l’enregistrement de l’hymne en tout début de parcours. Lors de l’édition 2019, le clip a enregistré plus de 100 000 vues en une semaine !

À la fin de l’aventure, le gagnant bénéficiera de l’enregistrement d’un single diffusé en exclusivité sur Tiare FM et Radio 1, l’enregistrement d’un clip diffusé en exclusivité sur TNTV, un bon d’achat pour 200 000 francs de matériel de musique.

Les finalistes arrivant en 2e et 3e place gagneront respectivement 100 000 et 50 000 Fcfp en matériel de musique.

Portrait des 12 candidats


Norleen Cuthers, 21 ans
Elle a toujours accordé une place importante à la musique. Étudiante, elle participe à la Nescafé Star fortement encouragée par sa famille et ses amis. Persuadée de faire de belles rencontres, elle se teste en dépassant ses limites pour découvrir une nouvelle facette d’elle-même. Elle espère ressortir grandie de cette nouvelle expérience.

Mélodie Delabarre, 31 ans
Passionnée de musique depuis son enfance, elle a choisi d’en faire son métier. Elle a déjà participé d’autres concours de chant, dont celui de The Voice France.
Elle espère grâce à la Nescafé Star poursuivre ses exploits dans sa carrière d’artiste chanteuse et apprendre un maximum. Elle espère vivre de beaux échanges avec passion, et poursuivre ses rêves.

Hotu Deloos, 21 ans
Garde malade, militaire volontaire, il n’en oublie pas pour autant sa passion du chant.
Il a été encouragé par sa famille et son entourage à s’inscrire à la Nescafé Star cette année. Ce qu’il aimerait, grâce à cette aventure, c’est apprendre encore et toujours, et vivre pleinement sa passion.

Ravahere Hart, 17 ans
Lycéenne, elle a choisi la musique comme moyen d’évasion. Elle souhaite partager sa passion avec le public grâce à l’expérience qu’elle vit avec ce concours. Elle a voulu saisir cette opportunité pour rencontrer de nouvelles personnes et passer de bons moments dans la musique.

Kurt Opeta, 19 ans
Étudiant, passionné de musique, ce jeune homme des îles a choisi ce moyen d’expression pour s'épanouir et aussi créer son propre groupe de musique ! Son grain de voix et sa passion l’ont guidé vers la scène de la Nescafé star où il souhaite apprendre un maximum. Poussé par son entourage, il veut partager sa passion et valoriser sa musique.

Mathilde Saradin, 21 ans
Elle a réussi à allier musique et études. Grâce à ces nouvelles portes qui se sont ouvertes à elle il y a quelques semaines, elle souhaite partager et transmettre cette passion qu’elle a pour la musique. Poussée par l’envie de renforcer son expérience musicale et de partager cette passion avec toute la Polynésie, c’est la bonne renommée du concours qui l’a motivée à auditionner.

Tauarii Tamatoa, 28 ans
Agent commercial itinérant, passionné de musique depuis son enfance, la Nescafé Star est pour lui une opportunité de s’améliorer et développer encore plus ses talents d’artiste. Au-delà des encouragements de ses proches, ce qui le motive c'est surtout de vivre une belle aventure humaine en rencontrant et partageant sa passion avec d'autres personnes.

Yann Teiho, 25 ans
Originaire de Mataiea, cet étudiant a toujours su que la musique faisait partie de sa vie. Jeune passionné, il souhaite franchir la scène de Manu Iti lors du concert final et partager sa musique avec le public. En s’inscrivant au concours, il a répondu favorablement aux encouragements de ses proches, il espère vivre une nouvelle expérience avec des talents incroyables.

Anui Teihoarii, 20 ans
Originaire de l’île de Bora Bora, ce jeune homme aime chanter. Il s’occupe des animations musicales dans les hôtels de son île. Pour lui, la Nescafé Star est une opportunité de grandir et de se faire une place dans le monde de la musique. Il a fait spécialement les déplacements pour le concours.

Herman Tepapa, 27 ans
Il est le deuxième talent originaire de Bora Bora. Animateur radio, il partage sa musique avec tout son entourage. Il espère faire de nouvelles rencontres musicales et améliorer ses talents. Pour lui, la Nescafé Star est non seulement un événement qui permet de mettre en avant l'amour de la musique, mais surtout de la partager au maximum.

Mael Teriihoania, 17 ans
Jeune lycéenne, elle connaît déjà la scène car elle a participé à des concours de chant comme Patitifa. Maël souhaite retenter sa chance et remontrer ses talents de chanteuse au public polynésien.

Tahiarii Teuira, 36 ans
C’est l’ainé des candidats. Épanoui dans la musique, il souhaite se révéler au public polynésien en montant sur la scène de Manu Iti lors du concert final. Pour lui, la musique lui permet de s’exprimer et de s’évader. C’est sa femme qui lui a donné la motivation de s’inscrire au concours.
 

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N-Calédonie: fin de la consultation citoyenne en vue du référendum sur l'indépendance

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N-Calédonie: fin de la consultation citoyenne en vue du référendum sur l'indépendance
Nouméa, France | AFP | vendredi 15/04/2021 - La consultation citoyenne organisée par l'Etat sur les enjeux de l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie a pris fin vendredi alors qu'un troisième référendum sur l'indépendance se tiendra avant octobre 2022 dans l'archipel, a indiqué le haut-commissariat de la République.     

D'ici à la mi-mai, une synthèse de toutes les données recueillies sera remise aux responsables politiques calédoniens. 

Cette restitution interviendra juste avant le déplacement à Paris de plusieurs d'entre eux, du 25 mai au 3 juin à l'invitation du Premier ministre Jean Castex, "pour parler de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie".

La consultation avait été souhaitée par Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, à l'occasion de sa visite à Nouméa en octobre dernier, afin que la société civile apporte sa contribution à la préparation de l'après-accord de Nouméa (1998).  

Selon cet accord, deux référendums d'autodétermination ont déjà eu lieu les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020, remportés avec 56,7% des suffrages puis 53,3% par les partisans du maintien dans la France. Un troisième et dernier scrutin aura lieu avant d'ici à octobre 2022.

Entamée mi-janvier, cette consultation a invité population et corps intermédiaires à exprimer leur vision de l'indépendance et de la souveraineté, de l'identité française dans le Pacifique et des liens avec la France.

Ils ont aussi été interrogés sur trois thèmes du discours d'Emmanuel Macron au lendemain du référendum d'octobre 2020: les défis climatiques et environnementaux, le développement économique et la répartition des richesses ainsi que l'axe Indo-Pacifique.

Cette démarche "d'écoute profonde" a donné lieu à 104 entretiens en face à face et à plus d'un millier d'échanges téléphoniques avec un échantillon représentatif de la population calédonienne.

"Les gens ont porté à notre connaissance beaucoup de matière. On a senti un besoin de s'exprimer sur ces sujets qui concernent leur avenir", a déclaré à l'AFP Stéphane Renaud, gérant de la société qui a conduit ces enquêtes. Un millier d'étudiants, en Métropole et en Nouvelle-Calédonie, ont aussi été questionnés.

Parallèlement, plus de 110 associations, syndicats ou encore loge maçonnique ont mis en ligne leur contribution tandis que des partenaires économiques et sociaux et les maires ont été sollicités sur des thématiques spécifiques.

"Les politiques sont déconnectés du monde réel. Ne pas inclure la société civile dans les discussions sur l'avenir nous paraitrait dangereux", a estimé David Guyenne, président de la chambre de commerce et d'industrie.  

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L'OMS préoccupée par la forte hausse de cas de Covid en Papouasie-Nouvelle-Guinée

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L'OMS préoccupée par la forte hausse de cas de Covid en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Sydney, Australie | AFP | vendredi 16/04/2021 - L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde vendredi contre la "forte augmentation" des cas de contamination au Covid-19 constatée en Papouasie-Nouvelle-Guinée, avertissant qu'elle pourrait y annoncer une épidémie de grande ampleur.

Le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné, lors d'une conférence de presse virtuelle, que bien que le nombre de cas soit relativement bas en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le rythme de progression est préoccupant.

"L'augmentation est forte et l'OMS est très inquiète quant à la possibilité d'une épidémie d'une ampleur bien plus grande", a-t-il déclaré.

Ce pays du Pacifique a reçu en début de semaine 132.000 doses de vaccin AstraZeneca livrées dans le cadre du programme Covax, ainsi que 8.000 doses fournies par l'Australie, mais de nouvelles livraisons de vaccins sont vitales, a ajouté le chef de l'OMS.

"La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un exemple parfait de l'importance de l'égalité vaccinale", a-t-il poursuivi.

Sur toute l'année 2020, ce pays pauvre de plus de huit millions d'habitants a enregistré 900 cas mais les derniers chiffres en date jeudi faisaient état de plus de 9.300 cas et 82 décès à ce jour. Le nombre réel de cas est sans doute bien plus élevé en raison d'un faible taux de tests de dépistage.

La vaccination s'est jusqu'à présent concentrée sur ceux qui sont en première ligne contre le virus à Port Moresby, avec 1.600 personnes vaccinées. Selon le ministre de la Santé Jelta Wong, l'arrivée des nouvelles doses permettra d'amorcer en mai une campagne nationale de vaccination. "Au total, 588.000 doses de vaccin AstraZeneca seront disponibles pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée; nous espérons recevoir tout cela d'ici juin", a-t-il dit.

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1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?

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1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?
Tahiti, le 16 avril 2021 - Le Tibet a son abominable homme des neiges, le yéti, appelé aussi migou ; l’Amérique du nord a son big foot, l’Écosse son monstre du Loch Ness... Mais ces animaux mythiques, en réalité, n’ont jamais été vus, décrits et observés scientifiquement. Alors qu’en Nouvelle-Zélande, le non moins mythique “moa” a bel et bien existé, traqué jusqu’à son extinction par les premiers colonisateurs de cette terre australe, les Maoris. Les Européens n’ont donc pas pu, théoriquement, en voir lorsqu’ils découvrirent la Nouvelle-Zélande au XVIIIe siècle, sauf que plusieurs signalements d’oiseaux géants ont été faits régulièrement ces deux cents dernières années, le dernier en date étant celui d’Alice McKenzie en 1948 pour des faits ayant eu lieu en 1880. Retour sur ce mystérieux animal...
 
Quand on parle du “moa” néo-zélandais, on parle d’une espèce d’oiseau géant auprès duquel l’autruche a l’air d’un petit poulet. En réalité, il convient de parler non pas du moa, mais des moas, car plusieurs espèces d’oiseaux aptères de grande taille vivaient en Nouvelle-Zélande avant l’arrivée des premiers colonisateurs, les Maoris. Ces oiseaux vivaient dans une paix relative, car les prédateurs étaient rares. Le seul qu’on leur connaît est un aigle, le haast’s eagle, lui aussi de fort grande taille et qui disparut après le massacre des derniers moas.

Mais d’où sortaient donc ces énormes oiseaux et pourquoi vivaient-ils dans la seule Nouvelle-Zélande ?

1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?
Peu ou pas de prédateurs pour les oiseaux
 
Pour répondre à cette interrogation il faut remonter quelques dizaines de millions d’années en arrière.
Il y a cent-soixante millions d’années environ, un super continent, le Gondwana a commencé à se diviser sous l’effet de la tectonique des plaques. A cheval sur la plaque de l’Australie et celle du Pacifique, la Nouvelle-Zélande est devenue une île il y a environ quatre-vingt cinq millions d’années et sa faune comme sa flore, au fur et à mesure de la dérive des deux plaques, se sont modifiées, se sont adaptées pour produire ces paysages singuliers que nous connaissons dans les zones du pays qui n’ont pas été bouleversées par l’introduction d’espèces venues d’autres continents (nous pensons notamment aux pins et sapins).

Sur cette double île qu’était la Nouvelle-Zélande, chance à elle, la faune s’est trouvée isolée et, dans le même temps, quasiment vierge de tout prédateur. Pas de tigres, de lions, de loups... Juste suffisamment de place pour que les oiseaux comprennent vite que plutôt que de voler, ce qui est très fatiguant et gourmand en énergie, il suffisait de marcher sur le sol pour trouver sa nourriture. Beaucoup d’espèces ont ainsi vu, au fil de l’évolution, leurs ailes s’atrophier petit à petit, jusqu’à devenir parfaitement inutiles. Quant à certains de ces oiseaux devenus aptères, ils se trouvèrent tellement bien dans leur environnement qu’ils prospérèrent en nombre certes, mais également en taille. Et c’est ainsi que les moas, pour les plus grands d’entre eux, atteignirent jusqu’à trois mètres soixante de hauteur pour un poids de deux cent trente kilos ! De formidables réserves de protéines pour un seul animal susceptible de les dévorer, l’aigle de haast’s (Hieraaetus moorei), le plus grand des aigles ayant jamais existé. Lui aussi s’était adapté à la taille de ses proies : pour un poids de plus de quinze kilos parfois, son envergure pouvait atteindre trois mètres et quand il en avait l’opportunité, il ne dédaignait pas s’attaquer aux moas géants, même si le grand nombre de proies plus modestes en taille devait lui servir plus généralement de menu du jour. Compte tenu de l’épaisseur des taillis et forêts, cet aigle avait des ailes plus larges et plus courtes de celles des aigles contemporains : il lui fallait en effet pénétrer dans les halliers pour surprendre ses proies et non pas planer des heures durant dans des courants ascendants. Certaines légendes maories font état d’un grand oiseau capable de tuer des humains ; le pouakai, le hokioi ou le hakawai sont, peut-être, les noms correspondant à ce grand et puissant prédateur qui ne survécut pas à la disparition des moas, ses proies principales.

1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?

Les poulets géants des Maoris

Or donc, vers l’an 1 300 ap. J.C., un beau matin, pas si beau que cela pour la faune d’ailleurs, des pirogues doubles venues de l’est apparurent sur la ligne d’horizon de l’océan baignant les côtes de la Nouvelle-Zélande. A bord, les hommes et des femmes qui avaient effectué une longue traversée en quête d’une nouvelle terre à coloniser. Les côtes en vue, pas une minute ne fut perdue pour y accoster et tenter de s’y nourrir et de s’y installer. Ce qui fut fait parfois difficilement, car ces hommes venaient d’îles tropicales et débarquaient sur des terres comparativement très froides, en partie couvertes de neige durant l’hiver austral. 


Si le bois abondait, les quelques porcs, poules et rats qu’ils avaient amenés avec eux allaient se révéler loin de pouvoir satisfaire l’appétit des nouveaux venus qui ne furent pas longs à comprendre qu’à côté de leurs petits poulets, se pavanaient, sans aucune crainte des hommes qu’ils n’avaient jamais vus, d’énormes volatiles. Un seul de ces animaux géants pouvait nourrir une tribu pendant un ou deux jours. En y ajoutant les plantes importées, dont la patate douce, et les végétaux locaux comestibles, le moa devint vite la cible principale des chasseurs maoris.

 


1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?

Impitoyablement massacrés par les Maoris

 

On nous explique, à longueur de temps, que les anciens Polynésiens géraient leurs ressources naturelles avec soin. Ce fut peut-être parfois le cas ici ou là (nous pensons aux tortues réservées dans nos îles aux seuls chefs), mais en Nouvelle-Zélande, il n’y eut pas de rahui, pas d’interdit, pas de limites dans la traque impitoyable des moas. Pire, les Maoris firent un carnage dans les nids des moas, détruisant (pour les manger) tous les œufs qu’ils pouvaient trouver. A tel point que sur une population estimée par certains spécialistes à plus de deux millions cinq cent mille spécimens, en un siècle à peine, il n’en resta plus un seul! 

 

Selon des spécialistes ayant analysé de nombreux ossements, il n’y avait plus ni moa ni aigle de haast dès 1445. Un “génocide aviaire” qui n’a pas d’équivalent ailleurs dans le monde, compte tenu de sa rapidité.

    

Le cannibalisme faute de moas

 

La conséquence de cette non gestion du principal stock de protéines animales du pays, les découvreurs européens en firent le sinistre constat lors de leur arrivée au XVIIIe siècle: les Maoris, faute de viande animale, devinrent de redoutables cannibales. James Cook, qui n’avait rien d’un romantique Bougainville nourri aux théories fumeuses de Jean-Jacques Rousseau, en eut très vite le pressentiment, mais c’est le 23 novembre 1773 qu’il en eut la preuve, lorsqu’un Maori mangea, à bord du bateau britannique, la chair grillée d’un ennemi. Si l’anthropophagie en tant que mode de vie se propagea très vite au sein des tribus, en revanche, cette pratique eut pour effet de limiter la croissance de la population maorie et surtout de générer d’incessantes guerres tribales pour se procurer une viande décidément plus difficile à obtenir que celle des moas.

 

Clairement donc, aucun Européen, parmi les premiers découvreurs et les premiers colons, ne vit jamais un moa déambuler dans le bush. Mais c’est à partir de là que le mystère naquit, puisque tous les moas n’avaient peut-être pas été totalement éliminés, spécialement dans la verte et sauvage île du Sud.


1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?

Une chasse rituelle?

 

Les premières affirmations tendant à démontrer que quelques moas avaient survécu nous viennent des Maoris eux-mêmes: selon certains guerriers de tribus du sud du pays, jusqu’en 1770 environ, ils continuèrent à s’enfoncer dans l’impénétrable forêt kiwie à la recherche de moas. 

 

Ces affirmations laissèrent dubitatifs nombre de leurs contemporains d’origine européenne et finalement, les apprentis ethnologues de l’époque en conclurent qu’il s’agissait en réalité de chasses rituelles menées comme celles de leurs ancêtres pour symboliquement tuer le grand moa, ce “poulet” de deux cent-trente kilos apte à subvenir aux besoins de tout un clan. Vraie chasse à la recherche des derniers moas survivants? Chasse culturelle, presque cultuelle? Personne n’a définitivement tranché mais le fait est que les Maoris cessèrent cette pratique avant la fin du XVIIIe siècle.


Naissance du mythe...

 

Autre mystère, la description d’oiseaux géants le long des côtes, des créatures aperçues par des chasseurs de phoques et des baleiniers. Là encore, les récits sont multiples, détaillés parfois mais rien de concret n’est jamais venu les étayer. Pourtant, en 1820, un dénommé George Pauley a été plus précis en faisant la description d’un grand moa qu’il aurait aperçu dans l’Otago, la région qui entoure, au sud, la ville de Dunedin et qui comprend également la ville touristique de Queenstown. Là encore, si le récit était détaillé, il ne pouvait être vérifié et un témoignage est trop maigre pour devenir parole d’évangile.

 

Cela dit, les scientifiques de l’époque commençaient tout de même à avoir des doutes; au fur et à mesure de leurs trouvailles (des os, parfois des squelettes), ces témoignages à répétition firent naître un sérieux doute quant à la survie possible de quelques individus dans les forêts du grand sud kiwi (voir l’encadré“12 novembre 1839: la révélation!”).

 

Des expéditions furent donc montées, pas forcément dans le seul but de dénicher des moas mais pour infirmer ou confirmer au besoin l’existence du grand oiseau. 

 

Dans les années 1850, toujours dans l’île du Sud, le lieutenant A. Impey aperçut sur une élévation, avec ses hommes, de grands oiseaux ressemblant à des émeus. En 1861, ce sont des arpenteurs, traçant une piste entre les villages de Riwaka et de Takaka qui signalèrent non pas des oiseaux, mais d’énormes empreintes de pattes à trois doigts, mesurant trente-six centimètres de longueur. Le site (Riwaka est en bord de mer) se situe à moins de cent kilomètres de la ville de Nelson, dans le nord de l’île du Sud.


La petite fille et le moa

 

En 1878, un fermier et son berger versèrent eux aussi un témoignage stipulant qu’ils avaient vu le mystérieux animal.

 

Evidemment, nombre de récits sont trop imprécis ou trop fantaisistes pour présenter le moindre intérêt scientifique, mais malgré tout, le doute subsistait toujours dans l’esprit des Néo-Zélandais et c’est en 1948 qu’une source considérée comme fiable vint remettre de l’huile sur le feu ou plutôt relancer le débat.

 

En 1872, une petite Alice McKenzie était venue au monde dans le sud-ouest de l’île du Sud. La petite fille vécut dans ce qui était alors l’un des villages les plus isolés de tout le pays, la colonie, comme on l’appelait alors, de Martins Bay, près de l’embouchure de la Hollyford River (au nord-ouest de la ville de Queenstown, dans ce qui est, aujourd’hui encore, l’un des trous les plus perdus du pays). 

 

Elle avait huit ans lorsqu’elle tomba nez à nez avec un oiseau énorme, qu’elle ne fut bien entendu pas capable d’identifier. Elle pensa qu’il s’agissait d’un gros takahe (Porphyrio hochstetteri), une espèce considérée comme éteinte. L’affaire en resta là pendant une soixantaine d’années lorsque, en 1948, la redécouverte de vrais takahe fut rendue publique, avec photos à l’appui. Une redécouverte qui bouleversa la vieille dame âgée de quatre-vingts ans car cet oiseau ne correspondait pas du tout à celui, bien plus gros, qu’elle avait rencontré lorsqu’elle avait huit ans. Le takahe, avec ses trois kilos et ses cinquante centimètres de hauteur, n’avait rien à voir avec l’oiseau qu’elle avait pu approcher et même toucher.


1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?

Grognant, il m'a mordu”

 

Elle a raconté avec précision son aventure en 1948, réalisant que ce moment de sa vie avait sans doute une tout autre importance que ce qu’elle pensait jusqu’alors. Voici ses propos tels que recueillis par le service de radiodiffusion de Nouvelle-Zélande: “Il (ndlr: l’oiseau) était couché sur le sable, prenant le soleil. Je me suis rapproché de plus en plus jusqu'à ce que je m'assoie sur le sable derrière lui. Je me souviens avoir caressé son dos. Il n'avait pas de queue. Il était juste allongé là, il était assez calme. Alors j'ai mis ma main en dessous et j'ai tiré une de ses pattes. Il n'a pas fait attention à moi. J'ai commencé à nouer un fil de lin autour, j'ai pensé que je l'attacherai. Puis il s'est levé et a poussé un cri dur et, grognant, il m'a mordu. J'ai couru aussi fort que possible sur les dunes de sable vers la mer. Je pensais que si je descendais à la mer, il ne me suivrait peut-être pas dans l'eau. Je n'ai jamais regardé en arrière (...).  Quand je suis rentrée à la maison et que j'ai raconté ça à mon père, il est allé voir. Mais l'oiseau était parti quand il est arrivé. Il a vu ses traces là où il m'avait suivi du haut des collines de sable mais il ne les avait pas traversées. Mon père avait une règle dans sa poche et il mesura ces traces. Du talon au milieu des orteils, elles faisaient 11 pouces (ndlr: 27,94 cm).”


Peu de place au doute

 

Alice Mckenzie aurait ainsi, en 1880, bel et bien approché et même touché ce qui ne peut être qu’un moa. Invention de l’esprit d’une jeune enfant vivant en pleine nature? Mémoire défaillante d’une vieille dame de quatre-vingts ans qui aurait “inventé” une telle rencontre? 

 

Objectivement, Alice, en 1948, était parfaitement saine d’esprit et n’avait ni le goût ni l’envie de se faire remarquer des médias. Elle avait juste voulu témoigner de son aventure avec ce qu’elle avait pris, sans y attacher la moindre importance, pour un gros takahe. Mais lorsque de vrais takahe furent découverts en 1948, soixante-douze ans après son aventure, elle comprit de suite en voyant les photos de l’oiseau que son oiseau à elle, imposant, était tout autre chose qu’un takahe. 

 

On remarquera qu’elle n’a jamais affirmé qu’il s’agissait d’un moa, mais la description précise de l’animal et la taille de ses empreintes ne laissent que peu de place au doute...


12 novembre 1839 : La révélation !
1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?

Jusqu’en 1839, l’existence d’oiseaux géants en Nouvelle-Zélande n’avait été qu’une simple rumeur, ne reposant sur aucun fondement. A Londres, un scientifique britannique, Richard Owen, par ailleurs pourfendeur acharné du darwinisme, annonça toutefois le 12 novembre 1839 à la Zoological Society of London que “dans la mesure où un jugement peut être formé à partir d'un seul fragment et dans la mesure où mon habileté à interpréter un fragment osseux peut être créditée, je suis prêt à risquer ma réputation sur l'affirmation qu'il a existé, s'il n'en existe pas encore maintenant, en Nouvelle-Zélande, un oiseau presque, sinon tout à fait, de taille égale à l'autruche.”
 

Dans la boue d’une rivière
 

La conclusion d’Owen provenait de l’analyse minutieuse qu’il avait réalisé d’un petit fragment de fémur qu’il avait pu se procurer le 18 octobre 1839. Cet os avait été trouvé dans la boue d’une rivière néo-zélandaise par un chirurgien de la marine à la retraite, John Rule, qui pensait que le morceau d’os en question pouvait appartenir à un aigle, dont certaines légendes maories parlaient. 
 

Owen comprit immédiatement que cet os n’appartenait pas à un oiseau susceptible de voler, compte tenu de sa densité. Professeur d’anatomie comparée et de physiologie, Richard Owen réalisa assez vite qu’il tenait là une découverte de tout premier plan.
 

Un squelette, 3 ans plus tard
 

L’information était si audacieuse qu’à l‘époque, le comité de publication de la Société zoologique refusa de publier l’article proposé par Owen qui dut attendre le début de l’année 1840 pour qu’enfin sa théorie soit imprimée noir sur blanc, sous sa seule responsabilité. 
 

Cette révélation n’eut quasiment aucun écho et il fallut attendre janvier 1843 pour qu’un missionnaire en poste en Nouvelle-Zélande envoie un lot d’ossements à Londres; ce lot permit à Owen de reconstituer le squelette d’un oiseau aptère bien plus grand qu’une autruche, squelette devant lequel Owen se fit un devoir de prendre la pause pour faire taire tous ceux qui avaient douté de lui en 1839.
 

En avance sur son temps, Owen en revanche, à partir de 1859, se révéla être un furieux adversaire de Charles Darwin et de sa théorie. Comme quoi, on peut être un précurseur en étant capable de reconstituer un squelette à partir d’un simple fragment d’os et dans le même temps être un fieffé réactionnaire, hermétique aux idées nouvelles...

    

Le retour des moas ?

La question de retrouver des moas vivants ne se pose pas pour de très nombreux scientifiques. Il est clair que l’espèce, du moins les neuf espèces de moa qui existaient avant l’arrivée en Nouvelle-Zélande des Maoris, ont toutes disparu irrémédiablement. En revanche de nombreux restes de moas ont été retrouvés ici et là: ossements, dépouilles pour des animaux morts dans des grottes ou abris relativement secs, etc. Les spécialistes disposent donc de matériel génétique, d’ADN, susceptible de pouvoir rendre vie aux moas pourvu que l’on puisse trouver un animal “porteur”. C’est le même débat qui concerne les mammouths qu’il serait théoriquement possible de ramener à la vie via leur ADN récolté en grande quantité dans les glaces de Sibérie et qui pourrait permettre à des éléphantes de porter des embryons de mammouths. 
 

Reste à savoir si ce type de “renaissance” sera accepté un jour et si les moas pourront à nouveau courir dans les forêts néo-zélandaises...

    

Neuf espèces

Quand on parle du moa, on englobe en réalité neuf espèces de grands oiseaux aptères qui peuplaient la Nouvelle-Zélande avant l’arrivée des Maoris, oiseaux que ceux-ci ont impitoyablement décimé, sans aucune gestion de la ressource naturelle.

Ces neuf espèces appartiennent toutes à l’ordre des Dinornithiformes.

Rattachés à la famille des Dinornithidae: 

- Dinornis novaezealandiae (moa géant de l’île du Nord)

- Dinornis robustus (moa géant de l’île du Sud)

Rattachés à la famille des Emeidae:

- Anomalopteryx didiformis (moa du bush, île du Sud)

- Emeus crassus (moa de l’est, île du Sud)

- Euryapteryx curtus (moa des côtes, îles du Nord et du Sud)

- Pachyornis elephantopus (moa à pied lourd, île du Sud)

- Pachyornis geranoides (moa de Mantelle, île du Nord)

- Pachyornis australis (moa huppé, île du Sud)

Rattaché à la famille des Megalapterygidae

- Megalapteryx didinus (moa des plateaux, île du Sud)


Encore aujourd’hui...
1880 : Alice McKenzie a-t-elle vu le dernier moa ?

Le mythe (peut-être une réalité) des moas encore vivants est toujours aussi vif dans l’esprit des Néo-Zélandais. Depuis le témoignage d’Alice McKenzie en 1948, bien d’autres récits sont venus confirmer cette version affirmant qu’il reste encore quelques spécimens de ces grands oiseaux incapables de voler. Ainsi au mois de janvier 1993, un dénommé Paddy Freaney, originaire d'Arthur's Pass (centre-nord de l’île du Sud), a affirmé avoir vu un moa dans le Craigieburn Range, région de Canterbury, au nord de Christchurch. Il a nié que son observation fut un canular. C'était l’une des dernières et nombreuses observations présumées depuis l'arrivée des Européens en Nouvelle-Zélande. En 2008, un autre témoignage concernant un moa vu cette fois-ci dans la région sud de l’île du Sud est venu s’ajouter à ce dossier.
 

Reste que, comme pour le Yéti, ce ne sont pas les témoignages qui manquent, juste les preuves... 

    

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Pour les dancings, la CPME demande un couvre-feu à 1 heures du matin

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Pour les dancings, la CPME demande un couvre-feu à 1 heures du matin
Tahiti, le 16 avril 2021 - « Urgence économique » oblige, la CPME demande officiellement au haut-commissaire de la République, que le couvre-feu soit repoussé de 22 heures à 1 heure du matin, afin "d'augmenter la plage horaires" de nombreux établissements de nuits et permettre aux dancings notamment de rouvrir. 

Le courrier du syndicat est intervenu hier, peu après l'allocution Etat-Pays et l'annonce d'une reconduite des mesures, à la grande déception des établissements de nuits en particulier. Afin de répondre à "l’urgence économique", la CPME a ainsi demandé officiellement au haut-commissaire de la République, que le couvre-feu soit repoussé de 22 heures à 1 heure du matin. 

Si le syndicat des petites et moyennes entreprises apporte tout son soutien aux mesures énoncées, il souligne l’importance d’une l’augmentation de la plage horaire d’activité, "notamment pour les restaurants et les bars, mais aussi pour permettre la réouverture des discothèques". "Cette décision permettrait à un bon nombre d’entreprises, d’augmenter leur plage horaire de travail et pour certaines de redémarrer leur activité" poursuit le courrier, signé du président, Christophe Plée. Ce dernier rappelle par ailleurs que ce secteur d'activité a consenti de "nombreux efforts" depuis le début de la crise. Il précise toutefois qu’à l’instar des autres mesures, le haut-commissaire aurait "toute latitude pour revenir sur celle-ci, au cas où les données sanitaires se dégraderaient".     
 

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Le premier dictionnaire bilingue illustré pour les enfants

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Le premier dictionnaire bilingue illustré pour les enfants
Tahiti, le 16 avril 2021 - Le ministre de la Culture chargé de la promotion des langues polynésiennes Heremoana Maamaatuaiahutapu et la directrice de l’Académie tahitienne Flora Aurima-Devatine ont présenté vendredi le premier dictionnaire bilingue français-tahitien illustré. Il est destiné à l’usage des enfants à partir du cours élémentaires jusqu’aux élèves de 6ème et de 5ème, mais pas que...

La directrice de l’Académie tahitienne – Fare Vâna’a, Flora Aurima-Devatine et le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu ont présenté vendredi matin le premier dictionnaire bilingue illustré français-tahitien. L’ouvrage comporte 329 pages et donne la définition de 1587 mots accompagnés de 626 illustrations.

Quatre années de travail

La réalisation de ce dictionnaire, freinée l’année dernière par la crise sanitaire, aura pris quatre ans. L’idée de sa création vient de Joanna Nouveau, académicienne chargée de superviser l’enseignement du tahitien dans les classes du premier cycle. Ce dictionnaire bilingue français-tahitien pour enfant vient s’ajouter à la collection des ouvrages de la langue tahitienne déjà existants et élaborés depuis 1973 par l’Académie tahitienne : La grammaire de la langue tahitienne, le dictionnaire tahitien-français (Fa’atoro parau), les dictionnaires français-tahitien (A-D et E-I), deux lexiques thématiques, deux recueils de textes choisis (Hei Pua Ri’i) et le dictionnaire tahitien-français en ligne.

Corriger pour continuer à transmettre

« Les plus de 1500 mots inscrits correspondent à l’ensemble des mots qu’un enfant du CP jusqu’au CM2 doit connaître. Si ils assimilent bien ce vocabulaire, alors ils seront capables de bien s’exprimer en tahitien», assure Flora Aurima-Devatine. « Il faut aussi que, dans les familles, il y ait une volonté de transmission. Ce dictionnaire est un outil à destination des enfants qui pourront interpeler leurs parents. Il peut recréer une ambiance intrafamiliale qui permettrait aux parents de reparler leur langue dans les familles. L’idée serait que chaque foyer ait un exemplaire de ce dictionnaire » ajoute le ministre chargé de la promotion des langues polynésiennes. Pour l’académicienne, « il faut tourner la page de la peur de se tromper en parlant la langue. Il faut accepter humblement d’être corrigé et de se corriger. Ce n’est même pas un défi mais un devoir ».

Heremoana Maamaatuaiahutapu voit la possibilité d’intégrer ce dictionnaire dans le programme d’éducation du fenua. « Nous sommes en train de voir avec ma collège du ministère de l’Éducation pour acheter un nombre conséquent d’exemplaires de ce dictionnaire pour les distribuer ensuite dans les écoles comme on va le faire la semaine prochaine pour le recueil des légendes issues du Heiva. »

Utile pour tous

Le dictionnaire bilingue illustré est à la base destiné aux élèves du primaire pour apprendre les bases de la langue tahitienne. Mais pour la présidente de l’Académie, « il sera utile pour les élèves du secondaire et même des adultes. De toute la société finalement ».

Pour le moment, seuls « 200 à 300 exemplaires » ont été imprimés. Distribués en priorité aux écoles, très peu de dictionnaires seront disponibles au grand public la semaine prochaine en librairie. « 150 exemplaires ont d’ores et déjà été réservés par les écoles. On nous a dit qu’il n’y avait plus d’encre. On attend donc les bateaux pour effectuer davantage d’impressions » avoue Flora Aurima-Devatine. Il faudra donc patienter au moins deux mois pour le tirage complet et la mise en vente de l’ouvrage au prix de 1 500 Fcfp. 

Loi Molac, pour la promotion des langues régionales
« Il n’y a plus de petites et de grandes langues » affirme Flora Aurima-Devatine. La présidente de l’Académie tahitienne fait référence à la proposition de loi du député Paul Molac. Cette proposition de loi sur la protection, la promotion et la reconnaissance des langues régionales a été adoptée par l'Assemblée nationale et le Parlement français le jeudi 8 avril 2021. Une victoire pour les défenseurs des langues.

« La loi n’a été que votée. Il faut maintenant qu’elle soit votée et appliquée. C’est un appel pour notre ministre et tous les autres ministres des Outre-mer pour qu’il y ait un décret d’application rapidement. C’est un enrichissement de la nation française que d’agréger toutes les connaissances par les langues et les cultures » atteste la présidente de l'Académie tahitienne. « C’est une vraie évolution. C’est une façon de dire que la France existe au-delà de la métropole » complète Heremoana Maamaatuaiahutapu.

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Huit nouveaux cas et quatre hospitalisations

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Huit nouveaux cas et quatre hospitalisations
Tahiti, le 16 avril 2021- Toujours aussi peu de nouveaux cas à en croire le dernier carré épidémiologique. La plateforme Covid enregistre ainsi 8 nouveaux cas en 24 heures, dont 37 cas actifs (des personnes testées positives dans les 7 derniers jours) pour un total de 18 696 cas cumulés. Du côté de l'hôpital du Taaone, seules quatre hospitalisations sont en cours, dont deux en réanimation selon les données du CHPF. Dans ce contexte, l'hôpital ne compte aucun nouveaux décès, dont le bilan reste depuis quelques semaines à 141. Sur le front de la vaccination, 31 825 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin depuis le 18 janvier, dont 16 958 ont atteint une vaccination complète. Des données qui doivent encore être consolidées.
 

 


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