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​Linnea Rocher, Marquisienne de cœur, apicultrice de métier

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​Linnea Rocher, Marquisienne de cœur, apicultrice de métier
Hiva Oa, le 21 janvier 2021 – C’est dans la vallée de Taaoa à Hiva Oa que réside une apicultrice passionnée, Linnea Rocher. 19 ans après son arrivée sur le sol polynésien, ancrée aux Marquises avec sa famille qui s’est agrandie depuis, Linnea gère aujourd’hui une exploitation apicole qui totalise environ 80 ruches de production et une cinquantaine de ruchettes dédiées à l’élevage des reines.
 
Bercée par une double culture, une mère finlandaise et un père belge, Linnea Rocher a grandi jusqu’à ses 7 ans sur une île en Finlande, à proximité de la nature. Ses parents, passionnés de biodiversité, lui transmettent le respect du milieu naturel. Elle passe ensuite une vingtaine d’année en Bretagne, où elle suit des études de langues et de commerce. Vivant entre les deux pays, Finlande et France, elle prend goût au voyage et s’adapte facilement à de nouveaux environnements.
En 2002, elle quitte la métropole en famille pour s’installer à Hiva Oa pour une durée initiale de 2 ans. Elle restera finalement quelques années de plus...
Ici, Linnea a travaillé plusieurs années dans l’enseignement à Hiva Oa, qui lui ont donné le temps de connaître la société marquisienne et surtout l’environnement et la nature locale.
Elle a découvert en parallèle avec son mari, l’apiculture, et a mis en place un premier rucher pour sa consommation personnelle. Pendant une dizaine d’année, réussites et échecs ont forgé de solides connaissances de la pratique apicole, avec un développement progressif du nombre de colonies d’abeilles.

​Démarrage officiel en 2016

Le virage est amorcé en 2016, après une formation spécifique organisée par le CFPPA sur l’élevage des reines par un spécialiste venu de métropole à Hiva Oa. Linnea arrête alors son activité dans l’enseignement pour se consacrer entièrement à son exploitation apicole, elle lance le « Miel de Linnea ».
Seule à gérer son exploitation dans un premier temps, le travail ne manque pas entre la fabrication des ruches en bois local, le gaufrage des cires (moulage des plaques de cires), les visites des colonies, ou encore l’élevage des reines. Elle est aujourd’hui aidée par un jeune marquisien pour l’entretien des ruchers, la manutention et les travaux en miellerie, transmettant ainsi son savoir progressivement.
L’éloignement et l’isolement des Marquises génèrent un travail commercial important dans son emploi du temps, puisque Linnea elle-même en est la responsable. Elle gère notamment la gestion et l’approvisionnement des intrants, mais surtout les commandes et les expéditions au rythme des navires de fret.
Dissociant les zones de production, montagne et plaine, qui offre un panel de goûts et de couleurs variés, elle récolte plusieurs fois par an son miel. Ainsi, plusieurs tonnes du précieux trésor que lui offrent ses abeilles sont mises en pot chaque année, en remerciement des bons soins qu’elle leur prodigue.

​Une passion qui dure

Ce métier la fascine pour tous les aspects qu’il présente au-delà de son produit phare qu’est le miel. Elle s’émerveille encore chaque jour du fonctionnement des colonies, de l’harmonie parfaite qui règne au sein de cette société unie et respectueuse.
Elle continue d’observer avec une attention affectueuse le fonctionnement de ses ruches, la communication entre les abeilles, le rôle et le dévouement de chacune à sa colonie.
Linnea partage cette soif de connaissance et cette fascination en faisant visiter ses ruches aux voyageurs, curieux ou amateurs, souvent en famille. Lorsqu’un professionnel de l’apiculture se présente à sa porte, elle en profite pour transformer ce moment en un bel échange autour de cette passion commune. Ces partages lui font prendre conscience à chaque fois de la beauté de son métier et lui redonnent l’énergie nécessaire pour affronter certaines journées qui sont plus pesantes.
Elle se passionne aussi pour tous les trésors qu’offre la ruche. Le miel bien entendu est le plus connu, notamment pour ses performances préventives et curatives sur la santé. Certains services hospitaliers commencent d’ailleurs à l’utiliser, par exemple pour les grands brûlés. Mais les colonies d’abeilles sont aussi à l’origine de nombreux produits miraculeux, souvent méconnus des consommateurs.
La cire d’abeille possède de nombreuses vertus. Elle est tout d’abord la base de l’architecture exceptionnelle d’une ruche, formant un hexagone parfait à la fois pour l’élevage des abeilles et pour le stockage du miel. Linnea veille à changer 4 à 5 cadres par an et par ruche pour maintenir un excellent état sanitaire de son exploitation. Au-delà de ces aspects techniques, la cire est un émolliant, un cicatrisant, un adoucissant et un stabilisateur texturant, composant d’excellence pour les produits cosmétiques.
La propolis quant à elle est le bouclier de la ruche. Puissant antifongique, antibactérien, et antiseptique, la propolis est un précieux désinfectant et un bouclier naturel, surtout lorsqu’elle est en teinture mère.
Linnea développe une gamme de produits cosmétiques dérivés pour mettre en avant en particulier ces deux produits. Ses créations sont issues de l’envie d’utiliser des produits sains et naturels pour sa famille, qu’elle partage aujourd’hui avec le grand public. Elle propose notamment différents assortiments de cosmétiques et de miels, avec des savons, des sprays propolis, des baumes naturels et soignants. Tous ses produits aident à booster le système immunitaire et soignent naturellement petits et grands maux.

Une qualité de produits

En 2019, le Miel de Linnea a remporté la médaille d’or à la foire agricole de Tahiti. Cette récompense est le fruit de plusieurs années d’efforts et de travail assidu. Les Marquises sont aujourd’hui un environnement exceptionnel pour l’exploitation, puisqu’elles bénéficient d’un environnement sans pesticide, d’une diversité florale prodigieuse et d’une saisonnalité idéale permettant plusieurs récoltes par an.
Le taux d’humidité garanti à moins de 18% assure une excellente qualité au miel de Linnea et lui confère une conservation optimale. Des échantillons de miel sont envoyés plusieurs fois par an à des laboratoires européens qui garantissent sa conformité à la vente. Linnea a tissé de précieux liens avec les membres de l'association Apis Porinetia de Tahiti, dont le soutien est important pour elle.
La miellerie de Hiva Oa, cogérée par Linnea, est idéalement équipée pour garantir une extraction du miel conforme aux normes sanitaires.
Pour ses cosmétiques, elle utilise la cire d’opercule fraiche, qui confère à ses produits une qualité et des vertus optimales.

Linnea propose ses produits dans différents points de vente sur Tahiti et dans les îles. Ainsi, elle propose quatre conditionnements qui répondent aux demandes des points de vente et des particuliers qui lui passent commande. Elle est présente régulièrement sur les foires et salons à Tahiti.
Localement, elle propose ses produits lors de l’escale des paquebots sur Hiva Oa et des visites de ses ruches pour les touristes (miel.hivaoa@gmail.com ).
Pour tout renseignement complémentaire : sa page Facebook https://www.facebook.com/LinneaRocher et son site internet www.mieldesmarquises.com sont disponibles.

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Seuls 12 nouveaux cas de Covid enregistrés jeudi au fenua

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Seuls 12 nouveaux cas de Covid enregistrés jeudi au fenua
Tahiti, le 21 janvier 2021 - Le dernier point épidémiologique de la plateforme Covid-19 du Pays annonce jeudi 12 nouveaux cas confirmés par tests en 24 heures au fenua, pour 22 hospitalisations dont 12 en service de réanimation. Aucun décès n'est à déplorer et 812 personnes ont été vaccinées.

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Le St Regis (encore) privé d'agrandissement

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Le St Regis (encore) privé d'agrandissement
Tahiti, le 21 janvier 2021 – Débouté par le tribunal administratif fin 2019, le Four Seasons de Bora Bora vient de remporter le match retour contre son concurrent et voisin le St Regis. La cour administrative d'appel de Paris a finalement annulé l'arrêté autorisant le second hôtel à s'étendre sur le domaine public maritime à Faanui pour construire 25 nouveaux bungalows pilotis sur le lagon.
 
Nouveau rebondissement dans le bras de fer qui oppose depuis près de six ans l'hôtel Four Seasons de Bora Bora à son concurrent et voisin le St Regis. Au cœur du litige, le projet de la société exploitante du St Regis de construire une extension de l'établissement hôtelier avec un ponton de 25 bungalows pilotis sur le lagon, sur une zone mitoyenne du Four Seasons à Faanui. En décembre 2014, un premier arrêté autorisant l'hôtel à occuper le domaine public maritime sur une zone de plus de 20 000 m2 avait déjà été annulé, après un recours de la société exploitante du Four Seasons. Un an plus tard pourtant, l'exploitant du St Regis obtenait de nouveau du Pays un second arrêté d'occupation du domaine public.
 
Même cause, mêmes effets. L'exploitant du Four Seasons a de nouveau saisi la justice administrative en soulevant un problème foncier susceptible de faire annuler l'autorisation délivrée par le Pays. En effet, le domaine public revendiqué par le St Regis se situe au droit d'une terre en indivision que se disputaient à l'époque les deux établissements hôteliers. Fin 2019, après avoir laissé au tribunal foncier le temps de démêler une partie du litige, le tribunal administratif de Papeete avait pourtant rejeté la demande du Four Seasons, estimant que le St Regis présentait des garanties de "propriétaire apparent" des fameuses terres en indivision.
 
Revirement en appel
 
Saisie par l'exploitant du Four Seasons, la cour administrative d'appel de Paris a pourtant changé la donne dans une décision rendue mardi dernier. Rappelant les conditions obligatoires d'une procédure d'instruction et de recevabilité pour toute demande d'occupation de dépendance du domaine public, la cour a relevé que le St Regis devait justifier de "droits réels" sur les terres attenantes au domaine public maritime concerné. Or, la société exploitante n'étant pas en mesure de présenter de titre de propriété ou de bail attestant de ses droits, la Polynésie française ne pouvait pas lui accorder l'autorisation demandée. Autre problème, l'exploitant du St Regis n'avait pas précisé dans sa demande la "durée sollicitée pour l'occupation du domaine public". Une autre condition obligatoire pour obtenir le sésame du Pays.
 
La cour administrative d'appel de Paris a donc finalement annulé une nouvelle fois l'arrêté autorisant l'occupation du domaine public maritime par le St Regis.
 

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Le Pays et Météo France joignent leur force pour le climat

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Le Pays et Météo France joignent leur force pour le climat
Tahiti, le 21 janvier 2021 – Edouard Fritch, président de la Polynésie française, a signé mercredi avec Virginie Schwarz, P-dg de Météo France, une convention-cadre de partenariat pour les cinq prochaines années. L'un des objectifs à long terme est de mettre en place des indicateurs pouvant orienter les politiques publiques et les stratégies d’adaptation au changement climatique.


Les collaborations entre le Pays et Météo-France qui existent aujourd’hui, ont pour objectif la production, le contrôle et l’échange de données climatologiques. Mais suite au colloque organisé par Météo France le 1 er octobre 2019, plusieurs thématiques d’intérêt pour le Pays ont été identifiées dans le champ d’intervention de Météo France. Comme l’évolution climatique de la Polynésie française et de l’ensemble du Pacifique, la montée des eaux océaniques, la prévision des évènements hydrométéorologiques extrêmes, la gestion des ressources en eau (gestion des bassins versants et artificialisation des sols), ou encore la lutte anti vectorielle.

Pour permettre une meilleure collaboration entre les deux entités, Edouard Fritch, président de la Polynésie française et Virginie Schwarz, P-dg de Météo France, ont signé mercredi une convention-cadre de partenariat pour les cinq prochaines années. L'un des objectifs à long terme est de mettre en place des indicateurs pouvant orienter les politiques publiques et les stratégies d’adaptation au changement climatique.

Pour se faire des axes prioritaires de travail ont notamment été retenus, comme le renforcement de la connaissance de l’occurrence des pluies et du fonctionnement des cours d’eau, préfiguration d’un dispositif d’alerte "inondations" sur les îles hautes dont Tahiti et Moorea et évolution au cours du temps des périodes de sécheresse prolongée. Un autre axe portera sur la connaissance des régimes de houle et de leur évolution à long terme, et interactions avec la montée des océans.

D’autres axes de travail ont été identifiés dans des domaines divers (énergie, santé, aménagement, etc), qui pourront faire l’objet de travaux communs à développer ultérieurement.

Le projet PacSud

Le projet de régionalisation du changement climatique débute cette année. Il est dénommé PacSud, financé par l’AFD (Agence Française de Développement) pour une durée de 3 à 4 ans, et piloté par Météo-France et l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement). L’objectif final du projet est de renforcer la résilience des territoires français du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle Calédonie et Wallis et Futuna) et du Vanuatu au changement climatique.

Dans un premier temps les équipes vont s’atteler à produire des jeux de données haute résolution du climat futur pour le Pacifique (20 km x 20 km) à partir des derniers modèles et scénarios du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), dont le scénario COP 21. Dans un second temps, ces simulations seront régionalisées, en produisant des simulations à très haute résolution (2 km x 2 km), aux échelles d’îles comme Tahiti et Moorea.

Enfin, avec les autorités locales les impacts sur des secteurs spécifiques seront évalués au regard du changement climatique : santé, culture des huîtres perlières, etc.

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Les ex-salariés de l'InterConti demandent réparation

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Les ex-salariés de l'InterConti demandent réparation
Tahiti, le 21 janvier 2020 - Le procès en appel du volet civil de l'affaire de diffamation opposant la présidente de l’Union des femmes francophones d’Océanie, Irmine Tehei, aux anciens salariés de l'InterContinental qui avaient été accusés de viol par l'une des stagiaires de l'établissement, s'est tenu jeudi matin. La cour d'appel rendra sa décision le 18 février.
 
La cour d'appel a examiné jeudi l'appel au civil formulé par les quatre anciens salariés de l'InterContinental qui avaient été accusés de viol par l'une de leur collègue. À la suite de ces accusations et alors qu'une enquête était en cours, la présidente de l'Union des femmes francophones d'Océanie, Irmine Tehei, avait commenté l'affaire dans les médias.
 
Lors d’un reportage diffusé dans le journal télévisé de Tahiti nui télévision en langue tahitienne le 4 septembre 2019, Irmine Tehei avait notamment utilisé le mot "māfera" en parlant de ce dossier. Poursuivie en diffamation, elle avait été relaxée par le tribunal correctionnel le 25 août dernier.

Traduction officielle
Les parties civiles ne pouvant faire appel au pénal en matière de diffamation, leur avocat a donc saisi la juridiction sur les intérêts civils. Lors de l'audience qui s'est tenue jeudi, le conseil des quatre anciens salariés de l'InterContinental, Me Stanley Cross, a de nouveau déploré qu'aucune traduction officielle des propos, selon lui diffamatoires, n'ait été faite dans le dossier. Il a également affirmé que c'est Irmine Tehei, via sa fonction au sein de son association, qui avait amené l'affaire sur la "place publique". L'avocat a demandé des dommages et intérêts à hauteur d'un million de Fcfp pour chacun des quatre salariés.
 
De son côté, Me Teremoana Hellec a souligné le fait que sa cliente n'avait "aucune animosité personnelle" contre les quatre anciens salariés de l'hôtel, qu'elle ne les connaissait pas. Tout comme en première instance, l'avocat a réaffirmé que les propos de sa cliente ne comportaient aucune accusation de viol. La cour d'appel rendra sa décision le 18 février.
                                                          
 

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A Rangiroa, "le stock de becs de cane n'est pas en danger mais il pourrait rapidement basculer"

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A Rangiroa,
Tahiti, le 21 janvier 2021 - Depuis septembre 2019, la société Ocean Products, dirigée par Georges Moarii, mène, avec le soutien notamment de l'organisation non gouvernementale (ONG) The Nature Conservancy, une étude à Rangiroa pour évaluer les ressources en 'o'eo (bec de cane) de l'île, avec l'idée d'installer par la suite un atelier de mareyage. Cependant, une partie de la population de l'île s'inquiète d'un futur pillage du lagon. 

Georges Moarii on vous connait surtout pour votre flotte de thoniers, pourquoi cet intérêt pour le bec de cane à Rangiroa ? 

"Depuis 2016, on essaye de trouver des nouvelles sources d'approvisionnement en poisson lagonaire pour diversifier notre offre à Ocean Products. On a travaillé avec des îles comme Arutua et d'autres îles des Tuamotu mais on n'a jamais vraiment été satisfait. Au départ, on voulait lancer un atelier de mareyage dans le centre des Tuamotu, du côté de Faaite, Tahanea mais les liaisons par avion et par bateaux et les communications rendaient une installation dans ces zones très compliquée.

Finalement, on s'est rendu compte que la meilleure option c'était Rangiroa. On savait qu'il y avait de la ressource au niveau du poisson, notamment du 'o'eo, et pour les liaisons aériennes c'était idéal, avec des vols tous les jours et des goélettes qui passent toutes les semaines. En 2017, on était donc parti avec l'idée de faire un atelier de mareyage là-bas. Le projet, c'était d'acheter le poisson aux pêcheurs de l'île, de transformer ensuite le poisson dans notre atelier sur place, ce qui aurait permis de créer de l'emploi. Mais très rapidement, je me suis rendu compte que la ressource en bec de cane n'était pas aussi bien cernée que ça. Je me suis dit qu'il fallait d'abord évaluer la ressource avant de lancer quoique ce soit là-bas."

Quand avez-vous lancé votre étude ?
Faire une étude, ça coûte cher et je me suis tourné vers une ONG, The Nature Conservancy pour le financement. Je connaissais aussi un chercheur américain installé à Hawaii et il m'a orienté vers Alexander Filous, qui a notamment travaillé sur l'aire marine éducative à Anaa et sur le 'io'io (albula vulpes) pendant trois ans. L'étude a ainsi débuté en septembre 2019 et on a investi 80 millions de Fcfp depuis. À cause de problèmes de visa, le chercheur a effectué deux séjours de trois mois à Rangiroa. Mais il a réalisé un travail énorme en marquant 700 poissons en plus des 11 000 poissons mesurés."

Est-ce que votre étude a également déterminé le volume pris par les pêcheurs ?
"Ce sont des données que nous devons encore affiner. Mais on sait qu'un bateau peut pêcher jusqu'à 400 poissons par jour, avec 3 ou 4 pêcheurs sur le bateau. Et quand tu vois qu'il y a une dizaine de bateaux sur le lagon en train de pêcher ça fait 3 000, 4 000 poissons tous les jours qui sont pris et cela pendant dix jours aux alentours de la nouvelle lune."

Votre installation a suscité quelques critiques, de la part notamment de l'association Tamariki no Rangiroa kia poihere te kaiga (lire encadré) qui s'interrogeait sur vos réelles motivations…
"Il y a eu des rencontres sur place avec les pêcheurs, le maire de la commune. Au tout début, le maire m'a prévenu de ne pas venir dévaster la ressource. Ils savent que j'ai de gros moyens donc ça les a inquiétés mais je l'ai rassuré. Comme je le disais, l'idée n'était pas d'amener mes bateaux là-bas mais d'acheter le poisson auprès des pêcheurs de l'île. Je ne suis pas un pillard de lagon. La pêche, je baigne dedans depuis que je suis tout petit, je suis donc sensible à toutes ces problématiques.

On a tissé des liens avec certains pêcheurs, ils sont très positifs vis-à-vis de notre programme. C'est leur gagne-pain. Si demain il n'y a plus de poissons, de quoi ils vont vivre ? Sur le projet d'atelier de mareyage, il est complètement en standby et, au fur et à mesure, les plans deviennent de plus en plus petits. On a commencé à s'installer là-bas en 2017 et depuis on n'a pas encore gagné d'argent. Je ne sais pas quand on va commencer à gagner de l'argent là-bas.

D'ailleurs plus on avance dans l'étude, plus d'autres idées nous viennent. Comme le fait d'éduquer les enfants à la préservation du 'o'eo. On souhaite investir dans un parc à poisson et faire des ateliers pour les sensibiliser. On a également d'autres pistes d'étude, comme le marquage acoustique pour suivre les migrations des 'o'eo. On met des émetteurs sur les poissons et ensuite on va disposer des balises à l'intérieur et à l'extérieur du lagon pour suivre leurs mouvements. Ou bien également une étude sur le stock de hāpu'u (loche marbrée) qui est en grand danger à Rangiroa. D'un projet d'installation d'un atelier de mareyage pour du business, on est passé à l'installation d'un large programme de recherche. Et puis avec ma famille, on a eu un véritable coup de cœur pour l'île. L'objectif à terme c'est de faire de Rangiroa un exemple pour la pêche durable."

"Pourquoi ne pas dire quel est le vrai projet derrière cette étude ?"
Taurama Sun, président de l'association Tamariki no Rangiroa kia poihere te kaiga, s'interroge sur les véritables intentions de la société Ocean Products. "Sur l'étude je suis d'accord parce qu'il fallait que l'on connaisse le stock dont nous disposons. Mais pourquoi on ne dit pas quel est le vrai projet derrière cette étude ?", insiste celui qui est également pêcheur professionnel. "Cette entreprise a investi des centaines de millions dans ce projet et à mon avis, ce n'est pas pour ne récolter que quelque mille à la fin. Quelle quantité cette entreprise doit vendre pour être rentable ? Si on impose des quotas, est-ce qu'ils seront respectés ? À mon avis, les petits mareyeurs de l'île vont faire la tête."

Pour obtenir des réponses, Taurama Sun a saisi la mairie de Rangiroa pour organiser une réunion publique avec le patron de Ocean Products.

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Des ventes d'armes soumises à une réglementation stricte

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Des ventes d'armes soumises à une réglementation stricte
Tahiti, le 21 janvier 2021 - Si l'arrivée d'une nouvelle armurerie a provoqué l'émoi en Polynésie, la réglementation qui encadre ce type de commerces est extrêmement contraignante. Tout comme l'acquisition ou la détention d'une arme de catégorie B qui exige tout un arsenal de justificatifs, dont une licence de tir sportif et la bénédiction de la fédération polynésienne de tir. Pour l'obtenir, le candidat fait l'objet d'une enquête de moralité qui peut durer un an.

"Quand tu ouvres une armurerie tu fais profil bas, tu ne le cries pas sur tous les toits en espérant avoir ton autorisation plus rapidement" s'exclame Julien (prénom d'emprunt). Comme lui, les autres armuriers du territoire ne cachent pas leur colère depuis l'arrivée très médiatisée d'un nouveau concurrent à Papeete samedi. "Il nous a mis dans la m..." fustige le professionnel. "On ne peut pas lui refuser l'agrément puisqu'il est en règle, mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, ce n'est pas pour rien si ça prend autant de temps pour avoir les autorisations."

Dans le cas d'une armurerie "la personne physique ou le représentant légal de la société doit être titulaire d'un agrément délivré par l’État, d’une durée de validité de 10 ans" précise le haussariat. C'est le cas du nouveau commerce de Papeete qui fait tant de bruit. Son dirigeant doit ainsi présenter soit un diplôme d'armurier, soit un certificat de qualification professionnelle délivré par la Fédération professionnelle des métiers de l’arme et de la munition (FEPAM), soit un diplôme de niveau IV, soit tout document justifiant d’une expérience d’au moins six ans dans le métier de l’armurerie.

"Les gens ne connaissent pas la réglementation"

Malgré toutes ces précisions, le sujet embrase la toile. Sur les réseaux sociaux, on s'offusque de l'ouverture d'une armurerie "pignon sur rue", tandis que le Tavini dénonce un "non-sens", réclamant au passage des comptes à un gouvernement qui se positionne sans pour autant être compétent en la matière... Qu'importe. Très vite, une pétition voit le jour. Enregistrant déjà 1 700 signatures au compteur, elle assure que "des personnes amateurs ou professionnelles des armes ici (…) ont su faire sans magasin spécialisé", et craint surtout que "la circulation d'armes à feu augmente la délinquance et les violences."

Or, les armes à feu sont vendues depuis plus de 20 ans par sept professionnels qui répondent aux critères énoncés plus haut. S'ils n'ont pas fait l'objet d'une levée de bouclier selon Louis Provost, président de la fédération polynésienne de tir, "c'est parce qu'ils n'ont pas fait de publicité". Il évoque alors le cas de l'armurier de Raiatea qui s'était aventurer à médiatiser son affaire, avant de se résoudre à mettre la clé sous la porte face à la pression populaire.

"Tout le monde s'était dit que tout le monde allait pouvoir s'acheter une arme, alors que non, ces armes sont destinées à la chasse ou au tir sportif uniquement, déplore le président. Les gens ne connaissent pas la réglementation, c'est normal que ça leur fasse peur, ils croient voir des armes de guerre à la télé." Soit des armes de catégorie A.

Aucun risque à ce niveau-là, étant donné que "l'acquisition et la détention des matériels de guerre, armes et éléments d'armes relevant de la catégorie A sont interdites, sauf pour les besoins de la défense nationale et de la sécurité publique" précise la réglementation relative aux armes applicable en Polynésie française.

Le transport du domicile au stand de tir seulement

La catégorie B en revanche est permise, mais soumise à une autorisation pour l'acquisition et la détention uniquement. Non pour le port, réservé aux forces de l'ordre. "On a le droit de transporter mais sur un trajet bien défini, du domicile au stand de tir. Il ne s'agit pas de s'arrêter au marché et de passer voir des copains sur la route, souligne Louis Provost. Idem pour une compétition en Nouvelle-Zélande ou en Nouvelle-Calédonie. L'autorisation pour l'acquisition et la détention dans des conditions strictes chez vous, elle vaut titre de transport."

Et pour obtenir cette autorisation –valable cinq ans– auprès du haut-commissariat, c'est un vrai parcours du combattant. Déjà parce qu'il faut présenter une licence sportive de tir. Il faut également pouvoir justifier d'un "certificat médical datant de moins d'un mois attestant que l'état de santé physique et psychique du demandeur n'est pas incompatible avec la détention d'arme et de munitions". À cela s'ajoute le feu vert du président du club de tir auquel est associé celui de la fédération polynésienne de tir (FPT). C'est elle qui soumet le candidat à une enquête de moralité pouvant s'étendre sur six mois, voire un an.

Surclassées en catégories A

"Et encore, si le gars n'est pas assidu, ni sérieux et qu'il ne maîtrise pas la discipline, il ne pourra pas être titularisé" développe le président de la fédération. En parallèle, le casier judiciaire de l'acquéreur est bien sûr passé au crible. Enfin, il devra présenter un "document attestant de la possession d'un coffre-fort ou d'une armoire-forte au domicile du demandeur pour la conservation des armes". Moins contraignantes, les catégories C et D – tout ce qui est à air comprimé – sont soumises à une déclaration pour l'acquisition et la détention au haut-commissariat.

Durcie par décret en août 2018, la réglementation a surclassé en catégorie A les armes automatiques ou semi-automatiques avec des chargeurs de plus de 30 coups. Sauf dérogation réservée aux tireurs sportifs, elles sont donc interdites. De même que les dispositifs qui accélèrent la vitesse de tir, en mode "rafale".

Si la Polynésie compte plus de 400 tireurs sportifs et huit armureries, le haut-commissariat recense près de 3 400 armes sur le territoire. Preuve que le risque est maîtrisé selon la fédération, aucun trouble à l'ordre public n'est à déplorer. "Depuis le temps qu'on fait du tir, on n'a jamais eu d'incident, fait remarquer Louis Provost. Le premier club de tir a ouvert en 1979, mais il y avait déjà des clubs de balltrap dans les années 60. Ce sont les Corses qui ont amené la discipline sportive avec des fusils de chasse au départ, on tirait sur la plage Cigogne qui est aujourd'hui le parc Paofai." 
 

 


Classification des armes
Des ventes d'armes soumises à une réglementation stricte
​Catégorie A : armes de guerre, interdites ici.

Catégorie B : Armes de poing, fusils semi-automatiques d’une capacité supérieure à trois coups, armes ayant l’apparence d’une arme de guerre, fusils à pompe, armes à balles en caoutchouc, armes à impulsion électrique.

Catégorie C : Fusils semi-automatiques d’une capacité inférieure ou égale à trois coups, armes de balltrap, armes d'épaule à canon lisse tirant un coup par canon, armes neutralisées, armes d’une puissance supérieure à 20 joules.

Catégorie D : Couteaux-poignards, aérosols lacrymogènes inférieurs à 100ml, armes à impulsions électriques de contact, revolvers d’alarme, de tir de munitions à blanc ou à gaz, armes d’une puissance strictement inférieure à 20 joules, certains pistolets et carabines à air comprimé, répliques d'airsoft.
 

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Fritch et Temeharo peuvent cumuler gouvernement et CGF

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Fritch et Temeharo peuvent cumuler gouvernement et CGF
Tahiti, le 21 janvier 2021 – Le Conseil d'État a rejeté deux recours d'Yves Conroy demandant de constater les incompatibilités, prévues selon lui par le statut de la Polynésie française, entre les fonctions de membres du gouvernement et de président et vice-président du CGF de René Temeharo et Édouard Fritch.
 
Le Conseil d'État vient de trancher une question soulevée depuis maintenant quelques années par le célèbre "justiciable polynésien" Yves Conroy, surnommé ainsi au fil de ses nombreux recours intentés en qualité de simple "justiciable" mais souvent destinés à titiller les personnalités politiques de tout bord. Yves Conroy s'est en effet intéressé à l'interprétation de plusieurs articles du statut prévoyant les conditions d'incompatibilité des membres du gouvernement, avec dans le viseur, le président Édouard Fritch et son ministre René Temeharo.
 
À l'origine de l'argumentation juridique d'Yves Conroy : l'article 75 du statut prévoyant que le président du gouvernement, son vice-président et ses ministres sont soumis aux mêmes règles d'incompatibilité que les représentants à l'assemblée. L'article 111, ensuite, qui prévoit que le mandat de représentant est incompatible avec "les fonctions de directeur ou de président d'établissement public, lorsqu'elles sont rémunérées". Enfin, l'article 77 qui pose que le président, son vice-président et ses ministres sont tenus de choisir dans un délai d'un mois suivant leur entrée en fonction, s'ils abandonnent l'une ou l'autre de leurs fonctions, s'ils se retrouvent dans l'un des cas d'incompatibilité prévus par le statut. Ce dernier article précisant surtout que s'ils ne font aucun choix dans un délai d'un mois, ces élus sont "réputé(s) avoir renoncé à (leurs) fonctions de président ou membre du gouvernement de la Polynésie française"
 
Or, il se trouve que le ministre René Temeharo et le président Édouard Fritch sont respectivement président et vice-président du Centre de gestion de formation (CGF) et qu'ils touchent à ce titre une indemnité de fonction. Yves Conroy a donc demandé au haut-commissaire de constater ce qui constituait selon lui une incompatibilité à même de contraindre le président du Pays et son ministre de l'Équipement de quitter le gouvernement… Le haut-commissaire ne l'a pas entendu de cette oreille. Et son interprétation du statut a été confirmée jeudi par le Conseil d'État.
 
Indemnité n'est pas rémunération
 
Dans sa décision rendue dans la nuit de mercredi à jeudi en Polynésie, la juridiction parisienne a expliqué que "l'indemnité" de fonction touchée par le président du CGF, René Temeharo, n'était pas considérée au regard de la législation sur le statut des fonctionnaires communaux et de leurs établissements publics comme une "rémunération". Il s'agit en fait d'une indemnité de même nature que celles prévues pour l'exercice de fonctions électives locales, comme les indemnités de maire ou d'adjoint. Pour le Conseil d'État, l'indemnité de fonction de président du CGF ne correspond donc pas à une rémunération en tant que président d'établissement public. René Temeharo peut continuer à exercer ses deux mandats.
 
Pour Édouard Fritch, l'affaire a été bien plus rapidement balayée, le cas d'un "vice-président" d'établissement public n'étant pas mentionné parmi les cas d'incompatibilité prévus par le statut.
 
Virginie Bruant et la Sacem
 
Un troisième et dernier recours d'Yves Conroy au Conseil d'État a également été rejeté jeudi, mais en revanche uniquement sur la forme. Ce dernier attaquait la situation de l'élue Tapura à l'assemblée, Virginie Bruant, également gérante et directrice générale de la Sacem Polynésie. Or, l'article 111 du statut prévoit qu'il est "interdit à tout représentant à l'assemblée de prendre une part active aux actes relatifs à une affaire à laquelle il est intéressé, soit en son nom personnel, soit comme mandataire". Mais sur ce point précis, le Conseil d'État a opposé à Yves Conroy que la loi organique ne permettait pas à un simple justiciable de lui demander de déclarer démissionnaire d'office une élue concernée par ce type d'incompatibilité. Cette prérogative étant réservée au haut-commissaire ou aux représentants de l'assemblée. Ou quand le "justiciable polynésien" se heurte lui aussi aux incompatibilités de son propre statut...
 

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1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa

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1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa
Tahiti, le 21 janvier 2021 - 1866 : Qui se souvient encore de la glorieuse “Panama, New Zealand & Australia Royal Mail Co.” créée le 15 juin 1866 et qui a marqué par la présence dans les eaux polynésiennes de ses bateaux la petite histoire des Etablissements français de l’Océanie ? Plus grand monde sans doute et c’est bien dommage, car cette société ambitieuse –mais qui ne fut jamais rentable– faillit bien changer la face d’au moins une de nos îles, la petite Rapa, à l’extrême sud-est de l’actuelle Polynésie française. Un homme joua un rôle déterminant dans cette aventure maritime, le capitaine anglais John Vine Hall (1813- fin décembre 1892).
 
En 1866, les liaisons entre les colonies britanniques d’Australie et de Nouvelle-Zélande et la lointaine mère patrie étaient difficiles, irrégulières, dépendant d’un trafic maritime certes important mais aléatoire, le passage du cap Horn rendant tout trajet incertain, surtout durant l’hiver austral.
Plus au nord, dans l’actuel Panama, de canal il n’y avait point ; et pour cause, l’Atlantique et le Pacifique ne seront reliés qu’en 1914, soit quarante-huit ans plus tard... N’empêche, l’expérience avait déjà démontré à de nombreuses reprises que le trajet le plus court et le plus sûr était pour le courrier de rallier depuis Sydney ou Wellington et Auckland la côte ouest du Panama, de traverser ce petit Etat par le chemin de fer, puis de charger ce même courrier sur un vapeur se rendant en Angleterre, directement ou via la côte est des États-Unis.

1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa
Le Pacifique en diagonale
 
En 1861, fort d’une carrière déjà bien remplie (voir encadré), John Vine Hall fut nommé à Sydney directeur général de la Inter-Colonial Royal Mail Company of London. Très vite, Hall comprit que le service postal pouvait être considérablement amélioré et pour cela, il se rapprocha de son homologue en Nouvelle-Zélande, Crosbie Ward, grand patron des postes kiwies. C’est avec lui qu’il décida de la création d’une ligne maritime reliant Sydney et Wellington au Panama afin de gagner du temps et de régulariser les liaisons postales avec Londres. Il fut décidé pour ce faire de créer une nouvelle société, le 15 juin 1866, dont tout naturellement Vine Hall prit la direction générale.
La toute jeune “Panama, New Zealand & Australia Royal Mail Co.” (qui succédait donc en quelque sorte à la Inter-Colonial Royal Mail Company of London), avait pour mission d’assurer au courrier la traversée du Pacifique en diagonale. Pour cela, elle disposa, grâce à un conséquent apport en capitaux, de quatre navires à vapeur qui garantissaient des liaisons régulières, quasiment chronométrées, mais avec une petite faiblesse : l’étrave de ces navires ne fendait les eaux du vaste océan qu’à raison de trente-cinq tonnes de charbon avalées chaque jour. Autant dire que les chauffeurs, dans la salle des machines, n’avaient guère de temps pour flâner, occupés qu’ils étaient à remplir à grandes pelletées les chaudières insatiables de leurs bateaux (plus de 24 kilos de houille par minute !). 
 
Une île non revendiquée
 
Sauf à surcharger les vapeurs de charbon, ils devaient, pour emporter suffisamment de fret, pouvoir refaire le plein de carburant en cours de route. Or, quelle était la dernière île à se trouver entre Auckland et Panama ? La petite, la minuscule Rapa, qui offrait plus d’un avantage aux yeux de Vine Hall : s’il était toujours possible de remonter au nord pour faire le plein de charbon à Tahiti, cela occasionnait un détour et donc une perte de temps, sachant que le charbon stocké à Papeete ne serait disponible qu’en fonction du bon vouloir des autorités françaises, puisque Tahiti était un protectorat de la France. A Rapa en revanche, île que personne encore n’avait revendiquée, une compagnie privée britannique pourrait échapper à toute perte de temps administrative en gérant son propre stock de charbon à son prix de revient ; qui plus est, Rapa offrait un port naturel extrêmement sûr, bref tout ce qui permettrait à la “Panama, New Zealand & Australia Royal Mail Co.” de gagner du temps, donc de l’argent. 
Il ne restait plus qu’à organiser ce dépôt de charbon pour assurer les ravitaillements des bateaux de la compagnie dirigée par Vine Hall. 
Deux navires se rendirent à Rapa pour y reconnaître le port naturel et choisir le site qui servirait de dépôt de charbon. John Vine Hall à cette époque, s’était rendu lui-même à Rapa dont il avait exploré les ressources (l’île devait aussi pouvoir fournir de l’eau à ses navires et éventuellement des vivres frais pour ses équipages). 
Durant son exploration, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une roche qu’il qualifia sans doute un peu vite de charbon ! En fait, les habitants de Rapa ayant compris que leur île avait été retenue pour y gérer un stock de charbon destiné aux bateaux britanniques, sachant pertinemment qu’il y avait à flanc de colline chez eux une roche noire qui, elle aussi, brûlait, s’empressèrent d’y conduire les Anglais. On imagine la surprise de ces derniers devant cette trouvaille complètement inattendue dans une île volcanique... 
John Vine Hall, s’il adopta le terme de charbon pour qualifier ce gisement pour le moins insolite, rédigea tardivement un rapport en 1869, soulignant toutefois que ce charbon ne présentait pas un intérêt économique certain compte tenu de la modestie du gisement.

1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa
Branle-bas de combat à Tahiti !
 
Cette découverte anglaise n’allait pas rester longtemps secrète ; dès 1867, un habitant de Rapa, dénommé Etau, se rendit à Tahiti et demanda à voir le gouverneur de La Roncière pour lui révéler que son île recélait un véritable trésor, du charbon, charbon sur lequel les Anglais souhaitaient apparemment mettre la main ! 
On imagine l’effet de cette nouvelle auprès des autorités françaises ; c’est un peu comme si, de nos jours, on annonçait qu’on avait trouvé du pétrole à Rurutu... Evidemment, conscient du possible intérêt stratégique de cette découverte, le gouverneur dépêcha de suite le bateau officiel du protectorat, le Latouche-Tréville qui parvint à Rapa le 19 avril 1867. La mission du capitaine était double : prendre possession de Rapa au nom de la France (impossible d’imaginer une seule seconde les Anglais faire main basse sur un gisement de charbon au cœur du Pacifique !) et accessoirement rédiger un rapport scientifique précis sur ce charbon. 
A ce moment-là à Tahiti, les géologues compétents ne se bousculaient pas, mais malgré tout, de La Roncière, homme décidé, adjoignit au capitaine du Latouche-Tréville un lieutenant d’artillerie, Joseph Méry, géologue de qualité. Charge à lui de reconnaître le site et surtout de ramener des échantillons de ce qui fut immédiatement baptisé “l’or noir de Rapa”, susceptible d’assurer enfin la prospérité du protectorat.
 
Des lignites et non pas du charbon
 
Méry, obéissant et dévoué, conscient de ses responsabilités (le gisement allait-il changer le destin du protectorat ?) se mit immédiatement au travail guidé par l’enthousiaste Etau et dès le 8 juin 1867, le géologue rédigeait son rapport (publié dans le Messager de Tahiti en date du 14 septembre 1867). 
A sa lecture, on y apprend que Etau montra d’abord le petit stock dont il disposait chez lui. Méry reconnut immédiatement du lignite (voir encadré), mais estimant que ce stockage improvisé aurait pu altérer la qualité des échantillons, il demanda à Etau de le conduire sur site. Détournant un petit ruisseau dans le vallon de Paukare, Méry dégagea l’affleurement de roche noire et posa son diagnostic : “la couche a une épaisseur de 2m à 2m50 ; sa direction est est nord-40°-est ; elle est inclinée de 15° du sud-est au nord-ouest. Elle repose directement sur une couche de basalte, elle est en lits irréguliers, mélangée de veines et de blocs d’argile, elle est recouverte par un talus d’éboulement entièrement formé d’argiles diversement colorées. Ce talus, de près de 50m à 60m de hauteur, est terminé au sommet par quelques couches régulièrement stratifiées. (...) Il résulte de tout ce que j’ai pu voir, après les quelques travaux préliminaires que j’ai fait exécuter et des essais auxquels j’ai soumis ce combustible à mon arrivée à Tahiti :
  1. Que ce combustible est du lignite à divers degrés de compacité, suivant les points de la couche où il est pris ;
  2. Que la compacité varie de celle caractérisant les lignites parfaits proprement dits à celles des variétés connues sous le nom de jayet ;
  3. Que la couche entière ne se trouve pas en place, mais est arrivée à sa position actuelle par suite d’un bouleversement du terrain préexistant sur lequel avait eu lieu la formation ;
  4. Que ce terrain entièrement argileux, s’est accumulé par éboulements au-dessus de la couche, que ses débris ont pénétré toutes les failles qu’avait dû y causer l’éboulement et que, par conséquent, au combustible se trouve mêlée une grande quantité de matières étrangères ;
5) Enfin que les parties très compactes paraissent être beaucoup plus abondantes que les lignites parfaits”.

1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa
Impossible à exploiter
 
Le tableau brossé par Méry n’était guère encourageant, même s’il soulignait dans son rapport que “ces lignites pourraient fournir un excellent combustible”. Malheureusement, ces lignites utilisés en tant que combustible se sont avérés plus lent à chauffer du fer afin de permettre d’effectuer une soudure que de la houille et, conclut Méry, ces lignites “ne seraient par conséquent, pas avantageux pour cet usage, quel que fût leur prix de revient ; mais différentes industries pourraient les employer de préférence à la houille, et surtout au bois, qui devient de plus en plus rare”. Les parties très compactes, pour leur part, brûlent mal, dégagent des odeurs et moins de chaleur... Coup de grâce donné par Méry : “quelles que soient l’étendue et la puissance de cette couche, elle se trouve dans des conditions telles qu’au point de vue industriel, il est actuellement impossible de l‘exploiter avantageusement”. D’autant que compte tenu de l’éboulement argileux sur les lignites, ceux-ci nécessiteraient une exploitation non pas à ciel ouvert, mais en galeries. Cerise sur le gâteau, si ce lignite de Rapa pouvait servir éventuellement de combustible, il ne pouvait pas convenir aux chaudières des navires à vapeur ; la messe était dite !
 
Rapa incorporée au protectorat
 
Pour Vine Hall et le directoire de sa compagnie, l’affaire de l’or noir de Rapa ne fut pas sans conséquence, loin de là. A cause de l’initiative d’Etau, ou grâce à lui selon le camp où l’on se place, Rapa, de petite île “indépendante”, avait été incorporée vite fait bien fait au protectorat français. Plus question de la transformer en point de ravitaillement en charbon pour les navires de la “Panama, New Zealand & Australia Royal Mail Co.”
Ceux-ci devaient effectuer la longue traversée soit en faisant escale à Papeete (ce que souhaitait de La Roncière pour dynamiser l’économie locale), soit surcharger leurs cales de charbon et faire la route “non stop”... Dans tous les cas de figure, la rentabilité des voyages était sérieusement remise en cause. 
John Vine Hall, pour sa part, estimait avoir mené à bien sa mission, à savoir mettre sur pied un outil fiable pour assurer le service du courrier entre Sydney et Wellington d’un côté du globe et Londres de l’autre. Fin 1866, il demanda à prendre sa retraite et rentra à Londres. Il avait alors cinquante-trois ans seulement, mais était fatigué ; il revint en Australie en 1868 pour tenter de redresser les affaires de la compagnie qu’il avait fondée, mais que son successeur, le capitaine H.B. Benson n’était pas parvenu à maintenir à flot. En vain, car en 1868, la société mettait la clé sous la porte ; la distribution du courrier entre Londres et le Pacifique Sud se poursuivit bien sûr, mais sans la “Panama, New Zealand & Australia Royal Mail Co.”

Quatre vapeurs et une faillite
1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa

Fondée le 15 juin 1866, la “Panama, New Zealand & Australia Royal Mail Co.” avait pour objet d’opérer des traversées mensuelles dans les deux sens entre Sydney, Wellington et Panama. Pour cela, elle disposait, grâce à son capital de départ, de quatre navires. Ceux-ci étaient reliés au chemin de fer de Panama. 

Le paquebot Kaikora, de 1 591 tonnes construit en 1865, a fait la traversée initiale. Les autres navires étaient le Rakaia (1 509 tonnes, lancé le 31 janvier 1866 du chantier de construction de Randolph Elder and Co. à Fairfield.), le Ruahine (1 504 tonnes) et le Mataura (1 786 tonnes), des bateaux à vapeur de taille similaire. Le service ne s'est jamais avéré rentable, la société était en très grandes difficultés financières à la fin de 1868 et elle dut jeter l’éponge. Les quatre navires avaient été hypothéqués à la Royal Mail S.P. Co. et ont finalement été transférés à cette société. Le Kaikora, le Rakaia et le Ruahine ont été renommés Tiber, Ebro et Liffey. Ceux-ci ont tous été placés sur le service Brésil/River Plate.

Le quatrième vapeur, le Mataura, était un navire à coque en fer de 1 786 tonnes brutes avec une vitesse de 10 nœuds, construit en 1866 par Millwall Ship & Graving Co. Il pouvait accueillir quelque cent passagers de première et soixante de deuxième classe. Le bateau avait quitté Londres pour son voyage inaugural, mais il a été en proie à de nombreuses pannes au cours de son long périple par l’Afrique du Sud. Il arriva finalement juste à temps pour entamer ses rotations entre Sydney et le Panama.

  

La France aux Australes
1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa

Dès 1842, les deux îles de Raivavae et de Tubuai, aux Australes sont intégrées au protectorat français, toutes les deux ayant des liens étroits avec Tahiti (les deux îles seront annexées en 1880). Le 28 avril 1867, l’affaire de l’or noir de Rapa conduit la France à annexer l’île la plus au sud de l’archipel au protectorat afin d’éviter que les Anglais ne mettent la main sur un potentiel et stratégique gisement de charbon. L’acte signé entre la France et Rapa le fut par le roi Parima, les chefs, les huira’atira et M. Méry. Un résident y fut nommé le 12 décembre 1867, M. Caillet lieutenant de vaisseau qui demeura en poste jusqu’au 20 avril 1869. Le 23 février 1882, Rapa fut annexée aux Etablissements français de l’Océanie et le 1er décembre de la même année, un gendarme y fut envoyé “accueilli avec empressement par la population” nous dit un rapport de l’époque. Indépendantes, l’une avec une reine, l’autre avec un roi, Rimatara et Rurutu ne seront placées sous protectorat français qu’en 1889; Rurutu sera annexée en 1900 et Rimatara un an plus tard.


Une mine de charbon “en exploitation”!
1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa

Paul Deschanel (1856-1922, celui-là même qui devint président de la République française du 18 février au 21 septembre 1920 – il démissionna pour des raisons de santé) rédigea, en 1888, un ouvrage consacré aux intérêts français dans l’océan Pacifique. 

Il y passe en revue certaines régions: Gambier, Tuamotu, Marquises, puis il fait un distinguo entre Tubuai, Cook, Wallis et l’île de Rapa qu’il traite à part (édition Berger-Levrault & Cie-Paris).

Au sujet de Rapa, il n’y va pas par quatre chemins, annonçant fièrement qu’une mine de charbon y est en exploitation et que son rendement est égal aux deux-tiers d’une bonne houille classique...

Plus précis est son analyse de l’intérêt stratégique de l’île; il précise que la compagnie maritime anglaise a été la première à relier les deux nouveaux mondes par une ligne de bateaux à vapeur. De Panama à Rapa, la moyenne des traversées faites par ces bâtiments était de 16 jours et demi. La plus longue a été de 19 jours et demi. La plus courte a été de 14 jours et demi. Selon l’auteur, des paquebots y firent escale du 15 octobre 1867 au 16 février 1869, paquebots jaugeant jusqu’à 1 800 tonnes. La malle (ndlr: le courrier, le mot “malle” ayant donné “mail” en anglais) arrivait de Southampton en 36 jours à Rapa, en 49 jours à Wellington et en 54 jours à Sydney. La compagnie a transporté en outre de Panama en Nouvelle-Zélande et en Australie environ six cents personnes. Elle touchait, précise Deschanel, une subvention de 2 750 000 Francs, 1 500 000 Francs de l’Australie et 1 250 000 Francs de la Nouvelle-Zélande.


John Vine Hall sur toutes les mers

John Vine Hall était né à Maidstone, dans le Kent, en 1813. Très jeune, mais c’était l’usage il y a deux siècles, il s’engagea comme aspirant au sein de la Compagnie des Indes et c’est là qu’il vécut ses premières années de marin. La création de la ligne de bateau à vapeur à partir du Cap de Bonne Espérance le vit passer sous contrat avec le gouvernement; peu de temps après, il connut une promotion remarquable puisqu’il devint le commandant d’une flotte de plusieurs navires, dont le Maurice, le Calcutta, le Lady Jocelyn... Quelques années plus tard, au sein de la même Compagnie des Indes, il fut nommé superintendant à Southampton. Lors d’un voyage en Australie, à bord du Crésus, il marqua des points alors que le navire était en panne et jugé inapte au voyage de retour. En fait, à l’époque, il n’existait aucun bassin de radoub pour réparer un bâtiment de cette taille, mais Vine Hall se débrouilla si bien à Sydney, grâce à un montage quelque peu acrobatique (en fait un barrage provisoire, un batardeau, suffisant pour mettre le bateau quasiment à sec) que le Crésus put être réparé à Berrys’ Bay. Le dispositif fut jugé si parfait que le célèbre ingénieur civil M. Brunel fit intégrer Vine Hall à l’Institut des Ingénieurs, tandis que l’Amirauté se fendait de félicitations. Les aventures de Hall avec le Crésus ne s’arrêtèrent pas là puisque, plus tard engagé dans la guerre de Crimée en tant que transport de troupes, le bateau prit feu; l’habileté de Hall et aussi son courage permirent au navire d’être jeté à la côte; le Crésus fut réduit en cendres, mais pas un homme ne perdit la vie dans cet incendie. Là encore, Hall eut droit aux éloges de l’Amirauté qui, après avoir découvert un ingénieur d’exception, avait désormais un héros à fêter...

En 1860, Hall prit le commandement du vapeur Great Eastern qu’il acheva d’aménager à Southampton. Le voyage inaugural entre l’Angleterre et New-York se déroula parfaitement bien et Hall fut reçu par le président des États-Unis, James Buchanan, qui apprécia tant son contact qu’il l’emmena visiter les chutes du Niagara.

En 1861, nous revenons au charbon de Rapa, Hall est nommé directeur général en Australie de l’Inter-Colonial Mail Company dont le siège est à Londres. C’est là qu’il décida de la création de la “Panama, New Zealand & Australia Royal Mail Co.”


Un “charbon” né d’un lac
1866 : Les fausses promesses du charbon de Rapa

Grâce au Service mixte de contrôle biologique rattaché à la Direction des centres d’expérimentations nucléaires, ceux que l’histoire du charbon de Rapa intéresse pourront trouver tous les détails de la géologie de Rapa dans l’ouvrage que lui a consacré ce service en 1986. Ce livre est consultable sur le site https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers15-06/23831.pdf..

On y apprend que l’affleurement de lignites se trouve à la cote de 180 mètres sous la ligne de crêtes joignant les monts Vairu et Tanga. Les lignites en larges plaques noires subhorizontales, associées à des argiles bariolées blanches à rouges et à des sables, sont visibles sur une trentaine de mètres seulement d’extension nord-ouest – sud-est, et sur une puissance de deux mètres. Il est de ce fait difficile, selon les auteurs de cette description, d’avoir une bonne estimation du développement de la lentille sédimentaire.

Comment celle-ci s’est-elle formée alors que le lignite ne se trouve pas dans les roches d’origine volcaniques (Rapa étant un volcan vieux d’un peu plus de quatre millions d’années)? A l’origine de cette roche susceptible de brûler, se trouve un lac de lave temporaire dont le toit refroidi aurait servi de réceptacle à une dépression lacustre ou tout au moins marécageuse. Dans cette mare, des végétaux croissant à ses bords se seraient accumulés et auraient évolué en lignites après décomposition. Quand on les analyse, on trouve des pollens et des restes très variés, ceux de plantes angiospermes, d’algues, de dicotylédones (Myrtacées, Pipéracées, Sapindacées, Rubiacées) et même des restes de palmiers et de cocotiers alors que de nos jours ces arbres manquent ou sont rares à Rapa.


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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 23 au lundi 25 janvier 2021

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Pharmacies, médecins et vétérinaires de garde du samedi 23 au lundi 25 janvier 2021
Pharmacies de garde : Du samedi 16 janvier et lundi 18 janvier 2021

Papeete :Pharmacie PRINCE HINOI Tél. 40 42 02 24
Samedi de 6h30 à 18h30
Dimanche de 8h00 à 12h30 et de 14h00 à 19h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la DSP au 40 47 01 47 ou 40 47 01 44.

Faa’a : Pharmacie TIARE TAHITI Tél. 40 83 29 44
Samedi de 7h30 à 11h30 et de 15h00 à 18h00
Dimanche de 8h00 à 11h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la gendarmerie de Faa'a au 40 46 72 00.

-Punaauia : Pharmacie OTEANIA Tél. 40 85 59 00
Samedi de 7h00 à 12h30 et de 14h30 à 19h00
Dimanche de 8h00 à 12h00
En cas de réelle urgence établie par une ordonnance du jour sur laquelle le médecin aura inscrit l'heure de la prescription, veuillez appeler la police municipale de Punaauia au 40 54 38 60.

Du samedi 23 janvier 2021 à 12h30 au lundi 25 janvier 2021 à 06h00

Iles du vent :

-Secteur Papeete-Faa’a et Punaauia : Dr POUL François Tel.  89 51 31 34

-Secteur Papeete-Pirae-Arue-Mahina : Dr COLLEUIL Marc Tel. 40 43 73 91

-Commune de Paea : Dr BOUTRY Bruno Tel. 40 53 27 53

-Commune de Papara : Dr MORIN Eric Tél. 40 57 39 99

-Taravao et la presqu’île : Dr RICHARD Ronan Tel. 40 57 05 15

-Secteur de MOOREA : Dr JOUVE Jean-Marc Tel. 40 56 44 63

Iles sous le Vent :

-Ile de Bora-Bora : Dr DUVAL François Tel. 40 67 67 07 / 87 78 27 80

-Ile de Huahine : Dr MOTYKA Pascal le dimanche de 08h00 à 11h00 Tel. 40 68 82 20

-Ile de Raiatea : Dr DAMERY-BEYLIER Isabelle Tel. 40 66 49 66

-Ile de Tahaa : Dr ROUVEYROL Régis Tel. 40 65 60 60

TUAMOTU

- Ile de Rangiroa :  -------------------------- Tel. ----------------------

MARQUISES

-Ile de Hiva Oa : -------------------------- Tel. ----------------------

CLINIQUES DE PAPEETE :

Clinique Cardella : Tél. 40 46 01 25 - 40 46 04 00
Samedi à partir de 12h00 au Lundi 6h00
En semaine de 19h00 à 6h00

Polyclinique Paofai : Tél. 40 46 18 18 - poste 4114
Samedi à partir de 12h00 à minuit
Dimanche à partir de 7h00 à minuit
En semaine de 19h00 à minuit

SAMU - Tel. 15 ou 40 42 01 01 

Vétérinaire de garde : 
En dehors des horaires d'ouverture des cliniques, vous pouvez obtenir les coordonnées du vétérinaire de garde, pour les urgences uniquement, en téléphonant au 40 50 65 65.
Auae Faaa assure également les urgences au 89 36 51 58

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L'ancienne crèche municipale de Pirae transformée en centre de vaccination

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L'ancienne crèche municipale de Pirae transformée en centre de vaccination
Tahiti, le 22 janvier 2021 - La commune de Pirae ouvre à partir de lundi prochain un centre de vaccination. Il sera installé dans les bâtiments de l’ancienne crèche municipale. 

Après les hopitaux de Taravao, d'Afareaitu et le kiosque info santé à Paofai, la commune de Pirae a annoncé, jeudi, dans un communiqué l'ouverture lundi prochain de son centre de vaccination contre le Covid-19 au sein des bâtiments de l'ancienne crèche municipale. La commune a procédé ces derniers jours aux aménagements nécessaires afin d’accueillir les équipes médicales chargées d’administrer le vaccin aux administrés volontaires de la commune.

La mobilisation de la commune se porte également sur la sensibilisation et le recensement des personnes âgées de 75 ans et plus sur son territoire communal, public identifié prioritaire dans la stratégie vaccinale du Pays. Depuis quelques jours, les élus accompagnés des guides sanitaires de la commune, sillonnent les quartiers afin de répondre aux éventuelles questions de la population sur l’organisation de la vaccination à Pirae.

La commune de Pirae met à disposition un moyen de transport pour les matahiapo volontaires ne disposant pas de moyens pour se rendre au centre de vaccination.

Un numéro vert GRATUIT - 444 101- ou le 40 50 83 20 sont mis à disposition des administrés de la commune qui peuvent appeler en tout temps pour des renseignements ou une prise de rendez- vous. Des agents de la mairie sont chargés alors d'établir une fiche contact sur la base d’un questionnaire qui permettra aux agents de les orienter sur leur démarche.
 

Les étapes pour se faire vacciner à Pirae
Pour le public prioritaire de la phase 1, la vaccination est effectuée sur rendez-vous obligatoirement.

Via la commune de Pirae

Les matahiapo volontaires doivent se faire recenser auprès de la commune pour une prise de rendez- vous auprès du centre de vaccination. En fonction de ce rendez-vous, la personne pourra consulter le médecin du centre pour un entretien préalable selon si le volontaire répond aux critères d’éligibilité pour se faire administrer la première dose du vaccin.

La deuxième dose lui sera ensuite administrée 21 jours après la 1 ère dose, un deuxième rendez-vous sera fixé pour se faire.

Via son médecin traitant  (non obligatoire)
Le matahiapo volontaire peut également consulter son médecin traitant, plus apte à conseiller le volontaire sur la pertinence d’une vaccination en fonction de ses antécédents médicaux. Une ordonnance pourra alors permettre au volontaire de contacter directement la mairie de Pirae afin de disposer d’un rendez-vous pour la vaccination.

Si vous avez des questions relatives au vaccin contre la covid-19 ou vous souhaitez savoir si vous êtes une personne vulnérable hautement à risque pouvant accéder au vaccin, il vous est conseillé de prendre l’attache de votre médecin traitant.

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Deux personnes blessées par des chiens à Pamatai

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Deux personnes blessées par des chiens à Pamatai
Tahiti, le 22 janvier 2021 - Trois personnes âgées ont été attaquées par les chiens de leur voisin vendredi matin à Pamatai. Deux d'entre elles ont été prises en charge et amenées au CHPF.

Une attaque de chiens a eu lieu vendredi matin à Pamatai, ont rapporté nos confrères de Polynésie 1ère. Trois personnes âgées ont été mordues par des chiens appartenant à leur voisin alors qu'elles se trouvaient dans leur jardin.

Deux des victimes, mordues aux jambes, ont été transférées au CHPF. Selon nos informations, les chiens n'appartiennent pas à une catégorie classée comme dangereuse. Leur propriétaire doit être entendu par la gendarmerie.

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Covid-19 : La barre des 1 000 personnes vaccinées franchie ce vendredi en Polynésie

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Covid-19 : La barre des 1 000 personnes vaccinées franchie ce vendredi en Polynésie
Tahiti, le 22 janvier 2021 - Le dernier point épidémiologique de la plateforme Covid-19 du Pays indique ce vendredi que 1 013 personnes ont reçu la première dose du vaccin Pfizer-BioNTech au fenua. Rappelons que la campagne de vaccination a été lancée officiellement lundi. Par ailleurs la plateforme Covid recense 32 nouveaux cas positif entre jeudi et vendredi.  On enregistre également une hausse des hospitalisations par rapport à jeudi, avec désormais 26 patients hospitalisés, dont 11 en service de réanimation. 

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Survol des secteurs à risque sur Tahiti et Moorea

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Survol des secteurs à risque sur Tahiti et Moorea
Tahiti, le 22 janvier 2021 - Les services du haut-commissariat ont effectué quatre vols de reconnaissance au-dessus des cours d’eau et des embouchures de Tahiti et Moorea afin "d’identifier les secteurs à risque" et "d’élaborer un inventaire des zones potentiellement dangereuses".

Comme chaque année à la saison chaude, propice aux fortes pluies, les services du Haut-commissariat ont mené une campagne de reconnaissance des cours d’eau et des embouchures sur les communes de Tahiti et de Moorea. "Ces missions permettent d’identifier les secteurs à risque qui varient d’une saison à l’autre, afin d’élaborer un inventaire des zones potentiellement dangereuses, notamment au regard des dernières inondations en février 2020 et depuis les inondations de 2017" indique le haussariat.

Mobilisée par le représentant de l'Etat, la direction de la protection civile (DPC) avec le détachement de la Flottille-35F et de l’hélicoptère Dauphin des Forces armées en Polynésie française (FAPf) ont mené quatre vols de reconnaissance de novembre à décembre (sur la côte Est et Ouest de Tahiti, à la presqu'île et à Moorea).

« Les services du Haut-commissariat, du Pays, des FAPf et des communes travaillent en collaboration dans ce processus d'identification des éventuels embâcles ou glissements de terrain dans le lit des rivières » poursuit le communiqué. « Les clichés des zones identifiées sont transmis aux communes pour faciliter le travail d’enlèvement des encombrants dans les vallées et aux abords des cours d’eau, qui peuvent être la cause d’inondation et de dégâts majeurs en cas de fortes pluies. »

L’occasion pour les autorités de rappeler les précautions à prendre dès maintenant pour se protéger en cas d’inondation et les comportements à adopter pendant l’inondation. Certains gestes préventifs simples, comme le curage des gouttières et caniveaux et la sécurisation des réseaux de gaz ou d’électricité, permettent l’anticiper et de limiter les risques en cas d’inondation.
 

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Tinalei reçoit les encouragements du jury au concours Voix des outre-mer

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Tinalei reçoit les encouragements du jury au concours Voix des outre-mer
Tahiti, le 22 janvier 2021 – Tinalei a reçu vendredi la mention encouragement en finale du concours d’art lyrique "Voix des outre-mer". 

La jeune chanteuse Tinalei, 14 ans,  s'est de nouveau distinguée ce vendredi à Paris à l'occasion de la finale du concours d'art lyrique "Voix des outre-mer". Cette troisième édition a rassemblé 16 jeunes talents ultramarins. 

Lire aussi >> Tinalei au concours d’art lyrique "Voix des outre-mer"

Pour la finale, la Tahitienne, qui était la benjamine du concours cette année, a interprété Laschia ch'io pianga, un aria composé par Georg Friedrich Haendel. Une prestation qui a séduit le jury du concours puisque la jeune cantatrice polynésienne a reçu la mention encouragement.  

Retrouvez la prestation de Tinalei à partir de la 13'.
 

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Un repas à 120 Fcfp à l'UPF pour les étudiants boursiers

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Un repas à 120 Fcfp à l'UPF pour les étudiants boursiers
Tahiti, le 22 janvier 2021 -  Dans un communiqué diffusé vendredi, l'Université de la Polynésie française indique qu'à partir de lundi prochain les étudiants boursiers, d’État ou et du territoire, bénéficieront d'un repas quotidien à 120 Fcfp au restaurant universitaire. 

A partir de lundi prochain, entre en vigueur le repas à 120 Fcfp au restaurant universitaire du campus de Outumaoro pour tous les étudiants titulaires de bourses – d’État ou du territoire – et sans justification d’échelon. Ces derniers pourront désormais prendre un repas complet (hors d’œuvre, plat et dessert) quotidien au RU.

"Cette mesure, qui découle de l’annonce du repas à 1euros du Premier ministre Jean Castex lors de son discours de politique générale le 15 juillet 2020, vise à soutenir les étudiants les plus modestes", indique un communiqué de l'Université de la Polynésie française (UPF). Pour sa mise en œuvre, l’UPF bénéficie d’une subvention du Centre national des œuvres universitaires (CNOUS) de 6,26 euros (environ 750 Fcfp) par repas pour les étudiants boursiers sur critères sociaux.

Lire aussi >> De 27 500 à 345 000 Fcfp : le grand écart du coût des études

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Thierry Barbion dénonce les conditions de vie à Nuutania

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Thierry Barbion dénonce les conditions de vie à Nuutania
Tahiti, le 23 janvier 2021 - Le promoteur immobilier Thierry Barbion, incarcéré à Nuutania depuis le mois de mars, a saisi le tribunal administratif en référé afin de faire enjoindre aux autorités pénitentiaires de prendre des mesures visant à faire mettre en place des conditions de détention "dignes et humaines" pour les détenus de la prison. Le juge des référés rendra sa décision lundi.
 
Rétablissement des parloirs trois fois par semaine, réouverture de la salle de sport, assainissement des locaux, cinq fruits et légumes par jour pour bénéficier d'une "alimentation saine et variée", mise à disposition d'un téléphone par cellule, assainissement des locaux : Le promoteur immobilier Thierry Barbion a saisi, le 21 janvier, le tribunal administratif en référé, pour contester ses conditions de détention ainsi que celles de ses codétenus.
 
Tel que l'a expliqué son avocate, Me Eftimie-Sptiz, lors de l'audience devant le tribunal administratif vendredi, cette action en référé ne concerne pas que Thierry Barbion : "Les détenus se plaignent de ne pas pouvoir voir leurs familles dans des conditions normales, c’est-à-dire qu'ils ont des visites de personnes avec lesquelles ils ne peuvent pas parler d'une part. Et d'autre part, ces visites ont été réduites à deux par semaine au lieu de trois avant. Cette intervention est donc faite pour l'intégralité des détenus."
 
De son côté, le ministre de la justice a fait valoir en réponse qu'il concluait au rejet de la requête en rappelant que les parloirs avaient été suspendus et la salle de sport fermée en raison de l'épidémie de Covid-19. Affirmant que les demandes de Thierry Barbion n'étaient pas justifiées, il a soutenu que les détenus bénéficiaient déjà de menus "variés et équilibrés" et que des désinsectisations trimestrielles et des dératisations hebdomadaires avaient déjà été mises en place à Nuutania. Le juge des référés rendra sa décision lundi.
 

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Des orques aperçues aux Îles Sous-le-Vent

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Des orques aperçues aux Îles Sous-le-Vent
Tahiti, le 23 janvier 2021 – L'association Mata Tohora a indiqué samedi que des orques ont été aperçues à Raiatea, Huahine et Maupiti. Une dizaine d'épaulards ont notamment été vues à 500 mètres de la passe de Maupiti.

"Inutile de les chercher, elles sont déjà loin…" a indiqué l'association Mata Tohora, samedi, en postant sur sa page Facebook des photos d'une groupe d'orques. Des pêcheurs ont en effet aperçu une dizaine d'épaulards à Raiatea, Huahine et Maupiti. Un groupe se trouvait notamment seulement à 500 mètres de passe de Maupiti. Et un second groupe a été vu entre Huahine et Raiatea.

Des rencontres qui ne sont plus si rares au fenua,  comme le précise Mata Tohora. "Les pêcheurs et bien d'autres ont la chance de les croiser régulièrement et toujours par hasard."
🤩 Depuis plusieurs jours, elles sont là : Raiatea, Huahine, Maupiti... 😍 Elles, les orques, grandes nomades toujours en...
Publiée par Mata Tohora sur Samedi 23 janvier 2021

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20 millions de Fcfp pour le développement de la vie associative

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20 millions de Fcfp pour le développement de la vie associative
Tahiti, le 23 janvier 2021 - Le haut-commissariat a indiqué vendredi dans un communiqué, le lancement de l’appel à projets du fonds pour le développement de la vie associative (FDVA). Une dotation de 20 millions de Fcfp est prévue cette année. Les associations sont invitées à déposer leurs dossiers avant le 15 mars prochain auprès de la Mission d’appui technique jeunesse et sport. 

Guy Fitzer, administrateur, chef des subdivisions administratives des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent, représentant le haut-commissaire, a présidé, jeudi, la commission territoriale du fonds pour le développement de la vie associative (FDVA) afin de pouvoir procéder au bilan du FDVA 2020, ainsi qu’au lancement de la campagne FDVA 2021. Ce dernier s'articulera cette année autour de trois axes : la formation des bénévoles et dirigeants associatifs, le financement global de l'activité d'une association et la mise en œuvre de nouveaux projets ou activités. Une dotation de 20 millions de Fcfp est prévue à cet effet. 

Les associations sont invitées à déposer leurs dossiers avant le 15 mars 2021 à minuit auprès de la Mission d’appui technique jeunesse et sport.

Le haut-commissariat indique qu'en 2020, 36 associations ont bénéficié du fonds pour le développement de la vie associative. 50 projets ont notamment pu être lancés dans les domaines de la solidarité, de l'environnement, du sport, de la jeunesse ou encore de la santé. 

Infos contact
La Mission d’appui technique jeunesse et sport - MATJS : sylvie.cammas@jeunesse.gov.pf

Ou retrouvez également toutes les informations sur le site du haut-commissariat

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Hervé Arcade nouveau conseiller technique de la fédération tahitienne de cyclisme

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Hervé Arcade nouveau conseiller technique de la fédération tahitienne de cyclisme
Tahiti, le 23 janvier 2021 - Le Martiniquais Hervé Arcade, 43 ans, a été nommé conseiller technique auprès de la fédération tahitienne de cyclisme pour au moins les deux prochaines années. Sa mission sera notamment de relancer filière de haut-niveau. 

Après le départ de Jérémy Le Pennedu en décembre dernier, la fédération tahitienne de cyclisme (FTC) tient son nouveau conseiller technique. C'est Hervé Arcade, 43 ans et figure emblématique du cyclisme antillais, qui occupera le poste jusqu'à 2023 au moins, comme l'ont révélé nos confères de Radio Caraïbes International

Hervé Arcade a notamment remporté au début des années 2000 le tour de Guyane (2003), puis le tour de Martinique (2004) avant d'être sacré champion des Caraïbes sur route en 2005.

L'une de ses principales missions au fenua sera de relancer la filière de haut-niveau. "En Polynésie, ils ont des jeunes coureur de talent mais qui sont un peu livrés à eux-mêmes. La fédération aimerait avoir une structure vraiment compétitive parce qu'ils vont bientôt accueillir les jeux du Pacifique. Ils veulent aussi côtoyer d'autres territoires et d'autres adversaires et toucher le très haut niveau", a indiqué le cycliste à Radio Caraïbes International. 

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