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Le Pacific DigiPol s'esquisse

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Le Pacific DigiPol s'esquisse
Tahiti, le 15 juin 2020 – Le projet de création d'un Pacific DigiPol refait parler de lui avec le lancement de deux consultations de la DGEN portant sur la réalisation de ce futur pôle dédié à l'entreprenariat digital de 1 600 mètres carrés.
 
Alors que le président de la French Tech Polynésie, Olivier Kressmann, regrettait en avril dernier dans nos colonnes que l'on "traine un peu" sur le projet du Pacific DigiPol, le Pays semble désormais s'activer en coulisses sur ce futur "espace de convergence numérique". La Direction générale de l'économie numérique (DGEN) vient en effet de lancer deux consultations consécutives menées dans le cadre des études préalables au futur "bâtiment totem" que devra constituer cet espace dédié aux acteurs polynésiens du numérique.
 
Mesure phare du plan "Smart Polynesia" de développement de l'écosystème numérique de la Polynésie, le projet doit permettre de regrouper les infrastructures nécessaires à l'essor des start-up polynésiennes et plus généralement de l'entreprenariat lié à l'innovation et la tech. "Le Pays souhaite proposer un espace de convergence qui centralisera, en un même lieu géographique, non seulement l'ensemble des équipements techniques nécessaires à l'émergence d'entreprises numériques innovantes, mais aussi des espaces favorisant l'apprentissage, le tutorat et le frottement technologique", indique le plan Smart Polynesia. On parle ici d'incubateur de start-up, d'espaces de coworking, d'hôtel d'entreprises ou d'espaces de formation…
 
Depuis 2018, ce Pacific DigiPol bénéficie d'une enveloppe de 115 millions de Fcfp financée par l'État et le Pays au titre du Fonds exceptionnel d'investissement (FEI) justement pour sa phase d'études de faisabilité. Pour l'heure, une première étude de faisabilité et de programmation a justement été lancée via TNAD l'année dernière. Les besoins estimés ont été évalués à 1 600 mètres carrés, mais sans qu'un site ne soit pour l'heure identifié pour accueillir le bâtiment ou la "zone" accueillant les infrastructures. En effet, le directeur de la DGEN, Karl Tefaatau, explique que le Pays décidera à l'issue de l'ensemble études de faisabilité et en fonction des besoins identifiés s'il souhaite construire lui-même le bâtiment, aménager ou rénover un espace existant.
 
Décision avant la fin de l'année
 
À l'heure actuelle, deux nouvelles consultations viennent donc d'être lancées. La première concerne la coordination et le suivi d'études en vue de réaliser l'aménagement du projet. La seconde concerne la "production de la stratégie de partenariat et d’animation de l’écosystème digital et entrepreneurial polynésien du projet". En effet, si le Pays entend piloter l'aménagement du lieu, l'animation du Pacific DigiPol devrait ensuite être confiée sur appel d'offre à un prestataire pour des concessions de près de quatre à cinq ans. Le calendrier prévoit que cette nouvelle phase de consultations arrive à terme d'ici septembre/octobre, avant un choix du Pays sur le choix du projet avant la fin de l'année. Le Pacific DigiPol entrera ensuite dans une phase plus concrète de réalisation. Même s'il faudra au préalable trouver les crédits nécessaires à sa sortie de terre.
 

Karl Tefaatau, directeur de la DGEN : "C'est une vision à échelle régionale"
Qu'est-ce qu'on souhaite créer avec ce "DigiPol" ?
 
"Le Pacific DigiPol est issu d'une réflexion des assises des outre-mer, qui a été validée à la fois par le Pays et par l'État, et qui a donné lieu à un contrat au titre du Fonds exceptionnel d'investissement (FEI). Le "DigiPol", c'est avant tout un bâtiment totem, au sens où il va représenter les initiatives innovantes du digital de la Polynésie française. Et "Pacific" tout simplement parce que c'est une vision à échelle régionale."
 
Est-ce que vous savez déjà ce que l'on va retrouver concrètement dans ce bâtiment ou dans cet espace ?
 
"Effectivement, il faut le voir comme une zone dans un premier temps. Ce qu'on va y retrouver, ce sont des espaces d'accueil grand public, des espaces de coworking, des espaces réservés à l'incubation des entreprises en amorçage, un hôtel d'entreprises ou encore des espaces qui seront également dédiés à la formation…"
 
Quel est l'objectif de ce DigiPol ?
 
"C'est d'asseoir une présence de la Polynésie française au niveau régional. Il y a beaucoup de choses qui sont faites chez nous. Elles passent rarement à l'échelle internationale. Et donc l'idée, au travers du DigiPol, c'est de donner un coup de boost pour une meilleure visibilité et un meilleur accompagnement des start-up. Il y a quelques entreprises ici qui en ont bénéficié. On voudrait qu'il y en ai d'autres dans les années à venir."
 
Cette approche régionale et proactive de la Polynésie pour ses voisins rappelle la vision Tech4Islands portée par la French Tech Polynésie ?
 
"Oui, ce sont deux initiatives qui sont complémentaires. La Tech4Islands va permettre d'attirer des projets, des compétences et des entreprises qui vont pouvoir être exploitées en Polynésie française parce qu'elles vont répondre à nos besoins. Elles vont arriver avec une technicité et des projets déjà avérés et bien avancés. Et nous, ce qu'on veut faire, c'est bénéficier de cette expérience qu'on aura sur notre territoire pour accompagner et encourager nos propres entreprises à déployer ces technologies et pourquoi pas aller s'exercer sur d'autres marchés."

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​A Ti'a i Mua attaque les congés forcés

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​A Ti'a i Mua attaque les congés forcés
Tahiti, le 15 juin 2020 – A Ti'a i Mua annonce un recours contre la loi du Pays fixant la règle de décompte des jours de congés des agents du Pays durant la période du confinement pour cause de Covid-19. La confédération regrette les décisions de décompte des congés décidées "a posteriori".
 
On croyait les syndicats et le Pays d’accords sur les termes du texte organisant la prise de congés des fonctionnaires pendant la période de confinement. C’était sans compter sur la confédération A Ti'a I Mua qui a décidé d'attaquer la loi du Pays votée le 14 mai dernier à l'assemblée devant le Conseil d'Etat.
 
Cette loi du Pays portant "mesures d’urgence pour l’administration en matière de congés et d’autorisations exceptionnelles" vise à couvrir les périodes d’absence d’exercice effectif des fonctions imposées pendant la période de confinement par la prise des congés, et l’octroi d’autorisations exceptionnelles d’absence avec maintien du traitement. En résumé, le texte impose à l’ensemble des agents qui n’ont pas exercé leurs fonctions pendant la période de confinement l’obligation d’épuiser les droits à congés qu’ils ont acquis du 1er janvier 2020 jusqu’à la date de fin du confinement. Au-delà de la période de congés imposée, les agents sont placés en "autorisation exceptionnelle d’absence" avec maintien du traitement pendant toute la durée du confinement. Toutefois, le texte pose également que les heures non travaillées pendant l’autorisation exceptionnelle d’absence font l’objet d’un rattrapage dès le lendemain du terme de la fin du confinement à domicile.
 
Le texte suspendu
 
Contacté, le trésorier de A Ti'a i Mua Yves Laugrost confirme le recours et explique que la confédération reproche principalement au texte "la désorganisation" dans laquelle les décisions ont été prises pour les fonctionnaires. "On a demandé aux agents de rester chez eux et de se tenir prêts en attendant d'être appelés pour être mobilisés", explique Yves Laugrost, "mais personne n'a été appelé alors qu'on sait que le Sefi (la cellule de crise économique, NDLR) manquait de personnel". Tout le problème, pour le trésorier de A Ti'a i Mua, c'est qu'il a été décidé "a posteriori" d'épuiser les congés des fonctionnaires du Pays pour rattraper les jours de confinement, sans qu'ils ne soient prévenus à l'avance de l'opération.
 
Ce dispositif avait été dénoncé un temps par le Syndicat de la fonction publique, mais qui s'était finalement accordé de la décision du Pays si l'on ne touchait pas aux congés acquis avant 2020. Aujourd'hui, le principal effet de ce recours est de suspendre l'application de la loi du Pays pendant quelques mois avant la décision du Conseil d'Etat. Et d'ici là, les agents du Pays n'auront donc pas encore à "rattraper" les heures passées en autorisation exceptionnelles d'absence.

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Controverse sur l'exportation de minerai de nickel néo-calédonien

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Controverse sur l'exportation de minerai de nickel néo-calédonien
Nouméa, France | AFP | mardi 16/06/2020 - En Nouvelle-Calédonie, la volonté de deux groupes miniers en difficulté d'augmenter leurs exportations de minerai de nickel se heurte à l'hostilité des indépendantistes kanaks, prêts à se mobiliser.

"Je suis fermement opposé à ce bradage des ressources minérales de nickel du pays, sans aucune perspective de pérennisation de ces deux complexes métallurgiques", a asséné début juin dans une interview Paul Néaoutyine, président de la province Nord et leader influent des indépendantistes.       

Auparavant, son parti, le Palika (membre du FLNKS, Front de Libération Nationale Kanak Socialiste) avait appelé la population "à se mobiliser" contre ces projets de hausse des ventes de minerai tandis que, sur la même ligne, l'Union Calédonienne, autre locomotive du FLNKS, a activé "sa cellule Mobilisation Mines".         

"Nous ne pouvons pas souscrire à cette gabegie industrielle, que (les opérateurs) justifient grâce au chantage permanent à l'emploi", a mis en garde Daniel Goa, président de l'UC.

A l'origine du courroux des indépendantistes, un projet de loi local de la majorité Avenir en Confiance (AEC, proche des Républicains), qui envisage une "dérogation" au Code minier de 2009 qui permettrait à l'industrie d'exporter du minerai brut à partir de gisements classés en "Réserve métallurgique". Ce classement signifie que la ressource est "exclusivement" réservée à l'alimentation d'usines implantées en Nouvelle-Calédonie.        

Concurrencées par des pays producteurs à bas coûts (Chine, Indonésie, Philippines) et confrontées à une chute des cours du nickel, ces dernières ne sont pas compétitives et se débattent pour survivre.   

Deux des trois complexes métallurgiques de Nouvelle-Calédonie ont ainsi décidé de changer de "modèle industriel", misant sur les exportations de minerai brut vers l'Asie, "en complément de revenu indispensable à la pérennité" des usines.         

C'est le cas de la Société Le Nickel (SLN), filiale du français Eramet, qui vient d'enregistrer un huitième exercice déficitaire d'affilée, avec une perte de 80 millions d'euros en 2019.        

Modifier le Code minier

Dans le cadre d'un "plan de sauvetage", le premier employeur privé du Caillou, dont la trésorerie sera à sec d'ici 2021, avait obtenu en avril 2019, non sans réticence des indépendantistes, l'autorisation d'augmenter de 1,3 million à 4 millions de tonnes ses exportations de minerai. En parallèle, l'usine de Doniambo à Nouméa a produit l'an dernier 47.000 tonnes de métal.          

Aujourd'hui, la SLN veut pousser le curseur et demande à pouvoir exporter des minerais pauvres, inexploitables localement, à partir de son massif de Tiebaghi (nord), à hauteur de deux millions de tonnes annuelles.          

De son côté le Brésilien Vale, dont l'usine dans le sud est en vente, souhaite aussi obtenir l'autorisation d'exporter 2 millions de tonnes par an de minerai, à partir de son gisement de Goro (sud-est).         

En cours de restructuration, le site de Vale, qui pourrait être racheté par un groupe australien, est un gouffre financier qui n'a jamais atteint ses objectifs de production de nickel raffiné.          

Or, les massifs de Goro et de Tiébaghi étant classés en "Réserve métallurgique", ces projets nécessitent de modifier le Code minier. Mais à quelques mois du deuxième référendum sur l'indépendance, en principe en octobre, ce dossier ultra-sensible aura du mal à aboutir.

Pour la troisième fois, le 2 juin, le projet de loi a été retiré de l'ordre du jour du gouvernement collégial car aucune majorité n'était prête à le voter avant transmission au Congrès.

Selon une source interne à l'exécutif, il a été décidé de renvoyer cette question "au comité des signataires de l'accord de Nouméa". Ces réunions se tiennent annuellement à Paris sous l'autorité du gouvernement, mais aucune n'est pour le moment à l'agenda.

"Donc, aujourd'hui, le texte n'est nulle part et la situation parait bien bloquée", a commenté cette source.         

Antonin Beurrier, PDG de Vale-NC, a déploré que le dossier se retrouve "politiquement piégé", tandis que son homologue de la SLN, Dominique Katrawa, estime que ces autorisations "sont indispensables au plan de sauvetage".

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En Norvège, les sous-mariniers se jettent à l'eau

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En Norvège, les sous-mariniers se jettent à l'eau
Oslo, Norvège | AFP | mardi 16/06/2020 - Immersion hors du commun ce week-end en Norvège: chaleur oblige, ce n'est pas le sous-marin qui a plongé dans les eaux fraîches de la mer du Nord mais son équipage qui s'est accordé un grand bain insolite.

En short pour les hommes et maillot deux-pièces pour les femmes, une vingtaine de sous-mariniers ont été immortalisés dimanche par un photographe posté sur la côte, alors qu'ils se jetaient à l'eau depuis leur submersible, KNM Uthaug, mouillant dans un fjord du sud-ouest du pays.

"Nos soldats aussi doivent se rafraîchir dans la chaleur estivale", a fait valoir le ministère norvégien de la Défense, qui a publié le cliché sur sa page Facebook.

"Ce groupe passe une grande partie de sa vie sous l'eau. Ce week-end, ils ont plongé pour une pause bien méritée, de l'air frais et une baignade rafraîchissante", a-t-il ajouté.

Avec une flotte de six sous-marins à propulsion classique, la Norvège est chargée d'assurer la défense du flanc septentrional de l'Alliance atlantique face à la puissante flotte du Nord russe.

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Le coronavirus ressurgit en Nouvelle-Zélande après 25 jours de répit

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Le coronavirus ressurgit en Nouvelle-Zélande après 25 jours de répit
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mardi 16/06/2020 - La Nouvelle-Zélande a fait état mardi de deux nouveaux cas de coronavirus, ce qui met fin à une période de 25 jours sans aucune nouvelle infection, ont annoncé les autorités sanitaires. 

Ces deux nouvelles personnes porteuses de la maladie Covid-19 sont récemment arrivées du Royaume-Uni, a déclaré le ministère de la Santé qui a affirmé qu'ils "sont liés".

Seuls les ressortissants néo-zélandais et leurs familles sont autorisés à entrer sur l'archipel, à quelques exceptions près comme les personnes ayant des raisons professionnelles ou humanitaires. 

Tout le monde est soumis à une quatorzaine à son arrivée sur le territoire.

L'archipel du Pacifique Sud, qui compte une population de cinq millions d'habitants, a dénombré 1.154 cas confirmés et 22 décès.

La semaine dernière, il avait déclaré ne plus avoir aucun cas actif et toutes les restrictions nationales avaient été levées, notamment les mesures de distanciation sociale et les restrictions du nombre de personnes pouvant se rassembler.

La Première ministre Jacinda Ardern expliquait lundi qu'elle n'avait pas déclaré le pays débarrassé du virus car il "y aura de nouveaux cas à l'avenir".

"Bien sûr, notre espoir et notre attente est que ce soit à la frontière... S'ils ont été placés en quarantaine, c'est très différent que d'en avoir au sein de la population", déclarait-elle aux journalistes.

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A Bali, un village aux rites funéraires macabres résiste au changement

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A Bali, un village aux rites funéraires macabres résiste au changement
Trunyan, Indonésie | AFP | mardi 16/06/2020 - Dans le village de Trunyan à Bali, quand un habitant meurt, son corps est placé sous un grand banian et se décompose lentement à l'air libre, jusqu'à ce que seul son squelette soit visible.

Malgré la pandémie de coronavirus qui chamboule les traditions funéraires, les habitants de ce village indonésien ne sont pas prêts à changer leurs rites millénaires. 

A travers l'archipel d'Asie du Sud-Est, les cérémonies funéraires sont accélérées, le personnel doit porter des équipements de protection, et les embrassades avec les proches sont limitées pour cause de distanciation physique.

Mais les autorités locales affirment que le village isolé du nord-est de Bali n'a pas été affecté par le virus qui a contaminé 8 millions de personnes dans le monde et fait plus de 435.000 victimes. 

"Les rites funéraires restent les mêmes mais nous devons maintenant porter des masques", explique Wayan Arjuna, le chef du village situé au bord d'un lac et surplombé par l'imposant volcan Batur. 

"Nous avons peur d'attraper le virus", mais les traditions ne changeront pas, confirme-t-il.

Le site a cependant été temporairement fermé aux touristes par peur d'une contamination.

A la différence du reste des Balinais, en majorité hindouistes et qui pratiquent la crémation, ou des autres indonésiens chrétiens et musulmans qui enterrent leurs morts, les habitants de Trunyan ont des rites funéraires spécifiques.

Ils se réclament de l'hindouisme mais leurs croyances sont mêlées d'animisme et de traditions propres au village.

En laissant les corps de leurs proches reposer à l'air libre pour qu'ils se décomposent naturellement, ils pensent garder les défunts plus proches d'eux.

"On se sent plus connectés à ceux que l'on a perdus", explique Wayan Arjuna. 

"Ainsi, quand ma grand-mère est morte, j'avais l'impression qu'elle était à côté de moi".

Une dépouille "endormie"

Le cimetière en plein air se trouve à un court trajet en bateau du village de Trunyan, proche du Mont Batur et d'un vaste temple hindou en roche volcanique.

Onze cages de bambou abritent des dépouilles au pied d'un banian, un arbre dont l'odeur est censée dissimuler l'odeur de putréfaction des corps.

Dans l'une des cages, une femme décédée récemment pourrait presque sembler endormie, mais son teint gris dément cette première impression.

A côté, on peut voir un les os d'un pied dépasser des vêtements qui recouvrent encore un corps.

"Au début, j'avais un peu peur de travailler ici, mais ça fait si longtemps que je m'y suis habitué", confie Wayan Sukarmin, un guide qui accompagne depuis une vingtaine d'année les visiteurs. 

Quand une équipe de l'AFP s'est rendue sur place en février, des sandales en plastique, des paquets de cigarettes, des tubes de dentifrices et des ustensiles de cuisine, destinés aux morts, jonchaient le sol. Des paniers contenant de la monnaie doivent faciliter le passage vers l'au-delà des défunts. 

"Les gens d'ici ne prennent rien par ce que ça appartient aux morts, ce sont nos croyances", note le guide.

Traditions millénaires

Quand les cages sont pleines, les corps les plus anciens sont transportés vers un ossuaire. Et les crânes des défunts sont conservés ensuite sur un autel de pierre.

Un autre cimetière attenant abrite les corps d'enfants et de célibataires, tandis qu'un troisième site est réservé à ceux qui ont succombé à une mort violente.

Les Balinais des montagnes, ou Bali Aga, disent descendre de la population austronésienne indigène de l'île, avant l'introduction de l'hindouisme. Et le temple principal de leur village remonte au Xe siècle, selon des sources historiques.

Mais l'origine de leurs rites funéraires est encore débattue.

Selon une légende, c'est parce que les habitants se battaient pour le précieux banian que leurs chefs ont décidé de déposer les morts sous l'arbre, pour que l'odeur rende le site moins attrayant. 

Une autre légende affirme que ces rites sont destinés à éviter des crémations qui risqueraient de provoquer la colère du volcan.

Quelle que soit leur origine, ces rites devraient encore perdurer longtemps.  

"Il est plus facile de prévenir les contaminations dans un endroit isolé", remarque Dewa Made Indra, qui dirige la lutte contre le virus à Bali. Et s'il y avait des cas "nous mettrions en place des procédures spéciales et je pense que les villageois comprendraient".

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Décès de Rosina Layton-Thunot, figure du basket tahitien

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Décès de Rosina Layton-Thunot, figure du basket tahitien
Tahiti, le 15 juin 2020 – Rosina Layton-Thunot, figure emblématique du basket-ball tahitien et du club de l'AS JT, est décédée lundi à l'âge de 86 ans.

Le basket-ball polynésien perd l'une de ses icônes. Rosina Layton-Thunot est décédée lundi à l'âge de 86 ans. Elle était l'une des figures emblématiques du club de l'AS JT, avec lequel elle a remporté de 1951 à 1954, le championnat de Tahiti et la coupe de Tahiti.

Elle a également été présélectionnée pour les premiers Jeux du Pacifique Sud à Fidji en 1963. En 1976, elle a été récompensée pour son "accomplissement dans le basket-ball" par la médaille de bronze de la Jeunesse et des sports. Enfin, en 2002, c’est la médaille d’or qu’elle a obtenu.

En 1966, Rosina Layton-Thunot est devenue dirigeante et présidente de la section backet du club de l’AS JT, et membre du comité directeur, puis vice-présidente de la région fédérale de basket-ball de 1982 à 1995. Elle a ensuite été vice-présidente de la Fédération tahitienne de basket-ball de 2000 à 2004.

Et le 30 mai, celle que l'on surnommait Mamie Nina a été élevée au rang de chevalier de l’ordre de Tahiti Nui par le président du Pays, Edouard Fritch.
"Mamie Nina Thunot s’en est allée vers un monde meilleur.

Le basket polynésien perd un des plus anciens piliers de la discipline", a indiqué la Fédération tahitienne de basket-ball sur sa page Facebook.


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Une enveloppe de 20 millions de Fcfp pour soutenir des projets associatifs

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Une enveloppe de 20 millions de Fcfp pour soutenir des projets associatifs
Tahiti, le 16 juin 2020 - Réunie le 11 juin dernier, la commission territoriale du fonds pour le développement de la vie associative a décider de la répartition annuelle d’une enveloppe de 20 millions de Fcfp afin d’aider des associations à financer leurs projets.
 
Lors de sa réunie le 11 juin, la commission territoriale du fonds pour le développement de la vie associative a arrêté sa programmation annuelle en procédant à la répartition sur un an d’une enveloppe budgétaire de 20 millions de Fcfp. Créé il y a trois par décret, ce Fonds pour le Développement de la Vie Associative vient soutenir les associations dans leur fonctionnement et dans leurs projets par l’attribution de concours financiers destinés aux actions de formation des bénévoles, élus et dirigeants associatifs, au financement de l’activité d’une association et à la conduite de projets innovants et structurants.
Ce 3e appel à projets a suscité, malgré la crise sanitaire, un réel engouement auprès de l’ensemble du milieu associatif polynésien puisque les dossiers reçus relèvent de plusieurs domaines d’activités : environnement, santé-solidarité-insertion, jeunesse-éducation populaire, sport, culture et patrimoine. Avec 12 projets de formation des bénévoles et 25 projets innovants déposés, le mouvement associatif de Polynésie française témoigne d’un fort dynamisme.

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Aventurez-vous dans les légendes polynésiennes

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Aventurez-vous dans les légendes polynésiennes
Tahiti, le 16 juin 2020 - Les élèves de deuxième année de l’école Poly3D ont présenté vendredi dernier leur tout premier jeu mobile : Manoa, le sauveur de légendes. Une belle démonstration de leur talent.

Le public polynésien va bientôt découvrir un nouveau jeu mobile 100% made in Fenua, disponible gratuitement sur Google Play dans les prochains jours. Intitulé Manoa, le sauveur de légendes, il a été créé par la promotion des deuxième année de l’école Studio Poly3D, la formation à la création de jeux vidéo de la CCISM.

Pour les 16 élèves, il s’agissait du plus gros challenge qu’ils aient eu à relever de toute leur scolarité. En classe entière, ils avaient 15 semaines pour créer un jeu complet, comprenant 10 mini-jeux, sur le thème de l’univers polynésien.

Les jeunes créateurs ont choisi de se concentrer sur nos légendes. Le scénario du jeu suit en effet Manoa, un libraire qui découvre un vieux grimoire rempli de légendes polynésiennes en train de disparaitre. Pour les sauver, il devra se replonger dans ces histoires à travers 10 mini-jeux. Les utilisateurs pourront ainsi découvrir des légendes peu connues tout en s’amusant.

Lors de la présentation devant leurs amis, familles, les élus de la CCISM et même la ministre du Numérique, les élèves ont raconté le processus de création de cette œuvre… Et il ne semble pas avoir été de tout repos ! Ainsi, le challenge a été interrompu par le confinement, ce qui a obligé les élèves à « apprendre à s’organiser en télétravail, gérer une équipe à distance, se motiver tout seul chez soi, respecter les délais », ont-ils expliqué devant le parterre de personnalités.

Vaiarii, un des élèves, nous a précisé que « le plus dur était de trouver des moments pour se parler. Ça a été réglé quand les coachs nous ont créé un petit programme qui nous obligeait à nous connecter pour participer à des réunions trois fois par jour. Ce qui nous permettait de discuter tous ensemble, puis en équipes. Du coup, nous avons appris à utiliser ces outils de collaboration à distance et à être plus autonomes. » Vaiarii pense que les élèves seraient déjà prêts à travailler en freelance pour l’international, mais leurs projets semblent plutôt tournés vers la poursuite d’études : « Toute la promo est en train de constituer des portfolios pour intégrer, après la troisième année, des formations de type masters à travers le monde. Personnellement, je vise une formation au Canada. »


Poly3D se féminise
Aventurez-vous dans les légendes polynésiennes
Dans la nouvelle promotion qui va être intégrée à l’issue du défi de recrutement qui vient de se terminer, 9 élèves sur 20 seront des femmes. Les précédentes classes ne dépassaient pas les 15% de femmes… « Elles avaient tout simplement les meilleurs profils et les compétences » nous explique Philippe Martin, responsable des études de la formation.
Il se félicite aussi du parcours des anciens élèves de Poly3D, qui sont aujourd’hui en poursuite d’études dans le monde entier, travaillent dans diverses entreprises locales ou ont même créé leurs propres activités (dont un studio de création de jeu vidéo). « Il y a une prise de conscience locale du potentiel de ce genre d’activité, le marché s’élargit. Il y a aussi nos réseaux et contacts à l’international qui suivent ce que l’on fait et s’intéressent à nos élèves… Il y a un vrai écosystème qui se crée en Polynésie. »

Keli’i, lead programmeur du jeu mobile
Aventurez-vous dans les légendes polynésiennes
« La seule légende que je connaissais était celle de l’anguille géante de Vaihiria. On a découvert de nombreuses légendes en préparant le scénario. On a choisi celles qui pouvaient s’adapter facilement en jeu et je suis plutôt satisfait du résultat, le jeu est beau… Sachant qu’il y a eu le confinement, le rendu est bien. Mais j’appréhende un peu la réaction des gens ! Personnellement, j’aime beaucoup certains des mini-jeux alors que d’autres, je les trouve un peu durs. »

Tea Frogier, ministre de la Modernisation de l’administration, en charge de l’Énergie et du Numérique
Aventurez-vous dans les légendes polynésiennes
« J’avoue que le scénario et toute la production, avec cette redécouverte pour certains des mythes et légendes polynésiens, c’est une excellente idée. Ils n’ont pas manqué de créativité, les 10 mini-jeux correspondent tous à une légende, c’est très intéressant. Et comme il sera mis en ligne gratuitement, ça permettra aux enfants de découvrir nos légendes !
On a tendance à opposer tradition et modernité mais, à mon sens, on ne doit pas les opposer, ils s’enrichissent. Justement, ces nouvelles technologies permettent de redécouvrir notre culture autrement, surtout pour ces nouvelles générations.
Et ce jeu est une belle démonstration des compétences numériques apportées par cette école Poly3D, la possibilité offerte localement à nos jeunes de pouvoir bien se former à ces métiers, dans un état d’esprit qui correspond à leur génération !
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Une voiture prend feu à Punaauia

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Une voiture prend feu à Punaauia
Tahiti, le 16 juin 2020 - Scène impressionnante ce mardi matin en bas du Lotus à Punaauia, où une voiture a pris feu sur la chaussée. Les occupants ont quitté le véhicule duquel s'échappaient de grandes flammes en provenance du bloc moteur.

 

Une voiture prend feu à Punaauia

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Découvertes géologiques sous les Marquises et Hawaii

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Découvertes géologiques sous les Marquises et Hawaii
Tahiti, le 16 juin 2020 - Des chercheurs de l’Université du Maryland ont identifié des structures géologiques souterraines d’une densité anormale et d’une composition pour le moment inconnue, près de 3 000 kilomètres sous la surface terrestre à l’aplomb de l’archipel de Hawaii et des îles Marquises.
 
Une étude publiée dans la revue Science, le 12 juin par des chercheurs de l’Université du Maryland révèle avec une précision nouvelle l’existence de structures géologiques d’une densité exceptionnelle à la surface du noyau terrestre, à près de 3 000 km sous la surface de la Terre.

Ces masses se distinguent parce que “les ondes sismiques les traversent à des vitesses plus lentes" et sont situées “à la frontière entre le noyau externe et le manteau terrestre”, comme l’explique le New Scientist cité par Courrier International.

Le groupe de chercheurs de l’Université du Maryland à l’origine de leur identification s’est intéressé à la propagation des ondes sismiques sous le bassin Pacifique. Il fonde son étude sur l’analyse de plus de 7 000 sismogrammes enregistrés lors des tremblements de terre de magnitude de 6,5 et plus qui se sont produits entre 1990 et 2018 dans la région du Pacifique.

Leur observation révèle que la masse géologique déjà connue sous l’archipel hawaiien est bien plus importante que l’on ne pensait. Elle montre surtout la présence d’une structure géologique jusqu’à présent inconnue à l’aplomb de l’archipel des îles Marquises.
Selon le professeur Doyeon Kim, post-doctorant du département de géologie de l'Université du Maryland, cette dernière s’étend sur une surface d’environ 1 000 km de diamètre et son épaisseur atteindrait les 25 km. Un mystère demeure en revanche sur la composition de ces structures.

Le New Scientist avance qu’elles pourraient être “chimiquement distinctes de l’alliage fer-nickel du noyau externe et des roches silicatées du manteau terrestre” ou encore avoir “des propriétés thermiques différentes”, ce qui expliquerait le phénomène observé de diffraction des ondes sismiques.

Une meilleure compréhension de la composition, de la forme et de la surface de ces structures pourrait aider à mieux comprendre les processus géologiques à l’œuvre dans les profondeurs de la Terre. Cette connaissance pourrait aussi apporter un éclairage nouveau sur la tectonique des plaques et l’évolution de la planète.

Découvertes géologiques sous les Marquises et Hawaii

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Léo Marais dévoile un clip engagé

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Léo Marais dévoile un clip engagé
TAHITI, le 16 juin 2020 - L’auteur-compositeur et chanteur Léo Marais vient de dévoiler son nouveau clip. Il met en image la chanson intitulée “On prendra le chemin” qui interpelle sur l’actualité. À cette occasion, il s’interroge sur les choix qui se présentent à l’humanité, en lien avec la crise en cours.

Léo Marais dit que derrière l’artiste, "il y a un homme et un père de famille de cinquante ans, engagé, se questionnant sur le sens de sa vie et de notre rapport à notre société, notre monde. Nous faudra-t-il laisser encore tout détruire pour choisir de prendre ‘le chemin’, un nouveau départ ? Une nouvelle espérance ? "

Depuis plusieurs années, "le réchauffement climatique, les dérives politiques, les crises sociales et humaines liées aux dérèglements en tous genres, étaient mes sources d’inspiration pour une nouvelle chanson", indique-t-il.

“On prendra le chemin“ a été écrite il y a un an, lors d’un séjour à Perpignan, avec la participation de Fred Blondin et Didier Escudero pour la musique. "Je sentais que le monde changeait, que quelque chose n’allait pas bien." Il l’a raconté.

"La crise sanitaire que nous traversons vient confirmer tout cela comme un énième avertissement", constate Léo Marais qui insiste : "Je ne veux pas passer pour un devin."

Le mixage et le mastering ont été finalisés à Tahiti par Jean-Luc Casula. Le clip a été réalisé avec Marc Louvat en fin de confinement.

Cette nouvelle chanson invite au questionnement, à la prise de conscience et aux responsabilités à assumer, ou non. "Il ne faut pas attendre des uns et des autres, il faut compter sur nous", insiste Léo Marais qui poursuit en citant Jacques Brel : "Mais tu n’es pas le Bon Dieu toi, tu es beaucoup mieux, tu es un homme."

Il se confie à l’occasion de la sortie du clip ‘On prendra le chemin’. Il dit être "dans une vraie remise en question". Il détaille ses réflexions, prend position et affirme son style. "Même si ce n’est pas à la mode."

Il apprécie les textes et musique de Stéphan Eicher, Bernard Laviliers, s’en inspire et l’assume. "Je n’ai pas de volonté de carrière, je veux sortir des carcans."

Le prochain clip de l’artiste sera présenté avant la fin de l’année. Il accompagnera la chanson intitulée “Louise” qui abordera le thème de l’homosexualité et du respect. "Ensuite, début 2021, je présenterai un album."




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Scène ouverte au Vaima pour la Fête de la musique

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Scène ouverte au Vaima pour la Fête de la musique
TAHITI, le 16 juin 2020 - Dans le cadre de la fête de la musique, l’association Vaima Shopping Center organise la deuxième édition des Sound days jusqu'au 20 juin.

Tous les jours de 9 heures à 11h30 et de 13h30 à 16 heures une scène ouverte est mise à disposition de tous les musiciens et chanteurs amateurs. Le matériel de sonorisation est fourni.

Des concerts acoustiques sont prévus tous les midis de 11h30 à 13h30 et samedi de 10h30 à 12h30. Koru sera présent aujourd'hui, Pepena demain, Maro’Ura jeudi, Foga Band vendredi et Tuakana samedi.

Pour la fête des pères, les enfants sont les bienvenus sur scène pour chanter les poèmes et chansons à leur papa.

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Le procès des commerçants-banquiers

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Le procès des commerçants-banquiers
Tahiti, le 16 juin 2020 - Quatre hommes et une femme, dirigeants de magasins d’alimentation générale ont comparu devant le tribunal correctionnel mardi pour répondre notamment d’avoir illégalement exercé la profession de banquier. Il leur était reproché d’avoir encaissé des chèques en échange d’argent liquide qu’ils donnaient à leurs clients. Certains de ces chèques étant contrefaits ou volés. Le tribunal rendra son délibéré le 23 juin.
 
Le procès de cinq commerçants, tenanciers de magasins d’alimentation générale s’est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Papeete. Les prévenus, quatre hommes et une femme âgée, étaient poursuivis pour “opération de crédit effectuée à titre habituel par une personne autre qu’un établissement de crédit ou une société de financement”. L’affaire avait démarré par un signalement de la banque Socredo. Elle s’était adressée au parquet car elle avait constaté des rejets réguliers de chèques contrefaits. Ces chèques étaient “concentrés de manière récurrente” sur les mêmes entreprises, des magasins d’alimentation générale situés à Papeete et Pirae.
 
A la barre du tribunal mardi, les cinq commerçants se sont relayés en usant d’arguments similaires. Ils encaissaient ces chèques, de particuliers ou de sociétés, afin de faire grandir le chiffre d’affaires de leur magasin. Ils pensaient que cette pratique était légale. Face au délai d’encaissement des chèques en Polynésie, elle leur permettait également d’aider des familles précaires en échangeant des chèques de paie contre du cash. Cela ne les empêchait cependant pas d’encaisser une commission de 10%. Un usage qui, selon leurs déclarations, est une habitude commerciale répandue depuis des décennies sur le territoire.
 
“Dossier mal ficelé”
 
Pour la défense de la banque Socredo, partie civile, Me Gilles Jourdainne a vivement protesté contre un “dossier mal ficelé qui aurait dû être confié à un juge d’instruction” et dans lequel la banque n’a pas été entendue une seule fois. Lors de sa plaidoirie, l’avocat s’est dit “stupéfait du traitement judiciaire de certains dossiers” : “Ce dossier méritait que l’on aille plus loin, que l’on fasse des enquêtes car je rappelle tout de même que c’est la banque qui a activé cette affaire et l’on aurait pu en faire quelque chose de plus satisfaisant. L’ampleur de ce dossier a été minimisée”.
 
Des critiques acceptées par le procureur de la République qui a invoqué l’urgence que la pratique cesse pour justifier de la procédure : “Ce dossier moisissait à la DSP et notre objectif était que cela s’arrête le plus rapidement possible. Si l’affaire avait été confiée à un juge d’instruction, cela aurait encore pris beaucoup de temps”. Avant de requérir un à deux ans de prison avec sursis et des amendes de trois à 21 millions de Fcfp à l’encontre des quatre prévenus, le représentant du ministère public a par ailleurs affirmé que ses demandes ne visaient pas à “empêcher les gens de travailler” mais à interrompre cette pratique, un “phénomène trentenaire”.
 
Les faits reprochés aux prévenus ne relevaient, selon leur avocat, Me Antz, que d’une vieille pratique utilisée à Tahiti depuis des décennies dans un contexte économique restreint où certaines personnes qui n’ont pas de comptes bancaires utilisent les magasins pour se faire payer plus rapidement au lieu d’attendre les dix jours nécessaires à l’encaissement d’un chèque.
 
Le tribunal correctionnel rendra son délibéré le 23 juin prochain.

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​Municipales : Le premier tour de scrutin déjà scruté

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​Municipales : Le premier tour de scrutin déjà scruté
Tahiti, le 16 juin 2020 – Alors que le second tour se profile, le tribunal administratif de Papeete examinait attentivement mardi une première salve de contentieux relatifs aux élections municipales du 15 mars dernier. Des "protestations", très probablement vouées à l'échec, sur quelques communes des archipels où les tāvana avaient été élus dès le premier tour.
 
Le premier tour des municipales avait pu avoir lieu, le 15 mars dernier, peu avant que les mesures sanitaires ne viennent réduire les déplacements et limiter les rassemblements, rendant impossible la tenue d’un second tour de scrutin le dimanche suivant. Le confinement n'a pas empêché les battus du premier tour de formuler des "protestations", selon le terme juridique consacré. A Puka Puka, Fangatau, Rurutu, Raivavae, Makemo et Tumaraa, les vaincus ont choisi de saisir le tribunal administratif avec des arguments tous azimuts.
 
Folklore sans incidence sur le scrutin
 
Insuffisamment étayés, ces arguments touchaient à la fois à l'influence des présidents de bureau de vote "non neutres" pendant le scrutin, des listes électorales imparfaites, des procurations non prises en compte ou bloquées par un agent de l'OPT, l'absence ou de la mauvaise présentation des bulletins, la non signature des cahiers d'émargement par les assesseurs ou encore les conditions de proclamation des résultats. Une compilation des problèmes de procédure à laquelle se sont ajoutées des contestations sur le déroulement de la campagne les semaines précédentes avec l'évocation des généreux travaux chez les particuliers par des personnels municipaux, d'inauguration bienvenue, de repas pour les matahiapo astucieusement programmé, ou de kits OPH opportunément délivrés. Un folklore qu'il aurait été étonnant de ne pas voir le jour du vote ou en période préélectorale.
Des arguments, parfois soutenus par quelques maigres attestations mais sans véritable élément probant, que le rapporteur public a écarté les uns après les autres estimant tantôt que cela ne pouvait être considéré comme des manœuvres propres à altérer la sincérité du scrutin, tantôt que les faits ont été sans incidence sur les résultats compte tenu des écarts de voix. Une série de contentieux probablement sans succès avec quelques particularités.
 
A Ua Huka, on a failli rire jaune
 
Aux Marquises, le scrutin à Ua Huka a vu deux listes choisir une même couleur pour leurs bulletins de vote. Parmi le spectre de teintes possibles, l'affaire a donc tout de la cocasserie et du hasard malheureux, même si le jaune concerné figure sur le drapeau marquisien. Pour la rapporteur public, rien dans le code électoral n’empêche deux listes de choisir le même référentiel coloré. Le problème aurait existé si les bulletins avaient été de taille et de couleur strictement identique, le doute s'appréciant aux mentions qui y figurent. Pour la magistrate, les deux supports avec un peu de rouge, de noir et d'emblèmes particuliers sont suffisamment distincts pour éviter que les électeurs de cette commune aient été perturbés et soient obligés de revoter. Tout le monde est donc blanc comme neige. Feu vert devrait donc être donné à la nouvelle équipe municipale qui peut désormais voir la vie en rose.
 
A Tumaraa, des événements "troublants"
 
A Tumaraa, le scrutin s'était révélé serré en mars dernier. Cyril Tetanui l'avait emporté de 21 voix seulement avec sa liste Tapura, face à son principal opposant Reva Gotz. Ce dernier a donc porté l'affaire devant la justice. Il dénonce des repas offerts aux associations ou aux employés de la commune en utilisant du matériel de la mairie ; un ramassage organisé d'électeurs le jour du vote avec un bus de la commune. Des locations de matériels et de véhicules qui auraient été faites en bonne et due forme, la liste Tapura de Cyril Tetuanui ayant produit les factures émises par le maire de Tumaraa, Cyril Tetuanui. L'avocat Des Arcis s'en amusera à la sortie de l'audience : "Moi je veux bien, mais il se facture à lui-même". Autre point relevé par le candidat malheureux : les attributions "pas neutres" d'aides du Pays par le chef local du SDR, les interventions intempestives de Lana Tetuanui perturbant les autres réunions publiques ou encore l'embauche de trois CAES conduisant des véhicules municipaux sans autorisation. "Il y a là une série d’événements troublants qui prouvent que le scrutin a été altéré", selon l'avocat. Me Des Arcis fait remarquer qu'il suffit que 11 voix soient recomptées en faveur de la liste battue pour que le scrutin bascule. Pas assez de doutes pour le rapporteur public qui a conclu au rejet malgré la débauche d’arguments. Le tribunal doit rendre ses décisions mardi prochain, 23 juin.

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​43,5 millions pour les urgentistes de Taravao

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​43,5 millions pour les urgentistes de Taravao
Tahiti, le 16 juin 2020 – Au terme d'une longue bataille judiciaire et administrative, le tribunal administratif de Papeete a indemnisé mardi les cinq médecins urgentistes de Taravao à hauteur de 43,5 millions de Fcfp pour leurs retards de gardes et astreintes entre 2012 et 2014.
 
Même si la décision est encore susceptible d'appel, c'est l'épilogue d'un long feuilleton judiciaro-administratif qui se profile. Le tribunal administratif de Papeete a condamné mardi le Pays à indemniser cinq médecins urgentistes de Taravao à hauteur d'un total de 43,5 millions de Fcfp de gardes et astreintes impayées entre 2012 et 2014.
 
A l'origine de cette affaire, la direction de la Santé avait porté plainte en 2015 après avoir constaté, suite à une enquête interne, des "anomalies" dans les déclarations de gardes et d’astreintes des praticiens de l'hôpital de Taravao. Une plainte pour faux en écriture à l'encontre de sept médecins urgentistes de la Presqu'île du fait d'un décalage entre les heures réalisées et les heures consignées avait été déposée. Les médecins s'étaient défendus en indiquant qu'ils ne faisaient qu'appliquer un texte qui avait conduit à la mise en place d'un système plus que perfectible avec une technique de lissage des heures supplémentaires. L'enquête pénale qui s'en était suivie avait rapidement classé sans suite la plainte, le parquet estimant qu'il s'agissait d'un problème purement administratif "issu d’un texte de loi incohérent". En juin 2016, les urgentistes avaient obtenu du tribunal administratif la suppression de la disposition incompréhensible en cause qui datait de 2009. Une suppression qui ouvrait le droit au paiement de leurs gardes et astreintes sur une base plus claire datant de 2007 alors que, démotivés, les urgentistes avaient déjà quitté l'hôpital de la Presqu'île.
 
Le tribunal administratif de Papeete a suivi mardi les conclusions de son rapporteur public il y a deux semaines. Sur la base du calcul des gardes effectuées avant 2015 et non touchées par la prescription, le juge a validé 43,5 millions de Fcfp pour les cinq médecins urgentistes demandeurs.

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Les affaires foncières en mode simple

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Les affaires foncières en mode simple
Tahiti, le 16 juin 2020 - La Direction des affaires foncières (DAF) a inauguré ce mardi matin dans ses locaux à Papeete, un guichet unique. Ce nouveau système et cette nouvelle organisation doivent permettre de répondre plus simplement et rapidement aux demandes des usagers en matière d’informations foncières et généalogiques. 

Borne interactive, push SMS, paiement en CB, une dizaine d’agents à votre service, bienvenue dans le nouvel espace d’accueil du guichet unique de la DAF, au rez-de-chaussée de l’immeuble Te Fenua, à Papeete.
« Ça fait plusieurs fois que je viens pour avoir des papiers, à chaque fois, cela me prenait du temps, car y’avait beaucoup de monde et on fait beaucoup la queue. Là, j’espère pouvoir tout demander d’un coup », explique tout sourire Hanalei, qui attend son tour.
Chaque année, comme Hanalei, ce sont des milliers d’usagers, plus précisément 34 005 en 2019, qui passent par la case de la direction des Affaires foncières pour obtenir des copies d’acte, d’enregistrement… Et à chaque fois, c’est le même rituel, il faut faire la queue à différents guichets, payer à d’autres, et se perdre dans les méandres des couloirs.
Et même si « avec du temps et de la patience, on vient à bout de tout », rien n’empêche la modernisation et la simplification.
Cela semble dorénavant sur la bonne voie pour les usagers grâce à ce nouveau guichet, inauguré par le président Edouard Fritch et la directrice de la DAF, Loyana Legall.
« Cela fait des années que l’on souhaitait le mettre en place, nous venons de terminer cette première phase, c’est vraiment une bonne chose pour nos usagers », précise Loyana Legall, heureuse que ce projet voit enfin le jour.

Tout sera centralisé
Les affaires foncières en mode simple
Concrètement, ce nouveau système, qui s’inscrit dans le programme de la modernisation et de la simplification des procédures de délivrance des données foncières lancé en 2019, va simplifier le parcours des usagers et réduire leur temps d’attente. Les données étant à présent centralisées à un guichet unique, les différentes demandes pourront ainsi être traitées par l’un des dix agents d’accueil sur les 18 que compte la section d’information et d’accès aux documents fonciers et généalogiques.
Autre vraie simplification notable pour l’usager, il pourra régler à une seule et même caisse et effectuer, s’il le souhaite, ses paiements par carte bancaire. « Auparavant, il y avait trois différents guichets de paiement, le guichet de la généalogie, de la conservation et du cadastre. A chaque fois, il fallait reprendre un ticket pour refaire la queue, cela n’était pas optimal », explique la directrice, consciente des lenteurs que cela provoquait.
Pour arriver à toutes ces optimisations, qui doivent se poursuivre dans un second temps avec l’aménagement de salles de consultation informatique, etc., 60 millions au total auront été investis.

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​L’Etat devra verser 18,9 millions à une victime du nucléaire

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​L’Etat devra verser 18,9 millions à une victime du nucléaire
Tahiti, le 16 juin 2020 - Une victime a obtenu mardi la condamnation de l’Etat à lui verser 18,9 millions de Fcfp d’indemnités en réparation du préjudice causé par un cancer de la vessie présumé en lien avec les essais nucléaires français.
 
Après le rejet de sa demande par le Comité d’indemnisation des victimes du nucléaire (Civen), ce malade de 91 ans, diagnostiqué d’un cancer de la vessie en 2013, s’était tourné vers le tribunal administratif de Polynésie française pour plaider sa cause.

En juin 2019, l’instance a invalidé la décision de rejet du Civen. Le tribunal jugeant qu’elle n’établissait pas que le plaignant aurait constamment été exposé à une dose annuelle de rayonnements ionisants due aux essais nucléaires inférieure au seuil de 1 millisievert. Cette décision a ouvert la voie à une procédure indemnitaire, sous réserve d’une expertise.

C’est à l’appui des évaluations pécuniaires du rapport d’expertise que le tribunal a fixé mardi le montant de l’intégralité des préjudices que cette victime présumée des essais nucléaires français du Pacifique peut exiger en réparation.

L’Etat est condamné à lui verser un total de 18,87 millions de Fcfp pour ses peines et soins de février 2013 à février 2019, date depuis laquelle il est considéré en rémission de son cancer de la vessie.

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Teahupoo : le pont de Urihee passe le dernier test

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Teahupoo : le pont de Urihee passe le dernier test
Tahiti, le 17 juin 2020- René Temeharo, ministre de l’Equipement et des transports terrestres, était lundi après-midi à Teahupoo pour assister au test de portance du pont de Urihee (Taiarapu Ouest).

La mise en charge du pont a été effectuée avec quatre camions chargés, pour un poids total de 152 tonnes. Le test a permis de constater la solidité de l’ouvrage.
Ce nouveau pont surhaussé par rapport à l’ancien ouvrage est plus sécurisé et se compose d’une structure métallique et d’un tablier en béton armé. Les travaux ont débuté au mois mars l’année dernière, pour un coût de 200.376.789 Fcfp, cofinancé par l’État et le Pays. L’ouverture de l’ouvrage à la circulation est prévue le lundi 22 juin prochain.

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Damas ou l’art de passer maître

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Damas ou l’art de passer maître
NUKU HIVA, le 16 juin 2020 – Malgré le manque de touristes sur son île, Damas Metaiotioa Taupotini, l'un des premiers sculpteurs marquisiens à avoir travaillé l'os, arrive à tirer son épingle du jeu. Il faut dire que son talent est aussi apprécié localement.

A cinquante ans, Damas est l’un des sculpteurs les plus fameux de l’archipel marquisien. Ce colosse d’un mètre quatre-vingt-dix aux dents en or est aussi impressionnant que l’est son travail. Les matières naturelles telles que le bois, la nacre, l’os, l’ivoire des dents de cochon, la noix de coco ou encore la corne n’ont plus guère de secret pour ce sculpteur charismatique. Ses trente-cinq ans d’expérience dans le domaine de l’artisanat ont fait de lui un artiste reconnu par ses pairs. “J’ai commencé la sculpture à l’âge de quinze ans, explique Damas. Avant cela, je passais mon temps libre à regarder mon père, Marcel, travailler le bois. C’était un grand artisan qui pouvait passer douze à quinze heures par jour à sculpter. Petit à petit voyant mon intérêt pour son travail, il a commencé par me donner de petits ouvrages comme des tiki de quinze centimètres en bois de tou, un bois tendre plus aisé à travailler que le miro (bois de rose).”Après de nombreuses années à travailler le bois dans l’ombre de son père (aujourd’hui disparu), Damas s’est essayé pendant huit ans à d’autres métiers, il  a été, entre autres, ouvrier dans le bâtiment, mécanicien automobile, et même agriculteur. Il est ensuite revenu à la sculpture en affirmant peu à peu un style bien à lui mêlant tradition et modernité. Se renouveler sans cesse ”Il y a une vingtaine d’années, continue Damas, malgré le scepticisme de mon père, j’ai investi dans du matériel de précision pour travailler sur la dent de cochon, la nacre et l’os. A l’époque très peu de sculpteurs marquisiens travaillaient l’os; ce que nous appelons aujourd’hui la bijouterie d’art en était à ses balbutiements. Contre toute attente le succès a été quasiment immédiat auprès des locaux et des touristes, ce qui m’a engagé à persévérer et à améliorer mon travail dans ce domaine. “Aujourd’hui, les bijoux de Damas Taupotini continuent de remporter un vif succès, d’autant que l’artiste se refuse à réaliser deux fois la même pièce. «Je ne vois pas l’intérêt du travail en série, explique Damas. Bien sûr, je pourrais tout à fait répondre à la demande des galeries de Tahiti qui me sollicitent pour faire et refaire tel ou tel bijoux, mais ça ne me correspond pas, d’autres font ça très bien. Pour moi l’important c’est la création et la  polyvalence dans les matières que je travaille. Je pense ne pouvoir faire du bon travail qu’en me renouvelant sans cesse, c’est sans doute moins lucratif, mais cette recherche permanente de nouveauté est chaque fois une remise en question qui me permet d’avancer dans le respect de ma culture marquisienne et de la modernité que je peux y apporter. “En passant de la sculpture traditionnelle sur bois à la bijouterie d’art à base de matières naturelles, Damas Taupotini vit à présent simplement de son art. Le manque de touristes actuel est bien sûr pénalisant mais l’artiste, très connu aux Marquises, compte de fidèles clients dans la population de l’archipel, à Tahiti ou encore aux îles Sous-le-Vent, ce qui devrait lui permettre de passer la crise du Covid-19 sans trop de soucis.

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