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Nucléaire : "Le terme mise à contribution est une absurdité énorme" (Pasteur Taaroanui Maraea)

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Nucléaire :
PAPEETE, le 2 juillet 2019. Une délégation, composée de représentants des associations 193 et Moruroa e Tatou et du Pasteur Taaroanui Maraea, président de l'Eglise protestante ma'ohi, a été reçue ce matin par le secrétaire général au haut-commissariat et le ministre de l'Environnement. Le Pasteur Taaroanui Maraea indique que la délégation a demandé à ce que le 2 juillet devienne un jour férié. La délégation souhaite également revoir la loi qui indemnise les victimes des essais nucléaires. Le président de l'Eglise protestant ma'ohi revient aussi sur l'article 1er du statut de la Polynésie française et la "mise à contribution" du fenua par la France dans "la construction de la capacité de dissuasion nucléaire". "Cet article nous apparaît une aberration. Nous avons l'impression d'un révisionnisme flagrant sur l’histoire", souligne le Pasteur Taaroanui Maraea. "C'est insupportable."



Vous sortez d'une entrevue avec le ministre de l'Environnement, comment cela s'est passé ?
Pasteur Taaroanui Maraea : "Un rendez-vous avec l'Eglise se passe toujours bien même si nous avons des visons très opposées et des revendications assez lourdes à demander. Le travail fait ce matin, autant par les autorités que par l'Eglise elle-même, a montré qu'on pouvait faire des choses dans la paix et le calme tout en exprimant des idées fortes.

Qu'avez-vous souhaité exprimer ce matin lors de votre entrevue avec le ministre?
Il y a plusieurs choses. La première est que l'Etat reconnaisse vraiment le fait nucléaire dans notre pays. La loi Morin, même révisée, ne satisfait par rapport à la situation des victimes. Il serait mieux que le Parlement ou que nos parlementaires, avec le soutien du gouvernement, redépose une proposition de loi allant dans le sens d'une prise en compte des victimes des essais nucléaires.

Le deuxième point abordé concerne la date du 2 juillet. C'est une date qui a marqué le destin de ce pays. Ce n’est pas une simple date historique. C'est une date qui marquera à jamais. Les conséquences des essais nucléaires sur le plan sanitaire et environnemental ne sont pas quelque chose qu'on peut laisser dans le passé. C'est quelque chose qui nous accompagnera tout au long de notre vie sur plusieurs générations. Cette date montre un tournant radical dans notre pays, dans notre société pas seulement sur les questions de santé mais aussi sur le plan économique et social.
Pour nous c'est très important que cette date soit inscrite comme un jour férié. Nos frères et sœurs de 193 ont fait cette même demande. Il faut que le peuple puisse s’approprier cette histoire et la transmettre de génération en génération.

Que dit le gouvernement par rapport à cette proposition de loi dont vous parlez?
Les dernières évolutions de la loi Morin ont montré les limites de cette loi. Aujourd'hui, il faut encore que les victimes se battent pour faire reconnaître leur situation. Pour le moment, le gouvernement nous écoute. Nous espérons bien évidement que le gouvernement entende et prenne nos doléances, qu'il essaie de faire quelque chose au niveau local selon ses compétences mais qu'il transmette aussi en tant que représentant du Pays aux autorités de l'État.

Pensez-vous que les parlementaires aient été manipulés ou qu'ils connaissaient l'impact de l'amendement adopté fin 2018 ?
Nous ne savons pas s'ils ont manipulés ou non. Mais nous avons exprimé notre étonnement sur ne serait que cette affaire de l'article 1er du statut de la Polynésie, qui nous apparaît une aberration. Nous avons l'impression d'un révisionnisme flagrant sur l’histoire. C'est insupportable.

Les termes "mise à contribution", "contribution" sont une absurdité énorme. Comment on peut accepter ce genre de... En lisant cet article pour moi cela devient insupportable. Le Conseil constitutionnel a fait remarquer que cela ne servait à rien, que cela n'avait rien de normatif. Pourquoi insister à le mettre dans le statut ? On ne comprend pas .On aurait préféré qu'on insiste sur la reconnaissance du fait nucléaire en Polynésie. Cela a été complètement oublié.



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Navigation traditionnelle : Teiva Véronique, en mode partage à Nantes

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Teiva Véronique s’est lancé dans un projet ambitieux, celui de promouvoir la navigation traditionnelle. Il est actuellement à Nantes pour participer au salon « La mer XXL ». Avec son entreprise Moana Explorer, il a également en chantier la construction d’une dizaine de pirogues Holopuni pour son école de voile traditionnelle à Arue, avec en ligne de mire une participation aux premiers championnats du monde de Holopuni en fin d’année. Interview.
Navigation traditionnelle : Teiva Véronique, en mode partage à Nantes
Parole à Teiva Véronique :
 
Quelques mots de présentation ?
 
« Je suis Teiva Véronique, le gérant de l’école de pirogue à voile et de la société Moana Explorer. La première propose des activités de formation, d’animation pour la navigation traditionnelle et la deuxième propose des animations touristiques sur des pirogues à voile. On a fait le choix de se mettre en société pour avoir la possibilité de tout faire, de tout gérer plus facilement qu’une association. »
 
Quelle a été la motivation pour ce projet ?
 
« Diverses expériences dans des associations comme Faafaite, la fédération tahitienne de voile, l’école de voile d’Arue, la mairie de Faa’a avec le fare va’a avec lequel je suis intervenu…m’ont permis de murir et de faire naitre ce projet qui nous permet de mieux s’impliquer et d’apporter notre pierre à l’édifice pour redynamiser la navigation traditionnelle et la partager avec le plus grand nombre. »
 
Quelques mots sur ce déplacement à Nantes ?
 
« Du 29 juin au 10 juillet, deux intervenants Polynésiens, Alex Sanchez Tohitika et moi-même, on est au salon « La mer XXL » qui se déroule à Nantes. On y crée des ateliers autour de la navigation traditionnelle pour partager nos connaissances avec tous les visiteurs du salon, pour mieux faire rayonner le savoir-faire et les compétences des navigateurs polynésiens. »
 
« C’est une très belle expérience à vivre que de partager et faire découvrir notre passion, notre culture, nos connaissances à des personnes qui ne les connaissent pas forcément, qui sont intéressées mais qui n’ont pas eu l’occasion d’y toucher ni de poser des questions. C’est aussi une vitrine supplémentaire pour faire connaître la Polynésie et promouvoir les activités que l’on propose dans nos îles. »

Navigation traditionnelle : Teiva Véronique, en mode partage à Nantes
L’aspect formation, au niveau de l’école de voile, est important ?
 
« Oui, car au-delà d’une activité nautique, il y a un aspect symbolique. La pirogue est partout sur nos drapeaux, sur nos logos mais qu’est-ce qu’on en a fait aujourd’hui ? Nous, on est là aujourd’hui pour créer autour de la pirogue traditionnelle un véritable échange, partage, transmission de savoir qui fait partie de notre ADN. Les Polynésiens se transmettent le savoir de père en fils, de génération en génération et le font perdurer. Faire revivre ce savoir est une chose, mais si on ne le partage pas, il y a le risque de perdre à nouveau ces connaissances-là. Il faut faire revivre ce savoir, il faut le partager grâce à des activités diverses autour de la pirogue à voile, des animations touristiques, des applications dans divers projets comme l’organisation de régates, à travers Fafaaite ou à travers la participation à des salons, c’est le moyen d’aller jusqu’au bout de tout ça. »
 
Des pirogues sont en construction ?
 
« C’est un gros projet qui mobilise beaucoup de temps, de moyens, d’argent aussi. On a dû aller frapper à plusieurs portes pour le financement, on y est arrivés. On a lancé la construction de dix pirogues à voile qui vont permettre à un plus grand nombre de pouvoir apprendre à naviguer, de pouvoir augmenter leurs connaissances de la navigation, de se rapprocher de la mer, d’avoir du plaisir aussi à naviguer sur l’eau. Cela permettra, pourquoi pas, de créer des vocations de moniteur de voile, de skipper, de capitaine de pirogue à voile. »
 
Il y aura un championnat du monde de Holopuni cette année ?
 
« Oui, ce sera la première édition. Le regroupement que l’on faisait chaque année, qui s’appelle le « Holopuni Voyage », se transforme en championnat du monde. Ce sera un gros événement car on s’ouvre à l’international donc on va permettre à des équipes étrangères de venir partager avec nous nos aventures grâce à Air Tahiti Nui. C’est important pour nous d’avoir ce type de soutien qui nous permet de nous ouvrir au monde. Cela va nous permettre de mieux faire connaître la navigation via cet événement sportif et d’inciter de plus en plus d’équipages, de plus en plus de gens à venir naviguer et pourquoi pas à participer au championnat du monde. »

Navigation traditionnelle : Teiva Véronique, en mode partage à Nantes
La navigation peut aussi représenter des emplois ?
 
« Je suis issu de diverses écoles d’apprentissage liées aux métiers de la mer. J’ai passé un brevet d’état à la Rochelle, un diplôme d’état supérieur à Quiberon pour devenir conseiller technique, avant ça j’ai fait ma formation de moniteur fédéral de voile à Arue, j’ai passé mon brevet de capitaine 200 à l’école de marine marchande…Au-delà de ça, on veut, à travers la mise en place de nos activités avec la pirogue à voile, permettre aux futures générations de se former et d’avoir un métier lié à la mer. Aujourd’hui, ce n’est pas si facile que ça parce qu’on ne nous donne pas tous les moyens. On veut être un des moyens qu’auront les jeunes pour s’épanouir dans un métier lié à la mer. »
 
L’aspect culturel est tout aussi important ?
 
« Oui, c’est très important car la culture permet de rassembler des populations, d’échange. La génération comme la mienne a été élevée avec une certaine méconnaissance de notre culture. Cela nous permet de mieux comprendre notre passé, mieux comprendre notre présent et mieux construire notre avenir en équilibre avec le passé et le présent, pour rester connectés avec nos ancêtres, les respecter et continuer à faire perdurer cette transmission, cette connection avec tout ça, avec l’histoire et avec la culture. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« On va sortir du modèle classique des remerciements à la famille, amis etc…Je vais en fait remercier toutes les personnes qui s’impliquent dans la navigation moderne, traditionnelle, les associations culturelles. Même si on pourrait dire qu’il y a différentes « familles », si on se nourrit de tout ça, finalement on n’est pas si éloignés et on peut faire un super projet ensemble. » Propos recueillis par SB

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Plus de 1 000 personnes commémorent le 1er essai nucléaire français

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Plus de 1 000 personnes commémorent le 1er essai nucléaire français
PAPEETE, le 2 juillet 1966. Les cortèges de Moruroa e Tatou et de l'association 193 se sont retrouvés mardi matin à 8 heures devant la place Tarahoi avant de se séparer chacun de leur côté pour commémorer à leurs manières le 1er essai nucléaire français tiré en Polynésie française. Plus de 1 000 personnes étaient présentes pour cette commémoration.

Baptisé Aldébaran, du nom de l’étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, le premier essai nucléaire le 2 juillet 1966 a marqué le départ d’une longue série de 46 tirs aériens pendant huit ans, à Moruroa et Fangataufa, puis de 147 essais dans la base rocheuse de ces deux atolls, jusqu’en 1996.

Les associations Moruroa e Tatou et 193, accompagnées aussi de membres du tavini Huira'atira, se sont réunies place Tarahoi avant de se séparer, chacun commémorant à sa manière ce 2 juillet. Moruroa e Tatou s'est retrouvé dans les jardins de Paofai. Chaque paroisse, représentée par de nombreux jeunes, a développé un message à travers des chants ou des danses. Les portraits de John Doom, Bruno Barrillot et Roland Oldham, récemment décédés, veillaient sur cette manifestation.

"On s’occupe des victimes des essais nucléaires mais à côté il y a les familles aussi. Jusqu’à présent, on ne s’en occupe pas. Les familles des victimes ont aussi subi des conséquences sur leur santé. Mais elles ont subi aussi un préjudice économique après le décès d’un père par exemple ou d’un mari", souligne le pasteur Mitema Tapati. vice-président de l’association. Moruroa e tatou souhaite aujourd'hui faire reconnaître le « préjudice direct des ayants droit des victimes des essais nucléaires".
Moruroa e Tatou, comme 193, aimerait que des études sur les maladies transgénérationnelles soient réalisées.

De son côté, l'association 193 est allée en direction du monument aux morts, où elle avait déposé des cercueils noirs pour symboliser "la mort imposée par chacun des 193 essais nucléaires français".

Une délégation, composée de représentants des associations 193 et Moruroa e Tatou et du Pasteur Taaroanui Maraea, président de l'Eglise protestante ma'ohi, a été reçue mardi matin par le secrétaire général au haut-commissariat et le ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu.

La délégation a notamment demandé que le 2 juillet devienne un jour férié. "Cette date montre un tournant radical dans notre pays, dans notre société pas seulement sur les questions de santé mais aussi sur le plan économique et social", souligne le pasteur Taaroanui Maraea.

La loi Morin et l'amendement Tetuanui ont aussi été au cœur des discussions. Les associations de défense des victimes des essais nucléaires ne souhaitent pas que la loi reste telle quelle. "Il serait mieux que le Parlement ou que nos parlementaires, avec le soutien du gouvernement, redépose une proposition de loi allant dans le sens d'une prise en compte des victimes des essais nucléaires", a indiqué le président de l'Eglise protestante ma'ohi à la sortie de la présidence.

L'association 193 a aussi notifié officiellement au haut-commissariat son retrait du projet du centre de mémoire. "Nous avons l'impression avec tout ce qui se passe que c'est un centre de propagande qui est en train d'être préparé", regrette père Auguste.

Plus de 1 000 personnes étaient présentes pour cette commémoration.


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Aide au permis de conduire : le "oui mais " du CESC

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Aide au permis de conduire : le
PAPEETE, le 2 juillet 2019. Le Conseil économique, social et culturel a émis un avis favorable à l'aide financière aux permis proposée par le gouvernement pour les personnes les plus démunies en insertion professionnelle. Mais il a émis un certain nombre de réserves. Il souhaite que cette aide ne soit pas réservée uniquement aux personnes entre 18 et 30 ans.

Que prévoit l'aide ?
Cette aide vise à obliger le candidat bénéficiaire à effectuer un volume horaire de formation, de Conduite particulièrement, correspondant à une chance raisonnable de succès à l’examen du permis de conduire, soit 20 heures de conduite.
Le candidat à cette aide doit être âgé de 18 à 30 ans, être demandeur d'emploi, apprenti, en formation au Centre de Formation Professionnelle des Adultes (CFPA) ou au Sefi ou être étudiants. Il devra être être ressortissant du régime de solidarité (RSPF), ou s'il dépend d'un autre régime, il devra « disposer de ressources familiales n'excédant pas le montant fixé par arrêté en conseil des ministres » ; ou pour les étudiants être boursier de l'Etat ou de la Polynésie française.


Quel financement ?
"Selon les informations complémentaires des rédacteurs du projet de loi du Pays, l'aide serait forfaitaire et concernerait à la fois la partie théorique et pratique de la formation au permis de conduire. Cette aide serait versée directement auprès de l'auto-école choisie par le candidat, en plusieurs fois", indiquent les rapporteurs du CESC. "Lors de leur audition, les auteurs du projet de texte ont indiqué pour exemple, que le forfait attribué dans le cadre de cette aide pourrait être de 115 000 Fcfp".

Les réserves du CESC
Le CESC recommande que le dispositif soit ouvert aux personnes qui ont plus de 30 ans. "Il apparaît qu'une grande partie des personnes contrôlées pour défaut de permis (conduisant sans permis) ont plus de 30 ans et réunissent les conditions sociales énumérées ci-avant", soulignent les rapporteurs de la quatrième institution du Pays avant de rappeler que "les personnes en recherche d'emploi de plus de 30 ans, n'ayant pas les moyens de financer leurs formations au permis de conduire, sont également
concernées".


Le CESC souligne aussi que ce texte "aurait dû s’inscrire dans le cadre plus général d’un programme pour l’amélioration des déplacements et de la sécurité routière en Polynésie française, en veillant à favoriser les facteurs de réussite aux permis".

Les auto-écoles pas convaincues
Selon le CESC, "les représentants des auto-écoles entendus ont indiqué ne pas vouloir adhérer au dispositif tel qu’il est proposé, car le système de conventionnement ne serait pas adapté" et regrettent que "les frais d’inscription (soient) à la charge de l’auto-école".

Aide au permis de conduire : le

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Des CDD pourront être signés lors d'un "accroissement temporaire d'activité"

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Des CDD pourront être signés lors d'un
PAPEETE, le 2 juillet 2019. Le gouvernement a préparé un projet de loi du Pays qui précise que des CDD pourront être signés en cas "d'accroissement temporaire d’activité" et plus seulement lors d'un "surcroît exceptionnel d’activité".

Par 35 voix pour et 8 abstentions, le Conseil économique, social et culturel a donné un avis favorable au projet de loi du pays portant modification des dispositions relatives aux relations individuelles et collectives du travail.

Aujourd'hui, un des motifs de recours au contrat à durée déterminée est la "survenance d’un surcroît exceptionnel d’activité". Dans la pratique, ce motif "expose souvent au risque de requalification si le caractère exceptionnel n'est pas démontré", souligne le gouvernement dans l'exposé des motifs de ce projet de loi. C'est pourquoi il propose de remplacer ces termes par ceux « d’accroissement temporaire d’activité ». Par ailleurs, il est ajouté un nouveau motif de recours "pour une durée maximum de six mois, dans la perspective de recrutement du salarié en contrat à durée indéterminée". "Il s'agit d'un CDD qui équivaut à une pré-embauche avant l'embauche en CDI", assure le gouvernement avant de compléter : "Sur certains postes, la durée du CDD est trop courte pour permettre d'évaluer la qualité professionnelle du salarié".

Dans son avis, le CESC souligne que "la direction du travail considère que le cas exceptionnel est une sous-catégorie englobée et prise en compte dans la notion « d’accroissement temporaire d’activité ». Cette dernière permet ainsi d’élargir le champ des situations éligibles et de ne pas se limiter aux cas exceptionnels, limitant le risque de requalification."

A noter que ce projet de loi précise aussi "le caractère écrit de la démission".

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Les autorités sanitaires rassurent au sujet de la salmonellose

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Les autorités sanitaires rassurent au sujet de la salmonellose
PAPEETE, 2 juillet 2019 - Une conférence de presse a été donnée, mardi à la mi-journée, conjointement par la direction de la biosécurité et le Centre d'hygiène et de salubrité publique de la direction de la Santé, pour rassurer sur les méthodes de contrôle de l'élevage de poules pondeuses de Taravao infecté par la salmonelle.

Sept des huit bâtiments de production de la SCEAP Choquet, propriétaire de la marque Les extras de la Presqu'île sont placés en quarantaine et soumis depuis la mi-juin à un contrôle renforcé pour cause d'infection à la salmonellose (salmonella enteritidis), ont confirmé mardi le service de biosécurité et le centre d'hygiène et de salubrité publique, lors d'une conférence de presse conjointe organisée à la Présidence. L'enjeu semblait visiblement de rassurer les consommateurs sur la fiabilité des contrôles conduits par les autorités sanitaires pour garantir tout risque de contamination des lots commercialisés.

​Après avoir identifié début juin 10 cas d’intoxication à la salmonelle sur l’île de Huahine, une enquête alimentaire conduite par le centre d’hygiène et de salubrité publique avait permis d’identifier l’origine de l’infection comme étant l’exploitation de poule pondeuse de la SCEAP, de Taravao. Au moins 25 personnes sont suspectées d'avoir été infectées par cette bactérie responsable d'intoxication alimentaire, courant juin.

Le 12 juin dernier cet élevage de poule pondeuses a fait l’objet d’une série d’analyses ayant permis d’identifier quatre foyers d’infection. Seul un bâtiment de production a pu être mis hors de cause. La totalité de la production en œufs des bâtiments suspectés d’infection est consignée. "Nous appliquons le principe de précaution en ne libérant que la production pour laquelle nous sommes sûr", a insisté mardi Laurent Pasco, directeur du service de la biosécurité.

Une nouvelle batterie de tests a été faite ce lundi par le service de biosécurité sur l’ensemble de l’exploitation. Le résultat de ces analyses est attendu. La seule production autorisée à partir des lots suspectés d’infection est celle de coule d’œufs, ce produit dérivé à faible valeur ajoutée étant soumis à un processus de stérilisation avant commercialisation.

Sur les cinq exploitations industrielles de poules pondeuses en activité à Tahiti, trois sont actuellement sous surveillance et font l'objet de contrôles renforcés pour cause de risque d'infection à la salmonelle, a indiqué mardi le responsable du service de biosécurité en soulignant que toutes les exploitations de poules pondeuses faisaient l'objet de contrôle de routine mensuels. 

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Amputé des 2 jambes suite à l’attaque d’un chien

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Amputé des 2 jambes suite à l’attaque d’un chien
PAPEETE, le 2 juillet 2019 - Une quadragénaire a comparu ce matin devant le tribunal correctionnel pour répondre de « blessures involontaires ». En mai 2018, son chien avait mordu l’un de ses cousins. L’homme, qui avait attendu quatre jours avant de se faire soigner, avait été amputé des deux jambes et de plusieurs doigts. La prévenue a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis.

Le 8 août 2018, une assistante sociale du centre de rééducation de Te Tiare contacte les gendarmes et leur explique que l’un des patients de l’établissement souhaite déposer une plainte. Quelques jours plus tôt, l’homme a été mordu par le chien de sa tante. Ne s’étant pas fait soigner, il a été victime d’un choc septique et a dû être amputé des deux jambes et de plusieurs doigts.

« Retrouver le chemin de l’emploi »
A la barre du tribunal ce mardi, la prévenue a affirmé que l’homme n’aurait pas dû s’introduire dans sa propriété : «il est entré sans être invité et c’est cela qui a énervé ma chienne ! » Bien que l’enquête démontre que la victime était présente en raison de l’organisation d’une fête, la quadragénaire n’a concédé aucune once de responsabilité.

Attitude qui a passablement irrité le procureur de la République qui a rappelé à la prévenue qu’elle se devait d’« assumer sa responsabilité » : « Un chien, c’est une arme. C’est comme donner un pistolet chargé à un enfant de cinq ans. De plus, vous semblez n’éprouver aucune empathie à l’égard de la victime et c’est pourtant un membre de votre famille ! » Le représentant du ministère public a ensuite requis quatre mois de prison avec sursis et l’interdiction de posséder un chien de catégorie 1 durant cinq ans.

Lors de sa plaidoirie, le conseil de la victime, Me Hellec, a notamment fait remarquer que personne n’avait appelé les secours après l’attaque et que son client ne pourrait «jamais retrouver le chemin de l’emploi ».

Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. La prévenue a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et devra s’acquitter des 34 millions de francs réclamés par la CPS. Elle a également l’interdiction de posséder un chien de catégorie 1 durant cinq ans.


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Les as du volant visent l'or à Apia

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Les as du volant visent l'or à Apia
PAPEETE, le 2 juillet 2019. La délégation tahitienne de badminton qui participe aux 16e Jeux du Pacifique prend ce mercredi soir l'avion. Les joueurs espèrent ramener quatre médailles d'or.

Au total, pas moins de 368 athlètes, coach et dirigeants ainsi que 33 membres du staff administratif et médical du comité Olympique de Polynésie française participeront aux 16e Jeux du Pacifique. La compétition débutera le 7 juillet, à Apia. Elle s'achèvera le 20 juillet. La délégation tahitienne de badminton part ce mardi soir pour la Nouvelle-Zélande puis prendra un avion pour les Samoa. Une délégation plus importante partira en fin de semaine pour les Samoa.

L'excitation et la joie se lisaient ce mardi après-midi sur les visages des joueurs de badminton. Parmi eux, Rémi Rossi. Ce joueur de badminton de 23 ans a déjà participé aux jeux du Pacifique. "C'était en 2011. En Nouvelle-Calédonie", se souvient-il. "Nous n'avions ramené aucune médaille. C'était dur pour la délégation." La délégation polynésienne espère donc bien prendre sa revanche et "ramener au moins quatre médailles d'or sur les six potentielles", explique Rémi Rossi avant de préciser : "On est plus confiant et meilleur. Aux Jeux du Pacifique, contrairement aux Oceania, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ne sont pas représentées. Ce sont des adversaires importants."

Le jeune homme, qui est parti faire ses études en métropole en 2013, revient tous les ans au fenua pour participer aux Oceania. Il est actuellement 13e au niveau national.

A ses côtés, certains participent pour la première fois aux Jeux du Pacifique. Mélissa Mi-You, 15 ans, est motivée pour "aller le plus loin possible". La jeune sportive commence à être aguerrie aux compétitions. Aux derniers Oceania, elle était capitaine de l'équipe des juniors.

La Polynésie française sera présente dans 20 des 26 disciplines prévues au programme de ces Jeux. Ces disciplines sont l’athlétisme, le badminton, le basketball, le beach volley et le volleyball, la boxe, le football, la force athlétique, l’haltérophilie, le golf, les disciplines handisport, le judo, la natation, le squash, le tennis, le tennis de table, le tir au pistolet et le ball trap, le tir à l’arc, le triathlon, le va’a et la voile. Sur les six disciplines où la Polynésie ne sera pas présente certaines ne se pratiquent pas sur le territoire, tel que le cricket ou encore le netball.

En 2015, la Polynésie française avait terminé à la troisième place derrière la Papouasie et la Nouvelle-Calédonie.

Mélissa Mi-You, 15 ans
Les as du volant visent l'or à Apia
"Je suis motivée pour aller le plus loin possible en individuel et en équipe. La compétition commence le 8 juillet en équipe puis après ce sera l'individuel. Mon père m'accompagne en tant que représentant de la fédération. En février, j'ai participé aux Oceania. J'étais capitaine des juniors."

Rémi Rossi, 23 ans.
Les as du volant visent l'or à Apia
"J'ai participé aux Jeux du Pacifique en 2011. C'était en Nouvelle-Calédonie. Nous n'avions ramené aucune médaille. C'était dur pour la délégation. Nous espérons ramener au moins quatre médailles d'or sur les six potentielle. On est plus confiant et meilleur. Aux Jeux du Pacifique, contrairement aux Oceania, l'Australie et la Nouvelle-Zélande n'est pas représentée. Ce sont des adversaires importants.
Je suis parti en métropole en 2013 pour faire mes études. J'ai pu m’entraîner et rencontrer des adversaires avec un autre niveau. J'espère ramener la médaille d'or en individuel. Lors des derniers Oceania, j'ai gagné contre le meilleur joueur de Nouvelle-Calédonie. Je pense donc que je peux le battre à nouveau si on se rencontre."

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Simple amende pour l’accident mortel de Fakarava

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Simple amende pour l’accident mortel de Fakarava
PAPEETE, le 2 juillet 2019 - Le tribunal correctionnel a requalifié ce mardi les faits d’« homicide involontaire » reprochés à une jeune étudiante. En février 2018, alors que la prévenue conduisait un véhicule en état d’ébriété, un homme de 27 ans avait perdu la vie en sautant de la benne de la voiture à Fakarava. Elle a finalement été condamnée pour « conduite sous l’empire d’un état alcoolique » à une amende et à 3 mois de suspension de son permis de conduire.

Le jour des faits, le jeune homme et la prévenue avaient passé une partie de la journée à boire avec des amis sur une plage de Fakarava. Voyant que la victime s’énervait, la jeune femme avait décidé de prendre le volant afin de la ramener. Sur le chemin, le jeune homme de 27 ans avait sauté de la benne. Malgré l’intervention des secours, il n’avait pas survécu à cette chute.

La conductrice du véhicule a comparu ce matin devant le tribunal correctionnel pour répondre d’un « homicide involontaire ». La jeune femme, étudiante en Master 2 a expliqué qu’elle avait tenté de calmer son ami durant toute la soirée. Constatant qu’il restait très agité, elle avait décidé de le ramener. Selon les occupants de la voiture, le jeune homme avait sauté de la benne alors que le véhicule était en marche.

Faits requalifiés
Affirmant que la prévenue aurait du « réfléchir » avant de prendre le volant, le procureur de la République a requis six mois de prison avec sursis.

Pour la défense de la jeune femme, qui avait 20 ans à l’époque de l’accident, son avocate a rappelé que sa cliente, « une travailleuse au parcours sans tâches », s’était retrouvée dans une « situation très difficile ».

Au regard du contexte de cet accident, le tribunal correctionnel a finalement décidé de requalifier les faits d’« homicide involontaire » en « conduite sous l’empire d’un état alcoolique ». La prévenue a été condamnée à 30 000 francs d’amende et à 3 mois de suspension de son permis de conduire.

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Vaimalama vise la présidence de la Polynésie

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https://www.tahiti-infos.com/video/
PAPEETE, 2 juillet 2019 - Vaimalama Chavez ne sera pas candidate à Miss Univers, cette année, mais elle annonce qu'elle projette de reprendre ses études avec le projet de "devenir présidente de la Polynésie française".

"J'envisage l'année prochaine de reprendre mes études et éventuellement de faire une licence de Science politique, pour devenir présidente de la Polynésie française, un jour", a annoncé mardi, "sincèrement", Vaimalama Chavez, invitée de l'émission L'Interview sans filtre, sur le site de Télé Loisirs.

La Miss France 2019 a même un début de programme économique : "Nous sommes totalement dépendants des importations. Et, du coup, pour pouvoir améliorer ça (...) je voudrais travailler avec la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna, pour décorréler le Franc pacifique de l'Euro, pour pouvoir augmenter le pouvoir d'achat de tous les touristes et, en même temps, faire éclater la bulle spéculative qui fait augmenter de manière superficielle les prix en en Polynésie (...).

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Les vacances de mai 2020 supprimées dans les collèges et lycées

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Les vacances de mai 2020 supprimées dans les collèges et lycées
PAPEETE, le 2 juillet 2019 – Le compte-rendu du conseil des ministres de mardi annonce une modification marginale du calendrier scolaire 2019-2020. Les vacances de mai 2020 sont supprimées pour les collèges et lycées et les dates des grandes vacances sont avancées au 27 juin.
 
Le dernier compte-rendu du conseil des ministres annonce une modification du calendrier scolaire 2019-2020. L'arrêté modifie notamment la pré-rentrée des enseignants du second degré qui est fixée au 12 août 2019, la seconde date devant être fixée « à l’initiative de chaque établissement scolaire sur un temps hors cours avant les vacances de septembre ».
 
Plus important, la période des vacances de mai 2020 (du samedi 16 mai 2020 après les cours au dimanche 24 mai 2020) est supprimée pour les établissements publics et privés du second degré, les collèges et lycées. En conséquence, la période des grandes vacances est avancée (à partir du samedi 27 juin 2020 après les cours) pour les établissements publics et privés du second degré.
 
« Au final, ces modifications du calendrier 2019-2020 impactent uniquement les établissements publics et privés du second degré. Aucune modification n'est prévue pour les écoles publiques et privées du premier degré », précise le compte-rendu du conseil des ministres.

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Le Pays embarrassé après le nouvel échec du Village tahitien

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Le Pays embarrassé après le nouvel échec du Village tahitien
PAPEETE, 2 juillet 2019 - Le gouvernement a gardé le silence lundi et mardi, après l'échéance du dernier report de délai laissé au groupement Taitiaki Tagaloa pour présenter "toutes les garanties légales et financières" demandées dans le cadre du protocole d'engagement d'août 2018 pour la construction du Village tahitien. Selon toute vraisemblance, le groupement est aujourd'hui hors-jeu pour le projet.

Lauréat de l'appel d'offres pour la première tranche de la réalisation du Village tahitien, le groupement Kaitiaki Tagaloa avait été choisi en avril 2018 pour construire et exploiter les quatre hôtels et les deux résidences en condominium de ce projet de complexe touristique à Punaauia. A la clé : une capacité de 1 550 unités d’hébergement nouvelles d'ici 6 à 8 ans.

Déjà repoussé à deux reprises, la "dead-line" fixée par le Pays pour permettre au groupement de se positionner définitivement sur le projet était fixée au 30 juin 2019. Interrogé lundi et mardi, le gouvernement a promis une communication officielle de TNAD sur le sujet, que nous attendions toujours mardi soir à l'heure où nous mettions sous presse. Mardi matin, Radio 1 annonçait cependant déjà l'incapacité de Kaitiaki Tagaloa à réunir les fonds nécessaires au vaste projet de complexe touristique.

"La solidité financière de ce groupement" était pourtant mise en avant début avril 2018 par le vice-président Teva Rohfritsch, pour justifier le choix de ce postulant à l'issue de l’appel à candidature international ouvert quelques mois plus tôt. Force est de constater, aujourd'hui, que le groupement lauréat rencontre de toute évidence des difficultés à réunir les garanties financières lui permettant d'assumer cet investissement évalué à 73 milliards de Fcfp.

Début mai 2019 déjà, les éléments justifiant la garantie financière de 1% de l’investissement total ne satisfaisaient pas totalement le maître d’ouvrage, TNAD : "ils ont déposé des éléments qui méritent des vérifications et qui à nos yeux ne sont pas suffisants en termes de garantie." Ce dépôt de garantie était pourtant au nombre des conditions de départ posées dès août 2018.

Selon les informations de nos confrères de Radio 1, la problématique rencontrée par le groupement Kaitiaki Tagaloa pour finaliser son montage financier est aujourd'hui liée aux difficultés rencontrées par Tuku Morgan, agissant en qualité d’apporteur d’affaires par le truchement de sa société Iwi International, à convaincre les confédérations de tribus maori (iwi), et notamment la deuxième plus riche d’entre elles, le iwi Waikato-Tainui, et sa filiale de développement immobilier Kaitiaki Property, à investir dans le projet Village tahitien.

La SCP Tagaloa du Samoan Frederick Grey, l’autre partenaire financier du groupement Kaitiaki Tagaloa, n’est de toute évidence pas en capacité de compenser la défection des investisseurs néo-zélandais dans le tour de table qui devait rassembler l’investissement de 73 milliards de francs du Village tahitien.

Fin mars 2019, l’établissement TNAD, maître d’ouvrage du projet de complexe touristique Village tahitien, avait décidé de rallonger de 45 jours la période de 200 jours donnée à Kaitiaki Tagaloa en août 2018. Début mai, le groupement avait formulé une demande de délai supplémentaire afin d’élargir le tour de table à d’autres tribus maori, face aux réticences de Waikato-Tainui. Ce nouveau délai courrait jusqu'au 30 juin. Il est arrivé à échéance dimanche, et semble avoir été vain.

En prévision de cette éventualité, l'établissement TNAD avait annoncé, en mai dernier, la possibilité de relancer un appel à candidatures "en version allégée" pour le choix de nouveaux investisseurs, y-compris au plan local, en cas de défection du groupement Kaitiaki Tagaloa. Il semble que c’est vers cela que doivent dorénavant s'orienter le projet. Une situation d'échec face à laquelle la vice-présidence, en charge de la supervision de ce grand projet d'investissement, n'a pas souhaité communiquer en début de semaine. Pas même par le truchement de TNAD, comme cela avait été le cas en mai dernier.

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Grogne au marché de Papeete

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Grogne au marché de Papeete
PAPEETE, le 2 juillet 2019 – Certains vendeurs de fruits et légumes du marché municipal de Papeete haussent le ton depuis lundi, après la mise en application d’une nouvelle réglementation sanitaire qui leur impose de vider leurs étals chaque jour.

L’information a été largement relayée sur les réseaux sociaux lundi. Des vendeurs de fruits et légumes du marché de Papeete s’élèvent contre une nouvelle réglementation sanitaire appliquée depuis le 1er juillet, leur imposant de vider leurs étals à chaque fermeture. Auparavant, les commerçants avaient pour habitude de laisser leurs produits couverts par un pareu directement sur les tables du marché après la fermeture. Sur place, certains commerçants affirment ne pas être mécontents de cette nouvelle disposition, tandis que d’autres appelaient littéralement à lancer une « grève ».

Sur place également, la directrice du marché, Vaihere Tehei, confirme qu’une nouvelle réglementation sanitaire est appliquée pas à pas depuis 2012 aux différents commerçants du marché. La réglementation applicable depuis lundi doit permettre d’éviter aux fruits et légumes d’être notamment exposés aux rongeurs. Des chambres froides ont notamment été achetées pour permettre aux commerçants de stocker les denrées. Problème, ces frigos sont payants.

Malgré la grogne, la directrice affirme que la réglementation sera bien appliquée.

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'Aparima 'āmui, 'ōte'a 'āmui, pā'ō'ā et hivināu, les danses obligatoires

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'Aparima 'āmui, 'ōte'a 'āmui, pā'ō'ā et hivināu, les danses obligatoires
PAPEETE, le 2 juillet 2019 - Treize groupes de danse concourront cette année au Heiva i Tahiti : Six en Hura Ava Tau (Amateurs) et sept en Hura Tau (Professionnels). Ils devront présenter un spectacle de 50 minutes, avec 200 personnes maximum. Dans cette catégorie, les participants doivent obligatoirement présenter un 'aparima 'āmui, un 'ōte'a 'āmui, un pā'ō'ā et un hivināu.

La danse est apparue dans cette grande manifestation culturelle bien après les chants. Aujourd'hui, cette discipline attire les foules dans les gradins. Et chaque année, les groupes de danse doivent présenter un spectacle basé sur l'histoire, les légendes… chacun est libre de faire ce qu'il veut.

Pour cette nouvelle édition du Heiva i Tahiti, 13 groupes de danse sont inscrits : six en Hura Ava Tau (Amateurs) et sept en Hura Tau (Professionnels). Contrairement à l'année dernière, les formations sont moins nombreuses mais cela ne veut pas dire pour autant que le challenge n'est pas de taille, bien 
au contraire.

Le travail accompli par chaque groupe démontre de la richesse de notre patrimoine et du savoir-faire des chefs de groupes, des auteurs et des costumiers.

Pour départager les 13 groupes en compétition, le jury en danse est composé de Jean-Marie Biret, vice-président du jury, Vaihere Pohue, Victor Teriitahi et Olivier Lenoir. Si les autres membres du jury peuvent donner leurs appréciations sur la beauté du spectacle ou la compréhension du thème, ils ne peuvent cependant pas juger les aspects techniques. Cette tâche revient aux membres spécialisés dans 
le domaine.

60 DANSEURS MINIMUM

Pour monter un spectacle pour le Heiva i Tahiti, les groupes de danse, en général, se préparent six mois à l'avance. Chaque chef de troupe définit un thème avant de composer les musiques et les chorégraphies du spectacle. Ensuite, il faut penser aux tenues que les danseurs porteront et il faut, bien évidemment, trouver les éléments qui composeront la troupe.

Les filles, en général, ne sont pas difficiles à trouver. Par contre, pour les garçons, les chefs de groupe ont un peu plus de difficulté. Dans le règlement, chaque troupe doit être composée d'au moins 60 danseurs jusqu'à 200 maximums, "pour permettre une meilleure organisation sur la scène", explique Vaihere Pohue, jury en danse. Si le quota minimal n'est pas atteint, les groupes seront sanctionnés par des pénalités.

QUATRE TYPES DE DANSE

Pour participer au Heiva i Tahiti, quatre types de danse sont imposés : "Il y a le 'aparima 'āmui, le 'ōte'a 'āmui, le hivināu et le pā'ō'ā. Les 'ōte'a vahine et tāne ne sont pas obligatoires, de même que le 'āparima vava", précise Jean-Marie Biret, vice-président du jury.

Qu'est-ce-que le 'aparima ? "C'est une danse exécutée par des hommes et des femmes sur une chanson accompagnée d'instruments à corde et de percussions, ukulele, guitare, tariparau… Depuis quelques années, il y a de plus en plus de pas de danse, que l'on attribuait plutôt au 'ōte'a autrefois. Pendant longtemps, le 'aparima, c'était surtout de la gestuelle avec les mains, maintenant, il y a aussi des pas de danse", ajoute Jean-Marie Biret.

Que représente le 'ōte'a ? "Le 'ōte'a est plus dynamique", précise Jean-Marie Biret. "C'est une danse traditionnelle rythmée par des percussions, notamment le tō'ere. On parle beaucoup aussi du pahu tūpa'i qu'on essaye de remettre en valeur, notamment au Hura Tapairu ou dans certains spectacles. On utilise le tariparau, beaucoup d'instruments que l'on appelle de tambours. On peut utiliser d'autres instruments encore…", décrit Vaihere Pohue. "Les 'ōte'a peuvent aussi mimer une histoire, mais elle est muette. Parfois, il peut y avoir des cris, et s'il y a des paroles qui sont prononcées, on les entend plutôt sur les pāta'uta'u", ajoute la spécialiste.

Qu'est-ce que le pā'ō'ā ? "Le pā'ō'ā, c'est la retranscription de scènes de la vie quotidienne, où on peut mimer la pêche, la fabrication du tapa…", souligne Vaihere Pohue. "Cette danse est effectuée assise ou accroupie, en cercle ou en demi-cercle. Les danseurs frappent sur leurs cuisses avec un jeu de réponse entre eux et le meneur de pāta'uta'u. Les danseurs répondent par "hi" ou par "ha". Le pāta'uta'u est mené par un ra'atira qui se trouve au milieu avec un orchestre de percussion. Le pā'ō'ā serait aussi une danse rituelle à caractère sexuel, d'où le fait que beaucoup de chefs de groupes aient, depuis longtemps, mis des paroles osées, avec des tournures assez subtiles, pour parler de l'acte sexuel dans le pā'ō'ā, et la concrétisation de cet acte se trouve dans le hivināu", indique Vaihere Pohue, avant d'ajouter : "On n'interdit pas les groupes de venir avec un pā'ō'ā qui parle de guerre, puisque dans le règlement, rien ne stipule qu'il faille aller dans la description de l'amour, de la procréation. Mais, c'est une question à creuser."

Et enfin, que représente le hivināu ? "Le hivināu est une danse qui suit le pā'ō'ā. Les danseurs se mettent debout cette fois, et tournent en cercle concentré avec un même centre. Un pāta'uta'u est mené et la réponse des danseurs se résument par des "'ahiri'a ha'a ha'a". Ce qui a été retranscrit par plusieurs personnes et qui commence à refaire surface, correspond à une définition rituelle de cette danse à la procréation, à la mise en monde d'un enfant. Après, il y a une autre interprétation du hivināu qui dirait que c'est l'aboutissement de l'acte sexuel", répond Vaihere Pohue.

RESPECTER 
LE RÈGLEMENT

Pour parfaire leurs prestations, les groupes doivent avant tout présenter un spectacle de qualité, les chorégraphies, les musiques et les tenues doivent être en accord avec le thème que chacun aura choisi de développer sur scène. Ils ont au minimum "45 minutes sans les quatre concours facultatifs (meilleurs danseurs, meilleures danseuses, orchestre imposé et orchestre création)", pour présenter leur spectacle.

Comme chaque année, le jury veillera à ce que le règlement soit appliqué à la lettre, mais le cœur apportera aussi ce petit plus qui pourra faire la différence. Il est bon aussi de rappeler que le meilleur dans la catégorie Hura Ava Tau concourra l'an prochain avec les groupes professionnels de la catégorie 
Hura Tau.

Que le meilleur gagne et que vive le Heiva i Tahiti 2019.


Concours des meilleurs danseurs et danseuses
Ce concours de danse est facultatif, mais la plupart des groupes présentent toujours des candidats au titre de meilleurs danseurs et danseuses.

Un concours qui allie la perfection, la beauté et la force des mouvements, à travers les pas, les sens, les gestes, les mouvements de la danse… "Nous attendons que les candidats se surpassent. Ils connaissent le règlement et les pas imposés", explique Olivier Lenoir, jury en danse.

Bien sûr, chaque candidat présentera une danse en rapport avec leur thème.

Pour ce concours, les filles ont cinq pas obligatoires : le varu, le tā'iri tamau, le fa'arapu, le rūrū et le nu'utīfene. Les garçons, de leur côté, doivent exécuter un pā'oti, un 'ōu'a 'ōfati, un taparuru, un nu'utīfene et un tu'e.



LA PAROLE A
Jean-Marie Biret
Vice-président du jury

"Je suis témoin de tant de courage et d'humilité"


"Cette année, ils sont moins nombreux, mais je suis toujours émerveillé par la qualité de travail des artistes. J'ai vu deux ou trois thèmes historiques, qui parlent de l'histoire du pays de manière très claire. Il y a des thèmes aussi qui mettent plus en avant la culture que l'histoire, avec des symboles… Je suis amoureux de Tahiti, parce que je suis témoin de tant de courage et d'humilité."


Victor Teriitahi
Jury en danse

"Le heiva, certes, c'est une fête, mais c'est une compétition aussi"


"La plupart des groupes amènent des thèmes abstraits, on perd un peu les légendes, les histoires… Les thèmes abstraits sont plus faciles à traiter pour les groupes, mais il faut que les groupes amènent leur histoire. Après, le problème avec les faits historiques, c'est qu'il y aura toujours quelqu'un qui n'est pas content, soit disant, ce n'était pas écrit comme cela… C'est dommage quand même. Pour moi, il faudrait que l'on mette plus en valeur des thèmes historiques afin de les transmettre à notre jeunesse.
Aujourd'hui, je suis membre du jury, c'est bien, parce qu'on apprend beaucoup de choses. Quand tu es danseur, tu ne vois pas ce qu'il se passe de l'autre côté. Quand tu es danseur, tu te donnes à fond et des fois tu es déçu par la décision du jury, parce qu'on a beaucoup travaillé par rapport au thème. Donc, tu ne comprends pas forcément. Et le jour, où tu fais partie du jury, ce n'est pas pareil. Il y a des notes et tu vois autrement le spectacle. Aujourd'hui, j'attends que les groupes se donnent à fond et ne perdent pas de temps. Il faut que les danseurs se disent que le chef de groupe et le chorégraphe ont bossé dur, donc, leur travail doit être respecté. On n'est pas là juste pour s'amuser. Le heiva, certes, c'est une fête, mais c'est une compétition aussi."


Olivier Lenoir
Jury en danse

"C'est un beau heiva"


"Je suis dans le jury et je remercie les groupes pour leur confiance. Je suis heureux et cette position pourra m'apporter une autre vision. Je vais me familiariser avec le règlement, les notes à attribuer…
Durant nos tournées, j'ai vu le travail de tous les groupes. C'est un beau heiva. J'attends que les groupes mettent en avant nos gestes ancestraux, nos pas, nos musiques, afin que cela serve à notre jeunesse et profite à notre culture."


Vaihere Pohue
Jury en danse

"On est sensible au professionnalisme, à la maitrise qu'auront les groupes dans leur art"


"Les tournées des membres du jury dans les groupes, sont des moments spéciaux où on rencontre les chefs de groupe, les danseurs et les chanteurs. On voit que le jury n'est pas forcément dans sa sphère éloignée de l'humanité. Le jury est humain et il est à l'écoute de tous les artistes qui se présentent. Je retiens vraiment ce dialogue, cet échange humain, culturel que l'on peut avoir pendant ces tournées. Ce sont des moments merveilleux. Je suis toujours réceptive à ce que les groupes vont offrir, c'est un véritable don de leur patrimoine qu'ils nous font. Ils sont libres d'ailleurs de nous accueillir ou pas. Mais, nous sommes là pour leur apporter un éclairage sur le règlement, ça peut être bénéfique pour eux avant de se produire à la répétition générale. Pour cette nouvelle édition, j'attends qu'ils puissent remplir les exigences du jury. Toute l'expression artistique, l'aspect technique, l'accompagnement musical font un tout qui doit nous toucher artistiquement. On est sensible au professionnalisme, à la maitrise qu'auront les groupes dans leur art, mais aussi à leur façon de nous faire passer un message et de nous toucher le cœur, parce qu'on aime notre culture."




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"Fa’aitoito à tous les groupes que ce soit en chant ou en danse" (Māmā Iopa)

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PAPEETE, 2 juillet 2019 - Myrna Tuporo, plus connue sous le nom de "Māmā Iopa", est la présidente du jury de ce Heiva i Tahiti 2019. Cette professionnelle en chants traditionnels participe au Heiva depuis 1982. Elle a fait partie des membres du jury durant onze années, dont trois éditions en tant que présidente. À 58 ans, elle revient pour partager sa passion et son savoir avec les groupes de chants et de danses. 

On ne la présente plus. Māmā Iopa est une passionnée des chants traditionnels et de notre culture. Elle participe pour la première fois au Tiurai en 1982, avec la troupe Tamari’i Taura’atua à Vai’ete. En 2015, elle intègre le groupe "Te Pape Ora no Papofai". Durant ces années de Tiurai puis de Heiva, Māmā Iopa intégrera le jury onze fois et elle endossera le rôle de présidente du jury trois fois. Un rôle qu’elle porte encore cette année.
 
Tahiti Infos est allé à la rencontre de cette passionnée de hīmene. Elle a accepté de parler à cœur ouvert de cette nouvelle édition. Sa plus grande tristesse : quand le public sort durant les prestations des chants au Heiva. Ce manque de respect l’affecte et elle se demande même comment on en est arrivé là ? Mais pour elle, rien n’est perdu. Il faut que les groupes fassent de leur mieux pour que les messages de leurs spectacles soient entendus de tous, et plus particulièrement de notre jeunesse. Interview.
 
Māmā Iopa, c’est la 4e fois que vous endossez le rôle de présidente du jury. Qu’est-ce-que l’on vous demande ?
"Le président doit se mettre en accord avec les autres membres
du jury, pour que tout le monde puisse avancer dans la même direction. Si non, des problèmes peuvent survenir, sur les notations notamment ou encore sur l’attribution des prix. On demande aussi au président de faire régner la paix entre les membres du jury. Il est comme un arbitre au sein de ce comité, parce que les avis ne se rejoignent pas forcément. Le président du jury essaye d’accorder les violons. C’est le ministre qui choisi le président. Et quand j’ai vu les personnes qui composaient le jury cette année, je m’étais dit que le ministre allait sûrement me désigner. Un jour, il m’a contactée pour m’annoncer la nouvelle. Ce qui a fait pencher la balance en ma faveur, m'a-t-il dit, c’est la pratique de notre langue maternelle. Pour lui, c’est un point important dans les échanges entre les groupes et les membres du jury. C’est comme cela que j’ai accepté."

 
Quelles sont vos attentes en ce qui concerne les groupes qui concourront cette année ?
"Cela fait six mois que les groupes se préparent. Il y en a qui ont commencé après le Hura tapairu. Le jury attend que chacun vienne avec son cœur, qu’il puisse exprimer au mieux son thème sur la scène de To’atā, afin que son message
soit compris au mieux par générations futures."

 
Quel regard portez-vous sur les hīmene ?
"Auparavant, les chants traditionnels faisaient la fierté des personnes qui les enseignaient, qui les écrivaient. Aujourd’hui, les chants sont devenus un business pour certains et ils commencent à disparaitre. Je suis protestante et, aujourd’hui, il y a de plus en plus d’instruments dans les temples. Si on continue comme cela, nos chants traditionnels diminueront petit à petit et c’est ce qui me fait peur. Ce serait bien, pour conserver cette richesse, d’intégrer nos chants aux danses. Il faut que notre jeunesse comprenne l’importance de nos chants, cela peut les réconforter et ils pourront aussi, à travers nos chants, connaitre un peu plus leur histoire."
 
Certains groupes de danse ont intégré aussi des chants traditionnels à leur spectacle. C’est une fierté pour vous ?
"En effet, c’est une fierté, une joie, non pas uniquement pour nous les professionnels en chant, mais pour tout le monde, pour notre pays. Parce que les écrits représentent les histoires ou les légendes de notre fenua. On utilise des mots qui mettent en valeur nos montagnes, nos rivières, notre océan, nos guerriers. Cela doit profiter à tout le monde."
 
Le public qui sort pendant la prestation des groupes de chant, un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. Quelle est votre position par rapport à cela ?
"C’est vrai. Et ça me fait mal. Je me demande pourquoi est-ce-que le polynésien tourne le dos à son histoire, à sa langue ? Nos histoires sont contées aussi à travers nos chants. Et si on veut que cela change, il faut essayer d’y remédier. Comment ? En intégrant de la danse aussi, lorsque les groupes de chant sont sur la scène. Mais j’aimerais dire tout de même aux Polynésiens de faire un effort pour apprécier nos mélodies."
 
Un Message ?
"Fa’aitoito à tous les groupes, que ce soit en chant ou en danse. Que vos messages soient compris de tous. Parce que le but principal du Heiva i Tahiti est de guider notre jeunesse dans sa vie future, afin que notre culture perdure."

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Les frappes ancestrales seront mises en avant

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Les frappes ancestrales seront mises en avant

PAPEETE, 2 juillet 2019 - Dans le cadre du Heiva i Tahiti, les orchestres ont également l'occasion de démontrer leur potentiel. Deux concours leurs sont proposés : il s'agit des concours imposé et création.Ils seront jugés par l'ensemble du jury, et plus particulièrement par Poehei Temaiana. Expert dans le domaine, ce père de famille baigne dans le milieu depuis sa plus tendre enfance, grâce à ses parents.

 

Aujourd'hui, Poehei Temaiana a bien l'intention de mettre son expérience au profit des 13 orchestres qui participeront au Heiva i Tahiti 2019. "On va noter bien sûr la dextérité des musiciens, qu'ils ne soient pas là juste pour faire de la figuration. Il y a aussi tout ce qui est musical, c'est-à-dire les enchaînements, la mélodie, le lien avec le thème, si l'ambiance de la musique fait parler le texte, parce qu'on compose toujours à partir d'un texte. Tout cela fera en sorte que tu puisses aller chercher le maximum de points. Mais, c'est vrai que souvent la note peut amplifier par les sentiments. Le jury a ses frissons, chacun a sa façon de voir avec ses yeux et d'écouter avec ses oreilles. Par contre, on essaye de suivre la fiche de notation, tout en sachant qu'on va plus aimer tel ou tel style", confie-t-il.

 

DEUX CONCOURS POUR LES ORCHESTRES

 

Comme pour les chants et les danses, les orchestres peuvent repartir avec des prix. Pour cela, il faut remporter les faveurs du jury dans deux concours : le concours imposé et le concours création.

 

Pour le concours imposé, "on juge le nombre de musiciens, les musiques choisies qui ont été composées par nos aînés qui vivent encore, et on demande de mettre tout cela en place sur un temps défini, de deux minutes. Ils ont cinq pehe imposés (pā'ea, takoto, tītīrāina, porapora et le hitoto), et ils essayent de nous montrer l'harmonie des cinq instruments. Les instruments qui sont autorisés sont les trois tō'ere (arata'i, tāmau et le tāhape). Après, en pahu, il y a le tariparau et le fa'atete. La différence entre ces cinq styles, c'est le rythme. Par exemple, le takoto, c'est un rythme à trois temps…", détaille Poehei Temaiana.Ensuite, il y a le concours création qui dure trois minutes. "C'est tout l'orchestre qui est utilisé pour nous montrer leur dextérité, leur imagination, leur fusion. Il faut qu'ils soient en harmonie et dans le rythme", poursuit Poehei Temaiana.

 

L'orchestre est une base importante dans la constitution d'un groupe de danse. "Ils doivent être au minimum 12 musiciens, avec les choristes, et 40 au maximum", prévient Poehei. L'an dernier, la troupe de Heikura Nui a remporté le premier prix du meilleur orchestre imposé et Fare Ihi nō Huahine est reparti avec le premier prix du meilleur orchestre création.


Les frappes ancestrales seront mises en avant
Interview

Poehei Temaiana, Jury orchestre

"Si on pouvait donner des prix à tout le monde, je le ferai"

"Pour le concours imposé, les musiciens ont deux minutes à 2 minutes 30 pour exécuter leurs versions des pehe imposés. Ici, à Tahiti, on retrouve plusieurs styles d'une commune à une autre. Ils devront être cohérents dans la musique pour que nous comprenions bien, ils ne devront pas inventer non plus. Il faudra qu'ils fassent attention à la manière dont ils vont se présenter à ce concours.

 

Cette année, je voudrai qu'ils fassent parler leurs musiques, qu'il y ait un petit lien avec les danseurs, et qu'il y ait aussi de l'émotion entre les spectateurs et le jury. Tous les groupes m'impressionnent et si on pouvait donner des prix à tout le monde, je le ferai, mais, on ne peut pas. Je voudrai leur dire qu'ils ont la chance de participer au Heiva, donc, qu'ils profitent de cette chance et qu'ils se donnent à fond le grand soir."

 


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Qui remportera le grand prix du Tumu ra'i fenua cette année ?

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Qui remportera le grand prix du Tumu ra'i fenua cette année ?
PAPEETE, 2 juillet 2019 -  Ce prix récompensera le meilleur groupe de chant du Heiva i Tahiti, celui qui aura accumulé le plus grand nombre de points dans les trois catégories imposées de ce concours : tārava, rū'au et 'ūtē paripari. Ces chants traditionnels suscitent de plus en plus d'intérêt.
Des chants polynésiens sur des rythmes pas très à la mode, difficile pour les groupes de chant de se faire entendre. Cependant, ils sont de plus en plus nombreux à intégrer les groupes de chant. D'ailleurs, cette année, les formations en chant sont beaucoup plus nombreuses que les groupes de danse.
 
Quinze groupes concourront dans les différentes catégories imposées : tārava, 'ūtē paripari et rū'au. Le 'ūtē 'ārearea étant un concours facultatif.
 
Dans notre culture, on retrouve quatre types de chants : le tārava, le rū'au, le 'ūtē et les hīmene nota.
 
Le 'ori tahiti et les hīmene avaient été interdits, dans les années 1 800, par les missionnaires, mais aussi par le roi Pōmare II en 1819 et la reine Pōmare IV en 1842.
 
Le 14 juillet 1881, la fête nationale française marquera le retour des festivités traditionnelles, ou du moins, l'entrée du concours de chants. Une fête qui a été baptisée "tiurai", et qui prendra le nom de Heiva, en 1985. La danse arrivera quelques années plus tard.
 
QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE LES TROIS TARAVA ?
 
Au Heiva i Tahiti, la catégorie tārava est décomposée en trois types bien distincts : le tārava tahiti, le tārava raromata'i et le tārava tuha'a pae. Pour le concours, les groupes doivent obligatoirement faire ressortir neuf voix différentes, que l'on appelle les "'auri". Le tārava raromata'i est très mélodieux, avec plusieurs variantes musicales. Le tārava tahiti est très ardu, très rythmé, avec différents tons à l'intérieur. Par exemple, le "perepere" (la voix aigüe). pour le tārava tahiti, il est continu. Le perepere du tārava raromata'i est ondulé. Pour le tārava tuha'a pae, cela dépend de l'île. L'île de Rurutu, par exemple, a un tārava très rapide par rapport au tārava de Rimatara qui, lui, est en peu plus lent, comme celui de Raivavae.

LES 'UTE ET LES RU'AU
 
Deux autres types de chants traditionnels sont inscrits au Heiva i Tahiti, il s'agit du 'ūtē (paripari ou 'āreare'a) et du rū'au. Le 'ūtē paripari est un chant avec lequel les chanteurs font l'éloge d'un lieu géographique (une terre, une montagne, une vallée, une pointe...). Le 'ūtē 'ārearea est chanté pour se moquer d'une personne ou d'un objet. Les 'ūtē sont des chants qui peuvent être parfois rythmés.
 
Les rū'au, cette fois-ci, ont une mélodie bien spécifique, plutôt lente. Certains disent que les rū'au sont chantés durant les deuils.
 
Pour les 'ūtē et les rū'au, les groupes doivent absolument faire ressortir six voix distinctes lors de leur passage au concours du Heiva i Tahiti. Chaque groupe a au moins 23 minutes pour exécuter sa prestation.
 
Et pour motiver les groupes de chant, un grand prix a été mis en place, l'année dernière : le prix "Tumu ra'i fenua". Cette distinction récompensera le groupe qui cumulera le plus grand nombre de points dans les différentes catégories (tārava, rū'au et
'ūtē).
 
Tous les soirs, les paroles des groupes de chants seront projetées en tahitien sur les écrans géants à To'atā. D'ailleurs, Tahiti Infos vous dressera le portrait de chaque groupe en chant ou en danse, afin que vous puissiez vous faire une idée de leur thème. Cette année, des portraits vidéos de chaque groupe seront également diffusés sur notre site internet, le jour de leur passage à To'atā.

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Australie: arrestation de trois hommes suspectés de préparer des attentats

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Australie: arrestation de trois hommes suspectés de préparer des attentats
Sydney, Australie | AFP | mardi 01/07/2019 - La police australienne a annoncé l'arrestation mardi de trois personnes suspectées d'être en lien avec le groupe jihadiste Etat islamique (EI) pour la préparation d'attentats visant des missions diplomatiques, des postes de police ou des installations militaires à Sydney.

Les trois hommes, âgés de 20, 23 et 30 ans, ont été arrêtés au cours de raids dans la banlieue de la ville, après avoir éveillé les soupçons par leurs activités sur internet.
Deux d'entre eux vont être inculpés pour appartenance à une organisation terroriste et préparatifs en vue d'attentats terroristes. Le troisième, présenté comme un "associé", va être inculpé avec des charges moins graves.
Leurs cibles potentielles comprenaient des bâtiments diplomatiques, des postes de police, des installations relevant de la défense, des tribunaux ou encore des églises, a déclaré à la presse un responsable de la police fédérale, Ian McCartney.
Les projets semblaient "à des stades préliminaires", mais comprenaient des actions pour importer des explosifs afin de frapper des cibles dans le quartier d'affaires du centre de Sydney.
Selon un responsable de la police de l'Etat de Nouvelles Galles du Sud, Mick Willing, ces personnes avaient fait connaissance "via les réseaux sociaux", en particulier WhatsApp et Telegram, et partageaient "une même philosophie".
L'Australie a adopté l'an dernier une législation controversée autorisant les agences de renseignement et la police à avoir accès aux communications cryptées de personnes soupçonnées d'activités criminelles, en particulier de terrorisme.
Selon la police l'un des suspects avait été repéré après son retour du Liban l'an dernier, où il aurait échafaudé des plans pour se rendre en Afghanistan pour combattre avec l'EI.
La police australienne n'a pas fait état d'autres menaces pour l'ordre public dans le cadre de cette affaire.

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Nouvelle-Zélande: entrée en vigueur de l'interdiction des sacs plastique à usage unique

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Nouvelle-Zélande: entrée en vigueur de l'interdiction des sacs plastique à usage unique
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | lundi 30/06/2019 - L'interdiction des sacs plastique à usage unique, avec de lourdes amendes à la clef pour les magasins qui continuent d'en fournir, est entrée pleinement en vigueur lundi en Nouvelle-Zélande qui veut dorénavant s'attaquer au recyclage.

Chaque année, un million d'oiseaux et plus de 100.000 mammifères marins dans le monde sont blessés ou meurent en s'empêtrant dans des déchets plastiques ou en les confondant avec de la nourriture.
La nouvelle réglementation, annoncée en août 2018, est de fait déjà appliquée dans les principaux supermarchés néo-zélandais, sans attendre son entrée en vigueur. Les contrevenants risquent des amendes allant jusqu'à 100.000 dollars néo-zélandais (67.000 USD).
"Les Néo-Zélandais sont fiers de la réputation écologique, propre, de leur pays et veulent s'assurer qu'ils continueront à se montrer à la hauteur", a déclaré la ministre de l'Environnement Eugenie Sage. "Mettre fin à l'utilisation de sacs plastique à usage unique y contribue".
C'est dorénavant la question du recyclage qui est au programme, a-t-elle ajouté. 
L'interdiction "ne va pas assez loin mais ce qui est vraiment bien c'est que cela lance le débat", a-t-elle déclaré à Radio New Zealand. "Les gens parlent dorénavant des sacs plastique à usage unique et de la manière dont nous pourrions les éliminer progressivement".
Plus de 80 pays ont déjà adopté des interdictions similaires, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement.
Environ 5.000 milliards de sacs en plastique sont consommés chaque année dans le monde et, comme l'essentiel du plastique, une infime proportion est recyclée, dénonçait en juin 2018 un rapport de l'ONU, pointant du doigt un défi d'une ampleur "décourageante".
Dans ce document, l'ONU relevait que si les modes de consommation actuels et les pratiques de gestion des déchets se poursuivent, on comptera environ 12 milliards de tonnes de déchets plastiques dans les décharges et l'environnement à l'horizon 2050.

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Mirose Paia : "Mon rôle est de voir si les graphies ne sont pas mélangées"

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Mirose Paia :
PAPEETE, le 2 juillet 2019 - Mirose Paia fait partie des membres du jury et elle se charge de l'écriture. Avec l'aide d'un comité de lecture, la maitre en conférences à l'Université a bien étudié chaque thème. Ensemble, ils ont jugé l'authenticité des thèmes, mais aussi l'orthographe et la grammaire.

Elle a décroché le prix du meilleur auteur au Heiva i Tahiti 2018. Cette année, Mirose Paia fait partie du jury et elle se charge de l'écriture, c'est-à-dire qu'elle juge l'authenticité des thèmes.

Avec une petite équipe d'experts en linguistique, Mirose Paia a épluché tous les thèmes qui seront présentés durant ce heiva à To'atā. "Afin que l'on voie si les danses et les chants sont en accord avec le thème. Mon rôle est de voir si les graphies ne sont pas mélangées, de noter également la façon dont le thème a été amené, s'il y a eu un travail de recherche derrière… Je vais noter aussi la beauté des textes."

DE VRAIS TRESORS

Mirose Paia découvre de vrais trésors. "Je suis fière lorsque je vois les textes écrits en tahitien, c'est tellement beau, notre langue est belle. On voit des thèmes racontés sous différents angles et écrits différemment. Le heiva est un bon moyen pour transmettre nos langues à notre jeunesse, surtout chez les danseurs. On sait que la pratique de la langue est moins courante dans les grandes villes et j'espère que le fait de pratiquer l'usage de la langue maternelle durant ces mois de répétition, va inciter cette jeunesse à se réapproprier sa langue."

Chaque année, les thèmes racontés au Heiva i Tahiti varient. Et le jury regrette que les faits historiques soient de moins en moins nombreux. Pour beaucoup, le patrimoine historique polynésien devrait être d'avantage mis en avant, afin de transmettre cela aux futures générations. Ce constat ne pourra pas influencer la notation des membres du jury, puisqu'en termes d'écriture, Mirose Paia se contentera uniquement de regarder si le thème est en accord avec le texte, la danse ou les chants. "Pratiquons notre langue, on sait qu'elle est bien utilisée pendant le heiva. Donc, j'encourage les chefs de groupe de l'agglomération de Papeete à poursuivre leurs efforts. Je suis sûre que notre langue a un bel avenir devant elle, grâce à tous ces efforts", confie Mirose Paia.


Mirose Paia
Jury en écriture

"Nous recherchons cette âme mā’ohi dans chaque thème"


"Les thèmes sont variés, mais nous recherchons cette âme mā’ohi dans chaque thème. Ce qui veut dire que si tu écris ton thème en pensant en français, eh bien, on ne retrouvera pas cette âme mā’ohi. Voilà, le plus grand souci que nous rencontrons aujourd’hui. Et ce message n’est pas uniquement destiné aux auteurs, mais à toutes les personnes qui recherchent des thèmes, sans vraiment donner d’importance à cette âme mā’ohi. Il faut vraiment que des efforts soient faits dans ce sens. Mais, ce problème, on ne le retrouve pas uniquement dans les écrits, on le retrouve aussi sur la scène. Donc, nous veillons vraiment à ce que tout concorde, parce qu’on peut retrouver cette âme mā’ohi dans les écrits et pas sur la scène.
Dans nos tournées, j’explique aux groupes l’importance de bien développer leur thème dans leur prestation, c’est la raison pour laquelle un coefficient est donné pour la mise en scène du thème. Et j’ai remarqué aussi que même si les danses sont belles et que le spectacle est magnifique, à partir du moment, où il n’y a pas cette âme mā’ohi qui nous relie au fenua, il n’y aura pas ce petit plus qui fera toute la différence dans un heiva. On demande vraiment aux groupes de nous démontrer que le heiva est notre fête, et non un événement qui vient de l’extérieur.
Quand j’ai lu les thèmes, j’ai retrouvé quelques petites erreurs. Je me suis même demandée si ces histoires existaient réellement. Ou bien, est-ce-que on n’a pas fait en sorte de les rendre réelles ? Notre rôle est de voir si ces histoires sont réelles, est-ce-que cela correspond à notre façon de vivre ? Si, on rédige un thème en ayant en tête une pensée française ou étrangère, nous perdrons notre identité mā’ohi. On retrouve nos manies mā’ohi, dans les pupu hīmene. Dans les groupes de danse, on ne retrouve plus cette ambiance de vie en communauté. Avant, les groupes venaient pour représenter leur commune, leur district. Aujourd’hui, ils viennent sous la houlette d’un groupe de danse. Si on vient pour représenter sa commune, son district, c’est différent. Lorsque tu portes les couleurs de ta commune, la mentalité est autre."





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