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Présidence de Moruroa e tatou : « Nous voulons quelqu’un d’apolitique »

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Présidence de Moruroa e tatou  : « Nous voulons quelqu’un d’apolitique »
PAPEETE, le 21 juin 2019. Moruroa e tatou organise une marche le 2 juillet jusqu’aux jardins de Paofai pour commémorer le 1er essai nucléaire. L’association souhaite faire reconnaître le « préjudice direct des ayants droit des victimes des essais nucléaires.

Chaque année, l’association commémore le 1er essai nucléaire qui a eu lieu le 2 juillet 1966. Baptisé Aldébaran, du nom de l’étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, ce premier essai nucléaire a marqué le départ d’une longue série de 46 tirs aériens pendant huit ans, à Moruroa et Fangataufa, puis de 147 essais dans la base rocheuse de ces deux atolls, jusqu’en 1996.

Moruroa e Tatou a choisi de placer la journée du 2 juillet sous le thème « Mes chers parents, quels est mon avenir ? ». « Chaque paroisse va développer un message » souligne le pasteur Mitema Tapati. vice-président de l’association. "On s’occupe des victimes des essais nucléaires mais à côté il y a les familles aussi. Jusqu’à présent, on ne s’en occupe pas. Les familles des victimes ont aussi subi des conséquences sur leur santé. Mais elles ont subi aussi un préjudice économique après le décès d’un père par exemple ou d’un mari. »

Des doléances seront remises au représentant du haut-commissaire et au président du Pays. «On a une grande interrogation sur la nature trans-générationnelle des conséquences à des expositions de rayons ionisants », poursuit l’avocat Philippe Neuffer. « Ce n’est pas impossible qu’elles se transmettent de génération en génération. Moruroa e Tatou souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette question. Il est difficile d’avoir un avis indépendant. Aucune puissance nucléaire ne fera cette démarche. »

Présidence de Moruroa e tatou  : « Nous voulons quelqu’un d’apolitique »
Moruroa e tatou dénonce aussi la modification en décembre dernier de la loi Morin qui prévoit depuis une exposition minimale aux rayonnements ionisants pour contrecarrer le principe de causalité dont bénéficiaient les demandes de réparation faite dans le cadre de cette loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français. L’association dénonce ce « risque négligeable déguisé » et souhaite qu’une nouvelle loi soit mise en place et regrette que la « loi Morin contienne beaucoup trop de dates butoir. Il y a trop de choses qui retardent les indemnisations des victimes », souligne Mitema Tapati. «Cette loi Morin ne devrait pas exister. Elle ne résout en rien la problématique des victimes des essais nucléaires. L’indemnisation devrait être automatique. »
Les arrondissements de l’Eglise protestante se dirigeront le 2 juillet vers les jardins de Paofai. Tout au long de la matinée, à partir de 9 heures, ils feront des prestations (chants et danses).

Président de Moruroa e tatou : « Nous voulons quelqu’un d’apolitique »
Quatre personnes ont passé un entretien avec les représentants de l’Eglise protestante Maohi, dont dépend Moruroa e Tatou, pour devenir président de l’association. Il s’agit de Hiro Tefaarere, ancien syndicaliste et ancien représentant Tavini à l’assemblée, Clément Pito, ancien proche de Joinville Pomare, Heinui Le Caill, secrétaire général adjoint du Tavini, et de Xavier Mahaa, adhérent de Moruroa e tatou.
La commission permanente de l’Eglise protestante ma’ohi doit examiner la semaine prochaine la question de la succession à Roland Oldham. C’est elle qui devra fixer une date pour une assemblée générale extraordinaire. « Ce n’est pas aussi pressé que ça. Normalement selon les statuts, il faut convoquer une assemblée générale extraordinaire. On verra avec la commission permanente la semaine prochaine », explique Pasteur Mitema Tapati, vice-président de l’association Moruroa e Tatou. « On n’a plus le droit à l’erreur. Il faut choisir la meilleure personne pour aller de l’avant. On ne peut pas choisir quelqu’un aujourd’hui et voir l’année prochaine qu’il est sur une liste politique aux prochaines élections ou qu’il est avec un leader politique. »
En peu de temps, l’association a perdu trois piliers : John Doom, Bruno Barrillot et Roland Oldham. « Petit à petit, on se reconstruit », souligne Me Neuffer qui poursuit : « Le combat politique est international. Il faut parler anglais. C’est un des critères. »
Le Pasteur Mitema Tapati souligne aussi l’importance pour le futur président de Moruroa e tatou de s’inscrire dans la lignée de l’Eglise protestante. « Moruroa e Tatou est une branche d’activité de l’Eglise protestante Maohi. Il faut être en symbiose avec l’Eglise protestante. Il faut choisir quelqu’un qui pourra le faire. Il ne faut pas que Moruroa e Tatou aille dans le sens contraire de l’EPM. »



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Heiva Rima’i, the place to be pour les artisans

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Heiva Rima’i, the place to be pour les artisans
Papeete, le 21 juin 2019 - La 31e édition du Heiva Rima’i a été inaugurée vendredi 21 juin au Parc Expo de Mama’o. Pas moins d'une centaine d'artisans provenant des cinq archipels sont présents jusqu'au 14 juillet pour ce nouvel opus ayant pour thème la couronne de maire parfumée " Hei maire noanoa ".

Il y a du Heiva dans l'air ! La 31e édition du Heiva Rima’i a été officiellement inaugurée ce vendredi par le ministre en charge de l’Artisanat, Heremoana Maamaatuaiahutapu et la présidente Comité organisateur Tahiti i te rima rau, Nathalie Teariki. Pendant plus de trois semaines jusqu'au 14 juillet, une centaine d'artisans, issus de toute la Polynésie française, exposeront leurs produits au Parc Expo de Mama’o. Le thème de cette nouvelle édition mettra en valeur la couronne de maire parfumée " Hei maire noanoa".
Tout au long de ces trois semaines, les visiteurs pourront découvrir tout le savoir-faire de l'artisanat local au travers de la sculpture sur bois, os ou pierre, du tifaifai, de la vannerie, de la couture, de la bijouterie en nacre ou encore en coquillage…



PLUSIEURS MOIS DE PREPARATION
Heiva Rima’i, the place to be pour les artisans
A l'image de Paari Celina qui vient depuis 2006 Heiva Rima’i vendre ses produits artisanaux. " J'habite à Hitia'a o te ra, je reste à Papeete pendant toute la durée du salon. J'ai appris l'artisanat depuis que je suis jeune. Chaque année depuis 13 ans, je viens pour présenter et vendre nos bijoux et nos produits. Ça marche pas mal. Ce salon nous permet de vivre avec ma famille", précise la dame, visiblement heureuse d'être là pour cette nouvelle édition.
Même envie de la part de Tetura Tahai qui arrive directement des Australes. "Je viens de Rimatara. Avec mes copines, on a tissé beaucoup de sacs. On travaille depuis plusieurs mois pour ce salon, car il fallait faire du stock. On a plus de produits qui vont arriver par bateau demain. On espère vendre pas mal", reconnaît la jeune femme, assise au milieu de ces beaux sacs tressés.
Tout au long du salon de nombreux concours seront organisés pour les artisans comme la confection de tenues de danse pour enfant en fibre ou en pandanus... A noter également plusieurs journées culturelles ponctuées de démonstrations, d’ateliers gratuits d’apprentissage, dans tous les domaines de l’artisanat traditionnel ou de la culture, des dégustations culinaires, des massages, ainsi que des préparations de raau Tahiti.

Heiva Rima’i, the place to be pour les artisans
Infos pratiques :

31e édition " Heiva a te rima î "
Vendredi 21 juin au dimanche 14 juillet 2019
Thème : Hei Maire noanoa ! Couronne de Maire parfumée !
Au Parc Expo Mamao
Ouverture à 9h00 et fermeture à 17h30


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Beach Soccer – Coupe des Nations : Tahiti en finale

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Les Tiki Toa ont participé cet après-midi à leur quatrième match comptant pour la Coupe des Nations, un tournoi qualificatif pour la Coupe du monde de beach soccer prévue en novembre prochain au Paraguay. Sans faute pour Tahiti qui a remporté ses quatre matchs, ce qui lui permet d’accéder à la finale contre les îles Salomon qui aura lieu ce samedi à 16H au parc Aorai Tinihau.
Beach Soccer – Coupe des Nations : Tahiti en finale
Tahiti est opposé à quatre équipes océaniennes dans ce tournoi : le Vanuatu, les îles Tonga, les îles Salomon et la Nouvelle Calédonie. Le gagnant du tournoi gagnera son ticket pour la prochaine Coupe du monde de beach soccer prévue en novembre prochain au Paraguay. Tahiti réalise un sans-faute pour l’instant avec quatre victoires pour quatre rencontres.
 
Tahiti a remporté son premier match 8-2 contre le Vanuatu, 23-1 contre Tonga puis 11-6 contre les Salomon qui, rappelons-le, ont réussi à tenir les Tiki Toa en échec 5-5 quasiment jusqu’à la fin du deuxième tiers temps jeudi avant de craquer dans le dernier tiers-temps. Tahiti retrouvera cette équipe en finale de ce tournoi.

Beach Soccer – Coupe des Nations : Tahiti en finale
Un match à sens unique
 
Malgré l’absence du capitaine Raimana Li Fung Kuee, fièvreux, et celle d’Ariihau Teriitau, victime d’une coupure au pied, les Tiki Toa ont remporté leur match 10-0 sans encaisser un seul but. Heimanu Taiarui, le seul Tiki Toa à vivre désormais à l’étranger, a été décisif en marquant des buts de toute beauté.
 
Malgré une pluie qui s’est intensifiée au long de la rencontre, les Tiki Toa ont largement dominé le match grâce à leur jeu aérien et collectif. Les Calédoniens, pourtant excellents joueurs de foot à 11, ne sont pas encore au niveau dans cette discipline qu’ils pratiquent depuis peu.
 
Patrick Tepa et Tearii Labaste ont eux aussi marqué et continuent de trôner en haut du classement des meilleurs buteurs du tournoi. Heimanu Taiarui aura été le meilleur buteur du match avec trois réalisations. Le public est attendu nombreux au Parc Aorai Tinihau ce samedi 22 juin à 16H pour le match Tahiti-îles Salomon, point d’orgue de la compétition. Le Vanuatu affrontera la Nouvelle Calédonie dans la petite finale à 14H. SB/FTF

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Fritch est-il en prise illégale d’intérêt pour la Fête de l’Autonomie ?

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Fritch est-il en prise illégale d’intérêt pour la Fête de l’Autonomie ?
PAPEETE, 21 juin 2019 - MMe Jourdaine et Koubbi, les avocats d'Oscar Temaru, s'interrogent sur les conséquences et tirent des conclusions de l'analyse faite par le procureur Hervé Leroy pour caractériser le délit de prise illégale d'intérêt, au fondement de l'accusation du ministère public dans le procès Radio Tefana. 
 
Le délit de prise illégale d’intérêt est constitué dès lors que l’élu a un rôle d’administration ou de surveillance lorsqu'il accorde une subvention litigieuse. Ce qui est toujours le cas pour un maire, seul chargé par la loi de l’administration de sa commune. Et l’intention frauduleuse n’est pas nécessaire à la commission du délit. Seul l’acte suffit. Oscar Temaru, était président du parti souverainiste et antinucléaire Tavini Huiraatira, il a participé aux délibérations municipales et aux votes des conventions d’octroi de subventions pour l’association Te Reo o Tefana, elle-même donnée pour indépendantiste et antinucléaire, et administrée par des membres de son parti, voire des compagnons politiques. Peu importe qu’il en ait tiré un profit à titre personnel, pour le ministère public : Oscar Temaru avait un intérêt pour le moins moral et politique lorsqu’il a participé à l’attribution et ordonné le versement des subventions municipales. "Je n’ai pas besoin des bandes, a insisté le procureur Hervé Leroy vendredi dans son réquisitoire pour balayer l'absence d'enregistrements radiophoniques permettant d'attester du caractère propagandiste des émissions de radio Tefana, il y a confusion entre l’objet de l’association et le but du Tavini Huiraatira. Oscar Temaru est au cœur d’un conflit d’intérêt."

Comme l’a souligné face au tribunal dans sa plaidoirie Me Jourdaine, l’avocat du maire de Faa’a : "si vous deviez allez en voie de condamnation, je crois que vous auriez beaucoup de travail. Vous allez devoir poursuivre tous les élus de Polynésie qui financent des associations dans lesquelles on trouve des membres de leur parti politique, de leur famille, etc. Tout le monde se connait en Polynésie. Je crois que vous allez avoir beaucoup de travail. Sinon, nous aurons des maires qui seront contraints de ne plus rien faire."

Et pour Me David Koubbi : "Avec la vision très extensive proposée par le ministère public du délit de prise illégale d’intérêt, à peu près tous les élus de France, de Navarre ou de Polynésie française peuvent être poursuivis et peut-être condamnés – ça, on le verra. Pour prendre en exemple un événement d’actualité, nous parlerons de la Fête de l’Autonomie : si l’on considère la subvention de 29 millions accordée par le gouvernement au comité organisateur, cela semble problématique pour le président actuellement au pouvoir en Polynésie, d’après ce que nous explique le procureur de la République. Et d’après ce que je comprends du procès que nous venons de traverser, cela sera naturellement analysé comme une prise illégale d’intérêt pour Edouard Fritch, s’il devait être traité comme mon client, M. Oscar Temaru. La fête de l’Autonomie est une fête au service d’une date célébrée par l’idéologie de son parti autonomiste. Et il en va de même pour la fête donnée le 14-juillet par le haut-commissaire, où l’on laisse entendre au peuple polynésien qu’il doit rester français. Le haut-commissaire est-il lui aussi passible de poursuites pour prise illégale d’intérêt ? Ce n’est pas sérieux."

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Crime passionnel : l'accusé échappe à la perpétuité

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Crime passionnel : l'accusé échappe à la perpétuité
PAPEETE, le 22 juin 2019 - Le trentenaire jugé devant la cour d'assises de Papeete pour « assassinat » et « tentative d'assassinat » a été condamné vendredi à la peine de 20 ans de réclusion criminelle. En octobre 2017, l'homme avait poignardé le nouveau compagnon de son ex concubine avant de tenter de tuer cette dernière.

Au terme de deux jours de procès devant la cour d'assises de Papeete, un homme de 32 ans a été condamné à 20 ans de prison vendredi. Le 22 octobre 2017 à Punauaia, ce père de deux enfants s'était rendu rendu au domicile où vivait son ex-compagne et son nouveau concubin, un jeune homme de 26 ans. Il l'avait mortellement poignardé avant de s'en prendre à la jeune femme qui avait survécu grâce à l'intervention des voisins.


Contradictions
A l'époque des faits, la jeune femme entretenait une relation avec les deux hommes en parallèle et c'est ce ménage à trois que la cour a cherché à comprendre vendredi. Appelée à la barre, la victime qui a survécu à l'agression n'a pas été ménagée par l'avocate de la défense qui a soulevé l'aspect contradictoire de ses déclarations. Face à la cour d'assises, la jeune femme, qui avait reconnu qu'elle entretenait deux relations en même temps à l'époque des faits, est revenue sur ses déclarations. Le conseil de la défense a alors lu un message adressé par la jeune femme à son ex-compagnon quelques jours avant les faits et dans lequel elle disait l'"aimer". Le bornage du téléphone avait d'ailleurs permis de révéler qu'elle se rendait souvent chez son compagnon, parfois en plein milieu de la nuit.

Interrogé sur les faits, l'accusé a affirmé que le coup de couteau n'était pas volontaire et que le jeune homme s'était « empalé » sur l'arme blanche. Il a ensuite évoqué son ex-compagne en expliquant qu'elle l'avait « manipulé ».

« L'enfer des grands chagrins »
Lors de leurs plaidoiries, les conseils des parties civiles, Mes Grattirola et Rousseau-Wiart, ont rappelé que l'accusé, une personne « violente qui buvait beaucoup et qui a une vision archaïque de la femme », avait provoqué une « véritable catastrophe humaine » qui avait notamment plongé la mère de la victime décédée dans « l'enfer des grands chagrins . »

Selon l'avocat général, qui a requis la lourde peine de 27 ans de prison, il ne fait aucun doute que le geste de l'accusé était « volontaire » et prémédité.

Après plusieurs heures de délibération, les jurés ont retenu le caractère intentionnel du geste fatal et ont condamné l'accusé à une peine de 20 ans de prison.

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Matahari Bousquet : "Je ne pense pas avoir à égaler Vaimalama"

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Matahari Bousquet :
PAPEETE, le 22 juin 2019 - ​"J'étais une petite de kaina de Moorea et être Miss Tahiti n'était pas vraiment un rêve de petite fille", avoue sans détour Matahari Bousquet, Miss Tahiti 2019. La jeune femme de 22 ans revient pour Tahiti Infos sur la soirée qui a fait basculer sa vie.


Tu as été élue Miss Tahiti 2019 vendredi soir. Est-ce-que tu es redescendue de ton nuage ?
Je ne sais même pas si je suis arrivé à ce nuage (rires). C'est bizarre. J'ai encore du mal à réaliser en fait. Mais c'est vrai que c'est juste incroyable. J'ai stressé jusqu'au bout vendredi soir, et rien n'était gagné à l'avance.
 

Est-ce-que devenir Miss Tahiti a toujours été un rêve de petite fille ou pas du tout ?
Non pas vraiment. Quand j'étais petite je ne m'intéressais pas vraiment à la beauté. J'étais une petite kaina de Moorea (rires). J'aimais bien grimper aux arbres, courir sur les récifs. Du coup c'est vrai que je ne m'intéressais pas du tout à cet univers. Mais ces dernières années j'ai été beaucoup sollicitée par ma famille, par des amis qui me disaient de m'inscrire pour Miss Tahiti. J'ai alors commencé à m'y intéresser et c'est un rêve qui est devenu réalité aujourd'hui.

 
Pour commencer la soirée de l'élection vous avez défilé en maillot de bain. Ouvrir l'élection avec ce passage n'a pas été trop stressant pour toi ?
Non je ne dirai pas que c'était plus stressant. Je pense que toutes les ouvertures de soirée de Miss Tahiti sont hyper stressantes. Après le défilé en maillot de bain c'était plutôt fun.  C'est sûr que commencer en maillot de bain ça nous a mis un bon coup d'adrénaline pour la soirée. On nous a dit de nous donner à fond, et de s'amuser. Du coup je pense que c'était bien de commencer avec ce passage.

 
Quel passage as-tu préféré lors de la soirée de l'élection ?
Peut-être le passage en tenue de ville. C'était  après le costume végétal. C'est un passage qui nous a mis beaucoup de pression parce qu'il fallait vite s'habiller même si c'était des tenues assez difficiles à porter et assez lourdes. Du coup le passage en tenue de ville était beaucoup plus décontracté.
 

Justement après le passage en tenue de ville on annonce les quatre finalistes pour l'élection. Comment te sens-tu à ce moment là ?
J'étais stressée et bien-sûr contente d'avoir été retenue. Après en coulisses on était un peu toutes tristes. On commençait déjà à pleurer parce qu'il y avait évidemment de la déception pour les autres.

"J'AVOUE QUE JE REDOUTAIS UN PEU L'ESPRIT DE COMPETITION"
Matahari Bousquet :
Tu t'es préparée, avec les autres candidates, pendant des semaines avec le comité Miss Tahiti pour cette élection. Comment cela s'est passé ?
Depuis trois mois et demi on avait des répétitions pratiquement tous les jours. Pour apprendre à défiler, à poser, à bien parler et à bien se tenir. Ça s'est toujours bien passé. Tout le monde est super gentil. On nous donne beaucoup de conseils et on nous aide beaucoup. Avec les filles aussi c'était super. J'avoue que je redoutais un peu l'esprit de compétition au début. Mais au final dès qu'on s'est rencontré le courant est bien passé, et l'on s'est toujours entendu.

 
Mise à part la préparation avec le comité Miss Tahiti, est-ce-que tu t'es préparée personnellement de ton côté ?
Je faisais des séances de sport avec Vaima Fitness depuis le mois d'avril. C'était vraiment agréable d'avoir accès à une salle et d'avoir tout à disposition. En plus du sport je prenais des cours d'éloquence. Je m'entrainais avec des amis et ma chaperonne à répondre aux questions, à se mettre dans des situations comme à l'oral avec plusieurs personnes en face de toi. Ça m'a aidé à être plus à l'aise et à être plus spontanée. Je dirais aussi que le soutien de la famille et des proches c'est très important. Ca été une grande force pour moi.  A chaque fois je retournais sur scène et que j'entendais tout le monde crier ça mettait du baume au cœur.
 

"MISS TAHITI C'EST UNE VERITABLE INSTITUTION AU FENUA. ÇA PEUT VITE MONTER A LA TETE"
Matahari Bousquet :
La soirée de l'élection rendait hommage à Bobby Holcomb. Sur scène tu as tiré la question : "Avec quelle personnalité publique local aimeriez-vous partagé un déjeuner ? " Et spontanément tu réponds Bobby. Est-ce-que c'est un artiste dont tu as toujours été fan ?
Je suis revenue sur Bobby parce que c'était un homme très intéressant. Et je pense que partager un repas et une discussion avec lui aurait été très intéressant et très enrichissant. Je connaissais ses chansons parce que ma maman est fan de lui. Après j'avais vu quelques-unes de ses peintures. Grâce à Miss Tahiti j'ai pu redécouvrir tout son travail d'artiste.
 

Tu succèdes à Vaimalama Chaves qui a énormément marqué le fenua et la France pendant son règne. Est-ce-que l'écharpe de Miss Tahiti sera plus lourde à porter cette année ?
En fait j'essaye de ne pas trop voir la chose comme ça. Je pense qu'on est toute différente, on a des personnalités différentes. Je ne pense pas avoir à égaler Vaimalama où à me comparer à elle. J'essayerai juste de faire de mon mieux pour être une aussi bonne Miss Tahiti qu'elle. La principale qualité qu'il faut avoir c'est l'humilité. Miss Tahiti c'est une véritable institution au fenua. Ça peut vite monter à la tête, mais il faut garder les pieds sur terre.
 

Désormais tu vas te préparer pour l'élection de Miss France. Vaimalama et Sylvie Tellier ont annoncé vendredi soir que la préparation de l'élection pour Miss France 2020 se fera au fenua en novembre prochain. Ravie de cette nouvelle ?
Je serai fière de faire découvrir notre Polynésie aux autres candidates. Après pour la préparation à l'élection de Miss France je n'y ai pas encore réfléchi. Je vais surement continuer sur ma lancée. Continuer le sport et les séances de coaching pour l'éloquence.
 

Un message pour les personnes qui t'ont soutenu ?
Je voudrais remercier tout le monde. Tout le long de l'aventure j'ai reçu tellement d'encouragements. Ça fait vraiment chaud au cœur de voir tout cet engouement, tout ce monde qui croit en moi et qui me soutien. A tous un grand merci !

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Deux taureaux arrivent à Tahiti par avion

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Deux taureaux arrivent à Tahiti par avion
PAPEETE, le 22 juin 2019 - La scène s'est passée à l'aéroport de Tahiti-Fa'a'a vendredi dernier. Deux taureaux ont atterri par le vol Air Calin en provenance de Nouméa, ont passé les douanes puis sont montés dans un camion en direction de leur nouvelle vie à la Presque-Île… Rien d'anormal à ça. Ces mâles reproducteurs ont été achetés par la direction de l'Agriculture afin d'agrandir la diversité génétique des cheptels polynésiens.

Pour deux taureaux, venir en Polynésie par avion n'est pas une mince affaire. Il faut d'abord obtenir une certification, ce qui comprend une quarantaine d'un mois et une batterie d'examens. Puis il faut qu'ils se fassent enfermer dans une caisse en acier, direction l'aéroport. S'en suivent 5h20 de voyage dans la soute d'un vol Air Calin. Et encore des formalités à l'arrivée : examen vétérinaire, obtention de leurs papiers avec les douanes pour être naturalisés Polynésiens... Et enfin un dernier trajet en camion vers leur destination finale avant d'être enfin relâchés. En tout, il aura fallut plusieurs mois de préparation et un budget de 8 millions de francs pour permettre à Orion et Omygod d'atterrir à Tahiti ce vendredi 21 juin.

Nés et élevés en Nouvelle-Calédonie, les deux jeunes mâles vont désormais profiter des verts pâturages du Fenua sans plus jamais avoir à reprendre l'avion. Ils sont maintenant installés dans le corral de la direction de l'Agriculture à Taravao pour le restant de leur vie. Leur rôle : la reproduction avec les belles vaches tahitiennes. Après tous ces efforts, ils sont arrivés à l'Eldorado des taureaux, avec comme seule mission d'apporter leur diversité génétique aux troupeaux polynésiens.

Portraits de taureaux
Omygod, un an et demi, race Limousine
Omygod appartient à la race Limousine. C'est une race réputé pour ses qualités bouchères, sa viande fine, une bonne croissance et de belles masses musculaire. Cette race relativement rustique a de belles performances.

Orion, un an, race Santa Gertrudis
Orion est issu d'une race créée au Texas dans les années cinquante, avec 3/8e de sang brahmane et 5/8e de sang short horn. Les Santa Gertrudis sont des animaux bien conformés, même si leur conformation est moins belle que celle de la race limousine. Ils ont de bonnes qualités maternelles, donc ce sont des animaux assez rustiques qui demandent moins d'entretien au moment du vêlage. Le sang brahmane amène une résistance aux tiques qui permet de diminuer les traitements anti-parasitaires.

Valérie Antras, chargée des filières animales pour la direction de l'Agriculture
Deux taureaux arrivent à Tahiti par avion
Ce n'est pas la première fois que des taureaux arrivent à Tahiti par avion depuis la Nouvelle-Calédonie. Quand ont eu lieu les précédents voyages ?
C'est la quatrième fois. La première importation a eu lieu en 2002, pour la station d'élevage de la direction de l'Agriculture. En 2011 puis en 2017 c'était un particulier qui les a fait venir par avion pour son exploitation laitière, avec des aides du Pays.
A la station nous n'élevons que des bovins destinés à l'exploitation bouchère. La plupart des élevages polynésiens sont destinés à la viande, il n'y a plus qu'une seule ferme qui produit du lait.

A quoi ces deux taureaux sont-ils destinés ?
Là c'est une opération qui va repeupler la station d'élevage, ce sont deux taureaux qui correspondent aux races que nous élevons à la station. Nous allons multiplier notre génétique. L'objectif est de produire des veaux, des femelles et des mâles, que nous allons mettre à la disposition des agriculteurs à un prix intéressant. Nos animaux sortent à 200 000 ou 300 000 francs pièce, alors que pour ces deux taureaux nous en avons eu pour huit millions de francs, avec le transport, les examens puisqu'il faut que l'on s'assure que l'on ne va pas apporter un certain nombre de maladies avec les animaux, puis un certain nombre de traitements. Et on paie aussi la génétique puisqu'en Calédonie ils ont une base de population beaucoup plus large, ça leur permet d'avoir une pression de sélection plus importante et de la variété. Nous avons environ 5000 bovins dans l'ensemble du Pays, à la station nous n'en avons qu'une centaine. Donc au bout d'un moment nous tournons en rond au niveau génétique, et il faut apporter du sang neuf. C'est une opération qu'il faudrait renouveler tous les 10 ans pour la station.

Pourquoi le Pays doit-il se charger de ces importations de taureaux reproducteurs ?
C'est par rapport aux revenus des exploitations de production de viande bovine. Nous sommes en train de travailler sur l'amélioration du marché, sur la valorisation de la viande bovine locale. Mais bien souvent c'est une production à caractère informelle, artisanale. Les exploitants n'ont pas les moyens de se payer des taureaux à 4 millions, même avec les aides du Pays. Et il y a les difficultés administratives, tout ce que ça représente de paperasse, négociations, avances de fonds… Pour un petit éleveur dans les îles, c'est compliqué, donc le Pays le prend en charge.

Les producteurs peuvent-ils vous acheter des saillies ?
Non, la station est un milieu fermé, on ne veut pas introduire de maladies. Chaque élevage a ses risques sanitaires. Le but est de vendre des veaux d'un certain âge aux producteurs. Ils prennent contact avec la direction de l'Agriculteur et on a une procédure. Mais ce n'est pas pour tout de suite. Ces deux taureaux sont encore jeunes, donc il faut encore leur laisser le temps de grandir. Ensuite les vaches ont neuf mois de gestation, donc les premiers veaux ne naîtrons pas avant un an et demi ou deux ans.

D'autres achats de bovins sont-ils prévus dans les années qui viennent ? Peut-être d'un autre pays ?
Déjà il n'y a que la Nouvelle-Calédonie qui correspond à nos critères sanitaires et avec qui nous avons un certificat sanitaire négocié. Mais effectivement il y a un projet. Nous avons aussi un troupeau charolais en Polynésie, qui n'est pas facile à élever en race pure pour les éleveurs mais qui présente de bonnes qualités pour les croisements, donc on va essayer de lancer une opération de transfert d'embryon dans les années qui viennent, il faudra sans doute engager une équipe australienne pour aller en Nouvelle-Calédonie prélever l'embryon puis venir à Tahiti pour l'implanter. Ça nous permettrait de renouveler les reproducteurs et d'avoir un taureau charolais à la station dans trois ans.

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1800 personnes défilent à la Fête de l'Orange

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1800 personnes défilent à la Fête de l'Orange
PUNAAUIA, le 22 juin 2019 - Ce samedi, Punaauia était en fête. Un grand défilé des acteurs de la vie de la commune, un village et de la musique étaient organisés pour clôturer une semaine de cueillette des oranges sur le plateau de Tamanu. Cette année, 1800 personnes ont défilé pour la Fête de l'Orange.

C'est la grande fête annuelle de la commune de Punaauia. L'occasion de rassembler toutes les associations, églises et travailleurs municipaux qui participent à la vie de la commune. C'était aussi le moment de mettre en valeur une tradition plus que centenaire dans la commune : la cueillette des oranges sur la plateau de Tamanu. 170 porteurs d'orange ont ainsi ouvert le défilé, suivis par toutes les associations sportives, culturelles, associations de quartiers et églises de la commune.

En tout, 1800 personnes ont marché devant le public, le conseil municipal et des représentants du gouvernement, de l'Assemblée et de la ville jumelle de Punaauia, Dumbéa. Le maire a dédié l'événement au défunt Ronald Tumahai, et les équipes municipales lui ont aussi rendu hommage dans le défilé, ainsi qu'à deux autres employés municipaux disparus prématurément. Un défilé fort en émotions.


1800 personnes défilent à la Fête de l'Orange
Ramon Gadié, association AS Tamarii Tunaruu

Peux-tu nous présenter l'AS Tamarii Tunaruu ?

Nous sommes composés de 13 sections, autant de disciplines sportives différentes pour les jeunes de Punaauia. Pour ce défilé nous sommes 200 personnes, mais l'AS Tamarii Tunaruu a 1500 licenciés.

Vous êtes là tous les ans ?
Oui tous les ans nous sommes présents, c'est important d'être là pour la Fête de l'Orange, c'est unique et ça appartient à la commune de Punaauia. Ça nous permet aussi de remercier le maire et son conseil municipal, puisque le plus gros partenaire de l'AS est la commune de Punaauia, qui subventionne l'association à 80 %, c'est très important. Et c'est agréable de se rassembler ici, c'est convivial, il y a des gens que l'on connaît dans les autres associations que l'on peut rencontrer.


1800 personnes défilent à la Fête de l'Orange
Reva Ioane, association Taapuna New Team

Que fait l'association TNT ?

Nous sommes une association de quartier. Nous travaillons beaucoup sur la socialisation, la prévention et l'épanouissement des jeunes. Nous trouvons que des valeurs se perdent avec internet, donc nous mettons en place des actions pour essayer de préserver ces valeurs, notre culture en particulier. Nous organisons des activités périscolaires, pour éviter que les enfants traînent dans la rue. Nous les aidons avec leurs devoirs, nous mettons en place des activités, nous organisons des grands jeux comme les Tuaro Maohi… Et dernièrement on a organisé des sorties inter-générationnelles. On fait se rencontrer des personnes retraitées et des jeunes. Qui mieux que nos anciens pour enseigner à la jeunesse avant qu'ils se perdent ?

C'est important d'être présents à ce défilé ?
Oui, c'est important. Je pense que la plupart des associations présentent font aussi ce qu'on essaie de mettre en place, faire perdurer nos traditions. Donc on parle avec eux, on partage. Si on a rencontré des échecs, certains peuvent nous parler des solutions qu'ils ont trouvées.


1800 personnes défilent à la Fête de l'Orange
Kathy Brodien, église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours du pieu de Punaauia

C'est important pour vous d'être présents à cette fête ?

Oui, nous sommes là tous les ans et c'est très important. Nous faisons partie de la commune de Punaauia, donc c'est important de montrer que l'on est là. Nous soutenons aussi nos dirigeants du Pays et de la commune. C'est également un moment pour faire des rencontres dans les autres associations qui défilent, et enfin c'est une activité à faire en famille. Il y a des membres de l'église qui font aussi parti d'autres associations culturelles, sportives et autres, donc beaucoup défilent avec eux. Mais nous sommes tout de même 80 personnes.

Vous avez prêté votre parking pour les spectateurs de la fête, vous êtes donc mobilisés ?
Tout à fait, chaque année on nous sollicite et pour nous il n'y a pas de soucis. La commune met en place la sécurité nécessaire, on travaille en bon partenariat. Nous sommes toujours ouverts pour les demandes de la mairie, sauf le dimanche où nous avons besoin de nos parkings !


1800 personnes défilent à la Fête de l'Orange
Roberto Luta, association SOP – Manu

Vous êtes là tous les ans, pourtant vous êtes la seule association qui ne soit pas spécifiquement de Punaauia ?

Nous sommes là tous les ans à la Fête de l'Orange, parce que beaucoup de nos actions se situent sur la commune de Punaauia. Nous bénéficions aussi de subventions de la mairie qui nous aident beaucoup pour la protection du Monarque de Tahiti. La zone protégée de Maruapo et Temaruata se situe à cheval entre Punaauia et Papara, beaucoup de bénévoles viennent de la commune. Donc c'est important pour nous de défiler avec la population de Punaauia et de participer à la vie de la commune.



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Va’a V6 – Faati Moorea : La victoire pour Shell Va’a en 6H46’

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Va’a V6 – Faati Moorea : La victoire pour Shell Va’a en 6H46’
Le Faati Moorea s’est déroulé ce samedi entre Tahiti et Moorea. Cette course est une des plus longues et des plus difficiles qui soit puisque les pirogues ont dû boucler un parcours de 93 km, soit presque sept heures de course.
 
C’est finalement Shell va’a qui s’impose en 6H46’41 devant Tamarii CPS en 6H51’53 et Team Opt en 6H55’28. On retrouve en quatrième position Hinaraurea en 6H56’07, puis Manihi Va’a cinquième en 7H01’17 puis Paddling Connection, District de Huahine, Manutahi, Arue Va’a et Pirae Va’a. HInaraurea s’impose dans la catégorie vétéran.
 
Le Faati Moorea est la course de va’a marathon du Heiva. La fédération tahitienne de va’a proposera les courses de vitesse le week-end prochain à Mataiea. SB/FTVAA

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Beach Soccer – Coupe des nations : Les Tiki Toa qualifiés pour la Coupe du monde

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Beach Soccer – Coupe des nations : Les Tiki Toa qualifiés pour la Coupe du monde
Les Tiki Toa participaient ce samedi à la finale de la Coupe des nations face à une vaillante équipe des îles Salomon. Au terme d’un match très serré, les Tiki Toa ont pu s’imposer sur le score de 4-3. Les Tiki Toa participeront donc pour la cinquième fois consécutive à la Coupe du monde de beach soccer qui se déroulera au Paraguay en novembre prochain.
 
L’équipe des îles Salomon, qui avait perdu 11-6 lors de sa première rencontre contre les Tiki Toa jeudi, a tout fait pour s’imposer, provoquant même les Tiki Toa en commettant des fautes grossières pour les déstabiliser. Aucun but n’a été encaissé dans le premier tiers-temps et c’est même Salomon qui ouvre le score à la 18’ avant que Patrick Tepa, meilleur buteur du tournoi, n’égalise. Heirarii Tavanae a ensuite été décisif puisqu’il permet à Tahiti de mener 2-1 puis 3-1 lors de ce match qui a tourné à la partie d’échecs pour la qualification.
 
Jonathan Torohia a cette fois-encore réalisé des arrêts décisifs mais l’homme du match aura été Heiarii Tavanae, auteur de deux buts qui ont sorti Tahiti d’une situation délicate. Heimanu Taiarui, auteur du quatrième et dernier but des Tiki Toa, a également beaucoup pesé dans le système de jeu. Mais il s’agit avant tout de la victoire d’un groupe qui a pu compter sur le soutien indéfectible de son public. SB/FTF

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Hawaï : 11 morts dans le crash d'un avion de tourisme

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Hawaï : 11 morts dans le crash d'un avion de tourisme
Washington, Etats-Unis | AFP | samedi 22/06/2019 - Onze personnes ont trouvé la mort vendredi soir dans le crash d'un avion de tourisme dans le nord de l'archipel américain de Hawaï, ont annoncé les autorités locales.   

"Les autorités ont confirmé qu'il y avait 11 personnes à bord de l'appareil lorsqu'il s'est écrasé peu après le décollage de l'aérodrome de Dillingham Airfield, et il n'y a eu aucun survivant", a indiqué sur Twitter le ministère des Transports de Hawaï, qui avait auparavant fait état de 9 morts.
L'appareil, un bimoteur King Air servant au transport de parachutistes, s'est écrasé à 18H30 locales (04H30 GMT)., selon la chaîne locale Hawaii Now.
L'aérodrome de Dilligham se trouve sur l'île d'Oahu, où se trouve la capitale de l'Etat, Honolulu.
"Nos pensées et prières vont aux familles et proches des victimes", a réagi le maire d'Honolulu Kirk Caldwell sur Twitter.

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Beach Soccer – Coupe des Nations : Les Tiki Toa remportent le tournoi : le bilan

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Les Tiki Toa ont participé à domicile de lundi à samedi dernier à la Coupe des Nations, un tournoi qualificatif de la zone Océanie pour la Coupe du monde de beach soccer. Samedi, les Tiki Toa ont remporté la finale 4-3 face à une équipe des îles Salomon coriace. Cette victoire permettra aux Tiki Toa de participer pour la cinquième fois consécutive à la Coupe du monde de beach soccer de la Fifa prévue en novembre au Paraguay.
Beach Soccer – Coupe des Nations : Les Tiki Toa remportent le tournoi : le bilan
La semaine aura été riche en émotions. Les Tiki Toa ont participé toute la semaine dernière à la Coupe des Nations. En jeu pour le gagnant, une qualification pour la prochaine Coupe du monde de beach soccer prévue au Paraguay en novembre prochain. Cinq équipes d’Océanie étaient en lice : Les îles Salomon, la Nouvelle Calédonie, le Vanuatu, les Tonga et Tahiti.
 
Pour rappel, la dernière sortie internationale des Tiki Toa n’avait pas été concluante, une huitième et dernière place lors la Coupe Intercontinentale de Dubaï, deuxième plus gros rendez-vous international après la Coupe du monde. Le gardien Jonathan Torohia n’avait pas pu être présent.
 
Le public tahitien a pu découvrir trois nouveaux joueurs. Gervais Chan-Kat et Heirauarii Salem étaient déjà présents à Dubaï. Le meilleur buteur de la Ligue 1 Teaonui Tehau a remplacé Tamatoa Tetauira, parti en stage aux Etats Unis. Teaonui Tehau avait participé à une campagne de préparation en Europe courant 2018. Naea Bennett et Teva Zaveroni font désormais partie de l’encadrement de l’équipe.

Beach Soccer – Coupe des Nations : Les Tiki Toa remportent le tournoi : le bilan
Une finale serrée…
 
Lundi dernier, les Tiki Toa remportaient leur premier match 8-2 contre le Vanuatu. Mardi, victoire plus facile 23-1 contre Tonga, qui débute dans la discipline. Jeudi, premier avertissement pour les Tiki Toa qui affrontent les îles Salomon : à la fin du deuxième tiers-temps, les deux équipes sont à égalité 5-5 avant que les Tiki Toa ne marquent un but juste avant la pause. Dans le derniers tiers, les Salomon vont craquer, score final 11-6.
 
Vendredi, les Tiki Toa battent la Nouvelle Calédonie 10-0 avant la grande finale du lendemain. Le match commence de manière difficile. Aucun but marqué par les Tiki Toa dans le premier tiers-temps, c’est la première fois que cela arrive depuis le début du tournoi ! Tearii Labaste et Heimanu Taiarui multiplient les tentatives de retourné mais cela ne veut pas rentrer.
 
Les Salomon, de leur côté, tentent de déstabiliser les Tiki Toa vice-champions du monde en commettant des fautes évidentes. Et cela marche, les esprits s’échauffent, Ariihau Teriitau n’apprécie pas une faute commise par le n°7 des Salomon sur Jonathan Torohia et le fait savoir. C’est ensuite au tour du n°10, le Capitaine des Salomon, de tenter d’énerver nos joueurs. A chaque fois, ces joueurs vont écoper de cartons jaunes. 0-0 à la fin du premier tiers de 12’.

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Les Salomon ouvrent le score !
 
Le n°2 des Salomon Allen Farobo accélère sur le côté gauche et finit par marquer. 1-0 pour les Salomon à la 18’ ! Trois minutes plus tard (21’), Patrick Tepa, qui a été du début à la fin le meilleur buteur du tournoi, marque sur coup franc et permet aux Tiki Toa d’égaliser. Il est suivi quelques secondes plus tard par Heiarii Tavanae. Le relativement discret gaucher de l’as Vénus – malgré tout champion 2018-2019 de la Ligue 1 - devient un guerrier intraitable et avide de buts dès qu’il revêt le maillot des Tiki Toa. 2-1 pour Tahiti à la fin du deuxième tiers-temps.
 
Heiarii Tavanae marquera même un deuxième but qui fera de lui l’homme de cette finale et qui permet à Tahiti de mener 3-1, le public est en folie…mais les Salomon ne lâchent rien. Jonathan Torohia n’aura marqué aucun but pendant la compétition malgré de nombreuses tentatives mais il aura cette fois encore été l’auteur d’arrêts réflexe incroyables. « Jo » sera élu meilleur gardien du tournoi, un titre largement justifié. Mais les Salomon réduisent le score à 3-2, la tension remonte…

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Ca passe de justesse…
 
Heimanu Taiarui, le seul Tiki Toa vivant désormais en Suisse, va faire preuve d’un calme absolu et d’une maitrise du jeu impressionnante. Le jeu repose en grande partie sur lui. Il obtient un coup franc et marque ! Il permet à Tahiti de conserver son break d’avance, 4-2 pour Tahiti. Il manque sept longues minutes à jouer…Les Salomon vont réduire le score à 4-3 en toute fin de rencontre, mais c’est fini, les Tiki Toa s’imposent et se qualifient pour leur cinquième Coupe du monde d’affilée, un record !
 
Certes, il y a des individualités, des joueurs exceptionnels, un meilleur joueur du tournoi, un meilleur buteur du tournoi, un meilleur gardien du tournoi…mais la force des Tiki Toa c’est cet esprit de famille qui s’est constitué au fil des années autour de Naea bennett, Teva Zaveroni et l’Italo-Suisse Angelo Schirinzi qui était là sans être là physiquement car les Tiki Toa lui doivent beaucoup.
 
L’aventure des Tiki Toa continue…et l’Opt Beach Soccer Tour va également bientôt reprendre. N’oublions pas que c’est grâce à ce type de championnat que le niveau du beach soccer en Polynésie continue de monter. SB/FTF

Beach Soccer – Coupe des Nations : Les Tiki Toa remportent le tournoi : le bilan
Parole à Teva Zaveorni :
 
Un peu plus chaud que prévu ?
 
« Au niveau du score, oui, mais si on avait mis les occasions de la première période, le match n’aurait pas été le même. On a laissé un peu Salomon jouer, on est tombés dans leur jeu. Mais on le savait, une qualification en Coupe du monde, cela ne se gagne pas comme ça. Aujourd’hui, les garçons ont montré que mentalement ils étaient costauds pour aller à cette Coupe du monde. »
 
Certains joueurs d’expérience se sont démarqués ?
 
« Oui, c’est ce qu’il fallait. Les joueurs d’expérience sont montés en puissance. On a quelques joueurs cadres qui n’ont pas été à 100%, mais pas d’excuses, ils étaient quand même sur le terrain donc félicitations aux garçons qui ont tout donné. Félicitations aux Salomon qui ont une belle équipe qui n’a rien lâché. Nous, il fallait qu’on impose notre jeu, on a essayé d’imposer notre jeu malgré la vivacité des Salomonais mais le pari est gagné. »
 
C’est positif de voir que dans le Pacifique l’intérêt pour le beach soccer progresse ?
 
« Oui, on avait détrôné les Salomon en 2011 puisque c’est eux qui avaient représenté l’Océanie précédemment. Ils étaient dans la même situation que nous à l’époque pour tenter de nous détrôner mais on a décidé que ce n’était pas encore l’heure et je ne sais pas si ce sera un jour l’heure mais, nous, on ne lâchera rien en tous cas. »
 
C’est bien que ce tournoi de qualification ait pu se faire ?
 
« C’est l’OFC qui décide. Aujourd’hui, il faut préparer notre Coupe du monde au Paraguay et il faut se concentrer sur la préparation. On peut désormais envisager un bon planning car l’envisager avant, c’est ne pas respecter ses adversaires. Maintenant, on va bien calculer le plan. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« Je voudrais remercier la fédération tahitienne de football et ses sponsors qui continuent de nous soutenir. Merci à tous les supporters qui se sont déplacés et à tous ceux qui sont restés à la maison. On a senti ce mana là et on a besoin de vous encore pour notre participation à la prochaine Coupe du monde. Mauruuru à tous. »

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Papouasie: un demandeur d'asile risque d'être inculpé après avoir tenté de se suicider

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Papouasie: un demandeur d'asile risque d'être inculpé après avoir tenté de se suicider
Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée | AFP | lundi 23/06/2019 - Un Indien qui avait tenté de se suicider en mettant le feu à sa chambre dans un camp papouasien où sont refoulés par l'Australie les demandeurs d'asile risque désormais des poursuites judiciaires pour incendie criminel, a affirmé la police locale à l'AFP.

Ravinder Singh, âgé d'une trentaine d'années, s'était enfermé dans un conteneur servant de dortoir sur un des camps de l'île de Manus vendredi. Il y avait mis le feu et l'incendie s'était propagé à deux autres dortoirs avant d'être maîtrisé.
Le commandant de la police provinciale de Manus, David Yapu, a déclaré dimanche soir que M. Singh, qui souffre de brûlures au visage et à la main droite, avait été interrogé et serait inculpé. Mais il a été auparavant évacué vers Port Moresby pour y être soigné.
"Nous attendrons son retour et lancerons les poursuites", a déclaré M. Yapu, en précisant que l'inculpation pourrait aussi être signifiée dans la capitale.
M. Singh fait partie du demi-millier de demandeurs d'asile coincés en Papouasie-Nouvelle-Guinée après avoir été refoulés par les autorités australiennes.
L'Australie mène depuis des années une politique très dure pour dissuader les clandestins d'atteindre ses rives, en refoulant systématiquement leurs bateaux, ou en les reléguant dans des camps offshore.
Ceux qui ont été envoyés en Papouasie sont depuis 2017 dans un vide juridique, depuis la fermeture du camp géré par l'Australie, jugé inconstitutionnel par la Cour suprême de Papouasie.
Canberra leur a proposé de s'installer définitivement en Papouasie, d'être transférés vers le centre de rétention du micro-Etat insulaire de Nauru, d'être relocalisés dans un pays tiers comme le Cambodge ou de rentrer dans leur pays. 
Ceux dont le statut de réfugié est reconnu peuvent en principe envisager d'être transférés aux Etats-Unis aux termes d'un accord de relocalisation qui avait été conclu entre Washington et Canberra sous la présidence de Barack Obama.
Mais cet accord a été violemment critiqué par son successeur Donald Trump. Le ministre australien de l'Intérieur Peter Dutton a déclaré récemment que plus de 300 personnes avaient vu leur demande rejetée.
A Manus, les autorités et des associations de défense ont fait état d'une hausse des tentatives de suicide après la victoire surprise de la coalition conservatrice en Australie aux élections du 18 mai.
Et on ne compte plus le nombre de témoignages sur le désespoir de demandeurs d'asile privés de perspectives.
"Il est abominable que les autorités, plutôt que d'aider un homme qui a clairement besoin de soutien psychologique, envisagent de l'inculper", a déclaré Graham Thom, d'Amnesty International Australia.

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Une passagère d'Air Canada s'endort et se réveille abandonnée dans l'avion

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Une passagère d'Air Canada s'endort et se réveille abandonnée dans l'avion
Montréal, Canada | AFP | lundi 23/06/2019 - Une femme qui s'était endormie à bord d'un avion d'Air Canada s'est réveillée, seule, dans l'appareil immobile et plongé dans le noir, apparemment oubliée par les équipes au sol.

Dans un message partagé par une amie sur la page Facebook d'Air Canada, Tiffani Adams raconte qu'elle voyageait sur un vol Québec-Toronto lorsqu'elle s'est endormie, peu après le décollage, sur sa rangée de sièges vides.
Elle s'est réveillée dans "le noir absolu" après l'atterrissage, l'avion ayant apparemment été remorqué à l'extérieur de l'aéroport international Pearson de Toronto une fois tous les passagers et les membres d'équipage débarqués.
"Je me dis, 'je fais un cauchemar' (parce que) sérieusement comment cela peut-il arriver", explique-t-elle.
La jeune femme parvient à joindre brièvement un ami sur son téléphone portable, avant de tomber à court de batterie.
"J'essaie de me concentrer sur ma respiration et de contrôler mon attaque de panique, pendant que je tente de charger mon téléphone en le connectant à tous les ports USB que j'ai trouvés", explique-t-elle. Sans succès: l'électricité dans l'avion a été coupée.
La jeune femme déniche finalement une lampe torche dans le cockpit et parvient à ouvrir l'une des portes de l'appareil. Mais quinze mètres la séparent du sol. 
Elle réussit ensuite à attirer l'attention d'un conducteur de chariot de bagages, en lui envoyant des signaux lumineux avec sa lampe. L'homme découvre Tiffani Adams au niveau de la porte ouverte de l'avion, les jambes dans le vide.
"Il est choqué, me demande comment diable ils ont pu me laisser dans l'avion", raconte-t-elle. "Je me pose la même question."
Air Canada s'est excusée pour l'incident survenu début juin, selon Tiffani Adams, qui n'a pas réussi à trouver le sommeil depuis, victime de terreurs nocturnes. 
La compagnie a indiqué à la chaîne CTV News qu'elle enquêtait sur l'incident mais a refusé de fournir davantage de détails.

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Un violent séisme en Indonésie ressenti jusqu'en Australie

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Un violent séisme en Indonésie ressenti jusqu'en Australie
Jakarta, Indonésie | AFP | lundi 23/06/2019 - Un violent séisme de magnitude 7,3 s'est déclenché en mer à l'est de l'Indonésie lundi, selon l'institut de géophysique américain USGS, et a été ressenti jusqu'en Australie, sans donner lieu à une alerte tsunami. 

Il n'y avait pas d'information sur d'éventuelles victimes ou dégâts dans l'immédiat.
Le tremblement de terre s'est produit à une profondeur de 208 kilomètres en mer de Banda, au sud de l'archipel des Moluques, à 11H53 heure locale (02H53 GMT), selon l'institut américain. 
Mais le centre d'alerte tsunami pour le Pacifique n'a pas émis d'alerte expliquant qu'il s'était produit en grande profondeur.
L'agence indonésienne de géophysique (BMKG), qui a estimé à 7,7 la magnitude de la secousse, précise qu'elle a été ressentie jusqu'à Bali, à des centaines de kilomètres, tandis que des habitants de la ville de Darwin au nord de l'Australie ont aussi été secoués.
La ville australienne située au sud de l'épicentre du séisme a évacué une partie de son quartier d'affaires après la secousse, a rapporté la chaîne australienne ABC.
"Wow, c'est un sacré impact pour #Darwin, j'espère que tout le monde est sain est sauf", a tweeté le bureau de météorologie des Territoires du Nord en Australie.
Peu de temps auparavant, une autre secousse de magnitude 6,1 avait frappé la Papouasie à l'extrême est de l'archipel indonésien.
Cette secousse de 21 km de profondeur avait son épicentre à 240 kilomètres à l'ouest de la ville d'Abepura, selon l'institut américain.
La semaine dernière une secousse de magnitude 6,4 au nord-ouest du Japon avait fait une vingtaine de blessés et quelques dégâts.
L'Indonésie, archipel de 17.000 îles et îlots qui s'est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique.
L'an dernier un séisme de 7,5 suivi d'un tsunami à Palu sur l'île de Célèbes a fait plus de 2.200 morts et des milliers de disparus.
Le 26 décembre 2004, un très violent séisme de magnitude 9,1 s'est déclenché dans la province d'Aceh à l'extrême ouest de l'archipel indonésien,  et a provoqué un vaste tsunami dans tout le Pacifique faisant quelque 170.000 morts.

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Les condamnations civiles des emplois fictifs confirmées en cassation

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Les condamnations civiles des emplois fictifs confirmées en cassation
PAPEETE, le 24 juin 2019 - La Cour de cassation a rejeté les pourvois déposés dans le volet des « intérêts civils » des emplois fictifs, et portant sur les remboursements des sommes détournées par Gaston Flosse et une quinzaine d’autres personnalités politiques et responsables syndicaux condamnés dans cette affaire.
 
Ultime péripétie procédurale dans la célèbre affaire des emplois fictifs des présidences Flosse, la Cour de cassation a rejeté le 13 juin dernier à Paris les pourvois déposés contre les condamnations au paiement des « intérêts civils » dans le dossier. Une décision qui confirme définitivement l’obligation pour Gaston Flosse et une quinzaine de responsables politiques et syndicaux de rembourser 343 millions de Fcfp de salaires indus et amendes au Pays et 91 millions de Fcfp à l’assemblée.
 
En effet, le 5 octobre 2017, trois ans après les condamnations définitives sur le plan pénal pour « prise illégale d’intérêts » et « détournement de fonds publics » dans ce même dossier, la cour d’appel de Papeete avait condamné solidairement l’ancien président du Pays mais aussi l’ancien président de l’assemblée, Justin Arapari, le trésorier du Tahoeraa, Marcel Tuihani (père), plusieurs anciens maires, comme Albert Guilloux-Chevalier ou Delano Flohr, les anciens et actuels leaders syndicaux, Jean-Marie « Pico » Yan Tu, Cyril Le Gayic et Bruno Sandras, ou encore l’actuel ministre Jean-Christophe Bouissou, pour leur participation au faramineux montage d’emplois fictifs mis en place par Gaston Flosse dans les années 90.
 
Six de ces personnalités poursuivies avaient formé un pourvoi en cassation. La décision de la juridiction parisienne étant désormais définitive, la Polynésie française et l’assemblée peuvent exiger dès à présent le paiement des sommes dues.

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Un futur hôtel Bloody Mary's à Bora Bora

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Un futur hôtel Bloody Mary's à Bora Bora
BORA BORA , le 24 juin 2019 - Le célèbre bar et restaurant Bloody Mary's de Bora Bora se dotera prochainement d'un tout nouveau complexe hôtelier. Le projet comprend la construction de deux petits immeubles côté montagne, de bungalows sur pilotis et de deux motu artificiels. L'investissement prévu est de 2,25 milliards  de francs hors taxes.

Depuis le 10 juin une enquête publique est ouverte à la mairie de Bora Bora, et au service urbanisme des Îles Sous-le-Vent à Raiatea. Cette enquête concerne un projet de construction d'un complexe hôtelier en contigüité de l'actuel restaurant Bloody Mary's, dans le district de Nunue.
 
Le projet comprend la construction de 37 bungalows (21 côté mer sur pilotis et 16 côté montagne),  de 3 villas et 2 petits immeubles comprenant chacun 8 chambres. A ces constructions s'ajouteront  le logement du directeur et les différents locaux administratifs commerciaux et  techniques. La mise en place de deux motu artificiels est également prévue.

Le volume de terrassement est estimé à 36 000 mètres cubes dont 14 000 mètres cubes seront réutilisés principalement pour le remblai côté mer. La durée totale du chantier est estimée à 19 mois, dont 3 mois de terrassement, 15 mois de construction et 3 mois pour les voiries et réseaux divers.
 
L'investissement prévu est de l'ordre de 2,25 milliards de francs hors-taxes, financé en partie par des défiscalisations de l'Etat et du Pays.



"UN IMPACT NON NEGLIGEABLE SUR LE MILIEU LAGONAIRE"
Un futur hôtel Bloody Mary's à Bora Bora
Avant de pouvoir débuter le chantier de ce nouveau complexe hôtelier, une étude d'impact environnemental du site d'implantation a été réalisée entre novembre 2018 et avril dernier par le bureau d'étude Vetea.
 
"Il ressort de cette étude que le chantier aura forcément un impact non négligeable sur le milieu lagonaire dans son état naturel actuel", indique Nicolas Bruno, gérant du bureau d'étude Vetea. "On a une première partie en bord de littoral qui est assez vaseux. Et plus on s'éloigne, plus ça devient un milieu riche avec de nombreuses colonies coralliennes avec différentes espèces. Une très grande richesse écologique avec de très nombreux poissons."
 
Concernant le chantier des bungalows sur pilotis et des deux motu artificiels, "les matériaux de déblais récupérés côté montagne vont servir à la construction des motu", précise Nicolas Bruno.  "Ils vont créer également une zone de baignade entre les motu et le rivage. Deuxièmement la pose des pilotis va se faire dans le massif corallien et cela aura également un impact sur l'environnement naturel."
 
Pour limiter l'impact de ces constructions une fois le complexe hôtelier achevé, le bureau d'étude a émis une mesure compensatoire auprès du maitre d'œuvre. Il s'agit de "la sauvegarde de colonies corallienne qui seront mises en stabulation le temps des travaux", explique Nicolas Bruneau.  "Cette proposition est suspendue à l'autorisation par les services du pays d'une occupation du domaine public. Et une fois le chantier achevé ces colonies seront réimplantées sur le site."
 
Le maitre d'ouvrage du projet et les gérants du Bloody Mary's n'ont pas donné suite à nos sollicitations. Cependant l'étude d'impact sera disponible à la mairie de Bora Bora jusqu'au 10 juillet et au service de l'urbanisme des îles Sous-le-Vent pendant toute la phase d'instruction administrative. La population est invitée à donner son avis sur ce projet.

ZOOM
Un futur hôtel Bloody Mary's à Bora Bora
Le restaurant Bloody Mary's une véritable institution de Bora Bora

Barren Jerzy Hubert Edward Von Dangel, un Polonais plus connu à Bora Bora sous le nom du Baron George a ouvert le bar et restaurant Bloody Mary's en novembre 1979. Dans sa construction le restaurant présente un style très local, et propose à ses clients un repas dans un cadre idyllique les pieds dans le sable. Les fruits de mer et les poissons frais sont la spécialité de l'établissement.

La notoriété du restaurant s'est également construite grâce au passage de nombreuses stars internationales de la musique, du cinéma ou encore du sport. Un "wall of fame" leur ait par ailleurs consacré. Des artistes aussi célèbres que Jimmy Buffet, Julio Iglesias, Steven Bishop,  Ron Wood des Rolling Stones pour n'en nommer que quelques-uns ont un jour performé au Bloody Mary's. Les stars hollywoodiennes telles que Pierce Brosnan, Léonardo Di Caprio, Kurt Russel, Johnny Depp et les légendes du basket-ball comme Kareem Abdul-Jabbar et Phil Jackson des Los Angeles Lakers sont tous à un moment de leur vie passé au Bloody Mary's.

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« En manque cruel » de famille d’accueil

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« En manque cruel » de famille d’accueil
PAPEETE, le 24 juin 2019. La Direction des Solidarités, de la Famille et de l'Egalité recherche des familles d’accueil. « Il nous faudrait au moins une vingtaine de plus d’accueillants familiaux», met en avant Diane Wong Chou, de la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité.

« Nous sommes en manque cruel d’accueillants familiaux », constate Diane Wong Chou, conseillère technique responsable de la division Aide à l’enfance à la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité (DFSE). « Nous avons actuellement 120 accueillants familiaux. Il nous en faudrait au moins une vingtaine de plus. Depuis l’année dernière, nous nous sentons trop impuissants face au nombre de mineur à placer. Les mineurs qui doivent être placés sont en souffrance. Les savoir en souffrance sans qu’on ait des solutions à proposer est difficile. » Dans les années 80, par « générosité, compassion », des personnes décidaient de franchir le pas et de devenir accueillants familiaux. Aujourd’hui, la situation économique des Polynésiens et les problématiques renforcées chez les jeunes ont fait qu’il n’y a plus assez d’accueillants familiaux pour accueillir des enfants qui ont été retirés de leur familles car ils y ont subir des maltraitances ou n’y étaient plus en sécurité… « Avec les problèmes économiques et familiaux, ça devient de plus en plus difficile de placer nos jeunes », explique-t-elle. « Notre priorité est d’abord de chercher dans l’environnement familial de l’enfant, quelqu’un qui pourrait prendre en charge l’enfant pour maintenir le lien et qu’il ne perde pas ses repères. » Si personne dans l’entourage de l’enfant ne peut le prendre, il sera alors placé dans une famille d’accueil.
Avant de donner un agrément, la DFSE se rendra au domicile pour voir dans quelles conditions matérielles l’enfant évoluera. « Il faut que l’enfant soit en sécurité », insiste Diane Wong Chou. «Pour devenir accueillant familiaux, il faut de la « générosité, aimer les enfants être disponible, mais l’accueil et la compassion ne suffisent pas », poursuit-elle. « Il faut de l’affection et de la stimulation. Il faut aussi être dans l’écoute et l’observation. Il y a aussi l’éducation à transmettre : la politesse, le savoir être.» Après l’évaluation matérielle, il y a une évaluation psychologie de la personne qui demande l’agrément et aussi de son conjoint si elle en a un. La procédure peut durer deux à trois mois. Une formation initiale et une formation continue sont aussi prévues. Les familles agréées sont ensuite accompagnées par un travailleur social et un psychologue.

Quand un enfant est placé dans une famille, une synthèse de son histoire est présentée à l’accueillant. « Les enfants sont placés dans un premier temps au maximum pour deux ans par le juge puis il y a un renouvellement ou non ». L’agrément est lui donné pour trois ans. Il est renouvelable.

Contact de la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité : 40 46 58 46


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Angela Tematahotoa, accueillante familiale depuis 1994
« Je les éduque comme si c’était mes enfants »

« Je voyais des enfants dans la rue, certains venaient manger à la maison. J’ai donc décidé de devenir accueillante familiale en 1994. J’ai d’abord eu deux bébés, qui sont grands aujourd’hui, 25 ans et 19 ans. Le premier avait trois mois quand je l’ai eu. Le second avait 8 mois et demi.
Ensuite, j’ai demandé à m’occuper des placements en urgence. Dans ce cadre, je me suis occupée d’une trentaine d’enfants. Cela pouvait durer de trois jours à trois mois.
Je m’occupe de ces enfants comme s’ils étaient les miens. J’ai trois enfants biologiques, trois filles. J’ai adopté les deux garçons que j’ai eu bébé.
Actuellement, j’ai deux enfants en placement. Une fille qui avait 7 ans quand elle est arrivée Elle en a 12 aujourd’hui. Le second est un garçon, qui avait 5 ans et demi quand il est arrivé. Il a 9 ans maintenant. Les enfants m’appellent « Mama ». Je leur explique qu’ils ont leur maman et que je suis là pour les aider et les sécuriser.
Si une personne souhaite accueillir un enfant, il faut aller voir les assistants sociaux pour leur poser des questions. Il faut aimer les enfants et être très patients. Parfois cela peut être difficile. Mais il le faut. Les assistants familiaux sont présents s’il y a besoin. Nous pouvons aussi poser des questions lors des formations. »

Comment accueillir un enfant ?
Il existe trois types de familles d’accueil :
1-les accueillants familiaux agréés selon la loi de 2009
2- les feti’i : les personnes proches de l’enfants qui se proposent de le prendre en charge.
3- des tiers dignes de confiance.

Quelle rémunération ?
Les accueillants familiaux agréés reçoivent une indemnité mensuelle de 105 000 Fcfp par mois. Il est possible d’accueillir trois enfants maximum en même temps.
Les accueillants familiaux peuvent aussi s’occuper d’adultes, adultes handicapés ou personnes âgées.

Comment être agréé ?
Il y a d’abord une évaluation matérielle puis évaluation psychologie de la personne qui demande l’agrément et aussi de son conjoint si elle en a un. La procédure peut durer deux à trois mois. Les familles agréées sont accompagnées par un travailleur social et un psychologue. Une formation initiale et une formation continue sont prévues par la loi. « Les personnes qui s’interrogent peuvent venir nous voir, on leur expliquera comment cela se passe », souligne Diane Wong Chou.



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Karl Wan, de la Presqu'île aux podiums parisiens

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Karl Wan, de la Presqu'île aux podiums parisiens
Papeete, le 24 juin 2019 - Enfant, Karl Wan habillait ses Barbie et depuis son attirance pour la mode ne l'a plus jamais quitté. Originaire de la Presqu'île, le styliste a créé sa marque Arona Paris en janvier dernier. Une marque, que le jeune autodidacte revendique comme française avec un fort ADN polynésien.

Au départ, rien ne prédestinait le jeune Karl, originaire de Afaahiti, au monde des podiums parisiens et des backstages de la mode. Elevé par son grand-père tahitien, agriculteur et sa grand-mère bretonne, directrice d'école, le cadre de vie du petit garçon était plutôt baigné par l'air de la Presqu'île. Rien donc, si ce n'est que le jeune garçon préférait habiller ses Barbie que jouer à d'autres choses. "Ma poupée représentait un peu ma mère, je voulais l'habiller, la rendre belle", confie le jeune styliste.
Et au fil des années, Karl est passé du jeu de l'habillage de ses Barbie, à la confection de ses propres vêtements. "Vers 16 ans, je me suis mis à customiser mes vêtements. Je n'aimais pas être habillé comme les autres. Et puis cela m'a plu de faire mes propres habits", avoue Karl Wan.

LA FERME, LA JOURNÉE ET LA COUTURE, LE SOIR
Karl Wan, de la Presqu'île aux podiums parisiens
Rapidement conscient qu'il voulait travailler dans la mode, le jeune homme a alors cherché à se former à la couture, mais Karl n'a pas trouvé à Tahiti ce qu'il souhaitait et a dû poursuivre une section littéraire option arts plastiques. Puis, Karl vivote, sors, multiplie les petits boulots au fenua. Mais le jeune homme n'a pas oublié sa passion pour la mode et rêve d'ailleurs.
En 2012, à 22 ans, il décide de sauter le pas. Il quitte Tahiti et part en Australie en mode backpacker. Il y restera deux ans. La journée, il travaille dans les fermes et le soir, il se met à confectionner des vêtements, car Karl a investi dans une machine à coudre. "Je n'avais pas pu m'inscrire à des cours de couture à Tahiti, alors, là, je m'y suis mis à fond le soir. J'ai appris le maniement de la machine, les techniques en regardant de nombreux tutoriels sur Youtube", confie l'autodidacte, aujourd'hui âgé de 29 ans.
A son retour à Tahiti en 2014, Karl fait une rencontre qui va tout changer. "J'ai montré deux vêtements à Alberto V., le créateur de la Tahiti Fashion Week. Un qui m'avait demandé trois à quatre mois de travail et un autre davantage prêt-à-porter. Alberto m'a alors laissé ma chance, il m'a proposé de participer à la Tahiti Fashion Week", explique le jeune styliste dans un grand sourire.
Et cette chance, Karl n'a pas hésité à la saisir. Pendant un mois, il enchaîne les nuits blanches afin de sortir à temps les 14 tenues pour l'évènement mode du fenua. "Je suis arrivé aux essayages, je voyais toutes ces filles avec deux mètres de jambes, c'est un univers que je ne connaissais pas. Je me sentais petit. Le soir du défilé, je suis arrivé très tôt, ça m'a fait bizarre de voir les mannequins porter mes créations. A la fin, les gens ont applaudi mes tenues. J'en avais les larmes aux yeux. Je me suis dit qu'une étape avait été passée", reconnaît le styliste.

UNE FEMME QUI FASSE UN PEU PEUR AUX AUTRES
Karl Wan, de la Presqu'île aux podiums parisiens
Fort de ce déclic, il décide alors de travailler d'arrache-pied pour faire de cette passion, sa vie. Il se met à créer des robes, des vestes… pour mettre en valeur les femmes. "Je veux rendre aux femmes ce qu'elles m'ont donné toute ma vie, car il y a toujours eu une femme importante à chaque étape de ma vie. J'ai l'image d'une femme de caractère. Si la femme qui porte mes vêtements se sent forte, alors j'ai gagné. J'aime bien même que "ma" femme fasse un peu peur aux autres", ose-t-il avancer malicieusement.
Karl apprend également à gérer le côté marketing qu'exige ce métier. Et de fil en aiguille, il commence à se faire une réputation sur la place et en vit. Mais le jeune styliste a toujours des envies d'ailleurs et voit plus grand… " J'ai décidé de partir en France tête baissée pour réaliser mon rêve complètement", explique-t-il sans détour.

L’ÉLÉGANCE A LA FRANÇAISE AVEC LES CODES POLYNÉSIENS
Karl Wan, de la Presqu'île aux podiums parisiens
Direction Marseille d'abord en 2017 où il participe à un concours de mode, puis ensuite Paris, la capitale de la mode. Si ce changement de vie n'a pas été facile tous les jours, Karl n'a jamais arrêté de travailler et surtout d'apprendre. Pendant toute cette période, le styliste continue à envoyer en parallèle, ses collections à la Tahiti Fashion Week, même sans y être physiquement.
En janvier 2019, il franchit un nouveau pas en créant sa propre marque : Arona Paris. Une marque à son image, qui lui ressemble, une marque française avec un ADN polynésien. "Arona, c'est mon prénom polynésien, et j'ai rajouté un logo, une tête de tiki, facilement reconnaissable par les métropolitains. J'essaye de créer des collections qui mélangent l'élégance à la française avec les codes polynésiens. Je vais faire des clins d'œil à la Polynésie en mettant par exemple des tresses… L'idée, c'est que les deux publics puissent se retrouver dans mes vêtements", précise Karl, qui a présenté en mars dernier sa marque au public parisien et en juin au public polynésien lors de la Tahiti Fashion week. "Je me sens chanceux de pouvoir avoir les deux cultures".



Infos pratiques :
Pour contacter Karl Wan
Facebook : Arona Paris
www.karlwan.com

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Entrepreneurs, n'ayez plus peur du tribunal de commerce

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Entrepreneurs, n'ayez plus peur du tribunal de commerce
PAPEETE, le 24 juin 2019 - Une entreprise en difficulté qui n'arrive plus à rembourser ses dettes n'est pas condamnée à la liquidation. De nombreux instruments sont prévus par la loi pour l'aider à se redresser… Malheureusement les chefs d'entreprise les utilisent beaucoup trop tard. Le tribunal mixte de commerce de Papeete a donc organisé une conférence publique jeudi dernier pour démystifier son rôle et répondre aux questions des entrepreneurs.

Le tribunal de commerce fait un constat alarmant : les entreprises qui arrivent devant ses juges sont souvent déjà trop mal en point pour être sauvées. Le résultat est dramatique. Depuis trois ans, le nombre de procédures collectives finissant par une liquidation judiciaire a explosé de 101 %… Si bien qu'aujourd'hui, 9 entreprises sur 10 qui arrivent au tribunal à cause d'une cessation de paiement finissent en liquidation.

Pourtant ce n'est pas une fatalité. Le jeudi 20 juin dernier, six juges du tribunal de commerce donnaient une conférence publique à la CCISM pour expliquer aux entreprises le rôle exact de leur institution. "Les entreprises interviennent trop tardivement quand elles rencontrent des difficultés. Il faut désamorcer la bombe avant qu'il ne soit trop tard, c'est pour ça que la procédure collective existe" a ainsi assuré Joël Jegou, juge consulaire.

D'abord un peu de terminologie. Le tribunal de commerce est composé de son président, Christophe Tissot, un magistrat professionnel. Il est épaulé par six chefs d'entreprises bénévoles élus pour 4 ans. Ils sont appelés "juges consulaires", "juges commissaires" ou "assesseurs". Quand les entreprises arrivent devant cette juridiction, toutes les décisions sont votées par un collège composé du président et de trois juges consulaires. Ils ont chacun une voix. Ce sont donc des chefs d'entreprises, des femmes et hommes qui connaissent très bien les difficultés de l'entreprenariat, qui décident du sort de leurs pairs.

Deux types d'affaires sont présentés au tribunal de commerce. D'abord le contentieux, donc des disputes commerciales. Dans les trois quart des cas, il s'agit de demandes de paiement. De nombreuses affaires concernent également des séparations entre associés, "ce qui est souvent très violent, pire que des divorces"…

"Le tribunal essaie de sauver les entreprises, les outils de production et les emplois"

Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui ce sont les procédures collectives. Quand une société se retrouve en défaut de paiement, n'importe quelle entité à qui elle doit de l'argent peut demander son placement en redressement judiciaire. Il s'agit souvent de la CPS ou du Trésor. Dans ce cas, l'entreprise est placée sous la protection du tribunal de commerce. Tous les créanciers sont identifiés par le tribunal et leurs droits seront gérés collectivement (d'où le nom de "procédure collective"). Pour sauver l'entreprise, sa dette est immédiatement gelée et des négociations vont avoir lieu pour étaler le remboursement dans le temps, jusqu'à 10 ans. Les dirigeants de l'entreprise peuvent alors chercher sereinement des solutions pour retrouver leur rentabilité.

Une fois la procédure collective enclenchée, une période d'observation de 18 mois en moyenne est décidée. Elle a trois issues possibles :
1 – Le plan de continuation. C'est l'issue la plus favorable. Le tribunal estime que les aménagements négociés avec les créanciers et les projets d'économies ou de développement de l'entreprise seront suffisants pour assurer la survie de la structure. Retour au "business as usual".
2 – La cession. L'entreprise peut être rentable mais elle n'arrivera pas à rembourser seule ses dettes, ou alors elle a besoin d'investissements pour repartir. Le tribunal cherche un repreneur pour acheter l'outil de production et sauver autant d'emplois que possible. Le fruit de cette cession sert à rembourser les dettes, puis l'activité reprend sereinement avec de nouveaux actionnaires.
3 – La liquidation judiciaire. Souvent le chef d'entreprise a trop attendu pour se placer sous la protection du tribunal, ou bien le marché a changé trop brutalement pour pouvoir s'y adapter, ou alors aucun repreneur n'a été trouvé. Les juges estiment qu'on ne pourra plus sauver l'entreprise et tous les actifs de la société sont vendus aux enchères pour essayer de rembourser les créanciers (les salariés en premier).

Un chef d'entreprise a ainsi témoigné sur son parcours au tribunal de commerce et a salué la probité et la bonne volonté de ces juges consulaires, assurant que son seul regret est de ne pas avoir demandé un redressement judiciaire plus tôt, ce qui lui aurait évité bien des ennuis.

La conférence a également évoqué de nombreux autres outils judiciaires mis à la disposition des entreprises en conflit ou en difficulté : la médiation, la conciliation, les injonctions de payer… Il n'est pas toujours obligatoire d'en venir à une procédure longue et onéreuse. La CCISM en a aussi profité pour présenter son Centre de développement et de formalité des entreprises, qui accompagne les entreprises, les porteurs de projet et les investisseurs en leur proposant des outils qui aideront à une meilleure gestion de l'entreprise.

Et pour ceux qui ont des questions et qui aimeraient pouvoir parler avec les juges consulaires, des séances de consultations vont être organisées. La première aura lieu à la CCISM le 27 août. Si vous êtes intéressé, contactez la CCISM.


Kelly Asin, juge consulaire
Entrepreneurs, n'ayez plus peur du tribunal de commerce
"Plutôt que de vous laisser déborder par la situation, nous recommandons de saisir immédiatement le tribunal"

Vous êtes le patron de Generali Assurance et juge consulaire depuis six ans… Pourtant les juges consulaires sont bénévoles, quel est l'intérêt pour un chef d'entreprise de passer deux jours par semaine au tribunal sans être payé ?

En ce qui me concerne, et je pense que c'est partagé par les gens qui sont là, nous avons déjà des entreprises qui marchent. Donc pour moi, ça a été un investissement sociétal. Je suis Polynésien, la Polynésie m'a donné beaucoup et aujourd'hui je pense être en capacité de le lui rendre. Je suis également le nouveau président du CESC, donc je me suis investi pour le bien collectif. Je veux pouvoir aider les gens, et je pense que c'est pareil pour mes collègues.

Vous avez expliqué que les chef d'entreprise hésitent trop à demander un redressement judiciaire. A partir de quel moment faut-il demander la protection du tribunal ?
Dès que l'on commence à s’apercevoir que l'on rencontre des difficultés, que l'on est relancé par la CPS, par le Trésor, les banques, les fournisseurs… Qu'à un moment donné on n'arrive plus à payer les factures et les dettes que l'on doit. Plutôt que de vous laisser déborder par la situation, nous recommandons de saisir immédiatement le tribunal. Car quand vous êtes en procédure de redressement judiciaire, toutes vos dettes sont gelées. Il y a une pause. Que l'on soit une grosse entreprise ou un artisan, il suffit d'avoir un numéro RC pour en bénéficier. Et à ce moment là, vous êtes sous la protection du tribunal.

Pendant cette phase de protection, toutes les dettes constatées au début de la procédure sont gelées, les créanciers ne peuvent plus en demander le remboursement. Donc on donne un souffle supplémentaire à la société. On lui dit 'maintenant que tu es en redressement judiciaire, tu vas pouvoir continuer ton activité, ta spécialité. Pendant cette période tu peux encaisser tes factures, payer les nouvelles factures qui sont apparues, et le tribunal va analyser ta capacité à générer un bénéfice et être viable.' Et à la fin de la période d'observation qui dure 18 mois en moyenne, si on estime que la boite est viable et a la capacité de rembourser ses dettes dans le temps, le tribunal va accepter le plan de redressement présenté par la société.


Christophe Tissot, président du tribunal de commerce
Entrepreneurs, n'ayez plus peur du tribunal de commerce
"Ce tribunal est à destination des chefs d'entreprise, il est à leur disposition"

C'est rare de voir un juge donner une conférence publique à la CCISM. Il y a urgence à faire passer le message : N'ayez pas peur du tribunal de commerce ?

Exactement. C'est bien de rappeler que le tribunal mixte de commerce est à destination des chefs d'entreprise. Il est déjà composé en grande partie de chefs d'entreprise puisque sur les sept magistrats, six sont des chefs d'entreprise. Je suis le septième, un juge professionnel. Donc notre tribunal est composé essentiellement de juges issus du monde économique. Et ce tribunal est à destination des chefs d'entreprise, il est à leur disposition. Il juge des affaires économiques, en fonction des règles du Code du commerce que connaissent bien les chefs d'entreprise, et sa vocation est de résoudre les problèmes, pas d'en ajouter.

A ce titre il paraît important de faire passer un certain nombre de messages. Le premier, que nous avons fait passer ce soir, est que la comparution devant le tribunal est un exercice en soit dont on ne doit pas redouter les circonstances. L'important est de savoir où on met les pieds et d'être bien armé et d'être bien assisté. Le deuxième message, c'est qu'être chef d'entreprise est un métier, ça ne s'improvise pas. Ouvrir une roulotte parce qu'on est bon cuisinier, tout le monde peut le faire. Faire durer sa roulotte dans le temps, c'est un autre métier. Il faut gérer ses salariés, ses cotisations à la CPS, ses impôts, ses fournisseurs... Nous constatons qu'il y a malheureusement trop d'échecs de la part des très petites entreprises. 80 % des liquidations sont des auto-entrepreneurs, des patentés, et ça on peut le regretter. Si les entreprises venaient au tribunal suffisamment armées, suffisamment accompagnées – par des experts comptables, des avocats... – et surtout suffisamment tôt, on pourrait améliorer le taux de survie des entreprises et éviter que 90 % des ouvertures de procédures judiciaires se terminent en liquidations. Après, une liquidation judiciaire n’est pas forcément un drame si elle est bien accompagnée. C'est aussi une façon de clore une aventure, fermer une entreprise proprement.

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