Quantcast
Channel: TAHITI INFOS, les informations de Tahiti
Viewing all 46290 articles
Browse latest View live

Punaauia trop frileuse dans ses investissements

$
0
0
Punaauia trop frileuse dans ses investissements
PUNAAUIA, le 6 février 2018. Punaauia est trop frileuse pour investir. La chambre territoriale des comptes a en effet constaté que faut d'investissements, la commune a dégagé un fonds de roulement de 1,2 milliards de Fcfp ! La ville doit pourtant répondre à de nombreux défis : aménagement de son espace et qualité des services publics (eau potable, déchets et assainissement des eaux usées).

Punaauia est aujourd'hui la deuxième commune la plus peuplée de Polynésie française avec 27.613 habitants. Entre 2012 et 2017, sa population a augmenté de 8.54%. En devenant la deuxième ville la plus habitée, Punaauia fait face à des enjeux particulièrement importants comme l’aménagement de son espace et la qualité des services publics locaux dont elle a la charge, l’eau potable, les déchets et l’assainissement des eaux usées.

En 2014, la commune s’est dotée d’un plan de développement « Punaauia 2020 ». "Malgré cette volonté affichée, la commune pourrait ne pas atteindre les objectifs ambitieux qu’elle s’est fixée, si sa gouvernance ainsi que ses capacités techniques et financières ne sont pas mieux adaptées à la dimension de ses projets", analyse la chambre territoriale des comptes, qui a épluché les comptes de la commune depuis 2012.

"Bénéficiant d’un financement propre cumulé depuis 2012 de 2,7 milliards de Fcfp, la commune n’a pourtant réalisé que 1,5 milliard de Fcfp d’investissements au cours de la même période, soit une moyenne annuelle par habitant de 10 000 Fcfp, alors même que le niveau moyen d’investissement constaté dans les communes des îles du Vent est de 20 000 Fcfp", relève la CTC. "Le surplus de 1,2 milliard de Fcfp, différence entre 2,7 et 1,5 milliard de francs, a alimenté par défaut un fonds de roulement devenu surabondant au fil des ans."

La trésorerie disponible a ainsi atteint l’équivalent de 238 jours de charges courantes au 31 décembre 2016 ! "Un niveau bien supérieur à ses besoins", souligne la juridiction.
Pourtant, la commune de Punaauia ne manque pas de grands projets à réaliser comme la rénovation du réseau d'eau (lire ci-dessous).

Depuis 2012, la seule opération d’envergure conduite sur la période est le programme du cimetière Vaitavere. Construit en montagne, la commune a dû ouvrir une route d’accès en incluant travaux de terrassements importants et pose des réseaux destinés à desservir les terrains attenants.
Après avoir étudié les dossiers de la commune, la CTC remarque que "les principales dépenses d’investissement ont porté, hors services généraux, dans l’ordre, sur l’aménagement et les services urbains et environnement, le sport et la jeunesse puis l’enseignement et la formation".
Au vu des capacités financières de la commune, la CTC recommande donc à Punaauia de "respecter le calendrier du programme de modernisation du réseau d’adduction d’eau potable" et de "s’attacher au respect de l’échéance du 31 décembre 2020 pour exercer pleinement la compétence assainissement des eaux usées".

En 2016, les frais de fonctionnement de la commune de Punaauia ont approché 2,5 milliards de Fcfp. Ses dépenses d’équipements n'ont en revanche atteint que 400 millions de francs. "Cette situation est paradoxale dans une commune dotée de capacités financières élevées et dont les besoins en infrastructures sont importants", souligne la chambre territoriale des comptes.



Lire le rapport de la chambre territoriale des comptes



Une masse salariale en augmentation
La commune de Punaauia a consacré 1,97 milliard Fcfp de son budget 2016 à sa masse salariale. L’effectif physique total qui inclut les agents permanents et les agents temporaires, a atteint un pic de 364 agents, soit une variation de + 12,35 % depuis 2013 (essentiellement en catégorie D).
Au cours de la même période, 33 agents ont quitté les effectifs de la commune.
Le taux d’encadrement n’est pas très élevé au sein des services municipaux à Punaauia. La répartition des effectifs par catégorie fait état de 4% d’agents en catégorie A dans l’effectif total, soit 13 cadres pour 364 agents.

Associations : le poids important des aides
En 2015, la commune a subventionné 41 associations, dont six perçoivent une subvention d’un montant supérieur à 2,7 millions Fcfp.
La commune de Punaauia accueille près de 120 associations sur son territoire. Le soutien de la municipalité se fait principalement sous la forme d’aides financières.
Le montant des aides accordées aux organismes de droit privé (associations et autres) a augmenté de 124 % entre 2012 et 2016, soit + 63 millions Fcfp.
La subvention la plus importante en 2015 a été versée à Puna Nui Api dont l’activité principale est la fourniture de repas aux cantines des écoles maternelles et primaires. Depuis 2016, ce service a été repris en régie directe par la commune et fait l’objet d’un budget annexe. Les autres subventions communales les plus importantes ont bénéficié avant tout aux secteurs sportif et culturel. Quatre associations ont bénéficié de subventions de montants compris entre 9 et 57 millions Fcfp (Puna Nui Api, CPCV, Association Hiti FM et Tamarii Punaruu).

Eau : un réseau vétuste et gourmand
La majeure partie des canalisations du réseau public d’adduction d’eau potable est vétuste. Les investissements de rénovation de l’existant n’ont débuté que récemment à Punaauia : la commune tente de rétablir la situation, à raison du remplacement de 5 à 10% de son linéaire de réseau tous les trois ans.
Le taux moyen de rendement du réseau est estimé par la commune entre 40 et 45 %, ce qui signifie que sur 100 litres d’eau produits, seulement 40 à 45 litres d’eau parviennent jusqu’au branchement de l’abonné. Ce rendement est fortement dégradé chez les usagers dépourvus de compteur (74% en 2016), chez qui le taux moyen global n’atteint que 20%, faute d’entretien des canalisations domestiques.
A Punaauia, le réseau d’eau alimente 6 537 abonnés, dont 2 983 sont équipés d’un compteur (46%). La vétusté du réseau, couplée à une facturation au forfait, induit un gaspillage estimé à près de 133 millions Fcfp de frais de fonctionnement annuels dans le budget de la commune. Le volume total d’eau potable distribué par la commune atteint 11 millions de m3 par an.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

SWAC de l’hôpital : réunion d'information le 19 février

$
0
0
SWAC de l’hôpital : réunion d'information le 19 février
PAPEETE, le 6 février 2018. Le président Edouard Fritch et le ministre de l’Environnement, en charge de l’Energie, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ont effectué mardi matin, en présence de Heimana Tauraa, adjoint au maire de Pirae, en charge de l’environnement et de techniciens, un point sur l’avancement du projet de SWAC du centre hospitalier de Taaone.

Le lancement de l’étude d’impact est prévu pour la deuxième quinzaine du mois de février et une réunion d’information sera organisée à la mairie de Pirae le 19 février. L’étude projet a été lancée le 1er février et s’étalera sur 4 mois. Viendra ensuite la consultation pour travaux à partir de la mi-août pour une notification des marchés prévue le 15 janvier 2019.

Les travaux débuteront en février 2019 pour durer 20 mois. La mise en service du SWAC est prévue à la fin octobre 2020. La mise en œuvre du SWAC permettra à l’hôpital de faire une économie annuelle d’environ 350 millions Fcfp sur sa facture énergétique.

Le président a par ailleurs estimé qu’il fallait désormais envisager de lancer des études pour la climatisation des immeubles et administrations dans le secteur de l’avenue Pouvanaa a Oopa.


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Cyclisme – Ronde Tahitienne : Thomas Peyroton revient

$
0
0
Cyclisme – Ronde Tahitienne : Thomas Peyroton revient
EN BREF – On se souvient de l’accident effroyable dont avait été victime le métropolitain Thomas Peyroton lors du Tour de Tahiti Nui 2017. Benoit Rivals, le président du Vélo Club de Tahiti et organisateur de la Ronde Tahitienne, avait tout fait pour accompagner le champion dans la série d’épreuves qui ont suivi le terrible accident.
 
Benoit Rivals vient d’annoncer aux médias que Thomas Peyroton sera au départ de la Ronde Tahitienne 2018 en tant qu’ambassadeur de l’épreuve et favori de la course. Pas moins de 300 inscriptions ont été faite par des visiteurs en provenance du monde entier : Nouvelle Zélande, USA, Canada, métropole, Allemagne, Hong Kong…
 
Le dynamisme du Vélo Club de Tahiti, un des clubs les plus importants de Polynésie avec presque 50 licenciés, a été salué par une nomination lors de trophées du Sport 2018 dans la catégorie « meilleur événement. » SB

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Aéroport : l'Etat cherche le futur concessionnaire

$
0
0
Aéroport : l'Etat cherche le futur concessionnaire
PARIS, le 6 février 2018. Le ministère français des Transports a publié ce mardi un appel à manifestation d'intérêt pour la concession des aérodromes de Tahiti-Faa'a, Bora-Bora, Raiatea et Rangiroa. Les sociétés intéressées doivent se faire connaître avant le 5 avril.

En mars dernier, la cour administrative d'appel de Paris a annulé la concession de 2010 qui attribuait l'exploitation de l'aéroport de Faa'a à la société Aéroport de Tahiti (ADT) pour 30 ans. Sans appel d'offres ni publication du marché, la procédure administrative n'avait pas été respectée.

La cour administrative d'appel a donc enjoint à l’État de résilier le contrat de concession conclu avec la société Aéroport de Tahiti. L'Etat avait 12 mois pour le faire, soit jusqu'au 30 mars prochain.
Pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, l'Etat a sollicité en fin d'année des conseils juridiques afin de lancer un nouvel appel d'offres pour la concession de l'aéroport de Tahiti-Faa'a.

Le ministère des Transports vient de franchir une étape supplémentaire ce mardi en publiant un appel à manifestation d'intérêt. Les sociétés ont jusqu'au 5 avril pour signaler leur intérêt pour la concession. Dans cette procédure restreinte, seules les entreprises sélectionnées peuvent remettre une offre. Les candidats présélectionnés seront ensuite invités à soumissionner lors de la future procédure d'appel d'offres restreinte.
Les critères seront définis par l'Etat après discussion avec le Pays. Mais c'est à l'Etat que reviendra le dernier mot.

Le document publié par le ministère des Transports rappelle les missions du futur concessionnaire : "la réalisation, le développement, le renouvellement, l'entretien, l'exploitation et la promotion de terrains, ouvrages, bâtiments, installations, matériels, réseaux et services des aérodromes de Tahiti-Faa’a, Bora-Bora, Raiatea et Rangiroa."

Le futur concessionnaire devra également s'acquitter d'un certain nombre de travaux comme : "l'achèvement de la rénovation du hall public et la réorganisation des parkings voitures ainsi que la création d'un second canal de drainage au nord-est des aires de stationnement sur l'aéroport de Tahiti-Faa'a".

ADT sera candidat
Aéroport de Tahiti sera bien sûr candidat à sa succession et prend soin de bien fignoler son dossier. En face d'ADT dans les starting-blocks pour décrocher le contrat de concession, il devrait y avoir d'autres grands groupes français comme Vinci Airports, qui gère 35 aéroports à travers le monde, ou Edeis, qui gère 18 aéroports en France et en Espagne. D'autres sociétés étrangères, australiennes, américaines voire même chinoises pourraient se déclarer intéressées.

L'Etat prend son temps pour sécuriser la passation de ce nouveau contrat de concession. ADT pourrait en effet ne pas remporter l'appel d'offres et être mis de côté. Dans ce cas, l'enveloppe à payer pourrait être importante. L'Etat a en effet signé une concession avec un groupement d'actionnaires pour 30 ans. Si cette concession devait s'arrêter au bout de huit ans, il y aura forcément des indemnisations à prévoir. Ce point est d'ailleurs bien surveillé par l'Etat qui, dans son appel d'offres, a demandé une expertise pour "les questions financières liées à la résiliation du contrat de concession de l'aéroport de Tahiti-Faa'a, ainsi que des contrats relatifs à l'exploitation des aéroports secondaires".

Tant que le contrat de concession ne sera pas résilié, ADT sera en charge de la concession.
Aujourd'hui, ADT gère les quatre aéroports d'Etat (Faa'a, Bora Bora, Rangiroa et Raiatea). C'est une société par actions simplifiée qui appartient à 49 % au Pays et à 51 % à l'État via la Caisse des dépôts et consignations et l'Agence française de développement (AFD). Environ 200 salariés travaillent pour Aéroport de Tahiti.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Maladies radio-induites : une étude "scientifique" pour faire le point

$
0
0
Maladies radio-induites : une étude
PAPEETE, 6 février 2018 - Le président Fritch annonce vouloir confier une étude génétique pour faire le point sur les conséquences génétiques des essais nucléaires français en Polynésie, comme l'ont constaté mardi nos confrères de Radio 1.

C'est par un tweet diffusé ce week-end que le président de la Polynésie française s'est fendu de cette annonce : "Plutôt que de choisir entre des propos sans fondements et l’inquiétude légitime des Polynésiens, je fais le choix de confier la réalisation d’une étude scientifique au Dr Furitsu, généticienne japonaise reconnue". Le 21 janvier, dans un article intitulé Essais nucléaires en Polynésie : les petits-enfants oubliés de la bombe, le quotidien Le Parisien rendait compte d’une série d’observations cliniques faites par le docteur Christian Sueur de 2012 à 2016. Cette étude menée par le pédopsychiatre, en collaboration avec Bruno Barrillot et l’association Moruroa e Tatou, paraît mettre en évidence de possibles conséquences transgénérationnelles, dans la population polynésienne, en lien avec la campagne d’essais nucléaires français conduite dans le Pacifique de 1966 à 1996. Mais le caractère représentatif de cette étude est contesté.

Le Dr Katsumi Furitsu est chercheuse en radiobiologie et génétique médicale du département de la génétique de l’Université médicale de Hyogo, au Japon. Dans un premier temps, la spécialiste japonaise des maladies radio-induites pourrait être sollicitée pour présenter un projet d'étude.

> Lire aussi : "Il est urgent de faire ce travail" (Oldham)


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Aire marine éducative : rencontre entre des biologistes marins et des élèves de CM2 à Mahina

$
0
0
Aire marine éducative : rencontre entre des biologistes marins et des élèves de CM2 à Mahina
MAHINA, le 6 février 2018 - En Polynésie française, cinq écoles participent au concept d'aire marine éducative. Parmi elles, on retrouve trois classes de CM2 de l'école Fareroi à Mahina. Ces élèves travaillent depuis le début de l'année scolaire sur ce concept. Ce mardi matin, ils ont reçu des biologistes marins venus leur raconter leurs missions.

"Nous sommes missionnés pour faire des états écologiques. Donc, pour aller voir en mer la partie état de santé, l'écologie du site et pour voir vraiment si le site n'est pas sur pêché, si les coraux sont en forme, s'il n'y a pas de pollution, s'il n'y a pas de signes de blanchissement ou d'infestations de taramea, par exemple…", raconte Fany Seguin, biologiste marin au bureau d'études Créocéan.

Ce mardi matin, à l'école Fareroi de Mahina, Fany Seguin a parlé de son métier, et plus particulièrement de l'importance de gérer au mieux une aire marine, aux élèves de CM2. Elle était accompagnée de son adjointe et de Laetitia Bisarah de la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE). "On fait des interventions dans les écoles parce qu'on associe les élèves à toutes les étapes des aires marines éducatives", explique Fany Seguin.

Et le concept d'aire marine éducative fait partie du programme du cycle 3, à l'école élémentaire de Fareroi, depuis deux ans. Les trois enseignants travaillent ensemble pour gérer au mieux leur aire marine éducative, qui est située à la Pointe Vénus, dans l'actuelle zone protégée. Mais attention à ne pas confondre une aire marine éducative et une aire marine protégée : "Une aire marine éducative est une zone qui va être gérée de manière participative par les élèves et leurs enseignants. Donc, ça va être une zone où les enfants vont pouvoir mettre leurs idées, sur comment mieux protéger ce petit espace marin qu'on leur a accordé. Il n'y a rien de règlementaire, c'est en quelque sorte une simulation d'aire marine protégée. C'est vraiment pour inculquer aux élèves la démarche de réalisation et de mise en place d'une aire marine protégée, sauf que là, c'est une aire marine éducative", précise Laetitia Bisarah, de la FAPE.

Un concept qui est bien connu par les enfants. Ils ont d'ailleurs rencontré plusieurs acteurs du milieu marin, depuis le début de l'année scolaire. "Ils ont déjà fait des propositions, comme par exemple, mettre des mouillages pour ne pas que les bateaux mettent leurs ancres, il faut interdire la pêche sur leur site, mettre un panneau pour informer les gens et en parler", indique Fany Seguin. Mais l'objectif de cet échange entre la biologiste et les enfants est de découvrir ce métier. "Ils connaissent bien les poissons, ils sont bien au courant de leur aire marine éducative, de la protection… Par contre, sur le concept de compter les poissons dans l'eau, c'est difficile. Comment fait-on pour écrire sous l'eau? Pour se maintenir au fond ? C'est assez nouveau pour eux", rajoute Fany Seguin.

Après cette première approche, une prochaine sortie devrait avoir lieu d'ici quelques semaines. "On va essayer de les emmener, soit sur la plage pour qu'ils réalisent des petits transects ou des petits quadrats pour compter les coquillages, etc. ou alors, si l'école fait la démarche et obtient les autorisations, on va peut-être les emmener dans l'eau", assure Laetitia Bisarah.

Mercredi matin, Laetitia Bisarah et les biologistes de Créocéan seront avec les élèves de l'école 2+2=4 à Punaauia.


INTERVIEWS DES PROFESSIONNELS
Aire marine éducative : rencontre entre des biologistes marins et des élèves de CM2 à Mahina
Laetitia Bisarah
Fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE)

"C'est comme une bouffée d'air pour elles"


"J'ai été recrutée pour gérer le financement que nous avons reçu de l'Union Européenne, dans le cadre du programme de la Biodiversité. Ce financement va nous servir à déployer des activités pour les aires marines éducatives, ça va éviter aux écoles de chercher des subventions, c'est comme une bouffée d'air pour elles.

Une grande partie de ces fonds est dédiée aux états écologiques scientifiques que le bureau Créocéan va réaliser, et une bonne partie pour le voyage à Raroia au mois de mars. Tout ce que l'on va faire ces quelques mois avec les écoles de Tahiti, on va le faire en condensé à Raroia sur 4 jours. Donc, on va faire l'état écologique initial, ensuite, on va faire la première intervention avec les enfants. Puis, on va les emmener à l'eau dans la même semaine
."


Aire marine éducative : rencontre entre des biologistes marins et des élèves de CM2 à Mahina
Fany Seguin
Biologiste marin

"Que ce soit les enfants qui enseignent à leurs parents"


"Le but est qu'on puisse faire, chaque année, le suivi sur le site pour montrer aux enfants l'évolution de leur aire marine et pour montrer s'il y a un impact de la protection "fictive". Mais très souvent, par exemple, aux Marquises, ça fait des années que les aires marines sont en place et on a déjà constaté, notamment à Tahuata, que les enfants se sont tellement appropriés le concept, que finalement, si des gens viennent pêcher dans leur zone, même si officiellement, il n'y a pas de protection, ils vont leur dire de ne pas pêcher à tel ou tel endroit. Et finalement, les gens ne viennent plus pêcher dans cette aire marine, ils vont à côté. Comme quoi la sensibilisation a un impact réel sur la protection.

L'idée est presque aujourd'hui que ce soit les enfants qui enseignent à leurs parents les bonnes pratiques, plutôt que l'inverse.
"


INTERVIEW D'UN ENSEIGNANT
Aire marine éducative : rencontre entre des biologistes marins et des élèves de CM2 à Mahina
Tamatoa Legayic
Enseignant en classe de CM2 A de Fareroi

"On fait intervenir différentes personnes pour sensibiliser les enfants"


"Il y a deux ans, on a monté ce dossier avec mes anciens élèves, et il y avait un cahier des charges à remplir pour avoir le label polynésien. Il a fallu déterminer une zone d'aire marine éducative, puis il a fallu chercher un référent et contacter la mairie pour qu'elle se joigne aussi au projet. Ensuite, une fois qu'on a obtenu ce label, on a commencé à voir les différents outils que l'on pourrait mettre en place pour gérer cette aire marine éducative. On fait intervenir différentes personnes pour sensibiliser les enfants sur la gestion d'une aire marine éducative.

Plusieurs intervenants extérieurs sont intervenus, comme Te mana o te moana. Nous sommes allés voir aussi l'association de la pointe des pêcheurs de Punaauia qui propose des ateliers pour mieux connaitre le milieu marin. Ça a été l'occasion de mieux appréhender le milieu marin, dont le corail, les mammifères marins et surtout sur les rahui et les tabu. On a la chance, cette année, de faire la classe voile. Avec le moniteur, on a pu longer la zone de l'aire marine éducative de Fareroi, et ils ont pu mieux voir ce site du côté de la mer. Aujourd'hui, l'intervention de la FAPE, Te Ora naho sert à montrer aux enfants ce qu'ils vont faire sur le site.
"



INTERVIEWS DE TROIS ÉLÈVES
Aire marine éducative : rencontre entre des biologistes marins et des élèves de CM2 à Mahina
Toahiva, 10 ans
Élève en CM2 C

"Nous avons de la chance d'être dans cette école"


"L'aire marine éducative sert à protéger les poissons en voie de disparition, ainsi que l'écosystème. Elle sert aussi à rendre l'écosystème plus vivant pour que les espèces vivent dans un espace où ils pourront se reproduire. Nous avons déjà une aire marine éducative à Fareroi. Nous avons de la chance d'être dans cette école, surtout que c'est très important de protéger notre aire marine éducative sinon les poissons ne vivront plus, ils n'auront plus leurs habitats et leurs nourritures."


Aire marine éducative : rencontre entre des biologistes marins et des élèves de CM2 à Mahina
Heitea, 10 ans
Élève en CM2 C

"Nous nous sommes déjà rendus sur le site"


"On parle de protéger la mer, de ne pas polluer et on a parlé de mettre des panneaux pour interdire la pollution. Nous nous sommes déjà rendus sur le site, et nous avons dessiné les zones où il faut se rendre pour regarder. Je connais plusieurs espèces vivantes : les requins, les perroquets, les mérous, les poissons-chats, les raies, les coraux…"


Aire marine éducative : rencontre entre des biologistes marins et des élèves de CM2 à Mahina
Moanatea, 10 ans
Élève en CM2 C

"Il faut arrêter de polluer la nature"


"J'ai vu pleins de vies sous l'eau. Il y avait beaucoup de coraux, il y avait certains où il n'y avait pas de poissons autour. Il y avait aussi des coraux avec pleins de couleurs et il y avait des poissons qui y vivaient. Il y en avait de toutes les couleurs, des perroquets, des poissons-pierre, des poissons-chats. On a vu aussi des raies, mais il y avait aussi des déchets, comme des canettes de bières, des pneus, des parpaings et des sacs en plastique. Quand, j'ai vu les déchets dans la mer, j'ai su que ça servait à quelque chose de mettre en place une aire marine éducative, ça servait à enlever tous ces déchets pour que les coraux revivent. Ça m'a fait quand même mal au cœur de voir tout ça. Il faut arrêter de polluer la nature, il faut la protéger."



La FAPE a été subventionnée par l'Union européenne

Pour l’année 2018, la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) - Te Ora Naho - a obtenu un financement à hauteur de 5 millions de francs de l’Union européenne pour contribuer au déploiement d’activités des Aires marines éducatives (AME) labellisées ou candidates au label faisant partie du réseau polynésien.

La mise en place d’une AME implique pour l’établissement de disposer de grands objectifs et d’actions à inscrire dans le programme scolaire, de signer la charte de l’AME, puis d’obtenir un avis favorable de la commune sur la zone littorale maritime proposée.

Les écoles concernées par le financement sont:
- l’école primaire 2+2=4 (commune de Punaauia),
- l’école élémentaire de Fareroi (commune de Mahina),
- l’IIME (Institut d’Insertion Médico-­‐Educatif) Te Hana Hau (commune d’Arue),
- l’IIME Tamaru Arii (commune de Vairao),
- l'école élémentaire de Raroia.

En amont, la réalisation d’un diagnostic écologique du site choisi est nécessaire afin de connaître l’état de santé et la sensibilité écologique des milieux concernés. Le diagnostic doit donc permettre d’évaluer l’état écologique des sites choisis, par l’utilisation de méthodes scientifiques validées et reconnues puis de le partager auprès des élèves leur faisant prendre conscience du patrimoine naturel de leur AME, ainsi qu’une action pédagogique pour l’enseignant.

"On a beaucoup plongé aux Marquises et nous avons trouvé des fonds qui étaient en très bon état de santé, avec des choses intéressantes. Parfois, beaucoup d'oursins, de très beaux coraux alors qu'on ne s'y attendait pas forcément. Beaucoup de raies Manta et un peu d'impact. On a vu beaucoup de coraux retournés, signes de pêcheurs ou de gens qui mettent les ancres. On a compté beaucoup de poissons, mais il manquait pas mal de carnivores. Donc, ce sont des sites qui sont beaucoup pêchés, il manquait certains poissons dans la chaine", précise Fany Seguin, biologiste marin.




Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Le Pays, partenaire de l'armée de terre dans ses recrutements

$
0
0
Le Pays, partenaire de l'armée de terre dans ses recrutements
Papeete, le 6 février 2018 - Une convention a été signée mardi 6 février entre la ministre du Travail, de la Formation professionnelle, Tea Frogier, et le colonel Éric Forestier, représentant le Centre d’information et de recrutement des forces armées de Polynésie française. Cette convention, signée à la Présidence, a pour objectif la mise en place de parcours d’insertion, cohérents et sécurisés dans les métiers de la défense à destination des personnes, issues du Centre de formation des adultes de Polynésie française et du Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelles.


"L'ambition à travers cette convention est de mettre en place des synergies entre les organismes pour proposer de manière assez précise à tout Polynésien qui le souhaite une information sur les carrières dans l'armée et de les préparer au processus de recrutement pour ceux qui veulent signer", explique le colonel Éric Forestier, commandant le groupement recrutement sélection d’Île de France et Outre-mer et représentant le Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) de Polynésie française. Cette convention entre le CIRFA et le ministère de la Formation professionnelle fixe le nombre de personnes à inscrire à l'issue des formations professionnelles du SEFI et du CFPA dans un parcours de recrutement. Le texte assure également un suivi optimal du demandeur par des échanges d’informations le concernant.
A travers ce partenariat, 30 Polynésiens seront recrutés en qualité de militaire du rang, cinq en qualité de sous-officier et un en qualité d’officier. "De nombreux jeunes Polynésiens n'ont pas de projet professionnel, cette convention doit leur servir de passerelle. Elle est là pour leur apporter un éclairage sur les différents parcours professionnels que propose l'armée", note la ministre Tea Frogier qui espère bien que cette convention aidera les jeunes à se former.

LE POLYNESIEN EST UN BON SOLDAT
Si cette convention comprend le recrutement d'une quarantaine de Polynésiens, le CIRFA envisage à titre indicatif de recruter sur toute la Polynésie 259 Polynésiens
(1 officier, 4 sous-officiers, 254 militaires du rang) garçons ou filles de 18 à 32 ans pour l'année 2018. Et pour cause, le Polynésien serait un très bon soldat. "Les Polynésiens possèdent des aptitudes très larges, ce sont des soldats rustiques, solides, courageux, humbles disciplinés, fiables. Ils sont fidèles à leurs engagements et ont une attention à la famille et à la cohésion assez poussée que l'on ne retrouve pas ailleurs", souligne le colonel Éric Forestier.
En 2017, le CIRFA a recruté 327 Polynésiens, dont 18% de femmes sur les 14000 nouveaux militaires engagés sur toute la France. "Nous recrutons dans toutes les îles, un panel large de profils, des personnes sans qualification jusqu'à des bacs +3. Nous jouons un rôle d'ascenseur social, nous les accompagnons, nous leur permettons d'acquérir une expérience professionnelle. Le candidat peut signer pour cinq ans ou plus, il part en métropole où il reçoit une formation", précise l'adjudant-chef Laurent Pinaud, chef du CIRFA pour la Polynésie française.
Et effectivement, selon les chiffres transmis par l'armée de terre, 74% des soldats trouvent un emploi dans les six mois à l'issue de leur retour dans le civil et 47% des sous-officiers proviennent de militaires du rang. "Ce que nous souhaitons avant tout, c'est que le jeune s'épanouisse dans son parcours", conclut le colonel Forestier.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Deux morts, plus de 200 blessés dans un séisme à Taïwan

$
0
0
Deux morts, plus de 200 blessés dans un séisme à Taïwan
Taipei, Taïwan | AFP | mercredi 06/02/2018 - Deux personnes ont été tuées et plus de 200 blessées dans un séisme de magnitude 6,4 qui a frappé mardi l'est de Taïwan, a annoncé le gouvernement, et les sauveteurs tentaient de dégager des personnes bloquées dans des bâtiments effondrés.

Un hôtel et un immeuble d'habitation ont été les bâtiments les plus endommagés, dans la ville portuaire de Hualien, un haut lieu touristique de cette île, d'après le service des pompiers.

Cinq autres bâtiments, dont un hôpital, ont également subi des dégâts, selon la même source. Les chaînes de télévision montraient des routes jonchées de gravats et des fissures sur des autoroutes.

Le Premier ministre William Lai a précisé que les deux décès étaient survenus à Hualien. La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a déclaré sur sa page Facebook que des équipes de secours de toute l'île se mobilisaient pour intervenir sur la zone touchée par le séisme.

La secousse a été enregistrée mardi à 23H50 heure locale (15H50 GMT), son épicentre se trouvant à 21 kilomètres au nord-est de cette agglomération, selon l'institut géologique américain USGS.

L'USGS, organisme qui fait référence au niveau mondial en matière de tremblements de terre, a annoncé que ce séisme avait été enregistré à une faible profondeur, environ 9,4 kilomètres.

- Un hôtel effondré -
Sur des images télévisées, on peut voir l'hôtel Marshal de Hualien incliné sur un côté. Les sauveteurs recouraient à des grues pour y atteindre les personnes bloquées dans les étages supérieurs.

"C'est le plus important tremblement de terre que j'aie vécu à Hualien en plus de dix ans", a déclaré à l'AFP un habitant de cette ville, Blue Hsu, dont la maison a été fortement secouée.

Décrivant la situation à l'hôtel Marshal, M. Hsu a dit que la partie inférieure du bâtiment s'était effondrée. "Les étages inférieurs se sont enfoncés dans le sol, et j'ai vu des touristes pris de panique recueillis par les sauveteurs", a-t-il raconté.

Un autre habitant de Hualien, Lu Chih-son, a déclaré à l'AFP qu'un immeuble d'habitation proche de son domicile s'était lui aussi partiellement effondré.

"J'ai vu le rez-de-chaussée s'enfoncer dans le sol. Puis le bâtiment a continué à s'effondrer et le troisième étage est devenu le rez-de-chaussée", a-t-il dit.

Des responsables des services locaux de la lutte contre les incendies ont déclaré que 149 personnes au total avaient été secourues dans les bâtiments endommagés par le séisme.

Les autorités ont souligné que d'autres étaient toujours prisonnières des décombres, sans pouvoir en donner le nombre.

Quinze répliques au moins ont suivi le séisme, ont annoncé les services météorologiques taïwanais.

Près de cent autres secousses de moindre importance avaient précédé le tremblement de terre de mardi dans la même région ces trois derniers jours.

Il y a deux ans, un séisme de magnitude identique avait fait plus de cent morts à Taïnan, une ville du sud-ouest de Taïwan.

Le tremblement de terre le plus meurtrier subi par Taïwan au cours des dernières décennies s'était produit en septembre 1999. De magnitude 7,6, il avait fait environ 2.400 morts.

aw-my-lm/bds/pg/plh


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Immersion en territoire nippon

$
0
0
Immersion en territoire nippon
PAPEETE, le 6 février 2018 - Eri Okuda est une Japonaise tombée amoureuse de la Polynésie. Elle reste toutefois très attachée aux terres qui l’ont vue naître et consacre son quotidien à en faire profiter les Polynésiens. Elle donne des cours de langue et de culture nippone dans un environnement qui rappelle son pays. À l’aube des dix années d’existence de sa société, elle aménage une pièce à la japonaise.

Voilà huit ans qu’Eri Okuda a fondé Soleil Levant Tahiti, une école de langue qui lui permet de donner des cours de langue et de culture. "Lorsque l’on aborde un thème, je glisse toujours des éléments d’informations sur les pratiques au Japon. Par exemple, si on travaille sur le vocabulaire de la maison, j’explique quels sont les usages, comment on entre dans une maison, comment on doit se comporter lorsque l’on va chez quelqu’un", explique celle qui est aussi formatrice reconnue par le fonds paritaire. Si c’est le thème de la nourriture, elle décrit la manière de tenir les baguettes, les produits cuisinés…

Elle présente par ailleurs la géographie du Japon, propose des cours d’origami (le pliage en papier), d’ikebana (art floral ancestral). Elle qui affectionne tant la culture polynésienne n’envisageait pas des cours de langue sans parler des habitudes de vie des siens.

Elle assure qu’en une année de cours avec Soleil Levant Tahiti et de travail à domicile, ses élèves ont un niveau de base qui leur permet de se débrouiller, à l’écrit comme à l’oral. "Chaque heure donnée est personnalisée. Je ne prends pas plus de deux ou trois élèves, je leur propose des exercices en fonction de leur niveau et de leur progression." Elle aborde plusieurs aspects : grammaire, vocabulaire, conversation, compréhension orale, lecture, écriture…

Pour aller plus loin, elle est en train d’aménager un espace pour ses cours. Un espace qui sera entièrement conçu et décoré à la japonaise. "Il sera prêt cette année", promet-elle.

La vie polynésienne de cette japonaise a commencé à Tokyo, derrière le petit écran de sa télévision. "Je suis plongeuse, quand j’étais étudiante à l’université, j’allais à Hawaii, aux Fidji, en Australie pour plonger. Je m’intéressais de près à tout ce qui concernait l’océan et, un jour, j’ai vu Atlantis de Luc Besson." Le film avait été tourné en partie à Rangiroa qui est devenue pour Eri Okuda une destination de vacances.

"J’y suis allée une première fois en 1994. À la fin de mon séjour, je savais que je retournerais en Polynésie. J’en étais convaincu au fond de moi. Je travaillais à Tokyo dans une agence de pub mais je suis née à Kobe, à la campagne, j’avais besoin de nature."

Six mois plus tard elle reprenait un billet pour Tahiti "pour être sûre, pour confirmer ma première impression". En 1995, elle posait définitivement ses valises au fenua. "Je ne parlais pas un mot de français", assure-t-elle.

Elle parlait par contre parfaitement l’anglais et le japonais et a trouvé facilement du travail dans une agence de voyage. "J’ai appris le français toute seule, à la maison, devant internet, je faisais des heures d’exercices en fin de journée."

Aujourd’hui, elle est toujours à Tahiti et, si elle retourne régulièrement en vacances dans son pays d’origine, elle n’envisage pas d’y vivre à nouveau. "J’aime le Japon et je veux en faire profiter ceux qui sont passionnés." Elle devrait bientôt proposer, en plus des cours donnés, des séjours linguistiques guidés au pays du soleil levant.

Immersion en territoire nippon
Contacts

Facebook : Soleil Levant Tahiti
Tél. : 87 21 77 80
soleil.levant.nihongo@gmail.com


Immersion en territoire nippon

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Michel Onfray raconte les "Marquises après les Marquises"

$
0
0
Michel Onfray raconte les
PAPEETE, le 6 février 2018 - Le philosophe et essayiste Michel Onfray s’est rendu aux Marquises en mai 2016. En juillet de la même année suivait une série dans le magazine Le Point. Des vidéos étaient présentées sur le site internet de l’hebdomadaire. Il signe chez Gallimard Le Désir ultramarin - Les Marquises après les Marquises qui vient de paraître.

C’est l’histoire d’un philosophe et essayiste, Michel Onfray, qui suit Victor Segalen, "un écrivain breton, dépressif et opiomane, élevé dans les préceptes d’une religion catholique qu’il ne cessait de rejeter" comme le lecteur peut le découvrir sur la quatrième de couverture de Le Désir ultramarin – Les Marquises après les Marquises. Cet écrivain breton a lui-même marché dans les pas de Paul Gauguin jusqu’à Hiva Oa.

"Gauguin comme Segalen, au cours de leurs séjours polynésiens, semblent se débarrasser des oripeaux judéo-chrétiens pour accéder à une autre forme d’être au monde, plus vraie, amorale, harmonieuse. À travers les récits de ses deux grands prédécesseurs, Michel Onfray retrouve dans le contact avec la nature primitive l’esprit d’un régime libidinal proprement libertaire. Ce texte fort mêle de façon convaincante le récit de voyage, concret et sensuel, et la réflexion sur la vie et la mort des civilisations." C’est ainsi que le dernier ouvrage de Michel Onfray est présenté. Il vient de paraître chez Gallimard.

Pour le rédiger, Michel Onfray s’est rendu à Tahiti, Makatea, Bora-Bora, Tikehau et Hiva Oa en 2016. Il revient sur son séjour.

Tahiti Infos : Comment avez-vous "vécu" les Marquises?
Michel Onfray : "Comme une expérience existentielle s’il me faut utiliser un gros mot philosophique… L’île est une configuration géographique et géologique, chacun le sait, mais c’est aussi une configuration spirituelle. Toute sortie de l’île est problématique, coûteuse et ne s’improvise pas. On est un peu assigné à résidence, ce qui crée un type particulier d’enracinement qui génère toujours pour l’îlien un mélange d’amour et de haine. Pour ma part, je l’ai vécu presque comme un repérage pour une vie en dehors de l’Europe le jour où l’heure vient de ne plus penser qu’à soi…"

Tahiti Infos : Vous parlez, concernant Gauguin et Segalen "d'une autre forme d’être au monde, plus vraie, amorale, harmonieuse", et vous, comment voyez-vous la Polynésie en général, les Marquises en particulier ?
Michel Onfray : "Je suis allé sur plusieurs îles à Tahiti, Makatea, Bora-Bora, Tikehau, Hiva-Oa et c’est à chaque fois une autre façon d’être au monde parce que la géologie, la géographie, décident d’une histoire. L’atoll à fleur d’eau n’est pas l’île surgie de la mer pour constituer une falaise de 80 mètres qui n’est pas non plus le volcan éteint autour duquel se construit l’île. Mais il est vrai que la christianisation du Pacifique et le tourisme de masse ont beaucoup contribué à la planétarisation qui unidimensionnalise la vie. J’ai pu ici ou là, cependant, parler avec tel ou tel qui me faisait des confidences et m’assurait qu’il existait des lieux de résistance cachés des circuits touristiques dans laquelle vivait encore un peu du monde d’avant…"

Tahiti Infos : Le décalage d'hier entre la France et les Marquises est-il le même que le décalage d'aujourd'hui? Si oui, de quelle façon?
Michel Onfray : "L’uniformisation qu’impose le capitalisme avec sa religion de l’argent a beaucoup détruit. Mais il existe des lieux où l’on peut encore mener une vie de Robinson Crusoé en vivant la vie philosophique du « décroissant ». Il faut pour ce faire être en paix avec soi-même et les lieux y invitent : la lumière y est une bénédiction qui chauffe la vie et tout ce qui est vivant."

Tahiti Infos : Quel a été l'élément déclencheur, pour vous ? Celui qui vous a mené vers la "terre des hommes".
Michel Onfray : "Un désir d’enfant qui, vivant en Normandie, rêvait sur ces contrées inatteignables de plages de sable blanc et de cocotiers, de ciel toujours bleu et de soleil insolent ; puis un désir d’adolescent d’aller sur les traces du poète Victor Segalen ; enfin une volonté d’adulte de faire plaisir à cet enfant et à cet adolescent qui sont restés vivants en moi en réalisant leurs rêves…"

Marquises et …décadence

Victor Segalen, Paul Gauguin, Nietzsche, Jacques Brel…Ils ont tous croisé un jour la route ou le souvenir des îles Marquises. Ces cinq archipels de la Polynésie française furent découverts à la fin du XVIe siècle, mais ils sont habités depuis 150 avant Jésus-Christ. Leur apogée puis leur décadence, les cultes dédiés à des dieux païens, leur civilisation ont interrogé Michel Onfray. Le philosophe s'est rendu sur son confetti de France de 997 km2 perdu en plein Pacifique. Il en est revenu avec six épisodes d'une série dans laquelle il sera autant question de religion que d'athéisme, de paganisme que de philosophie, de grands explorateurs que de civilisations disparues, de populations autochtones que d'artistes immortels, de nature luxuriante que de modernes projets.

Onfray réfléchit sur la question de la décadence. Comment naît, vit puis meurt une civilisation ? Peut-on restaurer une civilisation qui s'effondre ? Peut-on préserver sa mémoire ? De ses leçons du passé, l'auteur du Traité d'athéologie tente d'esquisser des solutions qui puissent s'appliquer aujourd'hui et demain à la France et à l'Europe.

Le magazine le Point a diffusé des textes et des vidéos de cette réflexion en juillet 2016.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Pouvana’a, ni haine ni rancune seul film polynésien en compétition

$
0
0
Pouvana’a, ni haine ni rancune seul film polynésien en compétition
PAPEETE, le 6 février 2018 - Le film du réalisateur Jacques Navarro-Rovira intitulé Pouvana’a, ni haine ni rancune est en lice pour le grand prix du jury. Le documentaire qui va à la rencontre d’hommes politiques polynésiens et français met au jour les recherches de l’historien Jean-Marc Regnault.

Pour le réalisateur du documentaire Pouvana’a, ni haine ni rancune "il n’y a plus l’ombre d’un doute". À l’entendre Pouvana’a a O’opa a été "victime de la raison d’États". Il ajoute : "tous les documents sont là, tout est écrit noir sur blanc, on sait qui a pris les décisions, qui était là lorsqu’elles ont été prises".

Jugé et exilé

Pouvana’a a O’opa est un homme politique polynésien. Député autonomiste, il représentait le fenua en 1958. Il gênait à l’heure où la France rêvait de maîtriser l’arme nucléaire. Pouvana’a a O’opa a été accusé d’avoir voulu brûler Papeete. Il a été arrêté, jugé et condamné à l’exil. Te Metua comme il était surnommé a obtenu une remise gracieuse et a pu rentrer le 30 novembre 1968, huit ans après son départ alors qu’il était condamné à 15 ans d’interdiction de séjour en Polynésie.

À l’époque des doutes ont été émis. Le temps a passé sans que la mémoire de l’homme ne soit réhabilitée. Depuis des archives ont été déclassifiées que Jean-Marc Regnault a pu consulter sous le regard de Jacques Navarro-Rovira et de sa caméra. Le documentaire ne dit pas, par contre, quand le procès en révision pourrait avoir lieu. Il apporte les preuves, présente les perspectives, contraintes et problématiques de ce sujet politique.

Un devoir de mémoire


Pour Jacques Navarro-Rovira la réalisation de Pouvana’a a O’opa est "un devoir de mémoire". Il aime à mettre en lumière des sujets forts comme il a fait avec le handicap ou le don d’organes. Il sait que ses documentaires ne révolutionneront pas la société mais qu’ils "apporteront une pierre" à l'édification d'une prise de conscience collective.

Le réalisateur n’attend pas de prix. Il en a déjà obtenu quatre au Fifo, le grand prix du jury en 2008 pour Horo’a le Don, le prix du public en 2009 pour Marquisien, mon frère, le prix spécial du jury en 2014 pour La Compagnie des Archipels et le prix du public en 2017 pour Alors on danse. En 2015, il a été membre du jury. "Car je n’avais pas de documentaire à présenter cette année-là." Cette année, "ce qui importe c’est que l’on parle du sujet, c’est déjà beaucoup de faire partie de la sélection des films en compétition".

Jacques Navarro-Rovira, né en 1950 en France, a étudié le commerce à l’Essec. Mais "avant même de sortir de cette école on a monté une société de production qu’on a appelée Les Films du sabre avec deux autres étudiants", rapporte-t-il. En 1973, il a fait un premier séjour en Polynésie en tant que volontaire civil à l’aide technique (Vat). "Je suis resté deux ans avant de rentrer à Paris pour m’occuper de notre société." Il se permet une nouvelle parenthèse polynésienne en 1984 pour deux années de plus. "Je suis venu participer à la naissance de l’Ica", précise-t-il.

"Je suis rentré à Paris en 1986 pour ma boîte. On avait commencé à trois, on était alors 80. On avait 15 filiales et un chiffre d’affaires de 15 milliards de Fcfp par an." Vivendi Universalis a fait les yeux doux aux Films du sabre qui se sont laissés séduire. "Ils ont pris la majorité, nous sommes restés mais je ne faisais plus de films, je m’ennuyais. J’ai vendu direction : la Polynésie bien sûr !" La Polynésie qu’il n’a plus quittée.

"Je ne fais pas des films carte postale"


Jacques Navarro-Rovira tourne des documentaires sur des sujets "qui l’interpellent". Il ne fait pas "de films carte postale, ce n’est pas mon truc." Il a accepté de traiter le thème de l’affaire Pouvana’a (c’est une commande d’une société de production) car il se dit "sensible à l’histoire. Je porte cette injustice même si je suis pur popa’a". Il tourne beaucoup dans les îles où il dit "être toujours bien reçu. Je suis proche des Polynésiens auxquels je m’intéresse et que je traite avec respect".

Tandis que son dernier documentaire est porté à l’écran il termine le tournage d’un film sur le déménagement de la prison de Nuutania à Papeari pour Polynésie première et France Ô, ainsi que l’écriture de scénarios, l’un sur le mana et l’autre sur les Polynésiens dans la guerre d’Indochine. "On devrait aller tourner au Vietnam, au Laos et au Cambodge début 2019."

Il espère aussi pouvoir concrétiser un projet d’émission qu’il garde au chaud depuis 2001. "L’idée étant de donner rendez-vous au public une fois par mois par exemple en projetant des documentaires écrits et filmés par des jeunes de quartiers défavorisés. J’ai déjà tenté l’expérience avec eux, le résultat est très fort et tout à fait inattendu."

À voir

Pour voir le documentaire Pouvana’a a O’opa, rendez-vous :
Mercredi 7 février à 10h05 au Petit théâtre.
Jeudi 8 février à 17h30 au Petit théâtre.
Samedi 10 février à 14 heures au Grand théâtre

Pouvana’a, ni haine ni rancune seul film polynésien en compétition

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Retraites : les syndicats appellent à la grève générale le 15 février

$
0
0
Retraites : les syndicats appellent à la grève générale le 15 février
PAPEETE, le 6 février 2018 - Quatre centrales syndicales, avec l'exception notable de A Ti'a i Mua, annoncent le dépôt d'un préavis de grève générale et illimitée pour demander le retrait de réforme des retraites engagée par le gouvernement. La grève débutera le jeudi 15 février et une grande manifestation place Tarahoi sera organisée dans la foulée.

Plusieurs centaines de délégués et élus syndicaux polynésiens étaient réunis ce mardi après-midi pour une grande réunion intersyndicale. Les centrales CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima et CSTP-FO étaient présentes et présentaient un front uni contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Même quelques syndicats affiliés à A Ti'a i Mua, qui ne fait pas partie de l'intersyndicale, étaient présents par solidarité.

Après avoir longuement rappelé les tenants et aboutissants de cette réforme, les secrétaires généraux ont proposé à l'assemblée de se mobiliser pour une grande grève générale et illimitée dans toute la Polynésie, qui espère mobiliser dans les secteurs privé et public. La proposition a été acceptée par acclamation, engageant donc un conflit frontal avec le gouvernement contre cette réforme. C'était le dernier moment possible puisque la loi va être examinée à l'Assemblée de la Polynésie française lors d'une session extraordinaire convoquée, justement, pour un mois à compter du 15 février.

Le préavis de grève sera donc déposé dès ce vendredi, pour un début du mouvement le jeudi 15 février. Une grande manifestation des salariés place Tarahoi sera aussi organisée pour établir le rapport de force et faire pression sur les élus.

LES SYNDICATS DEMANDENT LE RETRAIT TOTAL DE LA PROPOSITION DE LOI

La revendication de l'intersyndicale : le retrait pur et simple du projet de loi de réforme des retraites. À la place, les syndicats sont prêts à engager une discussion avec le gouvernement pour une réforme globale de la protection sociale généralisée(PSG), où selon eux près de 4,5 milliards de francs d'économies à réaliser dans le secteur de la santé permettraient de combler le déficit des retraites.

Ils rappellent également que le Pays rembourse encore petit à petit une dette de neuf milliards de francs à la CPS et que si cette somme était payée aujourd'hui, le système resterait solvable encore cinq ans de plus, le temps d'attendre la reprise économique. De nombreuses autres pistes de financement sont aussi évoquées : la prise en charge des frais liés aux maladies radio-induites par l'État ; la prise en charge des 12 milliards de francs de salaire annuel des salariés du CHPF par le Pays au lieu de les financer par la CPS ; augmenter le taux de cotisation des CAE, qui coûteraient plus de 400 millions de francs par an à la CPS...

En tout état de cause, le remède de cheval proposée par le gouvernement, qui verrait les salariés travailler trois ans de plus, pour ensuite recevoir une pension inférieure, ne satisfait pas les syndicats. "Avec cette loi vous allez travailler plus, cotiser plus, pour avoir moins de pensions. Ça c'est une réalité, et nous devons nous battre pour l'empêcher" a martelé Angélo Frébault, secrétaire générale de la CSTP-FO.

Les syndicalistes ont tout de même un espoir d'enterrer la réforme. "Si nous sommes 8000, 10 000 personnes dans la rue contre la réforme, à quelques semaines des élections, le gouvernement sera obligé d'abandonner le projet" prédit Lucie Tiffenat, secrétaire générale de Otahi. "C'est pourquoi nous comptons sur vous tous pour mobiliser les salariés de vos entreprises et de vos administrations. Vous représentez 80 000 salariés polynésiens, vous devez les faire bouger, pour notre avenir, pour celui de nos enfants !"


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Procès Ellacott: le principal accusé présente ses excuses

$
0
0
Procès Ellacott: le principal accusé présente ses excuses
PAPEETE, le 6 février 2018 - Le procès du meurtre de Sandy Ellacott s’est ouvert ce mardi en présence des proches de la victime. Après avoir entendu le récit des faits tragiques, les jurés de la cour d’assises se sont penchés sur les parcours et les personnalités des accusés. L’un d’entre eux, le seul à être poursuivi pour « meurtre », a présenté ses excuses à la famille du disparu.

La première session de la cour d’assises de l’année 2018 a débuté ce mardi par l’ouverture du procès du meurtre de Sandy Ellacott. Parmi les trois accusés présents, seul l’un d’entre eux, Henri T, est poursuivi pour avoir volontairement donné la mort à la victime en cette funeste nuit de septembre 2015. Ce soir-là, alors qu’il roulait au volant de son land rover accompagné de sa compagne et de l’une de ses amis, Sandy Ellacott avait manqué de heurter l’accusé qui marchait sur la route, une bière à la main. Il avait alors fait marche arrière et avait eu une altercation verbale avec Henri T. Ce dernier, ainsi que l’un de ses amis, avaient pris leurs véhicules afin de rattraper Sandy Ellacott et de le passer à tabac. Alors que la victime gisait au sol, inanimée, le visage défiguré, les deux hommes et la compagne de l’un d’entre eux avaient volé le land rover. Le véhicule avait été retrouvé quelques heures plus tard par les policiers municipaux. Les trois individus s’étaient finalement rendu d’eux-mêmes à la gendarmerie. Aux côtés d’Henri T ce mardi se trouvaient sa concubine, poursuivie pour « non-assistance à personne en danger » et son ami, présenté devant la cour d’assises pour des violences volontaires commises sur la personne de Sandy Ellacott. Ce dernier, âgé de 34 ans le jour des faits, était décédé des suites de nombreuses lésions encéphaliques relatives aux coups qui lui avaient été portés. Le médecin légiste avait relevé dix fractures des côtes et de nombreuses fractures faciales.



Un homme respectueux
Après un court rappel des faits, la présidente de la cour d’assises a donné la parole à Henri T. Expliquant qu’il regrettait ses actes, le jeune homme, âgé de 26 ans, s’est tourné vers la famille de la victime. La main sur le cœur et la voix chancelante, l’accusé s’est adressé à la fille de Sandy Ellacott : « je voudrais m’excuser, je pense à Sandy tous les jours. » L’homme a évoqué sa détention, particulièrement difficile au début, « ce n’était pas facile, je n’avais jamais imaginé aller en prison un jour. J’ai vécu un enfer pendant six mois. Les gardiens, les détenus, tout le monde était contre moi. » Depuis, Henri T s’est adapté à l’univers carcéral, obtenant même un emploi de cuisinier au sein de la prison.

En détention depuis le 16 septembre 2015, l’accusé a expliqué à la cour qu’il recevait souvent des visites de sa famille. Cette famille dans lequel le jeune homme a grandi, entouré de nombreux frères et sœurs, était présente ce mardi au tribunal pour écouter Henri T évoquer son enfance : « ça s’est bien passé durant ma jeunesse, ça n’était pas tout le temps rose mais il n’y a jamais eu de violences physiques. » Son rapport à la violence justement, c’est ce qu’a tenté de déterminer la présidente du tribunal. Mais, hormis une claque portée à sa compagne qu’il soupçonnait d’être infidèle, l’homme a un passif qui ne plaide pas contre lui. Jeune, il délaisse l’école pour se consacrer au Vaa’a. Sport dans lequel il acquiert une certaine notoriété, prenant même la route du championnat du monde à Sacramento en 2010. A la barre, il évoque la chasse sous-marine, sa deuxième passion, « plus qu’une passion. » De son parcours scolaire, l’on retient qu’il est décrit comme un élève respectueux, pas bagarreur. Il est même félicité par le directeur de son école lorsqu’il porte assistance à l’un de ses camarades blessés pour son « courage » et son comportement qui n’est pas « anodin. » Dans son entourage, l’incompréhension domine sur sa violence le jour du drame. Interrogée, la femme qui l’employait en qualité d’agent de sécurité avant les faits loue un jeune « travailleur, respectueux, un grand sportif (…) je témoigne aujourd’hui car je lui suis reconnaissante. »



Douloureuses allégations
Le témoignage de l’ex-employeuse se poursuit pour se perdre dans des allégations particulièrement difficiles à écouter pour la famille de la victime. La femme sous-entend que Sandy se livrait à un trafic de drogue, que beaucoup n’ont pas voulu témoigner car la famille Ellacott est la « plus puissante de Bora Bora. » Des « on dit » sans aucun fondement auxquels le père du défunt ne réagit pas, restant digne comme tout au long de cette première journée.

C’est ensuite l’ex belle-mère d’Henri T qui se présente à la barre. La vieille dame évoque un jeune qu’elle aime comme son fils : « il a vécu cinq ans chez nous et a apporté le respect au sein de notre foyer. Il était correct envers tout le monde et ne se montrait pas bagarreur. » Même discours chez son mari, « au quotidien, c’était un garçon calme, doux et obéissant. » L’accusé écoute, le regard dans le vide. Comme si sa vie d’avant se rappelait à lui, il semble réaliser les conséquences dramatiques de ses actes.

Enquêteurs et techniciens
Après les témoignages, la présidente de la cour d’assises appelle le directeur d’enquête à la barre. L’homme, qui a été le coach sportif de l’accusé durant deux ans, a de nouveau évoqué le soir du drame, expliquant qu’au petit matin, les trois accusés s’étaient présentés à la gendarmerie car ils souhaitaient porter plainte contre Sandy Ellacott qui aurait tenté de renverser Henri T. Rapidement mis en garde à vue, ce dernier n’avait ni bu ni consommé de stupéfiants. Il reste donc trois jours aux jurés de la cour d’assises pour tenter de comprendre l’origine de ce déchainement inouï de violence qui a coûté la vie à un jeune père de famille.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Un an en Antarctique par moins 70 degrés

$
0
0
Un an en Antarctique par moins 70 degrés
PAPEETE, le 6 février 2018 - Éric Tragin a présenté au public son année d'aventure polaire en Antarctique. Entre les photos, les vidéos et les explications de cet aventurier, on s'y serait cru. Retour sur la conférence racontant l'hivernage d'un professeur de Faa'a à la station Concordia...

Un an en Antarctique par moins 70 degrés
L'amphithéâtre de la CCISM était inhabituellement rempli la semaine dernière pour la conférence d'Éric Tragin. En trois heures, il a raconté l'année qu'il a passé, isolé, dans une base scientifique française en plein cœur de l'Antarctique. Entre les anecdotes croustillantes, les photos et même les vidéos prises par l'aventurier, on s'y serait cru et le public commençait même à ressentir le froid sec et piquant du continent blanc.

La conférence a été organisée par la Société des membres de la légion d'honneur, qui a pour tradition d'organiser des conférences d'intérêt général. Intitulée "Une mission au Pôle Sud – La station Concordia", elle raconte donc comment ce professeur de maintenance industrielle au Lycée Professionnel de Faa'a s'est porté volontaire en 2008 pour joindre l'équipe de douze scientifiques et techniciens qui a passé 12 mois, dont l'hiver complet, sur la station Concordia.

Cette station de recherche franco-italienne est située à 900 kilomètres à l'intérieur des terres du continent antarctique, et s'élève à 3 300 mètres d'altitude. À noter qu'elle repose sur une couche de plus de trois kilomètres de glace, dans une zone extrêmement aride ! C'est la principale raison de son existence : il ne neige que quelques millimètres par an et il n'y a pas de vent pour creuser la glace, ce qui présente de nombreux intérêts scientifiques. Principalement, les glaciologues viennent prélever des carottes de glaces qui sont très âgées, parfois près d'un million d'année. Les particules, poches de gaz et autres indices qu'ils y prélèvent leurs permettent de reconstruire le climat de la Terre sur de très longues périodes. Les astronomes profitent aussi d'un ciel aussi pur que dans l'espace et d'une nuit à rallonge pour y observer le ciel. L'agence spatiale européenne s'intéresse également à la station, menant de nombreuses expériences sur les communautés isolées pendant de longues périodes dans des zones inhospitalières, préparant nos futurs voyages spatiaux vers Mars.

Mais pour le mécanicien, poste qu'occupait Eric, l'aspect scientifique est éclipsé par le défi très pratique de maintenir tous ces appareils en état de marche, et de s'assurer qu'aucune panne ne viendrait mettre en danger les infrastructures indispensables à la survie des douze occupants de la station pendant l'hivernage. Car cette petite équipe de volontaires qui reste sur place après la furie de recherche qui a profité de l'été restera isolée pendant les neuf mois de l'hiver antarctique, sans aucun voyage possible vers la civilisation avant le retour du soleil. Si près du Pôle Sud, il fait complètement nuit pendant six mois et les températures descendent à -70° en hivers (-40° en été tout de même). Même le fioul dans les cuves qui assurent le chauffage et l'alimentation électrique de la station commencent à geler à -40° ! Un défi qu'aura su relever avec talent et quelques sueurs froides cet aventurier du grand Sud.

Un an en Antarctique par moins 70 degrés

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Justice : Il poignarde un ami et écope d'un an de prison ferme

$
0
0
Justice : Il poignarde un ami et écope d'un an de prison ferme
PAPEETE, le 06 février 2017 - Le tribunal correctionnel de Papeete a condamné à un an de prison ferme un prévenu qui comparaissait pour avoir poignardé avec un coupe-coupe une connaissance de son enfance.

Le 30 novembre 2014 est la journée où tout a basculé. Un homme d'une quarantaine d'années comparaissait devant le tribunal correctionnel pour avoir donné un coup de couteau dans le cou de sa victime, passant non loin de sa carotide.

L'affaire se tisse sur fond d'alcool. La victime rend visite à de la famille. Il boit avec son frère et joue de la guitare. À court de bières, il va se réapprovisionner chez un autre membre de la famille qui habite un peu plus loin dans la servitude. En passant devant la maison du voisin, la victime se fait insulter par une femme qu'il connait bien. Légèrement ivre, elle l'insulte sur son passage et le traite de pédophile. Une fois lancée, elle l'accuse même d'avoir abusé d'elle lorsqu'elle était enfant.

Agacée par ces accusations, la victime demande à parler à l'époux de la femme. "Je voulais qu'il l'a raisonne" indique-t-il à la barre. Les deux hommes discutent calmement et le prévenu assure qu'il va calmer sa femme.

Celle-ci n'écoute pas et continue de proférer des insultes et d'accuser la victime. Passablement énervé et l'alcool aidant, il s'approche de la barrière et appelle de nouveau le propriétaire de la maison. Les insultes entre les deux hommes pleuvent. La prévenue indique "on avait peur, on s'était enfermé dans la maison avec ma femme et ma fille. On a essayé d'appeler la gendarmerie, mais ça ne répondait pas".

Face aux appels de la victime qui s'énerve de plus en plus, il décide de sortir et d'aller lui parler, mais avant il s'arme d'un couteau. "Je ne voulais pas le tuer, je voulais juste lui faire peur, qu'il s'en aille de la propriété, et qu'il nous laisse tranquilles" assure l'homme devant le président du tribunal correctionnel. Le prévenu s'approche, mais au lieu d'essayer de dissuader la victime et de lui dire de s'en aller, il lui donne un grand coup de couteau au niveau de la gorge et s'en va. "j'ai visé l'épaule droite. Je ne voulais le tuer. Juste lui faire peur". Le coup sectionne les muscles du cou, entaille l'artère dans sans la sectionner. "À un millimètre près nous aurions été dans la pièce à côté en cour d'assise" fait remarquer le procureur de la République.

Le tribunal correctionnel condamne l'homme à deux ans de prison avec un an de sursis et 24 mois de mise à l'épreuve.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Tribunal correctionnel : 6 mois de prison ferme pour avoir enlevé son ex compagne

$
0
0
Tribunal correctionnel : 6 mois de prison ferme pour avoir enlevé son ex compagne
PAPEETE, le 06 février 2018 - Il n'arrive par à faire le deuil de son couple et enlève deux fois son ex compagne pour la forcer à faire le point sur leur couple et à lui faire l'amour. Le tribunal le condamne à six mois de prison ferme.

" Les relations humaines sont compliquées, leur histoire l'est encore plus" constate l'avocate du prévenu qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Papeete, mardi matin, pour avoir enlevé à deux reprises son ex-compagne. L. et V. sont dans une relation complexe. Après un enfant et plus de douze ans de vie commune, L. décide de quitter V. Il ne vit pas bien la situation et le 17 janvier 2015, ivre, il part cherche son ex-compagne avec la ferme intention de la forcer à venir avec lui. Il l'oblige a monter dans son véhicule alors que L. est en pleur. Une fois chez lui, il lui impose un rapport sexuel, elle tente de se débattre. Il poursuit. "C'est ma femme. Je ne la viole pas. Je fais l'amour avec ma femme", indique le prévenu à la barre, le président du tribunal lui demande alors "mais était-elle consentante ? ", "non, elle n'était pas d'accord". A la suite de cet épisode, V harcèle son ex-compagne, qui décide d'aller porter plainte à la gendarmerie. Le couple se reverra ensuite pour parler de leur fils, cette rencontre se finit en une relation sexuelle consentante. Mais le 18 février 2015, V décide d'enlever de nouveau son ex-compagne. Il la force dans sa voiture et la menace. Prise de panique, L. réussie à appeler la gendarmerie qui intervient rapidement pour arrêter V. Il est placé en détention provisoire pendant trois mois. Vu la complexité des relations du couple, les faits de viols ont été abandonnés. Néanmoins, l'homme était poursuivi pour les deux enlèvements. Le tribunal le condamne à 18 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve, dont six mois de prison ferme.


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Indonésie: un orang-outan retrouvé mort criblé de balles

$
0
0
Indonésie: un orang-outan retrouvé mort criblé de balles
Indonésie | animaux | environnement | crime associé avec x
Jakarta, Indonésie | AFP | mercredi 06/02/2018 - 20:22 UTC-10 | 245 mots

Un orang-outan a été retrouvé mort criblé de 130 balles, dont plus de la moitié dans la tête, dans la partie indonésienne de Bornéo, a indiqué la police mercredi, après un autre récent incident similaire.

Le singe mâle, qui présentait aussi des traces d'attaque à la machette, a été découvert par des villageois dans le district de Kutai sur l'île de Kalimantan, nom de la partie indonésienne de l'île Bornéo, partagée aussi par la Malaisie et Brunei.

"Nous n'avons jamais vu un aussi grand nombre de blessures par balles sur un orang-outan", a déclaré le chef de la police locale, Dedi Agustono, ajoutant que les auteurs de cet acte étaient recherchés.

Cette affaire intervient une semaine après l'arrestation par la police de Kalimantan de deux Indonésiens soupçonnés d'avoir jeté dans une rivière le corps d'un orang-outan qu'ils avaient décapité après lui avoir tiré dessus.

Les orangs-outans sur les îles de Sumatra et Bornéo sont une espèce en "danger critique" et proche de l'extinction, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Ils sont un peu moins de 15.000 à Sumatra et environ 54.000 à Bornéo, d'après les estimations de l'UICN.

Le déboisement et le développement des plantations de palmiers à huile entraînent la destruction de leur habitat dans la jungle, provoquant des conflits avec les humains quand les orangs-outans pénètrent dans des plantations ou des zones habitées. Les singes sont également recherchés par les trafiquants pour être revendus comme animaux de compagnie.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Décès en Nouvelle-Zélande de Nigel, "l'oiseau le plus seul du monde"

$
0
0
Décès en Nouvelle-Zélande de Nigel,
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mercredi 06/02/2018 - Les amoureux néo-zélandais de la faune sauvage pleurent la mort de Nigel le fou austral, surnommé "l'oiseau le plus seul du monde" en raison de l'absence de tout congénère sur l'île où il avait élu domicile.

L'oiseau marin a passé des années de sa vie parmi une colonie de faux oiseaux en béton installée là par les défenseurs de l'environnement pour attirer la faune aviaire.

Le volatile antisocial s'était épris de l'un de ces leurres sur l'île de Mana, au large de la côte de Wellington. Il avait été aperçu en train de nicher avec la statue, et même de tenter des accouplements.

"Nigel a choisi de vivre sur Mana, et nous savons qu'il y était heureux car il aurait pu partir à n'importe quel moment et il ne l'a pas fait", a raconté mercredi Chris Bell, un membre des services de l'environnement.

"C'était un comportement étrange de la part d'un fou, mais tous les groupes ont leurs éléments individuels".

M. Bell, qui a trouvé le corps de l'oiseau prêt de son amie de béton fin janvier, pense qu'il a succombé aux effets de l'âge, ce qui doit encore être confirmé par l'autopsie.

Le fou est mort au moment où la colonie de faux oiseaux commençait à produire les résultats escomptés. Trois spécimens ont visité l'île en décembre.

Ces oiseaux ne sont pas en danger mais ont besoin de sites pour nicher qui ne soient pas vulnérables à des espèces nuisibles importées comme les rats ou les hermines, a encore expliqué M. Bell.

"Les fous sont des oiseaux très sociables et c'est sur ce critère qu'ils choisissent leur habitat. Les leurres sont une façon de dire à ceux qui passent par là que cet endroit est sûr, sans prédateur, un endroit où il fait bon vivre".

ns/mp/ev/jac/plh

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Une bouée canadienne en perdition dérive seize mois jusqu'à l'île de Ré

$
0
0
Une bouée canadienne en perdition dérive seize mois jusqu'à l'île de Ré
La Rochelle, France | AFP | mercredi 07/02/2018 - Une bouée de signalisation canadienne a été récupérée début février au large de l'île de Ré (Charente-Maritime) par des membres de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM): elle était portée disparue depuis octobre 2016.

L'imposante balise Y16, rouge et ronde à sa base, haute de cinq mètres et pesant plusieurs tonnes, a ainsi franchi en seize mois l'océan Atlantique, après s'être vraisemblablement détachée de son point fixe. Une chaîne d'une trentaine de mètres de long y était toujours attachée.

L'opération pour récupérer l'engin de signalisation, le 2 février, au large d'Ars-en-Ré, s'est avérée délicate. "On fait beaucoup d'interventions, mais aller chercher une balise comme ça, c'est une première", s’esclaffe encore François Chèdebois, le président de l'antenne rochelaise de la SNSM qui a mené à bien le sauvetage.

Cinq heures, dans une mer formée (agitée), ont été nécessaires pour parcourir une dizaine de kilomètres. La balise "se couchait dès qu'on la tractait", a raconté à l'AFP Jean-Louis Brasseur, qui pilotait la vedette d'intervention. La chaîne s'était notamment prise dans les hauts fonds. "On a cassé deux remorques avant de l'échouer au large de Sainte-Marie-de-Ré", a-t-il précisé.

Depuis, la rescapée trône devant les bureaux de la subdivision du service des Phares et balises de La Rochelle chargée de la signalisation en mer.

Les garde-côtes canadiens avaient signalé la disparition de cette bouée de chenal du Saint-Laurent, surnommée "La perle", le 13 octobre 2016.

"Elle a été localisée le 2 février par un premier aéronef, puis une seconde fois par un avion de la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué (Morbihan) à 55 milles (101 km) à l'ouest des Sables-d'Olonne (Vendée)", a indiqué la préfecture maritime de l'Atlantique.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Le Casting pour Miss Tahiti 2018 est ouvert

$
0
0
Le Casting pour Miss Tahiti 2018 est ouvert
Papeete, le 07 février 2018 - Le comité miss Tahiti cherche la prochaine ambassadrice de la Polynésie. Qui succédera à Turouru Tumorere ?

ça y est la course à l'écharpe Miss Tahiti 2018 est lancée. Cela ne fait qu'une heure que le comité Miss Tahiti a annoncé l'ouverture des castings pour le concours de beauté Miss Tahiti 2018 et la publication a déjà été partagée plus de 160 fois.
L'engouement pour Miss Tahiti est toujours là et le grand public se demande déjà qui sera la plus belle des Polynésiennes en 2018.
Les candidates âgées entre 18 et 25 ans ont jusqu'au 05 mars 2018 pour se faire connaître et s'inscrire au casting.
Les inscriptions doivent se faire par facebook, sur la page de Miss Tahiti ou par mail à infos@misstahiti.pf.

L'élection de la prochaine Miss Tahiti sera déroulera au mois de juin 2018.

Les critères du comité Miss Tahiti pour être candidate
-Etre d’origine polynésienne par, au moins, l’un de ses parents, ou être née en Polynésie française ;
- Vouloir représenter son fenua
- Être proche de sa culture
- Avoir le sens de l'éthique
- Respecter l'ensemble des communautés qui forment la Polynésie
- Accepter de s'engager dans une cause humanitaire ou sociale
- Avoir plus de 18 ans et moins de 25 ans
- Mesure 1,70 m au minimum
- Avoir un casier judiciaire vierge
- Ne pas avoir d'enfant au moment de l'élection
- Ne pas avoir été filmée ou photographiée dans des positions érotiques ou pornographiques au sens large
- Être de nationalité française.

infos pratiques
Dates d'inscription du 05 février au 05 mars 2018
Inscription par Facebook sur Miss Tahiti (ici)
ou par mail à infos@misstahiti.pf

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti
Viewing all 46290 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>