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Inauguration des nouveaux locaux des Affaires sociales à Punaauia

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Inauguration des nouveaux locaux des Affaires sociales à Punaauia
PUNAAUIA, le 2 septembre 2017 (COMMUNIQUE) - L’inauguration de l’antenne des nouveaux locaux de la circonscription d’action sociale de Punaauia-Paea, de la Direction des Affaires sociales, service placé sous l’autorité du ministère des Solidarités et de la Santé de Jacques Raynal, a eu lieu vendredi après-midi à Punaauia.

La circonscription se décline en deux secteurs géographiques distincts avec d’un côté, Punaauia et ses 27 622 habitants et Paea avec une population de 12 513 habitants de l’autre. Ces deux secteurs totalisent 40 135 habitants, dont 5 842 relèvent du régime de solidarité de Polynésie française (RSPF).

En 2016, 2 283 enquêtes sociales ont été menées pour l’ensemble des 2 secteurs afin de répondre au mieux aux demandes d’aides sociales. 1 263 aides ont été octroyées au titre du Fonds d’Action Sociale.

Outre les aides sociales, Punaauia et Paea ont également bénéficié d’aides pour les personnes âgées, les personnes handicapées et la petite enfance ainsi que d’un accompagnement dans le cadre du surendettement et de l’admission au RSPF.

L’ouverture de ces locaux permettra d’offrir un accueil aux personnes les plus fragilisées dans des conditions optimales, de garantir à chacun un espace permettant de préserver la confidentialité des entretiens et un traitement objectif de chaque situation ainsi que de mettre à disposition des partenaires les plus incontournables, un espace d’échange et de concertation.

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Mission de service civique dans l'éducation pour 10 jeunes de Papeete

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Mission de service civique dans l'éducation pour 10 jeunes de Papeete
PAPEETE, le 2 septembre 2017 (COMMUNIQUE) - Pour la troisième année consécutive, la commune de Papeete accueille dix jeunes gens dans le cadre du dispositif de service civique. Les engagés, tous issus des quartiers de la capitale, vont contribuer à la lutte contre le décrochage scolaire dans les écoles élémentaires de Pina’i, Taimoana, Mama’o et Hitivainui, ainsi qu’au collège de Tipaerui et au collège Maco Tevane.

Ce vendredi 1er septembre 2017, après avoir été réunis à l’Hôtel de ville de Papeete, les engagés rejoindront leurs établissements respectifs pour démarrer leurs missions. Pendant 10 mois, et à raison de 30 heures par semaine, ils interviendront en complément des équipes pédagogiques auprès des élèves des cycles 2 et 3.

Le service civique est un dispositif français d'encouragement à l'engagement citoyen et de soutien public à celui-ci, créé par la loi du 10 mars 2010 et entré en vigueur le 13 mai 2010. Il a pour objectif de renforcer la cohésion nationale et de favoriser la mixité sociale et offre la possibilité de s'engager dans une mission d'intérêt général dans neuf domaines différents, reconnus prioritaires pour la Nation : éducation, solidarité, santé, culture et loisirs, environnement, développement international et humanitaire, mémoire et citoyenneté, sports, intervention d'urgence en cas de crise.

L'engagement de service civique, d'une durée de six à douze mois destiné aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, est principalement financé par l'État.

(Crédit photo : Ville de Papeete)

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Fritch s’entretient avec le Premier ministre des Samoa

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Fritch s’entretient avec le Premier ministre des Samoa
APIA, le 2 septembre 2017 (COMMUNIQUE) - Arrivé la veille à Apia, aux Samoa, le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a eu, dimanche matin (heure d’Apia), un entretien avec le Premier ministre des Samoa, Tuilaepa Sailele Malielegaoi.

Cette réunion a permis de préparer les deux grands rendez-vous de la semaine à venir que seront le 7ème sommet du PLG (Polynesian Leaders Group, groupe des dirigeants polynésiens) et le 48ème sommet du Forum des îles du Pacifique.
La réunion du PLG aura lieu lundi après-midi, à Apia, et des thématiques importantes telles que la desserte aérienne régionale par exemple seront évoquées à cette occasion. Le Forum des îles du Pacifique se tiendra ensuite du mardi 5 septembre au vendredi 8 septembre.

La Polynésie française étant membre à part entière du Forum des îles du Pacifique depuis la dernière réunion de cette organisation régionale, en septembre 2016, à Pohnpei, aux Etats Fédérés de Micronésie, le Président Edouard Fritch participera pour la première fois, vendredi, à la Retraite des Leaders, qui vient clore chaque année la réunion du Forum, et qui entérine les points les plus importants discutés tout au long de la semaine.

Fritch s’entretient avec le Premier ministre des Samoa

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L'agroalimentaire, star du concours de l'exportateur 2017

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L'agroalimentaire, star du concours de l'exportateur 2017
PAPEETE, le 2 septembre 2017 - Les trois vainqueurs du Concours de l'exportateur 2017 organisé par la CCISM viennent tous du secteur agroalimentaire. Entre la vague du bio, le noni ou les liqueurs à base de produits locaux, tous ont trouvé un marché porteur hors de nos frontières. Le prix leur apporte de l'argent, une aide en fret, de l'accompagnement et un site internet, de quoi se lancer en toute confiance à l'international.

Lancé en juin par la CCISM et divers partenaires, le concours de l'exportateur 2017 a dévoilé ses lauréats ce vendredi 1er septembre. Tous ont remporté le transport de plusieurs centaines de kilos de fret par ATN Cargo, une étude de marché de la CCISM une dotation de la Sofidep et un accompagnement technique d'un an. Le vainqueur a aussi remporté un billet d'avion "pour aller prospecter un marché", en l’occurrence la Nouvelle-Zélande. Les gagnants sont :

1er : Noni Energy, qui va commercialiser sa boisson énergétique à base de noni en Nouvelle-Zélande, avec un œil sur le reste du Pacifique. Un projet salué par le jury comme parfaitement bien construit et mis en œuvre. "C'est un projet familial que mon père avait lancé, et ça me fait chaud au cœur de pouvoir porter sa vision à l'export aujourd'hui. Au fenua nous avons des produits tellement beaux, nous devons juste prendre confiance en nous et apprendre cet esprit commercial pour réussir à l'international" résume Kamakea Bambridge, la jeune dirigeante de l'entreprise.

2ème : Tahiti Bio, qui souhaite commercialiser de l'huile vierge de coco bio, des fruits séchés bio et du miel bio sur différents marchés de niches. "Nous avons construit une usine aux Marquises en visant dès le départ l'exportation" confie Nicolas Laugeon, le fondateur de Tahiti Bio, qui exportera sous la marque "Tahitian Naturals". Sa démarche est originale puisque l'entreprise assure elle-même la production, la transformation et maintenant l'exportation de ses produits, dans le but de développer les Marquises avec un modèle d'entreprise durable et vertueux basé sur l'agriculture biologique.

3ème : La Distillerie Moux, qui commercialise le Tamure Rhum depuis 25 ans, a développé deux nouveaux produits : un punch au sirop de vanille et une liqueur aux oranges du plateau de Tamanu. Destinés aux marchés français et californiens, ces produits ont fait l'unanimité avec les officiels et la presse en dégustation après la remise des prix... "C'est mon fils qui a poussé à développer tout ça, et c'est vrai qu'avec nos 17 hectares de cannes à sucre sur Tahiti, on a la capacité de produire. On ne pouvais pas se lancer dans le rhum à l'export parce que le rhum, c'est vraiment la Caraïbe, donc on a trouvé quelque chose de plus original" explique David Moux, fondateur de la société. Une belle histoire qui montre comment une transmission d'entreprise peut apporter une nouvelle énergie.

"Nous avons tout ici pour développer les filières exports"

Gaspard Toscan du Plantier, directeur général de la Sofidep, a félicité les lauréats, soulignant que "nous avons tout en Polynésie pour développer les filières exports et réussir à l'international, on le voit aujourd'hui avec les 10 excellents dossiers déposés et les trois gagnants, dans le noni, la filière bio et l'industrie de l'alcool. Aujourd'hui les entreprises sont aidées : la Sofidep peut financer des projets bien construits, la DGAE a des budgets d'aides et la CCISM a toutes les ressources au niveau réglementaires, sanitaires et légales pour accompagner les entrepreneurs dans cette conquête de nouveaux marchés."

La DGAE confirme ainsi la réactivation d'un dispositif d'aide à l'exportation pour les entreprises avec un budget de 30 millions de francs, venu de la vice-présidence. Un conseil pour les entreprises souhaitant en bénéficier : aller au service international de la CCISM pour construire un business plan export avec les experts de la chambre, pour ensuite se rendre à la DGAE avec un dossier en béton. La Sofidep suggère le même parcours.

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Tauhiti Nena réagit après le jugement qui annule son élection

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PAPEETE, le 2 septembre 2017 - Le président de la Fédération polynésienne de Boxe et ancien président du Comité olympique de Polynésie française (COPF) encaisse les coups, mais ne raccroche pas les gants. Il a réagit pour Tahiti Infos ce samedi matin.

Cette semaine Tauhiti Nena, président du COPF, a enchaîné les mauvaises nouvelles. Il a appris que le Pays avait décidé la cessation de "tout soutien financier et matériel" au comité olympique dès le 28 août, pour l'obliger à adopter de nouveaux statuts conformes aux vœux du gouvernement et "aux standards des comités olympiques dans le monde". C'est une vingtaine de millions de francs qui manquent au COPF, et pour les récupérer il faudra accepter des conditions difficiles, comme résumé notre article : "Les nouveaux statuts imposés au COPF énoncent que "une seule fédération unisport peut être admise par sport au sein du COPF" et que l’affiliation d’une fédération titulaire d’une délégation de service public "est un droit". Le problème, pour l’équipe dirigeante du COPF conduite par Tauhiti Nena, semble la certitude qu’un nouveau scrutin la mettrait en difficulté, privé du puissant soutien de deux fédérations "olympiques". C’est la conséquence du non renouvellement des délégations de service public à la Fédération tahitienne de rugby (le 16 août 2016) et à la Fédération polynésienne de boxe (le 23 mai dernier)."

Deuxième coup dur, ce jeudi, un retournement judiciaire de la cour d'appel de Papeete a, contre toute attente, annulé son élection de 2016 en tant que président. "La cour a estimé que la présence, lors de ce scrutin, d’Alfred Martin (fédération de Tennis) et de Bernard Costa (fédération tahitienne de Triathlon) était irrégulière. 'La régularisation ultérieure de la situation de ces deux membres par leurs fédérations respectives ne peut être admise alors que celle des candidats déclarés inéligibles avant l’assemblée générale (du 12 janvier 2016, NDLR) ne l’a pas été'" notait notre article. Des problèmes qui remontent à plusieurs années et qui divisent les chefs des fédérations sportives polynésiennes.

Enfin ce vendredi, le juge des référés a rejeté la requête du comité olympique de Polynésie française lui demandant de suspendre, en urgence, l'exécution de l'arrêté ministériel qui lui imposait la révision de ses statuts et le renouvellement de son bureau avant le 28 août.

Tauhiti Nena, ancien président du COPF
Tauhiti Nena réagit après le jugement qui annule son élection
"Pour ma part j'aimerais que ce soit rapide et que l'on organise de nouvelles élections."

Qu'envisages-tu par rapport à la décision d'annuler ton élection ?
Je pense qu'il faut respecter cette décision de justice. D'abord il faut bien sûr que je réunisse le conseil d'administration, et que je sois signifié de la décision, ce qui n'a pas encore été le cas. Après on aura la possibilité de se pourvoir en cassation, ou alors de convoquer une nouvelle élection. Pour ma part j'aimerais bien que ce soit rapide et que l'on organise de nouvelles élections.

Quel impact cela aura-t-il sur les jeux d'Asie et sur les mini-jeux du Vanuatu ?
Tous ces évènements sont bien sûr maintenus, et heureusement sinon il faudrait aussi annuler la Hawaiki Nui, notre participation à la Molokai, tous le calendrier sportif… Non. Pour les mini-jeux du Vanuatu, une équipe du COPF a tout organisé, les démarches sont effectuées, il n'y a vraiment aucun problème. Simplement au niveau des fédérations, la taille des délégations dépendra du pays, s'il y a une aide ou pas.

Et pour les jeux d'Asie, ce sont les fédérations et les sportifs qui paient eux-même leur déplacement, avec l'aide du comité olympique d'Asie. Il y a un budget de 20 millions, mais le Pays n'a pas versé un franc, donc il ne peut pas y avoir de problème. Je vais accompagner la délégation qui part au Turkménistan, en tant que sportif et membre de fédération, il n'y a aucun souci.

Ces événements ce sont des outils pour promouvoir notre pays aussi. Il faut savoir qu'au COPF ça fait un moment que nous travaillons à l’affiliation du COPF au CIO, le comité international olympique, pour avoir justement les mêmes financements que les autres petits pays du Pacifique, qui ont tous aux alentours de 100 à 200 millions de francs d'aide par an, donc ce n'est pas négligeable.

Que ce passe-t-il pour le bureau du COPF ?

Il faut savoir qu'au comité olympique, les dernières élections ont été annulées… Donc on reprend certainement l'ancien bureau, et j'étais déjà président. Et le conseil d'administration a déjà décidé à l'unanimité que je serai le représentant du COPF pour la prochaine équipe. La justice a nommé un administrateur judiciaire pour organiser les prochaines élections, mais pour le reste je n'ai pas été révoqué.

On voit qu'il y a beaucoup de mouvement à la tête des fédérations et dans le fonctionnement du COPF, par le tribunal, des ordonnances du gouvernement, la suspension des subventions et des dissensions internes. Comment tout cela va se terminer ?
Si je devais parler de la boxe, il y a une fédération qui était bien en place, qui travaillait, qui était reconnue par la fédération internationale, la fédération océanienne, était présente dans tous les archipels de la Polynésie, et il y a eu une décision volontaire de lui retirer la délégation de service public. Voilà.

Ces conflits sont-ils détrimentaux aux sportifs polynésiens ?
C'est sûr. Je crois qu'au niveau olympique, comme au niveau des fédérations et des associations, il y a des statuts mis en place par les sportifs, qui élisent leurs représentants. Maintenant il y a eu une annulation des élections du COPF, sur la forme, donc il suffit de remette en place des élections. Après, que le Pays essaie de nous imposer des statuts… Pourquoi pas. Mais légalement, c'est toujours l'assemblée générale qui valide les statuts et qui décide de la vie d'une association.

Des décisions de justices sont attendues concernant les délégations de service public des fédérations de boxe et de rugby. L'élection du nouveau bureau sera-elle mise en place avant ou après ces décisions de justice et un éventuel changement de statut ?
Il y a des statuts au COPF, qui décident de qui peut siéger au conseil d'administration. Les élections annulées ont eu lieu y a un an et demi, donc il faudra réorganiser les élections avec les mêmes statuts. Ensuite il faudra modifier les statuts. Il faut y aller par étape, on ne peut pas faire des élections sans avoir des statuts.




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27 athlètes polynésiens partent pour les Jeux d'Asie

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PAPEETE, le 2 septembre 2017 - Une délation polynésienne s’apprête à partir aux 2017 Asian Indoor and Martial Arts Games, qui auront lieux au Turkménistan du 17 au 27 septembre prochains. Certains des plus grands champions locaux vont se confronter à 5000 athlètes de la région Asie et Océanie lors d'un événement spectaculaire : 62 pays, 5 milliards de dollars investis, 1,4 milliards de téléspectateurs attendus...

27 athlètes et une quinzaine d'officiels issus des fédérations tahitiennes de football, de lutte, de taekwondo et celle de jujitsu vont partir d'ici une dizaine de jour pour le Turkménistan, pays organisateur des cinquièmes Jeux d'intérieurs et d'arts martiaux d'Asie, un événement olympique régional qui invite pour la première fois les pays océaniens à participer, dont la Polynésie.

La délégation comprend 14 joueurs de futsal, un lutteur grâce au champion de MMA Henri Burns, Hiro Lemaire pour le ju-jitsu, cinq athlètes en taekwondo et six en boxe thaïlandaise... Les sports de combat représentent de véritables chances de médailles pour la Polynésie, même s'ils vont se retrouver confrontés aux pays où leurs sports ont été inventés (Corée, Japon et Thaïlande, tout de même) en plus de l'élite des sportifs chinois. Mais les athlètes affirment ne pas avoir peur de se confronter aux meilleurs et visent les podiums.

Tauhiti Nena, qui a porté ce projet quand il était président du COPF, explique le long travail effectué : "ça fait plus de quatre ans que nous travaillons sur ce dossier, et aujourd’hui c'est une chance pour le Pays que Tahiti puisse participer à ces Jeux d'Asie. Nous serons confrontés aux 45 pays d'Asie et à une quinzaine de pays d'Océanie, donc c'est vraiment l'occasion de promouvoir la Polynésie grâce à nos sportifs."



Henri Burns, fédération de lutte
27 athlètes polynésiens partent pour les Jeux d'Asie
"Le niveau sera très haut là-bas, notamment en lutte. En Turquie et au Turkménistan, c'est leur sport national"

"Je vais participer aux Asian Games en lutte en moins de 97 kilos. En fait je suis un combattant de MMA, et je m’entraîne pour ça tous les jours, je fais un peu de tout, du pieds-poings, du MMA, de la lutte, du jujitsu… Donc en ce moment je favorise plus la lutte, mais à côté j'essaie de toujours tout pratiquer.
J'appréhende un peu parce que je sais que le niveau sera très haut là-bas, notamment en lutte. Je sais qu'en Turquie et au Turkménistan c'est leur sport national, mais après il faudra voir sur le court, j'ai un mental de champion, quand j'y vais, c'est pour gagner ! On verra le jour J, je pourrais peut-être sortir mon épingle du jeu. Je suis prêt mentalement et physiquement, même si techniquement je travaille encore. Je me suis entraîné avec Daniel Ray sur la technique, on a fait des stratégies par rapport aux points, comment ne pas se faire avoir bêtement.
Mais je suis prêt à profiter de cette aventure à fond, ce n'est pas tous les jours qu'on vit ce genre de compétition. Pour Tahiti et pour moi, c'est une première. Quoi qu'il arrive, ce sera l'occasion de rencontrer beaucoup de sportifs. J'avais fait les Oceania, mais là ce sera beaucoup plus gros !"


Waldeck Defaix, fédération de taekwondo
27 athlètes polynésiens partent pour les Jeux d'Asie
"Pour l'instant je suis 28ème mondial, un bon classement me permettra peut-être de passer dans les 10 premiers"

"Je vais participer aux Champions Games, avec une compétition très relevée. Les asiatiques, c'est tout de même le haut niveau du taekwondo, donc ça va taper fort. J'y vais pour me confronter à ces sportifs, et il y a aussi des points à gagner. Au taekwondo on gagnera 10 points, ce qui nous permettra de grimper dans le classement mondial. Pour l'instant je suis 28ème, et une bonne performance me permettra peut-être de passer dans les 10 premiers. Ce sont ces 10 premiers qui pourront participer au Grand prix, qui rassemble les meilleurs du taekwondo. C'est pour le Grand prix pour je participe aux Asian Games.
Pour financer le voyage, j'ai reçu un peu d'aide de ma famille, et avec la fédération on a vendu des plats, des choses comme ça… Mais ça vaut le coup, comme toujours, c'est une bonne expérience. Je fais du taekwondo depuis que j'ai 4 ans, là j'en ai 22, donc ça fait 18 ans. Je veux essayer d'arriver aussi haut que possible au classement mondial !"




Benoit Raja, fédération de boxe thaïlandaise
27 athlètes polynésiens partent pour les Jeux d'Asie
"On rencontrera les Thaïlandais, j'espère que ce ne sera pas du massacre (rire) ! "

"J'ai 26 ans, et c'est ma première compétition à l'extérieur de Tahiti et ma première fois en Asie. J'espère pouvoir en ramener des médailles ou des ceintures. Il y aura aussi beaucoup d'amis, on rencontrera des boxeurs internationaux, on va affronter des grands pays… On va gagner beaucoup d'expérience ! On rencontrera les Thaïlandais, j'espère que ce ne sera pas du massacre (rire) ! Mais les Thaïlandais, parfois ils gèrent leur match, donc on aura peut-être des opportunité. Mais ils sont durs aussi… on verra bien ! Normalement on est prêts. En tous cas ça sera une bonne expérience, on voit toujours les boxeurs de Tahiti, c'est l'occasion de voir aussi comme ils sont ailleurs, comparer nos niveaux. Et c'est un grand événement… Ce sera à la télévision, mais j'espère qu'on ne nous verra pas trop clairement !"

Heitapu Hunter, sélectionneur de l'équipe de futsal
27 athlètes polynésiens partent pour les Jeux d'Asie
"On y va pour gagner, mais la victoire ce sera déjà de jouer contre ces équipes-là"

"Nous partons à 16, dont 14 sportifs. C’est important d'y aller, c'est génial d'avoir l'opportunité de jouer contre plus fort que nous. Nous ne sommes que 13 équipes en Océanie à nous battre pour une seule place au championnat du monde, et on échoue en seconde ou troisième place depuis trois qualifications. On n'a jamais pu jouer contre les meilleurs du monde. Là il y aura l'Iran, demi-finaliste de la coupe du monde, le Japon… Je pense que de jouer contre des équipes comme ça, ça va nous faire passer un cap. On est à un bon niveau, on est prêts mentalement, il nous faut juste quelques matchs pour être meilleurs sous pression. On est sportifs donc on y va pour gagner, mais la victoire ce sera déjà de jouer contre ces équipes-là.
A Tahiti on est tellement éloignés… par exemple on attaque beaucoup, parce que personne ne peut nous battre ici. Donc on ne commence à défendre que quand on arrive à la qualification, mais on ne connaît pas ces systèmes de défense ! Donc là, quand on va jouer plus fort que nous, on va être obligés de défendre. Je l'ai déjà dit mais en trois qualification on a eu 2 médaille d'argent et une de bronze, mais il n'y a que l'or qui est qualifié à la coupe du monde, pour l'instant ça ne passe pas ! Là on a deux ans pour préparer les prochaines qualifs, et le Turkménistan c'est idéal pour se préparer. Quand on gère un tournoi comme ça, avec des équipes comme l'Iran, le public, la télé… Après, l'Océanie devient plus facile. Il y aura moins de stress. Il n'y a que les Salomons qui nous barrent la route, qui nous battent depuis 8 ans, et après ça on ne va plus les craindre. Le seul problème c'est que les Salomons seront aux Jeux d'Asie eux-aussi (rires) !"

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La gendarmerie sur la route contre les runs

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La gendarmerie sur la route contre les runs
COTE OUEST, le 3 septembre 2017 - Dans la nuit de samedi à dimanche, les forces de gendarmerie ont mené une opération de prévention et de sensibilisation visant les runs à deux-roues durant lesquels les jeunes prennent, parfois, des risques inconsidérés.


Vitesse excessive, conduites dangereuses, véhicules trafiqués, pollution sonore pour le voisinage. C'est pour parer à ce type de comportements que la gendarmerie a, ce week-end, lancé une opération de prévention sous la direction du chef d'escadron Brachet. Dans la nuit de samedi à dimanche, de nombreux contrôles ont donc été effectués sur la côte ouest entre les communes de Faa'a et Punaauia. Les conducteurs de deux-roues contrôlés ont ainsi fait l'objet de vérifications.

Assurances, état du véhicule, possession de stupéfiants, tout a été vérifié. Comme l'a indiqué le capitaine Vigneux, officier adjoint sécurité et circulation routières pour la gendarmerie : "Le but n'est pas d'être dans la répression. Nous voulons sensibiliser les jeunes sur les risques qu'ils prennent lorsqu'ils se lancent dans des runs mais également sur les nuisances sonores qu'ils imposent à la population voisine. Nous voulons leur montrer que nous sommes vigilants".

La gendarmerie sur la route contre les runs

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Un couple de retraités condamné pour avoir semé le chaos dans un hôtel en Ecosse

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Un couple de retraités condamné pour avoir semé le chaos dans un hôtel en Ecosse
Londres, Royaume-Uni | AFP | vendredi 01/09/2017 - Le septuagénaire avait couru nu en brandissant une paire de ciseaux dans la réception d'un hôtel de luxe en Ecosse tandis que sa femme menaçait d'abattre un membre du personnel: le couple a été condamné vendredi à une forte amende.
Les deux retraités, qui avaient consommé une quantité "déraisonnable" d'alcool, selon leur avocat, devront acquitter une amende de 4.100 livres (4.477 euros) pour menaces et violence, a jugé le tribunal de Perth, cité par les médias locaux.
Robert Fergus, 72 ans, devra en outre verser 800 livres (874 euros) de dédommagement à l'hôtel MacDonald Loch Rannoch, dans le comté de Perthshire, pour les dégâts causés durant sa nuit de violence, le 4 février.
Sa femme Ruth, 69 ans, en chemise de nuit, avait elle menacé une employée de l'abattre avec une arme à feu, après avoir été signalée au personnel par un client qu'elle avait réveillé en pleine nuit en frappant à la porte de sa chambre. 
Son mari était accouru à sa rescousse, tout nu, en brandissant une paire de ciseaux dans la réception de l'hôtel, insultant clients et membres du personnel. Puis il avait coupé des câbles avec les ciseaux, s'était emparé d'un panneau du restaurant qu'il avait utilisé pour briser une vitre, avant de menacer de tuer les personnes présentes. 
Face à ce couple aux cheveux blancs incontrôlable, les personnes présentes n'avaient eu d'autre choix que fuir jusqu'au village le plus proche, Kinloch Rannoch, distant de plus de trois kilomètres. 
Le couple avait ensuite fui et avait été arrêté dans sa BMW deux heures après le début de l'incident. 
Robert Fergus a reconnu avoir eu un comportement menaçant et violent envers quatre membres du personnel de l'établissement. Son permis lui a été retiré pour un an pour conduite en état d'ivresse. 

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Violents incendies dans l'ouest américain, milliers d'évacuations et état d'urgence

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Violents incendies dans l'ouest américain, milliers d'évacuations et état d'urgence
Los Angeles, Etats-Unis | AFP | dimanche 02/09/2017 - L'ouest américain était en proie à de violents incendies qui ont entraîné des milliers d'évacuations dans l'Etat de Washington et des centaines près de Los Angeles, où un brasier atteint une dimension "historique".
L'état d'urgence, qui permet notamment de mobiliser des ressources fédérales, a été déclaré dans le Montana et l'Etat de Washington. 
Le maire de la deuxième ville américaine, Eric Garcetti, a déclaré lors d'une conférence de presse samedi que l'incendie dit de "La Tuna", qui a déjà avalé plus de 2.000 hectares, était "le plus vaste incendie de l'histoire de Los Angeles".
Il a déclaré l'état d'urgence localement et a appelé le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, à faire de même.
Trois structures ont été détruites dont deux maisons, ont indiqué les pompiers (LAFD). Plus de 700 foyers ont dû être évacués à Los Angeles et dans plusieurs banlieues limitrophes dont Burbank, d'où se voyaient les flammes sur les collines depuis l'autoroute ou depuis des zones résidentielles. C'est dans ces municipalités qui jouxtent la mégapole californienne que se situent notamment les studios Disney et Warner Bros.
Plus de 500 pompiers étaient mobilisés pour lutter contre le brasier et des avions ont été utilisés pour lâcher des produits ignifuges. Une centaine d'autres pompiers, qui avaient été déployés à Houston au Texas pour aider les opérations de sauvetage après la tempête Harvey, devaient revenir à Los Angeles dans les prochaines heures pour venir en renfort.
Cet incendie, qui n'était maîtrisé qu'à 10%, s'est déclaré pendant le long week-end du "Labor Day" (Fête du travail américaine), en pleine canicule dans l'ouest du pays.
Certaines routes d'accès au célèbre parc Yosemite étaient fermées à cause de feux ainsi que des chemins de randonnées. Le site du parc avertissait les visiteurs que l'air était "médiocre et la visibilité limitée".
Plus au nord dans l'Etat de Washington, plusieurs incendies dont la superficie totale approche les 6.000 hectares ont entraîné l'évacuation de près de 4.000 foyers.
Les prévisions météorologiques continuent d'anticiper des températures élevées à travers l'Etat pour les sept prochains jours ce qui devrait compliquer la tâche des soldats du feu.
Des feux de forêts massifs ont aussi provoqué des évacuations en Oregon. Plus de 20 incendies faisaient rage dans le Montana où des "températures proches des records, du vent, une humidité relativement basse et des précipitations en dessous de la normale ont élevé les risques d'incendies d'"élevés" à "extrêmes", selon le site officiel Montana.gov.

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Polynésie et Nouvelle-Calédonie vont participer à leur premier forum des îles du Pacifique

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Polynésie et Nouvelle-Calédonie vont participer à leur premier forum des îles du Pacifique
Apia, Samoa | AFP | lundi 03/09/2017 -La Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie participeront, pour la première fois en tant que membres à part entière, au Forum des Iles du Pacifique, le principal rendez-vous politique d’Océanie, qui débutera mardi à Apia, la capitale des Iles Samoa.
Ces deux collectivités françaises d’outre-mer étaient jusqu’à l’an dernier membres associées du Forum, implicitement réservé aux pays indépendants. Polynésie et Calédonie ont démontré qu’elles disposaient de suffisamment d’autonomie au sein de la République française, pour participer à la stratégie politique océanienne.
Le Forum accueille désormais dix-huit pays, dont l'Australie et la Nouvelle Zélande. Les autres sont surtout de petites îles, mais qui disposent d'une vaste surface maritime.
"Je me sens moins isolé dans mon Pacifique" a déclaré à l’AFP le Président de la Polynésie française Edouard Fritch. Il souhaite agir notamment contre "le réchauffement planétaire", mais aussi sur "la sécurité, le trafic de drogue dans la zone" avec le soutien de l’Etat français.
Cette année, il devrait également être question de la lutte contre le réchauffement climatique, de la surveillance des zones de pêche, et des maladies non-transmissibles, de l’obésité qui cause des ravages sanitaires dans la plupart de ces îles.
Les chefs d’Etat se pencheront enfin sur les menaces de la Corée du Nord envers Guam, une île du Pacifique qui abrite une base américaine.
"On espère que les grandes puissances vont s’impliquer, que la raison l’emportera, et qu’on se rappellera qu’il y a des gens qui vivent dans le vaste océan Pacifique" a déclaré à l’AFP Baron Waqa, Président de la République de Nauru et Président des Small Islands States, un regroupement de petites îles réunies lundi à Apia, à la veille du Forum des Iles du Pacifique.

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La rixe mortelle de Papara jugée aux assises

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La rixe mortelle de Papara jugée aux assises
PAPEETE, le 4 septembre 2017 - La dernière session annuelle des assises débutera demain mardi et devrait durer deux semaines. La cour sera confrontée à quatre affaires dont celle du sauvage règlement de compte de juillet 2014 qui avait coûté la vie à Moearii, jeune papa de 22 ans, lynché à Papara pour une histoire d'enceintes volées. Le procès s'étalera sur cinq jours, il y a six accusés.


La troisième session des assises de l'année 2017 débutera certainement par un huis-clos, demain mardi. Un homme de 33 ans est, en effet, poursuivi pour des faits de viol sur mineur de moins de quinze ans. L'accusé aurait violé la fille de sa femme sur laquelle il exerçait l'autorité parentale. Les faits auraient commencé au moins un an avant le début de la procédure entamée en 2015. Le signalement avait été fait par l'établissement dans lequel était scolarisée la victime. La mère de cette dernière est également poursuivie pour ne pas avoir dénoncé ou tenté d'empêcher des faits dont elle avait connaissance. Elle encourt une peine de cinq ans de prison. L'accusé, quant à lui, pourrait être condamné à une peine maximale de 20 ans de prison ferme.

Le mystère du puit de Raroia

La deuxième affaire sera jugée jeudi et vendredi. Le 19 octobre 2014, à Raroia dans l'archipel des Tuamotu, la police municipale découvre le corps sans vie d'une femme âgée de 24 ans. La victime est retrouvée dans un puit d'environ trois mètres qui se trouve à proximité de son domicile. Son concubin, alors âgé de 29 ans, explique aux mutoi que sa compagne a dû se suicider ou avoir un accident. Mais la famille de la jeune femme ne croit pas à cette thèse et le corps de cette dernière est exhumé afin de pratiquer une autopsie.

Le pied de la victime porte la trace d'une corde avec laquelle elle aurait été attachée et l'examen post mortem révèle que la jeune femme est décédée, noyée, dans 60 centimètres d'eau. Parallèlement, une enquête judiciaire est ouverte est les gendarmes prennent l'avion pour se rendre à Raroia. Face aux enquêteurs, le compagnon de la jeune femme, qui a, entretemps, brûlé leur maison commune pour "faire table rase du passé", donne des versions diverses et variées mais il semble que l'une des versions des faits soit que l'homme, voulant faire avouer à la victime qu'elle était infidèle, l'aurait mise dans le puits en la tenant par une corde attachée à son pied. Le procès d'assises permettra certainement d'éclaircir les faits sur cette funeste journée.

L'accusé, en détention provisoire depuis le 24 octobre 2014, encourt jusqu'à 20 ans de prison.

Equipée sauvage

Le troisième dossier soumis aux jurés sera jugés sur cinq jours, de lundi à vendredi prochain. Le 19 juillet 2014, à Papara, une jeune femme se fait voler son enceinte de la marque Bose. Décidée à récupérer son bien, elle fait alors appel à un ami et à un ex beau-frère. Les jeunes gens se rendent dans une servitude où ils tombent sur plus d'une dizaine de jeunes désireux de se battre. Comme l'indique une source proche du dossier, c'est "l'instinct de territoire" qui pousse cette palanquée d'individus à provoquer une bagarre générale.

Mais, face à plus de dix personnes, les deux hommes, initialement venus pour récupérer l'enceinte de leur amie, se retrouvent submergés. Roué de coups, l'un des deux, âgé de 22 ans, succombe et perd la vie. Devant la cour d'assises, six accusés seront jugés pour des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec, pour circonstance aggravante, que les faits se sont déroulés en réunion. Ils encourent 15 ans de prison ferme.

Alcool et violences conjugales

La dernière affaire de cette session sera jugée du lundi 18 au mardi 19 septembre. Le 27 avril 2014, à Fangatau dans les Tuamotu, une femme de 38 ans décède sous les coups de son compagnon, âgé de 31 ans. Le couple est connu pour se battre fréquemment. L'enquête démontrera que cette sinistre fin résulte d'une journée d'alcoolisation massive. Ce jour-là, à midi, le couple décide de faire un tour du village en scooter. Un voisin les invite à prendre un verre. Le verre se transforme en un litre de komo par personne, il reste alors cinq litres de ce puissant alcool dans une glacière.

La nièce de la victime est présente et ne tarde pas à entrer en conflit avec sa tante. Le concubin de cette dernière tente de se mêler à la dispute mais sa femme lui assène un coup de poing. En riposte, l'homme la frappe. Commence alors un après-midi de violences qui s'achèvera lorsque la femme, chutant sur le bitume après avoir été repoussé par son compagnon, fera un arrêt cardiaque. L'accusé, actuellement sous contrôle judiciaire, risque jusqu'à vingt ans de prison.


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Faaite : 30 ans après, personne n'a oublié

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Faaite : 30 ans après, personne n'a oublié
PAPEETE, le 4 septembre 2017 - Le 4 septembre 1987, les horreurs perpétrées à Faaite étaient découvertes. Trois décennies se sont écoulées depuis. Quelles marques a laissé cet événement? Comment vivent les habitants? Éléments de réponse.

Un album rouge aux bords écornés et aux pages jaunies par le temps. Des souvenirs indélébiles. Christian Morhain regarde ce livre. Il en tourne les pages. Il y a trente ans, il était directeur d'école à Faaite. A l'intérieur, les photos sont intactes. Les couleurs des dessins d'enfants sont toujours aussi vives. Les pages respirent l'insouciance, toutes les pages respirent l'insouciance, à l'exception d'une. Sur celle-ci apparaît la Une de la Dépêche du 7 septembre 1987 qui titre "Faaite, l'horreur". Cette coupure de journal fait aussi partie des souvenirs.

En janvier 1987, Christian Morhain débarque sur l'atoll de Faaite à l'âge de 23 ans comme directeur adjoint de l'école du village, la valise pleine d'espoir et de bonne volonté. Après une coupure hivernale, il y revient en août 1987 et endosse cette fois le costume de directeur. Deux autres instituteurs l'épaulent dans sa tâche. La vie coule tranquillement, ou presque. "J'ai senti que quelque chose avait changé chez les habitants. Les enfants étaient très fatigués, ils ne suivaient plus très bien. Ils priaient tout le temps en dehors de la classe", se souvient l'ancien instituteur.

En cette période, les habitants, très croyants, suivent les recommandations de trois femmes arrivées début août sur l'atoll. Elles se revendiquent du Renouveau charismatique, un mouvement naissant au sein de l'église catholique, et constituent des groupes de prière. A la fin du mois, elles repartent vers Fakarava. Les jours suivant, toutes les figures de l'autorité quittent elles aussi Faaite. Le maire délégué, Michel Teata, accompagné du muto'i se rend à Tahiti pour le congrès des communes.

"En effet, après ces quelques jours d'endoctrinement, une partie de la population fut convaincue que le Diable se trouvait sur l'île et qu'il fallait à tout prix l'en déloger. Le maire, absent, aucune véritable autorité ne se trouvait sur place afin de ramener le calme et la raison dans des esprits qui avaient soudain perdu tout discernement. Des jeunes âgés de 20 à 30 ans, lesquels s'étaient vus confier une mission divine par les trois prêtresses, se mirent en quête de chasser le diable", explique Denis Hermann, en 1997, dans un article pour Tahiti Pacifique. Le 29 août, les jeunes du village commencent des séances d'exorcisme sur les habitants qu'ils croient possédés. S'en suivent plusieurs jours d'horreurs.

DES FLAMMES DANS LA NUIT NOIRE
Faaite : 30 ans après, personne n'a oublié
Le 2 septembre 1987, Christian Morhain reçoit la visite des deux autres instituteurs, inquiets. Un bûcher de fortune a été érigé près de l'église. Des flammes enragées de plusieurs mètres consument la nuit noire. "Ils m'ont indiqué qu'il y avait eu un premier décès suivi d'un feu pour brûler son corps. Je ne les ai pas pris au sérieux mais ils ont insisté et ma consœur avait les larmes aux yeux alors je me suis rendu sur place. A 100 mètres, je voyais déjà des flammes. Évidemment, nous avons été pris de panique", se souvient Christian Morhain.

Les instituteurs se regroupent dans le logement de fonction du directeur. Le lendemain, Christian Morhain décide d'avertir le maire délégué de Faaite, Michel Teata. "Je suis allé jusqu'à La Poste pour passer cet appel, là où se trouvait le seul téléphone de l'île. J'ai pu avertir la femme du maire, par un message un peu codé, que quelque chose ne tournait pas rond à Faaite. Puis le téléphone a coupé. Les jeunes m'ont averti par la suite de ne pas me mêler de ces affaires."

A Faaite, l'hystérie est collective. Certains habitants se croient possédés et demandent à ce qu'on fasse sortir le diable d'eux. D'autres ont peur et préfèrent se ranger du côté des exorcistes. Quant à ceux qui osent s'opposer, ils se retrouvent sur le bûcher.

A Tahiti, les différents coups de téléphone en provenance de Faaite se succèdent. Il faut agir. Le père Hubert Coppenrath, accompagné du maire délégué, affrète un avion pour se rendre sur l'atoll. Le 4 septembre, après avoir atterri à Fakarava, ils rejoignent Faaite en bateau. Le père Hubert met fin aux "exorcismes".

Pendant ces deux jours et deux nuits de folie, six personnes auront été tuées. "Je pense que si cela avait duré plus longtemps, nous serions sûrement morts nous aussi", glisse Christian Morhain, une pointe d'émotion dans la voix.

Le 8 septembre, après l'arrivée des autorités, le directeur de l'école et les deux autres instituteurs ont été évacués. Depuis, l'ancien directeur a tout gardé en mémoire : ces jours funestes, la peur et le visage des protagonistes qui voulaient chasser le diable.

UN SUJET TABOU
Faaite : 30 ans après, personne n'a oublié
Le drame de Faaite a marqué au fer rouge l'histoire de la Polynésie. Le nom de ce petit atoll perdu au milieu du Pacifique résonne jusqu'à Tahiti et au-delà. Personne n'a vraiment oublié même si beaucoup ont posé un voile sur cet événement. "Tu sais, je préfère ne pas en parler. Nous sommes passés à autre chose, la vie continue…", souffle un homme de Faaite. La vie a repris son cours.

Les habitants ont fait vœu d'amnésie à peine le drame terminé. Christian Morhain l'a constaté à son retour sur Faaite le 27 septembre, en compagnie de deux nouveaux instituteurs. Face à la difficulté de trouver un directeur pour cette école, la direction de l'enseignement lui avait demandé de continuer sa mission en attendant de trouver un remplaçant.

L'ancien directeur se rappelle : "On sentait déjà qu'une chape de plomb était tombée. Tout le monde voulait repartir d'un bon pied. Je suis retourné dans un endroit où l'ambiance était très calme, très sereine. La population voulait que les choses redémarrent, que les plaies soient pansées."

Après avoir été arrêtés et incarcérés, les protagonistes ont été jugés en mars 1990. Les peines infligées s'étalaient de quatre années de prison avec sursis à 14 ans ferme. Certains sont revenus à Faaite après avoir purgé leur peine. "30 ans après, tout le monde a retrouvé la paix, affirme Monseigneur Hubbert Coppenrath, administrateur de Maria no Te Hau et responsable du Renouveau charismatique au sein du diocèse de Papeete en 1987. La dernière fois que je suis allé à Faaite, c'était en 2008 pour l'inauguration de la nouvelle église. Je suis allé bénir cette église. Tout le monde était dans la joie. Il y a eu beaucoup d'efforts pour que ce drame soit oublié."

Les gens ont rangé les événements dans un coin de leur mémoire et avancent dans leur quotidien, un sourire aux lèvres. "Ici, nous n'en parlons pas du tout. Les gens évitent d'aborder le sujet, ce que je comprends. Tout le monde cohabite tranquillement", affirme Léonard Brown, actuel directeur de l'école de Faaite, sur place depuis quatre ans. Ce dernier aurait souhaité avoir une pierre commémorative. "On m'a dit qu'il y en avait une mais qu'elle avait été déplacée…"

Depuis le drame, l'île s'est dotée d'un aérodrome. Le téléphone, la télévision et internet se sont aussi développés. Le directeur d'école, se plaît sur l'atoll où vivent 401 âmes à ce jour. Il souhaite y rester encore quelques années pour assurer sa mission d'instituteur. Il rassure : "Il fait bon vivre à Faaite." Le quadragénaire espère qu'un jour, la page de ces malheureux souvenirs sera définitivement tournée.

"Le procès le plus difficile qu'ait jamais connu cette juridiction d'assises"
L'audience en cours d'assises s'est ouverte en mars 1990, près de trois ans après les faits. 24 prévenus comparaissaient au tribunal de Papeete, dans "une salle trop petite", selon le livre de Bruno Fouchereau paru en 1994 (Les bûchers de Faaite), où "les parents des victimes, les témoins et les familles des accusés se mélangent de manière surréaliste". L'auteur qualifie ainsi cette audience : "Le procès le plus difficile qu'ait jamais connu cette juridiction d'assises."

"C'était affreux!"
Faaite : 30 ans après, personne n'a oublié
Une des jurés, Vainamu Salmon, se souvient de ce procès comme si c'était hier.

Comment avez-vous appris que vous étiez juré à ce procès?

Les gendarmes sont arrivés avec ma convocation. Je ne voulais pas être juré dans cette affaire, parce que j'en avais entendu parler et cela m'avait bouleversé de savoir que des gens avaient été jetés au feu. Mon père m'avait expliqué qu'un jour je pouvais être tiré au sort pour être juré. Je lui disais que je ne voulais surtout pas de viol et j'ai été choisie pour ce massacre là…

Comment s'est déroulé le procès?


Il y avait beaucoup de monde. Les témoignages sont arrivés petit à petit. Ce qui m'a le plus choquée, c'est lorsque le médecin légiste est venu expliquer toutes les différentes morts. C'était affreux! Les différents meurtres étaient détaillés. Je suis tombée malade à la fin de la première semaine de procès. Mon médecin m'a mis en arrêt, je n'ai pas pu y retourner. Cela a été la chose la plus atroce que j'ai eu à faire.

Aujourd'hui, comment vous sentez-vous par rapport à cette histoire?

Je suis toujours autant perturbée. Pourtant, je n'ai aucun lien avec ces personnes. Je me demande comment ils ont pu faire ça : un fils jeter sa mère au feu.

"Ce n'est pas donné à n'importe quel avocat d'être acteur d'un tel dossier"
Faaite : 30 ans après, personne n'a oublié
Maitre Lau était l'avocat d'un des protagonistes de cette affaire. Le drame de Faaite était le premier dossier qu'il a défendu en cour d'assises.

En quoi ce procès était un procès hors du commun pour vous?

Un procès de ce genre là avec les victimes et les prévenus côte à côte, je n'avais jamais vu ça. Il n'y a jamais eu un tel contexte. Ils étaient tous, quelque part, acteurs de ce drame. Il n'y avait qu'une partie civile. Quand le verdict a été rendu, une voix s'est élevée dans la salle. Quelqu'un a demandé s'il pouvait récupérer ce qu'il se trouvait le scellé au milieu de cette cour d'assises.Dans cette boîte se trouvaient les restes des personnes tuées.

Vous avez très mal vécu le verdict. Qu'en pensez-vous aujourd'hui?


Pour ma part, j'étais persuadé qu'ils étaient irresponsables pénalement. Mon client pensait vraiment ne pas faire du mal. Il pensait sauver son atoll. Mais je comprends le verdict. Il ne fallait pas que le cas de Faaite reste impuni.

Vous avez plus de 20 ans de carrière derrière vous. Que ressentez-vous par rapport à ce dossier?


Je reste marqué par cette histoire. Ce n'est pas donné à n'importe quel avocat d'être acteur d'un tel dossier. C'était mon premier dossier en cour d'assises et j'ai appris qu'il fallait toujours composer avec le droit et l'environnement.

La chronologie des événements
- 3 août 1987 : débarquement des femmes, les trois prêtresses, à Faaite;
- 27 août 1987 : départ des trois femmes pour Fakarava puis Tahiti;
- 29 août 1987 : les exorcismes commencent;
- 2 septembre : une première victime a été brûlée. Appels vers Tahiti;
- 3 septembre : les "exorcismes" continuent;
- 4 septembre : arrivée du Père Hubert Coppenrath accompagné du maire délégué, Michel Teata;
- 8 septembre : les instituteurs sont évacués de l'atoll;
- 1989 : délibération de l'assemblée territoriale en faveur de la construction d'une piste d'aérodrome à Faaite;
- 27 mars 1990 : ouverture du procès en assises;

Le drame de l'isolement
Bruno Saura, sociologue, a publié un livre intitulé Les bûchers de Faaite en 1990. i["Le drame de Faaite est d'abord celui de l'isolement […]",]i explique l'auteur dans la préface. Il revient sur la place de l'institution catholique dans la vie de cet atoll et de ses 183 habitants de l'époque.

Pour le sociologue, ce qui s'est déroulé à Faaite aurait pu avoir lieu au centre des Etats-Unis comme "dans les confins d'une campagne française".

L'auteur continue: "Faaite est un atoll isolé, un espace clos qui a pu "basculer" dans l'hérésie religieuse comme il pourrait, un beau jour et dans un autre domaine, basculer politiquement du tout au tout, du gaullisme à l'indépendantisme. C'est cela la loi des milieux fermés. Les évolutions y sont rares. Elles peuvent être rapides et ne son guères prévisibles."

Maitre James Lau rejoint l'analyse de Bruno Saura. L'isolement de l'atoll de Faaite peut, en partie, expliquer le drame. Mais l'avocat va plus loin : "Le rôle de l'Etat dans cette affaire a été important. Il a été défaillant dans la protection des gens. Aujourd'hui encore, il y a des atolls où l'Etat n'a quasiment jamais mis les pieds. Cela peut être dangereux car il y a des endroits où les gens vivent très fermés. Dans ces cas-là, certains peuvent s'investir comme chefs et faire des choses abusives." De fait, selon lui, un tel drame est encore possible aujourd'hui. "C'est une tragédie dont il faut tirer les leçons."

Monseigneur Hubert Coppenrath, aujourd'hui administrateur de Maria No Te Hau, approuve lui aussi l'analyse du sociologue. Depuis, l'Eglise est encore plus vigilante aux dérives et aux comportements de ses fidèles. "Depuis ce drame, nous avons demandé de refuser les gens qui vont dans les îles s'ils ne sont pas envoyés officiellement par les communautés. Quelques fois, ça arrive encore. Il faut donc être très prudent", met en garde Monseigneur Coppenrath.

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Carnet de voyage - Alfred de Rodt ruiné par l’île de Robinson

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Carnet de voyage - Alfred de Rodt ruiné par l’île de Robinson
PACIFIQUE, le 4 septembre 2017. Le vaste Pacifique Sud suscite parfois des passions violentes, des coups de foudre, conduisant des hommes qui n’ont rien d’aventuriers fantaisistes à s’engager totalement dans ces îles du bout du monde, au point d’y perdre sinon la raison, du moins toute leur fortune. Ainsi, dans l’archipel de Juan Fernandez, le baron suisse de Rodt travailla-t-il vingt-huit années, jusqu’à sa mort, au développement économique de « Mas a Tierra », officiellement rebaptisée aujourd’hui l’île de Robinson Crusoe. Au bout de son engagement, la ruine…

« Mas a Tierra est ma terre, elle est ma Suisse, la mer remplace les Alpes ». Ainsi parlait Alfredo de Rodt, appelé le baron par ses administrés, un homme riche, qui aurait pu continuer à amasser de l’argent en Europe, mais qui préféra abandonner le confort de son Helvétie natale pour se lancer dans ce qui fut la grande aventure de sa vie, la colonisation de l’une des îles de l’archipel de Juan Fernandez, situé à plus de 600 km au large du port de Valparaiso.

Peuplement et ressources
La colonisation de Mas a Tierra partait d’un bon sentiment : l’île chilienne avait, petit à petit, été négligée par ceux qui, depuis 1820 environ, avait eu en charge son développement, moyennant le paiement d’un impôt au fisc chilien. Depuis des années, la location de Mas a Tierra n’était plus payée, et pour tout dire, l’île était quasiment abandonnée. Une quarantaine de personnes y survivait péniblement.

Comme il le ferait plus tard pour l’île de Pâques, le gouvernement chilien publia donc une annonce dans laquelle il recherchait un administrateur capable d’en assurer le peuplement de manière pérenne et d’en tirer des ressources pour qu’elle ne coûte rien au Chili.

Feu vert du Chili
Alfred de Rodt (son vrai nom était Alfred Von Rodt Van der Meulheur), baron suisse fortuné, était à cette époque, à Valparaiso. Issue d’une famille bourgeoise très aisée de Berne, en quête de nouveaux horizons, il était arrivé dans le grand port chilien en 1876. En poche, un peu d’argent, mais aussi un diplôme d’ingénier forestier, des études à Polytechnique (sans diplôme), une expérience de capitaine dans l’artillerie (au sein de l’armée austro-hongroise) et une cicatrice due à une blessure reçue lors d’une bataille en Bohême en 1866.

A l’époque, nombreux étaient les migrants qui ne faisaient que passer au Chili, en route pour les placers riches en or de la Californie. De Rodt, lui, resta, séduit par le pays. Les opportunités étaient nombreuses, le baron décida de latiniser son nom, Alfred von Rodt devenant Alfredo de Rodt sur l’état civil chilien. Lorsqu’il présenta ses projets pour Mas a Tierra, il fut très bien accueilli par les autorités chiliennes qui virent en lui un homme d’expérience (il avait déjà 33 ans), ayant les moyens de donner suite à ses ambitions. De fait, le locataire idéal de Mas a Tierra se vit nommer officiellement le 17 avril 1887 subdélégué pour l’archipel de Juan Fernandez, puis superintendant de l’archipel, inspecteur de la colonie, juge de la subdélégation, garde des eaux et forêts, subdélégué maritime, ministre des douanes et administrateur des postes (entre autres).

Otaries, poissons, langoustes
Carnet de voyage - Alfred de Rodt ruiné par l’île de Robinson
Trois mois après le feu vert du gouvernement chilien, le 6 juillet 1887, le riche helvète quittait le port de Valparaiso à bord de son premier bateau, le « Charles Edwards » pour jeter l’ancre dans la baie de Cumberland le 21 juillet : son île qui comptait alors, nous dit le journal qu’a tenu le baron durant toute sa vie, 56 habitants, 100 vaches, 60 chevaux et probablement 7 000 chèvres sauvages.

Lui-même débarquait 94 tonnes de matériels divers et quatorze passagers, femmes et enfants y compris. En bon Suisse organisé, de Rodt comptait sur deux facteurs pour développer sa colonie : l’autosuffisance alimentaire (la terre est fertile, le climat propice à l’agriculture, même si les surfaces sont limitées), et l’exportation vers le continent de peaux d’otaries, de poissons et de langoustes.

Les historiens, grâce à ses écrits, ont pu suivre jour après jour les travaux de de Rodt, qui travailla sans relâche vingt-huit ans sur l’île, sans jamais baisser les bras malgré les coups du sort.

Une usine de conserves
Le 1er août 1877, à l’initiative du Suisse, les pêcheurs de l’île lancent leur première campagne de pêche pour leur patron.
Malgré un loyer élevé et des ressources tout de même assez maigres, la population augmente petit à petit, puisque l’on compte déjà 141 habitants permanents en 1879, et 147 en 1880 (dont la moitié sont des enfants).

En 1892, les finances de de Rodt ne sont pas au beau fixe ; il contacte la compagnie Carlos Fonck y Cie, avec laquelle il lance la pêche et la mise en conserve de la langouste endémique de l’île (la seule du Chili) et il faut bien reconnaître que c’est cette ressource, et aucune autre, qui tiendra à bout de bras l’économie de l’île jusqu’à nos jours (à partir de 1965, la langouste, pour être préservée, a fait l’objet de continuelles mesures de protection qui permettent aujourd’hui à de nombreux pêcheurs de l’archipel d’en vivre). Toutefois la conserverie de Carlos Fonck y Cie ne durera pas très longtemps : les coûts de production, loin du continent, sont élevés et les langoustes en nombre limité. La conserverie, qui aura eu le mérite d’attirer plusieurs familles de pêcheurs, fermera ses portes peu de temps après son installation, ce qui sera un nouveau revers pour de Rodt, même si, encore une fois, la pêche de ce crustacé se poursuivit.

Des revers en série
Du 6 avril 1877 au 28 mars 1904, de Rodt nota tous les petits faits de la vie de son île dans son journal. Des coups durs, il en connut, tant et tant qu’il finit par engloutir dans l’île toute sa fortune, comme si les injections de capitaux auxquelles il procédait, depuis la Suisse, étaient vouées à se dissoudre dans le bleu du Pacifique Sud.

Parmi ces désastres financiers, mentionnons le premier, le naufrage de l’un des cinq bateaux qu’il mit en service entre Valparaiso et l’île ; celui-ci était chargé, entre autres, de peaux d’otaries. Il y avait à bord le produit d’une saison de chasse laborieuse, mais jamais le petit navire n’atteignit sa destination finale. De Rodt attendait un retour sur investissement de cette cargaison, il en fut quitte pour un appel de fonds auprès de sa banque suisse, début d’un inexorable dégringolade… Car les banquiers de Berne en reçurent bien d’autres, des ordres de virement, épuisant complètement la fortune du baron. Autre revers sérieux, la guerre du Pacifique, entre le Chili, la Bolivie et le Pérou, de 1879 à 1884 : le conflit entraîna la chute des exportations de fruits de mer, de poissons et de bois de l’île et de Rodt perdit très gros.

Une visite présidentielle
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En 1885, les autorités chiliennes décident de ne pas renouveler le bail de de Rodt, arrivé à terme. Très curieusement, juridiquement, l’entrepreneur perd donc sa concession mais le Chili le laisse administrer l’île en attendant une décision du Congrès sur son futur statut. Finalement, en 1895 le président Jorge Montt déclare l’archipel colonie chilienne et nomme officiellement de Rodt comme Inspecteur de la Colonisation, ce qui lui permettra, deux ans plus tard, de recevoir le président Federico Errazuriz Echaurren sur son île, pour ce qui fut la première visite présidentielle à Juan Fernandez. Une forme de reconnaissance qui ne remplira pas les poches du Suisse, mais qui, du moins, consacrera la reconnaissance que le Chili lui accordait pour son travail de visionnaire.

Succès et ruine…
En 1905, toujours fermement accroché à son rocher, de Rodt est fatigué par une vie de labeur qui lui a permis de développer son île, d’y fixer une population de colons, de faire exister l’archipel aux yeux du continent, certes, mais qui l’aura totalement ruiné. Cette année-là, 122 personnes vivent à Mas a Tierra, au sein de 22 familles et une petite école primaire est enfin ouverte pour scolariser les enfants (qui ne l’étaient pas jusqu’à cette date).

Aldred de Rodt, mort le 4 juillet 1905, repose aujourd’hui dans le petit cimetière de San Juan Bautista. Il avait donné 28 ans de sa vie à sa petite île en laquelle il avait toujours cru, malgré ses déboires. Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes se revendiquent de sa descendance.

Daniel Pardon

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Avant de Rodt…
L’Etat chilien, conscient de l’importance stratégique de cet archipel face à ses côtes, avait toujours voulu qu’il soit habité et mis en valeur. C’est pour cela qu’il en fit une colonie pénitentiaire encadrée par une petite garnison à partir de 1829 ; dès cette époque, le 26 février 1829, le Chili signa un bail à un certain José Joachim Larrain, qui entendait y développer un port et un magasin général à l’intention notamment des baleiniers. Différents locataires vont se succéder qui n’auront de cesse de maltraiter l’île en ravageant sa forêt (pour revendre le bois et pour faire paître des animaux introduits). En 1835, nouveau désastre écologique, Manuel Tomas Martinez est nommé gouverneur de Mas a Tierra et se lance dans une activité très lucrative : l’exploitation du santal (Santalum fernandezianum) qu’il revend aux bateaux étrangers. Il réussit si bien que l’espèce est aujourd’hui totalement éteinte !

En 1851, l’archipel devient une subdélégation de Valparaiso, mais les locataires d’alors se désintéressent de l’archipel, vidé de ses ressources (bois, santal otaries, etc.).

En 1876, le capitaine Oscar Viel, à bord du Chacabuco, ne peut que constater que l’île est quasiment à l’abandon, aucun loyer n’étant plus payé au fisc chilien. C’est à son retour que le Trésor public lancera un appel d’offres pour louer l’archipel, appel d’offres que remportera facilement (il était seul) le baron de Rodt.

Un peu de géographie
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L’archipel Juan Fernandez, toutes ses îles confondues, représente une superficie d’une centaine de km2 (1 042 pour Tahiti), soit 47,94 km2 pour l’île de Robinson Crusoe (ex-Mas a Tierra), 2,23 km2 pour Santa Clara et 49,52 km2 pour l’île Alejandro Selkirk (ex-Mas a Fuera). Auxquelles il faut ajouter quelques petits îlots rocheux, des « morros », près de leurs côtes.

L’archipel est posé à peu près à la même latitude que Valparaiso entre 650 et 800 km au large des côtes du Chili. La seule île peuplée (Robinson Crusoe) mesure 22 km de long pour une largeur maximale de 7,3 km et culmine à 915m (mont Yunque). Alejandro Selkirk est, au contraire, massive, mesurant 10,5 km de long sur 6 de large. Elle culmine (mont Los Innocentes) à 1320 m et parfois, le sommet se couvre d’une fine couche de neige.

Sur Robinson Crusoe, le petit village de San Juan Bautista, dans la baie de Cumberland, abrite un peu plus de 600 habitants. Le 10 février 2010, un séisme de 8,8 sur l’échelle de Richter au centre du Chili a provoqué un terrifiant tsunami à San Juan Bautista : huit personnes sont mortes, tandis que tout le bas du village était complètement détruit et rasé par la mer.

A lire
- M. Ruth : Alfred von Rodt, Subdelegado auf der Insel Juan Fernandez (1877-1905) publié en 1974.

- El diario de Alfredo de Rodt, subdelegado e inspector de colonia de las islas Juan Fernandez, publié en 2005.

- Ph. Danton, E. Breteau, M. Baffray : Les îles de Robinson ; trésor vivant des mers du Sud ; entre légende et réalité (Nathan) publié en 1999.

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Quelques dates…
- 22 novembre 1574 : Découverte d’un archipel de trois îles au large du Chili, par Juan Fernandez, un marin espagnol. Il effectuait le trajet Pérou Valparaiso et avait dévié de sa route. Il baptisa l’archipel Santa Cecilia et les îles Más A Fuera, Más a Tierra et Islote de Santa Clara.
- Après sa découverte, Juan Fernandez, quelques compagnons et une soixantaine d’Indiens mettent l’île principale en exploitation et introduisent plantes et animaux (chèvres, porcs, etc.). Elle passe ensuite aux mains des Jésuites qui la louent à un officier désirant y pratiquer la pêche et surtout l’exploitation des otaries (pour leur peau).
- 1650 (environ) : l’archipel est abandonné et laissé sans population.
- XVII et XVIIIe siècle : l’archipel devient un repère de pirates venus dévaliser les bateaux et cités espagnols le long de la côte Pacifique.
- 1704 : Un marin nommé Alexandre Selkirk est abandonné à terre par son capitaine, lassé de son indiscipline. Il y a restera quatre ans et quatre mois et, à son retour, sa mésaventure inspirera l’écrivain anglais Daniel Defoe qui publiera « Robinson Crusoe ».
- 16 juin 1741 : Lord Anson et une partie de son escadre font escale (trois mois) après un difficile passage du cap Horn. Les équipages souffrent dramatiquement du scorbut.
- 1749 : lassés des pirates, les Espagnols bâtissent sur Más a Tierra le fort Santa Barbara (il sera restauré en 1974 et classé monument historique en 1979).
- 1765 : Escale de John Byron à Más a Tierra durant sa circumnavigation.
- 1770 : devenue colonie pénitentiaire, Más aTierra abrite quelques colons, une garnison de 50 hommes et autant de prisonniers.
- 1797 : le navire Betsy fait une escale de deux mois à Más a Fuera et embarque un million de peaux d’otaries, en abandonnant 400 000 sur le rivage, faute de place à bord.
- 1814-1817 : des centaines d’exilés du Chili peuplent la baie de Cumberland en creusant des grottes dans lesquelles ils s’entassent pour survivre. Le Chili fait de Más a Tierra un pénitencier politique.
- 20 et 21 février 1835 : dernière éruption volcanique observée sur Más a Tierra (sous-marine).
- 1835 : le gouverneur lance une nouvelle activité, l’exploitation du santal (Santalum fernandezianum). L’espèce est aujourd’hui éteinte.
-1851 : l’archipel est rattaché à Valparaiso
- 5 mai 1877 : le pionnier suisse Alfred de Rodt fonde le village de San Juan Bautista, au fond de la baie de Cumberland, sur Más a Tierra. Il est nommé par le Chili subdélégué à Juan Fernandez.
- 1895 : l’archipel devient colonie chilienne (de Rodt devient inspecteur de la colonisation
- 4-7-1905 : décès d’Alfred de Rodt. L’île de Más a Tierra compte alors 122 habitants et 41 maisons.
- 1915 : le croiseur allemand Dresden est coulé dans la baie de Cumberland par trois navires de guerre anglais.
- 1935 : l’archipel est classé parce national.
- 1966 : Le Chili débaptise les îles. Más a Tierra devient l’île de Robinson Crusoe et Más a Fuera prend le nom d’île Alexandro Selkirk (alors que le naufragé n’y vint jamais)
-1977 : l’archipel devient réserve mondiale de la biosphère grâce à l’Unesco.
-1980 : création officielle de la municipalité de Juan Fernandez (mais elle ne couvre que 8 % de l’île de Robinson Crusoe, le reste relevant du parc national.

Carnet de voyage - Alfred de Rodt ruiné par l’île de Robinson

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Légende de la princesse Tuihana et du requin protecteur

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Légende de la princesse Tuihana et du requin protecteur
TAHITI, le 4 septembre 2017. Cette légende tahitienne raconte comment un requin a réussi à sauver de la mort le plus bel homme de Tahiti et la princesse Tuihana, qui étaient tombés amoureux. Elle montre le rôle important dans la mythologie polynésienne des Tâura, ces animaux protecteurs.

Pour célébrer le début de la saison d’abondance, matarii i nia , le roi Teri’i tau Mata Tini décide d’organiser une grande fête avec comme invité d’honneur le plus bel homme qui existe. Il envoie ses messagers dans toutes les vallées à la recherche de cet homme. Ces derniers découvrent des hommes de belle apparence mais jamais ne trouvent un homme exceptionnel et rentrent bredouilles.

Taru’ia, le plus beau des hommes
Le roi ne se résigne pas et, dans la nuit, fait un songe dans lequel il découvre que le plus bel homme vit dans la vallée de la Fautau’a, caché dans une grotte. Au matin, il rappelle ses messagers pour leur annoncer et leur ordonne de le ramener. Ils vont à la grotte où vit Taru’ia, le plus bel homme qu’ils n’aient jamais vu. Ses parents le cachaient depuis de nombreuses années car les ancêtres de sa famille les avaient mis en garde : « Un jour des hommes viendront chercher Taru’ia. Il pourrait alors lui arriver malheur ! »

Mais ce jour-là, les choses étaient différentes, les ancêtres ne devaient pas être opposés au départ de Taru’ia puisque le roi l’a vu en songe. Les parents décident alors d’accepter que leur fils rejoigne le roi. Taru’ia, dit alors aux messagers : « Je ne veux pas de cérémonie, je viendrai seul demain »

Sur son chemin, il rencontre une très jolie jeune fille, Tuihana, qui est la sœur du roi et va également participer aux festivités. Les deux jeunes tombent immédiatement amoureux. Tauru’ia, qui ne peut voyager avec la princesse, propose de l’attendre aux abords du lieu de fête. Il poursuit donc son chemin et se poste en bordure, attendant le passage de la princesse.

La princesse Tuihana a disparu
A quelques pas de lui, sur ce chemin, quelqu’un a tué un cochon pour la cérémonie. Il y a beaucoup de sang et de viscères. Des gens du coin, voyant ce jeune homme qu’ils ne connaissent pas à côté de tout ce sang s’inquiètent, d’autant que la princesse Tuihana n’arrive pas. « Il a sans doute tué la princesse, c’est pour cela qu’il y a tout ce sang », murmurent les hommes qui courent prévenir le roi. Le souverain, persuadé de la mort de sa sœur, décide d’arrêter le coupable et exige sa mise à mort.

Taru’ia est capturé sans ménagement, ligoté et apprend qu’il va mourir sans pouvoir s’expliquer. Mais cette période de matari’ ini’a, il est tabou de tuer un homme sur un marae (ancien temple). Alors Taru’ia leur dit : « si je dois mourir, je préfère être jeté dans l’océan ». Les gardes du roi acceptent et le jettent à l’eau alors qu’un requin vient de s’approcher de leur pirogue. Ils repartent, sûrs du devoir accompli.

Ils ignorent alors que le requin, son taura (gardien protecteur) était là pour protéger Taru’ia et le sauver !

Le requin protecteur
Ensuite, le son du pu (gros coquillage) annonça l’arrivée de la princesse Tuihana, bien vivante. C’est à se moment là que le roi se rend compte que les habitants lui ont menti et qu’il a fait tuer son invité d’honneur, ce qui est un crime devant les dieux.

La princesse Tuihana, désespérée de la mort de son amour, s’offre alors pour réparer cette erreur devant les dieux et propose de rejoindre Taru’ia dans les profondeurs, et saute. Elle ignore que le requin, le gardien protecteur (tâura) de la famille de Taru’ia est encore là.

Le requin protecteur ramène Taruia et Tuihana vivants sur la plage de Taunoa (Pirae), au grand étonnement du roi ! Tuihana demande alors à son frère le roi d’accepter le verdict des dieux : son union avec Taru’ia. Il ne peut faire autrement après que leur volonté se fut si clairement manifestée et que la justice des hommes ait si malencontreusement faillie. Le roi accepte donc officiellement et de grandes festivités sont organisées pour le mariage.

TAHITI HERITAGE
https://www.tahitiheritage.pf/

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Edouard Fritch défend des projets régionaux au Polynesian Leaders Group

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Edouard Fritch défend des projets régionaux au Polynesian Leaders Group
APIA (Samoa), 4 septembre 2017 - Le président de la Polynésie française Edouard Fritch a assisté, lundi à Apia (heure des Samoa), à la septième réunion du PLG (Polynesian Leaders Group, groupe des dirigeants polynésiens). Au cours de cette réunion, présidée par le Premier ministre des Tonga, Akilisi Pohiva, différents points ont été abordés, dont certains intéressant directement la Polynésie française.

Le projet de câble sous-marin Manatua a ainsi été évoqué. Pour la Polynésie française, ce câble permettra de sécuriser le câble utilisé actuellement, Honotua, mis en service entre Tahiti et Hawaii en 2010, autrement que par de la liaison satellitaire, et ce faisant, sur le parcours entre Tahiti et les Samoa, de desservir également Bora Bora, les îles Cook et Niue. Le principe d’études sur le projet a dans un premier temps été discuté lors d’une réunion en février 2016 sous l’égide de la Nouvelle-Zélande et le lancement de l’appel d’offres international pour la réalisation du câble est désormais imminent, pour un budget global, partagé entre les différentes entités, de plus de 6 milliards Fcfp, et pour une mise en service prévue courant 2019.
Le président Fritch s’est réjoui de la concrétisation de ce projet, utile pour le développement de ces îles, et de cette coopération régionale qui doit servir d’exemple à d’autres projets dans d’autres secteurs économiques. C’est ainsi qu’au cours de cette même réunion, a été présentée une étude concernant la mise en place d’une liaison aérienne régionale s’inspirant de la "Route du Corail" des années 50. Le projet, développé en fonction des flux actuels, pourrait concerner les Samoa, les îles Cook, Tahiti, et éventuellement Tonga.

> Lire aussi : Fritch s’entretient avec le Premier ministre des Samoa

Les états et territoires concernés, et des entreprises évoluant dans le secteur de l’aéronautique, pourraient ainsi participer au capital d’une nouvelle compagnie exploitant un appareil adapté aux besoins de la ligne. Pour la Polynésie française, un tel dispositif pourrait drainer un tourisme de circuit apportant un nombre important de visiteurs supplémentaires à Tahiti.

A l’occasion de cette réunion du PLG, le président Edouard Fritch a, par ailleurs, invité les chefs d’Etat polynésiens au marae de Taputapuatea, à Raiatea, le 1er novembre prochain, afin de célébrer l’inscription, en juillet dernier, de ce site au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Depuis l’année dernière, le PLG compte désormais neuf membres : la Polynésie française, les îles Cook, les Samoa, les Samoa américaines, Tonga, Tuvalu, Tokelau, Niue et également, donc, depuis la réunion de 2016, Wallis et Futuna. Cette tendance à l’expansion du PLG a notamment pour conséquence que le monde polynésien a désormais plus de poids au sein du Forum des îles du Pacifique, la grande réunion annuelle de cette instance régionale débutant, mardi, à Apia.

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1,2 kg d’ice saisi dans un bagage à l'aéroport de Tahiti Faa'a

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1,2 kg d’ice saisi dans un bagage à l'aéroport de Tahiti Faa'a
PAPEETE, 4 septembre 2017 - Un grosse quantité de méthamphétamines a été découverte dans les bagages d’un voyageur, à l’arrivée du vol de 4 h 35 en provenance de Los Angeles, lundi matin.

Il s’agit d’une saisie importante de 1,2 kg d’ice qu’un voyageur transportait dans sa valise, a-t-on appris de sources concordantes lundi. La drogue était logée sans précaution dans les bagages du voyageur. L’homme a été placé en garde à vue. Les enquêteurs estiment que cette saisie serait en lien avec le même réseau de fournisseurs que celui qu’exploitait le guide polynésien interpellé à Los Angeles en juin dernier. Cette opération est le fruit d'une longue enquête. Plusieurs interpellations ont été faites suite à cette saisie, lundi matin. Des perquisitions sont en cours.

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Dépressif, un homme se retranche dans sa voiture avec ses deux enfants et force un barrage à Puurai

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Dépressif, un homme se retranche dans sa voiture avec ses deux enfants et force un barrage à Puurai
PAPEETE, le 4 septembre 2017- Un père de famille de 44 ans souffrant de problèmes psychologiques, s'est retranché dimanche soir dans sa voiture avec ses deux filles de 6 et 11 ans, dans le quartier Oremu de Puurai à Faa'a. Il a été interpellé en tentant de forcer un barrage de gendarmerie.

Les faits se sont déroulés en face du Fare familial. Un homme de 44 ans décrit par ses proches comme étant quelqu'un de dépressif et paranoïaque s'est enfermé dans la soirée de dimanche dans sa voiture avec ses deux filles disant vouloir mourir. Affolée la mère et le frère de l'homme se sont décidés à appeler les gendarmes ce lundi matin. Un médiateur psychologique s'est également rendu sur place. L'homme avait déjà été interné en hôpital psychiatrique il y a 7 ans. Les gendarmes ont déployé une herse pour stopper la voiture. Ils ont du casser les vitres pour extraire les enfants avant d'interpeller l'auteur des faits qui a été placé en garde à vue.
L'homme n'en était pas à sa première action de ce genre, il avait déjà agi de la sorte il y a plusieurs années avec un autre de ses enfants.
Un journaliste de Tahiti Infos est sur place. Plus d'informations dans la journée.

Dépressif, un homme se retranche dans sa voiture avec ses deux enfants et force un barrage à Puurai

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Les arts du fenua se retrouvent à l'assemblée cette semaine

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Les arts du fenua se retrouvent à l'assemblée cette semaine
PAPEETE, le 4 septembre 2017 - L'inauguration de la 8ème édition du salon de l'art du fenua a eu lieu ce lundi, dans le hall de l'assemblée de Polynésie française. L'événement réunit une quarantaine d’exposants de la fédération Papaoa de Arue.

Des colliers en nacre, des perles, des sacs, des tifaifai, des robes ou encore des savons… Ce lundi, la 8ème édition du salon de l'art du fenua a ouvert ses portes dans le hall de l'assemblée. Il a lieu jusqu'à la fin de semaine et réunit plusieurs artisans venus de tout le territoire. "La première édition du salon a eu lieu en 2010. J'espère qu'il sera installé encore pour le dix prochaines années", a déclaré le président de l'APF, Marcel Tuihani.

Les premiers visiteurs déambulent dans les stands du salon. Philippe Petis active son stylo bleu sur un petit bout de papier. Il vient de dessiner une feuille de uru dont il affine les traits. "C'est une idée que je viens d'avoir, précise l'artisan. Cela pourrait faire partie de mes prochaines créations." Ces créations sont des bijoux en nacre. Philippe Petis travaille cette ressource naturelle depuis plus de 20 ans. D'abord une passion, c'est ensuite devenue son métier. Participer au salon est essentiel pour ce dernier. A Arue, où il habite et travaille, il n'a pas de point de vente. Être ici lui permet de présenter son travail et de vendre ses créations, comme pour les autres créateurs qui ont fait le déplacement.

A quelques mères de là, le sculpteur marquisien Marc Barsinas a installé son stand. Originaire de Tahuata, l'artisan n'a pas pu faire le déplacement mais il a envoyé toutes ses pièces à sa belle-sœur. "Nous avons ici beaucoup de choses différentes, décrit Augustine Teriimana. Il y a des colliers marquisiens, en os de bœuf, en to'u et en bois de santal. Nous avons aussi des lances avec de la nacre incrustée ou encore des bracelets et des pipes… " Selon cette dernière, chaque pièce est unique. Le salon de l'art du fenua leur permet de mettre en avant ce savoir-faire des Marquises.

Outre les différentes créations, le salon sera aussi marqué par des animations, des démonstrations et un défilé de mode. Le public est attendu jusqu'à dimanche.

Pratique
Le salon est ouvert jusqu'à dimanche, de 8 h à 17 heures.

- Mardi : démonstration de gravure sur os
- Mercredi : démonstration de tressage de fibres naturelles
- Jeudi : démonstration de vannerie
- Vendredi : démonstration de confection de parure en coquillage
- Samedi : défilé de mode à 10h
- Dimanche : dernier jour fermeture à 16h.

Pour tout renseignement contacter : Micheline Van Sou au 87 78 12 40 ou vansoumicheline@gmail.com


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Une gigantesque aire marine protégée au large de l'île de Pâques

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Une gigantesque aire marine protégée au large de l'île de Pâques
La Serena, Chili | AFP | lundi 04/09/2017 - A Rapa Nui, les habitants de l'île de Pâques au large du Chili, ont approuvé la création d'une nouvelle aire marine protégée, la plus grande d'Amérique latine, a annoncé lundi le gouvernement chilien.

Lors d'une consultation populaire organisée dimanche, ils ont voté en faveur de la création d'une zone marine protégée d'une superficie de 720.000 kilomètres carrés autour de cette île emblématique, située à 3.500 kilomètres au large du continent.

Cela "constitue la création de ce qui sera la plus grande aire marine côtière protégée d'Amérique latine", s'est félicité le ministre de l'Environnement Marcelo Mena, dans son intervention au Congrès des aires marines protégées IMPAC4, qui a démarré lundi à La Serena (nord).

Le ministre des Affaires étrangères Heraldo Muñoz a qualifié cette nouvelle d'"avancée historique".

Les aires marines protégées sont des zones où l'activité humaine est restreinte, voire interdite, afin de préserver les espèces animales présentes en raison de leur fragilité et de la richesse de leur biodiversité.

Dans la consultation, les habitants ont également approuvé l'administration conjointe de cette zone avec des représentants de l'Etat et voté pour que la pêche "soit effectuée uniquement de façon artisanale par le peuple Rapa Nui".

"Cela a été un long processus et la lutte ne fait que commencer. En tant que peuple, nous lançons un cri, nous disons +non à la pêche illégale+, +non à la pêche industrielle dans nos eaux+, +non à l'activité minière+, nous voulons être un exemple au niveau international", a commenté Poki Tane Haoa, représentant du gouvernement sur l'île de Pâques.

Les eaux tropicales de cette île, mondialement connue pour ses monumentales statues moaï, abritent des récifs de corail, dont certaines espèces sont uniques au monde en raison de l'isolement du lieu.

Mais plusieurs menaces pèsent, comme la surexploitation des ressources de pêche, le nombre croissant de touristes, l'acidification de l'océan et le changement climatique.


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L'Adie recherche des bénévoles

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L'Adie recherche des bénévoles
PAPEETE, le 4 septembre 2017 - A partir de ce lundi et jusqu'au 8 septembre prochain, l'Adie organise une campagne de recrutement de bénévoles.

"Donner du sens à sa vie, développer et partager ses compétences au service d’une cause, travailler aux côtés de professionnels engagés, les motivations pour devenir bénévole sont nombreuses", indique le communiqué de l'Adie.

Selon les chiffres de l'association, les bénévoles contribuent à la création de 20 emplois par semaine. Afin de continuer ses missions et de permettre a de plus en plus de monde de bénéficier de ces aides, l'Adie est à la recherche de ses futurs bénévoles.

Dès ce lundi et jusqu'au 8 septembre prochain, une campagne de recrutement de bénévoles est organisée. "À l’Adie, ils participent pleinement à la mission de l’association. Au quotidien, ils accompagnent les créateurs d’entreprise, se mobilisent pour faire connaître l’association auprès des publics éloignés de l’emploi et permettent à l’Adie de financer plus de personnes qui sortent de la précarité en donnant vie à leurs projets."

Les bénévoles actuels seront présents aux côtés des équipes salariées lors des événements organisés pour informer les candidats au bénévolat. A cette fin, l’Adie ouvre ses portes partout en Polynésie du 4 au 8 septembre.

Pratique
Directrice régionale : Wendy Mou Kui Tél : 40 53 44 23/ Vini : 87 71 07 41
Mail : polynesie@adie.org
Facebook : Adie Polynésie
Site officiel : www.adie.org
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A Papeete : Av. M. Foch - Impasse Liberty (derrière le cinéma) ; 40 53 44 23
A Taravao : 1er étage Super U Taravao ; 40 57 05 17
A Rangiroa : local Annexe Mairie de Avatoru ; 40 96 86 87
A Hao : 1er étage Abri cyclonique ; 40 97 04 04
A Tubuai : local ex Banque de Tahiti à Mataura ; 40 95 01 01
A Uturoa – Raiatea : immeuble Lachaux 1er étage / côté montagne ; 40 66 19 76

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