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"Nous avons décidé de vous accompagner", assure Victorin Lurel dès son arrivée en Polynésie

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FAA’A, mercredi 27 novembre 2013 – Le ministre des Outremer, Victorin Lurel, est arrivé en début de matinée vers 6 h20 à Tahiti, où il entame une visite officielle de trois jours en Polynésie française.

Mercredi, il doit rencontrer le président du Pays Gaston Flosse, les députés polynésiens, le sénateur Tuheiava et le Président du CESC avant de procéder aux signatures de conventions financières avec le gouvernement.

Il continuera sa journée avec une visite du chantier de la nouvelle prison à Papeari, puis sera à Punaauia pour une visite de la Maison pour tous, de la police municipale et du chantier de construction de logements sociaux Nina Peata. Cette première journée est ponctuée par un cocktail dînatoire au Méridien Tahiti avec les socioprofessionnels.

Le ministre des Outremer a pris quelques instants pour répondre aux questions de Tahiti infos.


Quelle vocation souhaitez-vous donner à ce court séjour en Polynésie française ?

Victorin Lurel : Celle que les ministres donnent en général à leurs déplacements officiels, avec ici une marque particulière : j’avais dit qu’au cours des 12 premiers mois j’aurais visité tous les territoires des outremer français, je l’ai fait ; mais vous savez ce qui m’est arrivé ici, en janvier – j’ai dû rester une journée et repartir puisque j’avais reçu une très mauvaise nouvelle. Donc je reviens pour tenir cet engagement-là. (…)
Et deuxièmement, il y a aussi une actualité. Donc, le viens à la rencontre des autorités du Pays, de la Polynésie française, pour voir les dossiers que nous aurions dû voir sur place depuis un moment.


Etes-vous prêt à faire des annonces officielles, notamment en ce qui concerne la rétrocession des terrains militaires ?

Victorin Lurel : Les voyages officiels ne servent pas uniquement à faire des annonces. Si les ministres se déplaçaient pour faire des annonces, il y aurait beaucoup de voyages. Bien sûr, il y aura des actes, des déclarations, des conventions, des engagements pris. Il y aura aussi des rappels qui seront faits : rappeler ce qu’est la politique du gouvernement. Très souvent nous avons tendance à l’oublier. Ou alors, nous-mêmes ne faisons pas assez d’efforts pédagogiques. Donc je rappellerai tout ça.
Je suis très heureux d’être ici en Polynésie, pour marquer mon affection, mon intérêt pour ce qui se fait ou qui se dit ici, pour les projets qui sont portés. Et puis pour dire à la face des populations que l’Etat accompagne le Pays.


Comment l’Etat perçoit-il cet appel à la solidarité nationale lancé par la Polynésie française ?

Victorin Lurel : Bien. Je le dit : très bien. C’est une partie du territoire national avec les spécificités que vous savez, avec le statut qui est celui de la Polynésie française, consigné dans des textes qu’il faut respecter absolument. C’est légitime qu’il y ait des demandes qui soient faites. Tous les autres territoires le font. La Polynésie le fait dans les formes, avec respect et je peux dire avec sérieux … Non, bien, on accepte bien cela. Nous ne sommes pas d’accord sur tout – c’est normal lorsqu’il y a un dialogue qui est entretenu. Mais c’est tout à fait normal. Il y a encore tellement de choses à faire pour l’avenir et pour le long terme. Je suis très heureux d’être là pour rappeler ce que veut faire l’Etat, ce que l’Etat va faire avec le Pays et les autorités polynésiennes.

Un partenariat renouvelé ?

Victorin Lurel : Oui, on peut dire cela. Vous savez, l’Etat aide le Pays. Il aide les populations. Il ne fait pas ça au gré des majorités qui peuvent changer. Nous avons des autorités légitimes, des élus bien élus. L’Etat ne saurait regarder ailleurs. Lorsque les dossiers sont déposés, pour peu que ce soit fait dans le cadre d’un dialogue normal, nous observons, nous regardons et nous décidons. (…) Le Président Flosse a présenté un certain nombre de dossiers que nous avons examinés. Avec, bien entendu, nos critères. Nous avons décidé de vous accompagner. Il y a moultes dossiers, mais ce n’est pas ahurissant. Hier on le faisait, on le fait aujourd’hui et on le fera demain : c’est normal, c’est la République.
Je vous dis ça parce nous voulons dire – et je crois qu’on le fait avec constance et que c’est reconnu ; nous avons eu, lorsque nous étions dans l’opposition, à souffrir de cela – que la République est ouverte. Elle doit être celle des Français, celle des territoires, des collectivités. Et lorsque des dossiers sont déposés, dans le cadre des contraintes de chacun, des calendriers respectifs, eh bien nous avisons et nous décidons. Là, c’est le cas.


Allez-vous signer l’avance de trésorerie de 5 milliards de francs ?

Victorin Lurel : Nous verrons ça avec les autorités. Il y a beaucoup d’autres dossiers, dont celui-là, oui. Signé ou pas signé, nous sommes encore en discussion pour approfondir les conditions de tout cela. Je ne vais pas déflorer ici, aussitôt arrivé, ce qui va se décider sur trois jours ; mais oui, nous avons beaucoup de dossiers à voir. Et puis je dirai ça devant les élus.

Quelle est votre réaction, lorsque l’opposition qualifie votre venue de caution envers un gouvernement de mafieux ?

Victorin Lurel : Celui qui dit ça prend ses responsabilités. Pour ma part, je ne veux pas entretenir de mauvaises polémiques. Je trouve que c’est lourd et que c’est très grave. Je suis ministre, on invite tout le monde de manière républicaine. Le gouvernement de la République ne souhaite pas être mêlé dans ce que nous estimons relever d’un débat politique interne.
Ensuite, nous disons qu’il n’est jamais trop bon de poursuivre plus qu’il ne faut des campagnes électorales. C’est mauvais pour le Pays. Je viens d’un pays où on a tenté d’entretenir, comme cela, des campagnes permanentes. Ce n’est jamais bon.


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