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Eau Potable : 4 nouvelles communes adhèrent au programme PAPE

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Eau Potable : 4 nouvelles communes adhèrent au programme PAPE
La mairie de Teva i Uta a reçu les maires et directeurs généraux des services des communes de Rurutu, Teva i Uta, Ua Huka et ua Pou. Ces dernières ont accepté d’adhérer au programme PAPE (Partenariat pour la Potabilité de l’Eau) du SPCPF, Syndicat de la Promotion des Communes de Polynésie Française. L’objectif étant de fournir une meilleure qualité d’eau dans les îles concernées.

Le programme PAPE (Partenariat pour la Potabilité de l’Eau) constitue plusieurs opérations visant à permettre aux communes polynésiennes adhérentes à la compétence AEP (Adduction d’Eau Potable) du SPCPF de délivrer une eau saine à leurs habitants. PAPE a été initié en 2008 dans les communes de Rimatara et Huahine. Tumaraa Tahaa, Taputaputea et Tubuai ont ensuite rejoint le projet en 2010.

Les nouveaux arrivants qui sont Rurutu, Teva i Uta, Ua Huka et Ua Pou, avaient signé une convention avec le SPCPF en juillet dernier. Cette rencontre qui a eu lieu dans la commune de Teva i uta, dirigée par Valentina Cross, a été consacrée à la présentation des résultats issus de recherches croisées des différents audits organisationnels. Dans les communes où le projet a été mis en place, le taux de potabilité de l’eau a connu une forte progression, pour se rapprocher, voire atteindre les 100%.

Cette journée-séminaire a été l’occasion d’une rencontre entre les élus et les agents de communes différentes rendant possible le partage des connaissances des uns et les difficultés d’exploitation des autres. Citons, par exemple, les longueurs importantes de réseau à Teva I Uta ou la multiplicité des réseaux aux Marquises du fait de la géographie. A chaque île, son réseau. Vaihere Richmond, ingénieur en eau potable au SPCPF a expliqué : « Les îles marquises sont spécifiques du fait de leur relief. Pour eux, il n’est pas possible d’avoir un réseau unique, mais il leur faut plutôt un réseau par vallée. » C’est pour cette raison que l’île de Hiva Oa n’adhère pas au programme, tout comme celle de Nuku Hiva qui a quitté le syndicat. Vaihere a toutefois précisé : « On ne travaille pas avec ces communes, mais il faut savoir qu’elles ont la possibilité de se faire accompagner par les services de l’Etat, concernant leurs projets. »

Dès lors où une nouvelle commune accepte d’intégrer ce programme, le département de l’Eau du SPCPF procède à des études de faisabilité et d’impact, tant au niveau technique que budgétaire. Plus une commune est petite et plus le coût d’exploitation risque d’être élevé. Pourtant, le principal but de l’opération est, qu’à terme, le service rendu soit uniquement financé par les usagers, une sorte d’autofinancement. Pour l’heure, ce n’est pas encore le cas et pour en revenir aux petites communes, les élus sont obligés d’avoir recours à des subventions pour permettre de fournir l’eau à un coût raisonnable pour le consommateur. Sans cela, « il serait impossible pour n’importe quel maire de faire répercuter les véritables coûts d’exploitation de l’eau car ce serait insupportable pour les usagers, mais il est vrai que le programme PAPE tend à faire accepter la démarche. » ajoutait Vaihere Richmond.

Autre point important, la tarification du mètre cube d’eau dépend des résultats des études menées par le SPCPF. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le prix est fixé selon le coût d’exploitation et donc de nombreux paramètres entrent en jeu tels que la longueur du réseau ou alors du nombre d’unités de traitements. D'où des tarifications différentes d'une commune à une autre. Les études font également ressortir le chiffrage de la remise en état du réseau. Fort de tous ces éléments, un prix est alors proposé au maire qui décide si oui ou non, il va « suivre ». Dans un cas positif, les communes reçoivent alors la visite des agents du SPCPF à raison de 1 à 3 missions mensuelles. L’objectif étant de former également les agents des communes adhérentes, aux métiers de l’eau. Toujours selon le SPCPF, d’autres maires envisageraient de rejoindre le groupe. On parle notamment des îles de Raiavavae, Rapa et Fatu Iva. Si l'information s’avère exact, cela portera donc à 13 le nombre de communes intéressées par le « PAPE ».

TP

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