MAJURO, mardi 3 septembre 2013. Ce mardi, au 44e Forum du Pacifique le président de la Polynésie française Gaston Flosse a prononcé un discours devant les leaders des différents pays du FIP. Ce qui lui a donné l’occasion de présenter rapidement le nouveau positionnement politique et diplomatique de la Polynésie française, depuis l’inscription du territoire sur la liste onusienne des Pays à décoloniser et alors qu’un gouvernement autonomiste a repris les rênes du pouvoir local. «Vous avez été confronté l’année dernière à une déclaration faite de manière personnelle par mon prédécesseur. Elle ne reflète pas l’opinion de notre peuple qui a exprimé clairement sa confiance envers nous, aux élections législatives de 2012 puis le 5 mai dernier aux élections à l’assemblée de Polynésie française, ce qui répondait ainsi à notre attente. C’est ce qu’a voulu exprimer notre assemblée dans une résolution qu’elle a voté le 27 août par 46 voix sur 57 et qui a été adressé au Secrétariat Général du Forum par Edouard Fritch le Président de notre Assemblée. J’en reprends les éléments essentiels : «l’Assemblée de la Polynésie Française rappelle le droit de la Polynésie Française à vivre dans le cadre statutaire qu’elle à choisi ; c’est à dire celui de l’Autonomie dans la République française. Elle demande à tous les Pays du Pacifique de prendre acte de son choix».
Gaston Flosse ne s’est toutefois pas appesanti sur ce sujet polémique estimant que «les sujets qui nous réunissent collectivement doivent avoir la priorité sur toutes nos préoccupations individuelles». A la tribune du FIP, le président de la Polynésie française a donc enchaîné sur une proposition qu’il vient présenter à tous les autres pays du forum concernant la gestion du fléau climatique qui menace directement de nombreux états insulaires du Pacifique, dont certaines îles de la Polynésie française : la montée des eaux. «Nous avons donc réfléchi à ce que pourrait être notre contribution à la situation la pire qui pourrait arriver. De nombreux fonds et organisations internationales ont étudié les conditions et les causes du réchauffement, et ont proposé des solutions globales pour réduire notamment le volume des gaz à effet de serre. Mais que ferons-nous si ces réflexions, voire ces réformes n’atteignent pas le but qu’elles se sont fixées ? Que ferons-nous si l’eau qui nous entoure monte inexorablement et menace la vie de nos peuples ? Nous pensons donc qu’il faut mettre au point, maintenant, les dispositions pratiques nécessaires pour permettre d’évacuer et de réinstaller les communautés qui seraient menacées dans leur survie. On ne peut plus attendre que la catastrophe arrive pour s’y préparer (…) Nous proposons que le Forum constitue un comité permanent sur la question des déplacements des populations. Nous avons évoqué notre proposition lors de la réunion du Groupe des Dirigeants Polynésiens à Auckland vendredi dernier et nous avons reçu son appui dans notre démarche». A ce sujet Gaston Flosse a rappelé que "la Polynésie Française prendra sa part à l’accueil des éventuels réfugiés".
Ce mercredi, les chefs de gouvernement (ou leurs représentants) des pays participants se rencontreront lors d’un meeting spécial pour aborder le futur Plan du Pacifique avec Sir Mekere Morauta. Ce dernier, ancien premier ministre de Papouasie Nouvelle-Guinée a été nommé l’an dernier par les leaders du FIP pour mener un audit indépendant sur le Plan du Pacifique (dont la dernière version date de 2009). Après de vastes consultations à travers les seize pays membres du Forum et des deux membres associés, Sir Mekere révèlera ses principales recommandations. Rappelons que deux parlementaires, représentants de cette mission du FIP, étaient venus en mars dernier à Tahiti pour rencontrer des élus territoriaux dans le cadre de cette mise à jour du Plan du Pacifique.
Le mois dernier à Suva Sir Mekere a déclaré aux responsables que «la région est actuellement à la croisée des chemins» et que le Plan pour le Pacifique a besoin de plus que d’une simple mise à jour. Selon Sir Mekere, le Plan a besoin de se recentrer pour "avancer le principe politique du régionalisme" dans le Pacifique afin de mettre réellement en œuvre «les pilotes de l'intégration économique régionale». Le rapport d'examen du Plan pour le Pacifique devrait être finalisé et publié prochainement après que les dirigeants concernés aient pu donner leur avis sur les recommandations de la mission.
Gaston Flosse ne s’est toutefois pas appesanti sur ce sujet polémique estimant que «les sujets qui nous réunissent collectivement doivent avoir la priorité sur toutes nos préoccupations individuelles». A la tribune du FIP, le président de la Polynésie française a donc enchaîné sur une proposition qu’il vient présenter à tous les autres pays du forum concernant la gestion du fléau climatique qui menace directement de nombreux états insulaires du Pacifique, dont certaines îles de la Polynésie française : la montée des eaux. «Nous avons donc réfléchi à ce que pourrait être notre contribution à la situation la pire qui pourrait arriver. De nombreux fonds et organisations internationales ont étudié les conditions et les causes du réchauffement, et ont proposé des solutions globales pour réduire notamment le volume des gaz à effet de serre. Mais que ferons-nous si ces réflexions, voire ces réformes n’atteignent pas le but qu’elles se sont fixées ? Que ferons-nous si l’eau qui nous entoure monte inexorablement et menace la vie de nos peuples ? Nous pensons donc qu’il faut mettre au point, maintenant, les dispositions pratiques nécessaires pour permettre d’évacuer et de réinstaller les communautés qui seraient menacées dans leur survie. On ne peut plus attendre que la catastrophe arrive pour s’y préparer (…) Nous proposons que le Forum constitue un comité permanent sur la question des déplacements des populations. Nous avons évoqué notre proposition lors de la réunion du Groupe des Dirigeants Polynésiens à Auckland vendredi dernier et nous avons reçu son appui dans notre démarche». A ce sujet Gaston Flosse a rappelé que "la Polynésie Française prendra sa part à l’accueil des éventuels réfugiés".
Ce mercredi, les chefs de gouvernement (ou leurs représentants) des pays participants se rencontreront lors d’un meeting spécial pour aborder le futur Plan du Pacifique avec Sir Mekere Morauta. Ce dernier, ancien premier ministre de Papouasie Nouvelle-Guinée a été nommé l’an dernier par les leaders du FIP pour mener un audit indépendant sur le Plan du Pacifique (dont la dernière version date de 2009). Après de vastes consultations à travers les seize pays membres du Forum et des deux membres associés, Sir Mekere révèlera ses principales recommandations. Rappelons que deux parlementaires, représentants de cette mission du FIP, étaient venus en mars dernier à Tahiti pour rencontrer des élus territoriaux dans le cadre de cette mise à jour du Plan du Pacifique.
Le mois dernier à Suva Sir Mekere a déclaré aux responsables que «la région est actuellement à la croisée des chemins» et que le Plan pour le Pacifique a besoin de plus que d’une simple mise à jour. Selon Sir Mekere, le Plan a besoin de se recentrer pour "avancer le principe politique du régionalisme" dans le Pacifique afin de mettre réellement en œuvre «les pilotes de l'intégration économique régionale». Le rapport d'examen du Plan pour le Pacifique devrait être finalisé et publié prochainement après que les dirigeants concernés aient pu donner leur avis sur les recommandations de la mission.
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