NOUMÉA, 2 septembre 2013 (AFP) - Le président de la commission des lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas (PS), a estimé lundi que l'état de la prison de Nouvelle-Calédonie, l'une des pires de France, s'améliorait, à l'issue d'une visite de l'établissement.
"Nous avons vu que lorsque de l'argent public est mobilisé, on arrive à améliorer les conditions. Les 32 millions d'euros dépensés depuis quatre ans dans cet établissement rendent raisonnablement optimistes", a déclaré M. Urvoas, à la tête d'une mission parlementaire arrivée lundi dans l'archipel.
"Le pire est derrière nous, il reste à construire le meilleur", a-t-il ajouté.
Le président de la commission des lois a cependant indiqué que "trop de cellules n'étaient pas encore dans un état de dignité" et qu'avec 402 détenus pour 270 places, la question de la surpopulation carcérale n'était pas réglée.
"On a peine à imaginer que l'on puisse vivre 23 heures sur 24 dans certaines cellules, qui comptent 5 détenus pour 12 mètres carrés", a-t-il déclaré à la presse, rappelant que la garde des Sceaux s'était engagée à continuer à allouer des crédits à la prison de Nouméa, appelée Camp Est.
Cet établissement, dont une partie des bâtiments date de l'époque du bagne, a été le théâtre le 14 juillet dernier d'une brève mutinerie. Deux mouvements similaires s'y étaient déjà produits en 2012 et les syndicats dénoncent la multiplication des agressions contre les surveillants.
Fin 2011, le contrôleur général des lieux de privation de liberté avait jugé "gravissime" la situation au Camp Est, où la plupart des détenus sont d'origine kanake. Et en août 2012, l'Etat a été condamné à indemniser 30 détenus pour des conditions d'incarcération "n'assurant pas le respect de la dignité inhérente à la personne humaine".
M. Urvoas conduit jusqu'au 8 septembre une mission de la commission des lois en Nouvelle-Calédonie dont l'objectif est "d'évaluer la situation de la collectivité" dans la perspective des élections provinciales de mai 2014.
En vertu de l'accord de Nouméa (1998), qui a instauré un processus de décolonisation progressive, les nouveaux élus territoriaux devront décider à la majorité des trois cinquièmes de l'organisation d'un référendum d'autodétermination d'ici 2018.
cw/sla/jmg
"Nous avons vu que lorsque de l'argent public est mobilisé, on arrive à améliorer les conditions. Les 32 millions d'euros dépensés depuis quatre ans dans cet établissement rendent raisonnablement optimistes", a déclaré M. Urvoas, à la tête d'une mission parlementaire arrivée lundi dans l'archipel.
"Le pire est derrière nous, il reste à construire le meilleur", a-t-il ajouté.
Le président de la commission des lois a cependant indiqué que "trop de cellules n'étaient pas encore dans un état de dignité" et qu'avec 402 détenus pour 270 places, la question de la surpopulation carcérale n'était pas réglée.
"On a peine à imaginer que l'on puisse vivre 23 heures sur 24 dans certaines cellules, qui comptent 5 détenus pour 12 mètres carrés", a-t-il déclaré à la presse, rappelant que la garde des Sceaux s'était engagée à continuer à allouer des crédits à la prison de Nouméa, appelée Camp Est.
Cet établissement, dont une partie des bâtiments date de l'époque du bagne, a été le théâtre le 14 juillet dernier d'une brève mutinerie. Deux mouvements similaires s'y étaient déjà produits en 2012 et les syndicats dénoncent la multiplication des agressions contre les surveillants.
Fin 2011, le contrôleur général des lieux de privation de liberté avait jugé "gravissime" la situation au Camp Est, où la plupart des détenus sont d'origine kanake. Et en août 2012, l'Etat a été condamné à indemniser 30 détenus pour des conditions d'incarcération "n'assurant pas le respect de la dignité inhérente à la personne humaine".
M. Urvoas conduit jusqu'au 8 septembre une mission de la commission des lois en Nouvelle-Calédonie dont l'objectif est "d'évaluer la situation de la collectivité" dans la perspective des élections provinciales de mai 2014.
En vertu de l'accord de Nouméa (1998), qui a instauré un processus de décolonisation progressive, les nouveaux élus territoriaux devront décider à la majorité des trois cinquièmes de l'organisation d'un référendum d'autodétermination d'ici 2018.
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